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GRAND TéMOIN Antoine Desbarrières « La qualité ne se divise pas » GROS œUVRE/ STRUCTURE Brique monomur et pierre agrafée : assemblage gagnant pour un grand cru ENVELOPPE ITE : l’importance du support dans les systèmes d’enduits minces éQUIPEMENTS TECHNIQUES L’optimisation des consommations électriques pour bâtiment à énergie positive DOSSIER Amiante : vers une nouvelle maîtrise de risque BATI METIERS LA REVUE DES BâTISSEURS NUMéRO 27 JUIN 2012 Un Cahier des prescriptions techniques pour la rénovation SOLS COULES A BASE DE RESINE FINITIONS/AMéNAGEMENT

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Grand témoin Antoine Desbarrières « La qualité ne se divise pas »

Gros œuvre/structure

Brique monomur et pierre agrafée : assemblage gagnant pour un grand cru

enveloppeITE : l’importance du support dans les systèmes d’enduits minces

équipements techniquesL’optimisation des consommations électriques pour bâtiment à énergie positive

dossierAmiante : vers une nouvelle maîtrise de risque

Batimetiersla revue des bâtisseurs

numéro 27 juin 2012

Un Cahier des prescriptions techniques pour la rénovation

SolS CoUleS a baSe

de reSine

Finitions/aménaGement

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S O M M A I R E . É D I T OB ât i M é t i e r s • r e v u e t r i M e s t r i e l l e • n u M é r o 2 7 • j u i n 2 0 1 2

MÉTIERS

gROS œuvRE/ STRuCTuRE

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Construction bois : traitement obligatoire des ponts thermiques 13Brique monomur et pierre agrafée : assemblage gagnant pour un grand cru 14Lutte contre des ponts thermiques : des appuis et des seuils performants 16Poste de travail adapté : transformer le handicap en atout 17Maçonnerie : nouvelle reconnais-sance pour le bloc à bancher 18Le guide maçonnerie de l’UMGO-FFB en version e-book 18

ITE et risque incendie : mesures réglementaires et techniques à l’étude 21Perméabilité à l’air : des solutions pour les couvreurs 22isolation thermique par l’extérieur : l’importance du support pour les finitions par enduits minces 25Produits minces réfléchissants : des compléments d’isolation à utiliser avec discernement 26FDES métallerie, fermetures et protections solaires : répondre aux demandes des donneurs d’ordre 28

Portails automatiques : sécurité et respect de la norme européenne 31Optimisation des consommations électriques pour un bâtiment à énergie positive 32Véhicules électriques : cinq millions de bornes de recharge à installer 34Systèmes de récupération des eaux de pluie : enfin une norme 36Installations photovoltaïques : tour d’horizon des signes de qualité 38Norme colonnes sèches et en charge : deux amendements complémentaires 38

Sols coulés à base de résine : un CPT pour la rénovation 41réservations des ouvrages carrelés : une préparation de chantier à soigner 42Étanchéité à l’air : les plâtriers-plaquistes peaufinent leurs interfaces 44Chapes fluides : l’experience des bonnes pratiques 45Accessibilité : une meilleure vie en couleurs pour tous 46Étanchéité sous carrelage : une qualification à valoriser 46

EnvElOppE

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ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

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fInITIOnS/ AMÉnAgEMEnT

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une veille technique multimétier

D epuis huit ans, Bâtimétiers est aux côtés des professionnels du

bâtiment pour les accompagner sur tous les sujets liés aux chantiers. La palette des thèmes abordés est large. Bâtimétiers constitue ainsi un outil de veille technique multimétier à disposition des professionnels. Consacré à l’amiante, le dossier de ce numéro illustre bien cet objectif. D’importants changements interviennent en 2012 en matière de réglementation amiante, avec en particulier un renforcement des exigences de formation, qui concernent dès à présent un très grand nombre d’entreprises. Performance énergétique et accessibilité sont deux autres sujets sur lesquels Bâtimétiers vous éclaire régulièrement. Ce numéro ne déroge pas à cette règle. Dans une période difficile pour l’activité, il demeure essentiel de se préparer à ces marchés : nul ne doute que les orientations à venir conforteront les efforts réalisés par les professionnels pour monter en compétences et bâtir avec l’environnement.Pour améliorer Bâtimétiers et répondre au plus près à vos besoins, il nous a semblé indispensable de solliciter votre avis. N’hésitez donc pas à répondre à l’enquête (voir article p. 8)

dématérialisée surwww.enquetebatimetiers.fr. L’équipe de rédaction est à votre écoute !

jean-yves roBin, vice-PrésiDent De la FFB

InnOvATIOn 54

Un nouveau système constructif béton-bois

SÉCuRITÉ 56

Fumées de soudage : les moyens de se protéger • Sécurité incendie : durcissement de la réglementation dans les maisons de retraite

nORMAlISATIOn 57

NF DTU et normes européennes • Métal’Normes, un outil en ligne actualisé

fORMATIOn 58

Étanchéité à l’air : plate-forme pédagogique en Picardie • Les CQP : une offre de formation pour valoriser les savoir-faire

EnvIROnnEMEnT 61

Station mobile de lavage et de recyclage des eaux • Recyclage des panneaux photovoltaïques : la filière est prête

l’ACTuAlITÉ 2

Sites internet FFB : pour être bien informés, soyez connectés ! • Villavenir + Atlantique : six logements sociaux à énergie positive • Des fiches d’autocontrôle pour les plâtriers • DVD, application iPhone : deux exemples de supports sur la RT 2012 • RAGE 2012 : professionnels, venez nombreux ! • Bâtimétiers : l’avis des lecteurs compte • Perméabilité à l’air : la formation par vidéo s’invite sur les chantiers

gRAnD TÉMOIn 10

Antoine Desbarrières : La qualité ne se divise pas

AmiAnteDOSSIER 48

ZOOM ChAnTIER 62

lA pAROlE à 64

Thierry Dauchelle PRDM-FFB : un rôle moteur dans les évolutions de la construction

Vers une nouvellemaîtrise du risque

échafaudage hors normes pour le roi-soleil

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B â t i M é t i e r s J juin 2012

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Vêtements marqués OBS : l’assurance d’une protection maximaleAfin d’accompagner les chefs d’entreprise dans le respect du code du travail en matière de vêtements professionnels, l’OGBTP(1) a créé en mars 2009 la marque OBS, qui atteste la conformité des tenues. Un laboratoire indépendant procède à l’examen approfondi d’échan-tillons : conception, résistance, ergonomie, signalisation visuelle, fabrication et durabilité sont étudiées minutieusement. Le fabricant est ensuite contrôlé par un audit des installations, de l’organisation et de la traçabilité de la production, ce qui est un rempart à la contrefaçon. Un vêtement marqué OBS doit être adapté aux exigences gestuelles de son utilisateur, être entièrement ou pour partie de couleur voyante, résister à l’abrasion et à la déchi-rure, ne pas être allergisant et favo-riser l’absorption et l’évacuation de la sueur. En outre, il ne doit pas contenir d’éléments susceptibles de représenter un point d’accrochage, ni de substance toxique source de risques auto-gènes, ou encore rétrécir au lavage.(1) Office général du bâtiment et des travaux publics.Pour en savoir plusListe des fabricants agréés sur www.ogbtp.com

La rénovation durable par l’exempleÀ travers douze rénovations exemplaires de logements basse consommation, les auteurs de ce livre portent un regard neuf sur le secteur de la rénovation durable. L’Union des constructeurs immobiliers (UCI-FFB) contribue à faire émerger de nouveaux acteurs spécialistes d’une offre globale, créateurs d’habitat, redonnant toute leur valeur à des lieux de vie en y associant aménagement de l’espace intérieur, performance et confort. La rénovation prend un nouvel essor, prenez toute la mesure des enjeux !Pour en savoir plusPour vous procurer le livre, contactez l’UCI-FFB tél. : 01 40 69 51 86

SiteS internet FFB Pour être bien informés, soyez connectés !

aux publications profession-nelles, aux nouvelles disposi-tions législatives ou encore aux actions menées par le réseau de la FFB. Jérôme Guyard, entrepre-neur de carrelage en Seine-et-Marne, est un utilisateur assidu des sites Internet FFB et de celui de son Union en parti-culier : « Les règles techniques changent tellement souvent que j’ai toujours besoin d’une confirmation. On peut passer à côté d’une nouvelle législa-tion. Et chacun sait que cela peut avoir des conséquences importantes dans l’exécu-tion des chantiers. C’est pour moi un outil quotidien, très utile et très facile d’utilisa-tion via notamment les nom-breuses fiches techniques ou la possibilité de télécharger les « mémos chantiers » par exemple. La nouvelle arbo-rescence est d’ailleurs plus lisible et permet un accès aisé aux informations. Autre exemple, le site de l’Union de la maçonnerie et du gros

s’informer en quelques clics sur les formations,

les nouvelles règles fiscales et les informations techniques, aussi bien au niveau natio-nal que régional, à n’importe quel moment : seul Internet le permet. La FFB, ses unions et syndicats de métiers et les fédérations départementales ont mis en ligne une nouvelle version de leurs sites Inter-net qui diffusent en continu toutes les données liées à la profession. La majorité des métiers disposent de leur propre site et informent au mieux leurs adhérents. Doté d’un double contenu – infor-mations générales du secteur et informations techniques sur les métiers – chaque site « métier » propose une entrée pour le grand public et une entrée réservée aux adhé-rents (code disponible auprès des fédérations départemen-tales). Chacun peut ainsi accé-der aisément aux informations institutionnelles de la fédéra-tion, aux dossiers techniques,

œuvre (UMGO-FFB) pro-pose dans sa partie technique un contenu structuré en deux onglets : d’une part, les « Dos-siers techniques et téléchar-gements », répartis en vingt thèmes traitant des matériaux et des activités suivies par la commission technique et environnement ; d’autre part, l’e-book « Guide maçonne-rie », qui reprend l’essentiel des sujets normatifs et réglemen-taires. Une nouvelle rubrique « Médiathèque » permet aussi d’accéder à la vidéothèque (on y trouve par exemple la vidéo RT 2012 pour les maçons), la photothèque et l’espace « Publications » dans lequel on peut lire Bâtissons l’avenir, la lettre de l’UMGO, ainsi que Bâtiment Actualité et Bâtimé-tiers. Ces différents contenus et outils facilitent largement le quotidien des entreprises sur les différents sujets techniques.Pour le grand public, ces sites sont aussi une vitrine des métiers du bâtiment. Le site de l’Union professionnelle peinture finitions (UPPF-FFB) propose ainsi aux jeunes qui s’orientent vers les métiers du bâtiment un panorama complet des métiers, fonc-tions, diplômes et concours. Un moyen de mieux faire connaître la profession, les for-mations qui y mènent et de favoriser les échanges entre les entreprises et leurs clients lors de futurs chantiers. J

Pour en savoir Plus

• www.ffbatiment.fr• Retrouvez les sites des unions et syndicats de métiers en p. 9.

un exempLe d’outil technique feuilletable sur Internet.

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juin 2012 J B â t i M é t i e r s 3

AgEnDA

DU 10 aU 15 jUiN 2012intergalva, ParisCongrès mondial de la galvanisation

DU 14 aU 15 jUiN 2012congrès de la FFB, Perpignan

DU 22 aU 23 jUiN 2012rencontre des métiers du sneD-FFB, Lille

DU 14 aU 15 sePtembRe 2012rencontre des métiers du gros œuvre (UMGO-FFB et UNEEF-FFB), La Baule

DU 15 aU 16 sePtembRe 2012journées européennes du PatrimoinePartout en France, des bâtiments d’exception ouvrent leurs portes au grand public. La FFB est pour la première fois partenaire de cette 29e édition placée sous le thème : « Les patrimoines cachés »

DU 19 aU 22 sePtembRe 201210e congrès international wiaco, ParisCongrès mondial de l'isolation et de l'acoustique

DU 26 aU 27 sePtembRe 2012intelligent Building systems, Paris – CNIT La Défensewww.ibs-event.com

DU 11 aU 12 oCtobRe 2012congrès de l'uMPi-FFB, Strasbourg« Nos entreprises et nos métiers demain »

DU 11 aU 13 oCtobRe 2012les coulisses du BâtimentPartout en France, des professionnels de la FFB ouvrent leurs ateliers et chantiers aux jeunes et au grand public

DU 12 aU 13 oCtobRe 2012congrès de l'uecF-FFB, Annecy

Le 16 oCtobRe 20122es assises « électricité et habitat », de Promotelec, Paris

DU 25 aU 26 oCtobRe 2012congrès de l’unecB-FFB, Reims

mer les salariés aux nouvelles techniques ; – relever le défi du Bepos à un coût financièrement maî-trisé, accessible au plus grand nombre ;– conjuguer performance tech-nique et qualité de vie.Dans l’optique de la FFB Loire-Atlantique, il ne s’agit pas de mettre en œuvre des techniques complexes, mais de dévelop-per des savoir-faire innovants, maîtrisés par les entreprises locales et facilement reproduc-tibles pour favoriser le dévelop-pement d’un logement social durable. La Fédération dépar-tementale a choisi d’attribuer la conception et la réalisation de chaque ensemble constructif

lancé par la FFB Nord-Pas-de-Calais, le projet Villave-

nir, qui consistait à construire six maisons au standard BBC répondant aux enjeux environ-nementaux, techniques, éco-nomiques et pédagogiques, a connu un succès tel que la FFB Loire-Atlantique a décidé d’al-ler plus loin en initiant Villave-nir + Atlantique. Le projet reste le même, à une nouvelle exi-gence près : atteindre le niveau Bepos (bâtiment à énergie positive). Au sein d’un éco-quartier nantais, Villavenir + Atlantique sera à la fois un chantier – comprenant trois modes constructifs différents (métal, bois et maçonnerie), respectant les orientations de la future réglementation pour 2020 – et un lieu de formation professionnelle.Le projet vise cinq objectifs ambitieux :– se positionner comme une référence sur les marchés de la performance énergétique ; – valoriser la profession et ses compétences ;– sensibiliser le public et for-

à des équipes projet distinctes, constituées d’une entreprise de bâtiment mandataire, d’un bureau d’études techniques et d’un architecte. Une organisa-tion en elle-même innovante, car ces professionnels ont peu l’habitude de réaliser ce travail collectif en amont des projets. Au-delà de la performance technique, le chantier Villave-nir + Atlantique sera un sup-port de formation alliant théo-rie et pratique, à double usage : formations FEEBat pour les professionnels, mais aussi ini-tiation des futurs locataires, sur site, à l’utilisation des équipe-ments de maîtrise énergétique. Un bilan sur 24 mois permettra de mesurer à distance les com-portements des utilisateurs et leurs consommations. La pose de la première pierre a eu lieu le 27 avril dernier et l’arrivée des premiers habitants est prévue en septembre 2013. J

VillaVenir + atlantiquesix logements sociaux à énergie positive

Pour en savoir Plus

FFb Loire-atlantique, tél. : 02 40 20 23 00 et www.villavenir.fr

Pour en savoir Plus

www.qualifelec.fr

Qualifelec accrédité par le cofrac

e n obtenant auprès du Cofrac la validation de

ses procédures basées sur la norme NF X50-091, Qualife-lec garantit à ses partenaires, maîtres d’ouvrage, profession-nels et aux clients des entre-prises sa compétence à délivrer des certificats de qualification en toute transparence, impar-tialité et indépendance. Cette accréditation confirme ainsi, vis-à-vis des clients qui font réaliser des travaux d’électri-cité, la crédibilité et la fiabilité

des entreprises qualifiées Qua-lifelec. Cette accréditation est l’une des conditions que les organismes de qualification doivent respecter pour délivrer des signes de qualité « Reconnu Grenelle Environnement ». Les électriciens disposant de l’une des qualifications « Reconnu

G r e n e l l e E n v i r o n -n e m e n t » de Qualife-lec pourront ainsi faire

valoir auprès des maîtres d’ou-vrage et des particuliers leurs compétences sur les marchés de la performance énergétique. Sachant qu’à partir du 1er jan-vier 2014, pour que les clients puissent bénéficier d’aides publiques, les travaux devront être réalisés par des entreprises titulaires d’un signe « Reconnu Grenelle environnement ». J

Lecteurs, votre avis nous intéresse

répondez à l’enquête Bâtimétiers

à partir du 15 juin

www.enquetebatimetiers.fr

BATIMETIERSla revue des bâtisseurs

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B â t i M é t i e r s J juin 2012

Dpe. nouvelles mesures pour plus de fiabilitéDeux nouveaux arrêtés, publiés au Journal officiel du 15 mars, poursuivent le plan de fiabilisation du diagnostic de performance énergétique (DPE) engagé fin 2011 par le ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Les deux textes mettent en cohérence les volets « vente » et « location » du DPE. Celui-ci devra désormais faire l’objet d’une visite in situ de la part du diagnostiqueur. Une fiche recensant les données utilisées sera jointe au DPE. Le recours à une méthode de calcul donnera lieu à des explications personnalisées sur les éléments pouvant mener à des différences entre consommations réelles et estimées. Deux changements importants pour les bâtiments tertiaires : la surface thermique (Sth) remplace la surface hors œuvre nette (SHON) et l’harmonisation des étiquettes se poursuit, avec la refonte des affichages existants en trois étiquettes, établies en fonction du type d’activité du bâtiment. Autre modification notable, concernant tous les bâtiments cette fois : la part d’énergie renouvelable produite pourra être déduite de la consommation énergétique totale. La nouvelle version de la méthode de calcul 3CL-DPE n’est quant à elle pas encore publiée ; la FFB espère la voir un jour évoluer dans le sens d’une uniformisation des méthodes de calcul utilisées en neuf comme en rénovation. L’ensemble de ces améliorations devrait contribuer à asseoir le DPE en tant qu’outil de référence, sur lequel pourront s’appuyer les professionnels pour formuler leurs préconisations de travaux.Pour en savoir pluswww.rt-batiment.fr, rubrique DPE

la FFB renforce son réseau technique au service des adhérents

l e Livre blanc de la FFB, initié par son prési-

dent Didier Ridoret, formule quinze propositions pour favoriser « l’évolution des métiers et l’adaptation des structures professionnelles ». Parmi celles-ci, figure le projet de « faciliter, par un dispositif adapté, la colla-boration du réseau dans le domaine technique ». Un pro-jet qui a pris corps avec l’orga-

nisation de la journée Agora Tech, le 29 mars dernier, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, où étaient réunis près de 80 tech-niciens et ingénieurs, issus du réseau territorial et métiers de la FFB. Objectif de cette ren-contre : favoriser les échanges pour permettre aux collabo-rateurs de mieux connaître les champs d’expertise de cha-cun et constituer une force technique au sein du réseau

FFB. L’occasion également de mutualiser les expériences ou initiatives menées localement, comme Villavenir ou le sup-port de formation « BBC » iti-nérant mis en place par la FFB Alsace. Mais aussi de réflé-chir aux actions pour fédérer ces compétences et initiatives, et proposer aux adhérents un service toujours plus performant. J

@Vous cherchez un article de Batimetiers ?

www.ffbatiment.fr espace adhérents

Des fiches d’autocontrôle pour les plâtriers

Du fait de l’évolution des métiers et de la néces-

saire adaptation des entre-prises sur les chantiers, les professionnels du bâtiment vont avoir de plus en plus recours à des procédures d’au-tocontrôle afin de vérifier la conformité de leurs travaux. C’est pourquoi la FFB a éla-boré des fiches d’autocontrôle métier très simples d’utilisa-tion. Pour les métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB), une série de cinq fiches d’au-tocontrôle a été réalisée, une par catégorie d’ouvrage : cloi-sons sur armature, doublages

collés, plafonds sous arma-ture métallique avec isolation, combles aménagés et combles perdus. Ces travaux complè-tent les treize fiches d’autocon-trôle rédigées à la demande du Groupe performance énergé-tique (GPE) de la FFB, en ligne sur le site de la FFB (espace adhérent) et des Pros de la per-formance énergétique® et éta-blies sur les mêmes bases que celles de l’UMPI-FFB. L’objec-tif de ces outils d’autocontrôle est d’aider le personnel d’en-cadrement de chantier, voire le compagnon, à se poser les bonnes questions et à véri-

fier que les procédures ont bien été respectées. Chaque fiche se décompose en plu-sieurs étapes, au cours des-quelles il convient de vérifier chaque point et de cocher la case adéquate (A pour accepté, R pour refusé, C pour corrigé). Une fois remplie, la fiche est signée par le responsable du chantier. J

Pour en savoir Plus

• UmPi-FFb (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), tél. : 01 40 69 52 14, www.umpi.ffbatiment.fr• www.performance-energetique. lebatiment.fr

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B â t i M é t i e r s J juin 2012

un groupe de travail pour préparer la RT 2020Lancé en début d’année par le Plan Bâtiment Grenelle, le groupe de travail Réglementation bâtiment responsable 2020 (RBR 2020) est chargé de formuler des orientations pour l’élaboration de la future réglementation en 2020, en tirant les enseignements de l’application de la RT 2012 et en élargissant la réflexion au-delà de la thermique.Réunissant une vingtaine d’acteurs de la filière, le groupe doit présenter son premier rapport au bureau du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle dans les prochaines semaines. La FFB, qui regrette l’absence des organisations professionnelles au sein du groupe RBR 2020, suivra avec vigilance l’avancée de ces travaux.Pour en savoir pluswww.plan-batiment.legrenelle-environnement.fr

Travaux d’accessibilité ou d’adaptation : fiches de visiteDisponibles sur le site Internet de la FFB (espace adhérent, rubrique Dossiers/Technique-Environnement/Accessibilité des bâtiments), quatre fiches de visite aident les entreprises à identifier les besoins de leurs clients, à les matérialiser et à leur proposer la réalisation de travaux d’accessibilité ou d’adaptation. Que ce soit pour la maison individuelle ou l’habitat collectif, en intérieur ou à l’extérieur, chaque fiche permet la collecte d’informations et rappelle sur son verso les points essentiels à respecter. Pour en savoir pluswww.ffbatiment.fr

raGe 2012 Professionnels, venez nombreux !

À l’heure où la RT 2012 et le BBC font évoluer

en profondeur les métiers du bâtiment, le programme Règles de l’art Grenelle envi-ronnement 2012 (RAGE 2012) est un enjeu important pour tous les professionnels, notamment grâce à l’élabo-ration de recommandations professionnelles(1). Leur implication est essen-tielle, car ils apportent un regard métier indispensable pour que les documents pro-duits dans le cadre de RAGE

2012 répondent à leurs attentes et soient applicables sur le terrain. Dans le même temps, l’or-ganisation du dispositif a été conçue pour réduire au mini-mum le temps que devront y consacrer les profession-nels impliqués. Une dizaine d’entre eux ont déjà participé aux premiers travaux. La FFB compte sur une large partici-pation de ses adhérents pour que les recommandations issues de ces travaux – qui s’intègreront aux NF DTU ou

en tiendront lieu – soient les plus proches possible des réa-lités du métier. Venez nombreux ! J(1) Voir Bâtimétiers n°26, p. 64.

Pour en savoir Plus

• FFb Dat (Direction des affaires techniques), tél. : 01 40 69 52 67 • Unions et syndicats nationaux de métiers (coordonnées p. 9).• Les documents élaborés dans le cadre de RaGe 2012 sont dispo-nibles gratuitement sur www.reglesdelart-grenelle- environnement-2012.fr

l e conseil régional de Bourgogne, en partena-

riat avec les conseils régionaux d’Alsace, de Franche-Comté et des Pays-de-la-Loire, ainsi que l’Ademe, vient de pro-duire un film pédagogique de 50 minutes consacré à

l’étanchéité à l’air. Destiné à l’ensemble des professionnels de l’acte de construire, et dis-tribué en Bourgogne auprès des 9 000 entreprises du sec-teur, ce film illustre les étapes clés de la mise en œuvre de l’étanchéité à l’air sur chan-

tier. Séquences c o n c r è t e s et témoi-gnages de profession-nels apportent les éléments de compréhen-sion nécessaires pour appréhen-der la variété des solutions constructives et les exigences de

mise en œuvre. Accompagné d’un guide papier, le film complète les actions de la FFB Bour-gogne en matière d’étan-chéité (formations FEEBat 5.1 et 5.2 ; rencontres de

sensibilisation, avec tests à la porte soufflante organisés sur site). Le film est consul-table sur http ://bourgogne.ademe.fr, rubrique Actualité/toute l’actu.

aPPlication gratuiteAutre initiative : une applica-tion pour iPhone, dévelop-pée par la société Milgram en collaboration avec l’Apave, est désormais téléchargeable gratuitement sur App Store. Cette application, qui sera bientôt disponible pour les systèmes Android, est conçue comme un outil de vulga-risation de la RT 2012 aisé-ment consultable aussi bien par les entreprises que par les maîtres d’ouvrage. Il pré-sente de façon synthétique les points essentiels des nou-velles exigences, ainsi que de nombreuses informations en matière d’isolation, de labels, de traitement des ponts ther-miques… J

DVD, application iphone Deux exemples de supports sur la rt 2012

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l ’ A C T u A l I T É

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B â t i M é t i e r s J juin 20128

l ’ A C T u A l I T É

AQC : du nouveau pour les carreleursSuite à la modification des textes de référence sur les sols carrelés, l’AQC a entrepris la mise à jour de ses documents destinés aux profession-nels. Deux versions actualisées de Mémo Chantier paraissent : le premier rappelle les bonnes pratiques de mise en œuvre, le second traite du carrelage sur plancher chauffant. Tous deux concernent les locaux à faibles sollicitations sans siphon de sol, et abordent la pose collée et la pose scel-lée. Un Mémo Chantier 3D sur ce sujet vient enrichir la collection de l’AQC à l’intention des formateurs et chefs d’équipe. Rappelons que les Mémo Chantier 3D sont des modules vidéo pédagogiques d’environ 12 minutes et détaillent les étapes, règles et points singuliers de mise en œuvre pour un thème donné, avec une approche concrète des gestes à réaliser. Ils sont téléchargeables sur le site de l’AQC, pour une consultation sur smart-phones ou lors de vidéoprojections.Pour en savoir pluswww.qualiteconstruction.com

Guide Accessibilité pour l’immobilier existantLa loi du 11 février 2005 impose que les établissements recevant du public (ERP) existants respectent le principe de l’accessibilité pour tous au 1er janvier 2015. Après le Mémento du maire pour l’accessibilité, destiné aux petites et moyennes communes, la FFB publie un guide de l’accessi-bilité destiné aux administrateurs de biens et aux exploitants d’ERP privés. Réalisé en partenariat avec la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), le guide sera distribué aux professionnels de l’immobilier et à leurs clients, professions libérales, propriétaires et copropriétés, pour les sensibiliser à l’obligation de mise en accessibilité de l’existant. Largement illustré et rédigé dans un esprit pratique, cet aide-mémoire rappelle les principes d’application de la loi, les acteurs et les différentes catégories de bâtiments concernés : ERP de 5e catégorie, cabinets libéraux, petits centres commerciaux, immeubles d’habitation… Pour en savoir pluswww.ffbatiment.fr/rubrique publications

BâtimétierS l’avis des lecteurs compte

connectant directement sur le site Internet dédié à l’enquête. Parmi les questions posées figurent les habitudes de lec-ture de l’adhérent, son intérêt pour les sujets traités, sa satis-faction globale – tant sur le fond que sur la forme –, ainsi que son profil (métier, taille de l’entreprise et situation géo-

a près huit années d’exis-tence, Bâtimétiers a choisi

de faire le point sur les attentes de son lectorat. La revue répond-elle aux besoins d’in-formation des lecteurs ? Que leur apporte-t-elle ? Comment est-elle perçue ? Une enquête est lancée pour mieux cerner les besoins des adhérents, iden-tifier les forces et faiblesses de la publication, et envisager des pistes d’amélioration. De mi-juin à mi-juillet, un question-naire en ligne est mis à la dis-position des lecteurs. Ils sont invités à y répondre, soit via une invitation par mail, soit en se

graphique). Des propositions d’évolution de la revue sont également testées. Les informa-tions recueillies resteront bien sûr confidentielles et seront analysées de façon anonyme. La synthèse des résultats sera communiquée dans un pro-chain numéro de Bâtimétiers. La FFB espère une forte parti-cipation : l’avis des adhérents est essentiel pour optimiser la qualité du service et des infor-mations qui leur sont délivrés. J

Pour en savoir Plus

enquête disponible sur : www.enquetebatimetiers.fr

la perméabilité à l’air du bâtiment est un enjeu

majeur de la RT 2012, qui se gagne sur le terrain par la qualité du travail des com-pagnons. C’est pour accom-pagner les entreprises dans cette voie que la Fédération du BTP 77 a lancé la réalisation d’une série de quatre films sur le traitement de la perméabi-lité à l’air. « Il fallait trouver un moyen simple, rapide et effi-cace pour que les personnels d’exécution s’approprient les règles de l’art, explique Chris-tian Foucart, dirigeant de l’en-treprise de gros œuvre Fou-cart, en Seine-et-Marne. Nous avons choisi le support vidéo qui permet de revenir facile-ment aux séquences que l’on souhaite revoir ou approfon-dir. » L’enjeu est de former le plus de salariés possible aux modes de pose permettant d’atteindre les performances réglementaires en termes d’étanchéité à l’air. Assurée par les encadrants de chan-

tier, une formation interne basée sur un support vidéo est plus rapide et plus ciblée que les formations interentre-prises. Ces films sont accom-pagnés d’un guide au format PDF reprenant les principaux points réglementaires, et peu-vent être associés à un Calepin de chantier lorsqu’il existe. Le premier film de la série, réalisé par la Fédération du BTP 77 avec la participation de l’Union charpente menuiserie parquets (FFB-CMP), concerne la pose de fenêtres bois, en applique au nu intérieur. « La pose de menuiserie représente les cas

de fuites d’air les plus impor-tants », précise Christian Fou-cart. Trois nouveaux films sui-vront en septembre (pose de doublage intérieur sur ossature ou collé ; pénétrations sur dal-lage, plancher, vide sanitaire et murs ; pose de fenêtres en tunnel). La collection devrait s’enrichir par la suite d’une quinzaine d’autres films. J

Pour en savoir Plus

La vidéo et son support pédago-gique sont disponibles sur www.btp77.org et www.polebois.ffbatiment.fr, espace adhérent, rubrique médiathèque

perméaBilité à l’air la formation par vidéo s’invite sur les chantiers

Lecteurs, votre avis nous intéresse

répondez à l’enquête Bâtimétiers

à partir du 15 juin

BATIMETIERSla revue des bâtisseurs

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VOUS CONSTRUISEZnous sommes à vos côtés

AGENCEMENTChambre française de l’agencement(FFB Agencement) - Tél. : 01 40 55 12 80www.chambre-agencement.org

CARRELAGE-MOSAÏQUEUnion nationale des entrepreneurscéramistes du bâtiment (UNECB-FFB) - Tél. : 01 40 69 58 20www.unecb.ffbatiment.fr

CHARPENTE-MENUISERIEPARQUETSFédération française du bâtimentcharpente, menuiserie, parquets (FFB-CMP) - Tél. : 01 40 69 57 40www.polebois.ffbatiment.fr

CONSTRUCTION IMMOBILIÈREUnion des constructeurs immobiliersde la FFB (UCI-FFB) - Tél. : 01 40 69 51 86www.uci.ffbatiment.fr

CONSTRUCTION MÉTALLIQUESyndicat de la construction métallique de France (SCMF-FFB) - Tél. : 01 47 74 66 15www.scmf.com.fr

COUVERTURE - PLOMBERIEUnion nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France (UNCP-FFB) - Tél. : 01 40 69 53 07www.uncp.ffbatiment.fr

DÉMOLITION Syndicat national des entreprises de démolition (SNED-FFB) - Tél. : 01 40 55 12 60www.syndicatdemolition.fr

ÉCHAFAUDAGESyndicat français de l’échafaudage,du coffrage et de l’étaiement (FFB Échafaudage) - Tél. : 01 40 55 13 00

ENDUITS DE FAÇADEUnion nationale des entrepreneurs d’enduitsde façade (UNEEF-FFB)Tél. : 01 40 69 51 69

ENTREPRISES GÉNÉRALESEntreprises générales de France-BTP(EGF.BTP)Tél. : 01 40 69 52 78 - www.egfbtp.com

ÉTANCHÉITÉChambre syndicale française de l’étanchéité(CSFE-FFB) - Tél. : 01 56 62 13 20www.etancheite.com

FERMETURE ET PROTECTIONSOLAIRESyndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées (FFB Fermeture et Store)Tél. : 01 40 55 13 00www.fermeture-store.org

GÉNIE CLIMATIQUEUnion des entreprises de génie climatique et énergétique de France (UECF-FFB)Tél. : 01 40 69 52 94 - www.uecf.fr

GESTION DE L’ÉNERGIESyndicat national de l’exploitation climatique et de la maintenance (SNEC)Tél. : 01 44 70 63 90 - www.fg3e.fr

INSTALLATION ÉLECTRIQUEFédération française des entreprises de génie électrique et énergétique(FFIE-FFB) - Tél. : 01 44 05 84 00 - www.ffie.fr

ISOLATIONSyndicat national de l’isolation (SNI-FFB)Tél. : 01 40 55 13 70 www.snisolation.fr

JOINTS ET FAÇADESSyndicat français des joints et façades(SFJF-FFB) - Tél. : 01 56 62 10 03www.joints-et-facades.asso.fr

MAÇONNERIE - GROS ŒUVREUnion de la maçonnerie et du gros œuvre(UMGO-FFB) - Tél. : 01 40 69 51 59www.umgo.ffbatiment.fr

MENUISERIE ALUMIN IUMSyndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées(SNFA-FFB) - Tél. : 01 40 55 11 80www.snfa.fr

MÉTALLERIEUnion des métalliers (FFB Métallerie)Tél. : 01 40 55 13 00www.metal-pro.org

MONTAGE LEVAGEUnion du montage levage(FFB Montage Levage) - Tél. : 01 40 55 13 00

MULTISERVICE IMMOBILIERSyndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier et de facilities management(SYPEMI) - Tél. : 01 44 70 63 90www.sypemi.com

PEINTURE - FINITIONSUnion professionnelle peinture finitions(UPPF-FFB) - Tél. : 01 40 69 53 73www.uppf.ffbatiment.fr

PHOTOVOLTAÏQUEGroupement des métiers du photovoltaïque(GMPV-FFB) - Tél. : 01 40 69 52 24www.gmpv.ffbatiment.fr

PLÂTRE - ISOLATIONUnion des métiers du plâtre et de l’isolation(UMPI-FFB) - Tél. : 01 40 69 52 14www.umpi.ffbatiment.fr

RECYCLAGESyndicat des entreprises de recyclage du BTP(FFB recyclage) - Tél. : 01 40 55 12 59

REVÊTEMENTS DE SOLSUnion nationale des revêtementsde sols techniques (UNRST-FFB)Tél. : 01 40 69 51 45 - www.unrst.com

SOLS INDUSTRIELSUnion nationale des entrepreneursde sols industriels (UNESI-FFB)Tél. : 01 40 69 51 54www.unesi.ffbatiment.fr

THERMIQUE INDUSTRIELLESyndicat national des entrepreneurset constructeurs en thermiqueindustrielle - fours et cheminées (SNECTI) - Tél. : 01 40 69 51 02

TRAVAUX EN HAUTEURSyndicat français des entrepreneursde travaux en hauteur (SFETH)Tél. : 04 76 46 17 86 - www.sfeth.com

VERRE - MIROITERIEFédération française des professionnels du verre (FFPV-FFB)Tél. : 01 40 55 13 55 - www.verre.org

LA FFB : 31 MÉTIERS AU SERVICE DES ENTREPRISES

© V. LELOUP

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B â t i M é t i e r s J juin 201210

Pouvez-vous nous résumer la mission de Qualitel ?La mission de l’association Qualitel est de promouvoir et de valoriser la qualité du loge-ment. Elle a été créée par les pou-voirs publics dans les années 70, pour porter une méthode d’éva-luation de la qualité des loge-ments sociaux qui bénéficiaient de financements de l’État. Si son périmètre et ses modalités d’in-tervention ont évolué, sa mission historique demeure. Son conseil d’administration regroupe les associations de consommateurs usagers du logement, les acteurs de l’offre de logement (promo-teurs, bailleurs et constructeurs de maisons individuelles) comme ceux de la filière construction au sens large : entreprises, archi-tectes, bureaux d’études et orga-nismes publics. Nous sommes donc l’émanation de l’ensemble des acteurs concourant à la qua-lité du logement ; les certifications que nous délivrons, sur la base de référentiels élaborés en collabo-ration avec eux, visent à progres-ser collectivement dans cette voie, au bénéfice final de ceux qui vont acquérir ou louer, puis habiter les logements. Informer le grand public est d’ailleurs une activité

que nous développons. Nous avons créé ainsi récemment le site www.bienacheterbienrenover.fr, dans le but de guider les parti-culiers qui veulent acheter, faire construire ou rénover un loge-ment, en les incitant à se poser les bonnes questions et à faire appel à des professionnels compétents.

Quelles sont vos marques de certification et comment sont-elles délivrées ?Les certifications émises par Qualitel sont délivrées par trois organismes spécialisés : Cerqual, pour les logements neufs collectifs et individuels groupés ; Cerqual Patrimoine, pour les logements anciens collectifs et individuels groupés ; Cequami, pour les mai-sons individuelles. Nos prin-cipales marques sont Qualitel, particulièrement associée au loge-ment social ; NF Logement dédiée aux promoteurs ; Patrimoine Habitat, pour le logement exis-tant ; NF Maison Individuelle et NF Maison rénovée, pour l’habi-tat individuel groupé. À travers ces différentes marques – qui ont vocation à être regroupées pour être plus visibles des consomma-teurs –, il s’agit toujours de certi-fier la qualité du logement, ce qui

implique de s’intéresser à la fois à la qualité de l’ouvrage et à celle des acteurs qui le réalisent. Ainsi, 170 000 logements bénéficient chaque année de nos certifica-tions, dont 125 000 logements col-lectifs neufs, soit environ la moi-tié de ce qui se construit chaque année en France. Pour instruire les dossiers de cer-tification, nous nous appuyons sur un réseau de 350 experts sur tout le territoire national, dont environ un quart sont salariés des filiales de Qualitel, les autres étant issus du contrôle technique, de bureaux d’études, de cabinets d’architectes…

À quelles étapes d’un projet et sous quelle forme s’effectuent les audits de certification ?Les processus de certification varient selon les marques de qua-lité, mais dans les grands prin-cipes, nous conjuguons trois types d’intervention. Tout d’abord, un audit du système de manage-ment du maître d’ouvrage qui demande la certification. Ensuite, une étude amont du dossier, en phase d’avant-projet de consulta-tion des entreprises, puis de mar-ché, où l’on va comparer le projet de construction ou de rénovation avec les exigences de la certifica-tion. Enfin, une intervention par sondage en phase de construc-tion, avec visite sur chantier pour effectuer des mesures de contrôle, recueillir les données d’autocon-

trôle… Si ce qui est réalisé s’avère non conforme à ce qui était prévu et explicité dans le cahier des charges de la certification, nos experts peuvent demander des travaux de mise en conformité. Dans le cas contraire, le certificat peut être retiré.Nous avons toujours été for-tement présents en phase de conception, moins en phase de construction. Nous venons d’en-gager une évolution, dans la droite ligne du Grenelle de l’en-vironnement et du programme RAGE 2012(1), pour renforcer notre présence sur le terrain. Ce qui passe à la fois par des contrôles systématiques sur chan-tier, mais aussi par la meilleure prise en compte de qualifications du type Qualibat ou de marques comme les Pros de la perfor-mance énergétique®, qui attestent des efforts de qualité des entre-prises. Nous pourrons alors allé-ger nos procédures de contrôle.

Que recouvre la notion de « qualité du logement » ?La spécificité de Qualitel est de fournir une appréciation globale de la qualité du logement. Notre approche englobe non seulement la performance énergétique et le confort thermique, mais aussi la qualité des équipements et le confort de vie, la santé et l’envi-ronnement, ainsi que la pérennité et la maîtrise des charges, c’est-à-dire l’impact de la conception du bâtiment sur les coûts qu’il géné-

la Qualite ne se Divise Pas ENTRETIEN AVEC ANTOINE DESBARRIèRES, DIRECTEUR DE L’ASSOCIATION QUALITEL

Certifier la qualité du logement, comme le fait Qualitel, implique de s’intéresser à la fois à la qualité de l’ouvrage et à celle des acteurs qui le réalisent. Cette démarche est amenée à s’étendre à la vie du bâtiment.

g R A n D T É M O I n

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11juin 2012 J B â t i M é t i e r s

rera dans le temps. Cette approche de coût global devient primor-diale dans le contexte de ren-chérissement du prix de l’éner-gie, et notre objectif est de mieux accompagner les habitants dans l’aval de la construction. Nous avons élaboré dans ce but l’outil Gisele (Guide d’information sur les équipements du logement et leur entretien), à destination des acquéreurs et futurs usagers d’un logement certifié NF Logement. Dans le même esprit, nous allons créer au cours des prochains mois une extension « exploitation » à nos certifications de logement collec-tif, en contractant avec les gestion-naires d’immeubles, pour vérifier que la performance prévue est bien au rendez-vous et que la qualité intrinsèque du bâtiment se main-tient dans la durée.

le secteur du bâtiment est-il prêt, selon vous, pour le pas-sage à la rt 2012 et au BBc ?Au cours de la période récente, le niveau de qualité des bâtiments a déjà sensiblement progressé. Avec le passage à la RT 2012 et au BBC, il va falloir faire en 2 ou 3 ans autant de chemin que celui déjà parcouru en 20 ou 30 ans ! Nous sommes en train de vivre un saut technique majeur, d’où l’importance pour les entreprises de mettre l’accent sur la formation et la montée en com-pétences, et de s’engager dans des démarches qualité. Sous la pression de la réglementation mais aussi des acquéreurs et utilisateurs des bâti-ments, nous allons devoir raison-ner en termes de performances réelles et non plus théoriques, d’exigences de résultats et non plus seulement de moyens. Les entreprises dont l’effort sera valorisé par un signe de qualité « Reconnu Grenelle environne-ment » auront un indéniable avan-tage concurrentiel ! J

(1) Règles de l’Art Grenelle environ-nement, programme mobilisant l’en-semble des acteurs de la construction, dont la FFB (voir Bâtimétiers n°26, p.64).

Ingénieur diplômé de l’École centrale des arts et manufactures, Antoine Desbarrières a effectué la première partie de sa carrière dans des entreprises de travaux publics et de bâtiment (Bouygues, Guerra Tarcy, Dezellus et Basaltes), avant de devenir en 2003 directeur général de l’association Qualitel. Il est également président de Cerqual et Cerqual Patrimoine, et participe aux instances et travaux de nombreux organismes contribuant à la qualité du bâtiment, dont Afnor Certification, le CSTB, l’Agence Qualité Construction, France GBC et l’association HQE.

11juin 2012 J B â t i M é t i e r s

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gROS œuvRE/STRuCTuRE

13juin 2012 J B â t i M é t i e r s

conStruction BoiStraitement obligatoire des ponts thermiquesPour répondre aux exigences de moyens imposées par la RT 2012, les constructeurs bois devront impérativement traiter les ponts thermiques, soit par de l’isolation thermique par l’extérieur, soit par l’intégration judicieuse d’isolants dans l’ossature bois, dès la phase de conception du bâtiment.

’entrée en vigueur de la RT 2012, pour l’ensemble des bâtiments neufs à

usage d’habitation à comp-ter du 1er janvier 2013, aura une conséquence importante pour les entreprises de construction bois : la nécessité de traiter les ponts thermiques. Les études récentes sur le sujet – notamment celles réalisées par le FCBA(1) – ont montré en effet que les ossa-tures bois ne sont pas exemptes de zones de faible résistance ther-mique, en particulier au niveau des planchers intermédiaires, là où l’ossature bois ne bénéficie pas d’isolation avec l’extérieur. Bien que ces zones génèrent des déper-ditions de chaleur limitées, car le bois est un matériau qui pré-sente des propriétés isolantes intrinsèques, l’addition de ces déperditions peut pénaliser les

performances globales de l’en-veloppe et remettre en cause la conformité du bâtiment avec la RT 2012. La nouvelle réglemen-tation imposera, entre autres exigences, une consommation maximale de 50 kWh en énergie primaire par m2 et par an, pour cinq usages qui sont le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroi-dissement, l’éclairage et les auxi-liaires. Cet impératif se traduira, pour l’entreprise de construc-tion, par un ensemble d’exigences de moyens, dont le recours aux énergies renouvelables en mai-son individuelle, le traitement de l’étanchéité à l’air et le traitement des ponts thermiques. En d’autres termes, si les ponts thermiques en construction bois étaient jusqu’à maintenant traités pour répondre à une demande spécifique du maître d’ouvrage, ou encore dans

le cadre d’une démarche volon-taire pour l’obtention d’un label de performance énergétique, leur traitement sera bientôt incontour-nable pour toutes les construc-tions de ce type.

intégrer l’isolant Dès le calePinageLe constructeur bois doit donc intégrer à son projet le traite-ment des ponts thermiques sur-faciques, responsables des déper-ditions de chaleur par les parois, exprimées par le coefficient U (en W/(m2.K)), et surtout le trai-tement des ponts thermiques linéaires, qui se forment aux liaisons d’un mur extérieur et d’un plancher bas, d’un plancher intermédiaire ou d’un mur de refend, ou encore d’une poutre de refend et d’un plancher bas ou d’un plancher haut, provo-

quant des déperditions de chaleur exprimées par le coefficient psi (W/(ml.K)). Pour réduire ces déperditions, la solution la plus efficace est l’isolation thermique par l’extérieur (ITE), qui consiste à réaliser un mur manteau autour de l’ossature bois, supprimant la quasi-totalité des ponts ther-miques. Quand cette solution n’est pas réalisable, en particulier pour une question de coût, il faut alors se livrer à une chasse aux ponts thermiques, par l’intégra-tion d’un isolant à tous les points de l’enveloppe qui peuvent don-ner lieu à des déperditions de cha-leur, en exploitant le principe de l’ossature bois. Celle-ci est com-posée en effet d’un assemblage d’éléments porteurs distants géné-ralement de 60 ou 40 cm, séparés par des vides, en parois verticales comme en planchers horizontaux, qui permettent d’intégrer des iso-lants. Le traitement des ponts thermiques en construction bois passe donc par un calepinage per-tinent de l’ossature, effectué dès la phase de conception, afin d’obte-nir des ruptures thermiques entre les poutres les plus importantes et l’extérieur. Pour les entreprises de construction bois, l’entrée en vigueur prochaine de la RT 2012 impose donc l’intégration de nou-veaux paramètres de conception qui renforcent encore davantage le rôle du bureau d’études. J

(1) Étude de la thermique des constructions en bois et élaboration d’une solution tech-nique intégrée à la RT 2000 pour la maison individuelle en bois, réalisée par le FCBA, le CSTB et d’autres partenaires, en ligne sur www.fcba.fr.

Pour en savoir Plus

FFb-CmP (Fédération française du bâtiment charpente, menuiserie, parquets), tél. : 01 40 69 57 40, www.polebois.ffbatiment.fr

l

Ossature bois

Bardage bois

Isolant

Pare-vapeur

Plaques de plâtreCloison distributive

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ce :

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exempLe D’OSSATuRe BOIS AVeC ISOLAnT

La rupture thermique s’obtient grâce à la mise en œuvre d’un isolant entre l’ossature bois et l’extérieur.

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Le procédé constructif utilisé pour les nouveaux chais de ce domaine viticole garantit à la fois une température maîtrisée pour la fabrication du vin et une unité architecturale avec les corps de bâtiment anciens.

l’issue des travaux, on ne devra pas voir la différence entre le bâti ancien, qui

date du XVIe siècle, et les nouvelles extensions. Telle est l’exigence qui a été exprimée par le maître d’œuvre de ce projet de rénovation d’un domaine viticole situé sur la petite commune de Saint-Hippolyte, qui

BriQue MonoMur et Pierre agraFée asseMBlage gagnant Pour un granD cru

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B â t i M é t i e r s J juin 201214

fait partie du vignoble bordelais historique. Le domaine, sur lequel on produit un grand cru classé, appartient à l’appellation Saint-Émilion. « Le projet se déroule en trois phases : la rénovation de l’an-cien château, puis la construction successive de deux nouveaux chais, de part et d’autre de la demeure

historique », explique Arnaud Fort, dirigeant de l’entreprise Fort, qui réalise le chantier. Implantée à Floirac (Gironde), cette entre-prise familiale emploie une ving-taine de compagnons, pour une double activité de maçonnerie gros œuvre et de taille de pierre. La pre-mière partie du chantier a consisté

à démolir la partie du château la plus dégradée, en utilisant un étaie-ment pour soutenir la charpente, le temps de purger les fondations et d’en réaliser de nouvelles avant de rebâtir les murs.

un ProcéDé constructiF therMiQueMent PerForMantPour la construction du premier chai neuf – un bâtiment à deux niveau d’une surface de plancher de 500 m2 –, l’entreprise Fort a successivement réalisé les fon-

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gROS œuvRE/STRuCTuRE

juin 2012 J B â t i M é t i e r s

dations initiales, puis les lon-grines, sur lesquelles repose un dallage porté, avant de procéder à l’élévation du bâtiment en uti-lisant une brique monomur de 37,5 cm d’épaisseur, associée à une façade en pierre agrafée de 15 cm d’épaisseur. « Le choix de ce mode constructif peu habi-tuel répond aux exigences néces-saires à la fabrication du vin, qui demande le moins de variations de température possible à l’inté-rieur des chais », explique le chef d’entreprise. Pour y parvenir, on a misé sur la performance ther-mique de la brique monomur, un matériau « deux-en-un » à la fois porteur et isolant, à laquelle on a associé un parement en pierre, choisi notamment pour ses propriétés d’inertie : ce mode constructif permettra de proté-ger les chais des pics de chaleur en été, sans avoir besoin de clima-

tiser les bâtiments, selon l’étude thermique du projet. Celle-ci prend en compte la présence des cuves, dont l’effet de masse atté-nue les températures élevées. « Cet effet régulateur était déjà obtenu par les anciennes constructions en pierre, mais elles ne permet-taient pas de se protéger du froid en hiver, commente Arnaud Fort. Grâce à cette combinaison brique monomur et pierre, on obtiendra de la tiédeur en hiver et de la fraî-cheur en été, ce qui est idéal pour le vieillissement du vin. » D’autre part, le procédé constructif fait « d’une pierre, deux coups », en permettant de restaurer le château « dans son jus » : la pierre utilisée en parement est la même que celle employée pour la construction de la demeure historique. À savoir la pierre de Frontenac, extraite à une vingtaine de kilomètres du chan-tier et en usage dans le Bordelais depuis des siècles.

Des chaînages interMéDiaires en BétonMais la mise en œuvre n’a pas été simple. Dans un premier temps, on a élevé les murs en brique monomur, dans le respect de l’Avis technique en vigueur : l’ho-rizontalité du premier rang a été réglée au laser, car le montage à joints minces (pose collée), qui optimise par ailleurs les perfor-mances thermiques du procédé, ne permet pas ultérieurement de rattraper les erreurs d’alignement. Pour la réalisation du parement en pierre, la difficulté est venue du

Pour en savoir Plus

UmGo-FFb (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

fait que le NF DTU 55.2 « Revête-ments muraux attachés en pierres minces » n’autorise pas l’agrafage des pierres dans un matériau creux comme la brique mono-mur, dont les performances ther-miques proviennent précisément de ses alvéoles. « La solution tech-nique que nous avons trouvée a consisté à réaliser des chaînages horizontaux en béton, pour créer des zones pleines dans les murs, dans lesquelles nous avons pu agrafer les pierres en utilisant des agrafes suffisamment longues pour atteindre la partie béton intégrée dans les briques de chai-nage monomur, explique Arnaud Fort. Cette opération a donné lieu à un calepinage très précis, qui anticipe le calibre des pierres pour répartir les zones d’agrafage sur toute la façade. » Un exercice d’autant plus délicat que le cahier des charges imposait, pour des raisons esthétiques, une épaisseur de joints de 5 mm au maximum sur toute la façade. Le calibrage des pierres a été réalisé dès leur extraction, au niveau de la car-rière, car la dureté du matériau le rend très difficile à retailler par la suite sur le chantier.Le savoir-faire des tailleurs de pierre a été mis à contribution pour la réalisation des corniches et des encadrements de portes et fenêtres qui rythment la façade, pour un résultat très qualitatif. « Ce type de chantier est valori-sant pour une entreprise comme la nôtre, car il fait appel à notre panoplie de savoir-faire, des fon-

dations à la maçonnerie à joints minces, du coulage du béton à la taille de pierre, conclut Arnaud Fort. Le maître d’ouvrage a fait le pari d’un procédé constructif atypique, avec une épaisseur de murs de plus de 50 cm, qui a été traduit en plans d’exécution par le bureau d’études, puis approuvé par le contrôleur technique. » Il ne restait plus à l’entreprise de maçonnerie qu’à faire preuve de la rigueur nécessaire dans la mise en œuvre. Les amateurs de bâtisses historiques et de grands vins lui en seront reconnaissants. J

1

1 Le pROjeT A DéBuTé pAR LA RénOVATIOn De L’AnCIen ChâTeAu, avec l’hydrogommage de la tour et du fronton, la réfection de la voûte et le retaillage du chien assis à l’identique de l’ancien, avec des pierres issues de la démolition.

2 pARTIe neuVe RéALISée en mOnOmuR eT pIeRRe AGRAfée en fAçADe. Trois cuves enterrées en béton banché ont été réalisées à 5 m de profondeur, recouvertes d’un dallage porté.

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lutte contre leS pontS thermiqueS Des appuis et des seuils performants L’entreprise de maçonnerie Mérillon a mis au point des appuis et seuils à rupture thermique qui associent un béton fibré ultra-haute performance et un isolant. Une initiative judicieuse pour répondre aux exigences de la RT 2012.

P arallèlement aux ponts ther-miques situés aux jonc-

tions entre les nez de dalles et les murs de refend avec les parois, ceux qui se situent au niveau des appuis de fenêtres et des seuils de portes ou de portes-fenêtres peu-vent désormais être traités avec les appuis à rupture thermique (ART), mis au point par l’entre-prise de maçonnerie Mérillon, qui emploie une cinquantaine de personnes à Vallières, en Haute-Savoie. « À l’issue de six années de recherches et développement, nous fabriquons aujourd’hui, dans une usine dédiée à ce projet, une gamme d’appuis de fenêtres et de seuils pour les maçons et les constructeurs bois, explique

Tony Mérillon, son dirigeant. Ces ART sont proposés dans diffé-rentes largeurs standard qui tien-nent compte des cotes des princi-paux fabricants d’ouvertures, et sur mesure en longueur. »

une ForMulation gagnanteLes appuis de fenêtre, comme les seuils, se composent d’une coque en Ductal®, un béton fibré ultra- haute performance (BFHUP), dans laquelle on a intégré un isolant en polystyrène expansé. « Grâce à sa formulation à base de composants sélectionnés, le Ductal® présente des caractéris-tiques mécaniques élevées qui permettent de réaliser des coques

de 10 à 12 mm d’épaisseur seu-lement ; de plus le polystyrène a l’avantage d’être recyclable s’il est orienté vers les bonnes filières. Nos produits permettent de diviser par trois la conductivité thermique des appuis de fenêtres et des seuils. » Ces produits sont des réponses pertinentes à la RT 2012, qui impose le traitement des ponts thermiques et entrera en vigueur au 1er janvier 2013 pour la cons-truction des logements neufs, même dans le cas de l’isolation thermique par l’extérieur, qui ne règle pas le problème des ponts thermiques liés aux ouvertures. Réalisés sur le même concept que les tablettes, les seuils répon-dent à la fois à la réglementation thermique et à la réglementa-tion sur l’accessibilité des bâti-ments, qui imposent notamment des ressauts de 2 cm maximum et une pente de 10 % maximum sur 50 cm pour les personnes à mobilité réduite. Ils intègrent aussi un caniveau de 50 mm de profondeur par 200 mm de lar-geur pour la collecte et l’évacua-tion de l’eau. « Plus légers et plus faciles à manutentionner que des produits classiques, nos pro-duits permettent en définitive de traiter plusieurs probléma-tiques à la fois, argumente Tony Mérillon. Nos seuils sont des élé-ments monoblocs prêts à poser, simples de mise en place, nécessi-tant l’intervention d’un seul corps d’état. Ils répondent aux exigences des règles d’accessibilité, d’étan-

chéité à l’eau au niveau de l’appui de menuiserie, tout en apportant une solution pertinente aux ponts thermiques engendrés à ce niveau par un seuil traditionnel. »La mise en œuvre de ces produits ne nécessite pas de formation spécifique, car la technique reste identique à la pose des appuis tra-ditionnels, sur un mortier colle souple, réglés de niveau et suivant les cotes altimétriques souhaitées. Mais ils présentent une durabi-lité supérieure et une fissuration minimisée, liées aux caractéris-tiques du BFUP, sans oublier la possibilité de teinte dans la masse par pigmentation naturelle, qui assure une finition sans peinture et pérenne.Issus d’un partenariat avec le fabricant du Ductal®, Lafarge, les appuis à rupture thermique de Mérillon ont été récompensés par la médaille d’or au Salon interna-tional des inventions de Genève en 2010, et par le trophée Batiactu Solutions techniques, catégorie Construction neuve, en 2011.L’entrepreneur entend mainte-nant convaincre ses confrères, mais aussi les donneurs d’ordre, maîtres d’ouvrage et économistes de la pertinence de ses produits, dans l’application de la RT 2012. La prochaine étape de cette recon-naissance sera l’obtention pro-chaine d’un Avis technique du CSTB, une démarche confortée par deux années de retour d’ex-périence sur les chantiers, et par l’approbation de ces ART par les bureaux de contrôle. J

Pour en savoir Plus

UmGo-FFb (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

B â t i M é t i e r s J juin 201216

SChémA Type De pRInCIpe AVeC ISOLATIOn pAR L’exTéRIeuR

Appuis d’ouvertureen BFUHP

Rupture thermique

Menuiserieextérieure

Isolationextérieure

Ossature béton

Source : Entreprise Mérillon

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gROS œuvRE/STRuCTuRE

17juin 2012 J B â t i M é t i e r s

poSte De traVail aDapté transformer le handicap en atout Pour garder un salarié handicapé à la suite d’un accident de la vie, l’entreprise de maçonnerie Blanchard n’a pas hésité à créer pour lui un poste adapté de tailleur de pierre. Une initiative exemplaire qui s’est transformée en activité viable.

Pascal travaillait depuis neuf mois dans l’entreprise de

maçonnerie Blanchard, qui emploie une dizaine de compa-gnons à Châtelus (Loire), quand un accident l’a privé de l’usage de ses jambes. Pour le dirigeant de l’entreprise, Vincent Blanchard, il n’était pas question de se sépa-rer de lui : « Comme il ne lui était plus possible de travailler comme maçon, je lui ai proposé d’adap-ter un poste de travail dans l’en-treprise, en lui demandant ce qu’il aimerait faire, raconte-t-il. Après quelques jours de réflexion, il m’a parlé de devenir tailleur de pierre. » Même si ce métier n’est pas direc-tement lié à l’activité de l’entre-prise, qui travaille essentiellement dans la rénovation de bâti ancien, Vincent Blanchard étudie alors la proposition, qu’il juge viable sur le plan technique et commercial. Peu nombreux, à l’époque, sont ceux qui croient en ses chances de réus-site. Mais Vincent Blanchard est un tenace : il rend visite à des tailleurs de pierre, s’informe de leurs gestes et techniques, et acquiert la convic-tion que Pascal peut faire ce métier, moyennant un poste de travail

adapté. Dans la foulée, il déniche un centre de formation à Saint-Antoine-l’Abbaye, un village à proximité de Grenoble, où Pascal passera sept mois à se former inté-gralement au métier de tailleur de pierre, avant de réintégrer l’entre-prise de Châtelus.

FraPPer À la Bonne PorteParallèlement, Vincent Blanchard obtient le soutien financier de l’Agefiph, l’association chargée de développer l’insertion profession-nelle des personnes handicapées, du conseil général de la Loire et de la Fondation du BTP. « L’Agefiph a notamment financé l’interven-tion d’un ergonome, avec lequel nous avons conçu un prototype de table de travail adaptée, ajoute le chef d’entreprise. Sans les diffé-rentes aides, notre petite structure n’aurait pas pu financer ce projet. » Depuis juin 2010, Pascal sculpte sur une table dont il peut régler la

hauteur et l’inclinaison, en fonc-tion des pièces à sculpter, grâce à des vérins hydrauliques. Autre outil de son poste adapté, un appareil lui permet de retourner la pierre afin d’en sculpter l’autre face. Pour l’entreprise Blanchard, l’adapta-tion du poste de travail a impliqué aussi d’installer l’atelier de sculp-ture dans un bâtiment de plain-pied, intégralement accessible en fauteuil roulant, principalement au moyen de plans inclinés, de portes de 90 ou 120 cm de largeur, et de portails motorisés.Pascal répond à de nombreuses commandes pour restaurer des éléments de patrimoine comme des croix et calvaires ou encore des fontaines de jardins publics. Il réalise aussi des éviers, des bacs à douche, du mobilier d’extérieur en pierre, sans oublier les ouvrages funéraires, et étudie toute proposi-tion novatrice. La partie commer-ciale de cette activité, de la prise de commande à l’achat et à la livrai-

son de la pierre, est prise en charge par Vincent Blanchard, mais il arrive couramment que les clients rendent visite au sculpteur pour discuter de certains aspects du projet. Après bientôt deux années d’activité, le projet est un succès : « La création de ce poste adapté a demandé beaucoup d’énergie, avec un certain coût pour l’entreprise, conclut le dirigeant. Il a aussi fallu bousculer les idées reçues. Nous avons montré qu’il était possible d’employer des personnes handi-capées dans certains métiers du bâtiment, en particulier en atelier. » Si les clients de la taille de pierre et de la maçonnerie sont pour l’ins-tant bien distincts, des synergies pourraient se dessiner, générant un chiffre d’affaires additionnel pour l’entreprise. J

Pour en savoir Plus

UmGo-FFb (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

1 SuR Ce pOSTe De TRAVAIL ADApTé, la hauteur et l’inclinaison de la table sont réglables grâce à des vérins hydrauliques.

2 un AppAReIL permet également de retourner la pierre pour en sculpter l’autre face.

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maçonnerie nouvelle reconnaissance pour le bloc à bancherLe NF DTU 20.1 va intégrer un amendement sur le bloc à bancher. Ce procédé devient ainsi une technique courante, à certaines conditions.

une nouvelle ère s’ouvre pour le bloc à bancher : ce procédé

constructif, également appelé bloc de coffrage ou bloc coffrant, fait l’objet d’un amendement qui sera intégré au NF DTU 20.1 « Maçon-nerie de petits éléments – parois et murs », dès la publication dans les mois à venir par l’Afnor. Cette technique permet de bâtir des murs par empilement de blocs en béton préfabriqués en usine, dont la par-tie centrale est creuse. On coule ensuite du béton dans ce « coffrage perdu », après y avoir glissé des fer-raillages verticaux et horizontaux, pour obtenir un mur en béton armé d’une grande solidité. La reconnaissance du bloc à ban-cher comme technique courante va offrir de nouvelles possibili-tés aux entreprises de maçonne-rie. Ce procédé présente une pro-ductivité intéressante : les blocs à bancher peuvent être empilés « à sec », sans utilisation de mortier de hourdage, d’où la possibilité de monter un mur porteur de plu-sieurs rangs et de couler le béton en une seule opération, ce qui per-met de gagner du temps. D’autre part, ils sont plus légers que les blocs béton classiques, ce qui per-met un montage plus rapide et une manutention plus facile. Attention cependant, l’amendement au NF DTU 20.1 n’intègre qu’une par-tie des blocs à bancher, ceux qui sont conformes à la norme produit NF EN 15435 et son complément national NF EN 15435/CN, uni-quement composés de granulats courants, et d’une épaisseur supé-rieure ou égale à 20 cm. Autre limi-tation importante, le NF DTU 20.1

autorise l’utilisation de ces blocs pour les murs de soubassement – qui représenteront leur principale application – et les murs en éléva-tion, mais en excluant les murs de soutènement.

Des exigences concernant le Béton et la Mise en œuvreL’amendement sur les blocs à ban-cher comporte un ensemble de caractéristiques minimales concer-nant le béton de remplissage, qui doit appartenir au minimum à la classe de résistance à la compres-sion C20/25 – correspondant au béton de structure – et à la classe d’affaissement S4, c’est-à-dire celle des bétons fluides. D’autre part, le granulat utilisé dans le béton de remplissage doit être d’une granu-lométrie de 12 mm au maximum, cet ensemble de contraintes étant destiné à obtenir un bon enrobage des aciers et une bonne répartition

du béton dans les blocs, deux élé-ments qui garantissent la résistance de l’ouvrage. Sur le plan de la mise en œuvre, le nouvel amendement limite à 1,50 m la hauteur de chaque passe, en précisant que le remplissage du bloc à bancher supérieur doit s’ar-rêter 5 cm en dessous de l’arase en attente, afin d’éviter la reprise de bétonnage au niveau du joint entre deux blocs, et de bien solidariser les rangs de blocs au moyen des noyaux centraux en béton. Enfin, le NF DTU 20.1 amendé pré-cise que la méthode de calcul du dimensionnement pour les murs en blocs à bancher est identique à celle utilisée pour les autres murs porteurs en maçonnerie. J

Pour en savoir Plus

UmGo-FFb (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

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gROS œuvRE/STRuCTuRE

Le guide maçonnerie de l’umGO-ffB en version e-book Depuis janvier 2012, il est possible de consulter et de télécharger facilement le guide maçonnerie de l’UMGO-FFB en version électronique, en se rendant dans l’espace adhérents du site de l’Union et en cliquant sur l’onglet Technique/Guide maçonnerie E-book. Le site donne la possibilité de feuilleter et de télécharger en pdf chaque chapitre de cet ouvrage, qui réunit l’essentiel des dispositions techniques en vigueur pour le secteur de la maçonnerie et du gros œuvre : réglementations thermique, sismique, accessibilité, incendie, Eurocodes, DTU… Il est également possible d’utiliser un moteur de recherche par mots clés, afin d’obtenir des informations sur un thème précis. L’essentiel technique de la maçonnerie et du gros œuvre est ainsi disponible en permanence avec une grande réactivité et pourra être mis à jour au fur et à mesure des évolutions réglementaires ou normatives. Le guide maçonnerie de l’UMGO-FFB reste néanmoins disponible dans sa version papier dans les fédérations départementales.Pour en savoir plusUMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

AVAnTAGe DeS BLOCS à BAnCheR : empilés « à sec », ils permettent de monter un mur porteur de plusieurs rangs et de couler le béton en une seule opération.

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EnvElOppE

juin 2012 J B â t i M é t i e r s 21

ite et riSque incenDie Mesures réglementaires et techniques à l’étudeUn double dispositif réglementaire et technique devrait prochainement voir le jour afin de prévenir les risques d’incendie liés à l’utilisation de certains matériaux en isolation thermique par l’extérieur.

ortée par les objectifs de réduction des consom-mations énergétiques et

la nouvelle réglementation ther-mique, l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) a le vent en poupe. Efficace thermique-ment, convenant à la construc-tion neuve et à la rénovation, à l’habitat collectif comme à la maison individuelle et en ter-tiaire, cette technique est pro-mise à un bel avenir et l’on estime que d’ici 2015 les sur-faces traitées devraient passer d’environ 11 à 30 millions de mètres carrés. Pour autant, les matériaux iso-lants utilisés dans la technique des enduits minces, la plus éco-

tion d’un immeuble de loge-ments sociaux. Ils ont mis en évidence que la simple interca-lation dans le complexe d’iso-lation d’une bande de laine de roche (isolant incombustible) faisant saillie au-dessus d’une fenêtre permet d’empêcher la propagation d’un incendie d’un étage à l’autre. Entre septembre et décembre 2011, des essais du même type sur des maquettes à l’échelle 1, réalisés en paral-lèle des travaux de la commis-sion par le laboratoire d’essais du CSTB, ont permis de confir-mer l’efficacité du procédé et de préciser des règles de mise en œuvre (voir ci-dessous). Pour les maîtres d’ouvrage, ces nou-velles dispositions devraient s’accompagner d’un léger ren-chérissement des opérations. L’accroissement de la technicité rendu nécessaire pour les pro-fessionnels leur permettra du même coup de mieux valoriser leur savoir-faire. J

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Pour en savoir Plus

FFb-Dat (Direction des affaires techniques), tél. : 01 40 69 57 01

LORSQue LA fenêTRe eST pOSée CôTé InTéRIeuR, la disposition du bandeau de laine de roche « en linteau » apparaît la mieux adaptée. Si la menuiserie est implantée au nu de la façade, une disposition plus encadrante, en « u » inversé, s’impose. en fonction de la densité des ouvertures et du nombre d’étages, la protection pourra prendre la forme de bandes filantes courant tout le long de la façade et délimitant des recoupements.

nomique et la plus répandue des solutions d’ITE (65 % des réalisations) restent, une fois mis en œuvre, susceptibles de brûler et d’entraîner la propaga-tion plus rapide du feu d’étage en étage. De plus, ces maté-riaux – polystyrène, polyuré-thanne (PUR) et polyisocyanu-rate (PIR) – dégagent en brûlant des produits dangereux (chlore pour le polystyrène, cyanure pour le PIR).

Des PrescriPtions nécessairesLe nombre croissant des sinistres a conduit aujourd’hui les pouvoirs publics à constituer début 2012 un groupe de tra-

vail qui a pour mission de pro-poser une réponse technique et de rendre son application obli-gatoire par une modification des dispositions du code de la construction. L’objectif est de modifier l’arrêté incendie loge-ment existant du 31 janvier 1986 en y intégrant les prescriptions de l’instruction technique 249 (IT 249) du ministère de l’In-térieur encadrant les façades en France. Ce nouveau texte, une fois publié, s’appliquera à toutes les constructions. Réunissant les ministères de l’Intérieur et du Logement, ainsi que les organisations professionnelles, les indus-triels, les laboratoires d’essais, les représentants de la Sécu-rité civile (pompiers), les archi-tectes, etc., la commission mise en place s’appuie au plan technique sur plusieurs séries d’essais. Les premiers ont été réalisés en Allemagne en 2005, préalablement à la démoli-

SChémA De pRInCIpe De pOSe De LAIne De ROChe en ISOLATIOn TheRmIQue pAR exTéRIeuR

menuISeRIe Au nu exTéRIeuRmenuISeRIe Au nu InTéRIeuR

Bande de laine de roche incombustible

Isolant de typepolystyrène

Linteau

Linteau

Bande de laine de roche incombustible

Isolant de typepolystyrène

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Collerettede liaison

Isolationpériphérique

du chassis

Écran desous-toiture HPV

Colonnede chute

Fenêtrede toit

Ecran desous-toitureavec adhésif

Passe-câbles

Rivelatérale

Jupe d’étanchéitéassurant la continuitéavec le pare-vapeur

Manchonde raccord

Tuile à douille

Écran desous-toitureHPV

Colonne de chute

Pare-vapeur

Pare-vapeur

FENÊTRE DE TOIT

COLONNE DE CHUTE

n des grands enseigne-ments des projets labelli-sés BBC depuis 2006 est,

à la lumière des tests de mesure rendus obligatoires, l’importance de l’étanchéité à l’air de l’enve-loppe(1), en complément d’une bonne isolation thermique, pour atteindre les performances requises. Or, à la différence des critères de qualité traditionnels, l’étanchéité à l’air ne relève pas de la prestation d’un unique corps d’état (il n’existe pas de lot spéci-fique « étanchéité à l’air »), mais résulte d’une démarche parta-gée de tous les acteurs d’un projet pour assurer une bonne concep-tion et une exécution soignée en partie courante, au niveau des points singuliers et des raccorde-ments d’ouvrages. Un sujet par-ticulièrement sensible dans la perspective de l’application géné-ralisée de la RT 2012 à tous les projets de bâtiment neuf dès le début 2013 et de l’obligation de résultat pour les entreprises.En couverture, même si l’étan-chéité à l’air est traitée générale-ment au niveau du pare-vapeur, côté intérieur, la limitation des entrées d’air côté extérieur de la paroi apporte une sécurité supplé-mentaire. En effet, dès que le vent souffle sur un bâtiment, les phéno-mènes de pression et de dépression font entrer et sortir de l’air par les moindres interstices. La création d’une enveloppe protectrice vis-à-vis du vent permet à la fois de pré-server les matériaux d’isolation et

PerMéaBilité À l’air Des solutions Pour les couvreurs

de prévenir les conséquences d’une éventuelle défaillance ponctuelle du pare-vapeur.

corriger les DéFauts au Plus tôtLes multiples percements du complexe de toiture (conduits de cheminée ou de ventilation, pas-sage de canalisation, fenêtre de toit, etc.) rendent difficile l’ob-tention d’une bonne étanchéité, même avec une mise en œuvre soignée. À cet égard, il faut sou-ligner l’importance de la concep-tion et de la coordination des intervenants. Sur chantier, des réunions spécifiques avec l’en-semble des corps d’état concer-nés sont indispensables pour vali-der les étapes de réalisation, tenir compte des contraintes de chaque intervenant et définir les solutions de mise en œuvre au niveau de chaque détail d’exécution le plus en amont possible. En complé-ment de ces mesures d’organisa-tion et avant le test d’étanchéité qui doit être réalisé à la réception de l’ouvrage, il est également for-tement recommandé d’effectuer un test intermédiaire au stade de la mise hors d’eau et hors d’air du bâtiment ou de parties du bâti-ment (par exemple, sur un loge-ment témoin) afin de corriger les défauts au plus tôt et de valider les dispositions retenues.La solution des problèmes de per-méabilité à l’air, propres à la cou-verture, peut aujourd’hui s’appuyer sur une large gamme d’accessoires

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B â t i M é t i e r s J juin 201222

Outre l’étanchéité à l’eau, la couverture peut également contribuer à l’étanchéité à l’air de l’enveloppe. Des solutions s’offrent aux professionnels, leur permettant de répondre aux exigences de la réglementation et de valoriser leur savoir-faire.

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Collerettede liaison

Isolationpériphérique

du chassis

Écran desous-toiture HPV

Colonnede chute

Fenêtrede toit

Ecran desous-toitureavec adhésif

Passe-câbles

Rivelatérale

Jupe d’étanchéitéassurant la continuitéavec le pare-vapeur

Manchonde raccord

Tuile à douille

Écran desous-toitureHPV

Colonne de chute

Pare-vapeur

Pare-vapeur

FENÊTRE DE TOIT

COLONNE DE CHUTE

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EnvElOppE

PerMéaBilité À l’air Des solutions Pour les couvreursqui facilitent et accélèrent la mise en œuvre et permettent de répondre à l’obligation de résultat. À titre d’exemple, les écrans de sous-toiture HPV (Hautement per-méables à la vapeur d’eau de clas-sement Sd1) sont de plus en plus fréquemment utilisés pour proté-ger l’isolant du rampant des effets convectifs de la lame d’air froid qui ventile la sous-face des éléments de couverture. En neuf, couplé à un pare-vapeur, ou en rénovation, cet accessoire sera un complément d’étanchéité à l’air qui jouera par-faitement son rôle de protection de l’isolant des effets du vent et contri-buera à l’amélioration thermique du bâtiment.L’écran étant posé par bandes hori-zontales successives, l’air peut tout de même pénétrer au niveau des recouvrements non collés. Il existe aujourd’hui des solutions pour traiter ces recouvrements ainsi que les points singuliers (voir ci-contre), afin d’assurer une conti-nuité de pose de l’écran. De même, chaque liaison entre composants – au niveau des parties courantes comme dans le traitement des tra-versées de conduits, des raccorde-ments aux menuiseries de fenêtre de toit, des liaisons aux rives ou contre murs verticaux – doit être réalisée en prévoyant les maté-riaux ou composants qui assure-ront l’étanchéité à l’air de façon pérenne à cet endroit – et en gar-dant à l’esprit la continuité de la peau sur les liaisons avoisinantes. J

(1) Les niveaux de perméabilité à l’air de l’enveloppe exigés par le label BBC doivent être inférieurs ou égaux à 0,6 m3/(h.m2) des parois déperditives pour le logement indivi-duel et à 1 m3/(h.m2) des parois déperditives pour le logement collectif.

Pour en savoir Plus

UNCP-FFb (Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France), www.uncp.ffbatiment.fr

Point de pénétration d’air à traiter solutions techniques et produits dédiés lots concernésPartie courante Mise en œuvre d’un complexe associant un écran de Couverture sous-toiture HPV, un isolant et un pare-vapeur continu. IsolationSouche de cheminée (boisseau) Bande adhésive ou mastic colle au raccordement de Couverture l’écran avec la souche ou le matériau de remplissage. Isolation Bande adhésive ou mastic colle au raccordement du pare-vapeur avec la souche. Rive latérale, rive contre mur Bande adhésive ou mastic colle pour raccorder Couverture l’écran de sous-toiture. Isolation Bande adhésive pare-vapeur pour traiter les abouts de pannes. Faîtage Fermeture du faîtage par recouvrement Couverture d’une bande d’écran HPV. Égout et panne sablière Mastic colle ou bande adhésive pour la liaison de Couverture l’écran souple sur la panne sablière.

AuTReS SOLuTIOnS TeChnIQueS D’AméLIORATIOn De L’éTAnChéITé à L’AIR en COuVeRTuRe

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EnvElOppE

juin 2012 J B â t i M é t i e r s

iSolation thermique par l’extérieur l’importance du support pour les finitions par enduits mincesDans les procédés d’isolation thermique par l’extérieur, la finition par enduits minces peut être mise en œuvre sur quasiment tous les types de supports, mais pas dans n’importe quelles conditions.

condition indispensable à la réussite de tout chantier, la

préparation porte habituellement sur les méthodes et le matériel. En isolation thermique par l’ex-térieur (ITE) par enduits minces, au stade même du projet, il s’y ajoute la reconnaissance du sup-port, qui contribue au choix du procédé et, du même coup, à celui du mode de fixation.Charly Goncalves, directeur de production de Roulliaud, une entreprise tourangelle qui a trente-cinq ans d’expérience en ITE, explique : « Nous avons affaire à toutes sortes de supports : béton banché, parpaings, briques, béton cellulaire, etc. Nous dispo-sons de trois procédés d’applica-tion des panneaux de polystyrène isolants : le collage, obligatoire-ment employé en construction neuve, auquel s’ajoutent, en réno-vation, le calé-chevillé, où l’isolant est mis en place par collage puis fixé par des chevilles, et la fixation mécanique, où des panneaux de

déterminent le choix du procédé. Rapide à mettre en œuvre, le calé-chevillé prend généralement l’avantage sur un mur pignon sans ouverture. Sur une façade com-portant de nombreuses fenêtres, le collage amène plus de sou-plesse, mais nécessite un décapage préalable du support, donc un coût supplémentaire. Dans d’autres cas, le décapage et le col-lage se révèlent plus économiques que le traitement chimique néces-saire au chevillage, par exemple dans un support dégradé de briques creuses… Si le choix du procédé reste du ressort de l’en-treprise, il n’en va pas de même pour la fixation et son dimension-nement. « Pour pouvoir être mis en œuvre, les procédés d’ITE doi-vent répondre à des exigences par-ticulières en termes de tenue au vent notamment, poursuit Charly Goncalves. En fonction de l’im-plantation géographique et de la hauteur du bâtiment, l’Avis tech-nique prescrit le mode de col-lage et le nombre de chevilles à mettre en œuvre par mètre carré d’isolation. De 8 à 10 en zone 1 (Tours), la densité de chevilles par mètre carré passe ainsi de 12 à 14 en zone 2 (Saint-Nazaire). » Pour déterminer le type de colle ou de chevilles à utiliser, des essais à l’ar-rachage doivent obligatoirement être réalisés par les fabricants, et le compte rendu de ces essais est indispensable à la couverture de l’opération par la garantie décen-nale.En pratique, lors de la réception de la maçonnerie, la première

Pour en savoir Plus

UPPF-FFb (Union professionnelle peinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73, www.uppf.ffbatiment.fr

chose dont l’entreprise doit s’as-surer, pour atteindre la perfor-mance thermique recherchée, est l’étanchéité de l’ouvrage. Pour tout support qui n’est pas mono-lithique comme le béton banché, l’étanchéité doit être assurée par une couche d’enduit ou par des joints dans le cas d’une construc-tion en panneaux préfabriqués, qui devront le cas échéant être refaits, notamment avant l’appli-cation de l’isolant par collage.Un second sujet, en construc-tion neuve, est l’aplomb et la pla-néité du support, car les enduits minces ne permettent pas de rat-traper ce type d’imperfection au-delà de quelques millimètres. « Cette contrainte rappelle que la finition est la deuxième fonction de l’ITE, et n’est pas suffisamment prise en compte aujourd’hui, sou-ligne Bruno Poilpré, dirigeant de Roulliaud, car certains partis pris architecturaux, comme le posi-tionnement des menuiseries en saillie par rapport à la façade, peu-vent se révéler très “piégeurs” pour les procédés par enduits minces, même quand on reste dans les tolérances admises pour la maçon-nerie. En effet, contrairement aux menuisiers, nous devons coller au support sans possibilité de com-penser les problèmes d’aplomb – ce qui rend délicates et parfois litigieuses certaines réceptions de maçonnerie. » J

polystyrène rainurés sont mis en œuvre sur une ossature de profils PVC fixée sur la façade. »

s’aDaPter au suPPortEn dehors de la construction neuve, la nature, l’état du sup-port et l’équation économique

Que LeS pAnneAux ISOLAnTS soient fixés mécaniquement ou en calé-chevillé (photo 1), la mise en œuvre d’une ITe nécessite une reconnaissance et une préparation minutieuses du support (photo 2).

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ENTREPRISE ROULLIAUD, NOTRE DAME D’OÉ (37)

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EnvElOppE

proDuitS minceS réFléchiSSantS Des compléments d’isolation à utiliser avec discernementLeur apparence ne permet pas toujours de distinguer les compléments d’isolation réfléchissants et les barrières radiantes. Attention à ne pas les confondre, pour éviter les sinistres…

l a montée en puissance du rôle de l’isolation thermique a

entraîné l’apparition sur le marché de nombreux produits. Comme les « produits minces », dont cer-tains peuvent être confondus entre eux, en raison de leur faible épais-seur (de quelques millimètres à quelques centimètres) et de leur aspect « réfléchissant ». Ces pro-duits appartiennent en réalité à deux catégories bien distinctes : d’une part, les compléments d’iso-

lation par produits réfléchissants ; d’autre part, les barrières radiantes à faible émissivité, d’apparition plus récente, qui complètent la famille des écrans de sous-toiture.Employés le plus souvent en rénovation et en aménagement de combles (maison individuelle, logement collectif, tertiaire, etc.), les produits minces réfléchis-sants sont définis par leurs Avis techniques comme des « complé-ments d’isolation ». En raison de

leur perméance, ils ne peuvent en aucun cas être utilisés comme écrans de sous-toiture et doi-vent obligatoirement être mis en œuvre sous rampant, côté inté-rieur. Dès 2004, puis en 2007, le GS 20(1), attirait l’attention sur les problèmes que risquait d’entraîner un produit mince réfléchissant mis en œuvre côté extérieur d’un isolant classique : phénomènes de condensation, dégradation des bois, altération des performances de l’isolation due à la présence d’humidité dans le complexe, etc.

la Pose : un éléMent DéterMinantUne autre caractéristique de ces produits est le lien étroit entre leur performance et la qualité de leur mise en œuvre. Car ils doi-vent être posés tendus par agra-fage sur une ossature bois ou sur une ossature métallique rappor-tée, avec une ou deux lames d’air non ventilées (entre le produit et l’isolant, et/ou entre le produit et le parement plafond) – le bon cal-feutrement des lames d’air restant délicat à exécuter. Selon les Avis techniques du GS 20, la résistance thermique intrinsèque reconnue des produits minces réfléchis-sants est comprise entre 0,20 et 1,30 m2.K/W et, pour une pose avec deux lames d’air étanches, entre 1,15 et 2,08 m2.K/W. L’uti-lisation de ces seuls produits en construction neuve n’est donc pas suffisante du point de vue de la réglementation thermique.

Pose avec 2 lames d’air non ventiléesVariante avec isolation rapportée sous chevron

Produit minceréfléchissant

Membraneétanche à l’air

Lame d’air

Lame d’air

Bien que fabriquées en maté-riaux réfléchissants, les barrières radiantes possèdent une forte per-méance à la vapeur d’eau qui leur permet d’être mises en œuvre au contact d’un isolant (y compris d’un panneau de couverture iso-lant) ou avec une lame d’air non ventilée en sous-face. Ces pro-duits s’apparentent aux écrans de sous-toiture « respirants », malgré des épaisseurs de lames d’air de ventilation sous couverture plus importantes, et assurent la fonc-tion de protection des combles non aménagés contre les péné-trations de neige poudreuse ou de poussières. Définies elles aussi dans leurs Avis techniques comme « complément d’une isolation thermique (en neuf et en réno-vation) », les barrières radiantes permettent, grâce à leur com-position, de réduire le facteur solaire et d’améliorer le confort d’été en réfléchissant une partie de la chaleur rayonnée par la cou-verture à la saison chaude. Elles sont mises en œuvre sur des cou-vertures dont la pente est supé-rieure à 30 % et se posent tendues, côté extérieur, avec une lame d’air continue d’au moins 38 mm sous les éléments de couverture. J

(1) Groupe spécialisé chargé de formuler les Avis techniques des produits et procédés spé-ciaux d’isolation.

en éTé, LA ChALeuR TRAnSmISe pAR RAyOnnemenT à la partie supérieure de l’isolant de forte épaisseur (laine minérale) génère à l’intérieur de celui-ci, lorsqu’il n’est pas mis en œuvre à l’horizontale, des mouvements convectifs qui altèrent son pouvoir isolant. La barrière radiante, en empêchant la chaleur de la couverture de se transmettre à l’isolant, constitue un complément d’isolation efficace. La chaleur réfléchie au niveau de la sous-toiture s’évacue par convection le long de la lame d’air. L’utilisation d’un faîtage à ventilation continue, associé à une entrée d’air linéaire à l’égout, est recommandée.

La lame d’air continue sous les éléments de couvertureest ventilée et son épaisseur minimale est de 38 mm

38 mm

Produit minceréfléchissant

Membraneétanche à l’air

Lame d’airventilée

Lame d’air

SChémA De pRInCIpe D’un COmpLémenT D’ISOLATIOn

SChémA De pRInCIpe De BARRIèReS RADIAnTeS

Pour en savoir Plus

UNCP-FFb (Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France), www.uncp.ffbatiment.fr

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EnvElOppE

FDeS métallerie, FermetureS et protectionS SolaireS répondre aux demandes des donneurs d’ordreAu terme de deux ans de travail, l’Union des métalliers de la FFB et le Syndicat de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées (FFB Fermeture et Store) mettront en 2012 à la disposition de leurs adhérents les fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) certifiées de vingt-trois produits types.

Dans le contexte de mutation du secteur vers la construc-

tion durable, les fiches de décla-ration environnementale et sanitaire (FDES) des produits de construction sont apparues depuis une dizaine d’années comme une initiative volontaire des fabricants destinée à aider les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre à maîtriser et à réduire l’impact environnemental de leurs projets. Depuis la publica-tion, en 2004, de la norme NF P 01-010 qui définit les règles d’éta-blissement de ces documents, notamment la réalisation d’une analyse du cycle de vie (ACV), de plus en plus de FDES ont été réa-lisées et mises à disposition sur la base Inies (www.inies.fr), où leur nombre avoisine désormais 800.Confrontés eux aussi à l’évolution du marché, les professionnels de

l’Union des métalliers et du FFB Fermeture et Store (Syndicat de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées) se sont à leur tour engagés, en 2010, dans une démarche de réalisation de FDES – projet qui a reçu le soutien financier du Programme recherche développement métiers (PRDM) de la FFB.À la différence d’industriels fabri-quant des produits bien défi-nis, il leur a d’abord fallu iden-tifier les ouvrages courants caractéristiques de leur activité (voir ci-contre), puis définir leurs caractéristiques types afin d’ob-tenir les « unités fonctionnelles » requises par la norme. Pour un mètre linéaire de garde-corps acier à remplissage verrier, il s’agissait, par exemple, de définir les quantités moyennes d’acier, de verre, de fixations et de chevilles,

la surface de laquage, etc., per-mettant aux bureaux d’études en charge d’un tel projet d’effectuer leurs calculs d’impact environne-mental.Une fois réalisées et pour anti-ciper une évolution attendue de la réglementation, les vingt-trois fiches feront l’objet d’une vérifi-cation par un organisme certifi-cateur avant d’être déposées sur la base Inies et mises à la disposi-tion des adhérents. J

Pour en savoir Plus

• FFb métallerie (Union des métalliers), tél. : 01 40 55 13 00, www.metal-pro.org• FFb Fermeture et store (syndicat de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées), tél. 01 40 55 13 00, www.fermeture-store.org

« Pour mon entreprise, la demande des FDes émane des donneurs

d’ordre, notamment des bailleurs sociaux, et elle ne se limite pas aux seuls projets visant une certification HQe. Ne pas disposer de FDes n’a pas été bloquant jusqu’à mainte-nant, parce que nos ouvrages sont assez minoritaires en volume dans la construction d’un bâtiment, comparés au béton par exemple. De plus, les matériaux que nous utilisons,

principalement des métaux, bénéficient d’une bonne image environnementale puisqu’ils sont recyclables quasiment à l’infini, et pour le même usage, ce qui n’est pas le cas de la majorité des autres matériaux entrant dans la construction. Ce statut particulier, le fait aussi que peu d’autres intervenants de la construction disposent jusque-là de ces fiches, et enfin que nos productions soient difficilement remplaçables par d’autres produits, tout cela nous a protégés jusqu’à aujourd’hui.

mais les choses changent très vite, et il est clair que, d’ici peu de temps, la demande qui nous est faite de justifier les performances environnementales de nos réalisations va se transformer en exigence. Les fiches réalisées par l’Union nous permettent aujourd’hui de répondre à ces demandes. il est prévu de développer prochainement un écocalculateur qui permettra d’extrapoler les données de ces fiches génériques à un plus grand nombre d’ouvrages. »

« Une demande qUi va se transformer en exigence »Bertrand Génault, PDG de l’entreprise de métallerie Seraba (Yvelines).

VInGT-TROIS pRODuITS COuVeRTS pAR LeS fDeSPour la FFB Fermeture et Store :• Volets roulants aluminium

(manuels et motorisés)• Volets roulants PVC

(manuels et motorisés)• Volets battants PVC manuels• Stores extérieurs à enroulement

(manuels et motorisés)• Stores intérieurs à enroulement

(manuels et motorisés)• Stores vénitiens extérieurs

(manuels et motorisés)• Stores vénitiens intérieurs

manuels• Portes sectionnelles

(manuelles et motorisées)• Portes basculantes

(manuelles et motorisées)• Portes automatiques piétonnes

coulissantes

Pour l’Union des métalliers :• Garde-corps aluminium• Garde-corps aluminium

à remplissage verrier• Garde-corps acier• Garde-corps acier

à remplissage verrier• Escalier droit acier• Escalier hélicoïdal acier• Fenêtre acier un battant• Porte vitrée acier

isolante deux vantaux• Façade-rideau acier• Châssis fixe acier• Porte acier vitrée série

froide (hall d’entrée)• Châssis fixe acier coupe-feu• Porte vitrée acier

pare-flamme

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ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

juin 2012 J B â t i M é t i e r s 31

portailS automatiqueS sécurité et respect de la norme européenneDans le domaine des portails automatiques, c’est la norme européenne, en application depuis sept ans, qui fixe les règles. Fabricants et installateurs ont su s’adapter. Retour sur un secteur où la sécurité prime.

ans le secteur des portes et portails, les vrais chan-gements ont eu lieu lors

du passage de la norme fran-çaise à la norme européenne », explique Roland Doitrand, diri-geant de l’entreprise Doitrand frères à Grezolles (Loire). En effet, depuis le 1er mai 2005, la norme européenne NF EN 13241-1 rem-place l’ancienne norme française NF P 25-362 encadrant les fer-

metures pour baies libres. Cette norme européenne, qui vise à renforcer la sécurité et le confort des utilisateurs, s’applique aux portes, portails et aux barrières levantes, sauf celles qui sont non accessibles au public. Elle renvoie à de nombreux autres textes comme la norme NF EN 12453 pour la sécurité d’utilisation des produits moto-risés, la norme NF EN 12604

Pour en savoir Plus

FFb Fermeture et store (syndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées), tél. : 01 40 55 13 00, www.fermeture-store.org

conForMité Du ProDuit Sauf accord formel du fabricant, aucune modification sur le pro-duit complet ne doit intervenir, car ces changements pourraient avoir pour conséquences de remettre en cause la conformité du produit tel que déclarée par le fabricant. L’assemblage de composants en provenance de différents four-nisseurs est l’autre possibilité pour fabriquer un portail moto-risé. En France, cinq organismes sont habilités à réaliser l’es-sai initial de type (EIT), obliga-toire pour l’apposition du mar-quage CE : le CEBTP, Ceribois, le Cetim, le CTBA, le CSTB et Iso-celte. Sachant que le point de contrôle le plus important porte sur la mesure des forces d’impact, de cisaillement et d’écrasement à différents points du portail.Au plan des produits, hormis les changements normatifs interve-nus en 2005, les professionnels ne notent pas d’évolutions fon-damentales, même si, rappelle Roland Doitrand, « la technolo-gie nous permet de faire beau-coup de chose avec un moteur. C’est plus difficile lorsqu’on aug-mente la taille du portail, donc son poids. Il y a un phénomène d’iner-tie important à prendre en compte dans les calculs ». Enfin, concer-nant l’accessibilité, « l’important est que les commandes soient dis-posées à la bonne hauteur ». Mais la plupart du temps, l’ouverture et la fermeture s’effectuent automati-quement (par capteur) ou grâce à une télécommande. Jdes gUides techniqUes poUr ne pas se tromper

Le syndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées (FFb Fermeture et store) propose un ensemble de documents (téléchargeables ou publications à commander) revenant sur l’ensemble de ces questions. on y trouve par exemple un guide technique sur les portes et portails industriels, commerciaux et résidentiels. en trois volumes, ce guide intègre les dispositions de la norme européenne NF eN 13241-1, de la réglementation française et des directives européennes. Le premier volume présente l’ensemble des textes normatifs et réglementaires (19 normes européennes, 10 textes réglementaires, 4 directives européennes). Le deuxième traite des portes industrielles, commerciales ou de garage, tandis que le troisième aborde la question des portails.

pour les aspects mécaniques et la norme NF EN 12978 pour les dispositifs de sécurité. Des textes importants car ils définissent les critères requis et la méthode de preuve.

norMe D’oBjectiFsDe fait, les documents norma-tifs constitutifs du référentiel européen posent les exigences que doivent respecter les portes industrielles, commerciales et de garage. Autrement dit, ce sont les performances des pro-duits qui importent : « Aupara-vant, nous avions une norme de moyens, maintenant nous avons une norme d’objectif à atteindre, explique Roland Doi-trand. Cela nous laisse une plus grande liberté dans la concep-tion. Les moyens et les techniques pour atteindre ces objectifs sont aujourd’hui du ressort des pro-fessionnels. » Une autre différence entre le référentiel normatif euro-péen et l’ancienne norme fran-çaise tient dans le marquage CE d’un ensemble motorisé. « Asso-cier une motorisation CE avec un portail CE ne suffit pas à faire un ensemble CE, poursuit l’entre-preneur. L’évolution de la régle-mentation pousse à produire des ensembles complets : auto-matisme et portail. Au sens de la réglementation européenne, ces ensembles complets représentent un produit dont tous les compo-sants proviennent d’un seul fabri-cant ou fournisseur. »

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Entièrement repensé et rénové, le bâtiment de l’Espace BTP de la Drôme et de l’Ardèche est aujourd’hui à énergie positive. En parallèle au renforcement de l’enveloppe, ses concepteurs ont cherché à maîtriser la demande en électricité. Laquelle participe à la performance de l’ensemble.

vation a porté sur l’ensemble des composants du bâtiment. Avec bien sûr une amélioration et une requalification de l’enveloppe, par un renforcement de l’isolation des façades (résistance additionnelle de 3,13 m2.K/W avec deux sys-tèmes d’isolation par l’extérieur : sous-enduit et sous-bardage) permettant de traiter l’ensemble des ponts thermiques ; renforce-ment de la toiture avec une nou-velle peau constituée de 13 cm de polyuréthanne sous étanchéité (R = 5,42 m2.K/W) et du plan-cher bas par un nouveau flocage (R = 3,69 m2.K/W). S’y ajou-tent également le traitement des retombées de poutres et le rem-placement des menuiseries, ainsi que l’ajout, sur la partie bureaux, de menuiseries neuves en complé-ment des menuiseries existantes. Ce traitement réalisé sur l’enve-loppe place désormais l’ouvrage au niveau des bâtiments passifs. Ces travaux de renforcement se sont accompagnés d’une refonte complète des équipements tech-niques et de la demande en élec-tricité : rénovation de l’éclairage, de la bureautique, des auxiliaires de chauffage, de la climatisation

âtiment démonstrateur et accélérateur des muta-tions en faveur de la per-

formance énergétique des bâti-ments, c’est ainsi que l’ensemble des acteurs du chantier de réno-vation du siège social de la Fédé-ration du bâtiment et des travaux publics de la Drôme et de l’Ar-dèche qualifie les travaux réalisés sur cette construction. Cette der-nière, qui accueille 500 manifesta-tions et 10 000 visiteurs par an, est identifiée comme le pôle construc-tion de la région, d’où la volonté de montrer très concrètement le champ des possibles en matière de rénovation énergétique. C’est donc sous l’impulsion de son président, Frédéric Reynier, et en partant du constat que les bâtiments existants, contrairement à la construction neuve, ne bénéficient que de très peu d’engagements en faveur de leur efficacité énergétique, que cet

ment, optimiser l’insertion envi-ronnementale et patrimoniale, mais aussi s’inscrire dans un pro-cessus d’entretien et de mainte-nance pour préserver la qualité de l’ensemble. Parvenir à un tel résultat implique une méthodologie sans faille sur l’ensemble de la chaîne, qui s’est déclinée en trois étapes clés : le diagnostic et la simulation par bouquets de travaux ; la réalisa-tion proprement dite et le suivi des consommations.

renForceMent De l’enveloPPe Mené en collaboration avec les entreprises (commission com-posée d’entrepreneurs de chaque corps de métier) et l’équipe de maîtrise d’œuvre (Robert Augosto, du cabinet d’architecture Sorha, et le bureau d’études thermiques Enertech), le programme de réno-

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oPtiMisation Des consoMMa tions électriQues Pour un BâtiMent À énergie Positive

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ouvrage a valeur d’exemple. Exem-plarité, puisque l’Espace BTP est aujourd’hui à énergie positive (Bepos), soit au niveau de la régle-mentation thermique, non pas de 2012, mais de 2020.

MéthoDologie Pour autant, l’énergie positive n’était pas une fin en soi sur ce programme. Selon ses concep-teurs, il est davantage caracté-risé par sa volonté pédagogique et son exemplarité. Laquelle vise à démontrer la faisabilité et la perti-nence du renforcement de l’effi-cacité énergétique d’un bâtiment du secteur tertiaire existant, ainsi que les possibilités d’interven-tion en site occupé et d’intégra-tion des sources d’énergies renou-velables. L’idée était également de montrer qu’une rénovation de cette ampleur pouvait améliorer la qualité architecturale d’un bâti-

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Pour en savoir Plus

FFie-FFb (Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique), tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr

ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

et de la ventilation. Sur ce type de projet, les travaux portant sur les installations électriques sont par-fois négligés ; ici, ils ont été parti-culièrement travaillés. L’objectif était de montrer qu’il est inutile de surdimensionner une installa-tion mais qu’il est préférable d’op-timiser les consommations d’élec-tricité spécifiques. Par exemple, les anciennes centrales de traite-ment d’air (CTA), remplacées par des CTA double flux à récupéra-tion de chaleur à haut rendement, ne seraient pas véritablement effi-caces si, comme dans le cas pré-sent, elles n’étaient pas couplées à des automatismes. Ainsi dans les

bureaux et les salles de réunion, les CTA sont asservies à des hor-loges programmées en fonction des horaires d’occupation du bâti-ment, soit environ 50 heures par semaine. Dans les bureaux, le sys-tème est complété par des détec-teurs de présence. Les salles de réu-nion sont équipées de sondes CO2, comme dans le hall.

accoMPagneMent Des usagers Au chapitre éclairage, l’installa-tion existante, obsolète, était très consommatrice en énergie, en rai-son de puissances importantes et de commandes principalement

manuelles. Le système a donc été revu dans sa totalité (voir enca-dré). Il est de type détection de présence semi-automatique pour les bureaux (allumage manuel et extinction automatique). Les luminaires – led notamment – ont de très bons rendements, tout en apportant un confort visuel supplémentaire par rapport à la précédente installation. L’optimisation des installations électriques passe également par un accompagnement des usagers après livraison du bâtiment – l’ap-prentissage des bons gestes étant essentiel pour atteindre effective-ment les performances énergé-tiques prévues. C’est pourquoi le projet s’accompagne d’une cam-pagne de sensibilisation qui incite les utilisateurs à faire évoluer leurs comportements en phase avec la qualité du bâtiment, aidés en cela par les automatismes : tempéra-ture de chauffe, usage de la cli-matisation, utilisation d’appareils adaptés… J

« sur ce chantier, le cahier des charges était très exigeant, notamment pour la mise en place des luminaires à très basse consommation (led et fluo-compact) et du système de détection. Le fait d’ajouter de la détection a imposé une reprise complète des câblages existants.

Lorsque l’installation a été terminée, les réglages ont été réalisés en fonctionnement standard. sachant que pour les lampes fluo-compactes, il est nécessaire d’avoir un temps de fonctionnement minimal. De même, tous les détecteurs utilisés sont dotés de capteurs crépusculaires, ce qui en interdit

le fonctionnement au-dessus d’un certain seuil. autre point très important sur ce type de chantier : l’étanchéité à l’air des réseaux. Le fait d’intervenir sur un réseau existant a nécessité de reboucher toutes les traversées. C’est un travail complexe dans l’existant, qui passe la plupart du temps par une solution plâtre silicone. »

« toUs les détecteUrs Utilisés sont dotésde capteUrs crépUscUlaires »Sébastien Vignal, dirigeant de l’entreprise d’électricité Vignal à Livron (Drôme).

oPtiMisation Des consoMMa tions électriQues Pour un BâtiMent À énergie Positive

4 5 6 7

1 BOuChe D’exTRACTIOn (VmC double flux à haut rendement).

2 DéTeCTeuR de présence par le mouvement.

3 et 4 RéGuLATeuR de débit d’air variable. Relié aux détecteurs de présence et aux sondes de mesure de CO2 , il permet de réguler le débit de ventilation en fonction de l’occupation des locaux.

5 pOmpe CLASSe A (à très basse consommation électrique).

6 SpOT à LeD (très basse consommation pour un flux lumineux équivalent à celui d'un halogène).

7 SOnDe de mesure de CO2.

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ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

VéhiculeS électriqueS cinq millions de bornes de recharge à installerÀ compter du 1er juillet 2012, les parkings des immeubles et des bureaux neufs devront être équipés d’installations de recharge des véhicules électriques ou hybrides (IRVE).

Àl’horizon 2020, les pouvoirs publics prévoient 2 millions

de véhicules électriques en circu-lation, soit 5 % du parc automo-bile. Pour recharger ces véhicules, presque 5 millions de bornes de recharge – ou IRVE (Infrastruc-tures de recharge de véhicule électrique) – devront être instal-lées : 400 000 bornes sur la voie publique et plus de 4 millions dans les garages et parkings, aux domiciles et sur les lieux de tra-vail. D’ores et déjà, dès le mois de juillet de cette année(1), un « droit à la prise » pour les propriétaires de véhicules électriques ou hybrides est instauré pour toute nouvelle construction de bureaux, de logements, de commerces avec infrastructures de parking. Pour les bâtiments existants, l’obliga-tion ne prendra effet qu’à partir du 1er janvier 2015. Tout déten-teur de véhicule électrique pourra faire valoir ce droit – et obliger par exemple son propriétaire à respecter la loi lorsqu’il n’est pas lui-même propriétaire.

aDaPter l’installation Il s’agit aussi de sécuriser l’instal-lation et de garantir une recharge

dans de bonnes conditions. Pour recharger en toute sécurité, il est nécessaire d’adapter l’instal-lation en l’équipant d’une ligne spécifique et d’une prise dédiée. Laquelle permet, entre autres, d’éviter les risques de surchauffe, d’effectuer une charge en continu et de diminuer le temps de charge par deux par rapport à une prise standard. Un marché impor-tant s’ouvre ainsi aux électriciens auprès des collectivités locales, des syndics de copropriétés, des entre-prises et des particuliers.

Puissance MaxiMale De 4 kwL’arrêté fixe les caractéris-tiques techniques de ces points de recharge. L’équipement réa-lisé devra être relié à un tableau général basse tension en aval du disjoncteur de l’immeuble, et se

situer dans un local technique électrique. Et d’une manière géné-rale, tout ou partie des places du parc de stationnement devront être conçues de façon à pouvoir accueillir ultérieurement un point de charge pour la recharge nor-male d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable, disposant d’un système de mesure permet-tant une facturation individuelle des consommations. Dans ce but, fourreaux, chemins de câble ou conduits seront installés à par-tir du tableau général basse ten-sion, de façon à pouvoir desservir au moins 10 % des places desti-nées aux véhicules automobiles, avec un minimum d’une place, comme stipulé dans le décret. La recharge normale des véhicules électriques et hybrides appelle, elle, une puissance maximale de 4 kW par point de charge.

Un partenariat avec le secteUr de l’aUtomobile

La Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFie-FFb) et le Conseil national des professions de l’automobile (CNPa) ont signé, en mars dernier, un partenariat en faveur des acquéreurs de véhicules électriques, afin de garantir la sécurité de leur installation de recharge à leur domicile. Les concessionnaires affiliés au CNPa remettront aux particuliers, lors de l’achat d’un véhicule électrique, un document d’information qui délivre un message fort et simple : « avec les installateurs électriciens de la FFie, les concessionnaires garantissent à leurs clients une installation de qualité, en toute sécurité. »

La recharge des véhicules doit être réalisée sur des circuits spécialisés. Chaque circuit terminal alimentant un point de connexion doit être individuellement protégé des surintensités par un disjoncteur dont la valeur du courant est précisée en fonction de la nature de la borne.

Pour en savoir Plus

FFie-FFb (Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique), tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr

Point de connexion courant assigné courant assigné section minimale longueur maximale (en a) au disjoncteur (en a) des conducteurs autorisée (cu ou équivalent) en mm (en mm)Borne ou socle de prise de courant 16 20 2,5 39

Borne 32 40 10 78

CIRCuIT SpéCIfIQue

La fiche d’interprétation F22 de la norme NF C 15-100 afférant à ces problématiques de raccorde-ment d’IRVE revient sur quatre points importants à prévoir lors de l’installation : les types de cir-cuits ; la protection contre les chocs électriques ; le sectionne-ment et la commande ; les types de points de connexion. Sur ce dernier volet, soit l’installateur n’en a pas connaissance, et le point de connexion sera matéria-lisé par une boîte en attente ; soit les caractéristiques sont connues et dans ce cas, il conviendra de prévoir une connexion adaptée au véhicule : mode 1, 2 ou 3. J(1) Arrêté publié au Journal officiel du 23 février 2012, en application du décret du 25 juillet 2011.

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Vers usages intérieurs ou extérieurs

Vers usages intérieurs ou extérieurs

Gestionnaired‘eau de pluie

Vers usages extérieurs

Vers usages extérieurs

Eau potable Eau potable Eau potable

APPOINT EN EAU POTABLE DANS LA CUVE DE STOCKAGE

APPOINT EN EAU TYPE GESTIONNAIRE D’EAU DE PLUIE

APPOINT EN EAU PAR UN RÉSERVOIR HYBRIDE DISTINCT

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3

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31

2

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Disconnexion Pompe associée à une régulation Vanne régulée1 2 3

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ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

SyStèmeS De récupération DeS eaux De pluie enfin une norme

l a publication de l’arrêté du 21 août 2008 avait jeté les

bases des règles applicables à la récupération de l’eau de pluie et à son usage à l’intérieur et à l’ex-térieur des bâtiments. Depuis lors, la norme NF P 16-005 « Sys-tèmes de récupération des eaux de pluie pour leur utilisation à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments », qui a pris effet au 14 octobre 2011, complète le dis-positif réglementaire. Excluant les eaux de ruissellement, elle donne des spécifications générales sur la conception, le dimensionne-ment, la mise en œuvre, la mise en service, l’entretien et la main-tenance des systèmes de récupé-ration, de stockage et de distribu-tion de l’eau de pluie. Elle précise les exigences minimales concer-nant les éléments constitutifs de ces systèmes. Première des règles techniques à respecter : les équi-pements de récupération des eaux de pluie doivent être conçus et réalisés de façon à ne pas pol-luer ni contaminer le réseau d’eau potable. Cela impose de signaler le réseau utilisant les eaux plu-viales, de réaliser un plan spéci-

fique des équipements et d’éviter la coexistence, dans une même pièce, d’un point de puisage d’eau potable et d’eau de pluie.

Filtration et PrétraiteMent Concernant la collecte, le texte précise que celle-ci est à effec-tuer, pour l’eau utilisée à l’inté-rieur d’un bâtiment, à l’aval des toitures inaccessibles, autres que celles en amiante-ciment ou en plomb. Les gouttières et les ché-neaux doivent répondre aux modalités concernant la mise en œuvre et les supports, modalités définies dans le NF DTU 40.5. Après cette collecte mais avant le stockage, en amont de la cuve, l’eau doit subir une filtration et un prétraitement pour limiter l’entrée de matières organiques et minérales. Si l’eau est distribuée à l’intérieur du bâtiment, le dispositif de fil-tration doit avoir un diamètre inférieur ou égal à 1 mm et une filtration complémentaire pourra être installée afin de protéger cer-tains équipements, comme la pompe.

Pour en savoir Plus

UNCP-FFb (Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie), www.uncp.ffbatiment.fr

Les entreprises disposent désormais d’un texte clair récapitulant l’ensemble des opérations à réaliser pour une installation : collecte, filtration, stockage, distribution, entretien…

stockage et DistriBution Accessible, nettoyable, vidan-geable, fermée par un accès sécurisé et protégée des pol-lutions extérieures, la cuve doit être conforme à la norme NF P 16-005. Celle-ci définit les caractéristiques des cuves rigides ou semi-rigides, enterrées ou non, en béton, en acier, en poly-chlorure de vinyle non plastifié (PVC-U), en polyéthylène (PE), en polypropylène (PP) ou en plas-tique renforcé de verre (PRV). La norme s’intéresse aussi à la distri-bution. Laquelle se compose au minimum d’un réseau de cana-lisations non corrodables, repéré par une signalisation spécifique ; d’un système de mise en pression (pompe en immersion ou pompe de surface ) et, le cas échéant, d’un appoint en eau du réseau destiné à assurer la continuité de l’alimen-tation. Enfin, la norme formalise la mise en service et l’entretien. J

Une méthode poUr dimensionner le stockage

La norme propose une méthode simplifiée de dimensionnement du stockage pour les utilisations à l’extérieur, et une méthode dite « de référence » pour des usages intérieurs ou mixtes en maison individuelle. méthode qui repose sur une analyse de la relation entre la ressource en eau de pluie récupérable et les besoins des utilisateurs. elle s’appuie sur des données pluviométriques mensuelles et sur des hypothèses de consommation d’eau à l’intérieur de la maison, constante tout au long de l’année, comme les volumes d’eau utilisés par les chasses d’eau. Dans tous les autres cas, le recours à la méthode de simulation ad hoc s’applique pour optimiser le volume de stockage nécessaire. Lequel doit tenir compte : du volume entrant, c’est-à-dire des apports en eau de pluie et, le cas échéant, l’appoint en eau potable, et du volume sortant, soit les soutirages et le trop-plein de la cuve.

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LeS TROIS mODeS D’AppOInT en eAu pORTABLe ADmIS pAR LA nORme nf p 16-005

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ÉquIpEMEnTS TEChnIquES

B â t i M é t i e r s J juin 201238

inStallationS photoVoltaïqueS tour d’horizon des signes de qualité

la filière photovoltaïque a mis en place un ensemble de pro-

cédés reconnus par tous, pour que les entreprises puissent réaliser des installations de qualité. Marginales avant la mise en place des disposi-tifs de crédits d’impôt et de tarifs d’achat avantageux, les installa-tions se sont multipliées, mais il manquait un cadre. D’où la néces-sité d’un dispositif clair de signes de qualité. Qu’il s’agisse des pro-duits ou de la qualification des entreprises, tout était à construire, avec une difficulté supplémen-taire, liée au choix de favoriser les systèmes d’intégration en toiture. Cette position a entraîné le déve-loppement d’une grande diver-sité de produits. Diversité parfois déroutante, tant les techniques de pose varient d’un industriel à l’autre.

Pertinence techniQue Des systèMesMalgré le développement de l’ac-tivité, la filière est encore consi-dérée comme innovante, donc non traditionnelle. Il est encore trop tôt pour rédiger des règles de l’art de type NF DTU. Il lui fau-dra pour cela attendre d’avoir suf-fisamment de recul. En revanche, elle s’est appuyée sur les disposi-tifs existants pour identifier des

produits et procédés de qualité. L’objectif étant de s’assurer de la pertinence technique des sys-tèmes mis en œuvre afin d’éviter les sinistres. Pour y répondre, les fabricants ont recouru notamment aux dispositifs mis en place par le CSTB : l’Avis technique, le Pass’In-novation et l’Appréciation tech-nique d’expérimentation (ATEx). Ces évaluations techniques concer-nent à la fois les modules et le sys-tème d’intégration associé. Appré-ciées des assureurs, elles sont mises à disposition pour éclairer les par-ties prenantes dans le choix et l’ac-ceptation des techniques. Elles s’at-tachent au produit, à son aptitude à l’emploi et à sa mise en œuvre. Les installateurs peuvent également identifier des produits de qualité par le biais de la marque française Certisolis pour les modules pho-tovoltaïques – respect des normes NF EN 61215 modules rigides, NF EN 61646 modules souples, NF EN 61730 sécurité électrique – ou via la vérification par le Comité d’éva-luation de l’intégration au bâti (CEIAB) des critères techniques d’intégration des systèmes photo-voltaïques. Le CEIAB apporte une aide au choix d’un système d’inté-gration, mais ce n’est pas un gage de qualité. Au-delà de la qualité des produits, il est également impor-

Pour en savoir Plus

GmPV-FFb (Groupement des métiers du photovoltaïque), tél. : 01 40 69 52 24, www.gmpv.ffbatiment.fr

En moins de dix ans, la filière photovoltaïque a mis en place un ensemble de dispositifs pour assurer au maître d’ouvrage une prestation de qualité.

tant d’identifier la compétence des entreprises qui les mettent en œuvre. L’association Qualit’EnR gère deux appellations dédiées au métier : Quali’PV module Bât et Quali’PV module Élec. De son côté, Qualifelec propose une men-tion SPV (solaire photovoltaïque). Indissociable d’une qualification Électrotechnique, elle est dédiée aux électriciens. Enfin, Qualibat propose trois qualifications pour les installations solaires photovol-taïques de puissance inférieure à 9 kVA : « Modules photovoltaï-ques intégrés », « Modules photo-voltaïques surimposés ou de substitution » et « Modules photo-voltaïques souples », qui se décli-nent également en certifications pour les puissances plus élevées. Ces dernières sont exigeantes et contraignantes, et s’intéres-sent à l’ensemble de la chaîne, de la mise en place des capteurs au raccordement de l’installation au réseau. Pour les entreprises, c’est un moyen de rassurer les clients sur leurs compétences réelles. Ces signes de qualité – QualiPV, Qua-libat et Qualifelec – disposent tous de la mention « Reconnu Gre-nelle environnement », mise en place pour permettre aux clients de repérer facilement les interve-nants compétents en matière de performance énergetique. Cette mention conditionnera également l’accès aux aides publiques à partir de 2014. J

norme colonnes sèches et en charge : deux amendements complémentaires Dispositif de lutte contre l’incendie, les colonnes sèches et en charge doivent être conformes à la norme NF S 61-759 « Installation et maintenance des colonnes sèches et en charge ». Deux amendements récents (février et août 2011) précisent les modalités d’application de cette norme. Le premier fixe les conditions d’essais de réception en établissant une distinction entre les essais hydrostatiques à débit nul, pour déceler une éventuelle fuite ou défaillance sur une pièce constituante, et les essais hydrauliques en régime d’écoulement, qui permettent de déceler la présence d’éventuels corps étrangers ou des réductions de passage dans la colonne. Le second ajoute deux schémas explicatifs concernant les colonnes sèches et les colonnes en charge. Il précise le nombre et les dimensions des prises d’incendie par niveau sur une colonne sèche. Il fixe également une périodicité pour la réalisation des essais et précise les documents que l’installateur doit remettre à l’exploitant.Pour en savoir plusUNCP-FFB (Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France), www.uncp.ffbatiment.fr

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Lecteurs, votre avis nous intéresse

répondez à l’enquête Bâtimétiers

à partir du 15 juin

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BATIMETIERSla revue des bâtisseurs

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Développez votre savoir-faire et votre activité dans l’adaptation des logements ou dans la mise en conformité des établissements recevant du public. Devenez la référence pour les chantiers de l’accessibilité. Pour obtenir des renseignements sur les Pros de l’accessibilité, contactez la fédération départementale du bâtiment.

contribuez àl’accessibilité pour tous

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41juin 2012 J B â t i M é t i e r s

fInITIOnS/AMÉnAgEMEnT

SolS couléS à BaSe De réSine un cPt pour la rénovationLa publication d’un Cahier des prescriptions techniques pour les revêtements de sols coulés à base de résine de synthèse permet de préciser les conditions de leur mise en œuvre en rénovation.

epuis 2008, la mise en œuvre des revêtements de sols coulés à base

de résine de synthèse fait l’ob-jet d’un NF DTU. Ce docu-ment ne traite cependant que des ouvrages en travaux neufs. En rénovation, pour être assu-rée dans de bonnes conditions, la mise en œuvre d’un tel revête-ment doit idéalement faire l’ob-jet d’un Avis technique (ou d’un Document technique d’appli-cation – DTA), pour les locaux intérieurs à usage piétonnier (au sens du classement UPEC). Jusqu’à présent, chaque Avis technique présentait son mode opératoire propre. Avec la créa-tion du Cahier des prescriptions techniques (CPT), une architec-ture commune va voir le jour. Le CPT réunira les dispositions de mise en œuvre commune à la famille de produits. Le fabri-cant pourra toutefois déroger à ce document sur certains points, qui devront être validés par la commission chargée d’attribuer les Avis techniques, en l’occur-rence le GS 12(1). Pour produire ce document au plus vite, la com-mission(2) n’a pas hésité à se réu-nir plusieurs fois par mois.

un nouveau Pas Pour la ProFession« Pratiquement, le CPT adopte des procédures de mise en œuvre à la fois exhaustives et rigou-reuses, précise Pierre Husson, qui

dirige l’entreprise Conseil Résines (Osny, Val-d’Oise). La reconnais-sance des supports a fait l’objet d’une étude poussée. En effet, si en travaux neufs, l’applica-teur est confronté à un nombre réduit de supports possibles, en rénovation, un grand nombre de situations existantes peuvent se présenter : carrelage ancien, sol souple, résine, peinture, chape, dalle ou dallage remis à nu… Il s’agira alors de vérifier si le sup-port à rénover, en fonction de son état, peut être conservé et dans quelles conditions. » C’est l’ob-jet du CPT, qui liste par ailleurs toutes les opérations à réali-ser, tant en matière de prépara-tion mécanique du support – un point particulièrement important en rénovation – qu’en matière de réalisation de l’ouvrage.Avec ce document, qui fera l’ob-jet d’une diffusion par le CSTB, la profession fait un nouveau pas en avant dans l’encadrement de la mise en œuvre des revêtements de sols coulés à base de résine de synthèse. Il s’applique aux sys-tèmes de sols coulés à liant résines époxydiques, polyuréthanes ou méthacrylates, livrés en kits dosés, dont le mélange des composants se fait sur site. Avant ce document, d’autres types de mise en œuvre relative aux revêtements de sols coulés à base de résine ont fait l’objet de documents techniques. C’est par exemple le cas des revê-tements de sol à usage industriel

(e-cahier 3577 V3 du CSTB) et des revêtements de sols coulés à base de résine de synthèse en travaux neufs (NF DTU 54.1). D’autres commissions de travail sont en cours de création pour poursuivre cet effort entrepris par la profession. J

(1) Groupe spécialisé.(2) Composée de membres représentant le SNFORES, le CSTB, le Coprec/Bureau Veri-tas, Polygones, l’UNRST, l’Affar et un fabri-cant de matériels pour la préparation méca-nique des sols.

Pour en savoir Plus

• UNRst-FFb (Union nationale des revêtements de sols techniques), tél. : 01 40 69 51 45, www.unrst.com• affar (association française des formulateurs et applicateurs de résines et métiers associés), tél. : 01 40 69 51 46, www.affar.asso.fr

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Le nOuVeAu CpT liste non seulement les opérations à réaliser lors de la mise en œuvre mais également au cours de la préparation du support – point crucial en rénovation.

Les points techniques importants dans le CTP – Exécution £de revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse – Rénovation• Dispositions préalables à l’étude et à la mise en œuvre : il est de la responsabilité du maître d’œuvre de faire réaliser l’étude préalable de la reconnais-sance du sol ; au terme de cette étude, un document doit être rédigé qui mentionne la nature des supports et le repérage précis des défauts observés dans chacune des pièces.• Les travaux préparatoires découlent de l’étude préalable ; les points sont précis et concernent la planéité, les fissures, les joints du support, les anciens supports, la cohésion superficielle/ adhérence, l’humidité du support, la porosité.• Le respect du traitement de chaque point nommé est gage de qualité en vue de la livraison de l’ouvrage.Le CPt intègre la notion de maintenance du revêtement pour l'utilisation et, notamment, si nécessaire dans le temps, les modalités de réfection de la couche de finition.

leS élémentS à retenir

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B â t i M é t i e r s J juin 201242

lus que jamais, les réser-vations d’un ouvrage carrelé doivent faire l’ob-

jet d’attentions particulières. Les règles relatives à l’accessibilité des bâtiments imposent des exi-gences pour les revêtements de sols – mais également de murs – des habitations, auxquelles les car-releurs ne peuvent déroger. Afin de faciliter la circulation des per-sonnes à mobilité réduite, les sols des logements ne doivent pas comporter de ressaut supérieur à 2 cm. « Cette hauteur est un maxi-mum, avertit Julien Miner, à la tête de l’entreprise éponyme basée à Damazan (Lot-et-Garonne). Au-delà, cela peut rendre la circu-lation difficile pour des personnes en fauteuil roulant. » Les bords des ressauts doivent être arrondis ou munis de chanfreins, et la distance minimale entre deux ressauts suc-cessifs est de 2,50 m. Au niveau de l’exécution, le prin-cipe appliqué doit être celui de la tolérance zéro. « Si l’ouvrage fini est non conforme à ces règles de conception, il faudra tout refaire, rappelle Julien Miner, devenu Pro de l’accessibilité® et déjà aguerri aux règles de ce marché. Nous

ne devons pas hésiter à alerter les architectes, dont les plans doivent faire l’objet d’une conception cor-recte. »

assurer une Bonne PréParationLe carreleur doit informer avec précision les autres corps d’état qui interviennent sur le chan-tier. « Il doit d’emblée donner les bonnes réservations au maçon, afin de mettre en place des méthodes de travail compatibles avec le gros œuvre », poursuit Julien Miner. Dans les habitations, elles doivent donc intégrer cette hauteur maximale de 2 cm de res-saut pour les circulations. Idem dans les salles d’eau où, pour les douches de plain-pied, la réserva-tion pratiquée doit tenir compte de la taille du siphon et permettre l’écoulement de l’eau grâce à une pente minimale de 1 % du sup-port autour du siphon. « Tous les bâtiments neufs intègrent les règles de mise en œuvre relatives à l’accessibilité, tient à rappeler le chef d’entreprise. Par conséquent, au moment de la préparation du chantier, nous devons nous pen-cher sérieusement sur tous les

réservations Des ouvrages carrelés une PréParation De chantier À soignerEn raison de l’épaisseur de l’ouvrage, les réservations lors de la pose de revêtements carrelés doivent faire l’objet d’un calcul précis. Une exigence renforcée, qui ne permet aucune marge de manœuvre, depuis l’application des règles de mise en œuvre relatives à l’accessibilité des bâtiments.

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1 DAnS une DOuChe De pLAIn-pIeD, la réservation doit prendre en compte la taille du siphon, avec une pente minimale de 1 % du support autour de ce dernier.

2 LA RéSeRVATIOn prévue par le carreleur doit être impérativement respectée pour obtenir des ressauts inférieurs à 2 cm au niveau des portes-fenêtres.

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43juin 2012 J B â t i M é t i e r s

seuil est déjà menuisé, que sa hau-teur atteigne 3 cm, constate Julien Miner. Au moment de la mise en œuvre du carrelage, nous sommes donc obligés de rattraper ce déca-lage. Avec une pose scellée en rez-de-chaussée, ou avec balcon soli-daire parce qu’elle nécessite une chape à l’intérieur, il est plus aisé de régler le niveau fini de l’ouvrage. Si nous avons demandé une réserva-tion de 6 cm, il est possible de régler la hauteur du fini dans l’épaisseur de la chape. En revanche, en étages avec une pose collée, nous n’avons pas le droit à l’erreur, car l’épais-

fInITIOnS/AMÉnAgEMEnT

Pour en savoir Plus

• UNeCb-FFb (Union nationale des entrepreneurs céramistes du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr • UmGo-FFb (Union de la maçon-nerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr• FFb-CmP (Fédération française du bâtiment charpente, menuise-rie, parquets), tél. : 01 40 69 57 40, www.ucmp.org

points relatifs aux revêtements de sol, aux réservations, aux formes de pente, aux tolérances d’exécu-tion, mais également sur les docu-ments relatifs aux menuiseries extérieures. » Car assurer la cir-culation des personnes à mobi-lité réduite dans les logements implique des aménagements spé-cifiques pour accéder aux espaces extérieurs, avec des conséquences sur les réservations et le niveau fini de l’ouvrage carrelé.

Des réservations coMMuniQuées aussi aux MenuisiersAutre contrainte liée à l’accessi-bilité des bâtiments d’habitation pour ceux dont la demande de per-mis de construire est postérieure au 1er janvier 2008 : au moins un accès doit être prévu depuis une pièce de vie à tout balcon, terrasse ou loggia. Encore une fois, afin de minimiser le ressaut au niveau de la porte-fenêtre, la hauteur du seuil de la menuiserie doit être inférieure ou égale à 2 cm. « Si ce cas se présente rarement, car les menuiseries sont désormais conformes à l’exigence de 2 cm, il peut arriver, quand ce

Les règles de mise en œuvre relatives à l’accessibilité des bâtiments, qui concernent les maisons individuelles, les logements collectifs, les eRP et locaux de travail dans le neuf, ainsi que les logements collectifs en cas de travaux dans l’existant, fixent aussi des exigences pour les revêtements sols et murs des habitations dont doivent tenir compte notamment les soliers, les peintres et les carreleurs. Ces exigences sont utiles pour : • le repérage et le guidage des personnes handicapées ou âgées ;• la sécurité des personnes (glissance, absence de ressaut, éveil de la vigilance) ;• le confort des personnes (acoustique, visuel).

rAPPel

SChémA De pRInCIpe De RéSeRVATIOn pOuR BALCOn DéSOLIDARISé eT pOuR BALCOn SOLIDAIRe

Caillebotis

Isolant Mur

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CaillebotisCarrelagescellé

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Pièce de bois massif ou autre(isolation thermique)

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seur de l’isolant acoustique, de la colle et du carrelage varie entre 18 et 23 mm. Si la réservation que nous avons communiquée est mal calculée, il ne nous est plus possible d’intervenir ensuite. Autre consé-quence : si le niveau d’affleurement du carrelage est trop haut, il peut y avoir des problèmes à l’ouverture d’une porte-fenêtre par exemple. » Du coup, le champ d’intervention du carreleur s’est élargi. « Aupara-vant, nous ne donnions nos plans de réservation qu’aux maçons. Désormais, nous devons également nous caler avec les menuisiers. C’est

à nous d’informer et de diffuser les documents pour que le niveau d’ouvrage fini soit en conformité avec les exigences de l’accessibilité », conclut le chef d’entreprise. J

BALCOn DéSOLIDARISé

BALCOn SOLIDAIRe

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B â t i M é t i e r s J juin 201244

étanchéité à l’air les plâtriers-plaquistes peaufinent leurs interfaces

l es professionnels du plâtre sont dans une situation par-

ticulière vis-à-vis de la probléma-tique de l’étanchéité à l’air. Le plus souvent, ils interviennent sur des supports dont ils n’ont pas à assu-rer eux-mêmes l’étanchéité – sauf quand il s’agit d’ouvrages tels que plafonds, rampants et ossatures bois. Pour améliorer les inter-faces, l’UMPI-FFB a réalisé une série de cinq fiches d’autocon-

trôle. Conçues par type d’ouvrage – contre-cloisons sur ossature ; doublage collé ; plafonds sous armature métallique avec isola-tion ; combles aménagés ; combles perdus –, ces fiches sont destinées à être utilisées par les opérateurs plâtriers-plaquistes. Elles pré-cisent les précautions à prendre concernant la réception des sup-ports, puis des produits. Aux dif-férentes étapes, les intervenants

Pour en savoir Plus

tour de France « bbC d’air » : www.platreisolation.fr

aussi à se grouper pour mutuali-ser l’acquisition de la machine et la faire tourner sur leurs chantiers respectifs. Une démarche choisie par une vingtaine d’entreprises de la région nantaise, dont celle diri-gée par Gérard Olivier, Pinard SAS. Jusqu’à présent, seulement 5 % des chantiers de son entreprise ont fait l’objet de tests intermédiaires sys-tématiques, réalisés par des sociétés extérieures. Si l’acquisition d’une machine commune permettra aux plâtriers nantais de réaliser leurs propres essais, il s’agit aussi selon lui de sensibiliser les maîtres d’ou-vrage et les maîtres d’œuvre. « C’est leur responsabilité de prévoir des contrôles organisés de leurs chan-tiers », estime-t-il, en appelant de ses vœux une évolution de l’en-semble de la profession vers l’ins-tauration de tests intermédiaires systématiques. J

(1) Union des métiers du plâtre et de l’iso-lation.

Fiches d’autocontrôle à chaque ouvrage, tests intermédiaires à la réception du support : deux solutions préconisées par l’UMPI-FFB(1) pour améliorer la coordination entre corps d’état et atteindre les niveaux d’étanchéité à l’air imposés par la RT 2012.

vérifient chaque point avant de démarrer leur ouvrage et contrô-lent la conformité avant de céder la place au compagnon suivant. Les fiches d’autocontrôle sont disponibles sur le site Internet de l’Union. Leur présentation – ainsi que celle d’un guide de solu-tions pratiques pour la rénovation énergétique des maisons indivi-duelles – est l’un des axes de l’édi-tion 2012 de la BBC d’Air, tour-née organisée dans douze villes françaises par l’UMPI-FFB pour sensibiliser les professionnels de la filière sur la nécessité de prendre en compte tous les points singu-liers de la perméabilité à l’air.

le PerMéascoPe, une Machine À MutualiserEn complément des fiches d’auto-contrôle, l’UMPI-FFB préconise la réalisation de tests intermédiaires d’étanchéité à l’air, au moment de la réception des supports. Pour inciter ses adhérents à s’engager dans cette voie, l’Union a négocié pour eux des tarifs préférentiels pour l’acquisition de machines de test (Perméascope). Elle les incite

L’uTILISATIOn D’un peRméASCOpe permet de réaliser des tests intermédiaires d’étanchéité à l’air, au moment de la réception des supports.

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« Nous intervenons sur environ 2 000 logements par an, et la question

de la perméabilité à l’air fait partie de notre quotidien depuis notre premier chantier bbC il y a un an et demi – un chantier de 200 logements pour étudiants à Rennes. Nous avons acheté notre propre matériel de test, formé trois salariés dans nos équipes, et nous réalisons nous-mêmes des tests intermédiaires

d’étanchéité à l’air au moment de la réception des supports. C’est aussi un argument que nous mettons en avant pour rassurer les maîtres d’ouvrage. ils savent comme nous qu’il vaut toujours mieux déceler et traiter un problème avant que le plaquiste n’habille la structure, car une intervention ultérieure peut avoir des conséquences plus lourdes. avec le recul, nous voyons les choses bouger. sur les chantiers, tous les intervenants ont pris

conscience peu à peu de l’impact que l’étanchéité à l’air peut avoir sur l’ensemble de la construction. C’est une question de coactivité, tous les corps de métier sont directement ou indirectement concernés, et chacun commence à jouer la même partition que les autres. Nous-mêmes avons fait évoluer nos méthodes de pose. et pour tous, l’obligation de résultat pousse dans le sens d’une meilleure coordination. »

« chacUn commence à joUer la même partition »Jean-Yves Lelièvre, EBPI (plaquiste, 75 salariés), Rennes

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fInITIOnS/AMÉnAgEMEnT

45juin 2012 J B â t i M é t i e r s

Pour en savoir Plus

UNeCb-FFb (Union nationale des entrepreneurs céramistes du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr

chapeS FluiDeS l’expérience des bonnes pratiquesLes chapes fluides ont de nombreux avantages, en particulier pour les planchers à eau chaude basse température. Mais elles nécessitent de respecter quelques bonnes pratiques.

À base de sulfate de calcium ou de ciment, les chapes fluides

ont su s’imposer grâce à leurs nombreux avantages. Par rap-port à une chape traditionnelle, leur application est moins pénible et plus rapide du fait de l’autoni-vellement. De plus, elles permet-tent d’obtenir une planimétrie des supports de 3 mm sous la règle de 2 m, ce qui est important pour la mise en œuvre des revêtements de sol (carreaux grand format, sols PVC…). Aujourd’hui, ce sont principalement les contraintes thermiques et acoustiques dans le neuf qui poussent à leur appli-cation. « Les chapes fluides s’em-ploient principalement en maison individuelle et en rez-de-chaus-sée de logements collectifs, avec plancher à eau chaude basse tem-pérature ou plancher rayonnant électrique, sur isolants thermiques

et ou sous-couches acoustiques minces », explique Christophe Dufour, responsable de Sol Adour Chape Liquide, à Anglet (Pyré-nées-Atlantiques). Si les chapes fluides apportent des réponses à de nombreux marchés, leur mise en œuvre nécessite le respect de certaines bonnes pratiques, car elles peuvent être sujettes à des phénomènes de retrait pour les chapes fluides ciment, ou de « non-séchage » pour les sulfates de calcium.

Plus De traçaBilité Pour Plus De QualitéPremier point de vigilance, selon Christophe Dufour : « Le choix des fournisseurs est fondamen-tal. Certains ont mis en place des réseaux d’applicateurs agréés. Nous sommes donc formés puisqu’un technicien salarié du

fournisseur nous accompagne au début sur les chantiers. » Les avantages de cette démarche se situent à plusieurs niveaux. « Tout d’abord, les applicateurs de chapes fluides, une fois for-més, signent une charte. Ainsi, il y a un contrôle qualité per-manent des bonnes pratiques. Ensuite, chaque année, nous délivrons à notre fabricant de béton prêt à l’emploi une attes-tation de garantie décennale spécifique à la mise en œuvre de chapes fluides. Or, beaucoup de chapistes pensent être bien assurés, alors qu’ils ne le sont pas pour les produits qu’ils met-tent en œuvre. » En outre, pour l’entrepreneur, « faire appel à un fournisseur agréé garantit la qualité du produit et la traçabi-lité de la mise en œuvre dès la préparation du mortier ».

un rôle De conseilOutre la qualité du fournisseur et la formation, « il est néces-saire d’être présent dès le début du chantier, de contrôler et de valider le support, ce qui signi-fie l’accepter ou le refuser le cas échéant », ajoute l’entrepreneur. L’utilisation de sous-couches acoustiques et/ou thermiques nécessite un contrôle précis des supports. Christophe Dufour va même jusqu’à proposer au chauf-fagiste, lors du coulage d’une chape fluide sur plancher chauf-fant, « d’installer les isolants qui sont de plus en plus sans plots ». La raison : « Je suis plus à même de réceptionner un support en

termes de planéité et d’altimé-trie. » Une situation qui l’amène à coiffer la casquette de conseiller auprès des autres corps d’état. « J’énonce les règles fondamen-tales telles que l’indispensable mise en chauffe des planchers chauffants, qui n’est pas toujours respectée avant la pose de revête-ments de sol, ou l’utilisation de colle adaptée à ce support. » Tous ces points fondamentaux, sou-vent oubliés, sont à l’origine de désordres que l’on retrouve dans le cadre des expertises.Enfin, devenir applicateur de chapes fluides implique une bonne connaissance de l’envi-ronnement normatif, en plus des documents techniques d’appli-cation (DTA) et des cahiers des prescriptions techniques (CPT) des chapes concernés. Les textes constituant cet environnement sont ceux relatifs aux supports (le NF DTU 13.3 « Dallages », le NF DTU 21 « Exécution des ouvrages en béton »), aux ouvrages de couvrement, comme le NF DTU 65.14 « Exécution des planchers chauffants à eau chaude », les CPT Plancher rayonnant électrique ou Plancher réversible, ainsi que les textes ayant trait aux ouvrages ci-dessus. « Je dois connaître toutes les règles de l’art de mon métier de chapiste et de poseur de revê-tements de sol, conclut Christophe Dufour, car il suffit d’un maillon manquant pour générer demain un sinistre. » J

AVAnT LA pOSe Du DISpOSITIf de chauffe et le coulage de la chape, un isolant périphérique (bandes bleues) est mis en œuvre pour assurer la désolidarisation qui engendrerait une transmission acoustique.

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B â t i M é t i e r s J juin 201246

fInITIOnS/AMÉnAgEMEnT

acceSSiBilitéune meilleure vie en couleurs pour tous

le Guide des bonnes pratiques de mise en couleur, publié en

2009 par l’UPPF-FFB, reste plus que jamais d’actualité, alors que l’échéance du 1er janvier 2015 se rapproche pour la mise en acces-sibilité des ERP. Ce guide, dont c’est la troisième réimpression, a contribué à l’émergence de bonnes pratiques, permettant de mieux prendre en compte les besoins d’accessibilité des aveugles et des malvoyants dans les bâti-

ments. Réalisé en partenariat avec l’UNEA(1), l’UNTEC(2) et l’associa-tion Valentin Haüy(3), il est tou-jours téléchargeable sur les sites du ministère du Développement durable, de l’UPPF-FFB et de l’as-sociation Valentin Haüy.En France, 65 000 personnes sont aveugles et 1,2 million d’autres sont considérées comme très malvoyantes – avec une acuité visuelle inférieure à 4/10e. Pour faciliter le repérage visuel d’un élément architectural, le contraste entre deux couleurs doit être au minimum de 70 %. C’est l’un des enseignements de ce guide, divisé en trois parties : perception de l’espace, repères dans le dépla-cement et signalétique. À l’ori-gine de la création de ce guide, il y avait un besoin, car il n’existait aucun document sur l’accessibi-lité à la couleur. Les recomman-

Pour en savoir Plus

UPPF-FFb (Union professionnelle peinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73, www.uppf.ffbatiment.fr

dations de la loi sur l’accessibilité et les grands principes de décora-tion ont été associés pour définir des bonnes pratiques et donner des exemples aux entrepreneurs. Parmi ces exemples, illustrés de photos, des plinthes d’une nuance soutenue pour délimiter plus for-tement le sol, des encadrements de portes ou de fenêtres contrastés, des mains courantes et des contre-marches visibles… Pour les professionnels, comme Pierre Tountevich à Fontenilles, en Haute-Garonne, l’outil était avant-gardiste au moment de sa publica-tion. « Il m’a permis de percevoir la complexité de l’enjeu de l’accessi-bilité et de prendre conscience des aspects techniques. » Mais il pense qu’il faut aujourd’hui aller plus loin dans la technicité pour aider entre-prises et donneurs d’ordre à gérer les chantiers d’accessibilité. « Il n’y

a pas que la couleur, s’exclame- t-il. L’accessibilité demande d’ap-procher les autres corps d’état – électricité, plomberie, climatisa-tion – afin de proposer une offre globale à nos clients, avec un inter-locuteur unique. » Une approche globale favorisée et valorisée en particulier par la démarche des Pros de l’accessibilité® lancée par la FFB. J

(1) Union nationale des entreprises adaptées.(2) Union nationale des économistes de la construction.(3) Association au service des aveugles et des malvoyants.

étanchéité SouS carrelaGe une qualification à valoriser

D epuis 2010, la compétence d’entreprises qui réalisent à

la fois étanchéité et carrelage dans les locaux intérieurs EB+ privatifs est attestée par une qualification Qualibat unique : la 6343. « C’est une vraie opportunité, souligne Jacques Gautier, à la tête de l’en-treprise SRS basée à Blois (Loir-et-Cher). La demande pour des douches à l’italienne est expo-nentielle, car elles sont de plus en plus prescrites par les archi-tectes. D’autre part, depuis 2010, les logements neufs doivent com-porter au moins une salle d’eau accessible aux personnes à mobi-lité réduite. » Or, regrette le chef d’entreprise, qui est aussi membre de la commission Étanchéité délivrant la qualification, « nous n’avons reçu que deux dossiers

par commission lors des quatre réunies depuis sa création. Nous sommes étonnés de voir que les carreleurs ne mesurent pas l’in-térêt de la qualification d’un point de vue commercial ». Sur les huit dossiers présentés, seu-lement deux ont été éligibles. « Cette qualification ne peut pas être attribuée à une entreprise dont nous ne sommes pas cer-tains qu’elle possède toutes les compétences pour réaliser l’étan-chéité sous carrelage », explique Jacques Gautier. La constitution du dossier pour être éligible est primordiale. Il doit contenir une fiche de présen-tation du personnel d’exécution, « qui justifie de sa qualification ». Ensuite, des chantiers de référence sont détaillés, avec un dossier par

Pour en savoir Plus

UNeCb-FFb (Union nationale des entrepreneurs céramistes du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr

réalisation. Ce dernier inclut le document du marché, la lettre de commande ou l’ordre de service, ainsi que le devis descriptif ou quantitatif. « Il faut aussi fournir les plans d’exécution de détails, les coupes et carnets de détails de croquis, ainsi qu’un mode opé-ratoire de la mise en œuvre des produits et de la réalisation des travaux, avec des photos de l’en-semble du déroulement du chan-tier », précise l’entrepreneur. Le dossier inclut également une note de reconnaissance et de prépara-tion du support, conforme au cahier de charges de l’Avis tech-nique du produit. Enfin, l’entre-preneur présente un certificat de bonne fin du chantier et la liste des produits utilisés, leurs mar-quages, leurs Avis techniques ou

le cahier des charges. « Si possible, il faut aussi fournir le DIUO(1) visé par le contrôleur du chantier. Les membres de la commission sont des professionnels de l’étan-chéité, donc attentifs à identifier les entreprises aptes à réaliser ces ouvrages, précise Jacques Gau-tier tout en conseillant de se rap-procher de son union profession-nelle. Et surtout de ne pas rater cette qualification étanchéité sous carrelage qui répond à une réelle problématique de marché. » J (1) Dossier d’intervention ultérieur à l’ou-vrage.

Entreprise titulaire de la marque

SARL TOUNTEVICH, FONTENILLES (31)

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48 B â t i M é t i e r s J juin 2012

Depuis l’arrêté du 23 février 2012, les entreprises qui réalisent des travaux liés à l’amiante doivent faire face à de nouvelles obligations en matière de formation de leurs salariés. Mais ce changement n’est qu’un début : un nouveau décret, attendu dans le courant de l’année, modifiera en profondeur la réglementation amiante, ce qui obligera les entreprises à faire évoluer leurs pratiques pour améliorer la protection des salariés.

l es entreprises doivent s’attendre à des changements très importants dans la réglementation amiante, qui devraient

survenir courant 2012. Une partie de ces chan-gements est déjà effective, avec le renforce-ment des exigences de formation, contenues dans l’arrêté du 23 février 2012, qui est entré en application le 8 mars dernier. Que les entreprises soient en sous-section 3 ou 4, elles sont désormais tenues de for-mer trois publics : le personnel d’encadre-ment technique, celui d’encadrement de chantier et les opérateurs de chantier. L’ar-

rêté fixe aussi les durées minimales des for-mations, qui varient en fonction de la sous-section concernée, du type de personnel et de formation (voir tableau p. 51). Le texte introduit aussi une logique de recy-clage : à l’issue de la formation préalable, les salariés relevant de chaque public sont tenus de suivre une formation de recyclage – pour la sous-section 3, six mois après la formation préalable, suivie d’un cycle de recyclage tous les trois ans ; pour les entreprises de la sous-section 4, tous les trois ans après la forma-tion préalable. Un délai de carence est établi

AmiAn teDOSSIER

B â t i M é t i e r s J juin 201248

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49juin 2012 J B â t i M é t i e r sjuin 2012 J B â t i M é t i e r s 49

AmiAn teQue pensez-vous des nouvelles dispositions de l’arrêté formation ?Elles vont dans le bon sens, en augmentant le niveau de protection des salariés et, par conséquent, celui des chefs d’entreprise. Il s’agit néanmoins d’un effort important, notamment pour les petites structures et pour la sous-section 4, c’est-à-dire les entreprises qui travaillent sur l’amiante sans effectuer de retrait et qui avaient jusqu’à présent peu d’obligations en matière de formation. Il faut que l’ensemble des acteurs se mettent en marche, en particulier les professionnels de la formation, car environ 350 000 personnes doivent être formées, sans oublier les formations de recyclage.

Comment la FFB va-t-elle accompagner les entreprises ?Nous avons pris l’initiative, en collaboration avec l’AFPA, d’élaborer un programme de e-learning disponible dès septembre 2012, qui permettra à tout l’encadrement technique et de chantier de se former, en partie à distance, à la problématique amiante en utilisant un moyen souple. Seront également bientôt disponibles dans les fédérations départementales un outil d’information sur l’amiante(1) ainsi qu’un guide, qui réunira des éléments pour accompagner les équipes sur le terrain en parallèle de la campagne de sensibilisation « amiante » lancée par l’OPPBTP, les SIST BTP et l’ensemble des partenaires du BTP (2).

Que faut-il penser des orientations de la réglementation ?Comme on le voit avec l’arrêté formation, et qui sera confirmé par le nouveau décret attendu en 2012, les exigences impo-sées sont en augmentation pour toutes les entreprises, avec un seul but : accroître la sécurité sur les chantiers. Les entreprises devront donc soit élever leur niveau de procédures techniques et de prévention, soit sous-traiter les prestations amiante à des spécialistes. Ce sera la nouvelle donne pour pouvoir effectuer des travaux liés à l’amiante.(1) Disponible sur le site www.amiante.ffbatiment.fr(2) www.amiantereponsedexpert.fr

vers une nouvellemaîtrise du risque

RÉAlISÉ En pARTEnARIAT AvEC

PhiliPPe teMPere PRésiDeNt DU GRoUPemeNt NatioNaL amiaNte (GNa-FFb)

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« Les entreprises doivent éLever Leur mAîtrise du risque AmiAnte »

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tion des salariés de la sous-section 3 doit être dispensée par un organisme de formation cer-tifié (ou en cours de démarche de certification – étape 0 positive) et réalisée par des forma-teurs habilités(1). Des dispositions qui ne s’ap-

pliquent pas à la sous-section 4, pour laquelle il n’y a pas d’exigences relatives à l’organisme de formation. Dernière nouvelle disposition, chaque formation amiante sera dorénavant suivie d’une évaluation des compétences, à la

DOSSIER AMIAnTE

B â t i M é t i e r s J juin 201250

en sous-section 3 : tout travailleur sans acti-vité amiante depuis plus de douze mois ou ayant obtenu une attestation de compétence depuis moins de six mois, doit suivre un recy-clage. Autre nouveauté importante, la forma-

Colle defaienceamiantéeCe badge est à mémoriser impérativementavant de commencer les travaux

Crépisamianté

Dalles en vinyle-amiante

Colle de solamiantée

Joint defaçade

Quelques ouvrages susceptibles

de contenir de l’amiante

Toitureamiantée

LES DATES CLÉSDES TEXTES RÉGLEMENTAIRES

LA RÉGLEMENTATION À VENIRLA RÉGLEMENTATION

ACTUELLE

LES NOUVELLES EXIGENCES DE FORMATION

arrêté du 23 février 2012

AMIANTE, UNE RÉGLEMENTATION DE PLUS EN PLUS STRICTE

L’amiante désigne un ensemble de minéraux à texture fibreuse connus depuis l’Antiquité. Ses dangers pour la santéont été identifiés dès le début du XXe siècle : toute intervention sur ces matériaux peut libérerdes fibres dont l’inhalationest à l’origine de fibrosespulmonaires, de cancers broncho-pulmonaires,de la plèvre etdes voies digestives.

1977 Réduction de la concentration d’amiante, à laquelle les travailleurs peuvent être exposés, à 2 f/ml (décret 77-949 du 17 août 1977).

1978Interdiction des flocages contenant plus de 1% d’amiante dans le bâtiment (décret 79-394 du 20 mars 1978).

1998Interdiction partielledes produits à base d’amiante, à l’exception des tuyaux en amiante-ciment et des joints d’étanchéité (décret 88-466 du 28 avril 1988).

1992Réduction de la concentration d’amiante, à laquelleles travailleurs peuvent être exposés, de 0,5 f/ml à 1 f/ml, selon le type d’amiante concerné; interdiction de l’usage d’isolants contenant de l’amiante d’une densité inférieureà 1 g/cm3 eorganisation du retraitde l’amiante(décret 92-634du 6 juillet 1992).

1994Restriction drastiquedes produits encore autorisés(décret 94-645 du 26 juillet 1994).

1996 Interdictionde la fabrication, de l’importation, de la mise sur le marché et de l’exportation de toutes les variétés d’amiante (décret 96-1133 du 24 décembre 1996).

• Certification (sauf pour retrait en enveloppe extérieure du bâtiment)• Distinction amiante friable / amiante non friable.• Procédures à respecter : évaluation des risques, réalisation d’un plan de retrait et adaptation des protections individuelles et collectives.

SOUS-SECTION 4 SOUS-SECTION 3

SOUS-SECTION 3

• Pas de certification• Procédures à respecter : évaluation des risques, réalisation d’un mode opératoire et adaptation des protections individuelles et collectives.

• Suppression de la distinction friable/non friable.• Abaissement de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP), sur trois ans (2012-2015), de 100 f/l sur 1 h à 10 f/l sur 8 h.• Empoussièrement :- remplacement de la méthode MOCP par la méthode META ;- définition de trois niveaux d’empoussièrement(moins de 100 f/l, de 600 à 6 000 f/l, de 6 000 à 25 000 f/l).

• Généralisation de la certification à toutes les entreprises réalisant des travaux de retrait et/ou d’encapsulage de matériaux contenant de l’amiante.

(1) À réaliser au plus tard six mois après la formation préalable. (2) À réaliser au plus tard trois ans après la formation de recyclage précédente. (3) Selon l’arrêté du 25/04/2005 : mise à niveau.(4) A minima.

Les organismes de formation « sous-section 3 » doivent être certifiés et avoir des formateurs habilités.L’évaluation de toutes les formations donne droit à une attestation de compétence.

(1) À réaliser au plus tard trois ans après la formation préalable ou la formation de recyclage précédente. (2) Selon l’arrêté du 25/04/2005 : mise à niveau.(3) Peut être séquencé en 3 + 2 jours.

SOUS-SECTION 3

Personnel d’encadrement technique

Personnel d’encadrement de chantier

Personnel opérateur de chantier

10 jours

10 jours

5 jours

Cumul de fonctions Le chef d’entreprise fait suivre au salarié la formation correspondant à son plus haut niveau de responsabilité.

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

Formationpréalable

Première formationde recyclage(1)

Formationde recyclage(2)

5 jours(4)

2 jours

2 jours

Personnel déjà formé(3)

SOUS-SECTION 3 : Entreprises ayant pour activité le retrait et l’encapsulage d’amiante (article R 4412-114 du code du travail).

SOUS-SECTION 4 : Entreprises effectuant des interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérerdes fibres d’amiante (article R 4412-139 du code du travail).

TOUTES LES SOUS-SECTIONS

SOUS-SECTION 4

Personnel d’encadrement technique

Personnel d’encadrement de chantier

Personnel opérateur de chantier

5 jours

5 jours

2 jours

1 jour

1 jour

1 jour

Cumul de fonctions 5 jours(3) 1 jour

Formation préalable Formationde recyclage(1)

1 jour

1 jour

1 jour

1 jour

Personnel déjà formé(2)

DES DANGERS CONNUS DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE

L’amiante a été utilisé massivement dans le bâtiment, notamment entre 1950 et 1980 : sous forme brute (flocage anti-feu), tissé ou tressé (calorifugeage), en plaques (isolation thermique et faux-plafonds),sous forme d’amiante-ciment (plaques ondulées, conduits...),en poudre (colles, mortiers, enduits...) ou incorporé aux verniset peintures.

UN MATÉRIAU TRÈSPRÉSENT DANS LE BÂTIMENT

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fois théorique, sous forme de questionnaire à choix multiple, et pratique, à partir d’une étude de cas. Les IFRB (Instituts de formation et de recherche du bâtiment) proposent des formations amiante notamment en relation

juin 2012 J B â t i M é t i e r s 51

avec l’Afpa. Deux plates-formes ont été inau-gurées à Bordeaux et Marseille récemment. Cet arrêté formation sera suivi d’un nou-veau décret, attendu courant 2012, qui met-tra fin à la distinction entre amiante « friable »

et « non friable », remplacée par une catégorie unique « amiante », assujettie à une certifica-tion unique. Le législateur justifie cette modi-fication en arguant que les travaux sur des matériaux non friables contenant de l’amiante,

Colle defaienceamiantéeCe badge est à mémoriser impérativementavant de commencer les travaux

Crépisamianté

Dalles en vinyle-amiante

Colle de solamiantée

Joint defaçade

Quelques ouvrages susceptibles

de contenir de l’amiante

Toitureamiantée

LES DATES CLÉSDES TEXTES RÉGLEMENTAIRES

LA RÉGLEMENTATION À VENIRLA RÉGLEMENTATION

ACTUELLE

LES NOUVELLES EXIGENCES DE FORMATION

arrêté du 23 février 2012

AMIANTE, UNE RÉGLEMENTATION DE PLUS EN PLUS STRICTE

L’amiante désigne un ensemble de minéraux à texture fibreuse connus depuis l’Antiquité. Ses dangers pour la santéont été identifiés dès le début du XXe siècle : toute intervention sur ces matériaux peut libérerdes fibres dont l’inhalationest à l’origine de fibrosespulmonaires, de cancers broncho-pulmonaires,de la plèvre etdes voies digestives.

1977 Réduction de la concentration d’amiante, à laquelle les travailleurs peuvent être exposés, à 2 f/ml (décret 77-949 du 17 août 1977).

1978Interdiction des flocages contenant plus de 1% d’amiante dans le bâtiment (décret 79-394 du 20 mars 1978).

1998Interdiction partielledes produits à base d’amiante, à l’exception des tuyaux en amiante-ciment et des joints d’étanchéité (décret 88-466 du 28 avril 1988).

1992Réduction de la concentration d’amiante, à laquelleles travailleurs peuvent être exposés, de 0,5 f/ml à 1 f/ml, selon le type d’amiante concerné; interdiction de l’usage d’isolants contenant de l’amiante d’une densité inférieureà 1 g/cm3 eorganisation du retraitde l’amiante(décret 92-634du 6 juillet 1992).

1994Restriction drastiquedes produits encore autorisés(décret 94-645 du 26 juillet 1994).

1996 Interdictionde la fabrication, de l’importation, de la mise sur le marché et de l’exportation de toutes les variétés d’amiante (décret 96-1133 du 24 décembre 1996).

• Certification (sauf pour retrait en enveloppe extérieure du bâtiment)• Distinction amiante friable / amiante non friable.• Procédures à respecter : évaluation des risques, réalisation d’un plan de retrait et adaptation des protections individuelles et collectives.

SOUS-SECTION 4 SOUS-SECTION 3

SOUS-SECTION 3

• Pas de certification• Procédures à respecter : évaluation des risques, réalisation d’un mode opératoire et adaptation des protections individuelles et collectives.

• Suppression de la distinction friable/non friable.• Abaissement de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP), sur trois ans (2012-2015), de 100 f/l sur 1 h à 10 f/l sur 8 h.• Empoussièrement :- remplacement de la méthode MOCP par la méthode META ;- définition de trois niveaux d’empoussièrement(moins de 100 f/l, de 600 à 6 000 f/l, de 6 000 à 25 000 f/l).

• Généralisation de la certification à toutes les entreprises réalisant des travaux de retrait et/ou d’encapsulage de matériaux contenant de l’amiante.

(1) À réaliser au plus tard six mois après la formation préalable. (2) À réaliser au plus tard trois ans après la formation de recyclage précédente. (3) Selon l’arrêté du 25/04/2005 : mise à niveau.(4) A minima.

Les organismes de formation « sous-section 3 » doivent être certifiés et avoir des formateurs habilités.L’évaluation de toutes les formations donne droit à une attestation de compétence.

(1) À réaliser au plus tard trois ans après la formation préalable ou la formation de recyclage précédente. (2) Selon l’arrêté du 25/04/2005 : mise à niveau.(3) Peut être séquencé en 3 + 2 jours.

SOUS-SECTION 3

Personnel d’encadrement technique

Personnel d’encadrement de chantier

Personnel opérateur de chantier

10 jours

10 jours

5 jours

Cumul de fonctions Le chef d’entreprise fait suivre au salarié la formation correspondant à son plus haut niveau de responsabilité.

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

2 jours

Formationpréalable

Première formationde recyclage(1)

Formationde recyclage(2)

5 jours(4)

2 jours

2 jours

Personnel déjà formé(3)

SOUS-SECTION 3 : Entreprises ayant pour activité le retrait et l’encapsulage d’amiante (article R 4412-114 du code du travail).

SOUS-SECTION 4 : Entreprises effectuant des interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérerdes fibres d’amiante (article R 4412-139 du code du travail).

TOUTES LES SOUS-SECTIONS

SOUS-SECTION 4

Personnel d’encadrement technique

Personnel d’encadrement de chantier

Personnel opérateur de chantier

5 jours

5 jours

2 jours

1 jour

1 jour

1 jour

Cumul de fonctions 5 jours(3) 1 jour

Formation préalable Formationde recyclage(1)

1 jour

1 jour

1 jour

1 jour

Personnel déjà formé(2)

DES DANGERS CONNUS DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE

L’amiante a été utilisé massivement dans le bâtiment, notamment entre 1950 et 1980 : sous forme brute (flocage anti-feu), tissé ou tressé (calorifugeage), en plaques (isolation thermique et faux-plafonds),sous forme d’amiante-ciment (plaques ondulées, conduits...),en poudre (colles, mortiers, enduits...) ou incorporé aux verniset peintures.

UN MATÉRIAU TRÈSPRÉSENT DANS LE BÂTIMENT

RÉAlISÉ En pARTEnARIAT AvEC

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(sous-sections 3 et 4) dans lesquelles il est très important que les entreprises puissent se situer (2). La sous-section 3 réunit les entreprises spécialisées dans le désamiantage, qui réalisent des activités d’encapsulage et de retrait d’amiante, qu’il soit friable ou non-friable. Précisons que les matériaux friables sont ceux susceptibles d’émettre des fibres sous l’effet de chocs, vibrations ou mouvements d’air (flocages, calorifu-geages, textiles, enduits, plâtres…), tandis que les matériaux non friables se définis-sent par différence, comme l’amiante-ciment, le vinyle-amiante, les produits d’étanchéité, les enduits… Dans un cas comme dans l’autre, les entreprises doi-vent être certifiées(3) et établir un plan de retrait, procédure qui a pour but de pro-téger les salariés. Ce plan se traduit par un document détaillé où figurent la localisa-tion et les dates du chantier, la nature des travaux, le type d’amiante concerné et les opérations qui seront réalisées. Le docu-ment – transmis un mois avant le début des travaux à l’Inspection du travail – doit aussi préciser le nombre de salariés affec-tés à ces travaux, les moyens de protection (EPC(4), EPI(5)…) dont ils bénéficient, ainsi que les pièces justifiant qu’ils ont suivi une formation spécifique au risque amiante et à l’utilisation des moyens de protection.

une évaluation PréalaBle Des risQues inDisPensaBleLa sous-section 4 réunit de nombreux professionnels et métiers du bâtiment (couvreurs, électriciens, maçons, chauf-fagistes, soliers…) qui peuvent rencon-

B â t i M é t i e r s J juin 201252

principalement quand ils sont usagés, peuvent aussi libérer de grandes quantités de fibres. Cet « amiante tout court » sera évalué en fonction de trois niveaux d’empoussièrement (moins de 100 fibres/litre, de 100 à 6 000 fibres/litre, de 6 000 à 25 000 fibres/litre), qui serviront de base pour définir des processus et équipements de protection plus en phase avec le risque réel. De plus, ces seuils seront établis selon un mode de mesure d’empoussièrement d’amiante beaucoup plus exigeant. En effet, la méthode MOCP (Microscopie optique à contraste de phase), en vigueur actuellement, a atteint ses limites : une campagne expérimentale, pilo-tée par le ministère chargé du Travail, a mon-tré qu’elle ne permettait pas de mesurer les fibres fines d’amiante (FFA), dont le carac-tère cancérogène a pourtant été établi. Suite aux avis émis par l’Agence française de sécu-rité sanitaire de l’environnement et du tra-vail (ANSES), la méthode MOCP sera donc remplacée dans la réglementation à venir par la méthode META (Microscopie électronique à transmission analytique), qui permet de mesurer toutes les fibres d’amiante. Autre modification : la distinction entre les travaux de retrait de matériaux non friables contenant de l’amiante réalisés à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment sera supprimée. Enfin, la publication d’un nouvel arrêté dédié aux règles techniques encadrera plus préci-sément les obligations des entreprises avant, pendant et après toute intervention.

Deux sous-sections Pour Deux tyPes D’interventionLa réglementation s’appuie sur le code du travail, section 3 Risques d’exposition à l’amiante, qui contient deux sous-sections

« Ne pas laisser de place à la libre interprétation »nathanaël cornet-PhiliPPe eNtRePRise PRestosiD (tieRCeLet, meURtHe- et-moseLLe)

Notre en-treprise de 130 salariés, qui se situe en sous-section 3 et détient les certifica-tions Quali-

bat 1512 et 1513, exerce son activité aux deux tiers dans la démolition et pour un tiers dans le

désamiantage. Les nou-velles exigences de l’arrêté formation sont pour nous une évolution, car nous étions déjà tenus de for-mer notre personnel. Les changements à venir, à savoir le remplacement de la distinction amiante friable et non friable par trois niveaux d’em-poussièrement, mesurés

par la méthode META, auront beaucoup plus d’impact. En effet, le nombre de fibres détecté sera deux fois plus important et la réglementation nous demandera dans le même temps de diviser le facteur d’exposition par dix, ce qui exigera notamment des masques de protection

beaucoup plus perfor-mants et des solutions techniques nouvelles. Mais ces mesures vont dans le bon sens : le plus important pour moi est que la réglementation soit le plus claire possible, pour ne pas laisser de place à la libre interpré-tation de chacun.

DOSSIER AMIAnTE

En tant qu’entreprise de la sous-section 4, nous ne touchons pas à l’amiante que nous rencontrons, mais la réglementation nous im-pose des contraintes lourdes : formation des opérateurs et de l’encadrement, port de combinaisons jetables et de masques, dispositif d’isolation des dalles amiantées... tandis que, sur certains chantiers, les occupants des logements où nous intervenons n’ont aucune protection ! Il faudra faire une évaluation

pour savoir si nous sommes allés trop loin, car en cas de contraintes excessives, soit les entreprises renoncent à faire les travaux, soit la réglemen-tation n’est pas appliquée.

Pascal toggenBurger, eNtRePRise D’éLeCtRiCité toGGeNbURGeR sa (saiNt- aNDRé-Les-VeRGeRs, aUbe)

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juin 2012 J B â t i M é t i e r s 53

tions de stockage pour déchets non dange-reux (ISDND – classe 2) ou pour déchets inertes (ISDI – classe 3) (6). Attention cepen-dant, selon l’arrêté du 12 mars dernier, il ne sera plus possible, à compter du 1er juillet 2012, d’éliminer l’amiante-ciment dans les ISDI et carrières, sauf si ces installations se sont mises en conformité avec les nouvelles exigences réglementaires, ce que les entre-prises devront vérifier expressément, leur responsabilité pouvant être engagée. Les déchets d’amiante liés à des matériaux non inertes seront, eux, orientés vers les installa-tions de stockage pour déchets dangereux. Il faut noter que le regroupement temporaire de déchets d’amiante, y compris à l’atelier, est soumis depuis 2010, à partir d’une tonne de déchets, à autorisation préfectorale ou à déclaration en deçà d’une tonne. Ces nouvelles dispositions ne font qu’an-noncer la nouvelle réglementation à venir, qui modifiera en profondeur toute l’activité amiante, de la mesure de l’empoussièrement aux procédures mises en œuvre par les entre-prises, pour le traitement de l’amiante et l’éli-mination des déchets. J

(1) La liste des organismes de formation certifiés « amiante » est consultable sur les sites www.certibat.fr et www.icert.fr(2) En cas de doute, les entreprises peuvent clarifier ce point en s’adressant au Groupement national amiante, tél. : 01 40 69 52 54, www.amiante.ffbatiment.fr(3) Par Qualibat ou Afnor certification. (4) Équipement de protection collective. (5) Équipement de protection individuelle.(6) Pour connaître la liste des installations de stockage et élimination d’amiante, rendez-vous sur www.dechets-chantier.ffbatiment.fr

« Nous devenons quasiment des entreprises de désamiantage »jean-louis DeschaMPs eNtRePRise De CHaUFFaGe DesCHamPs saRL (RoUeN, seiNe-maRitime)

Pour nous, entreprise de la sous-section 4, le nouvel arrêté du 23 février va nous obliger à former l’en-semble de notre

personnel, soit treize per-sonnes au total, ce qui semble un effort dispropor-tionné. En effet, dans notre

activité d’entreprise de chauffage, nous ne rencontrons de l’amiante que de façon fortuite, sous la forme par exemple d’un joint ou d’un conduit en fibro-ciment, que nous découvrons sur le chantier au moment de changer une chaudière. Les évolu-tions de la réglementation vont nous contraindre à

désigner un responsable amiante et à mettre en œuvre des procédures de diagnostic, de mode opéra-toire, de confinement et de mesure, autant d’opérations coûteuses qui sont difficiles à intégrer dans un devis de petit chantier. Les choses sont plus logiques sur les chantiers importants : nous pouvons alors nous consa-

crer à notre prestation de chauffagiste, et c’est l’entre-prise générale, relevant de la sous-section 3, qui prend en charge l’ensemble du pro-cessus de désamiantage, en s’appuyant sur ses équipe-ments et ses compétences.

un matériau interdit mais encore très présentl’amiante désigne une famille de roches fibreuses cristallines présentes dans la nature. en raison de ses nombreuses propriétés – isolation thermique et acoustique, bonne résistance mécanique et aux agents chimiques, résistance au feu, imputrescibilité – auxquelles il faut ajouter un faible coût, ce matériau a été utilisé massivement entre 1950 et 1980 dans plusieurs milliers de produits industriels : enveloppe isolante des canalisations (calorifugeage), matériaux d’isolation par projection (flocage), sous forme d’amiante-ciment en plaques, tubes ou conduits, en revêtements de sol de type dalles vinyle-amiante ou encore sous forme de poudre incorporée à des colles, mortiers, enduits de finition, vernis ou peintures. l’amiante présente des risques pour la santé, qui sont connus depuis longtemps : toute intervention qui dégrade le matériau – perçage, ponçage, découpe, friction… – libère des fibres d’amiante classées cancérogènes de catégorie 1 au niveau européen.ces fibres sont invisibles à l’œil nu et pénètrent par inhalation dans l’organisme, pouvant provoquer des cancers du poumon et de la plèvre, qui se déclarent entre 10 et 40 ans après le début de l’exposition. Près de 5 300 cas de maladies dues à l’amiante ont été reconnus en 2009, ce qui fait de l’amiante la deuxième cause de maladies professionnelles dans notre pays. l’usage de l’amiante dans la construction immobilière est interdit depuis 1997, mais ce matériau reste présent dans de très nombreux bâtiments construits avant cette date.

RÉAlISÉ En pARTEnARIAT AvEC

trer de l’amiante dans la réalisation de leurs travaux. Elle réglemente ce qu’on appelle les interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérer des fibres d’amiante. Dans ce cas de figure, les entre-prises ont pour obligation de définir un mode opératoire, c’est-à-dire une métho-dologie d’intervention sur le chantier, issue d’une évaluation préalable des risques. Ce mode opératoire doit notamment prendre en compte l’état de conservation des maté-riaux contenant de l’amiante, les contraintes techniques du chantier, la durée et le niveau d’exposition des travailleurs aux fibres d’amiante, afin de définir le type d’inter-vention indiqué, ainsi que les équipements appropriés pour la protection et la décon-tamination des travailleurs.

l’éliMination Des Déchets très encaDréeLes déchets d’amiante sont des déchets dan-gereux particuliers. Ainsi, ils doivent systé-matiquement faire l’objet d’un conditionne-ment étanche avec un étiquetage « amiante » et être accompagnés du bordereau de suivi des déchets d’amiante, dit BSDA, sur lequel doivent figurer le nom et la signature de tous les intervenants du chantier, de la maîtrise d’ouvrage à l’éliminateur final, sans oublier l’entreprise et le transporteur qui sont sou-mis à la réglementation sur le transport de matières dangereuses. Les déchets d’amiante friables doivent être éliminés en installation de stockage pour déchets dangereux (ISDD – classe 1) ou dans une unité de vitrification. Concernant les déchets d’amiante-ciment (non friables) intègres, ils sont éliminés dans des alvéoles dédiés dans des installa-

Entreprise titulaire de la marque

DESCHAMPS SARL, ROUEN (76)

Pour en savoir Plus

GNa-FFb (Groupement national amiante),www.amiante.ffbatiment.fr

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B â t i M é t i e r s J juin 201254

I n n O v A T I O n

un nouveau système constructif béton-bois

u ne surisolation allant jusqu’à 30 cm en extérieur, une étan-

chéité à l’air parfaite et une VMC double flux : telles sont les carac-téristiques principales du système constructif basse consomma-tion mis au point par l’entre-prise générale MACC3 (Haut-Rhin). Préfabriqué en atelier, son mur MACC3B (« B » pour bois) est composé d’un voile béton de 12 cm (avec ses qualités d’inertie) et d’une structure bois (en général du bois reconstitué pour plus de stabilité) insérant un isolant exté-rieur de forte épaisseur. Résul-tat : une résistance thermique de 8 m2.K/W et, au final, un coût de chauffage annoncé inférieur à 50 euros par an pour 100 m2, selon une étude réalisée sur un programme précis. « En tant qu’entrepreneur de maçonnerie et constructeur de maisons individuelles, nous rece-vions depuis plusieurs années des demandes de plus en plus nom-breuses de clients pour des mai-sons comportant du bois en structure, explique Pierre Macchi. Mais, souvent, ces demandes ne débouchaient pas sur des pro-jets concrets, une maison à ossa-ture bois étant souvent considé-rée comme trop chère. C’est pour cela que nous avons développé notre nouveau système qui asso-cie les deux matériaux. » Primé par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) au concours Lépine en septembre 2011, le pro-cédé MACC3B vient s’ajouter à un autre procédé, lui aussi préfa-briqué depuis huit ans par Pierre Macchi : le MACC3, qui a déjà servi pour 40 réalisations. Seules différences : alors que le premier

système (sans bois) ne fonctionne qu’avec un seul type d’isolant, le polystyrène, le nouveau permet le choix de l’isolant qui viendra s’in-sérer dans la structure bois (ouate de cellulose, fibre de bois, paille par exemple), ainsi que celui de la fini-tion (bardage bois ou autres…). Les deux types de panneaux sont pour l’instant fabriqués en Alle-magne, mais d’ici cinq ans Pierre Macchi souhaite produire annuel-lement 150 000 m2 de murs MACC3B dans une usine dédiée en Alsace. Ces murs atteindront alors 12 m sur 3,50 m, contre 10 sur 3 actuellement. Soit une rapidité accrue de mise en œuvre pour l’en-treprise, deux compagnons pou-vant poser 100 m2 en deux heures. Sur le chantier, la dimension des panneaux induit une manipulation par des engins de levage adaptés.

« Même si je me considère toujours comme un maçon-constructeur, explique Pierre Macchi, je suis convaincu que, dans nos métiers, la préfabrication a beaucoup d’avenir. Elle permet de gagner du temps en intégrant en atelier, non seulement le réseau de distri-bution des câbles électriques et de chauffage, mais aussi le coffrage des piliers parasismiques (struc-ture bois) qui sont insérés dans le béton encore frais. Cela évite tout le travail de replâtrage et de rebou-chage des saignées qui, quoi qu’on en dise, fragilise l’enveloppe. » De fait, le voile béton de 12 cm – qui intègre le parasismique par ces coffrages des piliers tous les 120 cm, liaisonnés par des connecteurs synthétiques – évite les risques de ponts thermiques et permet une étanchéité à l’air égale

Le muR mACC3B se compose d’un voile béton et d’une structure bois, comprenant un isolant extérieur de forte épaisseur. Sa préfabrication permet d’intégrer en atelier le réseau de distribution des câbles électriques et de chauffage, ainsi que le coffrage des piliers parasismiques.

Après une longue expérience à la tête d’une entreprise générale de bâtiment, Pierre Macchi lance un nouveau procédé constructif préfabriqué en atelier et composé d’un voile béton, d’une structure bois et d’une surisolation extérieure. Explications.

à 0,3 m3/(h.m2), soit une perfor-mance deux fois supérieure à celle exigée pour les maisons BBC. Le tout en offrant un degré de fini-tion intérieure permettant d’ac-cueillir une peinture ou tout autre revêtement prêt à être posé.

la solution De la PréFaBrication« Nos panneaux sont adaptés à la fois à la maison individuelle, à l’habitat collectif ou même à la construction industrielle, pour-suit l’entrepreneur. Aujourd’hui les particuliers comme les bailleurs sociaux sont à la recherche de solu-tions qui garantissent des résul-tats. C’est ce que nous leur appor-tons en leur certifiant une certaine rigueur – sachant que nos réali-sations sont sous garantie décen-nale. » En attendant une certifi-cation par le CSTB (en cours), le coût des assurances est, reconnaît Pierre Macchi, relativement élevé, mais n’a pas d’incidence sur le prix de vente final. Pour l’instant, une seule maison a été fabriquée avec le procédé MACC3B. L’objectif est d’ouvrir une unité de production en 2012 dans le Haut-Rhin, avec une capacité de 60 000 m2. « Nous préférons commencer doucement, au vu de la conjoncture actuelle, en répondant à la demande de fabri-cation de murs surisolés pour tous types de bâtiments, précise Pierre Macchi. Dans notre stratégie de développement, nous souhaitons rester une entreprise de bâtiment et créer une autre société qui sera chargée de la fabrication et de la vente des licences. Nous avons déjà des demandes de murs un peu par-tout en France, et même à l’étran-ger. Nous allons d’abord construire un réseau de distribution. » J

Pour en savoir Plus

UmGo-FFb (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

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C3

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B â t i M é t i e r s J juin 201256

c omme les poussières de bois, les fumées de soudage peu-

vent, pour ceux qui les inhalent, avoir des conséquences graves pour la santé. La réglementa-tion dans ce domaine, relati-vement stable, est exigeante et impose la mise en place de dis-positifs de protection. Les entre-prises ont conscience du risque.

l a France compte plus de 10 500 maisons de retraite.

Parmi elles, 6 500 ont un statut d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépen-dantes (EHPAD) ; les autres sont essentiellement des logements-foyers (2 800), qui accueillent des personnes peu dépendantes, ou des services de long séjour des hôpitaux (900). La sécurité incendie y est pri-mordiale, compte tenu du public accueilli, mais elle s’applique dif-féremment selon le type d’établis-sement. Ainsi, les logements-foyers relè-vent de la réglementation des immeubles d’habitation collectifs avec locaux communs, alors que les EHPAD sont classés en ERP de type J, soit le classement le plus

torches asPirantesCe bilan positif, Christophe Bon-homme l’explique par le type de matériel utilisé à l’atelier : « Nos postes de soudure sont tous équi-pés de torches aspirantes. » Des dispositifs qui permettent de capter au plus près les fumées et d’éviter ainsi leur dispersion et leur inhalation dans l’atelier. « La ventilation a ses limites. Je pense que l’aspiration est la meilleure des solutions, d’autant que le dis-positif ne peut pas être enlevé. » Option plutôt bien acceptée par les salariés : « Comme toujours, on rencontre des réticences au début, mais l’adaptation se fait rapide-ment. » Les préconisations des services de santé au travail por-tent aussi sur les électrodes des postes de soudure, sources de pollution de l’air. Ils conseillent, par exemple, pour le soudage TIG

de leurs résidents permanents, ils basculent progressivement dans la catégorie relevant de la régle-mentation incendie ERP, et ont donc l’obligation de se mettre en conformité avec cette dernière. La mise aux normes porte sur deux grandes améliorations : une meilleure accessibilité pour les secours et pour l’évacuation, ainsi qu’une limitation de la transmis-sion du feu et de la fumée entre les niveaux des bâtiments.

systèMe sécurité incenDieLe montant des travaux de mise en conformité et leur nature sont fonction du nombre de chambres, de l’état de l’existant et surtout de son niveau de sécurité. Les tra-vaux portent sur le cloisonne-ment des chambres par des parois

(Tungsten Inert Gas), de substi-tuer aux électrodes en tungstène thorié (couleur rouge), des élec-trodes en tungstène pur (couleur verte) ou en tungstène cérié (cou-leur grise). Les représentants des entreprises et des caisses d’assu-rance maladie mettent en place en région des dispositifs permettant de subventionner une partie de la mise aux normes. « Tout cela n’est pas simple, mais nous sommes fiers de ce que nous avons accom-pli, conclut Christophe Bon-homme. C’est important pour la santé de nos salariés. » J

CF1H, sur la création de compar-timents contenant au maximum quatorze chambres, avec mise en œuvre d’une cloison et d’une porte coupe-feu entre chaque compartiment. Obligatoire égale-ment : l’installation d’un système de sécurité incendie comprenant un dispositif de détection auto-matique généralisé et une instal-lation complète de désenfumage mécanique des couloirs. Enfin, les matériaux d’aménagement (revê-tements) en place doivent être vérifiés pour ce qui concerne leur réaction au feu, et changés en cas de non-conformité. J

En Rhône-Alpes, certaines d’entre elles, en étroite collaboration avec les services de santé au travail, ont participé à une campagne de mesure dans les ateliers. « Nous nous sommes portés volontaires pour déterminer si les disposi-tifs que nous avions mis en place étaient performants », explique Christophe Bonhomme, PDG de Bonhomme Bâtiments indus-triels. Chaque salarié de l’entre-prise a été équipé pendant un an d’un capteur relevant, toutes les dix minutes, le taux de pollution autour de lui. « D’après les retours que nous avons eus, nous sommes dans la norme. Mais il faut savoir que les résultats, confidentiels, ne sont pas communiqués au chef d’entreprise mais uniquement aux salariés. Ce qui n’est pas sans conséquence pour l’entrepreneur si les résultats sont mauvais. »

sévère en matière de dispositions constructives et d’équipements techniques.

BasculeMent en catégorie erPEn avril 2011, la réglementa-tion a été durcie. Seuls relèvent désormais de la réglementation incendie-habitation les loge-ments-foyers ou les établisse-ments accueillant des personnes âgées dont le taux de résidents très dépendants n’excède pas 10 %, ainsi qu’un seuil représen-tant le niveau moyen d’autono-mie des résidents. Pour les autres, les règles de sécurité incendie propres aux ERP s’appliquent de fait. Les établissements concer-nés sont de plus en plus nom-breux, car avec le vieillissement

FuméeS De SouDaGe les moyens de se protéger

Sécurité incenDie Durcissement de la réglementation dans les maisons de retraite

S É C u R I T É

Pour en savoir Plus

Gimssi-FFb (Groupement des installateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie), www.gimssi.com

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Pour en savoir Plus

FFb Rhônes-alpes, tél. : 04 72 44 45 20, www.rhone-alpes.ffbatiment.fr

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57juin 2012 J B â t i M é t i e r s

S É C u R I T É n O R M A l I S A T I O n

nF Dtu et normes européennes

NF DTU, une spécificité bien française ? Dans les grands pays européens, il existe des textes traitant de la réalisation de travaux de bâti-ment, mais ils ne sont pas souvent écrits dans le même esprit qu’un DTU(1). Il existe par exemple des guides de bonnes pratiques, s’ap-parentant à des recommanda-tions, contrairement à un DTU qui est un contrat type entre l’en-trepreneur et son client. Dans cer-tains pays, ce sont des textes régle-mentaires, donc d’application obligatoire. Dans d’autres, il existe des normes, mais qui ne distin-guent pas toujours qui fait quoi lorsque plusieurs corps de métier concourent aux travaux. D’autres normes sont rédigées, comme les normes de produits, en matière de performance : la norme spécifie le résultat qui doit être obtenu – par exemple l’étanchéité d’une toiture ou la solidité d’un élément sous l’action d’une charge – sans indi-quer les moyens d’y parvenir, et des essais sont effectués en fin de

européens ne sont généralement pas demandeurs de ces normes.Par ailleurs, la normalisation a pour objectif d’établir des dispo-sitions destinées à un usage com-mun et répété(2). Autrement dit, il s’agit d’élaborer des documents qui permettent de faciliter les rela-tions entre partenaires qui ont les mêmes préoccupations. Or, les rôles et relations entre les acteurs de la construction de bâtiments ne sont pas les mêmes dans tous les pays européens. Certains pays ont une maîtrise d’œuvre très développée, l’entrepreneur étant principalement en position d’exé-cutant, alors que, dans d’autres, il prend une large part à la concep-tion technique (réalisation des plans, choix des techniques constructives…). Le contrôleur technique, quand il existe, n’a pas les mêmes missions. Les modes de justification des ouvrages ne sont pas les mêmes. Les responsabilités et obligations d’assurances sont profondément diverses. Les rela-tions entre les acteurs étant mul-

chantier pour vérifier la confor-mité à la norme. Au contraire, un DTU indique les produits à uti-liser et la façon de les mettre en œuvre.

Les NF DTU vont-ils être rem-placés par des normes euro-péennes ?La construction de l’Europe implique que, peu à peu, toutes les normes soient établies au niveau européen. Les normes de travaux devront donc un jour être euro-péennes, comme le sont déjà la plupart des normes de produits. Toutefois, il faut éviter la préci-pitation ou le dogmatisme, qui poussent certains à vouloir ces normes européennes au plus tôt.Tout d’abord, une norme doit répondre à un besoin. Les bâti-ments ne voyageant pas comme les produits d’un pays à un autre, le besoin de normes européennes de travaux n’est pas aussi fort que pour les produits. Actuellement, les principaux acteurs que sont les entrepreneurs des divers pays

À l’heure où beaucoup de normes utilisées en France sont d’origine européenne, comment les NF DTU se situent-ils dans le contexte européen ?

tiples, les textes qui leur servent de référence devront nécessairement être différents. Enfin, les clients (les maîtres d’ou-vrage) expriment selon les pays des besoins spécifiques, liés à la géographie, au climat, à la dis-ponibilité de certains matériaux, aux traditions locales, au niveau de vie…Pour toutes ces raisons, établir des normes européennes de tra-vaux est parfois très difficile et peu utile. Toutefois, certaines existent déjà. C’est le cas par exemple pour l’exécution des ouvrages en béton.Dès lors que les quelques normes européennes de travaux ne répon-dent pas aux règles de rédaction des DTU, les NF DTU correspon-dant à ces normes sont révisés afin qu’ils s’y réfèrent et ne soient pas en contradiction avec elles. De plus, ils contiennent d’autres spé-cifications utiles à la construction en France.Rappelons par ailleurs que les NF DTU sont rendus eurocom-patibles en s’adaptant aux normes européennes de produits. J

(1) Voir « Rôle et limites des NF DTU - Quelques repères utiles » Bâtimétiers n° 26, p. 54.(2) Norme NF EN 45020.

a vec Métal’Normes, les profes-sionnels de la métallerie dispo-

sent d’un outil de référence qui leur donne accès à toute la réglementa-tion en vigueur dans leur secteur : près de 300 textes réglementaires ou normatifs (décrets, arrêtés, normes, DTU…) y sont réper-toriés, et on y trouve 80 fiches de synthèse relatives aux principaux ouvrages de métallerie, réunies en six chapitres correspondant aux ouvrages courants (Portes &

Métal’normes, un outil en ligne actualisé

fenêtres, Garde-corps, Escaliers, Verrières & façades vitrées, Char-pentes, Portails & automatismes) et quatre thèmes transversaux

(Retard à l’effraction, Protection incendie, Corrosion, Fixations). Cet outil, qui est en ligne depuis deux ans, est accessible dans l’es-pace adhérents du site de l’Union des métalliers. Il est régulièrement mis à jour, comme le montrent les dernières modifications intégrées, qui portent sur la réglementation 2012 pour les portes et fenêtres. Les actualisations à venir concer-nent l’ajout de fiches de déclara-tion environnementale et sani-

taire (FDES) correspondant à treize ouvrages de métallerie, ainsi que les nouveautés relatives aux garde-corps dans le cadre de la révision du DTU 39. J

Pour en savoir Plus

FFb métallerie (Union des métalliers), tél. : 01 40 55 13 00, www.metal-pro.org

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étanchéité à l’air Plate-forme pédagogique en Picardie a u-delà de la complexité

technique, la réglementa-tion thermique 2012 s’appliquant aux bâtiments neufs entraîne une mutation profonde des méthodes de travail de la profession. Pour relever le défi, les entreprises doi-vent s’adapter à une nouvelle phi-losophie, celle du « savoir faire ensemble ». C’est une nécessité en particulier pour atteindre le niveau d’étanchéité à l’air requis, la RT 2012 imposant en la matière une obligation de résultat : en cas de non-conformité lors du test obligatoire, le chantier ne pourra être réceptionné et des questions de responsabilité seront soulevées. Afin d’accompagner les entre-prises dans la mutation de leurs méthodes de travail, la FFB Picar-die a souhaité mettre à leur dispo-sition une plate-forme de forma-tion leur permettant de visualiser les bonnes pratiques d’étanchéité à l’air dans un environnement similaire à celui des chantiers. Cet outil a été réalisé en collaboration avec le CFA BTP, en impliquant

étroitement les jeunes apprentis, futurs salariés des entreprises de bâtiment et les formateurs, afin de familiariser l’ensemble des acteurs concernés aux nouvelles exigences de construction. Cet outil pédago-gique est donc le fruit d’un vrai travail collectif.

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Pour en savoir Plus

• iFRb Picardie (institut de formation et de recherche du bâtiment), tél. : 03 22 92 21 88• tout savoir sur les formations Feebat : www.feebat.org

f O R M A T I O n

B â t i M é t i e r s J juin 201258

Les modules de formation FEEBat utilisant cette plate-forme, axés sur la RT 2012 et la perméabilité à l’air, sont au nombre de deux. Le premier, destiné au person-nel d’encadrement, vise à com-prendre les interfaces d’un chan-tier BBC. Le second s’adresse plutôt aux compagnons pour leur permettre de s’approprier les évolutions liées à la mise en œuvre – le « faire ensemble ». Rappelons que, jusqu’à fin 2012, 50 % des dépenses engagées au titre des formations FEEBat sont prises en charge via le dispositif de certificats d’économies d’énergie, l’autre moitié étant imputée sur les fonds de formation classiques de l’entreprise. Raison de plus pour ne pas perdre de temps ! J

LA pLATe-fORme De fORmATIOn développée par la ffB picardie, en collaboration avec le CfA BTp, permet de visualiser les bons gestes en matière d’étanchéité à l’air, dans des conditions proches de celles des chantiers.

c onçus pour valider les acquis professionnels d’un métier,

les certificats de qualification pro-fessionnelle (CQP) sont créés par les commissions paritaires natio-nales du bâtiment et des tra-vaux publics pour répondre à des besoins spécifiques. Ils vien-nent le plus souvent compléter l’offre existante dans des secteurs ou des métiers nouveaux. Dans un contexte marqué par la réduc-tion constante de l’offre de certifi-cation dans le système dépendant du ministère de l’Éducation natio-nale et du ministère du Travail, ces qualifications ont deux mérites : valoriser le savoir-faire des salariés

cours. Mais les CQP ne concer-nent pas seulement les ouvriers : la FFB-CMP et la Chambre des professionnels du bois ont ainsi demandé et obtenu la création du CQP « Conducteur de travaux en menuiserie de bâtiment et d’agen-cement ». De même pour l’Union des métalliers, avec un CQP de « Chargé d’affaires junior en métallerie ».

Des ForMations Proches Du terrainC’est, on le voit, avant tout pour répondre aux besoins des entre-prises, relayées par leurs unions ou syndicats de métier, que les

certifications sont mises en place. Elles correspondent donc à des demandes de terrain. Le contenu d’un CQP et les conditions de son obtention sont définis par les pro-fessionnels qui élaborent les réfé-rentiels de compétences, de certi-fication et, le cas échéant, le cahier des charges de la formation. Les CQP sont accessibles aux jeunes en formation initiale, aux salariés, ainsi qu’aux demandeurs d’em-ploi à l’issue d’une formation. J

en poste en leur offrant des pers-pectives d’évolution de carrière – ce qui peut favoriser la mobilité –, et attirer de nouveaux entrants dans des secteurs porteurs. Citons par exemple deux récentes créa-tions de CQP dans des secteurs en demande : les plafonds suspendus et l’isolation thermique par l’ex-térieur. Pour ces deux activités, la création d’un CQP a correspondu à l’émergence d’activités profes-sionnelles nouvelles qui avaient besoin d’une reconnaissance et d’une visibilité. Il en va de même pour le CQP « Installateurs de pompes à chaleur », pour lequel une demande de création est en

leS cqp une offre de formation pour valoriser les savoir-faire

Pour en savoir Plus

La liste des CQP du btP est disponible sur www.metiers-btp.fr

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E n v I R O n n E M E n T

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61juin 2012 J B â t i M é t i e r s

E n v I R O n n E M E n T

c réée en 2007, l’association PV Cycle regroupe 90 % du

marché européen du photovol-taïque. Elle a pour objectif d’or-ganiser et de financer la filière de recyclage des panneaux en Europe. Cinq ans après sa créa-tion, des points de collecte sont présents sur tout le territoire d’Eu-rope occidentale. 1 400 tonnes de panneaux photovoltaïques ont ainsi été collectées en 2011 dans huit pays(1). Compte tenu des volumes installés, cela représente encore peu de produits. Une situa-tion qui n’a rien d’anormal dans la mesure où les panneaux ont une durée de vie de 30 à 40 ans, voire davantage. Des volumes plus importants sont attendus à par-tir de 2015 en Europe et de 2025 en France. La filière sera alors organisée pour collecter 90 % de déchets et en recycler un mini-

Le conglomérat verre/silicium (inoffensif) est transformé en fibre de verre. Seul résidu ne pou-vant être recyclé, le film polymère (couche inférieure, support des cellules) est incinéré. Les indus-triels le remplacent déjà par des matériaux facilement recyclables. Dans un avenir proche, des sites de traitement dédiés au photovol-taïque seront développés. Ils per-mettront de séparer efficacement le silicium du verre afin de recy-cler les modules directement dans l’industrie photovoltaïque. D’ores et déjà, un fabricant a développé une technologie permettant l’ob-tention de verre plat et de silicium réutilisable. Du côté de la technologie à « couches minces » – 14 % des cellules produites en 2010 –, il existe parfois des inquiétudes sur le devenir du cadmium dans les

modules de type CdTe(2). L’indus-triel américain First Solar, premier producteur mondial de modules à couches minces, a choisi d’or-ganiser lui-même le réachemine-ment des modules en fin de vie vers ses usines, pour en confier le recyclage à des professionnels de la purification des métaux. L’ob-jectif est de reformer du cadmium à partir des modules usagés, puis de le réutiliser pour la fabrication de nouveaux modules. J

(1) Source : Annual Report 2011 PV Cycle. (2) CdTe : tellurure de cadmium, maté-riau semi-conducteur utilisé pour de nom-breuses applications dont les cellules photo-voltaïques à couches minces.

mum de 80 %. Chaque panneau sortant de l’usine d’un industriel adhérant à l’association est doté d’une étiquette d’identification garantissant son recyclage en fin de vie. Autre initiative, le Centre européen de recyclage de l’éner-gie solaire (Ceres), association à but non lucratif, est né dans le courant de l’été 2011. Son ambi-tion : créer un autre programme volontaire de récupération et de recyclage des panneaux et rebuts de production de la filière. Il s’en-gage à maintenir la gratuité de la collecte et du recyclage pour l’en-semble de ses membres.

vers un recyclage DéDié Des PanneauxAujourd’hui, les modules au sili-cium sont recyclés par les filières habituelles : verre, aluminium (cadre métal) et cuivre (câblerie).

recyclaGe DeS panneaux photoVoltaïqueS la filière est prête

Pour en savoir Plus

GmPV-FFb (Groupement des métiers du photovaltaïque), tél. : 01 40 69 52 24, www.gmpv.ffbatiment.fr

s ur un chantier, le lavage des outils relève souvent du

casse-tête. De plus en plus sou-cieux de préserver l’environne-ment, les maîtres d’ouvrage, qu’ils soient publics ou privés, sont davantage attentifs à ces ques-tions. « J’en ai pris conscience lorsque j’étais responsable d’une entreprise de maçonne-rie, raconte Anne-Sophie Lunel. Un jour sur un chantier, le client m’a demandé de ne plus laver les outils sur son terrain pour ne pas le souiller. Nous sommes allés dans la rue et là, c’est le repré-sentant de la mairie qui est inter-venu. » Anne-Sophie Lunel s’est alors renseignée pour trouver un système qui lui permettrait de nettoyer ses outils sans rejeter l’eau sur la voie publique, mais n’a rien trouvé. « Il y avait bien

utilise toujours la même eau. Soit 70 litres dans le réservoir de la station de lavage pour toute la durée du chantier, alors que pour un chantier moyen, il faut 125 litres d’eau par jour pour le nettoyage des outils. » La machine sur roue, à l’image d’un com-presseur, est dotée d’un réser-

voir, d’un tamis pour recueillir les boues et les fines particules, et d’une pompe pour alimenter le circuit. Elle est aujourd’hui com-mercialisée, et se décline en deux autres modèles, « l’un plus petit et plus mobile pour accéder dans les étages, l’autre plus grand pour nettoyer les godets ». J

des gros systèmes de nettoyage pour les camions toupies ou les pompes à béton, mais rien pour le petit outillage. » Forte de ce constat, elle a décidé, avec l’ap-pui du centre de recherche de l’école des Mines de Montpel-lier, de développer une station de lavage en circuit fermé.

éconoMie D’eauRésultat : une station de lavage mobile, qui permet de récupérer, filtrer et recycler l’eau de lavage des outils de maçonnerie et de supprimer totalement le déver-sement des eaux polluées par des laitances de ciment sur les sols, dans les canalisations et dans les cours d’eau. « Plus besoin non plus, précise sa conceptrice, de courir sur un chantier pour trou-ver un point d’eau, car le système

station mobile de lavage et de recyclage des eaux

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Installés par l’entreprise Ulma pour la restauration des charpentes et couvertures, des ornementations, des lucarnes, des souches de cheminées, des œils-de-bœuf et autres, mais aussi pour la mise en sécurité (désenfumage, sortie d’escaliers en toiture…) de la partie nord-est du corps central du château de Versailles, ces échafaudages sont à la hauteur de l’édifice. D’un poids total de 130 tonnes et mis en place en trois mois par une équipe de trois personnes (ponctuellement six), ils ont une triple fonction : mise hors d’eau de couvertures, travail sur les étages et support de bâche pour assurer la continuité d’activité pendant les travaux. Ici, la difficulté a principalement porté sur la mise en place de deux parapluies (couvertures provisoires) dédiés à la mise hors d’eau. Le premier, monopente, culmine à 20 m de hauteur et couvre une surface de 330 m2 ; le second, bipente, a une hauteur de 27 m pour une surface de 440 m2.

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échaFauDage hors norMes Pour le roi-soleil1 Le pARApLuIe mOnOpenTe est constitué de 13 fermes aluminium, espacées tous les 2,50 m pour une portée de 11 m ; le bipente, lui, bénéficie de 8 fermes aluminium, espacées tous les 2,50 m pour une portée de 23 m. Les deux ouvrages sont recouverts de bâches à joncs. pour assurer la tenue de l’ensemble, les appuis traversent les couvertures pour aller chercher les murs porteurs du château.

2 LeS TRAVAux ont été réalisés en site occupé, ce qui demande une organisation spécifique. Le maître d’ouvrage – pour qui ce n’est pas une première – et l’entreprise se sont organisés pour que les livraisons de matériel soient effectuées les jours de fermeture, ou avant l’ouverture des portes.

3 L’ACCèS DeS COmpAGnOnS sur le chantier et la livraison du matériel s’effectuent par une tour dotée d’un escalier et d’un ascenseur de chantier. Comme toute la structure, la tour est arrimée à la façade. La cage d’ascenseur dispose de ses propres ancrages.

4 SéCuRITé OBLIGe,des garde-corps provisoires sont installés à l’avancement pour assurer la protection des monteurs contre les chutes de hauteur. Lorsque tout est en sécurité, les garde-corps définitifs sont mis en place.

5 Le ChâTeAu De VeRSAILLeS restant ouvert pendant les travaux, une bâche décorative rappelle la façade existante. elle est mise en œuvre sur un cadre acier spécifique. Solidarisé à la structure de l’échafaudage en périphérie, le cadre permet de tendre la bâche et d’assurer son maintien au vent.

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lA pAROlE à

Le temps paraît loin où la tra-dition réglait le cours de nos métiers. Désormais, les évo-lutions réglementaires impo-sent leur tempo, et il n’est pas de jour qui n’amène une nou-veauté technique. Pour res-ter maîtres de nos métiers, nous devons les faire avancer du même pas et jouer un rôle moteur. Tel est, à mon sens, l’enjeu central de la recherche, qui est de longue date un élé-ment fort et différenciant de notre organisation, parfaite-ment intégré sous la forme du

Programme recherche déve-loppement métier (PRDM-FFB). Chaque année, un mon-tant de l’ordre de 1 million d’euros, directement financé par les cotisations des adhé-rents, est consacré à quelque quarante projets d’études et de travaux. Ces derniers sont issus de nos unions et syndicats de métiers, en lien direct avec les problématiques identifiées par les professionnels au sein des commissions techniques et économiques. D’autres sont menés avec des partenaires,

dans le cadre de grands pro-grammes de recherche. Cer-tains s’étendent sur plusieurs années. Au sein du comité de pilotage du PRDM-FFB, avec huit autres membres issus des unions et syndicats, nous avons la charge de sélection-ner les projets à soutenir, et nous sommes les premiers témoins de la dynamique qui s’affirme dans l’ensemble des métiers. Il s’agit d’évaluer les nou-veaux procédés et techniques dont le flux ne tarit pas, et de faire la part des choses entre les avancées réelles et ce qui n’est parfois que surenchère technique. Avant d’engager nos adhérents à employer tel ou tel produit, à appliquer tel ou tel procédé, nous devons penser fiabilité, faisabilité, risque de sinistre ou de malfaçon, for-mation, etc., en n’oubliant jamais qu’en dernier ressort, c’est toujours l’entreprise qui sera tenue pour responsable en cas de problème. Un deuxième volet consiste, dans le même esprit, à accompagner les pro-fessionnels face aux évolutions réglementaires et normatives, à travers la réalisation ou l’ac-tualisation de guides et d’ou-tils pédagogiques. En parallèle de ces sujets qui renvoient sou-vent à des préoccupations très spécialisées, nous voyons émer-

ger une nouvelle typologie de projets. La performance ther-mique, l’accessibilité, la sécu-rité incendie, etc., peuvent de moins en moins être abor-dées métier par métier. D’une part, en raison de l’incidence mutuelle et des interfaces des différents corps de métier (sur

les calculs de consommation par exemple), d’autre part, parce que les clients sont en attente d’une réponse glo-bale, voire d’un inter locuteur unique. Les recherches dans ces domaines devront donc être menées de

plus en plus en commun.Issue des besoins des adhérents, la recherche doit en retour ser-vir leur activité. C’est tout l’en-jeu de la diffusion et de la com-munication sur ces travaux, qui doivent s’ouvrir pour devenir elles aussi plus transversales. Depuis 2011, ce mouvement est amorcé avec les Rencontres des métiers du bâtiment. La deuxième édition s’est tenue en janvier dernier et a permis de présenter une ving-taine de dossiers que chacun pourra retrouver sur le site www.evenementcom.net/ffb/presentation_2012.php J(1) Règles de l’art Grenelle environne-ment 2012.

PrDM-FFB un rôle Moteur Dans les évolutions De la construction

thierry Dauchelle en BreFThierry Dauchelle est le président du directoire de Coprecs, une société coopérative intervenant dans le domaine du génie climatique créée en 1984 et basée à Reims (Marne). Membre du comité de pilotage du PRDM-FFB (depuis 1997) et du bureau de l’UECF-FFB, il est également vice-prési-dent trésorier du Costic. Il vient d’être élu à la présidence de la FFB Champagne-Ardenne.

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Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédération française du Bâtiment). 9 rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 40 69 52 58 www.ffbatiment.fr - Association déclarée – Siret 301 652 673 0015 - Code APE 913E –ISSN 1772-3078 - Dépôt légal à parution Directeur De la PuBlication : Didier Ridoret Directeur De la réDaction : Philippe Tempere coMité De réDaction : Membres de la Fédération française

du bâtiment, de ses fédérations départementales et régionales, de ses unions et syndicats de métiers journalistes : Isabelle Bize, Jean-Marc Brujaille, Delphine Goater, Hubert Kernéïs, Stéphanie Lacaze, Stéphane Miget, François Salanne concePtion et réalisation iDé éDition : André Haillotte, Pierre Salanne, Nelly Hurlé, Caroline Palma, Katia Boudet, Céline Binet FaBrication : Sphinx/Sib tirage De ce nuMéro : 72 000 exemplaires Photo De couverture : © V. Leloup Prix Du nuMéro : 26 e TTC aBon-

neMent annuel : 85 e TTC (4 numéros) service aBonneMent : SEBTP - Tél. : 01 40 69 53 05 régie coMMerciale : IT-FFB - Tél. : 01 40 69 57 68 annonceurs : Ademe (3e couv.), Atlantic (p. 30), CGI Bâtiment (p. 60), Delta Dore (p. 35), EDF (4e couv.), Fiat (p. 59), Ford (p. 47), Galco (p. 27), GDF (p. 5), Kiloutou (p. 20), KP1 (p. 12), Ocean (p. 60), Peugeot (p. 19), Pro BTP (2e couv.), Promotelec (p. 24), Sage (p. 27), Schüco (p. 39), Sitex (p. 37), SMABTP (p. 55),Total Gaz (p. 29),Tout Faire Matériaux (p. 7) .