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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
Mémoire en vue de l’obtention du
diplôme de MASTER
Mention : Géosystème et évolution
Parcours : Géotechnique
Rédigé par : MANAMBINTSOA Nantenaina Antonio
Encadreur : Madame RAMASIARINORO Voahanginirina
« ETUDE DE STABILISATION DES ROUTES
EN TERRE PAR L’EMULSION DE BITUME
DE TYPE CATIONIQUE SUR-STABILISEE
(ECS40), Cas du PK13 RN7
(Commune Ambohijanaka) »
Promotion 2015
Date de soutenance:
30 Septembre 2015
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de MASTER
Mention : Géosystèmes et évolutions
Parcours : Géotechnique
Présenté par: MANAMBINTSOA Nantenaina Antonio
MEMBRE DU JURY
Président du jury : Monsieur RALISON André Bruno, Maître de conférences
Rapporteur : Madame RAMASIARINORO Voahanginirina, Professeur
Co-rapporteur : Monsieur ANDRIANAIVO Lala, Professeur
Examinateurs : Monsieur RALAIMARO Joseph, Maître de conférences
Monsieur ZOKIMILA Niainarivony Pierre, Maître de conférences
« ETUDE DE STABILISATION DES ROUTES EN TERRE
PAR L’EMULSION DE BITUME DE TYPE CATIONIQUE
SUR-STABILISEE (ECS40), Cas de PK13 RN7
(Commune Ambohijanaka) »
Année universitaire : 2014 - 2015
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu tout Puissant pour sa bonté et
ses bienfaits, Il m’a pourvu de tous les talents et ressources nécessaires pour
l’accomplissement de ce travail.
Ce présent mémoire n’a pu être réalisé que grâce à l’aide
et à la collaboration de nombreuses personnes, je tiens à présenter ici mes vifs
remerciements à l’endroit de :
Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire, Doyen de
la Faculté des Sciences qui nous a permis d’accepter la soutenance de ce
mémoire au sein de la faculté des Sciences ;
Madame RAMBOLAMANANA Voahangy, Maître de conférences, Chef
de Département des Sciences de la Terre qui nous a permis d’accepter la
soutenance de ce mémoire au sein du Département des Sciences de la Terre;
Madame RAMASIARINORO Voahanginirina, Professeur, mon
encadreur et responsable de l’option Géotechnique qui malgré ses lourdes
responsabilités, a bien voulu me consacrer son temps à me guider et me
diriger dans l’élaboration de ce mémoire ;
Madame CHALAMET Marina, Chef de service technique et laboratoire
au sein de la société COLAS Madagascar qui m’a permis d’effectuer ce projet de
mémoire ;
Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Françis, ingénieur Technique (colas
Madagascar) pour son encadrement professionnel et ses apports méthodologiques ;
Tous les membres de jury cités ci-dessus, qui ont eu l’amabilité
d’examiner le présent travail :
- Monsieur RALISON André Bruno, Maître de conférences, président du jury ;
I
- Monsieur ANDRIANAIVO Lala, Professeur, Co-rapporteur ;
- Monsieur RALAIMARO Joseph, Maître de conférences, Examinateur ;
- Monsieur ZOKIMILA Niainarivony Pierre, Maître de conférences,
Examinateur.
Tous les enseignants et personnels administratifs de l’Université
d’Antananarivo ;
Tous les personnels et techniciens du Laboratoire central de
Tananarive (Colas Antananarivo) qui m'ont accueilli avec attention durant ce
travail et pour la bonne ambiance qui y régnait ;
Mes amis et mes collègues qui m’ont supporté tout au long de ces
années d’études à l’Université d’Antananarivo ;
Un grand merci à toute ma famille, qui m’a aidé moralement et financièrement
en vue de bien poursuivre mes études jusqu’à présent.
II
Sommaire
Remerciements
Sommaire
Liste des abréviations, des symboles et des acronymes
Liste des tableaux
Liste des figures
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES EMULSIONS DE BITUME
I-1. Définition
I-2. Historiques
I-3. Caractéristiques des émulsions de bitume
I-4. Classification des émulsions
I-5. Rupture et murissement d’une émulsion de bitume
I-6. Domaines d’emploi des émulsions de bitume
I-7. L’émulsion cationique sur-stabilisée
I-8. Paramètres de fabrications des émulsions de bitumes
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LES SOLS
II-1. Origine et formation des sols
II-2. Les éléments constitutifs du sol
II-3. Les grandes familles de sol
DEUXIEME PARTIE : PHASE D’EXPERIMENTATION
CHAPITRE III. LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES EMULSIONS
III-1. Détermination de la teneur en eau
III-2. Homogénéité : détermination du résidu sur tamis
III-3. Détermination de l’indice de rupture IREC
III-4. Détermination du pH des émulsions
CHAPITRE IV. LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES SOLS
IV-1.Teneur en eau pondérale des matériaux
IV-2. Analyse granulométrique par tamisage
IV-3. Limites d’Atterberg
III
IV-4. Essai au bleu de méthylène (VBS)
IV-5. Détermination des références de compactage d’un matériau
IV-6. Essai de portance : Essai CBR (Californian Bearing Ratio)
IV-7. Fabrication des briquettes par la méthode DURIEZ
IV-8. Essai d’orniérage
TROISIEME PARTIE : PLANCHE D’ESSAI
CHAPITRE V. DESCRIPTIONS DES TRONçONS D’ETUDE ET LES MOYENS
V-1. Présentation des tronçons d’étude
V-2. Moyens
CHAPITRE VI. EXECUTION DU TRAVAUX
VI-1. Résultats obtenus au laboratoire
VI-2. Les différentes étapes de mise en œuvre
CHAPITRE VII. LES ESSAIS REALISES SUR CHANTIER
VII-1. Préparation de la teneur en eau naturelle sur chantier
VII-2. Compacité au gammadensimètre
VII-3. Mesure de déflexion à la poutre de BENKELMAN
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
IV
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
CBRim: CBR immersion
C.B.R : California Bearing Ratio
COLAS : Cold Asphalt
DL : dosage en liant
DMAX : Dimension maximal
Dmoy : Déflexion moyenne
ECH1 : Echantillon numéro 1
ECH2 : Echantillon numéro 2
ECH3 : Echantillon numéro 3
ECH4 : Echantillon numéro 4
ECH5 : Echantillon numéro 5
ECS : Emulsion Cationique Sur-stabilisée
F1 : Formule numéro 1
F2 : Formule numéro 2
Gflt : Gonflement
GNT : grave non traité
GTR : Guide technique de Terrassement des Remblais
Ic : Indice de consistance
Ip : Indice de plasticité
IREC : Indice de Rupture de l’Emulsion Cationique
LN : Logarithme Népérien
LCT : Laboratoire Central de Tananarive
MPa : Méga Pascal
OPM : Optimum Proctor Modifié
OPN : Optimum Proctor Normal
PK : Point Kilométrique
RN7 : Route Nationale numéro 7
VBS : Valeur au Bleu du Sol
V MAX : Valeur maximale
VMIN : Valeur minimale
ωL : Limite de liquidité
ωP : Limite de liquidité
V
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Utilisation des émulsions selon leur stabilité
Tableau 2 : Les essais d’identification des émulsions
Tableau 3 : Classe d’une émulsion suivant l’indice de rupture
Tableau 4: Les essais d’identifications des sols
Tableau 5 : Résultat d’analyse granulométrique par tamisage des cinq échantillons
Tableau 6 : Classification par le comportement des sols selon le GTR
Tableau 7 : Classification des cinq échantillons selon GTR (SETRA)
Tableau 8 : Type de sol en fonction d’Ip
Tableau 9 : Classification de l’argilité d’un sol selon l’indice de plasticité
Tableau 10 : Etat de consistance de sol en fonction d’Ic
Tableau 11 : Récapitulation des résultats des limites d’Atterberg des 5 échantillons
Tableau 12 : Caractéristiques des sols en fonction d’Ip et Ic
Tableau 13 : Type de sol en fonction de la valeur «VBS »
Tableau 14 : Résultats de l’essai VBS des cinq échantillons
Tableau 15 : Classifications des cinq échantillons selon NF P 11-300
Tableau 16 : Modalité d’exécution de l’essai Proctor modifié
Tableau 17 : Références optimum Proctor du sol naturel
Tableau 18 : Classe de portance en fonction de CBR
Tableau 19 : Résultats d’essai CBR de l’ECH1 traité avec la formule 1 (F1)
Tableau 20 : Résultats d’essai CBR de l’ECH2 traité avec la formule 1 (F1)
Tableau 21 : Résultats d’essai CBR de l’ECH2 traité avec la formule 2 (F2)
Tableau 22 : Résultats d’essai CBR de l’ECH3 traité avec la formule 1(F1)
Tableau 23 : Résultats de l’ECH4 traité avec la formule1 (F1)
Tableau 24 : Résultats d’essai CBR de l’ECH5 traité avec la formule 1 (F1)
Tableau 25 : Résultat d’absorption d’eau de l’ECH3
Tableau 26 : Résultat d’absorption d’eau de l’ECH4
Tableau 27 : Résultat d’absorption d’eau de l’ECH5
Tableau 28 : Caractéristique de compactage de l’échantillon
Tableau 29 : Poids des échantillons et teneur en eau avant et après immersion
dans l’eau
Tableau 30 : Résultats des plaques d'orniérage du sol non traité (conservation 3
jours à l’air)
VI
Tableau 31 : Résultats des plaques d'orniérage du sol traité (conservation 3 jours à
l’air)
Tableau 32 : Résultats des plaques d'orniérage du sol non traité et sol traité
(conservation 3 jours à l’air et 4jours dans l’eau)
Tableau 33 : Matériels pour l’exécution de la planche d’essai
Tableau 34 : Tableau de référence OPM
Tableau 35 : Dosage en liant répandu
Tableau 36 : Caractéristique du matériel d’épandage nécessaire pour répandre
l’émulsion
Tableau 37 : Résultat de l’essai du dosage en émulsion répandue après répandage
Tableau 38 : Situation du tronçon
Tableau 39 : Dosage des constituants nécessaires
Tableau 40 : Définition des objectifs
Tableau 41 : Résultats de la qualité de compactage du tronçon 1
Tableau 42 : Résultats de la qualité de compactage du tronçon 2
Tableau 43 : Classes de déflexion caractéristique
Tableau 44 : Résultats des déflexions du tronçon 1 avant traitement
Tableau 45 : Résultats des déflexions du tronçon 1 avant traitement
Tableau 46: Résultats des déflexions du tronçon 1 avec et sans traitement après 15
jours
Tableau 47 : Résultats des déflexions du tronçon 2 avec et sans traitement après 15
jours
Tableau 48 : Résultats des déflexions du tronçon 1 avec et sans traitement après 2
mois et demi
Tableau 49 : Résultats des déflexions du tronçon 2 avec et sans traitement après 2
mois et demi
VII
LISTE DES FIGURES :
Figure 1 : Emulsion anionique de bitume
Figure 2 : Globule de bitume (cas de l’émulsion anionique)
Figure 3 : Emulsion cationique de bitume
Figure 4 : Globule de bitume (cas de l’émulsion cationique)
Figure 5 : Les différentes étapes menant au murissement de l’émulsion bitumineuse
Figure 6 : Exemple d’une zone avec une émulsion rompue (coloration noire) et une
émulsion non rompue (coloration brune)
Figure 7 : Séparation entre le liant et l’eau
Figure 8 : Processus théorique de la fabrication d’une émulsion
Figure 9 : Le moulin colloïdal
Figure 10 : Schéma représentatifs des différentes phases du sol
Figure 11 : Eléments constitutifs d’un sol
Figure 12 : Appareil de distillation (Dean stark)
Figure 13 : Déroulement de la détermination de la teneur en eau des émulsions
Figure 14 : Matériels pour la détermination des résidus sur tamis
Figure 15: Déroulement de la détermination des résidus sur tamis des émulsions
Figure 16 : Résidu sur tamis
Figure 17: Matériel pour l’IREC
Figure 18 : pH-mètre
Figure 19 : Analyse granulométrique par tamisage
Figure 20 : Courbe granulométriques des 5 échantillons
Figure 21 : Etats de consistance d’un sol
Figure 22 : Appareil de Casagrande
Figure 23 : Mortier
Figure 24 : Equipement limites d’Atterberg
Figure 25 : Courbes de limite de liquidité des cinq échantillons
Figure 26 : Limite de liquidité
Figure 27 : Limite de plasticité
Figure 28 : Appareil de mesure VBS
Figure 29 : prélèvement d’une goutte de suspension
Figure 30 : Résultat d’essai VBS
VIII
IIIII
IIIII
I
Figure 31 : Tableau synoptique de classification des matériaux selon leur nature,
d’après la norme NF P 11-300.
Figure 32 : Mode opératoire de l’essai Proctor
Figure 33 : Courbe Proctor des cinq échantillons
Figure 34 : Courbe Proctor d’ECH1 traité à 7% d’ECS40
Figure 35 : Courbe Proctor d’ECH2 traité à 3% et 7% de F1
Figure 36 : Courbe Proctor d’ECH2 traité à 3% et 7% de F2
Figure 37 : Matériels pour CBR
Figure 38 : Immersion dans l’eau
Figue 39 : CBR immédiat
Figure 40 : Indice portant immédiat
Figure 41 : Courbe effort-déformation de l’ECH1 traité avec F1
Figure 42 : Courbe effort-déformation de l’ECH2 traité avec F1
Figure 43 : Courbe effort-déformation de l’ECH2 traité avec F2
Figure 44 : Courbe effort-déformation de l’ECH3 traité avec F1
Figure 45 : Courbe effort-déformation de l’ECH4 traité avec F1
Figure 46 : Courbe effort-déformation de l’ECH5 traité avec F1
Figure 47 : Fabrication des briquettes
Figure 48 : Courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH3 (F1, sol naturel)
Figure 49 : Courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH3 (F2, sol naturel)
Figure 50 : Courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH4 (F1, F2)
Figure 51 : Courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH4 (F1)
Figure 52 : Evolution de dégradation des briquettes
Figure 53 : Compacteur
Figure 54 : Orniéreur
Figure 55 : Malaxage manuel
Figure 56 : Malaxage automatique
Figure 57 : Moulage
Figure 58 : Compactage
Figure 59 : Arasement manuel de la surface
Figure 60 : Finition du compactage
Figure 61 : Echantillon après compactage
Figure 62 : 3 jours à l’air
IX
Figure 63 : 4 jours dans l’eau
Figure 64 : Etat du sol non traité après imbibition pendant 4 jours dans l’eau
Figure 65 : Etat du sol traité après imbibition pendant 4 jours dans l’eau
Figure 66 : Orniérage
Figure 67 : Prise de la mesure de profondeur
Figure 68 : Localisation des points de mesure
Figure 69 : Courbe d’orniérage 3 jours à l’air
Figure 70 : Localisation des zones d’étude
Figure 71: Différentes parties du tronçon n°1
Figure 72 : Profil en travers du tronçon n°1 (profil mixte)
Figure 73 : Différentes parties du tronçon n° 2
Figure 74 : Profil en travers du tronçon n°2 (profil en remblais)
Figure 75 : Scarification de la couche de revêtement
Figure 76 : Etalage du remblai
Figure 77 : Enlèvement des gros éléments
Figure 78 : Piquetages
Figure 79 : Compactage au compacteur monobille
Figure 80 : Compactage au pneumatique
Figure 81 : Chaussée après reprofilage final à la niveleuse
Figure 82 : Finition manuelle
Figure 83 : Contrôle de compacité au gammadensimètre
Figure 84 : Mesure de déflexion à la poutre de Benkelman
Figure 85 : Décohésion à la niveleuse
Figure 86 : Décohésion manuelle
Figure 87 : Répandage du liant
Figure 88 : Malaxage à la niveleuse
Figure 89 : Etat du sol après incorporation de l’émulsion
Figure 90 : Etat de l’axe de la chaussée suite au chevauchement du liant après
ouverture de la circulation
Figure 91 : Etat de la chaussée après mise en forme à la niveleuse
Figure 92 : Etat de la chaussée après passage au pneumatique
Figure 93 : Etat de la chaussée après passage au compacteur monobille
Figure 94 : Enduit Monocouche simple gravillonnage
X
Figure 95 : Réglage final du support avant enduisage
Figure 96 : Epandage du liant
Figure 97 : Répandage manuel au cordon de l’épandeuse
Figure 98 : Epandage des gravillons
Figure 99 : Essai sur dosage en granulat répandu
Figure 100 : Manque de dosage en gravillon sur la partie gauche de la chaussée
Figure 101 : Etat de la chaussée après correction
Figure 102 : Surdosage en gravillons
Figure 103 : Epandage manuel des gravillons
Figure 104 : Compactage au compacteur à 2 cylindres suivi d’un pneumatique
Figure 105 : Etat final de la chaussée après compactage tronçon 1
Figure 106 : Mouillage du gravillon
Figure 107 : Teneur en eau naturelle sur chantier
Figure 108 : Principes de mesure au gammadensimètre
Figure 109 : Gammadensimètre
Figure 110 : Poutre de BENKELMAN
Figure 111 : Prise de la mesure de déflexion
Figure 112 : Fréquence de déflexion avant traitement (tronçon1)
Figure 113 : Fréquence de déflexion avant traitement (tronçon 2)
Figure 114 : Fréquence de déflexion après 15 jours de traitement sur 10cm de
profondeur (tronçon 1)
Figure 115 : Fréquence de déflexion après 15 jours de traitement sur 20cm de
profondeur (tronçon 1)
Figure 116 : Fréquence de déflexion après 15 jours du tronçon non traité (tronçon 1)
Figure 117 : fréquence de déflexion après 15 jours de traitement sur 10cm de
profondeur (tronçon 2)
Figure 118 : Fréquence de déflexion après 15 jours de traitement sur 20cm de
profondeur (tronçon 2)
Figure 119 : Fréquence de déflexion après 15 jours du tronçon non traité (tronçon 2)
Figure 120 : fréquence de déflexion après 2 mois et demi de traitement sur 10cm de
profondeur (tronçon 1)
Figure121 : Fréquence de déflexion après 2 mois et demi de traitement sur 20cm de
profondeur (tronçon 1)
XI
Figure122 : Fréquence de déflexion après 2 mois et demi de la zone non traité
(tronçon 1)
Figure123 : Fréquence de déflexion après 2 mois et demi de traitement sur 10cm de
profondeur (tronçon 2)
Figure 124 : Fréquence de déflexion après 2 mois et demi de traitement sur 10cm de
profondeur (tronçon 2)
Figure 125 : Fréquence de déflexion après 2 mois et demi du tronçon non traité
(tronçon 2)
XII
INTRODUCTION GENERALE
Les routes constituent un facteur de développement économique et social
dans notre pays. Vu le coût du transport aérien, l’insuffisance du développement des
voies fluviales et des voies ferrés, la route occupera toujours des multiples fonctions.
Elle permet le désenclavement d’un village, l’exportation des produits agricoles, des
produits miniers et forestiers. Elle aura aussi sa propre vocation : touristique,
administrative, liaison industrielle, etc.
Le problème qui se pose aujourd’hui dans le domaine routier est que les matériaux
de construction routière s’épuisent petit à petit ou qu’ils présentent des qualités très
médiocres du point de vue géotechnique. Cette situation nous amène à la recherche
de nouveaux produits permettant de stabiliser les sols en place ou les remblais.
L’objectif de cette étude est d’envisager une nouvelle technique d’amélioration des
routes. En effet, dans le contexte économique actuel de Madagascar, beaucoup de
routes ne sont pas recouvertes, la plupart des pistes constituant la majeure partie du
réseau routier sont souvent inaccessibles surtout pendant la saison de pluie. Pour
améliorer cette situation, on nous a proposé d’étudier une solution technique de
stabilisation des routes à l’émulsion de bitume.
Pour mener à terme ce mémoire, la première partie concerne les généralités sur les
émulsions de bitume et sur les sols. La deuxième partie se consacre sur la phase
d’expérimentation c’est-à-dire l’étude de faisabilité au laboratoire afin de vérifier
l’adaptation des sols au traitement. Enfin, la troisième partie développe le
déroulement de la réalisation de la planche d’essai pour vérifier le comportement de
la stabilisation des routes sous trafic.
1
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
2
INTRODUCTION
Cette partie concerne les documentations et les théories fournies par la littérature
technique par rapport au sujet de ce mémoire. Dans cette optique, nous développons
dans le premier chapitre les généralités sur les émulsions de bitumes. Quant au
deuxième chapitre, on traitera les généralités sur les sols.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES EMULSIONS DE BITUME
En réalité, les techniques classiques reposent sur le chauffage direct du bitume à des
hautes températures ou la dilution du bitume avec des solvants organiques afin de
diminuer la viscosité. En revanche, ces techniques impliquent une demande
d’énergie bien plus importante ou la pollution de l’air à cause de l’évaporation des
solvants. Les routes fabriquées au moyen des émulsions présentent des meilleures
propriétés et leur durabilité est plus longue. C’est la raison pour laquelle l’utilisation
des émulsions supplante le dépôt direct de bitume.
I-1. Définitions [4] [9] [27]
Une émulsion est une dispersion de deux liquides non miscibles l’un dans l’autre,
préparée à l’aide d’un produit dénommé émulsifiant ou émulsif.
L’émulsion de bitume est une dispersion très fine de bitume dans de l’eau dont la
formation nécessite l’emploi d’une énergie mécanique (fractionnement du bitume
par l’effort de cisaillement dans le moulin colloïdal) et d’un agent tensio-actif ou
émulsifiant. L’émulsification de bitume consiste à le diviser en fines particules
chargées électriquement, douées d’un pouvoir répulsif les unes envers les autres.
I-2. Historique [28]
Le premier brevet concernant les émulsions de bitume date de 1922 et a été déposé
par le chimiste anglais Hugh Alan Mackay (brevet n° 202.021). Cet événement a
marqué le point de départ d'une nouvelle génération de liants routiers qui va, en
quelques années, modifier profondément la technique des revêtements superficiels.
A l’origine, les émulsions de bitume fabriquées étaient des émulsions anioniques.
Dans le courant des années 1950, les émulsions cationiques sont apparues et se
sont progressivement développées. Les émulsions cationiques représentent
actuellement la majeure partie de la consommation des émulsions.
3
I-3. Caractéristiques des émulsions de bitume [9]
L’ajout d’un émulsifiant forme un film protecteur autour des gouttelettes, les
empêchant de s’agglomérer, permettant ainsi de maintenir le mélange stable et de
l’entreposer pendant un certain temps. La quantité et le type d’émulsifiant ajoutés au
mélange déterminent la stabilité de l’émulsion à l’entreposage et influent sur le temps
de cure au moment de la pose. L’émulsifiant peut être chargé soit positivement soit
négativement. C’est cette charge qui détermine si l’émulsion est de type cationique
(charge positive) ou anionique (charge négative).
I-4. Classification des émulsions [3] [4] [27] [29]
Les émulsions de bitume sont caractérisées par :
- leur nature ionique : anionique ou cationique;
- leur stabilité vis à vis des granulats : émulsions à rupture rapide, semi rapide, lente
et sur-stabilisées;
- la teneur en poids de liants de base : bitume.
Il existe deux grandes classes des émulsions de bitume :
- les émulsions anioniques
L’émulsifiant polarise négativement les globules de bitume.
L’émulsifiant utilisé est alcalin dont on peut d’une façon générale, représenter la
structure par la formule (R-COO)-(Na)+, ici le radical R est un acide gras. Cette
chaine présente une affinité pour le bitume, ce qui permet la fixation des radicaux
électronégatifs (R-COO)- sur les particules.
Une émulsion anionique de bitume est une dispersion très fine de bitume de pétrole
dans de l’eau, additionnée d’un émulsifiant anionique. Elle a un pH>10.
Ces émulsions basiques adhèrent bien aux pierres électropositives comme les
calcaires et les basaltes [31].
La figure 1 ci-après montre l’action entre deux molécules d’émulsion anionique de
bitume.
4
Source : PORTER B. W. (1989)
La figure 2 ci-dessous illustre la structure d’un globule d’une émulsion anionique
bitumineuse.
- les émulsions cationiques
Les émulsifiants utilisés sont généralement des sels d’aminés de types (R-NH3)+(Cl)-
, ils confèrent aux bitumes une charge électrique positive. Une émulsion cationique
de bitume est une dispersion très fine de bitume de pétrole dans de l’eau additionnée
d’un émulsifiant cationique. Elle a un pH<4.
Ces émulsions acides adhèrent bien à presque tous les types de pierres [31].
Phase continue d’eau
Figure 2 : Globule de bitume (Cas de l’émulsion anionique)
Extrémité polaire
Extrémité apolaire
Molécule de l’émulsifiant
Source : SABINE le Bec (2012)
Figure 1 : Emulsion anionique de bitume
5
Source : PORTER B. W. (1989)
Source : SABINE le Bec (2012)
Les émulsions cationiques de bitume(s) répondent aux prescriptions de la norme
européenne NF EN 13808 du 24 Août 2013 (annexe1).
La figure 3 ci-dessous montre que les globules de bitume chargés positivement se
repoussent.
La figure 4 ci-dessous présente la structure d’un globule d’une émulsion cationique
bitumineuse.
Figure 4 : Globule de bitume (Cas de l’émulsion cationique)
Extrémité polaire
Extrémité apolaire
Molécule de l’émulsifiant
Phase continue d’eau
Figure 3 : Emulsion cationique de bitume
6
Dans une émulsion, on distingue deux phases :
- la phase dispersée (phase globulaire ou phase liant qui est un mélange de bitume
et de fluxant) ;
- la phase dispersante (phase continue ou phase aqueuse qui est un mélange d’eau,
d’acide et d’émulsifiant).
I-5. Rupture et murissement d’une émulsion de bitume [4] [27]
Lorsqu’on répand une émulsion, celle-ci passe par différentes étapes d’évolution
(figure 5) qui mènent au final au mûrissement de cette dernière, à la cohésivité du
liant et à l’adhésion souhaitée. Ces étapes comprennent :
- les étapes dites de déstabilisation (agglomération, floculation et coalescence)
Durant celles-ci, les gouttelettes s’agglomèrent et se fondent les unes dans les
autres.
- l’étape de rupture
Elle désigne l’ensemble des phénomènes conduisant à la formation d’une phase
bitumineuse continue. Il y a rupture d’une émulsion lorsque la phase dispersée se
sépare de la phase dispersante. Elle est provoquée soit par évaporation de la phase
dispersante, soit par adhésion des particules de bitume avec les granulats.
Les émulsions anioniques rompent mieux avec les matériaux basiques.
Les émulsions cationiques rompent avec les matériaux basiques ou acides, c’est
pour cette raison qu’elles sont les plus utilisées actuellement.
- l’étape de mûrissement
Le mûrissement désigne l’ensemble des phénomènes conduisant à l’évacuation de
l’eau et à l’état où le liant atteint ses propriétés finales d’adhésivité et de cohésivité.
Cette étape ne peut se réaliser que lorsque la rupture est suffisamment engagée.
D’un point de vue plus pratique, lorsque le mûrissement est achevé, on ressent une
sensation collante quand on appuie le doigt sur la couche de collage sans que le
bitume ne reste adhéré sur le doigt après avoir appliqué cette pression.
Pour obtenir le collage intercouches adéquat, il est extrêmement important que
l’émulsion ait mûri avant de mettre en œuvre la couche bitumineuse suivante.
La figure 5 ci-après montre les différentes étapes menant au murissement d’une
émulsion de bitume.
7
Source : DESTREE A. (2012)
Source : DESTREE A. (2012)
En pratique, la rupture se marque par le passage d’une coloration brune à une
coloration noire puisque le bitume se transforme en un film continu (figure 6).
I-5-
Source : DESTREE A. (2012)
Figure 5 : Les différentes étapes menant au murissement de l’émulsion bitumineuse
8
1. Vitesse de rupture d’une émulsion [4] [27]
La vitesse de rupture d’une émulsion s’établit en fonction de différents facteurs :
- climatiques: température, vitesse du vent, ensoleillement, etc.;
- support en place: température du support, type et caractéristiques (basicité, etc.);
- caractéristiques de l’émulsion: son type (nature du liant, teneur en bitume, pH,
nature et teneur en émulsifiant, etc.) et son dosage; etc.
Pour ce qui est intrinsèque à l’émulsion, c'est-à-dire sans tenir compte des conditions
climatiques et du type de support sur lequel est appliquée, sa vitesse de rupture peut
être estimée via l’indice de rupture de l’émulsion cationique (IREC). En pratique, plus
l’indice de rupture est petit, plus la rupture de l’émulsion est rapide.
Le choix de l’émulsion sera dicté par l’application. Le fabricant d’émulsion tiendra
compte des exigences du type d’application pour adapter la vitesse de rupture de
l’émulsion.
Les émulsions dont la rupture est lente présentent les avantages suivants :
- un mûrissement adéquat pour des températures chaudes;
- une plus grande stabilité (elles sont idéales pour l’entreposage);
- une moindre susceptibilité à la poussière.
Elles présentent cependant le désavantage d’un mûrissement trop lent en cas de
températures froides de l’air et/ou du support.
Les émulsions dont la rupture est rapide présentent les avantages suivants :
- un mûrissement rapide pour des températures chaudes;
- un mûrissement adéquat pour des températures froides.
Elles présentent comme désavantages, une grande susceptibilité à la poussière et
une moindre stabilité au stockage.
I-6. Domaines d’emploi des émulsions de bitume [3] [29]
Selon leur stabilité, les émulsions de bitume sont utilisées pour les usages ci-après.
Tableau1 : Utilisation des émulsions selon leur stabilité [3]
Classe d’émulsion Usages
Emulsion à rupture rapide Enduit superficiel, répandage
Emulsion à rupture semi rapide Stabilisation, répandage
Emulsion à rupture lente Enrobage, imprégnation, stabilisation
Emulsion sur-stabilisée Enrobage et imprégnation, stabilisation
9
I-7. L’émulsion cationique sur-stabilisée (ECS 40)
Introduction
Pour faciliter l’enrobage du sol pendant le mélange, l’entreprise Colas Madagascar a
fabriqué une émulsion de type cationique sur-stabilisée (ECS40) en vue de vérifier la
compatibilité avec les sols à traiter. Il a fabriqué deux formules d’ECS40 F1 et F2
dont F1 est plus fluxée que F2.
Elle est composée en générale de 40% de bitume et de 60% d’eau. Les constituants
autres que le liant résiduel et l’eau cités ci-dessous sont des compositions en
générale de l’ECS40 mais les proportions et le nom des produits sont strictement
confidentiels pour la société.
I-7-1. Constituants
Les principaux constituants de l’ECS40 sont :
- le liant résiduel ;
- l’eau ;
- les émulsifiants ;
- le fluxant ;
- l’acide.
I-7-1-1. Le liant résiduel
Le liant utilisé est un bitume classique de classe 35/50. C’est un produit par
raffineries de pétrole. Ce bitume présente une faible pénétrabilité par rapports aux
autres bitumes classiques (annexe 2). Plus la pénétrabilité est faible, plus le bitume
est dur. Un additif facilitant la mise en émulsion et améliorant les qualités de
stabilité et d’adhésivité est habituellement incorporé en raffinerie.
I-7-1-2. L’eau
L’eau choisie ne contient qu’un minimum d’impuretés organiques et minérales. Il est
en général nécessaire, pour la fabrication de certaines émulsions, de « permuter »
l’eau au moyen d’un appareil approprié. La permutation consiste à remplacer les
ions calcium et magnésium contenus dans l’eau par des ions sodium apportés.
10
CL-
I-7-1-3. Les émulsifiants (ou émulsifs)
Les émulsifiants couramment utilisés sont des produits chimiques de la classe des
amines. Ils se caractérisent en particulier, par leur consistance liquide ou pâteuse qui
conditionne leur manipulation, leur stockage et leur dosage.
L’émulsifiant est connu sous le nom d’un agent tensioactif ou composé contenant
une partie hydrophile (qui retient l’eau) et une partie lipophile (qui retient les
graisses), il se trouve toujours dans la phase dispersante et non dans la phase
globulaire.
L’émulsifiant que nous avons utilisé est un produit de référence responsable du
ralentissement de la rupture de l’émulsion, il donne une excellente tenue mécanique.
C’est un produit pâteux.
Ils ont deux rôles principaux :
- abaissement de la tension de surface (stabilité au stockage) c'est-à-dire diminution
de la tension interfaciale entre les deux liquides, l’émulsifiant se place à l’interface
entre la phase liant et la phase aqueuse
- stabilisation de l’émulsion de bitume lors de l’entreposage par création d’un
potentiel de répulsion entre les gouttes grâce aux charges électriques apportées par
l’émulsifiant. Il sert d'intermédiaire pour réaliser la protection des globules contre leur
soudure mutuelle, en s'interposant dans les chocs.
Le choix et la concentration de l’émulsifiant détermine le pouvoir répulsif et donc la
stabilité de l’émulsion.
Voici quelques grandes familles de tensioactifs dans la route:
- tensioactifs anioniques (acides gras, sulfonates) ;
RCOO- + Na+
- tensioactifs cationiques (amine, polyamines, amidoamines) ;
RNH3 + Cl-
- tensioactifs non ioniques (alkyphénolséthoxylés) ;
R-(O-CH2-CH2)n-OH
- tensioactifs amphotères (bétaïnes).
R-N+-CH2-CH2-COO-Na+
11
I-7-1-4. Le fluxant
Le fluxant est généralement des huiles de goudron de houille. Ils ramollissent les
bitumes (réduction de la viscosité de bitume).
I-7-1-5. L‘acide
Les émulsifiants étant insolubles dans l’eau, il est nécessaire de les transformer en
sels pour permettre leur dissolution dans la phase dispersante. A cet effet, on les fait
réagir avec un acide qui le plus souvent est de l’acide chlorhydrique en solution
aqueuse.
I-8. Paramètres de fabrications
I-8-1. L’énergie de dispersion
La dispersion de l’émulsion est provoquée par une énergie mécanique et une
énergie physico-chimique. L’énergie mécanique divise le bitume en fines
particules et la finesse de l’émulsion croît avec la puissance de fractionnement.
Tandis que l’énergie physico-chimique apportée par l’émulsifiant abaisse la tension
interfaciale entre la phase hydrocarbonée et la phase aqueuse pour faciliter
l’émulsification. Elle crée un film protecteur autour des particules.
I-8-2. La viscosité et la température des constituants
Pour que le liant hydrocarboné se disperse bien dans la phase aqueuse, il
est nécessaire que sa viscosité soit relativement faible. Si à la sortie de
l’homogénéisateur, l’émulsion (qui est à pression atmosphérique) est à une
température supérieure à 95°C, elle entre en ébullition, et, comme le lait, «se
sauve ». La température de l’eau nécessaire pour la fabrication de la phase aqueuse
est au voisinage de 40°C.
I-8-3. Le dosage des constituants
Le dosage des constituants doit être d’une grande précision, en particulier celui des
émulsifiants et de l’acide. Une variation de ce dosage, même faible, peut avoir des
conséquences importantes.
12
Source : PORTER B. W. (1989)
I-8-4. Mode de fabrication [27]
La figure 8 ci-dessous indique le processus de la fabrication d’une émulsion de
bitume qui nécessite de rassembler en une usine un certain nombre de matériels
spécifiques.
I-8-4-1. Installation de préparation de la phase dispersante
La phase dispersante de l’émulsion de bitume est composée d’eau et de
différents agents émulsifiants, l’ensemble devant former pour les émulsions
cationiques, cas le plus courant, un chlorhydrate d’amine.
Suivant le mode de fabrication adopté, la phase dispersante est réalisée :
- soit en une seule opération
Les émulsifiants et l’acide sont introduits dans l’eau à leur dosage définitif ;
- soit en deux opérations
Fabrication d’un produit concentré par introduction dans l’eau des émulsifiants et
de l’acide à un dosage élevé et dilution de ce concentré dans de l’eau chaude
au moment de la fabrication de l’émulsion, en proportion permettant de réaliser le
dosage définitif.
Phase liant Phase dispersée
BITUME FLUXANT
EMULSION
TURBINE (Energie mécanique)
EMULSIFIAN
TT
ACIDE EAU
Phase aqueuse Phase dispersante
Stockage ou livraison
Figure 7: Processus théorique de la fabrication d’une émulsion
~ 60-70°C
~ 130 -140°c ~ 40°c
Figure 8 : Processus théorique de la fabrication d’une émulsion de bitume
13
Pour la préparation de la phase dispersante, l’usine de fabrication dispose
d’installations :
- de dosages (pondéraux ou volumétriques),
- de mélanges et éventuellement de dilution,
- de chauffage de l’eau.
Certaines usines sont équipées d’un pH-mètre permettant de vérifier en continu
pendant la fabrication de la phase dispersante, puis de l’émulsion, la conformité
entre le pH indiqué et celui défini par la formulation.
I-8-4-2. Installation de préparation de la phase dispersée
La phase dispersée peut être :
- soit du bitume pur ;
- soit un mélange dans des proportions définies à l’avance de bitume avec un fluxant
ou un fluidifiant ou d’autres agents, par exemple, des élastomères (il s’agit alors de
bitumes modifiés).
Ces différentes compositions de la phase dispersée nécessitent des matériels de
conception plus ou moins complexes, pouvant aller d’une simple installation de
dosage/mélange « en ligne », à une installation de malaxeurs perfectionnés et
coûteux.
I-8-4-3. Le matériel de mise en émulsion
La fabrication industrielle des émulsions fait appel à des appareils appropriés
réalisant une agitation intense en vue d’obtenir des dispersions de finesse et de
stabilité plus ou moins grande.
La fabrication des émulsions est généralement réalisée à l’aide de moulins colloïdaux
(figure 9) dont ses caractéristiques essentielles sont :
- la présence d’un entrefer, réglable ou fixe, compris entre le stator et le rotor ;
l’écartement de cet entrefer a une influence directe sur la finesse de l’émulsion ;
- la vitesse de rotation qui a une influence sur la granularité des particules de bitume.
A certaines vitesses critiques s’observent des phénomènes de décantation
provoquant une baisse de qualité de l’émulsion.
14
Tout ce que nous avons vu dans ce chapitre sont les caractéristiques générales
d’une émulsion de bitume et sa mode de fabrication. Pour toutes stabilisations des
routes, la connaissance des matières premières est très indispensable. Pour la suite
de ce travail, nous allons voir les généralités sur les sols.
Figure 9 : Moulin colloïdal
Source : MIRALLAS R. (2006)
15
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LES SOLS
Avant d’exécuter les travaux, il est nécessaire d’avoir une idée su les caractéristiques
du sol en présence et d’évaluer ainsi les éventuels problèmes.
Une bonne connaissance du sol permet :
- d'évaluer l'intérêt du traitement de sol;
- de déterminer le type d'agent de traitement à utiliser;
- d'avoir une première idée de la quantité d'agent de traitement à utiliser.
Avant de traiter un sol et de l’utiliser comme matériau de construction, il est
indispensable de connaître les principes généraux régissant son comportement.
II-1. Origine et formation des sols [26]
Du point de vue géotechnique, les matériaux constituant la croûte terrestre se
divisent en deux grandes catégories : les roches et les sols.
Les roches (silice, calcaire, feldspath, …) sont des matériaux durs qui ne peuvent
être fragmentés qu’aux prix de gros efforts mécaniques.
Les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux qui peuvent se désagréger en
éléments de dimensions plus ou moins grandes sans nécessiter un effort
considérable. Ils résultent de l’altération chimique (oxydation, …), physique (variation
de température, gel, …) ou mécanique (érosion, vagues, …) des roches.
Suivant le but recherché, on considère :
- La géologie ;
La géologie étudie les matériaux constituant la partie observable du globe terrestre,
ainsi que l’ordre suivant lequel ces matériaux sont répartis dans le temps et dans
l’espace. Son but essentiel est l’histoire de la terre et son évolution.
- La pédologie ;
La pédologie étudie spécialement la couche supérieure de l’écorce terrestre utilisée
par les racines des plantes. Elle met en lumière le rôle des constituants du sol
fréquemment négligés par les géotechniciens : les matières organiques et la matière
vivante (bactéries).
- La mécanique des sols ou géotechnique.
La mécanique des sols est l’étude des propriétés mécaniques, physiques et
hydraulique des sols en vue de leur application à la construction.
16
Figure 10 : Schéma représentatifs des différentes phases du sol
Plus précisément, en géotechnique, le sol est un matériau meuble (sol sableux) ou
cohérent (sol argileux, sol tourbeux) existant à la surface du globe terrestre
susceptible d´être soit séparé en grains par une action mécanique légère (par
exemple une simple agitation dans l´eau), soit déformé à la main.
Le sol présente deux originalités :
- d’une part, c’est un milieu discontinu qu’il faudra donc étudier à la fois dans sa
globalité et dans sa composition élémentaire ;
- d’autre part, c’est un matériau triphasique formé de grains solides, d’eau et d’air
Les phases constitutives d’un sol peuvent être rassemblées dans la figure 10 ci-
après,
Avec
V : volume total de l’échantillon de sol ;
Va : volume d’air contenu dans l’échantillon de sol ;
Vw : volume d’eau contenu dans l’échantillon de sol ;
Vs : volume des grains solides contenus dans l’échantillon de sol ;
Wa : poids de l’air contenu dans l’échantillon de sol ; il est en général négligeable ;
Ws : poids des grains solides ;
Ww : poids de l’eau.
Source : M. CALLAUD (2004)
--
--
17
II- 2. Les éléments constitutifs [10] [26]
Un sol est constitué d’un mélange de trois phases (figure 11) :
- une phase solide ;
On a vu que les sols résultent de l’altération physique ou mécanique des roches. On
conçoit aisément que les grains solides aient la même constitution minéralogique que
la roche mère. Ils ont en général des dimensions supérieures à 2µ.
Les sols de dimension inférieurs à 2µ résultent d’attaques chimiques qui se sont
superposées à l’altération physique ou mécanique. Ces processus chimiques sont la
dissolution sous l’action de l’eau, la combinaison et la recristallisation. Il en résulte
que les particules d’un sol fin n’ont pas la même structure cristalline que la roche
mère. Ces plus petites particules ainsi formées constituent ce que l’on appellera
désormais les argiles.
- une phase liquide ;
Elle est représentée par l’eau remplissant partiellement les vides existants entre
les particules. Au sein d’un échantillon de sol fin (dimensions <2m), on distingue
l’eau de constitution qui rentre dans la composition chimique des feuillets, l’eau liée
ou eau adsorbée qui constitue un film autour de chaque grain. Elle n’est pas mobile
et ne s’évacue qu’à des températures très élevées (<300°C) et l’eau Interstitielle qui
peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire. L’eau libre a la faculté de circuler
librement entre les grains ; l’eau capillaire est une partie de l’eau libre qui remonte
par capillarité entre les grains. L’eau interstitielle s’évapore complètement si
l’échantillon de sol est porté à une température supérieure à 100°C. Lorsque le sol
est humide et non saturé, l’eau libre est en général concentrée aux points de contact
entre les grains. Elle est retenue à ces endroits par des forces de capillarité qui
créent entre les grains des forces d’attraction.
- une phase gazeuse.
Cette phase est constituée par un mélange d’air et de vapeur d’eau qui
occupe les vides restant de la phase solide. Lorsque tous ces vides sont remplis
d’eau, la phase gazeuse est inexistante et le sol est dite saturé. L’élément gazeux
joue un rôle important en pratique, en particulier dans le compactage des sols.
18
II-3. Les grandes familles de sol [10] [26] [32]
Les géotechniciens définissent deux grandes familles de sol :
- les sols grenus qui sont de dimension supérieure à 20 µm (0,02 mm) formé par de
sables et de graviers
- les sols fins de dimensions inférieures à 20 µm formé par de limons et d’argiles.
II-3-1. Les sables et graviers
Sols grenus pour lesquels les caractéristiques géotechniques sont déterminées
par des forces de volume ou de pesanteur. Ils sont en général pulvérulents.
Granulométriquement, on les définis par des :
- sables, au moins 50% des grains compris entre 0,02 et 2 mm
- graviers, au moins 50% des grains compris entre 2 et 20 mm
II-3-2. Les limons (ou Silts)
La définition la plus admise est celle d’un sol dont la majeure partie des grains est
comprise entre 2 et 20μm (définition purement descriptive). Ils sont en grande partie
formés de quartz.
On distingue suivant leurs origines :
- les limons éluviaux formés par altération sur place d’un substratum favorables (à
l’altération),
- les limons de ruissellement et d’inondation qui se présentent en strates.
Source : M. CALLAUD (2004)
--
--
Figure 11 : Eléments constitutifs d’un sol
19
II-3-3. Les argiles
On peut les définir granulométriquement comme une roche dont les grains sont
compris entre 2 et 0,2μm.
C’est une roche sédimentaire terreuse faisant pâte avec l’eau. On le dit
plastique. La plasticité d’un matériau est caractérisée par le fait qu’il peut être
déformé d’une façon permanente, à volume constant, sans perdre sa cohésion
interne.
On distingue suivant leur origine :
- les argiles d’altération, formées principalement par l’altération des calcaires en
climat tempérés ou l’altération des latérites en climat chaud et humide ;
- les argiles fluviatiles déposées surtout dans le lit majeur des fleuves, lors des
décrues ;
- les argiles lacustres déposées dans les lacs et étangs ;
- les argiles marines d’origine continentale déposées en milieu marin, et
généralement modifiées par la diagénèse.
Nous venons de montrer les généralités sur les émulsions de bitume et sur les
sols. La connaissance de ces éléments permet de les étudier plus profondément.
Voyons maintenant comment identifier ces éléments et comment le sol agit avec le
traitement à l’émulsion.
20
DEUXIEME PARTIE :
PHASE D’EXPERIMENTATION
21
INTRODUCTION
Comme l’étude a pour objectif d’apporter une amélioration possible d’une route en
terre, l’entreprise COLAS Madagascar a fabriqué une émulsion à faible viscosité afin
de traiter cinq (5) échantillons de terre prélevés sur trois (3) sites différents. Ces
échantillons sont analysés au laboratoire pour étudier ses propriétés géotechniques,
chimiques et ses comportements vis-à-vis du traitement à l’émulsion.
CHAPITRE III. LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES EMULSIONS
Les caractéristiques évaluées en laboratoire ont pour objectif de :
- définir la composition de l’émulsion ;
- contrôler la qualité de l’émulsion au cours de sa fabrication ;
- vérifier l’adéquation entre les propriétés de l’émulsion et l’usage y afférent.
Pour les émulsions, les définitions, la classification et les spécifications sont
conformes à la norme française NF EN 13808 du 24 Août 2013, (annexe 3).
Les essais principaux pour identifier une émulsion sont donnés par le tableau 2 ci-
dessous.
Tableau 2: Les essais d’identification des émulsions
III-1. Détermination de la teneur en eau [11]
Cette caractéristique fondamentale pour une émulsion permet de connaître le
pourcentage de liant hydrocarboné que renferme cette dernière.
La détermination directe de la teneur en eau donne par simple différence, le
pourcentage de liant contenu dans une émulsion donnée.
La teneur en liant influe directement sur de nombreuses caractéristiques telles que la
viscosité, la stabilité au stockage, la vitesse de rupture, ainsi que l’aptitude à
l’enrobage des matériaux.
ESSAIS Norme
Teneur en eau EN 1428, Décembre 1999
résidu sur tamis EN 1429, Décembre 1999
Indice de rupture EN 13075-1, Septembre 2002
Mesure du pH EN 12850, Août 2002
22
Pour une catégorie d’émulsion déterminée, la teneur en eau mesurée ne doit pas
s’écarter en valeur absolue de plus de 1 % de la valeur théorique exigée.
III-1-1. Principe
L'eau contenue dans une émulsion de bitume est entraînée par distillation à reflux
d'un solvant d'entraînement non miscible à l'eau.
Après condensation, l'eau se sépare du solvant, en continu, et s'accumule dans un
tube de recette gradué tandis que le solvant d'entraînement retourne dans le ballon.
III-1-2. Appareillage : Appareil de distillation (figure 12)
Cet appareil permet de déterminer le pourcentage d’eau contenu dans une émulsion
donnée.
Figure 12 : Appareil de distillation
(Dean stark)
Ballon à fond rond
Chauffe ballon
Support
Réfrigérant
Sortie de l’eau de refroidissement
Entrée de l’eau de refroidissement
Tube de recette gradué
23
III-1-3. Déroulement de l’essai
Après avoir nettoyé et séché le tube de recette et le ballon à fond rond, l’essai se
déroule suivant les étapes suivantes (figure 13) :
- peser la prise voulue dans un ballon à fond rond (figure 13-1) ;
- ajouter une poudre de talc (fixation des particules fines) et de quelques granules ;
(fixation de bitume) pour éviter la dispersion de l’émulsion et le collage du bitume
dans le ballon et facilitant ainsi le nettoyage du ballon après la fin de l’essai (figure
13-2)
- verser le solvant d’entrainement dans le ballon (figure 13-3), nous avons utilisé le
toluène car il a une faible densité par rapport à l’eau ;
- mettre en place le tube de recette (assemblage de l’appareil : figure 13-4) ;
- chauffer le ballon et ouvrir l’entrée et la sortie de l’eau de refroidissement ;
- après quelques minutes, quand l’émulsion atteint une certaine température, elle
commence à s’entrainer vers le tube de recette et puisque l’eau possède une forte
densité, elle sera déposée dans la partie inférieure du tube de recette (en dessous
du toluène).
La distillation est finie quand il n'y a plus d'eau visible sur les parois du tube de
recette et jusqu'à ce que le volume d'eau y soit constant.
La teneur en eau de la prise (ω), exprimée en pourcentage en masse, est donnée
par la formule suivante :
Où :
mω : la masse d'eau en g, extraite par distillation de l'échantillon testé et est égale au
volume d'eau, en millilitres, recueilli dans le tube de recette ;
mE : est la masse d'émulsion employée pour l’essai, en grammes.
La figure 13 ci-après montre de déroulement de la détermination de la teneur en eau
de l’émulsion de bitume.
24
III-2. Homogénéité : détermination du résidu sur tamis [12]
C’est le pourcentage massique des particules retenues sur un tamis de mailles
spécifiées.
Les émulsions de bitume se caractérisent par la dispersion de globules de bitume
dans une phase aqueuse. Cette dispersion ne doit pas contenir de particules (quelle
qu’en soit la nature) susceptibles d’obturer les équipements de répandage.
L’homogénéité est évaluée par l’essai de tamisage sur les tamis suivants (figure 14):
- tamis de 500 μm ;
- tamis 160 μm.
Les spécifications limitent le refus maximum exprimé en pourcentage de masse par
rapport à la masse totale de l’émulsion.
III-2-1. Principe
Une masse connue d’émulsion de bitume est filtrée à travers un tamis de maille a
ouverture 0,500mm et 0,160mm. La qualité de liant retenu sur chacun de ces tamis
est pesée après lavage avec du savon et séchage à l’étuve.
1 2
3 4
Figure 13 : Déroulement de la détermination de la
teneur en eau des émulsions
25
III-2-2. Matériels
Les matériels utilisés pour la détermination du résidu sur tamis sont récapitulés dans
la figure 14 ci-dessous.
III-2-3. Produits
Les produits utilisés pour la détermination du résidu sur tamis sont :
-l’émulsion de bitume ;
-le savon ;
-l’eau.
III-2-4. Mode opératoire (figure 15)
Les étapes de l’essai se succèdent comme suit :
- Si nécessaire, chauffer l’émulsion à l’étuve à 65°C pour l’homogénéiser et pour
faciliter son passage à travers le tamis tout en évitant la perte d’eau lors de
l’opération ;
- laver les deux tamis et les séchés à l’étuve ;
- peser la prise selon le poids décrit (figure 15-3);
- tamiser la prise au tamis d’ouverture 500µm et 160µm (figure 15-4);
- laver le tamis à l’aide du savon préfabriqué à l’usine (figure 15-5);
- rincer à l’eau de robinet le tamis (figure 15-6);
- le résidu fixe sur la maille du tamis (figure 15-7 et 15-8);
- introduire les deux tamis avec le résidu dans l’étuve à 105°C pendant environ 2
heures pour les faire sécher.
La figure 15 ci-après présente le déroulement de l’essai sur la détermination des
résidus sur tamis.
26
III-3. Détermination de l’indice de rupture IREC [13]
Cet essai a pour but d’apprécier la stabilité des émulsions vis-à-vis de fines
de silice parfaitement définies.
La méthode consiste à mesurer la masse de fines nécessaires à la rupture
complète d’une quantité bien définie d’émulsion.
Une émulsion de répandange s’inscrit dans l’une des classes données dans le
tableau 3 ci-après.
Tableau 3 : Classe d’une émulsion suivant l’indice de rupture [13]
La figure 17 montre les matériels nécessaires pour la détermination de l’IREC.
Classe Indice de rupture
Rapide < 100
Semi-rapide 110 à 155
Lente > 170
Figure 16 : résidu sur tamis
Résidu
3 4 5
6 7 8
Figure 15 : déroulement de la détermination des résidus sur tamis des émulsions
27
III-4. Détermination du pH des émulsions [14]
Le pH est une mesure de l’état d’acidité d’une solution contenant un acide, une base
ou un mélange des deux espèces.
Le pH des solutions aqueuses varie de 0 à 14. Les solutions acides ont un pH
compris entre 0 et 7, et les solutions basiques ont un pH compris entre 7 et 14. La
neutralité est obtenue pour pH = 7, c’est le cas de l’eau pure.
Pour l’émulsion de bitume, le pH des émulsions anioniques doit être supérieur à 10, il
doit être inférieur à 4 pour l’émulsion cationique.
III-4-1. Principe de la mesure
Un galvanomètre (gradué en unités de pH) mesure la différence de potentiel entre
une électrode de référence et une électrode de mesure, plongées dans la solution.
Aujourd’hui les pH-mètres modernes ne possèdent plus qu’une seule électrode qui
groupe les deux fonctions.
Figure 17: Matériel pour l’IREC
28
Notons bien que les résultats des essais d’identifications de l’ECS40 sont
récapitulés en annexe 4.
Nous avons réalisé des essais pour identifier une émulsion. Avant de l’incorporer
dans le sol, il faut savoir tout d’abord les caractéristiques des sols à stabiliser afin de
connaître sur quel type de matériau agit bien l’émulsion. Passons donc ensuite aux
essais d’identification des sols.
Électrode
Support
Figure 18 : pH-mètre
29
CHAPITRE IV. LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES SOLS
Pour caractériser un sol, il faut déterminer les paramètres de nature et les
paramètres d’état. Les paramètres de nature indiquent les caractéristiques
intrinsèques du sol. IIs ne varient pas au cours du temps (poids volumique des grains
solides, granularité, argilosité, limites d’Atterberg, teneur en matières organiques,
etc.).
Les paramètres d’état sont fonction de l’état du sol et caractérisent le comportement
du sol sous l’effet d’un chargement donné (teneur en eau, indice des vides, porosité,
équivalent de sable, etc.).
Cinq échantillons ont été amenés au LCT pour une étude de faisabilité de traitement
à l’émulsion dont :
- un échantillon en provenance des Hauts-Plateaux (Ambatobe, zone intermédiaire)
de Madagascar ;
- un échantillon en provenance de Melville situé dans la côte Est (zone pluvieuse) ;
- trois échantillons en provenance de la carrière PK13 de l’entreprise Colas.
Les essais d’identifications des sols et les essais de traitements des sols à l’émulsion
sont donnés dans le tableau 4 ci-après.
Tableau 4 : Les essais d’identifications des sols
ESSAIS Normes
Teneur en eau pondérale des matériaux NF P 94-050, Septembre 1995
Analyse granulométrique par tamisage NF P 94-056, Mars 1996
Limites d’Atterberg NF P94-051, Mars 1993
Valeur au bleu du sol (VBS) NF P 94-068, Octobre 1998
Proctor NF P 94-093, Octobre 1999
CBR NF P 94-078, Mai 1997
Duriez au sol (fabrication des briquettes) NF P 98-251-1, Septembre 2002
Orniérage du sol NF EN 12697-22, Juin 2004
IV-1.Teneur en eau pondérale des matériaux [16]
Il est nécessaire de mesurer la teneur en eau des matériaux. La connaissance de la
teneur en eau d’un sol est très importante car elle permet d’apprécier l’état dans
laquelle se trouve le sol.
30
La prise d’essai humide est pesée puis séchée à l’étuve à 105 °C en laboratoire ou
au réchaud à gaz sur chantier jusqu’à masse constante. La teneur en eau du
matériau est le rapport en pourcentage entre la masse d’eau Wω que le sol contient
et la masse de matériau sec Wd. Elle est définie par la formule suivante :
IV-2. Analyse granulométrique par tamisage [17]
IV-2-1. But de l’essai
L’analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages
pondéraux respectifs des différentes familles des grains constituant l’échantillon. Elle
s’applique à tous les granulats de dimension nominale inférieure ou égale à 63mm, à
l’exclusion des fillers. A noter qu’il faut éviter la confusion entre la granulométrie qui
s’intéresse à la détermination de la dimension des grains et la granularité qui
concerne la distribution dimensionnelle des graines d’un granulat.
Deux types d’essais sont envisageables selon le sol à tester :
- par tamisage mécanique pour les éléments de diamètre 80m.
- par sédimentométrie les éléments de diamètre 80m.
IV-2-2. Principe de l’essai
L’essai consiste à classer les différents grains constituant l’échantillon en utilisant un
série des tamis, emboitées les uns sur les autres, dont les dimensions des
ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en
partie supérieure des tamis et le classement des grains s’obtient par vibration de la
colonne de tamis.
IV-2-3. Mode opératoire
Le déroulement de l’essai de l’analyse granulométrique par tamisage se succède
comme suit :
- prendre un échantillon et le peser (figure 19-1 et 19-2);
- humidifier l’échantillon avec de l’eau de robinet puis le laver (figure 19-3 et 19-4) ;
- sécher l’échantillon à l’étuve (figure 19-5) et peser (figure 19-6) ;
31
- tamiser l’échantillon (figure 19-7) et peser (figure 19-8) ;
- calculer et faire le reste à l’aide d’un ordinateur programmé (figure 19-9).
IV-2-4. Résultats de l’essai
Le résultat de l’analyse granulométrique des cinq échantillons est représenté dans
le tableau 5 ci-dessous.
Tableau 5 : Résultat d’analyse granulométrique par tamisage des cinq échantillons
Analyse granulométrique (passants au tamis de)
Dm 80
mm 63
mm 50
mm 40
mm 31.5 mm
25 mm
20 mm
10 mm
5 mm
2 mm
1 mm
0,5 mm
0,2 mm
0,08 mm
ECH 1
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 99,2 97,4 89,9 75,0 55,3 45,7
ECH 2
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 99,8 97,9 76,5 49,4
ECH 3
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 99,8 98,1 93,6 83,8 71,2 65,6
ECH 4
100,0 93,3 93,3 93,3 92,0 89,3 86,8 85,0 75,6 73,0 60,4 46,4 39,8 29,7
ECH 5
100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 96,3 95,0 94,3 92,9 88,8 77,0 48,8 30,6
D’après ces résultats, la courbe granulométrique représentative de chaque
échantillon est récapitulée dans la figure 20 ci-après.
IV-2-4-1. Courbe d’analyse granulométrique
La courbe d’analyse granulométrique (figure 20) ci-après représente le pourcentage
des familles de sol que contient chaque échantillon.
1 3 2 5 4 6 7 9 8
Figure 19 : Analyse granulométrique par tamisage
32
IV-2-5.Description
La dimension maximale Dmax des grains des échantillons ECH1 et ECH3 est de
5mm, elle est de 1mm pour l’ECH2, 63mm pour l’ECH4 et 50mm pour l’ECH5. Les
sols comme ECH4 et ECH5 ont une valeur de Dmax plus élevée car ces échantillons
sont des mélanges de sol avec des roches décomposées (débris des roches.
L’échantillon ECH1 est constitué de 97,4% de squelette en masse inférieure à 2mm
et 45,7% de particules fines passant à 0,080mm.
L’échantillon ECH2 est constitué de 100% de squelette en masse inférieure à 2mm
et 49,4% de particules fines passant à 0,080mm.
L’échantillon ECH3 est constitué de 98,1% de squelette en masse inférieure à 2mm
et 65,6% de particules fines passant à 0,080mm.
L’échantillon ECH4 est constitué de 73% de squelette en masse inférieure à 2mm
33
Figure 20 : Courbe d’ granulométriques des 5 échantillons Figure 20 : Courbe d’analyse granulométrique des 5 échantillons
et 29,7% de particules fines passant à 0,080mm.
L’échantillon ECH5 est constitué de 92,9% de squelette en masse inférieure à 2mm
et 30,6% de particules fines passant à 0,080mm.
IV-2-6. Interprétations des résultats
Les tamisât à 2mm sont tous supérieures à 70%, on constate donc que ces sols sont
pour la majeur partie des sols à tendance sableuse. Mais vis à vis du tamisât à
80µm, Les échantillons ECH1, ECH2 et ECH3 sont riches en particules fines par
rapport aux deux autres. Ces éléments fins changeront les comportements
mécaniques et/ou géotechniques des sols comme la sensibilité à l’eau, la plasticité
et d’autres. Le pourcentage du tamisât à 0,080 mm nous amène dans le domaine du
limon et d’argile. Cette argilosité va être confirmée par d’autre paramètre comme
l’indice de plasticité et la valeur au bleu.
IV-2-6-1. Classification par le comportement des sols [5] [8]
Selon le GTR, un sol fin est un sol comportant au moins 35 % (en poids) de grains de
dimension inférieure à 80 μm. Le comportement d’un sol fin est très lié à sa teneur
en eau, mais aussi à :
-sa composition minéralogique ;
-sa structure cristalline.
Le tableau 6 ci-dessous donne le pourcentage des éléments passant au tamis avec
une ouverture de 80µm.
Tableau 6 : Classification par le comportement des sols selon le GTR
Echantillons pourcentage
Ø≥80µm
pourcentage
Ø<80µm
Type de sol
ECH 1 54,3 45,7 Sol fin
ECH 2 50,6 49,4 Sol fin
ECH 3 34,4 65,6 Sol fin
ECH 4 60,3 29,7 Sol grenu
ECH 5 69,4 30,6 Sol grenu
34
IV-2-6-2. Classification géotechnique selon GTR (SETRA) [8]
Cette classification est la seule présentant un réel intérêt pratique et utilisée dans
les travaux de terrassement. Son utilisation est détaillée dans le Guide technique
pour la réalisation des remblais et couches de forme. Les grandes familles de
matériaux de cette classification sont présentées dans l’annexe 5.
Selon cette classification et d’après le pourcentage de passant au tamis 80µm, on
peut déterminer la classe des échantillons qui sera représenté dans le tableau 7
suivant.
Tableau 7 : Classification des cinq échantillons selon GTR (SETRA)
D’après cette classification, on peut dire que les échantillons 1,2 et 3 comportent
beaucoup plus de fines. Ce sont donc des sols fins. Pour le cas des échantillons 4 et
5, ils contiennent plus de 35% des éléments grossies, ce sont donc des sols sableux
graveleux avec fines.
IV-3. Limites d’Atterberg [1] [18] [26]
Les limites d’Atterberg sont des essais qui permettent de définir des indicateurs
qualifiant la plasticité d’un sol, et plus précisément de prévoir le comportement des
sols pendant les opérations de terrassement, en particulier sous l'action des
variations de teneur en eau. Notons que cet essai se fait uniquement sur les
éléments fins du sol et il consiste à faire varier la teneur en eau de l'élément en
observant sa consistance, ce qui permet de faire une classification du sol.
Suivant la consistance d’un sol remanié, qui est fonction de sa teneur en eau, on
distingue 4 états, schématisés sur la figure 21 ci-après.
Echantillons Pourcentage
Ø≥80µm
pourcentage
Ø<80µm
classe
ECH 1 54,3 45,7 A
ECH 2 50,6 49,4 A
ECH 3 34,4 65,6 A
ECH 4 60,3 29,7 B
ECH 5 69,4 30,6 B
35
Avec ωS , ωP , ωL , sont les limites d’Atterberg déterminées en laboratoire sur la
fraction du sol passant au tamis 0.40mm (méthode de la coupelle de Casagrande
et du rouleau et appareil de retrait).
IV-3-1. But de l’essai
L'essai de limites d'Atterberg permet d'obtenir des informations de l'index de base sur
le sol utilisé pour estimer les caractéristiques de résistance.
IV-3-2.Principe de l’essai
Le classement d’un sol se fait à partir de deux essais de laboratoire qui sont l’analyse
granulométrique et la détermination des limites d’Atterberg.
Les limites d’Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles (teneur en
eau pondérale) qui marque les seuils entre :
- le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique (limite de liquidité ωL) ;
- le passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide (limite de plasticité ωp)
Ces deux limites sont utilisées afin de déterminer la classification des sols.
L’essai s’effectue en deux phases :
ωP
Limite de plasticité
ωL
Limite de liquidité
ωS
Limite de retrait
ω < ωp
Ic > 1 ω
ω > ωL
Ic < 0
Ic = 0 ωP < ω < ωL
1 > Ic > 0
Ic = 1
Figure 21: Etats de consistance d’un sol
Source : TCHOUANI NANA J.M (1999)
Figure 21: Etats de consistance d’un sol
36
- recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol
placé dans une coupelle de caractéristiques imposées se ferme lorsque la coupelle
et son contenu sont soumis à des chocs répétés ;
- recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée
et confectionnée manuellement se fissure.
IV-3-3. Matériels et matériaux utilisés
Les figures 22, 23 et 24 ci-dessous montrent les matériels et matériaux nécessaires
pour la détermination des limites d’Atterberg.
IV-3-4. Limite de liquidité
Le sol est mélangé à une quantité d'eau. La pâte obtenue est placée dans une
coupelle de 100 mm de diamètre environ. On trace sur la pâte lissée une rainure
normalisée avec un outil spécial (Figure 25). À l'aide d'une came, on fait subir une
série de chocs à la coupelle. On observe en fin d'expérience le contact des deux
lèvres de la rainure. La limite de liquidité est la teneur en eau en % qui correspond à
une fermeture en 25 chocs. L’essai s’effectue sur le mortier du sol (fraction inférieure
à 400 µm) ; la figure 26 ci-dessous rappel le résultat d’essai de limite de liquidité.
Figure 23 :
Mortier Figure 24 : Equipement
limite d’Atterberg
Figure 22 : Appareil de Casagrande
Figure 25 : Limite de liquidité
Mortier
Rainure
37
IV-3-4-1. Courbe de limite de liquidité
La courbe de limite de liquidité des cinq échantillons sont données par la figure 26 ci-
après.
IV-3-4-1-1. Description de la courbe
D’après cette courbe, la teneur en eau correspondant à 25 coups donne la limite de
liquidité ωL. Elle est de 35% pour l’ECH1 ; 40,6% pour l’ECH2 ; 40,8% pour l’ECH3 ;
39,8% pour l’ECH4 et 37,8% pour l’ECH5.
Figure 26 : Courbes de limite de liquidité des cinq échantillons
38
IV-3-4-1-2. Interprétations
D’après le tableau récapitulatif des résultats des limites d’Atterberg (tableau 11),
On constate que l’ECH3 a une valeur plus importante de limite de liquidité, cette
hausse de valeur est due à sa richesse en élément fine (65,6% d’après le tableau
11).
IV-3-5. Limite de plasticité
On mélange l'échantillon avec des quantités variables d'eau; on façonne avec la pâte
un rouleau d’environ 6 mm de diamètre pour une centaine de mm de longueur. Puis
on atteint environ 3mm de diamètre en le roulant (souvent avec les doigts), après 5 à
10 allers-retours maximum. La limite de plasticité est la teneur en eau en % du
rouleau qui se fissure et se brise lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.
La figure 27 ci-dessous montre la réalisation de la limite de plasticité.
Le résultat de limite de plasticité des cinq échantillons est récapitulé dans le tableau
11.
IV-3-6. Indices de plasticité
C’est la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité. L’indice
de plasticité a un intérêt tout à fait fondamental. Ainsi, pour les chantiers de
terrassement, des matériaux pour lesquels Ip > 30 sont difficiles à mettre en place et
à compacter.
Figure 27 : Limite de plasticité
39
L’indice de plasticité s’exprime par la relation :
Ip = ωL - ωP
Tableau 8 : Type de sol en fonction d’Ip [30]
L’indice de plasticité caractérise la largeur de la zone où le sol étudié a un
comportement plastique.
Tableau 9: Classification de l’argilité d’un sol selon l’indice de plasticité [30]
Le résultat de l’indice de plasticité des cinq échantillons est récapitulé dans le
tableau 11.
IV-3-7. Indice de consistance Ic
La comparaison de la teneur en eau naturelle ω d’un sol et des limites d’Atterberg
permet de se faire une idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son
indice de consistance :
Indice de plasticité Ip (%) Type de sol
< 1% Pulvérulent
1%<Ip<7% Sable argileux
7%<Ip<17% Argile sableuse
Ip>17% Argile
Indice de plasticité Etat de sol
0 - 5 Non plastique
5 – 15 Peu plastique
15 – 40 Plastique
> 40 Très plastique
40
Tableau 10 : Etat de consistance de sol en fonction d’Ic [30]
Le résultat de l’indice de consistance des cinq échantillons est récapitulé dans le
tableau 11.
IV-3-8. Résultats des limites d’Atterberg
Tableau 11: Récapitulation des résultats des limites d’Atterberg des 5 échantillons
IV-3-9. Descriptions
Selon le tableau 11 ci-dessus, seul la valeur de la valeur de la teneur en eau
naturelle de l’ECH2 est supérieure à la valeur de la limite de plasticité. Ce type de sol
ne peut donc manipuler que si la teneur en eau de son mortier est égale ou inférieur
à la limite de plasticité (24,9%).
Pour les autres échantillons, la limite de plasticité est supérieur à la teneur en eau
naturelle. La plage de la teneur en eau où l’on peut travailler le sol est donc
importante.
Selon l’indice de consistance (tableau 12), seul l’ECH2 présente un indice de
consistance compris entre 0 et 1. D’après le tableau 10, c’est un sol plastique donc
moins consistant par rapport aux autres. Par conséquent, il résiste moins à l’effort de
Indice de consistance consistance du sol
Ic ≤ 0 Liquide
0 < Ic < 1 Plastique
Ic = 1 Solide plastique
Ic >1 Solide ou semi solide.
Echantillons
Teneur en
eau
naturelle
ω (%)
Limite de
liquidité
ωL (%)
Limite de
plasticité
ωP (%)
Indice de
plasticité
Ip (%)
Indice de
consistance
Ic (%)
ECH 1 9,2 35,0 20,5 14,6 1,8
ECH 2 27,8 40,6 24,9 15,7 0,8
ECH 3 11,4 44,8 29,1 15,7 2,1
ECH 4 12,4 39,8 28,2 11,7 2,3
ECH 5 12,8 37,8 25,3 12,5 2,0
41
cisaillement. Les autres échantillons ont une valeur d’Ic supérieure à 1, donc ce sont
des sols très consistant (solide ou semi-solide selon le tableau 10).
IV-3-10. Interprétations
Dans le cas où la teneur en eau naturelle ω > ωL, le sol sera à risque et sa
consistance sera nulle. Les travaux de terrassement seront mis en jeu.
Dans l’application de la limite de plasticité, un sol ne peut se travailler que si la teneur
en eau du mortier est égale ou inférieure à cette limite. Par conséquent, Il sera
préférable d’avoir ωp élevée car la plage des teneurs en eau où l’on pourra travailler
le sol sera plus importante que celle d’un sol où ωp est faible.
Un sol, dont l’Ip est grand est très sensible aux conditions atmosphériques, car plus
Ip est grand plus le gonflement par humidification du sol et son retrait par
dessiccation seront importants.
L’Ip précise donc aussi les risques de déformation des matériaux.
Tableau 12 : Caractéristiques des sols en fonction d’Ip et IC
Selon les résultats du tableau 11, l’indice de plasticité des cinq échantillons compris
entre 7% et 17% d’après le tableau 8. Ce sont donc des sols de type argile sableuse
[30].
IV-3-11. Conclusion sur l’essai des limites de d’Atterberg
En conclusion, les sols fins passent d’un état de consistance à un autre de manière
progressive en jouant sur la teneur en eau. En général, une teneur en eau naturelle
élevée diminue la consistance d’un sol.
Les limites d’Atteberg donnent la classification des sols fins.
Echantillons
Type de sol en
fonction d’IP
Plasticité de sol
en fonction d’IP
Consistance de sol
en fonction d’IC
ECH 1 Argile sableuse Peu plastique Solide ou semi solide
ECH 2 Argile sableuse Plastique plastique
ECH 3 Argile sableuse plastique Solide ou semi solide
ECH 4 Argile sableuse Peu plastique Solide ou semi solide
ECH 5 Argile sableuse Peu plastique Solide ou semi solide
42
IV-4. Essai au bleu de méthylène (VBS) [19]
L’essai au bleu de méthylène caractérise l’argilosité des sols. Elle représente la
quantité de bleu pouvant être adsorbée sur les surfaces internes et externes des
particules du sol. La valeur VBS s’exprime en masse de bleu pour 100g de sol. On
considère que cet essai exprime globalement la quantité et la qualité de l’argile
contenue dans un sol.
IV-4-1. Principe
On ajoute dans l’échantillon une solution de bleu de méthylène (concentration: 10 g/l)
à la suspension sous agitation permanente. On détermine la quantité de solution de
bleu de méthylène nécessaire pour saturer la suspension.
Le point de saturation est déterminé par un essai à la tache dans lequel une goutte
de suspension est posée sur un papier filtre. Si la tâche formée sur le papier reste
entourée par un cercle bleu clair, on considère que le point de saturation est atteint.
Agitateur mécanique à ailette
B leu de méthylène
Récipient
Mélange sol, eau et bleu de
méthylène
Figure 28 : Appareil de mesure VBS
Figure 29 : Prélèvement d’une goutte de suspension
Papier filtre
Baguette en verre
43
La valeur de bleu exprimée en g de bleu pour 100g de matériau sec est donnée par :
B : masse de bleu introduite (solution à 10g/l)
ms : masse sèche de la prise d’essai
C : proportion du 0/5mm soumis à l’essai dans la fraction 0/50mm du matériau sec.
On considère que cet essai exprime globalement la quantité et la qualité de l’argile
contenue dans un sol et on distingue les valeurs dans le tableau 13 suivant.
Tableau 13 : Type de sol en fonction de la valeur «VBS » [24]
IV-4-2. Résultat
Tableau 14: Résultats de l’essai VBS des cinq échantillons
IV-4-3. Descriptions et interprétations
La valeur au bleu des cinq échantillons selon le tableau 13 est comprise entre 0,2 et
2,5 ; Ce sont donc tous des sols limoneux peu plastiques et sensibles à l’eau.
Selon ces résultats, la valeur de bleu de sol de chaque échantillon se situe entre 0,2
et 2,5 ; ce sont donc des sols limoneux d’après le tableau 13.
La figure 30 ci- après montre les résultats de l’essai VBS.
VBS TYPE DE SOL
VBS < 0,2 Sols sableux
0,2 < VBS < 2,5 Sols limoneux
2,5 < VBS < 6 Sols limono-argileux
6 < VBS < 8 Sols argileux
8 > VBS Sols très argileux
Echantillons Valeur de bleu
ECH 1 0,6
ECH 2 0,4
ECH 3 0,4
ECH 4 0,5
ECH 5 0,4
44
IV-4-4. Classifications des cinq échantillons en fonction de la granulométrie et Ip
Plusieurs méthodes de classification coexistent à travers le monde. Le système de
classification que nous avons utilisé dans ce travail est celui du Guide Technique
Réalisation des remblais et des couches de forme, couramment appelé GTR qui est
une classification française, comportant une classification précise et complète d’une
grande variété de matériaux. La figure 31 indique la classification primaire des cinq
échantillons basée sur leur granulométrie et leur argilosité [28][24].
Figure 31 : Tableau synoptique de classification des matériaux
selon leur nature, d’après la norme NF P 11-300 (1992).
: Sols fins
: Graves
: ECH 1
: ECH 2
: ECH 3
: ECH 4
: ECH 5
: Sols fins
: Sables ou graves
: Sables
Source : Norme NF P 11-300 (1992).
Auréole bleu clair d’épaisseur millimétrique
Dépôt central bleu sombre
8mm à 12 mm de diamètre
Dépôt central bleu sombre
8mm à 12 mm de diamètre
Figure 30: Résultat d’essai VBS
Positif
Négatif
45
D’après ce tableau, on peut classer les échantillons comme indique le tableau 15 ci-
après ;
Tableau 15 : Classifications des cinq échantillons selon NF P 11-300 [23]
IV-5. Détermination des références de compactage d’un matériau [20]
V-5-1. Essai Proctor modifié
L’essai Proctor est un essai routier, nous l’avons effectué à l’énergie dite modifiée.
L’ECH1 a été traité seulement avec 7% d’ECS40; pour ECH2, nous l’avons traité
avec 3% et 7% d’ECS40 et pour ECH3, ECH4 et ECH5, ces échantillons ne sont
pas traités.
IV-5-2. But de l’essai
L’essai Proctor consiste à étudier le comportement d’un sol sous l’influence de
l’énergie de compactage (la réduction de son volume par réduction des vides d’air) et
de la teneur en eau. Il s’agit en d’autre terme de la détermination de la teneur en eau
optimale et de la densité sèche maximale, pour un compactage bien défini, dans le
but d’avoir le meilleur compactage possible ou encore une capacité de portance
maximale.
IV-5-3. Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer la masse volumique sèche d’un sol disposé en cinq
couches dans un moule Proctor de volume connu, chaque couche étant compactée
avec la dame Proctor modifié, l’essai est répété plusieurs fois et on varie à chaque
fois la teneur en eau de l’échantillon et on fixe l’énergie de compactage. L’énergie de
compactage est de :
- 56 coups de dame par couche dans le moule C.B.R.
- 25 coups par couche dans le moule Proctor.
Echantillons
Classes
Nature selon Ip et VBS
Nature visuelle
ECH 1 A2 Limon argileux sableux (Ip) Limon argileux à RD
ECH 2 A2 Limon argileux sableux (Ip) Limon sable fin micacé
ECH 3 A2 Limon argileux sableux (Ip) Limon argileux sableux
ECH 4 B5 Sable et grave très silteux (VBS) roche décomposée (RD)
ECH 5 B5 Sable et grave très silteux (VBS) roche décomposée (RD)
46
Tableau 16: Modalité d’exécution de l’essai Proctor modifié [20]
IV-5-4. Déroulement de l’essai
La figure 32 ci-dessous montre le déroulement de l’essai Proctor modifié
Figure 32 : Mode opératoire de l’essai Proctor
47
IV-5-5. Résultats
IV-5-5-1. Résultats de l’essai Proctor des sols naturels
Les résultats des essais Proctor sur sol naturel des cinq échantillons sont résumés
dans l’annexe 6-a D’après ces résultats, on en déduit la courbe Proctor représentatif
des cinq échantillons (Figure 33)
a. Descriptions de la courbe
D’une manière générale l’allure de ces courbes est incurvée surtout pour le cas
des sols comportant beaucoup de fines comme l’ECH1 et ECH3. Pour ECH4 et
ECH5 les courbes sont moins pointues par rapport aux autres, cela s’explique par
leur faible teneur en éléments fins. Ces courbes représentent et confirment donc
l’allure d’une courbe typique des sols fins (surtout les limons argileux sableux).
b. Interprétations de la courbe
Pour une valeur de la teneur en eau naturelle inférieure à celle de l’optimum, le sol a
un comportement poussiéreux, il est donc difficile d’atteindre la bonne qualité de
12,2
1,952
1,844
13,2 16,0
1,796
15,4
1,782
17
1,794
ECH1 ECH2 ECH5 ECH4 ECH3
Figure 33 : Courbe Proctor des cinq échantillons
48
compactage. Il était difficile d`effectuer un bon mélange et ce mélange n`était pas
tout à fait homogène. A l’optimum, c’est le point important puisqu’à la masse
volumique maximale du sol sec correspond à la teneur en eau optimale. Ce point
correspond à la bonne qualité de compactage du sol.
Selon la figure 33, l’OPM des sols naturels des cinq échantillons est donné par la
courbe de chacune de ces échantillons, ils sont récapitulés dans le tableau 17
suivant.
Tableau 17 : Références optimum Proctor du sol naturel des cinq échantillons
Echantillons
Masse volumique
sèche maximale (T/m3)
Teneur en eau
optimale (%)
Teneur en eau
naturelle(%)
ECH1 1,952
12,2 9,2
ECH2 1,782
15,4 27,8
ECH3 1,794
17,0 11,4
ECH4 1,844
13,2 12,4
ECH5 1,796
16,0 12,8
c. Descriptions et interprétations du tableau 17
Pour l’ECH2, la teneur en eau naturelle est supérieure à celle de l’optimum (27,8%),
ce sol est donc très humide, il se ramollit. Le compactage devient donc très difficile et
conduit à une mauvaise compacité du sol. Une aération importante devra donc être
faite pour avoir une bonne qualité de compactage. Le traitement de sol à l’émulsion
dépend largement du climat.
IV-5-5-2. Résultats de l’essai Proctor de l’ECH1 avec de l’émulsion de formule F1
Les résultats de l’essai Proctor du sol avec de l’émulsion surl’ECH1 sont représentés
en annexe 6.b. Selon ces résultats, on peut les traduire sous forme des courbes que
montre la figure 34 ci-après.
49
a- Descriptions de la Courbe Proctor d’ECH1 traité avec 7% d’ECS40
Pour ECH1 traité avec 7% d’ECS40 (figure 34), sa courbe s’inscrit en dessous et à
gauche de celle de l’optimum de sol naturel. Le traitement à 7% d’ECS40 réduit
donc la valeur maximale de la masse volumique apparente sèche et la valeur de
la teneur en eau optimale.
b- Interprétations de la Courbe Proctor d’ECH1 traité avec 7% d’ECS40
La réduction de la teneur eau optimale est due à la diminution de la surface totale
des particules traitée par soustraction du poids des sols nécessaires au poids
d’émulsion, puis la raison de la diminution de la densité sèche maximale est la faible
masse volumique l’émulsion par rapport au sol.
IV-5-5-3. Résultats de l’essai Proctor de l’ECH2 avec de l’émulsion de formule F1 et
F2
Les résultats de l’essai Proctor de l’ECH2 avec de l’émulsion sont représentés dans
l’annexe 6.c. Ces résultats sont transformés sous forme des courbes que montre la
figure 35 et 36 ci-après.
∆Wopm
∆ρdmax Sol non traité
Sol traité avec 7% de F1
Figure 34 : Courbe Proctor de l’ECH1 traité à 7% d’ECS40
50
La figure 36 ci-après montre la courbe l’essai Proctor de l’ECH2 traité avec
l’émulsion de formule F2.
a- Descriptions de la Courbe Proctor de l’ECH2 traité à 3% et 7% de F1 et F2
Pour ECH2 traité avec 3% et 7% d’ECS40 (figure 35, figure 36), les courbes du sol
traité s’inscrit au dessus et à gauche de celle de l’optimum de sol naturel.
51
b- Interprétations de la Courbe Proctor de l’ECH2 traité à 3% et 7% de F1et F2
Le traitement avec l’ECS40 augmente donc la valeur maximale de la masse
volumique apparente sèche et diminue la valeur de la teneur en eau optimale.
Sur les figures 33, 34, 35 et 36 sont représentées les courbes de saturation du
matériau à 80 et 100%. La courbe à 100% de saturation constitue l’enveloppe de
toutes les courbes de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau. La
courbe à 80% de saturation, approximativement est le lieu de l’optimale de la teneur
en eau pour l’ensemble des matériaux compactés.
IV-5-6. Conclusion sur l'essai Proctor
Sur les chantiers, la teneur en eau optimum varie selon la nature du sol et l’engin de
compactage utilisé, on exige, en général, des densités sèches égales à 90 % ou à
95 % de la densité sèche maximale déterminée à l’essai Proctor ; d’où l’importance
d’avoir au moment du Compactage une teneur en eau très voisine de la teneur en
eau optimum.
Cette condition est souvent difficile à remplir, ce qui limite les possibilités de
stabilisation des sols : en périodes de pluie, la teneur en eau du sol naturel est
généralement supérieure à la teneur optimale, il faut aérer le sol pour le faire sécher
ou le compacter superficiellement pour que l’eau ne s’infiltre pas puis l’aérer au
retour du beau temps. En période sèche les apports d’eau sont importants (la teneur
en eau optimum varie selon la nature du sol et l’engin de compactage utilisé.
IV-6. Essai de portance ou essai CBR (Californian Bearing Ratio) [21]
IV-6-1. But de l’essai
L’essai permet d´évaluer la portance d´un matériau, c’est une base pour le
dimensionnement du sol en couche de forme ou de fondation des chaussées
routières.
IV-6-2. Principe
L´essai consiste à préparer chaque échantillon compacté avec la teneur en eau
optimale et de faire enfoncer, par poinçonnement dans ces matériaux, un piston
normalisé à vitesse constante.
52
Certains échantillons sont poinçonnés directement à 0 jour :
- indice CBR immédiat : il permet de caractériser le sol en tant que support ou
constituant d’une structure de chaussée. Une interposition de deux surcharges dans
le volume libéré par le disque d’espacement lors du poinçonnement est nécessaire.
- indice portant immédiat (IPI) : il permet d’évaluer l’aptitude d’un sol à supporter la
circulation des engins de chantiers. On peut l’utiliser pour les sols moyennement à
très humides afin de caractériser l’état hydrique de ce sol. Il se distingue du CBR
immédiat par l’absence des deux surcharges dans le volume libéré par le disque
d’espacement lors du poinçonnement.
L’Indice est la plus grande des deux valeurs suivantes :
D’autres échantillons sont immergés pendant 4 jours avant le poinçonnement (essai
CBR à 4 jours d´imbibition).
Avant le poinçonnement, il est nécessaire de positionner le disque de gonflement sur
l’éprouvette avant de mettre les surcharges.
Voici quelques valeurs de CBR nécessaires pour la construction routière :
- plateforme CBR>10 ;
- couche de fondation CBR>30 ;
- couche de base CBR>80 ;
- CBR (tout venant de carrière) = 100.
Le tableau18 ci-dessous détermine la classe de portance des sols en fonction du
CBR
Tableau 18 : Classe de portance en fonction de CBR [6]
Classe de portance CBR (%)
S0 portance très faible CBR < 3
S1 portance faible 3 < CBR < 6
S2 portance moyenne 6 < CBR < 12
S3 portance élevée 12 < CBR < 25
S4 portance très élevée 25 < CBR
Force de pénétration à 2,5mm (en KN) X 100
Force de pénétration à 5mm (en KN) X 100
13,35
19,93
53
IV-6-3. Matériels de poinçonnement CBR
La figure37 ci-dessous montre les matériels pour l’essai CBR. C’est un appareil
multifonction capable de faire beaucoup d’essai sur la caractérisation des sols (par
exemple : essai de la résistance à la compression, etc.)
IV-6-4. Mode opératoire
Toutes les opérations sont faites comme celles de l’essai Proctor (figure 32) jusqu’au
pesage et après, il y a un poinçonnement à 0 jour et après 4 jours d’immersion dans
l’eau. Certains échantillons sont étuvés à 40°C pendant 16h avant de les immerger
dans l’eau.
Figure 37 : Matériels pour CBR
Matériels informatique
Capteur
Piston
Moule CBR
Figure 38 : Immersion dans l’eau des échantillons
Figure 40 :
Indice portant immédiat
Figue 39 :
CBR immédiat
54
IV-6-5. Résultats
IV-6-5-1. Résultats de l’ECH1 et interprétations
IV-6-5-1-1. Résultats d’essai CBR de l’ECH1
Le résultat d’essai CBR de l’ECH1 est récapitulé dans le tableau 19 ci- après.
Tableau 19 : Résultats d’essai CBR de l’ECH1 traité avec la formule 1 (F1)
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH1 est représenté en annexe 7-a. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 41 ci-dessous.
IV-6-5-1-2. Interprétations
Pour viser le compactage à 95% de l’OPM, le mode de compactage du sol naturel a
été modifié de 27 coups, il est de 35 coups pour le sol traité avec de l’émulsion.
La courbe de poinçonnement du sol naturel est en dessous du sol traité, on
remarque donc qu’il y a amélioration apportée par l’émulsion.
55
Pour l’ECH1, la portance après 4 jours d’immersion dans l’eau du sol traité avec 7%
d’émulsion a été doublée (36) par rapport à celle du sol non traité (14). On peut
constater que ce résultat de CBR = 36 pour le sol traité pourrait être utilisé comme
couche de fondation.
IV-6-5-2. Résultats de l’ECH2 et interprétations
IV-6-5-2-1. Résultats d’essai CBR de l’ECH2
L’ECH2 a été traité avec les deux formules F1 et F2 de l’émulsion
Tableau 20 : Résultats d’essai CBR de l’ECH2 traité avec la formule 1 (F1)
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH2 est représenté en annexe 7-b. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 42 ci-dessous.
56
Tableau 21 : Résultats d’essai CBR de l’ECH2 traité avec la formule 2 (F2)
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH2 est représenté en annexe 7-c. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 43 ci-dessous
IV-6-5-2-2. Interprétations
Pour l’ECH2, on a obtenu la compacité à 95% de l’OPM en modifiant le mode de
compactage à 27 coups (cas du sol naturel), il est de 31 coups pour le sol traité avec
57
de l’émulsion. Il a été traité avec 3%, 5% et 7% d’émulsion de formule F1 et F2. Le
mode de conservation du sol naturel et celui du sol traité est de même que pour
l’ECH1.
La valeur du CBR pour le sol traité avec la formule F1 varie de 25 à 49 dont la
portance maximale est obtenue par le traitement de sol avec 5% d’émulsion. Cette
valeur est allant de 20 à 31 pour le sol traité avec l’émulsion de formule F2 et on a
remarqué aussi que c’est toujours le sol traité avec 5% d’émulsion présente une
bonne portance et une réduction d’absorption d’eau après 4 jours d’immersion dans
l’eau. La valeur de CBR de l’ECH2 traitée avec 3% et 7% d’émulsion de formule F1
et F2 est plus faible par rapport à celle traitée avec 5% d’émulsion.
La courbe de poinçonnement du sol traité avec 5% d’émulsion de formule F1 se
trouve en dessus de la courbe du sol naturel. Par contre celle de l’échantillon traité
avec 5% de F2 trouve en dessous de la courbe du sol naturel. On peut constater
donc que la teneur en fluxant contenue dans l’émulsion joue un rôle sur la portance
du sol à traiter.
IV-6-5-3. Résultats de l’essai CBR de l’ECH3 et interprétations
Après avoir étudié le traitement de l’ECH2 avec différents dosages en émulsion,
nous avons choisit de continuer l’étude avec ajout de 5% d’émulsion.
IV-6-5-3-1. Résultats de l’essai CBR de l’ECH3
Le résultat d’essai CBR de l’ECH3 est récapitulé dans le tableau 22 ci- après.
Tableau 22 : Résultats d’essai CBR de l’ECH3 traité avec la formule 1(F1)
58
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH3 est représenté en annexe 7-d. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 44 ci-après.
IV-6-5-3-2. Interprétations
Pour l’ECH3, le mode de compactage est modifié à 56 coups c'est-à-dire 100% de
l’OPM. Ces échantillons sont étuvés à 40°C pendant 16h avant de les immerger
dans l’eau et la condition de conservation est de même pour le sol traité et le sol non
traité. L’étuvage de l’échantillon a pour but d’accélérer la maturation de l’émulsion
pour que le sol prenne enfin sa dureté.
Selon les résultats sur l’ECH3, on a observé que l’essai réalisé à l’OPM-1
(enlèvement de 1% de la teneur en eau de référence OPM) donne une bonne
portance par rapport à celui réalisé à l’OPM après 4 jours d’immersion dans l’eau, on
constate donc que la teneur en eau de l’essai joue un grand rôle sur la qualité de
portance des sols. La légère diminution de la portance du sol traité par rapport au sol
non traité s’explique par l’insuffisance de temps de maturation de l’émulsion. Tous
les composants de l’émulsion ne sont pas encore évaporés.
IV-6-5-4. Résultats de l’essai CBR de l’ECH4 et interprétations
IV-6-5-4-1. Résultats de l’essai CBR de l’ECH4
Les résultats de l’essai sont donnés dans le tableau 23 ci-après.
Figure 44 : Courbe effort-déformation de l’ECH3 traité avec F1
59
Tableau 23 : Résultats de l’ECH4 traité avec la formule1 (F1)
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH4 est représenté en annexe 7-e. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 45 ci-après
IV-6-5-4-2. Interprétations
L’ECH4 aussi a été étuvé à 40°C pendant 16h avant de l’immerger dans l’eau à
température ambiante. Il a été traité avec 5% d’émulsion
Le mode compactage de l’essai est modifié à 56 coups (compactage à 100% de
l’OPM).
Selon les résultats, on observe que le gonflement du matériau traité après 4 jours
d’immersion dans l’eau réduit à la moitié par rapport au matériau non traité. Il y a
donc diminution d’absorption d’eau du matériau.
On voit toujours la domination de la portance du sol traité avec comme référence de
l’OPM-1
Figure 45 : Courbe effort-déformation de l’ECH4 traité avec F1
60
IV-6-5-5. Résultats de l’essai CBR de l’ECH5 et Interprétations
IV-6-5-5-1. Résultats de l’essai CBR de l’ECH5
Le tableau 24 ci-dessous montre les résultats de l’essai CBR sur l’ECH4.
Tableau 24 : Résultats d’essai CBR de l’ECH5 traité avec la formule 1 (F1)
Le tableau des résultats de poinçonnement CBR après immersion 4 jours dans l’eau
de l’ECH5 est représenté en annexe 7-f. D’après ces résultats, la courbe de
poinçonnement de cet échantillon est donnée par la figure 46 ci-après
IV-6-5-5-2. Interprétations
Pour l’ECH5, le mode de compactage est modifié à 56 coups (100% de l’OPM).
L’échantillon a été étuvé aussi à 40°C pendant 16h avant de les immerger dans
l’eau et la condition de conservation est de même pour le sol traité et le sol non traité.
Le gonflement du sol traité après immersion dans l’eau est réduit à plus que la moitié
du sol non traité.
Figure 46 : Courbe effort-déformation de l’ECH5 traité avec F1
61
IV-6-6. Conclusion sur l’essai CBR
Le traitement des sols avec 5% d’ECS40 donne une bonne portance par rapport aux
autres dosages. Même si la portance du sol traité est en générale légèrement
inférieur à celui du sol non traité, on a observé une réduction d’absorption d’eau.
L’émulsion apporte donc une imperméabilisation au sol qui est très important dans
toute construction routière. De plus, les émulsions sont constituées d’un émulsifiant
qui permet de les stabiliser et par évaporation de ce dernier, l’émulsion va durcir. On
a donc constaté que la maturation de l’émulsion demande beaucoup de temps et
c’est pour cette raison qu’on a observé une légère diminution de portance de
quelques échantillons.
IV-7. Fabrication des briquettes par la méthode DURIEZ [2] [22]
Cette méthodologie de traitement des sols est tirée dans sa grande partie de la
technique « Dust a side (DAS)» qui est une société installé en Afrique du sud et
fabrique des émulsions destinée pour le traitement des routes en terre.
Afin de vérifier la compatibilité du traitement des sols avec l’émulsion, nous avons
fabriqué des briquettes de mélange du sol avec de l’émulsion sur trois type
d’échantillons venant du PK13 (RN7) qui sont ECH3, ECH4 et ECH5.
L’essai consiste à utiliser cinq dosages d’ECS40 (0%, 3%, 5%, 7% et 12%) de
formule F1 et F2 sur chaque échantillon puis de mouler dans un moule cylindrique en
métal muni de deux pistons de part et d’autre de l’ouverture de la moule.
L’échantillon est ensuite compacté par une presse à double effet. La briquette est
ensuite étuvée à 100°C ou à 40°C pendant 16 heures et imbibée dans l’eau pendant
4 jours.
IV-7-1. Déroulement de l’essai
La figure 47 ci-dessous montre les étapes à faire pour fabriquer une briquette
Mélanger le sol avec de l’ECS40 (figure 47-1) puis le mouler ;
Compacter l’échantillon avec une presse à double effet (figure 47-2) ;
Laisser l’échantillon à l’air libre dans le moule pendant 16h en enlevant les deux
pistons (figure 47-3) ;
Démouler l’échantillon après 16h (figure 47-4);
Echantillon après démoulage et pesage (figure 47-5) ;
Etuver l’échantillon 40°C pendant 16h et peser (figure 47-6);
62
Immerger l’échantillon dans l’eau pendant 4 jours à température ambiante et peser
après 1h, 4h, 24h, 48h, 72h et 96h d’immersion (figure 47-7);
Essai de résistance à la compression de l’échantillon après 4 jours d’imbibition dans
l’eau (figure 47-8).
La figure 47 ci-dessous montre les étapes en générale de la fabrication des
briquettes par la méthode DURIEZ.
IV-7-2. Résultats de l’essai
IV-7-2-1. Résultats sur ECH3
Référence de calcul :
-Teneur en eau optimale: 17%
-Teneur en eau naturel de l’essai : 1,7%
-ρdmax : 1.794 t/m3
Le tableau 25 ci-après montre les résultats d’absorption d’eau de l’ECH3
1 2 3 4
5 6 7 8
1
5
Figure 47 : fabrication des briquettes
63
Tableau 25: Résultat d’absorption d’eau de l’ECH3
On obtient les taux d’absorptions de chaque échantillon en employant la formule
suivante.
Le taux d’absorption d’eau de l’ECH3 est représenté dans l’annexe 8.a et les
courbes représentatives sont données par la figure 48 et figure 49 ci-après.
Formule
Teneur
en
émulsion
(%)
Poids du
mélange
(sol+
ECS40)
avant
compact
age
Teneur
en eau
du
mélange
par
rapport à
l'optimum
Poids
après
démoulag
e
Poids
après
étuvage
100°C
pendant
16h
Poids
après
imbibition
dans
l'eau à T°
ambiante
pendant
1h
Poids
après
imbibition
dans
l'eau à T°
ambiante
pendant
24h
Poids
après
imbibition
dans
l'eau à T°
ambiante
pendant
48h
poids
après
imbibition
dans
l’eau à T°
ambiante
pendant
72h
poids
après
imbibition
dans
l’eau à T°
ambiante
pendant
96h
Sol
naturel
0 950 18,2 933,0 817,4 952,0 957,4 958,0 958,8 959,0
0 850 17,8 832,1 731,2 836,0 858,0 859,0 860,0 860,1
F1
3 850 16,8 833,4 717,1 808,9 838,2 839,4 841,2 842,0
5 850 17,6 842,3 721,9 775,9 837,5 840,0 842,9 844,5
7 850 18,1 845,8 720,2 765,4 834,1 839,3 841,7 843,5
12 950 19,9 896,2 753,0 881,9 854,6 868,6 878,8 882,1
F2
3 850 17,2 841,5 726,4 819,4 837,7 854,1 858,0 858,1
5 950 17,2 942,2 812,8 873,6 900,6 949,5 953,1 953,5
7 950 18,1 942,8 809,4 861,3 890,9 943,6 945,0 945,2
12 950 18,3 942,3 802,4 833,2 873,4 915,5 935,0 935,2
Figure 48: Courbe d’absorption d’eau des briquettes
d’ECH3 (F1, sol naturel)
64
IV-7-2-1-1. Descriptions
Selon le résultat du taux d’absorption d’eau de l’ECH3 présenté sur la figure 48 et
49, au bout d’une heure environ, la briquette sans traitement présente 15%
d’infiltration d’eau mais elle reste constante jusqu’à 17,6% d’infiltration au bout de 4
jours. Avec les différents dosages en émulsion (3%, 5%, 7%, 12%), au bout d’une
heure, l’absorption d’eau des briquettes est inférieure à celle de la briquette sans
traitement et diminue avec l’accroissement de la teneur en émulsion puis jusqu’à 4
jours d’imbibition, l’absorption reste constante environ 17% et la courbe se trouve en
générale en dessous de celle de la briquette sans traitement.
IV-7-2-1-2. Interpretations
Nous avons traité la briquette de l’ECH3 avec 5 dosages différents en émulsion afin
de choisir la teneur en émulsion praticable pour le traitement des sols. Selon le
tableau 6, l’ECH3 est un sol fin, l’eau peut s’infiltrer mais à très faible quantité
Selon l’essai de référence Proctor modifié, à faible dosage en ECS40, on a observé
que l’émulsion ne parvient pas à recouvrir tous les grains, l’imperméabilisation n’est
donc pas assurée car l’eau peut s’infiltrer entre les grains et les décohésionner. A
forte dosage en ECS40, on a vu que le mélange se ramollit même s’il présente une
Figure 49: Courbe d’absorption d’eau des briquettes
d’ECH3 (F2, sol naturel)
65
bonne imperméabilisation. C’est pour cela que nous avons choisit la teneur en
émulsion de 5% comme dosage favorable et faisable pour le traitement
IV-7-2-1-3. Commentaires
Le comportement des briquettes après immersions dans l’eau est donné ci-après.
Formule Teneur en
émulsion(%)
Etats des
briquettes
Observations
Sol
naturel
0
Après démoulage :
-fissuration diamétrale
-surface lisse
Comportement dans l’eau :
-beaucoup de dégagement de bulle dès
son imbibition (les bulles sont réparties en
totalité sur la surface supérieure)
F1
3
Après démoulage :
-fissuration diamétrale
-surface lisse
Comportement dans l’eau :
-beaucoup de dégagement de bulle dès
son imbibition
5
Après démoulage :
-sans fissure
-surface un peu rigoureuse
Comportement dans l’eau :
- un peu de dégagement de bulle d’air (10
à 15 bulle sur la surface)
7
Après démoulage :
-fissuration diamétrale
-surface un peu rigoureuseG
Comportement dans l’eau :
- un peu de dégagement de bulle d’air (10
à 15 bulle sur la surface)
66
Formule Teneur en émulsion(%)
Etats des briquettes
Observations
F1
12
Après démoulage :
-sans fissure
-surface rigoureuse
Comportement dans l’eau
- dégagement bulle par bulle
F2
3
Après démoulage :
-2 fissures diamétrales (coupure de
l’échantillon)
-surface lisse
Comportement dans l’eau :
- beaucoup de dégagement de bulle :
beaucoup de fissure qui facilite la
pénétration d’eau
5
Après démoulage :
-fissuration diamétrale
-surface lisse
Comportement dans l’eau
- un peu de dégagement de bulle d’air
(10 à 15 bulle sur la surface
7
Après démoulage :
-fissuration diamétrale et surface lisse
Comportement dans l’eau :
- un peu de dégagement de bulle d’air
(10 à 15 bulle sur la surface)
12
Après démoulage :
-sans fissure et surface rigoureuse
Comportement dans l’eau :
- dégagement bulle par bulle
Disparition de dégagement de bulle dans
2h environ et existence encore d’une
petite quantité d’absorption d’eau
67
IV-7-2-2. Résultats d’absorption d’eau de l’ECH4
Référence de calcul :
-Teneur en eau optimale : 13,3%
-Teneur en eau naturel de l’essai : 0%
-ρdmax : 1,794 t/m3
Le tableau 26 ci-après présente les résultats du taux d’absorption d’eau de l’ECH4
après immersion dans l’eau.
Tableau 26 : résultat d’absorption d’eau de l’ECH4
Le taux d’absorption de l’ECH4 après immersion dans l’eau est représenté dans
l’annexe 8-b dont la courbe représentative est donnée par la figure 50 ci-après.
Teneur en
émulsion
(%)
Poids du
mélange
(sol+ ECS40)
avant
compactage
Teneur en
eau du
mélange
par rapport
à l'optimum
Poids après
démoulage
pendant 16h
Poids
après
étuvage
40°C
pendant
16h
Poids
après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant 1h
Poids
après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant
24h
Poids
après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant
72h
Poids
après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant
96h
0% 850 12,9 833 753,7 - - - -
5% F1 850 13,8 842,3 721,9 775,9 837,5 842,9 844,5
5% F2 850 14 845,8 720,2 765,4 834,1 841,7 843,5
Figure 50 : courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH4 (F1, F2)
68
IV-7-2-2-1. Descriptions
D’après l’annexe 8-b. nous n’avons pas pu relever le taux d’absorption d’eau des
briquettes du sol non traité car elles se sont dégradées totalement au moins d’une
heure. D’après les courbes de la figure 50, on a remarqué que les briquettes traitées
avec 5% d’émulsion de formule F1 et F2 résistent à l’infiltration d’eau pendant 4 jours
d’immersion.
IV-7-2-2-2. Interprétations
D’après cette figure, on peut constater que l’émulsion forme une barrière de
protection contre l’infiltration d’eau. Elle remplace les vides dans la briquette et
empêchant ainsi la pénétration de l’eau.
IV-7-2-2-3. Commentaires
Formule Teneur
en
émulsion
Photos après 1
heure
d’imbibition
Observations
Sol
naturel
0%
Après démoulage :
-fissuration diamétrale et surface lisse
Comportement dans l’eau :
-beaucoup de dégagement de bulle dès son
imbibition (les bulles sont réparties en
totalité sur la surface supérieure)
-dégradation totale de la briquette après 1 h
F1
5%
Après démoulage :
-sans fissure et surface lisse
Comportement dans l’eau :
- un peu de dégagement de bulle d’air (10 à
15 bulle sur la surface)
F2
5%
Après démoulage :
-fissuration diamétrale et surface lisse
Comportement dans l’eau :
- un peu de dégagement de bulle d’air (10 à
15 bulle sur la surface)
69
IV-7-2-3. Résultats de l’absorption d’eau de l’ECH5
Référence de calcul :
-Teneur en eau optimale : 16%
-Teneur en eau naturel de l’essai : 0%
-ρdmax : 1,784 t/m3
Le tableau 27 ci-dessous donne les résultats d’absorption des briquettes traitées
avec l’émulsion de la formule F1 et avec un dosage de 5%.
Tableau 27: Résultat d’absorption d’eau de l’ECH5
Le taux d’absorption de l’ECH5 après immersion dans l’eau est représenté dans
l’annexe 8-c dont la courbe représentative est donnée par la figure 51 ci-après.
Teneur en
émulsion
(%)
Poids du
mélange
(sol+
ECS40)
avant
compactag
e
Teneur en
eau du
mélange
par rapport
à l'optimum
Poids
après
étuvage
60°C
pendant
1h
Poids après
étuvage
100°C
pendant
16h
Poids après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant 1h
Poids après
imbibition
dans l'eau
à T°
ambiante
pendant
24h
Poids
après
imbibition
dans
l'eau à T°
ambiante
pendant
72h
Poids
après
imbibition
dans
l'eau à T°
ambiante
pendant
96h
0% 950 15,8 944,3 831,5 _ _ _ _
5% F1 950 17,5 928,2 812,1 916,1 935,8 943,9 944,7
Figure 51 : courbe d’absorption d’eau des briquettes d’ECH5 (F1)
70
IV-7-2-3-1. Descriptions
Nous avons traité l’ECH5 seulement avec 5% d’émulsion de formule F1. Nous ne
voyons pas dans cette figure la courbe d’absorption du sol non traité. Ce sol fini par
se dégrader aussi au bout d’environ une heure. Seule la courbe d’absorption du sol
traitée avec de l’émulsion présente dans cette figure. On remarque que la briquette
n’a absorbée que 4% pendant 4 jours d’immersion dans l’eau.
IV-7-2-3-2. Interprétations
De même pour le cas de l’ECH4, l’eau pénètre facilement dans la briquette par la
présence des vides et après une heure environ, la briquette se dégrade totalement.
IV-7-2-3-3. Commentaires
Formule Teneur en
émulsion
Photos après 1
heure d’imbibition
Observations
Sol
naturel
0%
Après démoulage : -pas de fissure -surface lisse Comportement dans l’eau : -beaucoup de dégagement de bulle dès son imbibition -dégradation totale de la briquette après 1 heure d'imbibition
F1
5%
Après démoulage : -sans fissure -surface un peu rigoureux Comportement dans l’eau : - un peu de dégagement de bulle d’air (10 à 15 bulle sur la surface)
IV-7-2-4. Mode d’évolution de la dégradation de la briquette du sol naturel avec 0%
d’ECS40 au bout d’1 heure (cas d’ECH4 et ECH5)
Les briquettes sont imbibées dans l’eau, des bulles d’air se dégagent et se fixent sur
la surface dès leurs imbibitions dans l’eau (figure 52-1), il y a donc infiltration d’eau
dans la briquette par remplacement des vides par l’eau. Ce dégagement n’est pas le
même pour les biquettes, il est beaucoup plus accéléré chez la briquette avec 0%
d’émulsion, contrairement à ceux traités avec 5% d’émulsion, on peut compter le
71
nombre de bulle dégagé, l’émulsion incorporée forme une barrière de protection
contre l’infiltration d’eau qui diminue ainsi le taux d’absorption.
Sur la briquette avec 0% d’émulsion, après quelques minutes d’imbibition, il y a
dégradation de la périphérie de la section de celle-là. Plus l’eau s’infiltre, plus la
briquette se dégrade petit à petit (figures 52-1, 52-2, 52-3, 52-4, 52-5). Au bout d’une
heure environ, la briquette du sol naturel est totalement dégradée (figure 52-6) tandis
que ceux traités avec 5% d’émulsion de formule F1 et F2 résistent à cette
dégradation.
IV-7-2-4-1. Interprétations
D’après le tableau 6, l’ECH4 et l’ECH5 sont des sols grenu, l’eau s’infiltre et
décohésionne très vite les grains pour le cas des briquettes non traitées, elles
finissent par se dégrader totalement au bout d’une heure, c’est pour cela que nous
n’avons pas pu relever les valeurs d’absorption d’eau et tracer ces courbes. Pour
celles traitées à 5% d’émulsion, elles résistent à la dégradation au bout de 4 jours
d’imbibition et le taux d’infiltration d’eau reste constant. Cela a pour raison que
l’émulsion forme une liaison entre les grains, il y a donc cohésion entre eux. Il est
donc très difficile pour l’eau de décohésionner ces grains.
1 2 3
4 5 6
Figure 52 : Evolution de dégradation des briquettes
72
IV-7-2-5. Conclusion
On peut donc conclure qu’il y a une bonne liaison faite par l’émulsion entre les
grains. L’eau peut s’infiltrer à faible quantité mais la présence de l’émulsion rend les
briquettes plus difficiles à décohésionner. En conclusion, l’émulsion est donc très
praticable pour la réduction d’infiltration d’eau.
IV-8. Essai d’orniérage [15]
Du point de vue de l’analyse visuelle des dégradations de chaussée, l’orniérage est
par définition une trace permanente creusée dans la chaussée par les roues des
véhicules. Il est provoqué par le tassement du sol support sous l’action d’un trafic
lourd et canalisé. Pour caractériser la stabilisation des sols par une méthode
expérimentale plus proche des contraintes, nous avons réalisé un essai d’orniérage
de sol traité et non traité sur l’ECH5.
A noter que cet essai est un essai de caractérisation des enrobés
IV-8-1. But de l’essai
Il permet d'étudier le comportement en déformation permanente du mélange sol-
émulsion et indique la profondeur d'ornière par fluage au moyen de la simulation
d'une charge roulante sur une plaque rectangulaire.
IV-8-2. Principe
L'essai consiste à soumettre une plaque de sol traité et non traité à une charge
verticale induite par une roue équipée d'un pneumatique qui provoque une diminution
relative de l'épaisseur de la plaque (ornière). La plaque est ajustée dans un moule
puis testée à température constante. Le pneumatique se déplace suivant le grand
axe de la plaque dont la fréquence et l'amplitude sont fixées. La charge verticale est
maintenue constante durant l'essai.
IV-8-3.Appareillage (figure 53 et 54)
Les deux matériels présentés par la figure 53 et 54 ci-après sont des matériels pour
la réalisation de l’essai d’orniérage.
73
IV-8-4. Modalité d’exécution de l’essai
1ère étape : préparation de l’échantillon
Mélanger manuellement le sol naturel avec de l’eau dans un bac, cet ajout d’eau
correspond à la teneur en eau optimale (figure 55).
Pour l’autre échantillon, le mélanger avec de l’eau puis de 5% d’émulsion. Le
mélange est ensuite malaxé manuellement suivi d’un malaxage automatique pendant
1min 30s pour bien répartir l’émulsion (figure 56).
Pneu
Plaque
Figure 53 : Compacteur
Figure 54 : Orniéreur
Pneu
Plaque
74
Selon la norme [15], fabriquer pour chaque essai une paire d’échantillon.
Introduire chaque mélange dans un moule de dimensions intérieurs (500 × 180 ×
100) mm (figure 57).
2ème étape : compactage
Le compactage est visé à 95% de l’OPM.
La hauteur de l’échantillon visée après compactage est de 10cm
Après moulage de l’échantillon, elle est ensuite compactée par un compacteur
normalisé dont le mode de compactage est décrit dans le tableau 28 ci-dessous.
Tableau 28 : caractéristique de compactage de l’échantillon
NOMBRE DE PASSE PRESSION DU
PNEU (MPa) CHARGE (KN) POSITION MODE
avant centre arrière
1 0,1 1 droite 75 bloqué
1 0,1 1 droite 75 bloqué
1 0,1 1 droite 0 bloqué
1 0,1 1 droite 75 bloqué
1 0,1 1 droite 75 bloqué
1 0,1 1 droite 0 bloqué
2 0,3 2 droite 45 déverrouillé
2 0,3 2 droite 45 déverrouillé
1 0,3 2 droite 0 déverrouillé
4 0,3 2 droite 45 déverrouillé
4 0,3 2 droite 45 déverrouillé
2 0,3 2 droite 0 déverrouillé
Figure 55 : Malaxage manuel
Figure 56:
Malaxage automatique
Figure 57 : Moulage
75
Suite tableau 28
NOMBRE DE PASSE PRESSION DU
PNEU (MPa) CHARGE (KN) POSITION MODE
avant centre arrière
2 0,3 2 droite 45 déverrouillé
2 0,3 2 droite 45 déverrouillé
1 0,3 2 droite 0 déverrouillé
1 0,3 2 droite 45 bloqué
1 0,3 2 droite 45 bloqué
1 0,3 2 droite 0 bloqué
1 0,3 2 droite 45 bloqué
1 0,3 2 droite 45 bloqué
1 0,3 2 droite 0 bloqué
2 0,3 3 gauche 70 déverrouillé
2 0,3 3 gauche 70 déverrouillé
2 0,3 3 gauche 0 déverrouillé
2 0,3 3 gauche 70 déverrouillé
2 0,3 3 droite 70 déverrouillé
2 0,3 3 droite 0 déverrouillé
4 0,3 4 gauche 70 déverrouillé
4 0,3 4 gauche 70 déverrouillé
2 0,3 4 gauche 0 déverrouillé
4 0,3 4 droite 70 déverrouillé
4 0,3 4 droite 70 déverrouillé
2 0,3 4 droite 0 déverrouillé
4 0,5 5 gauche 70 déverrouillé
4 0,5 5 gauche 70 déverrouillé
2 0,5 5 gauche 0 déverrouillé
4 0,5 5 droite 70 déverrouillé
4 0,5 5 droite 70 déverrouillé
2 0,5 5 droite 0 déverrouillé
8 0,5 5 gauche 70 déverrouillé
8 0,5 5 gauche 70 déverrouillé
6 0,5 5 gauche 0 déverrouillé
76
Suite tableau 28
NOMBRE DE PASSE PRESSION DU
PNEU (MPa) CHARGE (KN) POSITION MODE
avant centre arrière
8 0,5 5 droite 70 déverrouillé
8 0,5 5 droite 70 déverrouillé
6 0,5 5 droite 0 déverrouillé
4 0,5 5 gauche 70 bloqué
4 0,5 5 gauche 70 bloqué
4 0,5 5 gauche 0 bloqué
4 0,5 5 droite 70 bloqué
4 0,5 5 droite 70 bloqué
4 0,5 5 droite 0 bloqué
8 0,6 5 gauche 70 déverrouillé
8 0,6 5 gauche 70 déverrouillé
6 0,6 5 gauche 0 déverrouillé
8 0,6 5 droite 70 déverrouillé
8 0,6 5 droite 70 déverrouillé
6 0,6 5 droite 0 déverrouillé
8 0,6 5 gauche 70 déverrouillé
8 0,6 5 gauche 70 déverrouillé
6 0,6 5 gauche 0 déverrouillé
8 0,6 5 droite 70 déverrouillé
8 0,6 5 droite 70 déverrouillé
8 0,6 5 droite 0 déverrouillé
10 0,6 5 droite 0 bloqué
Bloqué : la charge est fixée, pas de possibilité de mobilité (haut, bas, avant, arrière)
Déverrouillé : possibilité de déplacement de la charge.
Après la finition du compactage avec une pression de 0,1MPa, la surface de
l’échantillon est arasée manuellement pour enlever la trace du pneu et uniformiser la
surface.
On augmente la pression du pneu et la charge au fur et à mesure que l’échantillon
devient plus dure et on arrête l’essai lorsque la hauteur visée est obtenue. On couvre
l’échantillon et le moule avec une plaque métallique et on termine le compactage
77
avec un nombre de passe maximum (ici 10 passes) et une pression du pneu élevé
avant sa conservation.
Les figures 58, 59, 60 et 61 ci-après montrent les étapes en générale de compactage
d’une plaque d’orniérage.
Certaines échantillons sont conditionnées à l’air libre pendant 3jours avant orniérage,
d’autres sont imbibées dans l’eau à température ambiante pendant 4 jours après 3
jours de cure à l’air. Cette méthode de conditionnement est tirée de la mode de
conservation de l’essai CBR.
La figure 62, 63, 64 et 65 ci- après montrent l’état de l’échantillon après 3 jours à l’air
libre et après 4 jours d’immersion dans l’eau
Figure 58 : Compactage
Figure 59 : Arasement manuel de la surface
Figure 60: Finition du compactage
Figure 61 : Echantillon après compactage
78
3ème étape : Orniérage
Après conditionnement des échantillons, elles sont ensuite introduites dans
l’orniéreur dont les conditions de l’essai sont les suivantes :
- pression du pneumatique : P= 600 ± 30KPa
- charge roulante appliquée : F= 5000N ± 50N
- fréquence du roulement relatif : 1Hz ± 0,1Hz
- température de l’essai : 25°C
- profondeur d’ornière généralement mesurée à 30, 100, 300, 1000, 3000, 10000,
30000 cycles à l’aide d’un capteur relié à un ordinateur.
Notons que la condition de température et de la mesure de la profondeur d’orniérage
ont été fournies par le LCT pour l’essai sur les sols. L’essai est fait à température
ambiante pour ne pas changer le comportement de l’échantillon après
conditionnement surtout ceux traités avec de l’émulsion.
Les figures ci-après montrent l’essai en cours d’orniérage (figure 66) et la prise de la
mesure de profondeur d’orniérage (figure 67)
Figure 65: Etat du sol traité après imbibition pendant 4 jours dans l’eau
Figure 63 : 4 jours dans l’eau Figure 62 : 3 jours à l’air
Figure 64: Etat du sol non traité après imbibition pendant 4 jours dans l’eau
79
La figure 68 ci-dessous donne la localisation des points de mesure de profondeur
d’orniérage après un nombre de cycle déterminé.
En considérant les quinze points de mesure définis (Figure 68) et pour chaque
mesure d'ornière aux différents cycles, la profondeur d’ornière globale, pour chaque
mesure, est calculée par l’expression:
Figure 68 : Localisation des points de mesure
Source: norme NF EN 12697-22 (juin 2004)
Figure 67: Prise de la mesure de profondeur
Capteur
Figure 66 : Orniérage
80
Avec Pi : profondeur d’ornière globale (%)
E : épaisseur de l’éprouvette testée (mm)
mij et moj : mesure faites aux cycles i et à la phase initiale 0 (mm)
Au minimum, l'essai doit porter sur deux éprouvettes de même composition et il est
interrompu si la moyenne des valeurs de (mij – m0j) est supérieure à 15 mm.
IV-8-5. Résultats
Le tableau 29 ci-après contient les résultats des essais d’orniérages faites avec le sol
traité et le sol naturel.
Tableau 29: poids des échantillons et teneur en eau avant et après immersion dans
l’eau :
Le tableau 30 ci-après montre Résultats des plaques d'orniérage du sol non traité
(Conservation 3 jours à l’air).
Tableau 30: Résultats des plaques d'orniérage du sol non traité (Conservation 3
jours à l’air)
81
Tableau 31: Résultats des plaques d'orniérage du sol traité (conservation 3 jours à
l’air)
La figure 69 ci-dessous montre la courbe d’orniérage des sols traités et non traités
après 30000 cycles (conservation de 3 jours à l’air).
Echantillon c Echantillon D Moyenne
déformation
en %
Etat de l’échantillon
Nombre de
cycles
profondeur d'ornière
en mm
Taux d'ornière
en %
profondeur d'ornière
en mm
Taux d'ornière
en %
30 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3
100 0,4 0,4 0,5 0,5 0,5
300 0,4 0,4 0,6 0,6 0,5
1000 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6
3000 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8
10000 1,0 1,0 1,2 1,2 1,1
30000 1,1 1,1 1,3 1,3 1,2
Observations :
- Il y a fissuration transversale de l’échantillon après 30000 cycles (dans le cercle
jaune de la figure ci-dessus)
Echantillon A Echantillon B Moyenne
déformation
en %
Etat de l’échantillon
Nombre de
cycles
profondeur d'ornière en mm
Taux d'ornière
en %
profondeur d'ornière en mm
Taux d'ornière
en %
30 0,1 0,1 0,0 0,0 0,1
100 0,3 0,3 0,1 0,1 0,2
300 0,5 0,5 0,2 0,2 0,4
1000 0,7 0,7 0,3 0,3 0,5
3000 0,9 0,9 0,4 0,4 0,7
10000 1,1 1,1 0,5 0,5 0,8
30000 1,3 1,3 0,6 0,6 1,0
Observations :
-Comme indique la figure ci-dessus, on observe des réseaux de fissures comme peau de
crocodile sur la surface de l’échantillon après 30000 cycles.
82
IV-8-5-1. Descriptions et interprétations de la courbe
D’après cette figure, la courbe d’orniérage du sol traité est en dessous de celui du sol
traité. On peut constater qu’après 3 jours de cure à l’air, l’émulsion prend petit à petit
son murissement. Puisque les échantillons ne sont pas immergés dans l’eau, les
composants de l’émulsion peut s’évaporer plus facilement et rend l’échantillon plus
dur.
Tableau 32 : Résultats des plaques d'orniérage du sol non traité et sol traité
(conservation 3 jours à l’air et 4jours dans l’eau)
types Observations Etat de l’échantillon
Sol non
traité
essai non mesurable après 4
cycles, ramollissement de
l’échantillon après 4 jours
d’immersion dans l’eau
Sol
traité
essai non mesurable après
15 cycles, l’échantillon est
encore plastique après 4
jours d’immersion dans l’eau.
Y=0,129 ln(x) - 0,375
Y=0,123 ln(x) - 0,147
Figure 69 : courbe d’orniérage 3 jours à l’air
83
IV-8-6. Interprétations
IV-8-6-1. Pour la conservation de 3 jours à l’air:
Sol non traité
Puisque l’échantillon est compacté à 95% de l’OPM, on a observé sur la courbe
d’orniérage que jusqu’à 300 cycles, l’allure de la courbe est presque verticale,
l’échantillon atteint alors sa compactage maximale (compactage 100%). A partir de
1000 cycles, la pente de la courbe s’affaiblit au fur et à mesure que le nombre cycles
augmente
L’échantillon présente une fissure transversale, l’échantillon n’est pas atteint par un
signe de fatigue. Cette fissure est causée par une fissure de prise ou de retrait
thermique.
Sol traité
L’échantillon est compacté à 95% de l’OPM. Comme celui du sol non traité,
l’échantillon atteint son compactage maximal à 300 cycles et la courbe tend à
s’aplatir en fonction de l’augmentation du nombre de cycles.
Après 30000 cycles, la surface de l’échantillon présente un ensemble de fissure
formant un maillage à petites mailles polygonales (faïençage). Cette dégradation est
située surtout sous le passage des roues. Elle est causée par le retrait du matériau
due à l’augmentation de la température durant l’orniérage.
Par rapport aux résultats des enrobés, on constate que la résistance à l’orniérage du
sol qu’il soit traité ou non est particulièrement bonne lorsqu’il n’est pas immergé dans
l’eau. Ceci est dû à la finesse des grains du matériau donc diminution de
pourcentage des vides après fabrication de la plaque (compactage).
IV-8-6-2. Pour la conservation de 3 jours à l’air et 4jours dans l’eau:
Sol non traité
Après 1 jour d’immersion, l’échantillon se gonfle. En enfonçant le pouce dans
l’échantillon, on peut voir une trace avec une profondeur centimétrique (figure 64).
D’après le tableau 29, après immersion de l’échantillon dans l’eau pendant 4 jours,
la teneur en eau est augmentée de 7,4%. Elle dépasse donc de 8% par rapport à
l’OPM.
84
A 4 cycles d’orniérage, l’essai est non mesurable et l’échantillon se ramollit. Ce
résultat est dû à la diminution de la portance du matériau par infiltration d’eau.
Sol traité
Après 1 jour d’immersion dans l’eau, il est difficile d’enfoncer le pouce dans
l’échantillon mais après 4 jours, on sent qu’il est mou en enfonçant le pouce et ne
laisse qu’une trace de profondeur de l’ordre de 1 à 2 mm.
Selon le résultat du tableau 29, l’échantillon n’a absorbé que 3% d’eau après 4jours
d’immersion et ne dépasse que 3,5% d’eau par rapport à l’OPM.
L’essai est non mesurable à 15 cycles d’orniérage, l’échantillon se pulvérise mais ne
se ramollisse pas. Cette diminution de la résistance à l’orniérage est due
principalement par l’action de l’eau.
IV-8-7. Conclusion sur l’essai d’orniérage
En conclusion, on constate que l’eau entre en premier lieu sur la résistance à
l’orniérage du sol.
Les échantillons présentent une bonne résistance quand ils ne sont pas soumis à
l’eau mais une fois immergés, on remarque une brusque chute de portance.
Par rapport au sol non traité et d’après le résultat obtenu du tableau 29, il y a
amélioration de la résistance à l’orniérage du sol traité avec 5% d’émulsion. Cette
amélioration est due à la diminution d’absorption d’eau de l’échantillon par
imperméabilisation de l’émulsion.
Ainsi, nous avons identifié cinq types de sols venant de trois sites différent et
déterminé le dosage adéquat pour stabiliser une route. La détermination de ce
dosage est donc très importante avant de réaliser un travail. Nous allons voir ensuite
comment on réalise les travaux de stabilisation des routes par l’émulsion de bitume.
85
TROISIEME PARTIE :
PLANCHE D’ESSAI
86
INTRODUCTION
Cette partie concerne surtout sur les procédés de mis en œuvre de la stabilisation
d’un tronçon d’une route. Elle permet de confirmer les essais qui ont été faites au
laboratoire et d’apprécier le comportement du sol traité à l’émulsion soumis à des
trafics et à des conditions climatiques.
CHAPITRE V. DESCRIPTIONS DE LA ZONE D’ETUDE ET LES MOYENS
La méthode de traitement de sol à l’émulsion de bitume est une nouvelle méthode
utilisée en technique routière pour stabiliser la couche de roulement des routes en
terre ou la couche de fondation des routes revêtues en améliorant le sol et en
protégeant la chaussée contre les conditions climatiques.
V-1. Présentation des tronçons d’étude
Après avoir fait toutes les études au laboratoire, la planche d’essais était réalisée sur
une route de type RIP (Route d’Intérêt Provinciale) sortant de la RN7 et aussi route
menant vers l’usine de COLAS dans la commune d’Ambohijanaka (figure 70). Cet
essai a pour objectif d’apprécier le comportement du sol traité à l’émulsion de bitume
soumis à des trafics et à des conditions climatiques.
Deux tronçons sont testées par traitement des matériaux à l’ECS40 (tronçon 1 : la
piste traitée a été recouvert par un enduit de cure monocouche : ECS40 à faible
dose, tronçon 2 : sans enduit de cure).
La figure 70 ci-dessous présente la situation des tronçons de route stabilisée.
Figure 70: Localisation des zones d’étude
Source : Google EARTH
Espace Salohy Iavoloha
.
AMBOHIJANAKA .
87
V-1-1. Description des deux tronçons
V-1-1-1. Description du tronçon n°1
C’est une partie de route circulée par des engins de la société Colas mais à faible
trafic aux environs de 50 poids lourd par jour. Ce tronçon se divise en trois parties
dont :
- une partie témoin (celle qui n’a pas été traité avec de l’émulsion) sur 40 m de long
et 5m de large ;
- une partie de 40 m de longueur et 5 m de largeur, cette partie a été traitée avec 5%
d’ECS40 sur 20 cm d’épaisseur ;
-une dernière partie de 40 m de long et 5 m de large, elle a été traitée avec 5%
d’ECS40 sur 10 cm d’épaisseur.
Ce tronçon a été traité par une couche d’enduit superficielle de type monocouche
simple gravillonnage.
La figure 71 ci-dessous illustre la répartition des différentes parties du tronçon n°1.
88
Profil en travers
La route a un profil mixte avec une pente de1%.
La figure 72 ci-dessous illustre le profil en travers du tronçon n°1.
-
V-1-1-2. Description du tronçon n°2
C’est un tronçon de route circulé par des véhicules à poids léger. Il se divise aussi en
trois parties dont :
- une partie témoin (celle qui n’a pas été traité avec de l’émulsion) sur 20 m de long
et 4,8 m de large ;
- une partie de 20 m de longueur et 4,8 m de largeur, cette partie a été traitée avec
5% d’ECS40 sur 20 cm d’épaisseur ;
-une dernière partie de 20 m de long et 4,8 m de large, elle a été traitée avec 5%
d’ECS40 sur 10 cm d’épaisseur.
Ce tronçon n’a pas été traité par une couche d’enduit superficielle.
La figure 73 ci-après présente les différentes parties du tronçon n°1.
Figure 72: Profil en travers du tronçon n°1 (profil mixte)
Assiette (plate-forme+talus+fossés)
Plate-forme (chaussée+accotement)
Chaussée 2,5m Chaussée 2 ,5m
5m
Emprise (entre clôture)
1% de dévers
89
Profil en travers
La chaussée présente une pente unique de 1%.
La figure 74 ci-dessous montre le profil en travers du tronçon n°2.
V-2. Moyens
Le tableau 33 ci-dessous contient les matériels nécessaires pour la réalisation de la
planche d’essai
Tableau 33 : Matériels pour l’exécution de la planche d’essai
Figure 74: Profil en travers du tronçon n°2 (profil en remblais)
Emprise (entre clôtures)
Plate forme
Chaussée (2 ,4m) Chaussée (2 ,4m) Butée (0,42m)
1% de dévers
90
Nom des
matériels
Utilisations figures
Niveleuse
Pour la construction des routes, elle est
équipée de griffes réglables situées en arrière
de la niveleuse (indiquée par une flèche jaune
de la figure à droite), utilisées pour scarifier et
décohésionner la couche de surface de la
chaussée
Pour la réparation des routes, elle est équipée
d’une lame pleine sans dent, situé au milieu
de la niveleuse (indiquée par une flèche jaune
de la figure à côté). Elle est utilisée pour
retirer la surface de la route (reprofilage)
Camion à
benne
Utilisé pour le transport des remblais.
Épandeuse
d’émulsion
Elle est munie d’une rampe d’épandeuse, elle
peut porter jusqu’à 32 tonnes et ayant une
capacité maximale de 17500 Litres
L’épandage des liants est assuré par pompe
avec retour. La mise sous pression du liant
par air comprimé est interdite.
La rampe d’épandage est équipée de
plusieurs diffuseurs en forme de jets à lames
plates triangulaires pour un épandage à
haute ou moyenne pression assurant une
distribution transversale et longitudinale
satisfaisante et homogène. Pour les liants
répandus à chaud l’épandeuse doit être
équipée d’un système de maintien en
température de la rampe de répandage et de
91
Après que nous avons décri la situation des zones d’études et les matériels de mis
en œuvre, voyons ensuite le déroulement de l’exécution des travaux.
ses accessoires.
Nom des
matériels
Utilisations
figures
Epandeur
gravillonneur
Utilisé pour l’épandage des gravillons lors de
la mise en œuvre de l’enduit superficiel, elle
est munie d’une benne à gravillon pour le
stockage. Afin de ne pas circuler directement
sur l liant, ce type de gravillonneur circule
toujours en marche arrière. A l’arrière de la
benne, il porte un dispositif de distribution des
gravillons qui doit permettre les réglages du
dosage et de la largeur d’épandage.
compacteurs
Les compacteurs à pneumatiques
Ces compacteurs possèdent 7 roues, avec
charge par roue de 1,5 à 3 tonnes. On veillera
à avoir une pression de gonflage des
pneumatiques aussi élevé que possible (de
l’ordre de 0,7 à 0,9 Mpa).
compacteurs à cylindre
Ces compacteurs comportent un ou deux
roues selon leur usage La qualité de
compactage diminue les vides entre les grains
donc bonne qualité de la compacité. Elle peut
rouler avec ou sans vibration (lisse) selon
l’usage.
92
Suite du tableau 33
CHAPITRE VI. EXECUTION DU TRAVAUX
La réalisation de la planche d’essai a été effectuée par plusieurs étapes en se
référant toujours aux résultats des essais au laboratoire.
VI-1. Résultats obtenus au laboratoire
Référence OPM
Tableau 34 : Tableau de référence OPM
valeurs
Poids volumique sec maximal δdmax 1,784t/m³
Teneur en eau optimum ωOPM 16%
Teneur en eau naturelle ω 12,80%
VI-2. Les différentes étapes de mise en œuvre
1ère étape : Préparation du terrain :
- Reprofilage : scarification manuelle ou scarification à l’aide des griffes de la
niveleuse de la couche de revêtement de la chaussée existante sur une épaisseur
de 5cm (figure 75). Les couches scarifiées ont été déposées au bord de la route
avant de les stocker dans un endroit sûre pour ne pas gêner la mise en œuvre et
surtout de ne pas boucher les ouvrages d’assainissement existants ;
- Piquettage : mise en place des piquets à tous les 20m pour repérer la hauteur du
remblai et pour tracer la limite de la répartition du tronçon d’étude (figure 78). La
hauteur de chaque piquet est de 20 cm correspondant généralement à la hauteur
du remblai après compactage ;
- Remblayage : des remblais venant de la carrière de COLAS a été amené vers le
tronçon d’étude, nous avons pris tout de suite la teneur en eau du matériau sur une
petite surface homogène afin de contrôler la teneur en eau de compactage. Ces
remblais sont ensuite étalés au soleil à l’aide de la lame de la niveleuse car sa
teneur en eau naturelle est encore beaucoup plus élevée par rapport à celui de
l’optimum Proctor après l’essai (figure 76). Après étalage à la niveleuse, c’est au
tour des griffes de la niveleuse qui effectue la scarification sur une épaisseur de
93
traitement de 10 cm et 20cm pour détecter et éliminer manuellement les gros
éléments (figure 77); cela a pour but de faciliter le malaxage et le compactage du
sol traité. La niveleuse finit ensuite le reprofilage final avant compactage
(ajustement du devers de la chaussée : chaussée à pente unique de 1%).
2ème étape : Compactage du remblai
Le remblai a été ensuite compacté avec un compacteur monobille vibrant (3 passes)
(figure 79), suivi d’un compacteur pneumatique (5 passes, figure 80) pour réduire les
vides entre les grains afin d’avoir une bonne qualité de compactage.
Figure 76 : Etalage du remblai
Figure 75:
Scarification de la couche de revêtement
Figure 78 : Piquetages
Figure 77 : Enlèvement des gros éléments
94
Après reprofilage final de la chaussée à l’aide de la lame de la niveleuse (figure 81),
une finition manuelle a été faite pour ajuster le profil (figure 82). Après atelier de
compactage, le chantier a été fermé pendant plus de 48h avant le traitement et les
véhicules peuvent circuler afin d’augmenter aussi le taux de compactage.
Une contrôle de compactage au gammadensimètre de type TROXER 3430 (figure
83) suivi d’une campagne de mesure de déflexion sous un essieu de 13 tonnes au
déflectomètre de Benkelman (figure 84) ont été réalisé après la finition.
Figure 79 : Compactage au compacteur monobille
Figure 80 : Compactage au pneumatique
Figure 82 : Finition manuelle
Figure 81 : Chaussée après reprofilage final à la niveleuse
95
3ème étape : Epandage du liant
On procède ensuite au décohésionnement. Après fermeture de la route pendant plus
de 48h et ouverture de la circulation, la couche de surface de la chaussée a été
décohésionnée (figure 85) à l’aide des griffes de la niveleuse (10cm de profondeur
sur une épaisseur de 10 cm à traiter et 20 cm sur 20 cm à traiter). Cela a pour
objectif d’aérer le matériau pour abaisser un peu sa teneur en eau qui est encore un
peu élevé par rapport à l’OPM et pour que liant répandu entre en cohésion
beaucoup plus facilement avec les grains. Après passage de la niveleuse, elle laisse
une trace en compactant une partie de la couche par ses roues, une réparation
manuelle a donc été faite pour la décohésionner mais aussi pour briser les gros
blocs de sols (figure 86).
Figure 84 : Mesure de déflexion à la poutre de Benkelman
Figure 83 : Compacité au gammadensimètre
Figure 86 : Décohésion manuelle Figure 85 : Décohésion à la niveleuse
96
Après 2h environ, une épandeuse à émulsion est prête pour répandre l’ECS 40 sur la
couche décohésionnée (figure 87), suivant l’essai de la vérification du dosage en
liant répandu. Nous avons constaté que l’épandeuse doit répandre 4 fois sur la
couche traitée de 10cm d’épaisseur et 8 fois sur la couche traitée de 20cm
d’épaisseur. Cela a pour raison de bien malaxer le mélange sol-émulsion car la
pression de l’épandeuse pour pomper le liant n’est pas suffisante pour répandre
tous les liants voulue pour la stabilisation.
La température de tous les épandages est fixée à 65°C.
La hauteur de la rampe nécessaire pour l’épandage est de 30 cm.
Selon l’étude faite au laboratoire, nous avons répandu 5% d’ECS 40 qui est calculé à
partir de la référence de l’OPM, la formule suivante a été établie pour calculer le
dosage nécessaire.
Avec
DL : dosage en liant qu’il faut répandre par m2 ;
e : épaisseur de la couche à traiter (en m) ;
δd : poids volumique sec du sol à traiter (en kg/m2) ;
C : pourcentage en émulsion visée par rapport au poids total sec (fixé par l’étude
de traitement).
D’après cette formule, nous avons le dosage comme indique le tableau 35 suivant.
Tableau 35 : Dosage en liant répandu
Epaisseur de la couche à traiter Sol naturel = 0 10cm 20 cm
Poids volumique sec maximal 1,784 1,784 1,784
Pourcentage en émulsion 0% 5% 5%
Dosage en liant à répandre en kg/ m2 0 8,92 17,84
Dosage pour un passage d’épandeuse en kg/m2 0 2,125 2,125
Comme nous avons dit précédemment, nous devons répandre 4 fois de liant sur une
épaisseur de 10 cm soit 8,92/4 = 2,23kg/m2 par passage d’épandeuse et
17/8=2,23kg/m2 aussi pour 20 cm d’épaisseur.
DL = e x δd x c
100
97
Tableau 36 : Caractéristique du matériel d’épandage nécessaire pour répandre
l’émulsion
Le tour moteur donne de l’énergie pour la pression du répandage du liant.
Chaque épandage de couche de liant est tout de suite suivi d’une niveleuse pour
malaxer le mélange et incorporer l’émulsion aux matériaux à l’aide de ses griffes
(figure 88).
Un agent a été mis à l’arrière de l’épandeuse pour faire marcher la pompe à
émulsion et pour régler le nombre de rampe nécessaire pour le répandage afin
d’éviter le surdosage en liant. Deux autres sont placés au début et à la fin de la
chaussée à répandre pour donner un signal au pompiste de démarrer et stopper
l’épandage du liant.
Cependant, il y a eu chevauchement du liant le long de l’axe de la chaussée c'est-à-
dire une augmentation du dosage en liant. Ce surdosage a entrainé une hausse de
la teneur en eau du mélange et conduit à la difficulté de compactage.
L’émulsion incorporée forme des couches de stratifications (figure 89) avec le sol
après épandage. Elle forme alors une barrière de protection contre l’eau
(imperméabilisation de la couche de surface).
Tour moteur 7000 tours par minute
Tour pompe 350 Tours par minute
Figure 87 : Répandage du liant
Figure 88 : Malaxage à la niveleuse
98
Figure 89: Etat du sol après incorporation de l’émulsion
Figure 90 : Etat de l’axe de la chaussée suite au chevauchement
du liant après ouverture de la circulation
Tableau 37 : Résultat de l’essai du dosage en émulsion répandue après répandage
Le matériel nécessaire pour l’essai est une plaque métallique de surface 50X50 cm.
Zone
Dosage nécessaire
pour un passage
d’épandeuse (kg/m2)
1
Dosage pour chaque
passage d’épandeuse
Après essai (kg/m2)
2
Dosage
manquant
(kg/m2)
1-2
Zone 1 2,23 1,920 0,31
Zone 2 2,23 1,900 0,33
4ème étape : Compactage
Après malaxage final, la niveleuse réalise avec sa lame la mise en forme de la
couche pour rendre la surface ± uniforme avant compactage (figure 91).
Figure 91 : Etat de la chaussée après mise en forme à la niveleuse
99
Nous avons tout de suite compacté la couche de surface (pour que l’émulsion ne se
rompt pas) à l’aide d’un compacteur monobille mais ça n’a pas marché, le mélange
s’est collé sur la bille. Pour corriger, nous l’avons fait tout d’abord avec un
pneumatique (figure 92) puis après avec un compacteur vibrant (figure 93).
Le nombre de passe nécessaire pour le compactage est de cinq passes pour le
compacteur à pneu et trois passes pour le compacteur vibrant.
Notons bien que la mise en œuvre est de même pour le tronçon 1 et le tronçon 2
sauf que le tronçon 2 n’a pas traité par l’enduit superficiel.
5ème étape : Mise en œuvre de l’enduit superficiel (Zone 1)
Sur le tronçon 1, nous avons mis un enduit superficiel (traitement de surface)
consistant à fixer sur la chaussée à traiter une mosaïque de gravillons jointifs
épandus en une couche monogranulaire à l’aide d’une couche d’ECS 40
préalablement épandue.
a. Buts de l’enduisage
Cet enduit superficiel a pour objectifs :
- l’imperméabilisation de la couche de surface ;
- la fixation des gravillons (en phase d’arrachement) de la couche de surface ;
- la création d’une nouvelle couche de roulement sur la chaussée traitée ;
- l’augmentation du coefficient de frottement de la chaussée par la création d’une
Figure 92 : Etat de la chaussée après passage au pneumatique
Figure 93 : Etat de la chaussée après passage au compacteur monobille
100
surface très rugueuse drainant efficacement l’eau superficielle ;
- la modification locale de la couleur de revêtement ;
- la suppression de la poussière etc.
b. La situation du tronçon traité est présentée dans le tableau 38 ci-dessous.
Tableau 38 : situation du tronçon
c. Choix de la structure
c-1.Type d’enduit utilisé
Nous avons choisi l’enduit superficiel monocouche simple gravillonnage. Il consiste à
épandre une couche d’émulsion de bitume suivi immédiatement d’un gravillonnage
de gravillons calibrés. Cette structure s’utilise surtout pour des chaussées à faible
trafic, pour la voirie urbaine et dans les agglomérations. L’enduit a été réalisé avec
des granulats plus fins qui nécessitent un support en bon état, homogène. Ce type
d’enduit n'accepte pas des efforts tangentiels trop importants et ne convient pas
lorsque la porosité du support est excessive.
Tronçon tronçon 1
Longueur traitée 120m
Largeur chaussée 5m
Surface revêtue 600m2
Nature du support
Sol traité au liant hydrocarboné de 80m de long
Sol naturel de 40m de long
Figure 94 : Enduit Monocouche simple gravillonnage
Epandage du liant Epandage
des gravillons Compactage
101
c-2. Constituants
c-2-1. Choix de la dimension des granulats
Pour la réalisation de cet enduit superficiel, nous avons utilisé les gravillons de
calibre 5/10 qui est très pratique pour une chaussée à faible trafic sur un support
homogène et la réduction de bruit de roulement. Ces gravillons sont des gravillons
propres car la présence de poussières entrave l’adhérence des gravillons au liant et
peut donner lieu à divers défauts ultérieurs, notamment le rejet de gravillons.
c-2-2. Choix du liant
Nous avons utilisée l’émulsion cationique de bitume car elle présente une bonne
adhésivité aux granulats qui est assurée par l’émulsifiant qu’elle contient et tolère
des conditions climatiques plus rigoureuses.
c-2-3. Dosage des constituants nécessaires
Tableau 39 : dosage des constituants nécessaires
Types Liants ECS 40 Granulats 5/10
Nombre de couche 1 1
Dosage moyen 1,900kg/m2 9l/m2
d. Réalisation des travaux
d-1. Préparation du support
L’état du support constitue l’un des facteurs prépondérants de la réussite d’un enduit
superficiel.
Les supports étant ± hétérogènes. Une mise en forme avec la lame de la niveleuse a
été donc réalisée pour rendre les supports plus homogènes que possibles. Nous
avons laissé pendant 3 jours les chaussées avant la réalisation de l’enduit afin de
permettre l’évaporation des solvants pétroliers contenus dans les liants
hydrocarbonés.
Un compactage avec un pneumatique (nombre de passe = 5) a été fait pour lisser le
support puis il est suivi d’un compacteur bibille pour l’homogénéiser.
102
d-2. Balayage du support
Deux opérations de balayage a été réalisée :
- avant l’épandage du liant, afin de nettoyer le support
- après l’exécution de l’enduit, afin d’éliminer les rejets de gravillons
d-3. Epandage du liant
Avant l’application du liant, il est indispensable de s’assurer de la présence effective
des gravillonneurs et de limiter la surface enduite de liant à la quantité de gravillons
pouvant être épandue sans attente. L’épandage du liant par rapport aux épandages
des gravillons ne peut excéder 10m pour que l’émulsion ne se rompe pas.
La température d’épandage est fixée à 65°C.
Durant l’épandage du liant, un essai de dosage sur liant répandu a été réalisé pour
vérifier si le dosage répandu est de même que celui du dosage voulu.
Suite au mal réglage du nombre de la rampe qu’il faut démarrer, une partie suivant la
longueur de l’axe de chaussée n’a pas été émulsionnée. Un répandage manuel à
l’aide d’un cordon situé à l’arrière de l’épandeuse a été fait (figure 93). L’épandage
du gravillon sur cette surface se fait aussi manuellement a l’aide d’un brouette, d’un
balaie et d’une pelle.
Le matériel d’épandage que nous avons utilisé est l’épandeuse d’émulsion.
Le nombre de couche d’épandage est égal à une couche.
Le sens d’épandage de liant est vers l’avant.
Figure 95 : Réglage final du support avant enduisage
103
d-4. Epandage des granulats
Comme pour le liant, le bon dosage en gravillons est un gage de réussite de l’enduit.
Afin de ne pas circuler directement sur le liant, les gravillonneurs circulent en
marche arrière (figure 98). L’inclinaison de la benne a été réglée d’un angle aux
environ de 30 à 40° par rapport à l’horizontale, qui est commandée à partir du poste
de conduite situé à l’arrière du véhicule. Un essai sur dosage en granulat répandu a
été fait pour vérifier le dosage répandu au dosage voulu (figure 99).
Durant l’épandage, une partie de la chaussée a été mal dosé suite à l’instabilité de la
vitesse de l’épandeur. Il y a eu :
Figure 97 : Répandage manuel au cordon de l’épandeuse
Figure 96 : Epandage du liant
Figure 99 : Essai sur dosage en granulat répandu
Figure 98 : Epandage des gravillons
104
- manque de dosage en gravillons sur le côté gauche de la chaussée (figure 100)
suite à l’augmentation de la vitesse du gravillonneur. Nous avons donc corrigé cette
erreur en répandant une couche très fine de gravillons avec une vitesse un peu plus
forte mais après descente sur terrain (après 15 jours), nous avons observé un rejet
sur presque toutes les surfaces corrigées. Cela a pour raison que le deuxième
épandage chevauche sur le premier (donc sans adhésivité avec le liant) ou le liant
répandu est rompu avant l’épandage des gravillons de correction. Un balayage a été
donc fait pour enlever ce surdosage
- surdosage en gravillons (figure 102) : durant l’épandage, un arrêt inattendu ou une
diminution de la vitesse du gravillonneur a provoqué ce surdosage. Des agents ont
corrigé donc ce surdosage en dispersant les gravillons qui doit être finit avant la
rupture du liant et en balayant les gravillons répartis sur l’autre côté de la chaussé qui
n’est pas encore couvert par le liant (figure 103).
105
e- Compactage ou mise en place de la mosaïque
Tout de suite après épandage du gravillon, il y avait compactage au compacteur à
deux cylindres (nombre de passe=2) suivit d’un pneumatique (nombre de passe =3)
(figure 105). Le compactage au cylindre a pour effet d'opérer un premier
arrangement de la mosaïque avant la mise en circulation de l’enduit. Il a pour but de
coucher les gravillons, de limiter leurs superpositions et d’amorcer un premier
sertissage des gravillons par le liant. La mise en place de la mosaïque ne sera
définitivement formée qu'après plusieurs jours de circulation. Pour que cette
opération soit efficace, le compacteur a donc suivi de très près (intervalle maximal de
2 minutes) l’épandeur des gravillons pour les premiers passages. Le premier
passage s’est fait à vitesse réduite, afin de ne pas retourner les gravillons.
-Au moment du gravillonnage et du compactage de l’enduit, visuellement, le liant
déjà épandu présente une viscosité faible donc facilitation du mouillage des
gravillons (figure 106). On a constaté donc que la viscosité du liant utilisé à la
température du support au moment des travaux (viscosité initiale) détermine cette
aptitude au mouillage.
Bon mouillage du gravillon Mauvais mouillage du gravillon
Figure 106 : Mouillage du gravillon
Figure 104 : Compactage au compacteur à 2 cylindres suivi
d’un pneumatique
Figure 105 : Etat final de la chaussée après compactage
Zone 1
106
Nous avons vu les différentes étapes de mis en œuvre de la stabilisation des
routes à l’émulsion. Avant, pendant et après ces travaux, des essais ont été faits
pour vérifier la qualité de la planche d’essai réalisée. Nous allons voir maintenant les
essais que nous avons fait avant, pendant et après mis en œuvre.
107
CHAPITRE VII. LES ESSAIS REALISES SUR CHANTIER
Les contrôles et suivi des travaux routiers sont très indispensable pour avoir un bon
résultat après mis en œuvre. Nous citons ci-après les essais que nous avons réalisés
sur chantier.
VII-1. Préparation de la teneur en eau naturelle sur chantier
L'eau selon sa teneur en place, conditionne le comportement mécanique (portance,
etc.) de la structure du remblai. De plus, la teneur en eau des matériaux détermine
leur aptitude au compactage.
La prise de la teneur en eau naturelle a été effectuée pour les cas suivant :
- juste après déchargement du remblai pour contrôler l’eau voulue pour le
compactage (dépend de la valeur de référence OPM Proctor modifié),
- après décohésion du remblai compacté,
- après ajout de l’ECS40 pour contrôler si les matériaux étaient bien mélangés durant
leur mise en œuvre et sa teneur en eau ne s’éloigne pas trop de l’OPM de référence.
VII-1-1. Matériels utilisés
Les matériels utilisés sont :
- une bouteille à gaz conçue pour le séchage du matériau,
- une grande cuvette en acier pour y mettre du sable et une petite cuvette pour le
matériau étudié,
- une spatule pour malaxer le matériau durant le chauffage,
- une balance électronique rechargeable pour le pesage,
- un godet pyrex en vitre transparent pouvant capter la vapeur d’eau.
VII-1-2. Déroulement de l’essai (figure 107)
L’essai se fait de même procédure pour tous les cas :
- prendre un échantillon dans une petite cuvette en acier pouvant supporter une
haute température pour le séchage puis l’ensemble tare et échantillon est pesé.
- dans une grande cuvette en acier, mettre du sable et poser sur celui-ci la prise. Le
sable est utilisé pour que la chaleur ne passe pas directement vers la prise
(prévention pour la calcination des matériaux : départ de la matière organique).
- poser tous cela sur un support d’où sort la chaleur donnée par la bouteille à gaz et
la mettre tous de suite en marche.
108
- mélanger la prise avec une spatule afin d’éviter sa calcination jusqu’à ce que le
godet pyrex ne contient plus de vapeur d’eau en le posant au dessus de la prise.
- quand l’essai est fini, peser la prise et calculer tous de suite le résultat.
VII-2. Compacité au gammadensimètre [24]
VII-2-1. But de l’essai
L’essai permet de mesurer ponctuellement la teneur en eau et de la masse
volumique moyenne apparente sur les sols (naturel ou traité)
VII-2-2. Principe de l’essai
VII-2-2-1. Mesure de la densité
La source de Césium 137 (Cs 137) émet des photons gamma qui atteignent les
détecteurs en quantité relative à la densité du matériau traversé.
Diffusion : La source Cs 137 et les détecteurs GM restent en surface. La
mesure est non destructive avec une profondeur d’action de 6 cm (90%). Cette
méthode est conseillée pour les bétons bitumineux.
Spatule
Sable
2 1
3
La prise
Balance Bouteille à gaz
4
Godet pyrex capteur de vapeur
La prise
Figure 107 : Teneur en eau naturelle sur chantier
109
Absorption : La source Cs 137 est descendue à la profondeur souhaitée dans l’avant
trou préalablement effectué dans le matériau à tester (celle que nous avons utilisé).
VII-2-2-2. Mesure de la teneur en eau
La source d’Américium 241/Be et le détecteur hélium 3, toujours fixes, sont situés en
surface sur un même plan horizontal. Les neutrons émis par la source pénètrent le
matériau. Après une série de collision avec les atomes d’hydrogène contenus
dans le matériau, ils sont thermalisés puis comptés par le détecteur.
Figure 108 : Principes de mesure au gammadensimètre
Figure 109 : gammadensimètre
110
L’essai s’est fait par mesure manuelle et discontinue au TROXLER 3430.
La Compacité à l’OPM est donnée par la formule suivante :
Compacité = masse volumique réelle / masse volumique sèche à l’OPM (%)
VII-2-3. Les objectifs de densifications
Les objectifs à atteindre sont définis par le terme q2 à q5 suivant :
Tableau 40 : Définition des objectifs
Densification Parties de la tranchée concernée Objectif
q2
Couches d’assises de chaussées
ρdm = 97% ρd OPM
ρdfc = 95% ρd OPM
q3
Partie supérieures de remblai sollicité
par le trafic.
Couche sous la surface dans les cas
ouu il n’y a pas de charges lourdes
ρdm = 98,5% ρd OPN
ρdfc = 96% ρd OPN
q4
Partie inférieurs de remblai.
Partie supérieures de remblai non
sollicité par le trafic.
ρdm = 95% ρd OPN
ρdfc = 92% ρd OPN
q5
Lit de pose et enrobage
(sable peu fillérisé et propre ou
gravillons d/D)
Serrage mécanique des
grains par 2passes de
compacteur
ρdm : masse volumique moyenne
ρdfc : masse volumique de fond de couche
WOPN : teneur en eau à l’Optimum Proctor Normal (sols)
WOPM : teneur en eau à l’Optimum Proctor Modifié (GNT)
VII-2-4. Résultats
VII-2-4-1. Résultat du tronçon n°1
Les résultats de compacité du tronçon n°1 sont donnés par le tableau 41 ci-après.
Type de mesure : profondeur de 15 cm
Appareil de mesure : TROXLER 3430
Atelier de mise en œuvre : niveleuse
111
Emplacement
densité
sèche
teneur
en eau
taux de
compactage Epaisseur
(cm) Observations
(kg/m3) (%)
PROCTOR
(%)
p1 axe 1674 17,5 93,9 20
tronçon à l'état
naturel p2 axe 1649 19,9 92,4
p1 axe 1652 19,3 92,7
20 Tronçon avant
traitement
p2 (CD) 1673 16,1 93,8
p3 (CG) 1587 19,6 89
p4 axe 1757 18,2 98,5
p1 axe 1680 22,4 94,2
20 après traitement p2 (CD) 1604 24,6 89,9
p3 (CG) 1662 19,4 93,1
p1 axe 1737 18,2 97,4
20 après 24 h de
traitement p2 (CD) 1700 22,1 95,3
p3 (CG) 1717 20,1 96,3
VII-2-4-2. Résultat du tronçon n°2
REFERENCE OPM : δd max = 1,784 T/m3
wOPM= 16%
Tableau 41 : Résultats de la qualité de compactage du tronçon n°1
Type de mesure : profondeur de 15 cm
Appareil de mesure : TROXLER 3430
Atelier de mise en œuvre : niveleuse
REFERENCE OPM : δd max = 1,796 t/m3
wOPM= 16%
112
Tableau 42 : Résultats de la qualité de compactage du tronçon n°2
Emplacement
densité
sèche
teneur
en eau
taux de
compactage
Epaisseur
(cm) Observations
(kg/m3) (%)
PROCTOR
(%)
p1 axe 1738 19,7 97,4
Avant traitement p2 (CD) 1654 18 92,7 20
p3 (CG) 1746 15,5 97,9
p1(CD) 1663 21,4 93,2 20 après traitement
p2 (CG) 1565 27,2 87,7
p1(CG) 1560 23,9 87,4 20
après 24 h de
traitement p2 (CD) 1634 21,2 91,6
VII-2-5. Interprétations
Pour cette étude, la compacité visée est à 95% de l’Optimum Proctor modifié.
Pour le tronçon 1, avant traitement à l’émulsion, la compacité varie de 89% à 98,5%.
Elle varie de 92,7% à 97,9% pour le tronçon 2.
Après traitement, la compacité varie de 89,9% à 94,2% pour le tronçon 1 et 87,7% à
93,2% pour le tronçon 2. On constate qu’il ya diminution de la compacité après
épandage de l’émulsion. Cette diminution est engendrée soit par la mauvaise qualité
de compactage (difficulté de compactage due à l’augmentation de la teneur en eau
par rapport à l’optimum), soit par insuffisance de nombre de passe durant le
compactage.
Après 24h d’ouverture de la circulation, on remarque que la compacité visée est
atteinte (cas du tronçon 1), on constate que la circulation des poids lourds vers la
carrière du PK13 Colas sur ce tronçon comble la compacité visée. Pour le tronçon 2,
on ne voit pas de changement sur la compacité. Ce sont surtout les véhicules à poids
léger qui circulent dans ce tronçon, donc il n’y a pas d’effet direct sur le compactage.
VII-3. Mesure de déflexion à la poutre de BENKELMAN [25]
Les mesures de déflexion ont été réalisées à la poutre de BENKELMAN. Elles
consistent à enregistrer le déplacement vertical (fléchissement) de la chaussée
113
sous le passage de l’essieu standard français de 13 tonnes, les pneus sont
gonflés à 7 bars. La restitution des mesures se fait tous les 10 mètres environ, sur
les trois bandes de roulement gauche, droit et axe.
Les résultats ont été subdivisés en sections « homogènes » avec calcul de :
moyenne, écart - type et déflexion caractéristique D98 par section
D98 = Dmoy +2.σ
Où :
- Dmoy est la moyenne des valeurs sur la section considérée
- σ est l’écart type des déflexions sur la section considérée
- D98 est déflexion caractéristique correspondant à une probabilité de risque
de dépassement de 2%
Les figures 110 et 111 ci- dessous montrent les matériels pour l’essai de déflexion et
la mode d’exécution de l’essai.
VII-3-1. Classes de déflexions
La valeur caractéristique de la déflexion constitue un indicateur du comportement
mécanique de l’ensemble structure/support de chaussée. Cet indicateur fonction du
type de la chaussée est lié à une classe de déflexion. Le tableau 43 ci-après précise
les classes de déflexion retenues en fonction de la valeur caractéristique issue des
mesures.
Figure 111: Prise de la mesure de déflexion Figure 110 : Poutre de BENKELMAN
114
Tableau 43 : classes de déflexion caractéristique
VII-3-2. Résultats
Les résultats de déflexions dans les tronçons sont représentés sous forme des
tableaux.
Tableau 44 : Résultats des déflexions du tronçon 1 avant traitement
Côté gauche Axe Côté droite
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Futur tronçon
à traiter avec
une
profondeur de
10 cm
122 244 53 106 53 106
79 158 65 130 62 124
62 124 87 174 56 112
92 184 69 138 53 106
Futur tronçon
à traiter avec
une
profondeur de
20 cm
86 172 81 162 65 130
88 176 120 240 142 284
118 236 82 164 98 196
65 130 107 214 87 174
Futur tronçon
à ne pas
traiter
65 130 90 180 113 226
125 250 50 100 117 234
69 138 80 160 97 194
48 96 22 44 57 114
Classes D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9
Seuils de
déflexion
caractéristique
en 1/100ème
mm
De
0
à
19
De
20
à
29
De
30
à
44
De
45
à
74
De
75
à
99
De
100
à
149
De
150
à
199
De
200
à
299
≥300
115
Tableau 45 : Résultats des déflexions du tronçon 2 avant traitement
Coté gauche Axe Coté droite
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Futur tronçon à traiter avec
une profondeur de 10 cm
121 242 130 260 178 156
165 330 109 218 150 300
Futur tronçon à traiter avec
une profondeur de 20 cm
88 176 119 238 170 340
132 264 162 324 112 224
Futur tronçon à ne pas
traiter
120 240 112 224 118 236
122 244 110 220 169 338
116
Tableau 46: Résultats des déflexions du tronçon 1 avec et sans traitement après 15 jours
Coté gauche Axe Coté droite
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
tronçon traité sur 10cm
de profondeur
48 96 46 92 35 70
50 100 69 138 78 156
42 84 72 144 86 172
45 90 62 124 88 176
tronçon traité sur 20cm
de profondeur
64 128 60 120 71 142
45 90 56 112 70 140
42 84 50 100 54 108
60 120 42 84 45 90
38 76 50 100 60 120
39 78 36 72 43 86
38 76 40 80 42 84
49 98 38 76 40 80
Tronçon non traité
117
Tableau 47 : Résultats des déflexions du tronçon 2 avec et sans traitement après 15
jours
Coté gauche Axe Coté droite
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
tronçon traité sur 10cm de
profondeur
110 220 62 124 75 150
78 156 76 152 122 244
tronçon traité sur 20cm de
profondeur
95 190 64 128 70 140
51 102 35 70 68 136
tronçon non traité
91 182 42 84 57 114
90 180 46 92 51 102
118
119
Tableau 48: Résultats des déflexions du tronçon 1 avec et sans traitement après 2
mois et demi
Coté gauche Axe Coté droite
Déplacement en 1/100mm
Déflexion 1/100mm
Déplacement en 1/100mm
Déflexion 1/100mm
Déplacement en 1/100mm
Déflexion 1/100mm
tronçon traité sur 10cm
de profondeur
50 100 50 100 20 40
40 80 45 90 40 80
45 90 40 80 50 100
55 110 35 70 55 110
tronçon traité sur 20cm
de profondeur
45 90 40 80 40 80
60 120 30 60 25 50
70 140 35 70 30 60
65 130 35 70 40 80
tronçon non traité
40 80 45 90 45 90
30 60 35 70 40 80
45 90 30 60 30 60
30 60 30 60 30 60
120
Tableau 49: Résultats des déflexions du tronçon 2 avec et sans traitement après 2
mois et demi
Coté gauche Axe Coté droite
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
Déplacement
en 1/100mm
Déflexion
1/100mm
tronçon traité sur 10cm de
profondeur
100 200 75 150 20 40
80 160 70 140 60 120
tronçon traité sur 20cm de
profondeur
70 140 45 90 40 80
60 120 45 90 50 100
tronçon non traité
90 180 60 120 20 40
80 160 20 40 30 60
121
VII-3-3. Descriptions et interprétations des résultats
D’après les figures 112 et 113, les déflexions du tronçon 1 avant traitement varient
de 100 à 300 pour la majorité et de 300 à 400 pour le tronçon 2. Puisque le tronçon
1 est circulé par des véhicules à poids lourds, ils présentent donc une bonne
portance par rapport au tronçon 2.
Après 15 jours de l’épandage de l’émulsion, on a observé que les déflexions du
tronçon 1 traité diminuent de moitié (entre 50 à 150 ; selon les figures 114 et 115).
Pourtant, on a remarqué que la majorité des déflexions du tronçon non traité diminue
de 50 à 100 (figure 116) qui est un peu mieux par rapport aux autres. Pour le
tronçon 2 circulé par des véhicules légers, la diminution des déflexions est peu
importante par rapport au tronçon 2 traité et on constate que d’après les figures 117
et 118, les déflexions du tronçon traité sur 20 cm de profondeur baissent beaucoup
par rapport à celui traité sur 10 cm de profondeur. Cependant les valeurs de
122
déflexions du tronçon 2 non traité ne s’éloignent pas trop de ceux traités avec de
l’émulsion.
Après 2 mois et demi, selon les figures 120 et 121, la portance du sol dans le tronçon
traité s’est améliorée et c’est encore celui traité sur 20 cm de profondeur présente le
meilleur résultat. Selon la figure 122, on ne voit plus une grande évolution sur le
résultat des déflexions du tronçon non traité. Pareil aussi pour le tronçon 2, la
portance des sols du tronçon traité s’est encore améliorée et d’après la figure 124, on
a vu que la qualité de portance du tronçon traité avec de l’émulsion sur 20 cm de
profondeur dépasse de celle du tronçon non traité.
VII-3-4. Conclusion sur l’essai de déflexion
Selon les résultats obtenus, la portance du sol dans la zone traitée avec 5%
d’émulsion évolue dans le temps, celle traitée sur 20 cm de profondeur présente un
bon résultat et tend à dépasser la qualité de portance de la zone non traitée.
On constate donc que d’après le résultat d’orniérage au sol, la mesure de déflexion
confirme que la qualité de portance des sols stabilisés avec l’émulsion évolue dans le
temps après évaporation des composants de cette dernière.
123
Conclusion générale
En conclusion, avant de réaliser un projet de stabilisation d’une route, il faut avoir
une connaissance générale sur les matériaux à traiter et sur les agents de
stabilisation permettant de savoir l’aptitude des matériaux aux traitements.
D’après les essais réalisés au laboratoire, la stabilisation des sols à l’émulsion de
bitume montre que le traitement des sols avec 5% d’émulsion de formule F1 est plus
praticable par rapport aux autres dosages. D’après les résultats, il donne une
portance élevée à très élevée selon la classe des portances des sols (dépasser ou
diminuer ce dosage entraine une chute de portance des sols).
La stabilisation des sols avec de l’émulsion réduit l’infiltration d’eau dans les
couches de chaussées durant la saison de pluie.
Les résultats d’étude ont montré qu’il faut attendre un peu de temps pour que
l’émulsion atteigne ses propriétés finales après évaporation de tous les composés
volatils. Après ce stade, le bitume se durci augmentant ainsi la portance du sol.
Pour faciliter l’imprégnation de l’émulsion dans les sols, la stabilisation est très
praticable dans la zone sèche ou peu pluvieuse. Elle est difficile à réaliser pendant
la saison de pluie donc à déconseiller.
La réalisation de la planche d’essai est très utile pour vérifier et confirmer tous les
essais faits au laboratoire. Elle détermine le comportement des routes stabilisées
sous trafic. Pour cette nouvelle technique, elle permet d’arrêter le choix et le dosage
des stabilisants et de valider les procédés de mise en œuvre.
Cette nouvelle technique est très intéressante pour la construction des routes
secondaires (routes ruraux) qui dans la saison de pluie sont presque peu ou pas
circulable. Beaucoup d’avantages aussi sont obtenus par l’application de ce mode de
traitement comme la suppression des poussières lors du passage des véhicules
(réduction des risques d’accident de circulation liés au manque de visibilité dû à la
poussière) et l’augmentation de la durée de vie des véhicules.
124
Références bibliographiques
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doctorat, Université de Ouagadougou, 142 pages.
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[12] Norme NF EN 1429 (1999) : bitumes et liants bitumineux, détermination du
résidu sur tamis des émulsions de bitume et détermination de la stabilité au stockage
par tamisage.
125
[13] Norme NF EN 13075-1 (2002): bitumes et liants bitumineux, détermination du
comportement à la rupture.
[14] Norme NF EN 12850 (2002) : bitumes et liants bitumineux, détermination du pH
des émulsions de bitume.
[15] Norme NF EN 12697-22 (2004) : mélanges bitumineux : méthodes d'essai pour
mélange hydrocarboné à chaud (Essai d'orniérage).
[16] Norme NF P 94-050 (1995) : sols, reconnaissance et essais, détermination de la
teneur en eau pondérale des matériaux ().
[17] Norme NF P 94-056 (1996): sols, reconnaissance et essais, analyse
granulométrique, méthode par tamisage à sec après.
[18] Norme NF P94-051 (1993) : sols, reconnaissance et essais, détermination des
limites d’Atterberg.
[19] Norme NF P94-093 (1999) : sols, reconnaissance et essais, mesure de la
capacité d'adsorption de bleu de méthylène d'un sol ou d'un matériau rocheux.
[20] Norme NF P94-093 (1999) : sols, reconnaissance et essais, détermination des
références de compactage d'un matériau.
[21] Norme NF P94-078 (1997) : sols, reconnaissance et essais, indice CBR après
immersion, indice CBR immédiat, indice portant immédiat.
[22] Norme NF P98-251-1 (2002) : essais relatifs aux chaussées, essais statiques
sur mélanges hydrocarbonés, essai DURIEZ sur mélanges hydrocarbonés à chaud.
[23] Norme NF P11-300 (1992) : exécution des terrassements, classification des
matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme
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[24] Norme NF P 98-241-1 (1993) : essais relatifs aux chaussés, mesure de la masse
volumique des matériaux en place.
[25] Norme NF P98-200-2 (1992) : essais relatifs aux chaussés, mesure de la
déflexion engendré par une charge roulante
[26] OLIVARI, G. « Mécanique des sols général », 376 pages.
[27] PORTER B. W. (1989) : le savoir-faire français en matière d’émulsion de bitume,
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[28] RONALD Alfonso M.O, (2012): alternative de rupture d’une émulsion cationique
par hétérofloculation ou par changement de pH, Université de Lorraine, 164 pages.
126
[29] SABINE le Bec, (2012) : utilisation des liants bitumineux en centrale et en
chantier, les émulsions de bitume, formulation et fabrication selon leur usage,
Eurovia Canada, 25 pages.
[30] SANGLERA G: extrait mécaniques des sols 1, chapitre 1, 15 pages.
[31] STEPHANE T. (2003) : la sélection et les caractéristiques des liants
d’accrochage (Bitume Québec, Mc asphalt), Journée du Bitume, 35 pages.
[32] TCHOUANI NANA J.M (1999), M.a.J. par M.CALLAUD (2004) : cours de
Mécanique des sols Tome 1 « Propriétés des sols », 137 pages.
127
ANNEXES :
Annexe1 : Cadre de spécifications pour les émulsions cationiques de bitume.
1
:
Page a
Annexe 2 : Classes de bitume selon la norme NF EN 12591 : Spécifications des bitumes
routiers, Décembre 1999
Page b
Annexe 3 : Spécification des émulsions définies à partir de l’annexe 1 de l’NF EN 13808
Page c
Annexe 4 : Résultats des essais d’identification d’ECS40 sur 3 prélèvements :
Annexe 5 : Extraits de la classification des sols selon la norme NF P 11-300 :
Classe A Classification des sols fins
Page d
Classe B Classifications des sols sableux ou graveleux, avec fines
Page e
Classe B (suite)
N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5
ECH1
Masse Volumique humide (t / m3 ) 1,85 2,11 2,19 2,16 2,08
Teneur en eau (%) 8,4 10,7 12,7 14,7 16,9
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,71 1,90 1,94 1,88 1,78
ECH2
Masse Volumique humide (t / m3) 1,90 1,99 2,05 2,06 2,03
Teneur en eau (%) 11,0 13,0 15,0 17,2 19,0
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,76 1,78 1,76 1,71
ECH3
Masse Volumique humide (t / m3) 1,82 1,93 2,09 2,06 2,01
Teneur en eau (%) 13,1 15,2 17,3 18,8 20,8
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,61 1,67 1,78 1,73 1,66
ECH4
Masse Volumique humide (t / m3) 1,93 2,02 2,08 2,09 2,04
Teneur en eau (%) 9,4 11,2 13,1 15,3 17,1
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,76 1,82 1,84 1,81 1,74
ECH5
Masse Volumique humide (t / m3) 1,91 1,99 2,07 2,08 2,03
Teneur en eau (%) 11,2 13,2 15,6 17,4 19,5
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,76 1,79 1,78 1,70
Page f
ANNEXE 6 : 6-a. Résultats des essais Proctor modifié des sols naturels
6-b. Résultats d’essai Proctor sol-émulsion d’ECH1
N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5
ECH1
Masse Volumique humide (t / m3 ) 1,85 2,11 2,19 2,16 2,08
Teneur en eau (%) 8,4 10,7 12,7 14,7 16,9
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,71 1,90 1,94 1,88 1,78
ECH2
Masse Volumique humide (t / m3) 1,90 1,99 2,05 2,06 2,03
Teneur en eau (%) 11,0 13,0 15,0 17,2 19,0
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,76 1,78 1,76 1,71
ECH3
Masse Volumique humide (t / m3) 1,82 1,93 2,09 2,06 2,01
Teneur en eau (%) 13,1 15,2 17,3 18,8 20,8
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,61 1,67 1,78 1,73 1,66
ECH4
Masse Volumique humide (t / m3) 1,93 2,02 2,08 2,09 2,04
Teneur en eau (%) 9,4 11,2 13,1 15,3 17,1
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,76 1,82 1,84 1,81 1,74
ECH5
Masse Volumique humide (t / m3) 1,91 1,99 2,07 2,08 2,03
Teneur en eau (%) 11,2 13,2 15,6 17,4 19,5
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,76 1,79 1,78 1,70
N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5
sol naturel
Masse Volumique humide (t / m3) 1,85 2,11 2,19 2,16 2,08
Teneur en eau (%) 8,4 10,7 12,7 14,7 16,9
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,71 1,90 1,94 1,88 1,78
Sol avec 7% de
F1
Masse Volumique humide (t / m3) 1,97 2,10 2,16 2,10 2,06
Teneur en eau (%) 7,5 10,1 12,3 14,4 16,6
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,83 1,91 1,92 1,83 1,77
Page g
6-c. Résultats d’essai Proctor sol-émulsion d’ECH2
N° 1 N° 2 N° 3 N° 4 N° 5
sol naturel
Masse Volumique humide ( t / m3 ) 1,90 1,99 2,05 2,06 2,03
Teneur en eau (%) 11,0 13,0 15,0 17,2 19,0
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,76 1,78 1,76 1,71
Sol avec 3% de
F1
Masse Volumique humide (t / m3) 1,87 1,95 2,06 2,09 2,06
Teneur en eau (%) 8,4 10,8 13,4 15,5 17,9
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,73 1,76 1,81 1,81 1,75
Sol avec 7% de
F1
Masse Volumique humide (t / m3) 1,91 2,01 2,06 2,04 1,99
Teneur en eau (%) 9,0 11,5 14,0 16,7 18,8
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,75 1,80 1,81 1,75 1,67
Sol avec 3% de
F2
Masse Volumique humide (t / m3) 1,84 1,93 2,03 2,08 2,05
Teneur en eau (%) 8,2 10,7 13,0 15,2 17,7
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,70 1,75 1,80 1,81 1,74
Sol avec 7% de
F2
Masse Volumique humide (t / m3) 1,87 1,97 2,04 2,05 2,00
Teneur en eau (%) 8,8 10,9 12,9 15,5 18,1
Masse Volumique sèche (t / m3) 1,72 1,78 1,80 1,78 1,69
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ANNEXE 7 7-a. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH1
7-b. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH2 traité avec F1
7-c. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH2 traité avec F2
7-d. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH3
Page i
7-e. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH4
7-f. Résultat de poinçonnement CBR de l’ECH5
Page j
ANNEXE 8 8-a. Taux d’absorption d’eau de l’ECH3 après immersion dans l’eau
8-b. Taux d’absorption d’eau de l’ECH4 après immersion dans l’eau
8-c. Taux d’absorption d’eau de l’ECH5 après immersion dans l’eau
Temps d’imbibition en heure 1 24 72 96
Taux d’absorption avec 0% - - - -
Taux d’absorption avec 5% F1 7,4 15,9 16,7 17
Taux d’absorption avec 5% F2 6,3 15,8 16,9 17,1
Temps d’imbibition en heure 1 24 72 96
Taux d’absorption avec 0% - - - -
Taux d’absorption avec 5% F1 12,8 15,2 16,2 16,3
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TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ............................................................................................................. I
SOMMAIRE .........................................................................................................................III
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. V
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... VI
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................ VIII
INTRODUCTION GENERALE ...........................................................................................1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES .............................................................................2
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES EMULSIONS DE BITUME ............................3
I-1. Définition ........................................................................................................................3
I-2. Historiques .....................................................................................................................3
I-3. Caractéristiques des émulsions de bitume .................................................................4
I-4. Classification des émulsions ........................................................................................4
I-5. Rupture et murissement d’une émulsion de bitume ..................................................7
I-5-1. Vitesse de rupture d’une émulsion ..................................................................9
I-6. Domaines d’emploi des émulsions de bitume ............................................................9
I-7. Emulsion cationique sur-stabilisée ............................................................................10
I-7-1. Constituants ....................................................................................................10
I.8. Paramètres de fabrications des émulsions de bitume .............................................12
I-8-1. L’énergie de dispersion tions .........................................................................12
I-8-2. La viscosité et la température des constituants ...........................................12
I-8-3. Le dosage des constituants ...........................................................................12
I-8-4. Mode de fabrication ........................................................................................13
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LES SOLS ...........................................................16
II-1. Origine et formation des sols ....................................................................................16
II-2. Eléments constitutifs du sol.......................................................................................18
II-3. Les grandes familles de sol.......................................................................................19
II-3-1. Les sables et graviers ...................................................................................19
II-3-2. Les limons (ou Silts) ......................................................................................19
II-3-3. Les argiles ......................................................................................................20
DEUXIEME PARTIE : PHASE D’EXPERIMENTATION ...............................................21
CHAPITRE III. ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES EMULSIONS..............................22
III-1. Détermination de la teneur en eau ..........................................................................22
III-1-1. Principe ..........................................................................................................23
III-1-2. Appareillage .................................................................................................23
III-1-3. Déroulement de l’essai ................................................................................24
III-2. Homogénéité : détermination du résidu sur tamis .................................................25
III-2-1. Principe .........................................................................................................25
III-2-2. Matériels ........................................................................................................26
III-2-3. Produits .........................................................................................................26
III-2-4. Mode opératoire ...........................................................................................26
III-3. Détermination de l’indice de rupture IREC .............................................................27
III-4. Détermination du pH des émulsions .............................................................................28
CHAPITRE IV. ESSAIS D’IDENTIFICATIONS DES SOLS .........................................30
IV-1.Teneur en eau pondérale des matériaux ..............................................................30
IV-2. Analyse granulométrique par tamisage ..................................................................31
IV-2-1. But de l’essai ................................................................................................31
IV-2-2. Principe de l’essai ........................................................................................31
IV-2-3. Mode opératoire ...........................................................................................31
IV-2-4. Résultats de l’essai ......................................................................................32
IV-2-5. Description ....................................................................................................33
IV-2-6. Interprétations des résultats ........................................................................34
IV-3. Limites d’Atterberg ....................................................................................................35
IV-3-1. But de l’essai ................................................................................................36
IV-3-2.Principe de l’essai .........................................................................................36
IV-3-3. Matériels et matériaux utilisés.....................................................................37
IV-3-4. Limite de liquidité .........................................................................................37
IV-3-5. Limite de plasticité........................................................................................39
IV-3-6. Indices de plasticité ......................................................................................39
IV-3-7. Indice de consistance Ic .............................................................................40
IV-3-8. Résultats des limites d’Atterbeg .................................................................41
IV-3-9. Descriptions ..................................................................................................41
IV-3-10. Interprétations ............................................................................................41
IV-3-11. Conclusion sur l’essai des limites de d’Atterberg ...................................42
IV-4. Essai au bleu de méthylène (VBS) .........................................................................42
IV-4-1. Principe .........................................................................................................43
IV-4-2. Résultat .........................................................................................................44
IV-4-3. Descriptions et interprétation ......................................................................44
IV-4-4. Classifications des cinq échantillons en fonction de la granulométrie et
Ip .....................................................................................................................................45
IV-5. Détermination des références de compactage d’un matériau..............................46
IV-5-1. Essai Proctor modifié .......................................................................................... 46
IV-5-2. But de l’essai ......................................................................................................... 46
IV-5-3. Principe de l’essai ................................................................................................ 46
IV-5-4. Déroulement de l’essai ................................................................................47
IV-5-5. Résultats .......................................................................................................48
IV-5-6. Conclusion sur l'essai Proctor .....................................................................52
IV-6. Essai de portance : Essai CBR (Californian Bearing Ratio) ................................52
IV-6-1. But de l’essai ................................................................................................52
IV-6-2. Principe .........................................................................................................52
IV-6-3. Matériels de poinçonnement CB ................................................................54
IV-6-4. Mode opératoire ...........................................................................................54
IV-6-5. Résultats ......................................................................................................55
IV-6-6. Conclusion sur l’essai CBR .........................................................................62
IV-7. Fabrication des briquettes par méthode DURIEZ .................................................62
IV-7-1. Déroulement de l’essai ................................................................................62
IV-7-2. Résultats de l’essai ......................................................................................63
IV-8. Essai d’orniérage ......................................................................................................73
IV-8-1. But de l’essai ...............................................................................................73
IV-8-2. Principe .........................................................................................................73
IV-8-3.Appareillage ...................................................................................................73
IV-8-4. Modalité d’exécution de l’essai ...................................................................74
IV-8-5. Résultats .......................................................................................................81
IV-8-6. Interprétations ..............................................................................................84
IV-8-7. Conclusion sur l’essai d’orniérage ..............................................................85
TROISIEME PARTIE : PLANCHE D’ESSAI ..................................................................86
CHAPITRE V. DESCRIPTIONS DES TRONCONS D’ETUDE ET LES MOYENS ....87
V-1. Présentation des tronçons d’étude ..........................................................................87
V-1-1. Description des deux tronçons ....................................................................88
V-2. Moyens .......................................................................................................................90
CHAPITRE VI : EXECUTION DU TRAVAUX ................................................................93
VI-1. Résultats obtenus au laboratoire ...........................................................................93
VI-2. Les différentes étapes de mis en ouevre ..................................................................... 93
CHAPITRE VII. LES ESSAIS REALISES SUR CHANTIER ...................................... 108
VII-1. Préparation de la teneur en eau naturelle sur chantier...................................... 108
VII-1-1. Matériels utilisés ........................................................................................ 108
VII-1-2. Déroulement de l’essai ............................................................................. 108
VII-2. Compacité au gammadensimètre ........................................................................ 109
VII-2-1. But de l’essai ............................................................................................. 109
VII-2-2. Principe de l’essai ..................................................................................... 109
VII-2-3. Les objectifs de densifications ................................................................. 111
VII-2-4. Résultats .................................................................................................... 111
VII-2-5. Interprétations............................................................................................ 113
VII-3. Mesure de déflexion à la poutre de BENKELMAN ............................................. 113
VII-3-1. Classes de déflexions ............................................................................... 114
VII-3-2- Résultats .................................................................................................... 115
VII-3-3. Descriptions et interprétations des résultats .......................................... 122
VII-3-4. Conclusion sur l’essai de déflexion ......................................................... 123
CONCLUSION GENERALE........................................................................................... 124
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................................................................... 125
ANNEXES ............................................................................................................................a
RESUME
La stabilisation des sols à l’émulsion de bitume apporte une nouvelle technique sur la construction routière. Elle est très intéressante pour la construction des routes en terre qui dans la saison de pluie sont presque peu ou pas circulables. La planche d’essai comprend deux tronçons ; chacun étant subdivisé en trois parties. La première partie est traitée avec 5% d’émulsion sur 10 cm de profondeur, la deuxième partie est traitée avec 5% d’émulsion sur 20 cm de profondeur et la troisième partie constitue le témoin. Le tronçon n°1 se différencie du tronçon n°2 par l’application d’une couche d’enduit superficiel. Selon les résultats des essais réalisés au laboratoire et après suivi de la planche d’essai, nous pouvons conclure que le traitement des sols avec 5% d’émulsion de bitume donne une meilleure performance d’amélioration par rapport aux autres dosages. Suite à l’incorporation de l’émulsion dans le sol, ce dernier va durcir après évaporation de l’émulsifiant et rend la couche traitée moins sensible à l’infiltration d’eau. Mots clé: émulsion, émulsifiant, enduit, construction, route, incorporation, amélioration, stabilisation.
ABSTRACT
The stabilization of the grounds to the bitumen emulsion brings a new technique on road construction. It is very interesting for the construction of the overland routes which in the season of rain are almost little or not circulables. The board of test includes/understands two zones; each one being subdivided in three parts. The first part is treated with 5% of emulsion out of 10 cm of depth, the second part is treated with 5% of emulsion out of 20 cm of depth and the third part is a pilot part. The section n°1 is different from the section n°2 by the application of a coat of surface plaster. According to results' of the tests carried out at the laboratory and after follow-up of the board of test, we can conclude that the soil stabilization with 5% of bitumen emulsion gives a better performance of improvement compared to other proportioning. Following the incorporation of the emulsion in the ground, this last will harden after evaporation of emulsifier and makes the layer treated less sensitive to the water infiltration. Keywords: emulsion, emulsifier, coating, construction, road, incorporation,
improvement, stabilization.
Mémoire présenté par : MANAMBINTSOA Nantenaina Antonio Lot : IVJ 143 Antanjombe Ambony Ambohimanarina Antananarivo 101 E-mail : [email protected] Nombre de pages : 127 Nombre de figures : 125 Nombre de tableaux : 49
Rapporteur: Professeur RAMASIARINORO Voahanginirina
Contact de l’auteur : e-mail : [email protected] Tel : +261346978004
Titre « Etude de stabilisation des routes en terre par l’émulsion de bitume de type
cationique sur-stabilisée, cas du PK13 RN7 (commune Ambohijanaka) »