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« Titrisation et financement de l'économie: que reste-t-il à faire ? » Paris, le 15 décembre 2015 Développer et promouvoir une « smart regulation » à travers l’échange entre régulateurs et régulés

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« Titrisation et financement de l'économie: que reste-t-il à faire ? »

Paris, le 15 décembre 2015

Développer et promouvoir une « smart regulation »à travers l’échange entre régulateurs et régulés

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Proposition de la Commission relative à la titrisation

EIFR

15 décembre 2015

2

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Evolution de la titrisation européenne

3Page 5, Analyse d'Impact - Source: EBA

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Objectifs de l'initiative

(1)Développer la titrisation simple, transparente etstandardisée comme canal de financementadditionnel de l’économie;

(2)Permettre un transfert efficace des risques versun large éventail d’investisseurs institutionnels;

(3) Faire le lien entre les banques et les marchés decapitaux / investisseurs de plus long terme;

(4) Protéger les investisseurs et gérer le risquesystémique (ie. no "Originate to Distribute" Model).

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Quels secteurs de l'économie sont financés?

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Page 36, Analyse d'Impact - Source: AFME

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… et par la titrisation à court terme (ABCP)

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Page 37, Analyse d'Impact - Source: Moody's

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Quels sont les obstacles actuels auxquels nous pouvons remédier ?

• Stigmatisation liée aux subprime US

Différencier les produits "STS" / "non-STS"

• Sensibilité insuffisante au risque limitée

Cadre prudentiel plus proportionné

• Cohérence et standardisation

Socle législatif commun

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L'initiative de la Commission

• Initiative adoptée le 30 septembre 2015 / Initiative CMU

• Un Règlement Titrisation qui s’appliquera à toutes lestitrisations (due diligence, rétention des risques,transparence) et un cadre pour définir la titrisation simple,transparente et standardisée (« STS »);

• Une proposition d’amendements au Règlement sur lesexigences en fonds propres bancaires (CRR) afin de rendrele traitement en fonds propres plus sensible au niveau derisques.

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1. Inciter à la standardisation

• Harmoniser les exigences (ie. transparence, rétention des risques,

"due diligence")

• Les mêmes dispositions s'appliquer aux différents secteurs

financiers, toutes ces dispositions sont regroupées dans le même

texte législatif.

• Appel aux participants de marché à continuer leurs efforts

pour standardiser et harmoniser les bonnes pratiques et leurs

process

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2. Différencier

• Critères pour identifier la titrisation "simple, transparente et

standardisée" (STS)

• Une approche s'appuyant sur les travaux EBA, ECB, BoE,

BCBS-IOSCO… et sur les actes délégués LCR et Solvabilité II

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Structure de la proposition de Règlement

•Définitions

•Due diligence

•Rétention du risque

•Transparence

Dispositions générales

•Titrisation MT/LT

•ABCP

•Notification des transactions STSTitrisation STS

•Autorités compétentes

•Sanctions / coopérationSupervision

•Amendements

•Dispositions provisoires

•RapportAutres

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3. Introduire un cadre prudentiel plus sensible au risque

• Reconnaitre le niveau de risques plus faible des produits

STS dans le traitement prudentiel

• Utiliser les calibrations suggérées par l'EBA pour le secteur

bancaire

• Travailler pour ajuster les calibrations applicables aux

assureurs – approche séquentielle

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Des produits aux performances différentes

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Page 12, Analyse d'Impact - Source: EBA

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Taux de défaut

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Page 15, Analyse d'Impact - Source: EBA

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Amendements au Règlement CRR

• La Commission s'appuie sur l'avis EBA: Hiérarchie des approches du BCBS;

Application du cadre bâlois pour les transactions non STS;

Re-calibration pour les transactions STS + floor plus faible pour les positions senior (10%).

• Elements additionnels: Fléxibilité encadrée pour l'utilisation "SA" à la place de "ERBA";

Dispositions spécifiques pour les "tranched covers"

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Hiérarchie bâloise des approches

Securitisation Internal Ratings-Based Approach (SEC-IRBA)

Securitisation External Ratings-Based Approach (SEC-ERBA)(si autorisée)

Securitisation Standardised approach (SEC-SA)

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Merci

http://ec.europa.eu/finance/securities/securitisation/index_en.htm

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RESTRICTED

TITRISATION – ASPECTS PRUDENTIELS

Séminaire EIFR

15 décembre 2015

Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Titrisation

La potion magique ?

Le philtre maléfique ?

19Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Titrisation

De quoi parlons nous ?

Titrisation traditionnelle (ou cash) au sens

prudentiel

Vs

Vente d’actifs à un fond monotranche

Titrisation synthétique

ABCP

20Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Un outil

Une technique de financement qui permet de « monétiser » des actifs.

Au sens prudentiel, la titrisation implique un « tranchage » du risque de crédit.

Si l’originateur peut passer le test du « Significant Risk transfer » (SRT), il peut échanger les RWA du portefeuille sous jacent contre ceux des expositions qu’il conserve sur la structure.

21Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

AVANTAGES ET RISQUES

22Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Un outil … utile ?

Pour le cédant / originateur

- (Re)financement à coût pertinent (?)

- Allègement du bilan prudentiel si SRT donc impact sur EFP

Pour l’investisseur

- Opportunité d’investir sur des classes d’actifs qui ne sont pas accessibles sur les marchés, avec une gamme de profil rendement/risque.

- Opportunité d’attirer de nouveaux investisseurs non bancaires

23Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Un instrument … dangereux ?

Opérations complexes à structurer et implémenter

- Risque de modèle

- Risque « agency »

- Risques légaux et de litiges

- Risques de contrepartie

- Risque de « servicing »

- Risques de liquidité

- Risques opérationnel

Question de la transparence

- Nécessaire

- Trop d’information tue l’information

24Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Des situations variées

Leçons de la crise de 2007/2008

- Aléa moral (Originate to distribute )

- Effet de levier

- Transformation

- Concentration

- Opacité

US vs EU

25Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Une approche différenciée

Globalement, il convient d’accroitre les EFP associées aux investissements dans des opérations de titrisation…

Néanmoins, peut on identifier des opérations dans lesquelles les risques de structure sont atténués ?

Et qui mériteraient donc un traitement prudentiel plus favorable ?

Des opérations qui seraient :

Simples

Transparentes

Standard

Les principaux objectifs annoncés relatifs aux critères STS :

Faire revivre le marché de la titrisation sur des bases saines ;

Permettre un transfert efficace et effectif des risques à des investisseurs institutionnels variés;

Protéger les investisseurs et limiter le risque systémique.

26Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

AGENDA RÈGLEMENTAIRE

27Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Bâle 2014

Le nouveau référentiel du Comité de Bâle (publié en décembre 2014 pour implémentation en 2018) unifie les hiérarchies des approches en supprimant la dichotomie actuelle entre approches interne et standard pour pondérer les positions de titrisation.

Il s’articule sur trois approches, utilisées en fonction du niveau d’information de l’établissement sur les expositions sous-jacentes.

Si l’établissement peut calculer les paramètres IRB du portefeuille sous-jacent, il pourra appliquer l’approche SEC-IRBA - formule réglementaire avec en input Kirb.

Dans le cas contraire, si la position est notée et si l’établissement se trouve dans une juridiction autorisant le recours aux notations externes, il utilisera la SEC-ERBA, qui attribue une pondération en fonction de la note, de la séniorité, de la granularité et de la maturité de la tranche.

Enfin, s’il ne dispose ni des paramètres IRB des actifs sous-jacents ni d’une notation externe pour la tranche de titrisation, il pourra utiliser la SEC-SA, formule réglementaire fonction de la pondération en standard des actifs sous-jacents et du taux d’impayés de ces derniers.

Il sera globalement plus conservateur que le cadre actuel.

28Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Proposition législative de la Commission

Le paquet présenté le 30 septembre 2015 est constitué de deux propositions s’appuyant sur le rapport EBA de juillet:

Règlement Titrisation « transverse »

harmonisation des définitions

diligence pour les investisseurs, rétention des risques et de transparence

critères pour identifier les titrisation simple, transparente et standardisée (« STS »)

Une proposition d’amendements au Règlement sur les exigences en fonds propres bancaires (CRR)

Implémenter en Europe le cadre bâlois de décembre 2014

Définir un traitement prudentiel plus favorable pour les opérations STS.

29Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Simplicité

Une titrisation au sens prudentiel, et pas une retitrisation

Critères d’éligibilité des créances, pas de gestion active

True sale, pas d’actifs collatéralisés

Homogénéité, cours ordinaire du business du cédant, obligations valides

du débiteur, sans dépendance au refinancement de l’actif

Pas de créances douteuses ou litigieuses, pas de valeurs mobilières

Au moins un paiement a été effectué par le débiteur avant l’origine de la

titrisation

30Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Transparence

Respect des critères de la directive « Transparence »

Respect des critères du Règlement CRA et de l’art 409 CRR

Disponibilité de la documentation

Clarté de la documentation (y/c cascade, modèle de cash flows)

Vérification par un agent indépendant que l’information relative aux exposition sous jacentes est exacte (niveau de confiance 95%)

Accès aux données de défaut et de perte sur une période historique suffisante

Accès aux informations pertinentes des cérances sous jacentes sur base individuelle

Reporting trimestriel aux investisseurs

31Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Standardisation

Rétention

Couverture des risques de taux et de change

Index de référence usuels, pas de formules complexes

Critères relatifs aux expositions additionnelles et à l’amortissement des transactions revolving

Remboursement (défaut ou accélération) selon la cascade, pas de liquidation automatique à la valeur de marché

Responsabilités du trustee et du servicer

Existence d’un agent représentant les intérêts des investisseurs

Expérience de l’originateur et du servicer

32Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Et le risque de crédit sous jacent ?

Octroi professionnel

Concentration

Un proxy pour le risque de crédit : le RW réglementaire de l’approche standard

33Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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RESTRICTED

Récapitulatif : évolution des

pondérations

34

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

CRR Bâle SST

Fabrice Macé – Service des Affaires Internationales Banques - ACPR

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Un modèle français de la titrisation qui limite

les risques financiers

Patrick SIMION

Destinataires : EIFR

Date :15 décembre 2015

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Caractéristiques des organismes de titrisation

en France

Au 31 décembre 2014, il y avait 247 organismes de titrisation (OT) de

droit français pour un total de 178 milliards d’euros d’actifs sous-

jacents (50 nouveaux OT créés depuis 2012).

Les encours sont très concentrés puisque les 10 plus gros véhicules

de titrisation représentent 2/3 des encours. Ils s’agit d’OT tranchés

admis à négociation sur un marché règlementé (avec visa de l’AMF).

36Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

Année

Montant

nominal

autorisé

Sur l’année

Nombre de

visa émis

Sur l’année

Encours sous

gestion (Mds€)

Fin d’année

Nombre de

véhicule (OTs)

Fin d’année

Nombre de

sociétés de

gestion

agréées

2013 31.6 17 174 231 31

2014 60.37 17 178 247 33

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Une organisation française spécifique qui limite

les risques financiers (1/2)

37Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

Une société de gestion, agréée par l’AMF, cofonde et gère l’organisme

de titrisation dans l’intérêt des investisseurs et doit:

– Avoir des compétences spécifiques pour veiller à l’application des clauses

contractuelles (compte d’affectation spéciale, compte de réserve, gestion des

flux, éligibilité des actifs et déclenchement des mécanisme de rehaussement

de crédit…) et pouvoir gérer, dans l’intérêt des porteurs, tout autre évènement

non prévu dans le prospectus ou le règlement de l’OT;

– évaluer les actifs et peut appliquer une décote sur le portefeuille et suivre le

risque;

– mettre en place un dispositif de contrôle de second niveau (RCCI) et une

politique de gestion conflit d’intérêt (vis-à-vis du sponsor, de l’univers

d’investissement, des clients) qui est intégrée au programme d’activité et

vérifiée par l’AMF;

– recourir à un évaluateur indépendant pour le sourcing groupe;

– Avoir des fonds propres;

– Informer régulièrement l’AMF (avec une reporting plus précis que les

émetteurs classiques incluant notamment un compte rendu annuel de gestion

audité par CAC);

– Avoir deux dirigeants (notification à l’AMF pour vérifier la compétence voire

l’honorabilité) et deux gérants financiers à temps plein.

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Une organisation française spécifique qui limite

les risques financiers (2/2)

Un dépositaire qui cofonde l’organisme de titrisation et doit:

– Conserver la trésorerie et les créances de l’OT;

– s’assurer de la régularité des décisions de la SGP;

– vérifie par échantillon l’éligibilité des créances;

– conserver les bordereaux de créances;

Le dépositaire peut également faire office de banque de règlement.

38Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

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Le règlement européen sur la titrisation

Le règlement en négociation établit des règles communes sur la

titrisation:

– L’obligation directe pour les acteurs de retenir un intérêt économique de 5%;

– Une transparence accrue;

– La suppression de l’obligation pour l’ESMA de créer un site internet unique de

transparence pour la titrisation (article 8b du règlement CRA III);

Le règlement créerait un cadre européen pour une titrisation simple

transparente et standardisée (STS):

– Un label auto décerné par les acteurs;

– La possibilité de recourir à un certificateur STS agréé par une autorité

nationale;

– Des critères STS spécifiques pour les ABCP avec la possibilité d’inclure des

prêts autos dont la maturité résiduelle peut aller jusqu’à 6 ans, à condition que

la maturité résiduelle moyenne du programme auto ne dépasse pas 3,5 ans et

que la maturité moyenne au niveau du conduit ne dépasse pas 2 ans.

39Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

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L’avenir de la titrisation passe par l’élargissement

de la base des investisseurs

La titrisation souffre d’une mauvaise image qui réduit la base de ses

investisseurs.

1. Pour attirer de nouveaux investisseurs, l’AMF avait indiqué dans sa

réponse à la consultation de la Commission que le label STS devait:

– être une garantie de la simplicité du véhicule de titrisation pour permettre aux

investisseurs de réduire leur dépendance sur les agences de notation et la

réputation du sponsor;

– assurer une transparence qui permette aux investisseurs de se concentrer sur

l’analyse du risque de crédit sur les actifs sous-jacents;

– imposer une standardisation qui passe par un label homogène à travers l'Europe.

Les investisseurs auraient d’avantage confiance dans un label certifié

avant l’émission des titres par une autorité publique ou par un recours

obligatoire à un certificateur agréé par l’ESMA.

2. Il faut une gouvernance saine du véhicule de titrisation sous la

responsabilité d’un acteur préalablement agréé et agissant dans l’intérêt

des investisseurs.40Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

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Les organismes de titrisation: Du Fonds de prêt à

l’Economie à l’ELTIF

Les organismes de titrisation français non tranchés sont parfaitement

adaptés au financement de l’économie à long terme.

Les Fonds de prêts à l’économie (FPE): un label qui s’est développé car il

permet aux investisseurs du monde de l’assurance de bénéficier d’un traitement

prudentiel favorable pour financer des créances.

– Les FPE sont aujourd’hui utilisés par des acteurs importants (notamment les groupes

assurantiels) et quelques spécialistes pour mutualiser les risques et bénéficier de

l’expertise du gestionnaire.

– A l’avenir, l’entrée en application de solvency II pourrait rendre les FPE moins

attractifs mais ils resteront intéressants pour les entreprises d’assurance, mutuelle et

institut de prévoyance qui ne sont pas soumis au règlement solvabilité 2.

Les fonds européens de long terme (ELTIF): un label européen qui permet:

– Un traitement favorable dans Solvency II pour les assureurs (calibration de 22% pour

les fonds ELTIF);

– La possibilité de commercialiser les parts ou actions d’un fonds ELTIF auprès

d’investisseurs de détail dans un autre Etat membre de l’UE.

41Un modèle français de la titrisation qui limite les risques financiers/ EIFR/ 15 décembre 2015

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Séminaire EIFR

Titrisation et financement de l’économie :

que reste-t-il à faire ?

15 décembre 2015

42

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Contexte pour les entreprises

43

Financement des entreprises sous contraintes, alourdies par la mise en œuvre de Bâle III notamment.

Désintermédiation : trouver des alternatives au financement bancaire qui se raréfie

Libérer les bilans de banques pour maintenir une portion de financement bancaire

Une titrisation des créances commerciales encore limitée

10 G€ de créances commerciales titrisées en France sur un total de 250 G€

Coût élevé d’une structuration impliquant un ticket minimal à 150 M€

N’améliore pas le profil financier ou la notation en raison des normes comptables, IFRS notamment.

Pas d’amélioration du coût du crédit en conséquence des deux points ci-dessus.

Des solutions plus simples, souples et moins coûteuses : escompte, affacturage.

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Position de l’AFTE

44

L’AFTE souhaite :

Des évolutions de long terme du cadre juridique européen

Harmonisation des cadres juridiques de la cession de créance

Harmonisation des recours en cas de défaut (tant des entreprises que des débiteurs publics et des ménages).

Le développement d’initiatives européennes, type plateformes électroniques ouvertes, avec :

Standardisation des cadres juridiques

Standardisation des délais de paiement

Dématérialisation/désintermédiation des cessions

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Position de l’AFTE

45

L’AFTE souhaite :

A court terme :

Une plus grande transparence de la formation du prix par les intermédiaires financiers. Décomposition du taux de discount en :

Coût du risque de crédit,

Coût du « servicing »,

Frais juridiques et administratifs du programme

Meilleure information et protection du cédant en cas d’arrêt du programme

Ne pas défavoriser les autres moyens de financement du BFR :

Mécanismes de cession de créances plus simples.

Délais de paiement raisonnables des débiteurs publics comme privés.

Extension au niveau européen du volet « délais de paiement » de la LME française de 2008.

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Position de l’AFTE – titrisation bancaire

46

Titrisation des prêts immobiliers aux ménages :

L’AFTE est favorable au soutien de ce secteur et de celui, lié, de la construction. Cependant :

Attention au risque de « bulle » sur un marché historiquement cyclique.

Critères bien définis par les autorités de contrôle et agences de notation :

Durée maximale des prêts

Ratio prêt/valeur vénale…

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Position de l’AFTE – titrisation bancaire

47

Titrisation des prêts aux PME :

Bonne granulométrie mais quelques obstacles :

Hétérogénéité des emprunteurs.

Méconnaissance des historiques de défaut.

Déficit d’offre de notation adaptée.

L’AFTE soutient cette titrisation pour autant que :

Cela n’entraîne pas un renchérissement du crédit bancaire pour les PME par la pression sur les prix des investisseurs finaux.

Il y ait une transparence des performances financières des conduits de titrisation, seule garante :

De l’efficacité du contrôle par les autorités de marché.

D’une surveillance collective du partage des marges dont doivent bénéficier les PME grâce à la mutualisation.

L’AFTE appelle de ses vœux l’émergence d’une véritable offre européenne de notation adaptée à ce marché.

Page 48: « Titrisation et financement de l'économie: que reste-t … · de titrisation dans l’intérêtdes investisseurs et doit: – Avoir des compétences spécifiques pour veiller à

Position de l’AFTE – titrisation bancaire

48

L’AFTE soutient cette titrisation pour autant que :

Les entreprises puissent garde des clauses d’incessibilité dans leur documentation de crédit, impliquant en amont une cotation du coût du crédit avec et sans ce type de clause.

Les entreprises emprunteuses soient informées :

De la cession

De l’identité du conduit cessionnaire

Des mécanismes de transfert du risque de crédit en cas de besoin de renégociation (montant, durée, respect des « covenants »...)

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www.ca-cib.com

Conférence EIFR – 15 Décembre 2015

Titrisation et Financement de l’économie : que reste-il à faire ?

Financement de l’économie réelle : le cas des ABCP

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Agenda

1. Financement de l’économie réelle via la titrisation ABCP: actifs, structure et marché

2. Contraintes réglementaires sur les ABCP

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1. Financement de l’économie réelle via la titrisation ABCPLes actifs et les solutions de financement

matière

consommable

processus

de

transformation

produits finisCréances

commerciales

ForfaitingSupply Chain

Factoring

Nouvelles plateforme de financement

Titrisation

Amélioration du BFR

Le cycle de vie des actifs du BFR peut être décomposé en 4 grandes étapes telles que représentées ci-dessous. La nature de l’actif

change à chaque étape, chacune d’entre elles nécessite donc une structure adaptée.

Pour d’améliorer son BFR une entreprise cherche à:

Anticiper le paiement des débiteurs

« retarder » le paiement aux fournisseurs

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1. Financement de l’économie réelle via la titrisation ABCPStructure classique de titrisation corporate

Entreprise Cédante Entité de titrisation(Banque ou FCT)

Conduit ABCP

TitresCession de créances

Investisseurs

Emission

ABCP

La titrisation, de nombreux avantages

Pas d’interférence dans la relation client: les clients ne sont pas notifiés du transfert

Pas d’impact dans la gestion/recouvrement des créances: procédures inchangées

Flexible, pour s’adapter au nouveau besoin du cédant (gage de pérennité)

Ainsi, une opération financée via un conduit ABCP est assimilable à un covered bond court terme

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1. Financement de l’économie réelle via la titrisation ABCPFinancement de titrisation: Conduit ABCP

Description

La titrisation est une technique de financement d’actifs. Pour financer ces actifs, les banques peuvent utiliser des conduits ABCP.

Ces Conduits émettent du papier court terme sur les marchés financiers (Commercial Paper)

Le marché de l’ABCP émis par les conduits sponsorisés par les banques Européennes représente environ $67 milliards en Juin

2015.

Les conduits ABCP participent au financement de l’économie réelle (créances commerciales, prêt à la consommation, leasing, …).

Types d’actifs financés dans les conduits:

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Le paquet titrisation va-t-il revitaliser l’économie européenne ?

Source: European Banking Federation

twitter EBF@EBF_FBE – November 18, 2015

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Les émissions de titrisation ABCP en Europe ont diminué de 60% depuis la crise financière, en raison :

Ces conduits n’ont subi aucune perte durant la crise financière de 2007-2008.

C’est pourquoi, dans le cadre de l’Union des Marchés de Capitaux (Capital Markets Union – CMU), et afin de

relancer cette source de financement, l’UE cherche à redonner confiance en la titrisation en définissant un

cadre pour les titrisations de qualité (les titrisations Simples, Transparentes et Standard – ‘STS’) :

● définition de critères de qualité sur la transparence, la standardisation et la simplicité des transactions devant être

remplis afin de bénéficier du label STS

● besoins de fonds propres allégés pour les banques délivrant des lignes de liquidité supportant des transactions

STS financées dans le conduit qu’elles sponsorisent.

2. Contraintes réglementaires sur les ABCPÉvolutions en cours

Source : ABE et AFME

● De l’arrêt de l’activité des véhicules d’arbitrage

dits ‘Spécial Investment Vehicle’ (‘SIV’)

● De l’incertitude règlementaire attachée à la

titrisation, et

● De la stigmatisation persistante de cette technique

de financement.

Aujourd’hui, les conduits ABCP en Europe sont

quasiment tous des conduits multi cédants

bénéficiant de ligne ‘fully supported’ délivrées par

leur banque sponsor.

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TRILOGUE

2. Contraintes réglementaires sur les ABCPCalendrier des travaux

Révision du cadre de la

titrisation (d303)

Décembre 2014

Règles

internationales du

Comité de Bâle

Rapport de l’EBA

sur les titrisations

de qualité

Nouveaux

règlements

finaux

Compromis

entre la

Commission, le

Conseil et le

Parlement

Étape actuelle du processus réglementaire

Critères d’identification

des titrisations STC

(d332)

Juillet 2015

Traitement en capital

pour les titrisations STC

(d343)

Novembre 2015

NB : exclut les ABCP et

les titrisations synthétiques

Rapport de l’EBA sur les

titrisations de qualité

Juillet 2015

NB: intègre les ABCP,

exclut les titrisations

synthétiques de la

qualification SST

Proposition de

la Commission

Européenne

d’amendement à

la Capital

Requirement

Regulation

(CRR – Bâle III)

Septembre 2015

Proposition de

règlement CE

sur la titrisation

et les STS

Septembre 2015

Proposition du

Conseil de

l’Union

Européenne

d’amendement à

la CRR

Décembre 2015

Proposition de

réglement

titrisation et

STS du conseil

Décembre 2015

Proposition du

Parlement

Européen

d’amendement à

la CRR

Juin 2016

NB : date

attendue du vote

Proposition du

Parlement

Européen

titrisation et

STS

Juin 2016

Amendement à

la CRR

Décembre 2016

NB : date

attendue de la fin

du trilogue

Règlement

titrisation et

STS

Décembre 2016

Version finalisée Document de consultation Document à venir

LÉGENDE

Propositions de règlements de

la Commission Européenne

Propositions de règlements du

Conseil de l’Union Européenne

Propositions de règlements

du Parlement Européen

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Conditions pour relancer le marché de la titrisation ABCP :

1. Capacité des transactions ABCP à remplir les critères STS

pour bénéficier d’une réduction de RWA sur les

transactions

2. Amélioration de la compétitivité des financements à travers

la titrisation ABCP

3. Capacité des investisseurs à investir dans des titrisations

ABCP

4. Définition claire et appropriée des critères STS, sécurité

juridique de leurs modalités d’application

3. Point d’attention sur la capacité des investisseurs à investir

dans des titrisations ABCP – le projet de règlement européen

sur les fonds monétaires :

● Ce texte prévoit que ces fonds ne puissent investir que

dans des titrisations ABCP de haute qualité :

o L’industrie bancaire craint que les titrisations ABCP de

qualité soient assimilées aux titrisations STS

o Pour être STS, un conduit ABCP doit détenir au

minimum 95% d’actifs STS

● Les fonds monétaires européens représentent plus de 70%

du financement ABCP européen

2. Contraintes règlementaires sur les ABCPConditions de réussite de la relance du marché

1. Difficulté avec les critères STS dédiés aux ABCP :

● Les critères sont très nombreux et très détaillés

● Chaque critère reprend la meilleure pratique sur l’élément

concerné

● Les critères sont cumulatifs au niveau des transactions afin

qu’elles soient qualifiées STS

● Les critères sont cumulatifs au niveau des conduits ABCP

afin que le conduit soit qualifié STS

Les transactions n’ayant pas les meilleures pratiques pour

tous les critères STS ne qualifient pas STS et contaminent

les conduits ABCP

4. Les nombreux critères STS dédiés ABCP ne sont pas toujours

applicables aux transactions financées par ABCP :

● Certains critères sont repris des critères ABS

● Certains critères STS occultent le caractère privé des

transactions ABCP

À cela s’ajoute que certains articles mériteraient d’être précisés :

● Par exemple, la définition de la maturité manque de clarté

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2. Contraintes réglementaires sur les ABCPFocus sur les coûts additionnels à prévoir

Exemple de besoins de fonds propres :

Transaction de rating équiv. AA- ; senior ; maturité 1 an :

» IAA/RBA (actuel) : 8%

» SEC–ERBA non STS : 30% (BCBS d303 – déc.

2014)

» SEC–ERBA STS : 20%

Charge en fonds propres multipliée par 2,5 si on réussit à

satisfaire aux critères STS et 3,75 si on ne peut pas y

satisfaire

Les nouvelles réglementations vont accroître les coûts des

opérations de titrisation, avec :

• Une hausse des coûts opérationnels pour satisfaire aux

critères STS (nouvelles obligations à remplir)

• Une hausse des besoins en fonds propres des opérations

de titrisation (STS et non STS);

ces couts additionnels devront être absorbés par les

clients et les banques sponsors.

Les textes définissent en outre des risques de sanctions pour

les originateurs et les sponsors qui pourraient accroître le coût

total pour les originateurs et décourager les intervenants a

rechercher le label STS.

Coût en fonds propres des titrisations

Source: CRR + proposition d’amendement CRR Novembre 2015

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Les textes publiés par le Conseil de l’Union Européenne le 30/11/2015 présentent une bonne amélioration par

rapport à ceux publiés le 30/09/2015. Cependant, des problématiques subsistent :

2. Contraintes réglementaires sur les ABCPPrincipaux points discutés sur les textes STS

Niveau Point discuté Évolutions entre le 30/11 et le 30/09 Commentaire

Contraintes

générales

(hors STS)

Coût du capital – Hiérarchie des

méthodes

Contraintes

au niveau

des

conduits

ABCP

Contraintes

au niveau

des

transactions

Contraintes

générales

STS

Coût du capital – Nationalité des acteurs

Tiers certificateur

Quantification de la disproportion des besoins de

fonds propres entre les méthodes ERBA et SA :

25%

Possibilité de faire appel à un tiers certificateur

Flexibilité bienvenue mais limitée aux seules titrisations

sénior et STS

-

Pour bénéficier de la qualification STS, il faut qu’à

la fois le sponsor, le SPV et l’originateur soient

originaires de l’Union Européenne

- Cette obligation empêche les titrisations ERBA avec

une composante hors UE de bénéficier de la

dérogation en SA lorsque les besoins de fonds

propres sont disproportionnés

- Les banques européennes feront face à une

concurrence déloyale dans les pays ayant adopté un

cadre de titrisation STC

- Les conduits ABCP seront contaminés en cas de

détention de transaction impliquant un SPV ou un

originateur étranger

Maturité des transactions

RW des actifs sous-jacents

1 an de WAL et 3 ans de maturité résiduelle (cas

général), ou

3,5 ans de WAL et 6 ans de maturité résiduelle

(crédits automobiles et equipment leases)

Considération à partir de l’opinion de l’originateur

Exclusion d’une fraction limitée des transactions

Opérationnalité du critère

Maturité des conduits ABCP 2 ans de WALOpérationnel pour les conduits français mais pas pour

certains conduits allemands et anglais

Concentration des plus grandes

expositions (limite de 1%)

Possibilité de tenir compte de la

surcollatéralisation, remplacement de l’obligation

de résultats par une obligation de moyens

Moins coûteux à mettre en œuvre mais redondant avec

des déclarations bancaires plus générales (déclaration

des grands risques)

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Page 60 Conférence EIFR – 15 décembre 2015 – Jérome MAZIERE & Richard SINCLAIR – Titrisation CA-CIB

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about the extent of our regulation by the Financial Conduct Authority and the Prudential Regulation Authority are available from us on request.

Disclaimer

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Société de gestion et structuration :

Pourquoi un nouveau modèle « Invest to lend »

EIFR - Titrisation et financement de l’économie – 15 décembre 2015

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• La désintermédiation des financements résulte en premier lieu de laconjugaison de deux chocs concomitants :

- La compression sans précédent (et durable) des rendements ;

- Un mouvement simultané et puissant de régulation de l’activité desbanques (Bâle III) et des entreprises d’assurance (Solvabilité II)

• Intérêt nouveau pour le financement direct ou alternatif de l’économiepar les institutionnels

• Complément à une offre bancaire appelée à se réduire sur certainsfinancements, voire à s’y substituer

• Un financement alternatif de l’économie, direct ou au travers des fondsde prêts, régulé sous le contrôle en France de l’AMF et de l’ACPR, appelé àse développer et à se transformer

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UN ENVIRONNEMENT PROFONDÉMENT MODIFIÉ

PARTIE I

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Contexte macro-économique et prudentiel

• Evolution du cadre réglementaire et prudentiel, post-crise financière 2007-2008 (prolongement du G20, création de nouvelles autorités de régulation)

• Alignement paradoxal de deux « planètes » : bouleversement des schémastraditionnels de financement aux conséquences inattendues

• « Bâle 3 » (réponse du Comité de Bâle à la crise) : renforcement desfonds propres, mise en place d’un ratio de levier, exigence de ratios deliquidité (LCR et NSFR), exigences prudentielles renforcées en matièrede risque de contrepartie

• « Solvabilité 2 » (réforme européenne de la réglementationprudentielle applicable au secteur de l'assurance) :- encourager les sociétés d’assurance à mieux évaluer (en juste

valeur) leurs risques notamment en adaptant les exigencesréglementaires aux risques que les entreprises encourent dans leuractivité tant au passif qu’à l’actif,

- définir des exigences de capital (SCR / Solvency Capital Ratio…)

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La contrainte de la compression des rendements

• Conséquence de l’action concertée des banques centrales pour enrayer lamenace de déflation avec les risques d’inflation des actifs (phénomène de« bulles »)

• Des niveaux inconnus historiquement jusque-là

Décisions récentes de la BCE (QE et OMT)

Des taux de marché désespérément bas… et pour longtemps

Un phénomène historique aux effets douloureux pour les institutionnels…

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NOUVELLES OPPORTUNITÉS, NOUVEAUX

MODÈLES

PARTIE II

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Bouleversement des « business models »

• Retour en grâce de la « titrisation »

• Développement parallèle de deux approches de la titrisation

Titrisation « bancaire » / refinancement de « masse » : « le créditprécède l’épargne »

Titrisation « investisseurs » : « l’épargne précède le crédit »

• Bouleversement des stratégies d’allocation d’actifs des institutionnels /vscontraintes de passif (servir des rendements aux assurés et aux retraités) :recherche de rendements dé-corrélés et immunisés contre la volatilité sanspour autant mettre en péril la sécurité des placements

• Diversité des modes d’intervention : intervention directe des institutionnels,développement des fonds de prêts à l’économie, mandats, co-investissements

Banques / Institutionnels : « Originate to Distribute » vs « Invest to Lend »

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La désintermédiation du financement de l’économie

Tendance vers la structure de financement prévalant aux USA :

- monopole bancaire pour les dépôts et non pas des crédits

- 75 % des financements hors banque contre 20 % en Europe

- rôle des institutionnels et des fonds de crédit

- schéma équivalent au UK et proche en Allemagne

Contraintes internationales sur le bilan des banques et désintermédiation :

- ratio CRD4 : Core Tier 1, NSFR, LCR

- « more to come » : supervision BCE, Leverage ratio…

Besoins vitaux des institutionnels en actifs peu volatils et margés :

- piège des taux bas et de la volatilité sous Solvency 2

- remise en cause du dogme des valeurs liquides

Financements alternatifs : une solution structurelle

Une tendance de fond dans les pays développés…

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Deux voies complémentaires : « désintermédiation » (grosses transactions, BtoB) et« ré-intermédiation » (fonds de prêts, Crowfunding, EuroPP…). La seconde estprivilégiée pour le non-coté et les transactions de taille moyenne.

Tendance facilitée par la clarification et l’ouverture de la réglementation des prêteursalternatifs

• directive AIFM,• réforme des Codes (assurances, SS…) entre Août 2013 et Décembre 2014• effet d’entraînement sur les autres institutions (RAFP, FRR,...)• création des ELTIF autorisés à octroyer des prêts

Financements régulés non bancaires : face privilégiée du « shadow banking »• bienveillance des pouvoirs publics français et européens• nouvelles normes pour les portefeuilles non tranchés, sans levier, faisant l’objet

d’une recherche crédit et d’une gestion indépendante• ce n’est plus le monde des « subprimes » ou des « CDO », ...

Un mouvement favorisé par les pouvoirs publics et régulé

La désintermédiation du financement de l’économie

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Fonds de Prêts : principes généraux de fonctionnement

Fonds de prêts : véhicules d’investissement spécialisés et gérés activementpar des sociétés de gestion régulées, disposant d’équipes dédiées avec desmoyens nécessaires pour l’analyse crédit et la gestion des créances

Passif des fonds de prêts : le plus souvent fermé comme celui des fonds deprivate equity, non tranché, constitué de parts détenus par desinvestisseurs institutionnels et pour lesquels la détention d’actifs longsdiminue le risque de transformation quand il augmente au contrairemécaniquement celui des banques qui se financent à court terme (dépôts,BCE, repo,…), sans recours à l’effet de levier

Faible risque de conflit d’intérêts : les sociétés de gestion agissent pourcompte de tiers seulement et dans le cadre d’un mandat clair ettransparent (ne vendent pas d’autres services aux emprunteurs)

Réglementation française spécifique des Fonds de Prêts à l’Economie (FPE),forme particulièrement simple des fonds de prêts, non tranchés, gérés parune société de gestion régulée et transparents notamment en matièred’analyse ou de valorisation

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Vers un nouvel écosystème du financement (1/2)

Avant 2008 : un monde dominé par les grandes banques- origination, arrangement et prise ferme des financements redistribués- structuration et distribution des CLO « Collateralized Loan Obligations »,

après avoir été « tranchés », aux investisseurs internationaux multiplication des conflits d’intérêts au cœur du déclenchement de la

crise

Depuis 2008 et après :- diminution du rôle des banques rétrocessionnaires- apparition des fonds de prêts- reprise des levées de fonds par les grands corporate sur le marché- apparition du financement participatif : plateformes de crowfunding…

coopération en amont et en aval entre les banques et les fonds :- mise en place de financements en faveur d’un débiteur donné- co-financements- mise à disposition par les banques de leur capacité de distribution- investissement direct dans les fonds

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Vers un nouvel écosystème de financement avec

• la mise en place d’équipes spécialisées (souvent issues des banques) au seindes sociétés de gestion de fonds de prêts et chez les investisseursinstitutionnels intervenant directement sur le marché des prêts

• une substitution partielle et progressive des fonds aux intervenantstraditionnels des syndications (banques généralistes…)

• une grande vigilance des acteurs du système (spécialisation, pas d’effet delevier, ni de transformation,...)

Et où :

• les fonds et les institutionnels ne sont pas considérés comme les supplétifs desbanques (déversoir des mauvais crédits) mais comme de vrais partenaires

• la recherche crédit et la prévention des conflits d’intérêts sont au cœur del’attention des investisseurs

• certains fonds se verront octroyer la faculté d’octroyer des prêts

Vers un nouvel écosystème du financement (2/2)

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Une tendance de fond en France mais graduelle

Ce qui a été fait en France depuis 2012 :

• Entreprises : Large Caps, ETI, PME, Mezzanine, LBO

• Asset finance : Immobilier, Infrastructures, PPP, Projets

• Secteur Public : Collectivités locales

Perspectives :

• Leasing immobilier, transport, stocks, matières premières, exports, trade,reverse factor,

• Hôpitaux, OPH, créances fiscales

• Des fonds plus grands, des marges de manœuvre plus élevées

• Les contraintes : monopole bancaire, ramp-up des actifs, lignes non tirées,transferts de compétence crédit vers les Asset Managers / Investisseurs

Vers une couverture globale en termes de produits et de clients

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Asset Managers : stratégies de développement différenciées

En France :

• déclinaison sectorielle par connexité / approche verticale• déclinaison d’une compétence obligataire existante vers des actifs

« loans » et/ou SME• approches spécialisées autour d’une niche de compétence• stratégies mixtes : stratégie à la fois multicrédit et multifonction

(gestion, conseil, logistique des loans)

En Europe :

domination des grands fonds de crédit (issus des CLO) : expositioneuropéenne, fonds ouverts ou cotés, et actifs peu contraints enmaturité et risque, expositions classiques (corporate ou LBO, projectfinance et real estate)

positionnement plus tourné sur le marché secondaire en entretenantune relation forte avec les investment banks

panorama dominé par des acteurs importants, et intervenant soit surtoute la « capital structure » de la dette corporate, soit sur des secteursprofonds en terme d’encours d’actifs.

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Une réponse aux besoins des institutionnels

Les fonds de prêts constituent une classe d’actifs qui répond aux besoins des institutionnels dans lecadre de Solvency II.

Intérêt des investisseurs pour le financement alternatif dans le contexte del’environnement de compression des rendements : fonds et mandats, interventiondirecte dans les bilans…

Attractivité du couple rendement / risque de la classe d’actifs « prêts » et de leurcaractère diversifiant, reflétant une prime de complexité (difficulté d’accès à cesrisques nouveaux) et une prime d’illiquidité.

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FONDS DE PRÊTS A L’ECONOMIE – FPE

FOCUS

PARTIE III

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Changement de paradigme de l’été 2013

Décret n° 2013-717 du 2 août 2013 :

- assouplissement des règles d'investissement des compagnies d’assurance et des mutuelles régies par le Code des assurances aux produits de dette

- élargissement des actifs autorisés à servir de couverture des provisions techniques des entreprises d'assurance

investissement direct dans des prêts finançant l’économie réelle : prêts non garantis aux entreprises non financières et aux collectivités locales, sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne ("UE"), sous réserve de l’approbation d’un programme d'investissement de « prêts directs »

dans des fonds dédiés, dénommés "fonds de prêts à l'économie" - "FPE", investis eux mêmes dans des prêts à l’économie réelle, cet investissement ne nécessitant, quant à lui, aucun agrément préalable du régulateur

reconnaissance de l’approche par « transparisation » desserrement de la contrainte du « ratio poubelle » de 10% une « poche » d’investissement potentielle de 90 Md€…

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Fonds de Prêts à l’Economie (FPE) : nouvelle « poche » d’investissement

Un véhicule régi par la réglementation applicable aux sociétés d’assurance et aux institutions de prévoyance et aux mutuelles

ratio de 5 % de la base de dispersion des emplois régime comptable de faveur : article R 332.20 sans PRE

Un instrument de gestion régulé par l’AMF : organisme de titrisation / fonds professionnel

gestion par une Société de gestion de portefeuilles (« asset manager ») : capacités d’analyse crédit et de structuration des prêts

détention des prêts ou équivalents (obligations…) jusqu’à la maturité finale absence de liquidité intermédiaire (fonds fermés) absence de « tranchage » du risque

Missions de l’asset manager

origination et sélection des prêts structuration gestion active et recouvrement reporting investisseurs

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Fonds de Prêts à l’Economie – FPE : régime juridique

Véhicules définis par le décret n° 2013-717 du 2 août 2013 modifiant certaines règles d’investissement des entreprises d’assurance (complété par un arrêté du Ministre de l’économie du 9 décembre 2013) et le décret n° 2014-1530 du 17 décembre 2014

Forme juridique des FPE : Organismes de titrisation (OT) ou Fonds ou sicav professionnels spécialisés (SIPS ou FPS)

- Label et non une catégorie juridique d’OPC ouvrant l’accès à un traitement comptable et prudentiel de faveur

- Véhicules d’investissement spécialisés et gérés activement par des sociétés de gestion régulées, disposant d’équipes dédiées avec des moyens nécessaires pour l’analyse crédit et la gestion des créances

Régime applicable aux entreprises d’assurance ainsi qu’aux organismesrégis par le Code de la Mutualité - Mutuelles et Unions d’assurance (Art. R.212-31 2° et 11 bis, et art. R. 212-47) et le Code de la Sécurité Sociale -Institutions et unions exerçant une activité d'assurance régies par le livre IX(Art. R. 931-10-21 3°ter et 9° quinquies, et art. R. 931-10-35-2)

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FPE : souplesse de gestion

possibilité de conclure des contrats de couverture du risque de taux et des contrats de couverture du risque de change

possibilité de conclure des opérations de repos pour placer la trésorerie du fonds sous réserve d’être cessionnaires, et non cédants, des instruments financiers

possibilité de détenir à titre accessoire des titres de capital reçus à titre accessoire, par conversion, échange ou remboursement de créances ou titres de créances [l’objectif est de permettre aux FPE de participer à la restructuration de débiteurs en difficultés, sans avoir à céder leurs créances ou titres de créances dans des conditions désavantageuses dans le cadre d’opérations de « debt to equity conversion »]

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OÙ EN SOMMES-NOUS ? ENJEUX ET POINTS

D’ATTENTION

PARTIE IV

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Où en sommes-nous fin 2015 ?

Complémentarité reconnue du financement bancaire et financementalternatif (« shadow banking » : débat dépassé) : voir les partenariats« institutions / banques » tels SocGen et Crédit Agricole avec AXA, Natixis avecCNP et AG, BPI France avec AG2R La Mondiale

Développement progressif et maîtrisé du monde des fonds de prêts :attention des régulateurs, prudence des institutionnels (familiarisation avecde nouveaux process de due diligence…)

Capitaux levés auprès des investisseurs institutionnels (fin 2014) : plus de 14Md€ depuis 2012 (hors fonds étrangers commercialisés en France) dont 8Md€ de capitaux « déployés » au travers de 90 fonds environ

Répartition des encours déployés des fonds de prêts :

- corporate : 55 %- immobilier d’entreprise : 30 %- infrastructures : 13 %- secteur public : 2 %

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Où en sommes-nous fin 2015 ?

Fonds de prêts : un maillon dorénavant essentiel du financement notammentpour certains actifs complexes : minimisation des conflits d’intérêts liés au« cross-selling », accès à des compétences spécialisées et mutualisées

Perspectives de nouvelles levées de fonds (élargissement des ciblesd’investisseurs potentiels) pour des montants plus importants, mais…

… concurrence accrue sur la recherche d’actifs éligibles dans un contexte deresserrement des « spreads »

Probables mouvements de consolidation des équipes de financementalternatif : nécessité d’atteindre rapidement la taille critique, exigence derapidité de réaction dans un environnement mouvant, attention desinvestisseurs à la pérennité des équipes (fonds fermés, engagements longs…)

Attention soutenue aux inévitables risques de défaut et à leur perception parles investisseurs et les régulateurs

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Enjeux et points d’attention

Conditions du développement du financement alternatif sous forme de fonds de prêts :

- équipes indépendantes (recherche « buy side ») de taille suffisante pour amortir les moyens lourds (humains et techniques) à réunir [perspectives d’agrégation d’équipes]

- accès à des données fiables : analyse crédit, accès à l’information (FIBEN et autres bases de données), normalisation des bases de données consolidées documentations contractuelles robustes : voir Charte EuroPP

- assouplissement de certaines dispositions S2 : voir consultation lancée par EIOPA sur les infrastructures

- spécialisation par type d’actifs : recherche crédit…

Perspective de la remise en cause du monopole bancaire avec les ELTIF (European Long Term Investment Funds) autorisés à octroyer des prêts.

Un marché du financement alternatif : accroissement de la taille des fonds, stratégies pan-européennes tant à l’actif qu’au passif des fonds, arrivée de concurrents…

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85

Merci pour votre attention

Thibault de SAINT PRIEST

Associé Gérant

ACOFI

5, boulevard de la Madeleine

75001 Paris

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Confidentiel

EIFR

Un cadre juridique adapté aux besoins du financement de l’économie

Gilles Saint Marc

15 décembre 2015

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 87

Le cadre juridique français

Loi de 1988, sur la base des opérations réalisées aux Etats-Unis

Création d'un véhicule de titrisation spécifique : le fonds commun de

créances (FCC) devenu fonds commun de titrisation (FCT)

Cadre juridique éprouvé, compétitif et sûr

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 88

Principaux textes

Articles L. 214-168 à L. 214-190 et R.214-217 à D.214-240 du Code

monétaire et financier (CMF)

Règlement général de l'Autorité des marchés financiers (en particulier

articles 425-1 à 425-17 applicables aux organismes de titrisation

Autres textes (ex. : Articles L. 213-1 à L. 213-4-1 et articles D. 213-1-A à

D. 213-14 du CMF applicables aux titres de créances négociables)

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 89

Principes générauxSchéma type

Prix de

cession

DEPOSITAIRESOCIETE

DE GESTION

Transfert des

créances

CEDANT

RECOUVREUR

Titres

FCT

DEBITEURSAGENCES

DE

NOTATION

Prix de souscription

AMF

INVESTISSEURS

ACPR

CONTREPARTIE

SWAP

Reversement des

sommes collectées

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 90

Principes générauxCaractéristiques du FCT

Copropriété

Absence de personnalité juridique (entité résistante à la faillite)

Dérogation au monopole bancaire français et au monopole des

prestataires de services d’investissement

Neutralité fiscale

Compartimentation possible

Stratégie de gestion et règles de fonctionnement définies par le règlement

du fonds

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 91

Composition de l’actifDiversité des actifs pouvant être cédés à un FCT

Créances résultant soit d'un acte déjà intervenu, soit d'un acte à intervenir,

que le montant et la date d'exigibilité de ces créances soient ou non encore

déterminés

Créances représentées par un titre : "titres de créances, représentant

chacun un droit de créance sur l'entité qui les émet, transmissibles par

inscription en compte ou tradition"

Exemples d'actifs :

― Créances immobilières, commerciales, douteuses, cartes de crédit, etc.

― Créances sur débiteurs privés ou publics

― Créances représentées ou non par un titre

― Créances exports / créances générées par un cédant domestique ou un cédant

étranger

― Créances nées ou futures

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 92

Composition de l’actifMode d’acquisition de créances par un FCT (1)

Mode d'acquisition simplifié :

― Principe : bordereau de cession (formalisme simplifié)

― Exception pour les titres de créances : possibilité de souscription directe lors de

leur émission et/ou d’acquisition par inscription en compte

Transfert automatique des sûretés et accessoires

La notification des débiteurs n'est pas une condition de validité de la cession

Sort des clauses d'incessibilité

Possibilité de recharger les fonds

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 93

Composition de l’actifMode d’acquisition de créances par un FCT (2)

Obtention d'une "true sale" :

― Article L. 214-169 du CMF: "La cession des créances s'effectue par la seule

remise d'un bordereau dont les énonciations sont fixées par décret. Celle-ci

prend effet entre les parties et devient opposable aux tiers à la date apposée sur

le bordereau lors de sa remise, quelle que soit la date de naissance, d'échéance

ou d'exigibilité des créances, sans qu'il soit besoin d'autre formalité, et ce quelle

que soit la loi applicable aux créances et la loi du pays de résidence des

débiteurs."

― Pas de risque de requalification en "prêt garanti"

― Sortie du patrimoine du cédant : pas de revendication par un tiers possible

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 94

Composition du passif du FCT

Un passif diversifié :

― Éléments obligatoires :

Parts (au moins deux, pour caractériser la copropriété)

― Éléments facultatifs :

Titres de créances : obligations - des titres de créances négociables – titres de

créances sur le fondement d’un droit étranger

Emprunts

Subordination des parts aux titres de créances

Sous cette réserve, liberté dans la détermination de l'ordre d'affectation

des sommes perçues par le FCT entre les différentes catégories (parts,

titres de créances et emprunts)

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 95

Sécurisation des flux

Objectifs

― Isoler les sommes recouvrées au titre des créances cédées des autres actifs

du cédant

― Éviter toute saisie ou action de tiers sur les sommes créditées sur un compte

de recouvrement

Moyens

― Encaissement direct sur un compte du FCT

― Mise en place de compte(s) d’affectation spéciale

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EIFR I 15 décembre 2015 Confidentiel I 96

Présentation par :

Gide Loyrette Nouel A.A.R.P.I.

22 cours Albert Ier

75008 Paris

tél. +33 (0)1 40 75 60 00

[email protected] - gide.com

Gilles Saint MarcAvocat au Barreau de ParisAssocié

tél. +33 (0)1 40 75 29 [email protected]

ALGER

BRUXELLES

BUCAREST

BUDAPEST

CASABLANCA

HANOI

HÔ CHI MINH VILLE

HONG KONG

ISTANBUL

KIEV

LONDRES

MOSCOU

NEW YORK

PARIS

PÉKIN

SHANGHAI

TUNIS

VARSOVIE

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Agence de Notation -

Séminaire EIFR

Florent Stiel, Director

[email protected]

15 Décembre 2015

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• Introduction – Qu’est ce qu’une notation de crédit?

• Approche Analytique S&P: les piliers de la notation d’une titrisation• Risque de Crédit des actifs Titrisés

• Structure de Paiement / Analyse Cash Flows

• Analyse Juridique

• Analyse de contrepartie

• Etat des Lieux – Transition des Titrisations notées par S&P

98

Agenda

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Introduction – Qu’est cequ’une Notation de Crédit?

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L’opinion de Standard & Poor’s sur la capacité d’un émetteur à faire face à ses

échéances financières

Introduction - Qu’est qu’une Notation de Crédit?

Notation d’Emetteurs

L’opinion de Standard & Poor’s

sur le risque de crédit lié à une

obligation ou un programme

d’émission spécifique.

Notation d’Emissions

La note reflète l’opinion de Standard & Poor’s sur:

- La qualité de crédit d’un émetteur ou d’une émission

- La probabilité de défaut

- La probabilité de remboursement du principal et des intérêts à l’échéance prévue

Les notes de crédits sont des opinions prospectives sur des risques de crédit

relatifs. Elle permettent de classer les émetteurs ou émissions les uns par rapport

aux autres en fonction de leur qualité de crédit relative.

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Introduction – Une notation n’est PAS

• Une recommendation d’acheter, vendre ou conserver un instrument financier

• Une appréciation sur le prix de marché ou l’opportunité(suitability) d’investir dans un instrument financier

• Une mesure de la liquidité ou de la valeur de marché

• Une mesure de la volatilité

• Une garantie de remboursement ou de performance.

• Un avis sur la gouvernance

• Un jugement sur les “bons” et les “mauvais” émetteurs

• une appréciation du risque pays

• un audit ou une vérification comptable

101

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Approche Analytique: Le rôle des Critères

• Nos critères visent à définir notre approche méthodologique pour arriver à la détermination d’une notation Standard & Poor’s.

• Des principes fondamentaux pour analyser le risque de crédit et des méthodologies et hypothèses spécifiques en fonction des type d’actifs, de structure et des secteurs.

• Les critères Standard & Poor’s contribuent à renforcer la comparabilité et la transparence des notations.

• Ils permettent d’identifier les types de risques et leurs niveaux, contribuant à expliciter la manière dont ils sont pris en compte dans nos opinions de crédit.

102

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Approche Analytique : Les piliers de la notation d’uneTitrisation

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Les “Piliers” de la notation d’une opération de Titrisation

Plus Précisément:

Les notations Structured Finance (SF) traduisent l’opinion de S&P quant

à la probabilité de paiement sur des obligations déterminées et pour

un scénario de rating spécifique:

→ de l’intérêt à bonne date (Timely Interest) et

→ du Principal à maturité (Ultimate Principal)

Nous abordons cette question au travers de:

→ L’évaluation du risque de crédit des actifs titrisés

→ L’analyse juridique de la structure

→ Les aspects opérationnels et de gestion

→ L’analyse de la répartition des flux financiers

→ L’analyse des risques de contreparties

104

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Analyse Crédit Analyse Juridique Analyse Cash Flow

Approche Analytique: Schema synthétique

Portefeuille

d’actifs

Emetteur:

(SPV ou FCT)

Actifs Passifs

Contrepartie

Contrepartie

Part Equity

Tranche

Mezzanine

Tranche Senior

105

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Approche Analytique: Risque de crédit des actifs titrisés

• Les actifs représentent la ressource principale du SPV.

• Quelles sont les pertes attendues?

× =PD LGD Perte attendue

• Plus la notation cible est élevée, plus les hypothèses de PD et

LGD seront élevées.

Si un actif ne paie pas en

intégralité, quelle est la perte?

→ Perte en cas de Défaut

(LGD)

= 1 − Récupération

Quelle est la probabilité

que les actifs ne paient

pas intégralement?

→ Probabilité de Défaut

(PD)

106

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Approche Analytique: Structure & Allocation des flux

• La structure de paiement d'une titrisation décrit la répartitions des flux de trésorerie des actifs entre les différentes parties impliquées (priorité des paiements)

• Définie dans la documentation contractuelle de l’opération (S&P ne structure pas les opérations!)

• La modélisation des flux de trésorerie par S&P permet de simuler les entrées / sorties de cash au cours du temps pour répondre à la question principale du paiement des intérêts et du principal…

• ... sous différents scénarios de notation, en faisant certaines hypothèses (entre autres):

• Les pertes de crédit: répartition des défauts et récupérations au fil du temps

• Diminution du taux moyen des actifs (compression de marge/du rendement de l'actif)

• Remboursements anticipés / Environnement de taux d'intérêt

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Approche Analytique: Le Tranching

100%

100%

loss o

n in

ve

stm

en

t

loss in portfolio

100%

loss in portfolio

100%

loss in portfolio

10% 30% 30%10%

Equity/Première Perte Tranche Mezzanine Tranche Senior

• Première perte dès le

premier Euro.

• Perte totale si le portefeuille

perd 10% ou plus

• Protégé jusqu’aux premières

10% de pertes

• Perte totale si le portefeuille

perd 30% ou plus.

• Protégé jusqu’aux premières

30% de pertes

• Perte totale uniquement si le

portefeuille est perdu

intégralement.

108

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Approche Analytique: Analyse Juridique et Opérationnelle

Points d’attention typiques de notre analyse juridique et opérationnelle(“liste non exhaustive”):

• Le SPV est il à l’abri de la faillite (Bankruptcy Remote)?

• La vente des actifs survivrait-elle la faillite du cédant (true sale)?

• Est ce que les flux des actifs pourraient être pris dans la masse de la faillite du cédant? Est ce que les emprunteurs continueraient de payer sur des comptes du cédant? (risque de commingling)

• Est ce que les emprunteurs ont un droit de compensation sur les actifs cédés (risque de compensation / set-off)?

109

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Analyse de Notation : Risque de Contrepartie

Les contreparties prennent certaines obligations vis-à-vis du SPV, par exemple, fournir un compte bancaire ou un swap

• Elles peuvent couvrir un certain risque (par exemple risque de taux)

• Mais ces contreparties peuvent également introduire un autre risque: Que se passe-t-il si la contrepartie ne respecte pas ses obligations?

• S & P analyse le risque de contrepartie sur la base de ses critères de contrepartie qui s’appuient sur un cadre de remplacement de ces CTPs dans leur rôle (en fonction de leur qualité de crédit)

Les opérations de titrisation peuvent être mieux notées que les contreparties

impliquées selon les critères de S&P, si ces contreparties s’engagent à se

remplacer si leur notation baisse en dessous d'un certain seuil de notation

110

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Etat des lieux et Transitions des Titrisations notées par S&P

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Etat des Lieux du marché de la Titrisation

• Un marché étroit par manque d’offre animé par quelques émetteurs

Purchases of ABS will push down market spreads on senior tranches, reduce volumes available for investors in those markets and thereby encourage banks to relieve this scarcity by originating more ABS. As they can only do this by creating more loans in the first place, this ought to increase the supply of credit and reduce the price at which it is granted.

(Mario Draghi, ECB President)

• Situation macro-économique peu favorable en Europe.

• Forte réduction des titrisations placées sur le marché depuis 2007

• Favoriser le retour d’investisseurs non bancaires en diminution depuis la crise.

• Encourager les titrisations de qualités (Structures simples / Transparence)

• Améliorer la culture d’analyse du risque pour retrouver la confiance des investisseurs.

112

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Transitions des notations EMEA notées par S&P

• Les titrisations dont le collateral est composé de créances sur les emprunteurs particuliers

(ABS/RMBS) continue de surpasser les transactions dont le collateral est composé de créances

sur des emprunteurs corporate (CMBS,Corporate securitization) avec des défauts cumulés

depuis 2007 de 0.06% et 5.20% respectivement.

• Les tranches les mieux notées surpassent les tranches les moins bien notées dans une même

transaction avec seulement 1.06% des tranches notées AAA qui ont fait défaut depuis 2007.

Seulement 1.58% des titrisations européennes notées par S&P

existantes en 2007 ont fait défaut depuis

113

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Transitions des notations S&P Focus ABS/ RMBS France

• upgrades/downgrades

• Transition des notations francaises notées par S&P

ABSNo Of

RatingsAAA AA A BBB BB CCC D

AAA 78 85.9% 5.1% 5.1% 2.6% 0.0% 1.3% 0.0%

AA 11 0.0% 100.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

A 33 6.1% 12.1% 81.8% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

BBB 26 0.0% 0.0% 3.9% 92.3% 0.0% 0.0% 3.9%

BB 1 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 100.0% 0.0% 0.0%

B 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

CCC 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

CC 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

C 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

RMBSNo Of

RatingsAAA AA A BBB BB B

AAA 141 99.3% 0.0% 0.7% 0.0% 0.0% 0.0%

AA 12 8.3% 75.0% 16.7% 0.0% 0.0% 0.0%

A 15 6.7% 13.3% 80.0% 0.0% 0.0% 0.0%

BBB 12 0.0% 0.0% 33.3% 66.7% 0.0% 0.0%

BB 1 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 100.0% 0.0%

B 3 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 33.3% 66.7%

CCC 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

CC 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

C 0 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%

Source: Standard and Poor’s 2015114

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Merci

Florent Stiel –Director

[email protected]

15 Decembre 2015

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