Le génocide arménien16 mai 1915 : Loi du 16 mai 1915 concernant les instructions relatives aux biens mobiliers et immobiliers abandonnés par les Arméniens déportés, la loi prévoit l'installation de Turcs dans ces demeures et sur ces terres.

15 septembre 1915 : Le télégramme de Talat, ministre de l'Intérieur à la Préfecture d'Alep, confirme l'ordre de déportation et d'extermination.

7 mars 1916 : Télégramme de Talat, ministre de l'Intérieur à la Préfecture d'Alep : ordre d'extermination des enfants dans les stations militaires.

DOC 2 : une religion minoritaire dans un Empire majoritairement

1914 - début 1915 : La population arménienne de l'Empire Ottoman est évaluée à 2 100 000 personnes.

Janvier 1915 : Défaite devant les troupes russes. Les autorités ottomanes décrètent la démobilisation et le désarmement des Arméniens.

8 avril 1915 : Massacres d’Arméniens dans la ville de Zeytoun.

20 avril 1915 : La population de Van, en majeure partie arménienne, se barricade à la nouvelle des massacres. Les autorités turques utiliseront cet épisode pour justifier les mesures de déportation qu'ils vont prendre par la suite.

24 avril 1915 : Arrestation de 300 intellectuels et notables arméniens à Constantinople. Cette date est prise comme point de départ des déportations et massacres.

DOC 1 : chronologie du

Eglise arménienne de la Sainte-

Croix (X° siècle) dans

l’île d’Akhtamar sur le lac de

VanJeunes filles arméniennes avant le génocide

L’Empire ottoman en 1914

DOC 3 : le génocide cartographiéDOC 4 : recenser … pour mieux

regrouper …DOC 5 : l’instigateur du génocide

Extraits de télégrammes codés envoyés par Talaat Pachaat, alors ministre de l’Intérieur

"Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici."

" [Exterminer tous les DOC 6 : de la déportation à

Dans une première étape, l'objectif officiel est de déplacer les Arméniens vers des camps installés dans le désert de Syrie. Entre-temps, des exécutions de masse ont lieu, surtout des hommes influents.

Les Arméniens, beaucoup de femmes et d’enfants, ayant échappé aux premiers massacres de masse, sont donc regroupés puis déportés, soit dans des wagons à bestiaux, soit à pied. Les marches se déroulent sous le soleil de l'été,

dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau. Elles débouchent en général sur une mort rapide.Au total disparaissent pendant l'été 1915 les deux tiers de la population arménienne

Dans une ultime phase, le gouvernement turc décide de liquider, de toutes les manières possibles, les 700 000 malheureux qui ont survécu aux marches de la mort et sont parquées au sein des camps, dans le désert.

DOC 7 : témoignagesExtrait d’un rapport écrit par un Consul américain en poste dans l’Empire ottoman   :

« Les mesures de déportation sont d’une telle dureté et tellement contraires à tout sentiment humain, qu’il est impossible d’y rester indifférent. Il ne s’agit rien de moins que de

l’anéantissement d’un peuple entier.

Une véritable marée humaine d’Arméniens se déverse dans Alep […] Ils arrivent tous avec une lourde escorte armée. Des hommes âgés, des femmes, des enfants […] Des voyageurs racontent qu’ils ont rencontré des milliers d’Arméniens éparpillés dans le désert, voués à la

DOC 8 : bilan humainLe bilan des victimes du génocide arménien reste sujet de débat. ….Certains historiens turcs avancent les chiffres de 200.000 morts tandis que les Arméniens ont parfois revendiqué dix fois plus de victimes.

Erik J.Zürcher, quant à lui, dans Turkey, A Modern History (2004), avance un chiffre probable compris entre 1,2 et 1,5 millions de morts.

Histoire n°341, avril 2009