« mariagepour tous » les actes …les parents de la jeune fille retrouvée morte et enterrée...

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Imprimé sur du papier recyclé, ne jetez pas ce journal sur la voie publique : donnez-le. Merci ! FLORENCE CASSEZ « Je vais devoir vivre avec cette histoire » P. 10 EMPLOI Un chômage record se profile en 2013 P. 12 VENDÉE GLOBE L’homme derrière le succès du skipper François Gabart P. 22 ÉDITION DE PARIS V. WARTNER / 20 MINUTES PUBLICITÉ NANA PRODUCTIONS / SIPA MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429 www.20minutes.fr www.20minutes.fr VENDREDI 25 JANVIER 2013 N° 2397 « MARIAGE POUR TOUS » LES ACTES HOMOPHOBES EN HAUSSE ? P.6 V. FLAURAUD / REUTERS ÉDUCATION Les professeurs tirent des leçons du numérique P. 3

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FLORENCE CASSEZ

« Je vais devoir vivre avec cette histoire » P. 10

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Un chômage record se profile en 2013 P. 12

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« MARIAGE POUR TOUS » LES ACTES HOMOPHOBES EN HAUSSE ? P.6

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Les professeurs tirent des leçons du numérique P. 3

VENDREDI 25 JANVIER 20132 GRAND PARIS

FAITS DIVERSLes parents de la fillette enterrée mis en examenLes parents de la jeune fille retrouvée morte et enterrée mercredi soir dans la forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ont été mis en examen pour « homicide volontaire », révèle lefigaro.fr. La mère de famille « a évolué dans son témoignage, a détaillé le procureur Bruno Dalles. Il y a des contradictions dans les versions du père et de la mère. » L’enquête doit permettre d’établirles responsabilités des parents.

PEOPLENatalie Portman s’installe à ParisAprès avoir été nommé par l’Opéra de Paris pour diriger son ballet, Benjamin Millepied a annoncé jeudi qu’il compte bien s’installer dans la capitale en compagnie de sa femme Natalie Portman, qu’il a rencontrée sur le tournage du film Black Swan, et de leur enfant.

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Un petit coup de pouce pour le grand lieu intégré d’innovation (Glii). Google a annoncé jeudi sa volonté d’investir un million d’euros dans ce projet de nou-veau centre dédié au numérique au cœur de Paris dans le 2e arrondissement. Cet espace de 1 500 m2, porté par Silicon Sentier et la région Ile-de-France, a pour

objectif d’accueillir plus de 200 start-up pour leur permettre d’être accompa-gnées par des experts et profiter des meilleurs outils. « Le Glii permettra d’al-ler plus loin encore dans l’accompagne-ment des startups françaises pour leur développement en France et à l’interna-tional », souligne un responsable de

Google France dans un communiqué. Un investissement qui « montre toute la pertinence de la démarche initiée par la région Ile-de-France et portée par Si-licon Sentier », ajoute Jean-Paul Plan-chou, vice-président de la région. Les spécificités exactes du Glii seront préci-sés le 31 janvier. W

ÉCONOMIE

Google mise un million d’euros sur les start-up de Paris

Le site de microblogging Twitter devra communiquer les données per-mettant d’identifier les auteurs de tweets racistes ou antisémites. Après la diffusion en octobre de messages reprenant les mots-clés #unbonjuif et #unjuifmort, le réseau social améri-cain, utilisé par 5,5 millions de Fran-çais, avait notamment été assigné en justice par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a salué jeudi une « excellente nouvelle ». D’après Le Nouvel Observateur, le tribunal de grande instance de Paris a aussi or-donné à Twitter de proposer un dispo-sitif de signalement en cas de mes-sages « tombant sous le coup de l’apologie des crimes contre l’huma-nité et de l’incitation à la haine ra-ciale ». Les auteurs peuvent être pour-suivis pour injure raciale (il encourent là six mois de prison et de 22 500 € d’amende), ainsi que pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale (jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende). W ANAËLLE GRONDIN

TWEETS RACISTES

La justice exige que Twitter donne les noms

BÉRÉNICE DUBUC

L ’Alcazar, le Moulin-Rouge, les Fo-lies Bergères, le Paradis Latin. Qui n’a jamais voulu y pénétrer pour

découvrir l’univers des cancaneuses ? Grâce à un « Atelier French Cancan » au Paradis Latin (5e), célèbre cabaret de la rive gauche parisienne, c’est désormais possible. A peine les portes passées, deux cancaneuses tout droit sorties d’un tableau de Toulouse-Lautrec nous ac-cueillent, et nous invitent à découvrir l’envers du décor. En compagnie d’autres participantes, nous descendons dans les loges, où les danseuses nous aident à fixer notre coiffe et à enfiler de grands jupons à froufrous par-dessus nos leg-gings. Pas de bottines, nous restons en

baskets, c’est moins risqué pour les che-villes. Une touche de rouge à lèvres, et en scène. La chorégraphe et spécialiste du french cancan, Marie-Laure Philip-pon, nous attend. Après un bon échauf-fement et une petite démonstration des

danseurs du Paradis Latin, c’est à nous. Marie-Laure nous montre les pas, nous explique comment tenir notre jupe et la faire « froufrouter ». Dimitri, mon parte-naire, m’aide en me rappellant les pas

que j’oublie. Car avec Marie-Laure, ça ne rigole pas. Si la première partie de la chorégraphie est plutôt simple, la se-conde est complexe : lancers de jambes, courses, pas de charge. On transpire assez vite, même si la choré est adaptée à un public amateur. « C’est une danse assez cardio, me confie l’une des dan-seuses. Certains cancans durent jusqu’à douze minutes. » Vu comme ça, les deux minutes que dure le nôtre paraissent bien peu… Mais, lorsqu’on se retrouve à danser sur la musique d’Offenbach, face aux 700 places du Paradis Latin avec les danseuses et danseurs professionnels qui crient et sifflent pour nous encoura-ger, comme dans un vrai cancan, on se sent, simple mortelle, au Paradis. W

Prix : 95 €. Informations : www.paradislatin.com.

Une chorégraphe professionnelle encadre les cours et permet aux élèves d’apprendre les mouvements de base.

LOISIRS Le Paradis Latin enseigne aux particuliers cette danse parisienne

DES COURS DE FRENCH FANCAN UN PEU FROUFROUS

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« C’est une danse assez cardio. Certains cancans durent jusqu’à douze minutes. »

ÉDUCATION Les enseignants utilisent davantage les outils informatiques, par choix ou par obligation

LE NUMÉRIQUE FAIT ÉCOLELUCIE ROMANO

C omment les enseignants des collèges et lycées s’appuient-ils sur les outils numériques ? A

Paris, comme ailleurs, les espaces nu-mériques de travail (ENT) vont être gé-néralisés, dans la droite ligne du plan « pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique » présenté il y a un mois par le ministère de l’Education. D’ici à mars 2015, 83 collèges et 13 lycées mu-

nicipaux parisiens vont être équipés de ce portail Web sécurisé, destiné à toute la communauté éducative d’un établis-sement, des enseignants aux parents en passant par les élèves. Concrètement, chacun peut avoir accès à une messa-gerie, au cahier de texte de la classe ou à des ressources pédagogiques. « Cela fonctionne bien, témoigne Marie-Anne, prof d’anglais dans un collège avec un ENT. Les élèves accrochent car il y a un lien plus individualisé avec eux. On peut

conseiller un jeune qui a été absent. Moi, ça me permet aussi de gagner du temps pour remplir les bulletins : je peux utili-ser le copier-coller. »

Un usage quotidienElle utilise quotidiennement dans sa classe Internet vidéoprojecteur et bandes-sons en anglais. « Mais j’ai une jeune collègue qui s’est extasiée quand elle a vu que je savais mettre mon texte en italique », s’étonne-t-elle. Chaque

académie propose des formations et les établissements sont de mieux en mieux équipés. Mais les enseignants sont eux-mêmes parfois dépassés. Pour ces collègues, Fabrice Gély, professeur dans les Yvelines, poste des conseils sur son blog profgeek.fr. « Quand ils voient qu’avoir avec eux tous leurs do-cuments sur une clé USB leur sert, ou que d’échanger des mails avec les col-lègues c’est pratique, ils sont moins réticents. » W

VENDREDI 25 JANVIER 2013 3GRAND PARIS

Les ensei gnants de New York ont inter-diction d’interagir avec leurs élèves sur les réseaux sociaux depuis le printemps dernier, après plusieurs dérapages. En France, aucune charte de bonne conduite en la matière n’est distribuée aux pro-fesseurs et aux élèves. Mais la plupart, spontanément, gardent leurs distances. Thomas, prof de lettres à Pantin, s’est créé un compte Facebook profession-nel : « Je n’y accepte que des anciens élèves. J’ai un book de photos de moi sur mon compte perso, je ne veux pas qu’ils tombent dessus. Sans explications, ils ne comprendraient pas. Les élèves nous

“googlisent” [tapent le nom du prof dans le moteur de recherche]. Tout ça fait que je me méfie. » Teresa, prof de lettres dans les Hauts-de-Seine, est encore plus réticente : « J’ai des collègues qui ont accepté des élèves comme “amis”, ça me dérange. C’est une sphère intime. Un élève n’est pas ton ami. Déjà que la bar-

rière est parfois difficile à installer, alors là... Avoir des règles dans les établisse-ments permettrait de clarifier les choses, les élèves ont besoin qu’on soit cohé-rent. » Les enseignants s’interrogent :

comment gérer leur image numérique ? Certains sont inquiets ou désarmés, et poussent la porte de l’atelier animé par Nadya Benyounes, twitteuse assidue et chargée de mission au centre de docu-

mentation pédagogique (CRDP) de Rouen. « Ils viennent sur leur temps per-sonnel pour apprendre à gérer leur “Web réputation”. Un jour, j’ai prouvé à une enseignante qui avait bien verrouillé son compte Facebook que des photos de ses enfants tournaient sur Internet parce que sa belle-soeur les avait mis en ligne

avec un compte non protégé. » Certains, comme Laurent, ont franchi le pas : « En discutant un jour avec mes élèves lors d’un cours, je leur ai appris que je jouais en réseau à “Call of Duty”. Ça en a étonné plus d’un, car ils ne s’imaginaient pas qu’un adulte, encore moins un prof, pou-vait jouer à la console. Ronan, 14 ans, m’a demandé si on pouvait se faire quelques parties ensemble en ligne. Au début, j’ai hésité. Comme c’est un jeune sérieux en classe et qu’il fait preuve de maturité, j’ai accepté. Quand on joue en-semble, j’adapte mon vocabulaire et je fais attention à ne pas dévoiler d’élé-ments de ma vie privée. » Les choix se font au cas par cas. Et vont parfois dans la direction opposée. Certains ont ainsi décidé de se servir de réseaux sociaux comme d’outils pédagogiques. Les pre-miers ont été il y a quelques années Jean Roch-Masson, qui apprend à tweetter à ses CP et Laurence Juin, qui le fait dans un lycée professionnel… Depuis, ils font des émules. Au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, le latin se fait depuis deux ans en « twittclasse ». W

Les professeurs n’ont pas tous le même statut sur les réseaux sociaux

« Avoir des règles dans les établissements permettrait de clarifier les choses. »

« Un jour, j’ai prouvé à une prof que des photos de ses enfants étaient sur le Web. »

Les professeurs tentent de maîtriser leur image sur les réseaux sociaux.

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Partagez vos témoignages sur

ÉRIC DELCROIXSpécialiste des réseaux sociaux et un des précurseurs des « twittclasses ».

Pourquoi avoir tweetté avec vos étudiants en fac ?Cela permettait de compléter les expo-sés, de communiquer avec l’extérieur… On a réussi à réécrire des articles com-plets comme ça. Ces petits textes, c’est très pratique pour les dyslexiques, les enfants, les étudiants de langue étran-

gère. Ça permet de communiquer en direct pendant les conseils de classe pour que les élèves puissent réagir.Un site Web référence les twittclasses (twittclasses.posterous.com)…Et il en oublie. On imagine qu’on ne peut pas utiliser les réseaux sociaux de ma-nière professionnelle, mais si. Twitter, Facebook, pourquoi ne pas aller là où les jeunes sont au quotidien ? Utiliser ces outils pour enseigner ? Le problème de fond, c’est la formation, et pas la

répartition de ce qui est public et ce qui est privé. Les profs, à partir du moment où ils le maîtrisent, y gagnent dans leur relation avec l’élève. On est dans une période d’ambiguïté, il faut avancer.Et cela va progresser selon vous ?C’est certain. Les collèges et les ly-cées coûtent cher. Je pense qu’à l’avenir, les enseignements seront en grande partie virtuels, ils passeront par les médias sociaux. W

PROPOS RECUEILLIS PAR L. R.

« Le problème de fond, c’est la formation »

VENDREDI 25 JANVIER 20134 GRAND PARIS

PAR LUCIE ROMANO ET OIHANA GABRIEL

10 h VENDREDISalon de la famille

Ce week-end, parents et enfants peuvent profiter à Paris Expo d’ateliers culinaires gratuits et découvrir les nouveautés en mobilier et jouets pour enfants.3 €. Hall 5.1, Porte de Versailles, 15e.

18 h VENDREDIDébat à la Fnac

La Fnac Montparnasse invite le public à un débat sur le « Mariage homosexuel et adoption, un pas vers l’égalité ». Trois professionnels viendront échanger :

Caroline Mécary, avocate et auteur de L’Amour et la Loi, Emmanuel Gratton, pour son livre L’Homoparentalité au masculinet le psychanalyste Gilles-Olivier Silvagni.Gratuit. Fnac, 136, rue de Rennes, 6e.

20 h 30 SAMEDIAvant-

première d’« Amitiés sincères »Nos proches aussi peuvent nous mentir… Walter, bon vivant et loyal en amitié, en fait l’amer constat. Pour cette avant-première d’Amitiés sincères, avec Jean-Hugues Anglade et Zabou Breitman, une partie de l’équipe du film sera présente.10,90 €. A l’UGC Ciné Cité Bercy, 12e.

ÇA SE PASSE CE WEEK-END

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23 h 30 SAMEDILe Bal

de l’Elysée MontmartreA l’occasion de sa 300e édition, le bal de l’Elysée Montmartre en profite pour souffler ses 18 bougies avec entre autres Jimmy Somerville, Patrick Hernandez pour la plus grande boum jamais organisée à Paris.24 €. Au parc des expositions (15e). G.

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3 °C- 3 °C

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météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Paris

La bataille contre le froidcontinue de faire rageLa journée sera froide, avec de nombreux nuages bas et des brouillards parfois givrants. Quelques éclaircies reviendront par l’ouest dans l’après-midi. Le soleil s’imposera en Méditerranée, grâce au mistral et à la tramontane.

APRÈS-MIDIMATIN

Aujourd’hui à Paris et en France

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VENDREDI 25 JANVIER 20136 FRANCE

SÉCURITÉ ROUTIÈREMoins de tués en 2012Selon le bilan provisoire de 2012, 3 645 personnes ont été tuées sur les routes. Soit une baisse de 8 % par rapport à l’année 2011.

JUSTICEDSK entendu jeudi à LilleDominique Strauss-Kahn a été entendu jeudi après-midi au palais de justice de Lille dans le cadre de l’affaire du Carlton. Les enquêteurs cherchent à savoir ce qu’il savait. Il a été confronté à une escort girl.

Verdict vendredi pour les parents de TyphaineLa cour d’assises du Nord rendra son verdict ce vendredi dans le procès des parents de la petite Typhaine. Le couple risque trente ans de prison si la cour retient la qualification d’homicide, quinze ans s’ils estiment que des violences ont entraîné la mort de leur fille de 5 ans en 2009.

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ALEXANDRE SULZER

«Il y a six mois, les agressions ver-bales étaient rares. Elles sont désormais quotidiennes. » Emi-

lie, lesbienne de 23 ans, témoigne : « De-puis quelques semaines, impossible de sortir dans la rue main dans la main avec ma copine sans se faire insulter. » Il y a plus d’un mois, elle et un couple d’amis homos se sont fait molester devant une boîte. Une côte cassée pour la première agression physique qu’Emilie a subie depuis ses 16 ans, âge auquel elle a dé-cidé de vivre son homosexualité « sans se cacher ». Pour elle, ce climat est lié au débat sur le « mariage pour tous ».

Des chiffres alarmants« La corrélation est évidente », abonde Nicolas Noguier, président du Refuge, une association qui recueille de jeunes homos en détresse. Sur les 435 appels que l’antenne parisienne a reçus en 2012, 200 ont été passés en décembre.

« C’est la pire période depuis dix ans d’existence. » Les témoignages d’actes homophobes recueillis par SOS Homo-phobie ont augmenté, eux, de 30 % en 2012. En décembre, trois fois plus de

témoignages ont afflué que l’année pré-cédente. Et la tendance est de quatre fois plus en janvier 2013. Selon la présidente Elisabeth Ronzier, le débat sur le ma-riage donne lieu à « des paroles homo-phobes au quotidien dans le cercle fami-lial, amical, au travail ». Au-delà des insultes, elle reconnaît qu’« une simple interrogation sur le bien-fondé du projet de loi peut participer au mal-être ». Christine, 54 ans, qui vit avec sa copine et ses trois enfants, confie : « Depuis la manif des anti, des questions sont sou-levées dans notre entourage. Des choses dont on n’avait pas à se justifier ne vont plus de soi tout d’un coup. » « Jusqu’alors, je ne m’étais pas vécu comme quelqu’un qui n’était pas capable d’avoir des en-fants, mais c’est l’image que mes amis, pourtant gay-friendly, me renvoient de-puis plusieurs semaines, complète Sté-phane, 25 ans. Je me suis rendu compte qu’ils acceptaient que je sois homo. Mais que cette acceptation s’arrêtait à la ques-tion des droits. » W

SOCIÉTÉ Les associations dénoncent la montée des insultes et agressions

L’HOMOPHOBIE ATTISÉE PAR LE « MARIAGE POUR TOUS » ?

Après les anti le 12 janvier (ci-dessus), les pro manifestent dimanche.

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Cars, tracts et banderoles... les partis de gauche en soutienParti de gauche, Europe Ecologie-Les Verts et bien sûr PS. Tous les partis de la gauche auront des représentants dans la rue, dimanche. « Je sens une forte mobilisation. Et c’est assez agréable de voir une manifestation en soutien d’un projet du gouvernement », sourit Annick Lepetit, député parisienne et porte-parole du groupe PS à l’Assem-blée. Dans le cortège organisé par les associations, les politiques ne seront pas au premier rang, mais en deuxième rideau. Ils seront suivis par les militants. La plupart des fédérations du PS ont ainsi loué des cars pour se rendre à Paris. « Il y a une volonté de défiler de façon positive pour afficher une fierté alors que l’on entend des arguments limites, parfois homophobes de la part des anti », explique Marc Coatanéa, se-crétaire national sur les sujets de so-ciété au PS. Les militants socialistes, notamment les jeunes particulièrement actifs sur le sujet, ont ainsi été invités à préparer cette séquence en distribuant des tracts. En espérant être plus nom-breux que le 13 janvier, jour de la mani-festation anti-mariage ? « Il est toujours plus facile de mobiliser contre un projet qu’en faveur d’une idée, désamorce

Marc Coatanéa. Mais je vous mentirai si je vous disais que je ne regarderai pas les chiffres de la mobilisation. L’essen-tiel est que nous soyons plus que le 16 décembre lors de la dernière mani-festation pro-mariage. », résume Coa-tanéa. Ce jour-là, les organisateurs avaient revendiqué 200 000 participants en comptant les rassemblements de province. W MATTHIEU GOAR

Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë, dans le cortège du 16 décembre.

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VENDREDI 25 JANVIER 2013 7SCIENCESen collaboration avec

DIABÈTELeurrer les globules blancsFaire disparaître les signes du diabète, c’est possible. Une équipe suisse est parvenue à tromper les globules blancs pour réduire leur agressivité vis-à-vis des cellules du pancréas, leur cible naturelle dans le cas du diabète. Les essais cliniques vont démarrer chez l’homme en 2014. La méthode va aussi être testée contre la sclérose en plaques.

ENVIRONNEMENTDes marais à Manhattan ?Traumatisée par la tempête Sandy, New York cherche à se protéger des catastrophes. Parmi les solutions évoquées, la reconstitution de marais à Manhattan. Un rivage de terres spongieuses permettrait en effet d’absorber naturellement une grande partie de la puissance des flots. Une solution efficace et surtout bien moins onéreuse que la construction de digues.

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HERVÉ RATEL

A u secours, les zombies ont en-vahi la ville ! Inexorablement, les morts-vivants progressent

dans les rues et contaminent par mor-sures les humains qui ont le malheur de tomber entre leurs mains déchar-nées. Pas de panique ! Dans une telle situation, le plus impor-tant est de préparer un kit de survie. De l’eau, de la nourriture, des médicaments, un couteau, du scotch, une radio à piles, quelques produits sanitaires...Un scéna-rio de science-fiction ? Pas totalement, puisque ces recommandations ont été publiées sur le site du très sérieux CDC, le Centre de contrôle américain des ma-ladies. Une façon décalée et ludique de parler des mesures d’urgence à appli-quer en cas d’inondation, d’ouragan ou d’épidémie… des catastrophes évidem-ment plus réalistes qu’une invasion de morts-vivants, mais qui exigent les mêmes réflexes de survie. Et ça marche,

puisque le serveur du CDC n’a jamais connu une telle affluence ! D’autres chercheurs utilisent ces créa-tures imaginaires : depuis quelques

années, les « zombies studies » (études sur les zombies) ont le vent en poupe. Un colloque international intitulé « In-vasion Montréal » et réunissant des chercheurs de tous horizons s’est même tenu l’été dernier dans la métro-pole de la Belle Province. Les scienti-fiques les utilisent en fait comme mo-dèles dans des études d’épidémiologie, de neurologie ou de parasitologie.

Les étudiants ont attrapé le virusLe dernier article en date rédigé par des chercheurs de l’université d’Ottawa se penche sur la vitesse avec laquelle une épidémie de morts-vivants se répan-drait à la surface du globe. Aurélie Cour-coul, épidémiologiste (Inra, université de Nantes) l’a soumis à ses étudiants, qui ont attrapé le virus. « Travailler sur cet article a permis d’atteindre une émulation entre mes élèves que je ne rencontre pas d’habitude avec les mo-dèles classiques. » Une véritable vitalité d’enfer pour ces morts-vivants. W

CATASTROPHES Les morts-vivants transmettent les gestes qui sauvent

LES ZOMBIES, UN MODÈLE BIEN VIVANT POUR LA SCIENCE

Michael Jackson, grimé en zombie dans le clip de « Thriller ».

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Des soupçons d’exactionsLe ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, n’a pas exclu mercredi que l’armée malienne ait commis des exac-tions dans le cadre de la guerre engagée contre les groupes islamistes armés. « Il faut être extrêmement vigilant et le pré-sident de la République compte sur le sens des responsabilités des cadres de l’armée malienne pour éviter toute exac-tion », a déclaré Jean-Yves Le Drian sur France 24 et RFI. A la question de savoir si des exactions avaient déjà été com-mises, il a répondu : « Il y a des risques. » La Fédération internationale des droits

de l’homme (FIDH) a accusé l’armée malienne d’avoir perpétré une série d’exécutions sommaires et a appelé Paris et Bamako à ouvrir une commis-sion d’enquête indépendante sur ces exactions. Les victimes seraient des personnes accusées d’être complices des djihadistes ou des infiltrés, des per-sonnes en possession d’armes, ou ne pouvant justifier de leur identité lors de contrôles, ou encore ciblés en raison de leur appartenance ethnique et commu-nément appelés les « peaux claires », souligne l’organisation. W

ÉGYPTEUne compagnie aérienne attaquée pour un filmLa compagnie aérienne EgyptAir a annoncé jeudi qu’elle allait vérifier la conformité de son offre de films proposés en vol avec les « valeurs et traditions égyptiennes », à la suite d’une plainte d’un passager, élu appartenant aux Frères musulmans.

ENQUÊTEL’ONU enquête sur l’utilisation de dronesL’ONU a ouvert jeudi une enquête sur l’utilisation de drones, avions sans pilote, notamment au Pakistan et au Yémen, dans des opérations antiterroristes, après que des civils ont été touchés.

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VENDREDI 25 JANVIER 20138 MONDE

FAUSTINE VINCENT

Un bon candidat au djihad est aussi un bon came-raman. « Quand le

Groupe salafiste pour la prédi-cation et le combat (GSPC) a fait allégeance à Al-Qaida, il a été prié de faire des progrès dans la communication visuelle », raconte Abdelasiem El Difraoui.

Codes hollywoodiensDans son ouvrage Al-Qaida par l’image (éditions PUF), ce cher-cheur germano-égyptien ex-plique pourquoi et comment la propagande audiovisuelle est devenue l’arme numéro un du mouvement terroriste, sans laquelle il aurait « probable-ment déjà disparu ». Les images

du 11 septembre 2001 ont servi de point de départ à la construc-tion du mythe d’Al-Qaida. A l’époque, tous avaient noté la ressemblance avec les films catastrophes américains. En bon élève, le mouvement terro-riste a appris et s’est approprié les codes de l’imagerie occiden-tale pour mieux frapper les es-prits. Quitte à aller à l’encontre des préceptes de l’islam pu-riste, dont elle se réclame. En fabriquant ses vidéos – im-médiatement identifiables grâce à une codification visuelle spécifique –, Al-Qaida brave un interdit de l’islam, religion sans icône. Mais le mouvement ter-roriste n’est pas à une contra-diction près. Pour faire passer la pilule, il répète qu’« au nom

du djihad, on peut tout faire ». Le message porte et séduit en Europe, où le rap djihadiste remporte son petit succès au-près d’un public qui ne connaît rien à cette religion.Les vidéos d’Al-Qaida sont au-jourd’hui disponibles partout sur Internet. Elles n’ont pour-

tant pas atteint leur objectif premier : l’adhésion massive de nouveaux adeptes. Un échec dû à l’« incapacité [d’Al-Qaida] de proposer aux musulmans une perspective d’avenir en dehors du djihad », explique le cher-cheur. Le mouvement terroriste peut toutefois se targuer d’avoir

réussi à créer sa propre mytho-logie, dont les symboles – éten-dard noir, épée de l’islam – qui ont été récupérés par l’organi-sation sont « reconnus presque universellement comme les emblèmes du djihad », tandis que « Ben Laden jouit du statut d’icône planétaire ». W

TERRORISME La propagande du mouvement djihadiste est décryptée dans un livre

LE PETIT AL-QAIDA ILLUSTRÉ

Les vidéos d’Al-Qaida répondent à une codification spécifique. Ici, le chef Al-Zawahiri.

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Grâce au projet Shelter de Handicap International, Uris Mallah, 40 ans, et sa famille, qui vivent dans ce logement de fortune au Pakistan,bénéficieront prochainement d’une nouvelle maison.

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VENDREDI 25 JANVIER 201310 MONDE

VINCENT VANTIGHEM(AVEC AURÉLIE DELMAS)

« J e cherche du travail », s’amuse-t-elle. Les traits tirés mais un large sourire

aux lèvres, Florence Cassez a atterri, jeudi en début d’après-midi, à Roissy (Val-d’Oise) moins de vingt-quatre heures après sa sortie de la prison de Tepepan (Mexico). Après avoir passé sept ans en détention, la Française de 38 ans aspire simplement à « vivre, profiter et être heureuse ». Difficile d’en apprendre plus d’une personne qui avoue « avoir encore la tête dans les nuages ».

Deux, trois semaines d’euphorieFinalement, ce sont ses proches qui parlent pour elle. « Elle veut être très entourée pour reprendre pied », confie Charlotte, sa mère. « Et elle souhaite se remettre tout de suite dans une vie active », poursuit son frère, Sébastien. Il faudra tout de même laisser passer l’excitation de la libération. Invitée des plateaux télé et des radios depuis son aterrissage, la jeune femme originaire du Nord doit encore honorer un rendez-vous à l’Elysée avec François Hollande, ce vendredi, et voir « très très vite » Nicolas Sarkozy. « L’euphorie va durer deux, trois semaines, pense le psy-chiatre Gérald Lopez, fondateur de l’Ins-titut de victimologie. Ensuite, elle peut

connaître un état dépressif. Cela dépen-dra du capital confiance qu’elle a accu-mulé dans sa jeunesse. » Si la Française n’a pas de diplôme – elle a quitté le lycée à 16 ans – elle impressionne par sa vo-lonté. « Sans doute à la traîne d’une

famille où chacun avait réussi (…), j’avais une envie folle de prouver que je pouvais réussir seule », explique-t-elle dans la biographie* qu’elle a rédigée en prison. Responsable d’un magasin de meubles à Calais, elle a aussi travaillé dans des hôtels au Mexique avant de se mettre à la peinture en prison. « Elle va sans doute rédiger un livre qui devien-dra un best-seller et lui rapportera de l’argent », poursuit Gérald Lopez. La principale intéressée n’exclut pas l’idée. Elle avoue d’ailleurs : « Je vais devoir vivre avec cette histoire. La page ne sera jamais complètement tournée… » W

* A l’ombre de ma vie (éd. Michel Lafon, 2011).

Florence Cassez, entourée, jeudi, par ses parents à l’aéroport de Roissy.

FLORENCE CASSEZ Libérée, la Française a retrouvé les siens à Paris, jeudi

« JE VAIS VIVRE ET PROFITER »

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W ELLE EST EN DROIT DE RÉCLAMER UNE INDEMNISATIONLa Cour suprême ne s’est pas prononcée sur l’innocence de Florence Cassez, mais elle l’a libérée immédiatement. En votant cet amparo llano y liso, les juges ont clos une procédure qu’ils estiment « viciée ». « Il n’y aura donc pas de nouvel examen de son dossier, décrypte Hector Castro Montesinos, avocat mexicain. Elle est même en droit de demander une réparation financière à l’Etat du Mexique pour le préjudice subi. »

C’était sans doute la plus célèbre d’entre eux. Après la libération de Flo-rence Cassez, la France compte encore 2 215 ressortissants détenus à l’étran-ger, selon un décompte communiqué jeudi à 20 Minutes par le Quai d’Orsay. Près de 40 % d’entre eux sont accusés de « trafic de stupéfiants ». Les autres sont emprisonnés pour des affaires de « droit commun » (35 %) et de « délits sexuels » (3,5 %) « Nos ambassades sont mobilisées pour défendre tous nos res-sortissants, explique une source diplo-matique. Il s’agit de leur rendre visite en prison et de faire le lien entre les avocats

et les familles. » Pas pour tout le monde, d’après Christiane Dangla, dont la petite fille est emprisonnée à l’île Maurice pour un présumé trafic de Subutex. « C’est un désastre. Elle ne bénéficie d’aucune aide de la part de la France ! » Avant de s’at-tacher les services de l’avocat Frank Berton, Florence Cassez est restée une prisonnière anonyme au Mexique pen-dant un an. Puis l’avocat a su mobiliser l’opinion et les autorités. « Florence Cas-sez est jolie et médiatique, grince un avocat. Mais qui va se bouger pour un Français converti à l’islam qui croupit dans une prison marocaine ! » W V. V.

2 215 Français détenus à l’étranger

L’avocat Frank Berton a aidé à la médiatisation de l’affaire Cassez.

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Après quinze ans de procédure, dont deux passés en prison, et trois acquit-tements, Pinar Selek a été condamnée à la prison à vie par la justice turque jeudi. Poursuivie depuis quatorze ans pour un « attentat » à Istanbul, la sociologue turque, exilée depuis l’automne à Stras-bourg (Bas-Rhin), a toujours clamé son innocence. D’ailleurs, des études dé-montrent qu’une fuite de gaz – et non un acte criminel – est à l’origine de l’explo-sion. « Je n’arrive pas à y croire, mais je vais me battre jusqu’au bout», a-t-elle réagi. W À STRASBOURG, ALEXIA IGHIRRI

TURQUIE

La perpétuité pour Pinar Selek

TERRORISMEAnsar Dine se diviseAlghabass Ag Intallah, ancien responsable d’Ansar Dine, l’un des groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali, a annoncé la création du Mouvement islamique de l’Azawad pour se démarquer des deux autres groupes armés présents dans la région, Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao, dissident d’Aqmi).

CORÉE DU NORDPyongyang prêt à procéder à un 3e essai nucléaireLa Corée du Nord a menacé jeudi de procéder à un 3e essai nucléaire et à de nouveaux lancements de fusées dont l’objectif avoué est de viser les Etats-Unis, son « ennemi juré ». Pyongyang avait annoncé mercredi son intention de renforcer son arsenal nucléaire après qu’une résolution de l’ONU a condamné son tir du 12 décembre 2012.

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ASSURANCE

Des cotisations toujours en haussePas de répit pour les assurés: en 2012, les cotisations des contrats multi-risques habitation ont encore grimpé de 6 % et celles des contrats auto de 3 %. « Il est vrai qu’il n’y a pas eu d’événement comme la tempête Xynthia en 2010, mais 2012 a été marquée par la fré-quence de petits sinistres qui ont eu un impact “plein pot” sur les comptes des assureurs », indiquait jeudi la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) à l’occasion de son bilan annuel.En cause: la multiplication des vols, mais aussi le long épisode de froid de février

qui a provoqué « une hausse de 25 % des dégâts des eaux » et « une recrudes-cence d’incendies liés à l’utilisation de systèmes de chauffage d’appoint ».Côté auto, la FFSA admet un « rattra-page » après la forte dégradation des années passées. Mais « la dérive des coûts des sinistres corporels et maté-riels (pièces détachées et main-d’œuvre) » joue aussi, selon le cabinet de conseil Facts&Figures, qui table en 2013 sur de nouvelles hausses moyennes de 2-3 % dans l’auto et de 4-6 % en ha-bitation. W CLAIRE PLANCHARD

ÉNERGIELes prix du gaz vont baisser de 0,5 %Après avoir enregistré une hausse de 2,4 % en janvier, les prix du gaz baisseront de 0,5 % en février, en vertu d’un nouveau système de calcul, annonce le ministère du Développement durable.

CÉRÉMONIEGoldman Sachs et Shell décrochent le prix de la honteGoldman Sachs et Shell ont remporté le prix de la honte 2013, décerné par Greenpeace en marge du Forum de Davos. La banque, pour avoir appauvri « de larges couches de la population », et la compagnie pétrolière, pour ses « crimes environnementaux ».

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VENDREDI 25 JANVIER 201312 ÉCONOMIE

MATHIEU BRUCKMÜLLER

E t de vingt ! Vendredi, le ministère du Travail de-vrait faire état d’une nou-

velle poussée, en décembre, du nombre de demandeurs d’em-ploi, pour le 20e mois d’affilée. Sur un an, en novembre, la hausse atteignait 10,5 % dans l’Hexagone. Le pic historique de janvier 1997 (3 205 000 chô-meurs sans activité) pourrait être dépassé au printemps. Malgré tout, François Hollande martèle son objectif d’inverser la courbe du chômage en 2013.

L’arme des contrats aidés Pour freiner son envolée, le gouvernement a accéléré la mise en place des emplois

d’avenir destinés à réinsérer les jeunes, de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés. Quelque 4 000 contrats ont déjà été signés et l’exécutif table sur 150 000 à l’horizon 2014. Autre dispositif : les contrats de génération. Votés cette semaine par le Par-lement, ils visent à coupler l’embauche de jeunes de 16 à 26 ans en CDI et le maintien des seniors de plus de 57 ans. L’ob-jectif est d’améliorer le taux d’emploi, qui atteint 30 % pour les 15-24 ans et 41,5 % pour les 55-64 ans. En contrepartie, les entreprises de moins de 300 salariés pourront toucher jusqu’à 4 000 € d’aides pendant trois ans. Environ 500 000 de ces contrats sont attendus d’ici à 2017. Arsenal supplémen-

taire, l’accord signé le 11 jan-vier par le patronat et une par-tie des syndicats sur une plus grande sécurisation de l’em-ploi pour les salariés, en contrepartie d’une souplesse accrue du marché du travail. Pour le ministre du Travail, Mi-chel Sapin, il sauve des em-

plois. Mais il n’en crée pas, à court terme. Le seul moyen de faire baisser le chômage serait le retour de la croissance, à un taux d’au moins 1,7 %. Mais le gouverne-ment ne parie que sur 0,8 % en 2013, contre 0,4 % pour la plu-part des économistes. L’Unedic

prévoit ainsi 178 800 chômeurs de plus en 2013. Résultat : le trou de l’assurance-chômage atteindra cinq milliards d’euros. Dans ce contexte, la Cour des comptes appelle à revoir les modalités d’indemnisation. « Il faudra prendre des mesures », a reconnu Michel Sapin. W

EMPLOI Le gouvernement prévoit une série de mesures afin de retourner la tendance

LE CHÔMAGE EN ROUTE VERS UN RECORD

Le pic de 3 205 000 chômeurs, atteint en 1997, pourrait être dépassé au printemps.

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STYLE. Les pires et les meilleurs moments d’une Fashion Week. CULTURE. L’art et la manière de commenter un jeu de sport électronique. CULTURE. Notre décompte avant le festival de BD d’Angou-lême se poursuit. MÉDIAS. Il y a trente ans, disparaissait le grand Louis de Funès. HIGH-TECH. Enfin une station météo connectée jolie. Et tout notre cahier sur www.20minutes.fr.

VENDREDI 25 JANVIER

ALEXIS MABILLE

« LA LÉGÈRETÉ ET LA FANTAISIE »PROPOS RECCUEILLIS PAR ANNE DEMOULIN

S i Versailles m’était conté. Le cou-turier Alexis Mabille a présenté lundi, sur fond de techno-clavecin,

une collection évoquant un XVIIIe siècleimaginaire, proche de l’univers de Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Au premier rang, Dita Von Teese se repoudrait dans un décor rose poudré. Rencontre avec le créateur qui monte.

Votre maison a reçu l’appellation « haute couture » en décembre...Oui, nous avons beaucoup travaillé pour cela depuis cinq ans, en tant que membre invité ! De ce côté, rien ne va changer. J’ai toujours accordé de l’at-tention au choix des matières, des tein-tures… Avoir la reconnaissance de ses pairs, ça fait plaisir. C’est important pour notre clientèle, nos fournisseurs. Cela nous donne un peu de poids au niveau institutionnel. Nous faisons désormais partie du patrimoine culturel français !Quels sont les critères pour l’obtenir ?Ils sont un peu moins drastiques qu’au-trefois. Tout doit être fait main, avec la collaboration d’artisans d’exception. Il faut s’inscrire dans une vraie démarche créative, et enfin, faire du chiffre d’af-faires, avoir une clientèle couture.Quel regard portez-vous surla haute couture aujourd’hui ?Beaucoup pensent que c’est ringard. Didier Grumbach [président de la Fé-dération française de la couture] a su la booster. Il y aura toujours une clien-tèle, qui pourra et aura envie de choses exceptionnelles. Ma plus jeune cliente couture a 12 ans. J’habille parfois plu-sieurs générations dans une même famille !

Vous avez fait vos armes avec John Galliano, que vous a-t-il apporté ?J’ai travaillé pour les accessoires avec Galliano chez Dior pendant dix ans. Il m’a appris qu’il ne fallait avoir peur de rien, que de l’idée la plus anodine ou saugrenue pouvait jaillir quelque chose de sublime. Ça m’a marqué. Mon stage chez Ungaro m’a beaucoup appris. On oublie trop souvent qu’il a été, à son époque, avec André Courrèges, un vrai trublion de la mode. C’est quoi, le style Alexis Mabille ?La frivolité. J’aime jouer avec les codes

masculins-féminins, mais sans tomber dans le côté androgyne. J’aime qu’une femme porte une belle veste d’homme et créer des vestes d’homme dans de belles matières. J’aime la légéreté, la fraîcheur et la fantaisie, pas la com-plexité cérébrale. Notre rôle est d’ha-biller des gens et de les rendre beaux. Les clients peuvent ensuite piocher et créer leur propre personnage.Le symbole de votre maisonest le noeud papillon, ça vient d’où ?Le nœud papillon est le symbole mixte parfait. C’est très amusant de revisiter

sans cesse le même détail. Et puis, pour la maison, je suis content qu’un signe reconnaissable existe.Comment travaillez-vous?Je dessine beaucoup en avion, en voyage et la nuit. J’ai la chance de dor-mir très peu. Lorsque je prépare une collection, je puise dans ces idées comme on choisit ses vêtements dans une garde-robe.Vos projets ?Fini les projets, il y en a eu trop en 2012(rires). Dans deux ans, je vais ouvrir ma première boutique à New York ! W

Le couturier Français Alexis Mabille vient saluer le public à la fin de son défilé haute couture lundi 21 janvier.

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BACKSTAGES ET CATWALKS

POUR LE PIRE ET LE MEILLEUR

ANNE DEMOULIN

O nze mille ailes de scarabées brodées ont émerveillé chez On Aura Tout Vu mercredi

(photo 5). Un défilé haute couture ne tient qu’à un fil. Entre désastres évités et instants glamour, les couturiers nous ont confié leurs meilleurs et pires sou-venirs de cette semaine de la mode.« Jusqu’ici tout va bien », confie Oscar Carvallo, quelques heures avant son premier défilé couture mercredi. « Une coupure de courant, deux jours avant. Une tasse de café renversée, la veille. Une cheville foulée à J - 1... », énumère Béatrice Demulder Ferrant. « Curieu-sement, les catastrophes arrivent rare-ment après le défilé ! », plaisante-t-elle. « Nous rencontrons dix problèmes par jour, mais chacun a une solution ! », ré-sume Alexandre Vauthier.

« Nous avons découpé un mur »En 2002, le premier défilé On Aura Tout Vu a ainsi bien failli ne jamais avoir lieu : « Il a été interdit par la préfecture de police. Le lieu (une galerie d’art) n’avait pas de sortie de secours… Nous avons donc découpé une porte dans le mur, puis reconstruit ce dernier », se sou-vient Livia S. Stoianova, cofondatrice de la griffe. La saison passée à Paris, pa-

nique dans les coulisses de Dilek Hanif : « Le chorégraphe a démarré le défilé sans informer le backstage. Les acces-soires cheveux n’étaient pas prêts. Nous avons dû les poser en catastrophe ! Heu-reusement, personne ne s’en est rendu compte », confie Dilek Hanif.Sur le catwalk, la magie opère : « Lors d’un défilé à Singapour, alors que je sa-luais lors d’un final très disco, je vois les mannequins envahir spontanément le podium pour danser. L’un des officiels

me remet un énorme bouquet de fleurs. Je l’ai jeté dans le public et j’ai dansé, c’était trop bon ! », se rappelle Julien Fournié. Alexandre Vauthier se souvient s’être « rendu dans un studio d’enregis-trement du 20e arrondissement avec toute la collection pour rencontrer Ri-hanna ». La chanteuse est devenue de-puis une aficionada. Des moments inso-lites aussi. « Je revois encore notre 4 L devant le Ritz pour chercher une cliente couture », évoque Livia S. Stoianova. Sur

le « front row », Julien Fournié s’étonne encore d’avoir discuté avec Gwen Stefani « comme si on se connaissait depuis toujours ». Oscar Carvallo, « d’un échange passionnant avec Vivienne Wes-twood ». « Je n’oublierai jamais ça », estime Didit Hediprasetyo, évoquant le premier défilé qu’il a vu, chez Chanel. Et nous, le beau final de cette Fashion Week, signé Karl Lagerfeld pour la mai-son de la rue Cambon, avec ses deux femmes en robe blanche. W

1. Défilé Alexandre Vauthier. 2. Oscar Carvallo. 3. Julien Fournié. 4. Didit Hediprasetyo. 5. On Aura Tout Vu.

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HOROSCOPEBélier du 21 mars au 20 avril

Vous domptez vos instincts et analysez consciencieusement vos différents objectifs : amour et travail.

Taureau du 21 avril au 21 mai Vous avez une belle journéeen perspective. Votre entourage vous pousse à aller de l’avant. Alors, foncez !

Gémeaux du 22 mai au 21 juin Vous reprenez une activité laisséeen suspens. Vous vous passionnez pour ce que vous faites. L’argent rentre.

Cancer du 22 juin au 22 juillet Vous entretenez des relations solides avec des gens de pouvoir, haut placés.Vous choisissez votre entourage.

Lion du 23 juillet au 23 août Les événements se succèdent avec rapidité. Cela vous permet d’allerà l’essentiel. Vous débordez d’énergie.

Vierge du 24 août au 23 septembre Vous sentez une inspiration vous guider. Suivez vos intuitions et agissez.Vous résolvez les problèmes.

Balance du 24 sept. au 23 octobre Vous êtes quelqu’un de têtu.Vous avez une idée en tête et ne cédez pas. Vous ne croyez qu’en vos convictions.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov. Vous aimez prendre des décisions très directives pour votre vie. Vous quittezla monotonie pour la passion.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. Vous avez du mal à vous concentrer. Des événements inattendus vous perturbent. Vous n’êtes pas soutenu.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Vous trouvez votre vie triste.Vous répétez les mêmes gestes quotidiens. Vous avez envie d’autre chose.

Verseau du 21 janvier au 18 février Vous avez une journée particulièrement animée. Vous défendez vos droits et ceux des autres. Tapez du poing !

Poissons du 19 février au 20 mars Votre présence est recherchée. Vous charmez tout votre monde. Vous êtes apprécié pour votre franchise.

Jouez en ligne et retrouvez toutes les solutions des jeux sur 20minutes.fr

MOTS FLÉCHÉS N°2375 Vêtements chauds

SUDOKU N°1544 7 2 5 6 9 1 3 7 7 9 1 9 5 3 8 5 2 6 2 8 1 2 6 9 7 1 3 9 4 6 2 5

Difficile

En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9

Solution du sudoku n° 1543 1 8 2 9 4 5 3 7 6 5 7 9 1 6 3 2 4 8 6 4 3 2 7 8 5 1 9 3 6 8 7 9 2 4 5 1 9 5 1 6 3 4 7 8 2 7 2 4 5 8 1 9 6 3 4 3 7 8 2 6 1 9 5 2 1 6 4 5 9 8 3 7 8 9 5 3 1 7 6 2 4

COURSDE CAM-PAGNE

CYLINDRE

AMERAGRÉA-BLE ÀL’ŒIL

GAIND’AP-POINT

MANTEAUDE LAINE

BISE OUBRISE

FAIT SONPOIDS

CRIERAAMAZO-

NIEN PEUPRESSÉ

BONNETOU

CHAPKA

MATIÈREDE

BLOUSON

EFFETMUSICALCACHE-

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CONSA-CRERÉTALON

CONVOITÉ

CANAPÉGARNI

CELLEDU TRAP-PEUR ESTFOURRÉE

LECUIVREEXCLA-MATIF

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FLEUVEDU NORDTRAVAILD’ORDRE

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20 Minutes, 4 377 000 lecteurs, 1er quotidien national(Audipresse ONE 2011-2012, LNM 15+)50-52, bd Haussmann, CS 1030075427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10Fax rédaction : 01 53 26 65 68E-mail : [email protected]é par 20 Minutes France, SAS au capitalde 5 714 976 €, RCS Paris 438 049 843

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© 20 Minutes France, 2012.Dépôt légal : à parution.Nos ISSN : 1632-1022, 1762-5386, 1762-5416, 1762-5424, 1768-1391, 1768-1405, 1771-1142, 1777-8301, 2108-2529, 2109-2192, 2109-1544, 2109-134X, 2109-1277

L’information est un droit

VENDREDI 25 JANVIER 201316 PAUSE

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VENDREDI 25 JANVIER 2013 17CULTURE

JOËL MÉTREAU

L es commentateurs de sport et d’e-sport par-lent la même langue.

Autour de ces jeux vidéo, en France, les tournois d’e-sport (sport électronique) suscitent de plus en plus d’intérêt. A Paris, ce samedi, a lieu la deu-xième édition de Iron Squid, un tournoi de « Starcraft 2 », jeu de stratégie en temps réel. L’e-sport, comme pour le foot, c’est des adeptes, un public, des joueurs pros, des matchs et des commentateurs stars. Pour le foot, Grégoire Margot-ton, pour l’e-sport, Pomf (Alexandre Noci) et Thud (et son frère Hadrien), organisa-teurs du tournoi.

Chacun a ses méthodes, mais la préparation est un des élé-ments clés. Le journaliste sportif de Canal+ (dont le docu Zlatan l’intégrale sur Ibrahimo-vic est diffusé sur la chaîne cryptée ce samedi à 20 h 55) n’assiste pas à un match sans emporter une masse d’infor-mations, « des statistiques très détaillées… » Mais il ne s’agit pas pour autant d’assommer le spectateur de chiffres.

« Bâtir une histoire »Pour Sean Plott, un commen-tateur star américain d’e-sport, invité par Iron Squid, « les sta-tistiques ne sont utiles que si elles s’intègrent à l’histoire que je bâtis à travers mes commen-taires ». Autre astuce parta-

gée : la positive attitude. « Si entre deux mauvais gestes il y en a un bon, je vais plutôt mettre l’accent sur ce der-nier », explique Margotton. On évite de dénigrer les joueurs, tout en captivant le public. Sean Plott préfère ainsi évoquer l’ex-cellente défense d’un joueur, plutôt que les probabilités de gagner qui s’amenuisent.

Le rythme, le volumeL’Américain résume donc les leviers du commentaire d’e-sport en trois points : d’abord le rythme de la parole. Puis le volume de la voix pour ména-ger des effets. « Je peux parler très bas pour souligner l’inten-sité du moment. » Enfin, la longueur des phrases. Courtes, quand l’action est plus mouve-

mentée. Ce qui évite d’inter-rompre une phrase en plein milieu. Grégoire Margotton précise : « Quand le ballon va vite, naturellement, sur le plan de la syntaxe, je recherche des termes plus simples. Quand le match s’emballe, pas d’ad-verbe à huit syllabes ! » W

Les parties du tournoi Iron Squid 2seront diffusées sur www.ogaming.tv.

BEAU JEU

SPORT, E-SPORT, LA PAROLE AUX COMMENTAIRES

Pomf et Thud (au centre), lors de l’Iron Squid, tournoi d’e-sport, à Paris, le 5 mai 2012.

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TEMPS RETROUVÉ

L’origine du désir et de la peurFilms sans frontières accumule les bons coups en DVD. Après avoir ressorti cet automne Haute pègre, une des plus belles réussites de Lubitsch, introuvable en DVD, et Voyage en Italie de Rossellini, augmenté d’une scène inédite, très « Lost in Translation » où George San-ders tente de se faire comprendre d’une bonne napolitaine qui ne s’exprime qu’en italien, la société de Galeshka Moravioff profite de la récente restauration de Fear and Desire, dont les droits sont tombés

dans le domaine public, pour rééditer le tout premier film de Stanley Kubrick, dans la foulée de sa ressortie en salle. Un film sur quatre soldats se retrouvant derrière les lignes ennemies dans une guerre non identifiée, que son auteur qualifiait de « bancales premières armes d’un amateur ». Un film imparfait, certes, mais intrigant et passionnant, tant les thèmes de la peur et du désir ont tra-versé par la suite toute l’œuvre du ci-néaste. W STÉPHANE LEBLANC

RESTER DEBOUT DANS LA BOUE

Zidrou n’a jamais reçu de Fauve Jeunesse avec L’Elève Ducobu, un héros pourtant ultra populaire qu’il a créé il y a plus de vingt ans. Mais le scénariste belge s’essaie de plus en plus au registre dramatique et pourrait enfin rafler un prix avec Les Folies Bergère (Dargaud, 16,45 €). Admirablement

dessiné par l’Espagnol Francis Porcel, l’album traite pourtant d’un sujet maintes fois exploité : le front de 14-18 et la (sur)vie dans les tranchées. Sauf qu’ici – miracle ou délires dûs au gaz ? -, un poilu plusieurs fois fusillé refuse de rendre l’âme, puis une fillette apparaît sur le champ de bataille… Une ode vibrante à l’espoir, bouleversante de réalisme. W O. M.

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VENDREDI 25 JANVIER 201318 VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC D8

Koh-LantaDivertissement. Présenté par Denis Brogniart. « Epi-sode 13 ».Bernard, Philippe, Ugo, Vanessa, Myriam et Brice se battent aujourd’hui pour gagner leur place pour la finale.

Dame de piqueRéalisation : Philippe Venault (Fr., 2010). 1h30.Avec Thierry Godard, Valé-rie Decobert-Koretzky, Sophie-Charlotte Husson.Après la découverte d’un cadavre dans Paris, la police s’empare de l’affaire.

Faut pas rêverPrésenté par Tania Young. « Le grand Sud améri-cain ».« Art Car ». « Panique à Miami ». « Le rodéo des bagnards ». « Les irréductibles Sécessionnistes ». « Bat City ». « Le grand Sud, vu du ciel ».

RugbyChampionnat de France Top 14. 16e journée. Tou-louse / Biarritz. En direct.Après avoir chuté chez le surprenant promu greno-blois, et le Stade Toulou-sain s’est refait une santé en s‘imposant à Castres.

HarcèlementRéalisation : Nicole Weeg-mann (All., 2012). 1h29.Avec Susanne Wolff, Tobias Moretti.Une famille unie se trouve progressivement minée par le harcèlement profession-nel que subit le père.

NCIS« Le chemin de la guéri-son ». (USA, 2012). AvecMark Harmon, Michael Weatherly, Cote de Pablo.Quelques semaines après l’explosion du siège du NCIS, on découvre le cada-vre d’un agent.

20.50 Jeu 20.45 Téléfilm 20.45 Magazine 21.00 Sport 20.50 Téléfilm 20.50 Série

22.40 En musique, tout est permisDivertissement. Présenté par Arthur.

22.30 Concert unique«Laurent Voulzy». Concert enregistré en 2012, à Paris.

22.40 Soir 323.05 Enquêtes de régions

Magazine.00.05 Doc 24 Documentaire.

22.50 Jour de rugbyMagazine. En direct.

23.30 Jour de footMagazine. En direct.

22.20 Elle ne pleure pas, elle chante··· Drame de Philippe de Pierpont.

21.40 NCISSérie (3 épisodes).

00.00 CalifornicationSérie (2 épisodes).

20.45 Les Chevaliers du fielSpectacle. « Vacances d’en-fer ». Avec leur côté 100% déjanté, le duo évoque ses péripéties estivales.22.30 ONDAR Show

20.36 On n’est pas que des cobayes !Magazine. Présenté par Agathe Lecaron, Vincent Chatelain, David Lowe.21.29 Les Grandes Questions Magazine.

20.50 Enquête d’actionMagazine. Présenté par Marie-Ange Casalta. « La France qui fraude : enquête sur la chasse aux tricheurs ».22.45 Encore + d’actionMagazine.

20.35 Les CordierTéléfilm d’Eric Summer (Fr., 2002). « La rançon ». Avec Pierre Mondy. Charlotte est enlevée, mais c’est une autre qui était visée. 22.25 Les Cordier

20.50 Hercule PoirotTéléfilm de Brian Farnham (G.-B., 2001). « Les vacances d’Hercule Poirot ». Enquête sur la mort d’une femme qui avait beaucoup d’ennemis.22.40 Suspect n°1

20.50 Au cœur de l’enquêteDocumentaire (Fr., 2012). « Stupéfiants, trafic et coup de filet ».22.40 Au cœur de l’enquête Documentaire.

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VENDREDI 25 JANVIER 2013 19TV-MÉDIAS

QUIZ

C’est de Funès, mais dans quel film ?

1. « Comment, Salomon ? Vous êtes juif ?! »

2. « Si on peut plus péter sous les étoiles sans faire tomber un martien, il va nous en arriver des pleines brouettes. »

3. « Y’a pas d’hélice hélas. C’est là qu’est l’os. »

4. « Sa Majesté a bien reçu ma lettre anonyme ? »

5. « Chérubin appelle poussin bleu… Je répète, Chérubin ap-pelle poussin bleu. »

6. « Comment ça, merde ? But alors : you are french ? »

7. « Because der man, der beau garçon ist eine salopard ! Eine grosse salopard. »

8. « Où est mon pendu ? On m’a dépendu mon pendu ! Il s’est pas dépendu tout seul ! » W

La Grande Vadrouille, 1966.

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ANNABELLE LAURENT

R ingard, de Funès ? Pen-sez donc. Ils étaient plus de 5,6 millions à

regarder TF1 pour Le Corniaudle 1er janvier. Et, une semaine plus tôt, 6 millions à se régaler des Aventures de Rabbi Jacob. « Comment Salomon, vous êtes juif ? » Même les plus jeunes connaissent la réplique. Com-ment Louis de Funès, dont on fêtera les 30 ans de la dispari-tion ce dimanche, a t-il pu ainsi résister au temps ?

G Intergénérationnel. Les chaînes de télé le rappellent à notre bon souvenir, surtout lors des fêtes de fin d’année. Parce qu’ils se regardent pendant

l’enfance, les films de De Funès se transmettent « comme une sorte de patrimoine national, culturel, au sein des cercles familiaux », note Sophie Adrian-sen, auteur de Regardez-moi là, vous ! (Premium, 16,90 €).G Visuel. Comme ceux de Cha-plin ou Tati, son comique très visuel « survit mieux à l’épreuve du temps, explique Jérémie Imbert, coauteur des Comédies à la française (Faitjaine, 24,90 €), tandis que des comiques de la parole comme Bourvil ou Fer-nandel ne parlent presque plus aux jeunes générations ».G Rythme. Il y a chez De Funès « un sens du rythme, crucial dans la comédie, qu’il n’y a pas chez les autres », estime Jéré-mie Imbert. L’acteur avait une

formation de pianiste, qu’on ressent dans les nombreuses séquences musicales (dans Rabbi Jacob ou la danse des serveurs dans Le Grand Restau-rant…) et qui lui permet de ré-sister au rythme aujourd’hui très accéléré de la comédie.G Cathartique. Autoritaire et

caractériel, c’est ainsi que les Français aiment Louis de Funès. En gendarme, grand bourgeois ou chef d’entreprise odieux. « Que les “grands” soient bourrés de travers et tournés en ridicule, il n’y a rien de plus rassurant », explique Sophie Adriansen.

G Héritiers. Certains disent que Christian Clavier l’imite. Ou Florence Foresti. Mais « aucun des comiques d’aujourd’hui n’est aussi complet », estime Jérémie Imbert, qui voit là la raison pour laquelle Louis de Funès reste et restera « irrem-plaçable ». W

LOUIS DE FUNÈS

« UNE SORTEDE PATRIMOINE NATIONAL »

Dans Le Gendarme et les Gendarmettes de Jean Girault et Tony Aboyantz, son dernier film.

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Mire express… notre sélection tv de la semaine

La télé ignore superbement le 30e anniversaire de la disparition de De Funès. Pour bien rigoler, il faudra regarder les derniers candidats de Koh-Lanta tenter d’atteindre la finale (TF1, 20 h 50). Grosse poilade en perspective également samedi avec les NRJ Music Awards 2013 que diffuse TF1 (samedi, 20 h 50)… Sébastien accueillera d’autres numéros dans Le plus grand cabaret du monde sur France 2 (samedi, 20 h 45). Après, les tours de passe-passe verbaux des invités (Kaas, Onfray…) de Ruquier vous feront peut-être veiller devantOn n’est pas couché sur France 2 (samedi, 23 h 15). Dimanche, la télé vous offrira bien des raisons de rester dans votre canapé entre Ocean’s Eleven(TF1, 20 h 50) ou le chef-d’œuvre Bullitt (Arte, 20 h 45) avec Steve McQueen. Mais sur France 5, le docu Maison-poison, quand nos intérieurs nous polluent (20 h 39) montrera qu’il vaut mieux prendre l’air. W B. CHAPON

GROSSE POILADE EN PERSPECTIVE ?

Réponses. 1. Les Aventures de Rabbi Jacob. 2. La Soupe aux choux.3. La Grande Vadrouille. 4. La Folie des grandeurs. 5. Le gendarme se marie.6. La Grande Vadrouille. 7. Le Corniaud. 8. Fantômas contre Scotland Yard.

A sa mort le 27 janvier 1983, Louis de Funès laisse 140 films derrière lui, dont beaucoup sont devenus cultes. La Grande Vadrouille, Le Corniaud, l’Aile ou la Cuisse… Saurez-vous retrou-ver ceux dont sont issues ces répliques ?

VENDREDI 25 JANVIER 201320 HIGH-TECH

CHRISTOPHE SÉFRIN

A vis de renouveau sur les stations météo. Finies les boîtiers

moches avec leur écran à cris-taux liquides qui indiquent tem-pératures, pressions atmos-phériques et prévisions météo, place à Netatmo !

Netatmo, c’est le nom de la première station météo dédiée à l’iPhone et l’iPad. Et bonne nouvelle, elle est française. « On en a fait un bel objet là où les stations météo font habi-tuellement un concours de laideur », s’amuse Fred Potter, fondateur et directeur général de la société Netatmo, qui a

donné son nom à la petite sta-tion. Couplés à une application, les deux modules de Netatmo (l’un à installer dehors, l’autre à l’intérieur) géolocalisent leur utilisateur et lui offrent des in-dications météo pointues.

Ventiler les intérieurs« A Paris, par exemple, les températures extérieures sont différentes de ce que trouve Météo France. D’une rue à l’autre, elles peuvent varier de 3 à 4 degrés », précise Fred Potter. Mais cet ingénieur, un ex de Withings (la marque fran-çaise qui a créé la première balance connectée), ne veut pas se contenter de faire la pluie et le beau temps sur les

écrans de nos mobiles. Car sa station bicéphale peut faire beaucoup plus. En l’occur-rence, mesurer la qualité de l’air et la quantité de bruit. But : améliorer notre bien-être. Ne-tatmo est ainsi en mesure de nous indiquer lorsque nous devons ventiler nos intérieurs. Autre vocation : dresser une

cartographie mondiale de la qualité de l’air et des nuisances sonores. Sacrée ambition ! Déjà commercialisée dans 63 pays, Netatmo devrait ainsi prochai-nement offrir un maillage en-vironnemental de la planète assez précis, même si Potter se refuse encore à communi-quer ses chiffres de ventes. W

IL PLEUT, IL MOUILLE

UNE GRENOUILLE 2.0POUR NOS SMARTPHONES

Les deux modules sont couplés à une application.

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ATM

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W COMMUNAUTAIREEn compilant ses relevés sur le principe communautaire, Netatmo veut fonctionner sur la gratuité : « Notre business model est clair. Les données appartiennentaux utilisateurs, on les leur rend », indique Fred Potter,qui publiera bientôt sa carte des nuisances. Pour toujours mieux nous informer, les prochaines générationsde Netatmo pourraient aussi mesurer la lumière et les UV.

JULIEN MARFISIJuriste et co-fondateur de l’info juridique de Julien.

Etre en arrêt maladie est une situation parfois compliquée, notamment sur le plan finan-cier. Et certains ont parfois la mauvaise idée d’en profiter pour… travailler !Or le versement de vos in-demnités journalières est conditionné à la suspension de toute activité profession-nelle. Si vous préférez ne pas vous soucier de cette condi-

tion, vous vous exposez à des sanctions certaines.G Vous risquez d’être sanc-tionné d’une pénalité finan-cière en cas d’exercice d’une activité donnant lieu au ver-sement d’une rémunération,G Depuis le 3 janvier, vous êtes aussi susceptible d’être condamné pour fraude dès lors que vous exercez une activité « non autorisée mé-dicalement et ayant donné lieu à rémunération », tout en étant en arrêt de travail au titre de la maladie, de la ma-ternité, d’un accident du tra-vail ou d’une maladie profes-sionnelle.

21PRATIQUE

PRÉVOYANCE Pour éviter les surprises, calculez combien le fisc peut vous demander en 2013

JEUNES EMPLOYÉS, PENSEZ À VOS IMPÔTSANTOINE GALINDO

Vous êtes diplômé depuis 2012 ? Pour peu que vous ayez trouvé du tra-

vail dans la foulée, on ne vous apprendra rien en disant qu’il vous faudra certainement payer des impôts sur le revenu. Et pour la première déclaration (qui arrivera vite), il faudra avoir un minimum réfléchi au mon-tant réclamé par le fisc. Sans quoi il y a risque de panne sèche.

Simulateur en ligneEn substance, « plus vous anti-cipez, mieux vous vous porte-rez », explique Nathalie Cariou, coach en gestion de finances personnelles, qui considère que « le début de l’année civile est le bon moment pour commen-cer à mettre de l’argent de côté », après les excès finan-

ciers qui accompagnent sou-vent les périodes de fêtes.« Pour se faire une idée, il faut environ tabler sur 25 % de ce que vous avez gagné en 2012, en se basant sur un salaire de 1 800 € brut mensuels », conti-nue la spécialiste. Pour les dé-pensiers, il est possible de de-mander un échelonnement, ajoute Nathalie Cariou. Mais là

encore, il faudra prévoir un mi-nimum et en faire la demande suffisamment tôt. Enfin, « il existe un simulateur en ligne, qui a été mis à jour en janvier et tient compte des dernières me-sures fiscales votées par le Par-lement ». Pour les premières déclarations et pour les autres, il n’est pas inutile d’y consacrer un peu de temps. W

Il faut anticiper pour éviter la panne sèche sur son compte.

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Travailler en arrêt maladie, une mauvaise idée

Retrouvez l’Info juridique de Julien chaque jour sur www.linfoju.fr

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VENDREDI 25 JANVIER 2013 21PARIS SPORTS

RUGBY

Landreau a le cœur à ParisIl faisait partie des murs. Joueur de 1999 à 2003, puis dans le staff de 2004 à 2009, Fabrice Landreau a été un per-sonnage clé de la grande époque du Stade Français. Désormais manager de Grenoble, promu et cinquième du Top 14 qui affronte les Parisiens ce vendredi à Charléty, il raconte ses meilleurs sou-venirs parisiens.G Sa signature au Stade Français. « Je sortais d’une saison un peu compliquée et j’ai quitté le Racing-Métro pour rem-placer Vincent Moscato, qui partait à la retraite. C’était une aventure autant hu-maine que sportive. C’était la première fois qu’une équipe était aussi innovante dans ce sport. Sans recruter forcément des stars mondiales, on a réussi à ga-gner des titres. On a fait du rugby un spectacle grâce à Max Guazzini. » G Son passage dans le staff. « En 2004, Fabien Galthié cherchait un entraîneur des avants. On a voulu prendre quelqu’un qui connaissait bien le club plutôt qu’un étranger. C’est resté dans la continuité de ce que j’avais connu comme joueur. On se chambrait énor-mément. Le vestiaire était très animé, les après-matchs festifs. Max était un sacré meneur d’hommes, il nous a

poussés à nous dépasser. Pendant dix ans, j’ai eu le sentiment de participer à la construction d’un club. »G 2005 et les deux finales perdues. « Je retiens de l’émotion, de la joie, mais aussi beaucoup de tristesse. On perd les deux finales, celle du Top 14 et celle de Coupe d’Europe. Je retrouvais les gars avec qui j’avais joué mais qui étaient entrés dans une autre dimension. Ils voulaient tout gagner. » ROMAIN BAHEUX

Fabrice Landreau, coach de Grenoble.

P. R

ODRI

GUEZ

/ SI

PAÀ LILLE, FRANÇOIS LAUNAY

P ercer le mystère Marvin Martin au Losc, adver-saire dimanche du PSG,

c’est un peu comme découvrir le boson de Higgs : il faut du temps et beaucoup de patience pour arriver à ses fins. Surtout, il ne faut pas compter sur le joueur pour en savoir plus. A l’entendre depuis le début de saison, Martin, originaire du 19e

arrondissement de Paris, se sent bien dans le Nord. Sauf que ses apparitions en salle de presse, tout comme ses fulgu-rances sur un terrain, tutoient souvent le néant. Recrue la plus chère de l’histoire du Losc (12 M€), l’international français aux 15 sélections a tout de l’ac-cident industriel. « On attend plus des joueurs de talent et il en fait partie. A part

insister, travailler, jouer sur des ressorts psychologiques, phy-siques, tactiques, il n’y a rien d’autre à faire », lâche un Rudi Garcia un peu démuni. Car l’en-traîneur lillois ne comprend pas comment le talent du joueur a pu disparaître en six mois.

Sochaux, c’est loinMeilleur passeur de Ligue 1 avec Sochaux en 2011 (17 passes), Martin avait fait dans la foulée des débuts toni-truants en sélection avec un doublé contre l’Ukraine (4-1). Puis, il est rentré dans le rang. « Mais ça ne m’étonne pas. C’est difficile de quitter son club formateur où tu es dans un cocon pour aller dans une équipe plus ambitieuse. C’est d’ailleurs souvent le cas pour ceux qui sont partis de So-chaux », explique l’ancien gar-

dien Teddy Richert, qui a côtoyé Martin dans le Doubs. Biberonné, couvé et formé dans le Doubs, Marvin Martin est en manque de repères loin de Montbéliard. « Il me dit que Lille n’a rien à voir avec So-chaux. C’est une autre am-biance, un plus grand club et c’est un peu plus difficile.

Quand je regarde ses matchs, ça m’énerve de le voir faire la dernière passe sans suivre les actions », regrettait il y a un mois l’attaquant Ryad Boude-bouz, « son frère » issu de la « famille » sochalienne.Le problème, c’est qu’au Losc Martin s’est fait petit au point de disparaître et de fuir ses

responsabilités comme le dé-plore son entraîneur Rudi Gar-cia. « Je l’ai désigné pour tirer les coups de pied arrêtés et ça n’arrive pas. Il doit s’imposer. » Effacé, déraciné, mauvais, l’an-cien Sochalien est perdu dans son nouveau monde. La seule bonne nouvelle est qu’il lui sera difficile de faire pire. W

FOOTBALL Lille, qui affronte dimanche le PSG, ne peut pour l’instant pas compter sur son milieu

MARTIN, LOSC IN TRANSLATION

Marvin Martin (en rouge contre le Bayern) est inexistant depuis son arrivée à Lille.

M. L

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VENDREDI 25 JANVIER 201322 SPORTS

FOOTBALLUn PSG-OM à l’horizonSi l’OM vient à bout de Rouen le 30 janvier en 16es de finale de la Coupe de France, l’équipe phocéenne affrontera le PSG en 8es.

TENNISInarrêtable DjokovicDouble tenant du titre, Novak Djokovic participera à la finale de l’Open d’Australie après sa victoire face à David Ferrer (6-2, 6-2, 6-1).Suivez en live l’autre demie, Murray-Federer, à partir de 9 h 30.

secondes20

Sauf accident, François Gabart devrait passer la ligne d’arrivée virtuelle du Vendée Globe aux Sables-d’Olonne ce week-end, seul en tête. Bizuth de l’épreuve, le skipper de Macif a construit sa victoire en trois temps.Le rapide abandon de Vincent Riou (PRB), déjà vainqueur du Vendée en 2004, entré en collision avec une bouée métallique, a vidé la course d’un de ses

favoris. Alors que Gabart, lui, a su éviter les embûches. Pendant près d’un mois, entre novembre et décembre, Armel Le Cleac’h et Fran-çois ont ensuite tour à tour pris la tête de la course. Et puis, au cœur de l’océan Indien, Gabart a accéléré d’un coup. « D’après ce que je crois savoir, il avait une voile qui lui permettait d’aller très vite avec un certain vent dans la brise »,

poursuit Carpentier, trois Vendée Globe au compteur. Mais la différence s’est vraiment faite dans l’Atlantique Sud. « Ils ont été obligés de prendre des op-tions », analyse Carpentier. Et là où Ga-bart a choisi de remonter le Brésil par la route « la plus sûre » compte tenu des vents, Le Cleac’h « a voulu faire l’inté-rieur en pensant que ça allait passer ». Mais ce n’est pas passé W B. V.

François Gabart, probable vainqueur en trois étapes

ROMAIN BAHEUX

I l y a la partie grand public et glamour du Vendée Globe, celle des skippers qui parcourent les mers du globe. Et

il y a celle plus confidentielle et moins attractive, qui se déroule devant des écrans d’ordinateur sur la terre ferme. Avec déjà deux Vendée au compteur, Jean-Paul Roux est une référence en la matière. Homme de confiance des deux précédents vainqueurs Vincent Riou et Michel Desjoyeaux, il nous raconte sa manière de travailler avec François Ga-bart, qui devrait achever la course en vainqueur ce week-end.

G La prise de contact. « Ça fait assez peu de temps que je connais François. A Port-la-Forêt, je le croisais sur le port. La première fois qu’on a passé un peu de temps ensemble, c’est quand il est venu nous voir à Mer Agitée au prin-temps 2010 pour nous dire qu’il voulait travailler avec moi et Michel Desjoyeaux

pour le Vendée Globe. C’était important que l’on se découvre avant le Vendée Globe. Je refuserais de suivre quelqu’un s’il me contactait trois ou quatre mois avant la course. »G Leur fonctionnement. « En cas de souci, François ne doit avoir qu’un seul interlocuteur pour pouvoir régler effica-cement les problèmes. J’ai constitué une cellule de crise qui comprend trois personnes qui prennent les décisions en cas de problème. Autre principe que l’on a mis en place : la terre ne passe jamais un coup de téléphone au navire. S’il dort, ça va le réveiller, perturber son sommeil et le fatiguer davantage. S’il est en train de manœuvrer, ça peut le déranger et l’entraîner dans une action périlleuse.

Quand on veut le joindre, on lui envoie un mail pour qu’il nous appelle. Sans vouloir m’immiscer dans leur vie privée, j’ai aussi demandé à sa compagne de m’envoyer un texto quand elle l’appelle. Juste pour me dire si tout va bien. »G Son travail à terre. « François n’a pas besoin de mes conseils pour déterminer la stratégie de course, il est 100 000 fois plus calé que moi dans ce domaine. Depuis le départ, je vis avec la certitude

qu’il est le meilleur et qu’il sait ce qu’il fait. De mon côté, je suis prêt à lui ré-pondre au moindre souci. Il doit toujours pouvoir m’appeler. Quand je suis au restaurant et que mon téléphone ne capte pas, je change de restaurant. C’est un sacrifice, mais on le sait au départ. J’ai quand même passé le relais à Michel Desjoyeaux (double vainqueur du Vendée Globe) entre Noël et le Nou-vel An quand j’étais malade. » W

Jean-Paul Roux doit être joignable en permanence pour François Gabart.

VENDÉE GLOBE Jean-Paul Roux est le team manager de François Gabart

UN HOMME À LA TERRE

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« En cas de souci, François ne doit avoir qu’un seul interlocuteur. »

aujourd’hui sur

W CHATVous interviewez Johanna Frändén, journaliste suédoise à Paris pour Aftonbladetnotamment, spécialiste de Zlatan Ibrahimovic.Elle répondra à toutes vos questions sur la star parisienne ce vendredi à partir de 15 h 30.

Vendredi : Valenciennes-LyonSamedi : Rennes-Marseille, Evian TG-Ajaccio, Montpellier-Sochaux, Nancy-Lorient, Reims-Toulouse, Troyes-BrestDimanche : Paris-Lille, Saint-Etienne-Bastia, Nice-Bordeaux

CLASSEMENTPts Diff.

1 Paris 42 +252 Lyon 42 +173 Marseille 41 +34 Nice 35 +75 Rennes 35 +56 Lorient 34 +27 Bordeaux 32 +88 Saint-Etienne 31 +119 Toulouse 30 +6

10 Lille 30 +411 Valenciennes 30 +212 Hérault 29 +613 Bastia 25 -1614 Brest 24 -715 Sochaux 22 -916 Ajaccio 21 -817 Evian TG 20 -1218 Reims 19 -619 Troyes 13 -1920 Nancy 12 -19

EN LIGUE 1

22e JOURNÉE

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VENDREDI 25 JANVIER 2013 23SPORTS

C ette fois, impossible d’agiter l’excuse d’un titre olympique ou d’un

délai trop court pour tout cham-bouler. Après cinq années pas-sées à dominer le hand mon-dial, l’équipe de France va devoir tourner une page géné-rationnelle, avec toutes les conséquences que ça implique en termes de résultats. Claude Onesta, confirmé jusqu’en 2017 (!), jure qu’en dépit des apparences, « il voit cette équipe médaillée à Rio, même si elle ne dominera plus ses adversaires outrageuse-

ment comme avant », soutenu par son directeur technique Philippe Bana : « Il ne faut pas confondre ce Mondial avec la fin d’une équipe. La France a l’habitude de se renouveler, avec des jeunes qu’on a com-mencé à voir et une ossature de cadres qui va continuer à trans-mettre les valeurs de ce groupe. » L’argument est rece-vable, surtout si les jeunes en question (Grébille, Mahé, Anic) ont le même sang-froid que Valentin Porte face à la Croatie.

Priorité à la défensePourtant, certains travers constatés lors de ces Mondiaux inquiètent. La défense, ciment de toutes les conquêtes trico-lores depuis 1992, montre de

gros signes de faiblesse depuis deux ans. « La relève existe sur les autres postes, mais trouver un remplaçant du niveau de Didier [Dinart, retraité], c’est le vrai défi qui attend le staff », juge Denis Lathoud. Il faudra continuer à vivre, aussi, avec le bilan sans pareil

des Experts et ce surnom « si difficile à porter », songe William Accambray. Le Mont-pelliérain aimerait penser que le grand public et les médias seront plus patients avec les Bleus, mais il n’y croit pas : « Les gens vont continuer à être exigeants avec nous tant qu’il y

aura dans cette équipe des joueurs qui ont fait partie de cette aventure. Or à partir du moment où on ne dominera plus, ça va être très lourd à vivre pour ceux qui suivront. » Réap-prendre à perdre sans que cela dure trop longtemps, tout un art à découvrir pour les Bleus. W

HANDBALL C’est la fin d’une ère pour les Experts qui vont devoir se reconstruire

LES BLEUS SONT-ILS VOUÉS À PERDRE ?

L’équipe de France a toujours su intégrer des jeunes pour apporter du sang frais.

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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

À SARAGOSSEJULIEN LALOYE