vbenevole.editionscle.com/benevole/files/article/261/mim... · web viewla première raison pour...

367
Sommaire <a insérer ici par Greg> 3/ 367

Upload: vuongque

Post on 15-Sep-2018

223 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Sommaire

<a insérer ici par Greg>

3/240

Remerciements

Introduction

Un soir, nous avons organisé une soiréefête d'adieux pour Ragne. Pendant toue une année entière, Ragne s'était imprégné de la culture américaine ; il l'avait absorbée comme une éponge.Pasteur venu de Suède, il avait séjourné aux États-Unis pour apprendre comment susciter un réveil spirituel dans son pays. Plusieurs des participants à cette soirée avaient fréquenté l'étude biblique hebdomadaire qui se tenait chez nous. La formation de Ragne incluait la participationqu’il participe à ces réunions. Ses idées, toujours saupoudrées d'humour, avaient vivifié notre groupe.Ce dernier soir, nous avons fait le tour de toute l'assistance et-là, chacun a pu à tour de rôle faire ses adieux à Ragne, avant que. Puis, nous lui offrionsavons offert un stylo gravé à son nom avec le nécessaire de bureau, en souvenir de son passage parmi nous. Nous aimions tous cet ours nordique affable.Quand tous lui eurent dit au revoir, j'aiJ'ai ensuite demandé à Ragne de nous direpartager ce qu'il avait appris de plus intéressant concernant les Américains.Sans la moindre hésitation, il a répondu avec son fort accent scandinave: « : « Quand je suis arrivé, et

partout où je suis allé, les gens me demandaient: "m’ont dit : “Quel plaisir de vous voir, Ragne !

Comment allez-vous?"

 ?” »

« Il m'a fallut six mois pour me rendre compte que personne n'attendait de réponse! ! »Triste mais vrai. Nous avons tous expérimenté la morsurepu éprouver de la douleur en entendant des paroles de bienvenue dénuées de sincérité. Pourquoi les gens n'attendent-ils pas de réponse ? Pour certains, il ne s'agit que d'une formule de politesse à laquelle ils n'attachent pas d'importance, mais elle donne une indication sur notre façon de vivre.Nous sommes tellement occupés, tellement engagés, tellement surchargés de devoirs et accablés de dettes, que nous ne nous intéressons pas aux autres. Nous avons assez de problèmes à résoudre pour nous-mêmes que nous n'avons et pas le temps de penser à ceux d'autrui. des autres. Nous ne prenons pas le temps d'écouter la réponse.Beaucoup d'hommes sont submergés, ils en ont par-dessus la tête. Après avoir résolu leurs problèmes, ils n'ont plus la capacité d'aider les autres. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont pris dans un tel engrenage au point qu'ils n'ontde ne plus avoir le contrôle de leur vie.D'autres hommes sentent confusément que quelque chose ne va pas dans leur vie, mais ils ne voient pas quoi. Un sinistre pressentiment leur fait croire qu'ils ne courent pas la bonne épreuve. Ils se rendent compte qu'ils réussissent mieux que leurs parents sur le plan financier, mais ne sont pas plus heureux pour autant.Il y a déjà plus de cinquante ans (c'était en En 1939) que, Christopher Morley a écrit ces mots dans son roman Kitty Foyle: « : « Leur vie privée va ressembler à une foire d'empoigne.»course folle ». Dans les cinquante ans qui ont suivi, l'expression foire d'empoignecourse folle (rat race en anglais) en est venue à désigner la poursuite effrénée et désespérée d'une vie agréable, mais toujours hors de portée, un tapis roulant sur lequel il faut courir sans arrêt sous peine d'être éjecté ou de tomber. Aujourd'hui, beaucoup sont engagés dans une course qui ne mène nulle part.Nous pourrions considérer la remarque de Ragne comme unune condamnation. Prenons-la plutôt comme un tremplin et un encouragement à examiner les problèmes, les questions et les tentations qui guettent journellementquotidiennement l'homme dans le miroir pour . Qu’elle nous permette de voir quelles solutions pratiques mettre en œuvre permettant de envisager pour remporter la bonne épreuve.À la fin de chaque chapitre, j'ai inclus des questions. Il existe plusieurs façons de s'en servir.

4/240

* Vous pouvez les lire et réfléchir calmement à vos réponses.

* Si vous désirez tirerprofiter davantage de profit du chapitre, écrivez vos réponses dans un

journal. C'est un excellent moyen de clarifier vos pensées et de préciser votre raisonnement.

* Vous pouvez enfin rassembler un groupe d'inviter des hommes désireux de lire chez eux un

ou deux chapitres par semaine, et de se puis vous retrouver une fois par semaine pour discuter

ensemble de leursvos réponses et de leurs idées. Un guide pour l'animateurL'animateur du

groupe de discussion trouvera un guide à la fin du livre peutqui pourra se révéler utile.

L'utilisation du livre dans des groupes d'hommes, dans des groupes d'étude biblique ou des classes de cours biblique, ou un groupe de collègues amélioreraen augmentera considérablement son l’intérêt et donne permettra de mieux la possibilité de mettre en pratiqueappliquer ce qui aura été appris.Mon vœu est que ce livre se mette à notre niveau,nous rejoigne là où nous sommes. La vie est un combat. Nous avons tous besoin de réponses pour lesaux problèmes qui se posent du lundi matin au vendredi soir. CeciCela dit, sachez que ce livre se veut positif. Je crois que vous serez un homme plus heureux et mieux centrédéterminé lorsque vous serez arrivé à la fin de votre en aurez terminé la lecture. Commençons par jeter un regardcoup d‘œil sur la foire d'empoignecourse folle.

5/240

Première partie

6/240

PREMIÈRE PARTIE

Résoudre nos problèmes d'identité

1

La foire d'empoignecourse folle

Je suis devant le sentier, commeComme un rat dans un labyrinthe, le chemin s’étend devant moi.

Simon et Garfunkel

Vous couriez si bien ! Qui vous a détournés de l'obéissance à la vérité ?

Galates 5:.7

La minuterie sonnaEn même temps le réveil, la télé et le percolateur s’enclenchent grâce au programmateur. Le réveil sonne, l'écran de la télé scintillascintille et le présentateur débitadébite les nouvelles matinales.« Déjà le matin?», grommela ? », grommelle Larry. Il se tourna et pressatourne et presse fortement l'oreiller sur ses oreilles, pas convaincu du tout qu'il pouvaitde pouvoir étouffer l'annonce d'un nouveau jour et avec sa foire d'empoigne. Puis l'arômecourse folle. L'arôme du café du percolateur commandé par la minuterie guidaguide alors ses pas vers la cuisine. Six heures de sommeil, ce n'étaitn'est peut-être pas la règle habituelle de la maison, mais la réussite en cette fin de vingtièmece début de XXIe siècle exigeait ce exige un tel sacrifice de la part de ses concurrents. Une étoile montante comme Larry ne pouvaitpeut se permettre de passer son temps à dormir.Des volutes de fumée s'échappaient du bol de flocons d'avoine instantanés; le four à micro-ondes avaitsenteurs agréables s'échappent du pain brioché; le grille-pain a permis d'obtenir des résultats prévisibles parfaits dansen un temps record, grâce à sa programmation.Avachi sur sa chaise, appuyé sur son coude, Larry jetajette un regard sur l'écran de son ordinateur. La veille, il avait reporté ses comptes a pointé ses relevés bancaires après les informations télévisées de onze heures et, épuisé au terme d'une longue journée de travail, il avait oubliéa dû oublier de l'éteindre.Sa femme, Carole, sa femme, avaita un jour de congé bienvenu, si bien qu'elle restareste au lit. Larry conduisitquant à lui, conduit machinalement les enfants à l'école. Après avoir déposé les deux plus jeunes à la crèche, il restaitse retrouve seul dans la voiture avec Julie. La fillette de douze ans semblaitsemble soucieuse ces derniers temps. « Papa, n'aimes-tu plus maman?», demanda ? », demande-t-elle. La question pritprend Larry au dépourvu : Julie avait mis des mois pour rassembler son courage de et la poser. La vie de famille étaitest en train de changer, et Julie semblaitsemble être le seul membre de la famille à s'en apercevoir. Larry la rassurarassure en disant qu'il aimait aime beaucoup maman.Carole n'avait pas envisagé de chercher un emploi lorsqu'elle s'étaitLorsqu'elle s'est inscrite pour une maîtrise en sciences commerciales, le but de Carole n’était pas d’avoir un emploi. Lasse de son rôle traditionnel de femme au foyer, elle avait vouluvoulait tout simplement trouver un moyen de s'épanouir davantage. Les revues qu'elle lisait ne conféraient aucune dignité à la fonction de mère et de tutriced'éducatrice.Bien que sa famille comblâtait comblé son besoin d'estime personnelle pendant de nombreuses années, d'autres femmes du voisinage, de du même âge qu'elle, semblaient mener une vie fascinante dans le monde des affaires. Elle n'avait donc pu que remettre en question ses valeurs traditionnelles.

7/240

« Peut-être suis-je trop vieux jeu ? Je ne suisdois plus être en phase avec mon temps », se disait-elle.C'est pourquoi, à raison de deux soirs par semaine, pendant trois ans et demi, elle s'inscrivita suivi des

cours à l'université locale. C'était un gros investissement, sans compter le travailses devoirs à faire à la

maison. Lorsqu'elle montaest montée sur l'estrade pour recevoir son diplôme, Carole était convaincue

que les femmes avaient autant droit que les hommes à le droit de s'épanouir professionnellement.

sur le plan professionnel.

Larry, un représentant de commerce tenace et insouciant, gravita gravi rapidement les échelons au sein de sa société. Après avoir poursuivi son rêve pendant quinze ans son rêve, il fut a été récompensé par un titre de vice-président. Son salaire suffisait à couvrir l'essentiel, mais tous les deux voulaient jouir davantage de la vie.« J'envisage de retravailler », lui dit un jour Carole. Larry ne protestaproteste pas. Elle avaitSa femme a déjà gagné de l'argent comme guichetière de banque au début de leur mariage, et l'argent avait servi à meubler leur appartement de tourtereaux. D'un commun accord, Carole avait cessé de travailler à la naissance de Julie; et depuis lors, les fins de mois étaientsont difficiles.Bien que sa propre mère n'ait pas travaillé au dehors, Larry savaitsait que les choses étaientsont désormais différentes pour les femmes. Il éprouvaitéprouve pourtant des sentiments mitigés en pensant qu'il faudrait confier leurs deux jeunes enfants à une crèche. Mais comme l'argent étaitest un vrai problème dans le foyer, il se contentacontente de hausser les épaules et de garder le silence quand Carole lui annonçaannonce qu'elle avait commencé à chercher un emploi.Larry compritcomprend clairement le compromis. Plus d'argent, moins de vie de famille. Plus de vie de famille, moins d'argent. Et pourtant, ils voulaient veulent avoir tous les deux avoir une vie meilleure.Leurs voisins avaientont acheté un yacht de croisière de 8 mètres. Larry futest surpris d'apprendre qu'ils pouvaientqu'eux aussi peuvent s'en offrir un, eux aussi, pour la somme de 328 dollars par mois, soit moins de 300 euros par mois. En économisant sur tout pendant cinq mois, ils mirentmettent de côté 1 000 dollars800 euros qui, ajoutés à leurs économies leur permirentpermettent d'arriver auaux 2 500 dollars000 euros exigés comme premier acompte.Larry étaitest fou de voitures. Avant lui, son père avait aimait déjà aimé les voitures. Lorsqu'un coupé rutilant se mettait à côté de lui au feu tricolore, son cœur se mettait toujours à battre la chamade. Il s'imaginaits'imagine au volant d'une voiture de rêve, importée d'Europeun coupé SLK de chez Mercedes, intérieur cuir. Il découvritdécouvre par hasard que moyennant la somme de 424 dollars350 euros par mois, il pouvaitpeut louer la voiture de ses rêves, un véritable bijou. Jamais l'idée du leasingde la location-vente ne lui étaitest venue à l'esprit jusque-là. Carole souhaitaitsouhaite ardemment passer des vacances à Hawaiiaux Maldives cette année. Sa partenaire du de tennis du mardi s'y étaitest rendue le printemps précédent. Mais ils ne pouvaientpeuvent s'offrir les deux !« Si tu acceptes mes projets, je te le revaudrai, je te le promets », lui dit Larry, le visage éclairé par son sourire communicatif. Elle se rappelaitrappelle que ce sourire espiègle de petit garçon l'avait d'emblée attirée àvers lui. Elle se disaitdit qu'il avait été bon pour elle.« D'accord, allons-y! ! », lui répondit-elle.Son père avait toujours aimé les ChevroletCitroën, mais avec le temps les goûts de Larry avaientont évolué.Carole avait toujours rêvé de vivre dans une maison avec deux étages et une piscine, mais avec les mensualités aussi élevées sur la voiture et le yacht, cela restarestera un rêve encore longtemps. Larry travaillaittravaille d'arrache-pied douze à quatorze heures par jour et réfléchissaitréfléchit constamment à de nouveaux moyens de gagner plus d'argent pour offrir à Carole la maison de rêve à

8/240

Caroleses rêves. Lorsqu'elle trouvatrouve un emploi, ils firentfont les comptes et furentsont soulagés de voir qu'ils pouvaientpeuvent finalement faire le pas.Mais les efforts permanents pour rester à flot les décourageadécouragent. Il y avait les factures à régler, les enfants à aller chercher à la crèche, les délais à respecter, les taux à faire baisser, et tout compte faitfinalement, il ne leur restaitreste plus beaucoup de temps pour jouir des biens qu'ils avaientont accumulés.Les paroles d'un chantd'une chanson de Simon et Garfunkel hantaithantent les pensées de Larry: «Devant le chemin en face de moi, je suis comme : « Comme un rat dans un labyrinthe. Le , le chemin s’étend devant moi. Et le modèle ne change pas, et jamais, jusqu’à ce que le rat finit par mourir.»meure ». Il se sentait pris au piège.Carole le harcelait— Elle harcèle – elle ne s'en sortait plus. Elle pensaitpense que Larry l'avait laissée tomber. Il étaitest censé être fort. Il étaitest censé savoir comment maintenir le cap. Mais Larry étaitest aussi désemparé qu'elle à propos dedevant leur situation.Lorsque le camion de déménagement s'éloignala voiture s'éloigne de la maison, Larry ne put ‘en croirecroit pas ses yeux : Carole s'en allaitva ! Elle lui a dit qu'elle avait besoin d'un peu de temps et d'espace pour faire le point, qu'elle ne savaitsait plus où elle en étaitest. La question que Julie avait posée quelques mois plus tôt lui revint à l'esprit: «revient : « Papa, n'aimes-tu plus maman? ? » Bien sûr qu'il l'aimaitl'aime ! Mais étaitest-ce trop tard ? Comment la situation avai-t-elle pu se détériorer à ce point ?

Le problème

Connaissez-vous quelqu'un qui ait réussi à monter au sommet dud'un mât de cocagne bien lisse ? La question mérite une réponse autre qu'un rire amusé, car à bien y réfléchir, nous devonsil faut reconnaître que nousqu’on ne connaissonsconnaît personne qui y soit parvenu, personne qui ait remporté la foire d'empoignecourse folle.Dans ce cas, pourquoi nous lançons-nousPourquoi se lancer tête baissée dans une course que personne ne peut gagner ? Honnêtement, je veux bien courir si j'ai un espoir de gagner; c'est pourquoi je me lance dans une course qui a derrière elle une longue liste de vainqueurs. Malheureusement, la plupart des hommes ne savent pas de quelle . La course il s'agit.

La foire d'empoignefolle soulève deux questions qui nous ont tous torturéstourmentés à un moment ou

à un autre: « : « De quoi s'agit-il en fin de compte? ? » et: « « Est-ce tout ce qu'elle procure? ? » Quel

que soit notre degré de réussite, ces questions, tapies dans l'ombre, attendent le bon moment pour nous

assaillir lorsque les inévitables problèmes de la vie nous écrasent.

Nous faisons tous nos efforts pour garder une bonne contenance, mais la pression ressentie est parfois tellement forte qu'elle agit comme une bande serrée autour de la poitrine. Le poids de nos dettes et de nos devoirs est tellement élevé qu'il nous attire vers le bas et que notre. Notre être intérieur est effondré, même si nous donnons le change et paraissons debout aux yeux du monde.« Quel est le but de ma vie? ? »« Pourquoi est-ce que j'existe? ? »« Comment trouver une raison d'être? ? »« Comment satisfaire mon besoin d'importance?d'avoir une valeur ? »« Pourquoi tant de gâchis dans mes relations personnelles? ? »« Comment ai-je pu faire pour m'endetter à ce point? ? »« À qui est-ce que je cherche à plaire? ? »

9/240

« Comment ai-je pu participer à cette foire d'empoigne?me laisser prendre dans la course folle ? »Il existe beaucoup règne une grande confusion sur la manière d'atteindre l'objectif, à savoir une vie réussie. Nous voulons tous améliorer notre niveau de vie ; c'est normal. Mais le monde dans lequel nous vivons a glissé ses propres idées sur la façon de réussir sa vie, et elles sont très différentes des commandements de Dieu. N'a-t-on pas l'impression que chacun a sa propre théorie sur le sujet ?Cette dichotomie entre le schéma de Dieu et celui du monde crée une tension chez l'homme chrétien qui tente de réfléchir sainement. Y a-t-il des absolus ? Les principes bibliques s'appliquent-ils encore à l'homme du vint et unièmeXXIe siècle, aux problèmes quotidiens que rencontrent les hommes ? Nous est-il possible de classer nos problèmes et de proposer un modèle exploitable auquel conformer notre vie ?Tout bon plan commence par une description de l'environnement immédiat. Commençons donc notre examen des problèmes des hommes en jetant un regard sur l'environnement dans lequel nous vivons et travaillons. La première question à creuser est: « : « Comment mesurons-nous notre niveau de vie? ? »

Le leurre du niveau de vie

Nous, occidentaux, jouissons d'avantages matériels sans précédents. Mais c'est trompeur de mesurer le niveau de vie selon une seule dimension. Pour bien définir ce que représente le niveau de vie que nous avons atteint, nous devons d'abord défairedémonter le concept de niveau de vie et analyser quelques-unes de ses composantes.Lors d'un réventrécent voyage en avion, j'étais assis à côté d'un couple dansayant dépassé la soixantaine passée. M. Sylver était le type de grand-père doux et affable, un perpétuel sourire traversant les rides de son visage. J'J'ai appris qu'ils venaient juste de quitter la ville où ils avaient assisté au mariage de leur fils, dans une Montgolfièremontgolfière. L'homme s'efforçait d'adopter une attitude philosophique à l'égard de telles valeurs contemporaines.Au cours de notre conversation, il mem’a dit que ses rêves financiers s'étaient tous réalisés. Cependant, quelque chose le perturbait. Certes, son niveau de vie était élevé, mais un sombre pressentiment lui disait que quelque chose ne tournait pas rond dans sa vie.Par bonheur, j'avais sur moi un graphique qui avait trait à notre discussion, et je le lui montraiai montré. Retrouvant sa bonne humeur, il s'écria: «s’est écrié : « C'est bien mon cas ! C'est exactement ce qui m'est arrivé! ! »La figure 1.1, que j'avais montréj'ai montrée à M. Sylver, présente deux composantes de notre niveau de vie. Elles se trouvent sur deux vecteursdroites très différentsdifférentes. Alors que notre niveau de vie matériel a grimpé au cours des quarante dernières années, notre niveau de vie moral/-spirituel/-relationnel s'est effondré. Ils ont pratiquement été intervertis. Souvenez-vous des émissions télévisées pour toute la famille Leave It to Beaver» [«C'est bon pour les castors»] et Father Knows Bets [«Votre Père le sait mieux que vous»],, des leçons de la prière récitéemorale récitées à l'école, des grossesses heureuses, parce que désirées. Certes, il y avait des problèmes. Mais c'était des problèmes de Chevrolet pour des familles morduesCitroën pour les ouvriers de Chevrolet, vivant près des usines Chevrolet et qui étaient payées en chèques Chevrolet. La chez Citroën. Le niveau vie était progressive, linéaireen progression constante. On partait d'une ChevroletCitroën pour arriver à des obsèques en grandes pompes, en passant par la Renault, la Buyck, l'Oldsmobile, la Cadillac.M.W. et la montre en or.Le désir de jouissance immédiate a désormais remplacé le temps où l’on attendait de pouvoir payer comptant les objets dont on avait besoin. Aujourd'hui, les hommes sont dévorés par l'envie d'acquérir des choses qui ne leur sont pas nécessaires, avec de l'argent qu'ils ne possèdent pas, pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas. D'où viennent ces idées ?L'explosion technologique des huit dernières décennies marque l'apogée du potentiel et des prouesses de l'homme. Nous bénéficions d'améliorations technologiques dans nos commoditésnotre maison, nos moyens de transport, nos communications et notre travail. Vous rappelez-vous combien c'à quel point

10/240

il était fastidieux de présenter un bilan financier minutieux avant l'apparition de l'ordinateur ? Sans parler du travail qu'imposait le moindre changement ! Vous rappelez-vous le travail que c'était de dactylographier un rapport avant l'apparition du traitement de texte ?Mais en même temps, nous avons accru les exigencesEn marquant plus de points, nous avons meurtri la plupart de nos joueurs. Les changements s'opèrent à toute vitesse, il faut constamment modifier les planss’adapter, nos meilleurs élémentsjoueurs s'épuisent à la tâche, et s'en prennent auxles plus faibles sont éliminés, blessés. Certes, nous sommes prospères, mais à quel prix ? Nous avons gagné la partie, mais la plupart d'entre nous sont fatigués. Et si les individus qui composent l'équipe sont blessés, toute l'équipe perd son ardeur, son courage, sa volonté de vaincre.Les hommes d'aujourd'hui sont à bout. Beaucoup de ceux qui ont poursuivi un rêve ont perdu leur famille. Beaucoup trop d'enfants ont grandi avec un père absent. Et lesLes dettes pour l'accumulationtant de choses dont nous n'avons pas besoin, continuent de s'empilers'entasser, et le premier de chaque mois, les factures continuent de remplir nos boîtes à lettres avec la régularité d'un d'une horloge, le premier de chaque mois.Alors que nous tirons des coups de canon pour célébrer les grandes dates qui ont marqué l'histoirel'Histoire de nos pays, pourquoi la trame morale de notre peuple est-elle si abîmée ? L'Amérique a été fondée par des hommes qui revendiquaient la liberté spirituelle d'adorer Dieu. Où sont leurs descendants ? Leur courage n'était-il pas héréditaire ? La satisfaction la plus durable dans la vie se trouve dans les relations. Pourquoi les troquons-nous pour des carrières au sein de compagniesd'entreprises qui nous jetteront comme une vieille chaussettesans ménagement dès que nous n'atteindrons plus les quotas qu'elles nous ont imposés ? Mesurons notre niveau de vie dans plus d'une dimension.

Figure 1.1 (à faire)

La théorie économique dominante en Occident

La prospérité matérielle dont nous jouissons est un miracle moderne. Rappelez-vous les demeures d'il y a quarante ans. Elles nous paraissent minuscules aujourd'hui. La télévision était une nouveauté (la télévision en couleurs date de 1953); personne). Personne ne possédait d'ordinateur; on. On voyageait en autocar ; le réseau autoroutier qui relie les états n'existait pas, l'exploration. L'exploration spatiale était une idée abstraite, et l'énergie nucléaire un mystère, les grandes avenues de nos capitales dans leur enfance, le . Les publicités balbutiaient. Le millionnaire était une exception rare, voire une anomalie.Pensez-y ! Dieu a béni cette nationl'Occident en lui donnant les plus de grands penseurs, chefs et inventeurs de l'Histoire. Il lui a accordé une prospérité à faire pâlir de jalousie que Salomon lui-même aurait pu nous envier ! Comment en est-on arrivé là ? Vous êtes-vous déjà demandé comment en si peu de décennies depuis la fin de la Deuxième Guerreseconde guerre mondiale (1945) et de la grande dépression (1942), les Etats-UnisOccidentaux ont pu atteindre un tel niveau de vie ?Le consumérisme a été est la théorie économique dominante en AmériqueOccident depuis plus de quarante ans. Le dictionnaire WebsterUn de nos dictionnaires définit le consumérisme comme « la théorie économique selon laquelle une consommation de plus en plus forte de biens est bénéfique.» ». Est-ce vrai ? Consommer davantage, est-ce vraiment bénéfique ? Vrai ou faux—et je ? Je pense que c'est faux—, : il suffit de jeter un regard sur les publicités dans les journaux ou les spots publicitaires sur le petit écran pour nous se rendre compte que l'industrie américaine applique cette théorie avec zèle dans ses projets commerciaux.En 1957, Vance Packard écrivita écrit un ouvrage intitulé La persuasion clandestine qui scandalisa et inquiéta la nationa scandalisé et inquiété les États-Unis. Il découvrit et dénonçaa découvert et dénoncé les efforts entrepris pour canaliser nos les habitudes inconscientes des acheteurs et manipuler notre leur comportement d'acheteur. Les grands manitous de Madison Avenue conclurentpublicitaires

11/240

avaient conclu une alliance avec les spécialistes en psychologie pour manipuler le consommateur américain.À la fin de la Deuxième Guerreseconde guerre mondiale, la machine industrielle américaine avait la capacité de produirefabriquer des produits en quantités plus importantes que ce que les gens achetaient. Les spécialistes de la vente soumirentont soumis aux psychologues la question suivante : comment pousserinciter les gens à acheter davantage. Ainsi naquitest née la science de la recherche des motivations.Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, deux ou trois ans à peine après avoir acheté une voiture, vous commencez à penser à un nouveau véhicule flambant neuf ? Pourquoi n'utilisons-nous pas nos voitures jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus rouler, avant d'en acheter de nouvelles ? L'alliance malsaine, dénoncée plus haut, donne une réponse contenue dans l'expression obsolescence psychologique.Les spécialistes de Madison Avenuepublicité ont réussi à nous faire avoir honte de rouler dans une voiture un peu usée. Nous sommes programmés pour consommer, parce que la théorie économique dominante en AmériqueOccident veut qu'une plus forte consommation de biens soit bénéfique.

À la fin de 1955, la revue chrétienne Christianity and Crisis s'exprimas'est exprimée

vigoureusement sur « l'économie sans cesse croissante » de l'Amérique. Elle fita fait remarquer

qu'une pression s'exerçait sur les foyers américains pour qu'ils « consomment, consomment et

consomment, qu'ils aient ou non besoin ou simplement envie des produits presque imposés.» ».

Elle ajoutaa ajouté que la dynamique d'un système en expansion constante exige que nous

soyons « persuadés de devoir consommer pour répondre aux besoins du mécanisme de

production. »1.

Ne pensez-vous pas que cette déclaration prophétique de 1955 pourrait facilement servir de commentaire à la notre vie d'aujourd'hui ? Aussi incisive et puissante que les observations de Packard, de Christianity and Crisis et d'autres encore, l'influence financière de l'industrie a submergé ces sages observateurs. Leurs avertissements ont été noyés dans le vacarme des publicités pour de nouvelles et meilleures mousses à savon, et ainsi que pour des voitures rutilantes. Ouvrez votre Regardez le journal : le consumérisme domine toute l'économie. Mais comment sommes-nous influencés pour succomber au consumérisme ?

L'influence des médias

Aucune influence ne laisse sur notre façon de penser un impact aussi grand que les médias. Malheureusement, les médias américainsoccidentaux sont aux mains d'humanistes matérialistes ; la plupart des imprimés, des programmations, des publicités et des nouvelles prônent donc une conception matérialiste de la vie.Nous analyserons au chapitre suivant la conception sécularisée et humaniste de la vie. Contentons-nous pour l'instant d'en donner une définition pratique :

L'humanisme sécularisé est la philosophie selon laquelle l'homme définit ses propres valeurs

morales, indépendamment de toute influence de qui que ce soit (y compris Dieu)) ; l'homme

fixe lui-même sa destinée, il «est « maître de son destin ».

12/240

L'ennui avec cette notion de la vie est qu'elle ne repose sur aucun absolu ; tout est relatif; elle. Elle n'a pas de point de référence éternel. Nous pouvons édicter les règles que nous voulons. Mais comment savoir si la promiscuité sexuelle est immorale ou non ? Pourquoi ne pas tricher dans les affaires ? Pourquoi faire passer les intérêts de la vie de famille avant ceux de la carrière professionnelle ?Ted Koppel, le nouveau présentateur principal de l'émission du journal télévisé « Nightline, sur la chaîne ABC, déclara lors d'une allocution à l'université Duke: « », a déclaré : « Nous avons reconstruit la Tourtour de Babel ; c'est une antenne de télévision, avec des milliers de voix qui défendent une parodie de démocratie dans laquelle on accorde le même poids à chaque opinion, sans tenir compte de sa substance ni de son mérite. On peut même dire que les opinions qui ont du poids coulent presque sans laisser de trace dans l'océan des banalités de la télévision.» ». Cette approche relativiste signifie que nous devons veiller plus attentivement sur nos pensées, étant donné le nombre d'idées bizarres qui flottent autour de nous.Les médias et la publicité qui reposereposent beaucoup sur des suggestions subliminales, nous séduisent consciemment ou inconsciemment, à adopter un style de vie Madison AvenueV.I.P. La technique mise en œuvre pour attiser les désirs et les souhaits qui sommeillent en nous a été élevée au rang d'approche scientifique. Après tout, le but économique de la télévision est de vendre des produits et des services !C'est plus ce à quoiLes sollicitations auxquelles notre subconscient est exposé qui nous préoccupe,posent un plus grand problème que ce que captepeut capter notre esprit conscient. Voici ce qu'écrit Wilson Bryan Key dans son livre Subliminal Seduction :

Le domaine conscient différencie, décide, évalue, résiste ou accepte. Le subconscient ne fait

apparemment que stocker des informations, dont beaucoup vont influencer les attitudes et le

comportement conscients, d'une manière qui échappe encore à la science. L'énorme industrie de

la communication a compris depuis longtemps que le niveau conscient oppose une résistance à

la publicité. En revanche, le subconscient n'offre que peu ou pas de résistance ; il est donc

devenu la cible du marketing.2.

Comme vous le voyez, nous pouvons nous défendre dans le champ conscient, mais la plupart des appels au consumérisme s'adressent à notre subconscient.La seule façon peut-être de résoudre ce dilemme est de réfléchir à la valeur des sources qui nous distraient et nous informent. Pour ma part, j'ai pratiquement cessé de regarder la télévision, et je m'efforce de lire davantage de livres. Paul nous propose une règle qu'il vaut la peine de méditer et de suivre :

«Tout m’estm'est permis. Certes, mais tout n’estn'est pas bon pour moi. Tout m’estm'est permis, c’estc'est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque» (1 Corinthiens 6.12).

Ma crainte est que mon subconscient soit dominé dans un domaine dans lequel je ne dispose d'aucun moyen de résister. Notre subconscient n'a pas de murs pour le protéger ni de sentinelle postée à sa porte.

13/240

Prenez le temps un soir de regarder les publicités à la télévision, et demandez-vous: « : « Si ces pubs sont vraies, alors qui suis-je, et que suis-je? ? » La vie décrite sur l'écran prône le plaisir, la sensualité, ne se refuse rien et s'accorde le droit d'atteindre le but qu'elle se fixe, quel qu'il soit. Je suis persuadé que vous tirerez la même conclusion que moi.Récemment Oldsmobile présentaun constructeur de voitures a présenté un nouveau modèle de voituremodèle : nouvelle carrosserie, taille réduite, traction avant. Mais les ventes de ce modèle furentont été désastreuses. J'ai une théorie que partage d'ailleurs le PDG.D.G. d'une société de vente du coinde la région. Comme la voiture présentait tellement de changements radicaux, avant de l'acheter, les gens attendaient de comprendre « qui » ils sont étaient et « ce » qu'ils sontétaient s'ils en acquièrentachetaient une.En d'autres motstermes, étant donné qu'une bonne partie de notre identité est liée au type de voiture que nous conduisons, il faut une campagne publicitaire pour définir qui nous sommes et ce que nous sommes si nous voulons conduire ce nouveau modèle Oldsmobilede voiture. Comme il s'agit d'un modèle bien conçu, stylé, les ventes ne vont pas tarder à grimper en flèche dès que la voiture sera bien perçue. Tel est le pouvoir des médias.Souvenez-vous des héros avec lesquels vous avez grandi: Roy Rogers, Gene Autry, Sky Kings, John Wayne, des aventuriers, des hommes d'honneur et des justiciers. Les héros des heures de grande écoutepopulaires d'aujourd'hui sontne sont plus des hommes d'honneur et de justice, ils sont plutôt des acteurs façonnés par le génie créateur d'humanistes moralement décadents.À vrai dire, je crois qu'ils représentent un point de vue minoritaire. Il y a encore autour de nous beaucoup d'exemples de gens qui réalisent des prouesses, et qui sont habités par une grande foi et un courage énorme, mais. Malheureusement, ils sont éclipsés par les personnages fades créés par les propriétaires des grands médias.Ne voudrions-nous pas que nos enfants aient pour modèles les scientifiques, artistes, penseurs, missionnaires, hommes d'État, bâtisseurs, et autres héros et saints célèbres qui ont su se sacrifier et ont apporté une contribution inestimable à l'humanité ? Ils existent, mais nous ne les trouverons pas par l'entremise des médias.

La vie Vivre la belle et insouciante

vie dans l’insouciance

Aujourd'hui, le manque de contentement imprègne la vie du consommateur américain. C'est dû au fait, parce que quarante années de consumérisme et d'influence médiatique ont provoqué un changement de valeurs.Le désir de possession semble avoir pris le pas sur une philosophie sensée de la vie. Un article paru en mai 1987 dans la revue Psychology Today: «, intitulé « Celui qui possède le plus de jouets à sa mort gagne », étudie les résultats d'une enquête commandée par un organisme de recherche. Cette enquête, menée tous les ans depuis 1966, vise les étudiants de première année à l'université. Au cours des vingt années qui se sont écoulées entre 1966 et 1986, les réponses ont changé de façon spectaculaire. En 1986, plus de soixante-dix pour cent70 % des étudiants interrogés disentdisaient qu'une des principales raisons qui les ontavait poussés à entreprendre des études universitaires est était la perspective de gagner plus d'argent.

… ce taux a augmenté de près d'un tiers au cours des dix dernières années… un changement

radical s'est opéré au niveau des valeurs. Il y a vingt ans, plus de quatre-vingts pour cent80 %

des étudiants disaitdisaient que la recherche d'une philosophie sensée était un objectif important,

voire essentiel. Aujourd'hui, quarante et un pour cent41 % d'entre eux estiment que c'est un but

valable.3.

14/240

Malheureusement, nous sommes plus nombreux à vouloir adopter le style de vie Madison Avenue, un peu celle de l'avenue des Champs-Élysées à Paris (appelons-le la vie style de vie V.I.P. (vivre la belle et sans soucivie dans l’insouciance) que ce que l'économie peut permettre. Le style de vie que nous poursuivons avec l'image que nous voulons donner n'est en fait qu'un niveau de vie artificiel, généréimposé par les médias. Ceux-ci créent l'image du style de vie que les producteurs de biens et de service veulent vendre. Elle est irréaliste, artificielle. Très peu de gens l'atteignent.Les hommes qui recherchent le ce style de vie Madison Avenue—vie – ce que nous faisons tous dans une certaine mesure— – découvrent qu'il est inaccessible; s'ils. S'ils y arrivent, ils constatent qu'ils ne peuvent le maintenir, et finalement, qu'il ne vaut pas la peine d'être maintenu.La poursuite de la vie d'une belle et insouciante, suivie d'un échec,vie vécue dans l’insouciance entraîne une angoisse atroce. C'est lorsqu’elle subit un échec. Il s’agit d’un manque de contentement qui augmente d'autant plus que nous sommes exposés à la société de consommation.La figure 1.2 montre deux types de pressions causées par la poursuite de la vie cette belle et vie insouciante. Il y a d'abord l'angoisse d'un niveau de vie généréimposé par les médias. « J'ai tout fait pour l'atteindre, mais en vain.» ». Toutes nos dépenses réunies n'ont pas suffi à atteindre ce niveau de vie que nous nous étions fixés comme objectif.Il est pratiquement impossible d'éliminer l'angoisse découlant d'un niveau de vie généréimposé par les médias, si nous avons acheté des parts dans la Madison Avenueinvesti dans ce style de vie, car comme le dit Salomon, « Qui aime l'argent n'en aura jamais assez, et qui se complaît dans l'abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus » (Ecclésiaste 5.9). Plus nous en avons, plus nous en voulons. L'angoisse est le sous-produit de la poursuite d'une vie belle et insouciantevie vécue dans l’insouciance.

Style de vie V.I.PSpending = dépenses

Debt pressure = pression de l'endettementEarnings = Revenus tacot/4CH/Renault 4L/Peugeot 406/Citroën Xantia/BMW (où autres)

Figure 1.2 : NIVEAU DE VIE ARTIFICIEL, GÉNÉRÉIMPOSE PAR LES MÉDIASStyle de vie Madison Avenue

(La vie belle et insouciante)

Spending = dépenses

Debt pressure = pression de l'endettement

Earnings = Revenus

Le seconde pression est celle de l'endettement. Sur la figure 1.2, remarquez la différence entre nos

dépenses et nos revenus. Tant que nos dépenses excèdent nos revenus, nous accumulons des dettes.

Nous pouvons créer notre niveau de vie en tenant compte de deux paramètres : les revenus et les

dettes. Le travail est le moyen traditionnel nous permettant de pourvoir aux besoins de la famille. Ce

15/240

que nous produisons a de la valeur, celle de l'argent que nous gagnons. Le deuxième moyen consiste à

emprunter par des avances sur les salaires que nous comptons recevoir.

L'emprunt est devenu une sorte de sport national. Les crédits faciles semblent être une bonne solution. Si nous pouvions maîtriser nos passions, ce serait merveilleux. Mais l'association du crédit facile et du consumérisme produit un mélange hautement inflammable. Dans la poursuite de la belle vie, nous sommes tentés de tirer un peu plus sur la corde pour atteindre le bonheur, rendu possible grâce au crédit facile.Au fond, nous avons changé nos valeurs traditionnelles pour une sorte de prospérité troubledouteuse, financée par un remarquable accroissement de la productivité et la charge étouffante d'une dette personnelle, collective et publique.

Définition de la foire d'empoigne

course folle

Nous pouvons définir cette foire d'empoignecourse comme la poursuite de cette vie heureuse et insouciante. Comme il n'y a pas de vainqueurs dans cette course, les conséquences de pour l'avoir tentée et d'avoir perduperdue sont considérables.L'angoisse engendrée à la fois par le niveau de vie généréimposé par les médias et la pression de l'endettement sont très déprimantesest fort déprimante. Non seulement nous subissons le stress de n'avoir pas atteint le niveau de vie que nous nous étions fixé comme objectif, mais nous subissons également le stress de la dette accumulée pour y arriver. L'endettement nous rend amers et irritésirritables parce que nous nous rendons compte que nous avons été dupés et que nous nous sommes leurrés. En plus, nos relations sont brisées. Peut-on définir la foie d'empoignecourse folle encore plus succinctement ?Si la quête de l'argent et des biens matériels était seule en cause, nous pourrions justifier dans une certaine mesure notre attrait pour le gain. Mais tout bilan a deux colonnes, et dans le cas présent, l'autre colonne concerne les relations.À partir du moment où nous participons à la foire d'empoignecourse folle, des fissures s'opèrent dans nos relations, rapidement suivies de ruptures. Malheureusement, dans leur poursuitedésir de mener la belle vie, la plupart des hommes laissent derrière eux un sillon de relations brisées.Le critère que nous utilisons pour mesurer notre niveau de vie en dit long sur l'épreuve dans laquelle

nous avons décidé de nous engager. Nous pouvons choisir la foire d'empoignecourse folle ou décider

de ne pas aimer le monde et de nous débarrasser « du péché qui nous cerne si facilement de tous

côtés » et de courir « avec endurance l'épreuve qui nous est proposée » (Hébreux 12.1).

Chacun fait ses propres choix, mais la pression pour s'engager dans la mauvaise direction est très forte

et ne doit pas être sous-estimée. Comme me le disait mon premier moniteur d'enseignement biblique,

« on peut choisir sa voie, mais pas l'issue.» ». Nous sommes marqués par la cause et les effets de nos

choix.

Accomplir la nouvelle tâche

La première raison pour laquelle les hommes chutentéchouent lorsqu'ils ont une promotion est qu'ils

continuent de faire leur ancien travail. En d'autres termes, puisqu'ils étaient à l'aise dans ce qu'ils

16/240

faisaient autrefois, ils continuent dans la même voie au lieu de relever les nouveaux défis qui leur sont

lancés.

Cette remarque s'applique aussi dans le domaine spirituel. La raison primordiale qui fait chuter les

hommes promus « disciples du Christ » est qu'ils continuent sur la même lancée

d'autrefoisqu'autrefois. Au lieu d'examiner les questions fondamentales en rapport avec leur vie et de

leur trouver des réponses bibliques, ils continuent de mener une vie d'impuissance, comme si rien ne

s'était produit. Il se peut que leur façon de parler se soit un peu modifiée et améliorée, mais au fond, on

ne note aucun changement.

Il est temps que les hommes chrétiens d'Amérique renoncent à la foire d'empoignecourse folle. C'est

une épreuve sans vainqueur. N'est-il pas temps que nous commencions à accomplir le travail qui nous

a été confié lorsque nous avons accepté Christ? « ? « Celui qui est uni au Christ est une nouvelle

créature : ce qui est ancien a disparu, voici : ce qui est nouveau est déjà là! ! » (2 Corinthiens 5.17).

Dieu nous promet une nouvelle nature spirituelle, mais nous devons être fidèles dans

l'accomplissement de notre part, et accomplir la une nouvelle tâche.

Est-ce le moment pour vous d'entreprendre lacette nouvelle tâche ? En avez-vous assez de la foire

d'empoignecourse folle ? Vous rendez-vous compte que vous êtes peut-être en train de mener une vie

remplie de regrets ?

Après cette description de l'environnement dans lequel nous vivons, abordons les problèmes

spécifiques auxquels les hommes font face, cherchons les solutions possibles et regardons s'il n'y

aurait pas une autre piste sur laquelle nous pourrions courir une épreuve qui en vaut la peine.

Questions

1. « La plupart des hommes sont engagés dans une foire d'empoigne.»

la course folle ».

D'accord. ? Pas d'accord. ? Pourquoi ?

2. Si la foire d'empoignecourse folle ne désigne aucun vainqueur, selon vous, pourquoi tant d'hommes

s'y lancent tout de-t-ils quand même ? Qu'espèrent-ils obtenir ?

3. De quelles manièresquelle manière votre niveau de vie matériel a-t-il évolué depuis votre enfance ?

En quoi votre niveau de vie moral, spirituel et relationnel en a-t-il été affecté ?

4. Il semble que beaucoup d'hommes se soient laissés entraîner dans une autosatisfaction intellectuelle

et spirituelle. En quoi le consumérisme et les médias ont-ils influencé vos valeurs, ainsi que votre

façon d'utiliser votre temps et votre argent ?

17/240

5. Madison Avenue faitLes médias font tous sesleurs efforts pour définir à notre place qui nous

sommes et ce que nous sommes, généralement en termes de vie belle et insouciante. Quelles initiatives

pratiques pouvez-vous prendre pour vous dégager de cette influence ?

II

Une

18/240

2

Ne pas examiner sa vie non examinée

La vie qui n'est pas examinée ne vaut pas la peine d'être vécue.Platon

Considérons notre conduite,Examinons nos voies et examinons-la, puis revenonssondons-les, et

retournons à l'Éternel.

Lamentations 3.40 – Colombe

Lui, c'est Dempsey, un flic new-yorkais, un dur. Ayant franc-tireur, rustre et plutôt cogneur. Son chef a appris que les gens du milieu voulaientveulent attenter à sa vie, son chef envoya Dempsey, un franc-tireur bourru, un rustre et un «cogneur»alors pour le maintien de l'ordreprotéger, il l’envoie à Londres.Elle, c'est Makepeace, une policière très féminine, très britannique, très soignée. Ils deviennent collèguescoéquipiers. Tous deux jouent les rôles clés dans une série télévisée anglaise de gendarmes et de voleurs. Elle qui s'intitule «Dempsey et Makepeace Mission casse-cou ».Dans l'introduction de chaque épisode hebdomadaire, ils s'éloignent en courant de voitures en feu qui

explosent à l'arrière-plan. Ils plongent sur la chaussée pour ne pas être atteints par les balles des

tireurs. Ils font quelques roulades par terre et tirent à leur tour sur les méchants. Vous savez que

l'épisode sera marqué par une action ininterrompue ! Puis le petit écran s'obscurcit, et la caméra fait un

gros plan sur le visage noueux de Dempsey. Il fixe de ses yeux la caméra pendant un temps qui paraît

interminable. Puis de la façon la plus prosaïque, il résume sa vision du monde: « : « La vie est dure,

ensuite on meurt.»

Flash publicitaire en fondu enchaîné ».

On n'a pas l'impression que Dempsey représente la classe très intellectuelle ; il y a pourtant une grande part de vérité dans ses propos. Dempsey prend la vie à raison d'un épisode à la fois, sans jamais se soucier de ce que le lendemain peut apporteraura en réserve.

Nous sommes tous comme lui.Il arrive cependant un jour où nous souhaitons tous avoir les réponses aux questions que soulève Dempsey: « : « Pourquoi la vie est-elle si dure? ? » et: « « Qu'y a-t-il après la mort? ? »

Le problème

En poursuivant la trajectoire que nous avons tracée, nous n'accordons pas beaucoup d'attention au pourquoi des questions existentielles. Mais lorsque nous atteignons la cible et que nous restons insatisfaits, les questions ne tardent pas à surgir: « : « Qui suis-je ? Pourquoi est-ce que j'existe ? Y a-t-il un au-delà ? Pourquoi est-ce que je me sens si vide, malgré mes succès? ? »Et si nous n'atteignons pas notre objectif, la liste des questions ne fait que s'allonger. « Pourquoi moi, Seigneur ? Si tu m'aimes, où es-tu quand j'ai besoin de toi ? Pourquoi ne me bénis-tu pas ? Comment une chose pareille chose peut-elle m'arriver à moi?m'arriver ? » Nos sentiments meurtris cèdent alors

19/240

la place à la colère et à l'amertume, ou à la peur et au sentiment de culpabilité, ou à un mélange de tout celaces émotions.Tout bien peséréfléchi, le défaut numéro un de l'homme au début du vingt et unièmeXXIe siècle (comme au début de tous les siècles) est celui-ci : il mène une sa vie non examinéesans l’examiner. La plupart des hommes n'ont pas minutieusement ciselé leur vision de la vie par une recherche personnelle de la vérité et de l'obéissance à Dieu.Au contraire, nous courons d'une tâche urgente à une autre, mais nous ne prenons pas assez de temps

pour réfléchir au sens et au but plus vastes de la vie. Nous avons une vue à court terme, nous vivons au

jour le jour, tyrannisés par les problèmes quotidiens. Comme celle de Dempsey, notre vie se consume

en actions ; nous choisissonsdevons choisir parmi les options pratiquement infinies qui défilent sur le

menunous sont proposées ; toutes rivalisent pour réclamer notre attention, notre temps et notre argent.

Mais, comme le déclaral’a déclaré un jour Gandhi, « notre vie ne se limite pas à en accroître sa

vitesse.»

 ».

Dans le domaine spirituel, trop d'entre nous font semblant d'aller à l'église, ils y vont machinalement à l'Église sans y être vraiment engagés. Ils y vont au culte le dimanche matin, mais le message qu'ils entendent ne produit pas les mêmes effets que sur d'autres membres. Nous ne savons pas exactement pourquoi, mais avant même que nous ayonsd’avoir réfléchi à la question, notre esprit vagabonde déjà au bureau où nous attendent des problèmes difficiles qui nous rongent intérieurement. Nous nous précipitons à toute vitesse sur nos tâches urgentes, si bien que dès le lundi après-midi, le souvenir de la prédication du dimanche paraît aussi loin que les dernières vacances.De même qu'un juriste ou un comptable n'estne vaut pas plus que les efforts qu'il investitfait pour être toujours à la pointe de sa profession, le chrétien n'est pas meilleur que les efforts qu'il déploie pour examiner par lui-même les grandes questions existentielles.

Tout le monde ne pense pas comme moi

Il n'y a pas très longtemps un ami m'a surpris par sa remarque au déjeuner. Il me fitm’a fait part de ses idées sur l'avortement. C'était un homme né à l'étranger, avec un sens aigu de l'Histoire, et j'admirais beaucoup ses compétences dans les en affaires.Il était d'avis qu'il valait mieux tuer le fœtus plutôt que de le laisser naître en n'étant pas sans être désiré et en devant mener , condamné à une vie de souffrance. Il ne prétendait pas que le fœtus n'était pas un être humain. Mais comme ill'enfant serait négligé et peut-être abusé, c'était faire preuve de compassion envers lui que de mettre fin à sa vie avant sa naissance. De toutes les raisons que j'ai déjà entendues en faveur de l'avortement, celle-ci me paraît la plus absurde. Cet homme, riche et influent, prend des décisions commerciales importantes qui façonnent la vie de notre communauté.Pourquoi les hommes pensent-ils ce qu'ils pensent, disent-ils ce qu'ils disent et font-ils ce qu'ils font ? Chacun de nous a sa vision de la vie. Pour la plupart d'entre nous, la vision de la vie est davantage façonnée par notre lieu de naissance, l'identité de nos parents et le type d'écoled'écoles que nous avons fréquentées que d'par une étude approfondie des sujets vitaux. OrCependant, notre vision de la vie influence chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions.

Deux visions de la vie

Au fur et à mesure que nous prenons de l'âge et acquérons de la maturité, notre vision de la vie se développe à partir de nos nombreuses expériences et relations. DeuxDe nos jours, deux visions

20/240

principales de la vie se partagent l'Amérique aujourd'huil'Occident . L'une est, la vision sécularisée de la vie quidu monde (c’est-à-dire la vision séculière), estime que l'homme est le personnage central dans la formation des événements. L'autre ; l'autre, la vision chrétienne de la vie, croit que Dieu est souverain et actif dans la vie de tous les jours.Pour l'humaniste séculier, l'homme est foncièrement bon, il est maître de son sort, fixe lui-même les limites de ses œuvres et de sa connaissance ; aucune norme morale dene l'oblige à agir, en dehors de ce qu'il a décidé de lui-même.À l'inverse, le chrétien croit qu'un Dieu tout-puissant a créé le ciel et la terre. Ce Dieu vivant et omniscient possède toute la connaissance ; il a établi des normes morales absolues auxquelles l'homme est censé se conformer. C'est un Dieu saint, aimantrempli d’amour et personnel.Souvent désemparés par les différences entre ces deux visions de la vie, les hommes chrétiens appliquent le mauvais catalogue de principes à leurs problèmes. Il semble que nous ayons une connaissance fragmentaire de la manière de vivre en tant qu'hommes chrétiens.Les chrétiens de notre temps ont vuune vision morcelée des choses ; ils ne les choses éparses et non voient pas comme étant des parties d'ensemblespièces d'un ensemble plus vastes. Nous avons tiré la sonnette d'alarme pour dénoncer la permissivité, la pornographie, l'école publique, la famille et l'avortement. Mais, comme le dit Francis Schaeffer, « nous n'avons pas perçu ces choses comme un ensemble, chacune est une partie, un symptôme, d'un problème beaucoup plus grand. »1.Ce « problème plus grand » n'est autre que le glissement fondamental des valeurs mentionné au chapitre 1. Il s'agit d'un changement radical dans notre façon de considérer la vie et le monde comme un tout. Nous nous sommes éloignés des valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles pour adopter une conception de la vie dans laquelle nous choisissonssélectionnons nous-mêmes les valeurs selon qu'elles qui servent nos intérêts personnels. Comme un enfant lâché dans une confiserie, nous prenons les valeurs qui nous plaisent, nous déterminons notre sortavenir, nous tenons la barre de notre embarcation.Des difficultés aggravées se développent à partir des résultats immanquablement différents que ces deux visions de la vie produisent. La vision sécularisée de la viedu monde et la vision chrétienne créent nécessairement et inévitablement des résultats opposés. La compréhension des différences entre ces deux conceptions de la vie constitue la première étape clé dans l'examen des questions touchantqui touchent à la vie non examinéeune vie qu’on n’examine pas.Nous n'apercevons pas toujours les différences dramatiques entre ces deux visions de la vie. Je suis sûr que vous avez déjà vu ce numéro de cirque au cours duquel un cavalier se tient debout sur deux chevaux en même temps. Il a un pied posé fermement sur le dos d'une monture et l'autre fermement posé sur le deuxième cheval. Il peut réaliser cet exercice parce que les deux animaux cavalent très près l'un de l'autre. Si l'un des chevaux commence à s'écarter de l'autre, le cavalier sera obligé de choisir de rester sur l'une ou l'autre monture.Il en est de même de notre pèlerinage spirituel. Au départ, les deux visions de la vie ne semblent pas différer énormément l'une de l'autre. Si nous n'examinons pas attentivement notre vie, nous avons tendance à considérer les deux visions de la vie comme les deux chevaux de cirque. Mais un regard plus minutieux ne tarde pas à mettre en évidence des contrastes immanquables.Nous commençons à nous rendre compte à quel point elles sont différentes, voire opposées. Plus on les examine à la loupe, plus elles divergent. Il arrive alors un moment où, comme le cavalier du cirque, nous devons opter pour l'une ou pour l'autre.Choisir entre la vision chrétienne de la vie et la vision séculariséedu monde revient à choisir entre l'épreuvela course que Dieu nous invite à courir et la foire d'empoignecourse folle.

21/240

Les résultats d'avoir mené uneconséquences si on mène sa vie non examinée

sans l’examiner

Jean et BettySophie ont commencé comme la plupart des chrétiens. Pendant sept ans, je les ai vus lutter à propos de leur style de vie et de leur vision de la vie. Ils désiraient sincèrement connaître la paix et le contentement que procure la connaissance personnelle de Christ. Mais leur appétit de biens matériels les soumitsoumettait à une tension sans cesse croissante. Betty Sophie en voulait toujours plus.Ils habitaient une maison confortable, mais, comme beaucoup d'entre nous, ils s'accrochaient à l'espoir d'acheter leur propre la maison de rêveleurs rêves. Jean savait qu'ils ne pourraient pas faire face aux paiements, mais BettySophie était tellement impatiente! Ils  ! Il y a deux ans, ils ont fait le saut et ont acquis un vrai bijou architectural.Jean avait le sentiment de ne jamais pouvoir satisfaire la soif de possession de BettySophie. Il travaillait dur, mais BettySophie lui reprochait sincèrement de manquer d'ambition. Lorsqu'il s'adonnait à des tâches chrétiennes, BettySophie estimait qu'il fuyait ses responsabilités et négligeait de travailler et d'économiser en vue de la famille qu'ils parlaient de fonder.L'été dernier, Betty renditSophie a rendu visite à ses parents et restaest restée plusieurs semaines chez eux. Un jour, elle téléphonaa téléphoné chez elle.« J'ai trouvé un emploi, di », a-t-elle simplement annoncé.- « Que veux-tu dire? ? » lui demandaa demandé Jean tout en cherchant son souffle.Betty ne ditSophie n’a pas prononcé un seul mot au sujet de leurs relationsleur relation ; elle s'étendits'est surtout étendue sur son ambition de gagner plus d'argent. Au moment où j'écris ces lignes, ils sont en instance de divorce; leurs. Leurs avocats respectifs ont commencé à se livrer des batailles juridiquesune bataille juridique. Ils perdront la maison qu'ils avaientont achetée et , sur laquelle l'organisme prêteurla banque avait mis une hypothèque.Comment un couple chrétien peut-il s'égarer à ce point ? La vision sécularisée de la viedu monde concurrence la vision chrétienne. Comme les chrétiens sontreprésentent une minorité, ils deviennent facilement la proie du message de consumérisme et de matérialisme de la majorité qui tente d'en faire des prosélytes d'unles incite à consommer et à être matérialistes, en bref à adopter le même style de vie matérialistequ’elle. Les disciples des autres visions de la vie travaillent avec autant d'acharnement que les chrétiens à faire des convertis !

Chrétiens en captivité

Oui, ces deux visions principales visions de la vie existent, mais combien d'entre sommes-nous ont aà avoir perçu le contraste saisissant entre les deuxelles ? Combien d'entre sommes-nous ont à avoir minutieusement étudié leurnotre propre vision de la vie dans leur notre quête de vérité ? Ou bien notre vision de la vie serait-il elle davantage le produit de notre environnement et des circonstances ?Dans Colossiens 2.8, Paul nous met en garde: « : « Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège

de la recherche d’une «d'une “sagesse»” qui n’est n'est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des

traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non

sur le Christ.»

 ».

Les humanistes matérialistes ont mieux réussi que les chrétiens à influencer notre culture. La Aux États-Unis, la prière en classe est devenue contraire à la loi en 1961 et l'avortement légal en 1973. Depuis ces deux décisions qui ont marqué un tournant, pratiquement toutes les autres institutions fondamentales ont subi une érosion significative dans ce pays.

22/240

Aujourd'hui, les chrétiens sont minoritaires en Amériquedans les pays occidentaux. Ils comptent donc pour une minorité, si bien que leurs valeurs et leurs opinions sont aussi peu importantes que celles de n'importe quel groupe minoritaire à toutes les époques de l'Histoire moderne. Pourquoi est-ce ainsi ? Parce que nous menons une vie que nous n'avons pas examinée sérieusement. Beaucoup de braves gens, des hommes chrétiens ont été pris «, se sont laissé prendre « au piège de la recherche d’une «d'une “sagesse»” qui n’est n'est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde.» ». Autrement dit, bon nombre de chrétiens le sont en pensée et en théorie, mais ils sont matérialistes en pratique. Nous sommes devenus une génération de chrétiens culturels.Nous avons vupercevons les choses éparsesde manière fragmentée, mais n'avons pas eu une vue d'ensemble. Les archéologues fouillent dans les ruines de civilisations disparues depuis longtemps, à la recherche, entre autres, de tessons. Il s'agit de morceaux et d'éclats de poterie que le chercheur examine attentivement. Puis il représente ce que l'objet pouvait avoir comme forme à partir des ostraca.C'est ainsi que nous devrions examiner notre vie : nous pencher sur chaque morceau, c'est-à-dire chaque idée et théorie qui nous traverse l'esprit, et voir quelle vision de la vie elle prône. Nous considérons trop souvent les événements et les circonstances comme n'ayant aucun lien entre eux, comme des faits isolés, alors que nous devrions nous efforcer de voir comment ils s'intègrent dans l'ensemble de notre vision de la vie.Dans son livre The Closing of the American MindL’âme désarmée, le Dr AllenAllan Bloom aborde la question d'une vie menée sans avoir été examinée. Il plaide avec vigueur pour le remplacement dequ’on remplace la mentalité ouverte de notre temps, qu'il intitule « l'ouverture de l'indifférence » par « celle qui invite à la recherche de la connaissance et des certitudes. »2.Le Dr Bloom développe son argument et déclare que l'« « ouverture » de notre société n'est pas celle qui recherche la vérité avec détermination, mais une tendance à s'ouvrir « à toutes sortes d'individus, à toutes sortes de styles de vie, à toutes les idéologies.» ». Pour la société, le véritable ennemi est celui qui n'est pas ouvert à tout.L'homme qui raisonne ainsi est tellement aveugle qu'il n'est pas en mesure de vous dire si notre cavalier du cirque chevauche des chevaux ou des ânes, ni de vous dire que les premiers sont meilleurs que les seconds, même s'il était assez perspicace pour apercevoir une différence.Ce n'est pas une ouverture qui pousse à l'examen des opinions en vue de découvrir la vérité et le bien, mais une disposition qui se trouve vertueuse en disant oui à tout : tout est bien. L'ouverture du chrétien se fonde sur sa quête de vérité et d'absolus. L'ouverture de l'humaniste matérialiste existe parce qu'il fabrique la vérité et n'a pas d'absolus.Cela met en relief un aspect d'une vie menée sans avoir été examinée. Nous pouvons avoir un savoir étendu, mais si nous ne l'utilisons pas pour nous élever tout entier— – intelligence, âme, et esprit— – au niveau du bien moral le plus haut que nous puissions atteindre, nous sommes de pauvres gérants de ce savoir. Nous devenons des chrétiens en captivité, maintenus captifs par la vision matérialiste de la vie, prisonniers «d’une " d'une “sagesse"” qui n’estn'est que tromperie et illusion.» ».Si nous voulons vraiment vivre conformément à la vision chrétienne de la vie, nous devons d'abord reconnaître que notre vision est minoritaire, et ensuite que nous sommes responsables de notre façon de vivre. Christ désire ardemment que nous nous tournions vers lui et suivions son plan. Mais c'est à nous de prendre la décision de le faire. La première étape pour connaître le plan de Dieu pour notre vie est l'engagement de nous voir tels que nous sommes vraiment.

Les deux « êtres »

IlEn chacun de nous, il y a deux êtres, le visible et le réel. L'être visible ou apparent est celui que les autres connaissent. Par expérience, nous savons intuitivement comment agir et parler pour nous fondre dans le groupe de nos pairs. En passant d'un groupe de pairs à un autre, nous agissons souvent différemment.

23/240

Au lycée, je faisaitfaisais partie de trois groupes différents de pairs. Le premier était le groupe des athlètes. Lorsque je m'entraînais avec eux, j'adoptais un langage rude, je ne fumais ni ne buvais.Le deuxième groupe était celui des intellectuels. J'avais moi-même été un bon élève et j'aimais leur compagnie. Nous discutions de la théorie de Darwin et de l'importance de la science pour l'avenir de l'humanité.Le troisième groupe comprenait les perturbateurs. Au milieu d'eux, je passais des week-ends entiers à fumer, boire, à parcourir les restaurants qui serventfaire le repas à consommer dans la voituretour des fast-foods, à courir les filles. J'étais nerveusement au bout du rouleau. Quand je déambulais dans les couloirs en compagnie d'un groupe de pairscamarades, je regardais constamment autour de moi ; je craignais qu'un ami d'un groupe différent me voie ! Je serais alors passé pour un imposteurtraitre !Même si je prenais trois visages différents à l'école, c'est un quatrième Pat Morley qui rentrait à la maison, chaque soir après la classe. J'étais une crise d'identité ambulante !L'être visible est l'être connu. Ce n'est jamais l'être réel. Nous avons appris à parler et à agir d'une manière qui s'accorde avec notre monde et permette une coexistence pacifique.L'être réel est celui que Dieu connaît. Nous sommes avant tout ce que nous sommes dans notre façon de penser, avant de parler et d'agir. Notre discours et nos actions résultent de notre façon de penser. L'Écriture le dit clairement: « : « Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître? ? » (Jérémie 17.9).Pour protéger notre image personnelle, nous plaisantons, nous rusons et nous nous leurrons nous-mêmes en croyant que l'être visible est réel d'une certaine manière. Pour nous voir tels que nous sommes vraiment, nous devons reconnaître notre incapacité à le faire sans l'aide de Dieu.La bataille se livre au niveau des idées. Une bataille acharnée oppose la vision majoritaire de la vie à la vision chrétienne minoritaire. Paul décrit cette guerre qui fait rage dans notre esprit: « : « Car nous n’avonsn'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste » (Éphésiens 6.12).Comme nous ne prenons pas cette bataille invisible au sérieux, beaucoup la perdentnous sommes nombreux à la perdre au niveau de leursnos pensées. Mais ils peuventnous pouvons revenir à la charge et la remporter à condition de s'nous engager à s'examiner euxnous examiner nous-mêmes parà travers l'étude des Écritures. Vous pouvez connaître votre véritable identité, votre être tel que Dieu le connaît. Jetons un regard sur un outil prometteur capable de nous venir en aide dans notre désir de nous comprendre personnellement.

«« Regardez le poisson »

Dans son journalsa liste des hommes qu'ils admirentqu'il admirait le plus, Ralph Waldo Emerson cite Louis Agassiz au deuxième rang, après Carlyle et devant des personnages comme Thoreau et Oliver Wendel Holmes. Agassiz avait un contact unique avec les gens. Agassiz Il était encore jeune quand il s'acquits'est acquis une bonnesolide réputation dans le domaine des sciences naturelles.Né en Suisse, il arrivaest arrivé à Boston en 1846 avec une imagination et un enthousiasme sans bornes. Il acceptaa accepté un poste de professeur à l'université d'Harvard où il poursuivita poursuivi ses recherches incessantes sur les poissons et sur les fossiles.Le génie d'Agassiz dans l'étude des fossiles et des poissons était considérable, mais son talent d'enseignant le surpassait encore. Il formaa formé toute une génération de scientifiques qui acquirentont acquis une grande renommée par leurs travaux. Agassiz mit a mis au point une méthode personnelle originale d'enseignement qui permettaitpuisse apprendre à ses étudiants d'apprendre à réfléchir par eux-mêmes et à résoudre leurs problèmes par eux-mêmes.J'entendisJ'ai entendu pour la première fois parler d'Agassiz en participant à une session de formation à l'école supérieure de commerce de Harvard (l'équivalent de H.E.C.). Les professeurs continuaient de révérer Agassiz et l'ont immortalisé. Ses idées sur la pédagogie font partie intégrante de la célèbre

24/240

méthode d'étude de l'école de commerce de Harvard. L'homme qui désire examiner sa propre vie peut en tirer des leçons considérables.M. Scudder , l'un des élèves d'Agassiz et qui acquita acquis une popularité comparable à celle de son maître, donnadonne le compte rendu suivant sur la méthode d'Agassiz.

Il y a maintenant plus de quinze ans que je suis entré dans le laboratoire du professeur Agassiz… Il me posa la questionm’a questionné sur les raisons de ma venue… «

– Quand souhaitez-vous commencer?, demand ? a-t-il demandé.

- – Maintenant.

Cette réponse duta dû lui plaire, car il poussaa poussé un « très bien! ! » énergique avant de

descendre un grand bocal posé sur un rayon ; il contenait un spécimen dans de l'alcool jaune.

- – Prenez ce poisson, a-t-il dit-il, et observez-le… Tout à l'heure, je vous interrogerai sur ce que

vous avezaurez vu.

En dix minutes, j'avais vu tout ce qu'il y avait à voir sur ce poisson, si bien que je me suis mis à

la recherche du professeur, qui avait quitté le Muséummusée… Une demi-heure s'écoulas'est

écoulée, puis une heure, et encore une heure. Le poisson commençait à me paraître répugnant.

Je le tournai et le retournail’ai tourné et retourné. Je le regardail’ai regardé de face : il était

horrible ! Je le regardail’ai regardé de derrière, en dessous, au -dessus, sur les côtés, de trois-

quarts. Il était toujours aussi monstrueux. J'étais désespéré ; je me dissuis dit qu'il était temps

d'aller déjeuner. Avec un soulagement infini, jej'ai remis le poisson dans son bocal; J'avais ;

j'avais une heure de liberté devant moi.

À mon retour, j'j'ai appris que le professeur Agassiz était revenu au Muséumlaboratoire, mais

qu'il en était reparti et ne serait pas de retour avant plusieurs heures… Je sortisJ’ai de nouveau

sorti le poisson hideux de son récipient et, bien que désespéré, je me suis mis à l'examiner de

nouveau… J'enfonçaiJ'ai enfoncé un doigt jusque dans sa gorge pour voir à quel point ses dents

étaient pointues. Je comptaiJ’ai compté les écailles dans les différentes rangées, jusqu'à ce que

j'arrive à la conclusion que tout cela était insensé. Une pensée heureuse me traversam’a traversé

l'esprit : dessiner le poisson. Je commençaiJ’ai alors commencé à découvrir de nouvelles

caractéristiques dans cette créature. Juste à ce moment, le professeur entraest entré.

- – Bien, dita-t-il dit, le crayon est l'un des meilleurs yeux. À quoi ressemble le poisson ?

Il écoutaa écouté attentivement mon petit exposé…

Quand j'eusj'ai eu fini, il attendita attendu comme s'il espérait encore autre chose. Avec un air

dépité, il mem’a dit :

25/240

- – Vous ne l'avez pas observé très attentivement… Regardez-le de nouveau, regardez-le de

nouveau!

 !

Et il me laissam’a laissé à mon triste sort.

Je m'enhardisme suis enhardi à lui demander ce que je devrais faire ensuite.

- Regarder– Regardez votre poisson! ! … Pendant trois longues journées, il plaçaa placé ce

poisson devant mes yeux, m'interdisant de regarder quoi que ce soit d'autre, etni de me servir

d'un moyen artificiel. Il ne cessait de répéter :

- Regarder, regarder, regarder!

Ce fut– Regardez, regardez, regardez !

Cette leçon d'entomologie a été la meilleure leçon entomologique que j'aieje n'ai jamais eue, une

leçon dont l'influence s'est étendue aux détails de toute mon étude subséquentesur toutes mes

études ultérieures. Le professeur m'a légué un héritage d'une valeur inestimable. À d'autres

aussi. C'est un héritage que nous n'aurions pas pu acheter, et dont nous ne nous séparons plus…

Agassiz accompagnait toujours la formation qu'il inculquait, à savoir l'observation des faits et de

leur agencement ordonné, de l'exhortation à ne jamais se satisfaire de ce résultat.

Il disait: « : « Les faits sont stupides tant qu'ils ne sont pas reliés à quelque grande loi générale.»

 ».

À la fin de mes huit mois, c'est presque à contrecœur que je quittaisj’ai quitté ces amis pour

m'intéresser aux insectes ; mais ce que j'avais appris par cette expérience hors de mon champ

d'investigation revêtita revêtu une importance supérieure à celle glanée pendant des années de

recherches dans mes domaines préférés.3.

La raison principale qui nous fait mener une vie non examinée notre vie sans qu’on l’examine c’est

que nous ne prenons pas le temps de « regarder le poisson », de l'observer de plus en plus

attentivement. Nous pouvons toujours découvrir davantage, à condition de prendre le temps de

regarder. « Prenez ce poisson et regardez-le.» ». Nous constatons rapidement que le reproche du

professeur est fondé : nous n'avons pas étudié notre vie avec assez de minutie. Avec un peu de chance,

nous serons bientôt en mesure de dire: « : « Je suis certain que je n'ai pas encore tout observé, mais je

me rends compte combien peu je voyais autrefois.»

 ».

26/240

J'espère qu'à la fin de ce livre, vous aurez le même regret que M. Scudder de mettre fin à cette étude pour aborder un nouveau domaine d'examen de soi. Avec la Bible pour livre de chevet, vous arriverez à découvrir les principes divins applicables à chaque aspect de votre vie. Vous serez capable d'en rassembler les morceaux épars et de les inclure dansassembler selon les lois générales de Dieu.

Conclusion

Avez-vous mené un votre vie non examinéesans l’examiner ? Vous êtes-vous rendu compte des

différences énormes qui caractérisent les visions de la vie ? Comprenez-vous pourquoi vous pensez ce

que vous pensez, vous dites ce que vous dites et faites ce que vous faites?

 ? Ou, comme Dempsey, prenez-vous la vie comme elle vient ?

« D'accord, dites-vous, je suis convaincu. J'ai donc décidé que j'ai beaucoup de choses à apprendre concernant monma véritable identité réelle, le "“moi"” que Dieu connaît. Quelle sera l'étape suivante? ? »Un pasteur désirait faire la connaissance d'une personne qui étaitd'un homme de passage dans son égliseÉglise et qui était mordu de sport. Comme le pasteur aimait la boxe, il invita l'a invité cet homme à voir un combat de boxe, un sport auquel il n'avait jamais assisté. Juste avant le début du combat, l'un des boxeurs fita fait le signe de croix.« Qu'est-ce que cela signifie? demanda ? a demandé l'homme.- – Cela ne rime à rien si le gars ne sait pas boxer», répondit », a répondu le pasteur.Allons donc de l'avant et acquérons les aptitudes nécessaires pour remporter la victoire dans notre façon de penser. Le restantLa suite du livre propose un cadre permettant d'aborder de façon réfléchie les problèmes spécifiques qui se posent dans tous les aspects de la vie. C'est une invitation à « regarder le poisson ».

Questions

1. Qu'aimeriez-vous voir inscrit sur votre pierre tombale pour résumer votre vie ?2. À votre avis, quelles sont vosles expériences et vosles relations qui ont laisséeu le plus grand d’impact sur votre façon de penser, de parler et d'agir ? En quoi vous ont-elles influencé en bien? En ? en mal ?3. Des deux visions de la vie, la vision chrétienne et la vision matérialiste, quel pourcentage de chacune adoptez-vous ? Exemple : 60 pour cent60 % de vision chrétienne de la vie et 40 pour cent40 % de vision matérialiste. Décrivez le raisonnement qui vous a amené à votre réponse.4. Êtes-vous de ceux qui s'intéressent au pourquoi des questions existentielles, ou vous contentez-vous de prendre la vie telle qu'elle estcomme elle vient ? Quels sont certains des risques liés au déroulement d'unede sa vie non examinéesans l’examiner ?5. Il y a deux êtreêtres en vous : le visible, connu des autres, et le réel, connu seulement de Dieu.D'accord ? Pas d'accord ? Justifiez votre réponse.6. PermettezPermettrez-vous à Dieu de vous montrer qui vous êtes réellement ? Quelles sont certaines des découvertes que vous pourriez faire vous concernant ?7. Pour bien connaître une chose, il faut l'observer longuement. Quels sacrifices êtes-vous prêts à consentir en termes de temps et d'efforts, dans l'examen de vous-même ?

III

27/240

3

Chrétien biblique ou chrétien culturel ?

Toute une nouvelle génération nouvelle de chrétiens a vu le jour ; elle croit qu'on peut « accepter » Christ sans renoncer au monde.

A.W. Tozer

En effet, si quelqu’unquelqu'un se contente d’écouterd'écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble à un homme qui, en s’observants'observant dans un miroir, découvre son vrai visage : après s’êtres'être ainsi observé, il s’ens'en va et oublie ce qu’ilqu'il est.

Jacques 1.23-24

Nous sommes devant un problème de taille. Rappelez-vous Larry et Carole, le couple dont il a été question au chapitre 1. Ce sont des chrétiens.« Vous plaisantez! ! » me direz-vous.Non, je ne plaisante pas du tout. Je suis même enclin à penser que les forces qui agissent dans la vie de Larry et de Carole sont très répandues dans les foyers chrétiens d'aujourd'hui. Ce genre de couple est la règle, et non l'exception. En faisant un pas de plus, j'aimerais vous dire qu'après avoir conseillé des centaines d'hommes, je ne pourrais pas en citer dix dont le mariage est conforme à ce qu'il doit êtreau plan divin.Dans les groupes où j'ai faitpartagé cette triste constatation de ne pas pouvoir citer dix hommes dont la vie conjugale est conforme au plan divin, je n'ai jamais rencontré qui que ce soit quipour me contestecontredire ou dont le langage du corps aurait révélé la moindre résistance à cette affirmation.« Comment pareille chose a-t-elle pu se produire dans un couple chrétien? ? » me demanderez-vous.Bien plus facilement que vous auriez pu l'imaginer de prime abord.

Le problème

Comme nous l'avons vu, notre niveau de vie sur le plan matériel de vie s'est considérablement élevé, mais sommes-nous plus heureux pour autant ? De nombreux hommes sentent confusément que quelque chose n'est pas en règle dans leur vie, mais ils ne peuvent pas mettre le doigt sur la carencece qui ne va pas. Un sentiment étrange leur fait penser qu'ils courent dans une mauvaise direction. Ils se rendent compte que sur le plan financier, ils s'en sortent bien mieux que leurs parents, tout en devant admettreadmettant qu'ils ne sont pas plus heureux. Que se passe-t-il vraiment ?Nous l'avons signalé au chapitre 1 : quarante ans de consumérisme et d'influence médiatique ont provoqué un glissement des valeurs. Dans l'ensemble, nous vivons dans une culture dominée par la vision matérialiste de la vie.L'ennuiLe problème n'est pas que cette influence séculièredu monde ait marqué des gens comme Larry et Carole, c'est qu'elle nous touche nous aussi.

Deux valeurs appauvries

Dans son livre How Should We Then Live? [Comment devrions-nous donc vivre ?], paru en 1976, le Dr Francis Schaeffer montre comment les changements opérés dans l'art, la musique, le théâtre, la théologie et les médias ont eu une influence négative sur nos valeurs.

28/240

Il souligne le fait que la majorité des gens ont adopté deux valeurs appauvries : la tranquillité personnelle et l'opulence. Son analyse pointue fut rapidement adoptée par l'ensemble des chrétiens, car elle sonne juste. Voici comment il définit ces deux valeurs :

La tranquillité personnelle signifie être seul, ne pas être troublé par les ennuis des autres gens, ceux du monde comme ceux de notre ma ville, bref, vivre avec le minimum de risques d'être dérangé. Jouir de la tranquillité personnelle, c'est vouloir que ma vie personnelle se déroule sans accroc, sans me préoccuper des conséquences que devront peut-être subir mes enfants et petits-enfants. L'opulence désigne une prospérité sans cesse croissante, une vie axée sur l'accumulation de choses, encore dedes choses, toujours dedes choses ; une réussite qui se mesure par un niveau de vie matériel toujours plus élevé.1.

Notre esprit perçoit la vérité des observations du Dr Schaeffer. Elles définissent un cadre qui nous permet d'expliquer une grande partie de ce qui se passe dans le monde autour de nous.Au chapitre 1, nous avons vu que le désir d'adopter le style de vie Madison AvenueV.I.P nous séduitséduisait et nous inciteincitait à accepter ces deux valeurs.Mais nous sommes toujours confrontés au problème de Larry et Carole : comment un couple chrétien peut-il devenir esclave de ces valeurs rabaissées? La balle nous revient: comment ? Comment ces mêmes choses nous arrivent-elles à nouselles ?

Une troisième valeur appauvrie

L'année 1976 futa été déterminante pour les États-Unis. Cette année-là, Chuck Colson publiaa publié Born Again [Né de nouveau], l'histoire personnelle de sa rencontre avec Dieu et de ses expériences du Watergate. Beaucoup estiment que ce livre a exercé une influence dynamique et puissante en provoquant un intérêt contemporain pour le christianisme dans ce pays.L'année 1976 a aussi donné aux États-Unis un président né de nouveau. Depuis la Grandegrande dépression, jamais le pays n'avait eu autant besoin d'une catharsis pour le guérir du scandale du Watergate et des blessures de la guerre du ViêtnamVietnam. Jimmy Carter offrita offert l'intégrité, et il le fit dans la personne d'un a agi en chrétien engagé, qui n'hésitait pas à se définir comme « né de nouveau ».Il devint est donc devenu acceptable de se définir comme chrétien « né de nouveau» » aux États-Unis. En 1989, un sondage Gallup révélaa révélé que 32 pour cent32 % des Américains se considéraient comme « nés de nouveau » ou comme chrétiens évangéliques.Plus encore. Comme il était de bon ton de se dire chrétien, ce titre perdita perdu de sa vraie valeur. Le risque d'être victime d'ostracisme et la peur d'être qualifié de fanatique s'estompèrentse sont estompés, si bien que les gens purentont pu se déclarer chrétiens en courant très peu de risques personnels. De plus en plus de personnes «achetèrent ont acheté » à un prix de plus en plus modique leur identification de chrétiens. On peut dire que la demande gonflaa gonflé à cause du prix réduit.Un autre sondage Gallup effectué en 1986 montraa montré que 57 pour cent57 % des Américains croientcroyaient que la religion est était en mesure de répondre à tous les problèmes actuels, ou presque. Très encourageant, n'est-ce pas ? Selon une autre enquête menée en 1985, 71 pour cent71 % des personnes interrogées déclarentdéclaraient être membres d'une église, et 42 pour cent la fréquentent42 % la fréquentaient en temps normal. En 1987, cinq des hommes les plus admirés au monde avaient un arrière-plan religieux !On est donc en droit de se poser la cette question : Si la religion joue un rôle si important dans notre la vie américaine, pourquoi n'a-t-elle pas eu plus d'impact sur la société? Force est de faire la triste constatation suivante: l'engagement ? L'engagement religieux est important, mais l'impact de la religion est toujours très faible. Triste constatation ! Au moment où les chrétiens sont sortis de leur

29/240

cachette, notre la culture occidentale a sombré dans la déchéance morale. Comment expliquer ce phénomène ?Le résultat malheureux de cet engouement religieux est que depuis le milieu des années soixante-dix, nous constatons l'appauvrissement d'une un troisième type de christianisme, de valeur appauvrie, s'est imposé : le christianisme culturel. Définissons-le ainsi :

Le christianisme culturel est la quête du Dieu que nous désirons et non celle du Dieu qui est. Cette tendance fait que notre connaissance de Dieu est superficielle. On se représente Dieu comme un grand-père bonassecompréhensif qui nous gâte tout en nous laissant poursuivre notre voie. Dans cette forme de christianisme, nous éprouvons un certain besoin de Dieu, mais du Dieu qui nous convient. Nous voulons bien le Dieu dont nous avons souligné la nature et les attributs dans notre Bible, mais en rejetantnous rejetons ses autres vertus. Bref, c'est un Dieu relatif et non le Dieu absolu.

Le christianisme culturel est le christianisme rendu impuissant. Il n'a que peu ou pas d'impact sur les valeurs et les croyances de notre société. Quand on mélange la vision séculière de la viedu monde à la vision chrétienne de la vie, aucune des deux ne survit.Le christianisme culturel exige que Dieu nous accorde la paix et l'opulence personnelles, et qu'il nous prouve son amour. C'est le Dieu amour, mais pas le Dieu saint. En fait, Dieu nous aime tellement qu'il veut nous débarrasser du christianisme culturel, comme l'orfèvre élimine les impuretés de l'or dans le creuset.Comme les jeux de construction des enfants, nous souhaitons que Dieu ait la forme que nous lui donnons, qu'il s'adapte à nos lubies au lieu de vouloiralors que nous devrions nous adaptionssoumettre à sa volonté. Prenez le temps d'examiner votre style de vie. Dans quelle mesure estimez-vous que ces trois valeurs, à savoir la tranquillité personnelle, la prospérité et le christianisme culturel, influencent votre vie ? Quel résultat cette religion adaptée et culturelle a-t-elle produit ?

Deux types de chrétiens

La facilité avec laquelle les gens adoptent la religion a produit deux types de chrétiens : les chrétiens bibliques et les chrétiens culturels.Si nous « observons le poisson » pour reprendre l'expression d'Agassiz, autrement dit si nous nous examinons attentivement, nous remarquons tout d'abord que ceux qui se déclarent chrétiens adoptent des styles de vie très différents.Ce n'est pas nouveau. C'est Il s'agit de la répétition d'un phénomène ancien. Jésus futa été le premier à distinguer différents types de gens personnes parmi ceux qui ne le suivraient pas et parmi ceux qui le suivraient. La parabole du semeur révèle quatre types d'auditeurs de la Parole de Dieu.

Groupe 1: le : Le non-chrétien

« Au bord du chemin» » : ce sont les personnes qui écoutent la Parole, mais le diable vient l’arracherl'arracher de leur cœur pour les empêcher de croire et d’êtred'être sauvées (Luc 8.12).

Christ montre que tous ceux qui écoutent ne seront pas sauvés pour autant.

30/240

Groupe 2 : Le chrétien culturel de type FC

« Sur de la pierre» » : ce sont ceux qui entendent la Parole et l’acceptentl'acceptent avec joie ; mais, comme ils ne la laissent pas prendre racine en eux, leur foi est passagère. Lorsque survient l’épreuvel'épreuve, ils abandonnent tout (Luc 8.13).

La pensée moderne à a raison de croire qu'une fois un individu sauvé, il est sauvé pour toujours. Christ le confirme par ces paroles: « : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main » (Jean 10.27-28).Mais la pensée moderne a tort quand elle fait croire que tout ce que les gens doivent faire, c'est « dire une prière », et ils seront sauvés, nés de nouveau. Il me semble que tout le monde a «dit fait une prière ». Ce n'est pas la prière qui sauve, mais la foi. Nous y reviendrons au chapitre suivant.Les lettres « FC » sont les initiales de l'expression «Foi Contrefaite foi contrefaite ». Certains parmi nous professent la foi chrétienne, mais en réalité ils ne sont pas chrétiens. Ils ont adopté le christianisme culturel. Leur foi est une contrefaçon de la vraie foi ; ils n'ont pas laune foi authentique. Jésus a dit: « : « Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: " : “Seigneur ! Seigneur!" !” Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste » (Matthieu 7.21).L'apôtre Paul lance un sérieux avertissement: « : « Faites donc vous-mêmes votre propre critique, et examinez-vous, pour voir si vous vivez dans la foi. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est parmi vous? A ? À moins, peut–-être, que cet examen n’aboutissen'aboutisse pour vous à un échec » (2 Corinthiens 13.5).Sans vouloir vous alarmer inutilement, mais avec amour, j'encourage chaque homme qui se définit comme un chrétien culturel a à examiner si sa foi est simplement une foi vaincue ou, dans certains cas, une foi contrefaite. Si tel est le cas, qu'il ne se décourage pas. Dieu l'aime d'un amour éternel et veut se réconcilier avec lui. Au chapitre suivant, nous montrerons comment emprunter le bon chemin.

Groupe 3 : Le chrétien culturel de type FV

« La semence tombée au milieu des ronces » représente ceux qui ont écouté la Parole, mais en qui elle est étouffée par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, de sorte qu’ellequ'elle ne donne pas de fruit (Luc 8.14).

J'ai observé et évalué les différences entre la façonmanière d'acheter des chrétiens nés de nouveau et celle des autres personnes de la société en général. Les résultats sont éloquents : la plupart du temps, il n'y a aucune différence ! Pourquoi est-ce significatif ? La famille américaine typique dépense 23 pour cent23 % de ses revenus, après paiement des impôts, à rembourser ses dettes. Lorsque les chrétiens sont écrasés de dettes et se lancent dans une cousecourse effrénée pour acquérir des biens matériels, les soucis qui en résultent étouffent la Parole et la renderendent infructueuse.C'est triste à dire, mais il n'y a pratiquement aucune différence entre la manière dont beaucoup de chrétiens dépensent leur argent et celle dont les non-chrétiens le font. Pour un groupe dont le premier devoir est d'être sel et lumière dans un monde brisé et confus, cet exemple de chrétiens ne contribue pas beaucoup à présenter une alternative viable à un style de vie vide.Les initiales «FVlettres « FV » sont les premières lettres initiales de l'expression «Foi Vaincue foi vaincue ». Le chrétien culturel de type FV vit dans la défaite. Il y a peu ou pas de différence entre son style de vie et celui de l'homme qui ne prétend pas être en Christ. Il n'a jamais compris, peut-être parce qu'on ne le lui a jamais dit, la différence qui existe entre un chrétien culturel et un chrétien biblique. Ce livre sera particulièrement utile à l'homme qui entre dans cette catégorie. Je me suis longtemps situé dans celle-ci, avant que Dieu ne me ramène à la raison.

31/240

Groupe 4 : Le chrétien biblique

Enfin, « la semence tombée dans la bonne terre », ce sont ceux qui, ayant écouté la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bien disposé. Ils persévèrent et ainsi portent du fruit (Luc 8.15).

Les chrétiens bibliques ne vivent pas selon leurs idées, mais en sondant, en comprenantils sondent et en appliquantcomprennent la Parole de Dieu et en appliquent les principes. Grâce à l'action de l'Esprit de Dieu, ils découvrent la réussite et la paix auxquelles chacun aspire.Le chrétien biblique est celui qui fait confiance à Christ et à Christ seul pour son salut. Comme résultat de cette foi salvatrice, il désire être obéissant aux principes de Dieu (cf. Romains 1.5). Ce n'est pas l'obéissance qui nous sauve, mais la foi. Cela explique pourquoi certains hommes peuvent être des chrétiens culturels : ils ont la foi qui sauve, mais ils ne soumettent pas leur vie à la seigneurie de Christ et ne permettent pas au Saint-Esprit de les revêtir de puissance.Les gens qui se réclament de Christ se classent donc dans deux grandes catégories : les chrétiens bibliques et les chrétiens culturels. Parmi ces derniers, certains ont une foi contrefaite et d'autres une foi vaincue. Voici un résumé :

* Chrétien biblique : une foi authentique (obéissance)

* Chrétien culturel

* Type FC : une foi contrefaite (pas de foi authentique)

* Type FV : une foi vaincue (aucune puissance)

Pourquoi y a-t-il tant de confusion à propos de ce que signifie être chrétien ?

Une ambiguïté dans les termes

Comme Parce que beaucoup de gens ont décidé de se considérer chrétiens, une certaine ambiguïté entoure désormais ce terme. C'est comme si on se désignait républicainde droite ou démocrate. L'étiquettede gauche. Aujourd'hui, l'étiquette de chrétien est beaucoup moins révélatrice aujourd'hui qu'il y a cinquante ans de ce que l'on pense ou croit.Dans son ouvrage Voilà pourquoi je suis chrétien, publié en 1943 sous le titre Mere Christianity, C.S.

Lewis montre comment les potsmots peuvent être dépouillés de leur sens initial. Le mot gentleman

avait un sens précis autrefois : il désignait un homme qui possédait des armoiries et des biens fonciers.

La qualité de « gentleman » attribuée à quelqu'un ne lui était pas décernée comme un compliment,

mais constatait simplement un fait. Avec le temps, le terme a évolué et est devenu une façon de louer

un homme au lieu de donner une information à son sujet. Il en résulte qu'aujourd'hui, le mot

« gentleman » a vu son sens altéré, il est vide den'a plus du tout son sens.2

initial2 .

Le terme « chrétien » a évolué, lui aussi. Il revêt différentes significations dans la bouche de ceux qui l'utilisent. Or, un homme est chrétien ou ne l'est pas. Le fait est de savoir ce qu'il estC'est comme ça ; aucun adjectif n'est ni ne sera jamais nécessaire pour décrire le vrai chrétien. Mais à cause de l'ambiguïté courante qui entoure le mot, il est commodeconvient d'ajouter les adjectifs culturel ou biblique pour expliquer la grande différence dans la manière de penser, de parler et d'agir de ceux qui

32/240

se disent chrétiens. Comme le rappelle Lewis, un chrétien est un chrétien, mais il peut être un bon ou un mauvais chrétien.Que signifie être un chrétien culturel aujourd'hui ?

Leçons de reçues à l'école primaire

Vous rappelez-vous la démonstration effectuée par votre instituteur d'école primaire pour expliquer le principe de la diffusion ? Dans un verre d'eau claire, il mettait une goutte d'un liquide rouge, prise dans un flacon avec une pipette. Au bout de quelques instants, toute l'eau du verre se teintait pour devenir rose.Être un chrétien culturel il y a quarante ans, c'était revenait à ressembler à un verre d'eau claire avec une goutte de teinture rouge. C'est direCeci montre que la culture séculière de l'époque n'était pas très différente de la culture chrétienne. C'était avant l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), avant que l'immoralité sexuelle n'envahisse le cinéma et la télévision, avant l'apparition des drogues. L'homme pouvait être un chrétien culturel et coller de très près aux valeurs chrétiennes et à la vision chrétienne de la vie.Aujourd'hui, être un chrétien culturel, c'est avoir tout le flacon de teinture rouge déversé dans le verre d'eau limpide. La culture séculière est tellement polluée que la vision de la vie et le style de vie du chrétien culturel ne sont plus simplement teintés de rose, mais totalement souillés par lesdes valeurs appauvries qui sont au nombre de trois. * La tranquillité personnelle

* L'opulence

* Le christianisme culturel

Les grenouilles dans l'eau chaude

Malcolm Muggeridge racontaUn journaliste britannique a raconté une histoire sur la manière de faire cuire les grenouilles. Si on jette une grenouille dans un récipient d'eau bouillante, l'animal sentira immédiatement la chaleur et sortira d'un bond. En revanche, si on place la grenouille dans un récipient d'eau froide qu'on porte lentement à ébullition, le batracien ne remarquera pas l'élévation progressive de la température et ne sautera pas hors de la casserole. Il sera cuit.Comme une grenouille sans méfiance dans un récipient d'eau froide, nos valeurs ont été peu à peu « cuites » durant les quelques décennies passées. En supposant qu'on puisse ramener aujourd'hui à la vie une personne qui se serait faite congeléefait congeler il y a quarante ans, elle ne ferait qu'un bondbondirait pour sortir précipitamment du récipient d'eau bouillante que nous avons créé.Pourquoi ne dénonçons-nous pas de toutes nos forces l'IVG, l'usage de la drogue, le déficit national, et la corruption morale ? Nous ne sautons pas du milieu immoral ambiant parce qu'au fil des ans, comme une grenouille sans méfiance, nous n'avons pas remarqué l'élévation de la température ; beaucoup de nos valeurs se sont peu à peu érodées— – elles ont été « cuites»— » – et beaucoup d'entre nous sont devenus des chrétiens culturels.Bon nombre d'entre nous se sont enracinés dans la culture moderne. Trop souvent, nos valeurs et nos

croyances ne sont que le reflet des valeurs éculées d'une société superficielle et souffrante. Au lieu de

Nous devrions procurer de l'espoir à un monde las, mais les gens nous regardent en disant: « : « Tout

compte fait, je ne vois pas en quoi la présence de Christ dans votre vie fait une différence. Si c'est cela

être chrétien, non, merci, je préfère rester là où je suis.»

33/240

 ».

Nous devrions tous nous poser la question : Y a-t-il une différence perceptible entre ma façon de vivre et celle du monde brisé et souffrant ? Ma vie est-elle une source d'encouragement ou de déception ?Jésus a dit à un groupe de chrétiens: « : « Je connais ta conduite et je sais que tu n’esn'es ni froid, ni bouillant. Ah ! si seulement, tu étais froid ou bouillant ! Mais puisque tu es tiède, puisque tu n’esn'es ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. Tu dis : Je suis riche! J’ai ! J'ai amassé des trésors ! Je n’ain'ai besoin de rien ! Et tu ne te rends pas compte que tu es misérable et pitoyable, que tu es pauvre, aveugle et nu! ! » (Apocalypse 3.15-17). Est-ce cecela que Jésus vous dit? Êtes-vous : « Es-tu tiède, en train de cuire lentement, comme la grenouille? ? » Si c'est le cas, vous avez mené la vie du chrétien culturel.

Trop occupé

Ron Jenson louaa loué un camping-car et sillonnasillonné le pays avec sa femme, tout en préparant sa

thèse de doctorat. Il devait interroger 350 responsables chrétiens. À la fin de sa tournée, il fita fait une

remarque décourageante: « : « J'ai constaté beaucoup de zèle pour l'œuvre de Dieu, mais peu de

passion pour Dieu lui-même.»

 ».

Beaucoup d'entre nous sont occupés à « faire », mais ne cultivent pas leur communion personnelle avec Dieu. Nous sommes tellement affairés pour Christ que la défaite s'est installée dans plusieurs domaines de notre vie personnelle. Christ déclaraa déclaré à un autre groupe de chrétiens: « : « Je connais ta conduite, la peine que tu prends et ta persévérance. Je sais que tu ne peux pas supporter les méchants : tu as mis à l’épreuvel'épreuve ceux qui se prétendent apôtres et qui ne le sont pas, et tu as décelé qu’ilsqu'ils mentaient. Tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de moi et tu ne t’est'es pas lassé. J’aiJ'ai cependant un reproche à te faire : tu as abandonné l’amour l'amour que tu avais au début » (Apocalypse 2.2-4). Ces paroles s'adressent-elles à vous ? Votre programme d'activités est-il tellement chargé que vous en avez perdu l'amour passionné pour Dieu ? Dans l'affirmative, vous avez mené la vie d'un chrétien culturel.Peut-être n'avez-vous jusqu'ici jamais réfléchi au type de chrétien que vous êtes. Il se peut aussi que vous vous soyez rendu compte que vous ne viviez pas comme vous l'auriez dû, mais vous ne saviez pas comment faire autrement. Quoi qu'il en soit, opposons la vie du chrétien culturel à celle du chrétien biblique pour trouver des indices permettant de savoir comment vivre. On a dit queCar bien comprendre le problème, c'est déjà l'avoir résolu à moitié.

Victime du marché ou du produit

Frederick Moore Vinson, le Présidentprésident de la Cour suprême des États-Unis déclaraa déclaré un

jour: « : « Dans notre société moderne, rien n'est plus certain que le principe suivant : il n'existe pas

d'absolus.»

 ».

Les chrétiens culturels pensent souvent que la vérité est relative, qu'elle change avec le temps et les circonstances. Le chrétien biblique s'en tient à l'affirmation de Jésus: « : « Le chemin… c’est […] c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie » (Jean 14.6). Il ne voit donc aucun inconvénient à appliquer les enseignements d'autrefois à la situation présente. L'absence apparente de « hi-tech » (haute technologie) dans les Écritures est une source de force et d'encouragement, et non de gêne.

34/240

Le chrétien biblique est persuadé que la Bible, bien que contenant de nombreux mystères, révèle un Dieu personnel qui s'en tient à des principes et des préceptes immuables et absolus.

Ce n'est peut-être pas une aussi bonne idée que cela !

Tous les jours, des hommes à l'intelligence brillante découvrent de nouvelles idées que nous adoptons. Rappelez-vous la théorie Z, une théorie japonaise du management pour réaliser des affaires. Je me demande qui a eu le premier l'idée géniale permettant au gouvernement fédéral d'emprunter de l'argent. Avez-vous déjà réfléchi au fait qu'une majorité d'Allemands portaavait porté Adolf Hitler à la présidence du parti Nazi ?Le chrétien culturel vit selon ses propres idées et celles des autres. Il se soumetrange à la loi majoritaire de son intelligencemajorité. Le chrétien biblique vit selon la Parole de Dieu et le conseil du Saint-Esprit.Le chrétien biblique a-t-il tout de même le droit d'interrogerde se poser des questions sur l'Écriture ? Bien sûr ! Mais il existe une différence fondamentale entre lutter avec l'Écriture pour comprendre la vérité qu'elle exprime, la sonder et en saisir sa pleine signification, et se débattre avec elle pour décider si oui ou non elle est véridique. Dans le premier cas, je cherche à mieux me soumettre à l'Écriture ; dans le second, j'oppose ma volonté à celle de Dieu, ce qui est un acte flagrant de désobéissance.J'ai rencontré à Orlando un homme dont la femme venait de se convertir. Elle sentait que le Seigneur l'appelait à abandonner sa famille pour accepter un poste de relations publiques dans la citéville de New York. Elle n'était pas disposée à suivre le conseil de la Parole de Dieu et provoquaa provoqué un désastre. Le chrétien biblique ne mène jamais une vie contraire à la Parole de Dieu.

Moi, moi et rien que moi !

Qui occupe la première place dans votre vie ? La réponse est susceptible de révéler si vous êtes un chrétien culturel ou un chrétien biblique.Steve et son épouse vendirentont vendu leurs affaires ; lui reprita repris des études supérieures dans une autre université que celle de son État. Ils achetèrentont décidé d’acheter une maison près de l'université. Au moment de la signature de l'emprunt immobilier, l'organisme prêteur demandafinancier a demandé à Steve de falsifier quelquescertaines informations financières.« Je ne peux pas le faire,a-t-il dit-il.- – Ce n'est pas une grosse affaire. Tout le monde le fait !- – Je crains que vous ne me compreniez pas. Je ne peux faire ce que vous me demandez.- – C'est juste un document qu'on glisse dans le dossier. Personne n'y jettera jamais un regard.

D'ailleurs, si vous ne le faites pas, nous ne pouvons pas vous accorder le prêt.»

 ».

Steve était convaincu que Dieu l'avait conduit à reprendre ses études. Cet entretien avait troublé sa paix intérieure. Pour clore le dossier de demande de prêt, il aurait dû faire une entorse à son intégrité. La question était relativement simple: « : « Qui prime dans cette décision : mes désirs ou Christ? ? »Combien de fois neNe sommes-nous pas obligés chacun à de prendre des décisions semblablessimilaires ? Acceptons-nous l'inconfort en mettant Christ à la première place ? Sommes-nous prêts à réduire joyeusement notre niveau de vie ? Où allons-nous de l'avant sous prétexte que « tout le monde le fait» » ?Steve décida de reprendre des études localement au lieu de changer d'État avec l'appui d'grâce à un mensonge. Il lui aurait pourtant été facile de se mettre à la première place. Qui l'aurait su ? Qui s'en serait soucié ? Il préféra laisser la priorité à Jésus, et il goûta une paix indicible.

35/240

De nombreux chrétiens ont adopté les trois valeurs appauvries de notre temps : la tranquillité personnelle, l'opulence et le christianisme culturel. Ils s'attribuent la première place dans leur vie. Le chrétien biblique situe sa relation avec Jésus tout en haut de la liste des priorités. Il s'efforce de chercher « premièrement le royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu 6.33 – Segond).L'obéissance est la marque du chrétien biblique. C'est ainsi que nous démontrons notre Elle démontre son amour pour Dieu et notreson attachement à la vérité dans une culture désabusée.Comment un homme peut-il devenir un chrétien biblique ? Si vous étiez un chrétien culturel, comment effectuer le changement ?

Examen de soi

L'homme qui a vécu en chrétien culturel peut changer en examinant les influences qui se sont exercées sur sa vie et les valeurs qu'il a adoptées.Si vous estimez avoir étéêtre un chrétien culturel, considérez les influences auxquelles votre vie a été soumise. Examinez l'égliseL'Église que vous avez fréquentée. Estfréquentez est-elle biblique ? Et que dire de vos amis ? Quelle vision de la vie partagent-ils ? À quelles formes de loisirs, de médias, d'art et de musique exposez-vous votre esprit ?Penchez-vous sur les valeurs que vous avez adoptées. Sont-elles inspirées par la Bible ou par la culture ambiante ? De nos jours, la société s'accommode de trois valeurs amoindries : la tranquillité personnelle, l'opulence et le christianisme culturel.

Le côté positif

À certains égards, le regain d'intérêt pour la religion et la vie spirituelle pendant les années quatre-vingts indiquait un abandon partiel de la recherche de tranquillité personnelle. En adoptant une façon de penser plus chrétienne, du moins sur le plan culturel à défaut de se situer sur un plan biblique, les gens ont mis en évidence quelques valeurs chrétiennes.Ainsi, dans un sondage Gallup sur le «volontarisme»bénévolat figurait la question: « : « Êtes-vous personnellement engagé dans un service social, comme l'aide aux pauvres, aux malades, aux personnes âgées?  ? » 39 pour cent39 %, soit près de 4 adultes sur 10 répondirent «ont répondu « oui ». Cela marquait une nette augmentation par rapport au même sondage effectué dix ans plus tôt, et où 27 pour cent27 % seulement des personnes interrogées avaient répondu « oui », soit une augmentation de 44 pour cent44 % en dix ans ! Il me semble que ce résultat est l'un des effets bénéfiques du renouveau d'intérêt pour la religion.

De la patience pour voir un changement

Quand je me suis converti, j'ai demandé à Dieu de m'aider à résoudre deux problèmes particuliers sérieux avec lesquels je me débattais. Le premier avait trait à mon langage : je jurais beaucoup. Presque instantanément et sans aucune aide ni assistance, je cessaij’ai cessé de proférer des jurons, au point que ma femme me ditm’a confié un jour: « : « Pat, tu ne jures pratiquement plus jamais.»plus ».J'étais abasourdi. Je n'avais fait aucun effort conscient pour mettre fin à cette mauvaise habitude, et je ne m'étais même pas rendu compte qu'un changement s'était opéré en moi.L'autre requête concernait mes accès de colère. La moutarde me montait facilement au nez. De nombreuses paroles regrettables sortaient alors de mes lèvresma bouche. Aussi rapide que futqu’a été ma délivrance des jurons, aussi longue fut laa duré ma lutte pour acquérir la maîtrise de moi! Je dussoi ! J’ai dû lutter pendant cinq longues années et souvent avec larmes. Je devais demander pardon pratiquement chaque jour. Que de prières j'adressaiai-je adressées à Dieu ! Que de larmes versées à

36/240

m'épancher devant lui ! Il me fallutm’a fallu cependant attendre cinq ans avant que ma colère devienne celle d'une personne normale.Pourquoi dis-je celacette explication ? Pour montrer que le changement ne s'effectue pas du jour au lendemain, par un coup de baguette magique. Nous avons besoin de temps, parfois de beaucoup de temps pour voir notre vie prendre la direction que nous voulons lui imprimer.

Un regard dans le miroir

L'homme dans le miroir ne changera jamais à moins d'accepter de se voir tel qu'il est et de s'engager à connaître Dieu tel qu'il est réellement. Cette objectivité ancreaffermit l'homme ; elle lui donne la clarté de pensée nécessaire pour être un chrétien biblique.L'image du chrétien que vous renvoie le miroir est-elle celle d'un chrétien culturel ou d'un chrétien biblique ? Ces pages ont pour but d'aider chacun de nous à s'examiner lui-même, et à se forger de nouvelles valeurs et croyances pour êtredevenir un chrétien biblique dans un monde brisé et las.

Questionnaire

Questions

1. Pensez à un couple chrétien qui rencontre des problèmes conjugaux. EnD'après vous, en quoi pensez-vous que la conformité aux valeurs culturelles explique-t-elle ses conflits ?2. Le Dr Francis Schaeffer déclare que la société moderne cultive deux valeurs appauvries : la tranquillité personnelle et l'opulence. Partagez-vous l'opinion du Dr. Schaeffer ? Pourquoi ?3. De quelle manière avez-vous recherché les valeurs de tranquillité personnelle et d'opulence ?4. Sur le plan financier, réussissez-vous mieux que vos parents ? Votre vie personnelle est-elle de qualité supérieure à celle de vos parents ? Pourquoi ?5. Comment définiriez-vous le christianisme culturel ?6. Après la lecture de ce chapitre, vous considérez-vous comme un chrétien biblique ou un chrétien culturel ? Pourquoi ?7. Si vous êtes un chrétien culturel, comment estimez-vous l'être devenu ? Selon vous, quels facteurs ont façonné votre vision de la vie ?8. Si vous êtes un chrétien biblique, quel conseil donneriez-vous à une chrétien culturel pour l'aider à se remettre sur les bons rails ?9. Quelle est l'importancela nature de la « teinture rouge » dans votre vie ? Que faire pour la supprimer ?

IV

Importance: la

37/240

4

La quête ded’un sens et ded’un but

La grande masse des hommes mène une vie de tranquille désespoir silencieux.

Henry David Thoreau

Moi, je suis venu pour donner la vie aux brebis, une vie surabondante.

Jésus, Jean 10.10 – Parole Vivante

Freeport, aux Bahamas. Howard Hughes, l'homme le plus riche au monde. Xanadu, un condominiumbâtiment de dix étages face à l'océan.Qui n'est pas fasciné par le la vie de gens riches et célèbres ? Howard Hughes, peut-être le plus excentrique des hommes riches, a choisi les Bahamas pour s'exiler.Évitant tout contact avec le public depuis une vingtaine d'années, Hughes refusaa refusé de se présenter devant une sous-commission du Sénat américain, mais parlaa parlé à ces hommes par au téléphone depuis son appartement de grand standing au dernier étage du Xanadu. Des Mormonsmormons choisis pour leur honnêteté montaient la garde devant sa forteresse imprenable et préservaient Hughes de tout contact avec les gens du dehors.En déambulant devant le portail impressionnant de l'immeuble luxueux, je remarquaij’ai remarqué une fenêtre en forme de hublot. Recouvert, recouverte de plusieurs bandes de films adhésifs réfléchissants, tellement ils étaient usés, il. Il semblait étrange qu'un système de fortune comme celui-ci accueille les visiteurs sur le seuil conduisant à l'homme le plus fortuné de la terre.Howard Hughes était mort, mais deux ans après, sa propriété comprenait toujours les quatre condominiumsappartements luxueux qu'il avait transformés en forteresse pour lui-même.Peureux comme un chat, je risquaij’ai risqué un coup d'œil à travers les bandes d'adhésifadhésives qui obstruaient la fenêtre, même si les . Les bords commençaient à se décoller. Je n'aperçus mais je n'ai rien aperçu. Juste à ce moment, le bruit de l'ascenseur m’a surpris. Je me surprit. Je me précipitaisuis retourné pour voir une domestique sortir de l'ascenseur. Elle me regardam’a regardé d'un sale œil, mais je lui répondisai répondu par un sourire charmant et lui disai dit combien j'admirais M. Hughes. Comme il était décédé, je lui demandaiai demandé si elle me permettait d'entrer et de faire un petit tour dans la propriété.Elle hésitaa hésité, toujours sur ses gardes, mais je suis sûr qu'elle trouvaa trouvé amusante ma requête stupide. Je saisisJ’ai alors l'occasion de papoter avec elle. Finalement, elle haussaa haussé les épaules comme pour dire: « : « Pourquoi pas? ? », et me fitm’a fait entrer.Je ne sais pas trop ce que j'espérais, mais ce qui s'offrits'est offert à mon regard futa été un choc. Je m'étais imaginé que l'homme le plus riche de la planète avait importé les lustres les plus somptueux et des tableaux rares. Je m'apprêtais à voir la signature de quelque décorateur européen de renom.Le mobilier austère clairsemé conférait plutôt à l'habitation plutôt l'aspect d'une cabane rustique de montagne. Des coussins usés, élimés, vert olive, reposaient sur des meubles de piètre qualité. Les sanitaires ressemblaient à ceux d'un motel bon marché.Plus je pénétrais dans ce monde secret de l'intrigue, plus mon cœur battait fort. Mes jambes flageolaient comme si j'avais échappé de peu à un accident sur l'autoroute. En traversant les pièces qui ressemblaient fort aux chambres d'un pensionnat, je m'imaginais Hughes en train de manger, de dormir, de lancer des appels téléphoniques aux quatre coins du monde, et d'envoyer des télégrammes. Je le voyais presque assis à son bureau, gribouillant ses fameuses notes manuscrites pour ses subordonnés.

38/240

Il possédait une richesse et un pouvoir inégalés de son temps. Pourtant, cette cachette dans laquelle il s'était lui-même séquestré de la réalité rappelait de façon saisissante que l'argent est un dieu mortel. Howard Hughes mourutest mort prisonnier dans sa citadelle fortifiée, trahi par sa célébrité. Son impact commençaa commencé à décroître dans les pages poussiéreuses de l'Histoire dès que sa dépouille futa été froide.

Le problème

Selon vous, quel est le plus grand besoin de l'homme ? Quelqu'un déclaraa déclaré récemment qu'il aimerait voir sur sa tombe gravés les mots suivants: « gravés sur sa tombe: « Il a laissé une empreinte.» ». Qu'il parle d'atteindre son plein potentiel ou simplement de survivre en attendant son prochain salaire, l'homme exprime son besoin d'importance. Le besoin inné de l'homme est celui d'être significatifd'avoir une valeur, de trouver un but et un sens à sa vie :

* Je veux que ma vie soit différente.

* Je veux que ma vie compte.

* Je veux que ma vie ait un sens.

* Je veux laisser un impact.

* Je veux apporter une contribution.

* Je veux réaliser de grandes choses dans ma vie.

* Je veux conquérir, réaliser, exceller, faire mes preuves.

* Je tiens à être quelqu'un.

* Je veux que ma vie soit significativeait une valeur.

Ce qui différencie les hommes, c'est la manière dont ils satisfont ce besoin d'être significatifsd'avoir une valeur. Certains hommes, avides de butinssuccès dans cette vie, cherchent à être importants en satisfaisant leurs ambitions personnelles. D'autres, enseignés par l'Écriture, le font en obéissant à Dieu.Les réponses que nous donnons aux questions: « « Qui suis-je? ? » et: « « Pourquoi est-ce que j'existe? ? » déterminent notre façon d'acquérir de l'importance. Nos réponses nous classent en gros dans deux groupes : ceux qui veulent acquérir de l'importance par des moyens adéquatslégitimes, et ceux qui veulent le faire par des moyens inadéquatsillégitimes. Le désir de combler ce besoin d'importance peut soit nous rapprocher, soit nous éloigner des choses de Dieu.L'importance authentique et durable est cachée en Christ. Jésus a dit: « : « Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5, italiques ajoutées). Un homme ne peut donc pas trouver de signification durable en dehors de Christ. Si donc un homme est en Christ et s'il se soumet au plan et à l'objectif de Dieu, il peut combler son plus grand besoin d'une manière durable. Autrement, tous ses efforts, comme ceux de Howard Hughes, seront réduits à néant dans l'heure qui suitsuivra sa mort.

39/240

L'espoir suprême de l'homme

Ted est un charmeur avec son large sourire contagieux. Il a atteint une position sociale élevée et l'indépendance financière. PDG.D.G. d'une entreprise importante, il est puissant et influent, ce qui lui vaut de nombreux amis.Il possède plusieurs maisons et a largement contribué au bien-être de notre communauté locale. Il est difficile de ne pas l'aimer. Il a voulu acquérir une stature imposante, et il y est arrivé, selon ses propres critères. Mais est-il réellement important ? Tout dépend de la définition que nous donnons à ce terme.Quel est l'espoir suprême d'un homme qui ne possède pas Christ ? La plupart des hommes ne verront jamais leur nom figurer dans un journal. Si vous étiez vraiment un grand homme, de réputation nationale, qu'attendriez-vous au minimum de l'Histoire ? Dans le meilleur des cas, si vous étiez un géant de votre temps, vous pourriez espérer quelques lignes dans une encyclopédie ou un dictionnaire des noms propres. C'est tout ! Pensez à Howard Hughes ! Il ne figure même plus dans le QUID !Le désir ultime de l'homme est l'immortalité. « Dieu… […] a implanté au tréfonds de l’êtrel'être humain le sens de l’éternitél'éternité » (Ecclésiaste 3.11). Cela fait partie de ce que nous entendons par « être important ». Nous désirons que quelque chose nous survive. Que représente pour nous l'immortalité que nous recherchons ? Des œuvres remarquables qui nous survivront, l'héritage que nous laissons à nos enfants, quelques lignes dans une encyclopédie ? Certains hommes riches ont largement contribué à la construction d'hôpitaux ou d'écoles et leur nom est resté attaché à leur contribution. C'est une petite mesure d'immortalité !La réponse que nous donnons aux questions: « « Qui suis-je? ? » et: « « Pourquoi est-ce que j'existe? ? » est un choix entre deux lignes graduées ensur l'espace temps : l'une se prolonge jusque vers quatre-vingts années environ, l'autre durantdure toute l'éternité.Si nous ne découvrons pas notre importancevaleur en Christ, nous ne passerons pas le seuil qui sépare ce monde du suivant. Notre espoir suprême se limite alors à un arrêt brutal. Il aurait mieux valu n'êtrene jamais être né.

Moyens inadéquats pour acquérir de l'importance

Nul ne met en doute le fait que beaucoup de gens comblent leur besoin d'importance sans aucune référence à Christ. La différence de qualité et de durée de l'importance acquise est cependant considérable. Pourquoi se contenter des miettes qui tombent de la table, alors qu'on peut participer à la fête ? Or, beaucoup d'entre nous cherchent à être importants par des moyens impropres. Examinons quelques définitions que le monde donne de l'importance.

La renommée : mémoire courte

Il y a quelques années, ma fille et moi avons accompagné quelques amis au tournoi de tennis de l'U.S. Open. Quelques instantsPeu avant le début du tournoi féminin, les organisateurs présentèrentont présenté les grandes championnes des années passéesprécédentes, en commençant par les plus âgées pour finir par les plus jeunes.La présentation de ces anciennes vedettes du tennis ne se faisait pas devant une foule d'anonymes quelconques, mais devant le gratin new-yorkais enthousiaste ! Quand on a escorté la première dame d'un certain âge fut escortée jusque sur le court, seuls quelques fans l'applaudirentl'ont poliment applaudie. Le speaker annonçaa annoncé la suivante et les applaudissements se firentsont devenus plus nombreux. À chaque nouvelle ancienne championne de tennis, les applaudissements augmentèrentont augmenté.Finalement, on annonçaa annoncé une femme dont le nom m'était connu et je joignisj’ai joint mes applaudissements à ceux de la foule. Finalement, quand futQuand on a prononcé le nom de Billie Jean

40/240

Kings, les applaudissements n'étaient plus simplement polis, mais frénétiques ! Mais quand se présenta Chris Evert s’est présentée, le public l'acclamal'a acclamée debout.Assis dans une rangée à observer cet engouement de la foule, je me dissuis dit que la première dame qui s'était avancée en titubant avait, elle aussi, été une Chris Evert en son temps. Mais cinquante ans après, elle n'avait été poliment applaudie que par une poignée de fans. Je me suis demandé si elle s'attendait à ce que son importance subsiste. Et je me suis mis à rêver : combien de temps encore avant qu'à son tour, Chris Evert sombre dans l'oubli, ne provoquant encore que l'enthousiasme d'une poignée de supporters polis ?Les gens ont la mémoire courte. Si nous cherchons à répondre à la question: « : « Qui suis-je? ? » en termes de célébrité et de réussite mondaine, nous optons pour une identité qui ternira comme du mobilier exposé au soleil.

Les biens matériels : des yeux insatisfaits

Une année pour Noël, j'ai acheté à ma femme une superbe montre suisse, en or, pour Noël. Je dois cependant avouer que ce geste charitable ne découlait pas d'un désir de l'honorer. MaÀ vrai dire, ma motivation était beaucoup plus terre à terrequelque peu égoïste.En fait, je voulais moi-même une montre suisse, en or, coûteuse pour moi, mais je ne me sentais pas la liberté d'aller me l'acheter. J'avais un problème. Patsy et moi avions échangé des montres en cadeaux de mariage ; celle que je portais au poignet était toujourscomme la mêmesienne, un cadeau de grande valeurnoces avec une gravure sentimentale.Il fallait que je trouve un moyen digne de me débarrasser de la montre que je portais. J'y pensais depuis des années déjà. Un jour, la chance me souritm’a souri. La montre que mon épouse portait depuis treize ans commençaa commencé à montrer des signes de faiblesse. Aussitôt, je me suis mis à cogiter un plan. Si j'achetais à Patsy une montre cheronéreuse, je pourrais m'offrir la même après avoir laissé s'écouler un certain tempspeu plus tard.Pourquoi voulais-je une nouvelle montre ? En avais-je besoin ? Non. Je voulais tout simplement un symbole pour que les gens sachent que j'étais arrivéj'avais réussi. Nous nous servons tous de nos possessions pour envoyer des signaux indiquant notre importance, pour dire que nous sommes « quelqu'un». Si ». Montrer son importance par ses acquisitions nous faisons valoir nos atouts, c'est pour ne pas devoir étaler notre mauvais goût ni évite de le faire notre élogepar des paroles prétentieuses.Les objets ont une importance très éphémère. Un jour, j'achetai j'ai acheté une nouvelle voiture luxueuse. Je me rappellerai toujours son reflet bleu métallique aux rayons du soleil, et les sièges en cuir blanc qui exhalaient un vrai parfum pour le jeune matérialiste que j'étais.Trois semaines plus tard, l'attrait de la nouveauté avait quasiment disparu. Le constructeur automobile venait de sortirJ'avais aperçu le même modèle de voiture dans un autre coloris, si bien que je regrettaij’ai regretté d'avoir acheté l'autre.Lorsque les biens matériels et l'argent deviennent des substituts à notre véritable identité, ce que nous sommes dépend alors de choses qui rouillent et pourrissent.

Le pouvoir: Rappelez : rappelez-moi son nom !

Le Ministresecrétaire de l'Intérieur, Donald Hodell s'était rapidement rendu compte que les anciens membres du Cabinet étaient retombés dans l'oubli. Membre du cabinetCabinet du président Reagan, il exhortaa exhorté les chefs de son département à ne pas trop s'attacher à leurs titres. Il déclaraa déclaré que personne ne se rappelait des anciens Ministressecrétaires, et encore moins des chefs de département ! Il lançaa lancé en guise de boutade: « : « Certaines personnes qui travaillent dans les entrailles de ce département ne se rappellent même plus qui étaient les anciens Ministres!secrétaires ! »

41/240

Les hommes qui atteignent des positions de responsabilité et d'autorité dans cette vie courent l'un des plus grands risques : celui d'identifier ce qu'ils sont en tant que personnes avec la position qu'ils occupent. Lorsqu'on n'est plus dans une position élevée, il y a de quoi s'attrister en constatant que les gens ne s'intéressaient pas à soinous en raison de ce qu'on était, mais à cause de la position qu'on occupait et dont ils espéraient tirer avantage.Répondre à la question: « : « Qui suis-je? ? » en termes de position, c'est déjà révéler une mauvaise définition de la notion d'importance.La capacité de contrôlermaîtriser les gens, d'influencer les grandes décisions, de changer le cours de l'Histoire a été, dès les premiers temps de l'Histoire connue, le moyen principal moyen de combler le besoin d'importance de l'être humain.L'arène la plus visible dans laquelle les hommes cherchent à exercer un pouvoir est celle de la politique. Mais l'acharnement avec lequel des hommes cherchent à se faire élire dans les sphères du pouvoir se retrouve également chez ceux que tentent le succèsqui veulent les premières places dans les affaires, la réussite au travail, dans la hiérarchie militaire et dans les chefsmouvements religieux.L'enthousiasme qui suit la signature d'un contrat important, la capacité d'allouer de gros capitaux à la réalisation d'un projet, l'habileté de persuader les clients à acheter son produit, même plus cher, de préférence à , que celui de la concurrence, sont des expériences enivrantes et. Elles confèrent l'auréole du pouvoir. On commence alors à se dire qu'on a des talents spéciaux que le commun des mortels ne possède pas !Un homme qui a récemment pris sa retraite, déclara: «a déclaré : « Nous venons au monde comme des bébés, et c'est ainsi qu'on le quitte. J'avais l'habitude de décrocher le téléphone et de parler à tous ceux qu'il me plaisait d'appeler. Profitez de ce pouvoir aussi longtemps que vous en avez l'occasion, car une fois à la retraite, personne ne vous appellera.» ».

Le jeu des dix

Si vous estimez qu'un homme peut acquérir une importance durable par la recherche degrâce à la célébrité, des les richesses matérielles ou du le pouvoir, considérez ce petit questionnaire pour mesurer votre « QI » en matière d'importance :

* Seriez-vous capable de nommenommer les dix personnes les plus riches au monde ?

* Seriez-vous capable de nommer les dix personnes les plus admirées des États-Unisdans votre

pays ?

* Seriez-vous capable ded'y nommer les dix plus grands PDG des États-Unis.D.G. ?

* Seriez-vous capable de nommer les dix derniers présidents des États-Unisde la France ?

* Seriez-vous capable de nommer les dix derniers lauréats du Prix Nobel ?

* Seriez-vous capable de nommer les dix membres du CabinetConseil des ministres du président

Carterde Gaulle ?

Ce jeu est impitoyable, sans cœur, sans compassion, mais il est une illustration illustre de façon objective de la folie qu'il y a à vouloir être important en dehors de Jésus-Christ. Êtes-vous capable de mentionner dix autres personnes qui se sont illustrées dans différents domaines ? Comme l'écrit Jacques l'écrit, même ceux qui ont accompli les œuvres les plus remarquables dans la société ne sont qu'« une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite » (Jacques 4.14).

42/240

Pour faire un pas de plus, pratiquez le jeu des dix de la façon suivante :

* Nommez vos dix meilleurs amis.

* Nommez dix membres familiauxde votre famille qui vous aiment.

* Indiquez les dix expériences les plus mémorables de votre vie.

* Nommez dix personnes qui, selon vous, assisteront à vos obsèques.

* Indiquez dix questions que vous aimeriez poser à Dieu.

Autosatisfaction, signifiancevaleur et distinction

Comme Au fur et à mesure que notre société a monté en épingleprivilégié la notion des droits individuels et s'est éloignée des valeurs judéo-chrétiennes, elle s'est plongée dans une quête effrénée d'activités autosatisfaisantes. L'insistancequi la satisfassent pleinement. Elle a insisté sur la tranquillité personnelle et l'abondance. Cela a largement remplacé les convictions profondes et solides relatives au sur le sacrifice de soi (et à l'édification de communauté qui en résulte) dont qui profitaient à toute la condition humaine tirait profitet à l'édification de la communauté par la même occasion. Le sentier s'est rétréci à la largeur de l'individu.Nous mettons souvent nos énergies à notre service au lieu de les consacrer au service d'autrui. Nous n'avons de signifianceMais notre vie n'a un sens que si ce que nous accomplissons contribue au bien-être d'autrui. Si ce que je fais ne sert qu'à ma satisfaction et à mon plaisir personnels, je n'en tirerain'aurai jamais un objectif et une raison durablesle sentiment durable de faire quelque chose de significatif. En revanche, si je m'attelle à une tâche qui manifestement profitera aux autres, le sentiment que ce que je fais est important se développe en moi. Si je fais de l'aide apportéapportée à autrui une pratique de vie, le sentiment ponctuel d'importance se transformetransformera en état durable.Un jour, je passaisuis passé en voiture près de notre église dont la construction était sur le point de s'achever. En tant que membre du comité des travaux, je me sentissuis senti enfler d'importance en songeant aux générations d'enfants qui se rappelleraient ce bâtiment dans lequel se dérouleraientdéroulaient leurs activités.Je ne me suis pas engagé dans ce comité pour me sentir mieux ou améliorer mon image personnelle, mais pour apporter ma contribution au bien des autres. Dans un sens, pour ce faire, j'aiJ'ai donc dû renoncer à moi-même en offrant de mon temps. Le résultat est là : je sais que je mène une vie qui a une signification.Christ a déclaré: « : « Si quelqu’unquelqu'un veut marcher à ma suite, qu’il qu'il renonce à lui-même, qu’ilqu'il se charge de sa croix et qu’ilqu'il me suive. Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera. Si un homme parvient à posséder le monde entier, à quoi cela lui sert–-il s’ils'il perd sa vie ? Et que peut-on donner pour racheter sa vie? ? » (Matthieu 16.24-26).La différence entre l'autosatisfaction et la signifiancele sens de sa valeur réside dans la motivation et l'attitude, non dans la tâche elle-même. Deux hommes travaillant côte à côte dans le même bureau peuvent accomplir exactement le même travail, mais avoir un impact radicalement différent.L'un se met sur la voie rapide. C'est la course ascendante. Il lutte sans arrêt pour gravir l'échelon suivant sur l'échelle sociale. Il vise le sommet, la gloire. L'autre trouve son plaisir à guider et conseiller ses associés plus jeunes. Il les met en garde, les exhorte et les encourage. Tout le monde sait qu'il est chrétien, mais il n'assomme pas ses collègues avec ses connaissances bibliques.

43/240

Ces deux hommes accomplissent le même travail. Mais leur attitude et leurs motivations les différencient nettement. L'un cherche son épanouissement et son plaisir personnels. L'autre mène une vie riche de sens en mettant sa foi et son amour au service des autres.Voici une manière de jauger l'importance que nous visons: « : « Ce que je m'apprête à accomplir favorise-t-il le bien d'autrui et le service pour Christ par une démonstration de foi, d'amour et d'obéissance, et le service pour Christ? ? » C'est ce que signifie renoncer à soi-même, se charger de sa croix et suivre Jésus. Si nous sacrifions notre vie ainsi, nous la retrouverons, conformément à la déclaration paradoxale de l'Écriture. L'accumulation de laAccumuler richesse, du pouvoir, de l'influence et du prestige, voilà qui nourrit l'autosatisfaction. Mais cela ne suffit pas pour combler durablement le besoin d'importance de l'homme.

Mettre en pratique

On sentait déjà l'automne,L'automne touchait à sa fin et la petite ville de Wittenberg, en Allemagne se préparait à l'hiver. À l'université, un érudit sans prétention se posait la question: « suivante : « Comment l'homme peut-il obtenir la faveur de Dieu? ? »Plus il retournait la question et la sondait, plus il se sentait déçu de son Église bien-aimée et indignée contre elle. Ce jeune moine ne voulait pas se rebeller, mais les injustices qu'il constatait dans sa propre paroisse l'incitèrent àl'ont incité à en dénoncer les abus.Une pratique ignoble pour augmenter les revenus de l'Église romaine d'alors consistait à demander de l'argent en contrepartie du pardon des péchés. En d'autres termes, on pouvait pécher et obtenir le pardon du péché commis en donnant de l'argent à l'Église, sans devoir se repentir.En 1508, ce jeune homme, qui avait d'abord étudié le droit, commençaa commencé à faire connaître ses opinions à l'université de Wittenberg, et attiraita attiré des étudiants venus de toute l'Allemagne. Son indignation atteignita atteint son apogée en 1517 lorsque Jean Tetzel, un délégué du pape, vintest venu en Allemagne pour vendre des indulgences papales. Quiconque achetait un une indulgence obtenait le pardon de tous ses péchés. On pouvait même en acheter pour obtenir le pardon des péchés d'un proche !Au fil des ans, Luther vita vu se dessiner de plus en plus clairement la vision de Dieu pour sa vie. Le 31 octobre 1517, Martin Luther, tout tremblant, se dirigeas’est dirigé vers la porte de l'église l'Église du château de Wittenberg où il affichaa affiché ses 95 thèses qui allaient très vite devenir célèbres dans le monde entier.Ce geste marquaa marqué un tournant dans l'histoirel'Histoire du christianisme. C'était l'œuvre d'un homme mécontent de ce qu'il voyait en se regardant l'homme dans le miroir. « Seulement, ne vous contentez pas de l’écouterl'écouter, traduisez-la en actes, sans quoi vous vous tromperiez vous–-mêmes. En effet, si quelqu’unquelqu'un se contente d’écouterd'écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble à un homme qui, en s’observants'observant dans un miroir, découvre son vrai visage : après s’êtres'être ainsi observé, il s’ens'en va et oublie ce qu’ilqu'il est » (Jacques 1.22-24).Il décida a décidé de ne pas être seulement un auditeur de la Parole de Dieu, mais de la mettre en pratique. Au cours des quarante ans qui suivirentont suivi, près de la moitié des églisesÉglises en Europe devinrentsont devenues protestantes. Ce futC’était le début de la RéformationRéforme protestante. Les structures sociales, politiques et économiques furentont été réformées ; même l'Église catholique romaine procédaa procédé à des changements en elle-même.Le jeune Martin Luther n'avait certainement pas eu la moindre idée de l'impact que sa vie aurait. Mais parce qu'il était décidé à étudier la Bible, à laisser Dieu lui parler, à être de ceux qui y conforment leurs actes, Dieu l'utilisal'a utilisé. Parce qu'il cruta cru Dieu sur parole, il trouva une significationa trouvé un sens à sa vie, et Dieu lui fixa un buta donné une raison d'être.Dans votre quête d'importanced'une valeur, avez-vous cherché une signification à le sens de votre vie en étudiant les Écritures ? Quiconque veut combler son besoin de significationd’avoir une valeur doit sonder les Écritures et demander à Dieu de lui fixer un objectif. Ensuite il lui resterestera à mettre en pratique ce que Dieu lui ditmontrera.

44/240

Fidélité

Aujourd'hui, l'Europe est un continent post-chrétien. Dans les grandes villes, les Églises principales églises somptueusement décorées sont des musées et des attractions pour touristes. Où en serions-nous si, à chaque génération, une poignée d'hommes avaient eu le courage de pratiquermettre en pratique la Parole comme le jeune Martin Luther ? L'ordre voulu par Dieu aurait subsisté. Pourquoi cela ne s'est-il pas produit ? En partie parce qu'il n'y eut a pas eu assez d'hommes fidèles. L'Amérique compte-t-elle uneCette poignée d'hommes fidèles, existe-t-elle aujourd'hui ? Ne voudriez-vous pas être de leur nombre ?Lors d'un repas, un homme très consacré fit part d'un tel découragementa partagé être tellement découragé à son travail qu'il se demandait si Dieu ne l'appelait pas à un ministère à temps complet. À l'époque, il animait une étude biblique et était responsable de la formation de six hommes. À sa grande surprise, notre discussion révélaa révélé qu'il n'était pas trèstout à fait fidèle dans ses devoirsson engagement vis-à-vis de ces hommes.Il tiraen a tiré lui-même la conclusion: « : « Pourquoi Dieu me confierait-il un travail plus important alors que je ne suis pas encore fidèle dans l'exécution de la tâche qu'il m'a déjà confiée? ? » Ni vous ni moi n'accorderions une promotion à quelqu'un qui ne s'acquitte pas correctement de ses tâches.Aujourd'hui cet homme a découvert sa significationvaleur sans changer de profession. Quelle est la différence? Maintenant ? Désormais, il accomplit fidèlement la mission dont Dieu l'a chargé.Avez-vous le sentiment de mener une vie dénuée de puissance ? Avez-vous atteint votre plein potentiel ? Ou pataugez-vous dans un bourbier d'insignifiance ? Si vous n'expérimentezne recevez pas la pleine mesure d'importance quetous les égards dont vous souhaitezrêvez, répondez aux questions suivantes :

* Est-ce que je m'efforce de triompher dans la foire d'empoignecourse folle ?

* Est-ce que je comprends pleinement ce qui compte pour Dieu ?

* Est-ce que je mène une vie de foi, d'amour, d'obéissance et de service ?

* Quel est mon espoir suprême ?

* Combien de points ai-je marquémarqués au jeu des dix ?

* Suis-je en quête d'importanced'une valeur ou d'autosatisfaction ?

* Suis-je déçu du matérialisme ?

* Mon indifférence passive a-t-elle contribué au déclin de la nationsociété ?

* Ai-je recherché cherché à avoir de l'importance par des moyens inadéquatsinappropriés ?

* Suis-je prêt à payer le prix si le coût de la vie chrétienne s'élèveest élevé ?

* Suis-je quelqu'un qui parle ou qui agit ?

* Ai-je été fidèle dans la gestion de ce que Dieu m'a confié ?

* Est-ce que j'étudie régulièrement la Parole de Dieu pour qu'il puisse me montrer le but de ma

vie ?

* Est-ce que je me conforme au planning de Dieu ? Est-ce que je connais son programme ?

45/240

* Suis-je un chrétien culturel ou un chrétien biblique ?

Si vos réponses ne vous satisfont pas, je vous encourage à marquer une pause. Confessez à Dieu que vous avez péché et remerciez-le de vous avoir pardonné vos péchés. Si vous avez été un chrétien culturel avec une foi vaincue, demandez à Christ de saisir les rênes de votre vie, et consacrez-vous de nouveau à son service. Si vous vous êtes moqué de Dieu, confessez-le -lui. Si vous êtes coupable du péché d'engagement partielde vous être engagé partiellement, si vous avez voulu avoir le beurre et l'argent du beurre, consacrez-vous aujourd'hui entièrement à luiDieu. Demandez-lui de vous conduire et de vous guider par son Esprit vers un but qui conféreraait une importance pérenne àvaleur dans votre vie. Demandez-lui enfin de vous donner la force de lui rester fidèle. Faites-le maintenant.Si vous n'avez jamais placé votre foi en Jésus-Christ, ou si vous avez été un chrétien culturel avec une

foi contrefaite, il ne se présentera jamais un moment aussi favorable que maintenant pour recevoir

Christ dans votre vie. C'est lui quiLui seul offre la seule importancecette valeur durable. Il nous

confère une identité qui ne s'évanouit, ne rouille et de ni ne se corrompt jamais. Comme il l'a affirmé,

« sans moi, vous ne pouvez rien faire.»

 ».

Combien de décisions réellementvraiment fondamentales prendrons-nous chacun au cours de notre

vie ? Sans le moindre doute, celle de devenir chrétien se situe tout en haut de la liste. Imaginez-vous

quelque chose de pire que de tirer de fausses conclusions à propos de Christ?

 ?

Si vous désirez sincèrement devenir chrétien, alors invitez Christ à entrer dans votre cœur et dans votre vie. Nous accueillons Christ par la foi et la repentance. La prière est un excellent moyen d'exprimer sa foi. Voici celle que je vous suggère :

Seigneur Jésus, je reconnais avoir cherché l'importance de façon inadéquate. Ce faisant, j'aià devenir important d'une mauvaise manière. J'ai donc péché contre toi. Je te remercie d'être mort sur la croix pour moi et de m'avoir pardonné mes péchés. Dans Par un acte de foi, je t'invite à entrer dans ma vie et à me guider. Prends les rênes de ma vie, et fais de moi la personne conforme à tes désirsque tu veux que je sois. Amen.

Si cette prière correspond à votre désir, pourquoi ne pas vous agenouiller là où vous êtes en ce moment et inviter le Dieu vivant à établir sa demeure en vous? La  ? Le véritable significationsens est cachée en Christ. Sans lui, nous ne pouvons rien faire.Si vous avez prié et invité Christ a à entrer dans votre vie, soyez assuré que vous avez pris la décision la plus importante de la votre vie. En poursuivant la lecture de ce livre, vous apprendrez ce que vous devrez faire.

Questions

1. Le besoin le plus fondamental de l'homme est celui d'importanced'avoir une valeur.D'accord. pas ? Pas d'accord.. ? Justifiez votre réponse.

46/240

2. Ce qui différencie les hommes réside dans les moyens qu'ils utilisent pour satisfaire leur besoin d'importancede se sentir importants.D'accord. ? Pas d'accord.. ? Quels sont certains des moyens que les hommes mettent en œuvre pour satisfaire ce besoin ?3. Qu'est-ce qui compte surtout pour vous ? À la fin de la journée, sur quoi vous basez-vous pour dire qu'elle a été réussie ou non? Comment se situe votre  ? Est-ce la même appréciation que Dieu ? Quelle méthode d'appréciation par rapport à celle de Dieuutilisez-vous pour vous examiner ?4. Combien de réponses justes avez-vous obtenuobtenues au jeu des dix ? Quelle vérité ce jeu met-il en évidence ?5. Quelle différence voyez-vous entre une personne satisfaite d'elle-même et une personne significativequi a donné un sens à sa vie ?6. Par ses actions, Martin Luther s'efforçait simplement de vivre en harmonie avec sa conscience. À

votre avis, pourquoi ne rencontre-t-on pas davantage d'hommes qui vivent selon ce même principe?

 ?

7. Que feriez-vous différemment si vous vous décidiez de vivre comme un nouveau Martin Luther, l'unde faire partie de la poignée d'hommes fidèles de notre génération ?8. Avez-vous reçu Christ, ou vous êtes-vous tout à nouveau consacré à lui ? Si oui, quelles sont les deux ou trois étapes suivantes que vous devez aborder ?

V

47/240

5

But : Pourquoi est-ce que j'existe ?

Le but principal de la vie de l'homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel.

Le petit catéchismePetit Catéchisme de Westminster

Les plans de l’Éternell'Éternel demeurent pour toujours et ses projets subsistent d’âged'âge en âge. Heureuse la nation dont l’Éternell'Éternel est Dieu, et le peuple qu’il qu'il a choisi pour qu’il qu'il lui appartienne!  !

PsaumePsaumes 33.11-12

LaLe plus surprenant à propos de l'appel téléphonique de Tom n'étaitn'est pas qu'il pleurait au bout du fil, ni même qu'il avait cinquante-huit ans et pleurait. C'est sa candeur qui a attiré mon attention. Tom est l'un des avocats les plus célèbres de Floride.« Ma vie n'a ni sens ni but.» Ce furent  », ont été ses premiers mots. Il a ajouté: « : « C'est comme si

j'avais couru après le vent brassé de l’air pendant toutes ces années.»

 ».

Il avait participé à une réunion de prière avec petit déjeuner que nous organisons à chaque fête de ThanksgivingPâques. Pendant les six mois qui ont suivi, il n'avait pu s'empêcher de penser à ce qu'il avait entendu. Tom avait été intriguéIntrigué par le message de Jésus et , Tom me téléphonait pour m'informer qu'il aimerait de son désir de connaître toute l'histoire. Nous avons convenu d'un rendez-vous pour en parler.Au fur et à mesure que Tom déroulait le récit de sa vie, l'étendue de ses succès m'a impressionné. C'était vraiment un homme d'envergure ; la liste de ses prouesses dans le domaine juridique faitfaisait de lui un homme digne de figurer dans le Botinbottin mondain. J'aurais imaginé que cet homme était satisfait de lui, mais le flot de ses larmes sapaitfaisait douter sérieusement de la valeur de ses œuvres.Tom était parvenu au sommet de la réussite professionnelle ; pourtant, il aspirait à donner un sens à sa vie. Il avait atteint le dernier échelon, celui que tout jeune avocat souhaite atteindre. Il s'était cependant rendu compte que l'échelle l'avait conduit dans les nuages de la déception. La réussite soulevait davantage de questions qu'elle n'apportait de réponses.Tom avait passé une partie de sa vie à rechercher le dieu qui lui convenait. Puis, un beau matin, il s'était réveillé en se rendant compte qu'il n'avait pas la moindre idée du de qui était le Dieu réel. Conscient de son insatisfaction et ne sachant pas sans savoir pourquoi, il avait accepté une invitation d'un ami à participer à un petit déjeuner avec réunion de prière.« Peut-être Dieu me donnera-t-il quelques réponses », s'était-il dit.Ce qui avait le plus impressionné Tom , c'était la paix profonde qu'il avait constatée chez certains des hommes réunis pour prier. Au cours des six mois qui ont suivi, il a été surpris d'apprendre que ces hommes attribuaient cette paix et le sens de leur vie à une relation « personnelle » avec Dieu par Jésus-Christ.« J'ai pourtant toujours fréquenté l'Église», me di », m’a-t-il confié avec insistance.« La question n'est pas de savoir si vous avez été régulièrement à l'Église, bien que ce soit là une

pratique importante. Ce qui nous importe, Tom, c'est la votre relation avec le Dieu vivant et personnel.

« Il ne s'agit pas de vous frayer un chemin vers les bontés de Dieu, mais de reconnaître cette

impossibilitéque c’est impossible. La seule façon d'accéder aux faveurs divines consiste à accepter le

don gratuit de la vie éternelle en confiant votre vie à Christ.»

48/240

 ».

« J'ai fréquenté fidèlement l'Église pendant plus de trente ans. Voulez-vous me faire croiecroire que j'ai gaspillé toutes ces années ? J'ai de la peine à vous croire! ! »« Tom, si l'Église a occupé une telle partplace dans votre vie, pourquoi sommes-nous ensemble aujourd'hui pour parler de votre sentiment de néantvide intérieur et d'absence de raison d'être? ? »Tom n'est pas le seul dans ce cas. Il a vécu les cinquante-huit premières années de sa vie en accordant peu d'attention à ce qu'il pensait, disait et faisait. Il avait fréquenté l'Église parce qu'il estimait que c'était une chose à faire, mais non par conviction profonde. Beaucoup d'hommes sont comme Tom. Ils agissent machinalement.

Le problème

Éprouvez-vous du bonheurde la joie à vous fixer des objectifs et à les atteindre ? Moi, oui ! Je trouve ça enivrant le fait d'atteindre un objectif fixé. Il y a un certain nombre d'quelques années, je m'étais fixé comme objectif d'atteindre un certain niveau de revenus. Lorsque j'y parvins, j'éprouvaisuis parvenu, j'ai éprouvé un profond sentiment de satisfaction personnelle. Mais au bout de quelques semaines, cette nouveauté avait perdu de son intérêt, et j'ai souhaité en acquérir davantage.L'un des problèmes les plus tenaces auxquels les hommes sont confrontés est celui-ci : la poursuite des d’objectifs devient un chapeletune série de victoires superficielles de plus en plus frustrantes. C'est l'ennui attaché aux objectifs: L'ennui avec les objectifs c’est qu’il faut constamment se fixer de nouveaux buts parce qu'une fois atteints, ils ne procurent pas de satisfaction durable.Le bonheur fugace d'un objectiflorsqu’on atteint un objectif soulève la cette question: « : « Existe-t-il une réalité plus importante pour ma vie que simplement la simple routine de me fixer des buts et de les atteindre? ? »Avant de nous fixer des objectifs, nous ferions bien de répondre aux à ces deux questions: « : « Pourquoi est-ce que j'existe ? Quel est le but de ma vie? ? » Pour êtrenous satisfaire vraiment satisfaisants, nos buts doivent correspondre à un examen plus global du sens de notre vie. En fait, la plupart des hommes ne savent pas pourquoi ils vivent ou se sont fixés fixé des objectifs trop peu ambitieux. Il n'y a rien de plus important pour un homme que de se débattre avec la raison d'être de sa vie.

Identité ou raison d'être ?

La recherche de signifiance d'un sens à sa vie comporte deux aspects. Le premier répond à la question fondamentale: « : « Qui suis-je? ? ». Nous l'avons abordée au chapitre précédent. Le second aspect répond à une autre question existentielle primordiale: « : « Pourquoi est-ce que j'existe? ? » Notre importancevaleur et notre identité découlent d'une saine compréhension de qui nous sommes en Christ. Il s'agit d'une position que nous occupons, d'une relation avec Dieu, et non d'une chose que l'on découvre au moyen de la célébrité, de la fortune ou du pouvoir.Par ailleurs, Dieu a pour notre vie un but, une mission, une destinée ; c'est le pourquoi de notre existence. C'est l'autre face de la quête du sens de notre quête de signifiancevie. Une fois que nous avons réglé le problème de notre identité, nous pouvons aborder la question: « : « Qu'est-ce que Dieu veut que je fasse de ma vie? ? »Les seuls desseins qui subsisteront sont ceux qui ont trait à Dieu. « Un homme forme de nombreux projets, mais c'est le dessein de l'Éternel qui se réalise» (Pr » (Proverbes 19.21). Une fois que nous avons compris la direction que Dieu nous indique— – notre dessein—,raison d’être –, nous pouvons nous fixer des buts dans cette direction.

49/240

But ou desseinraison d’être ?

Quelle est la différence entre un but et un desseinune raison d’être ? Le but est un objectif précis que nous voulons atteindre dans un avenir proche. Nous saurons quand nous l'aurons atteint. Certains considèrent que les buts sont « ardus»,  », qu'ils doivent être mesurables et ils se fixent des délais précis pour les atteindre. D'autres estiment que les buts sont plus « flous », qu'ils ont un aspect qualitatif et non seulement quantitatif.Prenons un exemple. Vous vous êtes fixé comme but de devenir une personne plus aimanteremplie d’amour. L'appréciation desde vos progrès faits dans cette direction sera subjective. Il n'empêche que c'est un but louable. Je suggère donc que nous rejetions les définitions trop strictes. Disons simplement que les buts sont du domaine du court terme et qu'on peut savoir si oui ou non, on les a atteints.En revanche, les desseins concernentla raison d’être concerne davantage les grandes questions existentielles, non pas ce que je fais aujourd'hui, mais: « : « Pourquoi est-ce que j'existe ? Quelles sont mes fonctions dans la vie?» Ils s'appliquent ? » Elle s'applique à l'examen du sens plus large de la vie. Ils définissentElle définit ce que Dieu attend de moi dans le long terme. Une fois ces desseins connuscette raison d’être connue, nous pouvons nous fixer des buts intermédiaires pour nous faire progresser dans la recherche des réponses aux questions posées plus haut.LesLa raison d’être se compose de desseins. Ils sont comme des fils de continuité que nous tissons dans la vision à long terme de notre vie. Une fois les buts atteints, ils sont dépassés et oubliés, mais les desseins, eux, subsistent parce qu'ils appartiennent au long terme, ils font partie de la raison d'être de notre existence. Ils sont liés à notre perception de la théorie de notre vie.Il faut commencer par connaître les desseins de Dieu pour nous, car ils nous aident à centrer notre vie et à lui donner la direction voulue pour que les buts ne soient plus des victoires superficielles sans lien les unes avec les autres.

La distinction entre le « quoi » et le « pourquoi »

Au printemps 1984, nous avons décidé d'inscrire notre fille dans une école primaire chrétienne pour la rentrée d'automne. C'était notre but, ce que nous avions décidé de faire. La question plus globale était: « : « Pourquoi nous étions-nous fixé ce but? ? » Nous croyons que l'un des desseins de Dieu pour notre vie est d'consiste à incliner le cœur de nos enfants vers lui. C'est plus ambitieux qu'un but à court terme. C'est Il s’agit d’un fil de continuité qui entrelace tout ce que nous faisons avec et pour nos deux enfants. Nous croyons que c'estce dessein-là constitue l'une des raisons primordiales de notre existence, l'une de nos fonctions de parents chrétiens.En considérant la théorie de notre vie, nous avons estimé que le but d'une éducation chrétienne s'inscrivait bien dans le dessein plus large, c'est-à-dire la direction générale que nous avions imprimée à notre vie. En réfléchissant à la raison de notre existence en tant que parents, nous avons senti qu'il valait la peine de donner une dimension spirituelle à nos enfants. L'inscription à l'école correspondait au but (quoi). Quant au désir d'incliner le cœur de nos enfants vers Dieu, il répondait au desseinà la raison d’être (pourquoi).Les buts correspondent à ce que nous faisons, les desseins au pourquoi nous le faisons. Quand vous vous fixez un but, vous demandez-vous: « : « Pourquoi suis-est-ce que je tendutends vers ce but?»? ? » La réponse à cette question indiqueindiquera votre desseinraison d’être. La distinction entre ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons est primordiale. Si nous sommes capables d'examiner chaque but fixé à la lumière du pourquoi nous voulons l'atteindre, alors nous pouvons fixer des buts qui favoriseront notre compréhension des desseins de Dieu pour notre vie, et non définir des desseins égoïstes.

50/240

Dessein éternel ou dessein terrestre ?

La Confession de foi de Westminster passe pour l'une des plus complètes de la doctrine chrétienne.

L'Assemblée de Westminster, convoquée initialement par un Acteacte du Parlement anglais le 12

Juinjuin 1643, avait pour but de clarifier les doctrines de la foi chrétienne par un examen minutieux

des Saintessaintes Écritures. Le roi Charles I avait mis gravement mis en péril les libertés civiles et

religieuses en Angleterre; le . Le Parlement avait donc décidé de lutter contre ce monarque absolu en

convoquant cette Assembléeassemblée.

Le Petit catéchismeCatéchisme de Westminster, qui est un fruit important de cette assemblée, pose et

répond à cent quatre questions essentielles concernant les fondements essentiels de la foi chrétienne et

y répond. La première est: «demande : « Quel est le but principal de la vie de l'homme? ? » Nous

pourrions formuler la question de la façon suivante: « : « Quel est le desseinla raison d’être de

l'homme? ? » ou: « « Pourquoi l'homme existe-t-il? ? »

La réponse est à la fois simple et éloquente: « : « Le but principal de la vie de l'homme est de glorifier

Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. »1.

Faisons une distinction entre le dessein éternel de Dieu pour l'homme et son dessein terrestre. Dans

Matthieu 6.31-33, Jésus déclare: « : « Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas: " : “Que mangerons-

nous?" ?” ou: " : “Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous?" ?” Toutes ces choses, les

païens s’ens'en préoccupent sans cesse. Mais votre Père, qui est aux cieux, sait que vous en avez

besoin. Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et

toutes ces choses vous seront données en plus.»

 ».

Le royaume de Dieu est un domaine invisible, alors que la justice de Dieu, elle, est visible. Le Seigneur nous exhorte à rechercher le visible et l'invisible. Dieu a un dessindessein éternel nous concernant, lié à son royaume invisible. Il a également un dessein visible pour nous qui vivons dans un monde tangible et visible.La réponse du Petit catéchismeCatéchisme mentionne à la fois le dessein divin éternella raison d’être divine éternelle (trouver en Dieu notre bonheur éternel) et le desseinla raison d’être terrestre (glorifier Dieu). Dans son dessein éternel pour nous, Dieu veut que nous cherchions son royaume dans lequel il fera notre bonheur éternel. Dans son dessein terrestre, il veut que nous cherchions sa justice et qu'ainsi nous le glorifiions. Notre but final en tant qu'êtres humains est de donner la priorité absolue à la découverte et à l'accomplissement des desseins éterneléternels et terrestreterrestres de Dieu pour nous.

Dessein éternel

En nous exhortant à chercher son royaume, Jésus nous dit en fait de chercher la vie éternelle. Le royaume de Dieu est un royaume invisible. Jésus a déclaré: « : « Mon royaume n’estn'est pas de ce monde […]. Non, réellement, mon royaume n’estn'est pas d’ici» (Jnd'ici » (Jean 18.36).On entre dans le royaume invisible par une décision volontaire. Le Seigneur ne contraint personne. Par le don d'une nouvelle naissance, Jésus nous fait entrer dans un domaine qui dure éternellement.

51/240

Par son dessein éternel nous concernant, Dieu veut que nous trouvions en lui notre bonheur à jamais. C'est la partie la plus importante de notre relation avec Dieu. Si Dieu n'avait pas eu le dessein éternel de nous donner la vie éternelle (pour que nous puissions trouver en lui notre bonheur éternel), notre foi serait vaine. Elle serait insuffisante pour nous faire franchir le seuil de la mort.Ancrons dans notre pensée que si nous existons, c'est pour chercher Dieu dans son royaume invisible, pour que nous puissions accéder à la vie nouvelle, comme un papillon qui sort de son cocon (cf. ÉpÉphésiens 1.9-11 ; 3.11; Jn ; Jean 6.38-40).

Dessein terrestre

Le dessein terrestre divin nous concernant gravite autour de la question suivante: pourquoi : « Pourquoi continuons-nous d'exister ici-bas, nous qui sommes «“éternels»” » ? C'est un sujet qui préoccupe les hommes chrétiens: « : « Ô Dieu, pourquoi suis-je là ? Que veux-tu que je fasse de ma vie? ? » Nous avons tous un ardent désir de connaître notre dessein terrestre.Dieu a pour nous un dessein terrestre universel, celui de le glorifier. Pour Jésus, cela passe par la recherche de la justice de Dieu. Qu'est-ce que la justice de Dieu ? C'est sa nature morale. Dieu est parfait dans l'accomplissement de ce qui est juste. Nous avons pour raison d'être d'imiter l'exemple parfait de la vie de Christ. Ce faisant, nous obéissons à la première partie de la réponse quant au but final de la vie de l'homme, à savoir glorifier Dieu.Comment nous y prendre ? En cherchant à comprendre le dessein de Dieu pour notre vie, en faisant tous nos efforts dans ce but, en y aspirant de tout notre être, en soupirant après ce but. Le point de départ estenglobe le désir de connaître et la volonté de sonderchercher.Notre dessein terrestre comporte plusieurs niveaux. Examinons-en trois qui nous aideront à définir le cadre de notre propre perception.

Dessein universel : niveau 1

Dans un sens, tous les hommes se ressemblent ; c'est pourquoi Dieu leur fixe un même dessein universel. Scindons-le dansen deux domaines : * Ce que Dieu veut que nous soyons.

* Ce que Dieu veut que nous fassions.

Selon la composante universelle de notre dessein terrestre, nous devons correspondre à un certain type d'homme par notre nature (ce que nous sommes) et par notre conduite (ce que nous faisons).Dieu « nous a sauvés et nous a appelés à mener une vie sainte. Et s’il l’as'il l'a fait, ce n’estn'est pas à cause de ce que nous avons fait, mais bien parce qu’il qu'il en avait librement décidé ainsi, à cause de sa grâce » (2 TiTimothée 1.9). Son dessein éternel est de nous sauver ; son dessein terrestre est que nous le glorifiions en menant une vie sainte caractérisée par la foi, l'amour, l'obéissance et le service. Nous ne sommes pour rien dans l'établissement de ce dessein universel : il s'applique à tous les hommes.

Dessein personnel : niveau 2

Dans un autre sens, chacun de nous est unique ; Dieu nous adresse à chacun une vocation particulière. Autrement dit, Dieu a un dessein personnel, unique et spécifique pour votre vie ; il vous appartient de le découvrir. Y a-t-il quelque chose de plus palpitant ?Comment découvrir ce dessein personnel que Dieu a pour notre vie?

52/240

 ?

Je pense que tout homme devrait préparer une Déclarationdéclaration écrite concernant son dessein existentiel particulier de sa raison d’être qui devra engloberenglobe tout ce qu'il aura découvert du dessein divin personnel pour sa vie terrestre.Il s'agit d'un compte -rendu tout à fait personnel ; je ne pense donc pas qu'il faille chercher s'il asoit nécessaire qu’il ait un sens pour les autres. Cette Déclarationdéclaration écrite relative à votre dessein particulier terrestre correspond à en particulier est l'équivalent d'un ordre de mission dans le monde des affaires, sinon qu'il ne s'applique ici qu'au déroulement deune entreprise, sauf que dans ce cas l'entreprise c'est votre vie.La Parole de Dieu révèle la volonté divine. Il serait bon que votre dessein trouve un appui dans l'Écriture, ce qui vous donnerait l'assurance qu'il est conforme à la volonté de Dieu.Ma La première déclaration écrite quant au dessein de ma vieraison d’être s'appuyait sur Philippiens 3.10: «C’est : « C'est ainsi que je pourrai connaître le Christ, c’estc'est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort.» ». J'ai adopté ce mot d'ordre il y a huit ansune dizaine d’années, à un moment où j'aspirais très fortement à connaître le Christ de façon plus personnelle et plus intime.Il ne s'agissait pas pour moi de connaître des choses à son propos, mais vraiment de le connaître lui avec tout ce que cela comporte. Je désirais sonder sa puissance pour bien comprendre la portée de sa résurrection. Et je tenais fortement à connaître la communion de ses souffrances. Je ne voulais pas simplement me contenter de lire ce qui est dit de ses souffrances, mais je voulais les partager expérimentalement dans une douce communion avec le Dieu vivant, car j'étais vraiment disposé à souffrir pour son nom.J'ai décidé de modifier ma déclaration écrite à propos du dessein de ma viede raison d’être le 1er février 1986. Toute ma vie d'adulte, j'ai souffert de fortes migraines. Il y a plusieurs années, après avoir essayé toutes sortes de remèdes modernes et anciens, j'ai découvert que j'étais allergique à tout ce que je mettais en bouche. Je suis allergique à quantité d'aliments, et je n'avais jamais subi de tests pour savoir à quoi je n'étais pas allergique.Au fil des ans, j'ai supprimé certains aliments et j’en ai réduit d'autres ; j'ai ainsi pu empiriquement réduire lesramener de façon empirique mes migraines quotidiennes à quatre ou cinq accès de maux de tête hebdomadaires.Les versets de l'Écriture qui m'ont aidé à tenir bon pendant ces années difficiles d'atroces de larmes et

de souffrances se trouvetrouvent dans 1 Pierre 4.1-2 ; sans ce réconfort, je suis certain que je serais

devenu dingue. Ce texte m'a encouragé. « Ainsi donc, puisque le Christ a souffert dans son corps,

armez-vous aussi de la même pensée. En effet, celui qui a souffert dans son corps a rompu avec le

péché afin de ne plus vivre, le temps qui lui reste à passer dans son corps, selon les passions humaines,

mais selon la volonté de Dieu.»

 ».

L'idée que, grâce aux souffrances que je devais endurer dans mon corps, je pourrais rompre avec le péché et consacrer le reste de ma vie à accomplir la volonté de Dieu me procuram’a procuré un bien énorme au niveau de mon âme terriblement tourmentée. Je trouvaiJ’ai trouvé de nouvelles doses de courage et de force pour aller de l'avant avec espoir.Quand j'ai commencé à me sentir mieux, après quinze années de désespoir parfois le plus totalprofond, j'ai senti un nouveau dessein prendre forme pour ma vie. Au début, il s'agissait de quelque chose d'informede confus que les mots ne pouvaient décrire. Mais avec le temps, tandis que je méditais les Écritures et demandais à Dieu de façonner en moi un nouveau dessein pour ma vie, j'ai été de nouveau attiré par le texte de 1 Pierre 4.1-2. Un matin, des années de soupirs profonds et inexprimables ont jailli spontanément de mon cœur, . Ils ont mis en mouvement mon stylo, et j'ai écrit sur la page de garde de ma Bible : Je veux passer le restant de ma vie terrestre à faire la volonté de Dieu.

53/240

Si je raconte comment j'ai façonné ma Déclaration écrite quant au dessein pour ma viedéclaration de raison d’être, c'est pour vous montrer sa simplicité et vous faire toucher du doigt le prix parfois exorbitant qui l'accompagne. La découvertepréparation de cette déclaration personnelle est le plus ardu les des travaux, le plus exigeant et le plus épuisant aussi, mais l'effort en vaut la peine. Une fois que vous aurez bien défini, il vous rappelle cette déclaration, elle vous rappellera constamment la raison d'être de votre existence. Il décritElle décrira de façon générale et synthétique à quoi votre vie doit servir. Il déboucheElle débouchera sur le sens et la signification après lesquels nous soupirons tous. Il agitElle agira comme un gyroscope : chaque fois que vous perdezperdrez l'équilibre, ilelle vous remetremettra d'aplomb. Comme une boussole, ilelle vous indiqueindiquera la direction à prendre. Il répondElle répondra aux questions: « : « Pourquoi est-ce que j'existe? ? » et: « « Que vais-je faire de ma vie? ? »À la fin de ce chapitre, vous trouverez une feuillepage de conseils sur la conduite à tenir pour arriverpour vous aider à formuler cette déclaration écrite sur le votre dessein personnel. Vous pouvez l'arracher ou la photocopier. Le processus importe parfois davantage que le résultat. Je pense personnellement que c'est en étoffant des idées, des versets et des pensées que le dessein terrestre de Dieu pour votre vie cessera d'être une abstraction pour devenir quelque chose de personnel. Pourquoi n'utiliseriez-vous pas cette feuille de conseils ?

D'autres desseins pour la vie : niveau 3

En plus de votre déclaration écrite concernant le desseinAprès avoir mis par écrit le dessein principal de votre vie, celui qui la couronne, vous pouvez indiquer par écrit des desseins d'un niveau inférieur valables dans des grâce à cette déclaration, il vous sera aussi utile d’écrire d’autres desseins pour les domaines spécifiques et importants de votre vie.Réfléchissez aux raisons de votre existence. Au fur et à mesure que vous collectercollectez des perles de sagesse à propos de choses différentesdans les différents domaines de votre vie, notez-les et commencez à vous faire une idée de ce que Dieu est en train de vous diremontrer concernant le pourquoi de votre vie. Ayez toujours une pile de "« post-it" » sur votre bureau ou dans votre coiffeusesur votre table de nuit pour y coucher vos idées. Si des idées vous viennent à l'esprit pendant la lecture de ce livre, dressez-en la liste et conservez-la. Voici à titre indicatif quelques domaines à prendre en considération :

* la relation avec Dieu

* les relations familiales (épouse, enfants, parents)

* d’autres relations

* l’exercice des dons (service d'envers autrui, témoignage, relation d'aide, etc.)

*la vie professionnelle

Les buts que nous nous fixons et les activités correspondent aux actions spécifiques qui entrent

dansque nous réalisons accomplissent nos desseins. Ils résultent naturellement d'une vie

soigneusement examinée. Quand nous cherchons à connaître les desseins de Dieu pour notre vie, qu'il

s'agisse des niveaux un, deux ou trois, nos buts et nos activités ont pour point de mire

l'accomplissement de la volonté de Dieu, cette volonté bonne, agréable et parfaite.

54/240

Exemple : Dessein Être une source d'encouragement

But Inviter chaque semaine un homme au repasà venir manger avec moi

Activités Envoyer des messages, téléphoner à des hommes meurtris

Exemple Dessein Susciter chez mes enfants un intérêt pour Dieu

But Inscrire Jenniferma fille dans une école chrétienne à l'automne 1984

Activités Prier quotidiennement, lire des histoires bibliques

Nos desseins évoluent avec le temps, pas aussi rapidement que les buts, mais sur une durée plus

longue : les enfants grandissent, les hommes prennent partent à la retraite, de nouveauxnos dons

spirituels se développentnous ouvrent de nouvelles portes. Il nous faut donc une certaine dose de

souplesse et examiner. Cela implique que nous examinions périodiquement où Dieu nous a placés

dans sa volonté souveraine.

L'apôtre Paul : une vie menée selon un dessein

C'était un aristocrate : de la tribu de Benjamin, Juif de pure souche, citoyen romain, Grecgrec, chef

religieux estimé. Il serait certainement devenu un grand leader s'il était né au vingtièmeXXe siècle.

Bien qu'il fût probablementProbablement le plus grand homme que sur la terre ait porté, à part Jésus,

l'apôtre Paul s'est pourtant d'abord conduit vis-à-vis des premiers chrétiens comme Heinrich Himmler

vis-à-vis des Juifs allemands dans les années 1930. Himmler, le chef de la Gestapo nazie, a orchestré

personnellement l'extermination de millions de Juifs dans l'Allemagne nazie.

L'Écriture rapporte qu'avant sa conversion, Paul entrait dans les maisons des chrétiens, en arrachait les

occupants, y compris les femmes, et les faisait mettre en prison. Il faisait fouetter les hommes dans les

synagogues et les torturait pour les amener à blasphémer.

Il était présent à la lapidation d'Étienne ; il reconnuta reconnu plus tard avoir voté la mise à mort

d'innombrables chrétiens. C'était un homme notoire, surtout connu pour le mal qu'il infligeait. Pascal a

dit: « : « Les hommes ne font jamais le mal aussi complètement et aussi joyeusement que lorsqu'ils le

font par conviction religieuse.» ». C'était le cas de Paul !

S'il n'y avait pas eu la grâce et la miséricorde de Dieu, le jeune Paul, tout comme Himmler, aurait bien

éradiquétout fait pour éradiquer le christianisme de la surface de la terre. Je me demande la part que

de ce fait a pu jouer dans la décision divine d'amener Paul à la foi en Christ.

Après sa conversion sur le chemin de Damas, événement qui marque un heureux tournant dans

l'Histoire, les Juifs ont décidé de tuer Paul à Damas. Les Juifs hellénistes ont comploté de le supprimer

55/240

à Jérusalem. Il a été roué de coups, raillé et persécuté. Il a été fréquemment emprisonné. À Lystre, les

habitants l'ont lapidé et laissé pour mort.

Il rend lui-même témoignage aux des épreuves endurées dans sa vie.

Cinq fois, j’aij'ai reçu des Juifs les « quarante coups moins un ». Trois fois, j’aij'ai été fouetté, une fois lapidé, j’aij'ai vécu trois naufrages, j’aij'ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j’aij'ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J’aiJ'ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d’habitsd'habits (2 Co Corinthiens 11.24-27).

Lui qui avait persécuté les chrétiens, a été persécuté à son tour. Sa vie n'a pas été de tout repos. Pour

Paul, suivre Christ et accepter le dessein de Dieu pour sa vie n'étaient pas facultatifs, ne se résumaient

pas àn’était ni une option ni un travail facile de gratte-papier, mais à l'ordreun commandement

d'exister et de fonctionnerd'agir selon la direction indiquée par les directives de Dieu, quel qu'en fût le

prix.

L'apôtre rapporte dans Colossiens 1.28-29 :

C’estC'est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme,

avec toute la sagesse possible, afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l’état

d’adultel'état d'adulte dans son union avec le Christ. Voilà pourquoi je travaille et je combats

par la force du Christ qui agit puissamment en moi.

Imaginez-vous pouvoirPeut-on formuler le dessein de votresa vie d'une de manière plus succincte ?

Autant que je sache, Paul n'avait pas rédigé une déclaration écrite définissant le dessein de sa vie, mais

je suis sûr que s'il avait dû le fairel’avait fait, il l'aurait exprimé dans ces mots. Lecomme ci-dessus.

Son dessein terrestre de l'apôtre, celui qui consistait à glorifier Dieu, était de et donc à présenter à

Dieu tout homme devenu parfait en Christ (cf. aussi Ac Actes 9.15).

Pourquoi Paul n'a-t-il pas abandonné la partie ? Pourquoi a-t-il enduré une telle opposition ? Parce

qu'il avait goûté au royaume de Dieu et à sa justice ; il avait découvert cette justice grâce à l'Esprit de

Dieu et à la connaissance du au fait qu’il connaissait le dessein terrestre pour sa vie. Il avait connuvécu

l'expérience exaltante de la puissance de Christ inondant son corps fragile, décadentfaible et mortel, si

bien que, par comparaison, tout le reste paraissait futile, creux et dérisoire.

56/240

L'histoire de la vie de Paul me passionne. Ne vous incite-t-elle pas à découvrir à votre tour le dessein

de Dieu pour votre vie ? Ne stimule-t-elle pas la production d'adrénaline en surdosage dans votre

sang? Dieu ? Seigneur, c'est ainsi que j'aimerais quevivre ma vie soit! Dieu, c'est! C'est ce type de

dessein que je souhaite pour ma vie! Seigneur Dieu, fais ! Fais-moi connaître cette forme de destinée,

cette intensité, ce niveau de consécration ! Dis-moi pourquoi je suis sur cette terre.

La vérité est queVoilà la vérité : Dieu a un dessein spécial pour votre vie. Il est peut-être différent de

celui que vous poursuivez actuellement. Si vous n'avez jamais compris le dessein de Dieu pour votre

vie, si vous avez mené une vie chrétienne factice et que vous vous êtes éloigné de Dieu, ou si vous

sentez que Dieu vous appelle à un niveau plus élevé de consécration et vous confie un nouveau

dessein, je vous suggère de vous incliner dans la prière devant Dieu, de confesser l'absence d'un

dessein significatif, et de lui demander de vous faire connaître progressivement son dessein éternel et

son dessein terrestre pour votre vie. Voici un exemple de prière :

Seigneur Dieu, je reconnais que tu es un Dieu souverain. Je te loue de ce que tu as prévu des

desseins éternels et terrestres pour ma vie. Je confesse ne pas les avoir recherchés et ne pas les

avoir accomplis; je. Je confesse également avoir oublié le sens de ma destinée et mis de côté le

dessein que je connaissais autrefois. Pardonne-moi d'avoir poursuivi mes buts sans me

préoccuper de ton dessein. Montre-moi les raisons de mon existence. Aide-moi à découvrir ton

dessein pour ma vie, à travers l'étude de l'Écriture et dedans la prière, auxquelles je vais me. Je

veux m’y consacrer journellementtous les jours. Amen.

Rédiger une déclaration écrite précisant le desseinla raison d’être de la vie

Servez-vous de cette feuillece qui suit pour vous aider à découvrir le dessein de Dieu pour votre vie

personnelle. Vous serez récompensé par la découverte d'un sentiment d'utilité conféré àDécouvrir

votre destinée vous donnera le sentiment d'être utile et sera comme un cadeau pour vous. Photocopiez

cette page, ou arrachez-la et conservez-la dans votre Bible.

Suivez les étapes suivantes :

1. Demandez à Dieu dans la prière de vous révéler votre dessein terrestre personnel. Lisez Psaumele

psaume 32.8 et saisissez ce verset comme laune promesse que Dieu vous répondra.

2. Sondez les Écritures pour trouver des versets qui éveillent en vous un sentiment de dessein divin

pour votre vie terrestre. Notez les versets qui semblent vous proposer réellement et personnellement le

sentiment très net d'une vie qui possède une signification et obéit à un dessein. Attachez-vous à ceux

qui révèlent quelque chose de grandiose et qui duredurent toute la vie. En voici quelques-uns que vous

57/240

pourrez étudier : Josué 24.15 ; Proverbes 3.5-6 ; Matthieu 6.33 ; 22.37-40 ; 28.19-20 ; Jean 4.34 ; 15.1-

9, 15 ; 17.4 ; Actes 20.24 ; 1 Corinthiens 10.31 ; Éphésiens 2.10 ; Philippiens 3.10 ; Proverbes 30.7-9 ;

Michée 6.8 ; Actes 1.8 ; Ecclésiaste 12.1513. D'autres versets :

__________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

3. Avancez doucement et attendez que Dieu se révèle. Soyez patient, cela peut prendre un certain

temps.

4. Une fois que vous aurez Après avoir trouvé un verset qui vous semble exprimer le dessein terrestre

de Dieu pour votre vie, formulez-le dans vos propres mots. Écrivez une ébauche de déclaration

précisant le dessein de votre vie :

__________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Une fois que vous lui avez aurez donné sa forme définitive qui vous satisfait, écrivez-la cette

déclaration sur la page de garde de votre Bible et datez-la.

5. Faites tout ce qui précède en demandant à Dieu d'allumer en vous une passion pour votre vie pour .

Vous ne voulez pas figurer parmi les âmes timides qui n'ont aucune idée du goût d'une pleine

mesurejamais goûté à toute la plénitude de Dieu. Décidez de faire quelque chose d'important au cours

des jours qu'il vous reste à vivre.

Questions

1. Dans les buts que vous avez atteints, qu'est-ce qui vous a le plus comblé ? Le plus déçu ?

2. Avez-vous une claire perception du Percevez-vous clairement le dessein pour votre vie ? Quel est ce

dessein ? Vous satisfait-il ? Dans quelle mesure la feuille destinée à vous aider dans la formulation

écrite duà formuler par écrit le dessein de votre vie vous a-t-elle aidé ?

3. Lisez PsaumePsaumes 32.8 et Philippiens 2.13. Dieu promet-il de nous révéler son dessein pour

notre vie ? Comment le fera-t-il, à votre avis ?

4. Lisez Proverbes 16.9 ; 19.21 et 21.30. D'après ces versets, comment se qu’est-ce qui détermine

l'issuele résultat final de nos buts et de nos plans ? En quoi cela doit-il influencer influence-t-il notre

manière de penser ?

58/240

5. Le fait de n'avoir pas atteint vos objectifs vous met-il en colère contre Dieu ? Décrivez l'un des

grands objectifs que vous n'avez pas atteint. Selon vous, pourquoi Dieu n'a-t-il pas exaucé votre

requête ?

6. L'apôtre Paul avait un remarquable sentiment desavait exactement où il allait dans la vie, quel était

son dessein pour la vie. Pensez-vous pouvoir posséder ce la même sentiment de mission, de dessein et

de destinée certitude concernant votre mission, votre dessein et votre destinée pour votre propre vie ?

Pourquoi ?

VI

59/240

6

Le secret du contentement audans le travail

La caractéristique la plus remarquable de la civilisation orientale est de connaître le

contentement, alors que celle de la civilisation occidentale est de ne pas le connaître.

HU SHIH1

C’estC'est le secret que j’aij'ai appris: m’accommoder : m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances…

Paul, Philippiens 4.12

Le film Les chariots de feu, couronné d'un oscar, décrit les efforts d'Harold Abrahams et d'Éric Liddell

pour remporter une médaille d'or aux Jeux Olympiquesolympiques de 1924, ce qu'ils réussirent que

tous deux réussissent.

Mais il y avait une grande différence entre ces deux athlètes : tout ce qu'Abrahams faisait était pour

lui-même, tandis que Liddell faisait tout pour la gloire de Dieu.

Jennie, la sœur d'Éric, se méprenait sur l'amour de son frère pour la course à pied et estimait que c'était

une forme de rébellion contre Dieu. Elle le pressait de retourner en Chine où tous deuxils étaient nés et

où leurs parents vivaient. Un jour, elle futest très déçue de constater qu'Éric avait a manqué une

réunion missionnairepour missionnaires. Le jeune homme décidadécide donc d'avoir un entretien avec

sa sœur. Ils se dirigèrentdirigent vers en un endroit herbeux dans les Highlands écossais.

Prenant la jeune fille par le bras, il essayaessaie de lui expliquer sa vocation d'athlète. Il lui dit: « :

« Jennie, Jennie, comprends-moi bien. Je crois que Dieu a un dessein pour moi, la Chine. Mais il a

aussi fait de moi un homme capable de courir vite ! Quand je cours, je sens que je lui fais plaisir! ! »

Quel contraste avec une scène qui se déroule plus loin dans le film, une heure avant la finale à laquelle

participe Harold Abrahams. Pendant que son entraîneur lui fait un dernier massage, le coureur confie à

son meilleur ami: « : « J'ai vingt-quatre ans et je n'ai jamais su ce qu'est le contentement. Je suis

constamment en recherche, et je ne sais même pas ce que je poursuis.»

 ».

Les deux hommes ont gagnégagnent une médaille d'or ; l'un la remportal’a remportée pour lui-même,

l'autre pour Dieu. Avez-vous le sentiment de faire plaisir à Dieu dans ce que vous accomplissez ? Ou

le contentement vous fuitfait-il défaut, comme dans le cas d'Abrahams ?

Le problème

Votre activité professionnelle vous procure-t-elle tout ce que vous en attendez ? J'ai été sidéré

d'apprendre récemment que, d'après des enquêtes publiées, quatre-vingt pour cent80 % des Américains

60/240

actifs exercent une profession qui ne leur convient pas ! D'où le manque de contentement sur le lieu de

travail.2

dans son travail2 .

Dans leur poursuiterecherche effrénée d'une vie agréable, la plupart des hommes ne trouvent pas le

leur plaisir deen Dieu mais. Au contraire, ils constatent que le contentement les fuitleur fait défaut et

reste mystériun mystère pour eux. La formule souventtant entendue: « : « Si seulement…… » révèle

un ce manque de satisfaction dans la vie. « Si seulement j'avais pu bénéficier de cette promotion!»

« ! » « Si seulement j'avais décroché ce contrat mirobolant!» « ! » « Si seulement j'avais épousé

quelqu'un d'autre!» « ! » « Si seulement on m'offrait une seconde chance! ! » Si seulement, si

seulement…

Personne ne gagne à la foire d'empoigne. C'est course folle. Il s’agit d’une compétition impossible à

gagner. C'est sur le lieu de travail que la foire d'empoignequ’elle est la plus virulente. Il faut que les

hommes, faitscréés pour travailler, éprouvent un sentiment d'épanouissement et de satisfaction bien-

être dans leur travail, sinon le contentement les fuiraleur fera défaut. L'homme malheureux à son

travail est sincèrementréellement malheureux.

Au lieu de jouir du contentement professionneld’une satisfaction professionnelle, beaucoup d'hommes

ne suivent aucune direction ou n'ont pas compris la volonté de Dieu quant à pour leur métier. Ils ne

fontn’accomplissent pas ce qu'ils aimeraient vraiment faire. Ils travaillent simplement pour maintenir

un certain style de vie, impressionner les autres gensou les, devancer les autres, faire plaisir à leur

famille, construire un empire, acquérir des biens ou réaliser leurs rêves.

D'autres hommes, désireux et soucieux de faire la volonté de Dieu, ne comprennent pas comment Dieu

considère leur métier, ou ont été amenés à croire que le travail professionnel était une entreprise

profane.

Le travail estconstitue-t-il une malédiction prononcée sur l'homme ?

Peut-être serez-vous surpris d'apprendre que le travail n'est pas la conséquence de la chute de l'homme. Certes, Dieu a maudit le sol à cause du péché d'Adam et Ève, mais il avait instituéinstitue le travail comme une sainte activité avant leur désobéissance. «L’Éternel L'Éternel Dieu prit l’hommel'homme et l’établitl'établit dans le jardin d’Édend'Éden pour le cultiver et le garder» (Ge » (Genèse 2.15). Plus tard, quand Satan eut tentétente Adam et Ève et qu'ils succombèrentsuccombent à la tentation, Dieu maudit le sol et dit à l'homme: «C’est  : « C'est avec beaucoup de peine que tu en tireras ta nourriture tout au long de ta vie» (Ge » (Genèse 3.17). C'est donc le sol qui a étéest maudit, pas le travail. Celui-ci est, qui représente une sainte mission. Il indique comment Dieu voulait que nous occupionsqu’on occupe notre temps dans la perfection de son du plan créationnelde sa création. La sainteté du travail imprègne autant le christianisme que la teinture imprègne le tissu.

61/240

Le secret du contentement sur le plan professionnel

Récemment, un de mes partenaires investisseurs et dans l’investissement discutait avec moi discutions au téléphone les termes d'une concernant une transaction importante que j'étais en train de négocier avec une tierce personne. Cela faisait déjà une heure que nous discutionsparlions des termes du contrat quand soudain mon interlocuteur s'est écrié: « : « Ouah ! Que j'aime ça !- Que vous– Vous aimez quoi?  ?- – L'adrénaline ! J'aime l'adrénaline ! Voilà ce que provoquent les affaires en moi ! C'est un combat, une véritable lutte. J'aimerais être avec vous lors de la négociation. J'aime beaucoup ce genre de défi.» ».Je l'ai assuré que je changerais volontiers ma place, car l'autre partie était un client pas facile à manœuvrer.La plupart des hommes qui aiment leur travail jouissent de l'excitation de l'affaire à conclure, ou de la satisfaction d'avoir été à l'origine d'un projet et de l'avoir amené à bonne fin. Nous sommes faits pour jouir de l'émoi, de pour sentir le plaisir que Dieu prend à notre œuvre.Malheureusement, le travail n'est pas que cela, si bien que beaucoup d'entre nous sont tentés de devenir dépendants des défis à relever« accros » en affaires, de vivre pour se faire plaisir (comme Abrahams), allant d'un but atteint à un nouveau but à atteindre,d'une affaire à la prochaine en quête de contentement. L'enthousiasme prend toutefois une autre dimension lorsque nous vivons pour Dieu. Le travail procure alors un autre contentement plus fort que celui ressenti seulement par autre qu’une poussée d'adrénaline.Quel est le secret du contentement sur le plan professionnel ? Quelques paragraphes plus haut, nous avons posé la question: « : « Votre activité professionnelle vous procure-t-elle tout ce que vous en attendez? ? » Comme c'est souvent le cas, la réponse est incluse dans la question.Le secret du contentement sur le plan professionnel ne consiste pas à obtenir ce qu'on désire, mais de à redéfinir ce dont on a besoin. La distinction entre le désir et le besoin a toujours fait partie intégrante de la pensée chrétienne. Comme Abrahams, la plupart des hommes ne pensent qu'à ce qu'ils désirent, et ils sont mécontents. D'autres hommes, comme Liddell, précisentdéterminent leurs besoins, vivent pour plaire à Dieu et sentent «ressentent « son plaisir ».Êtes-vous prêt à redéfinir ce qui vous est nécessairevos besoins ? L'Écriture énonce trois principes sipour nous sommes désireux deaider à redéfinir ce qui nous est nécessairenos besoins afin de nous permettre de trouver le contentement dans notre travail. Passons-les en revue.

Redéfinir notre ambition

Quelle est votre ambition professionnelle ? Est-ce de passer pour quelqu'un d'incontournabled'indispensable dans votre entreprise, d'accéder aux postesà un poste de responsabilités, de gagner beaucoup d'argent, de vous faire un nom, de gagner le respect d'autrui, d'être un « Monsieur », d'être « quelqu'un» » ?La satisfaction deSatisfaire ces désirs n'est pas un péché, et Dieu veut certainement que nous trouvions de la notre dignité et un but dans ce que nous accomplissons. Le secret du contentement sur le plan professionnel ne résideconsiste cependant pas dans l'obtention deà obtenir ce que nous désirons, mais dans la découverte deà découvrir ce dont nous avons besoin, à savoir plaire à Dieu (comme Liddell) plutôt que nous se faire plaisir à nous-mêmes (comme Abrahams). Quelle est l'ambition de Dieu pour notre métier ?« Enfin, frères, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire pour plaire à Dieu […] en mettant votre point d’honneurd'honneur à vivre dans la paix, à vous occuper chacun de ses propres affaires, et à gagner votre vie par votre propre travail, comme nous vous l’avonsl'avons déjà recommandé. Une telle conduite vous gagnera le respect de ceux qui vivent en dehors de la famille de Dieu, et vous ne dépendrez de personne » (1 ThThessaloniciens 4.1, 11-12).

62/240

J'ai toujours été très ambitieux. Il fut un temps où je ne travaillais que pour satisfaire mes ambitions. Lorsque je suis devenu chrétien, j'ai consacré ma vie à Christ et lui ai demandé de bénir mes ambitions, mais c'était toujours les plans que j'avais échafaudés pour ma vie, étaient toujours les miens et non ceux de Dieu!  !Il me permetLui m’a permis de suivre mon petit train-train de vie. Quand j'étais incapable d'atteindre un des objectifs que je m'étais fixés, il ne m'est jamais venu à l'esprit que Dieu me disait: « : « Non.» ». Au contraire, j'insistais en contournant l'obstacle.Après que le «Tax Reform Act» (changement des règles de calcul pour l'impôts sur le revenu) fut votéles nouvelles lois sur l'immobilier votées en 1986, mes ambitions s'opposèrent fermementj’ai dû faire face brutalement à la réalité du commerce équitable ou devrais-je dire, avec marché des capitaux immobiliers ou plutôt, à la disparition du marché d'des actions sur les produits fonciers, et mes ambitions en ont pris un coup. Du jour au lendemain, réellement durant la en réalité en une nuit, l'équité était devenu un sujet taboule marché foncier avait perdu tout son attrait. Personne n'a osé m'en parler. Avec de nombreux projets de développement sans fondement, j'ai compris soudain que ce que je désirais ne se réaliserait pas.Le résultat? Mon ambition allait ? Mes ambitions allaient à l'encontre du plan de Dieu pour ma vie, et les jours de gloire furent remplacés paront fait place à des mois d'agonie à pour résoudre mes problèmes. Je dusJ’ai dû licencier des gens, réduire mes dépenses, prendre contact avec des prêteurs,banques ; une expérience très humiliante pour moi.J'ai alors compris que le secret du contentement sur le plan professionnel ne résidait pas dans la satisfaction de mes désirs, mais dans une nouvelle définition de mes besoins. J'avais désiré une affaire florissante en contanteconstante expansion ; ce dont j'avais besoin était de crucifier mon ambition. Récemment, j'ai trouvé je suis devenu plus de sérénité, j'ai étéserein, m’occupant plus acteur que spectateur depuis que Dieu m'a aidé à comprendre son ambition pour moide mes propres affaires et m’impliquant davantage dans mon entreprise.Après la modification des règles du calcul pour l'impôt sur le revenu («Tax Reform Wars»)ce bouleversement, j'ai pris la décision de ne plus faire de projets pour moi-même. Si Dieu veut que je suive un plan, il faut qu'il me montre clairement que telle est qu’il s’agit de son ambitionprojet pour ma vie, et non de mon désir personnel. Je sais ce Ce dont j'ai besoin, c'est de redéfinir mon ambition.

Le contentement dans les moments difficiles

Cela nous amène à un autre sujet. Peut-on faire l'expérience duvivre dans le contentement alors que

tout s'écroule autour de soi?

 ?

Je ne l'aurais jamais cru, mais j'ai été surpris de constater qu'on peut qu'il était possible de connaître le contentement au milieu de la souffrance ; je ne parle pas simplement de l'inconfortd’inconfort, mais d'une souffrance grave et angoissantelourde qui nous angoisse. J'ai ainsi appris que notre contentement ne dépenddépendait pas des circonstances, mais de notre foi et de notre confiance en Dieu.Dans mes heures les plus sombres, quand j'avais l'impression d'être complètement écrasé par la force considérable de mes adversaires et le poids de mes propres péchés, je goûtais une paix profonde et j'avais la certitude d'être au centre de la volonté de Dieu pour ma vie. Ce n'était pas le cas immédiatement, mais seulement après que je me sois humilié, que j'aie confessé mes fautes et redéfini mon ambitionmes ambitions. Mais cette paix m'a inondé alors que je faisais encore l'objet de la correction divine.Si nous sommes au centre de la volonté de Dieu pour notre vie, nous sommes capables de supporter beaucoup de stress. En revanche, si nous sommes hors de la volonté divine, même des succès débridésdémesurés peuvent avoir un goût amer et infect.

63/240

Le Saint-Esprit nous enseigne toutes choses et nous rappelle tout ce que Christ nous a dit (cf. JnJean 14.26). D'une façon mystérieuse et inexplicable, il nous ditmontre si nous sommes dans la volonté de Dieu, quand bien même nous serions écrasés de par la tristesse.Avez-vous entendu parler d'un doux chagrin ? Le Saint-Esprit en est l'auteur. Au milieu des calamités, de la peine, de l'angoisse et de la souffrance, l'Esprit de Christ veille sur nous et nous ditmontre que ce que nous subissons fait partie du plan de Dieu pour notre vie. C'est un plan en vue de notre bien, non de notre malheur (cf. RmRomains 8.28).L'une des affirmations les plus remarquables jamais faites par un être humain est celle de l'apôtre Paul: « : « Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endurej'endure pour le Christ. Car c’estc'est lorsque je suis faible que je suis réellement fort » (2 CoCorinthiens 12.10, italiques ajoutées).Même si nous n'apercevons pas la lumière au bout du tunnel, et même si nos nerfs ont craqué, la voix inaudible du Saint-Esprit nous communique le contentement dans les moments difficiles. Nous découvrons le bonheur dans la communion aux souffrancesouffrances de Christ. Avec un Dieu aussi plein de grâce, ne devrions-nous pas le laisser être le patron de notre vie ?

Redéfinir qui est notre patron

Qui est votre patron ? Travaillez-vous pour vous-même, ou êtes-vous employé par quelqu'un d'autre ? Que vous soyez à votre propre compte, ou que vous travailliez pour le compte d'une grande ou d'une petite entreprise, il y a fort à parier que vous vous efforcezefforciez d'être votre propre patron.Il semble que tous voudraient être leur propre patron, être indépendants et faire leur propre loi. La sphère du travail n'est qu'un domaine de plussupplémentaire où notre désir d'indépendance s'oppose au plan de Dieu pour notre vie. Le contentement professionnel ne découle pas de ce que nous désirons— – être notre propre chef— – mais de la découverte de ce dont nous avons besoin.

Esclaves [employés], obéissez en tous points à vos maîtres terrestres [employeurs], et pas seulement quand on vous surveille, comme s’il s’agissaits'il s'agissait de plaire à des hommes, mais de bon gré, parce que vous révérez le Seigneur. Quel que soit votre travail, faites-le de tout votre cœur, et cela, par égard pour le Seigneur et non par égard pour des hommes. Car vous savez que vous recevrez du Seigneur, comme récompense, l’héritage qu’ill'héritage qu'il réserve au peuple de Dieu. Le Maître que vous servez, c’estc'est le Christ (ColColossiens 3.22-24).

Le contentement nécessite que nous précisions bien qui est notre supérieur. C'est le Seigneur que nous servons. Certes, nous avons également un patron terrestre, que ce soit notre employeur ou nos clients, mais le chef suprême, c'est Dieu. Nous devons servir notre supérieur terrestre parce qu'il tient son mandat de Dieu. Mais Dieu possède l'entreprise, car tout lui appartient. Il trouve son intérêt ultime en tout.En 1974, nous avons consacré notre société à Dieu. J'avais lu un livre, God Owns My Business [Dieu dirige mesMes affaires appartiennent à Dieu], de Stanley Tam, et l'avais passé à mon partenaire. Il le lutl’a lu et futa été conquis à son tour. Nous avons donc convoqué un le comité directorialde direction et sommes allés prendremanger dans le repas chez Burger King (le seul endroit possible)fast-food du coin. Nous avons fait de Dieu le notre partenaire principal, et de nousnous sommes devenus ses associés. Depuis, nous nous sommes engagés à lui confier la prisenos prises de nos décisions ; nous n'avons pas toujours réussi, mais nous avons essayé. Depuis que mon associé m'a vendu ses parts en 1977, j'ai continué en maintenant Dieu à la barre. C'est sa société, il en est le patron, et nous lui faisons confiance pour répondre à tous nos besoins. De notre côté, nous travaillons dur.

64/240

Pour connaître le contentement, il nous faut redéfinir qui est notre patron. Celui que nous désirons généralement, c'est « moi» » ; celui dont nous avons besoin, c'est Dieu. Mais nous n'avons pas seulement besoin d'un nouveau chef ; nous devons également changer notre propre rôle.

Redéfinir notre rôle

Steve vendita vendu sa société employantqui employait quatre-vingts personnes à un grand groupe national. Dans la transaction, il décidaa décidé de rester en tant que directeur d'un département, bien qu'il n'aitn'était pas été obligé de le faire. La plupart des employés n'ont jamais su qu'il y avait eu un changement de propriétaire, car le changement il n'a pas été visible; mais celui . Pourtant, le changement qui a affecté les structures dirigeantes, les relations et les objectifs a été total et complet. Le rôle de Steve fut profondément modifié. Ce qu'il a faita subi une profonde modification. Sa façon d’agir n'est pas sans rappeler l'idée centrale d'une des paraboles de Jésus :

Ou bien, supposez qu’unqu'un roi soit sur le point de déclarer la guerre à un autre. Ne prendra-t-il pas le temps de s’asseoirs'asseoir pour examiner s’il s'il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui est sur le point de marcher contre lui avec vingt mille? S’il ? S'il se rend compte qu’il qu'il en est incapable, il lui enverra une délégation, pendant que l’ennemil'ennemi est encore loin, pour négocier la paix avec lui. Il en est de même pour vous ; celui qui n’estn'est pas prêt à abandonner tout ce qu’il qu'il possède, ne peut pas être mon disciple (Luc 14.31-33).

Quand un roi se décide à livrer bataille, il doit savoir que s'il perd, il meurt. En revanche, s'il se rend, son adversaire lui laisse la vie sauve. Comme dans le cas de Steve, il n'y a pas de changement visible, mais les structures hiérarchiques ne sont complètement différentesplus les mêmes.Que veut dire Jésus par ces paroles: « : « Il en est de même pour vous ; celui qui n’estn'est pas prêt à abandonner tout ce qu’ilqu'il possède, ne peut pas être mon disciple» » ? La leçon paraît sévère— – elle l'est ! Cela ne signifie cependant pas que nous sommes obligés de vendre tous nos biens et d'allerpour ensuite partir en Chine. Nous devons en revanche remettre tous nos biens à Christ. Il Comme le roi qui s’est rendu, Christ nous maintient à notre poste, comme le roi rendu, pour gérermais gère tout ce qui nous appartenait autrefois, mais et nous nous rendons volontairement à lui. C'est comme si nous lui avions tout cédé et qu'il nous ait confié la direction d'un département. C'est lui qui Il détient désormais l'autorité suprême, qui fixe la politique, qui détermine les objectifs et nous lui rendons des comptes.Le secret du contentement sur le plan professionnel ne réside pas dans l'obtention de ce que vous désirez, mais dans la découverte de ce dont vous avez besoin. Nous devonsIl nous faut à cet égard redéfinir notre rôle : de propriétaire, nous devenons gérant. C'est Christ qui devient le propriétaire, même s'il nous demande de rester en fonction en tant que chef de service chargé de veiller au bon fonctionnement.

Reddition journalièrequotidienne

Après m'être efforcé pendant quinze ans de passer pour un excellent planificateur dans les affaires, je suis arrivé à une découverte surprenante. Je suis convaincu que Dieu ne veut pas nous donner plus d'un jour à la fois.Si nous cherchons à imposer nos plans pour l'avenir, nous contrecarrons le dessein de Dieu pour notre futur.

65/240

Et maintenant, écoutez–-moi, vous qui dites: «Aujourd’hui : « Aujourd'hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l’argent.l'argent. » Savez-vous ce que demain vous réserve? Qu’est ? Qu'est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite. Voici ce que vous devriez dire: « : « Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela!» (Ja ! » (Jacques 4.13-15).

Un jour à la fois. Dieu veut que nous redéfinissions notre ambition, notre supérieur, rôle, qui est notre rôle, patron et que nous nous rendionssoumettions complètement à luiLui jour après jour. « Ne vous inquiétez pas pour le lendemain ; le lendemain se souciera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine» (Mt » (Matthieu 6.34).Lorsque le flot d'adrénaline se déverse dans notre sang, que notre cœur se met à battre plus vite devant la perspective d'une affaire à saisir, que le sang irrigue plus fortement notre cerveau à la pensée du succès escompté de l'issue de lacette poursuite, rappelons-nous la source de ces plaisirs : le travail est une sainte vocation. Le respect des principes énoncés dans ce chapitre est le chemin le plus sûr chemin pour connaître le contentement sur le plan professionnel.

Questions

1. Indiquez une de vosdes activités qui vous donne le sentiment d'être agréable à Dieu. Quel travail vous procure-t-il un sentiment profond de satisfaction ?2. Lisez Genèse 2.15, puis Genèse 3.17. Pensiez-vous que le travail était la conséquence de la chute de l'homme ? Puisque c'est le sol qui a été maudit et non le travail, en quoi cela modifie-t-il votre perception du travail ?3. Lisez Luc 14.33. À votre avis, comment Jésus veut-il que nous tenions compte de ce commandement dans notre vie ?4. Quelle est votre ambition ? Survivra-t-elle à votre mort physique ? Passe-t-elle avec succès le test de Luc 14.33 ?5. Lisez 1 Thessaloniciens 4.1, 7, 9-12. QuelleComment devrait «être « de plus en plus» être  » l'ambition du véritable chrétien ? (Cf. aussi Colossiens 3.22-24.)6. Quel domaine de votre vie n'avez-vous pas encore remis à Christ ? Êtes-vous le propriétaire de votre carrière ou un chef de serviceen êtes-vous le gérant ?

66/240

DEUXIÈME PARTIE

Résoudre nos problèmes relationnels

VII

7

Relations brisées

Toutes les familles heureuses se ressemblent ; chaque famille malheureuse l'est d'une façon particulière.

Tolstoï

Dans ton foyer, ta femme sera comme une vigne chargée de nombreux fruits et, autour de ta table, tes fils ressembleront à des plants d’olivierd'olivier. Ainsi sera béni tout homme qui révère l’Éternell'Éternel.

Psaumes 128.3-4

Nos enfants étaient encore petits, l'un d'âge préscolaire, l'autre fréquentait la petite maternelle et l'autre l'école primaire. Mon affaire avait relativement bien démarré. Les gens qui, au début, s'étaient montrés désagréables s'étaient mis à me traiter avec bonté.Un homme en particulier, un directeur de banque, dévisagea plusieurs personnes lorsLors d'une soirée organisée par le Chambrela chambre de commerce et de l’industrie à laquelle je participais, dans l'espoir de mettre le grappin sur quelqu'un de prometteur, se trouvait un directeur de banque qui dévisageait les gens. Ce n'est qu'après avoir jugé que personne ne répondait à ses attentes qu'il m'a salué. Je ne pense pas qu'il se soit rendu compte que je comprenais ses véritables intentions.La posteUn courrier n'a pas tardé à distribuer des invitationsme parvenir avec une invitation pour que je fasse partie de telle organisation, de participerque je participe à des soirées et à exercer des fonctionsou que j’assiste à des réunions d’intérêt public. Les questions d'argent étaient toujours au centre des débats. Je ne pouvaisn’en revenais pas croire à quel point nous étions stressésde la pression incroyable pour devenir membresqu’on devienne membre. Comment faire pour choisir ? En fonction de quoi disions nous «dire « oui » ou « non» » ? Pendant longtemps je dis, j'ai presque toujours dit oui. Puis, jej'ai pris conscience de ce que cette influence sur nous.Avec ma femme, nous étions en train de devenir.

Nous étions en train de tisser un réseau de relations superficielles fondées uniquement sur le gain

commercial. Le temps que nous aurions dû consacrer à nos enfants qui avaient tellement besoin de

nous et que nous aimions tant, se réduisait comme une peau de chagrin. Et ceux qui réclamaient le plus

notre temps ne tenaient visiblement à nos relations notre relation qu'aussi longtemps qu'elles

rapportaientqu'elle rapporterait quelque chose.

Patsy, la femme intuitive proverbiale, futdes proverbes, a été la première à se rendre compte de ce qui se passait réellement ; moi, j'étais aveugle et estimais que nous étions arrivés. « Oui, répondit Patsy, mais au mauvais endroit! ! »

67/240

Un soir, alors que nous examinions notre calendrier et rempli d’un tas d'activités dévoreuses de temps, une pensée me vintm’est venue à l'esprit: « : « Pourquoi ne pas accorder la priorité en cherchant à savoirà nos relations en nous demandant qui pleurera à nos obsèques? ? » C'est ce que nous avons fait. Du même coup, nous avons sauvé notre vie de famille.La simple question: « : « Qui versera des larmes à notre enterrement? ? » élimine ceux qui nous font perdre du temps avec la précision d'un rayon laser. Pourquoi nous consacrer à des gens qui ne nous aiment pas au détriment de ceux qui nous aiment ? En accordant la priorité à ceux qui la méritentchangeant ainsi nos priorités, nous respectons du même coup les prioritéscelles qui sont bibliques.

Le problème

Soyons honnêtes. Le travail peut être enivrant. Au bureau, nous n'avons pas à faire àgérer des émotions féminines imprévisibles, ni aux des pleurnicheries des d'enfants. Le bureau est doublement attirant : non seulement il constitue une échappatoire, mais de plus il nous procure souvent l'exaltation des affaires rondement menées.Pourtant, aucun succès professionnel, aussi grand soit-il, ne compense les manquementsmanques à la maison. Beaucoup d'hommes réussissent très bien leur vie professionnelle, mais ils ratent leur vie tout court. Beaucoup d'entre nous souffrentNous sommes nombreux à souffrir en silence dans leurs nos relations— – avec notre épouse, nos enfants, nos parents, nos collègues de travail, et nos amis. Souvent, nous blessons ceux que nous aimons le plus. Notre esprit est meurtri, mais nous ne savons pas comment arrêter l'hémorragie. Il n'existe pas pour les hommes de vaccin contre ce genre de souffrance.Dans leur poursuite d'une vie agréable et heureuse, la plupart des hommes laissent un sillon de relations brisées. Notre culture sécularisée met mélange dans un chaudron le penchant naturel de l'homme à rechercher la célébrité et la fortune avec sa nature égoïste pour créer un mélange . Cela crée une mixture étrange et instable d'ambition et de vision de grandeur. Trop souvent, cette mixture qui lui explose en plein visage ettrop souvent à la figure. Elle fait voler en éclats ce qui devrait constituer son bien les plus précieux, à savoir ses relations personnelles, comme les fragments irrémédiablement éparpillés d'un vase précieux, un objet de famille qui aurait dû se transmettre de génération en génération. Et impossible de recoller les morceaux.Ce qu'il nous faut le plus n'est pas une colle forte pour tenter de réparer nos relations brisées, mais une ferme résolution de rattraper le vase qui est en train de voler en l'air, avant qu'il ne se brise en mille morceaux.Quand j'étais encore jeune dans les affaires, j'avais pris l'habitude de demander aux hommes plus âgés quels étaient leurs plus grands regrets ; j'espérais ainsi glaner quelques bons conseils à mettre en œuvreappliquer dans ma vie.Si la nature des regrets couvrait une grande palette, il en était cependant deux qui se retrouvaient

presque dans chaque liste. Voici le premier regret: « : « J'ai été tellement occupé par les affaires de

mon entreprise que je n'ai jamais pris le temps de mettre de l'ordre dans mes propres finances. J'ai

maintenant cinquante-cinq ans, et je suis obligé de faire en dix ans ce que j'aurais dû faire en

quarante.»

ans ».

Voici le second: «J'étais : « J'ai été tellement occupé à vouloir améliorer le niveau de vie de ma famille

qu'avant de m'enque, sans m’en rendre compte, les mes enfants étaient sont devenus adultes et

avaientont quitté le nid familial, si bien que je ne les ai jamais connus. Maintenant, ils sont trop

occupés pour penser à moi.»

68/240

 ».

Quels seront vos regrets ? Voulez-vous vraiment payer ce prix dans votre vaine poursuite du succès ? Aucun succès professionnel, aussi grand soit-il, ne compense les manquementsmanques à la maison.

Pourquoi les hommes ont-ils des résultats si médiocres dans le domaine des relations

personnelles ?

On a dit à juste titre que les hommes sont généralement plus orientés sur le travail, alors que les femmes le sont vers les relations. Ma propre expérience a confirmé l'exactitude de ce jugement. Lorsqu'une personne m'invite à un repas, ma première question est: « : « De quoi voulez-vous que nous nous entretenions?parlions ? » Je me dispense souvent en moi-même: «intérieurement : « Si je pouvais savoir de quoi il s'agit, peut-être pourrais-je régler l'affaire en cinq minutes par téléphone au lieu d'y consacrer un repas d'une heure! ! »Quand une des de ses amies l'invite à une un repas, ma femme ne pose jamais de questions. Les femmes se rassemblent pour le plaisir d'être ensemble. Les hommes trouvent cette idée inconcevable. Nous sommes victimes de notre emploi du temps.Dieu a inscrit dans l'homme ce penchant au travail. On l'appelle souvent le mandat créationnel ou le mandat culturel, celui de remplir la terre, de l'assujettir et de la dominer (cf. GnGenèse 1.28). Si nous arrivons à trouver le juste équilibre entre le travail et les relations, nous sommes en paix. Mais lorsqu'il y a un déséquilibre au détriment des relations, nous souffrons dans notre fort intérieur.La plupart des hommes se lancent à la recherche de la vie agréabledu bonheur avec une idée claire en tête et des motivations pures. Notre but ? Améliorer le niveau de vie de notre famille. Le travail est le moyen d'atteindre une cette fin. Mais nous risquons d'être tellement pris par le travail— – qui peut devenir enthousiasmant—grisant – que nous perdons de vue la raison pour laquelle nous travaillons si dur. Nous nous embrouillons, si bien que ce qui, à l'origine n'était qu'un moyen en vue d'une fin est devenudevient une fin en soi.La culture dans laquelle nous vivons met les possessions et les performances au-dessus des êtres humains et des relations. La société ne fait peupas grand chose pour dissiper notre perplexiténous rendre moins perplexes concernant le but final viséque nous visons. Au lieu d'encourager la famille et, d'en prendre soin, et d'insister sur la valeur des rapports humains, notre culture fait croire que l'épanouissement professionnel et la réussite financière définissent la mesure de l'homme. Quand Combien de fois avez-vous rencontré pour la dernière fois un homme qui jaugejaugeait sa vie à l'impact qu'il aavait eu sur ses enfants? J'en  ? Je n'en ai rencontré qu’un.Malheureusement, la plupart des hommes se décrivent en termes de réussite professionnelle et financière, parce que c'est ce qui compte le plus pour eux. La culture ambiante les a convaincus que l'importance de l'homme se mesuremesurerait davantage à son bilan et à ses titres qu'à l'éducation de ses enfants et sa tendresse pour son épouse. Nous sommes hélas, tous enclins à l'égocentrisme. Témoigner de l'intérêt au bien-être d'autrui est un art qui se cultive. Sans la puissance de Jésus-Christ, seule une poignée de gens serait capable de s'intéresser aux autres. « Car tous ne s’intéressent qu’às'intéressent qu'à leurs propres affaires et non à la cause de Jésus–-Christ» (Ph » (Philippiens 2.21). Or l'apôtre nous adresse une autre exhortation :

Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.

Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus (PhPhilippiens 2.4-5, Bible à la  – Colombe).

69/240

Si nous ne recherchons pas notre intérêt personnel, nous sommes fous ! Personne d'autre ne se souciera de notre vie ! Le problème surgit lorsque nous vivons selon la chair— – notre nature de péché—pécheresse – et que nous cherchons à nous mettre au premier plan.Nous risquons alors d'entrer dans une spirale sans issue ! En effet, si personne ne se soucie de mes intérêts, il faut que je le fasse moi-même. Et si je consacre tout mon temps à me préoccuper de moi, je n'en aurai plus pour secourir les autres.Si tout le monde adoptait cette philosophie de la vie, le monde serait dans un triste état. Chacun serait un îlot d'égoïsme. Grâce à Dieu, des millions de chrétiens se soucient de l'intérêt d'autrui et non seulement du leur. Nous devrions être plus nombreux à agir ainsi.En adoptant la même attitude que Jésus-Christ, nous brisons le cercle fermé de l'intérêt personnel et de la vision sécularisée du monde. Notre niveau qualitatifNous pourrions même, en matière de relations s'améliorerait tellement que nous ferions mieux que le doyen.avec les autres, obtenir la mention honorable !

Hommes grognons

Notre comportement derrière les portes ferméesmurailles de notre châteauforteresse correspond à ce que nous sommes réellement. C'est ainsi que vitvivent le vrai vous et le vrai moi. Nous sommes capables de fabriquer de nous-mêmes une image pour nos collègues de travail et nos amis, mais lorsque nous sommes mis en pleine lumière, l'homme que nous sommes réellement sort de l'ombre.Nous nous séduisons nous-mêmes en pensant que nos sautes d'humeur vis-à-vis de notre femme ou notre autoritarisme à l'égard de nos enfants sont excusables. Nous nous disons « qu'ils ne nous comprennent pas. Si seulement ils se rendaient compte de tout ce que nous devons accomplir en une journée de travail, ils feraient tout leur possible pour nous rendre la vie plus supportable! ! » Mais comme ils ne nous comprennent pas, nous leur rendons la vie impossible à notre tour.Le Dr Henry Brandt, un psychologiepsychologue chrétien, a cette parole admirable: « : « Les autres gens ne créent pas votre esprit, ils ne font que le révéler.» ». Ce n'est pas notre femme qui nous rend grognons ; nous sommes des grognons qui cherchent l'une occasion de grogner ! Il est temps de cesser de faire retomber sur notre famille la responsabilité de nos mauvaises attitudes, et de confesser qu'elle n'est qu'un bouc émissaire de nos défauts caractérielsde caractère que nous n'avons pas encore su corriger par nous-mêmes.Lorsque j'ai compris que ma femme n'était pas la cause de ma colère et de ma frustration, je lui j'ai ouvert la porte de l'amitié. Quand j'ai à notre amitié. J'ai commencé à lui faire connaître mes pensées intimes et mes blessures profondes, et ainsi, c'est un nouvel amiune nouvelle amie qui rentraitm’accueillait à la maison chaque soir.Voici une grande vérité à propos de nos relations : Les gens savent si nous sommes pour nous soucions d’eux ou non. Nous avons beau dire tout ce que nous voulons, ils découvriront la vérité avec le temps. Si nous disons à notre épouse que nous l'aimons, mais que nous consacrons la soirée du lundi à nous entraîner au football, le mercredi soir à l'Église, le samedi soir sur le terrain de golf et les autres soirs scotchés devant le petit écran, elle saura vite si nous sommes vraissincères ou non. Le temps compte énormément dans une relation.

Conclusion

Pourquoi nous, les hommes, sommes-nous aveugles devant les problèmes qui empoisonnent nos relations ? Dans mon cas personnel, je sais que je regarde si intensément le sol devant mes deux ou trois prochains pas que j'oublie de m'assurer d'êtrevérifier que je marche dans la bonne direction.Aucun domaineaspect de la vie de l'homme n'an’offre autant de pouvoir de l'améliorer que ses potentiel pour la croissance que celui des relations humaines. Dans leur quête d'une vie heureuse, la plupart des hommes laissent derrière eux un sillon de relations brisées. Nous souffrons

70/240

silencieusement dans nos relations. Nous sommes enivrés par notre travail si bien qu'étourdis, nous faisons du tort à ceux que nous aimons.Aucun succès professionnel, aussi grand soit-il, ne compense les manquementsmanques à la maison. Nous avons donc tous besoin de nous examiner à la loupe et de répondre à lacette question: « : « La façon de gérer mon temps indique-t-elle à ma femme et à mes enfants que je suis là pour eux? ? » L'utilisation de notre temps dépend d'un acte de la volonté ; elle résulte d'une décision. Nous représentons laLa somme de nos décisions; nous décidonsappartient ; nous choisissons qui vient en premier, en second, en troisième dans notre vie. Si nous échouons à cet égard, nous échouons partout.Si vous ne consacrez pas assez de temps à votre famille, vous pouvez être certain à cent pour cent que vous n'accomplissez pas la volonté de Dieu pour votre vie. Abordons maintenant plus précisément la question de nos relations avec notre épouse et nos enfants.

Questions

1. La plupart des hommes souffrent silencieusement dans leurs relations. D'accord ? Pas d'accord ? Pourquoi ?2. La recherche incessante d'un niveau de vie sans cesse plus élevé est l'une des principales causes de la rupture des relations. D'accord ? Pas d'accord ? Pourquoi ?3. Pourquoi les hommes sont-ils tellement obsédés par leur carrière professionnelle qu'ils oublient d'être de bons maris et de bons pères ?4. Avez-vous trouvé que la poursuite d'un niveau de vie plus élevé en valait la peine ? Donnez un exemple.5. Commentez cette affirmation: « : « Aucun succès professionnel, aussi grand soit-il, ne compense les

manquementsmanques à la maison.»

 ».

6. À votre avis, pourquoi les hommes sont-ils si médiocres dans le domaines des relations humaines ?7. Notre comportement derrière les portes ferméesmurailles de notre châteauforteresse correspond à ce que nous sommes réellement. Qui êtes-vous derrière vos portes ferméesvotre muraille ? Quels changements seraient profitables à votre vie de famille ?8. Vous estimezAvez-vous aptes à bien communiquerun bon niveau de communication sur votre lieu de travail ? Comparez votre capacité à communiquer dans votre sphère professionnelle avec celle qui existe dans votre sphère familiale, notamment avec votre épouse et vos enfants.

VIII

71/240

8

Enfants : comment s'épargner les des regrets

Mon enfant est venuarrivé l'autre jour ; il est venu au monde de façon habituellenormalement.

Mais j'avais des avions à prendre et des factures à payer ; il a appris à marcher pendant que

j'étais au loin.

Sandy et Harry Chapin1

Vous, pères, n’exaspérezn'exaspérez pas vos enfants, mais élevez-les en les éduquant et en les conseillant d’uned'une manière conforme à la volonté du Seigneur.

Éphésiens 6.4

Le saumon avait Les saumons avaient presque sauté sur leur hameçonleurs hameçons ! Quelle

différence avec la veille où les quatre pêcheurs à la ligne étaient repartis bredouilles.

Déçus, mais non découragés, ils étaient remontés à bord de leur petit hydravion et avaient survolé les

montagesmontagnes de l'Alaska jusqu'à une splendide baie reculée où ils étaient sûrs que le poisson

mordrait.

Ils avaient rangéposé leur avion et marché dans l'eau en remontant le cours d'eau grouillant de

saumons. Plus tard dans l'après-midi, en retournant au campement, ils avaient été surpris de constater

que leur avion était hors de l'eau et sec. Le niveau de la marée peutpouvait atteindre 7 mètres dans

cette baie particulière, si bien que les flotteurs de l'hydravion reposaient sur le gravier. Comme il était

hors de question de pouvoir décoller avant le lendemain matin, ils s'étaient installés pour la nuit et

avaient dégusté une partie de leur pêche au souper avant d'aller dormir dans l'avion.

Le lendemain matin, l'hydravion flottait sur l'eau; ils . Ils avaient mis le moteur en marche et s'étaient

apprêtéss'apprêtaient à décoller. Ils , quand ils s'étaient alors aperçus hélas trop tard, qu'un des flotteurs

était crevé et qu'il était rempli d'eau. LeÀ cause du poids de l'eau avait fait que, l'appareil s'était mis à

décrire des cercles. Peu après le décollage, l'avion avait penché d'un côté et plongé dans la mer.

Le Dr Phil Littleford s'était assuré que tout le monde était sain et sauf, notamment Marc, son fils de

douze ans. Il avait suggéré de prier, et les deux autres adultes avaient acquiescé. L'appareil ne

comportait aucun équipement de secours : pas de gilets de sauvetage ni de fusées éclairantesde

secours, rien. L'appareil avait gargouillé et s'était enfoncé dans l'obscurité des eaux matinales glacées.

Heureusement, ils avaient tous des cuissardes imperméables qu'ils avaient gonflées. L'eau froide, mais

l'eau glacée de l'Alaska activaitgênait leur respiration.

Ils avaient tous commencé à nager en direction du rivage, mais la marée descendante contrecarrait tous

leurs efforts. Les deux autres hommes étaient de bons nageurs et avaient atteint la côte au moment où

la marée allait les entraîner vers la pleine mer.

72/240

Les deux hommes avaient vu leurs deux autres compagnons, Phil et Marc comme un point qui avait

fini par disparaître à l'horizon, entraînés par la mer, dans les bras l'un de l'autre.

Les Gardes côtierscôtes ont déclaré que les deux victimes n'avaient pas pu tenir plus d'une heure dans

les eaux glacées. L'hypothermie ralentissait les fonctions corporelles et avait dû endormir les deux

personnes. Marc, le plus jeune et le plus démuni avait dû s'endormir le premier dans les bras de son

père. Phil aurait pu rejoindre le rivage, mais il aurait dû abandonner son fils. On n'a jamais retrouvé

leurs corps.

Quel père n'est pas prêt à sacrifier sa vie pour son fils ? Si nous sommes prêts à aller jusqu'à mourir

pour nos enfants, pourquoi ne semblons-nous pas disposés à vivre pour eux ?

Le problème

La vie familiale a considérablement changé au cours des trente dernières années. Dans les années

1950, quand j'étais un jeune garçon, la famille américaine comptait en moyenne 3,7 enfants ; elle n'en

compte plus que 1.,9 aujourd'hui. Mais ce qui est encore plus frappant que la taille des familles, c'est le

changement opéré dans les valeurs familiales.

Dawson McAllister, qui s'est spécialisé dans un ministère auprès des adolescents, fait remarquer que

chaque année, plus d'un million de jeunes filles tombent enceintes. À la fin du cycle secondaire,

soixante-dix pour cent70 % des filles et quatre-vingt pour cent80 % des garçons ne sont plus vierges.

Le chirurgien C. Everett Koop déclare: « : « Si vous suggérez à ces soixante-dix pour cent (70 %

d'adolescents sexuellement actifs) de dire non, ils vous rient au nez, et s'ils essaient de dire non, ils

trouvent que c'est très difficile de maintenir ce non.»

 ».

Les adolescents d'aujourd'hui subissent une pression énorme. Une enquête menée en 1987 par le

ministèredépartement américain de la santé et des services sociaux ainsi que par des groupes

d'éducation de la santé a interrogé onze mille élèves de quatrième et de seconde sur des questions de

santé. Un résultat des résultats de cette enquête ne manquera pas de vous interpeller: dix-huit pour

cent : 18 % des filles et onze pour cent11 % des garçons avaient déjà tenté de mettre fin à leurs jours.

Quarante-deux pour cent42 % des filles et vingt-cinq pour cent25 % des garçons avaient sérieusement

pensé au suicide.2. La souffrance émotionnelle que subissent les jeunes est considérable. Le Dr James

Dobson, le un psychologue chrétien bien connu, cite une étude faite par le Dr Urie Bronfenbrenner.

Désireux de savoir combien de temps les pères des classes moyennes passaient chaque jour avec leurs

enfants chaque jour, il a demandé à ces pères combien de temps ils consacraient

journellementquotidiennement à leur enfant âgé d'un an. La réponse était : entre quinze et vingt

minutes en moyenne.

73/240

Mais ensuite, les enquêteurs ont fixé des micros sur les T-shirts des petits enfants pour enregistrer le

temps réel de l'interaction avec leurs parents. Les résultats sont scandaleux ! Le temps moyen passé

par un père avec son bébé était de trente-sept secondes, avec en moyenne 2,7 contacts quotidiens d'une

durée de dix à quinze secondes!3

chacun3  !

Malheureusement, cette scène se reproduit chaque jour dans des millions de foyers américains chaque

jouroccidentaux. Comparez ces trente-sept secondes au temps que l'enfant passe journellement devant

la télé, de en une journée, évalué entre quatre à et sept heures, et vous comprenezcomprendrez que

nous nous préparons un avenir effrayant, apocalyptique.

Selon une Une idée courante avancée pour justifier le peu de temps que les parents consacrent à leurs

enfants, compte tenu à cause des exigences de leur carrière professionnelle, avance que c'est la qualité

des échanges qui est importantecompte, pas la quantité du de temps passé avec l'enfant. Dans son

article « La société de l'argent », la revue Fortune est d'un autre avis :

Les psychanalystes constatent que beaucoup de gens portés sur l'argent sont des enfants de

parents trop préoccupés par le travail, surchargés, ou trop repliés sur eux-mêmes pour répondre

spontanément aux vagissements, aux sourires et aux bouffonneries des nouveau-néstout-petits.

Par conséquent, les enfants ne cessent de quémander les applaudissements et les réactions de

contentement qui leur ont fait défaut dans leur petite enfance ; l'argent leur permet de les trouver

et prend même leur place…

Mais… la mise ne cesse d'augmenter parce que leur besoin n'est jamais satisfait. Le gamin

réclame une réaction humaine. Certains de ces enfants devenus adultes finissent par se plaindre

que leur vie n'a aucun dessein.4sens4 .

Si, comme nous l'avons constaté au chapitre précédent, l'un des deux plus grands regrets des hommes

qui ont atteintdès la cinquantaine est de n'avoir jamais appris à connaître leurs enfants, quelles

initiatives pratiques prendre pour devenir une exception à cette règle ? Quelles sont certaines des idées

réalistes que nous pourrions essayerappliquer pour montrer à nos petits que nous sommes décidés à

vivre pour eux ?

La liberté d'être des enfants

Je suis de nature perfectionniste par nature. J'aime que les choses soient nettes. Ce trait de caractère ne

cadres’accorde pas avec celui de petits enfants qui bavent d'admiration devant n'importe quoitrès bien

au comportement d’un petit bout’chou qui bave partout en toute occasion.

74/240

Lorsque nos deux enfants étaient en bas âge, j'étais crispécela me contrariait chaque fois que je

découvrais de nouvelles égratignures sur notre table basse. C'était Il s’agissait d’un vrai point de

désaccord avec ma femme qui était beaucoup plus philosophe devant de tels incidents. Mon sang ne

faisait qu'un tour quand je constatais l'existence d'un nouveau coup dans le lustre du bois au grain fin.

Finalement, Patsy a éclaté et m'a dit: «: « Ça suffit ! Laisse maintenant mes enfants tranquilles ! Je ne

veux pas que tu détruises un enfant d'un million de dollars à cause d'pour une table de 300 dollars! ! »

Cette remarque a fait tilt dans mon cerveau. Je m'étais montré plus soucieux d'une table de 300 dollars

que du bien-être émotionnel de mes enfants. J'ai demandé pardon à Patsy et lui ai dit: « : « Laisse-les

faire ce qu'ils veulent de n'importe quel objetavec les objets dans la maison. Quand ils seront grands,

nous achèterons une nouvelle maison remplie de meubles.»

 ».

Nous autres pères, devons accorder à nos petits la liberté d'être des enfants. Un jour, ma fille rentraest

rentrée en pleurs après s'être disputée avec un enfant du voisinage. J'ai pris quatre mesures immédiates

pour résoudre le problème, ce qui l'al'ont fait pleurnicher encore davantage.

« Papa, dia-t-elle lâché entre deux sanglots, à partir de maintenant, quand je pleure, voudraispourrais-

tu s'il te plaît ne rien dire de logique. ? »

Les enfants ont du mal à grandir. Laissons-leur la liberté d'être des enfants. Selon le Dr Dobson, notre

rôle consiste simplement à les aider à traverser cette phase de leur vie.

La protection contre le Les protéger du monde

Si nous laissons nos enfants exposés sans protection à la vision séculière de la viedu monde, nous

risquons de voir leur esprit fragile et impressionnable adopter les valeurs séculièresde la société. Une

telle attitude de notre part supposerait que les enfants sachent déjà faire la différence entre le bien et le

mal, entre le vrai et le faux. Ce n'est pas le cas.

Prenons un exemple. Le chanteur populaire George Michael déclare sur son disque « I Want Your

Sex » [je veux ton sexe] que «] : « Les relations sexuelles sont naturelles, plaisantes, surtout quand on

change souvent de partenaire.» ». Du jour au lendemain, le disque devintest devenu le numéro un dans

les des ventes. Lors du concert que le chanteur a donné à Orlando, le journal local a rapporté: « :

« Tout en chantant, il faisait des mouvements de déhanchement et jetait un regard langoureux sur les

filles du premier rang… la plupart avaient entre treize et dix-neuf ans…… » Nos enfants ne font pas

automatiquement les bons choix !

Nous avons utilisé le chant de Michael comme base de discussion pour opposer notre conception du

sexede la sexualité à la vision mondainedu monde. En famille, nous parlons d'ailleurs ouvertement de

tous les sujets, car nous nous sommes rendus compte que nos enfants avaient déjà une idée sur tout

75/240

— – la sexualité, le SIDA, l'homosexualité, la drogue. C'est pourquoi nous tenons à ce qu'ils

connaissent aussi notre point de vue. Notre but est de les protéger, pas de les isoler.

Par stupidité et non par sagesse, les enfants fontsavent bien faire la différence entre ce qui leur procure

du bien-êtreplaisir et ce qui les rend malheureux. Malheureusement, le péché est alléchant pour cette

génération d'enfants dont les parents travaillent et qui doivent rentrer seuls à la maison après l'école.

Or, les pères ont pour le devoir et pour le rôle des pères consistent autant de à protéger leurs enfants du

mal que dequ’à leur montrer ce qui est bien.

Nos enfants méritent de notre part mieux qu'une éducation parentale qui les laisse faire ce qu'ils

veulent. L'homme doit tenir les rênes du leadership spirituel depour diriger sa famille sur le plan

spirituel. Il faut orienter les enfants vers le système de valeurs que nous désirons pour euxsouhaitons

qu’ils adoptent.

Ce sont avant tout les parents, les instituteurs, les professeurs, les pasteurs, les films et la télévision qui

déterminent le système de valeurs et le système de croyances. Assurons-nous que ces bâtisseurs de

systèmes prônent les valeurs et les croyances que nous voulons inculquer. Si ce n'est pas le cas,

autrement, changeons-les. L'esprit fragile des enfants est incapable de reconnaître le mérite des valeurs

et des croyances qui leur sont présentées ; ils ont tendance à adopter ce qu'on leur offre.

Le fait que des petits regardent la télévision sept heures par jour alors qu'ils ne jouissent de la présence

proche de leur papa que pendant trente-sept secondes mérite réflexion.

Nous devons influencer nos enfants le plus possible et le plus tôt possible, car lorsqu'ils seront

adolescents, leurs amis (et leurs pairs) exerceront sur eux plus d'influence que n'importe quel autre

facteur. Enseigner aux enfants ce que nous attendons d'un ami, et les placer dans un environnement où

évoluent de tels amis contribue considérablement à la stabilité de leurs croyances et de leurs valeurs.

Pensez-y. Que font de leur temps Comment les jeunes qui décident de rester vierges gèrent-ils leur

temps ? Comment encourager nos enfants à les imiter?

 ?

Privés de nos conseils orientés et planifiés, nos enfants manqueront de sagesse dans le choix de ce qui

leur procurera le plus de bien-être. Combien de choses qui semblent bonnes à première vue laissent

des cicatrices profondes sur des millions de jeunes chaque année : drogue, alcool, maladies

vénériennes, grossesse d'adolescentes.

Chacun de nous doit à ses enfants la protection contre les calamités que lui seul peut offrir, de la même

manière que contre les calamités. Dieu, notre Père, nous protège de la même manière. La permissivité

mielleuse ne peut que plaire à la stupiditéfolie qui est attachée au cœur de l'enfant (cf. PrProverbes

22.15). À notre époque où nous minimisons les dangers, nous ne surprotégeons pas nos enfants, nous

les protégeons insuffisamment.

76/240

Encourager, non pas exaspérer

Les mères aiment et caressent leurs enfants. Des pères en colère les corrigent. Cette image des pères

est peut-être caricaturale, mais elle correspond souvent à la réalité et souligne nos égarements. Dans

Colossiens 3.21, Paul montre que c'est un réel problème, car c'està travers l'une des rares instructions

données aux pères: « qu’il s’agit d’un problème réel : « Mais vous, pères, n’exaspérezn'exaspérez pas

vos enfants, pour ne pas les décourager.»

 ».

On trouve partout des pères irrités. Une fois, j'ai entendu un père crier à son fils qui fréquentait l'école primaire: « : « Pourquoi ne te conduis-tu pas comme un enfant de ton âge? ? »C'est pourtant justement ce que faisait l'enfant faisait! Il se conduisait comme un enfant de son âge. Ce queMais dans son sous-entendu son père sous-entendait était: «exprimait : « Pourquoi ne te conduis-tu pas comme un adulte? ? »Gordon McDonald rapporte une anecdote à propos de Boswell, le célèbre biographe de Samuel Johnson, un écrivain anglais du XVIIIe siècle. Boswell ne pouvait effacer de sa mémoire un souvenir d'enfance très particulier, lié à un jour où il était parti à la pêche avec son père. SaApparemment, sa vie en fut apparemmentavait été profondément marquée en profondeur, car il évoque souvent les multiples façons par lesquelles sont père l'avait instruit et guidé à cette occasion.De nombreuses années plus tard quelqu'un tombaest tombé sur ce mot que le père de Boswell avait écrit dans son journal: « : « Aujourd'hui, je suis allé pêcher avec mon fils ; une journée de perdu.e »5 .Je considère que ce récit jette une lumière positive sur le père de Boswell. Quels qu'aient pu être ses sentiments personnels, il avait dû les refouler puisque son fils avait tellement joui de cette journée. Nous sommes probablement plus enclins à exprimer notre mécontentement égoïste et ainsi à ruiner la journée d'autrui.Le fils de Boswell, lui, avait été profondément encouragé par cette sortie banale dont le souvenir s'est gravé comme une pierre angulaire dans sa vie. Il n'est pas nécessaire d'être le type le plus gentil du monde pour laisser un impact décisif sur la vie de nos enfants. Ce qui peut nous sembler ennuyeux et une perte de temps peut être en réalité la source d'un puissant encouragement pour les petits. Ils ont tout simplement besoin de notre temps et de notre attention.Si nous arrivons à maîtriser nos désirs égoïstes, à ne pas exploser aussi souvent et à encourager nos enfants, nous leur léguerons un précieux héritage.

Rien ne remplace le temps

Un de mes chants préférés, « Cat's in the Craddle»Cradle » (Le chat est dans le berceau) a pris un sens nouveau un soir, lors d'une attaque subtile contre j'ai été submergé par mes émotions. Patsy et moi nous nous étions inscrits à un cours pour les parents, animé par Lyle et Marge Nelsen, des parents qui ont admirablement réussi. Avant le début du cours, ils nous avaient invités à un pique-nique familial. Pendant la journée, notre animateur avait pris des dizaines de photos candides.La première soirée du cours, les animateurs ont installé un projecteur de diapositives et mimé « Cat's in the CraddleCradle » tout en projetant des photos de mes enfants sur l'écran ! Vous imaginez l'impact.L'autre jour, il me vintm’est venu à l'esprit que ma fille de douze ans entrerait à l'université à dix-huit, si bien que les deux tiers du temps qu'elle avait passés passé avec sa maman et moi étaient déjà révolus. Je me suis également rendu compte qu'à douze ans, elle avait passé plus de temps avec ses amies qu'avec la famille.

77/240

En y réfléchissant, j'en ai conclu que quatre-vingt-cinq85 à quatre-vingt-dix pour cent90 % du temps passé ensemble était déjà derrière nous. Il vaut donc mieux offrir notre temps maintenant, si nous avons de jeunes enfants, car les semaines se transforment en années plus rapidement qu'on ne l'imagine, et les amis de nos enfants deviennent alors très importants pour eux.Si nous devions avoir des regrets de n'avoir pas consacré assez de temps à nos enfants, la souffrance qui en résulte ne s'estomperarésulterait ne s'estomperait jamais, comme le montre cet article d'Ann Landersarticle :

Où sont passées toutes ces années ?

Je me rappelle avoir discuté avec mon ami au sujet de nos enfants. Cela remonte à plusieurs

années. Mes enfants avaient cinq et sept ans à l'époque, l'âge où leur père représente tout pour

eux. Combien je regrette de n'avoir pas passé plus de temps avec eux, mais j'étaitj'étais trop

occupé par mon travail. Car en fin de compte, je voulais pouvoir leur offrir tout ce que je n'avais

pas eu dans mon enfance.

Je me réjouissais alors à l'idée de rentrer à la maison, de les prendre sur mes genoux pour les

écouter me raconter leur journée. Malheureusement, le plus souvent je rentrais trop tard et

devais me contenter d'aller les embrasser juste avant qu'ils n'aillent se coucher.

C'est étonnant comme les petits grandissent vite ! Avant même que je ne m'en sois rendurende

compte, les miens avaient neuf et onze ans. Je n'ai jamais pu assister à leurs matches ; il me

semblait que les compétitions sportives avaient toujours lieu quand j'étais en déplacement ou

retenu par une conférence particulière. Les enfants ne se sont jamais plaints, mais je lisais tout

de même la déception dans leur regard.

Je leur promettais régulièrement que j'aurais plus de temps « l'année prochaine ». Mais plus je

grimpais sur l'échelle de la promotion sociale, moins j'avais de temps.

Tout d'un coup, je me suis aperçu qu'ils n'avaient plus neuf et onze ans, mais quatorze et seize

ans ! Ils étaient devenus des adolescents. Je n'ai pas vu ma fille sortir pour son premier rendez-

vous galant ni mon fils pour son premier match de championnat de basket. Maman m'a

excusaexcusé auprès d'eux et je me suis arrangé pour leur téléphoner et leur parler avant qu'ils

sortent de la maison. Je percevais la déception dans leur voix, mais j'ai expliqué mon

éloignement comme j'ai pu.

Ne vous me demandez pas où ces années sont passées. Ces petits ont maintenant dix-neuf et

vingt et un ans, et fréquentent l'université. J'ai peine à le croire. Mon travail est moins prenant

aujourd'hui, et j'ai plus de temps pour eux. Mais ils ont leurs propres centres d'intérêt et n'ont

pas de temps pour moi. Je le dis honnêtement, cela me fait de la peine.

78/240

Il me semble que c'était hier qu'ils avaient cinq et sept ans. Je donnerais tout pour revivre ces

années. Je vous garantis que j'agirais autrement. Mais ils sont partis, et avec eux la possibilité

pour moi d'être un vrai père.6.

Comme le fait fort justement remarquer Lee Iacocca, sur son lit de mort personne ne dit: « : « J'aurais

aimé consacrer plus de temps à mes affaires.» ».

Dresser un rempart par la prière

Sept couples, tous chrétiens, ont commencé à se réunir en groupeavoir des réunions de prière

ensemble. Les résultats de réponses à leurs prières ont été si spectaculaires que j'ai vérifié leur histoire

à auprès de trois sources différentes. Elles concordent toutes.

Il semble que ces nouveaux chrétiens encore naïfs aient découvert un verset de l'Écriture et décidé

ensuite d'en revendiquer l'exaucement comme étant une promesse formelle de Dieu. Ce verset déclare:

« : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille» (Ac » (Actes 16.31, Bible à la

– Colombe, italiques ajoutées).

Ces sept couples avaient en tout vingt-trois enfants, dont et aucun n'était chrétien. Chaque semaine, ces

couples priaient ensemble fidèlement pour la conversion de leurs enfants bien-aimés. En l'espace de

deux ans, les vingt-trois enfants se sont donnés au Seigneur.

Lors d'une campagne d'évangélisation à Denver, Billy Graham avait parlé de ce verset de l'Écriture et

indiqué que lui et son équipe avaient constaté que dans les foyers où le père se convertissait en

premier, toute la famille se convertissait ensuite dans soixante pour cent60 % des cas. Lorsque c'était

la femme qui acceptait le Seigneur en premier, quarante40 à quarante-cinq pour cent45 % des familles

se convertissaient. Et dans le cas où c'était un enfant qui se tournait le premier vers le Sauveur, vingt-

cinq pour cent25 % d'entre eux voyaient ensuite toute la famille embrasser la foi chrétienne.

Le principe énoncé dans Actes 16.31 m'enthousiasme énormément. Quelle meilleure façon existe-t-il

de préparer nos enfants à une vie riche de sens que de prier pour leur salut éternel ? Aucune autre

initiative ne peut rivaliser avec la prière pour apporter le salut à nos enfants.

Vous priez pour vous-mêmes, n'est-ce pas ? Vous comprenez votre besoin d'être protégés de la

tentation, et votre besoin de pardon, de sagesse, de grâce, de miséricorde, de courage et d'espérance.

Vous reconnaissez l'importance de faire monter vers le Seigneur la louange, l'honneur, la gloire et la

reconnaissance qui lui reviennent.

Qui prie pour vos enfants ? Les besoins de nos enfants fragiles ne sont-ils pas plus grands que les

nôtres? Nous ne pouvons mieux  ? La meilleure façon de contribuer au bien-être de nos enfants qu'en

intercédant journellementest d'intercéder chaque jour pour eux.

79/240

Au fil des ans, j'ai mis au point un système de sujets de prières pour mes enfants. C'est une

compilation éclectique de plusieurs sources : le cours d'éducation parentale mentionné plus haut, un

enregistrement de Gordon McDonald. La Bible aussi m'a fourni plusieurs sujets de prières pour mes

enfants. Et mon cœur brisé aspire à ce que mes petits ne connaissent pas l'angoisse et la souffrance que

j'ai dû endurer. Voici une liste des sujets de prière que j'ai accumulés. Peut-être trouverez-vous utile de

l'adapter à votre propre cas de figurepersonnel :

* Une foi qui sauve (rendre grâce pour ceux qui sont déjà chrétiens)

* Une foi qui grandit

* Une foi indépendante (au fur et à mesure que les enfants grandissent)

* Qu'ils soient forts et sains de corps, d'âme et d'esprit

* Qu'ils aient le sentiment d'd’avoir une destinée (un desseinune raison d’être)

* Le désir d'être intègres

* Un désir d'excellence

* Qu'ils comprennent le ministère que de Dieu leur destinepour eux

* Que moi-même je mette à part ledu temps à passer avecpour eux

* L'acquisition de la sagesse

* La protection contre la drogue, l'alcool, les relations sexuelles avant le mariage

* Le conjoint que Dieu leur réserve (prier pour lui)

* Glorifier Dieu en toutes choses

Pensez-vous qu'il existe au monde quelque chose de plus essentiel que de voir vos enfants placer leur

foi en Jésus-Christ et découvrir le plan merveilleux de Dieu pour leur vie ? Par la prière et en étant un

modèle pour eux, vous pouvez avoir l'assurance que, par la grâce divine, ils le ferontdeviendront

chrétiens et découvriront les merveilles de Dieu pour leur vie.

Aucun homme ne reculerait devant la mort pour ses enfants. Combien il est Il est d’autant plus

important de vivre pour eux.

Questions

1. Les difficultés auxquelles les enfants font face aujourd'hui ne sont guère différentes de celles que

j'ai rencontrées dans mon enfance. D'accord ? Pas d'accord ? Pourquoi ?

80/240

2. Croyez-vous vraiment que soixante-dix pour cent70 % des filles et quatre-vingt pour cent80 % des

garçons ont perdu leur virginité à la fin des études secondaires ? Quel est à votre avis l'effet de ce

constat sur les adolescents ? Sur la société ?

3. Laissez-vous à vos enfants la liberté de se conduire en enfants, ou faitesles traitez-vous tout pour les

faire paraîtrecomme des enfants plus âgés qu'ils ne le sont en réalité ?

4. Vous irritez-vous trop souvent contre vos enfants ? Quels changements pourriez-vous apporter dans

vos attitudes et dans vos attentes pour apaiser vos colères ?

5. Commentez la pensée: « : « Ce n'est pas la quantité dude temps consacré aux enfants qui compte,

mais sa qualité.» ». Réagissez à la remarque de Iacocca: « : « Je n'ai jamais entendu quelqu'un dire sur

son lit de mort: " : “J'aurais aimé consacrer plus de temps à mes affaires."»

” ».

6. La plupart des hommes ne prient pas régulièrement pour leurs enfants. D'accord ? Pas d'accord ?

Priez-vous régulièrement pour vos enfants ? Êtes-vous décidé à faire de cette prière une habitude

régulière ?

7. Nous-mêmes, les enseignants, les professeurs, les pasteurs, les films, internet et la télévision, tout

cela influence les systèmes de valeurs et de croyances de nos enfants. Quelle est votre part dans cette

influence ? Quels changements comptez-vous apporter ?

8. Une fois que nos enfants sont devenus des adolescents, ce sont leurs pairscamarades qui exercent la

plus forte influence sur eux. Que pouvons-nous faire pour bien les préparer à entrer dans

l'adolescence ? Que faire pour aider nos adolescents à bien traverser cette phase de leur vie ?

IX

81/240

9

Épouses : comment faire un mariage heureux ?

Que la femme procure à fasse en sorte que son mari le bonheursoit content de rentrer à la

maison,

Et qu'à son tour, il l'attriste et que le mari agisse de telle sorte que sa femme soit attristée

de le voir partir.

Martin Luther

Vous de même, maris, vivez chacun avec votre femme en faisant preuve de discernement : elles ont une nature plus délicate. Traitez-les avec respect : elles doivent recevoir avec vous la vie que Dieu accorde dans sa grâce. Agissez ainsi afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières.

1 Pierre 3.7

Vous les avez déjà rencontrés au restaurant. D'une certaine manière, ils se ressemblent. Le mari jette

un regard distant, et la femme ne lève jamais son le nez de l'son assiette. Pendant le repas, le seul

auquel ils adressent la parole, c'est le serveur.

Ils sont peut-être mariés depuis plus de trente ans, mais se connaissent à peine. Pendant que les enfants

étaient à la maison, les jeux et devoirs d'écolescolaires maintenaient les parents sous une tension

constante. Maintenant, ils disposent de tout leur temps, mais ils n'entretiennent pas de raportsrapports

vraiment personnels, et ne savent pratiquement pas quoi se dire.

Le problème

La plupart des hommes ne sont pas malheureux en dans leur mariage, mais . Leur problème, c’est

qu’ils ne jouissent pas vraiment de leurs épouses, ils ne sont pas vraiment heureux. Ils et qu’ils ont du

mal à exprimer et à ressentir l'amour. Dans un questionnaire écrit que j'ai remis aux hommes, ceux-ci

reconnaissentreconnaissaient leur difficulté à aimer. Le mariage n'est pas une mince affaire; c'est

justement le contexte qui et met en évidence les nos plus petits défauts.

Les femmes sont parfois difficiles à comprendre. Freud, le père de la psychanalyse, pose la question

suivante:

« : « Malgré trente années de recherches sur l'âme féminine, je n'ai pas été en mesure de répondre à la

cette grande question : Que désire la femme? ? »

Pourquoi Freud a-t-il trouvé cette question tellement difficile ? Pourquoi avons-nous du mal à y

répondre ? La solution la plus facile pour les hommes est de se jeter à corps perdu dans leur activité

professionnelle. Au travail, nous pouvons nous abriter derrière une façade qui masque notre vrai

82/240

visage. Là nous n'avons pas besoin de chercher à comprendre notre femme, ni la laisser et elle ne peut

découvrir nos faiblesses et nos craintes.

Beaucoup de couples vivent ensemble plus comme des colocataires que comme des partenaires. Leurs

besoins sociaux et sexuels sont comblés, mais leur intimité et leur amitié ne se développent jamais.

Les hommes ont besoin d'avoir un ami auprès de qui ils peuvent se laisser aller, quelqu'un en qui ils

ont une confiance absolue. Trop peu d'hommes en trouvent un.

Le rôle de l'épouse

Sam sentait intuitivement que sa femme n'avait pas beaucoup d'estime pour lui. Il n'avait pas réussir à

atteindre la même position que le père de son épouse ; bien qu'elle ne lui fîtfasse aucune remarque à ce

sujet, il souffrait de sa pitié méprisante.

L'un des besoins les plus profonds de l'homme est d'être respecté. Peut-être vous rappelez-vous que la

fille que vous fréquentiez vous a dit un jour: « : « Tu ne me respectes pas! ! », lorsque vous avez voulu

l'embrasser pour la première fois. Or, le besoin de respect de l'homme dépasse de loin le besoin de la

femme, même si elle aussi doit être traitée avec respect.

Dans un passage qui souligne la manière dont l'épouse doit traiter son mari, l'Écriture insiste sur le respect: « : « Que chaque femme respecte son mari» (Ép » (Éphésiens 5.33).Comment la femme peut-elle témoigner du respect à son mari ? Paul ouvre le passage relatif aux relations familiales par l'instruction que Dieu adresse aux femmes: « : « Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur» (Ép » (Éphésiens 5.22,  – Bible de Genève). Le rôle de votre femme est de se soumettre à vous, ce qui est la plus belle expression du respect qu'elle vous porte.Il est impossible de se donner à quelqu'un qu'on ne respecte pas. On peut être forcé de lui obéir, mais pas de le respecter. Pour avoir une certaine estime de lui-même, l'homme a besoin du respect de sa femme. L'épouse doit donc se soumettre à son mari, ce qui est impossible si elle ne le respecte pas. Plusieurs enquêtes révèlent que la lutte de pouvoir entre conjoints est une des principales causes de divorce.La soumission que votre femme vous doit est la même que celle qu'elle doit à Christ. Ne pensez-vous pas que cela vous confère une très grande responsabilité en tant que mari ? Si elle se soumet à vous comme si vous étiez Christ lui-même, alors pouvez-vous la traiter moins bien que ne la traite Christ ?Les femmes trouvent généralement à redire à ce concept de la soumission. Beaucoup de femmes le trouvent archaïque ; pour la pensée moderne, cette conception date d'une autre époque. Les femmes modernes estiment qu'elles sont sur un pied d'égalité avec les hommes. Le verbe « se soumettre » traduit un verbe grec qui signifie « obéir», « », « s'assujettir», « », « se placer sous ». Cette instruction n'a pas pour but de réduire l'épouse au rôle de servante et de paillasson, mais de définir une structure d'autorité dans le mariage.L'opposé de se soumettre est résister. Pour comprendre la valeur de la soumission, il nous suffit d'examiner les conséquences de la résistance.Dans toute entreprise commerciale, la productivité élevée et le bon esprit résultent d'une structure hiérarchique clairement définie et de bonnes relations. Aussi longtemps que les employés se soumettent à l'autorité, l'entreprise prospère. Si les employés ignorent l'autorité ou refusent de s'y soumettre, le bon esprit disparaît, la productivité diminue et les organisations syndicales sont obligées d'intervenir.

83/240

Si notre relation conjugale ne respecte pas la structure d'autorité établie par Dieu, par la faute de l'épouse ou par la nôtre, l'« entente » et « le rendement » en souffrent. Certaines femmes s'affilient même à des groupes féministes— – l'équivalent du syndicat.La figure 9.1 représente le rôle de la femme sur une ligne continue entre la soumission à une extrémité et la résistance à l'autre. Où se situe votre femme sur cet axe ? Si elle n'est pas une femme soumise, comment votre « style de management » a-t-il agi sur son moral ? Avez-vous su tisser de bonnes relations au sein de la famille ?Si le rôle de la femme est de se soumettre et d'agir en tenant compte d'une autorité au-dessus d'elle, le mari est responsable de créer un environnement propice à de bonnes relations. Examinons la responsabilité que la Bible confère au mari.

LE RÔLE DE LA FEMMESe soumet Résiste

Figure 9.1

Le rôle du mari

Don cachait de profonds sentiments de culpabilité à sa femme. Il ne pouvait lui dire qu'il l'aimait parce qu'il n'éprouvait pas d'amour pour elle. Comme il était trop intègre pour mentir sur un sujet aussi important, il préférait ne rien dire.L'Écriture ordonne aux maris d'aimer leurs femmes: « : « Quant à vous, maris, que chacun de vous aime sa femme comme le Christ a aimé l’Églisel'Église : il a donné sa vie pour elle afin de la rendre digne de Dieu… […] Voilà comment chaque mari doit aimer sa femme comme si elle était son propre corps» (Ép » (Éphésiens 5.25-28, italiques ajoutées).La plupart des hommes ne savent cependant pas comment Christ a aimé l'Église (le peuple de Dieu)) ; il leur est donc difficile d'aimer leurs épouses.Le verbe grec qui précise comment le mari doit aimer sa femme est le même que celui dont Dieu se sert pour indiquer de quel amour il a aimé le monde: « : « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’ilqu'il a donné son Fils, son unique» (Jn… » (Jean 3.16, italiques ajoutées). C'est aussi cet amour que nous devons témoigner à Dieu: « : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée» (Mt » (Matthieu 22.37, italiques ajoutées).Quelle sorte d'amour est-ce ? L'amour que nous prescrit l'Écriture est davantage du domaine de la volonté que des sentiments. La Bible parle aussi de l'amour agapao, aimer dans un sens moral ; c'est un acte délibéré de la volonté, un principe, un devoir, et une bienséance.Le mot « cœur » ne rend pas pleinement le sens plein et entiertotal du terme équivalent hébreu ou grec. Il convient donc de l'expliciter. Comme le montre la figure 9.2, le cœur, l'être intérieur, comprend trois parties.L'intelligence correspond à l'être rationnel, la volonté à l'être volitif et les sentiments à l'être émotionnel. Nous devons aimer notre femme par un exercice de notre volonté, un acte décidé. Heureusement, il ne nous est pas demandé d'éprouver de l'amour pour notre épouse.

LE CŒURIntelligence Volonté Sentiments(rationnel) (volitif) (émotionnel)

Figure 9.2

84/240

Le sentiment amoureux peut être présent ou non. Mais l'amour n'est pas un sentiment; nous. Nous devons avant tout aimer notre épouse par un acte de notre volonté ; il. Il se peut qu'après le sentiment suive ; mais il apparaît et disparaît. Cene sera souvent le cas. Mais l'amour jamais constant, et apparaîtra pour diminuer, voire disparaître. L'amour que nous devons à notre femme résulte d'une décision délibérée de la volonté. L'amour au sens biblique est une décision, non un sentiment. La figure 9.3 présente un autre axe continu, valable pour les hommes, entre l'amour à une extrémité et la haine à l'autre extrémité.

LE RÔLE DU MARIAmour Haine

Figure 9.3

Maintenant que nous avons précisé les rôles respectifs du mari et de la femme, passons en revue quatre types de mariages que l'ont peut obtenir en unissant un homme et une femme.

Quatre types de mariage

Si une femme peut se soumettre ou résister, et si un homme peut aimer ou haïr, combien de combinaisons de mariages pouvons-nous obtenir en associant un homme et une femme ? La réponse est quatre. La figure 9.4 présente les quatre cas de figure qui résultent de ces combinaisons : * Amour et soumission

* Haine et soumission

* Amour et résistance

* Haine et résistance

Il va de soi que ce sont là des généralisations extrêmes. Entre les attitudes extrêmes, il existe une infinité de nuances et de degrés, en fonction de l'endroit où chaque partenaire se situe sur l'axe qui le concerne. La plupart des mariages se situent dans l'une des quatre grandes catégories. Examinons-les l'une après l'autre.

QUATRE TYPES DE MARIAGEAmourHaine

Soumission

Amour et soumission Haine et soumission

(Ozzie et Harriett) (Les Bunkers)

Amour et résistance Haine et résistance

(Les Lockhorns) (J.R et Sue Ellen Ewing)

85/240

Résistance

Le mariage de la haine et de la résistance

Le pire des mariages est celui dans lequel les deux conjoints sont malheureux et cherchent la

satisfaction de leurs besoins égoïstes. L'exemple le plus frappant d'un mariage entre un homme rempli

de haine et une femme qui lui résiste est celui de J.R. et Sue Ellen Ewing, du feuilleton télévisé bien

connu Dallas, dans les années 1980. La dernière fois que j'ai vu un épisode (il y a bien longtemps),

Sue Ellen avait chassé J.R. de la chambre à coucher. Mais le riche magnat des pétrolesdu pétrole

entretenait plusieurs maîtresses dans la ville.

Dans le mariage de la haine et de la résistance, la femme harcèle son mari, passe son temps à ne rien

faire et conteste sans cesse l'autorité de son mariautorité. Elle n'hésite pas à manifester au dehors son

manque de respect pour lui, en faisant des remarques sarcastiques à son sujet.

Quant à lui, il traite sa femme avec dureté et ne tient aucun compte de ses sentiments quand il prend

les décisions concernant la famille. Son animosité et son irrespect caractérisent son comportement

envers elle dans la vie privée même s'il déclare l'aimer quand ils vont à l'églisel'Église ou assistent à

d'autres réunions.

Si votre mariage est un échec et que vous soyezêtes encore ensemble, c'est que ce n'est pas un vrai

mariage de la haine et de la résistance. Pourquoi ? S'il s'était agi d'un mariage de la haine et de la

résistance, vous auriez déjà divorcé. Si aucun des conjoints ne fait le moindre effort pour la réussite du

mariage, le divorce est inévitable. La plupart des mariages malheureux où les conjoints sont encore

ensemble unissent en fait la haine et la soumission, ou l'amour et la résistance. Dans ce cas, l'un des

conjoints tient bon et fait tout pour sauvegarder le mariage.

Le mariage de la haine et de la soumission

Ma femme m'a épousé parce que je l'avais convaincue que j'étais chrétien. Depuis sa petite enfance,

elle priait pour trouver un homme selon la volonté de Dieu. Mais à peine quelques semaines après

notre mariage, il devint clair comme de l'eau de rocheincontestable que nos définitions quant à ce qui

fait un chrétien authentique étaient différentes.

J'avais beau déclarer être chrétien, cela n'avait aucune incidence sur ma façon de penser, de parler et

d'agir. Je ne prenais aucun soin particulier de Patsy. Au contraire, je m'attendais à ce qu'elle soit à mes

petits soins dès que je levais le petit doigt.

Patsy a continué de se soumettre à moi, sans tenir compte de mes réactions. La Bible affirme que

l'épouse peut gagner son mari par son comportement de piété. C'est ce qui s'est produit dans notre cas.

86/240

Elle a continué de me respecter, d'entretenir la maison et de prier pour moi. Six mois plus tard, j'ai

abandonné ma vie au Seigneur.

Edith et Archie Bunker présentent une caricature de ce qu'est le mariage de la haine et de la

soumission. Archie, l'empereur dogmatique et tyrannique de sa maison, et Edith la servante soumise à

tous les caprices du belliqueux Archie.

Si c'est le reflet de votre mariage (le type le plus courant de mariages malheureux), vous pouvez le

transformer en suivant les commandements que la Bible adresse au mari. L'ennemi a rendu cette

situation conjugale si fréquente que je cite les textes tels qu'ils figurent dans l'Écriture et je vous

encourage à arracher cette page, ou à la photocopier et à la coller sur votre bureau. Apprenez ces

versets par cœur :

Maris, aimez chacun votre femme et ne nourrissez pas d’aigreurd'aigreur contre elles» (Col

(Colossiens 3.19).

Vous de même, maris, vivez chacun avec votre femme en faisant preuve de discernement : elles

ont une nature plus délicate. Traitez-les avec respect… (1 PiPierre 3.7).

Si quelqu’unquelqu'un ne prend pas soin des siens, en particulier des membres de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’unqu'un incroyant (1 TiTimothée 5.8).

Voilà comment chaque mari doit aimer sa femme comme si elle était son propre corps : ainsi,

celui qui aime sa femme s’aimes'aime lui-même. Car personne n’an'a jamais haï sa propre

chair ; au contraire, chacun la nourrit et l’entourel'entoure de soins, comme le Christ le fait pour

l’Église (Epl'Église (Éphésiens 5.28-29).

Le mariage de l'amour et de la résistance

Le mouvement féministe a nourri le syndrome de ce type de mariage. Autrefois, on aurait décrit cette

union comme celle d'un homme mou avec une mégère dominatrice et, à la voix criarde, comme les

Lockhorns de la célèbre bande dessinée.

. Aujourd'hui, la femme qui exerce avec passiontrop prise par son métier correspondpourrait mieux

correspondre à l'image de la femme qui tient tête à son mari. La famille dans laquelle les deux

conjoints travaillent et subviennent aux frais du ménage est soumise à une plus forte tension. Le mari

doit à sa femme une considération accrue, même si celle-ci adopte une mauvaise attitude.

87/240

La femme au foyer n'est pas à l'abri non plus de l'influence du mouvement féministe. Elle peut

exprimer son opposition au mari en étant oisive et en ne s'occupant pas correctement des travaux

ménagers.

Il y a quelques années, ma femme a commencé à éprouver un malaise parce qu'elle n'était « que

femme au foyer et mère.» ». Nous en avons discuté et avons constaté que sa façon de penser était

influencée par le contenu des éditoriaux de certaines revues féminines. Elle s'est alors dépêchée de

résilier ses abonnements.

Dans le mariage de l'amour et de la résistance, le mari doit continuer d'aimer sa femme,

indépendamment de l'attitude qu'elle adopte. Comme l'amour de l'homme procède d'une décision et

non d'un sentiment, il peut continuer à prendre soin de sa femme, à la chérir, à lui témoigner de la

considération et du respect, et à ne pas se montrer dur avec elle, comme pour la punir. Je conviens que

ce n'est pas facile.

La vie d'un homme auquel la dont sa femme lui tient tête n'est pas facile, mais Dieu sera glorifié par sa fidélité aux Écritures. « Le mari, de son côté, ne doit pas quitter sa femme… […] Ce qui importe, c’est l’obéissancec'est l'obéissance aux commandements de Dieu. Que chacun demeure dans la situation qui était la sienne lorsque Dieu l’al'a appelé » (1 CoCorinthiens 7.11, 19-20).

Le mariage de l'amour et de la soumission

Je n'ai connu qu'une poignée d'hommes dont le mariage a vraiment été réussi. Une fois passé le stade où l'on a fait croire que la vie est fantastique, la plupart des hommes doivent reconnaître que leur mariage n'est pas ce qu'il aurait dûdevrait être. La Bible n'offre que peu d'exemples de mariages qui fonctionnent tout à fait bien. Parmi les exceptions notables, mentionnons Abraham et Sara, ainsi que Joseph et Marie deux exemples remarquables où le mari aime et la femme est soumise.Comment réussir leson mariage ? Voici quelques idées et mises en gardes pour vous aider à construire un mariage d'amour d'une part, et de soumission d'autre part.

Du temps ensemble

Il y a plusieurs années, ma femme et moi avons pris l'habitude de rester à table encore vingt minutes environ après le souper. Les enfants sontétaient heureux de se lever pour jouer de la guitare ou faire leurs devoirs scolaires. Quant à nous, nous avonsavions tout loisir de parler de la manière dont chacun a du vécu sade notre journée. Il ne s'agit pas d'une loi immuable qui nous obligerait à mettre ce moment à part, si bien qu'il nous arrive donc parfois de ne pas le faire ; mais le plus souvent, nous apprécions ce tempsmoment d'intimité. Ce temps consacré à mon épouse lui communique le message que je me soucie d'elle. Elle sait que je suis là pour elle ; le résultat est que nous sommes devenus les meilleurs amis du monde.Dans tout mariage, il faut trouver le juste équilibre entre le parler et l'écouteécouter. Le fait de mettre à part vingt minutes le matin au petit déjeuner ou le soir après le souper permet de cultiver et de développer une relation personnelle entre les deux conjoints. L'harmonie quant aux objectifs que se fixe la famille, ou à la recherche de solutions auxà des difficultés, découle du temps passé à confronter les points de vue et à exposer les différences d'appréciation. Il ne peut y avoir unité d'esprit si les esprits ne se rencontrent jamais !

88/240

Vous me direz peut-être: « : « Vous ne connaissez pas ma femme ! Elle est la dernière personne au monde que je voudrais avoir pourcomme meilleure amie. Nous avons très peu de choses en commun.» ». Pensez à votre femme et à votre rôle biblique dans sa vie. Il se pourrait que vous ne soyez pas non plus le garsl'homme le plus facile à vivre ! Accordez-lui le bénéfice du doute.Pourquoi ne pas tenter une expérience d'un mois ? Passez vingt minutes chaque jour à dialoguer avec votre femme. Proposez-lui de faire cette expérience, ou instaurez-la tout simplement, quitte à la lui expliquer plus tard !

Responsabilité partagée

Quand j'étais à l'université, mon camarade de chambre et moi avions décidé de nous répartir les tâches. Mais au fil des mois, la moutarde a commencé à me monter au nez, car j'avais le sentiment de faire la plus grosse part du travail, tandis que lui tirait au flanc. Un beau jour, n'en pouvant plus, j'ai explosé.« Steve ! Tu profites de notre relation. C'est toujours moi qui remplace le rouleau de papier toilette quand le distributeur est vide ; c'est toujours moi qui passe l'aspirateur. C'est à peine si tu fais la vaisselle! ! »« Moi ? a-t-il rétorqué, surpris. C'est toi qui n'assumes pas ta part équitable dans les travaux ! C'est toujours moi qui lave le sol de la cuisine ! Tu n'as jamais sorti la poubelle! ! »Nous nous sommes regardés, étonnés. Tout à coup, la même idée a traversé notre esprit : chacun de nous se souvenait surtout des bonnes choses qu'il avait accomplies et avait oublié ses négligences et ses manquements. Chacun faisait l'inventaire des carences de l'autre et de ses propres mérites. Cela a été une leçon importante.Nous avons alors décidé que si nous voulions rester de bons camarades de chambre nous devions adopter une autre base d'échanges. Dans notre relation chacun devait donner 90 pour cent90 % et recevoir 10 pour cent10 %. Nous étions sûrs alors que nous finirions par arriver à un partage des tâches moitié-moitié. Refuser à notre conjoint le droit d'être aidé dans l'accomplissement des tâches ménagères et autres devoirs peut nuire au mariage. Des unions se brisent faute de coopération. Une femme dita partagé un jour à son mari :« Tiens, on vient de donner ton nom à une rue !- – Sensationnel ! Comment l'appelle-t-on ?- – Sens unique.»

 ».

Notre mariage fonctionnera beaucoup mieux si nous nous mettons d'accord avec notre épouse sur le principe d'échange 90-10. Tous les deux. Pourquoi Pourquoi ? Parce que notre nature humaine se rappelle volontiers tout le bien que nous avons fait à notre épouse, et le mal qu'elle nous a fait en nous laissant en plan.

Comment les mariages se désagrègent-ils ?

Les gens se marient parfois pour de mauvaises raisons. Un ami mem’a dit un jour: « : « Nous étions deux tiques, et chacun pensait que l'autre était le chien.» ». Le plus souvent, nous épousons quelqu'un avec la meilleure des intentions. Mais les tentations ne tardent pas à se manifester.Ma femme fait remarquer que la plupart des mariages commencent à voler en éclats parce que les conjoints se critiquent. En critiquant l'autre, on cherche à se défendre soi-même. On commence à édifier un mur défensif autour de son image personnelle, ce qui revient à dresser une barricade contre le partenairel'autre.

89/240

Les rivalités de pouvoir à propos des droits bafoués nuisent au mariage. Le prétendu doitdroit de pouvoir dire à l'autre ce qu'il doit faire témoigne d'un manque de respect et de sensibilité. Nous sommes enclins à appliquer aux membres de la famille des critères de courtoisie différents de ceux que nous utilisons pour des amis ou même des étrangers. Comme notre conjoint de ne nous appartient pas, nous devrions au moins lui témoigner la même politesse et le mêle même respect qu'à une personne étrangère.Notre préférence pour certaines tâches constitue une autre source de difficultés. Les hommes préfèrent respecter un programme ou atteindre un objectif plutôt que patauger dans les eaux boueuses des relations à prendre du temps pour tisser un réseau de relation. Travailler avec des hommes animés d'un même esprit sur un projet important séduit beaucoup plus le mari que de s'asseoir jusqu'à minuit pour exprimer ses sentiments. Le problème fondamental réside dans notre égocentrisme. Lorsque je me suis marié, je m'étais déjà fait une idée de ce que serait mon mariage. J'imaginais ma femme en train de servir mes intérêts variés avec une adorableprofonde affection ; je me disais que chacun de mes désirs serait un ordre pour elle. Quand je me suis rendu compte qu'elle voulait être une équipière et non une esclave, je me suis mis en colère, à la fois contre elle parce qu'elle refusait de capituler, et contre moi parce que j'avais été si insensé.

SexeSexualité !

Aucune tentation ne cause plus de difficultés aux hommes que la sexualité. Notre pulsion sexuelle est vraiment notre tendon d'Achille ! Fréquence insuffisante de rapports sexuels, relations sexuelles avec une autre femme, pensées secrètes coupables secrètes. Au moment où on pense avoir eu raison de la convoitise, la tentation frappe à nouveau à la porte de notre passion.Un jour je faisais la queue pour entrer à la Maison Blanche pour un briefing. Pour être tout à fait

honnête, ce n'était pas la Maison Blanche à proprement diteparler, mais une annexe, même si elle

portait le même nom. Je faisais la queueJ'attendais avec un ami, et nous discutions de toutes sortes de

sujets. Je ne sais comment nous y sommes arrivés, mais nous avons fini par parler de la convoitise. Je

me suis vanté: « : « C'est une tentation dont le Seigneur m'a délivré ; je n'ai plus besoin de lutter dans

ce domaine.»

 ».

Nous sommes entrés pour notre briefing. En sortant, j'ai décidé de prendre un taxi avec quelques d’autres personnes. J'étais coincé contre une dame charmante et sympathique dame. Nos corps étaient serrés l'un contre l'autre. Je sentais le sien depuis mon épaule, tout le long de mon côté, le long de ma cuisse, de mon mollet, jusqu'à ma cheville. Ce sont les vingt minutes les plus longues que j'ai passées dans un taxi ! Au moment où j'estimais avoir triomphé de la convoitise, le Seigneur m'a rappelé combien j'étais faible.Dieu nous commande d'aimer notre femme et seulement elle, et sans réserve. Notre culture ne considère pas la fidélité sexuelle comme une de ses valeurs. Et la pression des pairsde nos semblables est telle qu'il est difficile de mener une vie sexuelle morale.Pour que le mariage tienne bon de nos jours, l'homme et sa femme doivent autant s'attacher à l'institution du mariage que l'un à l'autre en tant qu'individus. Si on ne considère pas l'institution du mariage comme une valeur élevée, alors tôt ou tard, lorsque l'un des conjoints commencecommencera à nourrir des pensées inamicales pourhostiles envers l'autre, il n'y aura plus de cadre moral qui puisse encore les inciter les conjoints à faire face à leur problème.

90/240

Argent

Si le sexela sexualité est l'assassin impulsif du mariage, l'argent est le tueur qui l’étrangle lentement. Comme l'argent fera l'objet d'un autre chapitre du livre, nous ne nous étendonsétendrons pas sur ce thème ici, sinon pour indiquer que la manière de gérer nos finances est capable de guérir nos relations mieux que n'importe quel autre sujet. Aucune pression exercée sur les couples et les familles ne surpasse la pression financière. Selon une enquête menée en 1987, cinquante-six pour cent56 % des familles interrogées estimaient que les pires problèmes auxquels elles faisaient face étaient de nature économique. Venaient ensuite dans l'ordre les problèmes de santé et les soins médicaux pour six pour cent6 % des familles. L'argent ne constituen'est pas un problème—aussi longtemps – tant qu'on en a ! C'est lorsque nous n'en possède pas! Ilavons plus qu'il révèle alors notre vraie nature.

Communication

Comme les hommes et les femmes sont différents à bien des égards, la communication entre époux se fait souvent sur différentes des longueurs d'onde. D'où différentes, d'où les incompréhensions fréquentes. Si déjà nous rencontrons déjà de l'incompréhension quand nous parlons, à combien plus forte raison quand nous ne parlons pas !Il existe un Connaissez-vous le jeu dans lequel des personnes formentdu téléphone arabe ? On forme un cercle. Une et une personne doit murmurer à l'oreille de son voisin une phrase que celui-ci doit transmettre à son tour à son voisin, et ainsi de suite. La dernière personne à avoir reçu le message doit alors le dire à voix haute. Il est systématiquement très différent du message initial. C'est ainsi que s'installe l'incompréhension quand nous parlons.Le psychologue Albert Mehrabian, un psychologue, estime que sept pour cent7 % seulement de la communication s'effectue par les mots. Trente-huit pour cent38 % du message est véhiculé par le ton de la voix et cinquante-cinq pour cent55 % par le langage du corps.1. Si vous en doutez, comme ce fut mon cas, considérez l'exemple suivant.À votre avis, combien de messages différents pouvons-nous communiquer par ces trois mots: « : « Que voulez-vous?veux-tu ? » Supposons que vous ayez eu une rude journée au bureau ; vous êtes fatigué; quelqu'un. Quelqu'un vous a arrêtécoupe la route sur le chemin dedu retour; arrivé et une fois dans l'votre allée, vous avez dû vous arrêterdevez sortir pour déplacer le vélo et le skateboard de votre fils afin de pouvoir garer la voiture. Vous voyez imaginez le tableau ? Ce que vous réclamez le plus au monde, c'est de jouir d'une demi-heure de calme et de tranquillité.Vous saluez rapidement femme et enfants, et vous vous installez confortablement dans le fauteuil pour parcourir le journal. À peine quelques minutes se sont-elles écoulées que votre femme vous pose une question. Quelle sera votre réaction ? Mettrez-vous gentiment le journal de côté, regarderez-vous tendrement votre épouse dans les yeux et lui demanderez-vous: « : « Ma chérie, que veux-tu? ? » N'est-il pas plus probable que vous tenterez de lui adresser un message sur un ton monotone et dépité en plongeant un peu plus le nez dans le journal et en lui demandant d'un air monotone et dépité: «journal : « Oui, que veux-tu? ? » Il est même possible que vous réagissiez de façonqu’une réaction plus abrupte en froissantvous fasse froisser le journal dans un mouvement de colère et en aboyant: «aboyer : « Que veux-tu? ? »Toujours les mêmes mots, mais trois messages totalement différents. Pourquoi ? Vous imaginez sans peine les différences dans le ton employé et dans le langage du corps.Le résultat inévitable de la communication est l'incompréhension, parce que nous partons de l'idée que le récepteur capte le message que nous lui envoyons. Mais le destinataire a lui aussi a son étatses états d'âme et sa vision personnelle des choses. Seul le dialogue permetpermettra de nous assurer d'avoir été bien compris.

91/240

Conclusion

Beaucoup d'hommes n'ont pas fait un mariage heureux, c'est le moins qu'on puisse dire. Ils n'ont pas l'impression d'être amoureux et ne comprennent pas la définition biblique de l'amour. Or, les Écritures précisent clairement les rôles respectifs du mari et de la femme.En combinant la manière dont le mari conçoit son rôle avec celle dont la femme conçoit le sien, on obtient quatre types de mariages possibles. L'homme peut aimer ou haïr, la femme se soumettre ou résister.Le mariage d'un homme aimantplein d’amour et d'une femme soumise ne résulte pas d'un contrat, mais d'une obéissance attentive. Il s’agit d'obéir chaque jour et quotidienned’être attentif aux commandements que la Bible adresse à l'homme, c’est-à-dire d'aimer, de chérir, de prendre soin, de respecter, de pourvoir aux besoins, d'être plein de considération et d'exclure toute dureté.Votre mariage n'est-il pas heureux ? Vous n'êtes peut-être pas malheureux, mais vous avez le sentiment de ne pas jouir de tout ce que le mariage pourrait vous procurer. Faites lire ce chapitre à votre femme, puis passez ensemble le temps qu'il faut pour répondre ensemble aux seize questions suivantes. Prenez l'habitude de parler ensemble de ces sujets.

Questions à aborder avec votre femme

(Passez chaque jour vingt minutes ensemble, pendant un mois, jusqu'à ce que cela devienne une habitude.)1. Indique-moi entre trois et cinq choses que tu aimes particulièrement en moi ?2. Relève deux choses que je fais et que tu voudrais que je cesse de faire, ou que je modifie.3. Où en êtes-vous es-tu dans votreta marche spirituelle ?4. Qu'estimez-vous êtreD’après toi, quel est le dessein de votreta vie ?5. Que pourrions-nous faire ensemble pendant notre temps libre ?6. Quel voyage as-tu toujours rêverrêvé de faire?

 ?

7. Que regrettez-vousregrettes-tu le plus concernant votreta vie ?8. Quelle a été votreta plus grande déception ?9. Que ressentez-vous devant ressens-tu face à ce que vosnos enfants sont en train de devenir (ou sont devenus)) ?10. Si vous pouviezQu'est-ce que tu changerais dans ta vie si tu pouvais changer une seule chose dans votre vie, laquelle serait-cechose ?11. Si vous n'avieztu n'avais de comptes à rendre à personne, qu'aimeriez-vousqu'aimerais-tu faire dans les cinq prochaines années ? Dans les dix années à venir ? À la retraite ?12. De quelle manière pratique pourrais-je mieux exprimer mon amour pour toi ?13. QueMettez chacun de vous deux mette une croix sur l'échelle en ce qui le vous concerne et sur celle de son conjointen ce qui concerne l’autre pour indiquer où il chacun estime se situer lui-même et situeroù il situe l'autre :Homme Amour ----------------------------------------------------- HaineFemme Soumission ----------------------------------------------- RésistancePourquoi vosnos réponses sont-elles différentes? Êtes-vous ? Suis-je disposé(e) à changer ?14. Dans quel quadrant se situe notre mariage ?15. Quelle mesure pratique pourrions-nous prendre, toi et moi, pour que notre mariage se caractérisesoit caractérisé par mon amour et ta soumission ?

92/240

16. Mari : lisez 1 Corinthiens 13 à voix haute voix à votre femme. Confessez-lui les domaines où vous êtes en défauttort, et demandez-lui pardon.Femme: répétez : faites-en de même.

Questions

1. En quoi le rôle des femmes a-t-il changé ces dernières années ? Est-ce en bien ou en mal ?2. Lire Éphésiens 5.22-33. Quel est le rôle biblique de la femme ? Si la femme se soumet à son mari, quelles responsabilités cela confère-t-il au mari ?3. Quel est le rôle biblique du mari ? Estimez-vous important que le mari éprouve un sentiment amoureux pour sa femme ? Pourquoi ?4. QuelSelon la Bible, quel genre d'amour la Bible recommande-t-elle au le mari de doit-il témoigner à sa femme ? En quoi esdiffère-t-il différent de l'amour que l'on voit affiché à la télévision ou dans les films ?5. Revenez à la figure 9.4. Si le mariage n'est pas fondé sur l'amour du mari et la soumission de la femme, auquel des trois autres types de mariages ressemblera-t-il le plus probablement ? Auquel des quatre types de mariage le vôtre ressemble-t-il le plus ? Quelles mesures comptez-vous prendre pour l'améliorer ?6. Combien de temps passez-vous en tête à tête avec votre femme chaque jour ? Que pensez-vous de l'idée de passer journellementchaque jour vingt minutes à dialoguer avec elle ? Acceptez-vous de faire l'essai ?7. Si le mari et sa femme consentent à se donner à 90 pour cent90 % dans le mariage et attendent de l'autre 10 pour cent10 % en retour, les échanges finiront àpar se stabiliser à 50 – -50. Expliquez. Que pensez-vous de l'idée de demander à votre femme de mettre en œuvre le concept 90 – -10, tous les deux ?

X

93/240

10

Amis : risques et bienfaits

Dans cinq ans, vous ressemblerez beaucoup à ce que vous êtes aujourd'hui, à deux chosesexceptions près : les livres que vous lisez et les gens auxquels vous êtes intimement liés.

Charles Jones1

… Jonathan demanda à David:  : – Que voudrais-tu que je fasse pour toi ? Je ferai ce que tu désires.

1 Samuel 20.4

Personne de sensé n'aurait jamais imaginé demander le type d'aide que osé proposer son aide comme l’a fait Robert m'a proposé. D'ailleurs, j'ai trouvé son offre très embarrassante.La récession économique pesait lourdement sur la trésorerie. Concevez-vousPeut-on imaginer des sentiments plus maussades que ceux qui découlent de problèmes financiers ? Robert et moi étions amis depuis une bonne douzaine d'années. Le courant a tout de suite passé entre nous. Notre amitié reposait en partie sur notre intérêt commun dans les affaires, mais nos personnalités aussi s'accordaient bien.Il était donc tout à fait normal que j'aille trouver Robert lorsque mes problèmes financiers ont dépassé mes capacités d'ingéniosité. Il m'a écouté patiemment pendant des heures. Que c'était bon pour moi de pouvoir épancher mon cœur et remettre de l'ordre dans mes penséesidées !Puis Robert a prononcé une chose admirabledes paroles admirables. Je m'étais dit qu'il me donnerait un sage conseilde sages conseils qui remettraitremettraient magiquement mes finances à flots. Peut-. Après tous, peut-être n'avais-je après tout que besoin d'encouragementque d'encouragements. Mais ce qu'il m'a dit m'a désarçonné.« Je n'ai aucune solution, mais si le pire devait arriver, a-t-il dit-il, j'ai assez d'argent de côté pour que nous puissions vivre tranquilles tous les deux tranquilles. Tout ce que j'ai est à toi.. »Robert ne plaisantait pas. Il pensait réellement ce qu'il disait. Je n'ai évidemment pas accepté cette proposition, mais ce geste d'amitié authentique m'a rappelé le Dieu qui possède du bétail sur des milliers de collines.Tout d'un coup, le problème m'a paru dérisoire. Je savais que Dieu pourvoirait à mes besoins. En étant mon ami, Robert m'a montré à quel point Dieu m'aimait ; et j'ai su que tout irait bien.

Le problème

Avez-vous un ami proche ? Je ne parle pas de quelqu'un que vous appelez pour partager votre déjeuner, repas. Je veux parler d’un ami intime, comme ceuxcelui que vous aviez à l'université ou au lycée. Un ami avec lequel vous pouviez parler de tout et de n'importe quoirien, qui riait à gorge déployée quand vous disiez une ânerie, auprès duquel vous pouviez vraiment vous laisser allerconfier, sur la présence duquel vous pouviez compter quand les choses allaient mal, qui était là quand vous aviez besoin de parler à quelqu'un, quand vous aviez mal.Que sont devenus ces amis de jeunesse ? Pourquoi les hommes, une fois adultes, ne réussissent-ils pas à cultiver de telles amitiés qui possèdent les mêmes qualités de transparence et de fragilité que celles de leur adolescence ?Une fois définitivement tournées les pages de l'époque scolaire définitivement tournées, nous nous attelons à d'autres tâches : planifier une carrière, choisir un conjoint, fonder une famille, construire sa vie, accumuler des choses. Pendant cette phase d'édification de la vie, il n'y a pas beaucoup de temps pour des amis ; d'ailleurs, les hommes n'en éprouvent pas tellement le besoin. Après tout, l'épouse et les enfants comblent une grande partie de nos besoins relationnels.

94/240

Mais au fil du temps, des besoins surgissent, que seuls des hommes peuvent satisfaire ; des hommes qui se mettent facilement à notre place, qui rencontrentéprouvent les mêmes difficultés, qui passent par les mêmes expériences de la vie— – d'autres hommes chrétiens. À un moment donné, les hommes se rendent compte qu'ils ont besoin d'amis, de vrais amis, mais les amitiés entre adultes sont difficiles à nouer et plus difficiles encore à cultiver.Les relations d'amitié les plus proches que la plupart des hommes tissent gravitent autour de la carrière professionnelle. À longueur de journée, des hommes travaillent ensemble sur des mêmes projets similaires ; ces buts communs créent un certain niveau de communion et d'esprit de famille. Mais les relations nouées sur le lieu dedu travail s'orientent rarement sur l'intérêt des personnesun intérêt pour la personne ; et quand elles le font, ce n'est pas à une grande profondeurtrès profond.La plupart des hommes présentent un « déficit » en amitié. Dans le bilan, la colonne où devraient figurer les amis est vierge, surtout s'il s'agit d'amis véritables. La plupart des hommes ignorent comment trouver un vrai ami, ou comment en devenir un.Nous pouvons être entourés d'un grand nombre de connaissances, mais être incapables de trouver une seule personne à qui parler à cœur à cœurouvert. Nous n'avons personne avec qui partager nos rêves les plus fous et nos pires craintes. Nous n'avons personne qui soit disposé tout simplement disposé à nous écouter, qui soit tout juste un ami et qui écoute, qui ne propose pas toujours sans proposer une solution toute faite.Les amis s'accompagnent de risques : rejet, trahison, embarras, blessures. Mais ils valent, ça vaut la peine de les courir ces risques-là, à condition d'avoir apprisd'apprendre à dénicher les vrais amis.

Amis ou simples connaissances

Un homme d'affaires qui avait bien réussi dans notre ville aurait dit: « : « Tout ce qu'il vous faut dans la vie, c'est cinquante amis. Cela permet d'organiser une soirée détente chaque semaine de l'année! ! »Il ne parlait évidemment pas de cinquante amis, mais de cinquante connaissances. Personne ne peut cultiver valablement cinquante amitiés de façon valable. Pour être un bon ami, il faut y consacrer du temps et de l'énergie. Personne ne peut sincèrement avoir plus de quelques amis véritables.Un jour, je m'étais vanté avec une certaine dose de sincérité d'avoir des centaines d'amis. Mon

interlocuteur a immédiatement rétorqué: « : « Non, ce n'est pas vrai. Vous avez peut-être rencontré des

centaines de personnes, mais il est totalement impossible d'en connaître bien plus d'unequ'une poignée.

Estimez-vous heureux si vous pouvez compter trois vrais amis.»

 ».

Je me suis aussitôt senti blessé à la pensée qu'il connaissaitconnaisse si bien ma situation. Mais en réfléchissant à ses paroles, je me suis rendu compte que j'avais des milliers de connaissances mais qu'à ce moment précis, j'avais moins de trois amis sincères. J'ai donc agi dans ce domaine particulier, et je crois pouvoir dire aujourd'hui que j'ai cinq vrais amis, dont ma femme.Nous avons tous un cercle d'amis, un groupe de personnes avec lesquelles nous jouons au golf, nous allons à l'églisel'Église, que nous invitons au restaurant ou qui ont en commun avec nous la même passion pour une activité ou un sport. Mais très souvent, ce sont des amis des jours heureux, des amis sur qui nous pouvons compter quand tout va bien.Dans ce chapitre, nous nous intéressons surtout aux amis qui sont toujours à nos côtés même quand nous avons perduperdons notre emploi, divorcé, découvertdivorçons, découvrons que notre fille se drogue, ou que nous sommes tout simplement au bout du rouleau.Notre cercle d'amis peut représenterêtre plus large que de simples connaissances, mais eux non plus ces amis-là ne connaissent pas le « vrai moi ».

95/240

Les hommes que vous considérez comme des amis, le sont-ils vraiment ? Sont-ils de ceux que vous iriez trouver spontanément quand vous êtes dans le pétrin, quand vous avez tout raté ? Ou, comme dans le cas de l'homme d'affaires de tout à l'heure, vos amis sont-ils là uniquement pour s'amuser ? Je pense que la plupart des hommes peuvent recruter six porteurshommes pour porter leur cercueil, mais combien ont un ami qu'ils peuvent appeler au téléphone à 2 heures du matin ?

Il est difficile de trouver des amis

Un Don, un homme de l'importance de Donimportant, recevait beaucoup de gensmonde. Il n'était donc pas rare de voir beaucoupun grand nombre de voitures garées devant sa maison. Il contemplait la foule rassemblée autour de sa piscine. « Je me demande combien d'entre de ces personnes m'enverraient des fleurs si j'étais victime d'un accident de voiture la semaine prochaine! ! »« Si vous êtes riche, vos amis se multiplient, mais le pauvre est abandonné par son compagnon» (Pr » (Proverbes 19.4). Comment savoir si notre ami restera loyal ou s'il ne se détournera pas de nous lorsque nous serons plongés dans les difficultés ? Si nous n'avons pas pris le temps de parler que de la pluie et du beau temps, de tout et de rien, nous ne le saurons pas avant qu'il soitque quand il sera trop tard.À vrai dire, la plupart des hommes sont mal préparés pour aborder une discussion sur les des sujets touchant à la profondeur de la vie intérieure profonde, ou se sentent gauchesmaladroits pour le faire, craignant d'offenser quelqu'unl’autre. Les questions à la fin de chaque chapitre du livre peuvent permettre de franchir le cap des conversations superficielles. Mais dès maintenant, considérons ce questionnaire qui vous permettra de voir quel genre d'amis vous possédez.

Questionnaire

Peut-être avez-vous plusieurs amis proches, peut-être n'en avez-vous aucun. Il est plus probable que vous connaissiez plusieurs hommes, mais vous ne savez pas au juste jusqu'où va l'amitié entre vous. Réfléchissez aux questions suivantes et demandez-vous si vous êtes allés assez loin pour avoir quelques de vrais amis.1. Quand les choses vont mal et que vous vous sentez vraiment au creux de la vague, avez-vous un ami que vous pouvez appeler ?Oui. Non.2. Avez-vous un ami à qui vous pouvez confier n'importe quelle pensée sans craindre de paraître stupide ?Oui. Non.3. Avez-vous un ami qui vous écoute exposer votre difficultévos difficultés sans vous donner aussitôt un conseildes conseils ? Qui seraitsoit là juste pour tester vos idées ?Oui. Non.4. Votre ami est-il prêt à encourirsubir votre désapprobation en suggérant que vous êtes en train de perdre de vue vos priorités ?Oui. Non.5. Avez-vous un ami qui court le risque de vous dire que vous péchez ? Ou que vous jugez malvotre jugement est erroné ?Oui. Non.6. Si vous avez une grave défaillance morale, êtes-vous sûr que votre ami continuera de vous être loyal ?Oui. Non.

96/240

7. Y a-t-il Avez-vous un ami avec lequel vous avez le sentiment très fort dequi vous soutient pour faire face à la vie ? Un ami à qui parler des luttes propresspécifiques aux hommes ?Oui. Non.8. Avez-vous un ami de confiance à qui vous pouvez faire connaître vos pensées confidentielles, en sachant qu'elles resteront confidentielles ?Oui. Non.9. Avez-vous la conviction que vous ne baisserez pas dans l'estime de votre ami si vous êtes vulnérables et transparent ?Oui. Non.10. Rencontrez-vous un ami une ou deux fois par semaine pour un moment de partage et de prière, et pour lui rendre comptedes comptes ?Oui. Non.Si vous n'avez pas pu répondre « oui » à la plupart de ces questions, je vous encourage à examiner les principes énoncés dans ce chapitre et à courir le risque de dénicher quelques amis prochesau moins un ami proche. Ne serait-il pas intéressant de reprendre ce questionnaire dans un an et de passer en revue tous les « oui» » ? Pourquoi les hommes ont-ils tellement de mal à cultiver de vraies amitiés ?

Trop proche pour être à l'aise

Jean savait qu'il menait une vie de pensées secrètes, une vie très différente de l'image qu'il en donnait de lui. Il n'en avait jamais davantage le plus conscience que lorsqu'quand il partageait le repas avec son ami Bill. Quand Bill lui demandait comment il allait, il avait l'impression que son ami perçait les secrets de ses pensées. Plus l'amitié entre eux se prolongeait, plus Johnprogressait, plus Jean sentait que ses pensées étaient mises à nu.En fait, il se donnait de plus en plus une autre apparence et leurrait Bill. Avec le temps, il a fini par décommander l'invitation au repas à la dernière minute et même par renoncer complètement à ces invitations. Bill était trop proche de lui pour qu'il se sente à l'aise.Les hommes cultivent un paradoxe. Nous voulons sincèrement avoir des amis proches, mais nous redoutons que ces amis deviennent trop proches. Nous craignons que si quelqu'un nous connaît réellement, il ne nous aimera plus. Lorsque quelqu'un commence à être trop s'approcher proche de nous, nous reculons, nous changeons de sujet ou réfléchissons à la manière de nous en aller.Nous éprouvons le besoin d'être approuvés et acceptés d'par une autre personne, tout en craignant l'opposé, c'est-à-dire le rejetque l’autre nous rejette. C'est pourquoi nous gardons nos distances. En n'exposant pas notre vulnérabilité, nous évitons le risque du rejet.Peu d'hommes ont des amis qui connaissent vraiment leur être intérieur. En préservant une certaine distance, en restant sur un plan superficiel (les nouvelles, le sport, la pluie et le beau temps), ils n'ont pas le sentiment de laisser paraître leurs faiblesses.C'est l'un des problèmes liés à l'amitié. En devenant de plus en plus proches de quelqu'un, nous souhaitons vraiment lui faire part de nos secrets, nous tenons à être connus, avoir quelqu'un qui s'intéresse à nous, qui vienne à notre secours quand nous avons mal. Mais nous découvrons en nous une autre force qui nous pousse à nous tenir à distance si nous ne voulons pas être consumésdétruits. Comment sommes-nous consumésdétruits ?

Trahi !

Jules César faisait confiance à Marcus Junius Brutus. Ils avaient partagé de grandes idées et ainsi que leurs secrets intimes.

97/240

Aux Ides de mars 44 av. J.-C., César est entré au sénat selon son habitude, mais ce jour-là, il a été accueilli par ses assassins. Il a tenté de leur échapper en affrontant d’échapper à ses conspirateurs en les affrontant. Puis il a aperçu Brutus s'approchers'est approché de lui le glaive dégainé à la main, prêt à lui porter un coup mortel. Abattu par cette trahison, César a abandonné toute résistance, s'est voilé le visage de sa toge et a prononcé cette célèbre parole obsédante: « : « Et tu, Brute? ? », c'est-à-dire « Toi aussi, Brutus? ? ». Il ne s'est pas dérobé devant la mort.Peu font l'amère expérience de la trahison d'un proche comme César, mais nous nos amis peuvent aussi nous « poignarder » et anéantir définitivement notre confiance.Fred me salue toujours comme un porc-épic agité ! Je m'éloigne de lui en devant ôter les épines de ma peau ! J'ai dit un jour à mon ami Jim en toute confidence à quel point je devais lutter pour supporter Fred. Il fallait que je confie ma difficulté à quelqu'un.Deux semaines plus tard, un ami commun m'a déclaré: « : « Je sais ce que vous pouveztu peux

ressentir à l'égard de Fred : j'ai les mêmes difficultés.»

 ».

J'avais été trahi ! Les conséquences ne sont pas forcément catastrophiques, mais il est parfois difficile de retrouver le même niveau de confiance. Il semble que chacun a au moins un confident, une autre personne à qui il a la liberté de confier ses secrets. Ce confident peut être un ami proche, mais ce n'est pas toujours le cas.Vous saisissez tout de suite le problème : si chacun a au moins un confident à qui il peut tout dire,

alors le monde entier risque rapidement de tout savoir ! Ce danger n’est nulle part aussi perceptible

que dans les milieux chrétiens. Celui qui répand des commérages se fait souvent passer pour quelqu'un

qui se soucie d'autrui. Benjamin Franklin a admirablement saisi l'idée en disant: « : « Trois personnes

peuvent facilement garder un secret, à condition que deux d'entre elles soient mortes.»

 ».

Comme tout le monde, et je souligne ce mot «j'insiste sur « tout le monde », a au moins un confident, la seule façon d'éviter d'être trahi par un ami consiste à rappeler quelques règles fondamentales. Si vous apprenez qu'un ami a trahi votre confiance, essayez de sauver votre amitié en le reprenant avec amour. Si votre ami regrette ce qu'il a fait (et il le regrettera certainement), vous aurez sauvé un ami. S'il ne manifeste aucun regret, vous n'aurez pas perdu grand-chose.Le roi David a connu une phase de déprime lorsque ses ennemis guettaient sa mort, salissaient sa réputation et répandaient des mensonges sur lui. Mais il exprime que ce qui lui faisaitfait le plus de mal, c'était c'est l'attitude d'un ami: « : « Si c’était l’ennemic'était l'ennemi qui venait m’insulterm'insulter, je le supporterais. Si celui qui me hait s’élevaits'élevait contre moi, je pourrais me cacher de lui. Mais c’estc'est toi, toi qui es un homme de mon rang, toi, mon ami et mon intime, avec qui j’échangeaisj'échangeais des confidences, quand nous allions ensemble avec la foule dans la maison de Dieu…» (Ps… » (Psaumes 55.13-15). Il existe peu de souffrances émotionnelles qui soient aussi difficiles à supporter que la trahison d'un ami.L'amitié véritable se construit sur la confiance, la transparence, la vulnérabilité. La crainte de la trahison est souvent plus forte que notre désir de faire confiance à un autre homme au point de lui faire part de nos pensées secrètes. Nous préférons alors rester imperméableinsensibles. Comme le dit un chant, «une chanson, « le roc ne pleure jamais, et l'île ne souffre pas.» ».Mais nous pleurons et nous souffrons. C'est pourquoi nous avons besoin d'un ami.

98/240

Mon premier ami adulte

Le développement d'und'une amitié nécessite autant de travail, de prévoyance et d'effort que toute autre entreprise valable. Il y a onze ans, j'ai participé à une retraiteun séminaire pour hommes. Tom Skinner, l'un des principaux orateurs, a abordé le sujet des relations et de l'importance d'être proche de quelqu'un pour s'entraider en vue d'atteindre la pleine maturité spirituelle. En réfléchissant à ce qu'il disait, je me suis rendu compte que je n'avais personne capable de m'aider à devenir l'homme spirituel que je voulais être, ou de réfléchir avec moi comment à la façon de transformer notre ville pour Christ.Le dimanche suivant, j'ai demandé à un homme de trente ans mon aîné s'il acceptait qu'on se rencontre toutes les semaines pour cultiver la fraternitéune amitié, prier ensemble et que je puisse lui rendre comptepartager les résultats. Il a répondu « oui » avec enthousiasme et sans la moindre réserve. Depuis, nous continuons àde nous rencontrer.Je pense que beaucoup d'hommes éprouvent le même désir de se lier avec un ami, mais peu prennent l'initiative qui s'impose. Si vous voulez trouver un véritable ami, vous devrez probablement faire le premier pas.

Courir le risque

J'ai personnellement un penchant pour les amitiés solides amitiés. Pendant plusieurs années, j'ai pris l'initiative de nouer plusieurs amitiés prochesdes liens simultanément avec plusieurs amis proches. Je dois cependant confesser que j'ai connu plus d'échecs que de succès. Ce ne sont pas les amis qui ont manqué. Au contraire, j'ai vraiment apprécié d'avoir un grand cercle d'amis. Mais plusieurs de ces relations d'amitié ne se sont pas épanouies. Dans certains cas, il a été impossible d'aller jusqu'au niveau de la vulnérabilité ; et lorsqu'il était atteint, la relation devenait trop proche pour être encorequ’on se sente à l'aise.Quand un homme sent que quelqu'un se colle est trop à lui pour qu'il puisse encore se sentir à l'aise, il trouve des raisons inexplicables pour collant et que cela le met mal à l’aise, l’homme va trouver tout un tas de raisons pour annuler une rencontre prévue, et toutes sortes de raisons pour ou ne plus le rencontrer. Dans mon cas, je suis sûr d'être coupable d'avoir rompu des amitiés qui ne s'étaient pas développées au maximum de leurs possibilités. Mais j'avais , mais au moins j'avais couru le risque.Le prix de l'amitié dans est la vulnérabilité personnelle. Si nous nous raidissonsbraquons au moment

où notre ami devient trop proche, il comprendra le message et s'éloignera, sauf s'il est très sûr de lui et

décidé à faire réussir l'amitié.

Si notre ami est très attaché à que notre amitié compte beaucoup pour lui. Alors, il insistera pour que

nous soyons transparents. C'est alors à et il nous de bougerfaudra faire un choix : soit ôter le masque,

soit continuer de nous raidirbraquer. Pour qu'une amitié opèrepuisse s'épanouir correctement, elle doit

être transparente. Si quelqu'un devient trop proche de notre zone de confort, nous avons le choix entre

paraître ce quepouvons révéler qui nous sommes réellement, ou tellement nous affairer tellement que

nous ne pourrons plus rencontrer l'autre.

Honnêtement, peu d'hommes sont prêts à courir cesde tels risques. Cela paraît simple en théorie, mais en pratique, c'est très compliqué. L'ego fragile du mâle et la dynamique compliquée d'une relation obligent à faire des efforts ardus pour des résultats limités. Cela en vaut-il la peine ?

99/240

Un ami est là quand on a besoin de lui

Quel est le but d'avoir un ami ? Salomon, l'homme le plus sage qui n’ait jamais vécu, a écrit: « : « Mieux vaut être à deux que tout seul. On tire alors un bon profit de son travail. Et si l’unl'un tombe, l’autrel'autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aiderl'aider à se relever» (Ec » (Ecclésiaste 4.9-10).Les défaillances morales, les expériences spirituelles du où l’on passe par un désert, les mariages brisés, les coups portés à notre ego, les revers professionnels, les péchés : tout le monde tombe ! Qui nous aidera à nous relever ? C'est notre ami, si nous en avons un. « Mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aiderl'aider à se relever! ! »Un ami arrive à faire pénétrer la vérité dans notre esprit. La lutte pour le contrôle de nos pensées s'intensifie au fur et à mesure que nous acquérons de la maturité spirituelle ; elle ne cesse jamais. Un ami peut nous aider à nous défendre contre l'ennemi que nous ne voyons pas. « « Un homme seul est facilement maîtrisé par un adversaire, mais à deux ils pourront tenir tête à celui-ci» (Ec » (Ecclésiaste 4.12). Personne ne peut se faufiler entre deux hommes qui sont dos à dos pour faire face à l'ennemi. Cette position leur permet de couvrir tous les angles.

Un ami nous maintient sur la bonne voie

La banque avait rejeté ma demande de prêt. C'était ma première demande de prêt. Cela faisait trois ans qu'elle était ma banqueque j’étais leur client. Je bouillais intérieurement. À tous ceux qui voulaient m'entendre, je racontais ce que les banquiers m'avaient fait.Un ami m'a coupé dans mon élan et m'a dit: « : « Patrick, dans la vie, lorsque tu apprécies ce que tu vois en quelqu’un, dis-le à tes amis. Si tu ne l'apprécies pas, dis-le aux intéressés.»à la personne elle-même ». J'ai compris alors quel insensé j'avais été en ébruitant mon malheur partout, sauf à ceux qui auraient pu y remédier. Le vice -président de la banque a accepté de me recevoir. Je lui ai fait part de ce que mon ami m'avait dit et précisé que j'étais justement venu pour mettre les choses en règle. Et le prêt m'a été accordé !Je suis effrayé de voir combien vite à quel point je peux rapidement changer de sujet ! Je pense que la plupart d'entre nous ont la capacité de se justifier et de croire que leurs théories et leurs idées sont toujours justes. Mais ce n'est pas parce que nous disons qu'une chose est ainsivraie qu'elle l'est forcément. Pire encore, notre ego et notre orgueil sont tapis dans l'attente d'un moment de découragement. Un ami nous remet sur la voie. « Un ami qui vous blesse vous prouve par là sa fidélité, mais un ennemi multiplie les embrassades… […] la douceur de l’amitiél'amitié réconforte le cœur» (Pr » (Proverbes 27.6, 9). Nous avons tous besoin de quelqu'un qui procède occasionnellement à une mise au point de notre comportement réel pour s'assurer que nous ne sommes pas en train de nous bercer d'illusions.

Un ami nous aide à préciser notre pensée

« J'ai simplement besoin de quelqu'un à qui parler, a-t-il dit.- – Eh bien, passe chez moi » ai-je répondu.Pendant une heure et demie, il n'a pas arrêté de parler. Puis, sans crier gare, il m'a dit: « : « Un grand merci,. Tu ne sais pas ce que cela a représenté pour moi! ! », et il m'a quittam’a quitté précipitamment. Tout ce que je lui aiavais dit était «c'était « bonjour » et « au revoir ».Pensez à un moment ou vous étiezquelque chose qui vous a profondément troublé par quelque chose; c'est peut-être le cas maintenant. Vous n'avezsentez que vous n’arrivez pas le sentiment de à bien pouvoir analyser la situation. Vous avez l'esprit agité, et l'angoisse s'empare de vous lorsque vous essayez de mettre de l'ordre dans vos pensées. Vous soupirez: « : « Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler! ! » C'est justement pour cela que les amis existent !

100/240

Nos pensées nous jouent parfois des tours, mais un ami est là pour nous aider à tester nos idées. Quand nous parlons à un ami, nous sommes obligés d'organiser nos pensées en phrases cohérentes. Le fait de discuter d'un sujet permet de préciser la pensée mieux que ne le ferait une autre méthode de raisonnement. La parole s'accompagne d'une discipline qui n'existe pas dans la pensée. «L’homme s’affine L'homme s'affine au contact de son prochain tout comme le fer se polit par le fer» (Pr » (Proverbes 27.17). En général, la bonne réponse se forge lorsque nous dialoguons.

Un ami écoute

Nous n'avons pas forcément besoin d'une solution, mais simplement de quelqu'un qui partage notre peine.Quand j'ai entendu la voix de Sid à l'autre bout de la ligne, mes mains se sont mises à trembler. À l'ouïe du timbre de sa voix, j'ai su que l'affaire était conclue. Et je savais et que c'était peine perdue de vouloir lui faire changer d'avis; je devais me résoudre à devenir ; je serais alors devenu un misérable mendiant.Il a continué de parler ad nauseamà en avoir la nausée, mais mes pensées avaient pris de l'avance : trésorerie, licenciement, tout ce temps perdu, le choc, la survie. Je me suis demandé si Patsy avait déjà quitté la maison.La sonnerie du téléphone a retenti quatre fois ; j'avais les mains moites. Tous les lundis midi, elle

prenait le repas au restaurant avec sa sœur, et je supposais qu'elle était déjà sortie. Une vague

d'angoisse m'a submergé à la pensée de ne pas pouvoir discuter immédiatement avec mon meilleur

ami, en l'occurrence ma femme Patsy. Puis elle a décroché. Soulagement.

Quel soulagement !

Comme seul un ami le fait, elle a annulé ses plans pour être avec moi. Quand nous nous sommes retrouvés sur le parking du restaurant, la vue de mon amie a été pour moi comme un chaud rayon de soleil par un jour de pluie ; mon esprit abattu a repris vie.Elle a écouté. C'est tout ce qu'elle avait à faire.Ce que je voulais avant tout, c'était que quelqu'un m'écoute sans ressentir le besoin de me donner des conseils. Ce qu'il nous faut souvent, ce ne sont pas de sages conseils, mais une empathie pleine de tact. Pas des de paroles, simplement de la compassion.Qui appelez-vous quand vous recevez de mauvaises ou de tristes nouvelles ? Y a-t-il quelqu'un que cela touche ? Avez-vous un tel ami? « ? « Un ami aime en tout temps et, quand survient l’adversitél'adversité, il se révèle un frère» (Pr » (Proverbes 17.17). « Un véritable ami est plus attaché qu’unqu'un frère» (Pr » (Proverbes 18.24).Dans ce chapitre, nous nous sommes efforcés de présenter l'amitié sous un jour attrayant. Et elle est attrayante ! Mais comme dans tout ce qui a de valeur, l'amitié exige des efforts. Les amitiés véritables amitiés doivent se cultiver et s'entretenir.Pour dépasser le simple cadre du cliché de l'amitié, il faut consacrer du temps, nouer une relation de confiance et ne pas avoir peur d'être vulnérable. Une amitié authentique viendra récompenser cette attitude. Concernant cette personne, vous pourrez alors répondre par « oui » aux questions posées plus haut.

Questions

1. La plupart des hommes n'ont pas un ami proche qu'ils rencontrent régulièrement.D'accord. ? Pas d'accord. Justifiez ? Justifiez votre réponse.

101/240

2. Combien d'hommes connaissez-vous qui ont le genre d'ami mentionné à la première question ? À votre avis, pourquoi les hommes ont-ils tant de mal à tisser des amitiésliens d'amitié et à les conserver ?3. Expliquez la différence entre une connaissance et un ami. Estimez-vous possible de retrouver un ami comme ceux que vous aviez dans votre jeunesse ?4. Avez-vous déjà été poignardéanéanti par la trahison d'un ami intime ? Quelles répercussions cette expérience a-t-elle eues sur vos autres relations ?5. Avez-vous quelqu'un devant qui vous pouvez paraître tel que être vous êtes, dans-même, avec votre fragilité ? Que faut-il pour que vous baissiez la garde devant un ami ?6. Nous avons parfois besoin qu'un ami nous donne des conseils. Qui vous les donne ?7. À d'autres moments, l'ami doit simplement être là pour que nous puissions nous-mêmes tester nos idées. Qui tient ce rôle dans votre vie ?8. Quelquefois nous avons besoin que l'ami nous écoute tout simplement. Avez-vous un ami qui ressent les choses à votre place, sans éprouver le besoin de vous faire un long discours ?

102/240

TROISIÈME PARTIE

Résoudre nos problèmes d'argent

XI

11

L'argent : un point de vue biblique

L'ennui avec l'argent , c’est qu'il vous fait accomplir des choses que vous ne voulez pas faire.

Le film « Wall Street »

L’hommeL'homme loyal sera comblé de bénédictions.…

Proverbes 28.20

Ces quelques derniers mois, ToddMarc a senti la une pression de ses dettes se faireplus en plus forte à cause de ses dettes. Il aimaitaime la belle vie et avait donc suivi les conseils des revues et les des publicités à la télé. Mais son style de vie stressaitstresse sa famille et pesaitlui pèse lourdement sur son esprit.JudyAnne, sa femme, l'entouraitl'entoure patiemment de son affection, mais elle aussi se sentait démunie. Parfois des idées de divorce, surgies de nulle part, traversaienttraversent son esprit, mais elle les chassaitchasse immédiatement. Elle se demandaitdemande tout de même si son mari ne se berçaitberce pas d'illusions.Un jour, il remarquaremarque que ses deux voisins des deux côtés de sa maison avaientont une piscine dans leur jardin. Todd pritMarc prend contact avec un fournisseurvendeur de piscines qui lui proposapropose de passer après le souper pour discuter du projet. Todd se demandaitMarc se demande comment il pouvaitpourra s'offrir une piscine. « Comment font donc les gens pour prendre des décisions financières aussi importantes? ? »

Le problème

J'ai récemment demandé à quatre-vingts hommes s'ils avaient des problèmes financiers. Tous

répondirent «ont répondu « oui ». Un homme me dit: «m’a confié : « Je n'ai aucun problème que

l'argent ne sauraitpuisse résoudre.»

 ».

Comment évaluez-vous votre QI biblique en matière d'argentsur l'argent ? À vrai dire, ce que la Bible en dit de l'argent peut êtres’avérer très déconcertant. Pourquoi ? Comme elle dit tellementexplique beaucoup de choses sur la manière de gérer l'argent et les biens matériels, le sujet risque fort d'être mal compris. Howard Dayton, auteur d'ouvrages sur les questions financières et fondateur de Crown Ministry, un service de formation dans la finance, a dénombré environ cinq cents500 versets bibliques consacrés à sur la prière et plus de 2 350 qui traitent de sur la façon de gérer son argent et ses

103/240

possessionsson patrimoine. Il faut passer toute l'Écriture au peigne fin pour saisir une vue globale desur ce qu'elle ditsujet.En fermant les yeux sur des passages de l'Écriture que nous n'aimons pas et en mettant en exergueévidence ceux que nous aimons, nous nous créons notre petit système de théologie sur Dieu et l'argent. Nous obtenons ainsi une perspective très personnelle concernant l'argent ; elle correspond généralement à nos désirs et ne procède pas du tout d'une recherche assidue de la vérité.Jésus a bien résumé le problème de l'argent: « : « Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’unl'un et aimera l’autrel'autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent» (Mtl'Argent » (Matthieu 6.24). Le verbe « servir » ou « être au service de » signifie « être l'esclave de quelqu'un ou de quelque chose, de façon littérale ou figurée, volontairement ou involontairement.» ».Ce n'estIl ne s’agit pas une question ded’une recommandation: « : « Vous ne devriez pas servir Dieu et l'Argent.» Il s'agirait alors », mais plutôt d'un choix prioritaire.Ce n'estIl ne s’agit pas non plus une question ded’une responsabilité: « : « Vous ne devez pas servir Dieu et l'Argent.» Il s'agirait dans ce cas », mais plutôt d'un choix moral.C'est réellementNous avons là une impossibilité: « : « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l'Argent.» ». Il n'existe pas de choix ; chacun ne peut servir qu'un maître et un seul. Nous sommes soit au service de Dieu, soit au service de l'argent. Pourquoi Jésus dit-il que nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois ?Franchement, cet enseignement est difficile à comprendre et à accepter. Je sais que j'ai souvent tenu le raisonnement suivant: « : « Ce principe ne s'applique certainement qu'aux gens faibles. Je comprends qu'il concerne quelqu'un de moins discipliné ou de moins intelligent. Mais je suis différent. Je pense vraiment pouvoir très bien servir Dieu tout en poursuivant mes projets en vue d'acquérir des richesses.» ». Toute ma compétence pour écrire sur ce sujet découle de mon incapacité à gérer l'argent de façon biblique.Quelle sagesse profonde avait Salomon quand il a écrit: « : « Qui aime l’argent n’enl'argent n'en aura jamais assez, et qui se complaît dans l’abondancel'abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus» (Ec » (Ecclésiaste 5.9). Jésus connaît notre besoin d'argent. Il sait à quelle pression nous nous exposons en voulant gagner de l'argent. Il sait aussi que l'attrait de l'argent nous éloigne facilement de lui. L'argent est enivrant. C'est un narcotique qui rend aussi facilement et aussi fermement dépendant que la drogue ou l'alcool. Son pouvoir à nous changer ressemble de près à celui de Jésus. L'argent détient le pouvoir de contrôler notre vie, malheureusement pas pour le bien etni pour toujours, comme le fait Jésus, mais pour nous tromper, pour nous attirer comme un papillon de nuit à voler de plus en plus près de la flamme jusqu'à ce que finalement nos ailes s'enflamment.L'argent asservit les gens, il les tient jusqu'à leur mort. Et après qu'il aavoir conquis votre pauvre âme, on entend encore longtemps son rire résonner de façon sinistre dans les chambres de l'enfer. Puis il part à la chasse d'une autre victime infortunée, nonqui ne soit pas sur ses gardes, quelqu'un d'ambitieuxune personne ambitieuse qui veutveuille tout simplement une tranche plus épaisse de belle vie.

Le pouvoir de l'argent

La ville côtière opulente de Floride attirait d'innombrables retraités de toutes les régions du pays. SandyJean avait le sentiment que cette population était particulièrement adaptée pour la campagne «vivre selon le slogan « Je l'ai trouvé». Rappelez-vous: en ». En 1976, cet un effort, relayé par les médias, a couvert tout le pays. On voyait partout les des autocollants « Je l'ai trouvé ». Les gens qui demandaient ce qu'on avait trouvé s'entendaient répondre: «La vie  : « Une nouvelle vie en Jésus-Christ.» ».

104/240

SandyJean, le directeur local, a fait une constatation intéressante : l'intérêt que les gens portaient au message de l'Évangile était inversement proportionnel à la distance qui les séparait de l'océan ! Plus ils vivaient près de l'eau, moins ils s'intéressaient à l'Évangile. Plus ils étaient loin de la côtécôte, plus leur intérêt était grand.Les gens riches vivent dans les condominiumsappartements les plus proches de l'eau, alors que tout le personnel des hôtels le long de la côte vit dans des caravanes installées le plus loin possible de la côte.Jésus a beaucoup parlé de l'argent, car c'est la tentation la plus insidieuse, la plus enjôleuse et la plus répandue. L'argent n'est qui soit. L’argent ne nous tente pas simplement la tentation d'un moment depour qu’on jouisse d’un court plaisir charnel; c'est la tentation de l'asservissement ; il nous tente pour nous asservir à un maître inerte, impitoyable, incapable de nous sauver du péché ouni de combler la soif profonde de notre âme d'unequi aspire à la vraie paix, d'une la raison d'être et d'unà un véritable dessein véritables.Jésus a expliqué que celui qui reçoit la Parole de Dieu semée «"« “parmi les ronces", c'est” [est] celui qui écoute la Parole, mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’ellequ'elle est étouffée par les soucis de ce monde et par l’attraitl'attrait trompeur des richesses» (Mt » (Matthieu 13.22). C'estCela correspond exactement à la description des gens sur la plage.

Le test du vrai caractère de l'homme

Aucun test n'est plus déterminant pour révéler la vraie nature de l'homme que sa manière de gérer son temps et son argent. Si vous voulez savoir ce qui est important pour un homme, vous pouvez le lui demander, et il vous donnera sa meilleure réponse. Peut-être s'estime-t-il généreux parce qu'il met des pièces dans le tronc pour venir au secours des enfantsdonne de Jerryl'argent aux œuvres humanitaires. Mais que fait-il du reste de son chéquier?

 ?Si nous tenons vraiment à savoir ce qui importe pour nous, jetons un regard sur notre emploi du temps et sur le talon de nos chèques ; examinons à quoi nous consacrons notre temps et notre argent. Nous saurons alors clairement ce qui nous tient à cœur. En effet, aucun test ne révèle de façon plus nette notre nature que la manière dont nous gérons notre temps et notre argent.

Hors contrôle

Le sujet couvert par la revue Fortune Magazine du 6 juillet 1987 sous le titre « The Money Society » [La société de l'argent] résume bien le mal social de notre époque.

Argent, argent, argent, telle est l'incantation d'aujourd'hui. EnsorceléEnsorcelés par le charme épidémique de l'argent, les Américains des années quatre-vingts se tortillent dans une danse de Saint-Guy de matérialisme, telle qu'on n’en a plus vu depuis l'époque des confréries ou des années florissantes de 1920. Sous l'ardent soleil de l'argent, toutes les autres valeurs palissentpâlissent…

« Je pense que l'on mesure de nouveau les gens à leur argent, au lieu de les jauger à leur qualité

de journaliste, de travailleur social ou de juriste », déclare un banquier…

Il s'ensuit que ce banquier se compare sans cesse aux autres pour être sûr d'être à la hauteur. Il

fait des comparaisons pour voir s'il gagne plus ou moins que la personne à qui il parle. Mais de

telles conversations ne permettent pas de tirer des conclusions, si bien que chaque fois qu'il rend

visite à des amis ou à des relations d'affaires, il scrute attentivement les serviettesle mobilier, les

105/240

voitures, le service en argent avec l'œil d'un commissaire-priseur pour savoir si la comparaison

lui est favorable…

« Je suis effrayé de voir combien à quel point je suis sensible à l'idée que mon voisin vient

d'acheter un téléviseur plus grand que le mien, déclare le banquier. Je fais pourtant attention à

cela. Je sais aussi que le gars a obtenu une indemnité supérieure de tant de dollars à la mienne

l'année dernière. Pourquoi est-ce que cela me travaille ? Pourrais-je dépenser cette somme ? En

ai-je besoin ? Est-ce que j'y tiens ? Tout simplement parce que je veux gagner davantage que

lui. Je pense que le stress et la tourmente intérieure que cela crée chez la plupart d'entre nous

sont malsains. »1.

Malsains ? Pour beaucoup d'hommed'hommes, c'est même pire : c'est la perte de contrôle. Nous sommes devenus une société de simulateurs, enclins à donner l'image de la réussite financière, qu'elle soit vraie ou imaginaire. De ce point de vue, il y a peu de différence entre la manière dont les chrétiens et les non-chrétiens gèrent leur argent dans notre culture sécularisée. Ivan Boeski, accusé pour une escroquerie importante à Wall Street, a souligné le danger qu'il y avait à être au service de l'argent. Pris dans l'engrenage d'un monde sous haute pression et, où tout doit aller vite et où la corruption sévit, Boeski était atteint par le cancer généralisé de la cupidité et de l'avarice qui ronge nos marchés financiers.Repentant, il a coopéré avec l'administration pour exposer les coupables de délitdélits d'initié. Mais c'estil reste un homme brisé, humilié et déshonoré. Boeski est devenu le symbole du gouffre dans lequel l'homme peut tomber lorsque l'argent est son dieu.L'argent n'est cependant pas la mesure que la Bible recommande pour évaluer la prospérité. Il n'y a pas non plus lieu de s'inquiéter pour savoir si Dieu répondra bien à nos besoins. Lui qui possède tout, s'est engagé à répondre à tous les besoins des fidèles. « Aussi, mon Dieu subviendra pleinement à tous vos besoins ; il le fera, selon sa glorieuse richesse qui se manifeste en Jésus-Christ» (Ph » (Philippiens 4.19). « Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants? Qu’ils ? Qu'ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée » (1 CoCorinthiens 4.2).Puisque Dieu a promis de répondre à tous nos besoins (selon ses critères et non les nôtres) à condition que nous lui soyons fidèles et obéissants, toute inquiétude exagérée est une peine que l'on s'inflige et qui provient de ce que nous servons l'argent plutôt que Dieu.

L'argent ou moi ?

Qu'est-ce que l'argent ? L'argent est moralement neutre, tout comme un pistolet ou de la morphine. Mettez un pistolet entre les mains d'un policier, et il devient un instrument au service de la justice, mais entre les mains d'un criminel, il devient un instrument au service du mal. De même, sur la plaie d'un soldat, la morphine peut lui sauver la vie, mais elle conduit à la mort si elle est injectée dans le bras d'un toxicomane.L'argent est simplement une commodité, un moyen d'échange, un moyen inerte sans but en soi. Nous obtenons de l'argent de quatre façons :

* en échange de notre travail

* en l'empruntant aux autres

106/240

* en embauchant des ouvriers et en tirant profit de leur travail

* en prenant des risques calculés pour le gagner.

En soi, l'argent n'a ni vertu ni défaut. Le problème se trouve donc du côté de l'homme. Si Jésus a tellement parlé de l'argent, c'est parce qu'il savait combien les hommes auraient à lutter contre l'argent, qu'il serait même son principal concurrent dans notre cœur.Nous avons besoin d'argent, de beaucoup d'argent, pour répondre aux besoins de notre famille. L'argent n'est donc pas un besoin imaginaire ; c'est un besoin bien réel. Lorsque le premier du mois est passé et que nous n'avons pas encore remboursé la mensualité du prêt bancaire, le en cours, la pression commence à monter en nous. La banque attend l'argent que nous lui devons. Et lorsque le dix du mois se transforme en vingt et que le remboursement n'a toujours pas été effectué, notre estomac se met à sécréter une overdose d'angoisse.Riche ou pauvre, tout le monde a besoin d'argent. Et plus nous en avons, plus nous en avons besoin ! Salomon a dit: « Plus on possède de  : « Quand les biens, plus se multiplient les profiteurs» (Ec, ceux qui les mangent se multiplient aussi… » (Ecclésiaste 5.10 – Nouvelle Bible Segond). Avec l'argent s'accroissent les responsabilités. De ce point de vue, le pauvre a parfois un avantage sur le riche : il s'accroche encore à l'illusion que l'argent le rendra heureux. Pourquoi les chrétiens bien pensants ont-ils une telle diversité d'opinions sur la manière de gérer leur argent ?

Trois perspectives de la prospérité

La Bible regorge d'enseignements sur l'argent et les biens. Mais la plupart d'entre nous n'ont qu'un aperçu partiel des principes divins applicables à la gestion de l'argent.La figure 11.1 présente une gamme de perspectives théologiques courantes de nos jours. Elles sont indiquées le long d'un axe continu, car en discutant avec un nombre suffisant de personnes, on se rend compte qu'il en existe un nombre infini. C'est comme si chacun avait sa propre opinion et la justifiait en s'appuyant sur des versets bibliques.Les trois plus importantes sont : la théologie de la pauvreté, la théologie de la gestion, et la théologie de la prospérité. Cette dernière est souvent désignée d'évangilecomme l'évangile de la prospérité.Les difficultés surgissent du fait quequ’on peut justifier chacune de ces perspectives trouve moyen de se justifier. Or Dieu n'a certainement qu'une théologie de l'argent, pas un menu d'options que l'individu choisit selon ses goûts et ses préférences. Comment sont apparues ces perspectives ?

ÉTENDUE DES PERPSECTIVESPERSPECTIVES THÉOLOGIQUES RELATIVES À LA PROSPÉRITÉ

Théologie de la pauvreté--------- Théologie de la gestion--------------- Théologie de la prospéritéFigure 11.1

La plupart d'entre nous décident à priori de ce qu'ils veulent faire, et ils cherchent ensuite à justifier la décision prise. Ce n'est pas très objectif ! Cette méthode consiste à piquer ici et là les versets que nous aimons et qui confirment nos décisions, et à ignorer les autres que nous aimerions ne pas voir figurer dans la paroleParole de Dieu.Nous nous faisons des illusions, nous nous dupons et nous nous leurrons quand nous fermons les yeux sur certains passages de l'Écriture. Autrement dit, nous voyons et comprenons, mais notre volonté puissante nous persuade de ne pas tenir compte de la vérité.

107/240

Pour adopter le point de vue de Dieu, l'homme doit être prêt à considérer tout le conseil de Dieu, la Bible tout entière, et à mettre de côté ses idées préconçues. La figure 11.2 oppose les théologies de la pauvreté, de la gestion et de la prospérité.

La théologie de la pauvreté

L'adepte de la théologie de la pauvreté a le dégoût de la mondanité si bien reflétée dans l'obsession qu'a l'homme de l'argent. Pour lui, les richesses sont une malédiction ; c'est pourquoi il rejette le matérialisme sous toutes ses formes. Il a bien envie de venir au secours des pauvres, mais il n'en a pas les moyens. Quelques chrétiens coupablesqui se culpabilisent d'avoir des richesses entrent aussi dans cette catégorie, surtout si leurs richesses proviennent d'un héritage. Comme le montre la figure 11.2, cette conception de l'argent a un mérite considérable.

La théologie de la prospérité

Les défenseurs de cette théologie estiment que l'on ne possède pas parce qu'on ne demande pas. Ils ont souvent tiré les leçons de la pratique de la dîme qui leur aont valu des bénédictions matérielles. Comme leur fidélité concernant la dîme a débouché sur des bienfaits, ils se sont davantage focalisés sur les questions d'argent.

Pauvreté Prospérité GestionConception de la prospérité

Non matérialisteMépris des biens

La prospérité récompense le juste

Les biens sont confiés en quantités variables

En un mot, les richesses sont

Une malédiction Un droit Un privilège

Références bibliques Luc 18.18-22Vends et donne-le aux pauvres (jeune homme riche)

MtMatthieu 7.7-8Demande, cherche, frappe

MtMatthieu 25.14-30Parabole des talents

Atténuation PrProverbes 21.20: « Dans la demeure de l'homme sage, on trouve des précieux trésors et des réserves d'huile, mais l'insensé dilapide ce qu'il a ».

PrProverbes 23.4-5: « Ne te tourmente pas pour t'enrichir!… ».

Aucune

Satisfaction des besoins par

AttitudeUne attitude insouciante ; ne pas s'inquiéter, chercher premièrement le royaume de DieuMatthieu 6.25-34

«Échange « Un échange » de la dîme contre une bénédictionMlMalachie 3.10

« « Une gestion fidèle »1 CoCorinthiens 4.2; Mt ; Matthieu 25.21, 23

Concept Rejeter S'approprier GérerAttitude envers les pauvres Nous le sommes Nous devons donner Nous prenons soinPréoccupation Besoins quotidiens Argent SagesseAttitude Insouciante

(PrProverbes 3.5-6)Obsession (PrProverbes 10.17)

Fidélité (Luc 16.10-11)

Figure 11.2

108/240

L'adepte de la prospérité est prompt a à expliquer que ceux qui ne jouissent pas des bénédictions financières de Dieu manquent de foi. Dans une certaine mesure, les autres dimensions de la relation avec Dieu revêtent moins d'importance. On considère que celui qui ne réussit pas sur le plan financier « manque de foi en ne réclamant pas son dûla bénédiction qui lui est offerte ». Dans cette théologie, il n'est pas prévu que Dieu puisse appeler certaines personnes à mener une vie de pauvreté. De nombreux disciples de la théologie de la prospérité mènent unune vie qui les consume.

La théologie de la gestion

Les gérants estiment que Dieu possède et contrôle tout. Les biens matériels sont un privilège et non un droit. Le gérant renonce à ses droits. Pour lui, l'Écriture déclare que les richesses sont des biens dont Dieu confie l'administration en quantités variables selon les aptitudes de chacun, sa fidélité et son obéissance aux principes bibliques. Le gérant croit que la prospérité dépend de la gestion fidèle de ses talents que Dieu lui a souverainement accordés.Son souci n'est donc pas d'amasser des richesses ou d'y renoncer, mais de faire preuve de sagesse dans la conduite de ses affaires. Son but est de ressembler à l'homme décrit au psaumedans le Psaumes 112: « : « Il est bon que l’hommel'homme prête généreusement et qu’ilqu'il gère ses affaires avec équité… […] On le voit donner largement aux indigents» (Ps » (Psaumes 112.5, 9).Quel est le bon choix ? À partir des trois descriptions esquissées simplement esquissées, on comprend pourquoi la confusion est si répandue. Selon l'éducation reçue, les influences qui se sont exercées sur notre vie et la manière dont nous voulons interpréter la Bible, chacune de ces trois écoles de pensée peut se justifier. Cela signifie-t-il qu'elles sont justes toutes les trois ? Non. Dieu n'a qu'un point de vue, c'est celui de la gestion responsable. Un examen plus attentif montre que les perspectives qui insistent sur la pauvreté et sur la richesse comportent des défauts.

Des brèches dans la digue

L'évangile de la prospérité ne résiste pas à un examen poussé car il prétend que l'on donne en vue de recevoir. Cette théorie affirme l'existence d'une transaction qui engage Dieu et l'oblige à nous bénir. Elle ne tient pas compte ni des motivations, ni du plan de Dieu pour notre vie et ne cherche pas à savoir si nous vivons dans le péché ou non.Lorsque j'étais jeune homme d'affaires, j'avais entendu parler de l'idée qui consistait à promettre la dîme à Dieu puis de lui réclamer par la foi le revenu suffisant pour lui donner la dîme promise. Je me mis à désirer secrètement un revenu à six chiffres (supérieur au million !) et j’ai promis à Dieu de lui en redonner le dixième.Jusqu'alors je gagnais plutôt bien ma vie ! Tout d'un coup, mes revenus ont diminué fortement. J'ai vécu la pire année imaginable. J'avais tenté d'acheter Dieu, et il me châtiait sévèrement en me donnant une leçon que je n'ai jamais oubliée: «C’est : « C'est la bénédiction de l’Eternell'Éternel qui enrichit, et toute la peine qu’onqu'on se donne n’yn'y ajoute rien» (Pr » (Proverbes 10.22). Si vous faites des expériences amères dans votre désir de vous enrichir, soyez certain que le Seigneur désire vous enseigner quelque chose.La théologie qui prône la pauvreté présente également des lacunes. Celui qui pense qu'il faut être pauvre pour être humble se trompe lourdement. Il ne comprend pas le mandat que Dieu a confié à l'homme de travailler et de faire un usage abondant des facultés qu'il lui a accordées. Comme l'adepte de cette théorie n'a jamais eu d'argent et n'a jamais rien fait pour en gagner, il est systématiquement dubitatif devant celui qui a réussi sur le plan financier. Il estime que les vrais chrétiens doivent vendre leurs biens en et donner le produit de la vente aux pauvres.Une année, nous avons invité en ville un conférencier chrétien bien connu pour prendre la parole à une conférence de responsables. La veille, nous avions décidé d'organiser un déjeuner pour les avocats et les juges. Le dimanche, j'ai donc annoncéfait l’annonce de ce déjeuner à l'Église la tenue de cette et j’ai donné le contenu de la conférence et le déjeuner.

109/240

Après le culte, un adepte de la pauvreté chrétienne m'a accosté. Cet homme, bardé de diplômes universitaires, gagnait sa vie en travaillant comme instituteur remplaçant et avait du mal à joindre les deux bouts.« Je ne pense pas pouvoir assister à votre conférence, me ditm’a-t-il dit en me saluant de façon acerbe.- Cela me fait de la peine de – Je regrette que vous entendre dire celane puissiez pas venir !- – Comme je ne serais certainement pas le bienvenu à votre déjeuner élitiste, je ne m'intéresse pas non

plus à votre message, quel qu'il soit.»

 ».

Le message aussi bien au déjeuner élitiste qu'à la conférence était centré sur l'importance de tisser des relations entre les nantis et les démunis, les riches et les pauvres, les puissants et ceux qui n'ont pas de pouvoir. Ses préjugés l'ont privé d'une bénédiction importante: « : « Dans un désir irréfléchi, il n’yn'y a rien de bon et précipiter les pas fait commettre une faute» (Pr » (Proverbes 19.2). Dieu veut que le message de la réconciliation soit proclamé à toutes les classes et à tous les secteurs de la société. Les hommes de loi ont tout autant le droit et le besoin d'entendre le message de Dieu que n'importe qui.

Le meilleur des trois

La théologie favorable àde la gestion tisse ensemblerassemble les avantages des principes de la pauvreté et de la prospérité et tout en respectant l'équilibre que révèlerévélé dans la Parole de Dieu à propos de l'argent et des possessions. Cela signifie que tout un pan de la théologie qui défend la pauvreté et de celle qui défend la prospérité est sain. L'erreur intervient à partir du moment où on érige ces doctrines en principe absolu. La doctrine qui encourage la saine une gestion équilibrée serait sans force si elle ne reposait pas sur les merveilleuses promesses de la bénédiction divine et sur les exhortations à prendre soin des pauvres.Nous pourrions citer des centaines de textes bibliques à l'appui depour appuyer la théologie qui prône la gestion responsable, mais nous n'aurions qu'une longue liste de règles et de recommandations. Le bon administrateur ne se contente pas d'adopter une attitude correcte, ni de se considérer simplement comme un gardien. Il gère conformément à la foi, il et considère les intérêts des autres, pas seulement les siens.Si les doctrines qui mettent en avant la pauvreté et la prospérité présentent des lacunes, c'est parce qu'elles ne vont pas assez loin. Lorsque vous organisez une soirée où vous recevez vos amis, les préparatifs et le nettoyage sont aussi importants que la fête proprement dite avec le bonheur d'avoir les amis présents et de partager un bon repas. Il faut donc associer à la fois le travail et la récompense.La théologie qui fait de la pauvreté son cheval de bataille exagère le rôle du travail sacrificiel, tandis que la doctrine qui monte en épingle la prospérité insiste trop sur la recherche des récompenses financières. Le gérant adopte une position plus équilibrée ; il apprécie l'abondance que Dieu lui accorde tout en la mettant au service des autres par amour.ToddMarc et JudyAnne étaient des gens très riches. En tant que chrétiens, ils furent ont été mis en face de leur folie le jour où Todd demanda Marc a demandé conseil à un ami sur l'opportunité d'acheter et de financer une nouvelle piscine. L'Cet ami lui fit a fait prendre conscience de ses appétits matériels démesurés. Todd réagitMarc a réagi et décidadécidé de sortir de cet engrenage, de cette course à l'argent que personne ne gagne et qui fait de si nombreuses victimes.ToddMarc a commencé par lire le livre des Proverbes et a été subjugué par le nombre de conseils de sagesse que ces pages minces et froissées contenaient au sujet de l'argent. Comme le livre compte trente et un chapitres, il a décidé de le lire pendant un mois à raison d'un chapitre par jour.Mais le plus important est que ToddMarc a décidé de cesser de jouer avec Dieu et de le faire passer avant l'argent. Il a commencé à donner la dîme, et parfois même au-delà quand un besoin particulier se présentait dans l'Église. Bien qu'il ait accordé la priorité au remboursement des crédits en cours, l'idée d'un plan d'épargne lui a traversé l'esprit.

110/240

La signification du mot gérant s'est peu à peu imposée à son esprit. Il a pris en aversion les chrétiens qui dédaignent l'argent, mais a reconnu qu'il avait vécu jusque -là en serrant bien fort l'argent dans ses mains. Il a adopté une autre attitude, celle de la main ouverte qui ne s'agrippe plus à l'argent ; il est décidé à bien administrer les biens que Dieu lui a confiés pour une bonne raison. Il s'est humilié pour son infidélité passée dans le domaine financier, et il a demandé au Seigneur de lui donner une nouvelle chance et de lui montrer comment être fidèle.Avez-vous essayé de vous mettre simultanément au service de Dieu et de l'Argent ? Avez-vous piqué les passages de la Bible qui parlent de l'argent, ou fermé les yeux sur eux ? Demandez à Dieu de vous pardonner d'avoir vécu selon vos propres idées, et demandez-lui de vous communiquer une vision juste de l'argent. Demandez-lui également d'augmenter votre QI biblique sur les questions d'argent. Lorsque vous serez devenu un administrateur fidèle, Dieu vous conduira vers une vie d'abondance ; c'est la vérité de l'Évangile.

Questions

1. L'argent est incontournable pour le contentement.D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.2. L'argent représente différentes choses pour chacun de nous. Pour quelles raisons voulez-vous de l'argent (par exemple, signe de réussite, indication d'estime personnelle, achat d'objets, améliorer le niveau de vie, pourvoir aux besoins de la famille, cupidité, ambition, peur, indépendance financière)) ?3. Souhaitez-vous devenir riche ? Si vous étiez riche, qu'est-ce que cela changerait pour vous ? Pour votre famille ? Pour Dieu ?4. Lisez Matthieu 6.24. Quel est le plus grand risque que vous courez si vous faites passer l'argent avant tout dans votre vie ?5. Chacun de nous considère certaines possessions comme un objectif valable ; ils ne l'avouent généralement pas aux autres, mais pour eux elles symbolisent un objectif atteint. Quel est le vôtre ? Seriez-vous prêt à dire à Dieu: « : « Que ta volonté soit faite en ce qui concerne cet objectif ou cette ambition» » ?6. Quelles pressions subissez-vous pour gagner et dépenser plus d'argent ? Lisez Éphésiens 6.10-18. Comment triompher de ces pressions ?7. Dieu désire-t-il que les chrétiens possèdent de l'argent ? La prospérité est-elle un objectif acceptable pour le chrétien ?8. Quel est votre point de vue sur l'argent ? Le considérez-vous comme un droit, comme un mal nécessaire, un dépôt pour lequel vous avez des comptes à rendre, ou autre chose encore ? Lisez 1 Corinthiens 4.2.

XII

111/240

12

Les quatre piliers de la force financière

Le credo de l'entrepreneur : un dollar emprunté est un dollar gagné, un dollar réinvesti est un dollar sauvé, et un dollar payé est perdu à jamais !

Ted Miller

Une richesse trop vite acquise se dissipe, amassée peu à peu, elle se multiplie.

Proverbes 13.11

ToddMarc et JuddyAnne ont cherché des idées pour se responsabiliser financièrement. Voici quatre idées qui, même ensi vous ne faisantfaites rien d'autre, peuvent bouleverser notrevotre vie et faire de nousvous des gérants fidèles.

Gagner : peu à peu

Chuck demandaCharles a demandé aux participants à son groupe d'étude biblique de prier pour ses affaires. La morte -saison se dirigeait lentement vers le printemps ; il lui fallait absolument commencer à vendre des bateaux, sinon il n'avait plus qu'à mettre la clé sous le paillassonla porte. Ses traits tendus et le timbre de sa voix soulignaient la gravité de sa requête.

« Que faudrait-il pour que les choses aillent mieux?, demanda ? a demandé quelqu'un.

- – Il faut que je vende cinq bateaux ce mois-ci, sinon je fais faillite.» ». Le groupe priaa prié

avec ferveur. À la fin du mois, Chuck rendita rendu compte au groupe d'étude biblique. « Vous

ne croirez jamais ce qui est arrivé!, s'exclama- ! s'est-il exclamé. Nous n'avons pas vendu un

seul bateau ce mois ; en revanche, nous avons vendu assez de batteries, de skis, de cordes,

d'ancres et d'autres accessoires pour estimer que nous avons réalisé un bon mois. Maintenant les

clients commencent à venir au magasin.

«J'ai peine à croire que Dieu soit intervenu ! Il a répondu à nos prières mais de manière tout à

fait différente de celle que j'espérais. Il a agi peu à peu.» ».

Le but d'Édouard était de posséder assez de logements à louer pour atteindre le revenu annuel désiré. Il envisageait d'acheter des maisons qui lui rapporteraient chacune entre 25 et 100 dollars par mois.Je me rappelle combien cette stratégie me paraissait manquer d'ambition. Mon projet personnel était de gagner beaucoup plus d'argent en vendant des terrains et en prévoyant de fortes commissions à côté desquelles les rentrées d'argent d'Édouard pâliraient d'insignifiance. Cinq ans plus tard, j'étais encore à mettre sur pied mon projet démesuré, alors qu'Édouard gagnait son argent tout en dormant.Sans le savoir, ChuckCharles et Édouard avaient appliqué un principe biblique: « : « Une richesse trop vite acquise se dissipe, amassée peu à peu, elle se multiplie» (Pr » (Proverbes 13.11).Ce principe va à l'encontre de la culture ambiante. La file de gauche, rapide, est celle qu'empruntent ceux qui veulent gagner vite, mais comme le montrent les exemples précédents, ce sont ceux qui circulent sur la file réservée aux véhicules lents qui amassent lentement mais sûrement.

112/240

Économiser également peu à peu

Le principe « peu à peu » ne s'applique pas seulement au gain de l'argent, mais également à la manière de l'économiser. « Dans la demeure de l’homme l'homme sage, on trouve de précieux trésors et des réserves d’huiled'huile, mais l’insensél'insensé dilapide ce qu’ilqu'il a» (Pr » (Proverbes 21.20). Le contentement sera un étranger dans une demeure qui n'économise pas en vue de besoins urgents ou pour assurer un minimum de sécurité financière.Si nous dépensons tout ce que nous gagnons (et même davantage !), nous serons bien démunis si notre voiture tombe en panne ou si la chaudière a une fuite se produit sur le chauffe-eau et que l'eau se répande sur le tapis ou la moquette. La Bible déclare que si l'homme ne pourvoit pas aux besoins de sa famille, il a renié la foi et est pire qu'un infidèle (1 TiTimothée 5.8).Arrivés dans la cinquantaine, les hommes se rendent souvent compte qu'ils ont tellement été occupés à prendre soin des affaires de leur société qu'ils n'ont pas pris le temps de prévoir pour leurs vieux jours. Il faut alors qu'ils fassentépargnent en dix ans, ce qui aurait dû être fait en quarante ans, la durée normale d'une carrière professionnelle. Ils sont alors tentés de faire des investissements à haut risque. Il suffit que quelques placements tournent mal pour que le stress augmente et compromette une bonne retraite insouciante. Comment faire pour se constituer une réserve en vue de nos vieux jours ?

Le principe du nid

Considérez le montant (ou complément) annuel de la retraite que vous souhaitez; c'est votre droit avoir. Suivez ensuite le plan simple suivant: Économisez : économisez chaque année 10 pour cent10 % du montant annuel souhaité en matière de retraite. Placez cette somme dans un plan retraite sûr et sûr ; vous pouvez prolongerprolongerez ainsi la durée de vos revenus souhaités.Voici un exemple : * Montant de la annuel désiré pour votre retraite annuelle désirée 40

10 000$ €

* Montant annuel à mettre annuellement de côté 41 000$ €

* Taux d'intérêt annuel moyen souhaité espéré

6,2 %

* Nombre d'années 40

Remarque : de même, pour obtenir 20 000 €, il vous suffit de multiplier par 2 le montant annuel à mettre de côté etc.

Voici les résultats au moment de la retraite : * Capital accumulé 651162 000$ €

* Taux nécessaire pour garantir le montant désiré 6,2 %

* Revenu annuel à la retraite 401 000$ €

Si vous commencez à économiser plus tard, vous pouvez compenser le temps perdu en mettant chaque année davantage d'argent de côté, ou en le plaçant à un taux d'intérêt plus élevé, ou combiner les deux. Voici, à titre d'exemple, les taux d'intérêt auquel vous devriez placer votre argent pour obtenir la même retraite, en fonction du nombre d'années de placement :

113/240

30 ans 20 ans 10 ans

Taux d'intérêt nécessaire 8,3% 12,8% 27%

Capital accumulé 479 000$ 316 000$ 147 000$

30 ans 20 ansTaux d'intérêt nécessaire 8,3 % 12,8 %Capital accumulé 120 000 € 79 000 €Comme vous le constatez, le taux de placement varie inversement et proportionnellement au temps restantqui reste. Cela s'explique parce qu'il n'y a pas eu assez d'argent pour compenser le manque d'années. Il est évident que les chances de trouver un placement à unplacements avec ces taux d'intérêt à deux chiffres comportent davantage de risques et qu'il est plus difficilesont quasiment impossibles à trouver.Gardez à l'esprit qu'il est possible de se fixer n'importe quel montant de retraite annuelle en économisant chaque années pendant quarante ans dix pour cent10 % de cette somme et en la plaçant à un taux d'intérêt de 6,2 %. Si vous le pouvez, efforcez-vous de mettre de côté une fraction plus importante. Comme nous n'avons fait que survoler la question, faites appel aux conseils éclairés d'un spécialiste financier ; il vous dira où vous en êtes aujourd'hui en espérance de estimant votre pension et ce que vous devez faire pour améliorer votre retraite. Demandez-lui de vous aider à suivre un programme particulier pour mettre de côté peu à peu, afin de vous garantir à vous-même et à votre femme la sécurité d'une retraite prévisible.Je pense qu'une assurance-vie devrait être la base de toute stratégie d'investissement. La rentabilité est très élevée, à condition de souscrire auprès d'une des dix meilleures compagnies mutuelles d'assurances.Le principe de l'épargne précoce et raisonnable est aussi encourageant pour l'homme jeune qu'il est que décourageant pour l'homme plus âgé qui n'a pas économisé petit à petit. Si vous ne pouvez plus adopter ce principe parce que vous avez attendu trop longtemps, enseignez-le au moins à vos enfants et petits-enfants. Encouragez-les à mettre de côté dix pour cent10 % de leur argent de poche et de l'argent qu'ils gagnent en travaillant pendant leurs vacances scolaires. Enseignez-leur le principe de l'épargne. Peu de conseils financiers sont aussi utiles.Ce principe saisit l'essence de la vision biblique quant à l'argent. Le christianisme se caractérise par un style de vie, une autre façon de vivre. Le principe que nous venons de rappeler est au cœur même des qualités de ce style de vie : sérénité, diligence, labeur, prudence, patience— – peu à peu.

Le partage : où stocker votre argent

Il y a plusieurs années, nous avons commencé à gagner plus d'argent qu'il ne nous en fallait pour vivre comme nous y étions habituésselon nos habitudes. Nous vivons dans un quartier où nos enfants sont heureux, en sécurité et stablesétablis. Ma femme apprécie notre logement pratique et le voisinage. L'une des meilleures amies de notre fille habite juste deux portes plus basà côté. Aucun chien n'aboie au milieu de la nuit et aucun bruit de circulation ne couvre nos conversations quand nous mangeons la fenêtre ouverte.Comme nous étions en train de gagner assez d'argent pour pouvoir vivre dans une maison plus grande et plus chère, j'ai commencé à faire des projets de déménagement. C'est ce que les gens font quand ils en ont la possibilité, n'est-ce pas ? Nous pouvons généralement évaluer le niveau de revenus des gens d'après la maison qu'ils occupent, car la plupart choisissent la plus coûteuse que leurs revenus permettent. Les personnes qui ont un revenu annuel de 25 000$ € vivent dans des maisonslogements compatibles avec ce revenu ; celles qui gagnent 50 000$ € peuvent se permettre de vivre dans une

114/240

maison sensiblement plus grande et plus confortable ; et celles qui touchent 150 000$ € peuvent s'offrir le luxe de vivre dans une maison en rapport avec leur salaire.Pourtant, nous aimions notre voisinage. Et nous savions que les gens et les relations importent davantage que les biens matériels. Mais la pression sociale pour acquérir une maison plus vaste se faisait sentir sur mon esprit. L'image que l'on veut donner de gens qui ont plus d'argent et leLe désir que tout le monde le sache mènent la vie dure àde montrer ses richesses entre en conflit avec la vision chrétienne de la vie.Un jour, je me suis rendu compte que j'étais le seul membre de la famille à êtreopter pour un déménagement. Cela m'a donné à réfléchir. Finalement, j'ai renoncé à mon ambition de déménager dans une demeure plus spacieuse et j'ai permis à Dieu d'agir. Nous avons tout simplement décidé de faire quelques travaux d'embellissement. Au fil des ans, nous avons donné forme à notre croyance que Dieu voulait que nous fixions une limite à notre niveau de vie. Bien qu'il nous ait bénis au -delà de cette limite, il voulait nous aider à accomplir son dessein.Cette décision a lentement mûri. Nous ne nous sommes pas assis pour la consigner par écrit. Mais avec le temps, nous l'avons intégrée à nos valeurs par notre style de vie et nos actions. Et un beau jour, nous l'avons dit tout haut, et cela a réglé le problème une fois pour toutes.Aujourd'hui nous adoptons un niveau de vie fixé d'avance. Tout ce que Dieu nous confie, qui excède nos besoins présents et ce que nous devons économiser en vue de notre retraite, nous le donnons à son œuvre. Certes, la vie dans une maison plus grande et plus luxueuse m'aurait donné un sentiment de plus grande importance. Mais le sentiment d'utilité et l'impact que nous laissons nous procurent une assurance plus grande de notre véritable importance, non pour notre satisfaction personnelle, mais d'une manière qui durera éternellement.Dans Matthieu 6.19-21, Jésus déclare: « : « Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’yn'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.» ». Si nous voulons que notre piété se développe, donnons davantage de nos ressources à Dieu. Plus nous donnons d'argent à l'œuvre de Dieu, plus notre cœur sera porté vers lui. L'inverse est vrai également : ne donnez pas d'argent à l'œuvre de Dieu, et votre cœur ne sera pas tourné vers lui.Quelle est la bonne manière de donner de l'argent au Seigneur ? Chacun de nous devrait donner au Seigneur une part de chaque dollar gagné proportionnellement aux bénédictions que Dieu déverse sur nous, avec un minimum de dix pour cent10 %.Ce minimum de dix pour cent10 % fait fonction de dîme. Cet argent doit être mis de côté dès qu'il est gagné. Ceux d'entre nous qui possèdent leur propre affaire professionnelle ou commerciale peuvent déduire les dépenses normales de fonctionnement avant de calculer le dixième minimum.L'argent doit servir à l'œuvre de Dieu dans l'Église. Celle-ci est à la fois l'assemblée locale à laquelle nous appartenons et le corps universel de Christ dans le monde. Chaque Église a sa propre façon de gérer ses fonds ; il faut la respecter si elle est en accord avec votre conscience. Il existe beaucoup d'organisations valables qui ne sont pas affiliées à des dénominations ecclésiastiques et qui sont directement soutenues par des donateurs qui agissent selon ce que Dieu leur dit par la prière.Votre don doit se faire dans le secret pour empêcher que vous ne deveniez fier de votre générosité. S'il ne vous est pas possible de donner plus de la dîme avec joie, ne le faites pas. Soyez régulier dans vos dons. Dieu ne doit pas emprunter. Le don systématique est une bonne discipline à acquérir et à cultiver.Donnez pour le Seigneur et non aux hommes. Ne cherchez pas la louange ni l'approbation des hommes et n'attendez pas de bénédictions particulières des gens, des Églises ou des organisations qui reçoivent vos dons. Dieu vous bénira si vous donnez avec joie, mais il s'agira peut-être davantage des de bénédictions spirituelles que matérielles.La forme la plus élevée du don est le sacrifice. C'est le don qui vous fait mal. La plupart des gens donnent de leur abondance, ils ne souffrent pas de ce qu'ils ont donné. Le don d'une partie supérieure à

115/240

la part proportionnelle prévue est la forme la plus consacrée du don ; c'est se constituer un trésor là où les mites ne rongent pas et où la rouille ne détruit pas. C'est le meilleur endroit pour conserver l'argent.

Dette : la faculté de faire semblant

Pourquoi les hommes s'endettent-ils ? Le consumérisme, une théorie économique qui veut qu'une consommation de plus en plus grande de biens soit bénéfique, stimule nos désirs d'acheter tout et n'importe quoi. Le but est tout simplement de consommer. La stratégie consiste à maintenir l'image d'une vie belle et insouciantevie vécue dans l’insouciance, et de répondre inconsciemment à nos besoins cachés d'amour, d'approbation, de compagnie, de soulagement des angoisses, et de signifiancevaleur.Il existe deux moyens d'acquérir et d'accumuler des richesses : le revenu et les dettes (cf. chapitre 1, La foire d'empoignecourse folle, figure 1.2). Si la séduction qu'exerce sur nous le style de vie de Madison AvenueV.I.P. l'emporte sur nos revenus (productivité personnelle), nous pouvons alors financer notre prospérité par les dettes.La dette agit comme la voix d'une sirène qui invite la le marin à venir fracasser son embarcation sur les récifs rocheux. La douce mélodie fait croire que l'emprunt est une façon de connaître la vie heureuse et insouciante. Lorsque l'homme est défini en fonction de ses richesses plutôt qu'en fonction de ses compétences et de sa contribution à la société, il se sent poussé à s'endetter dans sa quête d'importance.La dette est le contraire de l'épargne. Pourquoi ? Les hommes touchent des intérêts ou en paient. De même que nos économies rapportent un intérêt, les dettes nous coûtent un intérêt. Charles Lamb a déclaré: « : « Selon la meilleure théorie que je peux formuler à son sujet, l'espèce humaine se compose de deux races distinctes : des hommes qui empruntent et des hommes qui prêtent.» Il n'est est  ». Tout le monde, ou presque aucun, voire aucun, qui n'économise ou n'emprunte.L'ennui deavec la dette c’est qu'il faut la rembourser ! Il est facile d'obtenir un empruntprêt, il est beaucoup plus difficile de trouver ensuite l'argent pour le rembourser. La dette est l'obligation de rendre l'argent que l'on a emprunté pour acquérir un bien ou faire une expérience pour lesquels l'argentoù on manquait, mais pas le crédit d’argent.La dette permet à l'homme de se faire passer pour quelqu'un d'autre. La Bible déclare: « : « Mieux vaut être méprisé et avoir un serviteur que de faire l’hommel'homme important et n’avoirn'avoir rien à manger» (Pr » (Proverbes 12.9). Elle ajoute plus loin: « : « Tel joue au riche et n’an'a rien du tout, tel autre fait le pauvre et possède de grands biens» (Pr » (Proverbes 13.7).La dette est un symptôme, celui d'une vie axée sur la consommation— – pas toujours, mais souvent. Elle nous permet de faire croire que nous sommes quelqu'un que nous ne sommes pas, du moins pour un temps. Comme un mirage, la dette nous porte à croire qu'elle étanchera notre soif.Mais la dette peut développer une dépendance : à partir du moment où nous avons découvert comment obtenir des objets grâce à l'endettement, nous nous mettons de plus en plus à boire à sa source comme si c'était un doux breuvage. Le goût des choses que la dette nous permet d'acheter délecte notre palais. Mais le souci de devoir rembourser la dette sécrète un acide qui ronge nos entrailles comme la flamme du chalumeau d'un soudeur coupant de l'acier.Vous comprenez le problème : il faut rembourser l'argent emprunté, alors que la nouveauté a cessé de plaire depuis longtemps et que les vacances ne sont plus qu'un souvenir lointain. La dette permet aux hommes de faire semblant d'être ce qu'ils ne sont pas. Mais le prêteur n'est pas dupe.La Bible n'interdit pas formellement l'endettement. Mais la plupart des passages bibliques qui abordent le sujet de la dette mettent en garde contre les problèmes qu'elle engendre, ou proposent des solutions pour ses’en dégager. Sans interdire la dette, la Bible la décourage: « […] : « … celui qui emprunte se met sous la coupe de son créancier» (Pr » (Proverbes 22.7). En revanche, elle encourage l'épargne.

116/240

Il y a quatre ans, Bob, un père de famille de cinq enfants, s'est rendu aux Philippines. Pendant qu'il s'y trouvait, il a senti l'appel de Dieu qui lui demandait de revenir dans ce pays pour y annoncer l'Évangile aux paysans des régions montagneuses.Un jour, plusieurs de ses amis ont reçu une lettre qui disait simplement: « : « Dieu m'a appelé à aller

aux Philippines pour y faire connaître Christ aux habitants de ce pays. Lorsque vous recevrez cette

lettre, nous serons à Seattle où nous envisageons de vendre notre voiture. Voici la liste de tout ce dont

j'aurai besoin. Pensez-y.»

 ».

Bob est récemment revenu pour un congé. Au cours des quatre années écoulées, il a amené 10 000

personnes à au salut par la foi salvatrice en Jésus-Christ et a fondé vingt-sept Églises ! Imaginez la

perte qu'aurait subie le royaume de Dieu si Bob n'avait pas été en mesure d'obéir à l'ordre divin d'aller

aux Philippines, par exemple si ses dettes l'avaient obligé à dire: « : « Je voudrais bien y aller, mais je

ne le peux pas.»

 ».

Si Dieu vous appelait à le servir, pourriez-vous répondre favorablement ? Ou vos dettes vous empêcheraient-elles de le servir ? La Bible déclare: « : « Celui qui s’engages'engage dans une expédition militaire ne s’embarrasses'embarrasse pas des affaires de la vie civile, afin de donner pleine satisfaction à l’officierl'officier qui l’al'a enrôlé » (2 TiTimothée 2.4). La dette incarne l'engagement dans les affaires de ce monde.Je crois personnellement qu'il existe des raisons contemporaines et bibliques d'éviter l'endettement.

Les années quatre-vingtsdernières décennies ont été tumultueuses avec la déréglementation, la réforme

fiscale, l'effondrement du marché des valeurs, l'explosion de la navette spatialel'attentat du 11

septembre, la menace des armes nucléaires, l'accroissement de la dette nationale, le passage à une

économie de l'information, les réductions dans presque toutes les branches de l'industrie, la spirale de

l'endettement des consommateurs, et l'augmentation de la dette extérieure.

L'auteur financier Howard Dayton m'a récemment fait parvenir un graphique choquant que je

reproduis à la figure 12.1. Regardez le graphique avant de poursuivre la lecture. Comme vous le

voyez, les États-Unis étaient un pays qui prêtait jusqu'en 1984, mais depuis, ils sont devenus très

endettés.

Dans le Deutéronome, il est dit qu'une nation qui obéit à Dieu prêtera aux autres nations mais ne leur

empruntera rien. En revanche, si une nation désobéit à Dieu, les étrangers qui vivent en son sein

prospéreront de plus en plus et prêteront aux autochtones qui ne leur prêteront rien en retour (cf. De

15.4-6; 28.43-46).

Nous sommes cette nation. Les conséquences possible de ce scénario qui fait froid dans le dos est une

raison suffisance pour se désendetter.

Essayez de mettre ces idées en pratique : gagnez peu à peu, économisez dix pour cent10 %, donnez dix pour cent10 % ou davantage, et libérez-vous de vos dettes. CombienQue c'est simple! Et combien il

117/240

est ! Mais tellement facile aussi de se moquer de ces conseils ! Pourtant, si nous suivons ces principes, nous avons la quasi -certitude d'une promotion à un emploi supérieur : le travail d'un gérant fidèle.

DETTE EXTÉRIEURE

L'investissement international des États-Unis en milliards de dollars, à la fin de chaque année

Figure 12.1

Questions

1. Le principe du nid montre combien il est simplela simplicité pour n'importe qui de prévoir une sécurité financière suffisante pour la retraite. Pourquoi la plupart des gens finissent-ils par être à court d'argent ?2. QuelleDe quelle somme d'argent estimez-vous avoir besoin personnellement suffisante pour vousvivre ? Pourquoi ? Seriez-vous prêt à plafonner votre niveau de vie ? Lisez Ecclésiaste 5.9-11.3. La plupart des hommes sont trop fortement endettés.D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.4. Lisez Deutéronome 28.1-2, 12, 15, 43-46. Pour la première fois de son histoire, l'Amérique est devenue une nation débitrice en 1985. Le livre des Proverbes déclare que « celui qui emprunte se met sous la coupe de son créancier.» ». Croyez-vous qu'il existe un lien entre notre désobéissance à la Parole de Dieu et notre endettement extérieur croissant ? Quels risques ce changement de statutcela nous fait-il courir ?5. En tant qu'individu, êtes-vous prêteur ou emprunteur? Estimez-vous que ce que dit l'Écriture à la question 4 s'applique aux individus? Pourquoi? Comment ?6. Lisez Proverbes 12.9 et 13.7. Vous êtes-vous servi de vos dettes pour améliorer votre revenu personnel et faire croire aux autres que vous êtes quelqu'un d'autre qu'en réalité? Quel mal y a-t-il à utiliser les dettes dans ce but ?7. Quelles mesures allez-vous prendre cette semaine pour pouvoir économiser dix pour cent10 %, donner dix pour cent10 % et vous désendetter?  ?

118/240

QUATRIÈME PARTIE

Résoudre notre problème de temps

XIII

13

Décisions : comment faire le bon choix

Une fois— – c'était il y a très longtemps— – je pensais avoir pris une mauvaise décision. Or, il s'est avéré que j'avais bien fait le bon choix. J'ai eu tort de penser que j'avais tort.

John Foster Dulles

Alors Élie s’avanças'avança devant tout le peuple et s’écria: s'écria : – Combien de temps encore sauterez-vous des deux côtés ? Si l’Éternell'Éternel est le vrai Dieu, suivez-le. Si c’estc'est Baal, alors ralliez-vous à lui ! Mais le peuple ne lui répondit pas un mot.

1 Rois 18.21

Il y a quelque temps, j'ai été frappé par la manière dont je passais mes soirées. Je gaspillais mon

précieux temps à regarder la télévision, et je ne mentionne pas les mauvaises pensées que les

programmes encourageaient !

Mais honnêtement, je suis un homme matinal, si bien que le soir je me sens trop fatigué pour faire

quoi que ce soit. Pour racheter au moins partiellement le temps, je faisais du vélo d'appartement devant

le petit écran, mais même cet exercice m'ennuyait. Je désirais vraiment passer davantage de temps

avec le Seigneur, or, c'est comme si j'avais épousé la télévision.

Pour moi, le meilleur temps de la journée ne se situe pas le soir mais aux premières heures de la

matinée. Un soir, une pensée lumineuse m'a traversé l'esprit : Pourquoi ne pas me coucher une heure

plus tôt ? Cela répondrait à plusieurs objectifs. Je pourrais faire mes exercices physiques tôt le matin,

quand je serais bien reposé ; en outre, je pourrais adopter une attitude me permettant en même temps

de lire ma Bible. L'idée de courir deux lièvres à la fois m'a toujours séduit.

Mais surtout, j'irais me coucher lorsque je serais vraiment fatigué. Le troc : une heure de télévision

contre un moment particulier avec le Seigneur. Il ne fallait pas être très futé pour découvrir cela ! Et

cette décision me permettait finalement de supprimer une cause de tentation en penséeau niveau de

mes pensées.

L'idée avait beau paraître géniale et utile, je n'arrivais pas à prendre la décision de la mettre en

œuvrel’appliquer. Je savais pourtant que c'était une bonne idée, mais il m'était difficile de lutter contre

douze années d'inertie. Avec cette bonne idée en tête, les mois ont succédé aux mois et aucun

changement n'est intervenu, jusqu'au jour où finalement j'ai décidé de faire le pas.

119/240

Le problème

Nous faisons tous ce que nous avons décidé : nous représentons la somme de nos décisions. Même, ne

pas prendre de décision est une décision en soi ! Si la pièce de théâtre dans laquelle votre fille joue

débute à 1118 heures 30, et qu'à 1118 heures 35 vous êtes encore pendu au téléphone avec le au

bureau, vous avez pris une décision !

Nous sommes tous marqués par les décisions que nous avons prises. Nous en sommesreprésentons le

total. La prise de décision détermine mieux que n'importe quel autre aspect de notre vie qui et ce que

nous sommes. Certaines décisions sont instantanées ; d'autres nécessitent des semaines, des mois,

voire des années de réflexion.

La prise de décision est donc importante et touche à tout, mais son mécanisme demeure mystérieux et

un art. Le Stodgill's Handbook of Leadership: A Survey of Theory and Research [Manuel du

leadership : un survol de la théorie et de la recherche] cite plus de cinq mille études et monographies

sur les décisions directoriales. Pourtant, son éditeur a été incapable de trouver un ensemble commun

de facteurs, traits ou mécanismes définissant les qualités d'un leadership efficace.1.

Dans un article de la revue du quotidien New York Times du 2 avril 1981, Zbigniew Brzezinski,

l'ancien conseiller pour à la sécurité nationale du président américain Jimmy Carter, a révélé ceci :

VuesVu de l'extérieur, il peut sembler que les décisions peuvent sembler sont formulées de

façon claire et concise… mais force est de constater que beaucoup de ce qui se passe… est pour

beaucoup de choses le produit de conditions chaotiques, et d'une grande part de luttes et

d'ambiguïtés personnelles.

D'une façon encore plus succincte, le PDG.D.G. de la revue « Fortune 500 » déclare: « : « Je veux bien

être damné si j'arrive à comprendre comment se prennent certaines des décisions les plus

importantes! ! »2

Si la plupart des hommes ont tant de difficultés à prendre les bonnes décisions, pouvons-nous espérer

avoir plus de facilité à prendre les nôtres ? Existe-t-il un ensemble de principes que nous pourrions

appliquer et qui permettraient d'éclipser cette constatation générale ?

Beaucoup d'hommes, qui ne peuvent pas ou ne veulent pas prendre de sages décisions, ruinent leur vie

et la remplissent de chagrin, de conflits et de souffrances. ProblèmesDifficultés sur le lieu de travail,

soucis conjugaux, et avec les enfants, problèmes de priorité, moraux, éthiques, spirituels, de gestion

du temps, du de stress, problèmes de santé et d'argent, problèmes spirituels : presque tous nos

problèmes découlent d'une mauvaise décision, prise selon un mécanisme mal compris.

120/240

La distinction Distinguer entre priorité/moral

et morale

À côté des décisions mineures, comme le choix de l'itinéraire du lieu de son travail à la maison, lesil

existe des décisions importantes sont du qui appartiennent au domaine des priorités et de la morale.

Les décisions prioritaires sont des proviennent de choix entre deux bonnes choses. Autrement dit,

plusieurs choix s'offrent à nous, et chacun d’eux peut être moralement bon. Il s'agit deCes décisions

quant à concernent la meilleure gestion de notre temps et de notre argent.

InviterLe même soir, inviter votre femme au restaurant ou jouer au ballon dans l'équipe de la ville ce

même soirvotre club est un choix de priorités. Travailler le samedi matin ou passer ce même temps

avec sa famille estreprésente un autre choix de priorités. Investir dans le marché des valeurs ou

conserver de l'argent liquide est également une décision entre deux options tout à fait acceptables. Le

seul impératif dans les choix prioritaires est de faire preuve de sagesse, car il s'agit de choisir entre ce

qui est bien, ce qui est mieux et ce qui est le mieuxmeilleur. Nous consacrerons le chapitre suivant à la

recherche des priorités de Dieu pour concernant les hommes.

Les décisions morales sont des choix entre le bien et le mal. Il y a un choix moralement correct et un

choix moralement mauvais. Faire le mauvais choix, c'est revient à pécher. La décision de trop faire

payer davantage à un client est de nature morale. Entretenir, de même qu’entretenir des pensées

d'adultère avec une jolie femme est de nature morale.

Le pouvoir de prendre des décisions moralesmoralement bonnes dépend du désir de l'homme de rester

intègre et de la puissance de Dieu qui l'en rend capable. Nous consacrerons une section entière du livre

aux questions d'intégrité.

Les décisions qui touchent à la fois à la morale et aux priorités ne concernent pas seulement

l'utilisation du temps et de l'argent, mais également tous les principes de Dieu. L'achat d'une nouvelle

voiture n'est qu'une simple décision de priorité si on l'envisage seulement sous l'angle du transport.

Mais la décision d'acheter une voiture luxueuse peut aussi résulter d'un choix moral. En effet, l'argent

nécessaire à cet achat viendra en déduction à pourra empiéter sur des priorités plus importantes,

comme le paiement des frais de scolarité des enfants ou le don de la dîme au Seigneur. C'estIl s’agit

donc d’un choix entre le bien et le mal.

Comment ne paséviter de prendre de mauvaises décisions

Comme la prise de décision Puisque prendre des décisions semble si déconcertante et que les

conséquences d'un mauvais choix peuvent êtres’avérer tellement dévastatrices, il importe autant de

savoir comment ne paséviter de prendre une mauvaise décision est aussi important que de savoir en

prendre une bonne. D'ailleurs, la meilleure garantie depour prendre une bonne décision est de savoir

comment faire pour ne pas en prendre une mauvaise.

121/240

Dans l'article «Getting Things Done, How to Make People Decisions» de la Harvard Business Review,

Peter Drucker déclare :

Les patrons passent plusla plupart de leur temps à s'occuper des gens et de leurs décisions qu'à

toute autre chose, et c'est normal. Aucune autre décision n'a des conséquences aussi durables et

aussi difficiles à annuler. Mais dans l'ensemble, les directeurs ne prennent despas les meilleures

décisions … quant à l’avancement et au choix de leur personnel. Au mieux, un tiers de leurs

décisions se révèlent bonnes, un tiers n'ont pratiquement aucune portée et un tiers sont

franchement mauvaises.3.

Comment améliorer lenotre taux de bonnes décisions ? Comme les enquêtes montrent que la prise de

bonnes décisions est mystérieuse, concentrons-nous sur la manière d'éviter de prendre de mauvaises

décisions.

Jésus nous donne un modèle sur l'art de ne pas d’éviter de prendre une mauvaise décision. L'Histoire

fournit des exemples de centaines de décideurs— – certains bons, d'autres mauvais— – qui ont changé

le cours de l'histoire humaine. Des hommes comme Martin Luther, l'apôtre Paul et Abraham Lincoln,

d'autres comme Hitler, Staline et Mussolini. Mais aucune des décisions qu'ils ont prises n'atteint

l'importancele degré d'importance des trois décisions majeures de Jésus lorsqu'il a été tenté par Satan

dans le désert juste avant le début de son ministère public.

L'importance des décisions de Jésus

Il avait jeûné pendant quarante jours et avait faim. Satan s'est approché de lui avec l'idée de le vaincre.

S'il avait pu persuader Jésus de changer de bord, il aurait remporté la négociation la plus importante

négociation de toute l'Histoire.

Imaginons les conséquences. Si Jésus avait pris les mauvaises décisions lorsqu'il a été tenté, il serait

devenu un pécheur comme nous. Personne n'aurait cru qu'il estétait Dieu. Il n'aurait pas été l'Agneau

innocent s'offrant en sacrifice pour nos péchés. Aujourd'hui, nous attendrions encore le Messie.

Mais Jésus a pris la bonne décision ; il s'ensuit que « nous n’avonsn'avons pas un grand-prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché» (Hé » (Hébreux 4.15).

Comment Jésus a décidé

La première décision que Jésus a dû prendre, à savoir transformer ou non des pierres en pain;, était en fait la décision de se rebeller ou non contre le plan de Dieu pour sa vie (cf. MtMatthieu 4.1-3).

122/240

Satan s'est certainement demandé si Jésus serait une proie facile. La première tentation proposée à Jésus ressemblait étrangement à celle par grâce à laquelle le diable avait séduit Adam et Ève : il a entraîné Jésus sur le terrain de la nourriture. Satan s'est probablement dit: « : « Pourquoi pas ? Ça a marché la première fois! ! »La réponse de Jésus révèle le premier principe d'une prise de décision efficace. Il a répondu: « : « Il est écrit: L’homme n’a : L'homme n'a pas seulement besoin de pain pour vivre, mais aussi de toute parole que Dieu prononce» (Mt » (Matthieu 4.4). Le premier pas vers une bonne décision consiste à vivre selon la Parole de Dieu.La deuxième décision que Satan a suggérée à Jésus, sauter dans le vide du haut du temple, était une décision de tenter ou non Dieu. Nous aussi décidons si, oui ou non, nous obligerons Dieu à voler à notre secours à la suite de nos décisions stupides. Du temps où j'allais au lycée, j'avais été arrêté en tant que mineur pour ivresse au volant. Mon père avait dû venir me chercher à la prison municipale et signer ma sortie. Inutile de préciser à quel point il était furieux.De même, ne tentons pas Dieu en nous mettant dans des situations insensées qui l'obligent à intervenir pour nous sauver. Satan a tenté Jésus dans un domaine où les chances de réussite étaient très minces, sauf si Dieu intervenait. Satan a même cité les Écritures pour rendre la proposition plus crédible. Comme Shakespeare l'a affirmé, « le diable cite souvent l'Écriture pour arriver à ses fins.» ». Mais Jésus a répondu au diable: « : « Il est aussi écrit : Tu ne forceras pas la main du Seigneur, ton Dieu» (Mt » (Matthieu 4.7, italiques ajoutées).De la même façon, le diable nous incite à fermer les yeux sur certains passages de la Bible et à ne prendre que ceux qui appuient nos fausses priorités et nos buts immoraux. Le deuxième principe d'une prise de décision efficace est de ne pas tenter Dieu. Ne vous mettez pas dans une situation qui exige un miracle !J'imagine que pour ces deux premières tentations, Satan s'est présenté sous les traits d'un ami, s'efforçant d'inspirer la confiance. Mais après l'échec des deux premières tentations, il s'est a décidé d'allerd’aller droit au but.La troisième décision que Jésus a dû prendre, adorer ou non Satan, était la décision de renoncer ou non à sa filiation deavec Dieu et à adorer d'autres dieux. Combien de fois, il nous arrive de faire des écarts et de servir d'autres dieux, comme l'argent, la position, le pouvoir. Adolescent, j'ai décidé de me détacher de mon père, de quitter l'école et de m'engager dans l'armée. Je suis sorti de la structure d'autorité de la maison et j'ai élaboré mes propres plans.À première vue, on pourrait penser que c'était une tentation facile à déjouer pour Jésus, bref une décision facile à prendre. Ce n'était certainement pas le cas. Satan, le séducteur, est trop malin pour frapper à la porte revêtu d'une cape rouge et portant à la main un trident. Il a certainement essayé de se déguiser.Mais Jésus ne nous déçoit pas. Il a appelé Satan par son nom et lui a dit: « : « Va-t’ent'en, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et c’est c'est à lui seul que tu rendras un culte» (Mt » (Matthieu 4.10). Le troisième principe d'une prise de décision efficace consiste à toujours adorer Dieu et à le servir lui seul dans nos décisions.Ces trois principes ne garantissent pas que nous prendronsprendrions toujours la bonne décision, mais il augmenteils augmentent considérablement la probabilité que nous n'en prendrons pas une mauvaise. Ce sont des principes de gestion du risque, des idées pour nous maintenir collés au plan et au dessein de Dieu pour notre vie. Je les répète :

* Prendre des décisions conformes à la Parole de Dieu. Si votre décision contredit l'Écriture, c'est

une mauvaise décision.

* Éviter les décisions stupides qui mettent Dieu à l'épreuve. Ne vous mettez pas dans une situation

qui oblige Dieu à intervenir miraculeusement pour vous sortir du pétrin.

123/240

* Éviter les décisions qui restreignent l'adoration de Dieu et le service pour lui. Ne vous lancez

pas dans la foire d'empoignecourse folle à la poursuite de dieux futiles.

Chaque fois qu'il s'est trouvé face à une décision difficile, Jésus s'est référé à la Parole de Dieu. Il savait que la force intérieure de l'homme ne suffisait pas. Nous avons besoin d'une citadelle de vérité pour nous servir d'appui moral. L'homme qui vit selon la Parole de Dieu fera les bons choix et réussira dans toutes ses voies.

Conséquences

Toute décision entraîne des conséquences. Celles-ci ont au minimum des dimensions spirituelles et financières. En avertissant l'homme qu'il « ne peut servir Dieu et l'Argent », Christ révèle déjà les aspects spirituels et financiers de toutes les décisions que nous prenons. Nous ne pouvons servir les deux, les deux ont leurs conséquences particulières.Toute décision est pour le moins une décision spirituelle. La prémisse qui Pour les chrétiens il est sous-tend la vie chrétienne présupposeentendu que tout dans la vie est spirituel. Il s'ensuit que toute décision a des conséquences spirituelles.Un homme s'étaits'est vu proposer un emploi (qu'il n'avait pas sollicité) l'obligeant à travailler cinquante heures au lieu de quarante à son poste actuel. Il n'avait pas besoin d'argent, mais il a tout de même accepté l'offre.Il fallait évidemment qu'il supprime certaines choses de dans son emploi du temps. Il a donc cessé de lire la Bible et d'entraîner son fils dans l'équipe des minimes. Devant ces faits, il est clair que dans cet exemple, l' montre clairement que cet homme a fait un mauvais choix.Pourtant, l'acceptation de cet emploi aurait pu correspondre à un bon choix si les conditions avaient été différentes. Cette décision aurait : par exemple pu, permettre à sa femme de rester à la maison et de ne plus travailler au dehors. Mais dans le cas présent, on s'aperçoit de l'impact que de sa décision a pu avoir sur sa vie spirituelle et sur sa vie familiale. Notre façon d'utiliser notre temps et notre argent nous détermine qui nous sommes et fait ce que nous sommesfaisons.Nous pouvons aussi sans la moindre hésitation affirmer que toute décision est pour le moins une décision financière. Chaque décision entraîne des conséquences financières.Si vous êtes dans les affaires, la décision d'entraîner l'équipe des minimes dans laquelle joue votre fils réduira votre temps de prospection ou de vente et donc vos revenus. Si vous êtes disciple de Christ dans, au niveau de vos pratiques commerciales, cela changera considérablement vos habitudes d'épargne et votre générosité ; ces décisions ont des conséquences financières.

Pardonné mais tout de même en prison

Le pardon de nos péchés constitue l'une de nos espérances et de nos promesses suprêmes. Dieu attend patiemment que nous confessions nos péchépéchés et que nous les abandonnions ; ensuite il nous accorde tous les droits attachés aux cohéritiers de Christ.Il y a cependant une différence entre obtenir le pardon et bénéficier d'une indulgence. Si un individu commet un vol dans une un supermarché, que plus tard il se convertit et confesse son péché, il reste coupable de son méfait. Le verdict prononcé contre lui pourra certes être influencé par sa contrition , et il peut être assuré du pardon de Dieu, mais il doit néanmoins subir les conséquences, et peut-être faire de la prison.L'un des moments les plus pathétiques dans l'histoire humaine est celui qu’a vécu par le roi David, un homme selon le cœur de Dieu et dont Christ devait être l'un des descendants. David avait commis

124/240

l’adultère avec Bath-Chéba. Et comme si cela n'étaitne suffisait pas assez, il s'était arrangé pour qu'Urie, le mari de Bath-Chéba, soit tué au combat.Bath-Chéba est devenuetombée enceinte de David et lui a enfanté un fils. Mais Dieu s'est mis en colère contre David à cause de son péché et lui a envoyé le prophète Nathan. David s'est repenti et a confessé: « : « J'ai péché contre l'Éternel. ! »Nathan lui a répondu: « : « Eh bien, l’Éternell'Éternel a passé sur ton péché. Tu ne mourras pas. Toutefois, comme par cette affaire tu as fourni aux ennemis de l’Éternell'Éternel une occasion de le mépriser, le fils qui t’estt'est né mourra » (2 SSamuel 12.13-14).Dans un moment de chagrin intense, David « implora Dieu en sa faveur, il s’imposas'imposa un jeûne et passa toute la nuit prostré à terre. Les hauts responsables du palais insistèrent auprès de lui pour qu’ilqu'il se lève, mais il refusa et ne consentit pas à manger avec eux » (2 SSamuel 12.16-17). Mais l'enfant est tout de même mort.Nous pouvons choisir notre voie, mais pas l'issue. Le pardon, oui. Mais chaque décision entraîne des conséquences. Nous sommes vraiment la résultante de nos décisions.

La vie dans la file de gauche

Jim a passé huit ans en prison pour meurtre. Il était également un revendeur de drogue. En prison, Jim a rencontré Christ et sa vie a connu un nouveau départ. Aujourd'hui, Jim est pasteur et s'adresse souvent aux lycéens pour les dissuader de consommer de la drogue.« Ne vous laissez pas séduire par qui que ce soit, leur dit-il. Se droguer, c'est agréable ; la drogue vous donne un sentiment de bien-être ; on éprouve du bonheur à être dans une sorte d'extase. C'est le début de la toxicomanie, et c'est du plaisir. Mais moi, j'en connais la fin…… » Jim parle alors des décisions qu'il a prises et qui ont failli ruiner sa vie à tout jamais.La plupart d'entre nous ne se détruisent pas comme Jim l'a fait, mais nous sommes tous devant la décision de faire ce qui semble agréable et qui se termineterminera cependant par une vie de souffrance : divorce, faillite financière, maladie et problèmes relationnels. Pourquoi sommes-nous stupides au point de croire que nous échapperons aux conséquences, ou que nous serons capables de faire face à ce qui nous attend ? Les adultères divorcent, les consommateurs de drogue tombent dans la dépendance, les gens malhonnêtes perdent leur emploi, les fumeurs attrapent le cancer, certes pas à tous les coups, mais souvent ; il existe une relation de cause à effet.La grande question que se posent la plupart d'entre nous est: « : « Dieu veut-il que ma vie se déroule dans "“la file de gauche",”, à toute vitesse, que je brûle la chandelle par les deux bouts? ? » Or, nous avons ouvert ce livre en disant que cette course effrénée n'avait jamais de vainqueur.À la fin du vingtième siècle, les hommes sont épuisés, las et lancés à la poursuite de trop de choses. Avez-vous du mal à assumer toutes vos responsabilités ? L'homme qui en exerce beaucoup en paie toujours le prix. Pour chacun de nous, la semaine de travail ne compte que 168 heures. Il faut donc nécessairement sacrifier quelque chose si nous sommes un ancien, homme d'affaires, responsable civil ou sportif. C'est généralement la famille qui paie le tribut le plus lourd. Tout homme a une priorité qui vient contester à Dieu la première place dans sa vie. Quelle est la vôtre ? Lorsque nous prenons la file de gauche, réservée aux véhicules rapides et aux gens affairés, il ne reste que peupas grand-chose du précieux temps pour Dieu et pour la famille. Pourquoi ne pas quitter cette file et en emprunter une autre plus lente ? Dans un esprit de prière, demandez à Dieu de vous aider à faire les bons choix et d'améliorer votre prise de décision. Commencez par quitter la file des gens affairés.Supposons que vous rouliez sur la file de gauchevoie rapide d'une autoroute ; votre compteur affiche 130 km/heure. Vous décidez de quitter l'autoroute pour emprunter une nationale. Vous ne pouvez le faire sans précaution et sans avertir les autres automobilistes. Vous remarquez que la fille de gauchevoie rapide est encombrée. Vous mettez votre clignotant pour indiquer votre intention de bifurquerchanger de voie. Vous devez d'abord trouver un espace pour vous y glisser et ensuite guetter la prochaine bretelle de sortie.

125/240

Si vous décidez de quitter la voie des gens pressés, Dieu vous y aidera, tout comme il a aidé Jésus à prendre les bonnes décisions. Il s'intéresse moins à votre position actuelle qu'à votre attitude, moins à l'endroit où vous êtes qu'à celui où vous vous rendez. Quand nous prenons la direction de quitterqui quitte la voie des gens pressés, il bénira lal’autre direction dans laquelle nous nous engageons. Il engagerons et nous donnera la force et l'intelligence pour trouver une sortie. C'est vraiment la suivre. En réalité, il s’agit de la décision de devenir un chrétien biblique au lieu de rester un chrétien culturel.Nous faisons tous ce que nous avons décidé de faire dans notre for intérieur. Nous pouvons prendre nos décisions avec ou sans l'aide de Dieu, mais il a promis de toujours nous aider si nous lui faisons confiance. « Car c’estc'est Dieu lui-même qui agit en vous, pour produire à la fois le vouloir et le faire conformément à son projet plein d’amour» (Phd'amour » (Philippiens 2.13). En portant nos péchés en son corps dans sa mort, Jésus a payé le prix ultime ; nous pouvons donc compter sur la force de Dieu pour prendre les bonnes décisions.

Questions

1. À combien estimez-vous personnellement Évaluez la proportion de bonnes décisions que vous prenez personnellement sur des questions importantes ?2. Décrivez une très bonne décision que vous avez prise. Quels sont les facteurs qui ont contribué à sa réussite ?3. Décrivez une décision vraiment nullemauvaise que vous avez prise. Qu'est-ce qui vous a poussé à la prendre ? Quelles en ont été les conséquences ? Si vous deviez prendre la même décision aujourd'hui, serait-elle différente ?4. Les hommes sont la résultante de des décisions qu'ils prennent. Citez des domaines dans lesquels vous constatez que les hommes prennent des décisions qui les ruinent.5. Lisez 1 Timothée 6.6-10. Pourquoi estimez-vous qu'il est difficile pour les hommes de vivre selon les principes de Dieu ?6. Une décision prioritaire est une décision entre ce qui est bien et …….Une décision morale est une décision entre ce qui est bien et …….7. Quels sont les trois principes que Jésus a appliqués lorsqu'il a été tenté de prendre de mauvaises décisions ?8. Toute décision est pour le moins une décision spirituelle.D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.9. Toute décision est pour le moins une décision financière.D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.

XIV

126/240

14

Priorités : Comment décider de ce qui est important

Le désir constant de posséder encore plus de choses et de mener une vie encore meilleure et les luttes pour y parvenir imprimeimpriment sur le visage de nombreux Occidentaux les marques du souci et mêmeparfois de la dépression, même s'ils ont l'habitude de masquer ces sentiments.

Alexandre Soljenitzyne

Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’estC'est là le commandement le plus grand et le plus important.

Matthieu 22.36-38

Presque tout le monde est déjà entré dans une épicerieun magasin, l’estomac vide, pour effectuer des achats sans liste et en ayant l'estomac videavoir fait de liste. Tout ce qui semble bon est particulièrement attrayant, si bien que le panier ou le caddie se remplit de bonnes choses à grignoter, mais pas sans contenir assez d'aliments nourrissantssains.Et lorsqueLorsque la caissière vous indique le montant de vos achats, c'est tout juste si vous n'attrapez pas un coup d'n'avez pas une apoplexie devant le coût de vos folies ! Le plus dur n'est peut-être pas le prix, mais le faitl’idée de devoir expliquer à votre femme que vous avez dépensé tant d'argent sans avoir rapporté ce dont la famille avait besoin !La raison d'être des courses à l'épicerie est de consiste à trouver une alimentation équilibrée pour la famille. Mais faire des achats sans s'être muni d'une la liste des choses indispensables risque de vous faire perdre votre temps et votre argent pour des aliments qui n'étaient pas indispensables.Les choix nombreux choix qui s'offrent à nous dans la vie ressemblent aux rayonnages bien remplis de l'épicerie. Pour exercer un contrôle sur notre vie, nous devons décider d'avance ce à quoi nous voulons nous adonner.En se fixant des priorités, on met de côté une certaine quantité de temps et d'argent dans la direction que Dieu nous indique. Mais nous choisissons trop souvent nos priorités avec la même désinvolture que nous parcourons les rayons de l'épicerie ; nos priorités ne sont alors pas conformes aux désirs de Dieu ni aux besoins de la famille.

Le problème

Le dictionnaire Webster définit la priorité comme ce que l'on faitl’importance donnée à une chose, au point de la faire passer avant à cause de son urgence ou de son importanceen premier.La plupart des hommes n'ont pas décidé quelles doiventde ce que devaient être leurs priorités. Et parmi ceceux qui l'ont fait, trop peu en tiennent compte.Les priorités que nous devons choisir ressemblent aux rayons bien garnis de l'épicerie. À moins de savoir exactement ce que nous cherchons, nous picorerons des choses à grignoter et nous négligerons de nous charger en priorité de ce qui constituerait une nourriture équilibrée, en matière de priorités.Ne regardons pas plus loin que notre voisinage pour savoir combien de priorités différentes les hommes se sont fixées. Tel homme se lève tôt, tel autre fait la grasse matinée jusqu'à dix heures. Tel homme joue au golf toutes les semaines ; tel autre va voir son fils jouer au football. Un homme s'affaire au jardin, mais son voisin se rend au bureau pour continuer ses écritures. Un autre encore lave sa voiture et nettoie son garage, tandis qu'un autre joue au basket avec plusieurs gamins du

127/240

quartier. L'un se détend en lisant le journal, un autre lit sa Bible. Un voisin emmène sa famille pour prendre le petit déjeuner dehorsà l'extérieur ; un autre le prend au lit.Aucun moment de la semaine ne renseigne mieux sur notre compte nous que la manière dont nous utilisons la matinée du samedi. Du lundi au vendredi, nous sommes occupés sur notre lieu deau travail ; le dimanche est le jour du Seigneur, mais le samedi est le jour que nous nous réservons.Le samedi est un peu ce qui nous reste sur lenotre compte bancaireen banque lorsque nous avons réglé toutes les factures et fait les achats indispensables. Nous pouvons utiliser ce reliquatl’utiliser comme bon nous semble. Comment utilisez-vous votre samedi ? La façon dont vous gérez ce temps de «en « rab » reflète-t-elle les priorités pour lesquelles vous aimeriez être connu?  ?

Définir ce qui est important

Qu'est-ce qui importe pour Dieu ? La réponse nous met alors sur la voie de ce que devraient être nos priorités. Celles-ci nous aident à nous concentrer. Quelles sont les prioritépriorités de Dieu pour la vie de l'homme ? A-t-il déjà établi notre « liste des achats»d’achats » ? En examinant les priorités de Dieu, gardons à l'esprit ces quatre angles de vision :

* Qu'est-ce que Dieu veut que je sois et que je fasse ?

* Comment Dieu veut-il que j'utilise mon temps et mon argent ?

* Quels traits de caractère et de conduite Dieu désire-t-il voir en moi ?

* Sur quelles relations et sur quels devoirsquelles tâches Dieu veut-il que j'insiste ?

Disons simplement que Dieu veut que nous vivions en tenant compte des priorités bibliques, que nous soyons des chrétiens bibliques. Les valeurs séculières du monde évidentes conduisent à des priorités séculièresdu monde, et les valeurs bibliques déterminent des priorités bibliques. Dans notre examen de nous-mêmes, demandons-nous si notre système de valeur suit la vision chrétien de la vie est ou non en accord avec la vision chrétienne de la vie.Si nous disons oui à la vision chrétienne de la vie, nous devons adopter des priorités bibliques. Elles agiront comme des torches dans un monde de ténèbres ; elles illumineront notre chemin pour nous permettre de savoir à quoi consacrer notre temps et notre argent. Elles nous serviront de méthodes nous permettant de pour arriver à déterminer ce à quoi nous accorderons la préséancenos priorités.Gertrude Stein, une auteur américaine, possédait deux tableaux de Picasso. Elle avait l'habitude de dire à son amie: « : « Si la maison prenait feu et que je sois obligée de choisir un seul de ces deux tableaux, je prendrais les deux.» ». Le choix entre deux priorités ou davantage est toujours une affaire difficile, mais c'est à cela qu'on voit si la vie intérieure àa fait des progrès.La plupart des hommes sont plus portés sur le travail que sur les relations; c'est ; ce qui explique pourquoi ils réussissent mieux leur travail que leurs relations. Ceci étant, examinonsExaminons d'abord les priorités dans la sphère des relations, puisque c'est dans ce domaine que nous sommes habituellement le plus faibles.

Notre priorité suprême

S'il est y a un sujet que la Bible aborde avec la plus grande clarté, c'est celui de notre priorité suprême. Un jour, un spécialiste de la loi de Dieu s'est approché de Jésus en lui posant la question: « : « Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand? ? » Jésus lui a répondu en s'appuyant sur un

128/240

rouleau connu, le Deutéronome: « : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée» (Mt » (Matthieu 22.36-37).Si nous saisissions toute la portée de ce grand commandement, si nous étions absorbés par l'ampleur de son importance, si nous saturions notre esprit de la Parole de Dieu et si nous consacrions la moindre de nos forces à aimer Dieu, notre vie prendrait une nouvelle dimension, et une douceur commencerait à apparaître: «L’Éternel : « L'Éternel ton Dieu […] te renouvellera dans son amour pour toi» (So » (Sophonie 3.17). Nos relations se dégèleraient. Le lever du jour s'accompagnerait d'allégresse et non de terreur. Nous entendrions de nouveau le gazouillis des oiseaux, comme lorsque nous étions plus jeunes. Et pris dans les senteurs et les bruits, nous serions réchauffés par la présence de Dieu, et en même temps rafraîchis par le souffle du Saint-Esprit sur le feu de nos angoisses.Telle est l'essence de notre être. Bien sûr, nous ne sommes pas appelés à rester assis nuit et jour à méditer de douces pensées. Tendons nos mains pour accomplir les tâches que Dieu nous a confiées ou nous confiera, tout en nous rappelant que notre tâche la plus importante est de l'aimer. Tous les autres travaux qu'il nous demande d'accomplir sont pour nous l'occasion de lui démontrer notre amour et notre gratitude de façon tangible.Connaître Dieu, c'est l'aimer. L'homme qui mesure à quel point Dieu soupire après des relations personnelles avec lui sera ébahi de découvrir la manière dont Dieu s'est servie pour prendre l'initiative. Dieu a écrit la plus sublime « note d'amour » jamais écrite :

Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’ilqu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ilsqu'ils aient la vie éternelle (JnJean 3.16).

Mise en œuvre

Comment démontrer notre amour pour Dieu ? La manière la plus pratique de prouver notre amour pour lui est de lui obéir. Si vous ou moi n'avions que vingt-quatre heures à vivre, qu'aimerions-nous dire à nos bien-aimés ? Nous aimerions évidemment leur faire connaître nos plus grands trésors, nos plus profonds secrets, nos pensées les plus importantes. Dans les chapitres 13 à 17, Jean rapporte les remarques que Jésus a faites à ses disciples au cours des vingt-quatre dernières heures de sa vie après sa trahisonavoir été trahi. Ces paroles contiennent très certainement quelques-unes de ses idées les plus essentielles.Les voici: « : « Si vous m’aimezm'aimez, vous suivrez mes enseignements» (Jn » (Jean 14.15); «) ; « Celui qui m’aimem'aime vraiment, c’est c'est celui qui retient mes commandements et les applique » (v. 21); «) ; « Si quelqu’un m’aimequelqu'un m'aime, il obéira à ce que j’aij'ai dit » (v. 23). Lui obéir, c'est l'aimer. Comment obéissons-nous à Dieu ?

Étude de la Bible. Une façon pratique de témoigner notre amour consiste à obéir à son commandement d'étudier journellement la Parole. Commencez par un quart d'heure environ. Réservez-vous un moment et un endroit particuliers, comme lorsque vous faisiez vos devoirs de lycéen. J'ai commencé par quinze minutes qui sont devenues passées à trente, puis quarante-cinq, et enfin à une heure. Il est difficile de consacrer trop de temps à la Bible !

Prière. La Bible nous exhorte à prier sans cesse. Qu'est-ce que cela signifie ? Nous dialoguons sans arrêt chaque jour. À qui parlez-vous au cours de la journée ? Vous parlez-vous à vous-même ou à Dieu ? Lorsque vous ruminez un problème, incluez Dieu comme interlocuteur.

129/240

Réservez-vous un temps de prière avant ou après l'étude de la Bible. Notez pendant une semaine le temps que vous aurez passé à étudier la Bible et à prier. Je pense que vous serez étonné par ce que vous découvrirez !

Culte. Je ne pense pas qu'un homme puisse prétendre aimer Dieu s'il ne fréquente pas régulièrement une Église. La Bible nous dit d'adorer Dieu dans sa Maison de façon régulière. Vous rappelez-vous avec quelle ténacité vous restiez auprès de votre fiancée avant votre mariage ? Personne n'aurait pu vous séparer ! Voilà ce que faitproduit l'amour !Jésus a établi son Église. Il l'a aimée et s'est livré lui-même pour elle. Si c'est le peuple de Dieu qui constitue l'Église, et non les bâtiments, l'Église institutionnalisée est le support historique permettant aux croyants de se rassembler. L'église matérielle est une commodité et elle fait partie de la vie spirituelle depuis les temps les plus reculés. Avant les bâtiments en dur (les synagogues), il y avait des tentes. La dernière initiative du roi David a été de rassembler les fonds nécessaires à la construction d'un nouveau temple pour Dieu.Joignez-vous à une Église qui honore Christ et qui a beaucoup de considération pour la Bible.

Partage. Tout coûte de l'argent. C'est l'une des petites réalités de la vie à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire ! Les engrenagesmultiples rouages nécessaires à la propagation du christianisme tournent mais à grands frais. Dieu a prévu que nous participions tous à ces frais de fonctionnement à concurrence de dix pour cent10 % ou davantage de nos revenus.Les êtres humains ont besoin du Seigneur. Le travail principal de l'Église est de répandre l'Évangile. « Mais comment feront-ils appel à lui s’ils n’onts'ils n'ont pas cru en lui ? Et comment croiront-ils en lui s’ilss'ils ne l’ontl'ont pas entendu ? Et comment entendront-ils s’il n’ys'il n'y a personne pour le leur annoncer ? Et comment y aura-t-il des gens pour l’annoncer s’ilsl'annoncer s'ils ne sont pas envoyés?» (Rm ? » (Romains 10.14-15). Nous pouvons ajouter: « : « Et comment seront-ils envoyés si personne ne paie pour leur envoi? ? »L'homme dans le miroir n'a rien de mieux à faire que de regarder attentivement dans la Parole de Dieu qui octroie la liberté et de découvrir les principes, les préceptes et les directives qu'elle lui offre. Lisez et méditez la Parole de Dieu, priez sans cesse, parlez constamment à Dieu, adorez-le par vos louanges, votre temps et votre argent.

Priorité numéro deux

En répondant au docteur de la loi qui l'avait interrogé sur le premier et le plus grand commandement, Christ lui a rappelé un autre grand commandement, qui lui est associé en deuxième position deux. Il est tiré du Lévitique: « : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mt » (Matthieu 22.39). Notre deuxième seconde priorité s'articule autour de nos relations : aimer les autres. L'Écriture donne des instructions à propos de toutes nos relations. Au sommet de la liste des « autres », ou notre « prochain » le plus proche, il y a évidemment notre conjoint, si nous sommes mariés. L'épouse est un don de Dieu aux yeux de qui l'homme et sa femme ne sont qu'un (cf. GnGenèse 2.24).Nos enfants dépendent de nous pour la satisfaction de leurs besoins, tout comme nous dépendons de notre Père céleste pour la satisfaction des nôtres. Dieu tient en si haute estime nos relations avec nos parents qu'il a inclus un commandement du décalogue à leur sujet : honore ton père et ta mère.La Bible fait de nos relations les uns avec les autres un sujet aussi prioritaire que n'importe quel autre sujet. Les Écritures donnent des directives pourconcernant nos relations avec nos familles, nos amis, nos ennemis, les étrangers, les pauvres, les employeurs et les employés. Nous avons déjà consacré plusieurs chapitres aux relations avec nos épouses, nos enfants et les autres. Si nous pouvions faire des progrès rien ne serait-ce que dans ces deux domaines, nous aurions réussi à montrer davantage de

130/240

l'Évangile de Christ , plus que n'importe quelle génération précédente, la réalité de l'Évangile de Christ.Nous voyons trop souvent la paille dans l'œil de l'autre, mais n'accordons pas assez d'attention à notre propre besoin de changementchanger. Tolstoï l'a bien dit: « : « Chacun pense à transformer l'humanité, mais personne ne songe à se transformer lui-même.» ». Les priorités dans nos relations constituent l'endroit idéal pour amorcer ce changement. Considérons maintenant une priorité qui est souvent le parent pauvre dans notre société qui va de plus en plus vite.

Repos

Le repos

Êtes-vous fatigué ? Je ne parle pas seulement de la fatigue physique, mais aussi de l'épuisementd'épuisement émotionnel et psychique. J'ignore ce qu'il en est de vousvotre cas, mais partout où je vais, je rencontre des hommes exténués. Ils sont au bout du rouleau.Je connais deux sortes de fatigue. En rentrant à la maison, je me sens parfois « fatigué », mais c'est une bonne fatigue. Vous connaissez certainement ce sentiment. On s'est dépensé à pour une cause qui en vautvalait la peine. On est fatigué, mais on se sent bien !Théodore Roosevelt a décrit ainsi la « bonne » fatigue :

Ce n'estNous n’avons pas le en tête l’homme qui critique qui compte, pas, celui qui se contente d'observer l'homme fort en train de tomber, ni celui qui dit où l'homme qui a bien agi aurait encore pu mieux faire. Nous pensons à l'homme qui est dans l'arène, dont le visage est couvert de poussière et de sueur et de sang ; qui combat vaillamment. Qui se trompe et échoue régulièrement, qui passe par de grands enthousiasmes et connaît les grands engagements. Qui se consacre lui-même à de nobles causes. Qui, dans le meilleur des cas connaît le triomphe de ses prouesses et, dans le pire des cas, lorsqu'il échoue, sait au moins qu'il a tenté de grandes choses, si bien qu'il ne sera jamais à côté de ces âmes timides qui ne connaissent ni victoire ni défaite.

Ce genre deDe telles paroles ne vous plaît-ilplaisent-elles pas ? Elles m'enflamment ! Cet homme-là sait ce qu'est la bonne fatigue.Ce n'est pas celle dont souffrent la plupart des hommes de notre temps souffrenttemps ! Leur épuisement a une autre cause. Une des grandes erreurs que commettent les chrétiens est de ne pas en faire assez pour le Seigneur. On entend parfois des hommes dire: « : « J'aimerais pouvoir en faire davantage pour le Seigneur.» ». Ce n'est pas que nous nen’en faisons pas assez, mais c'est que nous faisons trop de choses mauvaises ou inutiles.Quand j'étais jeune chrétien, je n'avais aucune idée des priorités de Dieu pour ma vie. Je manquais d'assurance pour dire non car honnêtement j'ignorais où étaient les limites. Je disais donc oui à tout, et je me suis épuisé. Certaines personnes en font trop parce qu'elles se sentent coupables ; dans mon cas, c'était l'ignorance des priorités bibliques. Je savais simplement que trop en faire pouvait être dangereux.Un automne, j'ai participé à une retraiteun séminaire pour les hommes tout simplement pour prendre du recul. Tom Skinner, l'orateur principal, m'a surpris—totalement et complètement— – au plus profond de moi – par ses leçons sur les priorités bibliques. J'étaisIl m’a tellement impressionné que nous avons invité Tom à venir à Orlando pour transmettre sa connaissance des Écritures à des amis épuisés et au bout du rouleau. Des larmes de soulagement ont coulé des yeux de plusieurs chrétiens « bourreaux de travail » qui ont pu assister à ces réunions.Jésus a dit: « : « Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’und'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et

131/240

humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes» (Mt » (Matthieu 11.28-29, italiques ajoutées). Nous semblons insister beaucoup sur l'action. Or Dieu s'intéresse à notre repos. C'est une priorité pour lui ; qu'elle le soit aussi pour nous.Certains d'entre nous s'inquiètent tellement de ne pas avoir de repos. Le repos que Jésus offre n'est pas seulement pour ceux qui sont physiquement fatigués, mais aussi pour ceux qui le sont sur le plan mental et sur le plan émotionnel. « Doux est le sommeil du travailleur, qu’il qu'il ait peu ou beaucoup à manger, mais l’abondancel'abondance du riche l’empêchel'empêche de dormir» (Ec » (Ecclésiaste 5.11). L'homme inquiet est peut-être le plus exténué de tous.Nous avons consacré ces paragraphes à cette priorité du repos parce qu'elle est souvent négligée alors qu'elle mérite toute notre attention. Ésaïe a accordé une attention spéciale aux hommes fatigués et qui n'en peuvent plus :

Il donne de la force

à qui est las

et il augmente la vigueur

de celui qui est fatigué.

Les jeunes gens se lassent

et ils s’épuisent,

s'épuisent,

et même de robustes gaillards tombent,

mais ceux qui comptent

sur l’Éternel

sur l'Éternelrenouvellent leur force :

ils prennent leur envol

comme de jeunes aigles;

 ;

sans se lasser, ils courent,

ils marchent en avant,

et ne s’épuisents'épuisent pas.

Ésaïe 40.29-31

132/240

Travail

Le travail

Les hommes ont besoin d'un lieu où ils trouvent leur signifiancevaleur et apportent leur contribution. Ce forum est leleur lieu de travail. Notre propension au travail trouve son origine au début de la création, lorsque Dieu décrit le travail comme un moyen d'occuper nos journées.Le travail a pour but de glorifier Dieu avec les capacités qu'il nous a accordées. En recherchant l'excellence et en ne nous contentant de rien moins que du donner le meilleur que de nous pouvons donner personnellement-mêmes, rien de moins, nous démontrons à un monde saoulé par le flot de paroles des chrétiens que Christ peut changer singulièrement les choses ici et maintenant.Paul accorde une grande importance au travail ; c'est pourquoi il déclare qu'un homme qui refuse de travailler (alors qu'il en a la possibilité) ne devrait pas manger ! Lui-même gagnait souvent sa vie en fabriquant des tentes. Nous n'en disons pas davantage ici, puisque nous avons déjà abordé cette question dans un chapitre précédent consacré à notre vie professionnelle, et intitulé Le secret du contentement au travail.

Œuvres bonnes

Prétendre avoir la foi sans les œuvres, est un leurre : cette foi n'existe pas. Certes, c'est notre foi qui nous permet d'entrer en contact avec Dieu, les œuvres n'y sont pour rien, mais nous avons cependant été « créés pour une vie riche d’œuvresd'œuvres bonnes qu’ilqu'il [Dieu] a préparées à l’avancel'avance afin que nous les accomplissions» (Ép » (Éphésiens 2.10, italiques ajoutées).Autrement dit, Dieu ne nous a pas donné le salut pour que nous en jouissions égoïstement. Il a une volonté, un dessein, et un plan pour chaque homme, et ce plan inclut des œuvres bonnes qu'il avait préparées pour nous avant même que nous le connaissions.Voici les domaines dans lesquels Dieu demande notre participation :

1. Le faire connaître aux autres (évangélisation)) ;

2. Aider les autres à mieux connaître Dieu et à lui ressembler (former des disciples)) ;

3. Prendre soin des pauvres et des malheureux (MtMatthieu 25.37-40; Dt ; Deutéronome 15.11).

Tel est le programme de Dieu. Nous le rendons souvent plus compliqué, mais ce sont là les trois tâches qu'il nous confie.Les hommes s'acquittent de différentes façons de ces tâches, selon leurs dons naturels et spirituels. Il nous appartient à chacun de procéder à une évaluation honnête de nos capacités : intelligence, sagesse, compétences acquises, dons innés.Les dons spirituels auxquels nous pensons le plus souvent concernent le service d'envers autrui, l'enseignement, la générosité pour répondre aux besoins des autres, le leadership (y compris l'administration), la miséricorde et la prédication. Plusieurs passages de l'Écriture présentent un inventaire des différents dons spirituels que Dieu distribue aux hommes :

* 1 Pierre 4.10-11

* Romains 12.4-8

* Éphésiens 4.11-12

133/240

* 1 Corinthiens 12.1-12

Pourquoi ne pas parcourir ces listes et vous demander: « : « Quels sont mes dons? ? »Concluons cetteNotre réflexion à propos des a porté sur les tâches prioritaires auxquelles Dieu veut

que nous nous attelions pourafin de pouvoir répondre à nos besoins et à ceux de notre famille, et à

propos de. Elle a aussi porté sur la triple mission qu'ilque Dieu nous confie grâce aux dons temporels

et spirituels qu'il nous a accordés.

En Nous allons conclure avec un résumé, des cinq domaines d'importance prioritaireprioritaires les

plus importants qui constituent le fondement sur lequel nous édifions notreédifier sa vie :

1. Aimer Dieu,

2. Aimer les autres,

3. Se reposer,

4. Travailler,

5. Accomplir des œuvres bonnes.

Supposons que vous soyez accusé du crime d'être un chrétien biblique. Y aurait-il suffisamment

de preuves à charges pour vous condamner ? Ou bien le jury serait-il amené à prononcer le

verdict: « : « chrétien culturel»?

 » ?

Dans votre cas, faudrait-il pousser les investigations plus loin ? Êtes-vous coupable d'avoir observé les cinq priorités ci-dessus ? L'examen révélerait-il l'absence d'une ou de plusieurs d'entre elles ? Le chrétien biblique observe ces cinq priorités de façon équilibrée.Tout cela paraît simple, mais nous savons que d'autres choses livrent une rude concurrence à ces priorités bibliques.

Les assauts contre ces priorités bibliques

Comme le disait un vieux fermier, vouloir assumer toutes nos responsabilités c'est tenter de charger deux tonnes d'engrais dans un camion qui ne peut en recevoircontenir qu'une ! À quels assauts sommes-nous soumis quand nous essayons de vivre selon les cinq priorités de Dieu ?Le système du monde, très différent de la vie spirituelle, concurrence directement les priorités bibliques. Nous devons nous conduire ici-bas comme des voyageurs et des étrangers, des pèlerins qui ne font que passer. «N’aimez N'aimez pas le monde ni rien de ce qui fait partie de ce monde. Si quelqu’unquelqu'un aime le monde, l’amourl'amour pour le Père n’estn'est pas en lui. En effet, tout ce qui fait partie du monde : les mauvais désirs qui animent l’hommel'homme livré à lui–-même, la soif de posséder ce qui attire les regards, et l’orgueil qu’inspirentl'orgueil qu'inspirent les biens matériels, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accomplit la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 JnJean 2.15-17).

134/240

L'« argent », ce maître tyrannique, asservit les hommes à un ensemble de priorités qui débouchent sur la faillite. Aucun garde-chiourme n'a jamais été aussi cruel et despotique que l'argent. « Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres… […] Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’Argent» (Mtl'Argent » (Matthieu 6.24).Prenons l'exemple de Joe, l'une de mes connaissances. Il a voulu devenir riche. Et il voulait aussi être chrétien. Mais l'étude de la Bible prenait de son temps dévolu à la vente. Et le culte avait lieu au moment où il avait besoin de se reposer des fatigues de la semaine. Finalement, l'attrait de la richesse est devenu plus important, et Joe s'est éloigné de Dieu. «L’amour “L'amour de l’argentl'argent est racine de toutes sortes de maux”. Pour s’ys'y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments » (1 TiTimothée 6.10).Le monde et l'argent font partie de notre vie, mais ils doivent être nos serviteurs et nous, leur maître.Dieu sait que nous sommes sollicités par tellement de choses que notre temps et notre argent ne suffisent pas. C'est pourquoi il a nous a clairement fait connaître son programme pour nous et nous a indiqué quelles doiventdevaient être nos priorités. Les hommes languissent souvent après les directives de Dieu et soupirent: « : « Si seulement je connaissais la volonté de Dieu pour ma vie! ! » Il suffit de consulter la Bible, elle a les réponses.

Questions

1. En quoi les rêves et les espoirs que vous nourrissez pour vos enfants reflètent-ils vos priorités ? Expriment-ils quelques faiblesses ou quelques lacunes dans votre façon de raisonner ?2. Lisez Matthieu 22.36-38. Quelle est, ou devrait être, l'importance de ce commandement pour l'utilisation prioritaire de notre temps et de notre argent ? Donnez un exemple.3. Lisez Jean 14.15, 21, 23. Quel est le lien entre l'obéissance à Dieu et l'amour pour lui ? Donnez un exemple où, par amour pour Dieu, vous avez obéi à quelque chose de désagréable.4. Dans quel domaine de votre relation avec Dieu ne faites-vous pas tout ce que vous devriez (par exemple, étude de la Bible, prière, participation au culte, partage)) ?5. Lisez Jean 15.12-14. Pour qui accepteriez-vous de mourir, et pourquoi ?6. Lisez Genèse 2.15. Le travail est-il une sainte occupation ? De quelle manière votre activité professionnelle peut-elle coïncider avec le programme de Dieu ?7. Quelles sont, à votre avis, les « œuvres bonnes » que Dieu vous demande d'accomplir ?8. Le repos est-il une de vos priorités, ou vous sentez-vous coupable quand vous vous détendez ? Lisez Matthieu 11.28-30. Quelle est la position de Christ au sujet du repos ?9. De quelle manière « le monde » concurrence-t-il les priorités bibliques dans votre vie ? Donnez un exemple.10. De quelle manière « l'argent » s'oppose-t-il aux priorités bibliques dans votre vie ? Donnez un exemple.

XV

135/240

15

La gestion du temps:

Faire : faire la volonté de Dieu

L'une des grandes raisons pour lesquelles les gens n'arrivent pas à se mobiliser est qu'ils essaient d'accomplir de grandes choses. Les œuvres les plus valables sont le résultat de nombreuses petites choses accomplies dans une seule direction.

Nido Quebin

Il y a un temps pour tout et un moment pour toute chose sous le soleilciel.Ecclésiaste 3.1

Demandez à n'importe quel chrétien bien informé de citerParmi les dix plus grands responsables chrétiens du vingtièmeXXe siècle, et vous serez sûr que Bill Bright qui, avec sa femme Vonette, a fondé Campus pour Christ, seraest en bonne place.Demandez à n'importe quel groupe de chrétiens: « : « Votre vie a-t-elle été influencée par le ministère de Campus pour Christ? ? ». Entre 25 et 80 pour cent80 % des mains se lèveront. Dans un séminaire, les trois quarts des étudiants s'étaient convertis par l'intermédiaire de Campus pour Christ.Mon épouse Patsy et moi-même avons ouvert notre maison à Orlando pour exercer un ministère aprèsauprès des dirigeants d'entreprises ; c'est l'un dedes ministères parmi la quarantaine de ministères que chapeaute Campus pour Christ. Nous n'avions jamais rencontré le Dr Bright, mais nous étions tout excités d'apprendre qu'il participerait à notre conférence nationale. J'avais hâte de le rencontrer !Dans son discours d'ouverture, le Dr Bright prononçaa prononcé une parole inoubliable que je cite mot

pour mot: « : « J'essaie de mettre lesfixer toutes mes priorités dans ce que je fais à la lumière de l'ordre

missionnaire.»

de Jésus ».

Je me le représentais prêchant à des centaines, voire à des milliers de personnes, je l'imaginais annonçant l'Évangile à d'importants chefs d'État. Et il Il savait certainement insuffler de l'enthousiasme aux quinze mille membres de son équipe et leur lancer des défis exaltants.L'une des meilleures amies de Patsy— – une amitié qui remontait au temps de leurs études universitaires— – vivait dans la ville où se tenait notre conférence. C'était une chrétienne, mais Tom, son mari, s'était éloigné du Seigneur depuis plusieurs années, et leur mariage avait encore juste assez de ressources pour tenir deux semaines. Nous leur avons demandé d'être nos invités lors du banquet de clôture, ce qu'ils ont accepté.Pendant le banquet, Nancy DeMoss parlaa parlé de notre ami Tom au Dr Bright. Mais il y avait là plus d'une centaine de personnes qui désiraient saluer le Dr Bright après son dernier exposé. Je ne pensais vraiment pas avoir une chance de pouvoir lui présenter Tom. Tous ces gens qui assistaient à la réunion étaient fortunés ! Et, comme vous l'imaginez sans peine, le ministère a toujours plus besoin d'argent ! Je supposais donc qu'à l'issue du repas, le Dr Bright rencontrerait de préférence les potentiels bâilleurs de fonds. C'était faux. Il a foncé droit sur Tom !Pendant une heure et quart, il a écouté Tom, lui a annoncé l'Évangile et l'a aidé à se consacrer tout à nouveau au Seigneur. À la fin de leur entretien, il n'y avait plus que six personnes dans la pièce : Bill et Vonette, Tom et sa femme, Patsy et moi. C'était le prix à payer pour nouer un contact valable.Quand Bill Bright avait affirmé qu'il s'efforçait de placer ses priorités à la lumière de l'ordre missionnaire, je n'avais pas compris que pour lui cela signifiait s'occuper d'une personne à la fois. Depuis, je l'ai souvent vu quitter la foule pour parler à un individu.

136/240

En s'intéressant à une personne à la fois, le Dr Bright a géré son temps de façon stratégique. Il n'est pas devenu un grand leader en accomplissant de grandes choses, mais en faisant beaucoup de petites choses dans une seule et même direction. Je suis certain que s'il avait voulu être grand, il se serait étalé, comme beaucoup d'entre nous. Il n'a pas cherché à être grand, mais à être fidèle.

Le problème

Dans une enquête que j'ai menée, il s'est révélé que la gestion du temps était le problème numéro un des hommes. Dans notre monde de course effrénée, il arrive souvent que nous ne trouvions pas le temps de faire tout ce que nous devrions et aimerions faire. Où trouver le temps pour assumer toutes nos responsabilités ?Dans notre culture aux multiples choix, il est existe cependant une caractéristique commune à tous les hommes, c'est que nous avons tous la même quantité de temps à notre disposition. Bill Bright, Billy Graham, Martin Luther, Abraham Lincoln, vous et moi, nous avons chaque semaine 168 heures à gérer. Comme nous disposons tous de cette même quantité de temps, ce sont nécessairement d'autres facteurs qui expliquent la différence de résultats obtenus.La gestion du temps est moins une question de trucs et de techniques qu'une question de stratégie. Il ne s'agit pas tellement de mémoriser vingt bonnes idées pour accomplir les chosesce qui se trouve sur notre listes des choses à faire dans la journée, même si certains trucs et certaines techniques peuvent nous y aider. Il s'agit plutôt d'avoir une idée claire du dessein de Dieu pour notre vie, de vivre en tenant compte des priorités bibliques et en faisantd’élaborer des plans qui reflètent la volonté de Dieu pour nous.Dans ce chapitre, nous examinerons les aspects stratégiques de la gestion du temps. Nous ne nous intéresserons pas à des astuces pour ne pas écrireastuces – par exemple, éviter de toucher deux fois la le même chosecourrier, ou savoir tirer profit des gérer les interruptions. Il existe d'excellents ouvrages et séminaires qui apprennent à gérer ce temps au jour le jour. Nous allons aborder le problème dans une perspective plus vaste, comment discerner ce à quoi nous consacronsconsacrer notre temps en premier, comment nous transformonstransformer nos priorités en plan d'action.Mais avant de nous lancer dans l'action, nous devons nous pencher sur quelques questions. Nous allons trop souvent plus vite que Dieu et prenons des décisions sans le consulter.

Du dessein à la gestion du temps

Bill Bright termine ses lettres par: « : « Bien amicalement à vous pour l'accomplissement de l'ordre missionnaire dans cette génération.» ». Pour moi, c'est une déclaration écrite relative au dessein pour sa vie (cf. MtMatthieu 28.19-20). Le Dr Bright connaît le dessein de sa vie. Cela facilite considérablement la fixation des priorités et la gestion du temps !Un homme et sa femme qui traversaient la région s'étaient perdus. Apercevant un vieux monsieur sur le bord de la route, ils lui ont demandé: « :« Où sommes-nous ?- – Où allez-vous?  ?- – Nous ne savons pas.- – Alors, cela ne sert à rien de savoir où vous êtes.»

 ».

Si nous ne savons pas où nous allons, cela n'a pas beaucoup d'importance de savoir où nous sommes. C'est seulement lorsque nous connaissons notre dessein— – où nous allons— – que nous pouvons nous interroger sur la manière d'utiliser notre temps.

137/240

Suivez cette progression : notre desseinraison d'être nous aide à fixer nos priorités. Celles-ci constituent un fondement solide sur lequel nous appuyer pour faire des plans et fixer des objectifs. La gestion du temps n'est ni plus ni moins que la mise en œuvre stratégique de cette progression : du dessein aux objectifs en passant par les priorités et les plans.Dieu nous accorde toujours assez de temps pour accomplir ses plans. Le temps nous est donné : il nous suffit de l'utiliser de façon plus productive et moins tape -à -l'œil. Pour prendre une image empruntée au domaine du sport, apprenons à bloquer et à mieuxbien tacler et à assurer nos passes, au lieu de renvoyer hâtivement et n'importe où le ballon d'un coup de pied hasardeuxd'une frappe hasardeuse. Si nous le faisons, nous disposerons de tout le temps nécessaire. « Des petites choses faites dans une seule et même direction.» ».

Le temps relatif

Aucune période de temps n'est plus longue que les quarante-huit heures à attendre les résultats de la biopsie d'une tumeur extraite du sein de votre femme. Aucune période de temps n'est plus courte que l'obligation de payer une facture dans les huit jours ! Le temps s'écoule parfois trop lentement, parfois il file beaucoup trop vite.Le Petit Robert définit le temps ainsi: « : « Milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement

les existences dans leur changement, les événements et les phénomènes dans leur succession.»

 » (italiques ajoutées).

En d'autres mots, le temps avance ! Si vous avez raté votre avion, impossible de le rattraper ! Ce facteur d'irréversibilité est ce qui nous bloque. Si seulement nous pouvions recommencer notre vie et réparer nos erreurs ! Si nous pouvions reprendre telle parole prononcée dans un accès de colère, tel mensonge, et le temps mal utilisé avec nos enfants. Ceux-ci ont grandi et sont partis. Une succession irréversible. On peut définir la gestion du temps comme l'acte, la manière et la pratique d'utiliser, de surveiller et de contrôler l'écoulement du temps. Puisque le temps passé est définitivement derrière nous, qu'il est irréversible, comment contrôlons-nous et supervisons-nous le temps qui nous reste pour en tirer le maximum ? Le temps a beau être irréversible, il n'est pas condamné à n'être qu'une réaction en chaîne. Nous pouvons influencer son déroulement. Comment nous mettre au diapason de Dieu pour l'utilisation de notre temps ?

Discerner la volonté de Dieu

Je me demande si votre expérience qui consiste à rechercher ce que Dieu veut que vous fassiez ressemble à la mienne ! Pour ma part, je franchis cinq étapes avant d'être à l'unisson de la volonté de Dieu : * Je dis à Dieu ce que j'ai l'intention de faire.

* Dieu répond.

* Je supplie Dieu de me permettre de le faire de toute façon.

* Finalement, je m'humilie et j'écoute.

* Dieu me dit ce qu'il a l'intention de faire.

138/240

Première étape: « : Je dis à Dieu ce que j'ai l'intention de faire.»

L'homme fait des projets… (Pr (Proverbes 16.1).

J'ignore ce qu'il en est pour vous, mais dans de nombreuses situations, j'hésite à importuner Dieu, sauf

si j'y suis contraint. Je sais qu'il a tant à faire ! Conflits au Moyen -Orient, sécheresse en Amérique du

nordNord, famines en Afrique, tremblements de terre en Amérique centrale. Au lieu de lui prendre son

précieux temps, je fais souvent mes propres plans sans le consulter, avec l'intention de lui en parler

ultérieurement.

Une fois, nous avions décidé d'ouvrir un bureau à TempaTampa en Floride. Mais je n'en ai parlé au

Seigneur que plus tard. Au lieu de lui demander son avis, je l'avais informé de mon projet: « : « Ah

oui ! J'en profite pour te dire que nous avons décidé d'ouvrir une succursale à TempaTampa. Veuille

bénir ce projet s'il te plaît.» ».

Deuxième étape: « : Dieu répond»

… mais celui qui a le dernier mot, c’est l’Éternel (Prc'est l'Éternel (Proverbes 16.1).

Quelques mois plus tard, c'est comme si la terre était entrée en collision avec la lune ! Notre opération de TempaTampa prenait l'eau de toutes parts ! Notre locataire est devenu insolvable, et notre bureau dépensait l'argent comme s'il poussait aux arbres. C'est alors qu'il m'est venu à l'esprit que nous avions agi sans consulter Dieu et visiblement mes plans n'avaient pas eu son approbation. « Un homme forme de nombreux projets, mais c’estc'est le dessein de l’Éternell'Éternel qui se réalise» (Pr » (Proverbes 19.21).

Troisième étape : Je supplie Dieu de me permettre de le faire de toute façon.

Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien, mais c’est l’Éternelc'est l'Éternel qui apprécie vos motivations (PrProverbes 16.2).

Dieu avait manifestement répondu et m'avait clairement montré que je n'avais pas tenu compte de lui ; mon investissement en argent, en émotions et en temps avait été très important. C'est pourquoi j'ai défendu ma cause devant le Seigneur, lui demandant de changer d'avis et de me permettre de réussir à TempaTampa.Il arrive que Dieu change d'avis (ou nous en avons l'impression) et qu'il nous laisse suivre notre chemin, mais au prix d'une grande leçon. À d'autres moments, comme dans le cas de notre agence de TempaTampa, il nous soumet à une rude correction. Il lui arrive aussi parfois de mettre un terme net à nos projets. La question est alors réglée.

Quatrième étape : Finalement, je m'humilie et j'écoute.

Recommande tes œuvres à l’Éternell'Éternel, et tes projets se réaliseront (PrProverbes 16.3).

Après avoir plaidé et compris mon incapacité à persuader Dieu de faire ce que je veux, je m'éloigne un certain temps de lui et je boude (l'apitoiement sur soi remet souvent les choses dans une perspective plus juste).

139/240

Tôt ou tard, je reprends mes esprits et m'humilie devant le Dieu puissant-Puissant qui veut contrôler l'usage de mon temps. Il est riche en bonté, lent à la colère. Combien je lui suis reconnaissant pour sa patience envers moi !Une parole du psalmiste m'encourage: « : « Que deviendrais-je si je n’avaisn'avais pas l’assurancel'assurance de voir l’amourl'amour de l’Éternell'Éternel au pays des vivants ? Attends-toi donc à l’Éternell'Éternel ! Sois fort ! Affermis ton courage ! Oui, attends-toi à l’Éternel!» (Psl'Éternel ! » (Psaumes 27.13-14). Même quand nous avons tout gâché, le Seigneur vole à notre secours lorsque nous l'écoutons et comptons patiemment sur lui pour qu'il agisse. Il se peut que nous ayons à en subir des conséquences à subir, mais Dieu nous secourt.

Cinquième étape : Dieu me dit ce qu'il a l'intention de faire.

L’ÉternelL'Éternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur (Pr (Proverbes 16.4).

Quand nous avons écouté assez longtemps les directives de Dieu, parfois très longtemps, son désir pour notre vie commence à prendre forme dans notre esprit. Il nous laisse parfois seulseuls avec nos pensées, peut-être des années, nous obligeant à lui faire confiance, et à lui seul.

Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier, mes chers amis: c’est : c'est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur n’estn'est pas en retard dans l’accomplissementl'accomplissement de sa promesse, comme certains se l’imaginentl'imaginent, il fait simplement preuve de patience à votre égard, car il ne veut pas qu’unqu'un seul périsse. Il voudrait, au contraire, que tous parviennent à se convertir (2 PiPierre 3.8-9).

Nous avons dû fermer notre bureau de TempaTampa après avoir perdu beaucoup d'argent. Même si Dieu pardonne, nous devons assumer les conséquences de nos décisions.Cette expérience m'a appris à confier ma vie à Dieu d'une manière plus profonde. Mes anciens plans pour ma vie sont devenus des souvenirs méprisables ; je regrette sincèrement mes ambitions personnelles passées. Je dis à Dieu: « : « Je crucifie mes plans, et j'ai la ferme intention de ne plus faire de projets par moi-même. À partir de ce jour, j'utiliserai mon temps selon tes indications, et uniquement après t'avoir patiemment écouté.» ».Le discernement de la volonté de Dieu est la pierre angulaire que nous devons poser avant de nous mobiliser.

La stratégie la plus efficace en matière de gestion du temps

Pour le chrétien, il n'y a pas de plus grande perte de temps que de poursuivre sa volonté indépendanteen toute indépendance. Si nous faisons des projets sans tenir compte du Seigneur et que nous devons ensuite les abandonner, nous sommes perdants. Nous perdons du temps, de l'argent et des relations.La meilleure stratégie de gestion du temps consiste à éliminer les trois premières étapes que nous venons de décrire. Au lieu de dilapider notre temps à faire des plans sans les directives et l'approbation de Dieu, commençons par écouter sa voix. Si nous ne l'entendons pas, attendons patiemment qu'il agisse. Son heure est toujours parfaite. Il s'agit alors d'une gestions gestion stratégique du temps, et non simplement d'une gestion tactique.

140/240

Au lieu d'insister auprès de Dieu pour qu'il bénisse le plan que nous avons mis en œuvre (et qu'il a stoppé), humilions-nous et écoutons ses instructions avant de démarrer.Un objectif ou un plan se forme, une idée germe quand nous consultons le Seigneur. Prions avant d'avoir des idées préconçues.Il est presque impossible de changer une idée préconçue. Avant d'entreprendre quelque action que ce soit, prions et demandons conseil à des hommes pieux. C'est la façon la plus stratégique de gérer notre temps.

Compétence ou efficacitéutilité ?

Trois jeunes cadres étaient aussi différents l'un de l'autre que la terre, le vent et le feu.Le premier demandait rarement l'avis de son patron. Il faisait passer ses idées personnelles avant tout ; il devait souvent refaire son travail et, pire encore, se rendait compte qu'il avait élaboré un projet qui n'intéressait personne. Son travail était approximatif, et son chef trouvait souvent des erreurs de calcul dans ses projets, si bien qu'il fallait tout recommencer. Il était à la fois incompétent (son travail était bâclé) et non rentableinutile (il s'attelait à de mauvais projets).Le deuxième était un concepteur. Il échafaudait ses plans et tenait son chef régulièrement informé par des notes internes. Il ne cherchait jamais à savoir s'il était sur la bonne voie ou si son supérieur avait des remarques à lui faire, mais au moins il le tenait informé de ses travaux. Il était compétent (faisait du bon travail), mais il n'était pas rentableutile, car il ne travaillait pas souvent sur les bons projets.Un troisième jeune cadre était très sage. Lorsqu'un projet avait germé dans son esprit, il exposait son idée à son chef. Ensuite, il écoutait attentivement la voix de l'expérience. Il fallait parfois apporter des modifications à son projet, voire même l'abandonner complètement. Quand il s'attelait alors à son travail, tout avançait comme sur des roulettes. Il était compétent (il accomplissait le bon projet) et rentable (il faisait bien son travail) et son travail était utile (il accomplissait les bons projets).La compétence consiste à bien faire son travail. La rentabilitéL'utilité consiste à bien faire le bon travail. Il ne suffit pas de bien faire le travail, si ce n'est pas celui qu'il fallait faireaccomplir. Comme le troisième cadre, ceux qui gèrent le mieux le temps sont ceux qui dialoguent avec leur « chef » pour être sûrs qu'ils accomplissent le bon travail. Il n'y a pas de récompense pour celui qui fait bien ce qui ne lui était pas demandé.Au cours de notre pèlerinage spirituel, nous pouvons accomplir toutes sortes de disciplines spirituelles avec compétence— – la lecture de la Bible, la prière, l'assiduité au culte, la dîme— – mais si nous ne les appliquons pas à notre vie quotidienne, nous nous condamnons à une vie spirituelle inopérante. Rappelons-nous constamment la devise de Platon: «Une  : « La vie non qui n’est pas examinée ne vaut pas la peine d'être vécue.» ».Veillons à ce que notre vie spirituelle soit le premier maillon de tout ce que nous accomplissons, et non une activité indépendante que nous accomplissons et qui n'a aucun lien avec les détails de la vie de tous les jours. Pour gérer notre temps de façon rentable, nous devons établir une passerelle entre notre vie spirituelle et notre vie dans le monde, et considérer l'ensemble de ce que nous faisons comme une vie unique.Adoptons comme devise: « : « Une vie, une voie.» ». Si nous vivons comme si tout dans la vie avait une dimension spirituelle— – ce qui est certainement le cas— – nous traduisons la volonté de Dieu dans les détails de notre vie, qu'elle concerne. C'est la sagesse, et non le dur labeur, qui est un préalable à une gestion rentable du temps. Dieu a promis de la donner à quiconque la demande.

141/240

Dur labeur

La théorie selon laquelle le dur labeur est la voie du succès est l'une des pires désillusions dans la gestion du temps. Il est certes vrai que la réussite ne récompense pas le paresseux. Mais l'inverse ne se vérifie pas toujours non plus : le travail d'arrache-pied ne garantit pas le succès.C'est la bénédiction de Dieu qui détermine le sort de l'homme dans la vie. Notre condition est le résultat de deux facteurs : la part de Dieu et la nôtre. Notre part est d'être fidèle, diligent, travailleur et créatif ; celle de Dieu est d'accorder l'accroissement qui convient.Nous labourons le sol et semons, mais c'est Dieu qui envoie la pluie et le soleil, et qui fait croître la semence. Nous ignorons si notre labeur nous rendra riches ou non. Pourquoi ? Parce que nous sommes incapables de dire ce qui va nous arriver dans dix minutes ! Tout est entre les mains de la providence d'un Dieu souverain. Comme l'a écrit Salomon :

Dès le matin, répands ta semence et, jusqu’aujusqu'au soir, n’accorden'accorde pas de repos à ta main, car tu ne sais pas ce qui va réussir, si une chose ou une autre, ou bien les deux, seront un succès (EcEcclésiaste 11.6).

Comme Dieu choisit la forme de bénédiction qu'il veut répandre sur nous, pourquoi nous évertuer à devenir riches ? Le meilleur truc pour bien gérer notre temps est de ne pas nous prendre nous-mêmes trop au sérieux et de ne pas attacher trop d'importance aux efforts pour réussir. Bien sûr, nous devons travailler. Pourtant, le sage a déclaré :

Ne te tourmente pas pour t’enrichirt'enrichir, refuse même d’yd'y penser ! À peine as-tu fixé tes regards sur la fortune que, déjà, elle s’ests'est évanouie, car elle se fait des ailes et s’envoles'envole comme l’aiglel'aigle en plein ciel (PrProverbes 23.4-5).

Un propriétaire ouvrait son magasin de cadeaux le matin dès 7 heures, du lundi au samedi. Il en repartait le soir à 19 heures 30, une demi-heure après la fermeture. Pour gagner plus d'argent, il ne voulait pas embaucher de vendeur à temps partiel. Pendant quinze ans, il vécuta vécu ainsi semaine après semaine, en ayant très peu d'argent de côté si l'affaire avaittournait mal tourné. Comme il travaillait d'arrache-pied et qu'il n'avait pas le sentiment de bien s'en sortir. Il , il est devenu amer. Les clients sentaient bien sa tension et son hostilité, si bien que le développement de son commerce était très lent.Le patron d'une compagnie d'assurances refusait de travailler tard le soir et les week-ends. Sa théorie était la suivante: « : « S'il m'est impossible de le faire avant 6 heures du soir, alors je n'ai pas besoin de l'argent.» ». Comme il menait une vie domestique équilibrée, il était chaleureux avec ses clients et leur témoignait un réel intérêt. Ils avaient toujours le sentiment de compter beaucoup pour lui. Il prenait le temps de jouer au golf une fois par semaine et participait activement à la vie locale par ses engagements dans l'université.Le dur labeur est vertueux, digne, s'il s'inscrit dans un emploi du temps équilibré. Celui qui gère efficacement son temps en trouve assez pour toutes les priorités que Dieu fixe au chrétien.

Les choses qui subsistent

Une ligne ténue et fragile sépare ce monde du suivant : c'est la mort physique. Le La bonne gestion du temps en tient compte. De l'autre côté de cette ligne, les hommes qui ne connaissent pas le Seigneur Jésus-Christ ont une destinée tout à fait différente de ceux qui le connaissent.

142/240

Voici la question cardinaleessentielle concernant la gestion du temps : utilisez-vous votre temps pour accomplir quelque chose qui a le pouvoir de subsister éternellement ? Dans votre affairement, avez-vous réservé du temps pour des œuvres bonnes qui durent à jamais ? Ou êtes-vous tellement pris par votre style de vie ou par d'autres ambitions personnelles que vous devrez laisser derrière vous tout ce que vous faites ?Dans son livre How to Win Friends and Influence People [Comment se faire des amis et influencer les gens]pour réussir dans la vie, Dale Carnegie écrit ces lignes qui s'appliquent à beaucoup d'entre nous :

Ses rages de dents le préoccupent plus que la famine en Chine qui fait des millions de victimes.

Il s'inquiète davantage d'un furoncle sur son cou que de quarante tremblements de terre en

Afrique.1.

La seule partie de l'être qui franchit le seuil entre le monde présent et celui à venir est l'âme humaine. Si donc nous voulons laisser une empreinte qui dure à jamais, intéressons-nous davantage à nos concitoyens et aidons les gens à « trouver le code » pour obtenir la vie éternelle. Cela devrait commencer dans notre foyer et s'étendre progressivement à tous les aspects de notre vie, non comme une activité apprise par cœur, mais une activité enflammée par notre profonde reconnaissance envers Dieu.Avez-vous remarqué avec quelle quel zèle un homme qui a arrêté de fumer tente de transformer en non-fumeurs tous les fumeurs qu'il rencontre ? Et avec quel entrain celui qui a découvert un bon petit restaurant parle de sa découverte à d'autres ? Dommage que la plupart des hommes cherchent davantage à faire d'un fumeur un non-fumeur, ou à gagner un nouveau client pour leur restaurant préféré qu'à leur faire découvrir la vie éternelle !Nous hésitons souvent de parler de notre foi aux autres, de crainte de les indisposer et de perdre leur amitié. Mais puisque de toute façon la moitié des habitants du monde ne vous aimeaiment pas, que ce soit au moins pour de bonnes raisons ! Si cent personnes vous détestent, mais qu'une seule deviennedevient chrétienne, l'effort n'en vaudrait-il pas la peine ? En fait, sur cent personnes, quatre-vingt-dix-neuf99 désirent aborder la question: « : « Où en êtes-vous dans votre cheminement spirituel? ? » et en connaître la réponse. Par expérience personnelle, je sais que pratiquement tout le monde est prêt à aborder cette question importante.Quand nous planifions l'utilisation de notre temps, assurons-nous de laisser assez de temps pour les choses qui durent éternellement.

La voie vers la grandeur

N'êtes-vous pas fasciné par les prouesses de certains hommes ? Comment ont-ilils pu utiliser leur temps à faire tant de choses ? L'apôtre Paul est l'un de ces hommes.Cet apôtre n'a cependant pas accompli de grandes choses. Mais par obéissance, simplement des petites choses qui, totalisées, représentent une grande somme. Il n'a pourtant pas été considéré comme un grand homme par sa génération. Il a même été méprisé ! C'est avec le recul du temps que toutes ses petites contributions sont apparues grandes.De son vivant, un grand homme fait souvent l'objet de discussions et de désaccords, qu'il s'agisse de Paul, de Martin Luther King ou de Jésus lui-même. Mais longtemps après sa disparition, la sagesse des propos et des actions de cet homme résonne dans l'esprit de ses disciples. Le livre des Actes constitue un documentaire de la vie itinérante de Paul. Un jour il est arrivé à Corinthe. Il a aussitôt réparti son temps entre la fabrication de tentes et les prédications dans la synagogue le jour du sabbat. Plus tard,

143/240

des amis l'ont rejoint, ce qui lui a permis de consacrer tout son temps à la prédication. Quand les Juifs se sont montrés hostiles, il a commencé de s'adresser exclusivement aux païens. Sans se décourager.Paul est resté à Corinthe un an et demi, puis il s'est rendu à Éphèse, à Césarée, à Antioche, en Galatie et en Phrygie. Partout il fortifiait la foi des disciples. Sa vie est un catalogue de petites choses bien faites. Il n'a pas mené une visvie prestigieuse. Il ne dépendait pas d'une organisation internationale, juste quelques amis sur lesquels il pouvait compter. Il avait compris que Dieu donne assez de temps pour l'accomplissement de ses plans.

Conclusion

Notre dessein, nos priorités, nos plans et nos objectifs, voilà ce qui conditionne la manière dont nous utilisons notre temps. Inversement, comme dans le cas de Paul ou du Dr Bright, notre façon d'utiliser le temps révèle qui et ce que nous sommes. L'important est de commencer par écouter avant de décider, sachant qu'une idée préconçue se change difficilement.Il ne suffit pas d'accomplir la bonne chose, encore faut-il bien la faire. À cet égard, la gestion du temps est stratégique. Il ne suffit pas de travailler avec acharnement, il faut aussi répartir notre temps en tenant compte des autres priorités. Nous ne serons pas considérés comme des gestionnaires compétents et stratégiques du temps si nous ne consacrons pas une partie de notre temps à des choses susceptibles de durer éternellement.Décidons tous de gérer notre temps en fonction des priorités de Dieu, de prendre nos décisions en nous disant que dans la vie, tout a des prolongements spirituels. Si nous sommes de l'argile malléable entre les mains du divin potier, il nous façonnera en gérants compétents du temps, et il nous fera connaître sa volonté pour notre vie.

Questions

1. « L'une des grandes raisons pour lesquelles les gens n'arrivent pas à se mobiliser est qu'ils essaient d'accomplir de grandes choses. Les œuvres les plus valables sont le résultat de nombreuses petites choses accomplies dans une seule direction » (Nido Quebin). Pouvez-vous donner un exemple d'un projet tellement grand auquel vous vous étiez attelé que vous n'avez jamais pu le réaliser ? Quels sont les facteurs qui vous ont privé du succès ? Quelle est la meilleure façon de faire des progrès ?2. Lisez Ecclésiaste 3.1-89. Beaucoup d'entre nous forcent trop. La vie semble être un combat. C'est comme si nous nous efforcions de charger « deux tonnes d'engrais dans un camion qui ne peut en recevoircontenir qu'une» » ! Ce passage de l'Ecclésiaste montre qu'un Dieu souverain tient les rênes d'un monde ordonné. Avons-nous ou n'avons -nous pas assez de temps pour faire tout ce que Dieu nous demande de faire ? Comment aborder nos journées si Dieu est effectivement aux commandes ?3. Dans quel domaine avez-vous trop forcé ? Quels changements devez-vous entreprendre pour discerner le plan de Dieu pour votre vie et mieux en jouir mieux?4. Lisez Proverbes 16.2. De quelle manière vous leurrez-vous vous-mêmes en pensant que Dieu doit réagir positivement aux plans que vous avez élaborés sans son avis ?5. Lisez Proverbes 16.3. Comment interprétez-vous la parole: « : « Recommande tes œuvres à l’Éternell'Éternel, et tes projets se réaliseront» » ?

Cinquième partie

144/240

CINQUIÈME PARTIE

Résoudre nos problèmes de tempérament

XVI

16

L'orgueil

Je suis le plus grand. Non seulement je les ai tous mis K.O., mais deen plus j'ai choisi le round

pour le faire.

Muhammad Ali

Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.

Jacques 4.6 – Segond

Je me demande si votre expérience des serveuses ressemble à la mienne ! Lorsque je sors prendre mon petit déjeuner à l’anglaise au café du coin, je suis d'ordinaire de bonne humeur, car je suis matinal.Il y'n’y a alors rien de pire que d'avoir affaire à une serveuse revêche. Vous comprenez ce que je veux dire. Sans l'esquisse d'un sourire, elle vient vous poser sèchement la tasse de café en éclaboussant les poignets de votre chemise blanche. Quant aux couverts en argent, elle les jette littéralement devant vous !Vous aviez demandé des œufs légèrement brouillés ; elle vous les apporte presque brûlés ! Vous en déduisez qu'elle déteste les hommes et que sa situation la rend amère. « Avec une telle attitude, il n'est pas étonnant qu'elle ne soit que serveuse! ! », pensez-vous.Au fil des ans, on commence alors à regarder les serveuses de haut. Observez comment les hommes traitent les serveuses la prochaine fois que vous irez au restaurant, et observez comment ils traitent leurs collègues.

Le problème

Les hommes ont le désir et le besoin de se sentir bien. Qu'y a-t-il de plus naturel et de plus bénéfique que d'être bien dans sa peau, d'avoir une bonne image de soi ? À partir de quand la fierté qu'on éprouve de soi-même et de ses performances devient-elle un péché ? Est-ce mal de bomber le torse quand notre fils marque un but pour son équipe lors d'un match de football?  ?La fiertéL’orgueil est un péché qui consiste à comparer nos forces aux faiblesses d'autrui. Pour nous sentir mieux et nous élever, nous écrasons les autres, parfois verbalement, le plus souvent mentalement. La façon la plus facile de regarder les autres de haut, c'est de choisir des gens qui ont une stature inférieure à la nôtre et qui ont moins de prouesses à leur actif. Sans compter qu'il est particulièrement facile de comparer les faiblesses d'autrui à nos forces.Le péché d'orgueil guette tout chrétien. Le C'est le plus invisible des péchés, ce péché. Il pénètre dans la vie du chrétien comme l'eau de la mer dans le fossé d'un château de sable sur la plage. Nous n'avons aucun effort à déployer pour le laisser entrer, mais il faut faire tous les efforts pour l'expulser.Existe-t-il plusieurs types d'orgueil ?

145/240

Deux types d'orgueil

La Bible parle de deux types d'orgueil. Galates 6.4 traite de la fierté, l'orgueil de type 1: « : « Que chacun examine son propre comportement. S’ilS'il y découvre quelque aspect louable, alors il pourra en éprouver de la fierté par rapport à lui-même et non par comparaison avec les autres» (Ga » (Galates 6.4). La clé d'une juste fierté de soi, c'est de ne pas se comparer aux autres.Au lieu de mesurer notre valeur personnelle en nous comparant aux autres, la Bible nous encourage à procéder à un examen de soi. Elle est l'étalon, ou l'unité de mesure, dont nous devons nous servir pour nous jauger. Si l'examen se révèle flatteur, nous pourrons nous féliciter nous-mêmes, mais pas au détriment de quelqu'un.L'orgueil de type 2 est un sentiment de supériorité non justifié qui guette tout chrétien. Comme les

chrétiens qui marchent en étroite communion avec Dieu mènent une vie plus juste que certains autres,

il leur est facile de les toiser de haut comme étant moins spirituels. Comme l'a bien dit C. S. Lewis,

« un homme fier regarde toujours de haut les choses et les êtres ; il va de soi que tant qu'on regarde de

haut, on ne peut voir ce qui est au-dessus de soi.»

 ».

Jésus a raconté une parabole à l'intention de ces gens, des hommes « qui étaient convaincus d’être d'être justes et méprisaient les autres » (Luc 18.9). Un chef religieux priait Dieu et le remerciait de ne pas être comme le reste des hommes, qui sont voleurs, malfaiteurs, adultères, ni comme le collecteur d'impôts tout près de lui, mais d'être un homme bon. Le collecteur d'impôts, qu'on voyait généralement en compagnie de prostituées, de gloutons et d'ivrognes, priait lui aussi. Mais il n'osait même pas levers les yeux vers le ciel et suppliait Dieu d'avoir pitié de lui, car il se savait pécheur.Christ conclut la parabole par ces mots: « : « Je vous l’assure, c’estl'assure, c'est ce dernier et non pas l’autrel'autre qui est rentré chez lui déclaré juste par Dieu. Car celui qui s’élèves'élève sera abaissé ; celui qui s’abaisses'abaisse sera élevé » (Luc 18.14). En se mesurant au collecteur d'impôts, le chef religieux s'élevait au détriment d'un autre, car il se comparait à un homme faible et non au Dieu fort.Pourquoi ne s'est-il pas comparé à Moïse, à Abraham ou au roi David ? Pourquoi vous et moi, nous comparons-nous fièrement aux autres hommes, pourquoi nous comparons-nous à l'homme qui n'est pas un mari aussi aimant que nous, ou à celui qui se déplace beaucoup et ne peut pas consacrer autant de temps que nous à ses enfants, ou au collègue de travail qui n'a pas les mêmes facilités intellectuelles que nous ? Nous mettons en avant les faiblesses des autres, parce que la fiertél’orgueil est un péché qui consiste à comparer mes points forts aux points faibles d'un autre homme.

Deux types d'humilité

De même qu'il y a deux types d'orgueil, il existe deux types d'humilité. Dans Romains 12.3, Paul confirme la définition de la fierté justifiée— – la fierté de type 1— – et dit comment définir la bonne humilité— – l'humilité de type 1.

En vertu de la grâce que Dieu m’am'a faite, voici ce que je dis à chacun d’entred'entre vous : ne soyez pas prétentieux; n’allez ; n'allez pas au-delà de ce à quoi vous devez prétendre, tendez au contraire à une sage appréciation de vous-mêmes, chacun selon la part que Dieu lui a donnée dans son œuvre régie par la foi.

146/240

Posséder l'humilité de type 1, c'est ne pas avoir de soi une opinion plus élevée qu'il ne faut. Ce n'estIl ne s’agit donc pas d’avoir une piètre opinion de soi. L'homme humble ne regarde pas les autres de haut. Il peut être fier et humble à la fois : fier de lui-même sans se comparer aux autres et humble en n'ayant pas de lui une opinion supérieure à ce qui convient.Mais beaucoup d'hommes souffrent d'une fausse humilité. L'humilité de type 2 est le contraire de l'orgueil de type 2. Si je compare mes faiblesses à vos forces, j'aboutis à cultiver une image négative de moi. La dépréciation de soi est un poison nocif et épuisant pour l'âme et l'esprit. Le fait d'avoir de soi une opinion plus haute qu'il ne fauttrop basse emprisonne autant l'âme que celui d'avoir de soi une opinion trop basseplus haute qu'il ne faut.

Conserver un juste équilibre

Le gymnaste qui marche en équilibre sur la poutre d'équilibre doit avancer avec confiance tout en veillant à ne pas tomber d'un côté ou de l'autre.Nous avançons tous sur une poutre. Nous devons le faire en cultivant une juste association de fierté de type 1 et d'humilité de type 1. Et nous devons veiller à ne pas tomber d'un côté dans l'orgueil de type 2 ou dans l'humilité de type 2.Si nous cultivons de nous-mêmes une opinion supérieure à ce qui convient, nous glissons et tombons de la poutre, du côté de l'orgueil de type 2. En revanche, si nous ruminons des pensées défaitistes, nous tombons de l'autre côté de la poutre, dans l'humilité de type 2.La figure 16.1 illustre la poutre d'équilibre sur laquelle nous avançons pour conserver un juste équilibre entre la fierté et l'humilité. Fierté et humilité ne s'excluent pas mutuellement. Au contraire, comme le montre la figure 16.1, nous devons cultiver à la fois la fierté de type 1 et l'humilité de type 1. Nous ne regardons pas les autres de haut, mais nous avons jaugé et examiné nos actions, et en avons éprouvé de la fierté sans nous comparer aux autres. Nous n'avons pas de nous-mêmes une opinion plus élevée qu'il ne faut, mais nous entretenons de nous-mêmes une idée bonnedes pensées justes et en conformité avec notre foi.

Ma fierté stupide

Mon plus vif désir après mes études universitaires, une fois entré dans le monde des affaires, était de devenir titulaire d'une carte de crédit American Express. Je la considérais comme la clé de la réussite qui indiquerait au monde que j'étais quelqu'un.Mais je ne remplissais pas les conditions en n'ayant pas encore assez d'argent sur mon compte bancaire ; j'ai donc dû demander à quelqu'un de cautionner ma demande. Je souhaitais tant donner l'image d'un possesseur de cette carte de crédit que j'ai demandé à mon beau-père de se porter garant pour moi (ce qu'il a fait). Les responsables de cette carte ont indiqué sur la carte l'année où j'en suis devenu possesseur, où je suis devenu « membre » d'American Express ; plus les années passent, plus la fierté croît. Une fois j'ai aperçu des hommes qui, lors d'un dîner, comparaient la date figurant sur leurs cartes ; ceux qui la possédaient depuis le plus grand nombre d'années acquéraient le droit de se vautrer dans l'autosuffisance.

ÉQUILIBRE SUR LA POUTRE D'ÉQUILIBREORGUEIL/HUMILITÉ

HUMILITÉ TYPE 2

Dépréciation de soiORGUEIL TYPE 2Orgueil

147/240

Figure 16.1Si vous appelez le responsable commercial de la société American Express et lui demandiezdemandez de définir son produit, pensez-vous qu'il vous dirait: « : « C'est très simple, notre produit n'est qu'une vulgaire carte en plastique qui vous permet d'acquérir n'importe quoi et, quel que soit l'endroit où vous vous trouvez» » ?Non, il vous répondrait plutôt que la carte American Express est un produit prestigieux. Toutes les initiatives que prend la société American Express ont pour but de rehausser l'idée que posséder cette carte, c'est acquérir du prestige.C'est un besoin irrépressible de prestige qui m'a poussé de façon compulsive à posséder cette petite carte verte.Lorsque la société American Express a lancé sa Gold Card, je n'ai pas éprouvé l'envie de la posséder. Pour posséder cette nouvelle carte, il fallait que son détenteur ait au moins 5 000 dollars sur son compte bancaire. Je me suis alors dit:  : « Si j'en détiens une, mon prestige sera diminué ». Pourquoi ? Parce que j'avais sur mon compte bancaire une somme bien supérieure au montant requis. La possession de la Gold Card donnerait à penser aux autres que je n'avais « que » 5 000 dollars.Mais quand la carte Platine est sortie, c'était tout à fait différent ! Pour avoir le droit à de posséder la carte Platine, il fallait avoir dépensé au moins 10 000 dollars au moyen de la carte American Express au cours des douze mois écoulés. Quel prestige de figurer dans cette catégorie de gens ! L'obtention de la carte Platine vous permettait de passer aux yeux de n'importe qui comme un homme de statut social exceptionnel.Mais il y avait un hic ! Je n'avais jamais dépensé cette somme de 10 000 dollars avec ma carte American expressExpress normale ! Alors, avant même que la carte Platine ne soit officiellement lancée, j'ai fait tous mes achats avec la carte normale : billets d'avion, hôtels, vêtements, chaussures, bagages. J'étaisJ'ai été surpris de voir combienle nombre de commerçants de partoutqui acceptaient la carte American Express. C'était évidemment ce que recherchait la société American Express.Son but est de consiste à susciter un volume d'achats plus important par carte. Un moyen d'y arriver est d'associer la notion de « prestige » qu'il y a à dépenser davantage. Le prix à payer pour jouir du prestige de la carte Platine est sept fois plus élevé que celui de la carte normale.Je me suis rendu compte un jour que je ne possédais pas la carte Platine pour les avantages et les possibilités qu'elle m'offrait, mais pour me faire éprouver un sentiment de plus grande importance que les hommes qui ne la possédaient pas.Je justifiais évidemment la possession nécessaire possession de la carte Platine par mes nombreux déplacements et tout ce que cela entraînait. Mais en réalité, je m'étais laissé enfermer dans le moule de ce monde. Je me contente de nouveau de la simple carte American Express (un peu de prestige vaut mieux que pas de prestige du tout!). !)

À trop vouloir d'une bonne chose

Dieu a béni mon activité professionnelle et m'a accordé abondance, prospérité et honneur. En discutant avec un ami et en me demandant pourquoi Dieu m'avait béni à ce point, alors que tant d'hommes plus doués que moi luttent pour réussir, il m'a répondu: « : « Dieu te comble parce qu'il te fait confiance.» ». J'ai précieusement conservé cette parole dans mon cœur. Mais avec le temps, je suis devenu satisfait de moi-même. Mon cœur est devenu orgueilleux. Ce n'était pas de l'arrogance, mais je regardais les autres de haut, en me vantant de mes résultats supérieurs.Un jour, Dieu a décidé d'attirer mon attention en me montrant que sa confiance en moi s'étiolait. Il a décidé de me mettre à l'épreuve pendant deux ans. Mon affaire a commencé à péricliter. Cette mesure disciplinaire a été la meilleure correctiondes corrections et le temps lela période la plus profitable sur le plan spirituel. Je le revivrais volontiers.

148/240

Tous les hommes ont tendance à être satisfaits d'eux-mêmes et à oublier qui est Dieu et ce qu'il a fait pour eux. Moïse a averti le peuple d'Israël en lui disant que lorsqu'il seraserait heureux, qu'il loueil devait louer l'Éternel et veilleveiller à ne pas l'oublier.

Si tu manges à satiété, si tu te construis de belles maisons et que tu y habites, si ton gros et ton petit bétail se multiplient, si ton argent et ton or s’accumulents'accumulent, si tous tes biens s’accroissents'accroissent, prends garde de ne pas céder à l’orgueill'orgueil et d’oublier l’Éterneld'oublier l'Éternel ton Dieu (DtDeutéronome 8.12-14).

Ni parent permissif, ni tyran

Une autre cause de la fierté de type 2 est l'absence de la crainte du Seigneur. La crainte de Dieu, dont nous parlerons au chapitre consacré à la Craintecrainte, est un concept difficile à saisir. Craindre l'Éternel, c'est haïr le mal, être consumé de révérence pour Dieu. Dieu est amour, mais il est également sainteté et justice. L'homme doit l'adorer avec crainte et respect car « notre Dieu est un feu qui consume» (Hé » (Hébreux 12.29).Un Dieu juste est digne de notre crainte respectueuse. S'il n'était pas juste, il serait soit un parent permissif, soit un tyran. Nous n'avons aucune crainte devant un parent qui permet tout, car nous pouvons toujours le dissuader de nous donner une fesséepunir pour nos mauvaises actions.Et craindreCraindre un tyran oppressif équivaut à craindre l'injustice, c'est-à-dire recevoir ce que nous ne méritons pas. La crainte de Dieu est le respect que nous vouons au Dieu Tout-Puissanttout-puissant, parce qu'il a le pouvoir et l'autorité de nous donner ce que nous méritons vraiment. La crainte de Dieu maintient l'homme dans l'humilité ; l'absence de crainte de Dieu débouche sur la fierté de type 2, c'est-à-dire l'orgueil.Le roi David a écrit :

En moi-même, je médite sur ce que déclare le méchant dans son péché ; il est insensé, à ses yeux, de respecter Dieu. Il se considère d’und'un œil trop flatteur pour reconnaître sa faute, et la détester (PsPsaumes 36.2-3).

L'homme qui ne craint pas Dieu devient tellement orgueilleux qu'il ne voit même plus son propre péché.

L'ego masculin fragile

Utilisez-vous le déodorant de votre femme ? Certainement pas ! Avez-vous remarqué que les déodorants pour femmes se présentent dans des flacons blancs ou clairs, tandis que ceux destinés aux hommes sont dans des flacons ou emballages noirs, ou gris ? Vous êtes-vous demandé pourquoi ?Le noir est la couleur macho. La mafia roule en voitures noires, les costumes noirs projettent une image de force, les blousons en cuir noir sont les signes classiques des gars qui veulent en imposer. Si vous voulez que les hommes fassent quelque chose que seules les femmes font habituellement, faites appel au côté macho de l'ego masculin, mettez le produit dans un emballage noir.Si vous comparez le contenu de certains déodorants pour femmes à celui de déodorants pour hommes, vous ne constaterez généralement aucune différence, sinon la forme et la couleur du flacon. L'emballage est fait pour que l'ego masculin continue de se sentir fort et puissant, comme un lion fier. Beaucoup de ce que nous faisons a pour but de préserver l'image que nous avons de nous-mêmes.

149/240

L'histoire des déodorants montre avec quelle facilité nous nous leurrons et quels efforts nous déployons pour paraître importants.

NotreParfois notre plus grande force réside dansest notre plus grande faiblesse

Au bureau, je procède de façon analytique et logique. Ma façon précise et incisive d'aborder les problèmes a étéest l'une de mes grandes forces.Un jour, je suis rentré à la maison où ma femme m'attendait avec un visage allongé.« Qu'y a-t-il, ma chérie? ? »Elle me racontam’a raconté que nosdes enfants s'étaient disputés avec d'autres enfants du voisinage. Chose classique et banale, en somme. Oui, mais voilà, il ne s'agissait pas de n'importe quels enfants ! C'étaient nos enfants ! La journée avait été rude pour ma femme. Elle avait les nerfs à fleur de peau . Je l'ai écoutée attentivement, puis je lui ai conseillé trois mesures pour réparerarranger les choses.Je me suis immédiatement rendu compte que j'avais fait fausse route, car elle a fondu en larmes. Elle n'avait pas besoin que je résolve son problème ; ma capacité à analyser les situations ne l'intéressait pas ; elle voulait tout simplement que quelqu'un l'écoute.Nos points les plus forts sont aussi parfois les plus faibles. Ce qui est une force au bureau peut être une faiblesse à la maison. De même, quand nous sommes trop confiants dans notre manière de mener la vie chrétienne, notre force peut devenir une faiblesse si nous nous comparons aux autres.L'orgueil de type 2 est une tentation qui guette davantage le chrétien que l'incroyant. Comme nous nous efforçons de mener une vie morale, nous pouvons être tentés de voir en quoi notre moralité est supérieure à celle des gens qui nous entourent. Plus nous devenons justes à nos propres justesyeux, plus nous sommes exposés à l'orgueil. Dieu préfère un pécheur humble à un religieux orgueilleux.

Pas de petits derniers, pas de hiérarchie

Ma fille possède deux hamsters, dont l'un, plus chétif, est le petit dernier d'une portée. Elle le savait ; c'est pourquoi elle l'a adopté. Voilà le cœur des femmes, n'est-ce pas ?Dans toute portée, il y a un avorton, un animal plus malingre, qui devra se battre davantage pour obtenir sa part de nourriture. La règle est la survie des plus forts.Quand j'étais adolescent, j'ai essayé d'élever des poulets et de les vendre pour gagner un peu d'argent. L'aventure devait aboutir à une Cette entreprise commerciale devait être une aventure, mais elle est surtout devenue surtout une source de leçons pour moi.Les poulets avaient établi leurs propres règles. Il y avait le chef qui pouvait attaquer qui il voulait. En dessous de lui, venait le poulet « sous-chef » qui pouvait s'en prendre à n'importe qui, sauf au chef ! Ensuite, le poulet qui occupait la troisième place dans l'ordre hiérarchique pouvait attaquer ceux qui étaient en- dessous de lui, mais pas ses supérieurs. Pauvre dernier de la liste ! Lui n'avait personne à contester ! Il n'avait vraiment pas de chance.Nous organisons la société de la même façon. Il y une hiérarchie pyramidale et tout en bas, les laissés-pour-compte. Dieu ne conçoit pas les choses ainsi. Christ est venu pour fonder un ordre nouveau, pour que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes, sans jamais classer les gens selon un ordre de subordinationleur position sociale.Vous rappelez-vous la serveuse mentionnée au début du chapitre ? Adressez de temps en temps la parole à la serveuse. Les plus jeunes jeunes, les divorcées etd'entre elles, celles qui sont divorcées ou seules, élèvent de jeunes enfants avec peu d'argent, avec cela somme que de nombreux hommes dépensent pour un repas. Les plus âgées sont souvent obligées de travailler parce qu'elles ont perdu un mari qui ne leur a rien laissé pour vivre. Alors, pourquoi nous en prendre à elles ? Ne devrions-nous pas plutôt faire des efforts pour les encourager et leur montrer qu'il existe des chrétiens qui ne les regardent pas de haut et qui ne les méprisent pas à cause de leur position dans la société ?

150/240

Le coût du jugement d'autrui

Le symptôme de l'orgueil en dit long sur notre nature et sur notre penchant à constamment critiquer les autres. Ce n'est nulle part plus flagrant que dans la communauté chrétienne. Les hommes jugent constamment l'état spirituel des autres hommes sur la base des apparences extérieures. Des hommes sont toujours prêts à expliquer pourquoi certains réussissent et d'autres non. Il n'y a pas de limites au jeu qui consiste à rabaisser les chrétiens qui, selon les normes de ce monde, ne réussissent pas dans la vie, ou à être soupçonneux à l'égard de ceux qui réussissent.Jésus a déclaré :

Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés. Car vous serez condamnés vous-mêmes de la manière dont vous aurez condamné, et on vous appliquera la mesure dont vous vous serez servis pour mesurer les autres. Pourquoi vois-tu les grains de sciure dans l’œill'œil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans le tien? (Mt ? (Matthieu 7.1-3).

Si je fais preuve de dureté dans le jugement que je porte sur les autres, ceux-ci seront durs avec moi. Comment fonctionne ce principe simple ? Tout le monde a déjà rencontré un homme remarquable. Ses paroles sont pleines de grâce, et il ne dit jamais de mal de personne. Vous avez le sentiment qu'il a le cœur pur. Vous ne l'avez jamais vu se mettre en colère. Comment parlez-vous de lui aux autres ? Ne faites-vous pas son éloge ? Il est plein de bonté ; et en retour, les gens sont bons avec lui.Nous connaissons également tous des hommes caustiques et énervants. Ils sont toujours en train de rabaisser les autres par leurs insinuations et leurs insultes. Vous avez l'impression qu'ils ont toujours quelque chose de caché à étaler. Simettre en lumière. Même si votre vie dépendait d'eux, vous ne leur feriez pas confiance. Lorsque vous avez l'occasion de donner votre opinion à leur sujet, n'êtes-vous pas tenté de porter sur eux un jugement négatif ? Telle est la loi. Si vous êtes bienveillants envers les autres, ceux-ci seront bienveillants envers vous. Si vous êtes durs avec les autres, ils ne laisseront pas passer l'occasion de colporter combienà quel point vous êtes caustiques.

L'orgueil : un péché de transition

L'orgueil est le premier des sept péchés cardinaux (Prcapitaux (Proverbes 6.16-19). Il est la source des autres. Par le biais de l'orgueil, les hommes succombent aux péchés d'liés à un cœur dur. L'orgueil est en quelque sorte le patriarche des péchés de l'homme.Un jour, j'ai reçu un conseil de la part d'un homme (à qui je n'avais d'ailleurs rien demandé !) et qui ne réussissait pas aussi bien que moi dans les affaires. Il m'a conseillé de ne pas construire un certain immeuble. Je n'ai pas tenu compte de son avis, m'estimant plus sage que cet homme. En l'espace de quelques mois, je me suis retrouvé au cœur d'une gigantesque bataille pour ma survie ! L'immeuble terminé, je n'ai pas trouvé assez rapidement de locataires, alors que je devais faire face aux emprunts contractés. Mes dettes nous dévoraient vivants ! Mon orgueil m'avait conduit à une erreur de jugement, j'avais négligé de demander conseil. « Quand on ne consulte personne, les projets échouent, mais lorsqu’illorsqu'il y a beaucoup de conseillers, ils se réalisent» (Pr » (Proverbes 15.22).L'orgueil peut entraîner la discorde, la jalousie, la suffisance, l'arrogance, la vantardise, les accès de rage, l'envie, l'indépendance d'esprit, la haine, la propre justice, une attitude de jugement et moralisatrice et de jugement.

151/240

Le péché de l'homme aveugle

Jésus a qualifié les Pharisiens de « guides aveugles ». Il n'y a dans la Bible aucun groupe d'hommes auxquels Jésus s'est opposé se soit le plus violemment opposé. Il a dénoncé leur hypocrisie, il a trouvé que leur cœur orgueilleux était répugnant. Aucun péché ne transgressait de façon plus claire le commandement nouveau qu'il avait donné, celui de nous aimer les uns les autres, que l'orgueil de ces conducteurs aveugles.Êtes-vous aveugles devant les besoins des autres gens? Considérez-vous que la colère de certains hommes est un cri et un appel au secours, ou une provocation annonciatrice d'une contre-attaque? Faites ? Classez-vous des différences entre les classes de gens conformément à la gens selon une hiérarchie que vous avez instaurée ? Dieu ne fait aucun favoritisme, et nous ne devrions pas non plus faire preuve de partialité. Christ nous a laissé un exemple d'humilité et nous invite à adopter la même attitude. Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Ne soyons pas orgueilleux, mais fréquentons les gens de condition modeste, et ne soyons pas autosuffisants.L'orgueil— – la fierté de type 2— – débouche sur des temps difficiles. L'homme orgueilleux sera abaissé. Le cœur orgueilleux préparaprépare la chute de l'homme. L'orgueil précède la ruine, et un esprit fier annonce la chute. Le déshonneur est le sous-produit de l'orgueil. Le Seigneur hait les orgueilleux ; ils n'échapperont pas au châtiment.La fierté de type 2 ne se détecte pas facilement. Elle se revêt d'ombres. Nous sommes aveugles quant à l'orgueil, car il est difficile de le discerner dans la lumière tamisée de l'ombre. Quand vous esplosezexplosez de colère devant votre femme ou que vous entretenez des pensées d'adultère, ce sont là des péchés clairement définis.L'orgueil est plus subtil. À vrai dire, nous sommes tous coupables d'orgueil, et devrions demander à Dieu de nous rendre humbles pour que nous n'ayons pas à subir les conséquences de l'orgueil : la disgrâce, la destruction, la ruine et l'opposition de Dieu à nos plans. Cela peut paraître désagréable, mais seule une chirurgie radicale peut ôter de notre cœur ce mal qui détruit l'âme.

Questions

1. Est-ce mal d'apprécier les éloges, de bomber le torse de fierté lorsqu'on est félicité ?2. À votre avis, le péché d'orgueil est-il facile ou difficile à diagnostiquer par soi-même ? Pourquoi ?3. Lisez Romains 12.3. Dans le contexte de ce verset, quel est l'un des moyens de définir l'orgueil mal placé ?4. Lisez Galates 6.4. Décrivez le type de fierté recommandé dans ce verset.5. De quelle manière l'orgueil de quelqu'un vous a-t-il causé du tort récemment ? À votre avis, comment la personne en question est-elle arrivée à cette attitude arrogante ?Réponses possibles : * Elle est devenue imbue d'elle-même et a oublié qui est Dieu (Deutéronome 8.10-14, 17-19).

* L'absence de crainte de Dieu (Marc 5.39-40).

* Elle croit sincèrement ne pas avoir besoin de Dieu (Jacques 4.13-17).

* Autres ?

6. Lisez Luc 18.14 ; Proverbes 3.34 ; 16.5, 18 ; 18.12. Qu'est -ce qui guette l'homme orgueilleux ?7. Décrivez un domaine de votre vie (travail, conjoint, enfants) où l'orgueil vous fait mal. De quelle manière ? Comment réagir ?

XVII

152/240

17

La crainte

La seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même.

Franklin Delano Roosevelt

Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez pas peur.

 !

Jésus, Matthieu 14.27. – Colombe

Peut-être serez-vous surpris d'apprendre que Franklin Delanole président F.D. Roosevelt, est venu au monde dans une famille d'aristocrates. Mais ses parents, riches et influents, lui ont sagement enseigné que le privilège s'accompagnait de responsabilités accrues et du devoir de secourir les moins privilégiés.Bien qu'adolescent timide, Roosevelt s'est épanoui en entrant à l'université de Harvard où il s'impliquas'est beaucoup impliqué dans la vie du campus, notamment dans les sports et la rédaction d'un journal étudiant.Roosevelt était déjà un remarquable serviteur de la nation, ayant été sénateur et secrétaire adjoint à la Marine, quand un malheur l'a frappé : la poliomyélite. Les jours sombres qui ont suivi l'ont laissé dans l'infirmité et, avec de grandes souffrances. Alors que de nombreux observateurs estimaient sa carrière politique terminée, Roosevelt, a puisé dans les profondeurs de son courage et, retrouvé l'usage de ses mains et réappris à marcher avec des attelles. Pendant sa convalescence, il a été tourmenté par la peur du feu, et craignaitcraignant d'être pris dans les flammes d'un immeuble en flammes. Avec une vie déjà tellement éprouvée, qui aurait pu lui en vouloir s'il avait passé le restant de sa vie à s'apitoyer sur son sort ? Mais l'homme a réagi pour surmonter son handicap et dominer ses peurs.Huit années plus tard, il a été élu sénateur de l'Étatl'état de New York.Et tout juste onze ans après avoir été atteint par la maladie et paralysé, après des mois interminables d'atroces douleurs, après avoir été exhorté à se retirer de la vie politique, Franklin Delano Roosevelt— – homme de crainte, homme de courage—  – a été élu trente-deuxième Présidentprésident des États-Unis d'Amérique.Lorsqu'il a prêté serment, le pays traversait la Grande Dépression. Un homme sur quatre était au chômage, et beaucoup d'hommes n'avaient pas assez d'argent pour acheter de la nourriture à leurs familles. Plusieurs avaient dû vendre leur maison. La grande nation était à genoux, Dieu avait humilié l'Amérique.Comme les jambes de Roosevelt, la le pays était paralysé par la peur. Qui mieux que lui pouvait symboliser la crainte qui opprimait tout le monde ? Partout les hommes se sentaient pris dans les griffes de l'effroi et se demandaient s'ils seraient ses prochaines victimes. Imaginez que dans votre quartier un homme sur quatre soit sans travail ! Vos voisins de part et d'autre ont vu leurs biens hypothéqués ! Et vous -mêmes, vous avez perdu toutes vos économies à cause de la faillite d'une banque ! À qui vous adresser ?C'est dans ce contexte que Franklin Delano Roosevelt a pris le micro et délivré le message le plus fascinant de son siècle: « : « La seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même.» ».

Le problème

De quoi avez-vous peur ? Êtes-vous à cran au travail ? Craignez-vous une lettre de licenciement ? Peut-être vivez-vous sous la tension constante d'un chef qui a lu Winning Through Intimidation

153/240

[Gagner grâce à l'intimidation]Réussir par l’intimidation, le livre de Robert Ringer. Peut-être venez-vous d'apprendre que vous êtes atteint d'une maladie invalidante, et vous vous demandez comment vous pourvoirezpourvoir aux besoins de votre famille. La mort vous semble alors préférable à la vie.Certains d'entre nous sont peut-être devant des contrats dont la signature ne tient qu'à un fil. Ils travaillent sur ces projets depuis des mois. Si l'affaire leur passe sous le nez, ils devront sérieusement revoir leur niveau de vie à la baisse, et peut-être même se priver de tout. L'idée de tout recommencer les fait pâlir d'effroi et leurs mains tremblent.Peut-être que votre fils ou votre fille se droguent. Embarrassé. Gêné et effrayé, vous ne savez vers qui vous tourner pour être secoururecevoir de l’aide. Certains d'entre nous craignent de perdre un contrat important, ce qui ne manquera pas d'avoir des effets néfastes sur la trésorerie. Pire même, cela pourrait causer la perte de leur emploi. Les gens vous intimident peut-être, si bien que vos relations sont empreintes d'angoisse.Des hommes mènent une vie sans but, ils craignent que Dieu ne les ait abandonnés. D'autres ont peur d'un avenir incertain. Il en est beaucoup qui n'ontUn grand nombre ne possède pas l'assurance d'entrer dans la présence de Dieu à leur mort.Certains d'entre nous sont consumés par la crainte du jour présent. « La vie éternelle, le salut et tout le reste ne me préoccupent pas du tout. En revanche, ce sont les prochaines vingt-quatre heures qui m'inquiètent! ! »Tout homme se débat avec le un sentiment de peur. Peur de l'échec, peur du rejet, peur d'une catastrophe soudaine, peur des hommes, des peurs de toutes sortes se fraient un chemin jusque dans notre pensée consciente. Si certaines peurs sont constructives— – beaucoup sont devenus des héros grâce à leur réaction devant une menace—beaucoup d'autres – de nombreuses autres peurs sont paralysantes.PeurAvoir peur et prendre courage sont opposésdeux attitudes opposées. Le dictionnaire définit le courage comme un état d'esprit permettant de faire face avec confiance et détermination à des épreuves ou des désastres. La peur est une agitation qui paralyse et empêche de regarder autre chose que la difficulté.La Bible encourage constamment à ne pas craindre. Quand Jésus parle, il commence souvent par dire: «N'aie : « N'ayez pas peur! ! » Il est écrit que Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse (cf. 2 TiTimothée 1.7). Il est même dit que celui qui vit dans la crainte n'est pas encore rendu parfait dans l'amour (cf. 1 JnJean 4.18). Si l'Écriture encourage sans cesse à ne pas craindre, pourquoi luttons-nous avec tous les types de peurs ?

Pourquoi ai-je peur ?

Avoir peur, c'est ne pas faire entièrement confiance à Dieu. Il nous dit de ne pas craindre, et promet de prendre soin de nous, si nous nous déchargeons sur lui de tous nos soucis (cf. 1 PiPierre 5.7). Si nous ne le prenons pas au mot dans ce domaine, c'est que nous ne lui accordons pas une confiance totale. Peur et manque de confiance vont de pair ; lorsque vous avez l'une, l'autre n'est pas loin. Si donc nous voulons comprendre pourquoi nous avons peur, nous devons comprendre pourquoi nous ne faisons pas confiance à Dieu.Il est manifeste que trois raisons fondamentales nous incitent à craindre plutôt qu'à au lieu de faire confiance à Dieu.

On m'a menti tout toute ma vie

Je me souviens d’avoir soupçonné ma petite amie du lycée d'être sortie avec un autre garçon. Quand je lui ai posé la question, elle l'a vivement nié. Plus tard, je me suis battu avec le gars plus âgé que je soupçonnais d'être son prétendant. Mes craintes étaient fondées et le prix de leur confirmation futen a été mon nez ensanglanté !

154/240

Tous ceux que je connais sont des menteurs. Vous êtes un menteur. Moi aussi. Ma femme est une menteuse, ainsi que mes parents. Mes collègues de travail mentent. Mes enfants mentent. On nous ment à longueur de vietemps.Connaissez-vous un péché plus répandu que le pieux mensonge ? Il figure certainement en tête de liste de tous les péchés en parolesliés à la parole. Selon une source, les adultes admettent qu'ils profèrent trente pieux mensonges chaque semaine. Ce verdict est lui-même un pieux mensonge ! Je suis sûr que le nombre en est beaucoup plus élevé. Mais qui admet volontiers être un menteur ? Tout le monde dit de pieux mensonges.Puisque tous ceux que nous connaissons nous ont menti toute lanotre vie, est-il surprenant que lorsque nous lisons la Bible nous avonsayons du mal à croire qu'elle est vraie ? Même quand elle dit: « : « N'aie pas peur! ! » ou: « : « Ne crains pas! ! », et « fais confiance à Dieu ! », nous nous demandons, au moins de temps en temps, si elle dit réellement vraila vérité, puisqu'on nous a toujours menti.

Rien n'est gratuit

La Bible promet que si nous confions notre vie à Dieu, il répondra à tous nos besoins et conduira tous nos pas. Ce message nous trouble : si nous confessons nos faiblesses et nos péchés, non seulement Dieu nous pardonne, mais en plus il nous purifie de toute iniquité. En d'autres termes, Dieu nous donnera tout ce après quoi nous avons toujours soupiré en échange de tout ce dont nous avons toujours voulu être débarrassés.Quand ils en entendent parler pour la première fois, la plupart des hommes ont du mal à avalercroire cette offre ! C'est trop beau ! On sait tous qu'il n'y a rien de gratuit dans ce bas monde ! Pourtant, Dieu nous donne vraiment gratuitement ce qu'un autre a payé à notre place.Si nous confessons nos péchés et si nous le suivons, il nous accordera tout ce que nous avons toujours souhaité : amour, joie, paix, patience, amabilité, bonté, fidélité, douceur et maîtrise de soi, toutes ces résolutions que nous prenons le premierPremier de l'an ! Pour ce don gratuit, tout ce que nous avons à faire, c'est de permettre à Dieu d'effacer de notre mémoire tout le mal que nous avons commis.Est-il étonnant que tant d'hommes trouvent l'Évangile si difficile à comprendre ? L'Évangile est vraiment unique. Jésus-Christ est venu parce que les hommes étaient incapables d'observer les lois de Dieu. Mais comme Dieu est juste, il fallait que quelqu'un subisse le châtiment mérité par nos péchés. C'est pourquoi Jésus s'est substitué à nous. C'est à cause de nos péchés, les vôtres et les miens, que Christ est mort. Il n'a pas porté ses péchés, mais les nôtres. C'est ce que l'Écriture déclare: « :

« À peine accepterait-on de mourir pour un juste ; peut-être quelqu’unquelqu'un aurait- il le

courage de mourir pour le bien. Mais voici comment Dieu nous montre l’amour qu’ill'amour

qu'il a pour nousnous : alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous»

(Rm » (Romains 5.7-8).

Les hommes ont du mal à faire confiance à Dieu, parce qu'ils ont dans l'idée qu'ici bas tout se paie. Au lieu de le prendre au mot, nous cherchons une échappatoire. « Où est le piège? ? », nous demandons-nous. C'est pour cela que finalement nous n'accordons pas une pleine confiance à Dieu et que la crainte remplit notre esprit.

Nous sommes vraiment coupables

La troisième raison qui nous empêche de faire confiance à Dieu est le sentiment justifié de notre culpabilité morale. Celle-ci nous convainc que nous sommes pécheurs. Nous savons tous que nous sommes coupables de dépravation morale dans nos pensées, nos paroles et nos actions. Nous estimons nos fautes méprisables ; nous méprisons notre injustice ; nous nous lamentons sur notre cœur pervers et incurable.

155/240

Oui, nous sommes vraiment coupables. Nous méritons vraiment le châtiment et le courroux divins. Nous devrions craindre Dieu qui a le pouvoir de nous donner ce que nous méritons à juste titre. Mais dans son amour insondable, il a détourné son châtiment de nous et l'a fait tomber sur le Seigneur Jésus.Il vous est peut-être difficile de faire confiance à Dieu parce que vous vous savez réellement coupables et que vous ne pouvez pas croire que Dieu est bon au point de vous pardonner et d'ôter le sentiment de culpabilité qui vous écrase à cause de vos péchés. C'est pourtant exactement ce qu'il fait.Si les hommes n'acceptent pas le pardon de Dieu pour leur culpabilité morale, ils ne sont pas « parfaits dans l'amour » et la crainte qu'inspirent leurs fautes subsiste en eux. Mais «l’amour l'amour véritable chasse toute crainte. En effet, la crainte suppose la perspective d’und'un châtiment. L’amourL'amour de celui qui vit dans la crainte n’estn'est pas encore parvenu à sa pleine maturité [Jésus-Christ]] » (1 JnJean 4.18). Dieu a détourné son châtiment ; n'ayons donc plus peur, mais faisons-lui confiance.Résumons : les hommes ont du mal à se fier à Dieu parce qu'on leur a menti toute leur vie, parce qu'ils ne croient pas à la gratuité de quoi que ce soit ici-bas, et parce qu'ils ont du mal à accepter le pardon de Dieu. Les hommes qui ne font pas confiance à Dieu sont pris dans le cycle de la peur.

Le cycle de la peur

Un jour, Jésus a eu besoin de rester seul ; il a donc dit à ses disciples de monter dans la barque, de traverser la mer et de l'attendre de l'autre côté. Le ciel était clair, quand ils ont mis les voiles. Mais dans la soirée le vent s'est levé et une tempête a éclaté. L'embarcation était battue par les vagues et le vent (cf. Matthieu 14.22-31).C'est à ce moment que Jésus s'est approché de ses disciples, en marchant sur l'eau. À cette vue, ils ont été terrifiés, en pensant que c'était un fantôme qui venait à leur rencontre ! La peur les avait tous saisis.Immédiatement, Jésus leur a dit: « : « Rassurez-vous, … c'est moi, n'ayez pas peur! ! »J'imagine que Jésus avait d'autres choses à leur dire encore, mais Pierre l'a vraisemblablement interrompu en s'écriant: « : « Si c'est bien toi, Seigneur, ordonne-moi de venir te rejoindre sur l'eau.» ». S'ils étaient assez près l'un de l'autre pour se voir et se parler, pourquoi Pierre a-t-il adressé une requête aussi insensée ? N'aurait-il pas mieux valu dire au Seigneur: « : « Viens, monte à bord, et sauve-nous» » ?Mais Jésus a sans doute vu le parti qu'il pouvait tirer de cette situation et, au lieu de suggérer un plan

meilleur, il a dit à Pierre: « : « Viens.»

 ».

Il s'est alors produit quelque chose de remarquable. Pierre est sorti de la barque et a commencé à marcher sur l'eau à la rencontre de Jésus ! Nous imaginons facilement Jésus marcher sur l'eau, mais Pierre aussi, un homme comme nous, a marché sur l'eau. Il lui a certainement fallu beaucoup de foi pour le faire !Mais au moment où Pierre allait devenir un héros et une célébrité médiatique, il s'est trouvé pris dans le cycle de la peur. « Il remarqua combien le vent soufflait fort.» ». La réalité s'est invitée s'estchez lui. Il a soudain compris l'étrangeté de ce qu'il faisait : marcher sur l'eau ! Il a senti le vent et compris qu'il se trouvait au milieu d'une violente tempête.Combien de fois n'avons-nous pas lancé un nouveau projet— – peut-être commencé un nouvel emploi— – avec beaucoup de foi, avant de nous rendre compte que nous étions en pleine bourrasque ? Il se peut que le ciel était bleu quand nous avons mis les voiles ; nous avions peut-être le sentiment que le Seigneur nous envoyait en mission, puis la tempête a éclaté. Nous avons regardé autour de nous et nous avons «remarqué « combien le vent soufflait fort ». Le premier élément du cycle de la peur est la réalité : nous remarquons le vent.Pierre ne s'est alors plus du tout intéressé à son premier désir d'être comme Jésus. Au contraire, il a remarqué le vent et « il prit peur ». Notre réaction est le deuxième élément du cycle de la peur. Quand

156/240

la réalité s'invite, nous réagissons par la peur. Nous avions peut-être de grands projets concernant la création d'une entreprise. Nous rêvions du bonheur de posséder notre propre affaire. Mais quand la réalité s'est dévoilée et que les ventes ne suffisaientn’ont pas suffi à couvrir les frais, notre réaction a été de prendre peur.Quand la peur a saisi Pierre, il a constaté qu'« il commençait à s'enfoncer.» ». Le résultat marque le troisième élément du cycle de la peur. La foi nous avait portés et avait permis de nous maintenir à flot, mais quand les vents ont soufflé et ont malmené nos projets de création d'une entreprise ou d'une affaire commerciale, nous nous sommes rendus compte de la petitesse de notre foi. Nous avons remarqué le vent, nous avons eu peur et nous avons commencé à nous enfoncer dans les eaux tourbillonnantes de nos difficultés.Mais Pierre n'était pas fou. Quand il a commencé à s'enfoncer, il a eu la présence d'esprit d'appeler à l'aide (ce qui estva déjà davantage que ce que beaucoup d'entre nous fontau-delà de la plupart d’entre nous). Il a crié: « : « Au secours, ! Seigneur! ! » Cette prière toute simple constitue le quatrième élément du cycle de la peur : le retour. Pierre est retourné à sa source. Sa foi n'était pas suffisante pour le maintenir à la surface ; il a donc sagement reconnu son besoin d'aide et s'est adressé à la source de sa force, le Seigneur Jésus, et lui a crié: « : « Au secours, ! Seigneur! ! » Quand vous commencez à vous enfoncer dans les eaux profondes de vos craintes et de vos problèmes, pensez-vous à revenir à votre source ?Avez-vous déjà remarqué que lorsqu'une personne se trouve dans une mauvaise passe, elle ne fait appel à rien d'autre qu'à Dieu ? Avez-vous déjà entendu un homme d'affaires cupide s'écrier: « : « Argent, au secours! ! » quand il traverse des moments difficiles ? Même l'athée le plus convaincu s'écrie: « : « Mon Dieu! ! » quand sa vie est menacée.Qu'a répondu Jésus au cri de détresse de Pierre ? Il aurait pu être rempli de dégoûtd’indignation, ce qui aurait sans doute été ma réaction. En lisant ce récit, je me suis dit, en pensant à Pierre: « : « Pauvre idiot ! Comment as-tu pu être assez stupide pour te lancer dans une affaire pareille! ! »Je lui aurais laissé boire la tasse juste pour lui enseigner une ou deux choses. Mais la réaction de Jésus ne comporte aucun jugement. Au lieu de tenir un discours moralisateur à son disciple, Jésus nous indique le cinquième et dernier élément du cycle de la peur : le secours.Aussitôt et sans la moindre hésitation, Jésus a tendu la main et a saisi Pierre. Voici la merveilleuse nouvelle concernant le cycle de la peur avec laquelle nous nous débattons tous : quelles que soient la force du vent que nous remarquons, la puissance de la tempête, la peur qui s'empare de nous, la profondeur dans laquelle nous commençons à nous enfoncer, si nous revenons à Jésus, il nous sauve.Il ne promet pas de sauver votre entreprise ou votre commerce, d'arracher votre fils à la drogue, d'amener votre épouse à Christ, d'empêcher la perte de votre emploi, mais il promet de vous sauver, vous. Nous avons la promesse certaine du secours de Jésus si nous crions à lui quand nous avons peur.Tout le monde se débat avec le cycle de la peur. Il n'existe pas de remède « une fois pour toutes ». Mais vous pouvez améliorer le passer du temps passé à méditer la parole de Jésus: « : « Rassurez-vous, … c'est moi, n'ayez pas peur.» ». Apprenons à obéir à Jésus et passons de la falaise de la peur à la falaise du courage.

D'une falaise à une autre falaise

Dans le récit de Pierre marchant sur l'eau, Jésus a fait preuve d'une grande patience et a sauvé le disciple du cycle de la peur. Un homme peut-il s'affranchir du cycle de la peur et surmonter ses craintes ?Nous nous trouvons souvent au sommet de la falaise du cycle de la peur et notre regard se porte sur une autre falaise, celle du courage sur laquelle nous aimerions nous trouver ; mais entre les deux, il y a un gouffre profond. Comment enjamber ce fossé ? La figure 17.1 illustre ce dilemme. Jésus apporte la réponse.

157/240

Tout de suite après avoir sauvé Pierre, Jésus lui a dit: « : « Ta foi est bien faible! Pourquoi ! … pourquoi as-tu douté? ? » La foi permet de passer d'une falaise à l'autre. Nous passons de la falaise de la peur à celle du courage en empruntant la passerelle de la foi. La figure 17.2 montre comment la foi enjambe le gouffre entre la peur et le courage.

Qu'est-ce que la foi ?

« La foi est une façon de posséder ce qu'on espère, c'est un moyen de connaîtred’être sûr des réalités qu'on ne voit pas» (Hé » (Hébreux 11.1). La foi est toujours orientée vers le futur. Nous n'avons pas besoin de courage pour affronter ce que nous connaissons déjà. C'est l'avenir incertain qui donne naissance aux doutes et aux craintes.Nous ne connaissons pas les détails de ce qui nous arrivera à l'avenir, mais nous savons que Dieu prendra soin de nos besoins et nous attirera à lui pour l'éternité. Voilà ce qu'est la foi. Un vieux dicton résume bien cette idée: « : « Nous ne savons pas ce que l'avenir tient en réserve, mais nous savons qui tient l'avenir.» ».

LES FALAISES DE LA PEUR ET DU COURAGEFALAISE DE LA PEUR FALAISE DU COURAGE

Figure 17.1

Jésus est l'auteur de notre foi et celui qui la mène à la perfection (cf. HéHébreux 12.2). Lorsque nous fixons nos yeux sur lui, il augmente notre foi et la perfectionne. J'ai souvent entendu le Dr Bright dire: « : « La foi est comme un muscle ; plus il est mis à contribution, plus il se développe.» ».Lorsque nous sommes sur la falaise de la peur, regardant la falaise du courage de l'autre côté du gouffre, rappelons-nous que la foi en Jésus et la certitude qu'il contrôle l'avenir sont la passerelle qui nous permet de gagner l'autre falaise.

Crainte sainte ou crainte séculière

qui vient du monde

L'un des principes bibliques les plus mal compris est celui de la crainte de Dieu. Quelle différence y a-t-il entre la crainte de Dieu et la peur séculièrequi vient du monde (les autres peurs) contre lesquelleslaquelle nous luttons ?Les gens rejettent souvent l'idée de crainte de Dieu qu'ils accusent d'être une mauvaise traduction. Ils prétendent que craindre Dieu, c'est avoir des pensées révérencieuses le concernant. En réalité, la crainte de Dieu découle de la compréhension de sa nature et de la haine de tout ce qui n'est pas de Dieu. Proverbes 8.13 (Bible à la Colombe) déclare: « : « La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal.» ». Pour vraiment haïr le mal, l'homme doit être capable de différencier le bien du mal.

LA PASSERELLE DE LA FOIFALAISE DE LA PEUR PASSERELLE DE LA FOI FALAISE DU COURAGE

Matthieu 14.27 Matthieu 14.31 Matthieu 14.27

Figure 17.2

158/240

Nous craignons les hommes pour une raison très pratique. Les hommes ont le pouvoir de nous donner

ce que nous ne méritons pas et de nous priver de ce que nous méritons. Ils ont la capacité de faire le

mal.

Je me souviens de mon premier gros contrat. La commission se montait à six chiffres, et j'étais excité.

À la fin, l'acheteur avait tempêté et menacé de ne pas signer si je ne réduisais pas lama commission.

En tant que néophyte, je me suis effondré à la pensée de ne pas décrocher l'affaire, si bien que je me

suis contenté d'un sixième des honoraires initiaux. Nous avons de bonnes raisons de craindre les

hommes, ils peuvent se montrer injustes avec nous.

Nous devons craindre Dieu également pour une raison pratique. Il a le pouvoir de nous donner ce que

nous méritons. Dieu n'a pas la capacité de nous faire du mal.

Ce que nous méritons, c'est le châtiment à cause de nos péchés. Mais Dieu a décidé de ne pas nous

frapper et d'envoyer Jésus pour mourir à notre place, en victime substitutive à cause de nos péchés.

C'est difficile à saisir et à accepter ! Dieu est juste, contrairement aux hommes, et il exige que le mal

soit puni. Mais il a conçu un plan pour nous soustraire à sa colère, et ce plan se nomme Jésus-Christ.

Compte tenu de notre foi en Christ, nous méritons la vie éternelle, et Dieu nous la donne gratuitement.

Savons-nous qui nous devons craindre ? Nous avons peur des hommes, mais ils n'ont pas de réel pouvoir sur nous. Nous avons peur qu'ils nous trompent lors d'une transaction commerciale, qu'ils n'augmentent pas notre salaire, qu'ils nous licencient, qu'ils nous prennent notre maison. Dieu, lui, détient un réel pouvoir. Il a le pouvoir de vie et de mort, le pouvoir de juger nos péchés ; il nous a préparé une demeure éternelle. La Bible nous a promis que « Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aimentl'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin» (Rm » (Romains 8.28), et qu'il fera de nous des « plus que vainqueurs ». Permettez-moi une question: « : « Qui vaut-il mieux craindre : Dieu ou l'homme?» « ? » « La crainte que vous avez des hommes tend un piège sous vos pas, mais l’Éternell'Éternel protège celui qui se confie en lui» (Pr » (Proverbes 29.25).John Witherspoon dit fort à propos: « : « Seule la crainte de Dieu nous délivre de la crainte de l'homme.» ». Nous faisons mieux de craindre Dieu qui peut nous donner ce que nous méritons que de craindre les hommes qui, même s'ils peuvent nous donner ce que nous ne méritons pas et nous priver de ce que nous méritons, sont incapables de nous nuire de façon permanente.

Jésus a-t-il eu peur ?

Non. Trois fois non. Absolument pas. Jamais. Pas une seule fois.Le fait que Jésus n'a jamais eu peur nous donne de l'espoir. Il a été tenté d'avoir peur, mais il n'a jamais succombé à la tentation. S'il y a une occasion où Jésus aurait pu avoir peur, c'était bien dans le jardin de Gethsémané, la nuit où Judas l'a trahi (cf. Luc 22.39-46).Jésus savait ce qui l'attendait ; il connaissait son destin. Toute sa vie a rendu cette nuit inévitable. C'est

pourquoi il s'est rendu avec ses disciples dans ce lieu qui leur était familier, sur le mont des Oliviers. Il

savait que la tentation de craindre l'assaillirait. Il a donc dit à ses disciples: « : « Priez pour ne pas

céder à la tentation.»

 ».

159/240

Puis il s'est éloigné d'eux à la distance d'un jet de pierre et a formulé cette prière bien connue: «O : « Ô Père, si tu le veux, épargne-écarte de moi lacette coupe de l'épreuvecoupe ! Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne.» ». Demander à Dieu de changer d'avis est le premier indice qui nous aide à comprendre la condition de Christ. Il était dans l'attente de son exécution. Il savait que le lendemain il mourrait. Il a donc été tenté d'avoir peur.À ce moment, Dieu lui a envoyé un ange pour le fortifier. Vous êtes-vous déjà trouvé dans les griffes de la peur au point de demander à Dieu de vous délivrer de la tentation de céder à la peur ? Si nous le lui demandons, il nous fortifiera comme il l'a fait pour Jésus.À ce moment, l'agonie de Jésus a atteint son point culminant, car il s'est mis à suer des gouttes de sang. Ce phénomène appelé médicalementdont le terme médical est hématidrose, ne se produit qu'en de rares occasions d'angoisse extrême.

Dissocier nos émotions

À ce stade, il importe de dissocier nos émotions et de bien différencier la crainte des autres émotions d'angoisse ou d'épouvante.La Bible décrit la condition de Jésus comme étant de l'agonia, que l'on traduit par « agonie » ou « angoisse » et qui est le résultat d'une lutte âpre. D'après la Concordance de la Bible (Distributions évangéliques du Québec), c'est le seul endroit où le mot agonia se trouve dans les Écritures. Je pense pouvoir dire que Jésus a été soumis à la pire tentationdes tentations jamais connues, alors qu'il était exempt de péché.CommeLorsque Jésus a été fortifié, il se trouvait sur la falaise du courage. Ses circonstances n'ont pas changé, mais son attitude oui. Dieu n'a pas supprimé la source de son agonie, mais il a fortifié Jésus pour qu'il puisse ne pas avoir peur. Agonie, oui, peur, non. Telle est aussi notre espérance.Jésus a dit à ses disciples: « : « Priez pour ne pas céder à la tentation.» ». Comme il a triomphé de la tentation, nous le pourrons, nous aussi.

Quatre étapes pour surmonter la peur

Lorsque nous sommes assaillis par l'angoisse, essayons de faire la part des choses dans nos émotions pour éliminer la peur. Premièrement, trouvons le sentier à travers le brouillard vers la passerelle de la foi. Deuxièmement, franchissons la passerelle qui débouche sur la falaise du courage. Troisièmement, soumettons nos circonstances et notre attitude à Dieu et à sa volonté. Quatrièmement, attendons patiemment que Dieu agisse.Nous pouvons dissocier nos émotions et supprimer la peur. Nous ne changerons peut-être pas nos circonstances, mais nous pouvons limiter nos émotions à l'agonie et ainsi qu’à l'angoisse provoquée par la situation.Rappelons-nous :

Les tentations [peurs] qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D’ailleursD'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’end'en sortir pour que vous puissiez y résister (1 CoCorinthiens 10.13).

Chaque occasion d'avoir peur est aussi une occasion de faire confiance à Dieu et de passer de la falaise de la peur à celle du courage en empruntant la passerelle de la foi. Tôt ou tard, « nous

160/240

remarquerons tous le vent ». Nous aurons peur et commencerons à nous enfoncer. Saisissons ces occasions pour faire confiance à Dieu et invoquons-le: « : « Au secours, ! Seigneur! ! »

Questions

1. Tous les hommes luttent contre le sentiment de peur.D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.2. Quelles craintes éprouvez-vous dans vos luttes actuelles ? Comment les surmontez-vous ? (Voir « Le cycle de la peur »).Cycle de la peur : * Réalité— – Nous remarquons le vent.

* Réaction— – Nous avons peur.

* Résultat— – Nous commençons à nous enfoncer.

* Retour—« – « Au secours, ! Seigneur! ! »

* Rétablissement— – Jésus tend sa main.

3. Pourquoi ne pouvons-nous pas une fois pour toutes balayer la peur du revers de la main ? Pourquoi devons-nous la combattre jour après jour ? Lisez Matthieu 6.34.4. Courage et peur sont opposés (cf. Matthieu 14.27). Qu'est-ce qui vous donne du courage ? Quelle est la voie biblique pour avoir du courage ? (Lisez Marc 4.40 et reportez-vous à la figure 17.2).5. Décrivez la différence entre la crainte séculièrequi vient du monde (la crainte de l'homme) et la sainte crainte. Lisez Proverbes 8.13 ; 1 Pierre 3.10-14.6. Lorsque vous avez fait tout ce que vous pouviezvotre possible, et que la situation ne semble pas changer, comment devez-vous réagir ? Lisez 1 Pierre 4.12-19 ; 5.6-7, 10.7. Pourquoi est-il si difficile d'avoir la foi, de ne pas avoir peur et de faire confiance à Dieu ?

XVIII

161/240

18

La colère

« J'explose, mais ça ne dure pas plus d'une minute », dit l'étudiant. « C'est aussi le cas de la bombe à hydrogène, lui ai-je répondu, mais songez aux dégâts qu'elle occasionne! ! »

George Sweeting

Vous savez tout cela, mes chers frères. Mais que chacun de vous soit toujours prêt à écouter, qu’ilqu'il ne se hâte pas de parler, ni de se mettre en colère. Car ce n’estn'est pas par la colère qu’unqu'un homme accomplit ce qui est juste aux yeux de Dieu.

Jacques 1.19-20

Dan et sa femme Shirley rentraient chez eux après un agréable repas au restaurant. La circulation dans

les rues de Baltimore était intense. Alors que Dan ralentissait à l'approche d'un feu rouge, un chauffeur

de taxi a subitement déboîté pour se placer devant sa voiture.

Dan a klaxonné de toutes ses forces et a commencé à injurier le chauffeur de taxi. À ce moment le feu

est passé au vert et le taxi a démarré sur les chapeaux de roue. Décidé de lui donner une leçon, Dan

s'est lancé à sa poursuite en klaxonnant, en criant et en agitant sa main par la fenêtre de sa voiture.

Le taxi est arrivé à un feu rouge, et Dan s'est rangé du côté passager. Il a tempêté, mais le chauffeur n'a

pas baissé la vitre. Après trente secondes environ, le chauffeur de taxi s'est penché et, a descendu la

vitre du côté passager et a sèchement demandé à Dan: « : « Que veux-tu que je fasse ? Va te faire

voir! ! »

Qu'est-ce qui vous met vraiment en colère ? Il n'y a pas longtemps, nous sortions du centre

commercial où nous avons l'habitude de faire nos courses quand j'ai aperçu un homme faire des

reproches cinglants à son fils de sept ans. Sa femme timide, qui portait un bébé dans ses bras,

observait, son le visage figé d'appréhensionpar l’appréhension. Soudain, sans crier gare, le père est

sorti de ses gonds et a a frappé son fils d'un coup de poing au visage.

Celui-ci s'est mis à pleurer, la mère est devenue hystérique ; quant à moi, je bouillais d'indignation et

de colère devant l'injustice, au point que j'allais exploser. Rien ne m'irrite plus que de voir un père

donner un coup de poing à son enfant.

Le problème

Comment auriez-vous réagi ? Qu'est-ce qui vous met en colère ? Je me demande si, comme moi, vous

pensez à un cas où une juste colère bouillait en vous, ou si vous étiezêtes plutôt irrité parce que les

choses n'allaientne vont pas comme vous le souhaitiezsouhaitez.

162/240

Il nous arrive occasionnellement de nous mettre dans une colère justifiée, mais dans quatre-vingt-dix-

neuf pour cent99 % des cas, nous nous irritons parce que nous sommes égoïstes et impatients. Je vous

ai donné un exemple d'une de mes colères justifiées, mais dans quatre-vingt-dix-neuf autres exemples

que j'aurais pu citer, ma colère n'était pas du tout à mon honneur.

La colère reste en général derrière les portes closes de nos demeures. Personnellement, je ne suis

jamais sorti de mes gonds au bureau— – je ne voudrais pas que mes collègues aient de moi l'image

d'un homme qui ne se maîtrise pas. Mais il se passe rarement une semaine sans que les étincelles de la

vie familiale ne viennent embraser ma colère.

Nous donnons de nous-mêmes une belle image au bureau ou dans la société, mais la manière de nous

conduire derrière les portes ferméesmurs de notre tour d'ivoire révèle vraiment qui nous sommes. À la

fin d'une longue et pénible journée au bureau, quand vous franchissez le pont-levis de votre château

privé, votre famille doit vivre avec l'homme que vous êtes réellement.

La colère détruit la qualité de notre vie personnelle, de notre mariage et notre santé. Des paroles

prononcées sous le coup de la colère sont comme des flèches lancées par un archer et qu'on ne peut

plus arrêter. Une fois libérées, elles foncent sur leur cible, ne peuvent ni être arrêtées ni déviées, et

leurs dégâts sont irréparables. Comme les flèches de l'archer, nos paroles colériques frappent au cœur

de leur cible, à la manière d'une lame aiguisée.

Quand la colère perce l'âme du foyer, le sang de la vie de famille commence à s'écouler. Peut-être

avez-vous remarqué que votre secrétaire vous trouve séduisant, et vous vous demandez pourquoi votre

femme ne vous apprécie plus. Il ne vous est jamais venu à l'esprit que vous en êtes la cause, que si

votre secrétaire connaissait le votre vrai vous—le vousmoi – le moi colérique qui vit caché derrière les

portes closes de savotre maison—, –, elle ne vous trouverait alors pas plus séduisant qu'un pneu

crevé !

Ce chapitre s'adresse au vousmoi réel qui vit derrière les portes fermées. Voilà l'homme à qui

j'aimerais parler, et je m'y inclus.

Trois hommes en colère

Dédé « soupe au lait » se met facilement en colère. Il ne faut pas grand-chose pour le mettre hors de

lui. Parce que son point d'allumage est si bas, il sort souvent de ses gonds. Son problème est donc la

fréquence de ses explosions. Certains de ses amis disent qu'il est furieux contre tout le monde.

Les petites irritations sont disproportionnées pour Dédé. C'est un homme colérique qui cherche toutes

les occasions de se mettre en fureurcolère ; il explose à la moindre provocation, même si sa colère

tombe aussi vite qu'elle est apparue. Il estime que le mal qu'il cause est sans conséquence. Il ne lui est

jamais venu à l'idée que ce n'est pas la simple explosion de colère, mais sa fréquente répétition qui fait

que les gens l'esquivent.

163/240

Louis « l'incontrôlable » ne se met pas en colère tous les jours. Mais lorsqu'il explose, c'est pour de

bon ! Il perd tout contrôle et décoche des tirades verbales qui font trembler les genoux de sa femme et

incitent les enfants à frémir d'épouvante. Son problème est l'intensité de ses colères.

À peine marié, il frappait sa femme, bien qu'il ait essayé de se retenir au dernier moment. Aussitôt

après, il fondait en larmes et demandait pardon.

L'amertume de Louis à propos de sa position dans la vie consume chaque moment de vigilance, et

parfois, la pression de la vie l'écrase. L'intensité de sa colère l'épouvante, mais il ne semble pas être en

mesure de maintenir toujours le couvercle fermé— – il doit parfois laisser la vapeur s'échapper.

Pierrot « la rancune » ne se met jamais en colère. Mais il bout de rage intérieurement et prépare sa

vengeance. Ses ripostes visent à discréditer celui qu'il hait. Pierrot se réveille souvent au milieu de la

nuit, une sueur froide lui rappellerappelant l'individu qui lui a fait du mal. Son problème lié à la colère

est celui de la durée.

Comme il est rancunier, la substance toxique de la colère ronge les parois de son estomac comme un

décapant ôte la rouille d'une vieille charnière corrodée. Il veille à se nourrir d'aliments qui conviennent

pour soigner son ulcère d'estomacà l'estomac, mais son hypertension artérielle et ses colites nécessitent

un traitement médical.

Dédé « soupe au lait », Louis « l'incontrôlable » et Pierrot « la rancune » nous rappellent les trois

principaux symptômes de la colère : un point d'explosion bas (problème de fréquence), la perte de

contrôle (problème d'intensité), et la rancœur conservée (problème de durée). Si tels sont les

symptômes de nos colères, quelles sont les raisons pour lesquelles nous nous mettons en colère ?

Ce qui provoque, à tort, notre colère

Sept raisons excitent notre nature pécheresse et entravent nos efforts de vivre par le Saint-Esprit. Dans

une vie entièrement soumise à la seigneurie de Jésus-Christ, ces sept raisons de colère

sontconstitueront des occasions soit de s'irriter, soit de remettre à Dieu un autre domaine de notre vie.

1. La violation des droits. Tout le monde estime avoir certains droits. Sur le plan physique, nous

estimons tousNous pensons en tant que piétons avoir le droit de traverser la rue à un certain «espace».

Des psychologues disent que nous considérons les cinquante centimètres devant nous comme un

espace privé. Notre réaction à toute intrusion dans cet espace tout moment. Si le conducteur d'une

voiture nous interpelle pour nous faire remarquer que le feu est vert pour les automobiles, cela

provoque notre colère.

164/240

2. Les déceptions de la vie. Beaucoup d'hommes commencent à s'aigrir quand ils se rendent compte

que leur « huître » ne contient pas la perle qu'ils espéraient. Nous devons accepter notre sort dans la

vie comme venant du Seigneur, pourvu que nous soyons fidèles dans la gestion de nos talents.

Proverbes 19.3 Quant à d’autres hommes, leur attitude correspond tout à fait à l'attitude d'autres hommes: «celle de Proverbes 19.3 : « La sottise d’un d'un homme cause son naufrage, alors il s’ens'en prend à l’Éternel.»l'Éternel ». Il existe moins de postes élevés que d'hommes s'efforçant de les occuper. Si nous ne sommes pas contents de ce que nous avons, le remède ne consiste pas à avoir davantage, mais à nous contenter de nos circonstances.

3. Les objectifs non atteints. Le fait de se fixer des objectifs et de les atteindre peut être une source de grande satisfaction personnelle. Chacun se fixe des buts, même si tout le monde n'en est pas conscient. Lorsque quelque chose nous empêche d'atteindre notre objectif, que ce soit pour une raison valable ou non, nous réagissons souvent par de l'irritation.PsaumesLe Psaume 37.5-8 nous propose la meilleure formule pour nous fixer des nos objectifs et pour réagir lorsque des obstacles nous empêchent de les atteindre :

C’est C'est à l’Éternel qu’ill'Éternel qu'il te faut remettre tout ton avenir. Aie confiance en lui et il agira. Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à midi. Demeure en silence devant l’Éternell'Éternel. Attends-toi à lui, ne t’irritet'irrite pas devant le succès qu’obtiennentqu'obtiennent les uns ni devant les ruses que déploient les autres ! Laisse la colère, calme ton courroux, ne t’irritet'irrite pas, car, en fin de compte, tu ferais le mal.

4. Les irritations. Les petits sujets d'irritation de la vie semblent parfois nous peser davantage que les

vrais problèmes. « Elle presse le tube de dentifrice par le haut, et moi par le bas.» « ». « Mon petit !

Combien de fois ne t'ai-je pas dit de ne pas jouer au ballon dans la maison! ! »

Rien ne m'irrite plus qu'une chemise qui colle sur la peau par une chaude journée estivale. Vous me

comprenez. Vous entrez dans la voiture qui est une étuveun vrai four. Au bout de quelques instants, la

sueur vous dégouline le long du visage ; en peu de temps, votre chemise est trempée. Arrivé à

destination, vous vous extirpez de la voiture, mais la chemise colle sur le dossier de votre siège.

L'Ecclésiaste nous donne un bon conseil: « : « Ne t’irritet'irrite pas trop vite, car c’estc'est dans le cœur des insensés que la colère élit domicile» (Ec » (Ecclésiaste 7.9).

5. Se sentir incompris. Comme je l'ai déjà mentionné plus haut dans le livre, j'ai entendu un jour le Dr Henry Brandt dire: « : « Les autres gens ne créent pas votre esprit, ils ne font que le révéler.» ». Quand mes sentiments sont froissés et que la colère monte tout naturellement en moi, je dois confesser que ce n'est ne sont pas les autres qui me mettent en colère ; ils ne font que mettre en évidence le fait que la colère était déjà en moi, tapie sous le niveau de mes pensées conscientes.Nous estimons souvent être incompris des autres. Nous reprochons aux autres de ne pas comprendre nos sentiments, nos attitudes, nos capacités, notre potentiel. C'est probablement vrai. Mais le fait de nous apitoyer sur nous-mêmes et de nous irriter ne contribuefavorise pas à résoudre la résolution de ce problème d'incompréhension.Benjamin Franklin a dit fort justement: « : « La colère n'est jamais sans raison, mais elle vient rarement avec une bonne.» raison ».

165/240

6. Les attentes irréalistes. Je m'attends à ce que des étrangers me laissent tomber. Mais quand ce sont mes amis chrétiens qui me laissent choir, je peux être bouleversé. Mon problème est que j'impose parfois à mes amis et à ma famille des objectifs irréalisables. Ils devraient être parfaits pour répondre à certaines de mes attentes !Nous ne laissons pas souvent assez de « souplesse » et « d'imprévu » dans ce que nous attendons de nos bien-aimés. Or, tout le monde trébuche, nous y compris. C'est pourquoi nous devons laisser plus de souplesse dans la formuleformulation de nos attentes. « Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes : faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que toute forme de méchanceté. Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez–-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ» (Ép » (Éphésiens 4.31-32).

7. Le pathologique et le psychologique.

Il arrive aussi qu'un homme se mette plus facilement en colère à cause d'une maladie ou d'un trouble

émotionnel. Il existe une probabilité statistique élevée qu'un homme qui a été abusé dans son enfance

rencontreéprouve les mêmes problèmes que son père vis-à-vis de la colère.

L'homme qui fait constamment peur à sa famille à cause de ses accès de colère fréquents et violents, ou pire, celui qui frappe les membres de sa famille, doit absolument chercher de l'aide auprès de spécialistes.À vrai dire, la plupart de nos colères débouchent sur un péché. Les sept raisons que nous avons passées en revue ont toutes deux caractéristiques en communcommunes : l'égoïsme et l'impatience. Nous sommes heureux comme un poisson dans l'eau quand les gens sont d'accord avec nous, nous laissent suivre notre voie et nous donnent ce que nous désirons. Mais ils ne voient pas toujours les choses comme nous ; notre égoïsme et notre impatience nous conduisent alors à des explosions de colère. Il y a certescependant des moments où la colère se justifie.

Y aExiste-t-il une colère justifiée ?

Ce qui nous met généralement en colère, c'est quand notre belle-mère téléphone au moment du repas, quand un associé arrive en retard au bureau, quand un automobiliste se faufile juste devant nous au moment où nous ralentissons à l'approche d'un feu rouge.En revanche, certaines choses ne nous irritent pas alors qu'ellequ'elles le devraient ! Ce sont les préjugés raciaux, l'avortement, le déclin des valeurs morales et d'autres injustices.Devant une erreur judiciaire dont quelqu'un est victime, une colère maîtrisée et focalisée—canalisée – une sainte indignation— – peut avoir des effets positifs. La colère que provoquent l'injustice, l'odeur fétide des préjugés raciaux ou la bigoterie, inspire aux hommes justes un désir de corriger les erreurs commises et les maux infligéssouffrances infligées. La grandeur d'une nation repose sur la haine de l'injustice.La trahison d'un ami, qui résulte de lasa méchanceté est une juste raison de pour être en colère. Un secret confié en toute confiance qui est ensuite crié sur les toits est une raison suffisante de s'irriter. Une rumeur fausse qui compromet notre réputation semble être une causeun motif valable de colère.Mais nous devons nous efforcer de ne pas céder à la colère. « Le sot donne libre cours à toutes ses passions, mais le sage les retient et les calme» (Pr » (Proverbes 29.11). Maîtrisons nos colères et soyons patients. « Mieux vaut être lent à la colère que puissant, mieux vaut savoir se dominer que de conquérir des villes» (Pr » (Proverbes 16.32).Nous ressentons tous un jour ou l'autre la morsure d'une forme de trahison, mais au lieu de réagir par la colère, nous pouvons nous appuyer sur une merveilleuse promesse.

166/240

La promesse pour une malédiction injustifiée

J'aimerais vous entretenir d'un merveilleux secret. Ce n'est d'ailleurs pas un secret puisqu'il est dans la Bible. Mais peu d'hommes connaissent ce morceau de choix. Vous n'aurez plus jamais à vous inquiéter concernant une rumeur infondée, car il existe une promesse pour une malédiction injustifiée.La première fois que j'ai volé de mes propres ailes dans le monde des affaires et que j'ai essayé de m'élever, les balles ont commencé à siffler à mes oreilles! « ! « Il n'obtiendra jamais le financement nécessaire pour cet immeuble.» « ». « Il n'a pas la compétence pour réussir.» « ». « J'ai entendu dire qu'il avait des problèmes de trésorerie.» ». Les gens peuvent être vicieux.J'ai appris une leçon rapide : les gens tirent sur la cible visible. Vous pouvez vous fondre dans l'anonymat de la foule, ou vouloir sortir du lot et viser l'excellence. Vous devenez alors une cible.Les rumeurs imméritées et les remarques méprisantes ont fait un travail de sape en moi. Alors que je m'efforçais de m'élever au-dessus du bourbier de la médiocrité, j'étais devenu la cible de toutes les attaques.Un matin, je me suis plaint au Seigneur de toutes ces critiques injustes devant le Seigneur. Il m'a gentiment conduit vers un Proverbe qui a changé ma vie. Je ne me soucie plus de ce que les autres peuvent dire de moi. Je m'appuie simplement sur la promesse que Dieu adresse à tous ceux d'entre nous qui subissent des torts injustes: « : « Une malédiction injustifiée reste sans effet, elle est comme le moineau qui s’enfuits'enfuit ou l’hirondellel'hirondelle qui s’envole» (Prs'envole » (Proverbes 26.2).De façon mystérieuse, par la puissance du Saint-Esprit de Dieu, une malédiction injustifiée entre par une oreille et sort par l'autre. Dieu aide celui qui l'entend à discerner le vrai du faux.Vous vous rappelez sans doute avoir déjà entendu quelqu'un médire d'un homme que vous connaissez, et vous vous êtes rendu compte que ce n'étaitces critiques n'étaient pas fondées. La médisance est entrée par une oreille et sortie par l'autre.Quel est le moyen de prédilection qu'utilise la rumeur ? Le téléphone arabe ! Mais on lui donne aussi parfois un nom plus « chrétien », celui de « chaîne de prière»!  » ! Voici comment les choses se passent. J'entends dire que Tom était au restaurant en compagnie d'une autre femme. Je suis trop respectable pour colporter une information non vérifiée. Mais le lendemain, au moment du repas, je demande discrètement à Ed s'il a connaissance d'un besoin particulier de Tom pour lequel nous devrions prier. Ed a l'air surpris ; un doute l'assaille concernant Tom. C'est justement ce que j'espérais.Il me demande alors si je sais quelque chose qu'il devrait inclure dans sa liste de prière à propos de

Tom. Je réponds: « : « Je ne devrais rien dévoiler, mais j'ai entendu dire que Tom aavait une liaison

extra-conjugale (remarquez le passage de "“être vu au restaurant"” à "“avoir une liaison extra-

conjugale").”). Nous ferions bien de prier pour lui.»

 ».

Ce même soir, Ed et sa femme soupent chez la famille Thompson. De façon tout à fait innocente, Ed déclare au moment du dessert que Tom a besoin qu'on prie pour lui.« Que se passe-t-il, Ed? ? »« Eh bien, j'ai entendu dire que Tom quitte sa femme. Il rencontre une autre femme dans un

appartement en ville. Demandons au Seigneur d'intervenir.»

 ».

Est-il étonnant que Tom soit en colère et ait le sentiment d'avoir été trahi ? Le pire est que la femme avec qui il était au restaurant, mandatée par un gros client pour traiter l'affaire, ne lui a finalement pas

167/240

passerpassé commande. Tom n'a pas à s'en faire. La promesse adressée à celui qui est victime d'une malédiction injustifiée remettra bientôt les pendules à l'heure.

Que se passe-t-il quand nous nous mettons en colère ?

Mon fils de huit ans est un garçon presque parfait. Mais récemmentdepuis quelque temps, il a renversérenverse fréquemment son verre de jus de fruit. Ce lait. Un soir-là, au souper, il a donné un coup malencontreux contre son grand verre dont tout le contenu a giclé partout. Blessé dans mon amour propreFort irrité, je me suis réfugiésorti de table pour me cloîtrer bêtement dans lama chambre et j'ai refusé de revenir à table.«L’homme L'homme coléreux fait des sottises» (Pr » (Proverbes 14.17). Quand nous cédons à la colère, nous pouvons devenir insensés. Bien sûr, cela se produit généralement à la maison, derrière nos portes closes, une fois que le pont-levis a été levé pour la nuit.Notre colère a des conséquences: «L’homme : « L'homme qui se met dans une grande colère paiera une amende, si tu l’enl'en exemptes, tu l’incitesl'incites à recommencer» (Pr » (Proverbes 19.19). Dans notre affaire, nous avions un directeur qui bondissait à la moindre provocation. Il terrorisait l'équipe des secrétaires, et les autres directeurs le détestaient.J'ai continué à pardonner et à oublier, jusqu'à ce que je découvre l'impact de ses colères sur nos affaires. Le directeur en question s'était mis à dos la plupart des agences de locations de la ville ; or nous comptions beaucoup sur elles pour louer nos appartements et bureaux. La goutte qui a fait déborder le vase a été d'apprendre qu'il rabrouait les locataires qui téléphonaient pour des problèmes courants.Un matin, j'ai convoqué ce directeur dans mon bureau et je lui ai dit: « : « Fred, je vous aime. Sincèrement. Mais votre attitude dans les affaires aboutit à sa conclusion naturelle : je vous licencie.» ».L'homme au sang chaud doit payer les conséquences de son impétuosité. Il a constamment besoin d'être rappelé à l'ordre.Si nous agissons comme Pierrot « la rancune », nous devenons prisonnierprisonniers de celui que nous haïssons. Dans son ouvrage Maladie ou santé à votre choix, le Dr S. I. McMillen indique clairement le sort de celui qui conserve rancune :

Dès l'instant où je commence à haïr quelqu'un, je deviens son esclave. Je ne peux plus prendre plaisir à mon travail, parce qu'il que cette personne contrôle jusqu'à mes pensées. Mes ressentiments produisent trop d'hormones dans mon organisme et je suis fatigué après seulement quelques heures de travail. Le travail que précédemment je faisais auparavant avec plaisir est désormais empoisonné maintenant par le ressentiment. Même les vacances ne sont plus source de joie. Admettons que je conduise une luxueuse voiture le long d'un lac encadré d'érables, de chênes et de bouleaux, dans leur rutilante parure d'automne. Pour ce qui concerne le plaisir que j'en retire, je pourrais tout aussi bien traîner une charrette dans la boue par temps de pluie.

L'homme objet de ma haine me poursuit où que j'aille. Je ne puis échapper à son emprise

tyrannique sur mon esprit. Qu'une charmante serveuse m'apporte un bon beefsteakbifteck avec

des pommes frites, des asperges, de la salade croquante, un gâteau aux fraises recouvert de

crème fraîche. Autant, autant manger du pain rassis et boire de l'eau. Mes dents mâchent la

nourriture et je l'avale, mais l'homme que je hais ne me permet pas d'en jouir…

168/240

L'homme que je hais peut se trouver à des lieues de ma chambre à coucher, mais plus cruel que

n'importe quel marchand d'esclaves, il fouette mes pensées avec une telle frénésie que mon

matelas à ressorts en devient un instrument de torture.1.

Un autre résultat de la colère concerne notre santé. Les médecins estiment que soixante pour cent60 % de toutes les maladies sont causées par un stress émotionnel. La colère agit sur la glande médullosurrénale, la thyroïde et l'hypophyse qui libèrent alors leurs toxines dans le sang. La colère (comme la peur) provoque des crises cardiaques, des embolies, de l'artériosclérose, de l'hypertension artérielle, des ulcères et bien d'autres maladies.

Quand la colère est-elle un péché ?

Très souvent. La colère entraîne généralement un péché. « Vous savez tout cela, mes chers frères. Mais que chacun de vous soit toujours prêt à écouter, qu’il qu'il ne se hâte pas de parler, ni de se mettre en colère. Car ce n’estn'est pas par la colère qu’unqu'un homme accomplit ce qui est juste aux yeux de Dieu» (Jc » (Jacques 1.19-20). Quand nous faisons preuve de patience, nous sommes des artisans de paix. Mais lorsque nous nous mettons en colère, nous provoquons la colère d'autrui. Avant même de nous rendre compte de ce qui se passe, notre remarque blessante au sujet de la cravate de notre interlocuteur dégénère en discussions acerbes à propos de l'héritage de notre mère !Le meilleur conseil touchant à la colère se trouve dans Éphésiens 4.26-27: « : « Mettez-vous en colère, mais ne commettez pas de péché ; que votre colère s’apaises'apaise avant le coucher du soleil. Ne donnez aucune prise au diable.» ». Ce passage contient trois éléments de sagesse. Premièrement, se contrôler et ne pas pécher dans sa colère. Deuxièmement, ne jamais se coucher en étant en colère. Avant de nous endormisendormir, mettons-nous à genoux, pardonnons et demandons pardon. Troisièmement, lorsque nous sommes en colère, notre maîtrise de soi est menacée. Le diable peut profiter d'une brèche pour pénétrer et prendre pied dans notre cœur. Ne laissons jamais le soleil se coucher avant d'avoir mis fin à notre colère. Sinon, la colère devient péché.

Réaction à la tentation de la colère

Voici quelques directives bibliques pour résister à la tentation de pécher quand nous nous mettons en colère. * Garder la maîtrise de soi. « Le sot donne libre cours à toutes ses passions, mais le sage les

retient et les calme» (Pr » (Proverbes 29.11).

* Passez par-dessus les offenses. « La raison de l’hommel'homme lui fait retenir sa colère, et sa

gloire c’estc'est de passer par-dessus l’offense» (Prl'offense » (Proverbes 19.11).

* Éviter les hommes coléreux. « Ne te lie pas d’amitiéd'amitié avec un homme coléreux et ne

fréquente pas celui qui s’emportes'emporte pour un rien de peur d’acquérird'acquérir le même

comportement et de mettre ta vie en péril» (Pr » (Proverbes 22.24-25).

* Apaiser la colère. « Une réponse douce apaise la colère, mais une parole blessante excite

l’irritation» (Prl'irritation » (Proverbes 15.1).

169/240

Conclusion

Les hommes se mettent généralement en colère par égoïsme et impatience, et non parce qu'ils sont outrés devant les injustices qui frappent les autres. Dédé « soupe au lait » s'enflamme vite. Son problème est la fréquence de ses colères. François «Louis « l'incontrôlable » ne se met pas en colère tous les jours, mais quand il explose, c'est pour de bon ! Il perd entièrement le contrôle de lui-même. Son problème est l'intensité de ses colères. Louis«Pierrot « la rancune » mijote sa vengeances. Si vous le croisez, attention, vous risquez gros ! Son problème est la longévité de ses colères.Pour des raisons que nous avons examinées plus haut, les hommes se mettent en colère quand ils ne le devraient pas. Le seul cas où notre colère est justifiée, c'est lorsque nous réagissons de façon contrôlée à une injustice ou à une trahison.La promesse qui nous est faite quand nous sommes la cible d'une malédiction injustifiée (PrProverbes 26.2) nous protège des rumeurs iniques et de la calomnie qui font tout pour nuire à notre bon caractère.Quand un homme se met en colère, il court le risque de faire des sottises. Un homme impétueux doit subir les conséquences de sa colère. Celle-ci a souvent des effets néfastes sur sa santé.Êtes-vous un homme au sang chaud ? Êtes-vous enclin à croire que vous êtes un brave type parce qu'au bureau tout le monde vous aime ? Rappelez-vous alors que votre conduite derrière les portes fermées de votre château privé révèle qui vous êtes réellement. Cet homme-là devrait relire avec moi tout ce chapitre.Si vous êtes un homme coléreux, et que vous désirez triompher de votre péché de colère, isolez les raisons de votre colère dans la liste des sept raisons de colère indiquée au début du chapitre. Demandez à Dieu de vous révéler la profondeur de votre péché dans le domaine de la colère. Demandez-lui de vous pardonner et de faire de vous un homme altruiste et patient.La prochaine fois que vous sentirez le sang bouillir en vous, demandez-vous: « : « Est-ce que je m'irrite pour une raison égoïste ? Parce que je suis impatient? ? » Si c'est le cas, gardez-vous de dire ou de faire quoi que ce soit.Finalement, allez trouver ceux que vous avez blessés par votre colère et demandez-leur pardon. Si vous les avez meurtris profondément, ils ne vous pardonneront peut-être pas sur-le-champ. C'est normal. S'ils constatent un changement dans votre attitude, ilils réagiront favorablement à votre nouvel ego. Que peut-il y avoir de plus exaltant que de transformer votre maison d'une chambre de torture en château ?

Questions

1. C'est normal que les hommes se mettent en colère.

D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse.

2. Lisez Éphésiens 4.26-27. Quand la colère devient-elle péché ?

3. Qu'est-ce qui vous met vraiment en rogne ? Pensez-vous que votre réaction soit bonne ?

4. Quand la colère est-elle plus bénéfique que maléfique ? Quand ses avantages l'emportent-ils sur ses

inconvénients?

 ?

5. Lisez Proverbes 22.24-25. Quel risque y a-t-il à fréquenter des gens coléreux ?

6. Relisez les moyens de résister à la tentation de se mettre en colère :

* Proverbes 29.11.

170/240

* Proverbes 19.11.

* Proverbes 15.1.

7. Dieu est-il un Dieu courroucé ? Lisez Psaumes 103.8 ; 30.6 ; 78.38-39 ; Jonas 4.2 ; 2 Pierre 3.9.

Compte tenu de ce que ces versets disent de Dieu, quelle devrait être notre attitude vis-à-vis de lui ?

8. D'après Galates 5.16-17, comment décririez-vous les deux forces qui sont à l'œuvre en vous ?

Comment un homme peut-il vivre par l'Esprit ?

XIX

171/240

19

Le désir d'être indépendant

Je suis maître de mon sort ; je suis le capitaine de mon âme.

William Ernest Henley

Je sais, ô Éternel, que le destin de l’homme n’estl'homme n'est pas entre ses mains, et que celui qui marche n’estn'est pas le maître de ses pas.

Jérémie 10.23

Jennifer s'éloigne de quelques pas de sa maman dans le but d'explorer. Elle se rend compte soudain

qu'elle est sortie de la pièce et, prise de panique, elle fait demi-tour et revient en courant, passe les bras

autour du genou de sa maman et le sertserre très fort.

Au bout de quelques instants, sa hardiesse la reprend, elle va dans la pièce voisine en titubant. Tout se

passe bien pendant une minute ou deux, jusqu'à ce que la fillette réapparaisse à la porte et se précipite

à toute vitesse vers sa mère, les bras tendus vers elle et menaçant même de la faire tomber.

Jennifer avait alors deux ans et affirmaitaffirme déjà son désir d'indépendance. Ce désir précoce

coexistaitcoexiste avec une confiance inébranlable que sa mère prendrait soin d'elle. Quand ils sont

devenusdeviennent adolescents, nos enfants ont promulguépromulguent leur «Déclaration déclaration

d'indépendance.» ». De la même manière, nous qui sommes les enfants de notre Père céleste, nous

pouvons choisir de lui faire confiance ou de nous rebeller contre lui.

Le problème

Nous sommes éduqués pour devenir indépendants. Dès leurs premiers sermons, maman et papa nous

enseignent à être indépendants et à nous faire notre place. La plupart des hommes sont encouragés à se

débrouiller tout seuls. « La vie est ce que vous en faites », leur répète-t-on.

On nous apprend très tôt que nous pouvons maîtriser notre destin, être capitaines de notre âme,

contrôler notre sort. Du moins en apparence.

Les hommes tiennent à maîtriser le déroulement de leur vie. Même si nous n'avons pas été enseignés à

devenir indépendants— – ce que beaucoup ont appris— – notre nature humaine nous pousse dans

cette direction. Nous voulons être libres de vivre à notre guise. Nous désirons pouvoir façonner les

événements de notre vie. Telles sont les marques de notre désir d'indépendance. Mais dans nos efforts

de nous appuyer sur nous-mêmes, nous nous désolidarisons de Dieu et suivons nos propres voies.

Il existe une différence énorme entre assumer la responsabilité de sa vie et vivre indépendantde façon

indépendante de Dieu. Nous devons assumer la responsabilité de notre vie, car personne n'ira travailler

172/240

à notre place, personne ne paiera nos factures à notre place. Vivre de façon responsable, c'est

reconnaître notre part et la part de Dieu. Notre part consiste à faire confiance à Dieu et à nous

acquitter fidèlement de nos devoirs. La part de Dieu est de pourvoir à tous nos besoins et à notre bien-

être. Le désir d'indépendance encourage la révolte contre l'influence de Dieu sous prétexte qu'il ne

peut satisfaire nos besoins.

L'homme indépendant se dit: « : « Je veux faire ce dont j'ai envie, quand je veux, chaque fois que je le

veux, avec qui je veux. Je veux être aux commandes. Je veux satisfaire mes ambitions. Je ne veux

dépendre de personne. Les gens me laissent tomber. Dieu me laissera tomber. Je veux m'en sortir tout

seul. »

« Si je peux me rendre indépendant, je n'aurai pas besoin de m'appuyer sur qui que ce soit. Je n'aurai

pas à me fier à qui que ce soit, et je m'épargnerai la souffrance de la déception et de la désillusion ».

« Si je peux me rendre indépendant, je pourrai tenir les rênes de ma vie, je pourrai suivre mon propre

chemin, grâce au pouvoir de l'argent ou de l'influence ; j'aurai la liberté d'aller et venir comme il me

plaît.. »

Plus souvent qu'on ne le croit, le désir d'indépendance se déguise. Il fait croire à notre conjoint et à nos

amis que nous sommes sur la bonne voie, mais nous pratiquons souvent une forme passive de

confiance en soi. Pas de rébellion déclarée, mais nous ne cherchons cependant pas le conseil de Dieu

et nous ne tenons pas compte de ses avis ; nous en faisons à notre tête.

Au désir d'être indépendant de Dieu s'oppose celui de lui faire confiance. L'homme qui ne se fie pas à

Dieu se fie à lui-même et aux philosophies de ce monde, ce qui est l'essence même de l'indépendance.

Le mouvement du potentiel humain

Au début des années 1970, j'étais très actif dans le mouvement du potentiel humain. C'était peu avant

et peu après ma conversion. Ma bibliothèque comptait tous les livres qui exposaient les mérites de la

réussite par l'exercice de sa propre volonté. « Ce que l'esprit peut concevoir et croire, il peut

l'accomplir.» ». Telle était la philosophie du mouvement.

Je pense d'ailleurs que ma vie est, à bien des égards, le produit du mouvement du potentiel humain. Il

aurait en effet été difficile de se lancer dans le monde des affaires durant les années 70, égoïstes, et les

années 80, aliénées, sans croire, ne serait-ce que partiellement, « qu'on pouvait y arriver.» ». Nous

autres chrétiens, nous ne sommes pas vaccinés contre le désir d'indépendance.

Il est vrai qu'à la force du poignet, nous pouvons obtenir de nombreux succès dans le monde. Mais le

problème est que Dieu veut que nous nous fiions à lui et non pas au monde.

173/240

Le contraste entre la confiance en l'homme et la confiance en Dieu

Jérémie, le prophète en larmes, décrit de façon très contrastée le sort de celui qui place sa confiance en

l'homme (l'homme indépendant) et de celui qui place sa confiance en Dieu (l'homme dépendant).

L'homme indépendant

Voici ce que déclare l’Éternell'Éternel : Maudit soit l’homme l'homme qui compte sur des hommes et qui fait des moyens humains la source de sa force mais qui détourne son cœur de l’Éternell'Éternel. Il est comme un buisson dans le désert, et il ne verra pas arriver le bonheur. Il aura pour demeure un aride désert, une terre salée où n’habiten'habite personne (JrJérémie 17.5-6).

L'homme qui s'appuie sur sa propre force ou qui se fie au système de valeurs de ce monde sera misérable. Celui dont il est question dans ce passage n'est pas un homme méchant ou pervers. La Bible le décrit plutôt comme un homme vaillant, un gagneur à en juger par les apparences extérieures. Mais au dedans de lui-même, il a détourné son cœur loin du Seigneur. Quel est le sort d'un tel individu ? Comme un buisson qui ne porte pas de semence, il avance en titubant, ne produit aucun fruit et n'arrive nulle part.L'homme indépendant n'est jamais en mesure d'étancher sa soif d'importance et de raison d'être. Le « désert » dont parle Dieu ne peut-il pas être aussi bien un état d'esprit qu'un lieu ? Nous connaissons tous des hommes qui vivent dans l'opulence, mais dont les plismarques sur leur visage indiquent qu'ils vivent dans le désert.Récemment, en sortant dud’un petit supermarché, je suis passé à côté d'un homme âgé distinguéet élégant. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer la douceur de son visage. Il m'est venu à l'esprit que les traits du visage de l'homme racontent l'histoire de sa vie. Certains hommes ont un visage doux, comme celui de cet homme rencontré au supermarché ; d'autres, en revanche, onont un visage dur, amer, ils traduisent une vie d'indépendance dans des lieux arides.Le président Lincoln a refusé un jour la demande d'emploi d'un homme en disant: « : « Je n'aime pas son visage.» ».L'un des membres de son gouvernement a exprimé sa surprise et a fait remarquer au président que ce n'était pas une raison valable.Mais Lincoln n'a pas voulu démordre en ajoutant: «et a ajouté : « Au-delà de quarante ans, tout homme est responsable de son visage.» ».Le visage révèle si l'homme a mené une vie d'indépendance ou de dépendance.

L'homme dépendant

Béni soit l’homme l'homme qui se confie en l’Éternell'Éternel et place sa confiance en l’Éternell'Éternel. Il sera comme un arbre planté près d’und'un cours d’eaud'eau qui étend ses racines vers le ruisseau, il ne redoute rien lorsque vient la chaleur : ses feuilles restent vertes ; il ne s’inquiètes'inquiète pas pendant l’annéel'année de sécheresse, et il ne cesse pas de produire du fruit (Jr Jérémie 17.7-8).

Si l'homme indépendant sera misérable, quel bonheur de constater que l'homme dépendant sera heureux. La comparaison avec un arbre planté près de l'eau suggère une image de luxuriance,

174/240

d'abondance tropicale, de plénitude de fruits succulents, bref une oasis ! Une vie de confiance en Dieu doit être un cake-walkune partie de plaisir, n'est-ce pas ?En Cependant, en examinant ce passage de plus près, nous lisons que cet homme « ne redoute rien lorsque vient la chaleur » et qu'il « ne s'inquiète pas pendant l'année de sécheresse ». Jérémie décrit-il vraiment une oasis ? Difficilement. Il parle de temps difficiles. Le chrétien n'est pas à l'abri de moments difficiles. Dieu fait tomber la pluie sur les bons et sur les méchants. Les épreuves sont le lot de tous les hommes, elles font partie de la vie. « J'étais occupé à mes affaires, quand tout à coup c'est arrivé! ! » Tout le monde souffre.La différence entre l'homme qui s'appuie sur Dieu et celui qui compte sur lui-même ne réside pas dans les circonstances, mais dans la réaction à celles-ci. Deux hommes peuvent être atteints du même type de cancer, mais ils lui font face différemment. L'homme qui se fie en Dieu adopte une attitude positivede confiance. Il sait qu'il peut s'attendre à des temps difficiles, mais il ne les craint pas; il. Il ne s'inquiète pas quand les difficultés inévitables de l'existence l'atteignent.C'est toute la différence entre le visage de l'homme indépendant et celui de l'homme dépendant ; l'un craint l'avenir, l'autre croit que Dieu prendra soin de lui.Plus l'arbre pousse près de l'eau, plus sa nourriture est assurée. L'eau est la source de notre vie physique, et la confiance en Dieu la source de notre vie spirituelle. Nous ne sommes jamais loin de la source de la vie quand nous nous appuyons sur Dieu.Les vents hurlaient et la pluie tombait dru. La Nouvelle -Orléans n'avait plus subi une tempête aussi violente depuis cinquante ans. Mike est allé mettre sa famille en sécurité sous l'escalier, l'oreille collée au transistor dans l'espoir d'unequ'une voix qui annoncerait une accalmie ou un éloignement du cyclone.Quelques années plus tôt, Mike avait planté deux arbres dans sa cour : un chêne et un micocoulier. Les deux arbres se sont développés et l'ombre de leur feuillage couvrait la moitié de la cour.Le lendemain du passage du cyclone, Mike est sorti pour évaluer les dégâts. À sa grande surprise, il a constaté que le grand micocoulier avait été déraciné et était couché sur la barrière de son voisin.« Il n'a pas de racines! ! », s'est-il exclamé. Effectivement, le micocoulier n'avait pas de racines profondes pour lui permettre de résister aux vents. Le chêne, lui, se tenait debout, comme un rappel solennel que lorsque les bourrasques de la vie nous atteignent, il vaut mieux avoir des racines profondes.L'homme indépendant a des racines superficielles comme le micocoulier ; il est « comme un buisson dans le désert ». L'homme dépendant, lui, a des racines profondes comme le chêne.

L'illusion de puissance

Pour devenir indépendant, nous avons besoin de puissance. Il peut s'agir du pouvoir brutal à pour surmonter les des conditions de vie difficiles, ou ledu pouvoir politique qui nous permet d'avoir une certaine dose d'influence sur notre vie. L'argent confère du pouvoir, il lubrifie le système. Une position en vue peut rendre l'homme indépendant des autres.Mais qu'est-ce que le pouvoir, le vrai pouvoir ? Celui auquel nous pensons généralement est impotent ! Le vrai pouvoir est la prérogative exclusive de Dieu et de ceux auxquels il le confère. Sans le pouvoir de Christ, il n'existerait aucun monde.

Car c’estc'est en lui qu’ontqu'ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui (ColColossiens 1.16-17).

175/240

Sans son pouvoir, les feuilles tomberaient des arbres. Christ a créé toutes choses. Il est le Souverain du monde entier, même de ceux qui le rejettent. « Ne vend–-on pas une paire de moineaux pour un sou ? Et pourtant, pas un seul d’entred'entre eux ne tombe à terre sans le consentement de votre Père» (Mt  » (Matthieu 10.29). Tel est le pouvoir authentique que de Christ possède. Et les hommes, quel genre de pouvoir ont-ils ?La Bible affirme que si nous ne nous appuyons pas sur Christ, nous n'avons aucun pouvoir. Matthieu 5.36 fait remarquer que nous n'avons même pas le pouvoir de changer la couleur d'un seul cheveu ! Et Matthieu 6.27 ajoute que nous n'avons pas celui d'ajouter le moindre instant à notre vie. Jacques 4.14 rappelle que nous ne pouvons même pas dire avec certitude ce qui nous arrivera demain. Actes 27.20 montre que nous ne pouvons pas nous mettre à l'abri du désastre. Jésus enfonce le clou et nous humilie en affirmant que personne ne peut avoir la vie éternelle s'il ne croit pas en lui. Dans ces conditions, où réside notre pouvoir ? Nous n'en avons aucun, sinon celui que Christ veut bien nous conférer.Tout ce que nous accomplissons pour devenir indépendant produit un pouvoir de nain. C'est un pouvoir miniature, faible, impotent. Le pouvoir que nous exerçons les uns sur les autres nous fait ressembler à une troupe de minuscules fourmis aveugles. Nous courons en tous sens, nous déployons beaucoup d'énergie à comploter et à planifier, sans nous rendre compte ou en ayant oublié que nous ne pouvons détenir un pouvoir réel et authentique que par la grâce de Dieu.Nous avons le regard fixé sur les trous dans le trou du beignetgruyère plutôt que sur le beignetfromage lui-même. Nous nous focalisons sur le détail et n'apercevons plus le tableau d'ensemble. Nous nous concentrons sur nos problèmes superficiels et négligeons les grands problèmes de la vie.Christ, et Christ seul peut guérir les malades, répondre à notre besoin d'importance et rallonger éternellement la coudée de nos quatre-vingts ans de vie ici-bas.

Le tournant

Le tournant de notre vie se produit au moment où nous cessons de chercher le Dieu que nous désirons pour trouver le Dieu qui est. Quand nous suivons la voie de l'indépendance, nous essayons de modeler Dieu en à l'image qui nous plaît, au lieu de le connaître tel qu'il est. C'est ce qu'on appelait autrefois le culte idolâtre.Il existe aujourd'hui de nombreux dieux de remplacement (ou idoles)) qui exigent tous un gros investissement en temps et en énergie pour se maintenir : l'argent, la carrière professionnelle, les clubs, l'influence, le prestige, les biens matériels, le pouvoir, qui exigent tous un gros investissement en temps et en énergie pour se maintenir. Toutes ces poursuites, aussi importantes soient-elles, réduisent le temps réel que nous passons avec le seul vrai Dieu.Nous, Américains [Occidentaux?] occidentaux, avons tendance à donner de Dieu une définition personnelle et concise. Je suis certain que notre idée de Dieu diffère sensiblement de celle que se font les chrétiens de RoumanieThaïlande ou de Slovaquiedu Mozambique. Voici ce que John White a écrit au sujet de Dieu :

Au cours du demi-siècle écoulé, on l'a banalisé, cantonné aux loisirs, présenté comme une

panacée psychologique, une colle céleste capable de maintenir la famille heureuse, un

distributeur automatique céleste pour satisfaire nos caprices, une formule garantissant la

réussite, un banquier pour des entreprises pseudo-religieuses, et une sorte de sainte tarte à la

crème.1.

176/240

Dans un certain sens, Dieu ressemble au président des États-Unisde notre pays. Nous en entendons parler, nous écoutons ses discours, nous prenons connaissance de ses positions et de ses idées. PeuQuelques personnes ont eu le privilège de lui serrer la main ou ont pu visiter la Maison Blanchesa demeure. Mais que savons-nous réellement de lui ? Très peu de choses.Nous n'avons qu'un faible aperçu de Dieu. Mais nous pourrions savoir beaucoup plus de choses le concernant si nous faisions l'effort nécessaire. Nous ne le connaissons pas tel qu'il est parce que nous n'avons jamais cherché à le connaître ainsi.Erno Rubik, un architecte hongrois, a inventé le Rubik's cubeCube, ce jeu àpour se torturer les méninges. Son puzzle à deux faces, le Rubik's Clock, se compose de neuf cadrans d'horloge emboîtableemboîtables sur chaque côté. Le joueur est invité à mettre tous les cadrans à l'heure de midi.Malheureusement, il existe 43 quintillions (1030) combinaisons possibles d'agir sur les roues et les boutons. Au moment où j'écris, Rubik lui-même n'a pas encore réussi à résoudre l'énigme (mais il souligne que c'est seulement une question de temps avant que quelqu'un y arrive).La compréhension de la Bible semble parfois aussi difficile que la solution du puzzle de Rubik. Quand nous lisons la Bible, nous devons confesser, si nous sommes tout à fait honnêtes, que nous sommes fréquemment perplexes. Nous ne comprenons qu'une faible partie de ce que nous lisons. La Bible nous paraît parfois écrite sous forme de codes et de chiffres! « ! « Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le.» ». Qu'est-ce que cela signifie ? Comment interpréter l'Écriture ? Comment percer le code ?Ne soyons pas surpris si à cause de notre esprit fini, géographiquement limité, empiriquement

influencé, nous arrivons à des conclusions différentes concernant Dieu. Démosthène a dit: « : « Rien

n'est plus facile que de se séduire soi-même. En effet, ce que chaque homme croit que ce qu'il souhaite

est vrai.» Notre péché est moins la conclusion à laquelle nous arrivons que la séduction à laquelle nous

succombons avec l'information que Dieu nous communique.

ce qu’il souhaite ».

Il n'existe qu'une seule façon d'échapper à l'illusion de pouvoir mener une vie indépendante : c'est de commencer à chercher Dieu tel qu'il est vraiment. Lorsque nous connaissonsconnaîtrons le Dieu authentique, il nous aidera à déchiffrer ses mystères et nous montrera comment atteindre le pinacle de lasummum d'une confiance totale en lui.Êtes-vous prêt à cesser de chercher le un Dieu qui vous convient et à chercher le Dieu réel ? Pour que notre vie amorce un tournant, nous devons chercher Dieu tel qu'il est vraiment, et un Dieu qui n'a pas besoin d'être embelli. Il exige que nous renoncions à notre désir d'indépendance.

Conclusion

Aussi loin que remontent nos souvenirs, nous avons été propulsés dans le monde réel. Nous avons été éduqués pour être indépendants, pour assumer notre vie et maîtriser notre destinée.Les hommes veulent être aux commandes de leur vie: Ce  : un désir est conforme à leur formation et à leur nature. Si nous tenons les rênes, nous pouvons nous rendre indépendants des autres et faire ce qui nous plaît. Le mouvement du potentiel humain attise les braises de notre confiance en nous-mêmes. Nous sommes tentés de prendre notre vie en main et d'édicter nos propres règles.Il est vrai que Dieu a établi des absolus moraux et spirituels. Notre minuscule pouvoir n'est rien du tout à côté du pouvoir de Dieu. Qui peut ajouter un seul instant à sa vie, ou se sauver lui-même ?L'homme qui se fie à lui-même ou aux institutions humaines se réserve une vie misérable, tandis que celui qui fait confiance à Dieu est heureux. Faire confiance à Dieu, c'est déprendre de lui, alors que se fier à l'homme, c'est agir conformément à notre désir d'indépendance.

177/240

Notre vie prend un virage lorsque nous cessons de chercher le Dieu qui nous convient pour commencer à chercher le Dieu qui est réellementréel. Il se révèle à quiconque désire sincèrement cesser sa rébellion et le connaître tel qu'il est.Dans un chapitre précédent du livre, nous avons offert au lecteur l'occasion d'accepter Christ dans sa vie. Vous n'étiez peut-être pas encore prêt à le faire à ce moment-là. Mais depuis, vous avez réfléchi à tout ce que vous avez lu.Peut-être êtes-vous déjà chrétien, mais à la lecture de ces pages, vous vous êtes rendu compte que vous n'êtesn'étiez pas sincère avec Dieu ; vous ne le connaissez pas tel qu'il est réellement, vraiment, vous êtes un chrétien culturel. Votre vie est-elle arrivée à un tournant ? Vous avez conscience que connaître c'est autre chose que ce que vous pensiez ; aussi voudriez-vous faire un pas de plus avec lui et devenir un chrétien biblique.Si vous êtes décidé à prendre l'engagement de suivre Christ et de chercher le Dieu qui est, que ce soit votre première démarche ou le désir d'une consécration plus poussée, vous pouvez l'exprimer au moyen de la prière qui est proposée ci-après. Nous recevons Christ par la foi qui résulte d'un acte de la volonté. C'est Il s’agit d’une décision, pas d’une prière. La prière est cependant un excellent moyen de faire connaître à Dieu le désir et l'attitude du cœur et de l'esprit. Voici la prière suggérée :

Seigneur Jésus, je confesse que j'ai péché contre toi en suivant un chemin d'indépendance, en me rebellant contre toi et me fiant à moi-même. Je ne t'ai pas connu tel que tu es vraiment, mais j'ai cherché le Dieu qui me plaisait. Je commence à me rendre compte de la différence. Pardonne-moi. Je t'ouvre la porte de ma vie et je te reçois comme mon Sauveur et mon Seigneur. Je te remercie d'être mort à ma place sur la croix. Prends le contrôle de ma vie et fais de moi l'homme que tu désires que je sois. Amen.

Cette prière exprime-t-elle le désir de votre cœur et de votre esprit ? Si oui, pourquoi ne pas vous agenouiller là où vous êtes et dire à Christ votre foi en lui au moyen de ces paroles ? Si vous le faites, la Bible promet qu'il vous écoute, qu'il répondra à votre prière et viendra dans votre vie. Dans Apocalypse 3.20, Christ affirme: « : « Voici : je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu’unquelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j’entreraij'entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi.» ».Faites part de votre démarche à quelqu'un qui vous est proche. Le dimanche, allez dans une Église où Christ est honoré et la Bible hautement estimée.

Questions

1. Pourquoi la plupart des hommes tiennent-ils à contrôler leur vie ?2. Que pensez-vous du mouvement du potentiel humain ? Comment se situe-t-il par rapport au christianisme ?3. De quelle manière avez-vous agi comme si vous étiez « maître de votre destin» » ?4. Lisez Deutéronome 5.7. Quel genre de choses érigeons-nous en « divinités » dans notre culture ?5. Quelle action pourriez-vous entreprendre pour commémorer l'engagement de ne plus chercher à contrôler votre vie, mais à «de « vous confier dans le Seigneur de tout votre cœur» » ?6. Vous êtes-vous bercé d'illusions quant à votre pouvoir personnel ? Quel genre de pouvoir les hommes ont-ils réellement ? Quel genre de pouvoir Dieu détient-il ?7. La plupart des hommes façonnent Dieu selon leurs désirs. Quel pourrait être le tournant de la vie d'un homme ?

178/240

8. Avez-vous fait vôtre la prière suggérée à la fin du chapitre ? Si oui, quelles sont les deux ou trois étapes suivantes que vous devez aborder ? Si non, quelles sont les deux ou trois initiatives que vous devez prendre ?

XX

179/240

20

Éviter la souffrance

Dieu prépare de grands hommes pour de grandes tâches parà l’aide de grandes épreuves.

J. K. Gresset

Nous vous avons envoyé notre frère Timothée… […] Nous l’avonsl'avons chargé de vous affermir et de vous encourager dans votre foi, afin que personne ne vienne à vaciller dans les détresses par lesquelles vous passez. Vous savez vous-mêmes qu’ellesqu'elles font partie de notre lot.

1 ThThessaloniciens 3.2-3

JohnJean se débattait depuis des mois et des mois, mais chaque jour ressemblait au précédent dans les

griffes de cette tourmente financière. Le poids de ses difficultés avait étouffé son amour pour Dieu et

pour sa famille. Il aurait tout fait pour éviter une souffrance supplémentaire.

Las de ses problèmes financiers, JohnJean était rentré plus tôt à la maison, ce qu'il faisait de plus en

plus souvent ces derniers temps. Sur l'autoroute, son cœur s'est mis à battre plus fort quand il a aperçu

un éclair gigantesque à l'horizon. Si la route avait continué tout droit, nul doute que l'éclair aurait

creusé un cratère dans l'asphalte.

L'espace d'un instant, John a souhaité se trouver sous l'éclair. Quel bonheur que d'être instantanément

volatilisé et transporté dans la gloire ! Tous ses problèmes auraient été résolus d'un seul coup, et il se

serait trouvé auprès du Seigneur.

Il n'avait jamais sérieusement songé au suicide, mais si la mort avait résulté d'une cause naturelle…

JohnJean aurait été ravi d'échapper à la souffrance.

Le problème

La vie est un combat. La plupart des hommes ont envie d'être heureux, d'éviter chagrin et souffrance,

d'échapper à cette vie terne que beaucoup semblent mener.

Nous souhaitons une vie belle et heureuse. Pourquoi pas ? Quel insensé chercherait une vie de

souffrances ? Dieu veut réellement que nous menions une vie d'abondance. La Bible enseigne

cependant aussi que la souffrance fait partie de l'ordre divin. Nous n'avons pas à la rechercher, mais ne

soyons pas surpris lorsqu'elle nous atteint. Tout le monde souffre un jour ou l'autre. La grande question

est de savoir si nous allons aborder la souffrance avec Christ ou sans lui.

La souffrance donne l'occasion de cultiver une communion unique avec Christ.

Mes chers amis, vous avez été plongés dans la fournaise de l’épreuve. N’enl'épreuve. N'en soyez pas surpris, comme s’ils'il vous arrivait quelque chose d’anormald'anormal. Au contraire,

180/240

réjouissez- vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin d’êtred'être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire (1 PiPierre 4.12-13).

Martin Luther déclare ceci :

Personne ne devrait se charger lui-même d'une croix, ni chercher la tribulation…… ; mais si l la

tribulation ou la croix lui sont imposées, qu'il les supporte patiemment, sachant que c'est pour

son bien et son profit.

Quand nous souffrons, toutes sortes de questions assaillent notre esprit :

- – Dieu prend-il soin de moi ?

- – Sait-il dans quel abîme d'agonie je me trouve ?

- – Désire-t-il vraiment me secourir ?

- – Est-il capable de me venir en aide ?

- – Quelle est sa volonté pour moi ? Est-ce de m'aider ou de me laisser tomber ?

Le fait est que lorsque la vietout va comme sur des roulettesbien dans notre vie, nous n'examinons pas

nos voies. Comme nous nous attribuons souvent le mérite de notre bonheur, Dieu n'en reçoit pas la

gloire. La souffrance attire au moins notre attention. Mais pourquoi les hommes souffrent-ils ? Dieu en

est-il la cause ? Ou la permet-il simplement ? Ou nous frappe-t-elle par hasard?  ?

Sept raisons pour lesquelles les hommes souffrent

Imaginons un père débordant d'amour en train de consoler son fils en larmes. Nous ignorons pourquoi

l'enfant pleure, mais nous remarquons à quel point le père est touché. Le fils dit à son père ce qu'il

ressent exactement, même si le son de ses paroles ne parvient pas jusqu'à nous. Puis, le père prend son

fils dans les bras, et le réconfort et la consolation de l’amour paternel commencent à inonder le fils. Si

seulement nous pouvions nous approcher un peu pour saisir ce qu'il dit !

C'est de la même façon que nous entrons dans la présence de notre Père céleste lorsque nous souffrons et qu'il sèche nos larmes. « Tenez–-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu, pour qu’il qu'il vous élève au moment qu’il qu'il a fixé. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 PiPierre 5.6-7).Quelles pourraient être les raisons des larmes de l'enfant ? Sept raisons peuvent expliquer non seulement la scène entre le père et son fils, mais également nos propres souffrances : * Une erreur innocente

* Une erreur de jugement

* Un problème d'intégrité

181/240

* Les changements environnementaux

* La méchanceté

* Dieu corrige

* Dieu met à l'épreuve

Analysons ces raisons. Supposons que le petit garçon, appelons-le BillyTim, a joué au football dans la rue avec ses copains.

Première raison : une erreur innocente

À la suite d'un geste maladroit, le coup de pied a projeté le ballon dans la rivière qui coule non loin de là. Définitivement perdu! Billy ! Tim n'a rien fait de mal. Ce n'est la faute de personne, mais l'enfant en souffre ; il est rentré en courant à la maison pour pleurer de déception.JackJacques a investi beaucoup d'argent dans une entreprise pétrolière qui semblait prometteuse, mais il a perdu tout son argent et a dû payer des impôts sur des revenus fantômes. Nous commettons tous des erreurs innocentes, et nous en payons les conséquences. L'erreur innocente est imprévisible, personne n'a rien fait de mal ; il n'empêche que nous souffrons.

Deuxième raison : une erreur de jugement

Imaginons une autre cause aux larmes de BillyTim. Son coup de pied a envoyé le ballon dans la fenêtre du voisin et a brisé la vitre. C'est autre chose que l'erreur innocente. BillyTim savait qu'il n'aurait pas dû jouer si près de la maison du voisin. Son père l'avait déjà prévenu plusieurs fois. Le garçon n'avait n'a rien fait d'intentionnellement malhonnête. Ne sachant pas quelle punition pourrait en résultera, il est allé tout direraconter à son père. Celui-ci lui explique qu'il doit aller chez ce voisin, lui dire ce qui s'est passé, s'excuser et payer de sa poche le remplacement de la vitre brisée.NedYann avait accordé sa caution pour que son beau-frère achète une voiture à crédit. SiSix mois plus tard, la banque a réclamé à NedYann le paiement des traites. Avait-il mal agi ? Oui, car se porter caution pour un ami traduit une erreur de jugement d'après la Bible, même s'il n'y a aucune transgression de la loi ou d'un commandement. Mais NedYann n'a pas tenu compte d'un principe.Si la banque estime que le créancier n'est pas assez solvable, vous commettez une erreur de jugement en pensant que vous jugez la situation mieux qu'elle. C'est ce qu'a montré une enquête d'une Commission fédérale qui a établi que cinquante pour cent50 % des gens qui se portaient cautiongarants ont dû s'acquitter eux-mêmes du montant du prêt.1.Une erreur de jugement diffère d'une erreur innocente en ceci : le respect de certaines consignes

empêche l'erreur de jugement, alors qu'il n'existe aucune consigne qui puisse prévenir une erreur

innocente.

De façon innocente ou non, on souffre tout de même. Il nous arrive à tous de faire des erreurs de

jugement de temps à autre.

Troisième raison : un problème d'intégrité

Notre petit BillyTim jouait peut-être avec un ballon qu'il avait volé à des enfants au bas de la rue. Son

père l'a appris et lui a donné une fessée. Voilà pourquoi il pleure.

182/240

Pour vendre un produit à un client, un homme avait menti sur les caractéristiques du produit. Quand le

client s'est rendu compte qu'il avait été trompé sur la marchandise, il a téléphoné au supérieur du

vendeur ; cet homme indélicat a été licencié sur-le-champ. Les hommes font parfois le mal

intentionnellement— – ils pèchent. Ils doivent alors supporter les conséquences morales et autres de

leurs décisions.

Les hommes font le mal à la suite d'une erreur innocente ou d'une erreur de jugement, mais parfois ils

se mettent dans de beaux draps parce qu'ils sont malhonnêtes, ils pèchent. En plus des principes

auxquels il faut conformer sa vie, la Bible dénonce des formes précises de péché sous formes de

commandements à observer. Et n'oublions pas que nous devons nous soumettre aux lois civiles.

Quatrième raison : les changements environnementaux

BillyTim se plaisait à jouer au football dans la rue, mais voilà qu'un agent de police est arrivé pour lui

dire ainsi qu'à ses amis qu'un arrêté municipal récent interdisait de jouer dans la rue. Déçu et chagriné

par cette nouvelle, il est rentré à la maison pour donner libre cours à ses larmes.

Nous menons notre petit train-train de vie, et soudain, patatras ! les choses se compliquent.

L'assemblée nationale vient de voter une réforme du barème des impôts qui menace la survie de votre

entreprise ; la bourse s'effondre, l'économie ralentit sérieusement, des bruits de guerre, tout cela pèse

sur la santé de vos affaires et peut vous mettre dans l'embarras. Un accident de la circulation rend

votre fils ou votre fille infirme à vie. Quand les circonstances autour de nous changent et échappent à

notre contrôle, nous pouvons en subir les pénibles conséquences, sans que nous ayons avoir fait quoi

que ce soit de mal ou de travers.

Cinquième raison : la méchanceté

BillyTim jouait tranquillement avec ses copains, quand soudain, surgi de nulle part, un garnement est

venu lui donner un coup de poing.

RonRoger négociait depuis plusieurs mois un contrat d'assurance avec un directeur de société à qui il

avait déjà vendu plusieurs autres contrats au cours des années passées. La veille de la signature, un

autre agent peu scrupuleux a réussi à convaincre le directeur d'annuler tous ses contrats antérieurs et à

de les remplacer par des contrats moins intéressants.

RonRoger ou BillyTim ont-ilils mal agi ? Non. Que nous le voulions ou non, le mal est une réalité

bien présente dans notre monde. Il s'y commet des injustices. Le monde n'est pas parfait ; des loups

sont prêts à bondir sur nous et à nous dévorer vivants s'ils le pouvaientpeuvent !

183/240

Sixième raison : Dieu corrige

Le père a envoyé BillyTim dans sa chambre pour le punir d'avoir cassé la vitre du voisin avec le

ballon.

Après avoir servi comme ancien dans une assemblée pendant huit ans, Ted est devenu très imbu de

lui-même. Il s'est mis à agir comme un petit papedespote. C'en était trop. Dieu a conduit les autres

anciens à lui demander calmement de démissionner.

Même si ceux qui détiennent le pouvoir sont incapables de prendre un homme en flagrant délit, ou si

personne n'est au courant du péché particulier qu'il commet, Dieu, lui, le connaîtsait. Et il corrige le

coupable.

Quelle que soit la raison de notre souffrance, Dieu l'utilise pour former notre caractère. « Supportez vos souffrances : elles servent à vous corriger. C’estC'est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas ? Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils» (Hé » (Hébreux 12.7-8).

Septième raison : Dieu met à l'épreuve

Le père a peut-être dit à BillyTim qu'il ne pourrait pas sortir jouer au ballon tant qu'il n'auran'aurait pas

aidé sa maman à essuyer la vaisselle. Soucieux de former son caractère et sa conduite, il cherchait à

savoir siveut que son fils était prêt à prendrefasse sa part aux dans les travaux domestiques.

Dieu a mis Abraham à l'épreuve en lui demandant de lui offrir son fils unique en sacrifice. Au moment

où le patriarche allait plonger le couteau dans le cœur de l'enfant, Dieu l'a appelé: « : « Abraham !

Abraham !

- – Me voici, répondit-il. L’angeL'ange reprit : Ne porte pas la main sur le garçon, ne lui fais pas de mal, car maintenant je sais que tu révères Dieu puisque tu ne m’asm'as pas refusé ton fils unique» (Gn » (Genèse 22.11-12).Dieu nous éprouve pour voir si notre caractère est pur. « Le creuset épure l’argentl'argent, le four l’orl'or : ainsi l’Éternell'Éternel éprouve les cœurs» (Pr » (Proverbes 17.3).Vous vous rappelez sans doute l'histoire de Job. Satan avait parcouru la terre et accusé Job d'être intègre et droit, et de craindre Dieu uniquement parce qu'il était gâtécomblé par la vie. Dieu a donné le feu vert à Satan pour éprouver Job. Celui-ci a perdu toutes ses sources de revenus ; ses enfants sont morts et il est tombé gravement malade. Mais il n'a pas succombé au péché, ce qui a beaucoup plu à Dieu.Vous faites bien de vous dire qu'il n'est pas facile de passer au travers de la souffrance. Nous pouvons souffrir à cause de nos propres fautes, ou à cause de celles des autres. Nous pouvons souffrir à la suite d'une erreur innocente ou à la suite de péchés.Dieu nous met parfois à l'épreuve, mais il peut également nous châtier. Il arrive que les changements de circonstances nous fassent souffrir, et que nous soyons victimes de la méchanceté d'autrui.Quelle que soit la raison de notre souffrance, nous pouvons soit résister soit nous humilier en acceptant le plan de Dieu pour notre vie, ou résister, mais il nous est impossible d'éviter la souffrance. Elle fait autant partie de la vie que la nourriture, et nous devons en prendre notre aurons une part. Comme les épinards ou d'autres aliments que nous n'aimons pas, nous devons quand même en manger si nous voulons avoir une nourriture équilibrée.

184/240

Résister à la souffrance

Avant de nous humilier quand Quand nous connaissons la souffrance, avant de nous humilier, nous passons par différentes étapes de résistance ou de rébellion, et cela, dans le but d'éviter de souffrir. Or, le fait de nous soustraire à la souffrance ou de lui résister nous empêche de tirer les leçons de l'épreuve.Le La souffrance ne nous apprend rien aussi longtemps que nous faisons l'économie de l'angoisse. Anne Morrow Lindbergh a déclaré :

Je ne crois pas que la simple souffrance puisse enseigner une leçon. Si c'était le cas, tout le

monde serait sage, puisque tout le monde a souffert ou souffre. À la souffrance, il convient

d'ajouter les lamentations, la compréhension, la patience, l'amour, la franchise et le désir de

rester vulnérable.2.

Nous utilisons cinq moyens pour éviter la souffrance et nous soustraire à son emprise :

1. Nous supplions. Lorsque nous souffrons, l'une des premières réactions consiste à faire appel au sentiment d'équité de Dieu. Est-il juste que Dieu nous traite autrement que ce que nous souhaitons ? Nos supplications montrent que nous le considérons injuste. Mais il nous a laissé une promesse: « : « Le juste doit passer par beaucoup de souffrances mais l’Éternel l’enl'Éternel l'en délivre toujours» (Ps » (Psaumes 34.20).

2. Nous comparons. Nous nous comparons aux autres, nous estimons être meilleurs et donc mériter la compassion. La comparaison avec d'autres hommes nous fait parfois souhaiter être à leur place, et non à la nôtre. Le psalmiste nous rappelle alors: « : « Ne sois donc pas alarmé quand un homme s’enrichits'enrichit, quand tu vois le luxe s’étalers'étaler dans sa maison. Car, lorsqu’illorsqu'il mourra, il n’emporteran'emportera rien de ce qu’il qu'il possédait : ses biens ne le suivront pas» (Ps » (Psaumes 49.17-18).

3. Nous boudons. Découragés par nos circonstances, nous nous apitoyons sur notre sort. Nous boudons et trouvons injustes les souffrances que nous devons subir. Nous nous plaignons et nous nous lamentons comme le psalmiste:  :

Voilà comment sont les méchants : toujours tranquilles, ils accumulent les richesses. Alors, c’estc'est donc en vain que je suis resté pur, que j’aij'ai lavé mes mains en signe d’innocenced'innocence ! Tous les jours, je subis des coups, je suis châtié chaque matin! (Ps ! (Psaumes 73.12-14).

4. Nous hurlons. Nous nous mettons en colère, nous serrons les poings contre Dieu et élevons la voix contre lui à cause des douleurs qu'il nous inflige. Ne veut-il vraiment pas nous procurer quelque soulagement ? Mais notre colère est vaine car « ce n’estn'est pas par la colère qu’unqu'un homme accomplit ce qui est juste aux yeux de Dieu» (Jc » (Jacques 1.20).

185/240

5. Nous doutons. Quand la souffrance nous étreint et que nous mesurons à quel point l'angoisse peut être dévastatrice, nous doutons de l'existence de Dieu et cédons à la peur. C'est alors que la lecture de la Bible se révèle utile et encourageante ! L'Écriture nous rappelle combien sont grandes la fidélité et la bonté de Dieu envers nous. « Ne sois pas effrayé, car je suis avec toi ; ne sois pas angoissé, car moi je suis ton Dieu. Je t’affermist'affermis, je viens à ton secours, pour sûr, je te soutiens de mon bras droit qui fait justice» (És » (Ésaïe 41.10).

Après la supplication, la comparaison, la bouderie, les cris et le doute

Il va de soi que nous ne passons pas nécessairement par toutes ces étapes chaque fois que nous souffrons, mais il c'. Il est cependant humain d'expérimenter toute une gamme d'émotions et de pensées négatives lorsque nous traversonssubissons la souffrance.Mais la solution à nos souffrances ne consiste pas à trouver le moyen de nous en affranchir ; il faut plutôt apprendre à jouir de la communion aux souffrances de Christ, à ne pas chanceler dans les moments difficiles, à ne pas nous inquiéter pour rien, à supporter patiemment et à marcher par la puissance du Saint-Esprit.Parfois, Dieu met fin à l'épreuve conformément à nos désirs, mais bien souvent, il a pour nous des plans plus ambitieux. C'est pourquoi il ne nous en délivre pas tout de suite. Notre rôle dans son plan consiste à nous décharger de tous nos soucis sur lui.Prenons pas par exemple ce psaume de David :

Et toi, ô Éternel, tu ne retiendras pas loin de moi ta tendresse : ton amour, ta fidélité sans cesse me protégeront. De malheurs innombrables je suis environné, mes transgressions m’accablentm'accablent : je n’enn'en supporte pas la vue : elles dépassent, par leur nombre, les cheveux de ma tête ; je n’ain'ai plus de courage. Veuille, Éternel, me délivrer ! Éternel, viens vite à mon aide! (Ps ! (Psaumes 40.12-14).

Dieu compatit à nos souffrances

Quand nous souffrons, soyons certains que Jésus sait exactement par quoi nous passons.

En effet, nous n’avonsn'avons pas un grand-prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment» (Hé (Hébreux 4.15-16).

Parce que Christ a souffert comme nous, nous pouvons regarder à lui comme le modèle de l'attitude que nous devons adopter. C'est ce que Paul a fait, lorsqu'il a écrit: «C’est : « C'est ainsi que je pourrai connaître le Christ, c’estc'est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances» (Ph » (Philippiens 3.10).

186/240

Le privilège de souffrir

Au fil des siècles, partout dans le monde des chrétiens ont eu à subir des persécutions et des traitements indignes, inconnus de la plupart des Américains. C'est d'ailleurs l'oppression religieuse pratiquée dans d'autred'autres pays qui est à l'origine de l'existence des États-Unis d'Amérique.Au Népal, des chrétiens sont emprisonnés s'ils témoignent publiquement de leur foi. Avant la chute de Ceausescu, les chrétiens roumains devaient se réunir en cachette pour échapper à la police secrète. Aujourd'hui encore, des pasteurs et des missionnaires chrétiens sont constamment en danger, et beaucoup sont mis à mort à cause de leur foi.Quelle était l'attitude de Paul à l'égard de ses propres souffrances ? L'Écriture indique que l'apôtre souffrait d'une certaine infirmité, peut-être une maladie des yeux. C'est ce qu'il qualifie d'« « écharde dans la chair ». À trois reprises, il a demandé à Dieu de la lui ôter.Mais Dieu lui a répondu: « : « Ma grâce te suffit, c’estc'est dans la faiblesse que ma puissance se

manifeste pleinement.»

 » (2 Corinthiens 12.9).

Quelle a été la réaction de Paul ?

C’estC'est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ

repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les

persécutions et les angoisses que j’endurej'endure pour le Christ. Car c’estc'est lorsque je suis

faible que je suis réellement fort (2 CoCorinthiens 12.9-10, italiques ajoutées).

Il est remarquable que Paul se soit réjoui de la souffrance ! Mais pas de souffrir pour souffrir ! Il trouvait sa joie à souffrir à cause du bonheur de prendre part aux souffrances de Christ.La souffrance pour le bien accompli fait partie de l'expérience chrétienne. C'est pourquoi le même apôtre donne cette parole d'encouragement: « : « Car en ce qui concerne le Christ, Dieu vous a accordé la grâce, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui» (Ph » (Philippiens 1.29).À vrai dire, tant que nous n'avons pas souffert, non de façon superficielle, par exemple quand nous n'avons pas obtenu la voiture que nous voulions, mais en tant que chrétien angoissé qui se demande si Dieu prend soin de lui ou non, nous ne comprenons pas pleinement à quel point le ministère du Saint-Esprit peut être personnel.Tant que vous n'avez pas été acculé dos au mur, totalement coincé, après avoir épuisé toutes vos ressources personnelles, sans la moindre idée fournie par votre ingéniosité, sans les sages conseils de vos amis, privé des faveurs sur lesquelles vous comptiez ; tant que vous n'avez pas connu l'épuisement total, tant que tout espoir ne s'est pas envolé, pas seulement pour un moment, mais pour des semaines, des mois et même, voire des années ; tant que vous n'êtes pas passé par là, votre confiance dans le Seigneur ne quittera jamais l'abstractionle domaine de l'abstrait pour devenir personnelle.Vous pouvez avoir une certaine idée de la souffrance, mais tant que vous n'êtes pas arrivé au point où vous avez l'impression de mourir si Jésus ne vous témoigne pas quelque compassion, vous ne lui accorderez pas une confiance totale. C'est seulement après avoir franchi ce seuil de la grâce que vous aurez la force incroyable de surmonter l'anxiété. Le tentateur ne peut pas vous terroriser avec des doutes que vous avez déjà connus ; vous avez vu Dieu tendre la main et répondre à votre foi.

187/240

Le rétablissement du peuple de Dieu

Il est impossible d'éviter la souffrance. Même l'homme qui prend tellement de précautions qu'il ne met jamais le nez dehors finit tôt ou tard par se faire mal en se cognant contre laune porte.Le mieux est de jeter un regard favorable sur notre souffrance.

Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d’épreuvesd'épreuves, considérez-vous comme heureux. Car vous le savez : la mise à l’épreuvel'épreuve de votre foi produit l’endurancel'endurance. Mais il faut que votre endurance aille jusqu’aujusqu'au bout de ce qu’ellequ'elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultesl'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien (JcJacques 1.2-4).

Votre vie a beau être d'une difficulté extrême, sachez que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ne baissez jamais les bras. Tant que le couteau n'a pas percé le cœur et que le pouls est perceptible au poignet, conservez l'espoir de vous en sortir. Dieu rétablit toujours ses enfants. C'est pourquoi Job a pu rester intègre devant Dieu lorsqu'il souffrait ; il avait une confiance totale en Dieu, et savait que Dieu était aux commandes.Dieu nous a laissé une promesse de restauration.

Mais quand vous aurez souffert un peu de temps, Dieu, l’auteurl'auteur de toute grâce, qui vous

a appelés à connaître sa gloire éternelle dans l’unionl'union à Jésus-Christ, vous rétablira lui-

même ; il vous affermira, vous fortifiera et vous rendra inébranlables (1 PiPierre 5.10, italiques

ajoutées).

La vie belle et heureuse n'est pas exempte de souffrance; celles ; celles-ci offreoffrent le privilège unique de communier aux souffrances de Christ. Nos souffrances ont différentes causes, mais nous n'avons qu'un espoir. Nous pouvons essayer de résister à la souffrance ou de l'éviter, mais chaque homme est né pour souffrir ; cela fait partie de la vie qui peut être douce si nous n'essayons pas de fuir et de nous cacher.

Prêt à mourir

Au commencement de ce chapitre, il a été question de JohnJean qui souhaitait mourir pour s'épargner la souffrance. La souffrance est parfois telle que la mort nous semble plus douce. Comme Paul, nous disons: « : « Pour moi, […] la vie, c'est le Christ, et la mort est un gain.» » (Philippiens 1.21). Mourir pour Christ est sensiblement plus facile que vivre pour lui. Mais la mort n'est pas la solution.Lorsque Paul était en route vers pour Jérusalem vers la fin de son ministère, Agabus lui a fait savoir qu'il serait lié et jeté en prison. Les gens présents ont supplié l'apôtre de ne pas se rendre à Jérusalem. Il leur a répondu: « : « Que faites-vous là ? Voulez-vous me briser le cœur avec vos larmes ? Je suis tout à fait prêt, moi, non seulement à aller en prison, mais même à mourir à Jérusalem pour le Seigneur Jésus» (Ac » (Actes 21.13).Paul a vécu et souffert pour Christ plus que n'importe qui. Il ne recherchait pas la mort comme une échappatoire à ses souffrances. Il savait pourtant que la mort serait douce pour lui, car elle n’était rien de moins que la réunion avec le Seigneur Jésus. La mort sera douce pour nous aussi. Le chrétien est

188/240

prêt à mourir pour Christ, mais il estimporte plus important encore d'accepter l'épreuve de la souffrance et de vivre pour luiChrist.

Questions

1. L'un des buts de votre vie est-il d'éviter la souffrance ? Pourquoi ?2. Lisez 1 Pierre 4.12-13. Êtes-vous surpris quand vous souffrez ? Comment vous réjouir dans la souffrance ? N'est-ce pas quelque peu irréaliste ?3. Décrivez une situation récente dans laquelle vous avez souffert. À votre avis laquelle des sept raisons était à l'origine de votre souffrance ? * Une erreur innocente

* Une erreur de jugement

* Un problème d'intégrité

* Les changements environnementaux

* La méchanceté

* Dieu corrige

* Dieu met à l'épreuve

4. Quelle est votre réaction typique à la souffrance ? Lui résistez-vous ? Passez en revue les cinq raisons qui nous poussent à faire l'économie de la souffrance, et dites celle(s) à laquelle ou auxquelles vous avez recours.5. Lisez 1 Pierre 5.10. En tant que chrétiens, sur quelle promesse pouvons-nous compter lorsque nous souffrons ? Croyez-vous que Dieu relève toujours le chrétien qui souffre ? De quelle manière le fait-il ?

189/240

SIXIÈME PARTIE

Résoudre nos problèmes d'intégrité

XXI

21

Intégrité : Quel en est le prix ?

Si vous dites la vérité, vous n'avez pas besoin de vous souvenir de quoi que ce soit.

Mark Twain

Celui qui a de la haine peut donner le change par ses propos, mais au fond de lui–-même, il est rempli de duplicité.

Proverbes 26.24

HalCharles était un petit entrepreneur de travaux publics connu pour la grande qualité de ses

réalisations. Une société importante lui confia a confié un jour des travaux plus importants que ceux

qu'il avait réalisés jusque-là.

Des milliers de détails nécessitaient une coordination minutieuse pour que l'œuvre soit achevée dans

les délais imposés. Alors que la date fixée approchait inexorablement, HalCharles exigeait tellement

de ses ouvriers que ceux-ci étaient au bord de la révolte. Mais il avait juré que les travaux seraient

terminés à temps, et ils l'ont été.

Se rendant compte que HalCharles n'était pas à la tête d'une société qui avait les bras longs ni

beaucoup d'influence, le patron de l'entreprise qui lui avait confié les travaux s'est permis de ne pas lui

payer la dernière tranche. Il a prétexté que les critères de qualité n'avaient pas été respectés, si bien

qu'il méritait un rabais sur le prix fixé initialement. Il a donc refusé de payer le solde de la facture.

Mais HalCharles avait désespérément besoin de cet argent pour payer ses ouvriers. Finalement, il a

cédé aux exigences de son client et baissé le prix des travaux. Il n'a fait aucun bénéfice dans cette

affaire.

Le problème

Vous est-il déjà arrivé d'ouvrir le réfrigérateur pour chercher quelque chose, par exemple  ? Prenons

l’exemple d’une plaquette de beurre, et d'être que vous êtes déçu de ne pas la trouver?. Vous vous en

prenez alors à votre femme et vous lui criez: « : « Où as-tu mis le beurre? ? »

Elle accourt dans la cuisine, ouvre un tiroir du réfrigérateur et vous tend la plaquette de beurre d'un

geste irrité.

190/240

Les choses sont parfois tellement évidentes qu'on ne les voit pas. Il en est ainsi de la malhonnêteté.

Elle est si visible partout qu'on ne se rend même plus compte qu'elle teinte complètement tous les

aspects de la vie. Si nous ôtions nos lunettes roses, nous découvririons un monde peint d'une toute

autre couleur, cellela couleur délavée de la malhonnêteté.

La malhonnêteté est si répandue que nous l'avons acceptée comme la norme, et elle l'est. Elle a beau

être normative, elle éloigne les hommes de Dieu.

Écoutez les informations ou lisez les journaux.

«Le Pentagone La justice enquête sur des pots-de-vin.»

 ».

«Mr-------« M. ______ nie toute accusation de trafic d'influence.»

 ».

« Le Comité d'éthique ordonne une enquête sur des malversations.»

 ».

« La Commission des Opérations Boursières est chargée d'enquêter sur un possible délit d'initié.»

 ».

« Les épreuves du concours sont annulées à la suite de fuites constatées.» ».

Mais il n'y a pas que ces fraudes. La malhonnêteté dont le chrétien fait preuve dans sa vie quotidienne

attriste tout autant Dieu, sinon davantage. Les hommes s'efforcent de donner l'image de chrétiens

honnêtes, alors qu'ils ferment journellement les yeux sur des entorses à l'intégrité.

L'honnêteté a toujours été une denrée rare. Diogène, le philosophe grec parcourait les rues de la

ville, une lanterne allumée en plein jour, à la recherche d'un homme honnête. Blaise Pascal

disait qu'il ne s'attendait pas à rencontrer un homme honnêtetrois hommes honnêtes par siècle.

Un institut de recherches sur le comportement a découvert que quatre-vingt-dix-sept pour

cent97 % des gens mentent, et qu'ils le font environ mille fois par an.1.

Quand nous sommes livrés à nous-mêmes sans que des pairs n'exercent de pression pour nous

maintenir sur le droit chemin, sur le sentier étroit, nous montrons qui nous sommes vraimentnotre

véritable nature.

L'homme assis à côté de moi dans l'avion avait commandé un Bourbon et du Coca. L'hôtesse, affairée,

avait dit qu'elle repasseraitreviendrait pour encaisser l'argent. L'homme a déposé le billet sur le

plateau. L'hôtesse est passée plusieurs fois dans l'allée. Elle avait visiblement oublié de récupérer le

montant de la boisson. Après qu'elle soit passée une demi-douzaine de fois à côté de nous sans prendre

191/240

garde au billet, mon voisin a tout simplement repris son argent et l'a glissé dans la pochette de sa veste.

Intégrité : quel en est le prix ? Vendue pour une boisson de deux dollarseuros !

La question est très importante parce que si nous ne maintenons pas une intégrité absolue dans toutes les situations, qu'elles soient importantes ou mineures, nous attristons Dieu et nous nous privons de la bénédiction que nous souhaitons et que Dieu est prêt à nous accorder. « Si quelqu’unquelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important. Mais celui qui n’estn'est pas fidèle dans les petites choses ne l’estl'est pas non plus pour ce qui est important » (Luc 16.10).

Le fil commun

Les grands héros de la foi de la Bible venaient de toutes sortes d'arrière-plans. Certains étaient rois. D'autres, comme Gédéon, venaient de milieux très humbles. Samson était un personnage d'une force exceptionnelle, tandis que Moïse était tellement timide qu'il redoutait presque son ombre ! Jonas était sceptique, mais alors que David possédait une foi inébranlable.Quelle était la caractéristique commune à tous ces hommes en plus de leur foi en Dieu ? Qu'est-ce qui attirait Dieu chez ces personnages si divers ? La réponse peut être dure à entendre pour certains d'entre nous : Dieu savait qu'il pouvait leur faire confiance même quand ils étaient seuls.Certains de ces hommes obéissaient spontanément à Dieu et lui étaient fidèles, d'autres se conduisaient comme des enfants boudeurs, tapant du pied, critiquant et protestant sans arrêt. Mais chacun d’eux était intègre. En effet, une fois qu'ils avaient râlé et tempêté, ils reprenaient la bonne voie. C'est cette caractéristique, l'intégrité, qui, plus que toute autre, distinguait la vie de ces héros de la Bible. L'honnêteté est le fil commun qui leur a valu la bénédiction divine.

L'extrémité inférieure de l'échelle

Quand nous pensons à la malhonnêteté, nous imaginons généralement les gros péchés : faire une fausse déclaration d'impôt, voler de la marchandise à l'entreprise, mentir sur les caractéristiques d'un matériel proposé, tromper sa femme.Mais si nous ne songeons qu'à ces formes grossières de tricherie, nous passons à côté de l'essentiel, à savoir que pour être dignes de confiance, nous devons être honnêtes dans les petites choses. Aux yeux de Dieu, en fourrant les serviettes de l'hôtel dans notre valise, nous sommes aussi coupables que si nous avions dévalisé une banque. Certes, les conséquences sont différentes, mais la culpabilité ne fait pas l'ombre d'un doute dans les deux cas.Un soir, je me suis arrêté chez un collègue de bureau pour déposer des documents. À côté du téléphone, il y avait un bloc-notes avec le logo de la société. Pourtant, le règlement de la société interdisait l'usage privé de quelque matériel que ce soit. Depuis ce jour, ma confiance dans ce collègue n'a plus été la même qu'avant. C'est payer cher pour un bloc-notes !« Si donc vous n’avezn'avez pas été fidèles dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Si vous n’avezn'avez pas été fidèles dans la gestion du bien d’autruid'autrui, qui vous donnera celui qui vous est personnellement destiné? ? » (Luc 16.11-12).Un jour, un chauffeur de taxi m'a remis une quittance vierge en me disant. « Indiquez le montant que vous voulez comme prix de la course.»«– Il n'en est pas question, lui ai-je répondu. Voyez-vous, je suis chrétien. Ce ne serait pas juste.»Il m'a dévisagé longuement, l'air interloqué avant d'ajouter: « : D'accord, comme vous voudrez.» ».Nous devons faire preuve d'honnêteté dans les choses les plus insignifiantes sur l'échelle de l'intégrité avant que Dieu nous confie des responsabilités plus grandes. Si nous sommes honnêtes, le monde

192/240

médusé réfléchira à deux fois et sera forcé de conclure que Christ peut faire une différence dans la vie d'un homme.

La facilité d'être grandement utilisé

Un homme avait très bien réussi comme courtier en biens immobiliers. Un de ses protégés prometteurs lui a demandé ce qui lui avait permis d'atteindre un tel sommet.« Je ne suis qu'un courtier ordinaire, honnête et qui travaille dur. Je n'ai rien de spécial. Voyez-vous, dans notre métier, il y a tellement de gens qui font les choses à la va-vite que, alors des gens ordinaires mais honnêtes comme moi paraissent tout d'un coup importants! ! »Dieu cherche quelques hommes de cette trempe. Point n'est besoin d'être le plus intelligent, d'avoir la plus belle apparence, de vous exprimer avec le plus de facilité pour faire partie de l'équipe de Dieu— – il suffit tout simplement d'être fidèle. Dieu cherche des hommes fidèles et honnêtes, de ceux à qui il peut faire confiance.Tant d'hommes sont embourbés dans les sables mouvants de la malhonnêteté, qu'un homme ordinaire, honnête, travailleur plaît à Dieu. Dieu se servira de vous s'il est sûr de pouvoir vous faire confiance. Le peut-il ?

Tu ne déroberas pas

Tous les dix commandements exigent notre obéissance. Au fond, la désobéissance est de la malhonnêteté. En nous consacrant à Christ, nous nous engageons à lui ressembler. Par conséquent, chaque fois que nous transgressons un seul des dix commandements, nous agissons malhonnêtement.Après avoir observé l'humanité un certain temps, Dieu a décidé de promulguer des lois. Il a notamment insisté sur la gravité particulière du mensonge, de la tricherie et du vol. Il souligne l'importance d'obéir à ces commandements :

Ayez donc soin de faire ce que l’Éternell'Éternel votre Dieu vous a commandé, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche. Suivez exactement le chemin que l’Éternell'Éternel votre Dieu vous a prescrit, et vous vivrez heureux et vous jouirez d’uned'une longue vie dans le pays dont vous allez prendre possession (DtDeutéronome 5.32-33).

Notre prospérité dépend beaucoup de notre obéissance. L'honnêteté imprègne les commandements de Dieu.

Le pieux mensonge

John avait dit à Bill qu'il viendrait à la journée portes ouvertes lors de l'inauguration de ses nouveaux bureaux. Mais il n'a fait aucune apparitionn'est jamais apparu. Bill a appris plus tard qu'avant de répondre affirmativement à l'invitation à l'occasion de cette journée, son invitation, au même moment, John avait programmé un autre rendez-vous au même moment, etoù il s'y était rendu. « Pourquoi ne m'a-t-il pas dit qu'il avait prévu autre chose? ? »Cet incident a porté jusqu'à ce jour une ombre dans leurs relations. Les relations se construisent sur la confiance. Le fil fragile qui les maintient se rompt facilement. Le pieux mensonge brise la confiance dans de nombreuses relations :« Je suis heureux que tu m'aies appelé. J'allais juste le faire.»

193/240

 ».

« Prenons un repas ensemble.»

 ».

« Je prierai pour vous.» ».On se dit que le pieux mensonge ne fait de tort à personne. Ce n'est pas tout à fait vrai, car celui qui le pratique en est toujours la victime, puisqu'il se prive de la bénédiction de Dieu.En fin de compte, le pieux mensonge se retourne contre celui qui s'en est servi. Comme le déclare John Ruskin, nous mentons de plusieurs manières :

L'essence du mensonge réside dans la tromperie, pas dans les paroles. On peut mentir en gardant le silence, en étant équivoque, en accentuant une syllabe, en jetant un regard qui en dit long sur le sens particulier d'une phrase. Toutes ces sortes de mensonges sont pires et plus viles que des paroles mensongères explicites. Aucune conscience n'est plus aveugle que celle qui se console d'avoir trompé l’autre par des gestes ou le silence et non paren prononçant des mots prononcés.

Le chemin étroit

Selon George Burns, « l'honnêteté est la chosequalité la plus importante dans l'actiond'un acteur. Si

vous pouvezarrivez à faire semblant d'être honnête, c'est dans la poche.»

 ».

Comme dans de nombreux aspects du pèlerinage spirituel, le bon chemin est celui qui est le moins emprunté. La rue « Honnêteté » est la moins fréquentée. Pour vous distinguer devant Dieu, il suffit de vous différencier de la masse des gens, ce qui est relativement facile.Christ a déclaré que le chemin de la vie éternelle est étroit.

Entrez par la porte étroite ; en effet, large est la porte et facile la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’ys'y engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui mènent à la vie! Qu’ils ! Qu'ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent! (Mt ! (Matthieu 7.13-14).

La malhonnêteté est une voie large. Peu nombreux sont ceux qui jouissent de la vie abondante sur la terre pour leur obéissance, parce que la malhonnêteté se met en travers de leur chemin.Le relativisme moral s'accommode bien de la malhonnêteté. Sa règle éthique fondamentale est la suivante : Si personne ne vous voit en train de tricher (ou de voler ou de mentir), vous ne serez pas pris ; et si vous n'êtes pas pris, tout va bien. En effet, aussi longtemps que vous n'êtren’êtes pas pris, vous n'avez techniquement rien fait de mal.Qu'il s'agisse des serviettes à l'hôtel, de la déclaration des revenus, de rendre la monnaie, dude griller un feu de signalisation orange, de l'heure d'arrivéerouge, d’arriver en retard au travail ou de celle du départle quitter avant l’heure, le principe qu'il faut observer est celui-ci : le sentier qui mène à la vie abondante est étroit, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent.

194/240

Les trois raisons qui font échouer une affaire

Les affaires tournent mal pour l'une (ou plus) des trois raisons suivantes : une erreur de jugement, un changement dans l'environnement, un problème d'intégrité.

Erreur de Jugement

jugement

L'extension d'un grand boulevard devait être achevée en 1975. En fait, la voie n'a été ouverte qu'en

septembre 1987. Les investisseurs comptaient conclure l'achat et la vente du terrain en deux ou trois

ans. Quand lesAvec le retard des travaux furent retardés, chacun était prêt à jeter l'éponge.

Tout le monde fait des erreurs, et tous ceux que j'ai connus acceptent qu'une affaire tourne mal, à

condition que tout se passe dans la lumière. Peu d'hommes sont assez orgueilleux pour croire que tous

leurs investissements rapporteront comme prévu. Nous savons que les hommes ne sont que des

humains et qu'ils commettent des erreurs de jugement.

Changement dans l'environnement

À la fin de la Deuxième Guerreseconde guerre mondiale, trois frères avaient créé une école de pilotage

pour des vétérans, grâce à une loi particulière. Ils ont appris à voler à des milliers de soldats de retour

de la guerre. Mais sans crier gare, quatre ans après la fin de la guerre, le Congrès a amendémodifié la

loi si bien que les leçons de vol n'ont plus bénéficié d'aide gouvernementale. L'affaire mise sur pied

par les trois frères a rapidement périclité, et ils ont dû vendre les avions en pièces détachées les unes

après les autres.

Même si vous êtes compétent, les caprices de l'environnement économique, de la concurrence ou des

lois, vous menacent plus sûrement qu'un lion qui bondit sur sa proie. Avant même de vous en rendre

compte, vous vous trouvez devant une calamité, et il ne vous reste plus qu'à faire contre mauvaise

fortune bon cœur. Les réformes fiscales et, avec d'autres changements législatifs ont plongé des

sociétés dans les difficultés pendant des décennies.

Intégrité

Problème d’intégrité

La troisième raison qui explique l'échec de certaines affaires est le manque d'intégrité. Les hommes

qui font les choses à l'économieprennent les mauvais raccourcis pour décrocher des contrats

ressemblent au premier des petits cochons de l'histoire bien connue : la maison construite en paille

s'écroule à la première bourrasque de vent.

Mentir au sujet des caractéristiques, retenir une information qui risque depourrait nous faire passer

l'affaire sous le nez, faire pression pour baisser le prix en utilisant une offre concurrente comme

195/240

prétexte (tout en sachant que vous ne la saisirez pas), refuser des augmentations à ceux qui les

méritent, refuser de payer les factures comme convenu alors que vous en avez les moyens : toutes ces

choses sont très importantes aux yeux de Dieu, de ce Dieu qui cherche quelques hommes vertueux.

Une fois pour toutes

Nous faisons tous face au même dilemme, celui d'être honnête au cas par cas. Au cours d'une journée

normale, nous avons tous l'occasion de mentir, de tricher et de voler.

Si chaque fois que nous prenons une décision, nous devons d'abord nous demander si nous allons être

honnêtes ou non, nous dépenserons beaucoup d'énergie avec le risque de prendre une décision bâclée

et de compromettre notre intégrité. Pourquoi ne pas régler une fois pour toutes la question de

l'intégrité ? Pourquoi ne pas décider une fois pour toutes d'être toujours honnête ?

C'est ce que Dieu aimait beaucoup chez Job. Après avoir perdu ses enfants et ses biens, il n'a pas péché en accusant Dieu de l'avoir mis dans cet état. Dieu a alors dit à Satan: « : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’yn'y a personne comme lui sur la terre: c’est : c'est un homme intègre et droit, un homme qui révère Dieu et qui évite de mal faire. Il persévère toujours dans son intégrité. C’estC'est pour rien que tu m’asm'as incité à l’accablerl'accabler » (Job 2.3, italiques ajoutées). À cause de son intégrité, «l’Éternel l'Éternel bénit le reste de la vie de Job plus que la première partie » (Job 42.12).En réglant le problème une fois pour toutes et en nous décidantprenant la décision de toujours empreinteremprunter le chemin étroit, d'être toujours intègres, nous pouvons nous affranchir du devoir pénible de prendre journellement chaque jour des centaines de décisions qui usent notre caractère, comme l'eau qui tombe goutte à goutte sur le rocher et l'use. Supprimons la teinte de la malhonnêteté qui assombrit la vie de tant d'hommes.Comme la ménagère qui ne s'étaitse rendait pas rendu compte à quel point ce qu'elle croyait blanc était terne jusqu'à ce qu'elle essaie un nouveau détergent, nous constaterons une différence sensible dans la blancheur de notre âme. Et Dieu saura qu'il peut nous faire confiance, dans les petites choses comme dans les grandes, et il nous confiera de vraies richesses, comme à Job.

Questions

1. La plupart des hommes prennent des libertés avec la morale (passer au griller un feu orangerouge, excès de vitesse, utilisation à titre privé des biens de l'entreprise, promesse d'un délai de quatre semaines tout en sachant qu'il en faudra six, etc.).D'accord. ? Pas d'accord. ? Justifiez votre réponse. Donnez des exemples personnels et observés.2. Lisez Luc 16.10. Le principe est simple : Qui vole un œuf vole un bœuf et celui qui est fidèle dans les petites choses l'est aussi dans les grandes. Êtes-vous d'accord avec ce principe ? Pensez-vous qu'il soit possible de maintenir deux échelles de valeurs, l'une pour les « petites » choses, l'autre pour les « grandes» » ? Pourquoi ?3. Dans quel domaine de votre vie devez-vous particulièrement lutter pour être complètement honnête et fiablecrédible ? Que comptez-vous faire à ce sujet ?4. Lisez Luc 16.11-12. Jésus pose deux questions rhétoriques dans ces versets. Comment répondez-vous ? Pourquoi ?5. Lisez Lévitique 6.1-5.20-24. La restitution est-elle un principe valable à notre époque ? Devez-vous faire restitution à quelqu'un ?

196/240

6. La plupart des hommes prennent chaque jour quantité de décisions intègres. Comment pouvons-nous faire pour que cela devienne un principe constant de notre vie ? Êtes-vous décidé à vous engager une fois pour toutes à être intègre ?

XXII

197/240

22

Les pensées secrètes

Les pensées secrètes de l'homme concernent tout, ce qui est saint, profane, propre, obscène, grave, léger, sans honte ni reproches.

Thomas Hobbes

Nous… nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amenerl'amener à obéir au Christ.

2 Corinthiens 10.5

Nous étions tous les trois assis à la table extérieure d'un café, le long de la rue principale et pittoresque

de la ville, en train de manger nos délicieux sandwiches. C'était une belle journée printanière, les

feuilles translucides, d'un vert tendre, scintillaient au soleil. L'air était pur.

Au moment où nous allions partir, une jolie femme est passée sur le trottoir. Elle était superbe,

élégante et joliment vêtue. Elle était en harmonie avec la journée. Plusieurs clients attablés ont tourné

leur la tête dans sa direction. Les deux hommes qui étaient avec moi aussi. Je les ai observés suivre du

regard la créature de rêve et je suis sûr qu'ils l'avaient déjà mentalement dévêtue dans le secret de leurs

pensées. Personne n'avait dit un mot, et nous sommes revenus au bureau.

J'étais en proie à un dilemme. J'étais indigné devant la convoitise évidente de ces deux collègues ;

mais en même temps, je savais pertinemment que la grande différence entre nous était que j'avais

mieux contrôlé le mouvement de mes yeux.

Comme on s'attend à ce que les chrétiens ne jettent pas un regard de convoitise sur les femmes, j'avais

soigneusement dissimulé mes pensées. Mais je savais que c'était faux de prétendre que je n'avais pas

remarqué cette femme. Je savais que je menais une vie secrète de penséepensées différente de l'image

que je donnais. Je n'aimais pas la pression que je subissais en menant deux vies, mais j'étais

embarrassémal à l’aise. J'estimais que c'était mon problème (peut-être mes péchés n'étaient-ils pas

pardonnés, ou n'étais-je pas chrétien).

Il ne m'était jamais venu à l'esprit que d'autres hommes se débattaient peut-être avec la même

difficulté. Qui aime parler de sa vie secrète dans le domaine des pensées ? Pourquoi ne parvenais-je

pas à contrôler lesmes pensées dans le domaine de l'imagination, de l'envie, de la convoitise, de la

jalousie, de l'ambition démesurée, de l'attrait de l'argent et du pouvoir, etainsi que du ressentiment qui

remplissait mon esprit ?

198/240

Le problème

Menez-vous, au niveau de vos pensées, une vie secrète différente de celle que projette le «vous moi »

connu des autres ? Seriez-vous gêné si vos amis et vos collaborateurs savaient ce qui se passe dans

votre esprit ? Si vos pensées étaient audibles, votre femme demanderait-elle le divorce ?

Chacun de nous à a une vie secrète dans ses pensées ; c'est une vie invisible que nous sommes seuls à

connaître. Personne d'autre n'y a accès. Il s’agit du moi réel, celui que Dieu connaît. Cette vie secrète

est généralement très différente du moi visible, celui que les connu des autres connaissent. Mais c'est

le moi réel, celui que Dieu connaît.

Pour certains, la vie secrète dans la sphère des pensées consiste à nourrir des rêves imaginaires, à

échafauder des plans pour devenir riches, célèbres et puissants. D'autres s'imaginent rencontrer de

jolies femmes qui les séduisent. Nous inventons tous une image secrète de ce que nous aimerions être

ou faire, mais nous serions terriblement embarrassésmal à l’aise si les autres découvraient cette image.

Certains d'entre nous bouillentsont submergés intérieurement d'amertume et de ressentiment parce que

leur vie n'est pas devenue ce qu'ils espéraient. Nous sommes remplis de jalousie et d'envie lorsque le

bonheur a souri à un collègue. Nous trouvons méprisables les paroles du jeune de l’homme riche non

parce qu'elles sont fausses, mais parce que l'homme avaitcet homme a réussi dans la vie.

Le flot perpétuel de pensées négatives qui traversent notre esprit semble ne nous laisser aucun répit.

Parce que la vie secrète au niveau des pensées est un sujet tellement sensible, on n'ne lui a pas prêté à

ce sujet l'attention qu'il mériteméritait. Pourquoi les hommes entretiennent-ils unecette vie secrète en

penséesecrète ? Que se passe-t-il dans ces recoins de notre esprit ?

La bataille pour la maîtrisele contrôle de l'esprit

Ce jour-là, j'avais pris ma voiture pour me rendre à une étude biblique pour hommes où je devais dire

quelques mots. J'aime me retrouver seul dans ma voiture. C'est l'un des rares endroits où je peux

donner libre cours à mes pensées sans être interrompu.

Bien qu'intense, le trafic était fluide. Tout en ralentissant à l'approche d'un feu tricolorequi passait au

rouge, j'ai été soulagé à la pensée que le feuqu’il passerait au vert au prochain croisement suivant.

Tandis que je freinais, la voiture qui me suivait vit quea dû trouver l'espace entre moi et la voiture qui

me précédait était suffisant, et, sans avertir, elle s'est habilement faufilée entre nous deux. J'ai tout de

même dû freiner brusquement en jetant un regard dans le rétroviseur. Plus de peur que de mal. La

colère s'est emparée de moi, mais comme j'allais prendre la parole à une étude biblique, j'ai rapidement

retrouvé ma contenance et ma joie spirituelle. J'ai même pardonné au minable d'être un dégénéré

spiritueldébile mental.

199/240

Le feu est passé au vert et la file de voitures s'est lentement mismise en marche vers le croisement

suivant. Devinez qui étaitest passé le dernier à passer avant que le feu passe aune redevienne rouge ?

Celui qui m'avait si effrontément doublé! J'étais ! J'ai donc été obligé de m'arrêter. Étude biblique ou

non, je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper un juron, jailli d'une partie de mon être non

entièrement soumise à Dieu.

S'il ne s'agissait que d'un incident isolé, je n'y attacherais pas beaucoup d'importance. Mais nous nous

battons tous les jours pour garder le contrôle de nos pensées. Le domaine des pensées est le véritable

champ de bataille du chrétien.

Vous serez sans doute heureux d'apprendre que l'apôtre Paul s'est lamenté de devoir lutter

constamment contre le péché. Il a déclaré :

En effet, je ne comprends pas ce que je fais : je ne fais pas ce que je veux, et c’est c'est ce que je déteste que je fais. Et si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la Loi est bonne. En réalité, ce n’estn'est plus moi qui le fais, mais c’est c'est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habiten'habite pas en moi, c’estc'est-à-dire dans ce que je suis par nature. Vouloir le bien est à ma portée, mais non l’accomplirl'accomplir. Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je ne veux pas, je le commets. Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n’estn'est plus moi qui le fais mais c’estc'est le péché qui habite en moi. Lorsque je veux faire le bien, je découvre cette loi: c’est : c'est le mal qui est à ma portée. Dans mon être intérieur, je prends plaisir à la Loi de Dieu. Mais je vois bien qu’unequ'une autre loi est à l’œuvrel'œuvre dans tout mon être : elle combat la Loi qu’approuvequ'approuve ma raison et elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui agit dans mes membres. Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort? (Rm ? (Romains 7.15-24).

Quel encouragement de savoir que l'un des plus grands chrétiens de l'Histoire a lutté comme nous !

Mais si nous ne comprenons pas la bataille engagée pour le contrôle de nos pensées, il y a nous avons

peu d'espoir que nous remportions la de remporter la guerre. Nos victoires pourraient alors devenir

davantage être accidentelles que planifiées.

À partir du moment où nous commençons à saisir la simplicité de cette lutte pour le contrôle de notre

esprit, nous pouvons nous armer et reprendreregagner le contrôle du domaine de nos pensées.

Aujourd'hui, les chrétiens sont mal équipés pour ce combat. Ils ressemblent à des conscrits au milieu

d'une armée de métier ; on les envoie au combat sans jamais leur avoir appris le maniement des armes.

Paul, a lui, a-même répondu à sa propre question: « : « Qui me délivrera de ce corps voué à la mort? ? » Poursuivons la lecture du passage cité plus haut: « : « Dieu soit loué: c’est : c'est par Jésus-Christ notre Seigneur» (Rm » (Romains 7.25). Comment Dieu fait-il, par Jésus-Christ notre Seigneur, pour nous équiper en vue de remporter la victoire pour le contrôle de notre esprit? C'est ? L’idée, c'est comme si nous avions deux esprits.

200/240

EspritMentalité X et espritmentalité Y

Douglas McGregor, professeur à l'Institut de technologie du Massachusetts a développé une théorie intéressante: « : « Théorie X/Théorie Y » Les défenseurs de la théorie X pensent que les gens sont fondamentalement paresseux et irresponsables, et que s'ilssi on ne sontles surveille pas constamment surveillés, ils font du mauvais travail. Les partisans de la théorie Y estiment, quant à eux, que les gens sont généralement désireux de faire du bon travailenvie de bien travailler et qu'ils répondront favorablement à des objectifs clairement définis. S'ils sont soutenus et encouragés, les gens accompliront leur tâche.Cette théorie repose sur un certain appui biblique. La Bible décrit deux parties dans notre nature : l'une soumise à la vieille nature et aux désirs charnels, qu'on peut appeler l'espritla mentalité X et l'autre la nouvelle nature, sensible aux pulsions de l'Esprit, que nous appellerons espritmentalité Y. En tant que disciples de Christ, nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes pour lutter contre la vielle nature de notre «esprit mentalité X ». Nous avons reçu le Saint-Esprit pour instruire et guideguider notre «esprit mentalité Y ». Le Saint-Esprit est l'arme que Dieu nous a donnée pour triompher dans le combat en vue de contrôler notre être tout entier.Si nous comprenons le fonctionnement de nos deux façons de raisonner, nous serons en mesure de maîtriser notre vie secrète au niveau de penséenos pensées. Voici le décodage :

En effet, les hommes livrés à eux–mêmes tendent vers ce qui est conforme à l’homme livré à lui-même. Mais ceux qui ont l’Esprit tendent vers ce qui est conforme à l’Esprit. Car ce à quoi tend l’homme livré à lui-même mène à la mortceux qui vivent selon la chair [mentalité X] ont les tendances de la chair, tandis que ce à quoi tend l’Esprit conduit à ceux qui vivent selon l’Esprit [mentalité Y] ont celles de l’Esprit. Avoir les tendances de la chair [mentalité X], c’est la mort ; avoir celles de l’Esprit [mentalité Y], c’est la vie et à la paix (Rm. (Romains 8.5-6 - Colombe).

Soyons clairs : nous ne possédons pas deux esprits physiques distincts. MaisPar contre, nous avons deux natures distinctes: une . La première nature de péché , pécheresse (ou charnelle) qui), cède auxsous des influences coupables et une nature qui est une «la seconde, notre « nouvelle création» et qui », obéit au Saint-Esprit de Dieu. Les péchés que nous commettons dans les pensées de notre vie secrète couventau niveau de nos pensées prennent racine dans notre espritmentalité X, lanotre nature de péchépécheresse.Nous avons un esprit X et un espritune mentalité X et une mentalité Y. Nous pouvons vivre selon la nature pécheresse et être un homme à l'espritla mentalité X, ou vivre selon l'Esprit et être un homme à l'espritla mentalité Y. Nous oscillons souvent entre les deux et sommes alors ce que Jacques décrit comme un homme au «dont le « cœur est partagé, il est inconstant dans toutes ses entreprises» (Jc » (Jacques 1.8).À partir de quand les pensées de l'espritla mentalité X deviennent-elles péché ? La ligne qui sépare une pensée correcte d'une pensée coupable n'est-elle pas floue ?

La ligne floue

Le petit Johnny avait tracé une ligne dans le sable et dit à son frère: « : « Tu n'as pas intérêt à franchir cette ligne, sinon je te frappe! ! »Le petit Jimmy a immédiatement enjambé cette ligne en signe de défiance, avant de croiser les bras sur sa poitrine en geste triomphal. Son frère Johnny a hésité un instant avant de tracer une autre ligne dans le sable et de répéter: « : « Tu ferais mieux de ne pas franchir cette ligne, sinon je te frappe! ! »

201/240

Où se situe la ligne floue qui sépare la tentation du péché ? Peut-on la représenter par un mur en pierres dures ou par un trait dans du sable ? Peut-on la déplacer à notre guise lorsque les résultats immédiats ne nous conviennent pas ? Quelle est la différence entre la tentation et un péché réel dans notre vie de penséenos pensées secrètes ?Beaucoup d'entre nousNous sommes nombreux à ne voient pas saisir clairement la différence entre la tentation et le péché. C'est alorsPour l’imager, c'est comme si nous entrions dans l'eau sans en connaître sa la profondeur, comme l'adulte qui. Des adultes se noiesont noyés dans cinquante centimètres d'eau.Lorsqu'on saitPour comprendre par où passe cette ligne floue, c'est comme si nous tournions le examinons d'abord les effets d'une lampe halogène avec variateur qui commande l'éclairage d'une . Quand on le tourne dans une pièce. Dans l'obscurité nous ne voyons pas où nous mettons pour allumer la lumière, au début, il fait encore trop sombre pour voir où l’on met les pieds, et nous nous cognonson peut facilement se cogner contre une table. Dès que nous tournons le bouton du variateur,Puis la pièce s'éclaire, d’abord faiblement d'abord, mais cela suffit pour que nous contournionsassez pour contourner, même en hésitant, les objets sur notre chemin. Lorsque nous éclaironsla pièce s’éclaire totalement la pièce, nous distinguons, on distingue nettement par où nous pouvons passer en toute sécurité.Comprendre la différence qu'il y a entre la tentation et le péché, c'estrevient à savoir où nous pouvons nous s’aventurer en toute sécurité. C'est la Parole de Dieu qui est la lumière ; notre compréhension de ce qu'elle dit joue le rôle du variateur. Plus nous comprenons la Bible, plus l'éclairage est vif. Et plus la lumière est vive, moins les objets sont flous, si bien que nous svonssavons où marcher.

La tentation n'est pas un péché

Les pensées qui nous assaillent ne sont pas des péchés. D'ailleurs, le chrétien est probablement davantage assailli de pensées négatives qu'avant sa conversion, car rien ne plaît autant au tentateur que de nous décourager quant à la foi.Nous nous posons alors la question: « : « Comment puis-je être un vrai chrétien avec des pensées pareilles! ? Ma foi n'est certainement pas authentique. ! » Lorsque nous avons de telles pensées, devinez qui se frotte les mains?. Or, nous ne pouvons pas davantage contrôler nos pensées que le langage ordurier de l'homme assis à la table voisine au restaurant. Nous les entendons, sans pouvoir nous en empêcher.Beaucoup d'hommes se torturent mentalement parce qu'ils ont des pensées coupables récurrentes. Les pensées ne sont pas des péchés. Il est cependant vrai que nous pouvons tellement nourrir notre esprit de telles saletés qu'il sera prédisposé aux mauvaises pensées. Mais là encore, les pensées ne sont que des pensées. Les pensées tentantesqui nous tentent ne peuvent devenir des pensées coupables que si nous laissons notre espritmentalité X imposer sa volonté et franchir la ligne de démarcation.

Quand la tentation franchit la ligne

Quelle est la différence entre la tentation au niveau de nos pensées et le péché réel ? Le meilleur exemple estconcerne ce qui se passe dans le domaine sexuelau niveau de la sexualité. Comme tous les hommes sont physiquement attirés par les femmes, à partir de quel moment l'attirance mentale devient-elle un péché ? Peut-on définir un seuil objectif au-delà duquel la tentation devient péché ? Peut-on tracer une ligne qu'on ne doit pas dépasser ?À parti du moment où nos observations normales deviennent des préoccupations anormales, nous avons franchi la ligne. Dans son livre Pleasing God [Plaire à Dieu], le Dr R. C. Sproul a noté ces penséesles idées suivantes :

202/240

Remarquer qu'une femme est sexuellement attirante n'est pas de la convoitise. Elle le devient

lorsque On entre dans la convoitise lorsqu’on passe de la simple constatation se change enau

fantasme focalisé. Quand nous invitons des pensées sexuelles dans notre esprit et que nous les

entretenons, nous passons de la constatation à la convoitise. Comme l'a dit Luther: « : « On ne

peut pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de notre tête, mais on peut les empêcher de

construire leurs nids dans nos cheveux. »1.

Un ami disait: « : « La tentation est l'attirance sexuelle qui nous porte vers une jolie femme. Le péché,

c'est faire le tour de l'immeuble pour voir d'autres jolies femmes.»

 ».

Quand notre poitrine se gonfle de fierté à la suite d'un travail bien fait, nous nous sentons mieux. À partir de quel moment le sentiment de fierté que produisent nos œuvres devient-il péché ? Lorsque nous nous comparons aux autres et que nous nous élevons au-dessus d'eux.Dwight L. Moody a déclaré: « : « Lorsque les chrétiens sont exposés à la tentation, qu'ils prient Dieu de les soutenir et, s'ils sont tentés, qu'ils ne se découragent pas. CeÊtre tenté n'est pas un péché d'être tentépéché ; en revanche, c'est un péché de céder à la tentation.» ».

Dissimuler le péché

Le passe-temps de Tom était de regarder les filles. Quand il voyageait, ce qu'il aimait le plus était de s'asseoir dans les terminaux d'aéroport et de regarder passer les femmes. Devenu chrétien, Tom s'est rendu compte que cette obsession déplaisait à Dieu, mais c'était son secret privé. Il se disait: « : « Tout le monde a le droit d'avoir un petit vice, n'est-ce pas? Il ? Ça ne fait de mal à personne. C'estVoilà un crime qui ne fait pas de victime.»s ».QuandQue faire quand nous franchissons la ligne et que nous péchons, que devons-nous faire? « ? « Celui qui cache ses fautes ne prospérera pas, celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde» (Pr » (Proverbes 28.13).Aucun secret n'échappe à Dieu ; il connaît la moindre parole que nous allons prononcer avant même qu'elle ne soit sur nos lèvres. Même si personne n'est au courant de notre secret, Dieu, lui, le connaît. Puisque rien n'est caché aux yeux de Dieu, nous devrions mener une vie de sainteté personnelle dans le domaine de nos pensées. Pourquoi avons-nous tant de mal à les maîtriser ?

La visibilité

Ce qui est visible

Je préfère aller en prison que d'être vu attablé au comptoir d'un bar. À vrai dire, la raison est purement égoïste et n'a rien de spirituel. Je ne veux pas que ma réputation soit ternie ternie ; c'est pourquoi j'évite systématiquement les bars. Cette précaution est davantage liée à ce que les autres pensent de moi qu'à ce que Jésus pourrait en penser.La visibilité de nos paroles et de nos actions nous aide à les conserver sous contrôle. Le fait de savoir que les autres nous voient et nous entendent oblige à une certaine auto-discipline. Je Pour mener une vie juste, je pense que la pression des pairs nous pousse souvent davantage à mener une vie juste plus que la crainte d'un Dieu saint. Nous tenons tous à être bien jugés par les autres et à avoir une bonne réputation. Cette ambition contribue favorise la qualité de notre conduite.

203/240

Le contrôle du non-croyant n'apour vaincre le péché n’est pas le contrôle de ses péchés très visibles parce qu'il ne peut pas compter sur l'assistance du Saint-Esprit qui pour le rend rendre conscient de ses péchés et qui l'en convaincre ; il ne bénéficie pas non plus de la pression des pairsamis d'une famille ecclésialespirituelle. Il mène une vie soumise à la mentalité X.Il va de soi que la pression qu'exercent nos semblables sur notre conduite n'est pas mauvaise. Si elle n'existait pas, je n'aurais de comptes à rendre à personne, et la tentation de pécher serait plus séduisante (je ne suggère évidemment pas que le fait d'entrer dans un bar soit enun péché en soi).Le domaine de nos pensées n'estne se voit pas visible et ne subit donc pas la pression de nos semblables ; nous n'avons de comptes à rendre à personne, sauf exercer une discipline sur nous-mêmes et . Par contre, nous placer sous la dépendancedevons nous discipliner et dépendre du Saint-Esprit auquel nous devonspour lui être agréables. Quel est le résultat de nourrirQuelles sont les conséquences d’avoir des pensées qui ne sont pas visibles? Nous menonsinvisibles pour les autres ? Cela nous fait mener une vie secrète, souvent débridée dans ce domaine et nous serions embarrassés si les autres savaient ce que, dont nous pensonsaurions honte si d’autres pouvaient la connaître.

Avoir sois-même conscience personnellementde ses péchés

Si les autres remarquent nos péchés parce qu'ils sont visibles, il arrive que nous-mêmes nous n'en ayons pas conscience.En tant que nouveaux chrétiens, nous avons apporté avec nous tout l'excédent de nos bagages dans notre foi nouvelle foi. Nous étions pleinsremplis de colère, de ressentiment, d'amertume, d'égoïsme, de convoitise, d'envie et de jalousie.Déjà avant d'être chrétiens, nous déguisions une bonne partie de nos pensées secrètes, mais une fois chrétiens, nous sommes passés maîtremaîtres dans l'art de les dissimuler. Nous contrôlions minutieusement nos paroles et nos actions pour qu'elles soient conformes avec à la perception que nous avions de notre nouvel emploi, mais nous le faisionsagissions ainsi parce que cela servait nos desseins. Les péchés dont nous avons très peu conscience correspondent à nos points faibles. C'est à ce niveau que se livrent les combats les plus violents pour le contrôle de notre esprit. Le psalmiste rend son propre témoignage à ce sujet: « : « Qui connaît tous ses faux pas ? Pardonne-moi les péchés dont je n’ain'ai pas conscience. Garde aussi ton serviteur des pensées d’orgueil: qu’elles n’aientd'orgueil : qu'elles n'aient sur moi pas la moindre emprise ! Alors je serai intègre, innocent de grandes fautes» (Ps » (Psaumes 19.13-14). Il est difficile de vaincre un ennemi dont on n'a pas conscience.

Le rapportlien entre la visibilité ce qui est visible et la conscience

La figure 22.1 montre la relation qui existe entre la visibilitéle côté visible de nos péchés et la conscience que nous en avons. La visibilité est orientée vers le monde extérieur, les « autres », tandis que la conscience de mes péchés est orientée vers mon univers intérieur, « moi ». Remarquons que les péchés les plus visibles sont ceux que nous commettons en paroles et en actes. Il arrive aussi parfois que nous puissions discerner les pensées qui incitent un homme à pécher, mais il faut généralement qu'il fasse quelque chose avant que nousde pouvoir nous en rendionsrendre compte.À l'autre extrémité de l'axe de la visibilité, les péchés les moins visibles sont ceux qui se situent dans le font partie du domaine privé de nos pensées. Lorsque nous devenons chrétiens, notre façon de parler s'améliore très sensiblement et devient plus propresoignée ; en revanche, aucune pression de nos semblables ne nous incite à mettre de l'ordre dans nos pensées et à lutter contre l'orgueil subtil qui nous amène à cultiverd’avoir de nous-mêmes une notion supérieure à plus haute opinion que ce que nous devrions. Nous devonssommes. Il nous faut creuser plus profondément dans notre vie spirituelle pour trouver le désir de maîtriser nos pensées secrètes.Si la visibilitéLe côté visible de nos péchés nous donne une certaine envie d'peut nous pousser à en prendre conscience et de à vouloir nous améliorer, nous . Nous ne pouvons évidemment pas changer

204/240

ce dont nous n'avons pas conscience en nous. Or la cette prise de conscience va dépendre de l’examen que nous avons de nos péchés dépend du niveau de lafaisons de notre vie non examinée que nous menons. Une conscience aiguë résulte de l'adoption des . Pour avoir une notion claire, il faut adopter les habitudes du groupe ambiant en matière de paroles et d'actions. En revanche, pour avoir conscience de « nos erreurs et de nos fautes cachées» dans le domaine de  » au niveau de nos pensées, nous devons nous appuyer sur le Saint-Esprit.Avant ma conversion, je ne pouvais aligner quelques mots sans prononcer une grossièreté. J'ai pris conscience que ce langage cru était un péché ; le fait que ce péché étaitsoit très visible (plus exactement audible !) m'a certainement aidé à le combattre. Grâce à la prière, Dieu a radicalement changé cet aspect de ma vie.Mais pendant de nombreuses années, je n'ai pas eu conscienceété conscient de mon ambitionorgueil de tenir les rênes de ma vie et d'être mon propre chef sans l'aide de personne, pas , en refusant toute aide, même celle de Dieu. Dans ce domaine, leCe péché n'étaitn'étant pas visible, et je n'ai donc pas autant éprouvé le besoin de le combattre.

RELATION ENTRE VISIBILITÉCÔTÉ VISIBLE ET PRISE DE CONSCIENCEVISIBILITÉ

ÉlevéeCÔTÉ VISIBLEÉlevé FaibleConscience aiguë

Visibilité élevée

notion clairecôté visible élevéExemple : langage grossier

Conscience aiguë

Faible visibilité

notion clairecôté visible faibleExemple : convoitise, pensées secrètes

Conscience émoussée

Visibilité élevée

notion flouecôté visible élevéExemple : l'insolence vis-à-vis des parents

Faible visibilité

Conscience émoussée

notion flouecôté visible faibleExemple : orgueil, comparaison avec autruise comparer aux autres et s'estimer supérieur

Actions, paroles PenséesFigure 22.1

Visibilité élevée/Conscience aiguë

Côté visible élevé/notion claire

Comme le montre la figure 22.1, les péchés les plus visibles et, dont on a le plus conscience, sont les plus flagrants, ceux que tout le monde reconnaît comme tels, même les non -croyants, reconnaissent comme des péchés.Un ami avait commencé à entretenir une liaison sentimentale coupable au su de tout le monde, même de sa femme. QuelquesDes amis lui ont vivement conseillé de renoncer à cette aventure très visible. Il était pleinement conscient de ce qu'il faisait; comme c'était très visible pour tous, tout le monde étaitétant conscient de sa faute. (Lui aussi d’ailleurs. Mais il n'y a pas renoncé.) pour autant.

205/240

Visibilité élevée/Conscience émoussée

Côté visible élevé/notion floue

Il s'agit souvent la plupart du temps des péchés commis par les incroyants, mais pas toujours. Un homme était devenu chrétien ; pourtant, plusieurs années après sa conversion, il étaiton le craignait encore craint pour ses accès de colère. Quelqu'un le lui a fait remarquer. Il pensait quePour lui, c'était tout à fait normal de donner libre cours à son irritation. Personne ne lui avait jamais dit que la colère pouvait être un péché. Depuis, il a fait de grands progrès.

Faible visibilité/Conscience aiguë

Faible côté visible/notion claire

Abordons le cas des péchés peu visibles, le domaineau niveau des pensées secrètes qui prolifèrent sans limites. Ce sont les péchés propres au chrétien. « Je sais que c'est mal d'entretenir de telles pensées, mais je n'ai pas envie d'y renoncer.» ».Un jour, un ami m'a proposé son aide pour l'obtention d'un obtenir un prêt commercial, par l'intermédiaire d'un de ses contacts. Mais quand je lui ai demandé d'intervenir concrètement, il s'est esquivé. Mes sentiments étaient en ont été meurtris. J'étais en colère et incapable de pardonner. Pendant des mois j'ai nourri mon irritation, si bien que je au point de me suis retrouvéretrouver plein d'amertume et de ressentiment. Je Comme je n'avais pas eu le courage d'aborder cet ami en face. Nos , nos relations se sont envenimées.J'étais pleinement conscient du péché de mes pensées secrètes, mais comme il n'était pas très visible, je ne me sentais pas obligé d'son côté presque invisible, ne m’obligeait pas à en rendre compte à qui que ce soit. En fin de compteFinalement, c'est le Saint-Esprit qui m'a convaincu de mon péché, et je me suis réconcilié avec la personne en question.

Faible visibilité/Conscience émoussée

LesFaible côté visible/notion floue

De tous les péchés, les plus sournois de tous sont ceux qui sont le les moins visibles et , ceux dont on a le moins conscience. Non seulement les autrespersonne ne les remarquent pas, mais nous-mêmes, nous ne nous en rendons pas compte. non plus. Et comme nous pratiquonsne nous examinons peu l'introspection ou l'examen de soi, nous ne nous apercevons paspouvons réaliser à quel point nos mauvaises pensées sont coupables.Il n'y a pas longtemps, je me suis aperçu que j'étais prompt à la critique. Je critiquais tout : les gens, les tableaux, les édifices, les voitures, les tenues vestimentaires, les paysages, les couleurs, rien n'échappait à mon regard critique. En soi, cela n'aurait pas été un problème si je n'avais pas ajouté à ma critique l'idée demes critiques la comparaison avec moi-même. Je rabaissais donc facilement les autres pour m'élever et me considérer meilleur qu'eux.C'estVoilà l'essence du péché d'orgueil. Dans un chapitre précédent, nous avons dit que l'orgueil est le expliqué que ce péché qui consiste ànous faisait nous comparer aux autres, alors que l'Écriture nous recommanderecommandait de ne pas avoir de nous-mêmes une idée supérieure à ce qui convienttrop haute opinion de nous-mêmes.Si nous prenons l'engagementPour faire un pas de géant au niveau du contrôle de nos pensées, il faut décider de prendre davantage conscience de la nature de nos pensées secrètes, si nous marquons de

206/240

temps en temps une pause pour nous interroger: «Pourquoi?». Il faut également que nous nous arrêtions pour nous demander : « Pourquoi ? », lorsque nos pensées ne sembleront pas provenir de nous-mêmes, alors nous aurons fait un pas de géant en direction d'une maîtrise dans le domaine de nos penséesnous semblent étrangères.

L'esprit qui se dupe lui-mêmeleurre

Une brasserie qui fabriquait de la bière normale et de la bière légère a mené une enquête auprès des adeptes de sa marque. « Préférez-vous la bière normale ou la bière légère? ? » Curieusement, les gens ont répondu qu'ils préféraient trois fois plus la bière légère que la bière normale. Pendant des années, la brasserie avait produit neuf fois plus de bière normale que de bière légère ! Ceux qui avaient lancé l'enquête ont estimé que les gens avaient interprété la question comme suit: « : « Préférez-vous la bière des gens raffinés et distingués, ou ne buvez-vous que de la bière ordinaire? ? »2

Nous avons une capacité étonnante de nous leurrer nous-mêmes. Nous tenons tellement à notre image personnelle que nous prêtons foi à presque que nous excusons nos erreurs par toutes les explications de nos manquements, tant que nous passonssortes d’explications, l’important étant de passer pour des héros. Le prophète Jérémie le savait bien quand il a écrit: « : « Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître?» (Jr ? » (Jérémie 17.9, italiques ajoutées).AussiNous entretiendrons des pensées secrètes impures, de fausses motivations ainsi que des ambitions égoïstes, aussi longtemps que nous n'aurons pas bien compris comment se forment nos pensées, nos motivations et nos ambitions, nous cultiverons des pensées secrètes impures, des motivations fausses et des ambitions égoïstes. Si nous ne plaçons pas une sentinelle dans la tour de garde, notre ennemi se glissera dans la place forte en profitant de la notre conscience émoussée.Salomon avait bien compris le problème en écrivantce problème :

L’hommeL'homme fait des projets, mais celui qui a le dernier mot, c’est l’Éternel.c'est l'Éternel. Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien, mais c’est l’Éternelc'est l'Éternel qui apprécie vos motivations (PrProverbes 16.1-2).

Jean avait a décidé d'acheter une nouvelle voiture parce que son anciennela sienne consommait trop de carburant. La nouvelle voiture qu'il a achetée a perdu 3 000 dollars de sa valeur la première année, mais elle lui a permis d'économiser 200 dollars en carburant ! Ce que Jean voulait surtout, c'était un prestige accru et non une meilleure consommation de carburant.

Maîtriser lesContrôler ses pensées secrètes

Au point où nous en sommes, vous vous dites peut-être que c'est peine perdue de vouloir assujettir nos pensées secrètes. Au contraire ! Le Saint-Esprit sonde votre intelligence (votre espritmentalité X), et met le doigt sur vos erreurs. Encore faut-il le lui demander! «L’esprit de l’homme ! « L'esprit de l'homme est une lampe que l’Éternell'Éternel a donnée et qui sonde les profondeurs de l’être» (Prl'être » (Proverbes 20.27) Le roi David a posé la question, dont il connaissait d'avance la réponse: « : « Où pourrais-je aller loin de ton Esprit ? Où pourrais-je fuir hors de ta présence?» (Ps ? » (Psaumes 139.7). Nous pouvons fuir devant Dieu, mais il nous est impossible de nous cacher. Pour remporter la victoire dans le domaine de nos pensées et acquérir le contrôle de notre esprit, nous devons nous examiner nous-mêmes et laisser le Saint-Esprit nous sonder. Faisons nôtre la prière du roi David: « : « Sonde–-moi, ô Dieu, pénètre mon cœur, examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent ! Considère si je suis le chemin du mal et dirige-moi sur la voie de l’éternité!» (Psl'éternité ! » (Psaumes 139.23-24).

207/240

Amener toute pensée captive

L'éducation des enfants estreprésente une tâche difficile. Qu'est-ce qui la rend si ardue ? Le fait que les enfants testent toujours les limites des règles et des ordres. Quelles que soientPeu importe les limites que nous leur fixons, ils cherchent constamment à tester les limites de notre patience.CertainsDes amis avaient fixé la règle suivante : leur fille n'avait pas le droit d'aller au cinéma interdit au regarder des films interdits aux moins de treizedouze ans. Toutes ses amies, elles, avaient le droit d'y allerde les regarder, alors qu'elles n'avaient que dix et onze ans. Tous les week-ends, elle demandait à ses parents la permission d'aller à ce au cinéma avec ses amies. Elle testait sans cesse leurs limites.Nos pensées sont comme cette fille. Chaque semaine, elles nous demandent de les laisser franchir les limites des règles et des commandements que nous leur avons imposées.imposés. Il faut faire preuve de discipline et d'efforts dans la sphère de nos pensées pour maintenir notre espritmentalité Y en prise aux commandes et notre espritmentalité X au point mort. Comment faire ?« Nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amenerl'amener à obéir au Christ » (2 CoCorinthiens 10.5). Il ne faut permettre à aucune pensée de mener la vie qui lui plaît. Comme la fille qui teste la résistance de ses parents, nos pensées cherchent à s'affirmer, mais nous devons les asservir chacune., les unes après les autres. Pourquoi ? Parce que, comme le dit Salomon à la fin du livre de l'Ecclésiaste, « Dieu jugera toute œuvre, même celles qui ont été accomplies en cachette, les bonnes et les mauvaises» (Ec » (Ecclésiaste 12.14).Lorsque Christ est aux commandes de notre vie, le Saint-Esprit agit avec puissance. En revanche, si nous confions les rênes de notre vie à la notre vieille nature, lanotre nature pécheresse, nous éteignons l'Esprit. La solution consiste à amener toute pensée captive; si. Si nous avons péché, confessons-le et demandons à Christ de reprendre le contrôle. Voilà ce que signifie vivre par la puissance du Saint-Esprit.

Questions

1. Chacun de nous nourrit des pensées secrètes, une vie « invisible », qui est très différente de celle que les autres voient.D'accord. ? Pas d'accord. ? Pourquoi ?2. Lisez Jérémie 23.24. Croyez-vous que Dieu connaît vos pensées ? Pourquoi les hommes insistent-ils pour mener une vie droite aux yeux de leurs semblables qui ne sont que des humains comme eux, mais ne fontalors que ce n’est pas d'une vie purele cas au niveau de leurs pensées une priorité aussi absolue?3. Dans quel domaine de vos pensées, soutenez-vous un dur combat (par exemple la convoitise, les fantasmes, la haine)) ?4. Lire Romains 8.5-6. Le vrai champ de bataille se situe au niveau des pensées. D'après ces versets, quelles sont les deux influences qui s'exercent sur notre façon de penser (verset 5)?) ? Quels sont les résultats de chacune de ces influences (verset 6)?) ? Avez-vous déjà entendu parler des « théories X et Y» » ?5. Quelle différence y a-t-il entre la tentation et le péché ? Les pensées sont-elles des péchés ?6. À partir de quand une tentation au niveau de nos pensées cesse-t-elle d'être une tentation pour devenir un péché ?7. Lisez 2 Corinthiens 10.5. Que signifie « Nous faisons prisonnière toute pensée» » ?

XXIII

208/240

23

Rendre compte : Le maillon manquant

Notre société fait preuve de trop peu de corrélation entre ses croyances collectives et son comportement.

Anonyme

Un ami qui vous blesse vous prouve par là sa fidélité, mais un ennemi multiplie les embrassades.Proverbes 27.6

Lettre ouverte aux hommes et à leurs pasteurs

Cher pasteur,Vous me connaissez bien. Je suis assis vers le devant de l'église chaqueChaque dimanche. Je suis, je suis plutôt devant dans l'église, toujours à la même place. En sortant, je sous vous salue en vous serrant la main et en vous souriant. Vous avez l'air heureuxsemblez content de me voir.Mais vous ne connaissez pas très bien le mon moi « réel ». Derrière mon sourire heureux se cache une vie qui est parfois bancale. Il vous est parfois arrivé de me demander comment j'allais et je vous ai répondu: « : « Bien, et vous? ? » (J'ai appris que pour préserver mon intimité, il fallait reporter l'attention sur l'autre personne.)).En fait, je ne suis pas convaincu que vous attendiez une réponse à votre question. Je sais que vous êtes déjà assezsuffisamment préoccupé par les difficultés et les souffrances des autres : des gens perdent leur emploi, leur maison, leur famille, leurs bien-aimés. À vrai dire, je suis même un peu gêné de vous parler de mon état spirituel. Je devrais être sur les cimesheureux, car après tout, je suis un homme dont les affaires vont plutôt relativement bien.J'ai essayé de jeter un regard surd’examiner ma vie, d'examiner et mes voies, mais sincèrement je ne sais pas comment m'y prendre. J'apprécie beaucoup vos sermons. Ils me touchent profondément, mais le lundi matin, quand le téléphone sonne à 9 heures et que des clients commencent à se plaindre, je ne sais pas comment faire la transition entre ce que j'ai entendu le dimanche et ce que je dois vivre le lundi. J'ai vraiment besoin d'aide.Dans un sens, j'ai le sentiment que mes problèmes sont vraiment de nature spirituelle, mais je ne leur trouve pas de réponse spirituelle. Je sais que ma vie conjugale donne l'image du bonheur parfait, mais derrière les portes closesmurs de mon château, la vie est toute différente.c’est autre chose. J'aurais même honte quesi vous la connaissiezpouviez y jeter un coup d’oeil.Mes enfants ne semblentrecherchent plus apprécier que je leur consacre du temps.ma présence. Il y a d'ailleurs bien longtemps que je les ai exclus de ma vie ; je ne peux donc pas leur en vouloir. Je ne me souviens même plus du nombre de nuits que j'ai passées dans des motels. Au début, je pensais que je le faisais pour ma famille, pour élever son niveau de vie. Je me rends compte maintenant que c'était pour moi, pour ma satisfaction personnelle. Je pensais que cela me conférerait peut-être plus d'importance. Quoi qu'il en soit, j'ai confondu la fin et les moyens. Je me rends compte aujourd'hui que mes enfants ne m'aiment pas.Je connais quantité de gens, et pourtant je me sens seul. Je ne sais pas à qui me confier si je me confierais si je devaisdésire mettre des mots sur ma frustration. Je n'ai de comptes à rendre à personne dans ma vie. Personne ne sait et ne cherche à savoir comment vont mes affaires, comment je m'entends avec ma femme et avec mes enfants, comment se déroule ma vie spirituelle. Je sais que vous vous intéressez au groupe, mais là, je vous parle de moi, de l'être humain individuel que je suis. Je ne m'attends pas à ce que vous me consacriez du temps personnellement, mais je souhaiterais que des hommes se rassemblent pour discuter de ces choses. Je pense que ce serait possible si vous souteniez cette idée.

209/240

Dans les affaires, j'ai fait beaucoup de choses que je regrette.de nombreux regrets. J'ai fait certaines choses à la va-vite et j'aiqui ont compromis mon intégrité. Je m'en sens coupable, mais comme cela n'intéresse personne, je continue de faired’agir comme si tout allait bien.Je ne suis pas différent des autres. Je me demande souvent si derrière leur sourire figé ou de circonstance, d'autres hommes ressentent les mêmes choses que moi. Rassurez-vous, je n'ai jamais eu l'intention d'envoyer cette lettre, mais j'avais besoin de confier mes pensées à lama plume et de les coucher sur du papier. J'aurais tellement souhaité m'entretenir de ces sujets avec vous. Il y a tant de choses que j'aimerais connaître et j'ai savoir. Je ressens vraiment le besoin de parler à quelqu'un. Je suppose que je vous verrai dimanche.Bien amicalement,Frank

Le problème

J'ai joué en double au tennis avec un homme qui se mettait en colère chaque fois que j'envoyais la balle dans le filet. Finalement, je luis ai dit: «Laissez : « Laisse-moi tranquille deux minutes ! Je ne fais jamais exprès de mettre la balle dans le filet! ! » Aucun de ceux qui ont confié leur vie à Christ ne désobéit intentionnellement aux Écritures. Les hommes ne font pas exprès de tomber dans le péché. Frank, l'auteur fictif de la lettre adressée au pasteur, ne voulait pas querater sa vie soit ratée. Pourtant, force est de constater que des hommes passent journellement chaque jour à côté de leur vrai potentiel; il y a souvent un. Un grain de sable qui se mets’est souvent mis dans les rouages. Pourquoi ? Les chrétiens ne pèchent pas parce qu'ils veulent pécher. En vérité, tous les chrétiens authentiques veulent mener une vie d'obéissance par la foi en Jésus-Christ. Hélas, « l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible»! » (Matthieu 26.41 – Colombe) ! Les tentations nous assaillent constamment.Howard Ball a dit: « : « Mener la une vie chrétienne n'est pas difficile, c'est impossible.» ». Aucun homme n'a la force de volonté et ni l'intention de toujours faire les bons choix. EtEn plus, au moment où nous pensons être parfaitement maître de notre vie, patatras, nous voilà par terre, et il faut tout est à recommencer! «C’est  ! « C'est pourquoi, si quelqu’unquelqu'un se croit debout, qu’ilqu'il prenne garde de ne pas tomber » (1 CoCorinthiens 10.12).L'une des grandes raisons principales à l'origine des difficultés des hommes est qu'ils n'ont personne à qui rendre compte de leur vie. Interrogez les gens autour de vous. Vous constaterez que très peu d'hommes ont inscrit dans leur façon de vivre le devoirchoisi de rendre compte à quelqu'un de leur façon de vivre. C'est le maillon manquant dans le christianisme.Beaucoup d'entre nous ont tout fait pour être leur propre patron, justement pour ne pas devoir rendre compte à quelqu'un!Nous sommes nombreux à avoir tout fait pour être notre propre patron, dans le seul but de n’avoir de comptes à rendre à personne ! D'autres, plus réservés de nature, ne tiennent pas du tout à ce que quelqu'un mette son nez dans leur vie privée. Quelques-uns le voudraient bienUne poignée d’hommes souhaiterait partager leur vie privée, mais ils ignorent ce que signifie « rendre compte» à quelqu'un » ou se sentir responsable vis-redevable à-vis de quelqu'un. Et ils ne savent pas comment s'y prendre.Tous les jours des hommes font des faux pas dans le domaineles domaines moral, spirituel, relationnel et financier, non parce qu'ils le veulent, mais parce qu'ils ont des préjugés et des points faibles qu'ils croient pouvoir corriger tout seuls. Ils ne le peuvent. C'est pourquoi ils finissentn’y arriveront pas et finiront par perdre leur famille, leur affaire, leur emploi, leurs économies et font du tort à leurs relationsendommager leur relation avec Dieu. Ils n'ont personne à qui demander: « : « Comment ? Pourquoi ? Quoi ? Qui? ? », personne à qui soumettre les leurs questions difficiles.Certains hommes connaissent des chutes spectaculaires ; dans un moment de passion, ils s'enflamment, s'écrasent et brûlent. Mais le plus souvent, ils succombent au terme de centaines de petites décisions souvent imperceptibles qui, comme les des gouttes d'eau qui tombent sur le un rocher finissent par le creuser, entament la solidité de leur caractère. Pas deCela n’a pas lieu d’une façon flagrante ni précipitée, mais sournoise et lente, nous sommes pris au piège de la négligence dans le

210/240

travail et des compromissions, de la séduction personnelle et des pensées fausses, et . Il s’agit d’un processus sournois et lent. Manquant de rigueur, nous tombons dans la compromission et nous nous cachons à nous-mêmes la vérité. Et personne n'est là pour nous rendre attentifsavertir.La Parole de Dieu nous dit comment tenir ferme dans la foi et éviter de tomber dans le péché. « Les adultes, quant à eux, prennent de la nourriture solide [la parole de Dieu]] : par la pratique, ils ont exercé leurs facultés à distinguer ce qui est bien de ce qui est mal» (Hé » (Hébreux 5.14). Pourtant, tous les hommes tombent, parce qu'ils n'ont personne devant qui répondre de leur conduite et de leurs croyances.Dans un monde où le mal est tapi partout, comment l'homme peut-il agencer sa vie pour mettre toutes les chances de réussite de son côté ? La réponse— – le maillon manquant—c'est  – grâce à la possibilité de rendre compte à quelqu'un ou redevabilité.

But Redevabilité : but et définition de devoir répondre devant quelqu'un

Le but d'avoir quelqu'un devant qui nous devons répondre n'est autre que de la redevabilité est de ressembler chaque jour un peu plus à Christ dans toute notre façon de vivre vie et de cultiver une plus grande intimité avec lui.C'est Jésus, et Jésus crucifié, qui est l'objetL'objet de nos efforts, de notre dévotion, de nos sacrifices et de notre amour, c’est Jésus, et Jésus crucifié. C'est lui que nous aimons. C'estVoilà pourquoi rien n'égale l'intimité avec le Christ vivant. En nous sentant responsables,Si nous soupireronspratiquons la redevabilité, nous soupirons après la plénitude de sa puissance et de sa présence dans les expériences quotidiennes de notre vie, nous lutteronsluttons jusqu'à la sueur pour la le connaître. En demandantproposant à quelqu'un de nous assisterguider dans nos efforts pour être plus obéissants et plus dévoués au Seigneur Jésus, notre but est de mieux nous approprier vivre sa grâce envers nous.Quelqu'un vous a-t-il déjà demandé de le tenir pour responsablepouvoir vous rendre des comptes dans un domaine particulier de sa vie ? Et en ce qui vous-mêmes, concerne, l’avez-vous déjà demandé à quelqu'un de vous responsabiliser dans un domaine particulier? Qu'est-ce au juste que de vouloirfait? Que signifie rendre compte à quelqu'un de nos faits et gestes ?C'est une attitude qui ressemble à la fusion nucléaire. Tout le monde en a entendu parler, tout le monde connaît son importance, mais bien peu de gens sont capables de l'expliquer.Voici une définition pratique de ce principe:

 : Rendre compte à des gens qualifiés, de façon régulière, de la façon dont nous gérons des domaines

clés de notre gestion des différents aspects de la vie.

Passons en revue les quatre parties de cette définition : rendre compte, différents aspectsdomaines clés, de façon régulière, des gens qualifiés.

Rendre compte

Redevable

Dans le commerce, tout le monde doit rendre compte à quelqu'un. Même celui qui est son propre patron doit rendre compte à ses clients. Je possède ma propre affaire, mais je dois rendre compte de ma gestion financière et décisionnellede mes décisions à un nombre limité de partenaires et de prêteursd’organismes.

211/240

La meilleure formule que je connaisse pour rendre compte de façon efficace consiste à réunir les intéressés une fois par mois pour discuter des objectifs que nous nous fixons et nous mettre d'accord. Ensuite, les subordonnés ont la liberté de tout faire pour atteindre ces objectifs et exécuter les décisions prises. Mais le prix de cette liberté est l'obligation de faire un rapport fidèle (c'est-à-dire rendre compte). Lors de la réunion mensuelle suivante, ils doivent indiquer les résultats atteints au cours du mois écoulé, avant que de nouveaux objectifs soient proposés pour l'avenir.Si nous ne sommesn’avons pas tenus de à rendre compte à intervalles de temps réguliers sur de notre façon de gérer les différents domaines de lanotre vie, nous allons nous égaronségarer comme les brebis. Mais le Le fait de demander à quelqu'un de jeter un regard sur notre vie va à l'encontre de notre désir d'indépendance. Tout en voulant vivre en chrétien, nous souhaitons souvent que les choses restent entre «moi et  Jésus et moi ». Or, l'Écriture encourage les chrétiens à veiller les uns sur les autres, à se sentir responsablesêtre redevable les uns vis-à-vis des autres.

Frères, si quelqu’un s’est quelqu'un s'est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous

laissez conduire par l’Espritl'Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur.

Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter. Aidez-vous les uns les

autres à porter vos fardeaux. De cette manière, vous accomplirez la loi du Christ (GaGalates

6.1-2).

Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres (PhPhilippiens 2.4 4 – Bible de Genève).

Je vous donne un commandement nouveau : Aimez–-vous les uns les autres. Oui, comme je

vous ai aimés, aimez–-vous les uns les autres (JnJean 13.34).

Mieux vaut être à deux que tout seul. On tire alors un bon profit de son travail. Et si l’un l'un tombe, l’autrel'autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aiderl'aider à se relever (EcEcclésiaste 4.9-10).

Un ami qui vous blesse vous prouve par là sa fidélité, mais un ennemi multiplie les embrassades

(PrProverbes 27.6).

L’homme s’affineL'homme s'affine au contact de son prochain tout comme le fer se polit par le fer (PrProverbes 27.17).

De quoi répondre devant quelqu'un ? Dans la relation de confiance et de responsabilisationredevabilité, nous devons rendre compte des buts que nous fixons et des normes que nous adoptons.

212/240

Nous devrions tous nous imposer des objectifs qui favorisent notre compréhension du dessein de Dieu pour notre vie et des priorités qu'il nous fixe. Nous avons besoin de quelqu'un à qui nous devons rendre des comptes, à qui nous devons faire un rapport exact de nos progrès en direction des par rapport aux buts fixés.La Bible donne des directives générales pour notre caractère et notre conduite ; elles s'appliquent à toutchaque chrétien. Mais nous avons aussi besoin dans notre entourage de personnes qui nous stimulent et nous encouragent à nous conformer aux exigences bibliques.

Domaines clés de responsabilisationla redevabilité

Le Titanic, ce grandgigantesque et superbe paquebot britannique, était considéré comme insubmersible par bon nombre de spécialistes. Pourtant la nuit du 14 avril 1912, il s'est produite l'une des plus grandes catastrophes maritimes de toute l'Histoire lorsque ce navire a heurté la partie cachée d'un iceberg lors de sa traversée inaugurale. Mille cinq cents personnes ont péri noyées quand la partie visible de l'iceberg a pratiqué à cause d’une déchirure d'une centaine ded'environ cent mètres de long pratiquée par la partie visible de cet iceberg dans la coque du plus grand transatlantique du monde.L'iceberg estconstitue l'un des phénomènes naturels les plus sublimes et les plus dangereux. Ce que nous apercevons de ces glaciers qui se sont détachéesdétachés de la calotte glaciaire est féerique, comme le meilleur de nous-mêmes que nous cherchons à communiquer aux autres. Mais seule la dixième ou la centième partie de l'iceberg est visible ; le reste est caché sous la surface de l'eau, précisément là où se tapit le danger.Comme dans le cas de l'iceberg, la belle partie belle de notre vie ne représente que le dixième ou le centième de ce que les gens peuvent voir. Or, c'est précisément sous la surface de l'eau que se déroule notre vie, une vie souvent cachée au regard des autres chrétiens. La forme souvent déchiquetée de notre vie secrète déchiredétruit souvent nos relations et fontcause du tort à notre vie spirituelle. Ce qui estLe côté invisible et non examiné avec soin, si on ne l’examine pas soigneusement, peut nous faire sombrer si nous n'avons passans l’aide de quelqu'un à qui rendre compte de ces domaines de notre vie.La figure 23.1 montre autour de quoi s'articulent la plupart de nos conversations : les nouvelles, le sport, la pluie et le beau temps. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg, le moi « visible ». Le moi « réel » se débat avec des problèmes qui tordent les intestinsdouloureux dans les domaines clés de notre vie quotidienne. C'est pourquoi nous avons besoin de quelqu'un qui nous aide à naviguer à distance des dangers immergés d'unede notre vie non examinée.

L'ICEBERG DE LA RESPONSABILISATIONREDEVABILITÉLE MOI « VISIBLE » NIVEAU DU CLICHÉ

Nouvelles, sports, pluie et beau temps

LE MOI « RÉEL »Ne pas examiner sa vie

Vie non examinée

Vie secrète de pensées secrètes

Objectifs, priorités, butsAmbitions, motivations

Relations- – avec le seigneurSeigneur- dans – au sein de la famille

213/240

Utilisation duUtiliser son temps et de l'son argentComportement éthique et moral

Orgueil, crainte, colèreProblèmes, souffrances

découragement

DécouragementOn peut examiner sous différents angles les domaines de la notre vie dans lesquels nous devons nous

sentir responsables.où nous avons des responsabilités. On peut par exemple distinguer entre ce qui est

personnel et ce qui est professionnel. Les hommes que nous choisissons pour nous susceptibles de

nous aider à nous responsabiliserprendre nos responsabilités dans le domaine du travail et de l'éthique

professionnelle ne sontseront pas forcément les mêmes que ceux auxquels nous demandons de nous

aider à mieux gérer nos que nous choisirons pour nous conseiller dans nos relations avec notre épouse

et nos enfants.

Une autre distinction se concentre sur la différence entreOn peut également différencier les domaines

qui concernent tous les hommes et ceux qui présentent un risque personnel élevé, ceux dans lesquelsoù

nous avonsconnaissons des luttes particulières. Un homme qui utilise à tort et à travers sa carte de

crédit aura besoin de quelqu'un à qui il rendra seulement compte chaque semaine de l'utilisation qu'il

aura faite de sa carte.

Mais la distinction peut-êtrequi semble la plus utile est de nature catégorielle.touche les catégories.

Les domaines clés dans lesquels nous avons tous à nous responsabiliser sont :

* RelationsLa relation avec Dieu

* Relations avec l'épouse

* RelationsLa relation avec notre épouse La relation avec les enfants

* Utilisation du temps et de l'argent

* ComportementL’utilisation de son temps et de son argent Notre comportement moral et éthique

* Domaines desLes domaines de nos luttes personnelles

Dans quels domaines devezsoutenez-vous soutenir de durs combats ? Quels sont vos points faibles ?

N'aimeriez-vous pas les connaître ? Dans quel domaine particulier devezluttez-vous lutter beaucoup au

niveau de vos pensées? Où se situe votre risque personnel le plus élevé? ? Où risquez-vous le plus de

tomber ? C'est dans ces domaines que vous devez rendre compte régulièrement compte de vos luttes,

214/240

de vos difficultés et de vos progrès à celui ou à ceux que vous avez choisi(s)choisirez comme

confident(s).

Régulièrement

Cela suppose que vos des contacts fréquents et systématiques avec celui ou ceux auxquels vous avez

décidé de souhaitez rendre compte soient fréquents et systématiques. Pendant onze ans, j'ai rencontré

un ami toutes les semaines. Nous avions décidé de nous nous rendre comptepartager mutuellement de

l'état de notre relation avec le Seigneur et, accessoirement, de nos relations au sein de notre famille

respectivenos familles respectives (nous consacrions du temps à la communion fraternelle et à la

prière).

L' expérience m'a montré que des hommes qui ne se rencontrent pas toutes les semaines finissent par

ne plus se rencontrer du tout. Je suis certain qu'il est possible de prévoir des rencontres tous les quinze

jousjours ou tous les mois, mais je conseille les rencontres hebdomadaires.

De quoi parler ?

Lors de ces entretiens, la discussion devrait concerner les des domaines clés de la

responsabilisation.responsabilité. À la fin de ce chapitre, le lecteur trouveravous trouverez une liste de

conseils et de questions; elle est prévue pour une réunion hebdomadaire de mise au point d'une heure.

Vous pouvez évidemment y ajouter d'autres sujets sur lesquels vous aimeriez que dont vous

souhaiteriez être redevable à votre confident attire votre attention et pour lesquels vous souhaiteriez lui

rendre compte.

À première vue, ces questions vous paraîtront indiscrètes. Si elles ne sont pas abordées dans un climat

de confiance, de compassion, d'amitié sincère et de souci véritable, elles sembleront maladroites. Or, il

faut les poser dans un esprit créatif. L'aspect le plus important consiste à donner à celui qui rend

comptese lance dans le partage tout le temps nécessaire pour faire un rapport honnête, précis et

complet. Rappelez-vous que le but de cette démarche est de devenir plus semblable au Seigneur dans

toute notre conduite.

Le choix d'un confident

Un commissaire élu apprécié et très efficace m'avait demandé si j'acceptaisj'accepterais de faire partie

d'un groupe devant lequel il souhaitait répondre de sa façon de vivre. Après avoir longuement discuté

de ce qu'il attendait de ce groupe, nous nous sommes rendus compte qu'il lui fallait plutôt un groupe

chargé de l'aider plutôt spirituellement que politiquement.

215/240

La plupart des hommes qu'il avait sollicités pour faire partie de ce groupe de responsabilisation

admettaient d'emblée qu'ils ne se sentaient pas de taille pour l'aider sur le plan politique ; en revanche,

ils étaient très désireux de l'assister pour qu'il prennedésiraient fortement l’encourager à se positionner

fermement position pour Christ dans sa vie publique.

Que signifie rendre compte à des gens qualifiés ? Les gens à qui nous tiennent pour responsables

avons des comptes à rendre doivent aimer Christ, désirer sincèrement la réussite de notre démarche et

se sentir eux-mêmes responsables. Le fait de rendre compte à la personne adéquate peut grandement

influencer la qualité de notre vie spirituelle. Quel genre d'homme serait le confident idéal devant qui je

vais répondre de ma vie?  ?

Prenez des hommes connus pour leur compétence et leur sagesse, des hommes que vous respectez, avec lesquels le courant passe bien et dont vous appréciez le jugement. La dernière chose que vous souhaitez est de douter de la personne à qui vous avez conféré le droit de vous poser des question. «s. « Qui fréquente les sages deviendra sage, mais celui qui fraie avec les insensés va au -devant du malheur» (Pr » (Proverbes 13.20).Peut-être souhaitez-vous rendre compte à des personnes différentes suivant les domaines de la votre vie. Ne vous attendez pas à ce qu'une personne qui vous responsabilise dans votre vie de relation avec le Seigneur soit forcément capable de le faire dans le domaine de vos finances.Il y a de fort à parier que si vous avez déjà un ami intime, il puisse faire fonction de devenir votre partenaire chargé de vous responsabiliser. Même si vous sollicitez quelqu'un de totalement étranger, tout porte à croire que vous deviendrez des amis. C'est pourquoiEn rapport avec notre sujet, je vous conseille donc de relire le chapitre intitulé Amis : risques et bienfaits dans le contexte de la responsabilisation.Une mise en garde s'impose ici. Dans le domaine de la responsabilisation, l'hommeL'homme ne devrait pas avoir de confidente féminine autre que sa femme dans le domaine de la redevabilité. La tentation de cultiver une relation étroite avec une autre femme que la sienne est une invitation à la catastrophe.Devoir rendre compte à une sa femme est particulièrement utile dans le domaine des faiblesses personnelles, lorsque la vulnérabilité est un sujet sensible. Je pense que tout homme devrait rendre compte de sa façon de vivre partager à sa femme tous les aspects de sa vie conjugale. Quand je suis en face d'une décision où je doute de mon propre jugement, j'en parle à ma femme Patsy. Elle sait ce que j'essaie d'exprimer; c'est pourquoi elle et me poseposera une ou deux questions qui me permettentpermettront d'envisager le problème sous un angle auquel je n'avais pas pensé.Assurez-vous d'avoir des référents dans tous les domaines : moral, spirituel, financier et relationnel. Il serait malheureux de bien réussir votre vie dans le domaine des vos relations au sein de la famille et avec le Seigneur, et de courir au désastre à la suite de décisions financières irréfléchies. Il ne suffit pas d'être bien suivi dans deux domaines sur trois.Hélas, nous avons tous été victimes de fuites d'informations confidentielles. Nous nous sommes alors sentis trahis. Une des raisons pour lesquellesEn général, les hommes n'aiment pas se dévoiler à autrui est leà cause de leur besoin de confidentialité. Il s'agit là d'un problème très sérieux. Si je veux pouvoirdésire révéler mon être réel et profond à quelqu'un, il faut que je sois absolument sûr de pouvoir lui faire confiance. La peutpeur d'être trahi par un ami empêche plus d'un homme de courir le risque de la responsabilisation en devant rendre compted'être redevable à quelqu'un. Parlez de cette condition indispensable de la relation à votre éventuel référent.Cherchez quelqu'un en qui vous pouvez avoir entièreentièrement confiance pour lui parler en toute liberté de vos difficultés. Au lieu de chercher un « patron », essayez plutôt de trouver un homme qui, comme vous, lutte dans certains domaines ; s'il vous aide à vous responsabiliser dans certains vos domaines, vous pourrez l'aider à le faire dans d'autres. «les siens. « Et si l’unl'un tombe, l’autrel'autre le relève.» ».

216/240

Évitez de sollicitezsolliciter quelqu'un s'il existequi ait un différend entre lui et avec vous. Si vous devez de l'argent à quelqu'un, celui-ci ne sera vraisemblablement pas lacette personne adéquate capable de ne pourra pas vous aider objectivement à vous responsabiliser dans le domaine financier. Si quelqu'un vous harcèlesollicite depuis des années pour faire partie d'un groupe, ce qui vous éloignerait de votre famille un week-end par mois, ne lui demandez pas de se prononcer sur la nature de vos relations avec votre femme et avec vos enfants.Finalement, ne vous emballez pas. Votre temps est limité ; si vous tenez à rencontrer vos référents régulièrement (une fois par semaine si possible), n'en choisissez pas trop à qui vous devrez rendre compte, car vous risqueriez de vous noyer dans la paperasserie. Un homme ou deux suffisent dans la plupart des cas, trois dans des circonstances particulières. Si vous rendez compte des différents domaines problématiques de votre vie à un groupe, les compétences complémentaires de ceux qui le formenttous les membres suffiront à répondre à tous vos points sensibles.Pourquoi est-il si important de rendre compted’avoir des comptes à rendre ?

Ici-bas et là-haut

La raison suprême qui nous pousse à rendre des comptes ici-bas est l'obligation de devoir en rendre compte là-haut. Chacun devra rendre compte de ce qu'il aura fait de sa vie.

Or, je vous le déclare, au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole sans fondement qu’ilsqu'ils auront prononcée (MtMatthieu 12.36).

Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même (RmRomains 14.12).

Ce jour-là, il donnera à chacun ce que lui auront valu ses actes….. […] Tout cela paraîtra le

jour où, conformément à l’Évangilel'Évangile que j’annoncej'annonce, Dieu jugera par Jésus-

Christ tout ce que les hommes ont caché (RmRomains 2.6, 16).

Mieux nous tenons la bride de notre vie ici-bas, plus Dieu sera content de nous lorsque nous nous

tiendrons devant le tribunal de Christ.

Sous l'un angle pratique, la paix et la joie dans notre vie quotidienne découlent de notre intégrité et de

notre équilibre dans les domaines cruciaux de l'existence. Que ce soit dans les domainesle domaine

moral, spirituel, relationnel ou financier— – ces quatre sphères où les chutes peuvent être

retentissantes— – si nous menons notre vie avec compétence et sagesse, nous éprouvonséprouverons

un sentiment de satisfaction personnelle. Sans l'aide des autres dans le cadre de relations de

responsabilisation, aucun de nousredevabilité, personne ne peut atteindre son plein potentiel.

Bill Nelson, membre du Congrès, de Melbourne en Floride, le siège du Centrecentre spatial Kennedy,

a fait partie de l'équipage de la navette Columbia lors de la mission qui a précédé l'explosion de la

navette Challenger. Dans son livre Mission, il décrit ses expériences dans l'espace. Il explique que

217/240

maintenir la navette sur son orbite est une affaire délicate. Comme il n'y a pas de résistance de l'air,

l'homme pourrait retourner tout seul l'énorme vaisseau. Pour que celui-ci conserve sa bonne

trajectoire, les ordinateurs de bord procèdent constamment à des corrections de direction et d'altitude.

L'allumage de petites fusées pendant un bref instant suffit à corriger la trajectoire. Pour des corrections

plus importantes, elles entrent en action plus longtemps.1.

Si ces fusées ne s'allumaient pas, ou si elles s'allumaient trop longtemps, le vaisseau spatial quitterait

son orbite et se dirigerait dans l'espace vers les confins de l'univers.

Pour maintenir notre vie sur sa bonne orbite, nous avons besoin de procéder constamment à des

« corrections de direction et d'altitude ». Les questions que nous pose le référent à quiauquel nous

avons décidé de rendre compte agissent comme ces petites fusées d'appoint ; elles nous obligent à

modifier la trajectoire de notre vie dans certains domaines. Si nous ne procédons pas à ces ajustements

de direction, nous risquons d'échapper à tout contrôle et de nous perdre.

La différence entre demander conseil et rendre compte

De nombreux hommes sont troublés parce qu'ils pensent avoir fait leur devoir en demandant conseil.

Certes, en sollicitant les conseils d'autrui, nous prenons de meilleures décisions (nous devrions

chercher davantage les conseils d'autruides autres), mais cette démarche ne suffit pas.

Quand je demande conseil à quelqu'un, je lui fournis rarement tous les détails, les faits et l'arrière-plan.

Généralement je fournis à mon conseiller ce qui, selon mon estimation, lui suffitque j’estime suffire

pour me donnerrecevoir une réponse. Je confesse que souvent, je donne à mon information la forme et

le contenu qui permettront au conseiller d'arriver à la conclusion que j'ai préconçuetirée à l’avance.

La personne conseillée n'a aucune obligation de dire au conseiller ce qu'ilqu'elle a l'intention de faire

de ses conseils. Nous pouvons donc obtenir d'excellents conseils, et tout de même n'en faire qu'à notre

tête, et ne pas sans pour autant en tenir compte des conseils reçus.

Tant que le conseiller ne nous pose pas les de questions de fond, nous n'avancerons pas beaucoup. Si

nous n'avons pas quelques personnes qui évaluent et nous aident à n’avons personne pour évaluer nos

progrès et nous aider à les évaluer dans les domaines clés de la notre vie, nous continuerons de mener

une vie secrète au niveau de nos pensées, une vie qui ne répond secrètes, qui ne répondra pas aux

commandements de Christ.

Ne faisons aucune erreur de raisonnement : personne ne peut vivre la sa vie chrétienne tout seul.

LivréLivrés à nous-mêmes, nous nous persuadons facilement de notre infaillibilité. « Le cœur est

tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître?» (Jr ? » (Jérémie

17.9).

218/240

Il nous appartient de prendre l'initiative de solliciter des conseils. En revanche, en devant rendre des

comptecomptes à quelqu'un, nous lui accordons le droit et le devoir de prendre l'initiative.des

initiatives. Demander conseil, c'est chercher une réponse à des questions que nous nous posons. En

revanche, devoir répondre de nos actes et de nos décisions à quelqu'un, c'est donner des

réponsesrépondre aux questions que lui nous pose. Dans votre vie, y a-t-il quelqu'un qui vous

interroge-t-il ?

La différence entre la communion fraternelle et la responsabilisationredevabilité

Dans la grande majorités de nos relations, nous en restons au niveau du cliché ; nous parlons de tout et

de rien, des nouvelles, du sport et du temps qu'il fait.

« Comment allez-vous ?

- – Très bien! ! »

En réalité, ses enfants ratent leurs études, sa femme ne lui adresse plus la parole, et il a deux mois de

loyer impayé. Mais tout va « très bien»! ! »

La responsabilisationredevabilité ne s'invite pas naturellement dans une relation ; elle résulte d'une

décision ferme de mener une vie transparente devant une personne de confiance. Non seulement la

décision de rendre compte de sa vie à quelqu'un lui donne le droit de nous poser des questions

cruciales, mais c'est justement ce qui constitue la base de la relation. Les rapports peuvent devenir

tendus parfois tendus, mais le côté amitié de la l’amitié dans la relation ne doit en aucun cas

compromettre la responsabilisationredevabilité.

De son côté, la communion fraternelle ne pose pas de questions sur les domaines clés de la vie parce

que celaqu’on ne le lui a jamais été demandé, et elle ne s'arroge pas le droit de se mêler de la vie

privée des gens. Il est bien rare qu'un frère dans la foi vous pose une question délicate sans y avoir été

invité, même s'il en a envie.

J'ai vécu tout au début de mon pèlerinage spirituel l'une des de mes expériences les plus troublantes de

en tant que chrétien. Nous avions convenu à six de nous retrouver chaque semaine. J'étais tellement

novice dans la foi que je n'avais jamais entendu parler de responsabilisationredevabilité ni des

avantages qu'il y a à devoir à avoir des comptes à rendre compte à quelqu'un ! Nous discutions de

toutes sortes de sujets, mais nous nous retrouvions principalement pour un moment de communion

fraternelle. L'un des membres de notre groupe était en train d'écrire un livre sur la gestion chrétienne

de l'argent et des biens matériels. Nous consacrions une bonne partie de notre temps à examiner ses

idées.

Un autre membre a quittévenait de quitter son emploi, avait divorcé, abandonné ses trois enfants en

bas âge et épousé sa secrétaire. Tout cela tombaest tombé sur les autres membres du groupe comme un

219/240

coup de massue ! Comment une chose pareille chose avait-elle été possible?pu arriver ? Beaucoup

plus simplement qu'on peut l'imaginer ! Tout simplement parce que nous ne nous posions pas

mutuellement les des questions ardues. Cette expérience m'a appris que cultiver la communion

fraternelle sans devoir rendre compte n'ades comptes n'avait que peu de valeur, voire aucune.

Le nombre élevé de chutes morales et spirituelles parmi nous donne à penser que les hommes ont

vraiment des problèmes, et qu'ils ont vraiment besoin de se sentir redevables à quelqu'un. Pourquoi y

a-t-il si peu d'hommes qui acceptent de rendre compte à un ami de confiance ?

Pourquoi les hommes ne répondentrendent pas compte de leur façon de vivre

Livré à lui-même, l'esprit humain cherche toujours à suivre ses voies d'indépendance.vers

l'indépendance. Même lorsque nous avons été saisis par Christ, un combat qui dure toute la vie se

déroule en nous : la lutte pour le pouvoir entre le vieil homme charnel (l'espritla mentalité X) et l'être

nouveau dans l'Esprit (espritla mentalité Y). Notre vieille nature ne tient pas à rendre compte de sa

manière d'agir et résiste de toutes ses forces. Voici quelques raisons courantes qui expliquent pourquoi

nous n'aimons pas rendre compte de nos faits et gestes.

Le problème du bon vouloir

La ligue nationale américaine de football avait suspendu Lawrence Taylor, l'arrière inamovible des

Giants de New York, pour non -respect des règles en matière de consommation de drogue. Voici ce

que le joueur déclaraa déclaré au New York Times du 1er septembre 1988: « : « Je ne voulais pas en

arriver là. J'aurais souhaité que cela n'arrive pas, mais j'ai pris une mauvaise décision, et je dois la en

payer le prix… Je n'ai vraiment pas voulu que l'équipe des Giants m'aide. Je n'ai pas voulu que ma

femme m'aide. J'en assume l'entière responsabilité, car je voulais montrer que je pouvais m'en sortir

par moi-même. Mais les choses ne se passent pas ainsi. Je l'ai constaté à mon détriment.» ».

Avant de pouvoir aider un alcoolique ou un toxicomane, il faut qe que celui-ci reconnaisse qu'il a un

problème. Le nier empêche tout espoir de guérison. N'importe quel conseiller en addictologieau niveau

des dépendances sait combien ce premier pas est fondamental pour la suite du traitement.

Mes parents ont élevé quatre garçons turbulents. Quand l'un de nous contestait une décision de

maman, elle faisait simplement de gros yeux et disait: « : « On peut conduire un cheval à l'abreuvoir,

mais on ne peut pas le forcer à boire.» ». Pour rendre des comptes, il faut d'abord le vouloir.

Tant que nous n'avons pas compris notre penchant au pour le péché et à l'auto-séduction, ainsi que

notre besoin d'autrui, nous n'accepterons aucun programme de responsabilisation.redevabilité. Nous en

tenterons peut-être l'expérience, mais au bout de quelques essais, nous abandonnerons la partie,

estimant les questions trop personnelles et indiscrètes.

220/240

Le problème de la forte personnalité

Un jour, j'ai essayé de nouer une relation d'amitié confiante avec un homme qui voulait répondre de sa

vie devant moi.confiance et de transparence, mais la tentative a complètement échoué. Les choses ont

bien démarré. Nous étions tous les deux des néophytes et voulions faire de notre mieux. Au bout d'un

certain Peu de temps après, je me suis aperçu que ce que je demandais ou disais n'intéressait pas

l'autre.

Il était d'accord pour que nous nous rencontrions, mais il négligeait de soumettre sa forte personnalité

aux questions ardues concernant sa marche avec le Seigneur, ses relations avec sa femme et ses

enfants. Au lieu de me demander: « : « Que me suggérez-vous? ? », il justifiait sa façon de faire.

Le jour est venu où je me suis demandé: « : « À quoi bon discuter ? Si je suis seul à m'intéresser à ses

progrès spirituels, pourquoi continuer? ? » Un jour, je lui ai téléphoné pour lui parler de son attitude.

Cela a été la dernière fois où nous nous sommes rencontrés pour faire le point sur notre façon de vivre.

Sa forte personnalité l'empêchait de reconnaître ses manquementserreurs et de s'humilier devant un

autre homme.

Le problème de la réussite

J'ai demandé récemment à un homme d'affaires qui réussissait bien si quelqu'un l'aidait à prendre des

décisions responsables.

« C'est intéressant que vous me posiez cette question, m'a-t-il répondu. Ces dernières années, je me

suis rendu compte que je n'avais personne à qui rendre compte de mes décisions. Et comme tout me

souriait de plus en plus dans la vie, tout le monde s'est dit que je n'avais besoin de personne. Le

prestige mondain qui s'attache à la réussite empêche la plupart des gens de me demander comment je

vais. Ils supposent que comme je réussis dans les affaires, tout doit également être en ordre dans les

autres domaines de la vie. À vrai dire, j'agis sans rendre comptede comptes à personne.» ».

Les hommes qui connaissent le succès sont exposés à de grands risques. Confiants dans leurs

capacités, ils ont tendance à penser qu'il n'y a pas de problèmesn'existe aucun problème qu'ils ne

puissent résoudre par d’eux-mêmes. Compétents et sûrs d'eux, ils attrapent le taureau par les cornes et

foncent. Pourtant, tout le monde a ses lubies et ses points faibles.

Un ami a donné le bon conseil suivant à propos de celui qui gère ses propres affaires: prendre. Prends,

au sein de la société, un homme dont la position est bien assurée, . Ensuite, donne-lui conférer

l'autorité de venir vous trouver chaque fois qu'il a le sentiment que vous faites fausse route, fermer la

porte de votre bureau et de vous dire ce qui lui tient à cœur.

221/240

Le problème de la fragilité personnelle

Nous avons vu que l'amitié véritable suppose qu'on admette sa propre fragilité. Il en est de même dans

une relation établie pour se responsabiliser.de redevabilité. Il ne faut pas cacher sa vulnérabilité. Dans

l'amitié, l'aveu de sa fragilité est volontaire ; devant celui à qui je rends compte de ma façon de gérer

ma vie, cet aveu est obligatoire. Pour dépasser le niveau des nouvelles banales, du sport et du temps

qu'il fait, l'homme doit accepter de révéler ce qui, dans son être, se cache sous la surface.

Se savoir vulnérable, c'est accepter la désapprobation de celui à qui je rends compte.des comptes.

Soyons sincères, personne ne cherche spontanément quelqu'un à qui exposer ses défauts et ses

faiblesses. Or, c'est justement ce qu'il faut faire dans une relation où on rend compte departage sa vie.

Cela impose une décision de la volonté car nous savons que le Seigneur Jésus nous accordera une plus

grande récompense si nous recherchons un frère qui nous nous affine à son contact « comme le fer se

polit par le fer.» ».

Personne n'aime se sentir rejeté— – c'est d'ailleurs l'une des grandes craintes qui nous tenaillent quand

nous nous dévoilons à quelqu'un. Nous voulons que l'autre nous respecte, pas qu'il nous rejette. Je suis

sûr que la plupart de ceux qui s'engagent dans une relation où ils devront rendre compte de ce qu'ils

font laisseront lentement paraître leurs points vulnérables. C'est normal. Mais veillez à ne pas mentir à

votre confident et à ne pas simplement faire semblant. Dites-lui plutôt franchement que vous désirez

aller lentement dans cette démarche qui consiste à répondre de vos actes devant lui, que vous voulez

d'abord voir comment la relation prend forme. Mais sachez que tant que vous ne serez pas devenu

transparent et que vous n'aurez pas laissé paraître vos points faibles, votre vis-à-vis ne pourra pas vous

responsabiliser quant à ce qui est sous la surface. Ne vous leurrez pas vous-même en pensant que vous

avez fait le tour d'une question alors que ce n'est pas le cas.

Dans ma vie, j'ai fait beaucoup de choses dont j'ai honte. Nous sommes tous dans le même cas. Pour

nouer une relation responsabilisantede redevabilité avec un confident, nous n'avons pas besoin de

révéler tout ce qui était sale et souillé en nous pour faire connaître notre fragilité. Si nous sommes au

clairen règle avec Christ, je pense qu'il vaut mieux laisser certaines choses en l'état. En revanche, s'il y

a des domaines dans lesquels nous continuons de lutter, nous avons besoin d'aide, mais celle-ci ne peut

nous être offerte par notre partenaire que si nous nous dévoilons tels que nous sommes dans ces

domaines. Et si vous vous sentez encore coupables de certaines choses du passé, parlez-en— – Jésus

veut nousvous en guérir.

Même au sein d'une relation responsabilisantede redevabilité, on peut tromper son confident si on ne

prends’engage pas l'engagement dedans la transparence.

222/240

Le problème de la structure

La raison pour laquelle beaucoupBeaucoup d'hommes sont désemparés n'est pas l'non par ignorance de

ce qu'ils sont censésdevraient faire, mais l'à cause d’une absence ou led’un manque d'unede structure

appropriée qui les discipline à faireaide à se discipliner pour accomplir ce qu'ils savent pertinemment

devoir faire.

J'ai demandé récemment à un groupe d'hommes à quelle fréquence ils jouaient au golf. Ceux qui y

jouaient régulièrement m'ont répondu qu'ils avaient un calendrier établi d'avance, une structure. Parmi

la majorité qui ne jouait pas de façon régulière, aucun n'avait programmé d'avance ses jours de parties

de golf.

Si nous sommes décidés à vaincre le vieil homme en nous, nous devons nous organiser pour le faire.

Les hommes qui persévèrent dans lesdes rencontres régulières où ils rendent compte de leur leurs

difficultés prévoient aussi la structure ou le programme adéquats pour le leur suivi. Nous devons

accorder à ces rencontres de mise au point la même priorité et la même régularité qu'à un traitement

contre l'allergie.

Commencer

Choisissez quelqu'un que vous pensezqui soit compatible avec vous. Expliquez-lui que vous essayez

de vous responsabiliser davantage. S'il est d'accord de vous aider dans cette voie, faites-lui lire ce

chapitre. Puis asseyez-vous et programmez de vous rencontrer toutes les semaines. Définissez les

sujets que vous souhaitez aborder avec lui et pour lesquels vous désirez lui rendre compte.des

comptes. Passez en revue ensemble le programme hebdomadaire d'une heure de

responsabilisation.redevabilité. Examinez si l'analogie de l'iceberg présente un intérêt pour vous deux.

Photocopiez ou arrachez le programme hebdomadaire d'une heure de responsabilisation.redevabilité.

Utilisez-le pour orienter votre discussion.

S'il vous paraît trop simple, ne vous en faites pas. S'il était si simple, beaucoup plus d'hommes le

suivraient ! Chaque fois que nous avons encouragé lesdes hommes à se responsabiliser en acceptant de

rendre compte à quelqu'un, seuls quinze pour cent15 % ont fait le pas et ont persévéré. C'est une

démarche qui réclame des efforts soutenus, de l'engagement et beaucoup de patience. Mais le jeu en

vaut la chandelle.

Conclusion

Devoir répondre de nos décisions, de nos actes, de notre gestion du temps, desde nos pensées, et de

l'notre argent est le maillon qui fait souvent défaut dans notre vie. Nous ne rendons pas suffisamment

compte de façon régulière des difficultés dans les domaines clés de notre vie à des personnes

223/240

qualifiées à qui nous avons permis de nous poser les des questions cruciales, celles qui concernent les

buts que nous nous fixons et les valeurs que Dieu a établies.

Nous avons vu qu'il est important de répondre de notre vie ici et maintenant parce qu'en fin de compte,

Dieu nous tiendra responsables pour tout ce que nous faisons. Responsabiliser quelqu'unLa

redevabilité, c'est davantage que lui donner des conseils ou de lui procurer de l'amitié ; c'est répondre à

des questions, parfois ardues, qu'il nous pose.

Si vous faites partie de la grande majorité des hommes qui n'ont personne qui leur demande: « :

« Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Comment? ? », je vous encourage à inclure ce maillon manquant dans votre

vie. Ce sera peut-être l'élément qui vous permettra de synchroniser votre comportement avec vos

croyances, et vous empêchera d'échapper à tout contrôle.

Le programme hebdomadaire d'une heure de responsabilisationredevabilité

Se responsabiliserÊtre redevable, c'est répondre à une ou des personne(s) qualifiée(s) de ses actes dans

des domaines particuliers de la vie.

Directives suggérées

1. Assurez-vous d'avoir chacun suffisamment de temps devant soi.vous. Mais si l'un de vous a mené

un combat particulièrement difficile durant la semaine, soyez assez souples pour consacrer l'heure

entière à l'examen de ce problème.

2. Que chaque personne dispose de tout le temps nécessaire pour exposer son problème, et que l'autre

ou les autres répondent ensuite. C'est la meilleure façon de faire avancer les choses.

3. Ne négligez pas le temps de prière.

4. Accordez la préférence au dialogue avec une seule personne. De petits groupes comprenant de trois

à cinq hommes peuvent également bien fonctionner à condition que chacun limite son temps de parole,

car une heure passe vite.

5. Relisez le chapitre Rendre compte : le maillon manquant au moins une fois par an et passez en

revue les questions à la fin du chapitre. Vous serez surpris de constater combienà quel point votre

compréhension de la responsabilisation évolueredevabilité a évolué avec le temps.

6. Accrochez-vous. Vous serez parfois, peut-être même souvent, tenté de mettre fin à cette démarche.

Demandez à Dieu de vous fortifier quand vous avez envie d'arrêter.

7. Considérez-vous mutuellement responsables des buts que chacun s'est fixés et des valeurs bibliques

que chacun doit observer.

224/240

8. N'oubliez jamais le but de la responsabilisationredevabilité : ressembler chaque jour davantage à

Christ dans toutes nos voies. Rappelez-vous que c'est Jésus qui est l'objet de notre quête, de notre

dévotion, de notre sacrifice et de notre amour. Toute autre chose que l'intimité avec le Seigneur vivant

constituerait une piètre utilisation du temps que vous passez ensemble.

9. Si le questionnaire qui suit ne vous convient pas parfaitement, n'hésitez pas à le modifier pour qu'il

colle à soit au plus près de votre situation. Le , car c’est le contenu qui importe le plus que le

contenant. Vous désirez peut-être faire appel à plusieurs personnes de confiance et aborder avec

chacune un domaine particulier de votre vie.

Questions pour démarrer la rencontre

1. De quelle manière le Seigneur vous a-t-il béni cette semaine ? (Qu'est-ce qui a bien marché ?)

2. À quel problème avez-vous fait face cette semaine ? (Qu'est-ce qui est allé de travers ?)

Vie spirituelle

1. Avez-vous lu la Parole de Dieu chaque jour ? (Combien de temps avez-vous consacré à la lecture ?

Pourquoi ne l'avez-vous pas lue ? La lirez-vous la semaine prochaine ?)

2. Parlez de vos prières (pour vous-mêmes, pour les autres, la louange, la confession, la

reconnaissance).

3. De quelle manière votre relation avec Christ évolue-t-elle ?

4. Quelles ont été les tentations auxquelles vous avez dû faire face cette semaine ? Comment avez-

vous réagi ?

5. Y a-t-il dans votre vie un péché que vous n'avez pas encore confessé ?

6. Marchez-vous selon l'esprit ?

7. Êtes-vous allé à l'églisel'Église cette semaine ? (Votre foi en Jésus a-t-elle été fortifiée ? Avez-vous

honoré le Seigneur ?)

8. Avez-vous eu l'occasion de parler de votre foi ? Comment avez-vous fait ? Comment mieux faire ?

Vie domestique

1. Comment vous êtes-vous conduit avec votre femme ? (attitudes, temps, irritations, déceptions,

progrès, ses relations avec Christ)

2. Comment vous êtes-vous conduit avec vos enfants ? (quantité et qualité du temps que vous leur

avez consacré, valeurs et croyances que vous leur avez inculquées, éducation, bien-être spirituel)

225/240

3. Quel est l'état de vos finances ? (dettes, dons, économies, gestion)

Vie professionnelle

1. Comment les choses se passent-elleelles sur votre lieu de travail? (Évolution ? (évolution de votre

carrière, relations, tentations, stress, problèmes, surcharge de travail)

Questions cruciales

1. Vous sentez-vous centré sur la volonté de Dieu ? Sentez-vous sa paix ?

2. Contre quoi luttez-vous au niveau de vos pensées ?

3. Qu'avez-vous fait pour autrui cette semaine (les pauvres, encouragement, service)

4. Vos priorités sont-elles bien classées ?

5. Votre comportement moral et éthique est-il conforme à ce qu'il doit être ?

6. Où en êtes-vous dans vos domaines personnels à haut risque ?

7. Le vous «moi « visible » et le vous «moi « réel » se confondent-ils dans cette relation ?

Prière

Terminez cette rencontre d'une heure par dix à quinze minutes de prière en insistant sur les questions

abordées cette semaine.

Questions

1. Combien d'hommes connaissez-vous qui mettent régulièrement de côté un temps convenu pour un

tête à tête avec un frère chrétien pour rendre compte de sesleurs difficultés ? À votre avis, pourquoi y

a-t-il si peu d'hommes qui pratiquent cet exercice ?

2. De quelle manière les scandales moraux de certains télé-évangélistes auraient-ils pu être évités ?

3. Réagissez à cette affirmation :

CertainesCertains hommes connaissent des chutes spectaculaires ; dans un moment de passion, ils s'enflamment, s'écrasent et brûlent. Mais le plus souvent, ils succombent au terme de centaines de petites décisions souvent imperceptibles qui, comme les des gouttes d'eau qui tombent sur le un rocher finissent par le creuser, entament la solidité de leur caractère. Pas de Cela n’a pas lieu d’une façon flagrante ni précipitée, mais sournoise et lente, nous sommes pris au piège de la négligence dans le travail et des compromissions, de la séduction personnelle et des pensées fausses, et. Il s’agit d’un processus sournois et lent. Manquant de rigueur, nous tombons dans la compromission et nous nous cachons à nous-mêmes la vérité. Et personne n'est là pour nous rendre attentifavertir.

226/240

4. Comment définiriez-vous la responsabilisation?redevabilité ? Quels sont les ingrédients importants

pour qu'une rencontre de responsabilisationredevabilité soit efficace ?

5. Quelle différence y a-t-il entre responsabiliser demander des comptes à quelqu'un et le conseiller ?

Entre responsabiliserdemander des comptes et entretenir de la une communion fraternelle ?

6. Dans quels domaines clés, l'homme devrait-il être tenu responsable ?

7. Comment feriez-vous pour choisir un ami à qui vous rendrez rendre compte de votre vie ?

8. Êtes-vous prêt à instaurer une relation de responsabilisation,redevabilité ? Pourquoi ?

227/240

SEPTIÈME PARTIE

Conclusion

XXIV

24

Comment un homme peut-il changer ?

Peu d'hommes réfléchissent plus de deux ou trois fois par an. Je me suis fait une réputation internationale

en réfléchissant une à deux fois par semaine.

George Bernard Shaw

Vous avez reçu le privilège de connaître les secrets du royaume des cieux, eux ne l’ontl'ont pas reçu. Car à celui qui a, on donnera encore, jusqu’àjusqu'à ce qu’ilqu'il soit dans l’abondancel'abondance.

Jésus, dans Matthieu 13.11-12

L'autoroute de Miami à Orlando s'étirait indéfiniment, monotone, sur des centaines de kilomètres ;

c'était la plus ennuyeuse des autoroutes. Nous venions de passer deux jours merveilleux mais denses

chez les parents de Patsy qui vivent à Miami. Sur le chemin de retour vers Orlando, un sentiment

étrange m'a submergé. J'étais déçu de la vie.

J'ai commencéJe me suis mis à interroger Dieu. Sans arrêt, pendant une heure et demie, je lui ai

soumis des questions plaintives, l'une après l'autre. J'ignorais totalement d'où elles venaient.

C'est comme si Dieu m'avait dit: «me disait : « Oh non ! Encore une! ! » Et il m'a laissé donner libre

cours à mes interrogations. Aujourd'hui, je serais franchement incapable de vous dire quelles étaient

ces questions. Patsy a été témoin de toute la gamme des émotions par lesquelles je suis passé. Nous

étions mariés depuis quelques mois seulement. N'allait-elle pas penser que j'avais « disjoncté»? » ?

J'étais converti depuis peu, et ma tête était remplie de questions que j'adressais à Dieu. Puis le flot de

questions cessaa cessé aussi soudainement qu'il avait commencé.

J'ai alors eu l'impression que Dieu me disait: « : « Vois-tu, j'apprécie tes préoccupations. Il Pour

l’instant, il te suffit cependantjuste de savoir pour l'instant ce qui est bien. Ne te fais pas de soucis pour

l'avenir. Fais-moi confiance. Je suis tout ce dont tu as besoin. Tu es en mesure de résoudre tes

problèmes présents. Je suis là pour t'aider.» ».

Une paix m'a alors envahi, bien qu'aucune de mes questions n'eutn'ait reçu de réponse !

J'aimerais pouvoir dire que c'étaitc'est tout ce dont j'avais besoin, et que je n'ai plus jamais interrogé

Dieu depuis, mais vous savezsoupçonneriez que ce ne serait pas vrai.je ments. Sur le moment même,

c'était cependant pleinement suffisant. Je n'en savais pas davantageça m’a tout à fait convenu. Je

n'avais pas plus de connaissance qu'avant d'interroger Dieu, mais je savais que cela m’importait peu.

Je sentais qu'il que Dieu m'aimait, c'étaitc'est tout ce qui comptait.

228/240

La vie est un grand point d'interrogation. Dieu est une grande réponse. Quelle que soit la question, il

est la réponse. Qu'on soit exalté ou abattu, fatigué ou en pleine forme, ami ou trahi, intègre ou

malhonnête, blessé ou heureux, riche ou sans le sou, qu'on ait réussi ou échoué, qu'on soit célèbre ou

inconnu : Dieu est la réponse. Il est tout ce dont nous avons besoin.

J'ai senti ma résistance fondre comme neige au soleil, ce besoin d'être aux commandes s'estomper, et

ce matin-là, sur l'autoroute, je me suis sincèrement abandonné à Dieu. Je l'ai refait plusieurs fois

depuis, et cela m'a procuré une conscience plus profonde de mon pèlerinage, un sentiment plus aigu de

ma relation avec Dieu. Et ma vie a pris un tournant.

Peut-être que grâce à ce livre ou à d'autres facteurs votre vie est arrivée à un carrefour. Vous soupirez

après un changement. Vous souhaitez mener une vie spirituelle plus authentique et plus profonde.

Le problème

Au début de ce livre nous avons posé la question: « : « Pourquoi les hommes pensent-ils ce qu'ils

pensent, disent-ils ce qu'ils disent et font-ils ce qu'ils font? ? » Au point où nous en sommes arrivés,

nous comprenons mieux la réponse à cette question importante.

Mais dans quelques minutes, vous poserezmettrez ce livre de côté et vous entamerez un nouveau

chapitre de votre vie, une existence vécue dans le creuset qu'est ce monde. Demain matin, quand le

téléphone sonnera et que les clients commenceront à se plaindre, vous entrerez de plain-pied dans la

vie réelle. Nous vivons dans un monde exigeant et plein de défis, mais ce n'est pas un monde que nous

devons esquiver ; d'ailleurs, nous ne le pouvons pas.

Les Américainsgens espèrent trouver des solutions simples, toutes faites, pour répondre à leurs

problèmes: « : « Les trois étapes faciles vers un heureux…… » ou « les quatre pas devers la

réussite…… ». Mais la vie est plus complexe. Nous ne sommes pas devenus tels quels du jour au

lendemain, et nous évoluons lentement. La voie du changement passe par l'un effort patient, les des

faux pas et lesdes difficultés, laune réflexion journalièrequotidienne.

Dans ce dernier chapitre, indiquons quelquesnous allons vous indiquer des mesures pratiques et

quotidiennes que nous pouvons à prendre tous les jours pour changer et faire passer notrevotre vie au

niveau supérieur. Répondons à la question: « : « Comment l'homme peut-il changer? ? »

Dernières paroles célèbres

Les dernières paroles des hommes, ou celles qu'ils ont prononcées vers la fin de leur vie sont

fascinantes. Elles disentexpriment souvent que les positions qu'ils ont occupées ou les leurs priorités

d'après lesquelles ils ont vécudans la vie n'ont pas pleinement satisfait leur quête de significationd’une

valeur et ded’une raison d'être. Certains hommes se sont acquis beaucoup d'estime dans ce monde,

229/240

parce qu'ils ont accompli de grandes choses aux yeux de leurs semblables. Mais à la fin de leur vie,

combien d'entre eux vivent en paix ? Combien d'entre eux ont le sentiment d'avoir satisfait leassouvi la

faim profonde que chacun ressent, cette faim d'un dessein, d'une raison d'être et de signifianced’une

valeur ?

Vous serez sans doute surpris de découvrir dans quel état d'esprit certains ont affronté la mort.

Même dans la vallée de l'ombre de la mort deux plus deux ne font pas six.

Tolstoï

C'est quelque peu gênant d'avoir consacré toute sa vie au problème humain et de constater finalement

qu'on n'a pas davantage à offrir que le conseil: « : « Efforce-toi d'être un peu plus aimable.» ».

Aldous Huxley, humaniste et auteur de Brave New WorldLe meilleur des mondes

Quelles étaient aujourd'hui les recettes au Madison Square Garden ?

P. T. Barnum

Le président McKinley a été assassiné à Buffalo. Alors qu'il était sur son lit de mort, sa femme gémissait:

« : « Moi aussi, je veux y aller ! Moi aussi, je veux y aller! ! » Il a répondu: « : « Nous y allons tous.» ».

William B. McKinley, 25ème25e président des États-Unis

Toute ma vie, j'ai essayé d'escalader les parois de la fosse de mes péchés ; je n'y arrive pas et n'y

arriverai jamais si quelqu'un ne me tend pas la main pour m'en extraire.

Sénèque

Toute la sagesse de ce monde n'est qu'un minuscule radeau sur lequel nous devons mettre les voiles en

quittant cette terre. Si seulement il y avait un fondement plus ferme sur lequel naviguer, peut-être une

parole divine.

Socrate

Je suis sur le point d'effectuer mon dernier voyage, un grand saut dans l'obscurité.

Thomas Hobbes

Alors que W. C. Fields avait été agnostique toute sa vie, quelqu'un le vitl’a vu en train de lire la Bible sur

son lit de mort. « Je cherche une échappatoire », a-t-il expliqué.

W. C. Fields

Les maigres satisfactions que l'homme peut tirer de la réalité le font mourir de faim.

Sigmund Freud

Je meurs avant l'heure et mon corps retournera à la terre et sera la pâture des vers. Quel abîme entre ma

misère et le royaume éternel de Christ ! Je m'émerveille devant le fait que mes rêves ambitieux, comme

ceux d'Alexandre le Grand et de César se seront envolés alors qu'un paysan judéen— – Jésus— – a été

capable de lever le petit doigt et de maîtriser le destin des hommes et des nations.

230/240

Napoléon

La nécessité de l'effort quotidien

On peut économiser une fortune en utilisant des batteriespiles rechargeables. Mais si on ne les

recharge pas à temps, elles ne remplissent pas leur fonction. Il en est de même du chrétien. Il doit

recharger ses batteries spirituelles chaque jour. S'il ne le fait pas, il sera à 100 pour cent100 % de ses

capacités le premier jour, mais seulement à 85 pour cent85 % le deuxième jour ; puis ses capacités

tombenttomberont à 70 pour cent70 %, 50 pour cent50 %, 25 pour cent25 %, et il n'aura bientôt même

plus la force de se connecter à sa source d'énergie.

Le pèlerinage chrétien est un cheminement de tous les instants. Il nécessite un effort quotidien, faute de quoi le chrétien s'égare. « Mon fils, si tu cesses d’écouter l’instructiond'écouter l'instruction, tu te détourneras des paroles de la connaissance» (Pr » (Proverbes 19.27).Le royaume de Dieu commence ici-bas— – c'est le monde de Dieu. Pourtant, le bien y côtoie le mal, et il y a des ennemis. La lutte entre le bien et le mal domine notre littérature, les nouvelles, les films et les spectacles télévisés. C'est l'une des caractéristiques les plus évidentes de la vie. Si nous ne veillons pas constamment, l'ennemi fera tout son possible pour abattre les murs de notre résistance.Voici ce que Jésus a raconté à ce sujet :

Il en est du royaume des cieux comme d’und'un homme qui avait semé du bon grain dans son champ. Pendant que tout le monde dormait, son ennemi sema une mauvaise herbe au milieu du blé, puis s’ens'en alla. Quand le blé eut poussé et produit des épis, on vit aussi paraître la mauvaise herbe.

Les serviteurs du propriétaire de ce champ vinrent lui demander:  : – Maître, n’estn'est-ce pas du

bon grain que tu as semé dans ton champ? D’où ? D'où vient donc cette mauvaise herbe?  ?

Il leur répondit: C’est : – C'est un ennemi qui a fait cela!  !

Alors les serviteurs demandèrent:  : – Veux-tu donc que nous arrachions cette mauvaise herbe ?

Non, répondit le maître, car en enlevant la mauvaise herbe, vous risqueriez d’arracherd'arracher

le blé en même temps. Laissez pousser les deux ensemble jusqu’àjusqu'à la moisson. À ce

moment-là, je dirai aux moissonneurs: « : « Enlevez d’abordd'abord la mauvaise herbe et liez-la

en bottes pour la brûler : ensuite vous couperez le blé et vous le rentrerez dans mon grenier»

(Mt » (Matthieu 13.24-30).

Ce monde représente le champ de Dieu, mais il a fait en sorte que le bien et le mal, le bon grain et la mauvaise herbe existent côte à côte. Or la mauvaise herbe risque d'étouffer le bon grain si nous n'arrosons pas celui-ci régulièrement, si nous ne lui donnons pas les engrais nécessaires et si nous ne labourons pas le sol.

231/240

La vie n'est pas statique ni immuable. Si nous n'avançons pas, nous reculons. Elle est comme le tapis roulant dans la salle de gymnastique ou chez votre kinésithérapeute. Si vous arrêtez d'avancer sur ce tapis, vous perdez du terrain. Comment aller toujours de l'avant ? En rechargeant nos batteries. Le blé sera rentré « dans mon grenier », tandis que l'herbe sera brûlée.Quelles sont les mesures pratiques que nous pouvons prendre journellementchaque jour pour inspirer nos bons choix ?

Mesures pratiques quotidiennes en vue du changement

Chaque année, des sportifs des pays nordiques viennent sur la Côte d'Azur au printemps. Croyez-vous qu'il qu'ils viennent pour passer du bon temps et fréquenter les casinos ? Pas du tout! Il ! Ils profitent de la clémence du temps pour s'entraîner, ce qu'ils ne peuvent pas toujours faire dans leurs pays enneigés. On peut les voir tous les matins courir, sauter, faire des exercices de musculation et d'assouplissement, fortifier leur endurance. C'est ainsi que les chrétiens devraient s'exercer journellement.

Préparation quotidienne

Le premier exercice spirituel du chrétien consiste à le préparer chaque jour à vivre au milieu de « la mauvaise herbe ». Que ce soit tôt le matin ou le soir, la lecture et l'étude de la Bible, associée à la prière constitue le premier pas essentiel dans le sens du changement de l'individupour qu’un individu change.Soulignez les passages qui frappent votre attention. Apprenez par cœur les textes qui vous fortifient, vous encouragent et nourrissent votre foi. Faites de la recherche quotidienne de du Dieu tel qu'il est un acte de discipline et l'expressiond'expression de votre foi.Notez vos impressions, vos idées et vos sujets de prière. Tenez un journal des sujets pour lesquels vous priez et notez-y les exaucements. Je me sers de l'acronyme ARCS. « A » pour « adoration », célébrer Dieu à cause de ses attributs. « R » pour reconnaissance, exprimer ma gratitude pour les bénédictions que Dieu m'accorde et pour l'exaucement de mes prières. « C » pour « confession », demander pardon pour les péchés que j'ai commis. ApprenezApprendre à rendre compte à Dieu.. « « S » pour « supplication », présenter à Dieu tout ce qui me vient à l'esprit pour moi-même et intercéder pour autrui.les autres. Persévérez dans la prière (cf. Luc 11.5-13).

Les tentations quotidiennes

Tout le monde est journellement tenté de pécher, chaque jour. Dieu a promis un moyen de surmonter la tentation, une soupape de sécurité, si nous l'acceptons. Quand la tentation survient, chassez-en la pensée et remerciez le Seigneur pour la force qu'il vous donne de triompher de la tentation.

Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D’ailleursD'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’end'en sortir pour que vous puissiez y résister (1 CoCorinthiens 10.13).

Quelles que soient les pensées qui assaillent notre esprit, nous devons les faire prisonnières et les amener à obéir à Christ.

232/240

Le péché quotidien

Tout le monde pèche. « Nous avons tous péché, affirme Sénèque, les unscertains plus, les d’autres moins.» ». Nous sommes inévitablement vaincus et nous cédons à la tentation. Quand vous avez conscience d'un péché commis, confessez-le au Seigneur et remerciez-le pour le pardon de vos péchés passés, présents et à venirfuturs, selon sa promesse de dans 1 Jean 1.9. Invitez Christ à reprendre les rênes de votre vie et poursuivez votre chemin. C'est ce qu'on appelle vivre dans la puissance du Saint-Esprit.

Si nous prétendons n’être coupable d’aucunn'être coupables d'aucun péché, nous vivons dans l’illusionl'illusion, et la vérité n’habiten'habite pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (1 JnJean 1.8-9).

La puissance quotidienne

Lorsque Jésus est aux commandes de notre vie, l'Esprit agit avec puissance en nous (JnJean 14.26 ; 16.13; Rm ; Romains 8.9). Le Saint-Esprit est donné à tous les croyants (cf. 1 CoCorinthiens 3.16).Mais tous les croyants ne jouissent pas de sa puissance parce qu'ils lui résistent ou pèchent délibérément. Pire encore, la plupart des chrétiens ne savent pas comment vivre à chaque instantconstamment dans la communion avec Dieu. Le fruit de l'Esprit de Dieu—l’amour – l'amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilitél'amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi— – est le privilège de l'homme qui a abandonné sa vie à Dieu etpour la soumetsoumettre à la pensée de Christ à chaque instant.Si nous crucifions notre ambition personnelle, si nous confessons nos péchés et accordons à Christ la première place dans notre vie, nous aurons accès à la puissance du Saint-Esprit pour la satisfactionqui répondra à chacun de chaque besoin.nos besoins. La vie par dans la puissance du Saint-Esprit, c'est la relation d'amour intense et de chaque instant avec le Christ vivant. Elle nous permet de prendre notre envol comme les aigles ; et si nous avons péché, nous le regrettons amèrement, nous le confessons et sommes relevés.

Rendre témoignage journellementchaque jour

Si Christ est vraiment si précieux à notre cœur, nous aurons envie de parler de lui à d'autres personnes. Tout chrétien a reçu l'ordre et le pouvoir de témoigner de sa foi (Actes 1.8). L'ordre missionnaire ne dit pas: « : « C'est pourquoi, que 37 pour cent37 % d'entre vous aillent et fassent de toutes les nations des disciples» ». Jésus a tout simplement ditordonné à tous: « : « Allez ». Avez-vous le désir ded’en voir d'autres découvrir la foi en Christ ? Si ce n'est pas le cas, pour quelle raison ? Avez-vous la capacité de montrer à quelqu'un comment placer sa confiance en Christ ? Si ce n'est pas le cas, suivez une formation ou un entraînement (1 TiTimothée 2.3-4 ; 1 PiPierre 3.15).Une fois tout dit et tout bien considéré, seule l'âme humaine passe de ce monde au suivant. Y a-t-il dans ces conditions quelque chose de plus important que de répondre d'abord au besoin de l'âme humaine ?

Le pèlerinage quotidien

La vie est un combat. Chaque jour fait partie du pèlerinage qui nous prépare à notre destinée éternelle. Chaque jour, nous devons réaffirmer la seigneurie de Christ dans notre cœur. Attachez-vous au bien

233/240

que vous voyez et entendez. Rendez témoignage, comme vous le feriez devant un tribunal en racontant tout simplement les changements opérés dans votre vie.Encouragez ceux qui vivent autour de vous ; cherchez la compagnie des croyants pour cultiver la communion fraternelle, et la responsabilisationredevabilité, pour étudier la Bible et prier. Encourager quelqu'un, c'est lui insuffler un nouveau courage. Fréquentez une assemblée qui croit ce que la Bible dit et qui honore Christ. Rejoignez un groupe qui se réunit pour étudier la Bible chaque semaine. Établissez une relation de confiance et de responsabilisationredevabilité avec quelqu'un. Exercez votre métier comme une sainte vocation. Souvenez-vous des pauvres quand vous donnez de vos biens. Soyez un administrateur fidèle. Luttez contre la bigoterie et les préjugés raciaux. Croissez dans l'amour pour Dieu et pour le prochain. Rappelez-vous que vos succès au bureau n'excusent pas et ne compensent pas vos échecs et vos manquementserreurs à la maison.

Le péché d'une reddition partielle

On a demandé un jour à un membre du Congrès ce qu'il pensait du whisky.

Si vous pensez au démon de la boisson qui empoisonne l'esprit, souille le corps, profane la vie

de famille et attise les pécheurs, je suis contre. Mais si vous pensez à l'élixir qui réjouit à Noël, à

ce qui protège contre le froid de l'hiver, à la boisson qui fait entrer de l'argent dans les caisses de

l'État pour venir en aide aux petits enfants infirmes, je suis pour. Telle est ma position, et je ne

transige pas.1transigerai pas1 .

Beaucoup d'entre nous agissent de même dans la vie ; ils oscillent entre la vie avec Christ et la vie avec le monde. Ils se compromettent, ils ne se sont pas totalement abandonnés au Seigneur Jésus-Christ. Un défi leur est lancé : être le type d'homme décrit dans ces pages, un homme qui se conduit conformément à la vision chrétienne de la vie, un chrétien biblique.

Conclusion

N'est-il pas temps pour vous de cesser de vivre machinalement et d'examiner sérieusement la question de votre destinée éternelle et de votre dessein terrestre ? La vie examinée vaut la peine d'être vécue ! Prenez la décision de laisser Christ explorer chaque recoin de votre âme. Il veut vous donner la force de sortir du moule de ce monde et de mener une authentique vie chrétienne. Cela exige de notre part un effort quotidien.Mon père avait un employé qui lui disait: « : « M. Morley, il me faut davantage d'argent. Si vous me payez mieux, je vous promets de travailler avec plus de zèle.» ».Avec un clin d'œil malicieux, mon père lui répondait: «a répondu : « Je me rends compte que vous avez réellement besoin d'argent. Sachez que j'ai très envie de vous aider. Pourquoi ne pas commencer à travailler plus ? Je vous paierai davantage.» ».Nous avons souvent envie que Dieu augmente notre « salaire » sans que nous fassions faire l'effort voulu.nécessaire. Pour gagner davantage, nous devons faire journellementplus, il nous faut faire chaque jour quelques pas pour connaître Dieu tel qu'il est réellement.La plume est désormais dans votre main. C'est à vous d'écrire le chapitre suivant de votre vie. Que Dieu réponde au désir ardent de votre doeurcœur !

234/240

Questions

1. Qu'est-ce qui fait que les gens résistent au changement ? Qu'est-ce qui vous empêche de changer pour devenir plus conforme à l'homme selon l'Écriture ?2. Avez-vous des griefs contre Dieu ? Avez-vous des questions en suspens auxquelles vous aimeriez que Dieu réponde ? Que pensez-vous de l'affirmation: « : « La vie est un grand point d'interrogation. Dieu est une grande réponse. Quelle que soit la question, il est la réponse.»? » ? Avez-vous vraiment besoin de connaître toutes les réponses, ou Dieu vous suffit-il ?3. Indiquez ce que vous aimeriez laisser comme dernières paroles :__________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________4. Êtes-vous disposé à fournir les efforts quotidiens nécessaires au changement ? Comment vous identifiez-vous à l'affirmation: « : « Les Américains gens espèrent trouver des solutions simples toutes faites pour répondre à leurs problèmes» » ?* À quoi de précis êtes-vous prêt à vous engager journellement?

* Précisément, quels engagements êtes-vous prêt à prendre chaque jour ? Quelles mesures précises comptez-vous prendre pour lutter contre les tentations quotidiennes ?

* Quelles mesures précises comptez-vous prendre pour lutter contre le péché quotidien ?

* Savez-vous comment marcher dans la puissance du Saint-Esprit ? Expliquez.

5. Avez-vous le désir et la formationêtes-vous formé pour voir d'autres personnes venir à la foi salvatrice en Jésus-Christ ? Si non, que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ?6. Êtes-vous coupable du péché de reddition partielle, en cherchant à avoir le beurre et l'argent du beurre ? Êtes-vous disposé à rompre définitivement et radicalement avec la façon de vivre du vieil homme ?

235/240

Discussion du guide de l'animateur

Tout homme désireux dequi souhaite démarrer un groupe pour discuter du de discussion sur le contenu du livre L'homme dans le miroir peut réussir à le faire eten est capable. Il pourra animer ainsi une discussion vivanteun débat vivant, à condition de suivre les lignes directrices suivantes :1. Décidez du nombre de semaines que vous allez consacrer à cette activité, et choisissez les chapitres à lire et à pour en discuter chaque semaine. Le groupe peut déjà exister en tant que groupe d'étude biblique, groupe de partage, groupe de prière, groupe d'école du dimanche (les femmes peuvent en faire partie). Mais vous pouvez aussi former un nouveau groupe. Je suggère que vous abordiez au moins les chapitres qui traitent des « Problèmes d'identité», des « », « Problèmes relationnels » et des «« Problèmes d'intégrité ».2. Comment démarrer un nouveau groupe? Photocopier ? Photocopiez la table des matières ainsi que les questions qui figurent à la fin de plusieurs des chapitres et donnez-en un exemplaire aux hommes que vous voudriez rassembler. Demandez-leur s'ils aimeraient faire partie d'un groupe de discussion qui lirait le livre et répondrait aux questions à la fin de chaque chapitre. Le groupe peut se constituer à partir de collègues de travail, de gens rencontrés à l'églisel'Église, de voisins, ou d'un mélange. La taille optimum du groupe devrait se situer entre huit et douze hommes (en sachant que des hommes seront occasionnellement absents). Décidez de vous rencontrer un certain nombre de semaines. Si le groupe se soude bien, vous pourrez décider de continuer de vous rencontrer même après avoir terminé l'étude du livre L'homme dans le miroir.3. Première semaine : donnez un exemplaire du livre à chaque membre du groupe ainsi que le planning des rencontres. Demandez à chaque membre de lire le chapitre indiqué et de se préparer à répondre aux questions à la fin du chapitre. Faites le tour du groupe et demandez à chaque participant où il en est dans son pèlerinage spirituel. C'est une manière efficace de briser la glace ; les hommes seront encouragés d'apprendre où les autres en sont dans leur cheminement. Faites bien comprendre qu'on ne peut pas donner de mauvaises réponses à cette question. Certains en sont au début de leur cheminement. D'autres sont plus avancés. Terminez par la prière. Veillez à mettre fin à la session à l'heure que vous avez indiquée d'avance.4. Semaine typiquetype : commencez par une question destinée à briser la glace. Pour changer, vous pouvez aussi demander chaque semaine à un autre homme différent de diredonner un mot de témoignage personnel qui n'excède pasd’environ cinq minutes pour expliquer comment il est devenu chrétien. Voici comment doit se répartir l'heure de réunion du groupe : * Question « brise-glace»  » 5 minutes

* Discussion 45 minutes

* Prière 10 minutes

5. Autre semaine typiquetype : faites un exposé de vingt minutes sur le chapitre. Après votre présentation, consacrez trente minutes à la discussion des questions et dix minutes à la prière. Faites preuve de créativité pour trouver d'autres moyens d'aider les hommes à regarder l'homme dont le miroir renvoie l'image.6. Offrez du café et d'autres boissons non alcoolisées. Si vous vous rencontrez à l'heure du petit déjeuner ou du repas, accordez-vous un quart d'heure de plus, le temps de pour manger.7. Diriger la discussion : la clé de la réussite d'un groupe de discussion impose que chaque membre ait assez de temps pour s'exprimer. Votre rôle consiste à encourager chacun à livrer ses pensées et ses idées sur le thème du jour. Si l'un ou l'autre des participants pose une question sans rapport avec le thème abordé, suggérez d'y répondre à un autre moment. Si quelqu'un a tendance à monopoliser la parole, demandez-lui en privé de vous aider à faire participer les membres les plus timides. Prenez les questions les unes après les autres et assurez-vous que chacun a euait l'occasion de s'exprimer. Si une personne est très timide, tendez-lui la perche en vous adressant directement à elle: « : « Comment répondriez-vous à la question 3? ? »

236/240

8. Point n'est besoin d'être un homme expérimenté dans l'enseignement de la Bible pour diriger un groupe de discussion concernant L'homme dans le miroir. Si quelqu'un vous pose une question à laquelle vous ne savez pas répondre, dites-le tout simplement et poursuivez.9. Le Les discussions en groupe vous offriront du plaisir et la une meilleure connaissance que vous retirerez de la discussion de groupe montreront. Vous sentirez que vos efforts en valaient la peine.

Patrick Morley

237/240

À propos de l'auteur

Depuis la fin des années 1980, Patrick Morley est l'une des autorités américaines les plus écoutées dans le domaine des défis lancés aux hommes et des possibilités qui leur sont offertes. Après avoir consacré la première partie de sa carrière dans l'univers très concurrentiel de l'immobilier, Patrick a parcouru le monde entier à afin d'aider des hommes à voir plus clair dans leur vie.En 1973, Patrick a fondé la société des biens immobiliers Morley; pendant. Pendant de nombreuses années, elle futa été l'une des cent plus importantes entreprises privées de Floride les plus importantes. À cette époque, il était le président ou le directeur associé de cinquante-neuf sociétés. En 1989, il a écrit L'homme dans le miroir, un ouvrage marquant, né. Né de la recherche personnelle de l'auteur d'un sens et d'un dessein pour sa vie, et ainsi que d'une relation plus profonde avec Dieu. Ce , ce best-seller a fasciné des centaines de milliers d'hommes à travers le monde. À la suite de ce succès, Patrick Morley a vendu son affaire et créé l'organisation « L'homme dans le miroir », un ministère en directionauprès des hommes. Par ses conférences et ses écrits, il est devenu un infatigable avocat de la cause des hommes, les encourageant et les incitant à changer leur vie en Christ. À ce jour, il a écrit neuf livres.« Notre ministère existe, déclare Patrick Morley, pour répondre aux prières de toutes ces femmes, mères et grands-mères qui, pendant des décennies, ont prié pour les hommes qui partageaient leur vie.» ».Les membres du comité de l'organisation « L'homme dans le miroir » organisent des rencontres pour hommes sous l'égide des églisesÉglises à travers tout le pays.les États-Unis. Le rêve de Patrick est de collaborer avec d'autres ministères et des églisesÉglises de toutes les dénominations pour atteindre chaque homme des États-Unis avec une offre de son pays en lui offrant un salut crédible de salut et les moyens de croître en Christ.Patrick Morley est diplômé de l'Université de Floride qui lui a décerné une récompense spéciale en 1984. Il a étudié à l'école de commerce de Harvard et au séminaire théologique réformé. Tous les vendredis matin, Patrick anime une réunion d'étude biblique pour 150 hommes d'affaires d'Orlando, en Floride ; c'est là qu'il vit avec sa femme Patsy et leur chien Katie. Patrick et Patsy ont deux enfants adultes.Voici le site de Patrick : www.maninthemirror.org

238/240

Notes

Chapitre 1 : La foire d'empoignecourse folle

1. Vance Packard, The Hidden Persuaders, New York, Pocket Books, 1981, p. 17. Disponible en français sous le titre La persuasion clandestine, Paris : Pocket, 1994.2. Wilson Bryan Key, Subliminal Seduction, New York, Signet, 1974, p. 61.3. « The One Who Has the Most Toys When He Dies, Wins », Psychology Today, mai 1987, p. 54.

Chapitre 2 : Une vie non examinée

1. Francis A. Schaeffer, A Christian Manifesto, Westchester, Illinois, Crossway, 1981, pp. 17-18.2. Allan Bloom, The Closing of the American Mind, New York, Simon and Schuster, 1987, p. 42. Disponible en français sous le titre L’âme désarmée, Paris : Julliard, 1987.3. Reproduit de Lane Cooper, Louis Agassiz as a Teacher, 1945, par Cornell University. Avec la permission de l'éditeur.

Chapitre 3 : Chrétien biblique ou chrétien culturel ?

1. Francis A. Schaeffer, How Should We Then Live?, Westchester, Illinois, Crossway, 1976, p. 205.2. C. S. Lewis, Les Fondements du christianisme, Ligue pour la lecture de la Bible, 6ème6e édition, pp.. 13-14.

Chapitre 5 : But : Pourquoi est-ce que j'existe ?

1. Les Textes de Westminster, éditions Kerygma, Question 1, p. 65.

Chapitre 6 : Le secret du contentement au travail

1. Emily Morison Beck, Familiar Quotations, Boston, Little, Brown and Co., 1980, p. 818.2. Ralph Mattson et Arthur Miller, Finding a Job You Can Love, Nashville, Thomas Nelson, Inc., 1982, p. 123.

Chapitre 8 : Enfants : Comment s'épargner les regrets

1. Sandy et Harry Chapin, « Cat's in the Cradle », 1974, Story Songs.2. « Teen Life Puts Strain on Health », The Orlando Sentinel, 10 août 1988, p. 1.3. James C. Dobson, Straight Talk to Men and Their Wives, Waco, Texas, Word Books, 1984, pp. 35-36.4. Myron Magnet, « The Money Society », Fortune Magazine, 6 juillet 1987, pp. 30-31. Avec permission.5. Gordon McDonaldMacDonald, The Effective Father, Wheaton, Tyndale House, 1977, p. 79.6. Ann Landers, éditorialiste, 1988. Avec permission.

239/240

Chapitre 9 : Épouses : Comment faire un mariage heureux

1. Carol Kent, Speak Up with Confidence, Nashville, Thomas Nelson, Inc., 1987, p. 89.

Chapitre 10 : Amis : Risques et bienfaits

1. Albert M. Wells, fils, Inspiring Quotations, Contemporary and Classical, Nashville, Thomas Nelson, Inc., 1988, p. 76.

Chapitre 11 : L'argent : un point de vue biblique

1. Myron Magnet, « The Money Society », Fortune Magazine, 6 juillet 1987, p. 30.

Chapitre 13 : Décisions : Comment faire les bons choix

1. Louis B. Barnes et Mark P. Kriger, « The Many Sides of Leadership », avril 1985, p. 1.2. Ibid.3. Peter F. Drucker, « Getting Things Done— – How to Make People Decisions », Harvard Business Review, juillet-août 1985, p. 1.

Chapitre 15 : La gestion du temps : Faire la volonté de Dieu

1. Dale Carnegie, How to Win Friends and Influence People, New York, Simon and Schuster, Inc., 1936, p. 93. Disponible en français sous le titre Comment se faire des amis pour réussir dans la vie, Paris : Hachette, 1963.

Chapitre 18 : La colère

1. S. I. McMillen, Maladie ou santé à votre choix, Éditions Emmanuel, 74560 Monnetier-Mornex, 1980, pp. 98-99.

Chapitre 19 : Le désir d'être indépendant

1. John White, Putting the Soul Back in Psychology, Downers Grove, InterVarsity Press, 1987, p. 79.

Chapitre 20 : Éviter la souffrance

1. Howard Dayton, Crown Ministries.2. George Sweeting, Great Quotes and Illustrations, Waco, Word Books, 1985, p. 243.

Chapitre 21 : L'intégrité : Quel en est le prix ?

1. Wells, Inspiring Quotations, p. 90.2. Ibid., p. 56.

240/240

Chapitre 22 : Avoir des pensées secrètes

1. R. C. Sproule, Pleasing God, Wheaton, Tyndale House, 1988, p. 79.2. Packard, The Hidden Persuaders, pp. 12-13. Disponible en français sous le titre La persuasion clandestine, Paris : Pocket, 1994.

Chapitre 23 : Rendre compte : Le maillon manquant

1. Bill Nelson, Mission, New York, Harcourt, Brace, Jovanovich, 1988, p. 120.

Chapitre 24 : Comment un homme peut-il changer

1. The Little, Brown Book of Anecdotes, Boston, Little, Brown and Co., 1985, p. 586.

Révision Qui Description et reste à faire Terminé leR8 PAA Relecture de 2 chapitres 9 maiR8 MFA fin de la relecture de la partie 2 et PEC des rq par MPH 6 maiR7 MFA fin de la relecture de la partie 1 avrilR6 MPH Prise en compte des rq de SBO et relecture critique du livre avrilR5 RMA Relecture (critique) du livre 5.03.07R4 SBO Relecture (critique) du livreR3 HBR Adaptation partielle du livreR2 HHO Contrôle des références bibliques

Antidote (avec Michel)Stylage du texte

mars 07

R1 ADO Traduction initiale

241/240

Révision Qui Description et reste à faire Terminé leR7 MFA avrilR6 MPH Prise en compte des rq de SBO et relecture critique du livre avrilR5 RMA Relecture (critique) du livre 5.03.07R4 SBO Relecture (critique) du livreR3 HBR Adaptation partielle du livreR2 HHO Contrôle des références bibliques

Antidote (avec Michel)Stylage du texte

mars 07

R1 ADO Traduction initiale

242/240