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Lycée Ferdinand Buisson (Isère) AUBERT Olivier FONTANEL Thomas GUI Jérôme « FORMATION DES NUAGES » OLYMPIADES DE PHYSIQUE

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Page 1: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

Lycée Ferdinand Buisson (Isère) AUBERT Olivier FONTANEL Thomas GUI Jérôme

« FORMATION DES NUAGES »

OLYMPIADES DE PHYSIQUE

Page 2: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

SOMMAIRE

Page 3: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

1. Notre historique :

page 1

a) Le choix du sujet

page 2

b) Le parcours suivi

page 2

2. La création des nuages : . page 3

a) La pression de vapeur saturante

page 4 b) La détente adiabatique

page 6 c) Le mélange de deux masses d air

page 8

3. Nos expériences : . page 9

a) Le mélange de deux masses d air

page 10 1 Explication

page 10 2 Première expérience . page 11 3 Deuxième expérience . .. page 12 4 Résultats

page 12

b) La détente adiabatique

page 13 1 Explication

page 13 2 Première expérience . page 14

c) La deuxième expérience

page 15 1 Le verin . page 15 2 Le capteur de température . page 19 3 Le capteur de pression .. page 22 4 La photodiode ... page 23 5 Le capteur d hygrométrie .................. page 25 6 ORPHY .................. page 29 7 Regressi / GTI .. . page 29 8 Les résultats .. page 30

4. Réalité et applications : .. page 33

a) Nuage typiquement issu d une détente adiabatique

page 34 b) Nuage typiquement issu d une inversion thermique

page 36

5. Conclusion

page 38

6. Bibliographie ... page 40

Page 4: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

1

1. NOTRE HISTORIQUE

Page 5: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

2

La météorologie est un vaste domaine que nous côtoyons chaque jour. Il est très difficile

de prévoir les aléas atmosphériques, en effet les prévisions, ou plutôt les tendances à long

terme, sont souvent laborieuses. Notre étude portera sur une infime partie de ce domaine...

a) Le choix du sujet

Tous trois passionnés d aéronautique, nous avons décidé de nous intéresser à la voilure et à

la mécanique du vol d un avion. Nous étions même partis pour modéliser une aile d avion.

Manque de chance, en regardant sur le site des Olympiades de Physique, nous nous sommes

aperçus que le sujet était relativement prisé et trop souvent choisi, à notre goût, lors des années

précédentes : varier était une nécessité ! Nous avons donc cherché un sujet qui pouvait se

rapprocher du milieu aéronautique, tout en restant proche de la physique. Après une longue

réflexion, et tout en restant dans le domaine du ciel, nous nous sommes tournés vers la

météorologie et plus particulièrement vers la formation du nuage : notre but étant d appliquer

cette étude dans le domaine aéronautique afin de mieux appréhender les phénomènes

dangereux ou normaux pour l aviation, mais aussi, dans la vie de tous les jours. Ceci nous a

pris environ 5 à 6 heures pour bien élaborer notre problématique.

b) Le parcours suivi

Après le choix de notre sujet, nous avons eu beaucoup de mal à cerner nos objectifs, ce

domaine étant extrêmement vaste et complexe. Notre premier objectif était de réaliser la

formation du nuage par différents moyens pour ensuite effectuer de nombreuses mesures pour

les interpréter en les appliquant dans divers domaines, comme notamment l aéronautique. Ce

fut extrêmement difficile et nos deux premières expériences n ont pas fonctionné (pour des

raisons que nous exposerons dans la suite de ce dossier). Nous étions extrêmement déçus de

voir que tous nos efforts n aboutissaient pas et, proches de l abandon nous avons choisi de

changer notre expérience. Celle-ci ne fonctionnera correctement que deux mois après la

première tentative. Ceci a énormément retardé l interprétation des résultats mais nous avons

appris, grâce à ces tentatives, que la physique était une école de patience il nous fallu dix mois

pour aboutir à un résultat. Rentrons maintenant dans le vif du sujet !

Page 6: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

3

2. LA CREATION DES NUAGES

Page 7: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

4

a) La pression de vapeur saturante

La formation des nuages est essentiellement basée sur la notion de pression de vapeur

saturante.

Dans l air, les molécules d eau, sous forme gazeuse, exercent une certaine pression partielle

P(H2O), tout comme les molécules des autres gaz :

On a : P(H2O)= n(H2O)*R*T/V

La pression de vapeur saturante

correspond à la pression maximale que peuvent exercer les

molécules d eau sous forme gazeuse, et elle varie en fonction de la température.

Dans une masse d air, les molécules d eau se déplacent librement et lorsque deux molécules se

percutent, elles rebondissent et repartent dans des directions opposées. Lorsque la température

diminue, la vitesse des molécules d eau diminue, certaines en se percutant restent accrochées

pour former des petites gouttelettes d eau sous forme liquide ; ce phénomène est favorisé par la

présence de petites impuretés solides. Le nuage commence donc à se former à ce moment là.

Ensuite, plus on abaisse la température et plus le nombre de gouttes d eau augmente. De même,

si l on réchauffe la masse d air, la pression de vapeur saturante devient supérieure à la pression

de la vapeur d eau et le nuage disparaît.

Nous avons voulu retrouver la courbe de la pression de vapeur saturante en fonction du

temps.

Pour cela, nous avons mis en place une petite expérience permettant de la tracer.

L idée est de remplir un ballon de laboratoire de vapeur d eau et de faire varier la température.

Nous avons donc fait bouillir de l eau un petit moment. L air est chassé par l ébullition et nous

considérons qu il ne reste plus d oxygène ou d azote, l air est donc saturé en vapeur d eau (la

pression de la vapeur d eau est égale à la pression de vapeur saturante). A ce moment là, nous

fermons le ballon grâce à un bouchon et nous laissons la température diminuer. Grâce à un

capteur de pression et à un thermomètre, nous recueillons les mesures pour obtenir la courbe.

Page 8: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

5

Schéma de l expérience :

Pour réaliser nos mesures, nous avons utilisé REGRESSI/GTI (voir dans la partie expérience).

L ordinateur affiche en temps réel la valeur de la pression (sur l axe des ordonnées) et il nous

reste à lire la température correspondante et à la mettre sur l axe des abscisses.

La courbe que nous avons obtenue n est pas tout à fait exacte car il y avait quelques fuites

d air : en arrivant vers des températures proche de 10°C, la pression à l intérieur était proche de

celle du vide !

Courbe obtenue :

Etat liquide

Etat gazeux

Thermomètre

Ballon rempli d eau sous forme liquide et gazeuse

ORPHY

Capteur de

pression

Page 9: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

6

Aidé par un météorologue de l aéroport de Saint Geoirs, nous avons retrouvé les deux

principales formations des nuages. Nous allons maintenant les présenter.

b) Détente adiabatique

Le mot « détente

» signifie diminution de la pression d une masse d air et augmentation

du volume.

Le mot « adiabatique

» signifie qu il n y a pas d échanges de chaleur. Dans

l atmosphère, nous pouvons considérer qu il n y a pas de transferts de chaleur du fait de la

dimension des masses d air mises en jeu. De plus ici on ne s intéresse qu à une parcelle d air au

milieu d un volume.

Lors d une détente adiabatique, on peut considérer que PV =constante, ainsi la

diminution de la pression n est pas proportionnelle à l augmentation du volume (du fait de

l exposant ), de ce fait, la pression diminue plus que le volume n augmente. Cette loi n est

valable que pour les gaz et elle ne s applique plus si une partie de la matière contenue à

l intérieur du volume est sous forme liquide. Nous pouvons donc appliquer cette formule avant

que le nuage se forme, après d autres lois entrent en jeu. Dans l atmosphère, nous sommes

essentiellement en présence de gaz diatomiques tels que l azote et l oxygène ainsi que de gaz

triatomique tel que l eau. Dans ce cas, on peut appliquer la formule avec = 1.4.

Pour que la pression d une masse d air diminue, il faut qu elle s élève dans

l atmosphère. Pour cela, il faut un apport d énergie : un relief, le réchauffement de la terre par

les rayonnements du soleil ou bien la présence d une masse d air plus lourde permettent de

soulever la masse d air en question. Grâce à ces acteurs, la masse d air s élève et sa pression

diminue (la masse de la colonne de matière en dessus ayant diminuée). La pression diminuant

plus que le volume n augmente, le produit PV de la formule PV=nRT diminue, ainsi pour

rééquilibrer, la température diminue. Par conséquent, la pression de vapeur saturante diminue

pour finalement atteindre la pression de la vapeur d eau à l intérieur de la masse d air, le nuage

se forme alors.

Page 10: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

7

Schéma :

Sur ce schéma, il est représenté la création d un nuage par détente adiabatique. On a vu

que plus la température diminue, plus la pression de vapeur saturante diminue. La diminution

de cette pression correspond à l augmentation de l hygrométrie (humidité relative). Le nuage se

forme lorsque l hygrométrie atteint 100% (lorsque la pression de vapeur saturante atteint la

pression de la vapeur d eau). Sur le schéma, le rapport de mélange correspond à la quantité de

vapeur d eau dans un kg d eau, ainsi lorsque le nuage commence à se former, cette quantité

diminue car l eau sous forme gazeuse passe sous forme liquide. Par conséquent, plus la

température diminue.

Page 11: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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c) Mélange de deux masses d air

Apres avoir étudié comment se formait un nuage par détente adiabatique, étudions

maintenant la formation du nuage par mélange de deux masses d air.

Cette formation se déroule dans le cas d une inversion thermique ou d un front

océanique. Le premier phénomène météorologique est fréquent dans les vallées en période

hivernale, cette inversion résulte d une température plus faible en basse couche (à faible

altitude) qu en altitude ce qui est l inverse de la situation habituelle où la température en basse

couche est normalement plus élevée qu en altitude.

Voyons comment se forme le nuage : à l occlusion des deux masses d air de

température différente, nous allons avoir une température dite moyenne. La masse d air chaude

située en haut est refroidie par la masse d air froide située en bas .Nous avons vu dans

l explication de la pression de vapeur saturante qu en diminuant la température d une masse

d air, on faisait diminuer la pression de vapeur saturante. C est exactement notre cas : la masse

d air froide refroidissant la masse chaude entraîne une baisse de pression de vapeur saturante à

l occlusion de ces deux dernières : nous avons formation du nuage étant donné que la quantité

d eau contenue dans la masse d air tiède suffit désormais pour former le nuage.

Représentons cela par une photo type :

Page 12: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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3. NOS EXPERIENCES

Page 13: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

10

a) Mélange de deux masses d air

1) Explication

Après avoir étudié en partie la théorie sur la formation des nuages, l heure était

maintenant aux expériences. Des deux formations que nous avions étudiées, celle par mélange

de deux masses d air nous paraissait facilement réalisable. Il faut tout simplement réussir à

préparer deux masses d air : une chaude et humide, l autre froide et sèche et de les mélanger

dans un récipient de grande taille. En réunissant toutes nos idées, nous avons réalisé le premier

croquis de l expérience :

Une masse d air chaude et humide est créée par la présence d eau chaude dans le

récipient devait se trouver en haut (l air chaud est plus léger que l air froid). Ensuite, de la

glace sur l un des côtés permettait de produire de l air froid et sec. Ainsi l air froid descend

pour venir se loger en dessous de l air chaud et humide. Le nuage devait donc théoriquement se

former à la rencontre des deux masses d air.

Masse d air chaude et humide

Emplacement attendu du nuage

Glace

Eau chaude

Cheminement espéré pour l air froid Masse d air froid et

sec attendue

Page 14: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

11

2) Première expérience

Le croquis que nous avions fait paraissait tout de même assez complexe au niveau du

matériel. Pour la première expérience, nous avons donc décidé de faire simple afin de vérifier si

l expérience marchait bien. Le matériel se limitait à deux gourdes d eau gelée, un aquarium, de

l eau chaude et du film plastique.

Schéma :

Les gourdes glacées au dessus de l aquarium devaient produire de l air froid. Celui-ci

devait ensuite passer en dessous de la masse d air chaude et humide. Le nuage devait donc se

former dans la partie basse de l aquarium.

Malheureusement, l expérience ne s est pas du tout passée comme nous l avions

prévus. Ce fut le premier échec : le nuage ne s est pas formé. Nous avons observé une énorme

quantité de buée sur les parois et nous en avons conclu qu il y avait une trop forte variation de

température contre les parois, que l air froid était très mal réparti et que l aquarium n était pas

assez isolé car une masse d air chaude et humide est plus légère qu une masse d air froide et

sèche (la densité des molécules d air chaud étant plus faible que celles de l air froid) donc en

quelques minutes la masse d air chaude est sortie de l aquarium malgré la présence d un film

plastique pour fermer en partie ce dernier.

Air froid

Film plastique

Aquarium

Air chaud et humide

Gourdes glacées

Eau chaude

Page 15: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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3)Deuxième expérience

Après les résultats décevants de la première expérience, nous en avons imaginé une

autre plus rigoureuse. Cette fois-ci, l aquarium a été remplacé par des parois isolantes en

polystyrène et une plaque en verre. Le but était de représenter la vallée de Chamonix.

Schéma :

Les deux masses d air sont créées en prenant l air de l extérieur pour la masse d air

froide, et de l eau en évaporation pour la masse d air chaude. Pour les conserver, elles sont

mises dans des grands sacs poubelle. Après leur préparation, la masse d air froide est introduite

dans la « vallée », celle ci vient se placer dans le fond du fait de sa densité. Ensuite la masse

d air chaude est introduite à son tour.

Malheureusement, ce fut un deuxième échec et nous avions beau recommencer, aucune

trace de nuage n apparaissait ! Nous nous sommes rendus compte que les masses mises en jeux

se mélangeaient trop vite car en quelques secondes, nous n avions plus qu une seule masse

d air uniforme.

4) Résultats

Les échecs des deux expériences nous ont montré que le mélange de deux masses d air n était

pas la bonne solution. Les masses d air étaient beaucoup trop faibles et se mélangeaient

beaucoup trop vite, il n y avait pas de formation de nuage et il était difficile de réaliser des

mesures. Déçus, il fallait maintenant abandonner ce type d expérience et partir vers une

nouvelle formation de nuage plus facilement réalisable

Masse d air froide et sèche

Masse d air chaude et humide

Plaques isolantes

Page 16: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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b) Détente adiabatique

1) Explication

Après l échec des deux premières expériences, nous avons décidé de partir vers une

autre formation de nuage permettant d en former un à coup sûr. En recherchant sur Internet,

une expérience avec une bouteille nous intrigua. L'expérience avait pour but de montrer que la

diminution de pression due à une détente s'exerçant sur un air humide conduit à la formation de

nuages. Ce principe nous a beaucoup plu mais réaliser un nuage à l intérieur d une bouteille

n est pas l idéal car nous voulions réaliser plusieurs mesures. L idée d un vérin nous est donc

venue. Au lieu de réaliser la détente en relâchant les parois de la bouteille, celle-ci se fait dans

le vérin, grâce à l augmentation de volume en tirant le piston.

Explication : en augmentant le volume du vérin grâce au piston, cela a pour effet de faire

diminuer la pression grâce à la formule PV1.4=constante comme il a été expliqué en page 7.

Dans la formule PV=nRT, le produit PV ayant diminué car P diminue plus que V n augmente,

le produit nRT doit donc diminuer, n et R étant constant, T diminue par conséquent. En faisant

baisser la température, la pression de vapeur saturante diminue pour finalement atteindre la

pression de la vapeur d eau à l intérieur du cylindre ; le nuage est ainsi formé.

Lorsque le nuage est formé, la courbe de la pression de la vapeur d eau suit la courbe de

la pression de vapeur saturante car elle ne peut pas la dépasser, l excès d eau passant sous

forme liquide.

Courbe de la pression de vapeur d eau

Courbe de la pression de vapeur saturante

Apparition de la première goutte d eau

Situation initiale

Début de la détente

Diminution de la pression totale Formation du nuage

P

t

Page 17: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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2) Première expérience

Après avoir étudié toute la théorie pour former le nuage lors d une détente, nous

sommes enfin passés à la pratique.

Pour construire le vérin, nous avons trouvé au lycée un cylindre en plexiglas de 8 cm de

diamètre et de 1 m de long. Pour le piston, il s agit d un bouchon en caoutchouc accroché à une

tige filetée pour le tirer. A l autre extrémité, un deuxième bouchon en caoutchouc d un

diamètre supérieur à l autre a été utilisé pour fermer le vérin.

Schéma :

Nous avons ensuite essayé ce dispositif avec l air ambiant et le nuage est apparu du

premier coup ! Nous avions donc trouvé la bonne expérience puisqu elle fonctionnait

effectivement à tous les coups.

Malgré cette réussite, plusieurs problèmes ont commencé à apparaître :

- Le cylindre était fendu d origine, la fente s est élargie au fur et à mesure, ce

qui a provoqué des fuites d air.

- A force de tirer le piston en caoutchouc, l arête servant à l étanchéité s est peu

à peu dégradée, ce qui a augmenté les fuites d air.

- Les deux bouchons en caoutchouc avaient été récupérés en mauvais état (ils

étaient secs donc moins souples) par conséquent les fuites d air ont encore

augmenté.

Cylindre

Bouchon

Piston

Page 18: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

15

c) Deuxième expérience

1 Le vérin

Avec les différents problèmes techniques du premier vérin, la construction d un

nouveau était impérative. De ce fait, début septembre, le premier vérin a été mis de côté au

profit d un autre, de meilleure qualité. Nous avons décidé de garder le même principe car il

permet de réaliser des mesures assez précises, mais aussi, car nous avions déjà résolu quelques

problèmes, ce qui nous a simplifié certaines étapes.

Le nouveau cylindre en plexiglas commandé au début du mois d octobre mesure 1m20

de long, pour un diamètre de 10 cm et une épaisseur de 5 mm ; ses dimensions ont été

agrandies car cela permet d avoir une inertie de l air contenu plus importante à l intérieur, la

masse d air se réchauffe alors un peu moins vite après la détente. Il nous a été livré après les

vacances de la Toussaint mais il est arrivé fêlé !! Nous avons donc contacté le fournisseur pour

qu il nous en renvoie un dans les plus brefs délais. Et une semaine après, il a été reçu, entier

cette fois ci !

Au niveau du piston, nous avons décidé de le modifier car le système de bouchon en

caoutchouc n était pas très fiable et il s abîmait très vite ; donc nous avons décidé d en faire un

nouveau en aluminium. Il fait maintenant 99.5 mm de diamètre, 60 mm de long et il y a deux

gorges permettant de mettre des joins pour assurer l étanchéité. Les plans ont donc été donnés à

un professeur de productique de notre lycée pour qu il le réalise.

Page 19: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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Au niveau du bouchon, le diamètre ayant augmenté, l ancien bouchon ne convenait

plus. Un nouveau bouchon a été commandé, il mesure maintenant 10 cm de diamètre. Nous

avons aussi percé des trous à l intérieur pour faire passer les différents fils et les arrivées d air.

Une semaine après avoir reçu le cylindre, nous avons essayé avec le piston mais nous

nous sommes rendus compte que le cylindre était plus étroit que prévu de 0.4 mm ! Le piston

ne pouvait plus passer, le professeur de productique nous a donc gentiment proposé de retailler

le piston de quelques dixièmes de millimètre. Ensuite, en installant le piston avec les joins,

l étanchéité n était pas parfaite (le cylindre n étant pas parfaitement cylindrique) et du téflon a

été rajouté dans les gorges de manière à faire ressortir un peu les joins pour qu ils soient bien

plaqués contre la paroi. Afin que le piston coulisse facilement, nous avons aussi dû utiliser de la

Vaseline pour le graisser.

Schéma :

Cylindre en plexiglas

Piston

Joins

Bouchon

Entrée et sortie d air contrôlées par une pince de Mohr sur tube caoutchouc.

Cable téléphonique à 12 conducteurs

Page 20: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

17

Grâce à ce nouveau cylindre, nous pouvons former un nuage dans des conditions assez

rigoureuses.

Avec ce nouveau cylindre, nous avons mis en place quatre mesures qui sont : la

pression, la température, l hygrométrie et la luminosité. Pour fixer les capteurs, nous avons

construit un support en bois où étaient accrochés les différents capteurs. Ceux ci sont soudés à

des fils venant d un câble téléphonique et à l extérieur, ils sont reliés à une plaque où sont

branchés les appareils de mesures. Malheureusement, lorsque nous avons réessayé

l expérience, le nuage n apparaissait plus ! Le problème a finalement été découvert : le bois

absorbait l eau ! Ainsi l air restait trop sec, ce qui empêchait la formation du nuage. Le support

en bois a donc été remplacé par un autre en lego puis en aluminium.

Photo :

Barre d aluminium

Pt 100 et hygromètre Laser Photodiode

Page 21: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

18

Photo de l interface :

Légende

- G 5V prises pour le générateur de tension 5V permettant l alimentation du

capteur d hygrométrie, du capteur de luminosité et du laser.

- Lum. Prises pour la mesure de la tension aux bornes du capteur luminosité --

Hr. Prises pour la mesure de la fréquence de la charge/décharge du capteur

d hygrométrie

-PT100 Alim

: prises pour le générateur de courant 1mA permettant

l alimentation du capteur de température

Temp

: prises pour la mesure de la tension aux bornes du capteur de

température

Page 22: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

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2) Capteur de température

Lorsque nous formons le nuage à l intérieur du cylindre, nous voulons connaître la

valeur de la température afin de se rendre compte de la diminution de celle-ci. Nous avons donc

mis en place un capteur de température nommé la Pt100. C est une petite résistance en platine

qui est sensible à la température. Lorsque nous l avons essayée, nous nous sommes rendus

compte, le signal n étant pas assez amplifié, que la courbe que nous obtenions sur l ordinateur

n était pas assez précise (elle ne variait que de deux pixels ).

Capteur pt100

Page 23: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

20

Nous avons donc mis en place un montage nous permettant d amplifier la valeur de la

mesure. Sur le montage, le générateur de courant permet d alimenter la Pt100 avec un courant

constant de 1mA (c est le courant maximal pour celle-ci), la résistance de la Pt100 variant, la

tension à ses bornes varie donc. A cette tension, on soustrait 100mV fournie par un générateur

annexe de précision. Nous nous sommes rendus compte que le générateur de tension 100mV

variait beaucoup trop, nous avons donc modifié le montage pour obtenir une tension constante.

Cette tension est maintenant prise aux bornes d une résistance étalon de 100 ohms parcourus

par le même courant qui traverse la Pt100. Ce courant est assez simple à régler de façon précise

et stable. Après cette soustraction, le signal arrive à l amplificateur afin d être amplifier par 10,

cela permet d obtenir une mesure plus précise. La tension obtenue après l amplification est

mesurée par l appareil ORPHY qui est lui même relié à l ordinateur ce qui permet son

enregistrement.

Photo du montage

Schéma électrique :

Multimètres servant à vérifier l amplification par 10

Boite à outil électronique

générateur, soustracteur,

amplificateur,

Capteur pt100

Multimètre servant à vérifier l intensité 1.00mA

Résistance variable de précision

Page 24: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

21

Volts+88.8

Amps+88.8

Remarque :

Nous avons connecté quatre fils à la PT100 : deux pour l alimentation et deux pour la

mesure de la tension à ses bornes. Cela permet d avoir une mesure un peu plus précise car les

petit fils que nous utilisons ont une résistance faible mais non négligeable.

Etalonnage de la PT100 :

Les PT100 sont formées d un morceau de platine (cette matière a pour caractéristique

de changer de résistance lorsque la température varie), malheureusement les morceaux des

PT100 vendues ne sont pas tous de la même taille, aussi devons nous étalonner la notre.

La variation de la résistance de la platine est une courbe affine en fonction de la température. Il

suffit donc de réaliser une mesure pour l étalonnage.

Constante de la platine (résistance en fonction de la température en °C) :

R(T) = 100 + 0,385 T

Après avoir utilisé de la glace pour vérifier la résistance de 100 ohms de la Pt100, nous avons

pu finaliser l étalonnage. La fonction après étalonnage est donc bien : R (T) = 100 + 0.385 T

1 mA

mA

+

-

X 10

Pt 100

100,0

ORP

ORP signifie Voltmètre informatisé avec ORPHY

Page 25: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

22

3) Capteur de pression

Lors de l expérience, pour suivre la variation de la pression, nous avons installé un

capteur. L appareil que nous avons choisi est couramment utilisé avec ORPHY. Il contient le

capteur ainsi qu un montage qui transforme la valeur de la pression en tension exploitable par

l ordinateur. Le capteur est ensuite relié au cylindre par un tube.

Photo du capteur

Capteur de pression

Page 26: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

23

4) La photodiode

Afin de mieux nous rendre compte de la densité du nuage que nous formons dans notre

tube, nous avons décidé de mettre en place une photodiode. C est une diode qui est sensible à la

lumière, elle est éclairée par un stylo laser, le nuage qui se forme entre les deux sur 40 cm

diminue la quantité de lumière qui atteint la photodiode. Cela permet de voir en temps réel le

moment où le nuage apparaît puis, ensuite, d évaluer son épaisseur.

Photo :

Volts+88.8

Photodiode

10,0 k

5 V

ORP

laser

Schéma électrique correspondant

Page 27: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

24

Elle est montée en inverse pour une simple raison : s opposer au courant. Lorsqu il y a

de la lumière, elle laisse passer proportionnellement le courant, alors que, lorsque qu il n y a

pas du tout de lumière, elle coupe complètement le circuit.

Dans notre tube, un laser est installé à 50 cm de la photodiode et son faisceau est orienté

sur la surface du capteur. Lorsque le nuage se forme, l intensité du faisceau est diminuée par les

petites gouttes d eau, ainsi le courant passant dans le circuit diminue. ORPHY nous sert ici à

calculer la tension aux bornes de R, donc si l intensité dans le circuit diminue, la tension

diminue.

Page 28: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

25

5) Le capteur d hygrométrie

Pour étudier correctement notre nuage, nous avons décidé de mettre en place un capteur

d hygrométrie permettant de mesurer le pourcentage d humidité relative présent à l intérieur du

cylindre.

Nous avons donc cherché et trouvé un capteur nommé le HC 1000. C est un petit condensateur

sensible à la présence d eau dans l air. Pour l utiliser, la notice recommandait de réaliser un

montage nommé oscillateur bistable.

Montage :

A

B

Explication de l oscillateur astable :

Le composant 555 commande la charge et la décharge du condensateur. La charge à lieu

à travers R1 et R2 . A ce moment il relit le point 7 à la masse ce qui entraîne la décharge du

condensateur. Puis le point 7 est déconnecté de la masse et une nouvelle charge reprend. Le 555

fournit en sortie une tension 0 lors de la décharge et 1(5V) lors de la charge les variations de

tension sont analysés à l oscilloscope ce qui permet de mesurer la fréquence du phénomène.

Ainsi, plus il y a d eau dans le cylindre, plus la période est grande ; et plus la fréquence est

petite.

T

8,06 k

LH100

8,06 k

555

4

7

2

1

3

8

6

t(s)

5V

2/3

1/3

Page 29: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

26

Montage dans notre vérin :

Etalonnage du capteur :

Chaque capteur d hygrométrie doit être étalonné avant l utilisation afin d avoir une

mesure la plus précise possible. L étalonnage proposé par la notice était beaucoup trop

compliqué car il devait être fait dans des conditions très rigoureuses. Nous avons tout de même

demandé l avis de monsieur Bret, chercheur au CNRS à Grenoble mais l étalonnage était

définitivement trop complexe. Nous avons donc mis en place une expérience pour calibrer

notre capteur. Nous utilisons pour cela les deux entrées d air : une est raccordée à un

Erlenmeyer et l autre sert pour l évacuation de l air. Afin de faire varier l hygrométrie dans le

cylindre, nous soufflons par le tuyau A, l air passe dans de l eau chaude et se dirige vers le

cylindre. La sortie d air B fait ensuite sortir l air en surplus.

Hygromètre

555

Page 30: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

27

Malheureusement cette expérience ne s est pas passée exactement comme nous

l aurions voulu En effet, lorsque nous soufflions trop, une grande quantité d eau arrivait dans

le cylindre et la valeur donnée par le fréquencemètre passait de 100 kHz à 0 ! Après avoir

longtemps cherché, nous nous sommes rendu compte que le condensateur se mettait en court-

circuit : il y avait tellement d eau que le condensateur se pouvait plus se charger et se

décharger. Nous avons donc séché ce composant et les expériences suivantes, nous avons fait

particulièrement attention à ce phénomène.

Schéma :

En soufflant petit à petit, nous faisons augmenter l hygrométrie. Le capteur

d hygrométrie étant relié à oscilloscope, cela nous permet d avoir la valeur de la fréquence et

celle de l hygrométrie correspondante donnée grâce à un autre capteur déjà étalonné.

A B

Hr 45%

Eau chaude

Air enrichi en vapeur d eau

Page 31: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

28

Nous avons donc obtenu ces mesures :

Fréquence obtenue grâce au capteur d hygrométrie (kHz)

Valeur de l hygrométrie correspondante

Fréquence obtenue grâce au capteur d hygrométrie (kHz)

Valeur de l hygrométrie correspondante

100.6 25% 95.2 53% 99.4 35% 86.8 69% 99.3 41% 76.2 88%

Graphique :

Courbe de l'hygrométrie en fonction de la fréquence du capteur

0

20

40

60

80

100

120

0 20 40 60 80 100

Fréquence du capteur (kHz)

Hyg

rom

étri

e (%

)

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29

6) ORPHY

Pour réaliser nos mesures, nous avons eu besoin d un appareil permettant de relier notre

montage à un ordinateur. Nous avons donc trouvé un appareil utilisé auparavant en seconde en

Mesures Physique Informatique : ORPHY. Cet appareil comporte de nombreux ports

permettant de relier des montages. Il comporte à l intérieur un CAN (Convertisseur Analogique

Numérique) qui permet de convertir une valeur analogique de tension en valeur numérique

exploitable par l ordinateur.

7) REGRESSI / GTI

REGRESSI / GTI est un logiciel sur ordinateur permettant de réaliser des mesures. Il est

justement fait pour entrer en relation avec l appareil ORPHY. Il permet de réaliser des

acquisitions, grâce à la partie GTI, sous forme de courbe en fonction du temps. Nous l avons

donc utilisé pour afficher en temps réel la température, la luminosité et la pression. La partie

REGRESSI permet de récupérer des valeurs enregistrées par GTI et de les exploiter par la suite.

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30

8) Résultats

Au niveau de l expérience, deux cas précis ont été étudiés : formation de nuage avec de

l air humide et formation de nuages avec de l air sec. Après avoir réalisé les expériences, deux

courbes ont été obtenues grâce au logiciel REGRESSI. Nous allons maintenant les étudier.

Il y a trois mesures : la température (courbe en vert), la pression(courbe en bleu) et la

luminosité (courbe en rouge).

Expérience réalisée avec de l air humide :

t0 t1 t2 t3 t4

étape augmentation augmentation de la pression Initiale du volume

A l étape initiale, les trois grandeurs sont stabilisées.

A partir de t0, nous commençons à tirer le piston ce qui fait diminuer la pression

immédiatement. La baisse de pression entraîne une diminution de la température et par

conséquent une diminution de la pression de vapeur saturante. A t1, la pression de vapeur

saturante a atteint la pression de la vapeur, le nuage commence à se former, on observe donc un

début de diminution de la luminosité.

On peut remarquer que lorsque le nuage commence à se former, les formules PV=nRT

et PV1.4 = K ne sont plus valables car elles sont utilisées uniquement en présence de gaz or ici le

nuage vient de se former donc il y a dans le vérin une quantité non négligeable de matière sous

forme liquide.

A mesure donc que l on augmente le volume, la pression la température et la luminosité

diminuent.

Luminosité

Température

Pression

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31

La variation de la température nous a tout de même étonnée car elle varie très peut

durant l expérience. Nous nous sommes alors rendu compte que nous avions oublié un détail

très important : celui de l énergie libérée lors de la formation du nuage. En effet, pour liquéfier

un gaz, de l eau dans ce cas là, il faut diminuer l énergie cinétique emmagasinée par les

molécules afin qu elles puissent rester accrochées entre elles pour former une goutte d eau.

L énergie libérée est alors récupérée par l air environnant ce qui a pour conséquence de le

réchauffer. Cela explique que la température ne baisse pas énormément. D autre part le vérin et

la barre d aluminium réchauffe également l air, ce qui a le même effet.

A l instant t2, nous avons arrêté de tirer, la pression remonte petit à petit du fait de

l élévation de température et de la présence de quelles fuites d air.

On peut remarquer que la température ne remonte pas simultanément avec la pression,

la pression de vapeur saturante ne remonterait donc pas. Or à t3, le nuage a disparu ! La

pression de vapeur saturante est donc supérieure à la pression de la vapeur d eau. Si nous

suivons les courbes, la pression de la vapeur d eau remonte après la disparition du nuage alors

que la pression de la vapeur saturante continue de baisser ; ce qui est impossible. Nous pensons

que l origine du problème vienne du temps de réponse de la Pt100 qui est important dans l air.

La courbe de la variation de la température est déformée et en retard par rapport à la réalité.

Nous avons essayé de limiter ce problème en l utilisant sans protection. De même nous

n avons pas trouvé d autre capteur malgré de nombreuses recherches.

On peut remarquer aussi que la disparition du nuage est due à un gain d énergie

cinétique de la part des molécules d eau. Cette énergie est alors cédée par l air dans le vérin ce

qui refroidit l air et empêche la température de remonter.

Page 35: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

32

Nous allons maintenant étudier un deuxième cas, la formation du nuage avec de l air beaucoup

plus sec.

Courbe :

t0 t1 t2 t 3 t4

étape augmentation augmentation de la pression initiale du volume

Nous constatons que le nuage ne se forme pas car il y a beaucoup moins d eau dans le

cylindre. Par conséquent, il n y a pas d énergie libérée lors de la formation de gouttelettes, la

température diminue donc plus.

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33

4. REALITE ET APPLICATIONS

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Apres avoir étudié la formation du nuage par différentes méthodes, intéressons nous

maintenant au type de nuages qui peuvent être formés lors d une inversion thermique

(expériences 1 et 2) et lors d une détente adiabatique (expériences 4 et 5) qui ont des

répercutions en aéronautique.

a) Nuages typiquement issus d une détente adiabatique

:

Le cumulus

:

Ce nuage est très souvent rencontré lors de belle journée d été où le rayonnement est

relativement important : en effet celui-ci provoque une évaporation de l eau contenu dans le

sol, en s élevant la masse d air humide voit sa température (détente adiabatique) ainsi que sa

pression de vapeur saturante diminuer, la quantité d eau nécessaire pour former le nuage, elle

aussi, diminue à son tour (voir explication de pression de vapeur saturante si dessus). Nous

avons donc suivant le taux d humidité contenu dans cette masse d air, formation du nuage

entre 600 et 1200 m d altitude.

Le cumulus, suivant le rayonnement du soleil, peut se transformer en cumulus congestus. Pour

simplifier, c est un cumulus possédant une extension verticale assez importante, voir même, en

cumulo-nimbus où là, l extension verticale est fulgurante (au minimum 6000m jusqu à la

tropopause) : c est un nuage responsable d orage. Voici les photos de ce dernier :

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35

Cumulo-nimbus

:

Conséquence pour l aéronautique

:

Le cumulus reste un nuage tout à fait anodin pour l aéronautique, il est siège de légers

courants ascendants provoquant ainsi quelques turbulences légères, utilisés par les oiseaux, les

pilotes de planeurs et les parapentistes.

Les cumulus congestus et cumulo-nimbus sont eux, par contre, des nuages très redoutés

des pilotes ; ils sont siège de courants ascendant très instables (les masses d air vont

constamment monter et ne garderont jamais leur position initiale). La vitesse peut atteindre plus

de 10000 ft par minute ce qui est considérable pour un simple avion de tourisme ou même de

ligne .Ils sont aussi à l origine de fortes rafales de vent, voir d orages (lorsqu ils atteignent la

tropopause (10000 à 15000 m d altitude), ils ne peuvent plus monter ils vont donc « s étaler »

pour former les fameux nuages « enclume » responsables de fortes précipitations telles que,

pluie d orage et la grêle). Ces nuages sont très souvent signalés par les organismes du contrôle

aérien.

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b) Nuage typiquement issu d une inversion thermique :

Le stratus :

Ce nuage est fréquent en hiver lorsque règnent de puissants anticyclones. En fond de

vallées, il se forme ce qu on appelle communément « la mer de nuage ». En effet, lors d une

inversion thermique comme nous l avons exposé précédemment, nous avons une température

plus élevée en haut qu en bas à l occlusion de ces deux masses d air, nous avons formation du

nuage (voir partie 2, condensation lors du mélange de deux masses d air), celui-ci, dans la

Page 40: « FORMATION DES NUAGES - OdPF

37

plupart des cas, est de la famille du stratus. Il est caractérisé par sa très faible hauteur de

situation et touche parfois le sol. Lorsque la pression atmosphérique n est pas suffisamment

forte pour « pousser » les stratus vers le bas et que le rayonnement est suffisant pour les faire

monter, les stratus se transforment en cours de journée, en cumulus, nuages présentés ci-dessus,

il y a alors une éclaircie.

Conséquence pour l aéronautique :

Le stratus est aussi un nuage fortement redouté des pilotes car il se situe le plus souvent

entre le sol et 300 m d altitude. Il peut, dans certains cas, bloquer les circuits d atterrissage, la

visibilité à l intérieur du nuage variant entre 0 et 2 kilomètres.

Ce nuage est d autant plus dangereux pour le pilote qu il peut être extrêmement localisé

(comme sur des terrains humides). Un pilote peut très bien partir avec un ciel parfaitement

dégagé sur son terrain de départ et, à l arrivée sur son terrain de destination, trouver une

importante couche de stratus l empêchant d atterrir et le contraignant à se dérouter.

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38

5. CONCLUSION

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C est avec beaucoup de satisfaction que nous arrivons au terme de ce projet.

Le sujet étant très vaste, ce n est qu en septembre 2005 que nous avons réussi à fixer

une problématique claire. De là s ensuit une véritable course contre la montre pour acquérir

tous les composants dont nous avons besoin pour réaliser l expérience (vérin, capteur,

piston, ).

Nous avons rencontré de nombreuses difficultés : méthodes de mesures, mise en place d une

expérience fiable, interprétation des résultats, Aussi notre joie est immense devant le travail

accompli et la réussite de notre expérience.

Nous tenions à remercier M Prey pour sa patience et son aide précieuse dans la réalisation des

montages électriques et ses explications sur la formation des nuages.

Nous remercions aussi tous les chercheurs qui nous ont aidés et apportés de nombreux conseils

pour la constitution de ce dossier lors des Olympiades à Annecy, le 6 décembre 2005.

Nous voici au terme de notre quête, nous sommes heureux de vous avoir présenté ce TPE et

nous espérons avoir apporté quelques éclaircies sur les zones d ombres qui entourent les

nuages !

Les physiciens en herbe

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40

6. BIBLIOGRAPHIE

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BOUTIGNY, J. Thermodynamique. Vuibert, 1986.

CHALON, J-P. Combien pèse un nuage ? ou pourquoi les nuages ne tombent pas. Bulles de Sciences, 2002.

Météo France. (Page consultée le14 février 2005) Adresse URL : http://www.meteofrance.com/FR/glossaire/index.jsp

Cours de MPI (Mesures Physique Informatisées). Lycée Ferdinand Buisson, 2003.

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