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Édition numérique réalisée en partenariat avec IS Edition.

ISBN : 978-2-85743-370-5 (versions numériques)

Les références bibliques non suivies du sigle TOB (traduction œcuménique de la Bible) sont extraites de la nouvelle version Segond révisée, première édition (Alliance biblique universelle, 1978).

Traduit et adapté du livre en anglais Valse Balances, publié en 1992 par la Pacific Press Publishing Association.

Première édition : avril 1997.

Tous droits de reproduction totale ou partielle et de traduction réservés.

Copyright 1997 by Éditions Vie et Santé, BP 59, 77192 Dammarie-les-Lys Cedex, France.

Préface

Étudiant universitaire, provocateur par rapport aux chrétiens et membre d'une famille juive sécularisée, l'auteur de ce livre à rencontré Jésus et l'a reconnu comme son Sauveur au travers d'une série de circonstances peu ordinaires. Clifford Goldstein a vu clairement Dieu le guider, malgré un cheminement spirituel sinueux. Il en raconte les premiers pas dans son autobiographie intitulée Best-seller.

Comme d'autres chrétiens, Clifford Goldstein a découvert que les difficultés ne s'évanouissent pas lorsqu'on accepte le christianisme. Étudiant dans un collège adventiste au début des années 1980, il a subi l'impact des chaudes controverses théologiques qui ont secoué l'Église à cette époque. Il a senti la force des vents contraires comme des vents favorables à l'Église, mais, grâce à l'étude personnelle des Écritures, sa confiance dans le message prophétique unique que l'Église prêche aujourd'hui a grandi. Dans son livre, 1844 simplifié, cette conviction est évidente. Ses explications claires, en dépit de la complexité du sujet, m'ont incité à recommander cet ouvrage dans les séminaires où j'ai présenté ce thème.

Clifford Goldstein franchit maintenant la troisième étape de son cheminement spirituel. Il n'est pas suffisant d'expérimenter le début de la vie chrétienne ni de posséder une connaissance intellectuelle de la Bible et des

prophéties qu'elle contient. La théologie et la doctrine doivent pénétrer jusqu'aux niveaux les plus profonds de notre être et affecter notre façon de vivre. Tel est le thème du présent ouvrage. Ici, Clifford Goldstein analyse les aspects majeurs de la vie spirituelle du chrétien et de l'expérience du salut.

Malheureusement, c'est précisément dans ce domaine que beaucoup de chrétiens rencontrent des difficultés. Nous recevons le salut d'un Dieu juste. Il nous munit de sa justice au travers de la mort substitutive de Jésus sur la croix qui pardonne nos péchés et ceux du monde entier. Sans Jésus, personne ne peut recevoir le salut. Il ne faut ni diminuer la valeur de ce précieux don ni en tirer abusivement la permission de pécher à volonté.

À l'époque de l'apôtre Paul, certains comprenaient mal l'œuvre du Christ sur la croix ; ils en faisaient un mauvais usage et ne lui donnaient donc pas sa vraie place dans la vie chrétienne. Hélas ! Il en est de même aujourd'hui. Dans l'épître aux Romains, Paul souligne que nous ne devrions jamais utiliser le merveilleux don divin du salut comme une excuse pour transgresser la loi et pécher encore plus. Nous pourrions appeler ceux qui défendent cette conception faussée de la croix le « parti de la justification », à cause de l'emploi abusif qu'ils font de cet aspect du salut.

D'autres s'égarent dans un accent exagéré mis sur l'autre aspect de la vie chrétienne : la sanctification. Nous pourrions alors parler de « parti de la sanctification ». Ce groupe tend à transformer la vie chrétienne en un ensemble d'actes par le moyen desquels il s'efforce de mériter l'approbation divine.

Clifford Goldstein défend l'existence d'une vision juste et équilibrée de la croix et de l'œuvre qui s'y est accomplie. Il souligne également qu'il n'est pas surprenant que l'Église adventiste connaisse toujours de telles tensions. Elles ont existé dans l'Église chrétienne de toutes les époques. Balances faussées accomplit un excellent travail de révélateur des points faibles propres à ces approches extrêmes de l'expérience chrétienne.

Invitation à l'équilibre

Mais ce livre fait plus que d'exposer des problèmes. Il invite à l'équilibre. Nous ne pouvons pas nous permettre de dévier du chemin d'un côté ou de l'autre. Clifford Goldstein croit que la Bible nous montre cet équilibre dont nous avons désespérément besoin. Il le trouve dans le livre du Lévitique et dans le système des sacrifices au moyen duquel les Israélites recevaient le salut. Dans le sanctuaire, il voit la justification et la sanctification s'unir parfaitement. C'est sur la base de son don bienveillant et miséricordieux, offert par le biais des sacrifices, que Dieu appelait les Israélites à mener une vie sainte. Dans ce cas, la justification devient le moteur de la sanctification.

Clifford Goldstein constate la présence de ce même équilibre en divers points du Nouveau Testament. Dans les derniers chapitres de l'épître aux Romains — le texte majeur du Nouveau Testament au sujet de la justification —, il applique cet enseignement à la vie pratique chrétienne. L'épître aux Hébreux utilise la même approche : elle présente Jésus comme notre grand prêtre dans le sanctuaire céleste puis conclut en expliquant comment notre confiance en ce grand prêtre se reflète par une vie quotidienne empreinte de spiritualité et de courage.

Clifford Goldstein est qualifié pour traiter ces sujets, tant par son expérience que par les études qu'il a suivies. Il a vécu et travaillé avec des personnes qui ont dévié d'un côté ou de l'autre du chemin. Il s'est ainsi familiarisé avec les failles de chacun des deux partis, failles contre lesquelles il nous met en garde. Il ne lui a pas été facile de

garder l'équilibre, mais, au travers de ses difficultés, il a élaboré un message sincère qu'il presse de tout son cœur ses amis chrétiens d'écouter. Soyons donc attentifs à son analyse pénétrante.

William Shea

Institut de Recherche Biblique Conférence générale des adventistes du septième jour Silver Spring, Maryland.

Chapitre 1 : Naïfs

Jamais les adventistes n'ont eu autant de raisons de se réjouir du message des trois anges, d'y croire et d'avoir confiance en son accomplissement. Les paroles du Christ : « Quand cela commencera à arriver, redressez-vous et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Luc 21.28), retentissent avec une pertinence sans précédent. Seules les personnes atteintes de raideur cadavérique spirituelle peuvent éviter de voir la célérité avec laquelle les scènes finales se déroulent. Les événements annoncés dans La tragédie des siècles n'appartiennent plus uniquement au futur. Ils nous concernent aujourd'hui.

Pendant des années, les adventistes se sont demandés : « Comment le scénario des temps de la fin peut-il s'accomplir, tant que le monde connaît un communisme militant et armé ? » Pour certains, la faucille et le marteau (au sujet desquels les prophéties semblent garder le silence) ont ébranlé et détérioré leur confiance dans le message de l'Église pour les derniers jours. Puisque tout adventiste américain, bon patriote, croyait que l'ennemi était le communisme, et non le pape, des sceptiques, au sein de l'Église, remirent en question l'autorité d'Ellen White pour s'en être prise au catholicisme. Aujourd'hui, le communisme est exsangue et, pendant que l'Église catholique se nourrit de ses restes et devient chaque jour

plus puissante et plus influente, les sceptiques font figure de naïfs.

« Le catholicisme, écrit Ellen White, gagne du terrain de tous côtés1. » Cette déclaration ne fournit pas de détails, mais elle révèle une tendance. L'Église catholique a atteint un pouvoir et une influence qu'elle n'avait plus exercés depuis le temps où les Pères de l'Église pouvaient brûler impunément leurs ennemis sur le bûcher. « Actuellement, le prestige du pape est très grand, écrit l'ex-jésuite Peter de Rosa. À notre époque, les pontifes ont atteint une renommée mondiale. Les événements historiques et la rapidité des moyens de communication ont contribué à faire d'eux les porte-parole de la religion2. » Lors de l'un de ses voyages à travers l'Europe de l'Est libérée, Jean-Paul II, l'actuel « porte-parole de la religion », a déclaré avec assurance : « Cette partie du monde doit être conquise3.»

Aux États-Unis, l'Église catholique a remporté des victoires politiques si impressionnantes qu'un journal catholique conservateur a parlé du « début de l'ère catholique dans l'histoire Nord-américaine4». Il y a plus d'un siècle, Ellen White annonçait : « les protestants [...] ouvrent à la papauté la porte qui lui permettra de retrouver

1 Ellen WHITE, La tragédie des siècles, p. 614.2 Peter DE ROSA, Vicarios de Cristo, o la cara oculta del papado, Mexico : Ediciones Roca, 1991, p. 43 (traduction de Vicars of Christ : The Dark Side of the Papacy, New York : Crown Publishers, 1988, p. 38).3 Washington Post, 23 avril 1990, p. A13.4 The Wanderer, 15 novembre 1984.

en Amérique la suprématie qu'elle a perdue dans l'Ancien monde5». Que dirait-elle aujourd'hui ?

Pendant ce temps, la nouvelle droite chrétienne « est devenue un acteur de la scène politique6». Fermement établie dans le système politique, elle est moins visible qu'avant et donc plus dangereuse. Menacer de la colère de Dieu ceux qui ne votent pas systématiquement pour la « position biblique », de la Guerre des étoiles à l'aide pour les révolutionnaires Contras, n'est plus populaire dans l'Amérique du XXe siècle. Consciente de cela, la nouvelle droite a adopté une tactique plus prudente et plus discrète, en particulier au niveau des municipalités et des États. « Les nouveaux venus sur la scène politique, comme les chrétiens conservateurs de plus grande expérience, revendiquent le droit à une véritable influence politique, écrit Rob Gurwitt. Et ils commencent à l'obtenir, sans que les principaux moyens nationaux de communication s'en rendent compte7.»

Les Nord-Américains ne peuvent plus compter sur la Cour suprême pour qu'elle protège leurs libertés religieuses comme elle le faisait auparavant. En opposition radicale avec la juridiction antérieure, qui sauvegardait les droits religieux des minorités, la Cour suprême8 a approuvé, à

5 La tragédie des siècles, p. 622.6 Religious News Service, 30 janvier 1990, p. 4.7 Rob GURWITT, « The Christian Right Has Gained Political Power. Now What Does It Do With It?» dans Governing, octobre 1989, p. 52.8 La Cour suprême des États-Unis constitue la juridiction fédérale américaine la plus élevée. Ses neuf membres, nommés à vie par le président des États-Unis, veillent à la constitutionnalité des lois.

six contre trois, le licenciement d'Indiens Oregons qui avaient utilisé du peyotl9 lors d'une cérémonie religieuse. Reconnaissant que la nouvelle décision « désavantagerait les pratiques religieuses peu répandues », le juge Scalia a déclaré que « les conséquences inévitables du système démocratique doivent être préférées à un système dans lequel chaque conscience est sa propre loi10 ». En d'autres termes, si la pratique de votre religion entre en conflit avec les besoins de la majorité, n'attendez plus de la Cour suprême qu'elle défende vos droits.

Des juges ont objecté que cette décision produirait « un bouleversement complet dans la législation religieuses de notre constitution ». Même Sandra Day O'Connor, qui s'est ralliée avec la majorité, juge l'opinion de Scalia « incompatible avec l'engagement fondamental de la nation en faveur de la liberté religieuse11 ».

Pas à pas, années après années, le contenu de La tragédie des siècles et d'Apocalypse 13 défile devant nos yeux. Sous cet angle, ces événements politiques et religieux deviennent lourds de signification. Dieu a gratifié son peuple d'éclairages sans lesquels le monde reste incompréhensible. Plus les événements se déroulent, plus nous avons de raisons d'aimer et de vivre cette vérité.

9 Le peyotl est une plante cactacée du Mexique dont l'ingestion produit des hallucinations visuelles.10 The Fresno Bee, 18 avril, 1990, p. 1-a.11 Ibidem.

L'adventisme en crise

Cependant, l'adventisme passe aujourd'hui par une crise. À l'heure où nous devrions crier notre message sur les toits, nous nous terrons dans les caves. Beaucoup ignorent pourquoi ils sont adventistes. Ils méconnaissent leurs croyances ou les raisons de ces croyances. Des milliers d'adventistes ne paient pas leurs dîmes, ne fréquentent pas l'Église, et plusieurs — surtout parmi les jeunes — se séparent d'elle. Les services de culte, qui devraient se caractériser par leur enthousiasme, leur puissance et leur spiritualité, sont souvent si insipides que les appeler « tièdes » serait leur faire un compliment. L'adventisme d'aujourd'hui traverse une crise d'identité, une crise théologique et une crise spirituelle.

Qu'en résulte-t-il ? Une série de questions cruciales pour l'Église. Si nous ne savons pas qui nous sommes, pourquoi faire entrer d'autres personnes dans nos rangs ? Si nous ne savons pas en quoi nous croyons, pourquoi l'enseigner aux autres ? Si nous sommes dépourvus de puissance spirituelle, qui sera attiré par nous ? Comment pouvons-nous espérer communiquer un message au monde, si nous ne sommes pas sûrs de la teneur de ce message ? Nous parlons de réception de la pluie de l'arrière-saison, mais, dans la situation actuelle, cet événement est aussi probable qu'une tempête de neige à La Mecque au mois de juin.

Diverses théories se sont présentées, aussi bien de la droite que de la gauche, pour expliquer notre malaise. La télévision, les mères au travail, les théologiens libéraux, la prospérité matérielle, les Églises de célébration, le légalisme, les jésuites, le refus de la consécration des

femmes, le système éducatif et d'autres facteurs encore ont tour à tour été déclarés coupables. Pourtant, l'adventisme est quelque chose de trop vaste et diversifié pour que quelqu'un puisse déterminer avec précision la cause de sa léthargie spirituelle. Quelles qu'en soient les raisons, une certitude demeure : si nous ne nous repentons pas, si nous ne revenons pas à Dieu, nos péchés nous détruiront.

« Le Seigneur nous a été révélé avec une clarté toujours plus vive. Nos avantages dépassent de beaucoup ceux qui étaient accordés au peuple de Dieu des siècles passés. Nous n'avons pas seulement les grandes lumières confiées à Israël, mais aussi l'évidence plus grande du salut merveilleux apporté par le Christ12. » Si l'ancien Israël a autant souffert à cause de ses péchés, qu'en sera-t-il pour nous ? « La culpabilité du peuple de Dieu déclaré n'est-elle pas d'autant supérieure à celle de l'Israël de l'Antiquité que la lumière dont nous jouissons est plus intense que la leur13 ?»

12 Ellen WHITE, Les paraboles de Jésus, p. 275.13 Ellen WHITE, dans Signs of the Times, 26 mai 1881.

Saisir le message

Je suis plus confiant que jamais dans la véracité du message des trois anges, mais plus inquiet que jamais pour le sort de ses messagers. Ce message doit illuminer le monde de sa gloire, même si nous persistons à rester dans l'obscurité. La vérité nous a été confiée, comme elle l'a été à Israël. Pourtant, je ne me sens parfois pas plus optimiste envers l'adventisme que Jérémie ne l'était envers Jérusalem.

Il n'existe pas de réponse toute faite. Mais tant que nous, adventistes, ne comprendrons pas notre message, nous ne réaliserons pas quelle est notre identité, notre mission et notre but. Et l'unique façon de saisir notre message est de revenir à ses fondements. En effet, tant que nous ignorons d'où nous venons, nous ne saurons pas où nous allons. Or, l'essence, le fondement de l'adventisme du septième jour, que cela nous plaise ou non, que nous l'acceptions ou non, est le service du sanctuaire.

« La clé du mystérieux désappointement de 1844, écrit Ellen White, se trouvait dans le sujet du sanctuaire. Son étude dévoila un système harmonieux et complet de vérités connexes et montra que la main de Dieu avait dirigé le grand mouvement adventiste. En éclairant la position et l'œuvre de son peuple, elle révéla la tâche à accomplir14 »

Malgré l'importance qu'Ellen White a donné au sanctuaire, beaucoup de confusion et de déformations demeurent sur

14 Ellen WHITE, The Great Controversy, p. 423 (La tragédie des siècles, p. 459).

ce sujet, ce qui explique notre dérive. La majorité des adventistes savent peu de choses à propos du sanctuaire, et ceux qui sont familiarisés avec lui ne comprennent pas ses leçons, en particulier celle de l'instruction du jugement. Or, selon Ellen White, le sanctuaire a éclairé « la position et l'œuvre » du peuple de Dieu. Il n'y a rien d'étonnant, alors, à ce que nous ignorions notre position, notre œuvre ou notre message. Rien d'étonnant que nous soyons « entraînés à tout vent de doctrine » (Éphésiens 4.14). Rien d'étonnant que nos rangs soient affectés par une crise d'identité et de foi. Comment peut-il en être autrement si le sanctuaire — fondement même de notre existence — a été autant déformé, voire perdu de vue ?

Notre présentation déséquilibrée du sanctuaire constitue le problème de base. Le système du sanctuaire terrestre comprenait deux événements importants : le sacrifice quotidien, qui incluait toujours un service dans la première pièce du sanctuaire, et le service du jour des expiations, qui se déroulait dans la seconde pièce. Aujourd'hui, dans l'adventisme, certains ne considèrent que les sacrifices et le ministère de la première pièce, tandis que d'autres fixent leur attention uniquement sur le ministère qui s'accomplit dans la seconde. Aucune de ces deux positions, isolées, n'offre un Évangile complet. Mais, réunies, elles délivrent une information complète sur le ministère de Jésus-Christ.

Mon épouse, adventiste de longue date, m'a décrit comment on lui avait enseigné l'instruction du jugement. Son témoignage illustre ce qui arrive quand on insiste sur le ministère de la seconde pièce, sans l'équilibrer par le sacrifice qui précède. « On m'a enseigné, raconte mon épouse, que le jugement se déroule actuellement dans le

ciel, et que notre cas peut être examiné à n'importe quel moment. Nous ne pouvons pas savoir quand cela arrivera, mais, alors, nos noms seront effacés du livre de vie si nous ne sommes pas absolument parfaits. Nous serons perdus sans le savoir. Bien que notre probation soit achevée et qu'il n'y ait plus d'espoir pour nous, nous continuerons peut-être à lutter pour atteindre la perfection. »

Un tel enseignement n'apporte pas de bonnes nouvelles et ne décrit pas fidèlement le processus de l'instruction du jugement. Il reflète néanmoins la croyance de beaucoup d'adventistes. Avec une théologie semblable, qui peut blâmer des fidèles pour leur abandon de l'Église ?

En réaction à ce déséquilibre, d'autres préfèrent limiter le sanctuaire au sacrifice quotidien et à la première pièce, et ignorer le service du lieu très saint au jour des expiations. Pour eux, le plan du salut se termine à l'autel des holocaustes et au ministère de la première pièce, avec le pardon offert par Jésus sur la croix. Les vérités enseignées par la seconde pièce, la loi, la sanctification, le jugement, la victoire sur le péché, deviennent de simples appendices de « l'Évangile ». Le fruit de cet enseignement peut se reconnaître dans les adultères, les divorces, les dépendances, les abus de pouvoir, le détournement des dîmes, et dans le déclin général des normes et de la moralité au sein de l'Église. Bien sûr, de tels problèmes ne résultent pas uniquement de ce déséquilibre doctrinal, mais celui-ci a certainement contribué à leur progression.

Actuellement, cette dernière position prévaut dans l'adventisme, principalement par réaction à la tendance précédente. Mais chacun des deux déséquilibres, qu'il réduise le sanctuaire à la première pièce ou à la seconde,

pervertit le message des trois anges. Pour comprendre le sanctuaire et son message pour l'Église aujourd'hui, nous avons besoin de la totalité du service : le sacrifice et le ministère réalisé dans la première pièce, et le ministère effectué dans la seconde, chacun équilibrant l'autre.

Ce livre fait suite à mon ouvrage intitulé 1844 simplifié, une étude des bases bibliques de la date de 1844, qui contient une brève section sur la signification de l'instruction du jugement. Le présent ouvrage traite du sanctuaire et de l'instruction du jugement, qui, avec le sacrifice de Jésus, constitue l'essence du message des trois anges. Nous examinerons les données bibliques de l'instruction du jugement et répondrons aux questions suivantes :

Pourquoi Dieu ouvre-t-il une instruction avant de rendre ses jugements ?

Pourquoi Dieu possède-t-il un sanctuaire dans le ciel ? Ce sanctuaire est-il réel ? Si oui, pourquoi ?

Que se passe-t-il lorsque notre nom passe devant le tribunal céleste, en particulier à la lumière de la croix ?

Quel est le facteur qui détermine le maintien ou l'effacement de nos noms dans le livre de vie ?

Comment harmoniser l'autel des holocaustes et le ministère du lieu saint, qui symbolise la croix et la justification, avec l'offrande du sang et le ministère du lieu très saint, qui symbolise l'instruction du jugement ?

Enfin, comment concilier les déclarations d'Ellen White relatives à la perfection du caractère dans la dernière génération avec la justification par la foi ?

Les prophéties s'accomplissent sous nos yeux. Des événements extraordinaires se produisent journellement. Cependant, seules une connaissance et une expérience de l'intégralité des enseignements du sanctuaire peuvent nous préparer pour l'avenir.

FIN DE L'EXTRAIT

Table des matières complète

Préface

Invitation à l'équilibre

Chapitre 1 : Naïfs

L'adventisme en crise

Saisir le message

Chapitre 2 : Attaqués

Chapitre 3 : Le texte perdu

Une réhabilitation

Jugement et Évangile

Chapitre 4 : Mini jugements

Jugement et sanctuaire

Chapitre 5 : Le jugement de Juda

Chapitre 6 : La sagesse multiple de Dieu (1)

Répondre aux questions de l'univers

Impliqués dans la grande controverse

Chapitre 7 : La sagesse multiple de Dieu (2)

La croix et le ciel

Créés pour le bien

La question de Lucifer

Chapitre 8 : Le sanctuaire d'Israël

Une offrande unique

La croix et l'expiation

Chapitre 9 : Les deux chérubins

Un jugement cosmique

Chapitre 10 : « Au moyen d'un miroir »

Les accusés ont la parole

Chapitre 11 : La première loi du ciel (1)

Porteur de péché

Chapitre 12 : La première loi du ciel (2)

Un virus mortel

Chapitre 13 : La purification du sanctuaire

Le grand nettoyage

Chapitre 14 : La démonstration finale

Le summum du salut

La puissance du Créateur

Quand Jésus revient...

Chapitre 15 : La foi face aux œuvres

Chapitre 16 : L'appel de votre nom

Ennemis de Dieu

Un nouveau statut

« Je t'enlève ta faute »

La dernière génération

Chapitre 17 : Le Judas qui est en nous (1)

Un refus fatal

La persévérance dans la foi

L'actualité de la croix

La tête hors de l'eau

Le choix de l'incrédulité

Conscient de son besoin

La marche de la foi

Chapitre 18 : Le Judas qui est en nous (2)

Chapitre 19 : Le juste équilibre