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N° 571 Avril 2017 REVUE MENSUELLE (10 numéros) fondée en 1959 par L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA PRESSE MUTUALISTE 255, rue de Vaugirard – 75719 PARIS CEDEX 15 – Tél. : 01 40 43 36 81 Abonnement : Le numéro .............................................. 68,00 10 numéros par an (pour 1 abonnement) ..... 680,00 Vente et abonnement à nos bureaux. Directeur de la publication : Gérard Quittard Secrétariat de l’ANPM : Carole Corbion, 01 40 43 36 81 Christine Jorez, 01 40 43 61 27 Coordination éditoriale : Laurence Hamon Rédactrice en chef : Sylvie Irissou Contact technique : Saliha Benséghier, 01 44 49 61 00 Ont collaboré à ce numéro : Catherine Chausseray, Isabelle Coston, Delphine Delarue, Benoît Saint-Sever, Léa Vandeputte, Aliisa Waltari Réalisé par la CIEM 67, rue Blomet 75015 Paris Numéro de CPPAP : 0518 G 83108 Numéro ISSN : 0015 – 9670 Dépôt légal :

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N° 571Avril 2017

REVUE MENSUELLE (10 numéros) fondée en 1959 par

L’ASSOCIATION NATIONALE DE LA PRESSE MUTUALISTE

255, rue de Vaugirard – 75719 PARIS CEDEX 15 – Tél. : 01 40 43 36 81

Abonnement : Le numéro ................................................................................................... 68,00 €

10 numéros par an (pour 1 abonnement) ........................... 680,00 €

Vente et abonnement à nos bureaux.

Directeur de la publication : Gérard QuittardSecrétariat de l’ANPM : Carole Corbion, 01 40 43 36 81

Christine Jorez, 01 40 43 61 27

Coordination éditoriale : Laurence HamonRédactrice en chef : Sylvie IrissouContact technique : Saliha Benséghier, 01 44 49 61 00

Ont collaboré à ce numéro : Catherine Chausseray, Isabelle Coston, Delphine Delarue, Benoît Saint-Sever, Léa Vandeputte, Aliisa Waltari

Les droits d’utilisation des visuels fournis par la Ciem pour illustrer les articles de ce numéro sont strictement limités dans le cadre de France Mutualité (article + photographie). Tout autre usage est interdit.

Réalisé par la CIEM67, rue Blomet

75015 Paris

Numéro de CPPAP : 0518 G 83108

Numéro ISSN : 0015 – 9670

Dépôt légal : avril 2017

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SOMMAIRE

PRESSE

Les 50 derniers articles ou dossiers de « France Mutualité » ................................................ 3

SYSTÈME DE SOINS

Directives anticipées de fin de vie : que dit la loi ? (Catherine Chausseray).......................................................................................................... 5Brèves ............................................................................................................................................................................................. 8

ÉCONOMIE SOCIALE

Le financement participatif, comment ça marche ? (Aliisa Waltari)......................................................................................................... 11

MÉDECINE

Quand le mal-logement rend malade (Delphine Delarue) ...................................................... 14Enurésie : en finir avec le « pipi au lit » (Isabelle Coston)....................................................... 18

SANTÉ

Brèves .......................................................................................................................................................................................... 21

PRÉVENTION

Hypertension : deux outils connectés pour favoriser l’observance (Léa Vandeputte)..................................................................................... 24

FORME – BIEN-ÊTRE – PSYCHO

Les bienfaits de la sieste (Benoît Saint-Sever)................................................................................... 27

Avril 2017 – N° 571 – 2

Les articles de ce numéro peuvent être repris dans le cadre des 50 % de la surface imprimée des revues mutualistes obligatoirement consacrés à l’information générale.

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PRESSE

Les 50 derniers articles ou dossiers de « France Mutualité »

Afin de vous aider dans l’élaboration du sommaire de votre revue, « France Mutualité » publie chaque mois la liste de ses cinquante derniers articles ou dossiers, brèves comprises. Vous pouvez télécharger ces articles sur Mutweb, l’Extranet fédéral : à partir de l’onglet « Réseaux », « Presse mutualiste » et « Collection “France Mutualité” ».

Titre Rubrique Nombre de signes

Numéro 570 – Mars 2017Santé : cinq candidats à l’élection présidentielle ont passé leur grand oral

Système de soins 13 673

Sophia : un accompagnement gratuit pour diabétiques et asthmatiques

Système de soins 5 429

Brèves et filets (6) Système de soins 5 637Maladie de Parkinson : déceler les tout premiers symptômes

Médecine 4 246

Tendinite : comment la prévenir Prévention 4 348

La « détox », c’est tendance Forme – Bien-être – Psycho

3 812

Comment accompagner la croissance de mon enfant ?

Forme – Bien-être – Psycho

4 561

Brèves et filets (5) Santé 5 632

Emploi : quels droits pour une femme enceinte ?

Vie pratique / Droits

4 693

Numéro 569 – Février 2017Infirmières : quelles sont leurs missions ? Système de soins 6 525

Brèves et filets (6) Système de soins 5 323Stérilisation volontaire : le choix de la contraception définitive

Médecine 6 068

Orthodontie fonctionnelle : rééduquer la langue pour prévenir les déformations

Prévention 6 156

Travail de nuit et travail posté : quelles conséquences sur la santé ?

Prévention 6 998

La cellulite : juste une question d’esthétique ? Forme – Bien-être – Psycho

4 915

Brèves et filets (5) Santé 5 627

Comment donner son corps à la science ? Vie pratique / Droits

3 652

Numéro 568 – Janvier 2017Système de soins : ce qui changepour le patient en 2017

Système de soins 5 667

Avril 2017 – N° 571 – 3

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Don d’organes : ce qui a changé au 1er janvier 2017 Système de soins 4 858

Brèves et filets (6) Système de soins 5 813Accident ischémique transitoire :reconnaître l’urgence

Médecine 6 745

Grossesse et alcool :des risques bien réels

Prévention 5 742

Ecrans : comment protégerles jeunes enfants

Forme – Bien-être – Psycho

7 099

Brèves et filets (5) Santé 5 177

Le portage salarial :une forme d’emploi atypique

Vie pratique / Emploi

4 223

Numéro 567 – Décembre 2016PlacedelaSante.fr : mettre la santé au cœur des débats électoraux

Système de soins 4 575

L’Université des patients : reconnaître l’expertise des malades pour améliorer les soins

Système de soins 6 799

Brèves et filets (6) Système de soins 5 259Automédication : les règles à respecter Médecine 4 600

Des médecins engagés contre les perturbateurs endocriniens

Prévention 6 046

Travailler devant un écran n’est pas sans risque Prévention 7 144

Cinq remèdes maison qui ont fait leurs preuves Forme – Bien-être 5 739

Brèves et filets (5) Santé 5 397Maladies chroniques à l’école : quels aménagements ?

Vie pratique / Education

5 899

Numéro 566 – Novembre 2016Médicaments : acheter sur Internet en toute sécurité Système de soins 3 980

Brèves et filets (6) Système de soins 5 344Réveiller la mémoire par les odeurs Médecine 3 696

Cinétose : un mal bénin mais très désagréable Prévention 4 065

Quand les cheveux se font vieux Forme – Bien-être 4 118

Mon enfant fait des cauchemars Forme – Bien-être 4 544

Brèves et filets (5) Santé 5 722Circuler à vélo : les règles à connaître Vie pratique /

Droits4 852

Numéro 565 – Octobre 2016Soins dentaires : encore trop d’abus Système de soins 4 542

Brèves et filets (6) Système de soins 6 221L’otite séreuse : une maladie à ne pas négliger Médecine 4 132

Intestin irritable : des solutions existent Médecine 4 581

Enceinte à 40 ans : un suivi particulier Prévention 5 605

Gauchers et droitiers : quelles différences ? Forme – Bien-être 5 007

Brèves et filets (5) Santé 4 914Pollution intérieure : aérez votre logement ! Vie pratique /

Environnement6 116

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4 visuels : 01_DirectivesFinDeVie

SYSTÈME DE SOINSCalibrageTexte principal : 5 734 signesEncadré : 727 signes

Directives anticipées de fin de vie : que dit la loi ?

Quels que soient son âge et son état de santé, rédiger ses directives anticipées permet d’indiquer à ses proches et aux médecins ce que l’on souhaite ou pas pour sa fin de vie, au cas où l’on serait en état d’inconscience et donc dans l’incapacité de s’exprimer.

D’après un sondage Ifop pour la fondation Adréa, publié en octobre 2016, 92 % des Français jugent important que leurs proches connaissent leurs souhaits quant à leur fin de vie, mais 88 % n’ont jamais rédigé de directives anticipées (DA). L’étude révélait aussi que neuf sondés sur dix ne connaissaient pas l’encadrement légal concernant les droits du patient en la matière. Malgré la douloureuse affaire Vincent Lambert, peu de Français inscrivent sur papier leur volonté de poursuivre ou non les traitements en fin de vie. Une campagne d’information sur ce thème a été menée par le ministère de la Santé auprès des professionnels de santé en décembre 2016, puis auprès du grand public en février 2017, car depuis le 2 février 2016 la loi Claeys-Leonetti accorde des droits nouveaux au patient, en le plaçant au centre de la décision.

Comment et quand les rédiger ?Toute personne majeure, même sous tutelle (dans ce cas avec autorisation du juge), peut rédiger ses DA, chez elle ou dans n’importe quel lieu de son choix, sans l’aide d’un notaire. Si vous ne pouvez pas les écrire, demandez à quelqu’un de le faire devant vous, en présence de deux témoins. Ces derniers rédigeront un document, joint aux DA, indiquant leurs nom et qualité et mentionnant que ces directives attestent bien votre volonté libre et éclairée. L’un d’eux doit être votre personne de confiance (lire l’encadré), si vous l’avez désignée. Les DA doivent être rédigées sur papier libre, daté et signé et comporter nom, prénom, date et lieu de naissance. Des modèles sont mis gratuitement à disposition sur le site de la Haute Autorité de santé (HAS, Has-sante.fr). Ils prévoient deux cas de figure, selon que la personne est bien portante ou atteinte d’une maladie grave. Depuis 2016, les DA sont valables sans limite de temps, alors qu’auparavant leur durée de validité n’était que de trois ans. Elles peuvent toutefois

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être modifiées, voire annulées, à tout moment. Dans ce cas, il est nécessaire de le faire par écrit.Une fois rédigées, les DA peuvent être conservées au domicile, confiées à la personne de confiance, à un membre de la famille ou à un proche. On peut aussi décider de les déposer dans son dossier médical partagé ou simplement signaler leur existence ou les coordonnées de la personne qui en est dépositaire. Il est également possible de confier ce document au médecin de ville (médecin traitant ou autre) de son choix.

Quelle utilisation ?Les DA « ne seront utilisées que si la personne devient incapable de communiquer et d’exprimer sa volonté, par exemple lors d’un état d’inconscience prolongé et jugé définitif », précise la HAS. Le médecin a l’obligation de s’enquérir de la volonté du patient et devra ainsi vérifier l’existence de DA. Si elles ont été rédigées et enregistrées conformément aux conditions prévues, elles s’imposeront au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement. La loi exclut cependant deux cas d’application : quand les DA sont inappropriées ou non conformes à la situation médicale, d’une part, et en cas d’urgence vitale, d’autre part. La décision de ne pas les appliquer devra être prise à l’issue d’une procédure collégiale définie par voie réglementaire et inscrite au dossier médical. Si le patient n’a pas rédigé de DA, le médecin recueillera le témoignage de la personne de confiance ou, à défaut, celui de la famille ou des proches.

Que contiennent-elles ?Dans ses DA, il faut faire figurer « ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas : si l’on ne veut pas être soumis à un acharnement thérapeutique, c’est-à-dire être perfusé, recevoir de l’oxygène, être hydraté, nourri, alors que l’on est dans le coma, sans aucune chance de s’en sortir, mais que l’on est maintenu en vie artificiellement. Est-ce que l’on souhaite que cette prolongation de la vie artificielle se fasse ou, au contraire, est-ce qu’on ne le veut pas ? », détaille le professeur Didier Sicard, membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Parmi les grands principes que pose la loi, le refus de l’« obstination déraisonnable », autrement dit l’acharnement thérapeutique, et la garantie du non-abandon des soins apparaissaient déjà dans le texte de 2005. Celui du 2 février 2016 précise que la nutrition et l’hydratation artificielles constituent des traitements et peuvent donc être arrêtées, comme tout autre traitement. Même si les médecins ont pour devoir de tout mettre en œuvre pour soigner leurs patients et leur apporter les meilleures conditions possible pour leur fin de vie, ils ne sont pas tenus pour autant de maintenir des traitements ou des soins apparaissant « inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». Les DA peuvent aussi indiquer si le patient souhaite

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la mise en œuvre d’une sédation profonde et continue, qui provoquera « une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie (traitement de la douleur) et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien de vie », s’il souffre d’une affection grave et incurable, si son pronostic vital est engagé à court terme et s’il « présente une souffrance réfractaire aux traitements ».Pour plus d’infos, vous pouvez joindre la plateforme d’écoute nationale « Accompagner la fin de la vie » au 0 811 020 300 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) ou consulter le site Parlons-fin-de-vie.fr.

Catherine Chausseray

Encadré

Désigner une personne de confianceUne personne de confiance vous représente auprès des équipes soignantes pour les orienter dans leur prise de décision. Elle est votre « messagère » si vous êtes en fin de vie et dans l’impossibilité d’exprimer vos volontés, notamment si vous n’avez pas rédigé de directives anticipées (DA). Pour lui conférer ce statut, vous devez obligatoirement la désigner par écrit, sur papier libre ou en utilisant le modèle fourni par la Haute Autorité de santé (HAS, Has-sante.fr). Ce document, qui doit comporter vos deux signatures, peut être conservé par la personne de confiance elle-même ou être déposé dans votre dossier de soins, chez votre médecin. Surtout, pensez à en informer votre entourage.

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021_RenoncementSoins

022_InjectionsArthrose

SYSTÈME DE SOINS (brèves)

Calibrage : 1 069 signes

Un accompagnement « sur mesure » contre le renoncement aux soinsLe dispositif de lutte contre le renoncement aux soins actuellement expérimenté par l’Assurance maladie dans vingt et une de ses caisses primaires devrait être généralisé à l’ensemble du territoire d’ici à la mi-2018. Cette plateforme d’intervention départementale a pour objectif d’aller au-devant des assurés qui choisissent de ne pas se faire soigner pour des raisons financières ou par manque d’information sur les aides existantes. Dans le détail, le dispositif consiste, pour les agents des caisses primaires, à repérer les personnes les plus susceptibles de se priver de soins parmi celles qui se présentent aux guichets de la Sécu, afin de leur fournir un accompagnement individuel et des solutions adaptées (bilan de leurs droits et de leur situation, aide pour trouver un praticien aux tarifs abordables…). Pour cela, l’Assurance maladie s’appuiera également sur ses partenaires locaux : professionnels de santé, centres communaux d’action sociale (CCAS), hôpitaux et organismes complémentaires.

Calibrage : 1 235 signes

Arthrose : les injections d’acide hyaluronique déremboursées au 1er juinDès le 1er juin, les injections d’acide hyaluronique destinées à soulager les douleurs de l’arthrose du genou ne seront plus remboursées. Cette mesure devrait permettre à l’Assurance maladie d’économiser 68 millions d’euros. Elle est la conséquence « de la dégradation par la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux de la note attribuée au service rendu par ce produit  », explique-t-on au ministère de la Santé. Les rhumatologues réunis au sein de l’Association française de lutte anti-rhumatismale (Aflar), qui avait lancé une pétition de protestation ayant recueilli près de 400 000 signatures, ont fait part de leur « colère » et de leur « profonde déception ». Dans une lettre ouverte au ministère de la Santé (également signée par les membres du Collège français des médecins rhumatologues, de la Société française de rhumatologie et du Syndicat des médecins rhumatologues) citée par Le Parisien, ils dénoncent un déremboursement qui touchera en premier lieu les patients les plus pauvres (l’injection coûte 120 euros) et insistent sur l’effet positif de ce traitement, « qui offre le meilleur rapport bénéfice-risque dans cette maladie ».

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023_SiteSanteFr

024_DepistageCancerSein

025_GrilleTarifaireDents

Calibrage : 1 032 signes

Santé.fr : un site de référence sur la santéLe 17 mars, le ministère de la Santé a annoncé la mise en ligne, en Ile-de-France, d’un prototype du site Internet et de l’application Santé.fr, dont l’objectif est d’améliorer l’accès à « une information de référence » dans le domaine de la santé. Sur ces supports, les usagers trouveront un moteur de recherche, des informations agrégées des différents sites institutionnels concernant la prévention, les maladies et les traitements, la possibilité d’ouvrir un compte personnel et un service de notifications et d’alertes (informations géolocalisées sur la pollution, pharmacies de garde à proximité, etc.), ainsi qu’un annuaire des professionnels de santé, des établissements sanitaires et médico-sociaux, des laboratoires d’analyses médicales et des pharmacies. Créés dans le cadre du service public d’information santé voulu par la loi de modernisation de notre système de santé, le site et l’application seront progressivement étendus à l’ensemble du territoire d’ici à la fin 2018.

Calibrage : 1001 signes

Cancer du sein : un dépistage moderniséLa ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé le 6  avril dernier le lancement d’un nouveau programme de dépistage du cancer du sein : désormais, toutes les femmes, « quel que soit leur âge ou leur niveau de risque, bénéficieront d’un suivi personnalisé, mieux coordonné et impliquant davantage le médecin traitant », indique le ministère dans un communiqué. Deux consultations seront notamment dédiées à la prévention. La première, à 25 ans, prise en charge à 100 % à partir du 1er janvier 2018, aura pour objectif de sensibiliser les patientes à l’intérêt du dépistage selon leurs antécédents et leurs facteurs de risque. La seconde consultation, qui concerne quant à elle les femmes de 50 ans, sera davantage axée sur le dépistage et organisera un suivi personnalisé. « Par ailleurs, l’échographie prescrite si nécessaire en complément de la mammographie sera réalisée sans dépassement d’honoraires à compter du 1er janvier 2018 », précise le ministère.

Calibrage : 1 342 signes

Une nouvelle grille tarifaire pour les soins dentaires« Un Français sur cinq renonce aux soins dentaires pour raisons financières », a rappelé la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 9 mars. La nouvelle grille tarifaire des soins dentaires, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2018, a donc été élaborée avec l’objectif de « réduire le reste à charge des patients », a-t-elle précisé. Si certains barèmes ne changent pas, comme la consultation (23 euros) ou le détartrage (28,92 euros), plusieurs évolutions

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tarifaires interviendront au cours des quatre prochaines années. Le prix des prothèses sera par exemple plafonné, avec une diminution progressive sur la période : une couronne céramo-métallique coûtera ainsi 550 euros maximum en 2018, 530 euros en 2019, puis 510 euros à partir de 2020 (les barèmes seront toutefois plus élevés dans les départements où les prix sont habituellement plus importants). En contrepartie, le gouvernement promet une augmentation des tarifs des soins conservateurs : pour soigner une carie, par exemple, les chirurgiens-dentistes pourront demander 67 euros en 2018, contre 41 actuellement. Malgré cela, les deux principaux syndicats des chirurgiens-dentistes (CNSD et FSDL) se sont dits « furieux », estimant que les tarifs retenus sont en dessous de ceux proposés par l’Assurance maladie.

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4 visuels : 03_FinancementParticipatif

ÉCONOMIE SOCIALECalibrageTexte principal : 4 784 signesEncadré : 1 279 signes

Le financement participatif, comment ça marche ?

En plein essor en France, le crowdfunding est un système de financement participatif qui, via une plateforme Internet, permet la rencontre d’un donateur, d’un prêteur ou d’un investisseur avec une personne, physique ou morale, à la recherche de fonds pour financer un projet. S’il permet de contourner la toute-puissance des banques, ce dispositif n’est pas toujours sans risque pour ceux qui l’utilisent.

Apparu tardivement en France – comparativement à son développement dans les pays anglo-saxons ou asiatiques –, le marché du crowdfunding, ou financement participatif, y est aujourd’hui en plein essor. Ce nouveau système permet à des particuliers, des entreprises ou des associations de financer leur projet en faisant appel au soutien des internautes via une plateforme Web servant d’intermédiaire. Il y a ainsi, d’un côté, un donateur, un investisseur ou un épargnant (généralement non professionnel) et, de l’autre, un porteur de projet qui ne possède pas les fonds nécessaires au démarrage ou au développement de son activité. Avec le crowdfunding, trois grands types de financement sont possibles : les dons avec ou sans contrepartie, les prêts avec ou sans intérêts et la souscription de titres appartenant à une société. Il peut donc s’agir soit d’un financement participatif à caractère social (projet caritatif, associatif, pour lequel le financeur n’a pas réellement d’objectif lucratif) ou d’un financement participatif d’investissement (crowdlending ou equity crowdfunding, déterminé par la recherche de rendement). C’est le regroupement de nombreux petits financeurs qui permet de récolter les fonds nécessaires.

Comment lancer sa campagne ?Si vous souhaitez lancer une action solidaire, réaliser un court-métrage ou ouvrir une boulangerie bio et que votre apport initial n’est pas suffisant, le crowdfunding peut vous aider. Avant tout, vous devez choisir la structure de financement qui vous convient le mieux. Certaines plateformes, comme Ulule, KissKissBankBank ou My Major Company, sont par exemple plutôt spécialisées dans le domaine créatif et artistique, alors que d’autres, comme Lendopolis

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ou Prêt PME, s’occupent davantage des prêts aux petites et moyennes entreprises. Le choix de votre type de financement (don, prêt ou investissement) vous aidera aussi à sélectionner une plateforme, puisque la plupart n’en proposent qu’un ou deux. Intéressez-vous également au taux de succès des plateformes : sur le nombre total de projets lancés, combien réussissent vraiment à être financés ? Quelle est la somme moyenne investie par les contributeurs ? Il faut savoir que plus l’audience de la plateforme est élevée, plus vous aurez de chances d’atteindre vos objectifs (c’est généralement via les réseaux sociaux et le bouche à oreille que les donateurs potentiels sont sollicités). Ne sous-estimez pas le temps nécessaire à la préparation de votre campagne (réalisation d’une vidéo de présentation de votre projet, animation des réseaux sociaux, teasing…), ainsi que la commission demandée par la plateforme pour ses services. Sachez enfin que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié un guide qui permet aux porteurs de projet de connaître la réglementation qui s’applique en fonction des modalités choisies*.

Soutenir un projetL’AMF a également édité un dépliant destiné à ceux qui souhaitent soutenir un projet de financement participatif**. Ces derniers doivent être particulièrement vigilants, en se posant les questions suivantes : la plateforme est-elle autorisée ? Quels sont les critères de sélection des projets présentés ? Quels seront les frais à supporter (les plateformes se rémunèrent en partie auprès des contributeurs en prenant un pourcentage sur les montants investis) ?Par ailleurs, depuis un décret de septembre 2014, le financement participatif bénéficie d’un cadre juridique allégé, destiné à encourager son développement. Or, dans certains cas, ce cadre ne favoriserait pas forcément les contributeurs, notamment ceux qui souhaitent épargner ou investir. Dans un rapport publié le 23 février, l’UFC-Que Choisir dénonce les promesses de rendements surestimées de certaines plateformes, parmi lesquelles Lendix ou Unilend, les leaders du prêt aux PME. Les risques réels d’incidents de remboursement et de perte de capital seraient en outre minimisés. Prudence, donc. Même s’il s’est construit en réaction à la toute-puissance du système bancaire, le financement participatif semble, lui aussi, avoir sa part d’ombre.

Aliisa Waltari

* Guide du financement participatif à destination des plates-formes et des porteurs de projet, téléchargeable sur le site de l’AMF : Amf-france.org.** La finance participative : participer à l’économie différemment, téléchargeable sur : https://lc.cx/JEdv.

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Encadré

Des plateformes dédiées aux projets ESSVéritable alternative au financement traditionnel des banques et des investisseurs privés, le financement participatif, plus simple et moins coûteux, favorise le lien social, la proximité et permet de s’adresser directement au financeur. C’est donc tout naturellement que certaines plateformes de crowdfunding se sont spécialisées dans le soutien aux projets de l’économie sociale et solidaire (ESS) ou d’intérêt général. Sur son site Internet, l’Avise (portail du développement de l’ESS, partenaire de nombreux acteurs du secteur) en présente quelques-unes, parmi lesquelles Arizuka, le premier site de crowdfunding entièrement dédié à l’intérêt général, Bulber, qui encourage les initiatives de solidarité internationale, la plateforme Prêt de chez moi, mise en place par la coopérative financière La Nef pour le financement de projets en Rhône-Alpes, ou encore Graines de start, qui se concentre quant à elle sur des projets bourguignons d’utilité sociale. Citons également 1001pact.com, première plateforme d’investissement participatif dédiée au financement de l’entrepreneuriat social et des entreprises de l’ESS, et Wedogood.co, spécialisée dans les projets à fort impact sociétal.

Pour plus d’infos : Avise.org ; https://lc.cx/JEiL.

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4 visuels : 04_MalLogement

MÉDECINECalibrageTexte principal : 4 596 signesEncadré 1 : 1 746 signesEncadré 2 : 1 189 signesEncadré 3 : 1 079 signes

Quand le mal-logement rend malade

D’après le dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre, la crise du mal-logement en France toucherait près de 15 millions de personnes si l’on compte tous ceux qui vivent dans des lieux indignes, en situation de surpeuplement ou de précarité énergétique. Des conditions de vie particulièrement difficiles, qui ne sont pas sans conséquences sur la santé.

« Quand on est malade, on reste à la maison, mais quand c’est le logement qui rend malade ? » C’est avec ce slogan, utilisé dans sa campagne de sensibilisation de 2007, que la Fondation Abbé-Pierre (FAP) interpellait pour la première fois le grand public sur les conséquences du mal-logement sur la santé. Depuis, même si les logements dépourvus du confort sanitaire de base (eau chaude, cuisine, sanitaires) sont toujours moins nombreux (ils représentaient 1 % de la totalité du parc en 2013, contre 15 % en 1984), « il existe encore beaucoup trop de cas de non-logement, de logement indigne ou de bidonvilles », constate Christophe Robert, délégué général de la FAP. D’après le dernier rapport de la fondation, publié en janvier 2017, la France compterait près de 4 millions de mal-logés, dont 143 000 sans-domicile-fixe (SDF). Un chiffre qui grimperait même à plus de 14,5 millions si l’on ajoute les personnes en situation d’habitat surpeuplé, d’effort financier excessif pour payer leur loyer ou encore de précarité énergétique. « La mauvaise qualité des logements et notamment l’absence d’isolation, la fragilité économique des populations et la hausse des coûts de l’énergie conduisent à des histoires dramatiques, explique Christophe Robert. Les personnes souffrent de l’humidité, du froid, de la chaleur et finissent par tomber malades. »

Les SDF premières victimes du mal-logementFace au mal-logement, les premières victimes sont incontestablement les SDF. Dans la rue, on meurt à 49 ans en moyenne, soit nettement en deçà de l’espérance de vie du pays. Parmi les pathologies les plus représentées chez les sans-abri, on trouve les maladies respiratoires et digestives, les troubles du comportement alimentaire ou encore les maladies de peau, sans parler de la fréquence des troubles psychiques et des problèmes de dépendance à l’alcool ou aux drogues.

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Dans les bidonvilles, la promiscuité et le surpeuplement augmentent encore les risques sanitaires. Les acteurs de terrain y constatent la recrudescence de certaines épidémies, comme la tuberculose, ou l’apparition de pathologies comme les shigelloses ou les dysenteries bacillaires – des infections intestinales transmises par l’eau et les aliments souillés, proches de celles que l’on trouve dans les camps de réfugiés –, ainsi que des problématiques psychiques. La localisation de ces habitations de fortune, souvent situées sur des sols pollués, à proximité de décharges ou d’échangeurs d’autoroute et à distance des infrastructures de base, n’arrange pas les choses. Selon un rapport de Médecins du monde, la mortalité néonatale dans les bidonvilles serait huit fois supérieure à la moyenne française, et la mortalité infantile cinq fois supérieure. Quant à l’espérance de vie, elle ne dépasserait pas 50 à 60 ans.

Avoir un toit ne préserve pas forcément la santé« On le voit, ne pas avoir de véritable logement produit des effets sanitaires parfois très graves, mais, malheureusement, un toit sur la tête ne préserve pas forcément la santé », précise Christophe Robert. Au-delà de l’absence de WC, de chauffage, de cuisine ou d’eau chaude, « bien d’autres critères d’inconfort peuvent se cumuler », note la FAP dans son rapport. Humidité sur les murs, problèmes d’isolation, infiltrations d’eau ou installations électriques dégradées : en 2013, 10 % des logements rassemblaient au moins trois de ces défauts. Dans ces lieux, la fondation constate une présence accrue des pathologies chroniques (bronchite, arthrose, asthme) et aiguës (rhume, angine, grippe, diarrhée), ainsi que des symptômes associés (sifflements respiratoires, irritations oculaires…). Parmi les personnes exposées à la précarité énergétique, 41 % souffriraient d’anxiété et de dépression, contre 29 % chez les autres ménages. De plus, « dans les logements trop petits et surpeuplés, la promiscuité joue sur l’épanouissement du couple et de la famille, mais aussi sur la qualité du sommeil et sur le développement psychomoteur des enfants », souligne Christophe Robert. Autant d’éléments difficilement mesurables par la statistique publique, mais qui produisent des effets véritablement délétères sur ces habitants déjà lourdement fragilisés par leur situation économique.

Delphine Delarue

Encadré 1

Santé et logement : un déficit d’application des loisFace aux drames du mal-logement, des recours existent. Le décret « décence », par exemple, interdit la location de logements dont la taille est inférieure à 9 mètres carrés. « Malheureusement, toutes les situations de ce type que l’on rencontre et que l’on dévoile ne donnent pas forcément lieu à des poursuites, indique Christophe

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Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre (FAP). C’est donc la question de l’application des lois et de la capacité de l’intervention publique à faire respecter la dignité du logement qui se pose. » Pour faire évoluer la situation, la fondation souhaiterait que les efforts menés en direction de l’amélioration globale de l’habitat* et de l’élargissement du parc de logements soient poursuivis. Elle demande aussi que l’information des petits propriétaires concernant les aides publiques dont ils peuvent disposer pour résoudre leurs problèmes d’insalubrité et de précarité énergétique soit renforcée. « Enfin, il faudrait des moyens supplémentaires pour améliorer la capacité d’intervention des organismes de santé, notamment des agences régionales de santé, mais aussi des forces de police locales, pour que toutes ces personnes puissent aller sur le terrain, suivre les situations et intervenir, explique Christophe Robert. La santé et le logement sont deux univers très cloisonnés, alors qu’ils sont intimement liés. Nous appelons donc à un véritable décloisonnement des acteurs pour que toutes les dimensions de la personne mal-logée puissent être considérées et traitées. »

* La loi de transition énergétique entrée en vigueur au 1er janvier 2017 prévoit par exemple la rénovation de 500 000 logements par an, dont 250 000 pour les plus modestes.

Encadré 2

Peinture au plomb et saturnisme : où en est-on ?Le saturnisme, cette maladie aux effets particulièrement nocifs sur le développement cérébral et psychomoteur des enfants, est essentiellement dû à la présence de plomb dans les peintures anciennes que l’on trouve dans les logements construits avant 1949. En avalant les écailles de ces peintures tombées au sol et en inhalant leur poussière, les enfants s’intoxiquent. Pour les protéger, le Code de la santé publique prévoit l’obligation pour les propriétaires de logements à usage d’habitation de produire un constat de risque d’exposition au plomb (CREP) à destination de leurs locataires. Si l’analyse est positive (soit plus de 1 milligramme par mètre carré), le propriétaire devra procéder sans attendre aux travaux nécessaires pour limiter les risques d’exposition. Grâce à cette mesure, ajoutée à l’interdiction, en 2006, des vernis et des peintures contenant plus de 0,01 % de plomb, au traitement des eaux de distribution, à l’amélioration de l’alimentation et au contrôle des émissions industrielles, le nombre d’enfants atteints de saturnisme a été divisé par vingt entre 1996 et 2008-2009, passant de 85 000 à un peu plus de 4 000.

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Encadré 3

Vers qui se tourner si l’on est mal logé ?Faire valoir ses droits en matière de logement représente souvent un parcours du combattant pour les ménages. Face à la complexité, voire à l’opacité des dispositifs d’aide existants, de nombreuses associations locales ou nationales tiennent des permanences d’accueil. Leur mission : accompagner les personnes dans leurs démarches juridiques et administratives concernant les expulsions, l’habitat indigne ou le droit au logement opposable (Dalo), un dispositif contraignant l’Etat à reloger ou à héberger les personnes à la rue, en situation de logement insalubre ou dangereux ou qui attendent un logement social depuis des années.Pour obtenir de l’aide, les personnes concernées peuvent par exemple faire appel aux associations d’Habitat et Humanisme (Habitat-humanisme.org), au réseau de l’accompagnement aux droits liés à l’habitat (ADLH) de la Fondation Abbé-Pierre (Fondation-abbe-pierre.fr), à la fédération Droit au logement (DAL, Droitaulogement.org) ou encore aux permanences locales du Secours populaire (Secourspopulaire.fr).

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4 visuels : 05_Enuresie

MÉDECINECalibrageTexte principal : 5 574 signes

Enurésie : en finir avec le « pipi au lit »

Votre enfant mouille ses draps durant la nuit alors qu’il va bientôt entrer à l’école primaire. Ce retard d’acquisition de la propreté le perturbe et vous inquiète… L’énurésie, ou « pipi au lit », est un trouble assez courant, mais qu’il faut soigner sans attendre.

Assez fréquente, puisqu’elle touche entre 6 et 10 % des enfants âgés de 5 à 7 ans, l’énurésie – terme médical pour désigner les mictions involontaires nocturnes – « dépend essentiellement de trois facteurs : l’absence de contrôle de la miction pendant la nuit, une capacité insuffisante de la vessie et le nombre de boissons prises au cours de la journée », explique le docteur Flavio Bandin, néphrologue infantile au service de médecine interne de néphrologie pédiatrique de l'hôpital des enfants de Toulouse. « Le pic d'incidence est à 6 ans, et cela va jusqu'à 10 ans, poursuit-il. Certains en souffrent encore à 16 ans, et le problème peut même persister toute la vie : 0,5 % de la population adulte est touchée par l'énurésie, avec au moins une miction involontaire nocturne par an. » Voilà pourquoi il faut consulter, et non attendre que le problème se règle de lui-même, d’autant que l’énurésie peut entraîner une perte de l'estime de soi.

Quand parle-t-on d’énurésie ?On ne peut parler d’énurésie qu’à partir de 5 ans, un âge où le contrôle des sphincters devrait être acquis. « Avant 5 ans, il s'agit plutôt d'un problème de maturation », précise le docteur Bandin.Il existe deux types d’énurésie. L’énurésie est dite primaire si l’enfant n’a jamais été propre pendant au moins six mois d’affilée ; elle est dite secondaire si celui-ci recommence à faire pipi au lit alors qu’il a connu auparavant une période de propreté d’au moins six mois. Dans ce dernier cas, la cause peut être transitoire, d’ordre psychologique, comme l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur. Mais la plupart du temps, les troubles nocturnes du contrôle de la vessie ont une origine organique. L'énurésie est aussi parfois accompagnée de troubles mictionnels diurnes. « Cela peut être dû à une hyperactivité vésicale, indique le spécialiste. Dès qu'il y a un peu d'urine dans la vessie, celle-ci se contracte. » Contrairement à une idée reçue, il n’a jamais été prouvé que l’énurésie était héréditaire.

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Chercher les causesAvant de poser un diagnostic et de prescrire un traitement, le médecin recherche systématiquement les comorbidités, c’est-à-dire une pathologie ou un trouble secondaire qui viendrait s’ajouter à l’énurésie. Si l’enfant souffre du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), « il faut corriger ces facteurs obstructifs par l'ablation des végétations ou des amygdales », préconise le docteur Bandin. Lors d’un long entretien avec son patient, il cherche aussi à savoir si celui-ci a un sommeil perturbé, s’il ressent de grosses fatigues dans la journée, car « c’est pendant le sommeil que l’enfant produit les hormones antidiurétiques qui ont pour fonction de diminuer la production d’urine au cours de la nuit, souligne-t-il. Et lorsque le sommeil est fragmenté, on observe une perte de contrôle de la diurèse (la sécrétion des urines, NDLR) ». D’éventuelles difficultés scolaires donnent également des indications utiles. Le trouble déficit de l’attention hyperactivité (TDAH) est en effet un facteur favorisant : « Parmi les enfants énurétiques, 20 à 30 % ont des critères d'hyperactivité », constate le docteur Bandin.Si le plus souvent l’énurésie est causée par une immaturité vésicale ou une capacité vésicale insuffisante, la constipation – qui empêche le bon fonctionnement de la vessie –, une insuffisance rénale débutante ou un diabète peuvent aussi la favoriser.

Des mesures hygiéno-diététiques avant toutLe traitement consiste d’abord en des mesures hygiéno-diététiques. « Pour faire cesser l’énurésie, j’ai besoin de l’adhésion de l’enfant, il faut qu’il ait envie que ça s’arrête. C’est la raison pour laquelle je lui explique tout, car il est important qu’il s’approprie son traitement », insiste Flavio Bandin. Le médecin met en place un protocole, avec une prise de boissons toutes les deux heures : « Je ne lui dis pas d’arrêter de boire à partir de 18 heures. Ce qu’il faut, c’est qu’il boive régulièrement. Le matin, l’enfant doit absorber 300 ml de liquide, puis aller aux toilettes avant de partir à l’école. Idem à la récréation du matin : il doit boire la moitié d’une petite bouteille d’eau, aller ensuite aux toilettes, puis se laver les mains. Si l’enfant a bu correctement et fait pipi correctement, il n’y a pas lieu de poser de restrictions le soir. »Si cela ne marche pas, un traitement avec des hormones antidiurétiques est prescrit. « Pour les cas d’hyperactivité vésicale, un traitement à base d’anticholinergiques est mis en place, afin de diminuer un peu le tonus de la vessie et donc d’augmenter sa capacité », ajoute le docteur Bandin, qui maintient quand même le « protocole de boissons ». « En général, nous obtenons de bons résultats au bout de trois mois », assure-t-il.Le spécialiste signale une nouvelle méthode efficace : l’électrostimulation transcutanée du nerf tibial (branche terminale du nerf sciatique), un

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traitement non invasif, sans effets secondaires, qui permet de renforcer le tonus musculaire. Il met en garde, en revanche, contre les systèmes d’alarme qui réveillent l’enfant dès que celui-ci commence à uriner, car un certain nombre de ces dispositifs sont inutiles. Il conseille plutôt – mais seulement en dernier recours – un système émettant une vibration.

Isabelle Coston

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062_SanteDentaire

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SANTÉ (brèves)

Calibrage : 1 194 signes

Médicaments au volant : ne négligez pas les risquesEn France, 3,4 % des accidents mortels de la route sont liés à une prise de médicaments, « et dans la moitié des cas les traitements en cause sont des benzodiazépines (anxiolytiques ou somnifères), consommées par plus de 11 millions de personnes », indique l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Face à ce constat, la liste des médicaments jugés dangereux pour la conduite automobile a été actualisée par un arrêté du 13 mars dernier. Trente nouvelles substances actives ont été ajoutées et soixante-douze produits réévalués. Parmi eux, une quinzaine ont vu leur niveau de risque relevé et sont désormais considérés comme étant incompatibles avec la conduite d’un véhicule. Rappelons que, depuis 2008, des pictogrammes classés en trois niveaux de risque sont apposés sur les boîtes de médicaments : le niveau 1, « Soyez prudent », de couleur jaune ; le niveau 2, « Soyez très prudent », de couleur orange ; et le niveau 3, « Attention danger : ne pas conduire », de couleur rouge. La Direction générale de la santé et l’Ordre national des pharmaciens se sont en outre associés pour lancer une campagne d’information dans les officines.

Calibrage : 1 124 signes

Les Français ignorent le lien entre santé dentaire et santé globaleD’après une enquête UFSBD*-Pierre Fabre Oral Care menée récemment, près de la moitié des Français (46 %) méconnaissent le lien qui existe entre santé bucco-dentaire et santé globale, « alors même que les interrelations avec les maladies chroniques et cardiovasculaires ne sont plus à démontrer ». Parmi ceux qui méconnaissent ce lien, seulement un quart (24 %) se seraient rendus chez le dentiste dans l’année : un suivi largement insuffisant, qui augmente considérablement le risque de pathologies. L’UFSBD rappelle qu’il n’y a pas de bonne santé dentaire sans suivi régulier chez le chirurgien-dentiste. D’après elle, « la visite annuelle de contrôle devrait être inscrite dans le parcours santé de chaque Français », afin de procéder à un nettoyage dentaire professionnel, au dépistage précoce d’éventuelles lésions et à l’apprentissage des règles d’hygiène bucco-dentaire – l’enquête nous apprenant aussi que près d’un quart des Français interrogés avouent se brosser les dents moins de deux fois par jour.* Union française pour la santé bucco-dentaire.

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Calibrage : 968 signes

Alim’confiance, une appli pour vérifier l’hygiène des établissements alimentairesLancés le 3 avril par le ministère de l’Agriculture, l’application et le site Alim’confiance permettent de consulter les résultats des contrôles sanitaires effectués dans tous les établissements de la chaîne alimentaire : abattoirs, épiceries, rayons frais des supermarchés, restaurants, cantines scolaires, traiteurs… A l’aide d’une carte interactive, ce dispositif d’évaluation indique « le niveau global » d’hygiène de l’établissement contrôlé, par exemple la « propreté des locaux et du matériel, l’hygiène du personnel et des manipulations » ou encore « le respect de la chaîne du froid », explique le ministère. Actuellement, quelque 1 500 résultats (correspondant aux contrôles effectués depuis le 1er mars 2017) sont disponibles. De nouvelles données seront ajoutées au fur et à mesure des contrôles et resteront visibles pendant un an.Pour plus d’infos : Alim-confiance.gouv.fr.

Calibrage : 1 146 signes

L’Anses alerte sur les effets indésirables de l’épilation au laserLes appareils de soins esthétiques qui utilisent le laser ou la lumière pulsée pour éliminer les poils ou détruire les cellules graisseuses ne sont pas sans risques. Dans une expertise récente, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) précise que les appareils à épilation peuvent provoquer des réactions inflammatoires localisées, des douleurs ou, plus rarement, des troubles pigmentaires, voire des brûlures oculaires ou cutanées profondes en cas d’usage inadapté. S’agissant de la lipolyse, « les effets indésirables rapportés les plus fréquents sont des inflammations importantes et des douleurs », indique l’agence. Peuvent également survenir des cas « d’hyper ou d’hypo-pigmentation transitoire, d’acné ou de croûtes » si l’on utilise des diodes lasers. La cryolipolyse peut quant à elle entraîner « des effets secondaires immédiats : érythème, inflammation avec œdème et douleur ». L’agence recommande donc un renforcement du cadre réglementaire appliqué à ces appareils, ainsi qu’une information obligatoire des usagers.

Calibrage : 1 177 signes

Hausse inquiétante de la leptospirose en métropoleEn 2014-2015, l’incidence de la leptospirose (ou maladie des rats) chez les hommes a atteint un cas pour 100 000 habitants en France métropolitaine, son score le plus élevé depuis 1920, révèle le Bulletin

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épidémiologique hebdomadaire (BEH) dans son édition du 4 avril. Endémique dans de nombreux départements et collectivités d’outre-mer où les conditions climatiques sont propices à son développement, cette zoonose était quasiment oubliée en métropole. Elle est désormais considérée comme maladie émergente « en raison du changement climatique et de l’urbanisation grandissante » et demeure un « problème de santé publique important » dans les territoires français, indique le BEH. La leptospirose se transmet par contact avec les eaux souillées par l’urine des animaux infectés (rongeurs, mais aussi animaux sauvages ou domestiques) et se manifeste par des symptômes proches de ceux de la grippe. Si elle n’est pas correctement traitée par antibiothérapie, elle peut évoluer vers des formes plus graves et notamment une atteinte de tous les organes potentiellement mortelle, associant une insuffisance rénale et des hémorragies.

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5 visuels : 07_HTA

PRÉVENTIONCalibrageTexte principal : 4 504 signesEncadré : 851 signes

Hypertension : deux outils connectés pour favoriser l’observance

En France, environ 14 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle (HTA). Des médicaments permettent de prendre en charge cette pathologie chronique, mais seuls 60 % des patients suivent correctement leur traitement. Pour accompagner les malades et les professionnels de santé, deux nouveaux outils ont été mis en ligne dans le cadre du programme « Agir pour l’observance ».

Dans la prise en charge d’une maladie chronique comme l’hypertension artérielle (HTA), le suivi régulier des traitements est essentiel. Ces derniers permettent la normalisation des chiffres de tension et assurent une bonne protection du cœur, du cerveau, des reins et des vaisseaux. Pourtant, selon l’enquête Flash 2015 réalisée par le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle (CFLHTA), 60 % des malades seulement suivent à la lettre leurs prescriptions. « On considère qu’il y a une mauvaise observance lorsque les antihypertenseurs sont pris moins de 80 % du temps », explique le docteur Bernard Vaïsse, cardiologue et président du CFLHTA, avant de souligner : « Nous ne savons pas encore guérir la HTA et seuls les médicaments, en complément des mesures hygiéno-diététiques, sont à notre disposition. »Pour favoriser l’observance, le CFLHTA et la Société française d'hypertension artérielle (SFHTA) proposent deux nouveaux outils connectés*, dans le cadre de leur programme « Agir pour l’observance ». Le premier, Eval-Obs, est une application conçue pour les patients. Le second, Flash-Observance, est un calculateur en ligne destiné aux professionnels de santé. « Ces outils ont pour objectif de favoriser les échanges entre les médecins et les patients autour des traitements, indique Bernard Vaïsse. La mauvaise observance peut être liée par exemple à un oubli, à des effets secondaires ou à une non-adhésion du malade. Or ces sujets ne sont pas suffisamment abordés en consultation. »

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Une application pour évaluer le suivi des traitementsL’application Eval-Obs, disponible gratuitement pour les smartphones Android, a pour objectif de rendre le patient acteur de sa prise en charge. Celui-ci doit répondre à la question « Comment avez-vous pris votre traitement de l'hypertension artérielle pendant le dernier mois ? » en déplaçant un curseur sur une échelle qui va de « Je n'ai pris aucun comprimé » à « J'ai pris tous les comprimés ». L’application lui propose ensuite d’évaluer plus précisément la prise de chacun de ses médicaments et de répondre à un questionnaire afin de comprendre les causes du non-respect de la posologie. A la fin de l'évaluation, des conseils sont délivrés au patient pour l’aider à mieux suivre sa prescription.

Un calculateur de risqueDe leur côté, les médecins disposent du calculateur du risque d’inobservance Flash-Observance, mis au point à partir d’une population de 2 743 sujets traités pour une HTA en France en 2015. Le professionnel de santé complète en ligne des critères relatifs aux caractéristiques personnelles (âge et sexe) et à l’état de santé (traitements et antécédents) du patient, et le calculateur attribue à celui-ci l’une des trois catégories de risque d’inobservance : faible, intermédiaire ou fort. « Les personnes jeunes, qui prennent plusieurs comprimés et qui ont des comorbidités (associations de maladies, NDLR) ont un risque fort d’inobservance », précise le président du CFLHTA. En complément de ce dispositif, le médecin peut utiliser le « Questionnaire d’observance », également disponible en ligne, afin de comprendre les principales raisons du mauvais suivi du traitement.

Adapter les prescriptionsEn consultation, les outils du programme « Agir pour l’observance » permettent de mettre en évidence un éventuel problème. « Le patient peut montrer à son praticien les résultats de l’évaluation réalisée grâce à l’application. Ce dernier pourra ensuite proposer des solutions, par exemple encourager l’utilisation d’un pilulier pour éviter les oublis ou encore changer de médicaments en cas d’effets secondaires », illustre le docteur Bernard Vaïsse. C’est aussi un bon moyen d’ouvrir la discussion. « Les patients n’osent pas toujours parler des difficultés qu’ils rencontrent et les médecins ne posent pas systématiquement de question, poursuit le spécialiste. Ces outils participent à l’éducation thérapeutique et permettent de rappeler que le malade doit adhérer à sa prise en charge pour être bien soigné. »

Léa Vandeputte* Disponibles sur le site Comitehta.org.

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Encadré

Les conséquences de l'inobservanceUn hypertendu non traité a un risque accru de subir un accident cardiovasculaire grave (infarctus du myocarde, hémorragie cérébrale, accident vasculaire cérébral) et de développer une insuffisance cardiaque ou une maladie rénale. Un traitement efficace réduit nettement ces risques et permet de retrouver une tension proche de la normale (pression artérielle à moins de 140/90 mmHg au cabinet médical ou à moins de 135/85 mmHg en automesure). L'inobservance est quant à elle un facteur aggravant de la maladie. Elle est aussi plus fréquente en cas de résistance aux médicaments. « Si après avoir testé trois antihypertenseurs différents la pression artérielle ne se stabilise pas, on parle de HTA résistante, précise le docteur Bernard Vaïsse, cardiologue. Cette forme d’hypertension est plus difficile à contrôler. »

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4 visuels : 08_BienfaitsSieste

FORME – BIEN-ÊTRE – PSYCHOCalibrageTexte principal : 4 561 signesEncadré : 618 signes

Les bienfaits de la sieste

Loin d’être réservé aux enfants, faire la sieste en début d’après-midi correspond à un véritable besoin physiologique. Chacun peut profiter des bienfaits de cette pause, qui diminue le stress et participe au bien-être physique et mental.

Si faire la sieste n’est pas toujours bien vu, rares sont ceux qui échappent à une « baisse de régime » en début d’après-midi. Et pour cause : « Faire la sieste correspond à un véritable besoin », explique Eric Mullens, médecin du sommeil et membre de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). L’être humain est programmé pour avoir tendance à s’endormir entre 13 et 15 heures. L’attention est alors en baisse, les paupières clignent, et certains vont même jusqu’à « piquer du nez ». « Nous ne sommes pas faits pour rester correctement réveillés toute la journée, poursuit le docteur Mullens. La sieste est donc un événement chronobiologique tout à fait normal, surtout lorsque l’on a une dette de sommeil. » Selon une enquête réalisée par l’INSV dans le cadre de la Journée du sommeil  2016, les Français dorment en moyenne 7 h 05 en semaine et 8 h 11 le week-end. Un tiers des personnes interrogées souffrent d’un trouble du sommeil et 25 % se disent somnolentes ou très somnolentes dans la journée. L’intérêt de la sieste est donc bien réel. Pourtant, seul un Français sur cinq déclare la pratiquer au moins une fois par semaine.

Une durée adaptée aux besoinsLa durée de la sieste peut être courte, de dix à vingt minutes, ou plus longue, d’une heure ou plus. « Tout dépend du rythme de vie, précise Eric Mullens. Une personne qui travaille de nuit n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne qui a des horaires de bureau classiques. Plus la privation de sommeil est importante, plus le besoin de récupération est long. D’autant que le manque de sommeil est à l’origine d’une somnolence dans la journée qui peut être responsable d’erreurs ou d’accidents. » La forme longue de la sieste correspond généralement à un cycle de sommeil, composé d’un sommeil lent, avec une activité cérébrale ralentie, et d’un sommeil paradoxal, avec une activité cérébrale plus intense. Un cycle dure en moyenne quatre-vingt-dix minutes.

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Lorsqu’elle est courte, la sieste n’est constituée que d’un sommeil lent et léger, qui permet un retour facile à ses activités.

Un moment de détentePour favoriser la relaxation, il faut s’installer confortablement et mieux vaut éviter que les conditions, lumineuses notamment, ne soient les mêmes que lors du sommeil nocturne. Ceux qui n’arrivent pas à se réveiller peuvent programmer un réveil pour qu’il sonne au terme du temps imparti. Au bureau, dans sa voiture ou chez soi, le choix du lieu importe peu. De même, faire la sieste ne signifie pas obligatoirement dormir. « Chacun peut la pratiquer comme il l’entend. Certains sont dans une phase de relaxation profonde, mais ne dorment pas. L’important est de laisser l’organisme se reposer et récupérer dans un moment de calme », souligne le docteur Muller.Au travail, cependant, il n’est pas toujours aisé de prendre du repos. Si certains employeurs ont sauté le pas en proposant des salles de détente, des freins existent encore. « Les entreprises doivent permettre à leurs salariés de faire la sieste. Il faut qu’elles comprennent l’intérêt de cette pratique, insiste Eric Muller. La sieste est un véritable médicament, un vrai remède. » En plus d’accroître la vigilance et d’améliorer les capacités cognitives, la sieste permettrait en effet, à long terme, de réduire le risque d’hypertension et de « booster » l’immunité, luttant ainsi contre effets négatifs du manque de sommeil.

Benoît Saint-Sever

Pour aller plus loin : l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) propose

un dossier complet sur la sieste, à lire sur son site Villagesommeil.org, rubrique

« Espace-sieste ».

Encadré

La « microsieste » en cas d’insomnieEn règle générale, il est conseillé de ne pas faire la sieste trop longtemps, afin d’éviter une insomnie la nuit suivante. Chez les personnes fortement privées de sommeil, la solution pour récupérer peut être une sieste très courte, appelée « sieste flash » ou « microsieste ». Cette pause relaxante, d’une durée de cinq à dix minutes, peut éventuellement être réalisée à plusieurs reprises dans la journée. « C’est un excellent moyen pour compenser une dette de sommeil », note Eric Mullens, médecin du sommeil et membre de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).

Avril 2017 – N° 571 – 28