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ETUDE DK LA (QUALITE DES EAUX
SOUTERRAINES DANS LA PLAINE DU RHIN
RECHERCHE DES Ei.EMENTS TRACES ET DES MICROPOLLUANTS
23 mars 3972
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SOMMAIRE
I - OBJET DE L'ETUDE
XI - ELEMENTS TRACES ET MICROPOLLUANTS
1. Caractéristiques générales
1.1. Micropolluants
1.2. Eléments traces
1.3. Oligo-éléments
1.4. Micropollution
1.4.1. Micropolluants minéraux
1.4.2. Micropolluants organiques
1.4.3. Virus
2. Eléments recherchés dans le cadre de l'étude
3. Caractéristiques et origine des éléments traces recherchés
3.1. Origine naturelle
3.2. Abondance dans la lithosphère
3.3. Abondance dans l'eau de mer et eaux naturelles
4. Généralités sur les principaux micropolluants et éléments
traces - Origine, usage, sources de pollution, normes
4.1. Eléments minéraux
Sr, B, F, Ba, Cu, Ni, Co, Cr, Zn, Cd, Ag , Pb , Hg
4.2. Eléments organiques
Détergents, pesticides
5. Teneurs en éléments traces observées dans les eaux
SoiTin¡aire page 2
III - CAMPAGiIE DE PRELEVEMENTS ET D'ANALYSES 197 1
1. Labor a t oiré .s d'analyse - Méthodes
2. Les secteurs u'étude - Le réseau des points de
prélevemen t s
3. Méthodologie des prélèvements
3.1. Choix des points et prélèvement
3.2. Répartition des points de prélèvement
3.3. Moyens de prélèvement
4. Présentation des résultats - Fichier des points d'eau
IV - INTERPRETATION DES RESULTATS
1. Caractéristiques hydrogéochimique s générales des
différents secteurs
2. Situation de la nappe dans son ensemble et anomalies
pour les éléments traces
2.1. Métaux légers
2.1.1. Stront ium
2.1.2. Baryum
2.2. Métalloïdes
2.2.1. Fluor
2.2.2. Bore
2.3. Métaux lourds
2.3.1. Métaux spécifiquement toxiques
- Cuivre
- Zinc
s o ro m ;í I r e p age 3
2.3.2. Les é 1 é me n L s t o x i cj u c s
_ Plomb
- Mercure
- Cadmium
- Chrome
- Argent
2.3.3. Oligo-éléments
- Cobalt
- Nicke 1
3. Situation normale - Comparaison aux normes
Comparaison avec les eaux de surface
4. Les détergents
5. Les pesticides
V - CONCLUSIONS
I - OBJET DE L'ETUDE
Les eaux souterraines de la plaine d'Alsace ont
déjà fait l'objet de nombreuses investigations hydrogéochimi -
ques qui ont abouti à une bonne connaissance dans la plupart des
régions de la situation concernant les éléments prépondérants.
Diverses zones hydrogéoch imique s ont ainsi été définies. Les
variations que l'on observe de la qualité des eaux dans les
différentes zones sont dues à des causes naturelles ou â des
pollutions. Toutefois, jusqu'alors le diagnostic de la qualité
des eaux ou des "pollutions" se faisait toujours selon des
analyses et observations classiques : éléments chimiques majeurs
caractères organoleptiques, etc. . .
Or l'on s'aperçoit depuis quelques temps que
certains éléments peuvent même à l'état de traces être très
gênants ou même dangereux pour la santé publique. Par contre,
certains éléments "oligo-éléments" utiles aux organismes peuvent
présenter des carences.
Ces éléments n'ont pas été recherchés ou l'ont
été rarement, principalement en raison des difficultés d'ana
ses et ducoGt élevé de leur recherche. Pour l'heure ces obsta¬
cles ayant été considérablement amoindris, l'Agence Financière
de Bassin Rhin-Meuse a demandé au Service Géologique d'Alsace
et de Lorraine d'entreprendre "des travaux et études exploratoi¬
res dans ce domaine dont les objectifs principaux sont d'une
part de préciser la situation naturelle à priori en ce qui
concerne certains éléments dans les eaux souterraines en Alsace
en dehors de toutes causes pol luantes, d'autre part de relier
les anomalies de teneurs d'éléments en traces ou la présence
de micropolluants à différents types d'activité.
/
2 -
A cet effet, cette recherche a été effectuée sur
un réseau de points de mesures couvrant deux secteurs où â
priori aucune pollution manifeste n'était encore signalée ainsi
que sur plusieurs secteurs susceptibles d'être influencés par
de s pol lut ions caractéristiques locales ou étendues.
Le présent rapport rend compte des travaux et
recherches effectués et de l'interprétation des résultats.
Ce travail a été réalisé par Monsieur GRANDAROWSKY
ingénieur au Service de la Carte Géologique d'Alsace et de Lorrai
ne .
- 3
U - ELEMENTS TRACES ET MICROPOLLUANTS
1. CARACTERISTIQUES GENERALES
1.1. Le s mi c r o p o 1 1 u a n t
On peut définir les micropolluants comme des
corps chimiques qui. provoquent des nuisances même à des teneurs
extrêmement faibles qui le plus souvent échappent à l'analyse.
1.2. Eléments traces
Les micropolluants sont toujours des éléments
traces mais certains éléments chimiques sont susceptibles de se
trouver dans les eaux souterraines à des co ne en tra fi ons natu¬
relles assez faibles sans avoir d'effet organolep t ique ou sani¬
taire nuisible. On peut les définir comme des éléments traces.
1.3. Les oligo-éléments
Ce sont par contre des corps chimiques qui, à
des très faibles teneurs exercent des effets bénéfiques sur
l'organism.e humain ou animal.
Ainsi certains éléments peuvent être â la fois
oligo-élément à de très faibles concentrations ou mi cropol luant s
à des concentrations un peu plus élevées.
1.4. La micropollution
Peut être définie comme une altération causée
par l'activité humaine des caractéristiques chimiques "natu¬
relles" des eaux par un élément à très faible concentration
- 4
sans pour autant toujours aboutir à une eau qui ne corresponde
plus aux normes de potabilité ou présente des effets organolep¬
tiques sensibles.
Un des buts de l'opération engagée est précisé¬
ment de définir les teneurs normales des éléments considérés dans
les eaux souterraines. Seule la connaissance de cet éta.t normal
pourra nous renseigner sur une éventuelle micropollution qui se
manifestera par un accroissement anormal des teneurs.
On peut distinguer trois catégories de micropol
luants.
1.4.1. Les micropolluants minéraux tels que le
plomb, le mercure, le nickel, le fluor, le selenium, l'arsenic,
l'argent, le baryum, le bore, le cadmium, le chrome hexavalent
les cyanures qui sont toxiques, ou tel que le fer, le manganèse,
le cuivre ou le zinc, lesquels à partir d'une certaine teneur
affectent les propriétés or ganolep t ique s de l'eau.
A cette catégorie on peut également adjoindre les
micropolluants radioactifs.
1.4.2. Les micropolluants organiques. Leur
nombre est pratiquement illimité. Ils correspondent à tous les
composés organiques issus de l'industrie chimique, ou dont la
formation dans la nature est provoquée par les effets des
effluents industriels.
Ce sont principalement :
- les pesticides
- les détergents
- les hydrocarbures et leurs dérivés
- les produits du métabolisme de la microfaune
et de la microflore.
ici
1.4.3. Les virus. Leur étude ne sera pas abordée
./.
5 -
'^ LKS ELEMENTS R!. CHERCHES DANS LE CADRE DE CETTE ETUDE
On s'est limité au cours de cette phase explora¬
toire à la recherche d ' é lémen ts u t i 1 i se s le plus fréquemment dans
l'industrie et l'agriculture ou entrant dans la composition
de nombreux produits courants.
Ont été recherchés :
- Le plomb, le chrome (hexavalent et total),
le zinc, le cuivre, le mercure, l'argent, le cobalt, le nickel,
le strontium, le baryum, le cadmium, le fluor, le bore,
- Les détergents,
V
- Les pesticides or ganochlor é s (HCH, DDT, hepta-
chlore etc...).
En outre, pour situer chaque échantillon dans son
contexte hydrogéochimique la plupart des éléments majeurs
ont été analysés : calcium, magnésium, sodium, potassium,
chlorures, sulfates, bicarbonates, nitrates, nitrites, ammonium,
phosphate s .
3. CARACTERISTIQUES ET ORIGINE DES ELEMENTS TRACES RECHERCHES
3.1. Origine naturelle
Elle provient de l'altération, de l'attaque et de
la mise en solution des minéraux contenant ces éléments. Dans la
nappe phréatique les éléments en traces peuvent avoir leur
or igine , :
- Dans les Vosges. Les roches cristallines et
sêdimentaires contiennent la majorité des éléments traces en
proportion plus ou moins importante
5 -
- Dans les collines sous-vo sgiennes . Certains
aquifères qui se déversent dans la nappe phréatique peuvent
correspondre partiellement à des gîtes minéraux reconnus ou
" aveugl es" .
- Les graviers du Rhin et leur couverture consti¬
tuent un ensemble où une grande variété de roches est représen¬
tée et par conséquent la majorité des éléments traces minéraux.
Le processus de leur mise en solution est cependant moins
important que pour les roches soumises aux altérations de sur¬
face. Dans la nappe phréatique les eaux gardent un équilibre
physicochimique acquis dans les zones d'infiltration. Cependant
sous l'influence de divers facteurs agissant sur le ph, le
potentiel redox ou l'équilibre ionique des modifications im¬
portantes sont susceptibles de se produire et l'équilibre avec
les roches de l'aquifère peut être modifié par la mise en solu¬
tion, de certains éléments.
3.2. Abondance des principaux éléments dans la lithosphère
On trouve par ordre décroissant dans la lithos¬
phère : (pour 89 éléments)
1 ' oxygène
le s i 1 ic ium
1 ' aluminium
le fer
^ constituant 87,45
1 i thosphère
de la
viennent ensuite
E lemen t
Ca
Na
K
Mg
F
Cl
Ba
Cr
Rang
5
6
7
8
13
14
16
17
3,62
2,85
2,60
2,09
0,077
0,055
0,048
0,037
- 7 -
E 1 emen t
Sr
Ni
Cu
Co
Ph
B
Zn
Hg
Ca
Ag
Ran;
21
22
23
30
33
46
55
59
65
70
0,018
0,008
0,007
0,0023
0,0016
-43.10
-41.10
5. 10~^
1 ,5. 10~^
4.10"^
3.3. Abondance de ces éléments dans l'eau de mer et certaines
eaux naturelles
Cet ordre ne se retrouvera pas dans les eaux
naturelles. En effet, certains éléments sont plus facilement
évacués tels le Sr, le Zn et le Cu d'autres plus difficilement
(Cr et Pb) .
L'hydratation d'un ion est fonction de son
Zpotentiel ionique : (Z charge de l'ion, r rayon ionique).
Ainsi dans l'eau de mer les teneurs observées
sont les suivantes (1) :
E lemen t
Cl
Na
Mg
Ca
K
Sr
B
Teneur
18. 940 ppm
10.561 ppm
1.272 ppm
400 ppm
380 ppm
1 3 ppm
4 , 6 p p m
Rang
1
2
3
5
6
9
10
Potentiel ionique
1 ,00
2,60
1,9
0,75
1,6
30
(I) Selon SVERDRUP, JOHNSON et FLEMING
/.
8 -
E Le Till'' u t
F
Ba
Cu
Zn
Pb
Ag
Ni
Hg
Cd
Cr
Co
Teneur-
1,4 ppm
1 0 ppb
1 à
> à 0,
10 ppb
5 "
4 "
0,3 "
0, I "
0,03 "
2.10-'°It
II
ppm
II
II
Pour Ag, Ni, Cd, Cr, Co la concentration dans
l'eau de mer est inférieure à 1 ppb, leur présence dans les
eaux souterraines à des teneurs mesurables est problématique.
Toutefois, le ph des eaux a un rôle important. L'eau de mer a
un ph basique (7,7 à 8,3). A ph acide ces métaux passent plus
facilement en solution qu'à ph plus élevé. Ainsi des eaux
issues de roches cristallines sont susceptibles de contenir
davantage de métaux (non alcalins ou alcal ino- ter reux) en traces
Le tableau suivant donne les concentrations
moyennes de certains éléments traces dans quelques eaux issues
de terrains cristallins du Massif Central (eaux très peu miné¬
ralisées en éléments majeurs).
Baryum en ppb
Cobalt "
Chrome "
Nickel "
Stront ium
Plomb
Cu ivre
Source exutoire d'une
nappe d'arènes peu
épaisse
5,7
< 0,3
3.2
< 1
. 10
< 1
0,9
ppb
Sources issues de
granites arénisés
profondement
4,3 ppb
< 0,3
3,8
< 1
7,4
< 1
1,2
./.
- 9 -
Eaux issues de gîtes métallifères et eaux mi n é -
ra 1 es : Ces deux types d'eau ont été en contact plus ou moins
long au cours de leur cheminement avec des zones minéralisées.
Nous citerons deux sources minérales en Alsace:
- Source Lithia à Wattwiller
- Source St Amand â Soultz-les-Bains.
Source Lithia Source St Amand
Stront ium en
Baryum "
Nicke 1 "
Argent "
Chrome "
Cobalt "
Cuivre "
Plomb "
Bore "
Cadmium "
Zinc "
Fluor "
ppb 2.800
2 1
< 7
< 1
< 7
< 7
4
< 8
280
< 8
60
"
< 1
< 1
90
< 1
< 1
4
3.300
Nous remarquons que seuls certains éléments sont
mobilisés tels le Sr, le Ba, le Zn , le F, le Cu. Le Pb l'est
très_peu (malgré sa présence dans l'aquifère sous forme de
su If ur e) .
GENERALITES SUR LES PRINCIPAUX MICROPOLLUANTS ET ELEMENTS
TRACES ORIGINE - USAGES SOURCES DE POLLUTION - NORMES
4.1. Eléments minéraux
Le Strontium, Sr = 87,62 -
C'est un élément assez répandu à la surface de
la terre dans les roches et dans les eaux (13 ppm dans l'eau
de mer).
10
Cet élément a un comportement voisin du Ca, Mg
et Ba. Son potentiel ionique est très voisin de celui du Ca et
même du Na. C'est pourquoi c'est un élément qui se retrouve
facilemei^t dans les eaux souterraines. *
Les minéraux du strontium sont la celestine
(SO Sr) et la s tr ontiani te qu i se trouvent dans les calcaires
et les dépôts salins d'origine marine.
Le sulfate est plus soluble que le carbonate.
- Usages : Les sels de strontium sont utilisés
pour la purification des jus sucrés, dans la fabrication du
sucre de betterave, pour quelques applications pharmaceutiques,
la verrerie, les peintures. On utilise également le Sr dans
quelques alliages.
"* Toxic i té : Les isotopes naturels du Sr ne sont
pas toxiques. Le Sr est au contraire bénéfique. Il est utile
aux os et aux dents (où on en trouve de 120 à 200 mg/kg) . Par
contre, le Sr-90, produit des réactions nucléaires et dont la
période est de 28 ans (donc action de longue durée) est dange¬
reux car il se fixe dans l'organisme humain.
- Le bore, B = 10,81 -
Cet élément métalloïde qui se trouve en concen¬
tration notable dans l'eau de mer, mais non communément
dans les eaux souterraines à des teneurs mesurables (1 ppb). Le
bore est utilisé dans l'industrie céramique, dans la verrerie,
pour la protection du bois, comme bactéricide et fongicide.
Le bore se trouve dans les granites à des concen¬
trations de 100 à 150 ppm (bor o si li ca te s) .
- T ox i c i t é : Pas de toxicité aux faibles doses,
mais à des doses plus importantes il affecte le système nerveux
Il n'existe pas de normes pour l'eau potable.
/
¡ 1
- Le Fluor. F = 18,99 -
Ce métalloïde est assez répandu dans la nature
sous forme de fluorine.
- U s a p, e s : Le fluor et ses composants sont utili¬
sés dans les fonderies, en céramiques, en verrerie, dans certains
ciments, comme insecticide, et comme réfrigérants.
- Tox ic i t é : aux faibles concentrations le fluor
n'est pas un toxique. Il est plutôt considéré comme favorable
lorsqu'il se trouve dans l'eau à des concentrations inférieures
à 1 ppm. A des teneurs plus élevées, il peut provoquer certains
troubles. Cette question commence à être bien connue. La tempé¬
rature de l'eau est d'ailleurs un facteur important dans les
limites à ne pas dépasser.
En France la teneur maximale admise dans les
eaux potables est de 1 ppm.
- Le Baryum, Ba = 13 7,3 -
Ce métal (de la famille des métaux légers) comme
le Ca et le Sr se trouve dans la nature essentiellement sous
forme de sulfate (barytine) et de carbonate (Witherite) . Ces
minéraux existent en petite proportion aussi bien dans les
roches éruptives que sêdimentaires.
Le baryum est souvent concentré dans les eaux
souterraines â proximité des gîtes minéraux. Toutefois, le
sulfate de baryum a un produit de solubilité faible et il en
résulte une précipitation rapide de cet élément en présence
d'un apport d'ions SO,. Par contre, les autres sels de baryum se
soluble s .
- Usages : Il est utilisé en peinture, en métal¬
lurgie, la barytine est également utilisée comme charge pour
papiers, toiles, caoutchouc, ebonite. La destruction de ces
./.
I 2
m a t é r i a 11 .< peut ci t r f une s c; u r c e de B a . Ainsi dans des eaux
ayant pc renie a travers un dépôt d'ordures en activité, on a
trouvé 8,5 ppm cîe lia et 0,8 ppm pour un dépôt ou tout activité
a cessé depuis 7 ans.
- T o X i c i 1 6 : le baryum est toxique à des concen¬
trations supérieures à 1 ppm (blocage nerveux). Toutefois, il
n'y a pas d'effet c;umulal. if. A des doses voisines de 0,5 ppm
il peut avoir des effets bénéfiques (action sur le muscle
cardiaque). En France il n'y a aucune norme concernant cet élé¬
ment. Aux U.S.A. (norme de l'U.S. Public Health Service) la
limite maximale est de 1 ppm dans les eaux potables.
- L e Cuivre, Cu = 63,5 -
Ce métal se trouve dans les roches à très faible
concentration. On le trouve surtout concentré dans les gîtes
minéraux. Les minéraux contenant du cuivre sont assez nombreux.
Ce sont essentiellement des sulfures et des arsenic sulfures
pratiquement insolubles. On trouve cependant du cuivre à l'état
de traces dans la plupart des plantes ainsi que dans tout orga-
ni sme vivant .
- U sage s : Le cuivre métal est d'un usage très
répandu. Toutefois ce ne sont pas les résidus métalliques ou la
profusion de leur emploi qui contribuent à la présence du
cuivre dans les eaux souterraines. Par contre, la présence de
cuivre dans les eaux distribuées peut être imputable aux tuyau¬
teries ou organes annexes contenant ce métal.
Les sels de cuivre qui sont solubles pour la
plupart sont d'un emploi très courant comme fongicide. Leur
passage dans les eaux souterraines est aisé. Certaines industries
(surtout métallurgiques) ont également des rejets contenant de
notables proportions en cuivre.
- Toxicité - normes : En France toute eau desti¬
née à l'alimentation humaine doit avoir une teneur en cuivre
inférieure à 1 ppm. Cette norme est identique aux U.S.A.
/
1 3 -
Le cuivre n'est pas toxique. Il est utile â
l'organisme à faible teneur. Les normes établies se justifient
surtout en raison du goût que donne le cuivre à l'eau lorsque
sa teneur est élevée (plus de 1 ppm).
Une forte teneur en cuivre (comme d'ailleurs
bien d'autres métaux non toxiques) est indésirable pour certai¬
nes industries utilisatrices d'eau pour leur fabrication.
~ Le Nickel, Ni : 58, 7 1 -
La présence de Nickel dans les eaux souterraines
est exceptionnelle. Il ne peut y avoir du Ni naturellement
dans les eaux que dans certaines conditions physico-chimiques
particulières (ph faible < 7, rh < - 0,2) semblables à celles
favorisant la présence du Fe et du Mn dans les eaux. Notons
que le Ni et le Cobalt ont des propriétés et des comportements
voisins de ceux du fer.
- Usages : l'usage du nickel en métallurgie est
associé à celui du fer et des métaux ferreux : Cobalt,
cuivre. Les rejets contenant des traces proviennent d'industries
métallurgiques et principalement de celles ayant une activité de
galvanoplastie. Notons également l'usage du nickel comme antidé-
tonnant dans l'essence.
- Toxicité - normes : Le nickel en tant que métal
et ses composés sont considérés comme carcinogènes chez l'animal
et l'homme. Toutefois, les teneurs critiques ne sont pas connues«
En U.R.S.S. la teneur maximale admise dans les
eaux potables est 1 ppm. Aux U.S.A. comme en France il n'y a pas
de norme s .
- Le Cobal t , Co = 58,93 -
Cet élément de comportement semblable au nickel
est peu fréquent à l'état naturel et sa présence dans les eaux
à des teneurs supérieures à 1 ppb est exceptionnelle.
/
- 14 -
Le cobalt est surtout utilisé dans l'industrie
métallurgique, alliages pour aciers spéciaux, dans la verrerie,
comme cataly,seur pour fabriquer des essences synthétiques, dans
l'industrie nucléaire.
~ Toxicité : le cobalt n'a pas d'effet toxique
à faible concentration (] à 250 ppb). Parcontre, c'est un
oligo-élément indispensable à la vie humaine.
Il n'existe pas de normes concernant cet élément.
- Le Chrome , Cr = 5 1,99 -
Les minéraux du chrome se rencontrent principa¬
lement dans les roches éruptives. La teneur en chrome d'un
granite peut dépasser 500 ppm et 700 ppm dans les amphibo 1 i tes .
Toutefois, le Cr n'est pas un élément facilement mobilisable
après l'altération de ces roches (Cr est un gros ion).
Ainsi ne le re trouve- t-on qu'à des concentrations
faibles dans les eaux de lessivage des formations altérées
(2-3 ppb) .
- Usages : Les usages du chrome sont nombreux.
Il sert surtout en galvanoplastie, dans l'industrie du cuir,
en peinture et dans la fabrication du papier. Il existe
du Cr dans les effluents de ces industries.
- Toxic i t é : le, chrome et les chromâtes se
trouvent dans les eaux sous plusieurs formes ioniques. Seul le
chrome hexavalent est considéré comme toxique. Il peut provoquer
f\ +le cancer des voies respiratoires. Le Cr tend d'ailleurs à
être réduit rapidement en Cr (réduction favorisée en milieu
acide) .
2+ 3-^Le Cr . Cr . CrO. ou CrO , sont des oligo-
éléments utiles â l'organisme- dont la carence peut provoquer
certains troubles.
- !5
Les normes françaises exigent que la teneur en
Cr soit inféri. eure au seuil de détermination analytique pour
les eaux potables. Cette norme devrait être révisée vu les
méthodes analytiques dont on dispose actuellement.
Dans la plupart des autres pays dont les U.S.A.
la limite maximale admiseestdeSOppb.
- Le Zinc , Zn = 65,3 -
Ce métal est associé dans la nature au plomb.
Les gîtes de ces deux métaux sont identiques. Les minerais de
zinc sont la blende (toujours associée au minerai de plomb qui
est la galène) et la calamine. En Alsace il existe de nombreux
petits gisements de ces métaux. Toutefois, leur influence sur
la teneur en zinc ou en plomb est négligeable. Les eaux des
Sources de Wattwiller qui ont cheminé en contact d'un gîte
métallurgique ne contiennent que 1 10 ppb de Zn et moins de
8 ppb de Pb.
- Usages : le zinc est abondamment utilisé pour
la galvanisation, dans les alliages, les peintures et couleurs.
Lessels de zinc sont très solubles. Ils sont utilisés en pharma¬
cie mais également comme fongicide.
Le zinc se retrouve fréquemment dans les effluents
industriels d'établissements faisant de la galvanoplastie
- Toxicité : le .zinc ne présente aucune toxicité
erlvers l'homme sauf à de très fortes concentrations qui sont
improbables dans les eaux souterraines. C'est un oligo-élément
utile dans la nutrition (donc recommandé : 10-15 mg/jour).
Pour des raison de goût, les normes U .S. P. H.
(U.S.A.) fixent la teneur- maxima le de Zn dans l'eau potable à
5 ppm. Il n'y a pas de norme en France.
./.
- 16 -
- L_e ^taduiiuia_^ Cd _- '¿¿«A "
Cet élément se trouve dans la nature sous formo
de sulfure CdS (Gr e enock i te ) . Il accompagne à faible teneur
la plupart des minerais de zinc. Il est un s ou s -pro du it de la
métallurgie de ce métal. Le zinc contient toujours un faible
pourcentage de C d .
- Usage.s : Le cadmium est utilisé en métallurgie
pour des alliages, les revêtement an t i-rou i 1 1 e , la galvanoplas¬
tie, la fabrication des pigment.s et des colorants. Les chlorures,
nitrates et sulfates de Cd sont très solubles. On trouve du Cd
dans les eaux résiduaires des industries métallurgiques, textiles
impressions et chimiques.
- Toxicité : le Cd est un toxique même à faible
concentration. Il se fixe dans le foie et les reins. Aux U.S.A.
ía teneur dans les eaux potables doit être inférieure à 10 ppb.
- L'Argent , Ag = 107,8 -
A l'exception des eaux provenant de gîtes miné¬
raux d'argent (argent natif, argentite : Ag2S, proustite :
AgAsS3, pyrargirite Ag3SbS3) on trouve habituellement peu d'ar¬
gent dans les eaux souterraines.
- Usages : l'argent et les sels d'argent sont
utilisés en joaillerie, dans les alliages, en photographie,
en pharmacie. Ces activités peuvent donner lieu à des rejets
contenant des traces d'argent.
- Toxicité : l'argent n'était considéré comme
toxique qu'à de très fortes doses. Réce mm ent on a mis en évi¬
dence un effet irréversible de l'argent sur la pigmentation de
la peau. Il peut également modifier la composition de la flore
intestinale. L'argent a été utilisé pour stériliser des eaux
servant à l'alimentation humaine. Même à des concentrations de
10 ppb l'argent a un effet antiseptique.
./.
Aux r . S . .'V . J . , 1 i i;i i t e t. ó '.'.i. i s e û a n íí 1 e s eaux d'adduc¬
tion est 5 0 ppb. Il n'y a p rj s ..i c aor;iies eu E'rjiüre,
- Le no-r;b. 2 0/, 19
Le F)iîi(:rai d ;; plomb qui est la galène (PbS) se
trouve geno 1. a 1 emen t .-¡ssocic an zinc. En dehors des gîtes miné¬
raux, la teneur en Ph n ' e .s l |.' a s très élevée dans les roches
(80 ppm dans les gr juites) . E.-.i teneur dans les eaux souterrai¬
nes et superficielles devrait être faible mais dans certains
cas on trouve des coRCentriitions importantes d'origine naturelle
La mi cropol 1\) t i on par le plomb fait actuellement
l'objet dans le monde et particulièrement aux U.S.A. d'intenses
recherches. On s'aperçoit que le plomb est présent partout,
dans les eaux, dans l'air et les végétaux.
- Usages : le plomb est d'un usage courant en
tant que métal. De même que pour le zinc, les risques de
pollution des eaux souterrainesou superficielles par suite de
cet usage sont minimes. Par contre, des tuyauteries en plomb
peuvent être à l'origine de fortes pollutions de l'eau distri¬
buée si celle-ci est agressive.
Ce sont les composants du plomb qui peuvent être
et qui sont à l'origine de pollutions tels les colorants, des
insecticides et surtout le plomb tetraethyle utilisé dans les
carburants. Celui-ci se trouve rejeté dans sa quasi totalité
dans la nature sous forme très dispersée. Une partie est entraî¬
née par les eaux et se retrouve dans les eaux souterraines,
superficielles et la mer.
On estime que pour la période pré-industrielle
la concentration en Pb de l'eau de surface des océans était
d'environ 0,02 ppb, elle atteint aujourd'hui 0,08 ppb.
On estime à environ 2.500 yg au m la quantité
de Pb dispersée en moyenne par an aux U.S.A.
! 8
- T^xicit^ : le plomb est un élément étranger
au corps humain, c'est un toxique à effet cumulatif. Tl est
surtout dangereux pour les petits enfants et les malades
chroniques. Aux U.S.A. des cas d'empoisonnement ont été signa¬
lés par des eaux où le plomb se trouvait à la concentration
de 42 ppb. Dans tous les cas au Pb > 100 ppb un empoisonnement
a été cons t at é .
Aux U.S.A. les teneurs maximales admises sont
50 ppb. En France l'on admet 100 ppb au maximum. Dans certains
pays, cette limite a même été abaissée â 20 ppb.
- Le Mercure, Hg = 200,59 -
Le mercure est un toxique bien connu qui agit
sur le système nerveux central et le cerveau. On n'en trouve
pas habituellement dans les eaux souterraines même à l'état
de traces.
Le mercure est dangereux à des concentrations
de l'ordre de 1 ppb.
- U.9age s : le mercure, les sels de mercure et
l'oxyde de mercure sont utilisés dans certaines industries
(fabrique de soude et de chlore) et en agriculture comme
herbicide et fongicide. Aussi trouve-t-on du mercure dans
certaines eaux résiduaires. La teneur moyenne en mercure des
eaux du Rhin atteint 1,4 ppb .
Il n'y a pas de normes pour les eaux potables
concernant cet élément.
4.2. Le o r ga-iî 1 q u
4,2.1. j^(/ fi djj; e r p r^^^w tja
Un distingue trois catégories de detergen t s :
- Le s dé t er gent s catiouiques (sels d'ammonium
quaternaires)
- Les dé t Ci ï gents non ioniques
- Los détergents anio niques (alkyl sulfates,
a 1 k y 1 s ul fo n a t e s , a 1 k y 1 a r y 1 s ulfo n a t e s ) .
Les détergents anion i ques représentent 75 % des
détergents et près de la totalité des détergents ménagers. On
trouve des détergents dans tous les rejets iirbains, mais éga¬
lement dans des effluents industriels, laveries, blanchisseries,
industries textiles, etc...).
On trouve fréquemment des détergents dans les
eaux souterraines. Ceux-ci proviennent soit de l'infiltration
d'eau de rivière polluée dans les nappes, ou de rejets
d'effluents urbciins et ménagers dans des puits perdus ou des
fossés et bassins d'épandage.
- Toxicité - Normes -
On n'a pas révélé d'action nocive directe des
détergents. On remarque une accumulation dans les tissus
adipeux mais sans effet secondaire. Des recherches se poursui¬
vent néanmoins sur les effets secondaires.
Le principal inconvénient des détergents est
celui de produire de la mousse. Des mousses apparaissent à
partir de 0,3 mg/l (teneur en A.B.S.). A partir de 1,2 mg/l
on note également l'apparition de goût désagréable dans l'eau
Aussi la limite maximale tolérée aux U.S.A. pour les eaux
d'alimentation est de 0,5 mg/l. Il n'y a pas de normes en
France .
./.
20
4.2.2. E c. s p e g î i c i d£_s
Les prod'.ii. ts pesticides sont des substances
natu)-e]]es ou synthétiques utilisées pour combattre les enne¬
mis des plantes et des récoltes, les vecteurs des maladies ani¬
males et de certaines maladies humaines, ainsi que pour la
protection des matériaux et produits stockés. On distingue :
les insecticides, les fongicides, les roten ticides.
Actuellement on utilise de plus en plus des
produits organiques de sj'nthèse au détriment des substances
minérales ou végétales. Les principaux groupes d'insecticides
et d'herbicides sont :
- Les pesticides organochlor é s : ce sont les plus
utilisés. Ce sont des produits très stables. Les principaux sont
1' HCH, le Lindane, le DDT, l'Aldrine,le Dieldrine, 1 ' Endrino , '
le Toledrine, le Chlordane,
- Les pesticides organiques phosphores tels que
le parathion, le diazinon, l'endathion, le malathion, le diethion
Ces produits sont nettement moins stables. Ils s ' hydr ol y s en t
facilement,
- Les herbicides phe noxy ace t ique s (2,4D - 2,4DP..
- Les ïriazines (atrazine, simazine,prometyne...)
- T oxic i té : La' toxicité de ces produits est
extrêmement variable suivant le type. D'importantes recherches
sur ce sujet sont entreprises actuellement dans de nombreux
pays.
Notons toutefois que les composés phosphores sont
dans l'ensemble plus toxiques pour l'homme que les organochlor e s
Par exemple la dose let h aie (LD50)pour le rat est de 6 - 12
mg/kg pour le parathion, de 125 mg/kg pour le lindane, de
50 mg/l pour 1 ' al d rine. Pou r l'homme la dose lethale du DDT est
/.
- 2
2 5 0 r.i g / k i', . C. o V ; ;: i n .s [' i i la r. f s o î 1 1 pas t o a i ci u e s pour 1 ' h o ni ru p. ,
mais riïstent d':s rei c -r .; J i u/j. ïi î s iuiissant;i jusqu'à des teneurs
très basses ils donn;;,. l h. l'erjü une odeur et un goût désagréable
L ' o d e u c e .s t [> . r c î- p l \ h \ . ,a p a r 1; i. r d e 0 , i p p h p ch.î r certains c o n y ,,-, ~
ses. Ainsi pour l'HCH le ;;;euii de goût serait inférieur à 1 pp'h .
E n F r a n c e il n'y a pas de normes concernant ces
produits d a n s Les e a v y. potables. Aux U.S.A. les limites admis¬
sibles dans les eaux potables ( n c- r m e s non officielles) sont
aid ri ne 17 ppb, chlordane 3 ppb, DDT 4 2 ppb, Dieldrine 17 ppb,
E n d r i n e 1 ppb, H e p t a c h 1 o r e 18 ppb. Lindane 56 ppb.
Les p e s t i_c i d e s_ _ d a n s le s e a ux souterr aines : L e s
eaux souterraines devraient être exemptes, laêrae. de traces de
pesticides. La solubilité de la plupart des pesticides (sauf
les p h enoxyac etiques) est très faible mais reste supérieure
au degré de nuisance vis à vis de l'eau.
Les cours d'eau et les nappes d'eau souterraines
récoltent des eaux ayant entraîné des pesticides répandus sur
le sol rejetés dans les é goûts ou déversés accidentellement.
Ainsi des analyses minutieuses révèlent souvent
la présence de pesticides dans les eaux.
En Grande Bretagne on a trouvé des moyennes de
0,28 et 0,05 ppb de dieldrine et d'aldrine dans les eaux. En
France à l'aval d'une usine fabriquant des pesticides on a
trouvé desteneurs de 100 ppb d'HCH dans l'eau de la nappe.
5 T?:NEURS en ELEMENTS TRACES OBSERVEES DANS LES EAUX
A titre indicatif, et pour servir d'élément de
comparaison, le tableau ci-après donne les teneurs en éléments-
traces trouvées en 1969 cn 2.595 points d'eau servant pour l'a¬
limentation en eau potable aux U.S.A. (Il n'est pas précisé s'il
s'agit d'eaux superficielles ou d'eaux souterraines).
./
2 ?
C u J. V 1- e
F 1 u o r
Zinc
B a r y u m
C a (Í ni i u iK
Chrome ( -t- 6 )
P 1 o ra b
Se I en ium
Argent
S t r o n t i u ra
Bore
Cobalt
Mercure
Nickel
A, B . S .
(All^yl, benzène,
sulfonate)
¡ C! y e n n e
1 30
3 20
1 90
34
3
2,3
13
3
69
2
0
5
E i. Il
min .
0
< 0,2
0
0
< 0,2
0
0
0
0
lites
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
max .
8.350
4. 400
13 .000
1 .550
3.940
79
640
70
30
O
o
o
o
3 . 280
19
33
72
En Europe très peu de publications ont été faites
donnant des indicats concernant les teneurs en éléments traces
des eaux souterraines en leur état naturel ou pollué.
/.
:3 -
III CAMPAGNE DE V .T D' ANALYSES 1 97
1. LABORATOIRES D'ANALYSES 'r. -^'ECDES UTILISEES
Les de\i:: 1 ab o i a L :.i i r e s retenus après une enquête
préliminaire sur leurs métliofies.. les seuils de détections
analytiques atteints ainsi qu.;-: Jes prix des analyses, sont :
- Le 1 a b o r a t o i î" e du Bureau de R e c li e r c h e s Géolo¬
giques et Minières à Or] é an s --Lî; -Sour ce, pour les analyses
chimiques de tous les élémenls recherchés sauf pour les pesti¬
cides
- Le laboratoire de l'institut National de
Recherche Chimique Appliquée à Ver t-Le -P e t i t (9 1), pour la
recherche des pesticides.
La méthode utilisée par le laboratoire du
B.R.G.M. pour la recherche des cléments en traces est la
sp ec t r oph o t o mé t r ie à ab.sorpti.on atomique dont la technique
particulièrement élaborée dans ce laboratoire permet l'analyse
quotidienne de près de 1.000 échantillons avec précision et
une sensibilité dont le seuil atteint une partie par billion
(ppb) pour la plupart des éléments. L'analyse com.plëte pouvant
être effectuée sur un volume d'eau de 1 1 et éventuellement
de 125 ce .
Les seuils de détection atteints par ce labo¬
ratoire sont les suivants :
- Eléments majeurs Ca ,_ Mg , Na , K,
NO HCO :
Cl , SO^ :
Iv 0 ^ :
1/10 de ppm
1 ppm
-3
5.10 ppm
- 24
PO
5.10 P P lï»
10 ppm
D é t e r ;; c n t s :-2
I . 1 0 ppm .
Eléments en trac e s
Baryum B a :
B ore B :
Mercure H g :
Fluor F :
Stront ium Sr :
Chrome total Cr
Plomb Pb
Zinc Z n
Cuivre C u
Cobalt Co
Nickel Ni
Cadmium Cd
Chrome 6+ Cr
Ar gent Ag
1 ppm
1 ppm
100 ppb
100 ppb
100 ppb
10 ppb
1 ppb
Les m et h C3 de s de recherches des pesticides
utilisées par 1 ' IRC 11 A ont été conjointement :
- La chromatographic sur couche m.ince
- la chromatographic en phase gazeuse
sur le résidu d'extraction aph = 4 par de l'éther de pétrole
30-500.
Les seuils de détection atteints par ces métho¬
des sont les suivants :
./.
- ?.¿5
H e p t a c h 1 o r
D i e 1 d r i n e
D.D.T.
A 1 d r i n e
ppb
Me thoxyc h lor e : 10 ppb
Toledrine : 25 ppb
Captane : 50 ppb
Endr ine
Isodr ine
Toxaphène
Thiodan
100 ppb
La chromatographic en phase gazeuse permet
d'apprécier des teneurs de l'ordre de 0,1 ppb des isomères de
l'H.C.H. (lindane = isomère y),
2 . LES SECTEURS D'ETUDE - LE RESEAU DES POINTS DE PRELEVEMENT
Les zones d'études, dont l'annexe 1 donne la
répartition géographique se groupent en deux catégories :
- Les zones non perturbées à priori par des
pol lu t i ons
- Les zones susceptibles d'être influencées
par des pollutions caractérisées.
Un dossier relatif à ces zones d'études a été
remis à l'Agence Financière de Bassin en septembre 1971. Il
comporte la présentation de toutes les caractéristiques hydro¬
géologiques et hydr ogéochimique s de ces zones. Nous rappellerons
toutefois ci-après quelques données concernant les zones
d'études.
- 25
2,1. Z o n e .s non perturbées a priori
Les deux zones retenues d'après la connaissance
de leurs caractéristiques h y d r o g é o c h i m i q u e s sont :
2.1.1. Le sec t eur de Ben feld : Il ne comprend
aucune grosse implantation industrielle. Sa vocation est essen¬
tiellement agricole.
La nappe se situe à faible profondeur de 1 à
3 m. Les alluvions sont recouvertes par du loess et des limons
loessiques peu épais.
La nappe s'écoule en direction du NNE au centre
de la plaine mais en bordure des Vosges où la nappe est
alimentée par les eaux descendant des Vosges l'écoulement se
fait en direction de l'E-N.E. - N.E.
Sur tout l'ensemble du secteur les eaux ne pré¬
sentent aucune pollution notable au vu des analyses faites
jusqu ' alors .
Le réseau de mesures comprenait 9 points répartis
d'Ouest en Est, dont 7 sont des puits ou forages servant à
l'alimentation en eau potable de collectivités. Leur situation
est donnée dans l'annexe 2. La désignation des points d'eau et
de leurs caractéristiques se trouve dans les tableaux 1 et 2.
2.1.2. Le secteur de Neuf -Br i sac h : Les points
de prélèvements au nombre de 8 s'étendent du Rhin à hauteur
de Neuf-Brisach jusqu'aux pieds des collines sous -vosgie unes à
Herrlisheim.
Ces points ont été choisis par leur situation
en dehors des zones polluées voisines de l'Ill et de la Vieille
Thur. La position des points de prélèvements ainsi que les
principales caractéristiques hydrogéologiques de cette zone
(piêzométrie, substratum) sont représentées sur la carte de
1 ' annexe 3 .
./.
- 27
L e r 6 s eau d e points de mesures i n i t i a 1 e m e n t
p r é V u n ' cî p u e t ! e u r L 1 i s e c¡ u e p a r t i e 1 1 e m e n t .
2,2. _^ o ¡X e :i ^; u s_c c;j) t^i_b 1 f s d ' c t r e p e r t u r b ees par d e s pollution s
1 o c .n 1 c s c a r îj c t: é r i s é e s
Du Nord au Sud, les zones où des prélèvements
ont été i i). its sont les suivantes :
2.2.1. Zone auvoisinage du Rhin à Gambsheim
Sur une bande d'une largeur de 2 à 3 km parallèle
au Rhin, on remarque une diffusion des eaux du fleuve dans la
nappe phréatique.
Un profil de piézomètres perpendiculaires au
cours du fleuve avait été réalisé en 1966 pour étudier les
relations hydrodynamiques. Quatre de ces piézomètres ont été
utilisés pour examiner l'invasion dans la nappe des eaux du
fleuve polluées par de nombreuses substances. Un prélèvement
a également été fait dans le Rhin même.
Les distances au Rhin et les profondeurs des
piézomètres sont respectivement les suivantes :
Point n
234-8-12
234-8-14
234-8-15
234-4-30
P i é z o m être
RH 1.1
RH 1.3
RH 1.4
RH 1 . 5
Distance au Rhin Profondeur
»
25
1 25
250
500
37 m
8 m
1 8 m
8 m
2.2.2. Secteur industriel Reichstett -
La Wantzenau
La Zone étudiée se situe immédiatement à l'aval
des implantations industrielles au Nord de Strasbourg : Usine
Polymer, Compagnie Rhénane de Raffinage.
28
L ¿1 p » r t i. (. centrale de ce secteur se c a r a c t é r :' s e
par dey eaux 1 r e s minéralisées en sulfates, dures, acides,
chargées cn Fer et en manganèse et montrant un net déficit en
o X y g è n e d i. s r u u ;: .
Le résesu de mesures (voir annexe 4) s'étend du
Sud de H o e r d L jusqu'à proximité du Rhin en passant au Nord de
La Kantzennu, Il comprend 9 points. Il ne comporte hélas aucun
point entre Va. RN 68 et le Landgraben. Les points de prélève¬
ments représentatifs y faisant complètement défaut.
Les prélèvements ont été effectués :
-Dans 2 puits A.E.P. de collectivités
-Dans 2 puits A.E.P. de particuliers
- Dans 3 puits industriels
- Dans 1 graviere
- Au confluent du Neubaechel et du Landgraben
qui sont des drains de la nappe mais qui
reçoivent également des rejets en principe
non pollués des industries (eaux de refroi¬
di s s e ni e n t surtout) .
2.2.3. Agglomération strasbourgeoise
Dans une agglomération urbaine comme celle de
Strasbourg, il est possible que la nappe phréatique soit polluée
par divers foyers de pollution :
- rejets dans la nappe par puits perdus
- manque d'étanchéité des égoûts
- petits dépôts industriels, etc...
Trois points de prélèvements ont été choisis
respectivement à l'amont'^ au centre et à l'aval de l'aggloméra¬
tion. Ce sont :
2 7 2 - 2 - 3 J
2 7 2-3-27
23/1-7-68
-29
Puits de la Laiterie Centrale
Puits du P r i s u n i c C e n t r e
Puits du Crédit Mutuel au Wacken.
( Vo i r anne xe 9)
2.2.4. Z one a g r i c o 1 e de S é 1 e s t a t
Au Nord de Sélestat la nappe est peu profonde
et le recouvrement des graviers peu épais. Cette zone qui est
essentielle -ment agricole (céréales, betteraves, etc...) et a
déjà révélé la présence de teneurs en nitrates appréciables,
semble favorable à l'examen des influences probables de
l'épandage de produits chimiques utilisés dans l'agriculture
sur les eaux de la nappe phréatique (pesticides organiques et
minéraux, engrais) .
Les prélèvements ont été effectués en cinq
points (voir annexe n° 2). Quatre étant des puits alimentant
en eau potable des fermes, un étant un puits d'un syndicat
intercommunal. Tous ces captages se situent au milieu de
cultur es assez diverses. Leur profondeur n'est pas très grande.
Ils captent tous la tranche superficielle de l'aquifère.
2.2.5. Dépôt d'ordures de Colmar (annexe n° 5)
Un dépôt d'ordures, sauf s'il est aménagé d'une
façon spéciale, est un foyer de pollution important. Les eaux
météoriques qui lessivent le dépôt entrainent dans les eaux
souterraines une charge appréciable d'éléments minéraux.
Deux dépôts d'ordures de la Ville de Colmar,
dont l'exploitation vient de cesser se situent immédiatement à
l'amont de puits ayant servi à l'alimentation potable de
maisons particulières. Ces puits possèdent encore un équipement
de pompage (pompes électriques immergées) en parfait état de
marche et constituent de'S points d'observation parfaits. Ce sont
Puits situé à 15 m de la limite du dépôt d'ordures au lieu
dit "Groshard"
Puits situé à 50 m de la limite du même dépôt.
ÎO -
Puit.s de M. EAïNN'MEL situé à 50 m du dépôt le plus récent
(iicu--(iit Obcirliard) mais nettement moins important que le
dépôt du Gros shard.
2.2.6. Secteur Vieille Thur - Mattenraühle
(Annexe 6)
Des observations ont montré une invasion des eaux
de la nappe dans tout le secteur par les eaux polluées de la
Vieille Thur, Un profil de huit piézomètres avait été implanté
à travers cette zone à proximité de la ferme Mat tenm'ùhl e .
Les prélèvements ont été effectués aux points
s Ul van ts
Point n
378-2-49
378-2-50
378-2-57
378-2-52
378-2-53
378-2-54
378-2-55
378-2-56
Piézo n
1
2
Vieille Thur
I.
5
6
7
Dis tan ce à
la rivière
1 50 m
10 m
Pro fonde ur
8 m
8 m
Rive gauche
Rive gauche
30
1 15
180
5 10
1 , 100
m
m
m
m
m
24
8
24
8
8
m
m
m
m
m
Ri ve
Ri ve
Rive
Ri ve
Rive
dro i te
d roi te
droi te
dro i te
droi te
^ ^ ^ Secteur aval de Mulhouse
L'Ill, à l'aval de Mulhouse présente un degré de
pollution non négligeable.
Entre Illzach et Ruelisheim les eaux de l'Ill
s'infiltrent en grande partie dans la nappe.
Le s e cteur d ' é t ude où l'influence de l'Ill ainsi
que des nombreuses implantations industrielles au Nord-Ouest de
Mulhouse doit être sensible sur les eaux souterraines, s'étend
à l'Est de l'Ill depuis le Sud de Sausheim jusqu'au Nord de
Battenheim.
./
- 31 ~
K.'i 1 he uro us croen t le réseau des points de prélève¬
ments n'a pu être aussi dense que celui prévu, ni réparti d'une
façon satisfaisante en raison du fort étiage sévissant en
automne 197 1 mettant la plupart des puits à sec.
Des prélèvement,'? représentatifs n'ont pu être ef¬
fectués qu'en 6 ]5oints (Annexe 7). 5 puits A.E.P. de particuliers
et collectifs, 1 puits battu servant à l'arrosage de jardins.
2.2.8. Secteur indus tri e 1 S t . L o uis - Huningue
(Annexe 8)
La région de St. Louis - Huningue offre une con¬
centration i ndu.s t rie 1 le extrêmement dense. Les foyers de pollu¬
tion potentiels et effectifs sont innombrables (dépôts, rejets
industriels, etc ...).
En outre, ce secteur est limitrophe de l'impor¬
tante concentration industrielle baloise'à prédominance d'indus¬
tries chimiques et pharmaceutiques.
La nappe y est peu épaisse (max. 15 m) . Il en
résulte une grande vulnérabilité.
Des prélèvements ont été effectués en 8 points,
2 étant des piézomètres et 6 des puits industriels.
2.2.9. Zone de vignoble
Des prélèvements ont été effectués dans des puits
situés à l'aval de grands vignobles où sont utilisés une grande
quantité de produits herbicides, insecticides et fongicides.
Certains de ces puits présentaient d'ailleurs déjà des teneurs en
sulfates et en nitrates plus importantes que la normale.
/.
Le p rob i;, sue dt l ' i nf 1 acu ^.i-
ces produits en viticulture sur les c;iu:. ;
particulièrement examiné d ' a p r i. ;- 1 v.h p r .. j .-:
points suivants :
- N° 307-4- 2 Forage A.E.P. de. iiarr
- N" 307-4- 3 Forage A.E.P. de ZcHtoNH.^
- N° 307-4- 5 Forage A.E.P. d'Epfig
- N° 304-2- 4 Forage A.E.P. d'O^theim
- N° 378-2-22 Forage A.E.P. de Hartstadt
(Voir annexes 2 et 3) .
'' o 1 ' Il t i 1 i s a tion d c
. u t e r r a i n e s sera
Wl c n l: s '..- f f e c t ué s a u >l
2.2.10. Région des anciennes Mines de Ste-Marie-
aux-Mines
Des prélèvements ont été faits à deux sources
issues d'anciennes galeries de mines afin d'apprécier les teneurs
en éléments métalliques et mé t al loi diq ues susceptibles d'être
entraînées par les eaux des gites minéraux. Ces deux sources
sont :
- Source Hafîner à Fer trupt
- Source issue de la Galerie Tiefstollen dans le Rauenthal.
METHODOLOGIE DES PRELEVEMENTS
3.1. Choix de s point s
La recherche des éléments en traces se faisant
.-6en pg/1 (10 g/1) près, il était indispensable d'éliminer toutes
les causes de contamination au cours dvi prélèvem.ent et lors de
son conditionnement.
/.
- 3;
Le choix des points de prélèvements a été orienté
de façon à n'utiliser que des points d'eau exploités régulière¬
ment : puits ou forages A.E.P. de préférence ou forages indus¬
triels utilisés.
Tous les prélèvements dans les puits, forages et
piézomiètres n'ont été effectués que sur des points où un équipe
ment de pompage propre et efficace existait et seulement après
un fonctionnement assez long assurant le nettoyage des conduites
et des p omp es .
L'utilisation de piézomètres de diamètre suffisant
pour permettre un pompage offrait également le maximum de garan¬
tie. Dans ces piézomètres les prélèvements n'ont été faits qu'à
l'issue d'un pompage de plus de 30 mn à l'aide d'une pompe élec¬
trique immergée propre.
Dans la mesure du possible les prélèvements ont
été faits le plus près possible du refoulement de la pompe. Dans
certains cas toutefois ces prélèvements n'ont pu être faits qu'
après un parcours plus ou moins long dans une tuyauterie pouvant
être la cause de contaminations, essentiellement par Zn et Cu.
Les échantillons d'eau ont été recueillis dans
des flacons plastiques spécialement nettoyés par le laboratoire
du B.R.G.M. et garanti exempt d'impuretés.
3.2, L a répartition des points -de prélèvements est la suivante
Forages ou puits A.E.P. de collectivités
Forages ou puits A.E.P. de particuliers
Forages ou puits A.E.P. industriels
Pi é z omet res
P ui ts agri co le *
Puits domestiques
Un drain (Landgraben)
Une graviere
16
1 6
12
13
1
4
1
1
34
Cours d'eau (Rhin - Vieille Thur)
Réseau de distribution d'eau à Strasbourj
Sources
3.3. Les moyens de prélèvements utilisés ont été
- Pompe électrique immergée ou de surface : 51
- Pompe électrique immergée ou de surface
mais après passage dans un réservoir ou
une tuyauterie de longueur non négligeable: 9
- Prélèvement directement dans le flacon
(Cours d'eau - gravières - sources) : 6
- Pompe à main en place : 2
- Sur le réseau de distribution : 1
4. PRESENTATION DES RESULTATS
4.1. Le fichier des points d'eau
Une fiche signalétique a été établie pour chaque
point de prélèvement. Le modèle de fiche utilisé est celui en
usage au S.C.G.A.L. et servant de base au fichier général des
données hy drogé ochimi ques en Alsace.
L'identification du point de prélèvement se fait
au moyen du n° d'identification national (ou n° B.R.G.M.) compor¬
tant : le n" de la feuille topographique au 1/50.000
le n° du huitième de la feuille où se situe le point
un numéro d'ordre comportant au maximum 4 chiffres.
Le fichier qui est classé par huitième de carte
comporte tous les renseignements généraux relatifs aux points
d'eau : nature, usage, désignation, caractéristiques techniques
du point de prélèvement, les conditions de prélèvements de même
que les analyses faites sur place.
- 35 -
Ce fichier après avoir été complété des analyses
de laboratoire a été traduit sur cartes perforées qui permettent
â la fois un classement et un traitement de l'ensemble des
données ,
4.2. Traitement des données
Les traitements des données ont été réalisés sur
ordinateur I.B. M. 1800 à l'aide de programmes mis au point au
S.C.G.A.L. Ont été élaborés :
- Les tableaux de présentation des résultats d'analyses
- Le traitement statistique des données
- Le calcul et le tracé du diagramme de Piper.
4.3. Les tableaux des résultats et des données concernant les
points d'eau et l'échantillonnage
La présentation de ces renseignements est faite
dans une série de tab leaux donnés en annexe.
Tl : Tabulation des renseignements généraux relatifs aux points
d'eau utilisés
T2 : Tabulation des rens ei gnemen ts . gêné raux relatifs aux pré¬
lèvements
T3 : Tabulation des éléments physiques et chimiques de l'analyse,
les ions étant donnés en mg/l
T4 : Tabulation ionique en me/1 et la balance ionique
T5 : Tabulation des éléments en traces.
./
36 -
IV ~ INTERPRETATION DES RESULTATS
' CARACTERISTIQUES HYDROGEOCKIMIOE'ES GENERALES DES DIFFERENTS
SECTEURS
Les analyses des éléments majeurs correspondant
aux différentes zones de cette étude ont été représentées selon
le diagramme en losange de Piper qui présente l'avantage de
synthétiser les variations relatives à la fois des cations et
des anions - Annexe ]0.
Ce diagramme fait apparaître distinctement les
modifications de qualité intervenant à partir du type d'eau
moyen de la nappe phréatique.
Sur le diagramme ce type d'eau est représenté
par la plage à plus forte concentration de points (Points des
secteurs de Benfeld et Neuf-Brisach essentiellement) .
Ces points se trouvent dans le quartier : bicar¬
bonatée calcique et magnésienne du diagramme général.
Dans le triangle des cations, ils se regroupent
vers le pôle "Ca", dans celui des anions, ils sont un peu plus
dispersés mais restent à prédominance bicarbonatée.
Le secteur Hoerdt - La Wantzenau se distingue par un accroisse¬
ment en pourcentage d'ions SO, ; seuls les points à pro¬
ximité du Rhin tendent vers un faciès chloruré; le pourcentage
relatif des cations restant constant. On peut en déduire qu'il
n'y a pas d'apport extérieur de cations.
Secteur de Gambsheim - proximité du Rhin. Le faciès de l'eau
évolue vers un type chloruré sodique à mixte.
- 3 7
^' -' 'i^-il"l" 'le 'i' '^'^'^' '^ Ij^ '^11 1 (^i les eaux ont un faciès très
nettement ehlorui-é sodique et chloruré calcique.
Dé P ô t__cl_^ or du r£_s de Colmar : Les trois points à proximité de ce
dépôt ont ë\'ol"é ver.s un faciès chloruré et sulfaté calcique et
magnés i cn .
l.'^ ë.jLSJiîJ'lli "'s^^''Jil 'L" '" ^ "^l ^-^^ ^'H u n i n g u e : Les eaux restent dans
l'ensemble bicarbonatées calciques. Les points pollués s'y carac¬
térisent par un accroissement général des ions principaux, sauf
du Mg . Une exception toutefois, le seul point situé en rive gau¬
che de l'Ill, le puits M.D.P.A. à Kingersheim où les eaux sont
dejàchlorurées(n°58).
J.,es s o u r c e sde Ste- Marie -aux- Mines se caractérisent par un faciei
très peu chloruré et une teneur relativement plus élevée en Mg .
2 SITUATION DE LA NAPPE DANS SON ENSEMBLE ET ANOMALIES
En ce qui concerne les éléments en traces, l'in¬
terprétation d'un résultat d'analyse se heurte à l'absence de
toute donnée antérieure ou d'élément de comparaison locale. Une
pollution ne peut être définie que si l'on connaît l'état initial
"naturel" non perturbé des eaux de la nappe. Nous aborderons donc
l'interprétation par une étude statistique de l'ensemble des ré¬
sultats pour chaque élément. Les caractères particuliers et les
pollutions caractérisées apparaîtront ensuite plus aisément.
Le tableau T5 présente l'ensemble des résultats.
2.1. Les met a ux légers : Strontium et Baryum
2.1.1. Le Stronti um Les principaux renseignement:
statistiques concernant lès teneurs mesurées en Sr sont données
ci-après fig. 1.
/.
.Fig. ¡
tïUDi: DCS MiCí<0P0Ll.UAr¡T5
M0!-*'5;-n: n*ANALYSt.¿ 69
: i> il- s- -:; w >A * Ü- il- .; « -ÍÍ -îr » Í5- :; ,5 î!
STRONÏÎUM(MU»G/L)
NUMERO DE
LA CLASSE
CLASSE
.LASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
NOMBRE DE POINTS
DANS LA CLASSE
2«
5»
20.
23»
6«
8«
!
!
1«
FReOUENCE
U44
:?»89
7ô24
28o98
33«33
8»69
11.59
1*A4
1.44
HISTOGRAMME
20 40
Fréquence %
100
200
300
400
500
600
700
eoo
900
1000
BORNE
SUP«
*
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««ii*-}!»
.
« « iV ;< -ii -» -» if » -K- * » -* -H- « » ** ft Í? * ÍÍ
» VALEUR MAXIMA 1î79(î99 »
* VALEUR MINIMA 099.99 «
* VALEUR MOYENNE- 458.69 *
« ECART TYPE 175.75 **-!^ if '*«*» -K- -s -r^ -a- « -K- -» V» <*-» -it -»
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE A 9S5e9î
234 7 71 PUITS FACOPECHE
378 2 22 STAT HATTSTADT S Dî HERRLIS
1179.99
1000.00
* * » -s- -s ^t -iJ -ii- ÍÍ- « « -iî -ii- ^ if -s- * * -ft -» « * Í* -a- *
On remarque p a r t i cul i erei .^ .: la fí;ible J j .-; íh- rs ion
(écart type 175 ppb) . Les teneurs les plu:: fréquontes se f, i. t -.¡..in t
entre 400.- 500 ppb.
La distribution observée sciible n l: ':-.rrell e :
82 % des valeurs sont comprises entre 30'-.' ot 700 ppb.
94 % sont inférieures à 700 ppb.
Les. teneurs les plus élevées sont observées au
Nord de Strasbourg où une importante pollution par sulfates exis¬
te. Mais cette pollution se traduit également par une augmentatio
+ +de la dureté (ion Ca ) . Un essais de corrélation a été tenté
entre le Sr et le Ca (fig. 2).
La relation est évidente entre ces deux éléments.
Le coefficient de corrélation global é t aii t de 0,60. Cette corré¬
lation est encore plus marquée lorsque l'on groupe les points par
secte urs .
La relation Ca-Sr pour le sec). eur au Nord de Stcas
bourg est frappante. L'origine du Sr comme celle du Ca est donc
vraisemblablement naturelle. Un facteur de pollution secondaire,
où une raison naturelle, qui aboutit à un abaisseruent du pK de
l'eau favorise fortement la mise en solution des carbonates et
des sulfates de Sr ainsi que de Ca généralement associés dans les
ro ches .
La teneur en S r '1 a plus importante a été trouvée
au puits Facopêche (234-7-71) 1.180 ppb ou la dureté atteint 87°.
Par contre au forage A.E.P. de Hattstatt où l'on
note 1,000 ppb de Sr la dureté n'est que do 27°. 11 y a là une
anomalie dont l'explication reste à trouver. Ce point présente
par ailleurs des teneurs en autres éléments traces que nous con¬
sidérerons comme normales.
./
Fio. 2
ETUDE DES MirF^Dr-üi.l..J.JANT5 AUTOMNE 1371
N0;v:3RE D'ANALYSES 63
CALCim(M'E')
3.G3
Í'Í3
SECTEURS
S - NORD STRASBOURG
ABC- BENFELD - NEUF-BRISACH
H- HUNINGUE - St. LOUIS
M- MULHOUSE
R- GAMBSHEIM
13. 40
12. 17
10. £S ,.
3.73
0.51
7.E3
E.07
N 8
X A.E.P HATTSATD
5TRDNTILW(0'1'.G4.)
<h
tí
a
en
LE 17-5 EN X EÎTÏ LT,?L A i'073
LE P/£ EN Y ESI EG/1 A l'220
- 39
2. 1.2. Le Baryum : La recherche du baryum a été
faite avec un seuil de détermination analytique de 1 ppm soit
1.000 ppb. En aucun point une teneur mesurable supérieure à 1 ppm
n'a été constatée. La teneur naturelle cn Ba des eaux de la nappe
phréatique, qui doit être de l'ordre d'une dizaine de ppb selon
les résultats américains, n'a donc pas pu être précisée.
Cet élément important devrait à l'avenir, dans
des cas précis, être recherché par spe et romé t ri e optique d'émis¬
sion qui est une technique permettant une investigation au ppb.
A titre d'information signalons que les eaux des sources de Wat-
turbler déjà citées contiennent 21 ppb de Ba.
Les eaux de sources issues de roches cristallines
altérées présentent des teneurs en Ba de 4 à 6 ppb.
Le Baryum a ces concentrations ainsi que le
Strontium aux teneurs rencontrées dans la nappe phréatique sont
des oligo-éléments utiles.
Aux Etats-Unis une relation nette entre les mala¬
dies cardiaques et la carence en ions Ca et Mg (eaux dures) a été
mise en évidence. A l'heure actuelle on se demande si la relation
n'est pas indirecte, c'est-à-dire si la carence en ions Ca et Mg
n'est pas conjointe à une carence en oligo-éléments.
Le Strontium et le Baryum (dont les propriétés
stimulantes du muscle cardiaque sont connues) peuvent précisém.ent
être de ces éléments.
A ce propos on peut signaler que l'adoucissement
des eaux par échangeurs d'ions doit également soustraire ces
oligo-éléments. Ces eaux adoucies utilisées pour l'alimentation
humaine nous paraissent absolument à déconseiller sur le plan
hy giénique .
40 -
2.2. Les meta 1 1 o ^" de s
1.1. 1 . Le__ Yj.. u_o_r : La re p a r t i t i o n statistique des
teneurs en fluor est donnée ci -après - fig. 3.
On note que 4 3 points ont des teneurs en F infé¬
rieures ou égales au seuil de détermination analytique égal
à 100 ppb. La plus haute teneur isiesurée dans la nappe est de
190 ppb. En 27 points, les teneurs sont comprises entre 100 et
190 ppb .
Gé o graphique m.en t ces points sont assez dispersés
sauf au Nord de Strasbourg où sur 9 points, 7 ont des teneurs
supérieures à 100 ppb.
Il est mal aisé dedistinguer ce qui est naturel
de ce qui ne l'est pas.
En aucun point les concentrations en fluor n'at¬
teignent des valeurs inquiétantes.
2.2.2. Le Bore : Cet élément que l'on trouve en
concentration notable dans l'eau de mer ne se trouve pas dans
les eaux de la nappe phréatique. Pour tous les points de prélève¬
ments, les teneurs sont inférieures à 1 ppb.
2.3. Les métaux lourds
2.3. 1 . Les éléments non spécifiquement toxiques
Gui vre et Zinc
- Le Cuivr*
Dans la nappe phréatique un seul point présente
une teneur inférieure à 1 ppb. La valeur moyenne est 13,8 ppb ;
les valeurs les plus fréquentes (mode) étant com.p rises entre
5 et 10 ppb - fig. 4.
, NOMBRE D'ANALYSES' '69
Fig. 3
FLUOR ( MU. G/L)
NUMERO DE
LA CLASSE
NOMBRE DE POINTS
DA.\S LA CLASSE
FREQUENCE HlSTOGI^AMMî
20 4-0 U i 0
CLASSE
CLASSE
CLAUSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
l
2
3
4
5
6
7
3
9
10
11
HORS CLASSE
43 »
3*
7»
4e
U
0*
4.
2.
U
2î
0.
2»
62.31
4.34
1 0 <> 1 4
5.79
1*44
0.00
5.79
2«39
1*44
2«89
0.00
2.89
100
110
120
i. J V
140
150
160
170
180
190
200
BORNE
SUR.
«
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-K- -ii- -a- * -9- ft -i;-«®««
* VALEUR MAXIMA 359.99 *
* VALEUR MINIMA 099p99 *
-» VALEUR MOYENNE 118.55 *
» ECART TYPE 39.38 *
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE A 236.71
341 4 2 SCE TIEFSTOLLEN- RAUENTHAL' 359.99
Fig.
ETUDE DES MICROPOLLUANTS
NOMBRE D'ANALYSES 69
CUIVRE (MU.G/L)
NUMERO DE
LA CLASSE
CLASSE
"'.AS5E
-.-A5SE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
HORS CLASSE
NOMBRE DE POINTS
DANS LA CLASSE
9.
21»
10.
106
5.
4.
0.
0.
0.
G.
2.
FREQUENCE
13.04
30.43
26.08
14.49
7.24
5.79
0.00
0.00
0.00
0.00
- 2.89
HISTOGRAMME
20 40
Fréquence %
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
BORNE
SUP.
*-it -s- -ii- «***-«- *
«s--»«
*»*-M-**it
*«-»
* VALEUR MAXIMA 85.99 *
*^ VALEUR MINIMA 0.99 »
* VALEUR MOYENNE Î3.85 *
* ECART TYPE 12.13 »
»-»-íí-if-ft-íf-«-»*W-»-»-it-»-9--»«-ii-H--»
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE A 50.24
378 2 57 RÎVoVIEILLE THUR MATTENMUHL
3 78 4 17 PTS MOULIN DESSENHEIM CANAL
50.99
85.99
«
- 4í -
L a dis t r i b u t i o n c> b : e r v é o. ,s e ni ble n a t u relie c e ]-> e n -
dant il n'est p.:)s iruprobabie v..; l'emploi intensif de fongici.'ie
dans les collines s o ur; -vo y gi t'iir,! tj ue cela représente déjà ui-¡ Sta
perturlic. Cependant lep nuits .ii. tués an pied des Vosges ne pré¬
sentent pas des teneurs en Cu v~. upé ri e are s à la moyenne.
Dans les eaux s up .^ i f i. ci e 1 1 es la teneur en cuivre
est toujours sensible. On note j 1 ppb dans la Vieille ïhur et ,
dans les piézomètres du profil de la Ma t ten miihl e . La moyenne des
teneurs est de 19 ppb donc supérieure a la normale ce qui semble
indiquer une pollution en cuivre à partir de la Vieille Thur.
Dans le Rhin on note 15 ppb, mais là, la dilution est énorme et
l'invasion des eaux du Rhin dans la nappe phréatique n'apporte
pas de cuivre (Aux Pays-Bas la iroyenne dans le Rhin est de 15 ppb
On constate à Gambsheim d'ailleurs que le Rhin n'apporte pas d'é¬
léments tracesdanslanappe.
Au cours de la campagne nationale de prélèvements
les teneurs en cuivre m.esurées dans les rivières alsaciennes
(en 4 points seulement) présentent un maximum généralement voisin
^^ 70 ppb (Rejets industriels).
Les teneurs en cuivre constatées restent toutes
bien en-dessous des normes. Leur i)résence dans l'eau potable à
des concentrations voisines de 15 ppb est plutôt bénéfique à
l'organisme humain. (Le besoin total en cuivre par jour est de
l'ordre de 1 mg pour un adulte).
- Le Zinc
L'histogramme des teneurs en zinc et les résultats
d'ensemble figurent ci-contre (fig. 5).
Les teneurs varient de 1 ppb à 4.800 ppb. La dis¬
persion est grande (écart type 778 ppb).
La distribution observée n'est manifestement pas
naturelle sauf peut être celle pour les teneurs inférieures à
50 ppb. En premier lieu, avant d'attribuer ces concentrations
/.
^' 1 g -
ETUDE DES MI CROPOL LUANT S-
NOMBRE D'ANALYSES 69
-s- s .T* « s -ît -s « {Í- -s -K- -M iHV it * il- a <} >t * if
ZINC {MU.G/D
NUMERO DE
LA CLASSE
CLASSE
'"LASSE
-LASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
HORS CLASSE
NOMBRE
DANS
DE POINTS
LA CLASSE
llo
10.
10.
5.
6.
0.
1.
2.
0.
1«
7,
U
lô
3.
1.
10.
FREQUENCE
15.94
14,49
14.49
7.24
8,69
0.00
1.44
2.89
0.00
1.44
10.14
1.44
1.44
4.34
1.44
14.49
HISTOGRAMME
20 40
Fréquence %
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
200
300
400
500
600
BORNE
SUP»
«
#
*»
*
«***
*
*»*ii«-S-5f-
VALEUR MAXIMA 4799.99 *
* VALEUR MINIMA
^ VALEUR MOYENNE
* ECART TYPE
0.99 »
333.47 *
778.05 *-í!-*-»«-**»«-»^-i}-*»-fí--)t*-»-«--SHí-#*-i5-*ít»-»
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE A 2667.61
342
342
85
86
PTS 15M
5 0M
DE
DE
COLMAR
COLMAR
GROS SHARD
GROSSMARD
4799.99
2944.99
42
relativement élevées à des pollutions de nappe, il convient
de faire un examen critique des prélèvements. En effet beaucoup
de prélèvements ont été faits après un passage de l'eau dans des
conduites ou même parfois des réservoirs dont certains sont pro¬
bablement galvanisés.
Les teneurs observées dans les piézomètres ou
puits où les prélèvements ont été faits à l'aide d'une pompe
immergée (installée pour le prélèvement) ne comportant pas de
pièces galvanisées (tuyauterie de refoulement en plastique) sont
de 10 ppb en moyenne pour 14 mesures.
Par contre pour des prélèvements effectués après
un parcours de l'eau dans des conduites, les teneurs en Zn sont
toujours élevées.
Ainsi pour les 26 points où la teneur est supé¬
rieure à 50 ppb, en 17 points les conduites peuvent être mises
en cause. Pour les 9 autres points à teneur élevée, ce fait
semble moins probable et des causes de pollutions peuvent en être
à 1 ' ori gine .
Les teneurs moyennes de Zn de l'eau de la nappe
phréatique en dehors de toute cause polluante se situe donc entre
6 et 15 ppb .
De fortes teneurs en Zn ont été relevées dans les
puits à l'aval des dépôts d'ordures de Colmar. On trouve 900 ppb
< Zn < 4 . 800 ppb .
L'eau du puits situé à 15 m présente d'ailleurs
un aspect laiteux imputable aux teneurs élevées en Zn .
A l'analyse classique les trois points à l'aval
des deux dépôts d'ordures révèlent une altération sensible à la
qualité des eaux.
- 43 -
Tous les éléments majeurs présentent des teneurs
supérieures à la normale. On note un accroissement sensible du
magnésium par rapport au calcium. L'accroissement des chlorures
est encore assez limité (Cl < 100 mg/l) par contre on trouve des
teneurs en sulfates comprises entre 118 et 136 mg/l.
La pollution se traduit principalement par des
teneurs élevées en nitrates - NO varie de 93 à 116 mg/l et en
nitrites N0 = 0,01 - 0, 14 et 0, 13 mg/l) , en outre au puits à
15 m du dépôt on a NH, = 1,22. Le pH est acide. Toutes ces con¬
centrations sont favorables à la mobilisation des métaux lourds.
On note d'ailleurs également des teneurs légèrement supérieures
à la normale en plomb (19 ppb) en nickel (4 et 5 ppb) en cadmium
(5 ppb) et en fluor (120 - 125 ppb).
Des études effectuées en U.S.A. ont montré que
des eaux souterraines sous un dépôt d'ordures en cours d'exploi¬
tation contenaient des quantités anormales de Zn , de Baryum
(8.500 et 800 ppb) de Plomb (500 ppb) de Sélénium (2.700 ppb).
2.3.2. Les é léments toxiques
- Le P 1 o mb : Les résultats statistiques sont
présentés fig- 6.
On note une seule valeur inférieure à 1 ppb.
On remarque une très faible dispersion
Valeur moyenne : 10,5 ppb
Ecart type : 6,9 ppb.
Une telle distribution semblerait naturelle mais
là également on peut se demander si cela n'estpas déjà un état
pollué général vu la très grande dispersion du polluant principal
qu'est le plomb tétraethyl, pollution lente mais générale que
l'on constate dans les eaux de tous les pays industrialisés et
dans les mers et les océans.
./
£i¿^_6
ETUDE DES MICROPOLLUANTS-
NOMBRE D'ANALYSES 69
**f«ij -s-*-is- * ÍÍ- * * it- K- * *
PLOMB (MU.G/L)
NUMERO DE
LA CLASSE
CLASSE
CLASSE
JLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
1
2
3
4
5
6
7
8
NOMBRE DE POINTS
DANS LA CLASSE
9.
15.
25.
10.
4*
1.
0.
4.
FREQUENCE
13.04
21.73
36.23
14.49
5.79
1.44
0.00
5.79
6
8
10
12
14
16
18
20
BORNE
SUPc
HISTOGRAMM
0 20 . 40
Fréquence %
*
***-«--»
»*-a-
* VALEUR MAXIMA 59.99 *
* VALEUR MINIMA 0.99 «
"* VALEUR MOYENNE 10.53 *
* ECART TYPE 6.91 »-a- -» -K-«-a* * -tf*-* -fl- -;î tt it -it- -»
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE A 31. 2J
234 7 71 PUITS FACOPECHE 59.99
# it it it * ^ -»-» -X- -ft * -ît*-st
44 -
En effet, en Alsace aucun secteur ne se particu¬
larise par ses teneurs en Pb sauf les sources de S te-Marie -aux-
Mines à 20 ppb .
On remarque particulièrement les 60 ppb du puits
de Facopêche (234-7-71) au Nord de Reichstett.
Les conditions physico-chimiques très particuliè¬
res de ce secteur (milieu réduit, pH bas, forte minéralisation)
favorisent la mise en solution de nombreux métaux (le fer et le
manganèse particulièrement) mais également les métaux lourds tels
le Pb, le Cu et le chrome (Cr total = 25 ppb).
Les normes O.M.S. admettent jusqu'à 50 ppb dans
les eaux potables (norme française limitée à 100 ppb) . Les teneuri
constatées ne dépassent pas ces normes mais elles se situent
dans un ordre de grandeur voisin. Le problème du plomb doit donc
rester un sujet de préoccupation si l'on veut éviter des nuisances
irrévisibles dans l'avenir.
~ L6 Mercure : Le seuil de détermination analyti¬
que pour la méthode de recherche utilisée est de 100 ppb donc
très largement supérieur à toute concentration même anormale
dans les eaux souterraines.
Pour tous les points de prélèvements on a
Hg < 100 ppb
- Le Cadmium : On note des traces de cadmium dans
la quasi totalité des points de prélèvements. Elles varient de
1 à 5 ppb - fig. 7. La distribution semble naturelle. Les pré¬
lèvements effectués dans des piézomètres et autres points où les
relations avec le zinc ne sont pas possibles semblent le confir¬
mer (Le cadmium est un produit associé au zinc) .
ETUDE DES MICROPOLLUANTS
NOMBRE D'ANALYSES- 69
Fig. 7
CADMÏUM(MU.G/L)
NUMERO DE
LA CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
CLASSE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
NOMBRE DE POINTS
DANS LA CLASSE
14.
29.
17.
4.
2.
1..
0,
0,
0.
1.
FREQUENCE HiSTOGRAMMc
20 40 60 FREQUENCE 0/0
20.28
42.02
24.63
5.79
2.89
1.44
0,00
0.00
0.00
le44
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
BORNE
SUP.
*** it
, it ***#*
tt -JHHHtit it itiHí *
**
»
it it it * « -JUS- it it * it it it it it * itit itit it itiHHt it
VALEUR MAXIMA 109.99 *
* VALEUR MINIMA 0.99 *
* VALEUR MOYENNE 3.98 *
* ECART TYPE 12.93 *
itit-«-iHtitit#ititititititiHHtiHtitititititititit
TABLEAU DES POINTS DONT LA TENEUR EST SUPERIEURE -A 42.77
341 4 SCE TIEFSTOLLEN RAUENTHAL 109.99 '
- 45
Deux points présentent des teneurs en Cd élevées
10 ppb au puits M.E. T. A. P. à Huningue (n° 445-5-11), cette usine
utilise du Cadmium dans sa fabrication. On y note également
5 ppb de Co - 6 ppb de Ni - 20 ppb de pH.
110 ppb à la source du Tufstallen dans le Rauenthal. Ici l'ori¬
gine du Cd est naturelle mais sa teneur dépasse les normes de
potabilité. Cette eau n'est pas utilisée pour l'adduction pu¬
blique. Cependant des sources semblables le sont dans cette ré¬
gion des Vosges. Une attention particulière devra être apportée
à ce prob lëme .
- Le Chrome : En tous les points on a distingué
+ 6le Cr toxique du Cr total
Pour le Cr6 +
En 24 points les teneurs sont ..< 1 ppb
22
10
6
1
6
= 2 ppb
= 3 ppb
= 5 ppb
2- 6 ppb
L'interprétation d'une telle distribution est
hasardeuse. On serait tenté d'admettre des teneurs "naturelles"
dans la nappe jusqu'à 5 ppb. Toutefois le grand nombre de points
où les teneurs sont supérieures à 5 ppb et où donc une contami¬
nation paraît évidente incite à croire en la présence de multi¬
ples foyers de pollution.
Pour le Chrome total :
En 49 points Cr ..< 10 ppb
5
7
3
1
4
= 15 ppb
= 20 ppb
= 25 ppb
= 30 ppb
>, 40 ppb
- 4 6
Une telle distribution confirme les observations
. ...concernant le Cr et met en evidence la multiplicité de foyers
de pollution par le chrome.
Le secteur de St. Loui.s - Huningue semble se par¬
ticulariser dans ce domaine. l'.Te pollution par le chrome a déjà
été signalée près de la frontière suisse. Dans ce secteur la
qualité des caux est e x t lême meu t variable. Les dure tés vari en t de
27 à 46°, les sulfates entre 36 et 124 mg/l, les chlorures entre
35 et 85. Cela dénote l'eiiistence de multiples foyers de pollu¬
tion entraînant une dégradation de la qualité des eaux. Les ni¬
trates en effet présentent toujours des teneurs assez élevées,
ils atteignent 44 mg/l en deux points. Les causes en sont les
nombreuses industries m.ais aussi les rejets dans des gravières
(directement dans la i-iappe) d'effluents solides et liquides
collectés dans la région. (La graviere au lieu-dit Baggerloch,
reçoit des effluents liquides collectés par des camions -ci t e rnes
à St. Lo uis ) .
6-»-
On remarque particulièrement une teneur excessive
en Cr" de 260 ppb au puits de la Société Mécanique du Haut-Rhin
(445-5-61).
Au piézomètre à Hegenheim on trouve 7 ppb de Cr
indice d'une pollution certaine.
+ 6
On note également 17 ppb au puits A.E.P. de Ross-
feld. Cette teneur absolument anormale (Cr total = 60 ppb) est
le signe d'une pollution voisine à étudier de plus près. Mais
les autres éléments ont des concentrations normales.
Le puits A.E.P. de Barr à Gertwiller retient
+ f\l'attention par une teneur en Cr de 5 ppb. Les eaux de ce point
d'adduction publique présentent d'ailleurs d'évidents risques de
pollution. La minéralisation est excessive ( conduct ivi té = 950 \iS
la dureté atteint 41°, les sulfates 81 mg/l et surtout les nitra¬
tes 50 mg/l. Les rejets de la ville de Barr où on trouve quelques
tanneries utilisant du chrome ne sont certainement pas étrangers
à cette dégradation de la qualité des eaux.
- 47
A l'exception d'un seul point (puits Mctap à Hu-
, 6 +ningue) les teneurs en Cr ne dépassent pas les normes, mais
comm.e pour le plomb, des pollutions dispersées sont à surveiller.
~ L 'Argent : En tous les points de prélèvements
à l'exception de quatre, les eaux renferment moins de 1 ppb d'
argent .
Ces points sont :
- Forage A.E.P. de Zellv7Íllcr (307-4-3) où l'on note 6 ppb.
Ce point ne présente par ailleurs rien d'anormal.
- Puits ferme Lindenkuppel (378-3-37) où Ag = 27 ppb.
- Piézomètre 1 Vieille Thur (378-2-44) où l'on a 3 ppb d'argent.
- Source du liefstollen dans le Rauenthal où l'on note 256 ppb
d'argent. Cette teneur n'est pas surprenante ici puisqu'il
s'agit d'eau issue de galeries de mines d'argent. La teneur
observée ici dépasse les normes (normes U.S.).
2.3.3. Les éléments o li go -é lémen ts : Cobalt et Nickel
- Le Ni cke 1 : En 50 points les teneurs en Ni sont
inférieures à 1 ppb. Une teneur supérieure implique donc très pro
bablement une origine naturelle (sauf aux deux sources de la
vallée de S te -Marie -aux-Mines ) .
Aux 17 points de la nappe où l'on trouve des
traces de nickel une pollution industrielle peut la plupart du
temps être incriminée. 3 des 7 points à St. Louis - Huningue ont
entre 4 et 8 ppb de Ni. Le maximum rencontré est de 14 ppb au
puits 413-6-196 à Illzach situé près de l'Ill à l'aval de Mulhou¬
se. Les rejets des industries métallurgiques de Mulhouse dans
l'Ill en sont vraisemblablement à l'origine, les eaux de l'Ill
s'infiltrant dans la nappe.
./
- 48 -
Toutefois ce point est ie seul à l'aval de Mul¬
house à présenter une anom.alie.
On note également 10 ppb dans la Vieille Thur
mais des concentrations inférieures à 1 ppb dans les piézomètres
voi sins.
- Le Cobalt : En tous les points de la nappe phré
tique on trouve une teneur en cobalt inférieure à 1 ppb sauf au
puits M.E. T. A. P. à Huningue déjà signalée par ses anomalies en
Cd et P b) . On y trouve 5 ppb de Cobalt. En dehors du domaine de
la nappe phréatique, on trouve 5 ppb à la soiarce du Tiefstollen
dans le Rauenthal.
3 . SITUATION NORMALE - COMPARAISON AUX NORMES - COMPARAISON AVEC
LES EAUX DE SURFACE
L'examen élément par élément a permis de distingue
dans la majorité des cas des configurations naturelles ou polluée
Dans le tableau suivant nous avons résumé l'ensem¬
ble des observations auxquelles nous avons ajouté des données
concernant les eaux superficielles obtenues lors de la campagne
de prélèvement nationale 1970/71 en tous les points où ces élé¬
ments étaient déterminés ainsi que les moyennes observées dans
le Rhin aux Pays-Bas de 1963 à 1968.
- 50 -
On remarque que les teneurs maximales rencontrées
dans la nappe phréatique du Rhin sont du même ordre de grandeur
que dans les eaux suprer ficielles sauf pour le fluor et sont même
supérieures pour le Cr+ 6
le Cd et le Pb .
La migration des éléments traces dans la nappe
phréatique à partir d'eaux superficielles polluées paraît d'après
ces mesures relativement peu importantes ou peu apparentes. Ce
phénomène apparaît comme peu important pour les eaux du Rhin,
mais il n'a pas été tenu compte des éléments radio-actifs.
Le profil de piézomètres de la Vieille Thur ne
sem.ble montrer qu'une légère incursion de cuivre à partir de la
rivière ; les autres éléments ne paraissent pas migrer vers la
n appe .
(On remarque d'ailleurs que les ions K migrent
beaucoup plus difficilement de la Vieille Thur vers la nappe que
les ions Na ou Cl).
^ LES DETERGENTS
Les détergents ont été recherchés sur 41 échantil¬
lons. En 7 points seulement des teneurs supérieures à 0,01 mg/l
ont été trouvées.
On note :
- 0,11 mg/l dans le Rhin à Gambsheim
0,12 mg/l au piézomètre 1.4 à Gambsheim
0,39 mg/l au piézomètre 1.5 à Gambsheim.
Malgré l'immense dilution la concentration en déter
gents des eaux du Rhin reste notable et contrairement aux éléments
traces métalliques, la diffusion dans les eaux de la nappe est
sensible. Toutefois les teneurs observées dans les piézomètres
./
à proximité du Rhin nous montrent q -u ' i 1 ne s'agit pas d'in.vasicn
continue et régulière comme pour les chlorures. En effet, seul
deux piézomètres sur les quatre du profil présentent des teueurt,
supérieures à 0,01 mg/l.
- 0,36 rag/1 au forage A.E.P. de Hattstatt.
Ce point s'est déjà particularisé par son anomalie
en strontium. Cependant aucune relation apparente existe entre
ces deux éléments.
- 0,14 mg/l dans le puits de Monsieur LAEMMEL situé à 50 m d'un
dépôt d'ordures à Colmar.
L'habitation de Monsieur LAEMMEL n'est pas raccord:
à l'égout public et sans pour autant éliminer l'influence possible
du dépôt d'ordures ; on peut également mettre en cause les rejets
des eaux vannes de cette habitation.
- 0,16 mg/l au puits des Ets. GEIGY près de la frontière suisse.
Les eaux de ce puits sont polluées (pollution mi¬
nérale et organique). Les eaux présentent d'ailleurs une teinte
bleuâtre due vraisemblablement à un composé organique.
Les rejets de nombreuses industries situées à
l'amont sont à incriminer.
- 0,01 au puits METAP à Huningue..
Ces deux derniers points d'eau sont situés près de
l'agglomération baloise et à leur aval.
On ne constate donc pas à l'heure actuelle de poll'i
tion généralisée par des détergents. Seuls quelques cas isolés
apparaissent dans cette campagne de mesures. Un réseau de mesures
plus dense donnerait une vision plus exacte de la situation.
- 52 -
L'influence du Rhin reste faible en ce qui concer¬
ne les détergents.
Notons également que les trois puits de Strasbourg
sont exempts de détergents. L'étanchéité des égouts de cette
ville s e mb 1 e donc b o :i n e
5 LES PESTICIDES
Les pesticides organo-chlorés qui sont les plus
utilisés et les moins dégradables, donc ceux dont la présence est
la plus probable dans les eaux souterraines, ont été recherchés
en sept points précédemment décrits.
Les méthodes utilisées et les résultats acquis
sont donnés dans la note de Monsieur A. COLAS de l'I.R.C.H.A.
'annexée au présent rapport.
Comment ai re s
On trouve nettement des traces d'HCH au puits
A.E.P. d ' Ebe rshciia, au puits de Monsieur RUHLMANN route d'Epfig
à Sélestat et surtout au puits des Ets. GEIGY à Huningue.
Aux autres points d'eau on décèle aussi de l'HCH
mais à des teneurs très inférieures à 0,1 ppb.
L'utilisation de pesticides en agriculture dans
la plaine du Rhin et sur les collines sous-vo sgiennes, dans le
vignoble, n'a donc d'après ces quelques mesures qu'une influence
très limitée sur les eaux de la nappe phréatique. Notons toutefois
que cette influencie n'est pas nulle, mais les nuisances pouvant
résulter de l'ingestion d'eau potable contenant moins de 0,1 ppb
d'HCH sont négligeables par rapport aux teneurs en HCH de la
plupart des aliments (fruits et légumes surtout) .
/.
- 53 -
Par contre une teneur de 3 ppb d'isomère 6 d'HCH
à proximité du dépôt de résidus d'HCH à Huningue, le puits étant
de surcroît situé à l'amont du dépôt, reste préoccupante et mon¬
tre tout le danger que peut représenter un stocï;age de tel pro-
dui t .
Il est en effet curieux de ne pas rencontrer d'
isomère a d'HCH alors que celui-ci constitue environ 70 % des
déchets ; mais il est vraisemblable que l'isomère, soit entraîné
plus facilement par les eaux d ' in fi 1 1 rati on, mai s peut-être égale¬
ment par le vent. Le dépôt se trouvant à l'aval du puits, un
transport préalable par le vent a été nécessaire avant l'entraîne¬
ment dans le sous-sol.
Il serait intéressant d'étudier le comportement
des résidus d'HCH en un autre lieu de dépôt (à Wintzenheim par
exemple) où des points d'eau pourraient être réalisés à l'aval
du dépôt .
6 . MICROPOLLUTIONS DES EAUX PROVOQUEES PAR LES POLLUANTS DE
L'ATMOSPHERE
L'importance de la micropollution résultant des
précipitations atmosphériques n'a pas pu être abordée en raison
d'une période particulièrement sèche lors de la campagne de mesu¬
re empêchant tout échantillonnage significatif.
Le nettoyage de l'atmosphère par la pluie aboutit
à l'entraînement vers les eaux souterraines de nombreux polluants
Ce fait a été reconnu aux U.S.A. L'importance de cette question
reste à étudier dans notre région.
/.
- 54 -
CONCLUSIONS
La recherche d'élér^ents traces dans les eaux
souterraines en quelques zones tests en Alsace a permis d'amé¬
liorer la connaissance de la qualité des eaux souterraines en
Alsace et plus spécialement d'aborder des problèmes nouveaux de
1 ' hy drogéochimie qui sont apparus avec l'industrialisation in¬
tense et l'ère chimique dans laquelle le monde actuel est engagé.
Des statistiques concernant les éléments traces
dans les eaux souterraines en Alsace ont permis d'aborder le
problème de la qualité sous un aspect plus complet. On possède
ainsi une idée du "niveau" naturel de ces éléments dans les eaux.
Cependant la définition précise des "niveaux" en éléments traces
des eaux pour une nappe d'une aussi grande étendue nécessiterait
un échantillonnage sur un réseau nettement plus important^ d'au¬
tant plus que des variations de ces niveaux naturels existent
vraisemblablement en raison des alimentations de différentes ori¬
gines de la nappe, mais également des conditions physico-chimi¬
ques locales définissant les domaines de stabilité des différents
é léments .
Par rapport à ces niveaux naturels, certaines ano¬
malies cependant ont été décelées, sans pour autant que les te¬
neurs observées puissent déjà être considérées comme dangereuses
dans la plupart des cas.
Le problème du plomb paraît à l'heure actuelle
le plus préoccupant. Y a-t-il déjà une pollution diffuse dans
toute la plaine ou les niveaux constatés sont-ils naturels ?
Il serait intéressant de voir quelles sont les teneurs en plomb
dans les zones amont des nappes où aucune circulation automobile
ne peut avoir contaminé les eaux. Des secteurs du pliocène de
Haguenau pourraient répondre à ces conditions.
- 55
Des petites pollutions locales par du chrome et
d'autres métaux louirds sont également constatées. Elles peuvent
être mises en relation avec la tannerie et la galvanoplastie.
Les puits servant pour l'alimentation en eau
potable de collectivités qui ont fait l'objet d'une analyse
fournissent une eau conforme aux normes de potabilité en ce qui
concerne les éléments en traces bien que de petites anomalies
aient parfois été constatées.
Une exception cependant, le puits A.E.P. de Barr
manifestement pollué et qui mériterait une attention particuliè¬
re.
Il convient toutefois de mentionner que les normes
françaises sont incomplètes par rapport aux normes étrangères ou
â celles de 1 '0 .M. S .
Dans la région de S te-Mari e -aux-Mines , des teneurs
élevées en éléments traces ont été trouvées. Certaines sources
issues d'anciennes galeries et qui sont utilisées pour l'alimen¬
tation humaine pourraient contenir des éléments â des concentra¬
tions toxiques. Ce problème mériterait une étude plus approfondie
Le problème de la présence de radio -é lément s dans les eaux de la
nappe n'a pas été abordé.
Un des éléments le plus dangereux est le strontium
90. Or le strontium naturel, oligo-élément dont le rôle dans la
physiologie animale et végétale est important, se trouve en
quantité notable dans les eaux de la nappe.
Une contamination éventuelle des eaux de la nappe
par le Sr-90 serait donc très dangereuse car cet élément y serait
assuré d'une parfaite stabilité physico-chimique.
56 -
A l'heure ou le monde s'interroge du danger re¬
présenté par les rai c ropo 1 luan t s mais aussi des effets bénéfiques
des o li go -é lémen t s , il paraît indispensable de poursuivre plus
largement l'étude statistique entreprise en Alsace. De même
il serait souhaitable d'élargir les études de qualité des eaux ou
de contrôle au problème de la chimie des traces.
Le Directeur du Service de la Carte
Géologique d'Alsace et de Lorraine
MLER
LISTE DES ANNEXES
Aunv'^. n' 1 : Carte au 1/50.000 des zones d'étude
Anne s,- n" 2 : Secteur Ben f e 1 d-Sê les tat au 1/ 100.000
An^^e^.^ r. " 3 : Secteur de Neuf-Brisach au 1/50.000
Annex, n^ 4 : Secteur industriel au Nord de Strasbourg
au 1/50.000
Annexe n° 5 : Dépôt d'ordures de Colmar 1/5.000
An n e x e n " 6 Situation des piézomètres à proximité de la
Vieille Thur 1/25.000
Annexe n"^ 7 : Secteur aval de Mulhouse 1/50.000
Annexe n° 8 : Secteur St. Louis - Huningue 1/25.000
Annexfc n '' 9 : Points de prélèvements à Strasbourg 1/25.000
Anne/- n 1 0 : Diagramme de Piper
T_abJ ' - . .: 1 à 5 :
De?, c r . ;. !. i on des points de prélèvements - répertoire des résultats
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE CHIMIQUE APPLIQUEE
CENTRE DE RECHERCHE 91. VERT-LE-PETIT
APPLICATION DES METHODES D'ANALYSES ET DE DETECTION
DES INSECTICIDES ORGANO-CHLORES A L'ETUDE DE LA NAPPE PHREATIQUE
DE L'ALSACE LORRAINE
B. AC/j c Al 1 VERT-LE-PETIT le 12 .JANVIER 1972
IDENTIFICATION DES ECHANTILLONS
Al : 307-8- 1 Forage Syndicat à Ebersheim
A2 : 307-8-42 Puits ferme Loos RN 83 à Sélestat
A3 : 307-8-43 Puits ferme face A.E.P. Hilsenheim
A4 : 307-8- 4 Puits ferme Diebold à Sélestat
VI : 307-4- 2 Puits A.E.P. Barr à Gertwiller
V2 : 342-2- 4 Puits A.E.P. à. Ostheim
H6 : 445-5-62 Puits Ciba Geigy à Huningue.
../ *- 1 -
En réponse à une lettre du 25 Août 1971 de 1 «UNIVERSITE DE STRASBOUBG,
nous indiquions (notre lettre 3.401 B. AC/jc 211 du 9 Septembre) que nous pou¬
vions apporter notre collaboration pour l'examen de plusieurs points d'eau et
rechercher un certain nombre de composés appartenant à 5 grandes familles de
pesticides.
Nous précisions dans cette présente note que dans le but d'obtenir
des rendements d'extraction quantitatifs et des dosages généralement spécifi¬
ques, nous utilisons différentes techniques d'extraction, des solvants divers,
des méthodes variées qui nous conduisent à rechercher séparément chaotme des
familles de pesticides.
Nous donnions ainsi notre certitude que si nous ne décelons pas de
pesticides dans les eaux, c'est que ces polluants ne s'y trouvent pas, du moins
à des teneurs supérieures aux seuils de détection retenus.
Par contre, nous devons maintenant ajouter que lorsque nos méthodes
d'analyse nous amènent à conclure à la présence d'un des pesticides recherchés,
il y a seulement de fortes présomptions que celui-ci se trouve réellement dans
les eaux.
En effet, malgré l'étude des possibilités d'interférence de nombreux
composés pouvant se trouver fréquemment dans ces dernières, nous devons cepen¬
dant par prudence, craindre l'interférence éventuelle d'un produit organique
non examiné.
Début Novembre, il nous a été remis 8 échantillons d'eau souterraine.
Vu le prix de revient élevé d'une recherche complète, il nous a été demandé ,
de nous limiter à la recherche des oi-gano-chlorés.
.../
/ - 2 -
Des précisions supplémentaires, relatives aux prélèvements, nous ont
été communiquées par lettre 2.149 du 22 Décembre 1971.
I.- ECHANTILLONS
Le Service de lajearte Géologique d'Alsace et de Lorraine, nous a
transmis les échantillons suivants.
' ECHANTILLONS
' A 1
' A 2
' A 3
' A 4
! A 5
! H 6
1 V 1
¡ V 2
pH
7,5
7,5
7,8
7,5
6,7
7,5
7,4
' 7,8
CARBONE
RAL.
MIIe-
! (approximative
ment en
48
50
58
45
29
80
76
! 79
ppra)
CARBONE ORGA¬
NIQUE.
(approximative-
' ment en ppm)
2
2
1
O
1
5
O
, O
OBSERVATIONS ,'
Echantillon
coloré (légè-
rement rose) '
^ 1
.../
/ * - 3 -
II. EXTRACTIONS-
Nous avons extrait à pH = 4 par de l'éther de j.)étrole 30 - 50o, deux
fois un litre de chaque échantillon.
III. -EXAMEN DES PRELEVEMENTS-
Chaque résidu d'extraction précédent correspondant à 1 litre d'eau, a
été repris par 0,5 ml. de solvant et examiné :
a) par chroraatographie sur couche mince.
b) par chromatographie en phase gazeuse.
ECHANTILLON A1
a) La chromatographie sur couche mince montre sous lumière U.V. (254
ia|-i) des spots dont certains ne seront pas révélés après pulvérisation de réac¬
tif au nitrate d'argent, spécifique des produits chlorés et soufrés. Cependant,
on observe dans les deux cas des taches irrégulières qui laisseraient supposer
que nous aurions des traces de Biphénylechlorés.
Dans ce prélèvement, il y a m.oins de t
.../
../.. - 4 - .
100 pjbd'endrine
25 ppb de télodrine
50 ppb d'aldrine
100 ppb de dieldrine
100 ppb d'isodrine
50 ppb de pp'DDT
25 ppb d'op' DDT
25 ppb d'heptachlor
150 pi)b de lindane ou d'un autre isomère HCH
10 ppb de pp raéthoxychlor
10 ppb d'op méthoxychlor
50 ppb de captane
100 ppb de toxaphène
100 ppb de thiodan A.
b) Le chromatograrame 1 effectué sur ce prélèvement montre un pic insi¬
gnifiant, correspondant à celui de 0,1 ppb d'isomère gamma HCH, et les pics 1,2,
3 et 4 qui ne correspondent pas à des insecticides organochlorés étudiés.
Il y a donc moins de 1 ppb de DDT, d'heptachlore, de dieldrine.
Le pic 4, le plus large a un indice de rétention légèrement supérieur
à celui de l'aldrine. En supposant que le produit qui donne ce pic réponde au¬
tant qu'-on insecticide comme l'heptachlore ou l'H.C.H., on est loin d'avoir une
teneur de l'ordre du ppb.
1 ECHANTILLON A2
a) La chromatographie sur couche mince donne les mêmes conclusions
que pour le prélèvement AI.
.../
. / . - J "
b) Le chromatogramme 2 effectué sur l'échantillon A2 montre que ce
dernier est bien moins pollué que AI.
Le chromatogramme 3 correspondant à l'ajout de If^g (l ppb) d'isomère
ganuna dons l'extrait précédent nous montre l'importance du pic obtenu. On peut
conclure que A2 renferme beaucoup moins de 0,1 ppb d'H.C.H.
ECHANTILLON A3
Mêmes conclusions par chromatographie sur couche mince et par chroma¬
tographie en phase gazeuse que pour A2.
ECHANTILLON A4
Mêmes conclusions que pour A2 et A3.
ECHANTILLON A5
a) La chromatographie sur couche mince permet d'observer la présence
plus nette de biphénylechlorés, et deux taches distinctes :
la première possède un Rf compris entre celui de l'isomère gamma de
l'H.C.H. et de l'isomère delta.
- la seconde a un Rf très légèrement inférieur à celui de l'hepta¬
chlore et à celui de l'aldrine, mais aucune n'a vm Rf exactement identique aux
insecticides étudiés.
b) Le chromatogramme 4 montre que l'échantillon A5 est relativement
plus pollué que les prélèvements précédents.
.../
. ./. . 6 -
La comparaison avec le chromatogramme 5 permet d'indiquer que la te¬
neur en isomère gamma d'H.C.H. est très inférieure au i)pb, de l'ordre de 0,1
ppb.
Les pics 1 , 3 et 4 ne peuvent correspondre à des insecticides chlorés
étudiés,
A la rigueur 2 pourrait être du p Hexachlorocyclohexane, de l'Hexachlo-
robenzène ou un produit de décomposition du lindane, le Y Pentachlorocyclohéxène.
Pour lever cette incertitude (pic n" 2) il faudrait utiliser une co¬
lonne de chromatographie de polarité très différente. Comme le produit donnant
ce pic est certainement à une teneur très inférieure à 0,1 ppb, nous pensons
qu'il n'est pas nécessaire d'effectuer des essais supplémentaires.
Le pic 4 correspond à un produit non identifié en quantité relative¬
ment plus importante, mais inférieure à la p.p.b.
Nous avons tenu, cependant à utiliser la chromatographie en phase ga¬
zeuse avec détecteur au Césiiim et avons pu vérifier ainsi l'absence de pestici¬
des phosphores et de triazines (quantités inférieures à 1 ppb, thiophosphori-
ques et 1 ppm herbicides). Ces derniers insecticides et herbicides ne peuvent
donc pas interférer dans l'examen précédent.
ECHANTILLON 116
a) pour la chromatographie sur couche mince, cet échantillon coloré
est très voisin du prélèvement AI.
../.. - 7 -
b) les chromatogramme s 6 et 7 montrent un pic de temps de rétention
légèrement supérieur à celui de l'isomère gamma H.C.H. Lorsqu'on ajoute une
quantité de l'ordre de 1 Hg de cet insecticide, les pics se confondent. Il pour¬
rait dans co cas s'agir de l'isomère O , environ 3 ppb c'est à dire en dessous
du seuil limite de la technique précédente (a).
De plus, il y aurait des traces de lindane (inférieures à 0,1 ppb)
et deux autres impuretés du même ordre.
Il semble cependant curieux de trouver du delta H.C.H. comme impure¬
té dans l'eau sans qu'il »soit accompagné de l'isomère alpha.
Comme pour l'échantillon A5 nous avons vérifié qu'il y avait moins
de 1 ppb de parathion, diazinon, malathion et moins de 1 ppm d'herbicides tria¬
zines.
ECHANTILLON VI
a) La chromatographie sur couche mince montre que cet échantillon a
les mêmes impuretés que l'échantillon A5, c'est à dire présence de biphénylchlore
et de deux impuretés chlorées de Rf respectivement voisin de ceux de l'isomère
gamma et de l'aldrine.
b) Par contre, le chromatogramme 8 montre que cette eau ne renferme
que des traces d'impuretés (très inférieures à 0,1 ppb).
.../
/- 8 -
ECHANTILLON V2
a) d'après la chromatographie en couche mince, cette eau semble très
pure. On n'observe aucun spot.
b) La chromatographie en phase gazeuse confirme cette précédente con
clusion.
Les chromatogramme s 9 - 10 et 11 permettent la comparaison des cour¬
bes obtenues avec le solvant purifié, le résidu d'extraction du prélèvement V2
et de ce dernier enrichi de 1 Mg d'HHDN ou aldrine pure.
CONCLUSION
Les résultats obtenus peuvent se résumer dans le tableau suivant
./
TABLEAU
ECHANTILLONS DEGRE
DE POLUÎTICW
RECHERCHE DE.'j ORfjAJJO - CHLORES
ABSENCE
TeneUTB inférieures aux
seuils de détection.
I d'après les deux tech
I niques» lég^remeoi pollué.
moins de t
1 ppb heptacbloT
1 ppb dieldrine
1 ppb DDT
1 ppb aldrine
I 25 ppb de télodrine
! 100 ppb d'eodrlne
I 100 ppb d'isodrine
I 10 ppb de méthoxychlor
! 50 ppb de captane
! 100 ppb de toxaphène
100 ppb de thiodan A.
-C
moins pollué que A ,
i A,
M^mes conclusions que
pour A
BoluB de t
1 ppb heptachlor
1 ppb dieldrine
1 ppb DDT
1 ppb aldrine
25 ppb de télodrine
100 ppb d*endrine
100 ppb d'isodrine
10 ppb de n^thoxychlore
50 ppb de captane
100 ppb de toxaphène
100 ppb de thiodan.
légèrement pollué
(couehc mince)
relatÎTomeut pollué
(chromato gazeuse).
VI
légèrement pollué.! La
chrorr>ato sur couche nin-,
ce (légèrement comme en
A1)][
Pour la chromato
(G.I,. !
'peu d'impuretés mais une
appréciable).
peu pollué pour la chro¬
mato en phase gazeuse.
Grande pureté par les
deux techniques.
moine de l
1 ppb heptachlor
1 ppb dieldrine
1 ppb DDT
1 ppb aldrine
25 ppb télodrine
100 ppb d'endrine
100 ppb d'isodrine
10 ppb de méthoxychlore
50 ppb de captane
100 ppb de toxaphène
100 ppb dethiodan
moins de 0,1 ppb isomères HCH
(comme A 5)
P R E S E K C i
Fortes présomptions
Traces des Biphényl-
chlorés.
Traces de lindane ou
iso-n^re gamma HCH infé»
rieures à 0,1 ppb.
4 produits non Iden¬
tifiés.
Traces de Biphényl-
cblorés.
traces â'iaom^re gaimia
tr^s inférieures à
0,1 ppb.
Traces de biphényl
chlorés.
environ 0,1 ppb de
, HCH
traces de biphényl <
chlorés.
traces de lindane infé¬
rieures h 0,1 ppb.
environ 3 ppb d'isomère
delta HCH.
Traces de lindane infé¬
rieures k 0,1 ppb.
2 produits non identi¬
fiés par couche mince.
3 pics non identifiés.
vraisemblablement pr^
seoce traces isomère P
HCH (moins 0,1 ppb).
Présence des 2 produits
non identifiés.
THIOPHOSPHORIQL'ES ! HERBICIDF.'^ T PU?. INTS
ABSENCE
Teneurs inférieures .' Teneurs inferí
aux seuils. , a-ix »t.nl5
non recherchés. non recherchés.
non recherchés. non recherchés.
moins de t
1 ppb diazinon
1 ppb malathion
1 ppb parathion.
I moins de 1 ppn.
; d'
1 de
! de
: de
de
; d
! de
i ^^
!
!
imétrvne
desmétryne
métoprotryne
terbutiyne
simazino
terbutvlaton
prom.trjTip
non recherchés.
non recherchés.
non recherches.
non recherchés.
../.. - 10 -
L'échantillon V2 est d'une très grande pureté. Ensuite viennent A2 -
A3 - A4 - VI , qui renferment des traces insignifiantes de biphéuyl et de lindane.
-AI est légèrement pollué. En plus des traces d'isomère gamma de l'H.C.H,, on
remarque des produits non identifiés en teneur inférieure à 0,1 ppb.
-A5 et H6 sont relativement plus pollués que les précédents, mais ne renferment
pas des teneurs en insecticides alarmantes.
-A5 contient de nombreuses impuretés, 0,1 Y environ d'isomère gamma HCII, vrai¬
semblablement du béta HCH ou hexachlorocyclobenzène, mais à des teneurs insi¬
gnifiantes.
-H6 par contre renferme moins d'impuretés, très peu de gamma, mais 3 ppb de del¬
ta. Il serait intéressant de connaître si la carrière proche du point de ce pré¬
lèvement contient de l'H.C.H. ou des résidus de fabrication du lindane.
Dans ce premier cas, il est curieux de constater que nous n'avons pas
décelé d'isomère alpha HCH, or un produit technique renferme environ 60 à 70^
de cet isomère 12à15?S d'isomère gamma actif et le reste est constitué des iso¬
mères béta et delta beaucoup plus stables, ainsi que des produits de fabrication
plus ou moins curieux.
Il est cependant reconnu que ce sont les composés possédant une struc¬
ture chimique stable, relativement peu réactive qui sont les plus rémanents.
De plus, la persistance de tels composes dépend de la nature du sol.
L' adsorption, donc la réraanence, est plus élevée en sol tourbeux qu'en sol pau¬
vre en matières organiques. Par contre, en sol sableux la décomposition est
plus importante qu'en sol humifère. La présence d'éléments comme le fer favorise
.../
../.. - 11 -
aussi cette décomposition.
La présence de traces de biphénylchlorés peut s'expliquer par le fait
que ces échantillons d'eau nous ont été fournis dans des récipients en matière
plastique.
Les méthodes que nous avons mises au point, sont donc utilisables pour
des eaux aussi peu polluées que celles étudiées ici, à condition de ne pas per¬
dre de -vue que ce peu de pollution place l'analyse à la limite des seuils de
détection avec toutes les difficultés que cela implique et rend de ce fait le
travail coraparativemeiit plus compliqué que lors de ces mises au point ou lorsque
les eaux sont très polluées.
1' INGENIEUR RESPONSABLE DES ESSAIS,
A. COLAS
eau A-*, ñtíace- lorraine
A'^i^'
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Chromôtoorômmg 3
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Echelle 1/500000
nt*" '-* ''
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V J L̂ rDÄtwtlial
RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
SECTEUR BENFELD - SELESTAT
Echelle 1/100000
# Points de prélèvement du profil de BenfeldO Points de prélèvement en zone agricole de Séléstat
Limite de la nappe« « • — — _ Mur des alluvions résistants
Toit de la nappe
Loessl///\ L imons loessiques
Profil de Gambsheimperpendiculaire au Rhin
RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
SECTEUR INDUSTRIELAU NORD DE STRASBOURG
Echelle 1/50000
234-7-21 • Point de prélèvement et son nume'ro
o ^^ kECHELLE II^VÍjV Annexes
ÎCO iOO
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COLMAR
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S Annexe 6RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
SITUATION DES PIEZOMETRESA PROXIMITE DE LA VIELLE THUR
Echelle 1/25000
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Annexe 7
RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
SECTEUR AVAL DE MULHOUSE
Echelle 1 / 5 O O O O
Point de prélèvement
Direction d'écoulementde la nappe
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awe
RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
SECTEUR St. LOUIS - HUNINGUE
Echelle 1 / 2 5 0 0 0 '
âïïjfy Dépôt dans graviere
^ ^ Dépôt d'insecticide
/ S \ Point de prélèvement
^ ^ — ^ ^ m m Courbe ¡sopièze
& > " • •
ill*
^ £ : \ '
RECHERCHE DE MICROPOLLUANTS
POINTS DE PRELEVEMENTSA STRASBOURG
Echelle 1/25000
*¿
V
V
NUMEROPO IN
23472 347234723472347234723472348234823462348234823482344272.2722272323473074307430743074308130613082
3 08 53 08 63 0S63414307630773078307830783076342?3426
ETUDE HYDROCHIMIQUE
DU COORDONNEES DEPARTEMENT COMNUNE
DES MICRCPOLLUANTS DE LA NAPPE DU R#IN
r
3426378237823782378?3762378237823782378?373 33783
21
31717273743
230012141530003127ft 8235612162
472
643614
424 34
8 485864 950525354555657223637
X0-000.000.00cooo.oo0.000.00
coo0.000.000.000 .000 .00ü . O O0.00
997.56998.85
0.009 81.80
0.000.00
985.61C O O
991.679^6.63
0.000.000.000.000.0 00.00
983.190.000.00
coo9 7 2 . 3fï
0.00coo0.00
973.89974.03974.07974.15974.21974.59975.18
0.00o.oo0.000.00
Y0.0 0o.co0.00o.oc0.000.00o.oocooO.Oû0.000.000.00o.oc0.00o.co
111.61112.45
o.co91.33
J.00o.oc
H4.25û.00
84.04H P . tí?
0.00coocoo0.000.000.00
80.68o.oc0.00Û.00
67.35COOcoocoo
348.81348.79348.7634B.74348.75348.88343.85
0.000.000.000.00
6767676767676767676767676767676767676767676767676767676768636767676767686868686868686868686868686868
205389519205205519205519237151151151151151482482482482557557125464
2841215432055
0902 93298462115462115196252066066066295295295295295295295295134331331
DESIGNATION DU POINT
F0R.H0P.PSYCHIATRIÜU.HOERDTFOR.PUITS E CRR REICHSTETTFCR.PUITS PRINC.POLYMERPUITS FACCPECHELANDGRABEN PT AP.CONFLUENTPUITS CTE ÉQUESTRE KANTZEN.GRAVIERE HOCRDT W.LA,NDGRA8EGARDE KARRIERE LA WANTZENAUSYNDICAT LA WANTZ. KILSTETTLE RHIN A GAMBSHEIM NAVIGATPZ RHINî.i PROFIL GAMBSMEIM
PZ RHIN1.3 PROFILPZ R H I M . 4 PROFILPZ RHIN1.5 PROFILSGAL STRASBGPTS LAITERIL
GAI'.BSHEIM
GAMBSHFIMGAMBSWtIM
MONT.VERTE LABCQNT.riuE LABRO
FOR.PRISUNIC CENTRE STRASBG¿US CREDIT MUTUEL V.V.ACKENAEP PARR GERTWILLEKFOR AEP ZL'LLWILLEÎ? STOTZH»FOR AEP EPFIG ST.MARoUERI TECLE DS CHAMPS SERMCRSHEIMPTS SYND BCNFELD W . R N 83PTS AEP SYND '^OOSFELDPTS SYND LAChTER CEPSTHEIMPTS CONGREG RELIG.NEUNK IRCHP.SYND.DU RIFD ROOFSHEIf"PTS GROTTE SCPTIL" OIHBOLSH.SCE TITFSTOLLLN RAUEMTHALSCE HAFFNE3 FEKTftUPT S.MAKIPTS M.RUHL^ANN RTE D*EPFIGFOR.SYNDICAT A EBFRSHEIMPTS FERME D1EB0LD E SELEST.PTS FERME LCOS RN83 SELEST.PTS FERWe FACF ALP HlLSENH.OSTHEIM W. VOIE FERRLEPTS LAEMMEL ORLRHARD COLMARPTS 15M DE COLMAR GROSSHARDPTS 50M DE COLMAR GROSSHARDPZ1 MATTENMUHLL" VIEILLE TH.PZ2 MATTENMUHLL VItILLt TH.PZ4 MATTENMJHLE VIEILLE Th.PZ5 MATTtNMUHLt V U I L L L TH.PZ6 MATTENMUHLt VIEILLE TH.PZ7 MATTEN.VUHLE VIEILLE TH.PZ8 I M A T T L N M U H L L V I L I L L C TH.
RIV.VIEILLE THUR MATTE,\MUHLSTAT HATTSTAOT S Dl HERRLISFERME LINDENKUPPE.L ALP CAVEFERME LINDENKUPPEL PTS COUR
NATURE DU POINT
PUITSFORAGEFORAGEFORAGEDRAIN
FORAGEGRAVIERE
PUITSFORAGL
PItZOMETREPIEZOKETREPIL'ZüMETREPIEZOMETRE
DIVERSFORAGEFORAGEFORAGEPUITSPUITSPUITSPUITS
FORAGEFORAGE:FORAGEPUITS
FORAGEPUITS
SOURCE CAPT.SOURCE CAPT.
PUITSFORAGEPUITSPUITSPUITS
FORAGTPUITÓPUITSPUITS
PIEZOMLTKÉ:PILZOMETREP I L Z O M E T K E
PILZOMETRtPItZOMETREPILZOMETREPIEZOMETKL
DIVERSFORAGEPUITSPUITS
USAGE
PRIV txt'GJNDUST REÓÍNDUST Rb'GJNDUST REG; DIVERSAEP COLL RtG
DIVERSAEP PRIV KEGÁLH CULL kEG
DIVERSDIVERSDIVERSDIVERSDIVERS
! DIVERSJNDUST KEGjJNDUST IKtÜJND'JST REGAEP COLL i<LGÀtP COLL RtGÄtP COLL REG/\li> PRIV REG
COLL REGC~LL RLG
i< EGREGREG
AEPAEPALPAEP
CÜLLPRIVCOLL
DICOLL RALP COLL ¡<Lü
PPIV REGCOLL REGPRIV KEGPRIV KEGPRIV REGCOLL REGPRIV rtCG
IREG
PRIV IRE: DIViiKS; DIVLR5! DIVERSi DIVERS
; DIVERSi DIVLRS
DIVERSi DIVERSÂEP COLL UCGÁEP PKIV RLGDOMEST Ii<EG
ALP
AEPCJOMEST
NIVEAUDE20.
37.533.
CAPTEA245050
EN
11
356
166
37H
lb
2 7lb
29.0
IB
7.7
6
6 .t.
22 .6 .
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919.6
il6
10168 .c •
2 4 .U .
¿ 4 .
e .
ETUDE HYDROCHlMIQUE DE5 MICRCPOLLUANTS LA NAPPE DU
4
NUMERO DU COORDONNEES DEPARTEMENT COMMUNEPOINT X Y
3783 38 0.00 0.00 68 295••"3784 17 0.00 0.00 68 693784 19 0.00 C.00 68 3523784 ?0 0.00 0.00 * 68 3793791 16 0-00 0.00 68 104413? 85 0.00 0.00 68 R24133 1 0.00 0.00 68 154136 3 0.00 0.00 68 1664136 195 0.00 0.00 68 3004136 196 0.00 0.00 68 1544137 91 Û.00 0.00 68 30ù4455 61 0.00 0.00 6fi 2974465 62 0.00 0.00 68 1494458 18 991.35 297.62 68 1264458 22 991.74 300.65 68 1354458 50 O.OC O.CO 68 2974465 11 0.00 0.00 68 1494465 59 0.00 0.00 68 2974465 60 0.00 0.00 68 297
DESIGNATION DU POINT
PTS ASPERSION MW HETENCHLAGPTS MOULIN DESSENHEIM CANALMULLER 16RTE GRAV.N BRISAÇHPTS GDE BARRIERE WOLFGAMZENSTATION GEISSfcASSE* AEPPTS N'OULIN ADOLSHEIM W.N422PTS AEP BALDEKSHEI* D2CMSPTS -MDPA E KINGERSHEIM PIPTS M STOLL 35RVOSGES SAUSHPTS JAKDIN32 PONT ILLZACHPTS USINT DCS PINS SAUSHEIMP.STE MECANIQUE HR ST LOUISPTS CIBA GEIGY N48 C.DOUANEPIEZ.STADE HcG PRES MANUFACPIEZ.LD bAGGERLOCH HLSINGUEPTS COOP LAITIERE ST LOUISPTS METAP R BELFORT HUNIf^G.PTS ETBL.HAEFFELY ST LOUISP.CEPEM ST LOUIS
MATURE DU POINT
PUITSPUITS
FORAGEPUITS
FORAGEPUITS
FORAGEFORAGEPUITSPUITSPUITS
FORAGEPUITS
PIEZOMETREPIEZOMETRE
FURAGEPUITSPUITS
FORAGE
USAGE NIVEAUDE
CAPTEA!
INDUST IREG:; DIVERS
pr<iv REGPRIVCüLL
ÁEPAEPÁEPAEP PRIV
CÜLLCÜLLPkIV
ÎÛMEST4EP PRIVÍNDUSTÎNDUST
4 ^4EP
REGREGRLGREGREGREGIKLGREGKEGREG
15.
INÜUSTJMDUSTÎ.NDUSTj.MDUST
DIVERSDIVERS
REGREGKEGREG
10.8.5012.513.
13
918
12.114.14.
15.5lö.
18
4
NUMERO DUPOINT
37833784378437843791413?4133413641364136413744554455445 844564458446544654465
381719201685i
3195196916162187250115960
OATbA M J7101971921719217192171921710 6710 6710 0710 6710 6710 67101471014710217102171014710147101471014
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0.5 30.500.781.331.031.540.521.231.284.913.3 23.693.212.521.331.632.691.350.530.68C.36u. 5ÍJJ.690.5 81 .531.25u.790.810.330.290.730.550.840.530.430.741.860.720.725.049.309.43
11.347.212.6b2.73
10.17U.770.390.38
K* # •«• * * ;v\ £
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S04* • * * * #ft
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NO 3## ***0.20O.OÜ0.19G.020.020.250.000.190.070.100.040.030.020.020.290.040.250.040.800.050.220.17ü.lu0.19CIOü.240.120.120.000.000.430.170.07ü.170.320.801.871.54
1.540.030.060.090.100.100.190.220.190.040.220.22
SOMME DESANIQ.NS
6.8410.458.0917.949.929.0V11.519.416.356.948.657.197.977.74e.io7.34e. 8 38.169.342*264.355.946.067.407.527.757.217.393.805.843.956.126.425.916.179.807.709.048.8211.1915.9216 »6417.4913.*511.2610.8513.866.655.845.99
SOMME DESCATIO.Níj
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ERREUK
-1.140.26-1.671.530.01
-1.921.47
-2.130.39
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-0.55-1.31- 2 . 12-1-3^-I« 26
0 » 1 0-2-26-0.89-1.98-1.37-2.180.14
-Q.6 70.424.58
-3-58-2-11U09
-2*38-1.11-2.47
NUMEROPO IN3783378437843784379141324133
•- 41364136
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C ̂ 58v 4458"44584 46 544654465
DUT3 81719?c168513
1951969161621«225'J115960
DATEA M J7101971921719217192171921710 6710 6710 0710 A710 6710 67101471014710217102171014710147101471014
CA
PTUD
M G##*#•#**#**
5.354.583. 734.644.024.453. 863. 107.556.503.57&.605.857.305.456.654. 506.457.3 5
0.881.130.781.140.7B0.6 30.650.931.141.280.731.751.311.901.881.611.021.521.96
E HYDROCHIMIQUE
NA <
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0.070.040.040.040.08Ü.Ü7U.040.050.060.080.040.140.090.120.0 50.090.240.170.13
HCO3
DES MI
CL
4.004.703.544.7C4.004-653.eo2.096.005.193.755.005.907-»4 95.606.294.706.396.29
3.090.700.500.562.190.70-0.6 72.471.692.020.561.662.33U»981.261.461.3 81.212.19
CRUPÜLLUAiMTS
504* *****0.89ü.660-S30.290.91Ü.500.661.291.661-500.542.002.581.251.081.Q4U.751.082.16
NO 3*****0.290.290.290.250.100.110.1Û0.290.410.300.050.7Ü0.050.590.580.510.190.530.70
DE LA NAPPE DU RrflIN
íSOMME UESAM OU S
8.^86.365.175.817.215.975.246.159.779.034.919.3710.8710.328.539.316.839.2211.36
\SOMME DÈSCAT 10^4
7.4«6.424.936. ¿96.925.Ô65.Ó65.819.1b8.854.ÉÜ49.9210.4:39 • ̂ 13.139.^66.5(49.08
11.28
ERREUR
-I*b3-1*09-2-293.13
-2.06-2*68-1.75-2.83-0.0 7-Lui-J.7Ü2-B4
-2-U6-2*00-2.41-0.8 2-2.10-0.74-0.37
v
ETUDE KYD3ÖCHIMIQUE DES MI CRCPOLLUANTS DE LA NAPPE DU RHIN
TABLEAU DE CORRESPONDANCE DES NUMEROTATIONS DES POINTS DE PRELEVEMENTAnnexe 10 bis
MO &U DIAGRAMMEDE PIPER
NO DU POINT 5UR LE NO DU POINT DEDIAGRAMME DE PIPER PRELEVEMENT
IDENTIFICATION DU POINT
1111111111111111111111111111111111111111111111111111111
à4
6789IQIt1213141516171819202122
262728W3031323334353637m3940hi4243444546
• * 1
4849:£#5X
5455
2347?34723472347234723472347234823482348234B2348234Ö2344272.27222723234730743074307430743081308130823085308630863414307530773078307b3076307834?234263426342637623782378237fí2378237823782378237823 78 337833783378437B437£43791
21?831717273743
2300121415300031276823561216y
4726436144243484858649505253545556572236373817192016
FOR.HOP.PSYCHIATRIQU.HOERDTFOR.PUITS E CRR REICHSTETTFOR.PUITS ^RINC.POLYMERPUITS FACOPECHELANDGRABEN PT AP,CONFLUENTPUITS CTE LüUESTRL WANT2LN.GRAVIERE HOERDT W.LAKDGRABEGARDE BARRIERE LA WANT2ENAUSYNDICAT LA WANT2. KILSTETTLE RHIN A GAKRSHEIK- KAVIGATPZ RHIN 1.1 PROFIL GAMBSHEIMP2 RHIN1.3 PROFIL GAMBSHEIMPZ RHIN1.4 PROFIL GAN'BSHLIMPZ RHIN1.5 PROFIL GAMBSHEIMSGAL STRASBG MONT.VERTE LABPTS LAITERIE CENT.RUE LABROFOR.PRISUNIC CENTRE STUASBGPTS CREDIT MUTUEL V.WACKENAEP BARN GEKTWILLEKFOR AEP 2ELLWILLCR STGTZH,FOR AEP EPFIG ST.MARGUERI TECLE DS CHAMPS SERMERSHEIMPTS SYND BENFELD W.RN 83PTS AEP SYND R005FÍ.LDPTS SYND LACHTER GtRSTHEIMPTS CONGREG RELIG.NEUNKIRCHP.SYND.DU RIED BOOFSHEIMPTS GROTTE SORTIE DI tB'JLSH.SCH TIEFSTOLLEN RAUENTHALSCE MAFFNER FERTR'JPT S.MARIPTS M.RUHLMANN RTE D.EHFIGFOR.SYNDICAT A EBERSHEIMPT.S FERME DIE13OLD E SELEST.PTS FER-vE LOOS RN83 SELEST.PTS FERME FACE ACP HILSENH.
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VIEILLEVIEILLEVILILLEVIEILLEVIEILLEVIEILLE
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PTS MOULIN AOOLSHEIM W.N422PTS AEP BALDERSHEIM D20BISPTS MDPA E KINGERSHEIM PIPTS M STOLL 35RVGSGES SAUSHPTS JARDIN32 PONT ILLZACHPTS USINE DES PINS SAUSHEIMP.STL MECANIQUE HR ST LOUISPTS CIBA GEIGY N48 C.DOUANEPIEZ.STADE HE6 PRES MANUFACPIE2.LD BAGGERLOCH HESINGUEPTS CÜOP LAITIERE ST LOUISPTS1 METAP R BELFCRT HUNING.PTS E.TÍ3L.HAEFFELY ST LOUISP.CEPEM ST LOUIS