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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003) Intervenir auprès de l’intimidateur: Capsule de formation Présentation aux participants du groupe d’entraide « prévention de l’intimidation dans les écoles primaires » 2 décembre 2003 Promouvoir l’empathie? Réprimer?

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Page 1: (© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003) Intervenir auprès de lintimidateur: Capsule de formation Présentation aux participants du groupe dentraide

(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Intervenir auprès de l’intimidateur:Capsule de formation

Présentation aux participants du groupe d’entraide

« prévention de l’intimidation dans les écoles primaires »

2 décembre 2003

Promouvoir l’empathie?Réprimer?

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Intervenir auprès de l’intimidateur:Plan de présentation

• Aperçu des approches disponibles

• Deux approches « éducatives »

• Méthode du partage de l’inquiétude

• Approche sans blâme

• Une approche « coercitive »

• « Colorado anti-bullying project »

• Tableau comparatif des approches

• Période d’échanges

Promouvoir l’empathie?Réprimer?

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Intervenir auprès de l’intimidateur:des choix à assumer1

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

1 Tiré de « pleins feux sur l’intimidation » et de « Bullying – don’t suffer in silence – An anti-bullying pack for schools »

• Groupes coopératifs (dès 5 ans)• Conseil de coopération (dès 5 ans)• Cercle magique (dès 5 ans) • Cercle d’amis (dès 5 ans)• Jeux de rôle inversés (dès 5 ans)• Entraînement à l’affirmation de soi (dès 5 ans)• Pair aidant (« befriending ») (dès 9 ans)• Élèves surveillants (« schoolwatch ») (dès 9 ans)• Groupes de soutien (dès 9 ans)• Médiation par un adulte (dès 9 ans)• Médiation par les pairs (dès 9 ans)• « Counselling » individuel (de 11 à 18 ans)

Plusieurs voies peuvent être exploitées pour intervenir auprès des agresseurs, des victimes ou pour prévenir les agressions

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Intervenir auprès de l’intimidateur:quelques options

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

• L’approche « sans blâme » : The no-blame approach• La méthode du partage de l’inquiétude: The shared

concern method

Approches dites « sans punition »

• L’exemple du « Colorado anti-bullying project »

Approches plus « répressives »

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Quelques énoncés fondamentaux sur l’intimidateur1:

• les agresseurs sont généralement (pas toujours) insensibles à la souffrance ou à l’étendue de la souffrance infligée à la victime.

• Leur insensibilité résulte de leur appartenance à un groupe qui

• semble légitimer leurs gestes d’intimidation

• les empêcher de se sentir personnellement responsables des conséquences de leurs actes.

• L’intimidation leur apporte surtout le sentiment de faire partie d’un groupe « qui s’amuse ».

• En tant qu’individus, cependant, les agresseurs sont généralement mal à l’aise au sujet de la situation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Quelques énoncés fondamentaux sur l’intervention1:

• Une attitude accusatrice et hostile de la part d’un symbole d’autorité risque :

• d’intensifier le désir des agresseurs de poursuivre leurs gestes d’intimidation

• et de souder davantage les liens qui les unissent

• Faire part à l’agresseur, dès le début, de nos préoccupations au sujet de la victime est susceptible d’amener une réaction plus positive

• Bien que la méthode suppose une approche non accusatrice, on ne cherche en aucune façon à excuser ou à tolérer l’intimidation

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Avant de procéder à l’intervention1:

L’existence d’un problème agresseur - victime doit être reconnue:

• Des renseignements dignes de foi sont disponibles sur l’identité des personnes en cause, idéalement par observation ou rapport d’un tiers plutôt que par entretien direct avec la victime (pour éviter qu’elle fasse l’objet de représailles pour avoir parlé).

• Un certain nombre d’élèves sont identifiés comme étant ceux et celles qui ont commis les gestes d’intimidation ou qui, d’une certaine façon, les ont soutenus

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Première rencontre individuelle avec les agresseurs1:

Une rencontre doit être prévue avec chaque agresseur, en commençant par la personne impliquée le plus directement

• Ne pas porter d’accusation

• Commencer en exprimant le souci qu’on éprouve envers la victime; exprimer ses émotions clairement et sincèrement

• Demander à l’élève ce qu’il sait de la situation

• Dès que l’élève admet avoir conscience (sans nécessairement admettre un sentiment de culpabilité) de ce qui se passe, on lui demande directement ce qu’il ou elle peut faire pour améliorer la situation.

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

La première rencontre vise à obtenir un engagement de réparation1

• Après reconnaissance d’un tort causé à la victime, obtenir des suggestions de l’élève.

• L’intervenant peut faire des suggestions susceptibles d’être acceptées sans trop de difficulté par l’agresseur.

• manifester un appui ferme à toute proposition constructive

• organiser une autre rencontre (à un moment convenu) pour s’informer de ce qui a réellement été accompli.

Ne pas chercher à «découvrir le fin fond de l’histoire» ni à répartir les torts, mais plutôt à provoquer une réponse constructive et à changer la situation.

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Après avoir rencontré individuellement l’ensemble des agresseurs, organiser une rencontre avec la victime1

• D’abord exprimer sa sollicitude, sa sympathie et son soutien à la victime concernant ce qui se passe.

• Poser ensuite des questions pour savoir si la victime fait quelque chose pour provoquer les gestes d’intimidation à son endroit (victime provocatrice)

• Révéler alors qu’on a rencontré séparément les auteurs des gestes d’intimidation et que chacun d’eux a convenu de coopérer

• S’engager enfin à rencontrer la victime ultérieurement pour voir comment les choses évoluent.

Intervenir auprès de l’élève victime

d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Organiser une seconde rencontre individuelle avec les agresseurs1

• Le but d’une telle rencontre est de

•Vérifier si les promesses ont été tenues

•Évaluer les progrès accomplis

Ce n’est que quand il devient évident que des progrès importants ont été faits qu’une rencontre avec l’ensemble du groupe est organisée.

• D’autres rencontres individuelles peuvent donc s’avérer nécessaires; la dernière rencontre réunit l’ensemble des agresseurs et vise l’organisation d’une rencontre qui inclura la victime

Intervenir auprès des élèves

responsables d’intimidation

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Organiser une rencontre réunissant agresseurs et victimes seulement lorsque des progrès évidents sont constatés1

• Faire en sorte que l’agresseur consente à ce qu’une telle rencontre soit organisée, « pour démontrer que le problème est bel est bien réglé »

• Obtenir l’assurance de chacun et chacune des membres qu’il ou elle agira de manière positive à l’égard de la victime à cette rencontre

• Persuader la victime de se joindre au groupe pour la dernière rencontre, en lui donnant l’assurance que rien de désagréable ne s’y produira

• Lorsque des comportements provocateurs ont été identifiés chez la victime, l’intervenant devra jouer un rôle de médiateur

Amener les élèves à conclure une entente (idéalement par écrit) sur le comportement

que chacun ou chacune adoptera

dorénavant à l’égard de l’autre.

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

La méthode dupartage de l’inquiétude

1 Adapté de Rigby (1998), traduit par De Gosztonyi (2003)

Autres aspects à considérer1:

• Éviter d’interroger la victime en premier: si les agresseurs ont des raisons de croire qu’elle les a dénoncés, elle sera encore plus en danger.

• Il est important de savoir ce que les victimes font, si tel est le cas, pour provoquer les gestes d’intimidation à leur endroit. Il sera alors nécessaire de travailler directement à modifier le comportement provocateur de la victime.

• Le recours aux sanctions se révèle souvent inefficace. Il peut engendrer de la rancune, renforcer la solidarité au sein du groupe, mettre la victime davantage en péril et pousser les agresseurs à employer des manœuvres d’intimidation difficiles à détecter.

• Si l’intervention doit être mûrement réfléchie et planifiée, les meilleures entrevues et rencontres sont souvent brèves.

Amener les agresseurs à retrouver leur

individualité sans démembrer le groupe

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991)2 Traduit de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

Une approche permettant, selon les auteurs1:• De protéger la victime de toute forme de représailles

• De faire cesser une dynamique d’intimidation

• De changer le comportement de l’intimidateur

• De promouvoir l’empathie, la responsabilité partagée et la résolution de problème

Rétablir les ponts entre victime et

agresseurs plutôt que réprimer les comportements

Autres considérations2:• L’approche peut être utilisée par tous les intervenants de

l’école, alors que la méthode du partage de l’inquiétude s’adresse plus particulièrement aux professionnels de la consultation

• Les sept étapes de l’approche doivent être considérées comme des parties essentielles d’un tout

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 1:Interviewer la

victime1

• Interroger la victime sur l’événement, de façon à ce qu’elle identifie les sentiments et émotions qu’elle a vécus en lien avec l’agression

• Demander à la victime de produire une « œuvre » (histoire, poème, dessin…) décrivant les sentiments et émotions qu’elle a vécus en lien avec l’agression

• Expliquer l’approche « sans blâme » à la victime

• Obtenir son consentement avant de procéder à la rencontre des agresseurs

• Demander à la victime de suggérer des noms de personnes qui pourraient faire partie du groupe des agresseurs

• Se montrer disponible à toute rencontre ultérieurement, selon les besoins de la victime

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 2:Organiser une

rencontre1

• La rencontre devrait réunir des personnes impliquées à divers niveaux:

•Agresseur direct

•Complices et supporteurs

•Témoins

• Au mieux, la rencontre devrait réunir entre 6 et 8 élèves

• Ne pas inclure la victime

Le consentement des agresseurs n’est évidemment pas requis; les témoins devraient

cependant consentir à la démarche

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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L’approche « sans blâme »

Étape 3:Exposer le problème1

Commencer la rencontre en disant « J’ai un problème »

• Ne nommer personne – ceci pourrait amener l’intimidateur à nier son implication

• Lire le récit ou commenter la production réalisée par la victime

Ce faisant, vous induisez chez les agresseurs des sentiments de honte et d’empathie car

• Ils savent qui ils sont et ce qu’ils ont fait

• Les autres participants le savent également

Vous contraignez les agresseurs à être confrontés aux conséquences de leurs actions et à démontrer de

l’empathie envers la victime devant son groupe de pairs

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 4:Partager la

responsabilité1

• Ne blâmer ni n’accuser personne – ceci pourrait amener l’intimidateur à nier son implication ou induire un sentiment d’injustice et un désir de vengeance

• Dire au groupe que vous êtes persuadé qu’ils peuvent trouver des solutions au problème qui leur est exposé

• Spécifier au groupe que personne ne sera puni et que la responsabilité dans la situation est partagée par le groupe

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 5:Recueillir les

idées du groupe1

• Les punitions tendent à renforcer les liens qui unissent négativement l’intimidateur et ses complices

• En contrepartie, lorsque vous demandez aux complices et aux témoins d’apporter des solutions au problème qui leur est exposé, vous sapez les fondements du pouvoir de l’intimidateur (« powerbase »)

• Chacun est invité à formuler ses solutions à la première personne

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 6:Laisser le

groupe agir1

• Au terme de la rencontre, les membres du groupe ont convenu de solutions qu’ils auront à mettre en application au quotidien

• Aucune entente écrite ou compte-rendu n’est produit: miser sur la confiance

• Convenir avec le groupe d’une rencontre de suivi, une semaine plus tard

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

L’approche « sans blâme »

Étape 7:Tenir une

seconde série de rencontres1

• Rencontrer chaque personne individuellement, incluant la victime, pour voir comment les choses se sont déroulées

• Renforcer positivement toute forme de contribution favorable

• L’objectif de ces rencontres est d’évaluer comment les solutions ont été appliquées par les membres du groupe

• Une seconde rencontre de groupe n’est requise que lorsque peu de progrès ont été réalisés

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Les voies coercitivesl’exemple du

« Colorado anti-bullying project »

Contexte duColorado

anti-bullyingproject

• Réglementation associée à la « Colorado bullying prevention law », adoptée en 2001

• Chaque « school district » est tenu de prévoir à un code de conduite institutionnel des mesures spécifiques concernant l’intimidation et ses préventions

• Chaque école doit rendre compte annuellement et publiquement des mesures éducatives et disciplinaires concernant l’intimidation et ses préventions au « Colorado district of education »

• La loi exige des mesures à divers niveaux:•L’école•La classe•L’individu

1 Traduit de http://www.kenthealthyschools.org/tsstopping.html, tiré de Maine et Robinson (1991) et de http://www.luckyduck.co.uk/approach/NoBlame-HowItWorks.pdf

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Les voies coercitivesl’exemple du

« Colorado anti-bullying project »

Interventions immédiates auprès de

l’intimidateur1

Dès que l’incident est signalé ou observé, rencontrer formellement l’intimidateur

• Documenter son implication dans l’agression

• Affirmer fortement que son comportement est inacceptable

• Référer au code de conduite de l’école pour expliquer à l’intimidateur en quoi son comportement est inacceptable

• Aviser l’intimidateur que son comportement ultérieur sera surveillé de près

• Avertir l’intimidateur que toute reprise du comportement amènera des conséquences négatives supplémentaires

1 Traduit de http://www.no-bully.com/teachers.html , sans date

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Les voies coercitivesl’exemple du

« Colorado anti-bullying project »

Interventions immédiates auprès de la

victime1

Le plus rapidement possible, rencontrer formellement la victime et ses parents, séparément de l’agresseur

• Documenter chaque épisode d’intimidation: inclure comment la situation s’est amorcée, ce qui s’est produit, qui a participé et qui a été témoin

• Informer la victime sur le plan d’action prévu à l’endroit de l’agresseur; assurer que tout sera fait pour prévenir toute répétition de l’intimidation

• Tenter de convaincre la victime de dénoncer tout nouvel incident d’intimidation

1 Traduit de http://www.no-bully.com/teachers.html , sans date

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Les voies coercitivesl’exemple du

« Colorado anti-bullying project »

Interventions de suivi selon les circonstances

En toute circonstance, réaliser un suivi:

• Surveiller le comportement de l’agresseur et la sécurité de la victime à l’échelle de l’école

• Impliquer les parents: selon les situations, une rencontre conjointe entre plusieurs parents pourrait être envisagée, de même que l’implication d’une ressource professionnelle ou d’un membre de la direction

• Réaliser un suivi au niveau de la communication avec les parents et l’ensemble des intervenants de l’école jusqu’à ce que la situation se soit clairement résorbée

• Archiver toutes les communications et rapports

• À défaut d’autres avenues, privilégier le transfert de l’intimidateur dans une autre classe ou une autre école au transfert de la victime

1 Traduit de http://www.no-bully.com/teachers.html , sans date

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Les voies coercitivesl’exemple du

« Colorado anti-bullying project »

Créer un contexte de

respect

Devraient être prévues aux règles et procédures de l’école les aspects suivants:

• Créer un répertoire de conséquences positives et négatives en lien avec le respects de la politique anti-intimidation

• Créer des occasions formelles d’émulation en lien avec le comportement

• La relation maître-élève devrait être au cœur des préoccupations de l’école, encore plus dans le cas où l’école dessert une clientèle en difficulté

• Les enseignants devraient être des modèles de respect par leur comportement et la qualité de leurs interactions – toute forme d’injustice, de sarcasme ou d’abus devrait être proscrite

1 Traduit de http://www.no-bully.com/teachers.html , sans date

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Tableau comparatif:Choisir en connaissance de cause

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

Méthode du partage de l’inquiétudeConditions Avantages Inconvénients

Pour les 9 ans ou plus

Ne doit pas êtreutilisée dans le casd’agresseur TC ou

TOPDoit être utiliséeintégralementNécessite une

sensibilisation desparentsNécessite une

formation de l’équipe-écoleNe pas utiliser dansle cas de dynamiquesde longue date

Promeut l’empathie et la responsabilité

partagéeÉvite les enquêtessur les faitsComporte une

dimensionrééducative

Peut laisser croire àun « laisser-faire »Exige du temps pour

l’ensemble desdémarchesNe convient pas àdes comportementsdits « très graves »Implique obligatoirement lesprofessionnelsInterventions initialesà l’insu de la victimeNe peut être utiliséeà partir de la seuledénonciation par lavictime

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Tableau comparatif:Choisir en connaissance de cause (2)

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

Approche sans blâmeConditions Avantages Inconvénients

Pour les 9 ans ou plus

Ne doit pas êtreutilisée dans le casd’agresseur TC ou

TOPDoit être utiliséeintégralementNécessite une

sensibilisation desparentsNécessite des

habiletés de médiationNe pas utiliser dansle cas de dynamiquesde longue date

Peut être utilisée par l’ensemble des

intervenantsEfficacité démontrée(80% des cas en deux semaines ou -)Promeut

l’empathie et la responsabilité

partagéeÉvite les enquêtessur les faitsEfficace dans le casoù la victime et lesagresseurs ont unlien affectif

Peut laisser croire àun « laisser-faire »Exige du temps pour

l’ensemble desdémarchesNe convient pas àdes comportementsdits « très graves »

Page 29: (© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003) Intervenir auprès de lintimidateur: Capsule de formation Présentation aux participants du groupe dentraide

(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Tableau comparatif:Choisir en connaissance de cause (3)

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

Modalités d’encadrementConditions Avantages Inconvénients

Nécessite une codede conduite précis etspécifiqueExige uneplanification serrée de la surveillanceDoit être utiliséesystématiquementpar tousExige qu’un climat

deconfiance existe

entreélèves et enseignantsExige une banque

desanctions ou deréparations

SystématiqueExplicite pour tousFacile à comprendrepour les parents

Peut amener uneescalade de conséquencesPeut alimenter le ressentiment desagresseurs enversla victimePeut provoquer desvagues de délationDanger depersonnalisation de

larèglePeut déplacerl’intimidation hors del’école

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(© Daniel Martin et Raymond Tozzi, décembre 2003)

Choisir la diversitée pluribus unum, in medio stat virtus et toute cette sorte de chose…

Le choix de l’intervention

s’appuie sur une réflexion

globale, mais également pour chaque contexte

1 Tiré de « pleins feux sur l’intimidation »

Protéger la victime et arrêter le comportement - éduquer les témoins et rééduquer l’agresseur

ensuite…

Tous les membres du personnel de l’école doivent posséder la préparation nécessaire pour être prêts à intervenir immédiatement lorsqu’ils observent un comportement d’intimidation chez un élève ou lorsqu’un élève signale la présence d’intimidation.1

Comme la sécurité psychologique et physique de l’enfant doit primer, les interventions [sans blâme] peuvent surtout servir d’interventions précoces.1

Tout système d’intervention auprès des élèves qui font de l’intimidation doit tenir compte du fait que, chez les enfants, le comportement d’agression forme un continuum allant de l’incident isolé et accidentel au modèle chronique d’interaction avec les autres.1