00-couv 39 - essai 02:mise en page 1 · nouvelle façon de naviguer qui devraient encore mieux vous...

52
Numéro 39 Janvier - Février 2009 PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA Le prix Jean-Jerphagnon : Nathalie Picqué Les PME et l'export Opticiens célèbres : John William Strutt (Lord Rayleigh) La microscopie optique en champ proche (parution 12 février 2009) Photonics21 une plate-forme à découvrir ou redécouvrir Interview : Jean-François Coutris Société Française d'Optique 2009 sera une année riche en rendez-vous ! JNOG 2008 compte-rendu et quelques communications marquantes

Upload: others

Post on 09-Jul-2020

5 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Numéro 39Janvier - Février 2009

PHOTONIQUES EST LA REVUE DE LA

Le prix Jean-Jerphagnon : Nathalie Picqué Les PME et l'export Opticiens célèbres : John William Strutt (LordRayleigh) La microscopie optique en champ proche

(parution 12 février 2009)

Photonics21une plate-forme à découvrir

ou redécouvrir

Interview : Jean-François Coutris

Société Françaised'Optique

2009 sera une année riche en rendez-vous !

JNOG 2008compte-rendu et quelques

communications marquantes

Qui

fait ?Lancée voilà huit ans, Photoniques est désormais reconnue comme la revue de la photonique française.

Son site, photoniques.com, actuellement en restructuration, va offrir aux membres de cette communauté une autre manière de s’informer et de communiquer.

Derrière la revue et le site s’active toute une équipe qu’il nous a semblé important de vousprésenter, pour que vous sachiez mieux, photos à l’appui,

« qui fait quoi » !

Un comité derédaction…Constitué d’industriels et de chercheurs représentatifsdes différents domaines de l’optique, il détermine lessujets à traiter et propose les auteurs potentiels.

• Philippe AUBOURG (Quantel)• Jean-Luc AYRAL (Force-A)• Didier-Luc BRUNET (HORIBA Jobin Yvon)• Jean CORNILLAUT (SFO)• Fabien GHEZ (Thales Laser)• Philippe GOUPILLEAU (BFI Optilas)• Laurent GREULICH (Laser 2000)• Riad HAÏDAR (Onera)• Wolfgang KNAPP (Club Laser et procédés)• André MASSON (Angénieux)• Guy MESQUIDA (Avanex)• Jean-Michel MUR (Club Optique)• François PIUZZI (CEA Saclay)• Didier PRIBAT (École Polytechnique)• Costel SUBRAN (Opton Laser International)

Et vous, dont lerôle est essentiel !

• en nous envoyant les informations qui « nourissent » la revue,

• en nous proposant des sujets d’articles techniques,

• en étant présent au fil des pages,

• en nous lisant !

Jean-Paul ABADIEDirecteur de la publicationRépondant à une demande de laSFO, il a mis au point la nouvelleformule de Photoniques qui a prisla suite en mars 2001 de « Optique et Photonique » et créél’équipe qui l’a développée.

Tél : 33 (0)1 34 04 23 23 [email protected]

Annie KELLERResponsable de la publicitéPhotoniques lui est redevable deson image dynamique et sympa-thique dans le monde de la pho-tonique. Elle assure une partiesignificative du budget de larevue.

Tél/Fax : 33 (0)1 69 28 33 69 Mobile : 33 (0)6 74 89 11 [email protected]

Olga SORTAISAssistanteElle est notamment en charge del’administration des ventes, enrelation avec Annie Keller, pourl’établissement des ordres et dela facturation.Tél : 33 (0)1 34 04 21 44

[email protected]

Monique IKLOUFIAssistanteElle s’occupe principalement dela diffusion et des actions pro-motionnelles, notamment desmanifestations.Tél : 33 (0)1 34 04 23 [email protected]

Véronique PARASOTERédactrice en chefNouvelle arrivée dans l’équipe enremplacement de Françoise Méti-vier. Familière du monde de laphotonique après trois ans passésà Rhenaphotonics Alsace, elle aune solide formation scientifique

avec un doctorat en physique et chimie des maté-riaux, une bonne expérience du journalisme scienti-fique et de la communication, et, enfin, une bonneconnaissance des environnements Internet…Tél. : 33 (0)9 60 05 32 66 [email protected]

Jacqueline SOLITUDERédactrice-graphiste Elle met en page les textes,retouche les images, met au pointsi nécessaire les annonces publi-citaires, et suit la fabrication dechaque numéro jusqu’au routagede la revue.

Tél : 33 (0)1 34 04 23 04 [email protected]

Audrey LOUBENSJournalisteEn poste depuis bientôt deux ans,elle assiste à certains salons,rédige une partie des articlesd’actualité et contribue à la miseau point des articles techniques.Tél. : 33 (0)4 42 09 50 72

[email protected]

Corinne PICARDComptableDiscrète mais indispensable, elleveille au bon respect des délaisde paiement…Tél : 33 (0)1 34 04 04 [email protected]

Une équipe…

… sans oublier Françoise METIVIER, rédactrice en chef de Photoniques pendant ceshuit dernières années et dont le rôle a été essentiel dans la création et l’évolution de larevue. Bien que travaillant dorénavant pour le pôle ALPha, elle reste membre d’honneurde notre équipe.

www.photoniques.com n°39 • janvier-février 2009

Photoniques n° 39Janvier-Février 2009 Editorial

1

Que les vents de 2009 voussoient favorables !

est la revue de la Société française

d’optique. Campus Polytechnique, RD 128, 91127 Palai -

seau cedex (France). [email protected]

Tél. : 33 (0)1 64 53 31 82. Fax : 33 (0)1 64 53 31 84.

, la revue des solutions optiques – Éditorial Assistance,

52-54, avenue du 8-Mai-1945, 95200 Sarcelles Tél. : 33 (0)1 34 04 23 23

Fax : 33 (0)1 34 38 13 99 Directeur de publication : Jean-Paul Abadie,

[email protected] Rédactrice en chef : Véronique Parasote, Tél. :

33 (0)9 60 05 32 66, [email protected], Journaliste : Audrey Lou-

bens, [email protected] Comité de rédaction: Philippe Aubourg

(Quantel), Jean-Luc Ayral (Force-A), Didier-Luc Brunet (HORIBA Jobin Yvon),

Jean Cornillaut (SFO), Fabien Ghez (Thales Laser), Philippe Goupilleau (BFI Optilas),

Laurent Greulich (Laser 2000), Riad Haïdar (Onera), Wolfgang Knapp (Club Laser et

procédés), André Masson (Angénieux), Guy Mesquida (Avanex), Jean-Michel Mur

(Club Optique), François Piuzzi (CEA Saclay), Didier Pribat (École polytechnique),

Costel Subran (Opton Laser International) Publicité : Annie Keller, Mobile :

33 (0)6 74 89 11 47 Tél/Fax : 33 (0)1 69 28 33 69 [email protected]

Rédactrice-graphiste : Jacqueline Solitude, [email protected] Assis-tante publication : Monique Ikloufi, contact@ photoniques.com Gestion desabonnements : Photoniques, Logodata, 50 rue Notre-Dame-de-Lorette, 75009

Paris, Tél. : 01 55 31 03 15, Fax : 01 55 31 03 11, [email protected] Abon-nements : (6 numéros par an) : France : 60 euros, UE, Suisse : 74 euros, autres pays :

80 euros, étudiants (à titre individuel et sur justificatif) : 38 euros. Règlements à

l’ordre d’Éditorial Assistance

est édité par Éditorial Assistance sarl, 52-54, avenue du 8-Mai-1945, 95200 Sarcelles. RCS Pontoise B 391 143 179. ISSN : 1629-4475CPPAP : 1005 G 80654. Dépôt légal à parution Impression : SPEI (54) Routage :Routage 93 (93)

es avis de tempêtes n’ont pas cessé detomber depuis quelques mois et force est

de constater que, effectivement, ça tangue pas mal.Inspirés des premiers rudiments de voile donnéspar Philippe Aubourg aux régates Quantel, nous avons prudemment choisi de réduiretemporairement la voilure pour que le bateauPhotoniques puisse aborder sereinement ces 40e rugissants annoncés, tout en préparant une feuille de route et unenouvelle façon de naviguer qui devraient encore mieux vous convenir.

A bord, l’année 2009 s’est ouverte sur un premier événement prévu de longue date : nous avons changé de skeeper. Françoise Métivier a en effet profité d’une escale à Bordeaux pour poser son sac et se consacrer à de nouvelles activités, sans toutefois quitter la grandemer de la photonique puisqu’elle a rejoint l’équipe d’ALPhA. Grâce à l’expérience et aux énormes qualités personnelles de Françoise,Photoniques est devenu un bateau sûr et de belle ligne et, navigatriceavisée, nous n’avons jamais connu de coups de Trafalgar au cours de ces huit années pendant lesquelles elle est restée sur le pont. Elle manquera beaucoup à tout l’équipage, notamment à son armateur.

Elle a transmis le commandement à Véronique Parasote, familière du monde de la photonique, avec une ouverture sur l’Europe,puisqu’elle a travaillé pendant trois ans pour Rhenaphotonics. Pour poursuivre notre navigation et garder le bon cap, elle mettra à notre service ses compétences : une solide formation scientifiqueavec un doctorat en physique et chimie des matériaux, une bonneexpérience du journalisme scientifique et de la communication, et, enfin, une bonne connaissance des environnements Internet…encore une façon de naviguer !

Nous pouvons être surs qu’elle tiendra la barre avec doigté et nous fera certainement découvrir de nouvelles routes, avec bien sûr l’aide et les conseils des membres du comité de rédaction. Profitons de cetteoccasion pour les remercier de nous aider à trouver les vents portantset éviter les hauts fonds.

Mais, ce navire Photoniques, c’est aussi vous qui le faites avancer, par votre présence dans ses articles ou au fil de ses pages, ou toutsimplement par votre fidélité à le lire. Alors, continuons à naviguerensemble ! A vous tous et de la part de tout l’équipage, nous souhaitons

« Bon vent pour 2009 » !

LJean-Paul AbadieDirecteur de la publication

Actualités 2 à 23Les nouvelles de la SFO ..................................................................2Découvrir … la plateforme européenne Photonics21 ..............4Photonics21 : interview de Jean-François Coutris ....................6Les nouvelles de Rhenaphotonics Alsace ................................10Les nouvelles d'ALPhA..................................................................12Les nouvelles de l'AFOP................................................................14Carnet................................................................................................17Les nouvelles de POPsud..............................................................18Lu, vu, entendu ................................................................................19Agenda..............................................................................................20Opticiens célèbres : John William Strutt (Lord Rayleigh)............................................22

Cahier technique 24 à 44Comprendre... la microscopie optique en champ proche ............................................................................24Acheter... un microscope optique en champ proche ............................................................................27Acheter... un laser accordable (complément) ..........................16Dossier JNOG 2008

Recherche, formation et industrie étaient au rendez-vous ............................................................28Plasmons de surface confinés par des guides d’ondes diélectriques ..........................................29Fibres creuses à bande interdite photonique pour le transport et la compression d’impulsions ultracourtes ........................................................32Contrôle de la génération de supercontinuum en régime de pompage continu..................................................................34Ondes scélérates optiques ......................................................36Laser à fibre ytterbium émettant des puissances record sur la transition exotique de 977 nm ............................................38Vers des composants GaAs très rapides ..............................40

Mesure des faisceaux laser par capteurs numériques de front d’onde..................................42

Nouveaux produits 45 à 47Dans les prochains numéros ........................................................48Liste des entreprises citées ..........................................................48Liste des annonceurs ......................................................................48Photos de couverture : Earth's City Lights : NASA - Visible Earth

SFO et CNRS Foton - Enssat

■ Un événement statutaireComme pour toute association, l’assembléegénérale de la SFO est un événement sta-tutaire permettant aux membres présentset représentés de donner leur avis sur lesactivités menées en leur nom par le conseild’administration, ainsi que de valider, oude contester, le bilan comptable.Mais, pour une association à vocation scien-tifique comme la SFO, c’est aussi l’occa-sion de rassembler ses membres répartisdans des clubs thématiques et qui n’ont,parfois, pas beaucoup d’autres occasionsde se rencontrer. La SFO organise d’ailleursce rendez-vous traditionnellement en mê -me temps que Horizons de l’optique, soncolloque biannuel.Les membres de la SFO seront appelés auprintemps à voter pour le renouvellementpartiel du conseil d’administration. La nou-velle composition de ce conseil sera com-muniquée lors de l’assemblée générale.

■ La remise des prix décernés par l’association

Traditionnellement aussi, la SFO remettra,comme lors de chaque assemblée générale,

les prix Arnulf-Françon et Fabry-de Gramont.Rappelons que ces prix récompensent, pourle premier, un ouvrage destiné à l’ensei-gnement de l’optique dans l’enseignementsupérieur, et, pour le second, des travauxde recherche de haute qualité effectués parde jeunes opticiens. Le prix Fabry-de Gramont est décernéconjointement avec l‘AFOP, l’Associationfrançaise des industries de l’optique et dela photonique.Parallèlement à ces prix, la SFO décernera,pour la première fois en juillet 2009, leGrand Prix Léon Brillouin, créé pour hono-rer la mémoire du très grand physicien LéonBrillouin (1889-1969) dont les différentstravaux ont influencé profondément le déve-loppement de l’optique. Ce Grand Prix estdestiné à récompenser pour l’ensemble deses travaux un opticien ayant effectué unepartie importante de ses recherches enFrance. Le montant du prix pour 2009 serade 20 000 euros grâce à la donation de laFondation iXCore pour la Recherche.

La prochaine assemblée générale de la Société française d’optique aura lieu le mardi 7 juillet 2009 à 18h30 à Lille dans le cadre du congrès OPTIQUE 2009. Au programme : rapports financier et d’activité, élections au conseild’administration et remise de prix, avec, pour la première fois, la remise du Grand Prix Léon Brillouin.

La prochaine assemblée générale de la SFO

2 www.photoniques.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPTIQUE

n°39 • janvier-février 2009

L’agenda SFOEn 2009, la SFO organise :

■ le 12 mai 2009 à l’Institut d’optiqueGraduate School à Palaiseau, la deuxiè -me journée thématique du club SOOS

■ du 22 au 26 juin 2009 à Toulouse, la15e édition de la conférence internatio-nale sur les lidars cohérents (CoherentLaser Radar Conference ou CLRC), édi-tion co-organisée conjointement avecMétéo-France et l’Onera.

■ du 6 au 9 juillet 2009 à Lille, le congrèsOPTIQUE Lille 2009 qui rassembleraHorizons de l'optique et les JNOG.

■ du 7 au 9 septembre 2009 à Mouans-Sartoux la 11e édition de COLOQ qui fera

le point dans le domaine des lasers et del’optique quantique.

■ du 16 au 20 novembre 2009 à Reims, le10e colloque international francophoneMesures et techniques optiques pourl’industrie (colloque du club CMOI de laSFO).

Elle a accordé son parrainage :

■ à Optdiag 2009, colloque sur le diagnosticet l’imagerie optique en médecine (13au 15 mai 2009 - Paris).

■ au colloque interdisciplinaire en ins -trumentation (C2I) (26 et 27 janvier2010 - Le Mans).

Renseignements : www.sfoptique.org

Le conseil d’administration de la SFOet moi-même vous adressons nos

meilleurs vœux pour cette nouvelleannée, tant sur le plan professionnel quepersonnel. L’année 2008 aura été uneannus horribilis sur le plan des financeset des économies mondiales, mais il estfort probable que notre discipline saurasurmonter ces difficultés – aussi bien auniveau entreprenarial que scientifique –tant notre discipline est dynamique et

diffusante.Pour notre association, l’année 2008 auraété riche en évènements prometteurs :naissance d’un club commun entre la SFOet la SEE sur les systèmes optroniquespour l’observation et la surveillance,engagement d’un mouvement de parte-nariat fort avec la Société française dephysique et la SEE, succès de la deuxièmeédition de l’EOS Annual Meeting à Paris,nouveaux services sur notre site Internet.L’année 2009 est riche de promesses : nouvelle forme pour le congrès communHorizons-JNOG prévu à Lille en juillet,remise d’un nouveau prix scientifique leGrand Prix SFO Léon Brillouin, cérémo-nies des 25 ans de la SFO, sans oublierles nombreux colloques prévues pardomaines, tels que COLOQ, JNCO, CMOI,FLUVISU et JRIOA, avec sans doute lacréation de nouveaux clubs qui enrichi-ront la palette thématique de la SFO.

Bonne année 2009 à tous !

Emmanuel ROSENCHER, Président de la SFO

Les vœux du président

Renseignements : www.sfoptique.org,onglet Actualités, rubrique Distinctions.

3

OPTIQUE Lille 2009 : conférences et anniversaire !

www.photoniques.com

SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPTIQUE

n°39 • janvier-février 2009

Sous la bannière OPTIQUE Lille 2009 sontrassemblées trois grandes manifesta-

tions : les Journées nationales de l’optiqueguidée (JNOG), les Horizons de l’optique etl’anniversaire des 25 ans de la Société fran-çaise d’optique (SFO).Les JNOG rassemblent annuellement, depuis1980, la communauté francophone de l’op-tique guidée.Horizons de l’optique est la conférencegénérale bisannuelle de la SFO, organiséeelle aussi depuis 1980. En plus des tradi-tionnelles conférences invitées et des ses-sions d’affiches, Horizons prendra cetteannée une nouvelle forme : six mini-col-loques thématiques seront dédiés auxcouches minces, aux microdétecteurs infra-rouges, aux microsystèmes optiques, à laphotonique organique, à l’imagerie auxlimites et à la pédagogie et l’enseignement. Parallèlement à ces deux colloques, la SFOfêtera ses 25 ans d’existence.

A cette occasion, une série de conférencesplénières illustrera 25 ans de progrès desconnaissances et des technologies dans lesdifférents domaines de l’optique et de laphotonique. Ce sera l’occasion d’en dresser les pers-pectives, de cerner les verrous technolo-giques et scientifiques et de présenter les

principales applications actuelles et futuresen optique et photonique.Les chercheurs, doctorants, enseignants etindustriels de l’optique photonique sont invi-tés à soumettre leurs contributions et, biensûr, à venir nombreux à Lille en juillet ! Ladate limite de soumission a été fixée au20 avril 2009.

La Conférence sur les lasers et l’optique quantique, COLOQ, tiendra sa 11e édition en septembre 2009 à Mouans-Sartoux, près de Nice.

Fidèle à son objectif de rassembler régulièrement les acteurs académiques et industriels du domaine en évolution très rapide

des lasers, de l’optique non linéaire et quantique, COLOQ’11 offrira :

en partenariat avec :

■ un panorama actuel du domaine au travers de conférences de synthèse,■ un aperçu des faits marquants au travers de conférences ciblées,■ deux conférences « grand public » sur l’astrophysique et les lasers,■ une large part aux échanges autour de sessions d’affiches,■ un contact direct avec les industriels au cours d’une exposition de matériel scientifique.

Elle encourage vivement la participation des doctorants et des jeuneschercheurs avec des frais d’inscription et d’hébergement réduits.

7 au 9 septembre 2009

Complexe de Mouans-Sartoux

Informations et inscriptions sur :www.sfoptique.org Organisé par la

Devenez membre de la

Vous bénéficierez de ses nombreux services :

Une seule adresse :

www.sfoptique.org !Contactez-nous : Joëlle Bourges - 33 (0)1 64 53 31 82 [email protected]

Renseignements sur www.sfoptique.org

• revue Photoniques• tarifs préférentiels pour certaines conférences• site Internet et bourse de l'emploi• aide pour l'organisation de conférence• adhésion à l'European Optical Society• annuaire• réseau de professionnels et clubs• informations actualisées

DÉCOUVRIR

4 n°39 • janvier-février 2009

■ Qu’est-ce qu’une plate-formetechnologique européenne ?

Les plates-formes technologiques euro-péennes (European Technology Platform ou ETP) sont des mécanismes proposés par l’industrie et l’Union européenne pour définir conjointement, des priorités, deséchéanciers et des budgets en matière derecherche, de technologies et de dévelop-pement dans un certain nombre de domai -nes stratégiques tels qu’ils sont définis parles programmes de l’Union européenne. Ellesjouent notamment un rôle majeur dans ladéfinition des programmes de travail spé-cifiques du 7e PCRDT.Chaque plate-forme technologique réunitles principaux acteurs de l’ensemble de lachaîne économique liée à une technologiepour s’assurer que le savoir généré par larecherche est ensuite traduit en technolo-gies et procédés industriels, puis en produitset services commercialisables. Elle établitpar consensus une vision commune del’avenir de sa technologie et l’édite dansun document de référence appelé « StrategicResearch Agenda » (SRA). Début 2007, 31 plates-formes étaient acti -ves, couvrant un vaste panel de technolo-gies identifiées comme prioritaires dans lecadre de la croissance et de la compétitivitéeuropéennes.

■ Photonics21 : la plate-forme « photonique »

De nombreuses industries européennesdépendent d’une maîtrise fondamentale dela lumière. Sans une position forte de la pho-tonique européenne, elles sont donc plusvulnérables à la concurrence des États-Unisou de l’Asie.Le but de Photonics21, créée fin 2005, estde soutenir la photonique dans ses activitésde recherche et leurs applications, en favo-

risant la coopération et en réduisant la dis-persion actuelle des activités nationales eteuropéennes de R&D. Photonics21 doit aussipermettre aux PME produisant des techno-logies photoniques d’établir des liens stra-tégiques avec les industries utilisatrices deces technologies pour qu’elles aient unevision à long terme cohérente des techno-logies à développer et qu’elles soient enmesure de mobiliser les ressources néces-saires.

Groupes de travailLes thématiques photoniques sont présentesau sein de Photonics21 en sept groupes detravail qui couvrent quatre domaines appli-catifs (« Information et communication »,« Production industrielle / Fabrication et qua-lité », « Sciences de la vie et santé », « Eclai -rage et affichage ») et trois domaines trans-verses (« Sécurité, métrologie et capteurs »,« Conception et fabrication de composantset systèmes optiques », « Enseignement, for-mations et infrastructures de recherche enphotonique »).Chaque groupe de travail, présidé par unexpert reconnu dans son domaine - géné-ralement issu de l’industrie - se réunit deuxà trois fois par an pour établir les documentsde synthèse de son domaine. Chaque membre d’un groupe peut proposerdes axes qu’il juge intéressants, puis, aprèsdiscussion et vote de l’ensemble des mem-bres du groupe, les priorités de rechercheayant obtenu la majorité des suffrages sontincluses dans la stratégie proposée. Dansles premières années, les groupes ontessentiellement discuté des priorités derecherche pour établir une stratégie com-plète concernant la photonique et la pré-senter dans le document de synthèse : le « Strategic Research Agenda » publié en2005 (et qui sera actualisé en 2009).

… la plate-forme technologique européenne Photonics21Avec plus de 1 000 membres, issus de 43 pays différents, la plate-forme technologique européenne Photonics21 regroupe bon nombre d’entreprises et centres de R&D photoniques. En réunissant tous les acteurs intervenant le long de la chaîneéconomique de la filière photonique à travers l’Europe, elle affiche un but clair : placer l’Europe en position de leader dans le développement et le déploiement de la photonique.

www.photoniques.com

D É C O U V R I R …

Le comité exécutif actuel de Photonics21 Président :Martin Goetzeler (OSRAM GmbH).

Vice-présidents :Bernd Schulte (Aixstron), MalzorgataKujawinska (Warsaw University ofTechnology), Giorgio Anania (Cube Optics).

Présidents des groupes de travail :• Information et communication : AlfredoViglienzoni (Ericsson) • Production indus-trielle / fabrication et qualité : EckhardMeiners (Trumpf Laser Marking Systems)• Sciences de la vie et santé : MichaelKaschke (Carl Zeiss AG) • Éclairage et affichage : Klaas Vegter (Phillips Lighting) • Sécurité, métrologie et capteurs : Jean-Francois Coutris (Sagem Défense et Sécurité) • Conception et fabrication de composants et systèmes optiques :Angela Piegari (ENEA) • Enseignement, formations et infrastructures de rechercheen photonique : Chris Dainty (EOS).

Comité exécutif et Mirror GroupLe comité exécutif, constitué d’une partiedes membres du comité des parties pre-nantes (Board of Stakeholders) de la plate-forme, est chargé de son administration etde ses grandes orientations. Il est composéd’un président, de trois vice-présidents etdes présidents des groupes de travail. Cependant, Il est primordial que les travauxde Photonics21 servent ensuite de base deréflexion au sein de chaque gouvernement :c’est le rôle du Mirror Group qui fait partiede la gouvernance de la plate-forme. Pourparticiper à la mise en place effective d’unenvironnement de recherche photoniquefertile et orientée vers l’industrie, celui-ciréunit des représentants (à même de pren-dre des décisions) de chaque gouvernement.Il permet à chaque pays participant de faireparvenir à la plate-forme des informations

DÉCOUVRIR

5n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Compléments Internet • Les groupes de travail de Photonics21

et leurs conclusions.• La répartition des membres de

Photonics21 pays par pays.• Compte-rendu de la deuxième rencontre

des clusters photoniques européens (et sa traduction française).

www.photoniques.com

Plateformes technologiques complémentairesManufuture : soutien à l’industrie en Europe viala recherche et l’innovation :http://www.manufuture.org/

Nanomedicine - (ETPN) : nanotechnologie appliquée aux progrès de la médecine :http://www.etp-nanomedicine.eu/public

e-mobility : mobilité, communications et services sans fil :http://www.emobility.eu.org/

• Strategic ResearchAgenda in Photonics :les grandes prioritéstelles qu’elles ont étédéfinies en 2005 (160pages). Une actualisa-tion sera faite en 2009.

• Photonics in Europe -Economic Impact : leschiffres de l’économie de la photonique, parsecteur et par pays, en62 pages qui commen-cent par ces mots de Viviane Reding : « Photonics is drivinginnovation in Europe » !

■ Les documents de référencesélaborés par Photonics21

Les quatre axes d’actions de Photonics21 en 2009• Stratégie :- révision majeure de l’agenda straté-

gique,- internationalisation des activités.• Réseau – coopération :- entre les groupes de travail,- avec la Commission européenne

et le Parlement européen,- avec les plates-formes complémen-

taires,- entre les États membres : financement

de projets de R&D internationaux,- entre les États membres : mise en place

de plates-formes technologiques nationales.

• Ressources humaines :- mise en œuvre un plan d’action

européen pour l’enseignement en photonique.

• Information :- diffusion des calls européens susceptibles

de concerner les membres de Photonics21,- augmentation de la reconnaissance

de la photonique en s’adressant aux media d’opinion européens.

sur ses politique de recherche et ses mar-chés et acte des décisions consensuellessur la mise en synergie au niveau politiquedes activités de recherche menées dansles différents pays européens.

■ La rencontre annuelle de Photonics21

Chaque année, les membres de Photonics21sont invités à se retrouver lors d’un AnnualMeeting. Occasion de rencontrer ses pairs,cette rencontre est aussi le moment où laplate-forme fait son bilan annuel et annonceses projets pour l’année à venir. L’édition de décembre 2008 a rassembléplus de 300 membres autour de VivianeReding (Commission européenne), MalcolmHarbour (Parlement européen), le japonais

Kimio Tatsuno (Association pour le déve-loppement de l’industrie opto-électronique– OITDA), le président de Photonics21 etles présidents des groupes de travail venusprésenter les synthèses de leurs travaux. En parallèle des réunions des groupes detravail, l’unité Photonique y a égalementorganisé la deuxième rencontre des clustersphotoniques européens (la troisième se tien-dra en parallèle du salon Laser Munich enjuin prochain).

■ Vous voulez participer ?Devenir membre de Photonics21 permetde s’identifier, à titre personnel, commeexpert participant à un groupe de travail. Ainsi, vous pourrez participer aux discus-sions et aux conclusions que le groupe trans-met au Mirror Group. L’inscription (gratuite)se fait en remplissant un formulaire sur lesite Internet de Photonics21 : http://www.photonics21.org

INTERVIEW

6 n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

Photonics21 a débuté ses activités en 2005. Quel regard portez-vous sur son évolution ?Photonics21 est passée de 250 membres en 2005 à plus de 1 250membres aujourd’hui. Cette croissance énorme du nombre depersonnes impliquées, dont la moitié sont des industriels et repré-sentent majoritairement des petites et moyennes entreprises, mon-tre leur intérêt pour Photonics21 et ses actions.Trois mois seulement après avoir fondé la plate-forme, ses mem-bres ont publié leur Strategic Research Agenda qui propose despriorités pour la recherche en photonique en Europe et qui a étéremis en 2006 au commissaire européen responsable de la sociétéde l’information et des médias, Viviane Reding.La création d’une unité Photonique au sein de la direction géné-rale « Société de l’information et media » de la Commission euro-péenne début 2007 a été une deuxième étape majeure de la recon-naissance de l’aspect stratégique de la photonique : elle nous adonné un interlocuteur spécifique et nous a permis de prendrepart à l’élaboration des programmes de travail du 7e programmecadre de recherche et développement technologique (PCRDT).Fin 2007, le rapport sur l’impact économique a mis en évidence que l’industrie photonique européenne « pesait » environ 43,5 mil-liards d’euros en 2005, avec un taux de croissance de 12 %, cequi la place à un niveau comparable au secteur des semi-conduc-teurs, mais avec une différence notable : les revenus de la photo-nique sont constamment en hausse sur les dernières années et il est attendu qu’ils augmentent encore davantage.Photonics21 a permis la reconnaissance d’une véritable R&D inno-vante en photonique en Europe. Cependant, il reste encore beau-coup à faire, notamment dans la coopération des différents acteursentre pays – universités et entreprises – or, regrouper nos forcespour innover sera le seul moyen de faire face à la compétition croissante avec l’Asie et les États-Unis. Cependant, le budget glo-bal de recherche en photonique mis en œuvre par la Commissioneuropéenne reste inférieur à ceux d’autres secteurs comparables(comme l’aéronautique, par exemple). Suite à la création de l’unitéPhotonique de la Commission européenne, nous attendons une augmentation de moyens pour les prochaines années et le 8e PCRDT.

Photonics21 a mis en ligne une base de données. Que propose-t-elle, pour qui et pourquoi ?Cette base a été développée par le projet européen OPERA2015. Les membres de Photonics21 du Netherlands Organisation forApplied Scientific Research (TNO) et d’OpticsValley (France) yont beaucoup travaillé et nous leur sommes vraiment reconnais-sants de cet effort qui va maintenant servir à l’ensemble de lacommunauté : chacun peut désormais accéder, sur le site Internet www.photonics21.org, aux informations de plus de 2 000 socié-tés (produits, domaines d’activités, etc.) et de plus de 700 groupesde recherche, avec leurs principaux domaines de recherche. Nous estimons que 40 % des entreprises photoniques en Europey sont listées. Cependant, ce chiffre évolue car la base de don-nées se complète au fur et à mesure des demandes. Si certainesentités ne sont pas dans la base telle qu’elle existe actuellement,il leur suffit d’écrire un courriel au secrétariat de Photonics21 pourqu’il leur soit envoyé un lien vers la base de données où elles pour-ront ajouter les informations les concernant. Comme je l’ai dit, la fragmentation est et reste un problème majeur.Cet annuaire est une source d’information ouverte, nous espé-rons donc qu’il permettra d’augmenter la visibilité des acteurs etle nombre des coopérations.

Quels sont les projets de Photonics21 pour 2009 ?Nous allons intensifier la mise en réseau de ses membres, desgroupes de travail et des autres plates-formes technologiques

La R&D en photonique est une énergie vitale !Une interview de Jean-François Coutris, membre du comité exécutif de Photonics21

Jean-François Coutris, directeur général adjoint et directeurde la division optronique et défense de Sagem DéfenseSécurité est aussi membre du comité exécutif de Photonics21 depuis 2005.Alors que la 3e rencontre annuelle de Photonics21 s’estdéroulée à Bruxelles en décembre 2008, nous lui avonsdemandé de nous préciser ce que cette plate-forme avaitmodifié dans le paysage photonique européen et quellesactions sont prévues pour 2009.

INTERVIEW

7n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

complémentaires (comme Manufuture, Nanomedicine ou e-mobi-lity) avec qui des liens ont déjà été créés. Cela a déjà permis, parexemple, de participer à la mise en place de trois priorités derecherche du programme de travail de la plate-forme Manufuture.Nous soutiendrons également la création ou le renforcement decommunautés nationales dans les différents pays européens, cardes communautés photoniques nationales fortes sont indispen-sables pour une action à long terme. De premières plates-formesnationales ont déjà été créées en Espagne, en Pologne et en Suisse.Les clusters photoniques, qui jouent un rôle décisif à un niveaurégional, pourraient aussi participer à la mise en place de tellesplates-formes nationales car ils peuvent rassembler tous les acteursconcernés d’un pays et attirer l’attention de son gouvernementsur l’intérêt d’une stratégie de recherche nationale concernant laphotonique. La pénurie en main d’œuvre qualifiée est une autre préoccupationpour l’industrie photonique en Europe. La plate-forme a déjà mené

quelques actions ; elle continuera à renforcer ses efforts en 2009en créant, par exemple, le prix Photonics21 Student Innovation Prize.Cependant, l’une de nos activités principales en 2009 sera de met-tre à jour notre Agenda stratégique de recherche, en relevant le défid’identifier les domaines les plus prometteurs pour que l’Europe yconcentre ses investissements. Les membres de la Commissioneuropéenne s’intéressent aux réunions des groupes de travail ety viennent bien souvent pour suivre les discussions, ce qui est unatout pour la mise en place de projets internationaux de R&D. LaCommission européenne et notre Mirror Group ont déjà commencéà intensifier la coopération entre les niveaux nationaux et euro-péens, notamment dans le cadre d’ERANET Plus.

Photonics21 a jeté la lumière sur le monde de la R&D en photo-nique ; nous devons continuer nos efforts et les intensifier pourqu’elle reste une énergie vitale des acteurs de la photonique euro-péenne !

Le prix Jean-Jerphagnon a été remis le mardi 9 décembre2008 au Collège de France lors de la célébration du

125e anniversaire de la Société de l’électricité, de l’élec-tronique et des techno logies de l’information et de la com-munication (SEE) par Dominique Senequier, présidentd’AXA Pri vate Equity. Le jury, présidé par EmmanuelDesurvire (Thales) et constitué de personnalités du mondede l’innovation et des acteurs connus de l’optique photo-nique, a choisi de mettre à l’honneur Nathalie Picqué, 35 ans,du laboratoire de photophysique moléculaire du Centre natio-nal de la recher che scientifique (CNRS), à Orsay, pour son projet inti-tulé « Spectroscopie par peignes de fréquences femtosecondes ».Le prix Jean-Jerphagnon a pour vocation d’aider et de favoriserles démarches innovantes. Décédé en 2005, Jean Jerphagnon, cher-cheur et ingénieur à la convergence des mondes académique etindustriel, a été l’un des pionniers et un acteur important des com-munications en fibre optique. En témoignage de reconnaissance, l’Acadé mie des technologies,Alcatel-Lucent, le CNRS, France Télécom, le pôle de compétitivitéImages et réseaux, l’association Opticsvalley, la SEE, la Sociétéfrançaise d’optique, la Société française de physique, le pôle de com-pétitivité Systém@tic-Paris-Région et Thales se sont associés pourcréer ce prix et le doter d’un montant de 10 000 euros. Le comité d’or-ganisation s’engage également à assister en conseil le lauréat dansla mise en oeuvre de son projet pendant une durée de deux ans.Ce projet primé concerne la conception et la mise en oeuvre d’unspectromètre optique, fondé sur un mode d’utilisation original denouvelles sources lasers, les peignes de fréquences femto secondes.

Elaboré dans le cadre d’une collaboration entre les groupes deNathalie Picqué et de Theodor W. Hänsch (prix Nobel de physique2005) du Max Planck Institut für Quanten Optik, ce nouveau spec-tromètre améliore par un million la résolution et le temps de mesurede la spectroscopie par transformation de Fourier et réunit des carac-téristiques de large couverture spectrale simultanée, résolution,exactitude, sensibilité, compacité et temps d’acquisition ultracourt.Ces travaux ouvrent d’importantes perspectives pour le diagnosticoptique en temps réel et la spectroscopie de précision. Un laboratoire européen associé est en cours de création par le CNRSet la Max Planck Gesellschaft : le European Laboratory for FrequencyComb Spectroscopy appuiera cette spectroscopie émergente et ladiversité de ses méthodologies d’application. La qualité des spec-tres, d’absorption ou de dispersion, produits par cette nouvelle ins-trumentation devrait en effet permettre de nouvelles opportunitésque ce soit en biologie, en chimie, en sciences environnementales,dans l’industrie, en médecine ou en physique.

Le premier prix Jean-Jerphagnon a été décerné à Nathalie PicquéDestiné à promouvoir l’innovation technologique et la diffusion de l’optique photonique dans divers domainesd’applications, le prix Jean-Jerphagnon a été attribué, pour la première fois, le 9 décembre 2008 : Nathalie Picqué, une jeune femme de 35 ans, en est la première lauréate.

« Ce prix vient récompenser des travaux qui doivent beau-coup à la participation de Guy Guelachvili, Patrick

Jacquet, Marion Jacquey et Julien Mandon du labo-ratoire de photophysique moléculaire à Orsay, ainsique de Theodor W. Hänsch et son groupe au MaxPlanck Institut für Quanten Optik à Garching enAllemagne. C’est un projet en pleine dynamique, avec

des aspects fondamentaux et un gros potentiel de valo-risation à court terme. »

Nathalie Picqué

8

Les chercheurs du LOA (Laboratoired’optique appliquée de Palaiseau, unité

mixte de recherche ENSTA/Ecole Polytech -nique/CNRS, spécialisé dans le domainedes lasers à impulsions ultracourtes etultra-intenses) est mis à l’honneur par lejury réuni par le magazine La Recherchepuisqu’ils en remportent deux des cinq prix2008. Dotés de 10 000 euros chacun, ilssont ouverts à toutes les équipes de recher -che des institutions francophones, quelleque soit la structure et quelle que soit lanationalité des membres de l’équipe).Le prix 2008 mention Energie récompenseVictor Malka, Jérôme Faure et Erik Lefebvrepour leur travail sur l’utilisation de lasersà impulsion ultrabrève pour l’accélérationde particules en milieu plasma et la pro-duction compacte de faisceaux d’élec-

trons. Les trois chercheurs ont aussi définiles conditions expérimentales permettantd’obtenir un faisceau d’électrons à para-mètres ajustables. Le prix 2008 mention Prix du ministère aété attribué à Valeria Nuzzo du groupeOptique - Photonique - Santé pour son doc-torat en physique sur l’utilisation des lasersfemtoseconde pour la greffe de cornée. Enétroite collaboration avec le milieu hos-pitalier, l’équipe a étudié les conditionsoptimales de l’utilisation de ces lasers enophtalmologie, identifié les limites deslasers actuels et développé des approchespour une nouvelle génération de systèmes.

Le Laboratoire d’optique appliquée rafle deux Prix 2008du magazine La Recherche

Le prix Jean-Ricard 2008 de la Société française de physique est décerné à Philippe Grangier

Philippe Grangier a reçu, à l’Institutd’optique, le prix Jean-Ricard de la

Société française de physique pour sestravaux sur l’optique quantique et l’infor-mation quantique. Ce prix est destiné àrécompenser et encourager l’auteur fran-çais d’un travail remarquable et originaldans le domaine des sciences physiques.Directeur de recherche au CNRS et mem-bre du Triangle de la physique, PhilippeGrangier a créé le groupe d’optique quan-tique à l’Institut d’optique en 1988, et le

dirige depuis lors. Il est aussi professeurà l’Ecole Polytechnique et a reçu plusieursdistinctions, dont le Carl Zeiss Award dela fondation Ernst-Abbe en 1990, lamédaille d’argent du CNRS en 2002, etle prix Lazare-Carnot de l’Académie dessciences en 2005.

Lauréats du prix Fibre de l’innovation remis par OpticsValleyLe prix de la catégorie Recherche revientau laboratoire de physique de la matièrecondensée pour son amortisseur d’ondesacoustiques capable de concentrer lesénergies des ondes acoustiques dans une structure antibruit. Dans la catégorieIndustrie, c’est Zodianet qui l’emporte pour

une pile et une connexion Internet sans filpour gérer de façon autonome des fonc-tions de l’habitat.

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

Toutes les actualités de l’optique sont sur www.photoniques.com

Valérie TOOMEHTél.: 33 (0)1 45 52 54 [email protected]

Eric LAMBOUROUDTél.: 33 (0)1 69 31 75 [email protected]

Philippe GRANGIERTél. : 33 (0)1 64 53 33 [email protected]

Kaluti System, spécialiste du laser etdes systèmes optomécaniques, se

rapproche de l’entreprise Danelec, spé-cialisée en conception et production desystèmes électroniques. Ces deux entre-prises innovent désormais ensemble afinde répondre à différents besoins d’ingé-nierie ou de production en opto-méca-tronique : de la fourniture de câblage particulier à la réalisation de machinescomplexes avec laser, informatique etvision embarqués. Les bureaux de KalutiSystem sont toujours situés sur le centrescientifique d’Orsay, tandis que le bâtimentde Danelec se trouve sur le parc d’acti-vité de Vaubesnard à Dourdan.

Kaluti System flirte avec Danelec

Maëlle de LA BOURDONNAYETél.: 33 (0)1 69 35 88 [email protected]

En bref■ Iridian Spectral Technologies a choisiLaser 2000 pour la distribution en France,en Espagne et au Portugal de ses filtresbasés sur une technologie de dépositionde couche minces.

[email protected]

■ JDSU a confié à Optoprim la commer-cialisation de toute sa gamme de lasersen France : lasers solides ultraviolets, visi-bles et infrarouges, lasers à gaz, lasers àfibre…

[email protected]

■ Depuis le 1er janvier 2009, Imasys s’ap-pelle Stemmer Imaging . Les quatre filialesdu Groupe (Stemmer Imaging GmbH enAllemagne, Firstsight Vision Inc. en Grande-Bretagne, Stemmer Imaging Schweiz AGen Suisse et Imasys SAS en France) adop-tent ainsi toutes la même raison sociale.

www.imasys.fr

9n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Sofradir, fabricant de détecteurs infra-rouges pour applications militaires,

spatiales et industrielles, a signé un contratde 6,7 millions d’euros (environ 10 millionsde dollars) avec Astrium SAS pour fabriquerun détecteur utilisé sur l’Instrument Multi-spectral (MSI, imageur de type « push-broom » avec filtrage optique) dédié à l’ob-servation de la Terre. Selon les termes du contrat, Sofradir déve-loppera et fabriquera un détecteur SWIR àtrois bandes spectrales s’étendant de 1,3à 2,3 micromètres pour l’analyse multis-pectrale, pour une livraison en 2010. Le détecteur SWIR à trois bandes serafabriqué en technologie tellurure de mer-cure cadmium (MCT/HgCdTe).

Il est composé de trois barrettes linéairesde 1 298 pixels de pas de 15 micromètres.Chaque barrette est sensible à des lon-gueurs d’ondes centrées respectivement à1,4, 1,6 et 2,2 micromètres. Ce détecteurpermettra une meilleure discrimination dela végétation et d’autres paramètres envi-ronnementaux tels que la densité et lateneur en eau de l’atmosphère. Il est conçupour fonctionner pendant toute la duréede vie en orbite de chacun des deux satel-lites Sentinel-2, à savoir plus de sept ans.

Sofradir signe avec Astrium Une solution efficace aumanque de directivité deslasers à cascade térahertz

Marie-Laure MELCHIORTél.: 33 (0)1 56 54 07 [email protected]

Raffaele Colombelli et Yannick Chassagneux [email protected]

Soutenue depuis ses débuts par le tech-nopôle Anticipa, le ministère de la

Recherche, le réseau Bretagne Entrepren -dre, le conseil général, le conseil régional etle dispositif Performances Bretagne, Laseoa livré en novembre une station de micro-usinage laser 2D volumique haute précisionà grande aire de travail (800 x 800 mm²).Equipée d’une source laser à fibre 200 WCW, elle permet un large panel de micro-usi-nage de haute précision (microperçage etmicrodécoupe, microsoudure, micro-trempelocale et microstructuration surfacique) surmétaux, composites, céramiques et plas-tiques. Au-delà de la fabrication de sys-

tèmes laser de technologie de pointe, Laseooffre également des prestations de serviceen ingénierie et en usinage laser haute pré-cision et réalise des tests de faisabilité etdes prestations de petites et moyennesséries dans les domaines de l’aéronau-tique, des énergies, de l’automobile, de lamécanique de précision, du médical, ledomaine pharmaceutique et cosmétique, larecherche (CEA,CNRS et CNES) et la com-munication par l’objet.

Laseo commercialise ses premiers systèmes laser

Richard MARTINEZTél.: 33 (0)2 96 48 92 [email protected]

Du fait de leurs nombreuses applica-tions, les lasers à cascade térahertz

(qui émettent donc à des fréquences del’ordre de 1012 hertz) suscitent un vif inté-rêt, malgré un inconvénient majeur : leurfaisceau est très divergent. Un défaut de jeunesse (le laser à cas-cade quantique téraherz a été inventé en2002) en passe d’être corrigé par deschercheurs français de l’Institut d’élec-tronique fondamentale (IEF - CNRS/uni-versité Paris-Sud 11) et du laboratoirematériaux et phénomènes quantiques(CNRS/université Paris-Diderot 7), et en collaboration avec les universités de Cambridge et de Leeds, pilotés parRaffaele Colombelli. L’IEF a créé sa pro-pre équipe de recherche dans son seingrâce à son prix EURYI (European YoungInvestigator Awards de l’European Scien -ce Foundation) obtenu en 2004. Ainsiqu’ils le rapportent dans la revue Naturedu 8 janvier, ils ont utilisé des cristauxphotoniques pour contrôler le faisceaulaser et limiter considérablement sadivergence. Ces résultats ouvrent ungrand nombre de perspectives promet-teuses, notamment en imagerie médi-cale téraherz.

Heureuses victimes de leur succès, lesmodules laser de pompe terrestre

mini-DIL non refroidis subissent un accrois-sement de leur production ! Ce module laser de pompe 1999 PLU fonc-tionne sans refroidisseur thermoélectriqueet peut fonctionner sur la gamme de tem-pératures allant de - 5 C° à + 75° C. Cette pompe non refroidie est conçue pourêtre intégrée dans les amplificateurs des-tinés aux réseaux de télécommunication à

haut débit sur fibres optiques. Ce conceptde pompes en boîtier mini-DIL non refroi-dies, permet une réduction significative del’encombrement et de la consommationd’énergie des amplificateurs optiques àfibre dopée (EDFA) de dernière génération. Le 1999 PLU peut être utilisé en associa-tion avec des modules laser de pomperefroidis de fortes puissances. 3S Photo nics, ex-Alcatel Optronics et ex-filiale du groupe Avanex en France, conçoit,

développe, fabrique et commercialise descomposants actifs à partir de ses proprespuces optoélectroniques III-V et des com-posants passifs issus de technologies àbase de réseaux de Bragg sur fibresoptiques (FBG).

3S PHOTONICS produit à grande échelle ses modules laser de pompe Mini-DIL

Audrey BOUCHARDTél.: 33 (0)1 44 59 68 [email protected]

10

Le 8 octobre 2008, s’est tenu, à l’Ecolenationale supérieure de physique deStrasbourg (ENSPS) à Illkirch, un conseild’administration de RhenaphotonicsAlsace, le pôle optique et photoniqued’Alsace. Comme le souhaitait très posi-tivement la région Alsace, un président issudu monde industriel a été élu et a doncremplacé Paul Smigielski, qui était prési-dent depuis cinq ans. Les nouveaux statuts sont disponibles sur le site Internet de l’association :www.rhenaphotonics.fr

Le nouveau président est Alain Diard, vice-président de Quantel. Alain Diard a, par lepassé, déjà bien contribué au développe-ment de l’optique et de la photonique enAlsace : il a été ainsi il y a quelques annéesvice-président du CRITT Holo 3, avecnotamment la réalisation de projets euro-péens en partenariat avec l’Institut franco-

allemand de recherches de Saint-Louis(ISL) et il est actuellement président duCRITT Irepa Laser qui mène notamment denombreuses actions de transfert de tech-nologie.

RHENAPHOTONICS ALSACE

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

L’agenda de Rhenaphotonics AlsaceEn 2009, les événements organisés parRhenaphotonics Alsace s’inscrivent dansles thématiques d’actualité scientifique :le développement durable et l’imageriedans les sciences du vivant et la médecine.

■ Conférence : La photonique et le développement durable

Cette conférence, qui a eu lieu le 5 février2009 à la Maison de la Région à Strasbourga permis de mettre en avant les applica-tions de la photonique dans la détection de la pollution du sol, de l’air et de l’eau.L’utilisation de caméras infrarouges pourdétection des fuites thermiques dans lesbâtiments et la technologie spectrosco-pique LIBS appliquée au recyclage du verreet des polymères ont également été pré-sentées.La conférence introductive sur l’opportu-nité de l’instrumentation optique dans ledéveloppement durable a été faite parGérald Brun, délégué régional à la recher -che et à la technologie en Franche-Comté.

■ Colloque Imagerie pour les sciencesdu vivant et la médecine

Le premier colloque IMVIE (Imagerie pourles sciences du vivant et la médecine), ini-tialisé par l’association ECRIN et Rhena -photonics Alsace en 2003 à Strasbourg,tiendra sa 5e édition les 9 et 10 juin 2009à Mulhouse.Ce colloque qui se situe à l’interface de laphysique, de la chimie et de la biologie, apour but de réunir les acteurs du mondeacadémique et du monde industriel afinqu’ils puissent présenter leurs travaux, serencontrer et débattre sur les thèmes del’imagerie, notamment photonique, en lesillustrant par des applications dans les

domaines de l’imagerie médicale, du petitanimal et de l’imagerie microscopique.L’objectif est de présenter les derniersdéveloppements des différentes tech-niques d’imagerie qui existent dans l’en-semble du spectre des fréquences en pho-tonique (térahertz, infrarouge, visible, X,gamma), en électromagnétique (IRM), enmédecine nucléaire (TEP), en acoustique,et dans de nouvelles techniques émer-gentes, de l’échelle moléculaire au corpsentier.L’aspect transversal des applications ausein des différents domaines sera mis enexergue.

www.imvie5.uha.fr

Roma GRZYMALATél. : 33 (0)6 88 42 44 [email protected]

Contacts Rhenaphotonics

Alain Diard, président de Rhenaphotonics Alsace.

Évolution de Rhenaphotonics Alsace Le nouveau Conseild'Administration deRhenaphotonics Alsace Collège « Entreprises » :Alain DIARD (Quantel) - PrésidentGilbert DUDKIEWICZ (Telmat Industrie) –Vice-PrésidentSerge BISCHOFF (Rhenovia Pharma)Sylvain FISCHER (Phosylab)Michel HONLET (Carl Zeiss OptronicsGmbH)Loïc MAGER (RBnano)

Collège « Recherche - FormationTransfert de Technologie » :Eric FOGARASSY (ENSPS/ULP) - Vice-PrésidentCarole ECOFFET (DPG/UHA) - TrésorièreAlain FORT (IPCMS/ULP) - SecrétaireJean-Paul GAUFILLET (IREPA LASER)

11

RHENAPHOTONICS ALSACE

n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Rhenaphotonics Alsace a été présent, en novembre 2008 à Nantes, sur la par-

tie exposition du 9e colloque internationalfrancophone du club Contrôles et mesuresoptiques pour l’industrie (CMOI) de laSociété française d’Optique. Quatre-vingtconférences et posters, et une quarantained’exposants ont assuré le succès de ce colloque. En parallèle des conférences

scientifiques, une session commercialeComposants et systèmes optiques, prési-dée par Rhenaphoto nics Alsace, a permisde présenter les nouveaux produits de14 entreprises participant à l’exposition.Le prochain colloque CMOI, qui fêtera ses10 ans, aura lieu à Reims du 16 au 20 no -vembre 2009 de façon concomitante avecle congrès Fluvisu qui concerne le diag-

nostic optique en mécanique des fluidesqui fêtera, lui, ses 25 ans et avec la 3e édi-tion des Journées de l’optique adaptative(JRIOA) organisées par l’AFOP. Des évènements à ne pas rater qui serontde plus organisés avec une grande expo-sition commune.

www.club-cmoi.st

Rhenaphotonics Alsace a participé au colloque CMOI 2008

Rhenaphotonics Alsace a été présent ausalon Opto 2008 qui s’est tenu du 30

septembre au 2 octobre 2008 à Paris-NordVillepinte à travers trois types d’actions.Tout d’abord, un stand a permis de mettreen avant quelques start-up et PME d’Alsace :Lauer Technologies de Mulhouse et ses spé-cialités en microscopie tomographique,Systems VIP de Strasbourg avec un proto-type virtuel pour un SLM, Visuol Technologiesde Metz spécialisée dans le contrôle d’as-pect de surface par déflectométrie etPhosylab de Bischwiller avec des capteursà fibres optiques et des systèmes du contrôlequalité tridimensionnel.Parallèlement, une animation a été réali-sée sur le marquage et le nettoyage laser encollaboration avec ALPhA Route des Lasersen Aquitaine, et en partenariat avec lessociétés Quantel, ES Technology, AmplitudeSystèmes et Novalase et les centres tech-niques Irepa Laser et Alphanov. Cet espaceanimation a été inauguré avec Thierry Vander Pyl, directeur Composants et systèmesde la Commission européenne et une délé-gation québécoise représentée par leConseil national de recherche du Canada(CNRC) et le service économique et com-mercial de l’ambassade du Canada.

Enfin, Rhenaphotonics Alsace a organisé, enpartenariat avec l’Ecole nationale supérieurede physique de Strasbourg et l’Institutfranco-allemand de recherche de Saint-Louis, une conférence consacrée à Quelquesremarquables applications du laser enmédecine : les nouvelles pratiques de chi-rurgie abdominale nécessitent la recherche

de nouveaux instruments permettant deréaliser des interventions : des essais réa-lisés par le laboratoire LSIIT/ULP d’Illkirchavec plusieurs lasers ont permis de met-tre en lumière les avantages et les limitesactuelles de l’utilisation des lasers pour lachirurgie abdominale ; le projet européenMIRSURG portant sur une nouvelle géné-ration de laser Q-switched Tm:YAG pour lachirurgie à été présenté par l’ISL ; l’hôpitalcivil de Strasbourg a montré l’emploi cou-rant du laser en imagerie interventionnelle ;la société Quantel, spécialisée dans la fabri-cation des lasers médicaux, a exposé leursdifférentes applications en ophtalmologie,notamment dans la thérapie photodyna-mique (PDT), dans le traitement du décol-lement de la rétine ou dans la trabéculo-plastie (traitement du glaucome) ; RhenoviaPharma de Mulhouse a présenté les avan-cées technologiques de la biophotoniquegrâce au laser pour mieux comprendre etcerner la mécanique biologique de la mala-die d’Alzheimer.

Salon Opto 2008 : présence multiple de Rhenaphotonics Alsace

Vue partielle de l’espace Animation.

De droite à gauche : Thierry Van der Pyl de la Commission européenne, Roma Grzymala et PaulSmigielski de Rhenaphotonics Alsace et MichelCharland, conseiller commercial de l’ambassade du Canada.

12

En collaboration avec ses membres,ALPhA lance en 2009 les journées scien-

tifiques et technologiques du pôle de com-pétitivité Route des Lasers, les « Rendez-vousd’ALPhA Route des Lasers ». Ils permettrontde réunir sur un thème lié aux sujets trai-tés en région Aquitaine (les lasers et leursapplications, imagerie et métrologie, phy-sique innovante) la communauté industrielleet scientifique nationale. Deux rendez-voussont d’ores et déjà programmés :• les Journées LIBS (18 et 19 mai) organi-sées avec le Centre de physique moléculaireoptique et hertzienne (CPMOH). La premièrejournée rassemblera les spécialistes de laspectroscopie LIBS autour de quatre grandsthèmes : instrumentation et conditions expé-rimentales, analyses des spectres, modé-lisation, diagnostics du plasma. La secondejournée sera consacrée aux applications

de la spectroscopie LIBS : analyses rapides,quasi non destructives, en ligne ou in situpour des échantillons solides, liquides ougazeux dans les domaines de l’environne-ment, l’agroalimentaire, le tri sélectif, lecontrôle de procédés industriels.• une journée « Polissage optique pour lesgrands instruments de la physique et de l’as-tronomie », le 11 juin, permettra des échan -ges entre les acteurs des grands projetslasers de puissance (LIL, LMJ, PETAL...) etceux des grands instruments terrestres etspatiaux (ELT...) autour de la problématiquedu polissage de grands composants opti -ques. Cette journée sera organisée en par-tenariat avec le CEA CESTA et le Laboratoired’astrophysique de Marseille (LAM).

Plus d’info : www.rdv-routedeslasers.com

Le projet SOLSTICE, financé par le pro-gramme PRECODD (programme de

recherche pour les écotechnologies et ledéveloppement durable) de l’Agence na -tionale de la recherche (ANR), s’est terminéen décembre 2008, après trois ans defonctionnement.Destiné à développer un système LIBS(Laser-Induced Breakdown Spectroscopy)portable dédié à la mesure in situ de solspollués en métaux lourds, il réunissait leCentre de physique moléculaire optique ethertzienne (CPMOH) de l’université deBordeaux, l’Institut pluridisciplinaire derecherche sur l’environnement et les maté-riaux (IPREM) de l’université de Pau et desPays de l’Adour, le Bureau de recherchesgéologiques et minières (BRGM) et lesentreprises Quantel et Antea.Grâce au système développé, des mesurespeuvent être effectuées dans une zone de10 mètres de rayon autour du laser infra-rouge, émettant à 1 064 nanomètres, uni-

quement en déplaçant la tête de focali-sation. Des commandes sont transmisesd’un PC tablette (Tablet PC) vers le spec-tromètre et le laser. Les spectres LIBS sont transmis du spectromètre vers le PCtablette et les données LIBS et GPS enre-gistrées simultanément dans un mêmefichier.Une campagne de mesures sur site a étéréalisée en Bretagne à l’automne 2008,sur un ancien site minier. Les spectresLIBS ramenés présentent un bon rapportsignal sur bruit et permettent de suivrela concentration de certains métaux. Lorsde cette campagne, il était plus particu-lièrement question du cuivre et du plomb.Ce travail a été récompensé par un prix desTechniques innovantes pour l’environne-ment, lors du salon Pollutec, en décem-bre 2008.

Bruno BOUSQUETTél. : 33 (0)5 40 00 28 [email protected]

Le projet SOLSTICE récompensé lors du salon Pollutec

ALPhA

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

En bref■ Le nouveau site Internet du pôle decompétitivité Route des Lasers est en ligne à l’adresse www.routedeslasers.com :venez-y découvrir le pôle, ses activités, lesentreprises, les laboratoires et formationsaquitains en optique photonique et lesstructures d’accompagnement de vos pro-jets en Aquitaine !

■ Suite à une mission sur le marché dulaser en Chine menée par l’associationQIAO, Julia Petit, jeune diplômée de l’Ins -titut d’Optique Graduate School vient des’envoler pour Wuhan dans le cadre du VIE(volontariat international en entreprise),mandatée par la région Aquitaine et ALPhARoute des Lasers.

L’agenda d’ALPha■ 27 au 30 avril 2009 - BordeauxJPU : Journées des phénomènes ultrara-pides

[email protected]

■ 11 et 12 mai 2009 – BordeauxRendez-vous d’ALPhA Route des lasers :Journées LIBS

www.rdv-routedeslasers.fr

■ 11 juin 2009 – BordeauxRendez-vous d’ALPhA Route des lasers :Polissage optique pour les grands instru-ments de la physique et de l’astronomie

www.rdv-routedeslasers.fr

■ 12 juin 2009 – BordeauxICFLO – Conférence internationale sur leslasers femtoseconde en ophtalmologie

www.icflo.com/

■ 15 au 18 juin 2009 - MunichLaser World of Photonics

http://world-of-photonics.net

■ 31 août au 4 septembre 2009 -ArcachonUFO-HFSW’09 (Ultrafast Optics VII et HighField Short Wavelength XIII)

http://www.ufo-hfsw.org

Nouveau : les rendez-vous de la Route des Lasers !

13n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

PRODUIRE | CONTRÔLER | MESURER LA LUMIÈRE AD-010905-FR

MICRO-CONTROLE Spectra-Physics S.A.S1, rue Jules Guesde – Bâtiment BZI. du Bois de l’Épine – BP18991006 Évry CEDEX

Tél. : 01.60.91.68.68Fax : 01.60.91.68.69e-mail : [email protected]

Voici nos nouveauxamplificateurs pourimpulsions ultracourtes

Avec ses nouveaux amplificateurs pour impulsions ultracourtes, Spectra-Physics (la division laser du groupe Newport) place la barre très haut en ter-mes de performances. Le Spitfire® Pro XP délivre une puissance moyenne de 4 W, la plus élevée du secteur, et le mono-boîtier Solstice® peut àprésent dépasser les 3,5 W. Ces deux plates-formes d’amplification sont aujourd’hui proposées avec un coefficient de répétition de 10 kHz en option.

Conçus pour être polyvalents, ces deux amplificateurs émettent des impulsions de durée très variable (en fs ou en ps). Chacun d’eux est livré avecune électronique numérique complète, à faible bruit, permettant de synchroniser deux amplificateurs avec une précision inférieure à la picoseconde.

Mettez l’innovation et les ressources mondiales du groupe Newport à votre service. Pour plus d’informations, visitez www.newport.com/ultrafastou appelez-nous.

L’ultra innovation. Amplifiée

Nemoptic accorde une licence d’ex-ploitation portant sur sa technologie

bistable BiNem® à Seiko Instruments Inc.(SII). Cet accord vient s’ajouter à un contrat desous-traitance signé en avril 2007 par lesdeux sociétés, au terme duquel SII four-

nit à Nemoptic des modules BiNem® poursa propre activité commerciale. La tech-nologie BiNem® permet aux écrans deconserver leur affichage sans consommerd’énergie. Seul le rafraîchissement de l’af-fichage nécessite de l’énergie. Avec un marché de 20 millions d’unités par

an, une croissance annuelle de 40 %, lesécrans BiNem® ne semblent pas connaîtrela crise…

Seiko s’appuie sur la technologie BiNem® de Nemoptic

Cécilia DERRIENTél.: 33 (0)1 56 54 07 [email protected]

« Le plus efficace au monde ! » Fiers de leurdernier-né, Microoled et le CEA-Leti netarissent pas d’éloges sur ce micro-écranOLED de 0,38 pouce au format WVGA.Construit suivant une licence exclusiveThompson/CEA, il intègre les toutes der-nières évolutions technologiques dévelop-pées par les équipes Microoled et du CEA-Leti, basées près de Grenoble. Offrant plus de 1,7 million de pixels et une

très faible consommation électrique, cetécran d’une finesse inégalée se destineaussi bien aux caméscopes et aux appa-reils photo numériques qu’aux verres delunettes vidéo.

Clément MOULETTél. : 33 (0)4 38 78 03 [email protected]

Microoled et le CEA-Leti présentent leur mini-écran à base de silicium

14

Les JRIOA 2008 ont accueilli près desoixante dix scientifiques et indus-

triels de l’optique adaptative pour 35conférences passionnantes autour desthématiques suivantes : astronomie, ima-gerie biomédicale, laser défense/spatial,applications émergentes, technologieanalyse de front d’onde et traitement dusignal et miroirs déformables. L’AFOPparticipait également à l’exposition dematériel du club CMOI qui réunissait envi-ron 40 exposants. Les participants des JRIOA ont d’ores etdéjà décidé de se réunir à nouveau en 2009pour la 3e année consécutive, preuve d’undynamisme croissant de la communautéde l’optique adaptative comme techno-logie émergente.

JRIOA et CMOI 2008Adossée à la réunion du club CMOI, l’AFOP a organisé la 2e édition desJRIOA (journées recherche industriede l’optique adaptative) les 19 et 20 novembre 2008.

Forte de l’expérience des JRIOA parta-gée à l’occasion du salon CMOI, l’AFOP

souhaite développer l’espace d’exposi-tion car elle est convaincue des retom-bées positives qu’un tel événement pour-rait avoir sur notre profession. Pour l’édition 2009, qui se tiendra au centre des congrès de Reims du 16 au20 novembre, l’association soutient l’évé-nement et souhaite le développer, en col-laboration avec la SFO, afin d’augmen-ter le nombre d’exposants et surtout lenombre de visiteurs. Pour ce faire, ungroupe de travail composé d’industrielss’implique pour trouver une identité pro-pre à ce nouveau salon et s’engage àtrouver les meilleurs moyens de commu-nication pour y attirer vos clients et par-tenaires.

L’AFOP s’engage auprès du club CMOI

MBO-Metrology est spécialisée dansla métrologie optique de précision

comprenant, en particulier, l’interféromé-trie par couplage de zones et la métrolo-gie absolue globale. Cette dernière activité s’appuie sur les tra-vaux originaux de son dirigeant, Michael

Bray, qui a développé et démontré cetteméthode il y a près de dix ans.

MBO-MetrologyMichael Bray (PDG)8, rue Charles Legros - 91320 [email protected]

MBO-Metrology adhère à l’AFOP

Dès le 20 février, retrouver l’AFOP surson site Internet : www.afoptique.org

Le 24 mars 2009, l’AFOP réunit ses adhé-rents à l’occasion de son assemblée géné-rale. L’événement sera suivi d’un momentconvivial.

Small Business Act européen

AFOP

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

Adhérez à l’AFOP Le syndicat professionnel optique photonique

■ Favorisez vos échangesL’AFOP met en place des rencontres entreprofessionnels et des services qui tiennentles entreprises informées dans les domai -nes économique, social, environnemental.

■ Développez vos marchésL’AFOP aide les entreprises à développerleur activité commerciale en France et àl’étranger au travers d’actions sur le ter-rain, d’accords négociés et de services.Elle publie un bulletin d’appels d’offreshebdomadaire et réalise une veille éco-nomique et technologique.

■ Communiquez sur votre entrepriseL’AFOP organise des stands collectifs surdes salons en France et à l’international.Elle communique régulièrement sur sesadhérents par ses actions de communi-cation : outils, manifestations, presse…

■ Défendez vos intérêts

L’AFOP défend vos intérêts auprès des ins-titutions et des pouvoirs publics en Franceet à l’international. L’AFOP a la compétencede gérer les conflits entre entreprises.

Adhérer au syndicat professionnel est unacte politique qui donne plus de poids àla filière par sa dimension collective.L’AFOP offre à ses adhérents, par sesactions d’animation, ses services et sesprojets un atout économique et la possi-bilité d’être acteur pour l’ensemble de lafilière.À ce jour, l’AFOP rassemble 80 entreprises.Elle est la seule instance nationale dereprésentation des industriels de la filièreauprès du monde politique, économiqueet académique. Cofondatrice du CNOP, leComité national d’optique et de photo-nique, qui rassemble notamment les pôlesoptiques régionaux, elle appuie et soutientdes actions régionales et collectives. Rejoignez nous !

Ivan Testart Tél. : 01 43 46 27 [email protected]

Le comité scientifique des JRIOA.

Le 1er décembre 2008, le conseil de com-pétitivité de l’Union européenne a ap -

prouvé le Small Business Act à l’euro-péenne dont le but est de favoriser les PME(moins de 250 salariés au niveau com-munautaire). Le texte ne proposant que desrecommandations que les états sont invi-tés à mettre en place, l’AFOP considèrequ’il y manque encore aujourd’hui unevraie position fran che de soutien. Depuis le printemps dernier, l’AFOP aenta mé une série d’actions auprès de laprofession et de la sphère politique, avecl’objectif que des mesures concrètes et inci-tatives soient faites en direction des PME,qui représentent plus de 90 % des entre-prises de la filière (données AFOP).

15n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Pour la première fois, un volontaire inter-national en entreprise (VIE) est envoyé

en mission à l’étranger pour le compte depôles de compétitivité. Le VIE est une for-mule qui permet aux entreprises de confierà un diplômé, homme ou femme, âgé de18 à 28 ans, une mission professionnelleà l’étranger d’une durée de 6 à 24 mois,dans le but de renforcer leur présence surles marchés étrangers. Parallèlement, leVIE permet à des jeunes professionnelsd’acquérir une expérience à l’étranger,très valorisée sur le marché du travail enFrance. Les missions confiées vont del’étude de marché, à l’accompagnementd’un contrat ou d’un chantier, en passantpar la prospection, le renforcement d’équi -pes locales, la participation à la créationd’une structure locale, l’animation d’unréseau de distribution ou le support tech-nique d’un agent.

Actuellement, 6 111 VIE sont en missiondans le monde. Les quatre pôles de com-pétitivité Capé nergies, Optitec (photo-nique), pôle Ris ques et SCS (solutionscommunicantes sécurisées) ont choisid’envoyer Jean-Paul Judson, franco-britannique diplômé d’un master Affaireseuropéennes de Sciences Po, à Bruxellespour une mission de veille : identifier descontacts clés utiles au développementinternational des pôles, suivre les finan-cements européens, les aspects régle-mentaires et juridiques, et favoriser lescontacts entre ces quatre pôles et lesexperts sectoriels de la Commission, ainsiqu’avec les clusters européens desmêmes domaines.

Les pôles de compétitivité envoient un émissaire à Bruxelles

Dominique PICARDTél.: 33 (0)1 40 73 35 [email protected]

En bref■ BFI Optilas et Acton Research ont signéun accord pour la distribution en Europed’optiques transmissives ou ré[email protected]

■ Osyris a réparti ses activités en filialessuivant trois secteurs : Osyris Medical,Osyris R&D, Osyris Industriel. www.osyris.com

■ Photon Lines signe un accord de dis-tribution avec STIL. La société franciliennecommercialisera désormais les gammesde capteurs de mesure dimensionnelle etde couleur sans contact de STIL en Franceet en Angleterre. [email protected]

■ Les lampes flash de la société AmgloKemlite destinées au pompage laser et IPLsont désormais commercialisées par [email protected]

16 n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

Convention de partenariat pour l’international entre UBIFRANCE et la DGCIS (ex-DGE)

L ’accompagnement du développementdes PME à l’international était aussi à

l’ordre du jour le 15 janvier 2009, lors dela première édition des rencontres de l’Équi -pe de France de l’Export, un nouveau dis-positif dont l’objectif majeur est de sim-plifier l’appui aux entreprises pour plusd’effi cacité avec trois objectifs d’ici à

2011 : mobiliser 10 000 nouveaux exporta-teurs, atteindre 20 000 missions d’accom-pagnement d’entreprises à l’internationalet porter à 10 000 le nombre de volontairesinternationaux en entreprise (VIE).

http://rencontres-equipe-de-france-export.com

Naissance de l’Équipe de France de l’Export

Selon la dernière enquête semestrielled’OSEO (publiée le 15 janvier 2009),

les PME estiment leur année 2008 « conve-nable », dans la quasi-totalité des secteurs,malgré le sérieux ralentissement de l’ac-tivité au second semestre. Cependant, lesentreprises fortement exportatrices etinnovantes ont fait preuve d’une meilleurerésistance que les autres : les entreprisesfortement exportatrices (ayant plus duquart de leur chiffre d’affaires à l’interna-tional) ont évalué la progression de leursventes à 11,2 % et les PME innovantes ontdéclaré une hausse de leur chiffre d’af-faires de 7,6 % en moyenne (1,1 % pourles autres).Pour 2009, alors que les chefs d’entreprisede nombreux secteurs prévoient un dur-cissement de leur trésorerie, les PMEexportatrices et innovantes sont moinspessimistes que les autres : les PME expor-tatrices tablent sur une stabilité de leurseffectifs ; les entreprises innovantes envi-sagent même de recruter et la majoritéd’entre elles ont l’intention d’investir en2009 malgré l’absence de visibilité surl’évolution de la demande et du coût ducrédit.

http://www.oseo.fr/a_la_une/actualites

Les PME innovantes et exportatrices résistent mieux à la crise

Société Type de laser Marque Gamme de prix Contact

ExcelTechnology

France

OPOs Nanoseconde (SLOPO, PANTHER EX, SUNLITE) Continuum 15 -175 k€

Aurélia SHIRTLIFFE – Tél. : +33 (0)1 69 74 13 [email protected]

Laser à colorants (ND 6000) Continuum 30 - 100 k€

OPOs femtoseconde et picoseconde (PALITRA) Quantronix 40 - 70 k€

OPA Picoseconde (TOPAS) Light Conversion 40 - 70 k€

Laser 2000 Diode laser accordable à cavité externe New Focus 15 - 30 k€Laurent GREULICH – Tél. : +33 (0)1 30 80 16 [email protected]

Acheter ... un laser accordableDans Photoniques n°38 (novembre-décembre 2008), nous avons dressé la liste des principaux fournisseursde lasers accordables en France, en omettant malencontreusement ces deux sociétés.

PME et export

Une convention de partenariat entre Ubifrance présenté par son directeur

général, Christophe Lecourtier, et la DGCIS,représentée par Luc Rousseau, directeur,a été signée le 9 janvier 2009 en présencede Madame Anne-Marie Idrac, secrétaired’Etat chargée du Commerce extérieur,dans les locaux du Pôle System@tic Paris-Région.

La DGCIS, née du regroupement entre laDGE (Direction générale des entreprises),la DCASPL (Direction du commerce, de l’ar-tisanat, des services et des professionslibérales) et la DT (Direction du tourisme) etUbifrance s’y engagent à travailler ensem-ble pour valoriser les acteurs français à l’international et pour faciliter le dévelop -pement de partenariats industriels et tech-nologiques entre les PME et les entreprises

étrangères. Accompagnée d’un finance-ment complémentaire qui sera fourni par laDGCIS à Ubifrance, cette convention de par-tenariat permettra aux pôles de compéti-tivité d’accentuer leur démarche en matièrede développement de l’innovation et d’ac-compagnement des entreprises parte-naires sur les marchés internationaux,notamment des PME. Les actions qui seront menées conjointe-ment par Ubifrance et la DGCIS à compterde 2009 permettront notamment des ini-tiatives collectives internationales portéespar les pôles de compétitivité des secteursTIC, biotechnologies, technologies de l’en-vironnement et des énergies renouvelables,et des transports.

http://www.systematic-paris-region.org

CARNET

17n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Natacha Brouart a intégré la division Security Systemsde Pentax France en tant qu’Ingénieur commercialoù elle est en charge du développement des ventesdans les domaines de la vidéosurveillance et de la

vision industrielle dans le Sud de la France.

Désormais, Thierry Van der Pyl, est à la tête de laDirection Composants et systèmes (Components andSystems) de la Commission européenne, après en avoirdirigé l’une des composantes : l’unité Photonique.

John Magan, jusqu’alors chef d’unité adjoint de l’UnitéPhotonique, assure la direction de l’unité Photoniquede la Commission européenne jusqu’à la nominationd’un nouveau chef d’unité.

Antoine Dréan rejoint le con seil d’administrationd’Egide. À 44 ans, Antoine Dréan est président-direc-teur général de Triago, une société de conseil indé-pendant en levée de fonds d’envergure internationale

avec des bureaux à Paris, à New York et à Dubaï, qu’il a fondée en 1992.

Vincent Marcatté, directeur des programmes straté-giques de transformation à Orange Labs R&D, est lenouveau président du pôle Images & réseaux.

Nicolas Morin rejoint HTDS en qualité d’ingénieur com-mercial, après une expérience réussie de plus de septans chez Absys dans le domaine des composant et del’instrumentation pour fibres optiques. Il prendra en

main l’activité diodes laser en très forte croissance et sera en chargedu développement de l’activité dans les secteurs des capteurs optiquespour applications industrielles.

Un nouveau Bureau pour le Club OptiqueDepuis l’assemblée générale du Club Opti que du 11 décembre2008), le Bureau du Club Optique est le suivant : Président : Jean-Michel Mur ;Trésorier : Patrick Depretz (TDO fibre opti que) ;Secrétaire : Ludovic Robert (ICTL liaisons optiques) ;Vice-président relations publiques :Géraud Danzel d’Aumont (Microsens)Vice-président relations avec l’étranger : Philippe Largeois (Reichle & De Massari) ;Autres membres du bureau : Jean-Philippe Barety (Mitsubishi), Thierry Descamps (Prys mian) ,Stephen Ruer et Caroline Wary (Capey optronique).

18

Dès son origine, POPsud a eu pourambition de bâtir un cluster de dimen-

sion européenne dans le sud de la France.Le travail effectué dans cette perspectivea joué de manière déterminante dans lacréation du pôle de compétitivité OPTITEC.Mais, il fallait aller au-delà de cette recon-naissance nationale. POPsud a été leader de deux programmeseuropéens, ROM et ENOC, qui lui ont per-mis de tisser des liens de coopération avecplusieurs pays méditerranéens, complé-tés dans la dimension européenne par des missions en Grande-Bretagne et enAllemagne, deux autres pays majeurs de la photonique. Des contacts auxquelss’ajoutent ceux noués à travers l’Euro -région (PACA et Rhône-Alpes associés auPiémont, Val d’Aoste et Ligurie). POPsud est aussi un acteur de Photo -nics21, plate-forme européenne qui ras-semble 900 membres représentant 32pays. POPsud entretient un dialogue directet permanent avec les responsables de

la Commission européenne. Il s’agit d’of-frir aux entreprises et laboratoires adhé-rents le meilleur accès au niveau euro-péen.Appel a été fait au VIE (volontaire interna-tional en entreprise), Jean-Paul Judson,diplômé d’un master Affaires européennesde Sciences Po, envoyé en mission à Bruxel -les par la région, via Méditerranée Techno -logies, pour le compte de pôles de com-pétitivité régionaux, notamment POPsud. Ce dernier doit suivre les financementseuropéens clés pour la photonique dans lecadre des prochains appels du 7e PCRD,favoriser les contacts avec les experts sec-toriels de la CE, et apporter un relais dansl’identification de partenaires dans lecadre de l’Eurorégion.

Dans le cadre de ses collaborations àl’international, POPsud vient d’ac-

compagner une délégation de ses adhé-rents, industriels et scientifiques, à Jenaen Allemagne. Ce voyage se situe dans le prolongementd’une précédente mission économique àJena, effectuée par POPsud en 2002. Elleavait déjà mis en perspective de nombreuxcroisements technologiques entre les deuxrégions et des opportunités de partenariatset d’échanges. Cette dernière visite a reçule soutien du ministère de l’Économie, del’industrie et de l’emploi. Comme premiersigne de collaboration, il a été établi qu’unedélégation allemande de la région de Jenapuisse être accueillie par POPsud cetteannée afin d’approfondir les échanges avecles industriels et scientifiques du sud de laFrance.Une autre convention internationale avecle Boston Photonic Center est égalementen cours.

POPsud à l’échelle européenne

POPsud

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

Conventions internationales

L’agenda POPsud■ 27 au 29 janvier - San José (USA)

Présence de POPsud à Photonic West 2009

POPsud aura un stand au salon PhotonicWest 2009 qui se déroulera du 27 au 29janvier à San José en Californie. Au cœur de la Silicon Valley, POPsudreprésentera la filière optique photoniquedu Sud de la France auprès de plus de1 000 exposants d’une cinquantaine depays. Le pôle participe à cet évènementpar l’intermédiaire d’Ubifrance, agencefrançaise de développement des entre-prises à l’international.

■ Fin mars - Marseille Journée thématique « ImagerieMédicale »

Une invités pour aborder les probléma-tiques et les avancées récentes dans ledomaine. Des présentations générales surles différents grands projets à venir serontprévues au programme (CERIMED, TOMX-GAM, CLEARPEM-SONIC). Renseignements et inscriptions :

[email protected]

Katia [email protected] Guillaume [email protected]

Contacts POPsud

LU, VU, ENTENDU

19n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Lampes XENON 75 W

Durée de vie doublée pour les L10725

www.hamamatsu.fr

[email protected] - Tél. +33 1 69 53 71 00

Spécifications :• Durée de vie garantie 2000 h • Durée de vie moyenne 3000 h• Stabilité des modèles Super Quiet • 185-2000 nm ou 240-2000 nm

Applications :• Equipements de contrôle • Systèmes d’insolation• Scanners • Microscopes

devraient dépenser 11,4 mil-liards d’euros en vidéos cetteannée, dont seulement 3 % enBlu-ray. Mais d’ici 2012, le mar-ché européen du Blu-ray devraitpeser 5,4 milliards d’euros, lahaute définition devenant pro-gressivement la norme.

Un nouveau site Internet pour Laser 2000

La nouvelle version du site Internet de Laser 2000 est en ligneavec une navigation plus simple et un contenu plus complet.

www.laser2000.fr

Un avenir rose pour le Blu-RayLes spécialistes du secteur estiment que les prix des lec-teurs Blu-ray vont baisser jus -qu’à 150 dollars aux Etats-Unis,quand ils étaient encore com-mercialisés 1 500 dollars il y aun peu plus de deux ans. SelonScreen Digest, les Européens

Perspectives en nanophotoniqueLa dernière feuille de route duréseau d’excellence PhORE-MOST, consacré aux domainesémergents en nanophotonique,est paru ! Fruit du travail de dixspécialistes de la nanophoto-nique, « Emerging Nanophoto-nics » dresse en une centainede pages, secteur par secteur,les perspectives à 5, 10 et 15ans des différentes thématiquesliées à la nanophotonique. Unouvrage clair et coloré, destinéà servir de référence autant

pour les chercheurs universi-taires et industriels que pour lesdécideurs. Il est disponible enPDF sur le site du réseau (http://www.phoremost.org) ou en ver-sion papier, sur demande à :Mary Claire O’Regan

[email protected]

Le marché des LED pour l’éclairageen pleine croissanceUn rapport récent d’Electroni-Cast confirme que le segmentde l’éclairage LED forte inten-sité ne devrait pas pâlir, bien au contraire ! La consommationde puces LED pour l’éclairageà semi-conducteur (en anglaisSSL pour Solid State Lighting)devrait tripler sur les cinq pro-chaines années et représenterun secteur de près de 800 mil-lions d’euros aux USA à l’hori-zon 2013. En Europe, les dernières prévi-sions (de début 2008) tablentsur 200 millions d’euros.

AGENDA

20

Annonces

26 et 27 mars - MetzConférence SEE : Vision d’avenir - A future in lightConférence internationale or-ganisée par Supelec avec leconcours du groupe régionalEst en association avec les ins-tances locales. Son ambitionest de débattre des questionsrelatives aux sciences et à la so-ciété, en perspective avec lesdébats actuels sur la mondia-lisation et l’internationalisation,tout en considérant l’ensembledes métiers et perspectivesscientifiques des communica-tions, de la photonique et del’imagerie.

22 avril - Bruxelles (Belgique)Cérémonie de clôture internationaledu 125e anniversaire de la SEEElle dressera le bilan des ma-nifestations du 125e anniversaire,sous la présidence d’André Mer-lin, président du comité d’or-ganisation, et d’Alain Bravo,président de la SEE, et en pré-sence de Claudie Haigneré, an-cienne mlinistre chargée de laRecherche puis des Affaires européennes, invitée d’honneur.Une table ronde permettra dedébattre sur le thème de la prospective socio-économiqueillustrée par quatre grandsdéfis : « Sécurité et défense »,« Besoins énergé tiques et chan-gement clima ti que », « Econo-mie de la connais sance, nou-veaux problèmes de santé ». SEE - Tél. : 33 (0)1 56 90 37 09www.see.asso.fr

10 au 12 juin - Villeneuve d’Ascq5e journées TérahertzLes 5e journées Térahertz, or-ganisées conjointement par leslaboratoires IEMN/LPCA. L’am-bition de ces journées bien-nales est de réunir l’ensembledes acteurs français et euro-péens, chercheurs et indus-

triels, impliqués dans le domai -ne térahertz ou intéressés parses applications : spectros copie,imagerie, défense et sécurité,environnement…

Guilhem GALLOTTél.: 33 (0)1 69 33 50 34www.armir.fr

6 au 10 juillet - PalaiseauCongrès général de la Société française de physique (SFP)L’Ecole Polytechnique de Palai -seau accueille en 2009 le con -grès général de la Société fran-çaise de physique. Cette manifestatio n associephysique fondamentale, phy-sique appliquée et sciences del’ingénieur et permet aux phy-siciens français de toutes spé-cialités de faire le point surl’évolution de la physique etses résultats les plus récents,tout en touchant des disciplinesfrontières. Le congrès compor -tera des conférences plénièreset des sessions thématiquess’articulant autour de huit do-maines :- astronomie gamma : une nou-

velle ère avec Fermi,- systèmes complexes : la phy-

sique statistique a perdul’équilibre…,

- silicium et matière grise,- matériaux et effets de taille :

une convergence de la phy-sique et de l’ingénierie

- physique quantique dans tousses états,

- Terre et climat,- outils pour explorer le monde

de la physique,- physique pour le [email protected]

Salons, colloques et conférences en France

10 au 13 mars - LyonIndustrie Lyon (3e édition)www.industrie-expo.com

26 et 27 mars - MetzConférence SEE : Vision d’avenir - A future in lightwww.see.asso.fr

Salons, colloques et conférences à l’étranger

2 au 6 mars 2009 - Lima (Pérou)2e workshop sur la spectroscopie(SPECTRA 2009)www.espectroscopiaperu.org

9 au 13 mars - Lima (Pérou)2e conférence sur la spectroscopie et ses applications (SPECTRA 2009)www.espectroscopiaperu.org

17 au 19 mars - Shangai (Chine)Laser World of Photonicshttp://world-of-photonics.net

23 et 24 mars - Iéna (Allemagne)Rencontres technologiques franco-allemandeshttp://www.opticsvalley.org

24 au 26 Mars - Londres (Grande - Bretagne)Image Sensors Europe 2009www.image-sensors.com

20 au 24 avril - Prague (République Tchèque)Optics & Optoelectronicshttp://spie.org/eoo.xml

22 avril - Bruxelles (Belgique)Cérémonie de clôture internationaledu 125e anniversaire de la SEEwww.see-125.eu

Vous pouvez dès à présent noter

13 au 15 mai - ParisDiagnostic et imagerie optiques en médecine - OptDiag 2009www.espci.fr

24 au 26 mai - Québec (Canada)Photonics Northwww.photonicsnorth.com

Du 3-4 juin 2009 - StrasbourgJournées Nationales du Club Laseret Procédéshttp://www.laserenligne.fr

10 au 12 juin - Villeneuve d’Ascq5e journées Térahertzwww.armir.fr

10 au 12 juin - Jena (Allemagne)4th EOS Topical Meeting on Advan-ced Imaging Techniqueswww.myeos.org/jena

14 au 19 juin - Munich (Allemagne)World of Photonics Congress, cyclede conférences organisées par l’EOS www.myeos.org/MUNICH2009

22 au 25 juin - Toulouse15e conférence internationale sur les lidars cohérents (CLRC)www.meteo.fr/cic/meetings/clrc

26 juin au 1er juillet - Porquerolles5th International Symposium on Materials and Devices for Nonlinear Opticswww.ens-lyon.fr/CHIMIE/ISOPL5

30 juin - BesançonJournée du club Optique et micro-ondes de la SFOwww.sfoptique.org

6 au 9 juillet - Versailles3e conférence EUCASS - EuropeanConference for AeroSpace Sciences www.onera.fr/congres/2009-eucass

6 au 10 juillet - PalaiseauCongrès général de la SFPwww.sfp2009.polytechnique.fr

19 au 23 juillet - Leuven (Belgique)15th International Conference on Photoacoustic and PhotothermalPhenomena (ICPPP15)www.icppp15.be

16 au 18 septembre - Capri (Italie)3rd EOS Topical Meeting on OpticalMicrosystemswww.myeos.org/capri

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

AGENDA

21

22 et 23 septembre - ParisSolutions haut débit & applicatifspour les collectivités territoriales(ODEBIT 2009)http://odebit.blogspirit.com/

28 au 30 septembre - Berlin (RFA)Nanotech Europe 2009 www.nanotech.net

Du 6 au 8 octobre 2009 - ParisAteliers Techniques du Club Laser etProcédéshttp://www.laserenligne.fr

26 et 27 janvier 2010 - Le MansColloque interdisciplinaire en instrumentation (C2I 2010)www.sfoptique.org

12 au 16 avril 2010 Bruxelles (Belgique)Photonics Europe 2010http://spie.org/photonics-europe.xml

Formations

3 au 5 février - IllkirchLe laser dans la mise en œuvre des matériaux métalliqueswww.irepa-laser.com

3 au 6 février - IllkirchLe laser dans la mise en œuvre des plastiqueswww.irepa-laser.com

9 au 13 février - PalaiseauFondements de l’optiquewww.institutoptique.fr

11 au 13 février - IllkirchRègles de conception appliquées au soudage laserwww.irepa-laser.com

2 au 6 mars - PalaiseauFondements de l’optiquewww.institutoptique.fr

9 au 13 mars - ParisPerformances et applications du radar : des principes de base à l’avant-projet (1re partie)www.eurosae.com

10 et 11 mars - BordeauxOptique de base 1 : optique géométriquehttp://www.pyla-routedeslasers.com/

10 au 12 mars - PalaiseauFabrication et contrôle optiquewww.institutoptique.fr

12 et 13 mars - BordeauxLe laser : fonctionnement et domaines d’utilisationwww.pyla-routedeslasers.com

16 au 20 mars - PalaiseauInfrarouge thermique : principeswww.institutoptique.fr

16 et 20 mars - BordeauxImpulsions laser ultracourtes (ILUC)www.pyla-routedeslasers.com

17 au 19 mars - IllkirchSoudage des matériaux plastiqueswww.irepa-laser.com

18 et 19 mars - ParisFibre optique : techniques de mesureet maîtrise de l’instrumentationwww.lne.fr

23 au 26 mars - PalaiseauSystèmes optiqueswww.institutoptique.fr

23 au 27 mars - Saint-Quentin-en-YvelinesPratique de la thermographie infrarouge : R&D et contrôle de produits et de procédéswww.lne.fr

24 au 26 mars - IllkirchMise en œuvre de la découpe laserwww.irepa-laser.com

24 et 26 mars - BordeauxSécurité laserwww.pyla-routedeslasers.com

30 et 31 mars - BordeauxOptique de base 2 : optique physiquewww.pyla-routedeslasers.com

30 mars au 2 avril - ParisPerformances et applications du radar : des principes de base à l’avant-projet (2e partie)www.eurosae.com

30 mars au 4 avril - PalaiseauRadiophotométriewww.institutoptique.fr

1er et 2 avril - BordeauxTravail en environnement contrôléwww.pyla-routedeslasers.com

n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

LES OPTICIENS CELEBRES

John William Strutt naît le 12 Novembre1842 à Langford Grove, de l’union deJohn James Strutt, second baron Ray -

leigh de Terling Place, et de Clara ElizabethLa Touche, fille aînée du Capitaine RichardVicars, membre du fameux corps desIngénieurs royaux de l’Armée Britannique.C’est une famille de propriétaires terriens,vivant dans un monde très peu relié à celuide la science.John William, enfant, est d’une santé extrê-mement précaire. À cette époque, nul nepourrait prédire qu’il vivra près de 77 ans…Cette fragilité affecte largement sa sco-larité. Après un court séjour à Eton, puisdans un cours privé de Wimbledon avantun passage éclair à Harrow, il passe enfinquatre années auprès du Révérend Warner,à Torquay, qui le prépare pour l’université.Qui s’en étonnera ? Le John William de cesannées-là, toujours alité, toujours en soin,est un élève moyen.Mais il en va autrement pour l’étudiant de 18 ans, enfin sain et disponible, qui intègre le prestigieux Trinity College, àCambridge. Strutt s’inscrit en Mathé -matiques, sous la direction du fameuxEdward Routh [1831-1907] – probable-ment le professeur de mathématiques de Cambridge le plus célèbre de tous les temps – qui lui inculquera l’art inesti-mable d’appliquer la méthode mathéma-tique adéquate pour résoudre chaque problème. Sous son influence, et celled’autres précepteurs de talent commeStokes [1819-1903] qui combine, commejamais auparavant, enseignement théo-rique et démonstrations expérimentalespendant ses cours de physique, Struttdéploie alors tout son potentiel. Major desa promotion en 1865, il est aussi lauréatdu Prix Smith.

■ Les premiers pasSon premier papier est inspiré des travauxde James Clerk Maxwell [1831-1879] surla théorie électromagnétique. D’autresétudes l’inspirent, telles celles de Helmholtzsur le résonateur acoustique. En 1866,Strutt est élu fellow du Trinity College, unecharge honorifique qu’il occupe jusqu’en1871. Cette année-là, il perce le secret de la couleur bleue du ciel, qu’il expliquepar la diffusion de la lumière sur les molé-cules de l’air. Il épouse Evelyn Balfour, lasœur d’Arthur James Balfour [1848-1930],camarade de promotion et futur PremierMinistre britannique.En 1872, Strutt essuie une crise de rhu-matisme articulaire aigu qui manque l’em-porter. Sur le conseil de ses médecins, ilentreprend un voyage en Egypte et enGrèce : avec sa femme, ils descendent leNil et retournent en Angleterre au printemps1873. Le voyage lui est salutaire : Struttrevient complètement guéri. Il a égalementmis à profit son absence pour jeter les basesd’une œuvre maîtresse, le Traité du son,qu’il enrichira continûment pendant lesannées suivantes et qui servira de réfé-rence pour des générations de scienti-fiques.Peu après le retour d’Egypte, son pèremeurt et John William, à 30 ans, lui succèdeau titre de Baron Rayleigh, un nom qu’il ren-dra célèbre. Il s’installe dans le fief fami-lial de Terling Place et doit désormais réser-ver une large partie de son temps à lagestion de ses terres (près de 3 000 hec-tares). Mais cela ne dure pas : en 1876, ilpasse la main à son jeune frère et se consa-cre de nouveau totalement à la science.En 1879, il succède à Maxwell à la chairede Physique expérimentale et à la tête du Cavendish Laboratory de Cambridge. Il s’y investit fortement et apporte des

John William Strutt (Lord Rayleigh)Prix Nobel de physique, président de la Royal Society, chercheur éclectique

et fécond, le troisième Baron Rayleigh est l’un des rares nobles de très hautenaissance à avoir atteint une renommée mondiale en tant que scientifique.

22 www.photoniques.comn°39 • janvier-février 2009

Principales dates :1842 12 novembre - Naissance

à Langford Grove (Essex, Angleterre)

1866 Fellow du Trinity College1872 Voyage en Egypte,

et rédaction du Traité du son1873 John William Strutt devient

3e baron RayleighFellow de la Royal Society

1879 Chaire de physique expérimentale de CambridgeDirecteur du Cavendish Laboratory de Cambridge

1887 Professeur de philosophie naturelle à la Royal Institution

1902 Décoré de l’Ordre du Mérite1904 Prix Nobel de physique

pour la découverte de l’argon1905 Président de la Royal Society

1919 30 Juin - Mort à Witham (Essex, Angleterre)

améliorations considérables à l’enseigne-ment de la physique à Cambridge.Mais la charge universitaire est fastidieuseet gourmande en temps ; il ne lui en resteguère pour ses recherches ; Lord Rayleighdémissionne donc en 1884, malgré l’in-sistance de nombreux collègues qui l’en-couragent à rester, et retourne sur sesterres. Mais il ne perd pas pour autant le

LES OPTICIENS CELEBRES

contact avec le milieu scientifique : de 1887à 1905, il est professeur de philosophienaturelle à la Royal Institution of GreatBritain, à la suite de Tyndall [1820-1893].

■ Les travaux de rechercheC’est en se documentant largement dansla littérature scientifique de l’époque queLord Rayleigh tente d’identifier les thèmesde recherche auxquels se consacrer. Saproduction scientifique montre d’ailleursun étonnant éclectisme puisque ses tra-vaux, d’abord concentrés sur l’optique etles systèmes vibrants, regroupent plus de400 thématiques, allant de la chimie desgaz à l’électromagnétisme. Il établit avec le mathématicien et astro-nome James Jeans [1877-1946] une loithéorique qui exprime la répartition del’énergie rayonnée par le corps noir en fonc-tion de la longueur d’onde, valable uni-quement aux grandes longueurs d’onde.Certaines de ses théories ont pris toute leur ampleur près d’un siècle plus tard,comme celle des whispering galleries en1910 inspirée d’une visite de la cathédraleSaint-Paul de Londres ; ou encore celle destravelling waves observées en 1834 parl’écossais John Scott Russell [1808-1882]et qui sont le précurseur des solitonsoptiques.Lord Rayleigh est également un instruc-teur de talent. Sous sa direction active, unmodule inédit et performant d’enseigne-

ment expérimental de la physique voit lejour à Cambridge, faisant passer les ef -fectifs de 6 à plus de 70 étudiants. Ses arti-cles scientifiques, ainsi que ses livres ouses nombreuses contributions à l’Encyclo -paedia Britannica sont un modèle de clartépédagogique.En 1892, Lord Rayleigh s’intéresse à l’étudede la densité des gaz. S’inspirant d’un rap-port d’expérience du Cavendish Laboratorydaté de 1795, il découvre avec le chimisteWilliam Ramsay [1852-1916] un nouveauconstituant de l’air qu’ils baptisent Argon(du mot grec pour inactif) car il refuse touteréaction chimique. Pour cette découverte(entre autres), Ramsay reçoit le prix Nobelde chimie en 1904 et Rayleigh celui de phy-sique.

■ Les honneursLord Rayleigh reçoit pratiquement tous les honneurs et toutes les distinctions.Nommé fellow de la Royal Society en 1873,il en devient le secrétaire en 1885. Il reçoitla Royal Medal en 1882, la Copley Medal en1899, la Rumford Medal en 1914 et 1920 ;il est élu président de la prestigieuse ins-titution de 1905 à 1908. En 1902, au cou-ronnement du Roi Edward VII, il est décoréde l’Ordre du Mérite. D’autres récom-penses, en Grande-Bretagne et ailleurs, enphysique, chimie et mathématiques, cou-ronnent ses travaux. Il est nommé conseil-ler scientifique de Trinity House, la célè-

bre association de marins anglais. Il devientChancellor de la Cambridge University en1908. Très vite, sa reconnaissance scien-tifique dépasse les frontières : il est élumembre honoraire de plusieurs sociétéssavantes à travers le monde.

■ L’homme RayleighÀ plus d’un titre, Lord Rayleigh est un per-sonnage charismatique. C’est un noble dehaute naissance, un riche propriétaire ter-rien, une célébrité dans son pays, un cher-cheur unanimement reconnu pour songénie scientifique. Néanmoins, ses contem-porains parlent d’un homme simple etmodeste, dont la générosité est réelle : en1904, il fait don de la prime du Nobel à l’uni-versité de Cambridge pour l’agrandisse-ment du Cavendish Laboratory. En 1884, Lord Rayleigh, parlant de lascience, dit : The work may be hard, and thediscipline severe; but the interest never fails,and great is the privilege of achievement.Cette passion pour le savoir et la recherchedu savoir le porte tout au long de sa vie. Ilmeurt, en pleine gloire, le 30 Juin 1919 àWitham.

Riad [email protected]

Références1/ http://www.nobelprize.org2/ Arthur Schuster, Proceedings of the Royal Society

of London, Vol. 98 (1920-1921)

23www.photoniques.com n°39 • janvier-février 2009

COMPRENDRE

24 n°39 • janvier-février 2009

Microscopie optique et diffractionLa résolution d’un microscope optique,c’est-à-dire sa capacité à présenter desimages distinctes de deux points voisins,est fondamentalement limitée par la natureondulatoire de la lumière et la diffractionqui en résulte, indépendamment du degréde perfection d’un microscope. Ainsi, les travaux d’Abbe et Rayleigh (voirpage 22) ont établi que les microscopesoptiques traditionnels ne permettent pasde distinguer des objets significativementplus petits que la longueur d’onde de lalumière utilisée, ce qui limite la résolutionà environ 200 nm, si l’on veut rester enlumière visible.Cependant, cette limite ne s’appliquequ’aux dispositifs utilisant les ondes pro-gressives se propageant de l’objet observéau système de détection, c’est-à-dire lesdispositifs dits en champ lointain qui utili-sent la lumière propagée de l’objet vers ledétecteur. Or, il existe deux types d’ondesau voisinage de l’échantillon : une onde pro-pagative qui peut être détectée à grandedistance (ce que font les microscopesoptiques conventionnels) et une onde éva-

nescente qui est localisée à la surface del’objet, porteuse d’informations (haute fré-quence) sur les détails les plus fins de lastructure.Ne pas observer l’onde propagative, qui estlimitée par la diffraction, mais l’onde éva-nescente, est le principe même de la micro-scopie optique à balayage en champ proche(ou SNOM pour scanning near-field opticalmicroscope), quelle que soit la caractéri-sation voulue : fluorescence, transmission...

De l’idée à l’instrumentIl y a 80 ans (en 1928), H. Synge concep-tualisait le principe du SNOM en proposantd’observer un objet en balayant sa surfacepar une ouverture sub-longueur d’onde :la résolution ne dépend alors plus que de lataille de la micro-ouverture et de sa dis-tance à l’échantillon. Réaliste, il notait aussique cette nouvelle technique ne serait uneinstrumentation à part entière qu’à condi-tion d’avancer notablement dans plusieursdomaines : la fabrication d’une ouverturesub-longueur d’onde parfaitement décou-pée, l’obtention d’une source lumineuseponctuelle suffisamment intense et unemaîtrise nanométrique du positionnementde l’échantillon.En 1972, une première vérification expé-rimentale de ce principe est faite par E. A.Ash et G. Nicholls : en utilisant des micro-ondes de 3 cm de longueur d’onde et uneouverture de 1,5 mm, ils ont distingué lesrainures de 0,5 mm d’un échantillon espa-cées entre elles de cette même distance.Ils avaient bel et bien dépassé la limited’Abbe en observant ainsi des détails d’unsixième de la longueur d’onde utilisée pourl’observation.Il faudra attendre les années 80 pour obte-nir de premières expériences réussies à

des longueurs d’ondes du spectre visible.Les technologies en matière de sourcelumineuse et de positionnement ayant progressé, les microscopes optiques àbalayage en champ proche étaient en routevers leur statut d’instruments de mesurescientifique, un cap franchi en 1992 grâceau développement de systèmes d’asser-vissement par force de cisaillement et l’uti-lisation de sondes basées sur des fibresoptiques monomodes (single-mode opticalfiber) par Eric Betzig qui travaillait alors auxAT&T Bell Laboratories.

Un microscope à sonde localeLa famille des microscopes à balayage àsonde comporte une grande variété d’ins-truments, avec leurs spécificités.Cependant, tous fonctionnent sur le mêmeprincipe : balayer la surface de l’échantillonavec une pointe fine (typiquement : unepointe d’une dizaine de nanomètres) main-tenue à très faible distance et mesurer l’interaction entre la pointe et la surface.L’image de la surface est obtenue par l’en-registrement point par point de cette inter-action qui fournit des informations sur lesdiverses propriétés de la surface. Il y a deux différences fondamentales entrela microscopie en champ proche et lamicroscopie en champ lointain (conven-tionnelle) : la taille de la région de l’échan-tillon qui est étudiée et la distance sépa-rant la source lumineuse de l’échantillon.La microscopie optique en champ procheest indissociable de la microscopie à forceatomique (atomic force microscopy - AFM)qui est la microscopie à pointe la plusrépandue et la seule à être réellement sor-tie du laboratoire pour être utilisée dansplusieurs disciplines scientifiques autres(biologie, matériaux, polymères, électro-

… la microscopie optique en champ proche La microscopie optique « traditionnelle » est limitée par la diffraction qui réduit la résolution maximale d’une image en fonction de la longueur d’onde utilisée et de l’ouverture numérique du système de lentilles. Lorsqu’il est nécessaire d’avoir une très haute résolution optique, il devient donc pertinent de recourir aux microscopesoptiques à balayage à champ proche (ou SNOM pour le terme anglais scanning near-field optical microscopy) qui permettentd’accéder simultanément à de nombreuses informations.

www.photoniques.com

C O M P R E N D R E …

Une onde évanescente est une onde élec-tromagnétique qui ne se propage pas etreste localisée au voisinage d’une surface.Si on envoie une onde plane sur un écranmuni d’une fente supérieure à la moitié dela longueur d’onde, l’onde traverse la fenteet se propage derrière l’écran. Pour unefente plus mince que la demi-longueurd’onde, l’onde ne se propage plus au-delàde l’écran, mais des ondes évanescentesexistent au voisinage de la surface. Leur décroissance est exponentielle à partir de la surface : pour les détecter il faut s’approcher très près de la surface(environ 10 nm). Newton fut le premier a étudier les ondes évanescentes.

COMPRENDRE

25n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

La microscopie optique à balayage en champproche fait partie de la grande famille desmicroscopies à balayage de sonde (scanningprobe microscopes, SPMs) apparues suite audéveloppement du premier d’entre eux : lemicroscope à balayage à effet tunnel (scan-ning tunneling microscope, STM), inventé parles chercheurs d’IBM, Gerd Binnig et HeinrichRohrer en 1982.

La famille s’est agrandie ensuite avec l’arrivéede techniques à balayage de sonde telles que l’AFM (atomic force microscopy) en 1986,le TEM (transmission electron microscopy), leSEM (scanning electron microscopy) ou leMFM (microscopie à force magnétique). Certaines de ces techniques ont été évoquéesdans le dossier « nanophotonique » paru dansPhotoniques n°23 - mai-juin 2006.

Une grande famille...

Principe du microscope optique en champ proche.Le faisceau lumineux issu d’unlaser peut être injecté de diversesmanières afin de travailler en réflexioninterne, en réflexion classique, entransmission, en mode collection ou émission, etc. La pointe est unefibre optique taillée en forme de cône à l’extrémité nanométrique. Elle peutêtre également métallisée, en métal ou associée à un microlevier (pointeAFM modifiée). Le tube piézo assure le balayage (xyz) car sous l’action des tensionsélectriques asymétriques il se déforme en entraînant la pointe avec une précision nanométrique.

chimie, nanotechnologie, micro-électro-nique...) et dans le milieu industriel. Apparues presque simultanément, les tech-nologies AFM et SNOM sont souvent cou-plées en un même appareil de mesure carcette combinaison permet d’obtenir à la foisune topographie de la surface étudiée etses propriétés optiques.La microscopie SNOM repose sur troispoints clés : approcher une source lumi-neuse ponctuelle à quelques nanomètresde la surface de l’échantillon, la faire ba -layer la surface sans qu’il y ait contact puiscollecter et détecter le signal lumineux dela surface.

■ Sonde et source de lumièreLa sonde est un élément crucial car saforme, en particulier la taille de son extré-mité, déterminent la résolution du micro-scope. Il y a plusieurs manières d’obtenirla source de lumière ponctuelle nécessairepour illuminer l’échantillon. La méthode laplus répandue est de se servir d‘une fibreoptique dont on a « affûté » ou étiré le boutqui est ensuite recouvert de métal sauf àl’extrémité : on obtient ainsi une ouverturede quelques dizaines à une centaine denanomètres. Une autre méthode est d’utiliser un levierstandard d’AFM en perçant le centre de sa

COMPRENDRE

26 n°39 • janvier-février 2009

pointe pyramidale puis en focalisant un fais-ceau laser dans cette ouverture de taillesub-longueur d’onde.Dans le cas du microscope optique enchamp proche, la sonde sert également àamener et/ou collecter la lumière. De plus,il importe que tous les éléments proches dela surface aient un encombrement aussiréduit que possible pour ne pas nuire auxchemins optiques des faisceaux incidentou collecté. Il faut donc opter pour le meilleur compro-mis entre des pointes montées sur des can-tilevers classiques d’AFM (plus solides etplus lumineuses, mais un peu « encom-brantes ») et des dispositifs où la sonde etle cantilever sont un seul et unique élément(mais plus fragiles et moins lumineux).

■ AsservissementLe signal optique que l’on observe décroîtexponentiellement avec la distance à la sur-face. Pour rester en champ proche et évi-ter les artefacts liés à la variation expo-nentielle du signal optique avec la distancesonde-surface, la position de la sonde parrapport à la surface de l’échantillon estcontrôlée pour rester en quasi-contact. Le système de balayage est donc au coeurdu système : il doit avoir un bruit très fai-ble (de petites fluctuations de position) etpouvoir être positionné avec une précision

de l’ordre du nanomètre, avec une possi-bilité de correction de sa position en tempsréel. Le contrôle de la distance sonde-surfaceau cours du balayage utilise généralementl’une de ces deux méthodes : - un asservissement par laser (le moded’asservissement standard utilisé en AFM)qui permet d’opérer en mode contact eten mode contact intermittent. Ce moded’asservissement est possible avec desfibres optiques fuselées servant aussi decantilever et des cantilevers AFM percés ;- un asservissement où la sonde est mon-tée sur un diapason oscillant à sa fréquencede résonance, parallèlement à la surface(mode shear force feedback) ou perpen-diculairement à la surface (mode tuningfork feedback). L’amplitude de cette vibra-tion étant fortement dépendante de la dis-tance pointe-surface, elle peut être utiliséecomme signal pour l’asservissement.

■ Modes de fonctionnementUn microscope optique en champ prochepermet d’accéder à différents modes demesure (figure 2) selon le matériau étudié,son degré de transparence, son indice deréflexion, sa forme et sa taille... En transmission, l’échantillon est éclairé viala sonde, on collecte puis détecte la lumièretransmise au travers de l’échantillon.

En réflexion, l’échantillon est éclairé viala sonde, on collecte puis détecte la lumièreréfléchie par la surface de l’échantillon.En collection, l’échantillon est éclairé (parle dessus ou le dessous) par une sourcemacroscopique, la sonde sert à collecterla lumière provenant de la surface.En illumination/collection, la sonde est uti-lisée à la fois pour éclairer l’échantillon etpour collecter la lumière réfléchie par la sur-face de l’échantillon.La détection de la lumière peut se faire autravers de différents dispositifs tels qu’unephotodiode à avalanche, un canal photo-multiplicateur, une caméra CCD ou un spec-tromètre.

Un éventail d’applications très large et encore inexploréLa microscopie optique à balayage enchamp proche est particulièrement utiledans tous les secteurs concernés par lesnanotechnologies et s’adresse donc auxingénieurs et chercheurs en physique, enscience des matériaux, en chimie ou en bio-logie. Cependant, si la résolution d’unemesure SNOM est similaire à celle de l’AFMpour ce qui concerne l’altitude (de l’ordredu nanomètre), sa résolution latérale estlimitée par le diamètre de la source lumi-neuse et est typiquement de 50 à 100 nm.La microscopie optique en champ prochea déjà fait ses preuves dans l’analyse descomposants optoélectroniques car elle per-met simultanément de mesurer le profild’émission des composants avec une réso-lution de l’ordre de la centaine de nano-mètres et de suivre directement le trajetlumineux dans tous types de composants.Mais ses domaines d’applications poten-tiels sont très nombreux car plusieurscaractéristiques de l’échantillon peuventengendrer des contrastes de l’image enmicroscopie optique à balayage en champproche : l’indice de réfraction, la réflecti-vité, la transparence, la polarisation, lespropriétés magnétiques des contraintesmodifiant localement les propriétés opti -ques du matériau...

Remerciements à …Didier Pellerin (ScienTec) et Nicolas Tcherbak (LOT Oriel) pour leur aide lors de l’écriture de cet article.

www.photoniques.com

Figure 1.Topographie AFM(gauche) et image SNOM en transmission (droite) debilles d’or de 30 nm (taille de l’image : 1 x 1 μm).

© Sc

iente

c

Source

a b c d

Figure 2. Fonctionnementd’un microscope optique en champ proche en a. transmission, b. réflexion, c. collection,d. illumination/collection.

ACHETER

27n°39 • janvier-février 2009

Vous êtes convaincu que la microsco-pie optique en champ proche est une

technologie intéressante pour vos projets ? Alors, sachez qu’il y a plusieurs « écoles »,des solutions « clé en main » à « tout fairesoi-même » (pour composer son SNOM -Scanning Near-Field Optical Microscope -

en choisissant chaque élément séparémentet le faire évoluer au gré de ses besoins).Les conditions d’utilisation, les types decaractérisations et les résolutions maxi-males accessibles sont donc variables d’uninstrument à l’autre. Voici la liste des four-nisseurs français susceptibles de vous

proposer le microscope optique en champproche le mieux adapté à votre usage, ainsiqu’une liste de fournisseurs français depointes pour la microscopie optique àchamp proche (qui sont, elles aussi, trèsdifférentes les unes des autres dans leurconcept et leur utilisation).

... un microscope optique à champ proche

www.photoniques.com

A C H ET E R …

Plasmon-polariton de surface détecté avec l’Alpha 300S

Objectif SNOM équipéd’un cantilever

Microscope à champproche Alpha 300S

Avec WITec, LOT-Oriel développe son expertise en microscopie à sonde locale et propose au monde industriel et scientifique une nouvelle approche de la microscopie en champ proche.

Doté d’une technologie unique à base de cantilever, l’Alpha 300S conjugue rapidité et efficacité.

Sa structure modulaire permet une caractérisation poussée des échantillons par la combinaison du SNOM avec l’AFM et la spectroscopie Raman.

Microscopie OptiqueMicroscopie Optiqueen Champ Proche

ConfocalConfocal . Raman Raman . Fluorescence Fluorescence . AFM AFM . SNOM SNOM

Microscope optique en champ proche.Société Site Internet Marque Contact

LOT Oriel France www.lot-oriel.fr JPK Instruments (Allemagne) Anne DUPRAT - Tél. : + 33 (0)1 69 19 49 49 - [email protected]

LOT Oriel France www.lot-oriel.fr WITec (Allemagne) Nicolas TCHERBAK - Tél. : + 33 (0)1 69 19 49 49 - [email protected]

Lovalite www.lovalite.com APE Research (Italie) Grégory BAETHGE - Tél. : + 33 (0)3 81 53 26 25 [email protected]

Schaefer Techniques www.schaefer-tech.com Park Systems (Corée du Sud) Christophe DUBEGNY - Tél. : + 33 (0)1 64 49 63 50 - [email protected]

ScienTec www.scientec.fr Nanonics Imaging Ltd. (Israël) Didier PELLERIN - Tél. : + 33 (0)1 64 53 27 00 - [email protected]

Veeco France www.veeco.com Veeco Instruments SA Emmanuel PARIS - Tél. : + 33 (0)1 64 59 35 20 - [email protected]

Sondes pour la microscopie optique en champ proche.Société Site Internet Marque Contact

LOT Oriel France www.lot-oriel.fr WITec (Allemagne) Nicolas TCHERBAK - Tél. : + 33 (0)1 69 19 49 49 - [email protected]

Lovalite www.lovalite.com Lovalite (France) Grégory BAETHGE - Tél. : + 33 (0)3 81 53 26 25 - [email protected]

ScienTec www.scientec.fr Nanonics Imaging Ltd. (Israël) Didier PELLERIN - Tél. : + 33 (0)1 64 53 27 00 - [email protected]

28 n°39 • janvier-février 2009

L ’édition lannionaise des JNOG étaitorganisée dans le cadre du club JNOGde la SFO, en partenariat avec le labo-

ratoire Foton et la technopole Anticipa.Outre la conférence scientifique qui a réuni230 inscrits, incluant 70 doctorants, la ses-sion pédagogique et l’exposition industrielleont fait l’objet d’une attention particulière.Ces journées nationales ont néanmoinsattiré quelques scientifiques du Canada,d’Algérie, de Tunisie, de Belgique et deGrande-Bretagne.

Une conférence scientifique riche et variéeLe menu de la conférence scientifique étaitcomposé de 52 communications orales et76 affiches, réparties sur neuf sessionsportant sur les fibres optiques en tousgenres, les systèmes de télécommunica-tion, les composants actifs et passifs,notamment à cristal photonique, l’instru-mentation optique et les capteurs, et l’op-tique non linéaire. Le schéma ci-contredonne la répartition des communicationspar thématique.On pourra noter une contribution majori-taire dans le domaine des fibres optiques,dont c’est la conférence par excellenceau niveau national. Viennent ensuite les composants photoniques intégrés etles télécommunications optiques, secteurprincipal d’application de l’optique guidée,qui toutefois progresse régulièrement danscelui des capteurs et des applicationsindustrielles et médicales. L’optique nonlinéaire tient également une bonne place,domaine incontournable dans le futur, vul’immense richesse du domaine tant sur leplan des concepts fondamentaux que surcelui des applications potentielles.

Une session pédagogique qui prend de l’ampleurLa session pédagogique, à laquelle nousavons voulu donner une place bien visi-ble, dans le contexte alarmant de désaf-fection des jeunes pour les sciences ditesdures, a comporté, outre la présentation de plusieurs affiches, deux conférencesmajeures : l’une, présentée par AgnèsMaître, a porté sur les résultats de la com-mission Enseignement de la Société fran-çaise d’optique ; l’autre, présentée au pla-nétarium de Pleumeur-Bodou par YvesQuéré, académicien, et co-fondateur avecGeorges Charpak et Pierre Léna de « Lamain à la pâte », a porté sur le bilan des

dix années de cette initiative visant à sus-citer l’intérêt des jeunes pour les sciences,et qui a entraîné dans son sillage nombred‘autres initiatives pour tenter de renver-ser la vapeur. Cette conférence, particu-lièrement vivante, a suscité un vif intérêtdu public.

Les industriels ont répondu présentsLe volet industrie des JNOG n’était pas enreste puisqu’il y a eu cette année un recordde stands à l’exposition : les 21 places dis-ponibles ont toutes été occupées, ce qui estbien rassurant sur l’évolution de la renais-sance industrielle dans ce domaine, aprèsles mauvais souvenirs du début des années2000. À signaler une conférence présentéepar Serge Valette, président du CNOP, surles perspectives pour l’optique et la pho-tonique dans les secteurs industriels dedemain.

Les organisateurs remercient chaleureu-sement tous les organismes publics et pri-vés qui par leur soutien ont rendu possible

cette manifestation. Les prochaines édi-tions des JNOG se dérouleront à Lille en2009 (couplées à Horizons de l’optique).

Jean-Claude SimonLaboratoire Foton, CNRS UMR 6082

JNOG 2008 : recherche, formation et industrie étaient au rendez-vousLannion, berceau des télécommunications optiques en France, accueillait du 20 au 22 octobre 2008 les 27e Journées nationalesd’optique guidée (JNOG). Cette manifestation rassemble annuellement depuis 1980 la communauté francophone des chercheurs, académiques et industriels, du monde de l’optique guidée. Tous les aspects de ce domaine en pleine évolution ont été abordés au cours de ces trois journées, allant du fondamental aux applications les plus diverses.

www.photoniques.com

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

22 (18 %)20 (17 %)

13 (11 %)

36 (30 %)

8 (7 %)

22 (18 %)

��

� Systèmes, et réseaux de télécommunications6 oraux16 affiches

Instrumentation,caractérisationet capteurs5 oraux8 affiches

Optique fibrée active et passive14 oraux22 affiches

� Cristaux Photoniques et Nanophotonique3 oraux5 affiches

� Optique intégrée active et passive8 oraux12 affiches

Effets non linéaires6 oraux14 affiches

Afin de donner une idée plus concrète de cette conférence, quelques-uns desfaits marquants retenus par le comitéscientifique du club JNOG sont présentésdans les pages suivantes.

29n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

ProblématiqueLa forte demande en bande passanterequise par les systèmes d‘information aaugmenté considérablement l’intérêt portéaux composants d’optique intégrée. Àcause de la limite de diffraction, l’obtentionde fonctions miniaturisées se fait princi-palement par l’emploi de structures à fortcontraste d’indice (type SOI) ou l’incursiondans le domaine de la nano-optique et des ondes évanescentes. La plasmonique,domaine s’intéressant à la propagationd’ondes de surface entre un diélectriqueet un métal, a l’avantage d’intégrer ces deuxaspects puisque le fort contraste d’indiceest obtenu avec la présence du métal et quele plasmon est fortement confiné le long del’interface métal/diélectrique (quelquesdizaines de nanomètres au dessus de lasurface). Ce sont notamment ces deuxpoints qui ont augmenté l’intérêt porté auxplasmons de surface depuis les annéesquatre-vingt dix pour être un moyen poten-tiel de transport des informations.

Présentation et méthodes de caractérisation des guides diélectriques

■ Structure étudiée

Pour pouvoir contrôler la propagation d’unplasmon de surface le long d’un film métal-lique, il faut pouvoir notamment le confiner

Etude et caractérisation expérimentale de plasmons de surface confinés par des guides d’ondes diélectriques

L’objectif de cet article est de présenter l’étude de plasmons de surface se propageant le long d’un film d’or et confinés par des guides d’ondes diélectriques en polymère. De tels guides de dimensions submicroniques peuvent être potentiellementutilisés pour propager des informations sur des distances de quelques dizaines de microns. Les propriétés de ces guides sont étudiées théoriquement et expérimentalement en utilisant notamment la technique de microscopie à pertes radiatives.

Sébastien [email protected]

Figure 1. Schéma de principe (a) et image MEB (b)d’un guide diélectrique permettant de confiner unplasmon de surface (les dimensions du guide sontapproximativement 600 x 600 nm).

latéralement et ceci peut être réalisé parl’emploi d’un guide diélectrique (figure 1)réalisé en utilisant les techniques clas-siques de la microélectronique (dépôt decouches minces et photolithographie UV).De plus, l’utilisation d’un polymère commemilieu diélectrique permet de le doper avecdes substances telles que des chromo-phores ou des particules fluorescentes, per-mettant ainsi de disposer de nouvelles fonc-tions actives.

■ ModélisationUne adaptation de la méthode différentielle(MD), bien connue dans l’analyse desréseaux de diffraction, a permis de simu-ler la réponse de ces guides et de déter-miner leurs paramètres pertinents que sontla constante de propagation complexe, leprofil de mode et son confinement. La par-tie imaginaire de la constante de propa-gation est à prendre en compte à cause despertes ohmiques et radiatives du plasmon ;elle est reliée directement à la distance

d’atténuation à 1/e du mode. De très bonsaccords ont été obtenus en comparant cessimulations avec des résultats fournis parla méthode de l’indice effectif ou des élé-ments finis. La figure 2a montre que noussommes bien en présence d’un mode desurface, avec un facteur de confinement de72 %. Les simulations fournissent commerésultats un indice effectif neff = 1,29 et unedistance d’atténuation du mode à 1/e deLα= 44 μm.

■ Caractérisation par microscopie à pertes radiatives

Ces guides sont caractérisés par la tech-nique dite de microscopie à pertes radia-tives (Leakage Radiation Microscopy) dontle principe est indiqué sur la figure 3. Lemode guidé est excité dans une configu-ration ATR (Attenuated Total Reflexion), simi-laire au couplage par prisme classique, etles pertes radiatives que le mode guidé vasubir au cours de sa propagation vont êtrecollectées par un objectif à immersiond’huile (ouverture numérique de 1,49). Cespertes, bien qu’associées à un mode éva-nescent, sont radiatives dans le substrat ;elles contiennent les propriétés intrinsè -ques du mode guidé et sont exploitables en

ba

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

30 n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

champ lointain (permettant d’éviter unemesure champ-proche plus lourde à met-tre en oeuvre). L’observation simultanée du plan d’imagerie et du plan de Fourierdu microscope permet de mesurer respec -tivement les parties imaginaire et réellede l’indice effectif du mode guidé.

Résultats expérimentauxLes guides étudiés sont en PMMA et ont étéréalisés par lithographie à faisceau d’élec-trons. Le mode guidé a été excité par dif-fusion sur un défaut du guide à l’aide d’unsecond objectif de microscope placé au-dessus du guide (figure 4).

Figure 2. Profil de mode (a), imagerie de la propagationdu plasmon le long du guide (b) et illustration de la décroissance exponentielle de l’intensité du modeguidé (c). Les dimensions du guide sont 600 x 600 nm,le film d’or est épais de 100 nm et λ = 1 550 nm.

a

c

b

Figure 3. Principe de la mesure des pertes radiatives d’un modeplasmon à l’aide d’un objectif de microscope à immersion d’huile.

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

31n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

La figure 5a montre une image optique duguide ainsi que la position du spot d’exci-tation. Les figures 5b et 5c correspondentrespectivement au plan d’imagerie où l’onvoit la décroissance du mode guidé et auplan de Fourier. Trois informations sont présentes dans ceplan de Fourier : le disque central corres-pond à l’ouverture numérique de l’objectifd’excitation, le cercle lumineux correspondau plasmon métal/air du film d’or seul et lesdeux traits horizontaux sont la signature dedeux modes guidés contra-propagatifs (unseul est représenté sur la figure 5b). Lamesure de la position de ces traits va nousdonner la partie réelle de l’indice effectif dumode guidé. Les résultats obtenus à partir de ces imagessont neff = 1,08 ± 0,03 (neff Th. = 1,095) etLα = 4,8 ± 0,5 μm (Lα Th. = 5,2 μm), d’oùun accord plutôt bon entre la théorie et l’expérience.Une étude spectrale dans le très procheinfrarouge a été réalisée sur un autre guidede largeur 240 nm et de hauteur 330 nm enutilisant un laser titane-saphir. Les mesuresde longueurs de propagation Lα en fonctionde la longueur d’onde sont indiquées surla figure 6. Un bon accord entre la théorieMD et l’expérience est également observé.

Vers une utilisation en télécommunicationsIl est envisagé de transposer cette tech-nique de mesure à la bande C des télé-communications où des distances de pro-pagation plus élevées sont attendues dansce domaine spectral et, à terme, de pouvoircommencer à compenser les pertes de pro-pagation du plasmon en dopant le poly-mère.

Figure 4. Montage expérimental utilisé pour la microscopie à pertes radiatives.

Figure 5. Caractérisation par microscopie à pertes radiatives d’un guide de largeur 350 nm et de hauteur 300 nm,l’épaisseur du film d’or est de 50 nm et λ = 632,8 nm. a et b : plans d’imagerie du guide et du mode guidé. c : plan deFourier.

Figure 6. Mesure de la longueur de propagation L α du mode guidé en fonction de la longueur d’onde.

Ces travaux ont été réalisés, outre l’auteur,par Alexandre Bouhelier, Gérard Colas des Francs, Jonathan Grandidier, Laurent Markey, Jean-Claude Weeber et Alain Dereux au sein du départementNanosciences de l’institut Carnot de Bourgogne, UMR 5209 CNRS (Dijon).

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

32 n°39 • janvier-février 2009

Impulsions initialement chirpéesDans cette première partie, une HC-PBGFair-silice classique d’une longueur de 8 mè -tres, fabriquée par la méthode dite du stackand draw, est utilisée. La section transverserepose sur un cœur creux (sept capillairesabsents) entouré de huit couronnes detrous d’air. La bande de transmission estcentrée à 1 064 nm avec une largeur à mi-hauteur de 150 nm. À cette longueur d’on -de, les pertes de propagation présententun minimum d’atténuation de 50 dB/km etune dispersion chromatique de 93 ps/nm/km, régime autorisant la propagation soli-tonique.Un laser émettant à 1 064 nm avec unepuissance moyenne de 10 W et un tauxde répétition de 20 MHz est utilisé. Il per-met à un oscillateur de délivrer ainsi desimpulsions non chirpées d’une durée de5,5 ps mais qui, après amplification, pré-sentent en sortie un élargissement spec-tral (tout en conservant leur durée initiale).Ces impulsions sont ensuite injectées dans la HC-PBGF par l’intermédiaire d’unobjectif x 10.

Les résultats obtenus sont reportés sur la figure 1, mettant en évidence cfacteur10 de compression temporel. On note quelorsque l’énergie en sortie est supérieureà 150 nJ, la propagation de l’impulsiondevient stable (onde solitonique), avec unedurée moyenne mesurée autour de 520 fs.

Compression adiabatiqued'impulsions solitoniquesUne onde solitonique se propageant dansune fibre optique présente une durée tem-porelle proportionnelle à la dispersion chro-matique de la fibre pour une énergie d’im-pulsion fixe. D’après cette propriété, uneréduction lente et adaptée de la dispersionchromatique durant la propagation del’onde solitonique doit aboutir à sa com-pression temporelle. Dans ce contexte, uneHC-PBGF taperisée a été fabriquée pour la première fois. La transition adiabatique illustrée par lafigure 2 a pu être obtenue en contrôlant lavitesse de descente de la préforme durantl’étirage.

Le tronçon de 8 mètres sélectionné pré-sente alors une transmission centrée à 800 nm (atténuation de 300 dB/km) avecune largeur à mi-hauteur de 50 nm, consé-quence directe de l’évolution du spectrede transmission le long du taper (figure 3).A cette même longueur d’onde, la disper-sion chromatique a été mesurée à 80 ps/nm/km en entrée du taper pour se retrou-ver proche du zéro en sortie.Les expériences non linéaires ont ensuiteété réalisées à l’aide d’un laser Ti:Sa tra-vaillant à 800 nm avec un taux de répéti-tion de 250 kHz. Les impulsions quasitransform-limited d’une durée de 195 fssont alors injectées dans le taper par le côtéde plus petit diamètre (dispersion en régimeanormal). Les résultats obtenus sont re -portés sur la figure 4. Les spectres pré-sentent un faible décalage vers les hauteslongueurs d’ondes dû à la diffusion Ramanainsi qu’un élargissement avec l’augmen-tation de la puissance injectée. De plus,la figure 5 montre qu’à forte énergie (éner-gie d’impulsion en sortie supérieure à50 nJ), l’impulsion qui se propage répond

Fibres creuses à bande interdite photonique pour le transport et la compression d’impulsions ultracourtes

Depuis leurs premières réalisations, les fibres creuses à bande interdite photonique (HC-PBGFs) n’ont cessé de stimuler la curiosité. Récemment, elles ont démontré avec succès le transport d'impulsions ultracourtes de fortes puissances via les solitons optiques. Dans ce papier, nous proposons à la fois de créer ces ondes solitoniques, mais aussi de les compressertemporellement grâce à deux techniques : la propagation d’impulsions initialement chirpées et la compression adiabatiqued’impulsions solitoniques obtenue dans des fibres creuses taperisées.

Frédéric Gérô[email protected]

www.photoniques.com

Figure 1. Evolution de la duréedes impulsions en sortie des 8 mètres de HC-PBGF en fonction de leur énergie. En insert : évolution du spectreen fonction de la propagationdans les 8 mètres de HC-PBGF.

Les travaux présentés dans cet article ontété menés au sein du Centre for Photonicsand Photonic Materials de Bath auRoyaume-Uni. Outre l’auteur, ils ont impliqué William Wadsworth et JonathanKnight. Frédéric Gérôme est actuellementen poste à l’institut de recherche Xlim(unité mixte de recherche n°6172) àLimoges.

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

33n°39 • janvier-février 2009

bien à une onde solitonique, avec une duréemoyenne de 90 fs. Par conséquent, cettevaleur représente un facteur de compres-sion supérieur à 2.Dans le but de confirmer ce résultat, unecomparaison directe avec une HC-PBGFnon taperisée de 8 mètres (fabriquée avec

un diamètre extérieur constant à partir dela même préforme) a été ajoutée. De lamême façon que précédemment, le spec-tre présente une évolution similaire, maisavec une augmentation de la bande spec-trale beaucoup plus faible (2 nm seulement,non montré).

Ce résultat est confirmé par la courbe rougede la figure 5 où la durée temporelle del’onde solitonique atteint 520 fs, valeur sixfois plus élevée qu’avec l’utilisation dutaper. Ces observations mettent en évi-dence l’impact de la transition adiabatiqueet valide ainsi le concept proposé.

www.photoniques.com

www.spectrogon.com

Filtres Interférentiels

Réseaux Holographiques

UV, VIS, NIR

• Compression d´impulsion• Télécom• Accordabilité spectrale• Monochromateurs• Spectroscopie

• Disponible en stock

UV, VIS, NIR, IR

• Passe-bande• Passe-haut• Passe-bas• Large bande• Densité neutre

• Disponible en stock

SPECTROGONOptical filters • Coatings • Gratings

UK (parle francais): [email protected] • Tel +44 1592770000Sweden: [email protected] • Tel +46 86382800

US: [email protected] • Tel +1 9733311191

Figure 2. Evolution du taper obtenu durant l’étape de fabrication. Le taper HC-PBGF de 8 mètres sélectionné pour les expériences de compression est indiqué.

Figure 4. Spectre après les 8 mètres de taper HC-PBGF pour différentes énergiesd’impulsion de sortie.

Figure 3. Transmission normalisée du taper en fonction de la longueur d’onde (courbe enrouge) avec ses caractéristiques optiques en entrée (pointillé) et sortie (ligne).

Figure 5. Durée de l’impulsion en sortie du taper HC-PBGF en fonction de son énergie.Une comparaison avec une fibre non taper est ajoutée.

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

34 n°39 • janvier-février 2009

Propriétés linéaires des fibresNous avons conçu plusieurs fibres micros-tructurées présentant deux zéros de dis-persion autour de la longueur d’onde depompe située à 1 064 nm, en zone de dis-persion anormale. L’espacement entre les trous d’air est de l’ordre de 1,7 μm etle rapport entre le diamètre des trous et cetespacement est compris entre 0,4 et 0,5.

Afin de maximiser la densité spectrale depuissance du SC en sortie de fibre, il estnécessaire de minimiser les pertes parconfinement. Pour cela, dix couronnes detrous d’air ont été placées autour du cœur.La mesure d’un spectre d’atténuationtypique ainsi qu’un exemple de photo priseau microscope électronique à balayage(MEB) sont représentés sur la figure 1a.Trois échantillons de fibres (notés A, B etC) sont présentés ici. Ces fibres micros-tructurées sont caractérisées par des para-mètres très proches de façon à obtenir descourbes de dispersion légèrement diffé-rentes. Les trois courbes correspondantessont représentées sur la figure 1b. Elles présentent deux longueurs d’onde de dis-

persion nulle situées de part et d’autre dela longueur d’onde de pompe (1 064 nm)représentée par un trait vertical en poin-tillés.

Résultats et discussionsLes fibres ont été pompées avec un laserYb fibré continu, polarisé linéairement, déli-vrant une puissance maximale de 20 W à 1 064 nm, avec une largeur spectrale àmi-hauteur de 0,5 nm. Sur la figure 2 sontreprésentés les spectres obtenus avec lesfibres A à C pour une puissance injectéede 12,5 W. Les puissances à la sortie desfibres valent respectivement 7,35, 7,25 et7,16 W. Notons que le spectre est d’autant

Contrôle de la génération de supercontinuum en régime de pompage continu

Le régime de pompage continu constitue une alternative intéressante aux lasers impulsionnels pour la génération de supercontinuum (SC). Les premiers résultats ont été obtenus dans des fibres pour les télécommunications pompées par des lasers Raman. Plus récemment, l’utilisation de lasers Yb fibrés continus bien plus puissants et de fibres microstructuréesfortement non-linéaires a permis d’améliorer de manière significative les propriétés de ce type de sources. Il est désormaispossible de contrôler l’étendue spectrale de ces sources et/ou d’aplatir leur spectre.

Alexandre Kudlinski, GéraudBouwmans, et Arnaud MussotUniversité des sciences et technologies de LilleLaboratoire PhLAM, [email protected]

www.photoniques.com

Figure 1. a. Spectre d’atténuationde la fibre C avec en encart

la photo MEB de la fibre. b. Courbes de dispersion

chromatique des fibres A à C. Les coefficients non linéaires

valent environ 25 W-1.km-1

à 1 064 nm.

Figure 2. Spectres obtenus dans les fibres A (à gauche) à C (à droite) de 100 m de longueur. Les lignes verticales en pointillés représentent la seconde longueur d’onde de dispersion nulle, les flèches pleines indiquent la position des ondes dispersives et les flèches en pointillés indiquent l’accumulation de solitons.

Fibre A Fibre B

Fibre BFibre A

Fibre C

Fibre C

Longueur d’onde (nm)Longueur d’onde (nm)

Longueur d’onde (nm) Longueur d’onde (nm)

Longueur d’onde (nm)1000 1200 1400 1600 1000 1200 1400 1600

800 1000 1200 1400 1600

200

150

100

50

0

40

0

-40

-80800 1000 1200 1400 1600 1800

1000 1200 1400 1600

Puis

sanc

e (1

0dB

/div

.)

Att

énua

tion

(dB

/km

)

D (p

s/nm

/km

)

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

35n°39 • janvier-février 2009

plus large que la seconde longueur d’ondede dispersion nulle est éloignée.Afin d’étudier expérimentalement plus endétail la dynamique de formation du SC,nous avons relevé le spectre en fonctionde la longueur de la fibre C (figure 3). Lesondes solitoniques créées par instabilitéde modulation (voir encadré) sont progres -sivement décalées vers les hautes lon-gueurs d’onde par effet Raman sur lestrente premiers mètres de la fibre. Ellessont ensuite stoppées par la seconde lon-gueur d’onde de dispersion nulle située à1 570 nm (représentée par une ligne ver-ticale blanche sur la figure 3). Il y a alors uneaccumulation de solitons juste avant lesecond zéro de dispersion qui se manifestepar une augmentation de la densité spec-trale de puissance (voir flèches en pointil-lés sur les figures 2 et 3). D’autre part, onvoit émerger une onde dispersive situéejuste après le second zéro de dispersion(flèches pleines sur les figures 2 et 3). Elleapparaît respectivement à 1 280, 1 410 et1 630 nm dans les fibres A à C (figure 2).Dès que le décalage spectral des solitonsest stoppé (après environ 30 m), la largeurspectrale du SC n’est quasiment pas modi-fiée. Par contre, on observe un aplatisse-ment du spectre associé à une meilleureefficacité de conversion de la pompe dansle continuum et à une réduction de la den-sité spectrale de puissance due à l’atté-nuation de la fibre.

On peut tirer bénéfice de ce processus pouraplatir davantage le spectre. Un exempleest représenté sur la figure 4 (fibre B), pourune longueur de 150 m. Le spectre générépossède une platitude de 5 dB sur 300 nm,avec 6 W de puissance moyenne, ce qui correspond à une densité spectrale de 20 mW/nm. Notons que dans ce cas l’ex-tension du SC côté hautes longueurs d’ondeest limitée par l’absorption OH.

www.photoniques.com

Génération de supercontinuum en régime continuLorsque la fibre est pompée en régime de dispersion anormale, le SC est initié parle processus d’instabilité de modulationqui convertit le champ continu en un traind’impulsions solitoniques. En raison desordres supérieurs de dispersion, cesimpulsions sont déstabilisées et émettentdes ondes dispersives de part et d’autredes longueurs d’onde de dispersion nullepour s’approcher le plus possible d’un état stable. De plus, la diffusion Raman stimulée décale ces ondes solitoniquesvers les hautes longueurs d’onde. Cet auto-décalage en fréquence est stoppé au second zéro de dispersion qui limite la zone anormale de dispersion.Finalement, le SC est borné par le résidu de pompe du côté basses longueurs d’ondeet par une onde dispersive située justeaprès le second zéro de dispersion du côté hautes longueurs d’onde.

Figure 3. Mesureexpérimentale de la formationdu supercontinuum enfonction de la longueur dans la fibre C. Le niveau de puissance est croissant (en échelle logarithmique) du bleu au rouge.

Figure 4. Spectre mesuré dansla fibre B pour une longueurde 150 m. La puissance de sortie est de 6 W.

Longueur d’onde (nm)

Accumulation de solitons Onde dispersive

5 dB

1000 1100 1200 1300 1400 1500

Longueur d’onde (nm)

Long

ueur

de

fibr

e (m

)Pu

issa

nce

(10d

B/d

iv.)

Puissance (dB, u.a.)

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

36 n°39 • janvier-février 2009

Vers la reproduction optique des vagues scélérates océaniquesLes phénomènes extrêmes ont un impactsi fort sur la société que de nombreux cher-cheurs les étudient dans des domainesaussi variés que la géophysique, la bio logie,la science du climat ou bien encore l’éco-nomie. En hydrodynamique, un exemplesaisissant est connu sous le nom de vaguescélérate : cet événement, dont la rareté n’a

d’égal que la violence, peut anéantir desnavires ou des plates-formes pétrolières.La nature intrinsèquement rare de cesondes océaniques complique foncièrementleur étude, limitant radicalement les occa-sions naturelles d’observation. Il est doncdu plus grand intérêt de disposer d’un sys-tème de laboratoire pouvant reproduire descomportements statistiques similaires,mais à une échelle de temps beaucoup plusbrève.C’est dans ce contexte qu’il a été proposéde mettre à profit l’analogie existant entreles mondes de l’hydrodynamique et de l’op-tique. La fibre optique constitue alors unmilieu de propagation idéal, capable desimuler l’interaction complexe entre leseffets dispersifs et non linéaires. Ainsi, les années quatre-vingt avaient déjàjeté un pont entre ces deux mondes endémontrant la propagation d’un solitonoptique, analogue du soliton hydrodyna-mique.Beaucoup plus récemment, des phéno-mènes extrêmes ont pu être reproduits dans

des recherches menées par Daniel Solli etal. dans le cadre de la génération de super-continuums optiques. Mais d’autres sys-tèmes fibrés, notamment les amplificateursRaman, permettent également d’observerdes statistiques optiques extrêmes.

Génération dans un systèmesupercontinuumLa génération de supercontinuum optiqueest un sujet qui a stimulé de nombreusesrecherches, aussi bien théoriques qu’ap-pliquées. L’utilisation de fibres micros-tructurées a contribué à améliorer signifi-cativement les performances, permettantl’injection d’impulsions intenses à une lon-gueur d’onde voisine du zéro de dispersion.La combinaison entre non-linéarité exa-cerbée et dispersion anormale est alors propice à l’obtention de spectres s’étalant sur plus d’une décade. La fission des impul-sions initiales couplée à des effets d’ins -tabilité et à l’auto-décalage fréquentielRaman sont parmi les mécanismes à l’ori-

Ondes scélérates optiques

Ce texte, qui reprend une conférence invitée aux dernières Journées Nationales d’Optique Guidée, montre que les systèmesfibrés présentent des caractéristiques remarquables pour la génération et le contrôle d’impulsions rares et intenses, similairesaux vagues scélérates océaniques. En particulier, l’amplificateur Raman faiblement dispersif pompé par une onde incohérente a permis de mettre en évidence l’apparition d’ondes scélérates optiques.

Kamal Hammani, Christophe Finot, et Guy [email protected]

www.photoniques.com

Les travaux présentés dans cet article ont été menés à l’Institut CarnotBourgogne de l’université de Bourgogne à Dijon, UMR 5209 du CNRS, en forte interaction avec John M. Dudley, de l’institut Femto-ST de l’université deFranche-Comté à Besançon, UMR 6174 du CNRS.

Figure 1. Montage expérimental et diagrammes de l’œil de l’impulsion initiale et de l’impulsion en sortie.

Diagramme de l’œil du signal initial

Diagramme de l’œil du signal amplifié

Fibre hautement non linéaire

Signal

Multiplexeur en longueur d’onde

Multiplexeur en longueur d’onde

500 mètres

Pompe Résiduelle

Pompe

Signalamplifié

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

37n°39 • janvier-février 2009

gine d’un tel élargissement spectral. Dansce contexte, il a été montré que toute fluc-tuation initiale peut se retrouver considé-rablement amplifiée et provoquer l’appa -rition d’évènements extrêmes.L’équivalent hydrodynamique de l’instabi-lité modulationnelle optique étant l’ins -tabilité de Benjamin-Feir, il est donc pos-sible d’établir un lien avec les vaguesscélérates, d’où l’appellation d’ondes scé-lérates optiques.Les statistiques enregistrées expérimen-talement, appuyées par des études numé-riques, ont confirmé l’existence de struc-tures lumineuses intenses ayant uneprobabilité d’apparition extrêmement fai-ble. Les récents travaux de John Dudleyet al. ont de plus permis de clarifier l’ori-gine de ces statistiques extrêmes et lesméthodes éventuelles de contrôle.

Génération dans un amplificateurRaman fibréSi l’étude dans un système supercontinuumen régime anormal est un succès, il resteessentiel d’élargir ces travaux à d’autressystèmes optiques afin de mieux détermi-ner l’origine de ces comportements et demontrer leur universalité. Une première étude qui n’est pas basée surla génération d’un supercontinuum, maisqui utilise l’amplification Raman à partir

d’une pompe partiellement cohérente, a étémenée à bien. L’émergence de structuresrares et puissantes a ainsi pu être obser-vée en utilisant exclusivement du matérielusuel adapté aux télécommunicationsoptiques.Une partie de cette étude est illustrée surla figure 1. Des impulsions picosecondesgénérées par un laser fibré à modes blo-qués en phase sont amplifiées dans unefibre hautement non linéaire. Le pompage Raman est basé sur un laserRaman générant une onde continue par-tiellement cohérente. En sortie de l’ampli-ficateur, le diagramme de l’œil soulignede très larges fluctuations de la puissancedes impulsions. La distribution de proba-bilité correspondante (figure 2) est bienreproduite par un ajustement exponentielen échelle semi-log, ce qui donnerait enéchelle log-log une droite typique des pro-cessus à valeurs extrêmes.L’origine de ces ondes scélérates Ramana été clairement identifiée comme étant le transfert exponentiel des fluctuations d’intensité de la pompe vers le signal ampli-fié. Ce transfert est exacerbé par le pom-page copropagatif utilisé et la faible dis-persion des vitesses de groupe de la fibre.Ces résultats expérimentaux sont repro-duits numériquement à partir d’un systèmed’équations de Schrödinger non linéairescouplées.

www.photoniques.com

Figure 2. Probabilité despuissances crêtes : les résultatsexpérimentaux (cercles bleus)sont comparés avec unajustement exponentiel (courbebleue) et avec les résultats de simulations numériques(courbe rouge). Les puissancescrêtes sont normalisées par rapport à la valeur médiane des enregistrements.

Maintenant en France!

APDsPyroélectriquesThermopilesDétecteurs UVDétecteurs VISDétecteurs NIRDétecteurs IR

Détecteurs

www.lasercomponents.com

Détecteurs

Puissance Crête (unité arb.)

0 5 10

0

-10

-20

-30

0

Pro

ba

bili

té n

orm

alis

ée

(dB

)

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

38 n°39 • janvier-février 2009

Des verrous techniques à lever…Les performances des lasers à fibre rap-portées dans la littérature sont très majo-ritairement basées sur l’exploitation de latransition 4 niveaux de l’ion ytterbium dansune matrice silice, dans la bande spectraleallant de 1 020 à 1 100 nm, alors que rela-tivement peu de travaux ont exploité la tran-sition laser 3 niveaux dans la bande allantde 970 à 980 nm. Ce faible nombre dedémonstrations expérimentales dans cetteseconde fenêtre spectrale s’explique aisé-ment par les difficultés intrinsèques poséespar l’amplification laser sur une transition3 niveaux.Ces verrous sont de deux natures :- la nécessité d’un taux de pompage suf-fisant pour atteindre la transparence dumilieu : ainsi, une amplification efficace à977 nm nécessite de maintenir tout au longde la fibre une intensité de pompe suffi-sante pour inverser la moitié de la popu-lation des ions ytterbium, imposant descontraintes strictes sur les sources laser depompage en termes de brillance et de puis-sance, et, dans le cas d’une configurationd’oscillateur laser, à des seuils d’oscillationtrès élevés ;- la concurrence de raies laser parasitesdans la bande allant de 1 020 à 1 100 nm :

Laser à fibre ytterbium émettant des puissances record sur la transition exotique à 977 nm

Un laser à fibre de type barreau dopée aux ions ytterbium, ultralarge cœur et monomode, a été développé par le CELIA (Centrelasers intenses et applications) en collaboration avec la société Eolite Systems[1]. Il produit une puissance moyenne de 94 W sur la transition 3 niveaux à la longueur d’onde de 977 nm, avec une efficacité de 48 % par rapport à la puissance de pompageincidente. Ces performances constituent un record dans cette gamme spectrale, quelle que soit la technologie considérée. De plus, le doublage de la source conçue présente des potentialités exceptionnelles pour la conception de sources bleues à 488 nm de très forte puissance moyenne.

Johan Boullet et Eric CormierCentre lasers intenses et applications(CELIA)[email protected]

François SalinEolite Systems

www.photoniques.com

M1, M4 : - R > 99 % @ 976 nm + 1 030 nm - R < 1 % @ 915 nm - i = 22,5°

M3 : - R < 1 % @ 976 nm - R > 99 % @ 1 030 nm - i = 22,5°

M2 : - R > 99 % @ 976 nm - R < 3 % @ 1 030 nm - i = 0°

M5 : - R > 99 % @ 915 nm - i = 0°

M1

M3

Fibre Rod (80/200 μm)L = 123 cm

Émission parasite @ 1 030 nmSortie laser

P = 94 W @ 977 nm

Pmax = 230 Wφ = 400 μmON = 0,22

Diode laser@ 915 nm

M2

M4

l’obtention d’une oscillation laser à 977 nmnécessite alors de réduire au maximumla longueur de la fibre utilisée, tout enconservant une absorption de pompe suf-fisante, et d’inclure intra-cavité des élé-ments sélectifs en longueur d’onde empê-chant une oscillation laser parasite autourde 1 030 nm.Pour réduire la longueur de la fibre en augmentant conjointement l’intensité depompe dans le milieu dopé, une stratégieconsiste à développer des fibres spéci-fiques possédant des rapports de diamè-tre cœur/gaine limité, en conservant unesurface de la gaine de pompe suffisantepour permettre l’utilisation de diodes laserde forte puissance. Ainsi, nos résultatsreposent-ils sur l’utilisation d’une fibremicrostructurée air-silice présentant unrapport surfacique cœur dopé/gaine trèsfaible (6,25) commercialement disponible.

Dispositif expérimental

Le laser à fibre microstructurée air-silice3 niveaux, laser continu de forte puissancemoyenne développé au CELIA est présentésur la figure 1.L’élément clé du système est une fibremicrostructurée de type barreau (la struc-ture interne de la fibre, montrée dans l’in-sert de la figure 1, est rigidifiée par un man-chon de silice pure de diamètre 1,5 mm).La fibre de 123 cm délivre un faisceaumonomode de largeur à mi-hauteur 70 μm,pour un cœur dopé ultralarge de 80 μm.La gaine d’air permettant le guidage de la pompe a un diamètre de 200 μm pour une ouverture numérique supérieure à 0,7.La dimension extrême du cœur dopéconduit à un rapport surfacique cœur/gainede 6,25.La diode de pompe fibrée utilisée délivre230 W à 915 nm sur une fibre de 400 μmde diamètre de cœur. La fibre barreau estpompée à travers un miroir dichroïque M1

hautement réfléchissant à 977 nm et trans-parent à la longueur d’onde de pompage915 nm. L’absorption non saturée de lafibre barreau est de 10 dB/m à 915 nm.

Figure 1. Laser à fibre dopée ytterbium 3 niveaux fortepuissance moyenne. Insert : photographie de lastructure interne de la fibre microstructurée utiliséedans le système.

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

39n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Le SL-Sys™ neo est la solution idéale pour la caractérisation complète des composants optiques et des objectifs, de diamètres de 1 à 12mm, sans limitation d’ouverture numérique.

Une révolution en métrologie optique!

neo

Pour en savoir plus, visitez:imagine-optic.com

En haut, la mesure du front d’onde. En bas, la mesure de la FTM.

©2008 Imagine Optic. Tous droits réservés. Elucido Partners

0 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250

Éfficacité = 48 %

P = 18 W

Puis

san

ce la

ser @

977

nm

(W

)

Puissance de pompe @ 915 nm (W)

120

110

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

seuil

Figure 2. Caractéristique opto-optique dulaser à fibre 3 niveaux à 977 nm (2a) et champproche mesuré en sortie du laser (2b).

b

a

Le miroir dichroïque M2 ferme la cavitélaser à 977 nm, tout en introduisant 20 dBde pertes à 1 030 nm. Il est complété par un deuxième miroir M3,transparent à 977 nm et imposant 30 dBde pertes supplémentaires à 1 030 nm.Avec ces pertes intra-cavité globales de l’ordre de 50 dB à 1 030 nm, le laser àfibre oscille spontanément à 977 nm.Le couplage de sortie est assuré par les 4 % de réflexion de Fresnel sur la face clivée du barreau. Le faisceau laser estdélivré par un nouveau miroir dichroïqueM4, hautement réfléchissant à 977 nm ettransparent à la longueur de pompe pourune incidence de 22,5. La pompe nonabsorbée sur un premier passage dans lafibre est alors efficacement recyclée parun dernier miroir M5, hautement réflé-chissant à 915 nm à incidence normale.

RésultatsLa caractéristique opto-optique du laserest donnée figure 2a. Le seuil laser estobtenu à 18 W de puissance de pompe à915 nm. A la puissance de pompe dispo-nible maximale (230 W), nous obtenons94 W de puissance laser à 977 nm, corres-

pondant à une pente d’efficacité du laserde 48 %. Nous présentons également enfigure 2b le champ proche en sortie du laserà pleine puissance, caractéristique d’unfaisceau limité par la diffraction. Nous n’ob-servons pas de roll-off dans cette carac-téristique, et la puissance de sortie n’estlimitée que par la puissance de pompe dis-ponible.En figure 3 est représenté le spectre durayonnement laser à pleine puissance. Lelaser oscille spontanément dans une bandede 6 nm centrée à 977 nm. Une largeur debande plus fine peut être facilement obte-nue en insérant intra-cavité un filtre bandeétroite centré à 977 nm. Nous constatonsque plus de 35 dB séparent les émissionscorrespondant aux transitions 3 et 4 ni -veaux respectivement autour de 977 et1 030 nm. L’intégration de ce spectre de970 nm à 980 nm nous permet d’évaluerà plus de 98 % la proportion du signal danscette bande spectrale.

[1] Johan Boullet, Yoann Zaouter, RudyDesmarchelier, Matthieu Cazaux, François Salin,Julien Saby, Ramatou Bello-Doua, and EricCormier, « High power ytterbium-doped rod-typethree-level photonic crystal fiber laser, » Opt. Express 16, 17891-17902 (2008)

Figure 3. Spectre mesuré en sortie du laser à puissance de sortie maximale (dB).

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

40 n°39 • janvier-février 2009

Vers des composants GaAs très rapidesL’étude de la propagation d’impulsions courtes dans un mode lent des guides à cristal photonique (PCW) en GaAs révèle uneexaltation des non-linéarités du troisième ordre, telles que l’absorption à deux photons (TPA), l’effet Kerr et les variationsd’indice dues aux porteurs libres générés par TPA (FCI), exaltation liée à la réduction de la vitesse de groupe. Le modèlethéorique mis au point montre un très bon accord quantitatif avec les résultats expérimentaux. Ces travaux illustrent la potentialité de réaliser des composants en GaAs très rapides pour le traitement de l’information.

www.photoniques.com

Figure 1. Puissance crête transmise à travers le guide en fonction de la puissancecrête incidente : expérimentale (points), théorique avec correction par f (en rouge) et théorique sans correction par f (en bleu).

Figure 2. Spectre optique de l’impulsion transmise (en vert). Les courbes rouge et bleuecorrespondent respectivement aux spectres simulés avec et sans correction par le facteur f.

Description de la source OPO et du banc d’injectionL’objectif de ces travaux est d’étudier ladynamique des interactions non linéairesdans des structures à cristal photonique.La source utilisée pour cette caractérisa-tion non linéaire est un oscillateur para-métrique optique (OPO), largement accor-dable autour de 1 550 nm, délivrant desimpulsions spectralement fines et de courtedurée (12 ps).

Le faisceau issu de l’OPO est injecté dansle guide. Le signal de sortie est injecté dansun analyseur de spectre optique (ASO). Lemontage réalisé permet d’effectuer desmesures de puissance ainsi que desmesures spectrales.

Modes lents et effets non linéairesUne première étape consiste à effectuerune spectroscopie linéaire de l’échantillonen utilisant une diode laser accordableautour de 1 550 nm. En mesurant la dis-tance spectrale Δλ entre les franges duspectre transmis, résultant de l’effet Fabry-Perot entre les faces d’entrée et de sortiedu guide, nous déterminons l’indice degroupe ng du mode et observons que celui-ci augmente, marquant ainsi le ralentis-sement de la lumière. Cette réduction dela vitesse de groupe induit une localisa-tion de la lumière caractérisée par le fac-teur de champ local f=(ng/nGaAs)1/2 et doncune exaltation par f n+1 d’une non-linéaritéd’ordre n. On peut donc s’attendre à uneexaltation de l’effet Kerr, du TPA (par f 4) etdu FCI (par f 6). Dans un second temps, une

caractérisation non linéaire a été réaliséeà 1 550 nm, à l’aide de l’OPO. Les pointsexpérimentaux de la figure 1 présententla variation de puissance transmise, enfonction de la puissance incidente dansle guide. L’allure de cette courbe s’écartetrès nettement du régime linéaire, ce quimontre bien qu’il y a de l’absorption nonlinéaire, due au TPA. On observe sur la figu -re 1, un très bon accord des points expéri-mentaux avec la courbe théorique prenanten compte la localisation de la lumière dansle PCW (en rouge). La courbe théorique enpointillés bleus qui ne prend pas en comptecette localisation est clairement inadap-tée. Une telle observation montre bien quela propagation d’une impulsion dans unmilieu, dont la vitesse de groupe est réduite,ne peut être correctement décrite à l’aidedes coefficients du matériau massif.La figure 2 présente le spectre de sortiede l’impulsion (en vert) pour une longueurd’onde de l’impulsion d’entrée de 1 554 nm.Par rapport au spectre du signal en entréedu guide, le spectre de sortie est nettementélargi et est scindé en deux parties d’iné-gales densités de puissance. Étant pro-

Alexandre BaronLaboratoire Charles-Fabry, Institut d’[email protected]

Ces travaux ont été réalisés, outre l’auteur,par Aleksandr Ryasnyanskiy, NicolasDubreuil, Philippe Delaye, Robert Frey et Gérald Roosen du laboratoire Charles-Fabry de l’Institut d’optique et Quyn Vy Tran, Sylvain Combrié, Chad Husko,Simone Cassette et Alfredo De Rossi de Thales Research and Technology à Palaiseau.

JOURNÉES NATIONALES D’OPTIQUE GUIDÉE

41n°39 • janvier-février 2009

portionnel à la densité de porteurs decharges générés par TPA, le FCI aura poureffet de décaler le spectre de l’impulsionvers le bleu. L’effet Kerr a pour effet, quantà lui, de scinder le spectre en deux partiessymétriques (vers le rouge pour le frontmontant d’impulsion et vers le bleu pourle front descendant). Ainsi, le FCI et l’effetKerr sont de signes opposés sur le frontmontant et de mêmes signes sur le frontdescendant, ce qui signifie qu’une plusgrande partie de l’impulsion est décaléevers le bleu. Cette description est en accordavec le spectre observé.Au-delà d’une description purement qua-litative, une simulation numérique a étéréalisée sur la base des équations de pro-pagation non linéaire [1], en tenant comptedu renforcement par f des coefficients nonlinéaires du matériau massif. Le résultatde cette simulation est porté en rouge surla figure 2. L’accord entre l’expérience etla simulation est remarquable, en tenantcompte du fait qu’aucun des paramètresde simulation n’a été ajusté. Cette exal-tation non linéaire est obtenue pour une

puissance crête injectée de seulement0,5 W. La courbe bleue sur la figure 2 repré-sente le spectre simulé en fixant f à 1, c’est-à-dire en négligeant l’effet du ralentis -sement du mode. Cette dernière courbe ne présente aucunescission ni aucun élargissement et démon-tre ainsi le rôle fondamental de la vitessede groupe sur l’exaltation des non-linéa-rités à faibles puissances.

Vers des applications en commutation optiqueAu travers de nos mesures, nous avonsobservé une exaltation des non-linéaritésd’ordre 3 (effet Kerr et TPA) par un facteurf 4 de l’ordre de 4 et une exaltation du FCIpar un facteur f 6 de l’ordre de 8. Les résul-tats expérimentaux et les simulations montrent clairement l’effet de la localisa-tion sur les effets non linéaires. Bien quela réduction de la vitesse de groupe puisseparaître faible (vg est de l’ordre de c/7), nossimulations montrent qu’un déphasagemaximal de π peut être atteint avec une

puissance crête de seulement 0,3 W, ce qui présente un intérêt pour des applica-tions futures de commutation optique.Finalement, il serait intéressant de réali-ser des expériences de propagation dansdes guides faiblement dispersifs à très fai-bles vitesses de groupe. Cependant, dansce dernier cas, il faut faire attention à gar-der une maîtrise sur l’effet non linéaire lorsde la conception du composant. En effet,une augmentation du facteur de champlocal a tendance à augmenter les non-linéarités d’ordre supérieur (telles que l’ab-sorption à trois photons) plus rapidementque les non-linéarités d’ordre plus petit(telles que l’effet Kerr), générant des phé-nomènes de compétition qui peuventdégrader les performances d’un compo-sant non linéaire.

Référence[1] Alexandre Baron et al., « Light localiza-tion induced enhancement of third ordernonlinearities in a GaAs photonic crystalwaveguide, » Opt. Express 17, 552-557(2009).

www.photoniques.com

PRODUIRE | CONTRÔLER | MESURER LA LUMIÈRE AD-010906-FR

MICRO-CONTROLE Spectra-Physics S.A.S1, rue Jules Guesde – Bâtiment BZI. du Bois de l’Épine – BP18991006 Évry CEDEX

Tél. : 01.60.91.68.68Fax : 01.60.91.68.69e-mail : [email protected] © 2009 Newport Corporation.

Il y a 40 ans, un groupe d’ingénieurs commençait à

construire des solutions antivibratoires

pour le secteur balbutiant de l’optique et de la photonique. Aujourd’hui,

Newport est reconnu comme leader mondial des solutions antivibratoires ;

une récente campagne d’essais confirme que sa série RS de tables optiques

et ses isolateurs I-2000 sont bien meilleurs que toutes les autres marques.

En 2009, nous fêterons notre 40ème anniversaire. Plus que jamais, nous sommes

engagés à définir de nouvelles références en termes de performances, de

qualité et de valeur. Notre large choix de produits, telles que notre table

optique brevetée SmartTable® et les nouvelles plates-formes SmartTable®

OTS™, sont des exemples éloquents de notre volonté d’innover.

Pour en savoir plus sur nos produits novateurs, visitez www.newport.comou contactez-nous.

Isole des vibrations mieux que tout autre.

MÉTROLOGIE

42 n°39 • janvier-février 2009

Mesure de profil des faisceaux laserLa mesure de profil d’un faisceau laser joueun rôle primordial dans des domaines telsque le soudage laser, la collimation de fais-ceaux laser ou encore les télécommuni-cations spatiales. Dans ces applications, laprofilométrie du faisceau laser permet desaisir les données nécessaires pour ana-lyser les variations de largeur du faisceauet déterminer précisément sa forme, per-mettant aux utilisateurs d’évaluer la posi-tion des points critiques lors de la propa-gation du faisceau et ses changements deforme.Il existe une forte corrélation entre les per-formances du laser et les paramètres dufaisceau laser dans la zone de traitementdes matériaux. Toutefois, la conception d’unsystème laser pour obtenir une qualité opti-male de faisceau dans la zone de traitementest un défi.

Les tâches principales associées à laconception d’un système optique optimisésont l’obtention d’un faisceau de grandequalité, la mise en forme de ce faisceauayant les propriétés souhaitées et sontransfert efficace et sans distorsion sur lazone de traitement.Au-delà de la puissance d’un faisceau et desa polarisation, les dimensions transver-sales du faisceau et leur changement aucours de la propagation sont des caracté-ristiques importantes. Les propriétés trans-versales de propagation d’un faisceau stig-matique sont entièrement déterminées parla taille du faisceau au point focal, la dis-tance à partir de ce point et l’angle de diver-gence du faisceau.La détermination des paramètres de pro-pagation du faisceau laser est générale-ment effectuée par la mesure de la largeurdu faisceau dans l’espace dans plusieurs

plans transversaux à la direction de pro-pagation du faisceau, et dans deux direc-tions orthogonales x et y pour les faisceauxelliptiques (figure 1). Comme l’estimationnumérique de la largeur du faisceau esteffectuée par une pondération paraboliquede la densité de puissance du faisceau, la mesure du facteur de propagation dufaisceau Μ² est très sensible aux erreursde mesure, et de nombreux plans sontnécessaires pour obtenir une valeur fiable.Conformément au standard ISO 11146, lesmesures de densité de puissance d’un fais-ceau doivent être effectuées au moins danscinq plans qui se trouvent à une longueur deRayleigh autour du pincement initial (beamwaist), et dans cinq autres plans à une dis-tance plus de deux fois plus grande que ladistance de Rayleigh. Rappelons que celle-ci, notée ΖR, est donnée par la formule :

où WO est le beam waist, et λ la longueurd’onde.Les mesures sont reportées sous forme decartographie d’intensité du faisceau, affi-chées en 3D ou en profils. A partir des pro-fils issus de plusieurs plans transversauxet par l’approximation de l’étendu du fais-ceau par une parabole en fonction de la dis-tance de propagation z, le facteur de pro-pagation du faisceau Μ² est obtenu, ainsique les autres paramètres caractérisant unfaisceau astigmatique simple, à savoir lesétendues Wx et Wy du faisceau au beamwaist, les distances Ζx etΖy jusqu’au beamwaist, et les orientations φx et φy des axesprincipaux par rapport au système de coor-données de référence.Le paramètre Μ² compare les caractéris-tiques de propagation du faisceau réel àceux d’un faisceau gaussien pur TEM00.Pour une largeur donnée de faisceau d’en-trée et de distance focale, cette compa-

ΖR = πw /λ20

Mesure des faisceaux laser par capteurs numériques de front d’ondePhaseView a mis au point un nouveau capteur de front d’onde dit « numérique », permettant les mesures en haute résolution à la fois du front d’onde et de l’intensité, en temps réel et en une seule prise d’images. Ce type de capteur est particulièrementbien adapté pour l’alignement des systèmes optiques ou encore pour prédire la forme des faisceaux laser.

Igor [email protected]

www.photoniques.com

Figure 1. L’analyse d’un faisceau laser (λ = 633 nm) par un capteur numérique de front d’onde dans unplan transversal permet de prédire le comportementfutur du faisceau près du point focal et de calculer la position et la taille du faisceau dans le plan focal,ainsi que la divergence du faisceau.

MÉTROLOGIE

43n°39 • janvier-février 2009

raison permet de prédire la taille exactedu faisceau au point focal, son intensité,la distance de Rayleigh sur laquelle le fais-ceau est relativement collimaté, et la diver-gence du faisceau en dehors de cette dis-tance. En pratique, entre 20 et 60 prisesd’images sont nécessaires pour atteindrela précision de ± 5 % de Μ², avec une répé-titivité de mesure autour de ± 2 %.

Caractérisation des faisceauxlaser par la mesure de front d’onde

■ Front d’onde du faisceau laser

Le front d’onde est une autre caractéris-tique du faisceau qui donne des informa-tions sur le flux local de l’énergie dans lefaisceau. Dans un faisceau laser ayant unfront d’onde plat, l’énergie se propage lelong de lignes parallèles, de sorte que lefaisceau reste pleinement collimaté quelleque soit la position le long de sa directionde propagation. En revanche, les faisceauxfocalisés ont un front d’onde concave quipermet au faisceau de concentrer le maxi-mum d’énergie en un point focal du fais-ceau. Le front d’onde montre la directiondans laquelle un segment d’un faisceaulaser se propage. Il montre intuitivement etdirectement les composants dans le fais-ceau qui contribuent à un faisceau diver-gent d’une ligne droite caractéristique d’unfaisceau collimaté. En ce sens, il présente un aperçu plusdétaillé que la simple mesure de l’anglede divergence.L’image du front d’onde offre un aperçuintuitif de la structure d’un faisceau. Lescalculs obtenus à partir d’une mesure dufront d’onde fournissent une informationquantitative des performances du faisceau.La mesure de front d’onde permet d’ob-tenir toutes les aberrations d’un faisceaulaser. Cette information est exploitable pourcalculer la fonction de transfert de modu-lation (MTF), qui est utilisée comme un indi-cateur de qualité de transmission des fré-quences spatiales par les éléments de lachaîne optique.L’information sur le front d’onde est un com-plément précieux aux données sur le profildu faisceau. Elle fournit les informationsnécessaires pour prédire la répartitionfuture du faisceau sans avoir à mesurer

le faisceau dans plusieurs plans transver-saux, ce qui permet le calcul de la fonc-tion de transfert optique (FTO) et une meil-leure détermination de la taille du point focaldu faisceau. Elle fournit également desinformations plus détaillées sur les carac-téristiques de propagation du faisceaudans un système optique. Le front d’ondefournit des informations plus précises surle faisceau près du point focal, et sur laposition du plan focal du faisceau lors dela propagation.

■ Capteurs numériques de front d’onde

Afin d’obtenir les précisions de quelquespour cent, la résolution spatiale du cap-teur doit être adaptée à la structure spa-tiale du faisceau. Dans les capteurs de frontd’onde de type « analogique », des compo-sants matériels transforment l’intensitélumineuse en franges interférométriques(comme dans les interféromètres à déca-lage multilatéral) ou en une série de tacheslumineuses (comme dans les capteursShack-Hartmann), de sorte que la hauterésolution d’origine en intensité est perdueet ne peut être reconstituée qu’avec unecaméra indépendante.Par conséquent, un système complet demesure de faisceaux laser à base de cap-teurs de front d’onde conventionnels, etpermettant à la fois l’analyse de profils etla mesure de front d’onde, nécessiteraitdeux instruments distincts : un capteur ana-logique de front d’onde et une caméranumérique à haute résolution pour enre-gistrer simultanément la phase et l’am-plitude de front d’onde afin de permettrede prédire le comportement du faisceaulors de sa propagation, à l’aide de propa-gateurs numériques de type propagateursde Fresnel. Néanmoins, même avec cetteconfiguration, la faible résolution spatialedes capteurs existants rend la précision dela mesure des faisceaux inadéquate.Le nouveau capteur numérique de frontd’onde de PhaseView permet des mesuresen haute résolution à la fois du front d’ondeet de l’intensité, en temps réel et en uneprise d’images, de sorte qu’il devient pos-sible de mesurer le facteur de propagationΜ² et les paramètres qui caractérisent lapropagation du faisceau en utilisant un seul

www.photoniques.com

MÉTROLOGIE

44 n°39 • janvier-février 2009

système sur un seul plan transversal à ladirection de propagation du faisceau. Cecapteur est particulièrement utile pour leslasers à impulsions où la taille du faisceauet le front d’onde varient à une fréquenceélevée.Le terme « numérique » associé à la tech-nologie PhaseView d’analyse de front d’on -de est lié à l’utilisation minimale de com-posants matériels et à l’utilisation intensived’algorithmes spécialisés. La technologienumérique de front d’onde est basée surla prévalence du logiciel par rapport auxéléments matériels afin d’obtenir les per-formances les plus élevées lors de l’ana-lyse de front d’onde.Les capteurs numériques de front d’onde à haute résolution DWS® (digital wavefrontsensors) s’appuient sur des mesures de larépartition de l’énergie électromagnétiquedans l’espace en 3D : ils mesurent la varia-tion de l’intensité de l’onde dans la direc-tion de l’axe optique et, tout comme lesinterféromètres, les capteurs numériquesde front d’onde mesurent la répartition del’intensité dans le plan transversal.Cependant, contrairement aux interféro-mètres, aucun plan de référence n’est uti-lisé dans les DWS® : l’objet mesuré lui-même sert comme un outil de référence.Il en résulte des capteurs optiques insen-sibles aux vibrations, compacts (2,3 x 3,2x 4,3 cm) et légers (0,3 kg), la contrepar-tie étant une augmentation significative ducalcul algorithmique (figure 2). L’évolutiondu faisceau dans l’espace est mesurée parsa projection simultanée sur des planstransversaux à l’axe optique, enregistréspar une caméra CCD puis démultiplexéspar l’application de calculs mathématiquescomplexes afin d’obtenir le front d’onde dufaisceau.Aujourd’hui, les capteurs numériques defront d’onde offrent une sensibilité de λ/100sur un faisceau collimaté ou non avec une résolution d’environ 250 000 points demesure pour un diamètre d’ouverture de5 mm. En minimisant l’utilisation de com-posants matériels, les capteurs numériquesde front d’onde permettent la mesure dansun large spectre de fréquences. Ils per-mettent de mesurer la pente, la divergenceet la convergence des fronts d’onde, cequi réduit la charge sur les systèmes opti -ques et autorise la mesure sur des phéno-

mènes très rapides. Les capteurs numé-riques de front d’onde offrent un excellentcompromis entre résolution et dynamique,permettant une mesure fidèle d’aberrationsd’ordres supérieurs et inférieurs.Les capteurs DWS® sont interfacés avec unordinateur par le port USB 2.0. Les fais-ceaux lasers continus et pulsés, ainsi queles faisceaux focalisés, peuvent être ana-lysés pour obtenir le paramètre de propa-gation Μ². La position du point focal peutêtre obtenue pour des assemblages lasercomplexes. La reconstruction des frontsd’onde, ainsi que le calcul des paramètrescaractérisant les faisceaux, sont effectuéspar le logiciel GetWave® de PhaseView.Par suite de la détermination du front d’ondedans un plan, le calcul mathématique per-met d’obtenir automatiquement, sans d’au-tres prises d’images dans d’autres plans,les paramètres de propagation et dans deux plans transversaux à la directionde propagation du faisceau, les valeurs desbeam waists wx et wy et leurs positions Ζx

et Ζy par rapport aux plans principaux dela lentille de focalisation, ainsi que les dis-tances de Rayleigh, ΖR,x et ΖR,y avec uneprécision de 2 % à 4 % et une répétitivitéde mesure meilleure que 2 %. L’astigma -tisme du faisceau, l’asymétrie du faisceauet de sa divergence sont aussi calculés.Les capteurs numériques de front d’ondeouvrent de nouvelles possibilités pour lacaractérisation du faisceau laser. Par rap-

port à la procédure courante de la déter-mination des paramètres du faisceau laserpar la mesure de l’étendu du faisceau lorsde propagation, la prise d’une seule imageet le calcul mathématique permettent deprédire le comportement du faisceau trèsrapidement et avec une précision supé-rieure, en évitant la prise d’images dansplusieurs plans. Lorsque les capteurs numériques de frontd’onde sont utilisés pour mesurer les aber-rations (déformations du front d’onde) desfaisceaux laser, la haute résolution de lareconstruction du front d’onde associée àla mesure directe et à haute résolution del’intensité de la lumière permet de prédirele comportement du faisceau laser prèsdu point focal avec plus de précision. Cecipermet de déterminer la position exacte dupoint de focalisation du faisceau, calculerla taille et la divergence du faisceau laser,et donc le facteur de propagation du fais-ceau M², avec plus de précision que les cap-teurs analogiques existants de front d’onde.

ConclusionLes capteurs de front d’onde à haute réso-lution facilitent l’alignement des systèmesoptiques impliquant des lasers, le contrôleet la prédiction de la forme des faisceauxlaser, la mesure de la collimation des fais-ceaux et la détection des plus infimes aber-rations engendrées par des éléments opti -ques afin de protéger les composantssensibles des chaînes laser. Combinés avec des éléments de correctionde front d’onde et de contrôle dans un sys-tème intégré d’optique adaptative, ilscontribuent à améliorer la qualité de foca-lisation du faisceau laser.

Μ2yΜ2

x

www.photoniques.com

Figure 2. Les capteurs numériques de front d’onde sontutilisés lors de la mesure des faisceaux laser pour fournirune information sur les paramètres de focalisation desfaisceaux à partir des mesures instantanées del’intensité et du front d’onde à haute résolution dans unplan transversal au sens de la propagation du faisceau.

❙ Laser DFBArdop présente le nouveau laserde la société QPC. Ce laser DFBémet à 1 550 nm et atteint des puis-sances supérieures à 500 mW enrégime continu et supérieures à2 watts en régime quasi continu.

Avec une largeur à mi-hauteur de0,1 nm et un décalage en tempé-rature faible, ce produit est destinéaux applications de télécommu-nications. Une version à maintiende polarisation est disponible.

❙ Caméras matriciellesBasler présente la nouvelle sériede caméras matricielles aviator.Les deux modèles de cette gammeincluent le nouveau capteur CCDKodak KAI-01050 : ils offrent ainsiune résolution de un mégapixel(1024 x 1024 pixels) à 120 imagespar seconde, en monochrome oucouleur. Les caméras aviator pro-posent une lecture à balayage progressif et la technologie d’ob-turateur global dans un boîtiercompact de 62 x 62 x 57 mm.

Elles sont destinées à des appli-cations variées (fabrication desemi-conducteurs, métrologie,imagerie médicale).

45n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

Sphereoptics introduit unealternative originale à la go-niométrie classique grâce àun nouveau système à basede caméra CCD. Il permet en une prise d’images, d’ob-tenir la géométrie complèted’émission d’une LED, son in-tensité et sa couleur en fonc-tion de l’angle, dans un demi-espace. L’avantage de cetinstrument est la rapidité.

On obtient toute l’informationen quelques secondes, là oùil faudrait des heures avecun goniomètre classique.

Le logiciel permet de visuali-ser les résultats en 2D, en 3D ou en coupe, mais aussi de programmer des critèrespass/fail. Cet instrument peutêtre utilisé aussi bien en re-cherche qu’en production.

❙ Mesure instantanée de la géométrie d’émission de LED

Tél. : 33 (0)1 69 07 21 [email protected] www.sphereoptics.com

Publi

réda

ction

nel

❙ Sonde de fluorescenceOcean Optics introduit une sondede fluorescence à fibres optiquespermettant l’élimination quasitotale de la réflexion en retour durayonnement d’excitation.

La QF600-8-VIS/NIR utilise uneseule fibre optique clivée droit pourla détection et sept fibres optiquesclivées avec un angle pour guiderle signal d’excitation vers la régionse situant devant la fibre de détec-tion. Selon la longueur d’onde d’ex-citation, une fenêtre ajustable per-met de sélectionner et optimiserla profondeur de recouvrement.Cette sonde peut être utilisée enmilieu liquide ou pour des échan-tillons solides.

❙ Mesure des optiquesasphériques

QED Technologies, spécialiséedans le polissage magnéto-rhéo-logique et la mesure interféromé-trique par reconstruction de sur-face, présente le dernier né de sa

ligne de produit métrologique, leAspheric Stiching Interferometer(ASI™).Le ASI est capable demesurer les asphères allant jusqu’à1 000 longueurs d’onde (plus de600 mi crons) d’écart par rapport à la b est fit sphère sans utiliserd’opti que de référence ou d’holo-gramme (voir présentation tech-nique dans le prochain numéro dePhotoni ques).

❙ Vérins motorisésMicro-Contrôle Spectra Physics,filiale du groupe Newport, présenteles vérins motorisés miniatures dela série TRA.

Le modèle TRA6 offre 6 mm decourse dans un corps de seulement15 mm de diamètre et le TRA2525 mm de course. Ils sont com-patibles avec la plupart des pla-tines Newport et sont disponiblesen motorisation pas à pas, pas àpas sous vide (en boucle ouverte)et à courant continu (en boucle fermée).Ils possèdent des fins de course optiques, permettantd’obtenir une référence/origine,notamment en cas de coupure decourant.

Annonces p. 13 et 41

❙ Banc de caractérisationLes instruments ImageMaster®,développés par Trioptics ont étéconçus pour caractériser une len-tille, un objectif ou un systèmeoptique de façon complète, enmesurant la FTM sur l’axe et dansle champ, la distance focale, la dis-torsion, la courbure de champ, l’as-tigmatisme, le vignettage, la trans-mission… et ce de l’ultraviolet àl’infrarouge, en fonctionnementautomatisé ou manuel.Trois versions sont disponibles –R&D, Universal et Production – permettant de couvrir une largegamme d’applications : médical,téléphonie mobile, photographie,cinéma, défense, spatial.

Annonce p. 46

❙ CataloguesKappa présente le guide 2009de son offre, allant des camérasmégapixels jusqu’à la gestion deprojets spécifiques : caméras CCDet CMOS et logiciels.

46 n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

U N U N I V E R S D E P R É C I S I O N

❙ Laser pour l’imageriebiologiqueLa division Spectra-Physics Lasersde Newport présente son dernierlaser Ti:saphir accordable à impul-sions ultracourtes, le Mai Tai® eHPDeepSee™.Sa puissance crête élevée et lacompensation de la dispersion

intégrée le destinent à l’imageriebiologique de haute résolution :le système intégré de compensa-tion de la dispersion lui permet decontrer les effets de l’élargisse-ment dispersif de l’impulsion pourtous les objectifs et systèmesoptiques couramment utilisés.Compact, il est totalement auto-matisé et commandé par ordina-teur.

Annonces p. 13 et 41

❙ Contrôle de connectionsAdvEOTec présente le module MC-2N, outil de diagnostic destiné àmesurer la qualité des contactsélectriques et des connexionsoptiques.Il détecte et compte les impulsionsbrèves et aléatoires de deux nano-secondes provoquées par desmicrocoupures sur contacts sim-ples ou multiples. Il permet ainside localiser les sources de pertesd’informations inacceptables pourcertains dispositifs.

Le MC-2N est un module mono-voie proposé en boîtiers, en châs-sis multivoies et en version OEM.

❙ Diodes laserBFi Optilas et Photonics Productsprésentent deux nouvelles dio deslaser. La première émet 150 mWà 642 nm dans un faisceau mono-mode : elle est destinées à desapplications telles que l’éclairage,la biologie ou le biomédical.

La seconde est spécialementdédiée au biomédical et à la pho-tothérapie. L’émission laser estcentrée à 705 nm avec une puis-sance optique de sortie de 50 mW.

Annonce p. 30

Le nouveau catalogue d'Infra-Tec, partenaire de Laser Compo -nents et fabricant de détecteurspyroélectriques, vient de sortir : ilpropose un large choix de détec-teurs mono ou multiéléments et denombreuses notes techniques.

Annonces p. 35 et 37

❙ Diodes laserRépondant à la forte demande dumarché des diodes lasers de puis-sance, HTDS propose des modulesstack Hermes en version 2000 Wcrête avec 10 barrettes.

❙ Caméra vidéo rapidePCO, représenté par Photon Lines,introduit une caméra vidéo rapide,la PCO.dimax.

De dimensions réduites (112 x160 x 40 mm), elles permettentd’alimenter les détecteurs jusqu’à1 250 V avec une ondulation rési-duelle de 10 mV crête-crête.L’encapsulation totale des circuitsles rend particulièrement fiables.

Annonce p 19

❙ Sources haute tensionHamamatsu introduit de nouvellessources haute tension dédiées aux photomultiplicateurs, photo-tubes et autres photodiodes à avalanche.

Fournies en boîtier G Type, ellesémettent à une longueur d’ondede 808 +/- 3 nm. Elles sont dis-ponibles aussi en versions 2 à 10 barrettes de 10 x 1 mm avec 76 émetteurs par barrette. Ellessont notamment destinées auxapplications de pompage optique.

❙ Filtres accordablesOpton Laser propose les filtresnotch et passe-bande accordablesla société Photon Etc, basés surune technologie de réseaux deBragg en volume.

En version notch, la gamme spec-trale s’étend de 633 à 1 600 nmet en version passe-bande, de 400à 2 300 nm. Couplés à une sourceblanche, ces filtres permettentd’obtenir une source accordablelarge bande.

47n°39 • janvier-février 2009www.photoniques.com

contrôler la pression exercée surla fibre, afin de réaliser une détec-tion fiable sans perturber le signaltransmis. Couplé avec le générateur de tona-lité TG-300, elle permet de plusd’identifier une fibre active de bouten bout dans une baie sans ladéconnecter.

❙ Détection de traficInfractive présente la nouvellepince de détection de trafic Exfo.La LFD-300 est équipée d’unmoteur pas à pas qui permet de

❙ Source pour pince optiqueLaser 2000 introduit la nouvellesource pour pince optique deManlight.La série MLXX-CW-P-TKS-OTSdélivre jusqu’à 20 W en continuentre 1 060 et 1 100 nm dans undesign compact et avec un fais-ceau proche de la limite de dif-fraction (M² inférieur à 1,1). La largeur de raie est inférieure à0,25 nm et la puissance stablegrâce à la technologie d’injectionbrevetée par Manlight.

Il s’agit d’une caméra CMOS 12 bit,de résolution 2 016 x 2 016 pixels,fonctionnant à une cadence nomi-nale de 1 100 images/seconde,pouvant aller jusqu’à 4 000 ima -ges/seconde en résolution 1 032 x1 024 pixels. Elle est notammentdestinée aux applications PIV et de microfluidique.

❙ Caméras vidéo rapidesImasys présente la nouvelle gam -me CamRecord CR d’Optronis.Dédiée à l’analyse de phénomènesrapides, elle comporte quatremodèles, permettant de répondreà la majorité des applications,même dans de faibles conditionsd’éclairage grâce à la dernièretechnologie des capteurs CMOS.

Toutes les caméras CR possèdentune mémoire interne qui peut êtredivisée en plusieurs segmentsindépendants les uns des autres.

Annonce p. 15

48

3S PHOTONICS..........................9ABSYS.......................................17Académie des sciences ..........8Académie des technologies.......................7AdvEOTec.................................46AFOP ...............................2, 11, 14Aixstron ......................................4Alcatel-Lucent...........................7ALPhA .......................................12Alphanov ..................................10Amplitude Systèmes ..............11ANR ...........................................12Antea.........................................12Anticipa ................................9, 28Ardop ........................................45Astrium .......................................9AXA Private Equity....................7Basler........................................45BFI Optilas...........................15,46Boston Photonic Center.........18BRGM........................................12Capey optronique....................17Carl Zeiss..........................4, 8, 10CEA......................................12, 13CELIA.........................................38Club CMOI ......................2, 11, 14Club Optique ............................17Club SOOS..................................2CNOP.........................................14CNRS.......................................7, 8COLOQ.........................................2Commission Européenne..................4, 5, 6, 17CPMOH .....................................12Cube Optics................................4Danelec ......................................8DGCIS (ex-DGE).......................16DPG - UHA................................10e-mobility................................6, 7Ecole Polytechnique...........8, 20ECRIN........................................10Egide .........................................17ENEA ...........................................4ENSPS.......................................10ENSTA.........................................8Eolite Systems .........................38EOS..............................................4ERANET Plus..............................6Ericsson......................................4ES Technology.........................11Excel Technology France ......27Fluvisu...................................2, 11fondation Ernst-Abbe ...............8Foton .........................................28France Télécom ........................7Hamamatsu..............................46Horizons de l’Optique ...............2

HTDS ....................................17,46IBM............................................25ICTL liaisons optiques ............17IEF................................................9IEMN .........................................20Images et Réseaux .............7, 17Imasys - Stemmer Imaging..................................8,47IMVIE ........................................10Infractive ..................................47Institut Carnot de Bourgogne....................29, 36Institut d’Optique GraduateSchool ........................2, 8, 12, 40Institut Femto-ST.....................36Institut Saint Louis ..................10IPCMS.......................................10IPREM .......................................12IREPA LASER ...........................10iXCore .........................................2JNCO...........................................2JNOG.....................................2, 28JRIOA..............................2, 11, 14Kaluti System.............................8Kappa........................................46La Recherche ............................8Laboratoire Charles Fabry...........................40Laboratoire d’optiqueappliquée....................................8LAM – Marseille......................12Laseo...........................................9Laser 2000 ................8, 19, 27, 47Laser Components.............15,46Lauer Technologies ................10LOT Oriel .............................26, 27Lovalite .....................................27LPCA..........................................20LPM .............................................7Manufuture ............................6, 7Max Planck Gesellschaft.........7MBO-Metrology ......................14Météo-France............................2Micro-Contrôle Spectra Physics .................46,47Microoled.................................13Microsens ................................17Mitsubishi.................................17Nanomedicine .......................6, 7Nemoptic..................................13Novalase ..................................10Ocean Optics ...........................46OITDA..........................................5Onera ....................................2, 22OPERA2015.................................6OpticsValley .......................6, 7, 8Optitec ................................15, 18Opton Laser..............................47Optoprim.....................................8

OSEO .........................................16OSRAM GmbH ...........................4Osyris ........................................15Parlement européen.................5Pentax France .........................17Phaseview................................42Phillips Lighting .........................4PhOREMOST............................19Phosylab..............................10,11Photon Lines ............................15Photon Lines ............................46Photonic West 2009 ................18Photonics21 ...............................4Polytech-Lille...........................20POPsud .....................................18Prysmian...................................17QED Technologies...................46Quantel ..........................10,11, 12RBnano .....................................10Région Alsace .........................10Région Aquitaine.....................12Reichle & De Massari ............17Rhenaphotonics Alsace.........10Rhenovia Pharma...............10,11Route des lasers .....................12Sagem Défense et Sécurité...............................4,6salon Laser Munich..................5salon Pollutec..........................12Schaefer Techniques .............27ScienTec.............................26, 27SEE ....................................2, 7, 20Seiko .........................................13SFO ..............................2, 7, 11, 28SFP ....................................7, 8, 20Sofradir.......................................9Systém@tic-Paris-Région ..............................7Systems VIP.............................11TDO fibre optique....................17Telmat Industrie ......................10Thales ...................................7, 40Thompson.................................13TNO .............................................6Triago ........................................17Triangle de la physique............8Trioptics ....................................46Trumpf Laser Marking Systems ......................4Ubifrance......................15, 16, 18Université des sciences et technologies de Lille..........34Veeco France ..........................27Visuol Technologies ...............11Warsaw University of Technology ............................4XLIM..........................................32Zodianet......................................8

Liste des entreprises citées

Liste des annonceurs

n°39 • janvier-février 2009 www.photoniques.com

■ Interview François Drouin, président d’Oséo ■ Découvrir...

la formation ingénieur et entrepreneur ■ Comprendre... Les fibres

pour les réseaux ■ Acheter... Une caméra infrarouge ■ Opticiens

célèbres James Clerk Maxwell.

Articles techniques :■ Détection infrarouge pour un clavier de commande virtuel

■ La technologie de mesure des optiques asphériques par

couplage de zones ■ SPIRIT : un projet de spectromètre proche

infrarouge par imagerie temporelle ■ Structuration par laser

de circuits de connexion sur supports en céramique.

Et les rubriques : ■ Actualités, Agenda, Carnet, ■ Nouveaux produits, ■ les nou-

velles de la SFO, de l’AFOP et des pôles régionaux.

• Le polissage : techniques et formations • Les capteurs à fibreoptique • Les capteurs CMOS et CCD • Les méta-matériaux • LesOCT modernes • L’optique Terahertz • Les matériaux et tech-nologies infrarouge • Le Blu-ray et ses successeurs • Les cap-teurs à base de sol-gels • L’optique à un photon et la crypto-graphie • Les capteurs numériques de front d’onde • Les miroirsX pour synchrotrons • L’optique et la lutte contre la contrefaçon• La modélisation des yeux • Lasers intenses et fibres optiques• Les capteurs numériques de front d’onde • L’inscription directepar laser.

Dossiers techniques• Eclairage (juin) • Le photovoltaïque (décembre).

Acheter...• Un colorimètre • Un capteur à fibre optique • Une soudeusepour fibres optiques.

A paraître dans le n°40 (3 avril 2009)

Sujets en préparation…

AlfaPhotonics........................21BFI Optilas..............................30Excel Technology ...................5Hamamatsu ...........................19Horiba Jobin Yvon................47Idil Fibres Optiques ...............IVe de couv.Imagine Optic........................39Laser 2000 ..............................15Laser Components..........35,37Lot-Oriel..................................27

Micro-Contrôle Spectra Physics .............13, 41Photline...................................23Quantel ...................................17Scientec...........................25, 43Spectrogon............................33Sphereoptics.........................45Trioptics..................................46Vitrine de l’innovation...........IIIe de couv.

Dans les prochains numéros…

Chaque année depuis 2003, la Vitrine de l’Innovation présente les produits et les savoir-faire issus des équipes

de recherche et développement françaises, après sélection par le comité de rédaction de Photoniques.

La participation à la Vitrine de l’Innovation 2009 est limitée à des frais de dossier de 150 euros par produit, savoir-faire ou service.

> Vous êtes une société française (même en cours de création) ou un centre de recherche > Vous avez développé un produit nouveau, un savoir-faire ou un service innovant dans le domaine de la photonique

Concourez pour les Photons d'or, d'argent et de bronze désignés par les votes des industriels de l’optique photonique, des visiteurs du sitephotoniques.com, des visiteurs de la Vitrine de l’Innovation et du comité de rédaction de Photoniques pour le produit, savoir-faire ouservice qu’ils ont jugé le plus innovant.

En participant à la Vitrine de l'Innovation, vous communiquezsur vos produits, savoir-faire et services innovants :• sur le site photoniques.com par la mise en ligne de sa

présentation dans la Vitrine de l’Innovation virtuelle dephotoniques.com

• sur le stand de la Vitrine de l'Innovation en le présentant àl’occasion d’une manifestation majeure en optique photoniqueen 2009.

En étant lauréat d'un Photon d'or, d'argent ou de bronze,vous bénéficierez également :• d'un article rédactionnel dans Photoniques,• d'une présentation développée sur le site photoniques.com,• d'un dossier de presse envoyé à la presse professionnelle

française et étrangère,• d'une page de publicité dans Photoniques (d'une valeur de

3 550 euros) pour le gagnant du Photon d’or.

Composition du dossier- une présentation de l’entreprise ou du laboratoire,- une présentation du produit, savoir-faire ou service

d’environ 1 000 signes, indiquant notamment :• en quoi consiste l’innovation apportée,• la part des équipes de R&D françaises,• la phase de son développement,• ses caractéristiques.

Le dossier peut être adressé par email :[email protected] ou par courrier :Photoniques - Vitrine de l'Innovation 200952/54 avenue du 8-mai-1945 - 95200 Sarcelles

RenseignementsAnnie Keller : 01 69 28 33 69 - 06 74 89 11 [email protected]

Une communication efficace, valorisante et originale !

Vous innovez ? Participez à la Vitrine de

l’Innovation 2009

Un partenariat Photoniques, AFOP et SFO

Date limite de réception > 30 juin 2009

Les lauréats 2008

Photon d’or Leukos pour sa source laser accordable(au centre) de l’ultraviolet à l’infrarouge

Photon d’argent STIL pour son capteur ligne confocal (à droite) chromatique

Photon de bronze Ivéa pour son analyseur LIBS portable

ex aequo Amplitudes Systèmes pour son laser à

fibre ultrabref

Des conditions de participation EXCEPTIONNELLES en 2009 !

Envoyez votre dossier sans tarder pour profiter pleinement de toutes les actions de communication prévues !

Leader français de l’ingénierie fibre optique et laser

Intégration systèmes optiquesAssemblage de composants Sous systèmes optiques Tests et mesures Prototypage

Opto électroniqueSystèmes complexes Lasers Logiciels Électronique

Fibres optiquesConnectorisation Clivage de précision Soudures spéciales Microusinage

MesuresSpectroscopie Sondes Déformation Température

Composants fibrésOptiques de couplage Filtres accordables Atténuateurs variables Matrices de fibres

Kits pour l’enseignementTélécommunications

Amplificateur et laser à fibreRéflectomètre

InterféromètresRéseaux de Bragg

Laser à modes bloquésGyroscope à fibre

www.idil.fr [email protected] tél. 02 96 05 40 20