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« Aux origines des civilisations : les céréales dans l’Égypte antique » Visite dans les collections égyptiennes du musée du Louvre sous le prisme des céréales et des produits céréaliers DOSSIER DE PRESSE Contacts presse : De Bouche à Oreilles Claire Bouc 06 84 59 91 21 [email protected] Passion Céréales Antoine Part 06 75 27 83 15 [email protected]

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« Aux origines des civilisations :

les céréales dans l’Égypte antique »

Visite dans les collections égyptiennes du musée du Louvre

sous le prisme des céréales et des produits céréaliers

DOSSIER DE PRESSE

Contacts presse : De Bouche à Oreilles Claire Bouc 06 84 59 91 21 [email protected]

Passion Céréales Antoine Part 06 75 27 83 15 [email protected]

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Dossier de presse : « Aux origines des civilisations : les céréales dans l’Égypte antique » Avril 2016

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Sommaire

Réenchanter l’imaginaire des céréales 3

Préambule 4

La naissance de l’agriculture : du village à l’Etat 5

Une vie agricole sous l’autorité des dieux 6

Céréales et productions céréalières à la base de l’alimentation 8

Assurer la survie dans l’Au-Delà 10

Répertoire des œuvres 12

À propos de Passion Céréales 19

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Réenchanter l’imaginaire des céréales

La vie moderne a éloigné le consommateur du produit et de son origine, et appauvri la dimension symbolique qui leur est liée. Jusqu’au milieu du XXe siècle, et ce malgré les bouleversements de l’âge industriel né plus d’un siècle plus tôt, les populations partageaient toutes la connaissance du cycle des saisons et des étapes de production des denrées alimentaires, quelles que soient les cultures et les époques. Tous les acteurs de la société civile avaient conscience des révélateurs d’une identité partagée fondée sur la production en milieu rural et la transformation par l’homme, au travers de produits finis tels que le pain, les biscuits, les pâtes, ou encore la bière.

Les céréales font plus que nourrir les hommes. Elles façonnent les paysages et nous lient donc intimement à ce fond agricole commun à toutes les civilisations, issu de plusieurs millénaires de traditions et d’inventions constamment adaptées à leur contexte géographique et humain. Les traditions ancrent le travail céréalier dans le quotidien de ceux qui les produisent, en marquant des temps forts de l’année et en rythmant la journée de labeur. Les inventions facilitent ce travail, et stimulent l’évolution de notre rapport à notre environnement, en améliorant chaque jour la connaissance que nous avons de ce patrimoine commun qui fait notre cadre de vie.

Ce patrimoine commun est donc à la fois matériel et immatériel, nous devons le cultiver et le déployer. Quand nous consommons des produits céréaliers, c’est aussi cela que nous consommons : un imaginaire devenu moins perceptible depuis quelques décennies, qu’il est cependant nécessaire de faire resurgir. Cette envie de renouer avec l’imaginaire céréalier est aujourd’hui également un enjeu de société. Retrouver le temps de découvrir vraiment ce que nous consommons, refaire connaissance avec les acteurs de notre alimentation, réapprendre à voir la beauté de la croissance des épis, comprendre les rites et les pratiques sociales qui découlent de ces activités humaines en lien avec la terre, sont autant de défis lancés à notre culture. Cette culture, aux deux sens du terme, est très ancienne. L’Egypte antique était l’un des greniers du monde méditerranéen, entre l’Afrique et le Proche-Orient, au contact du monde européen et méditerranéen, et aux portes de l’Asie. Les œuvres d’art, qui traduisent si bien les aspirations des sociétés, et les artefacts archéologiques, qui nous révèlent de précieux indices dans la compréhension de notre histoire, sont des passerelles vers cet imaginaire. C’est pourquoi nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir avec nous les dimensions ethnographiques, sociales et symboliques incarnées par les céréales dans les collections égyptiennes du musée du Louvre. La diversité des supports parvenus jusqu’à nous (reliefs sculptés ou peintures murales de mastabas et de temples, mobilier de tombes prestigieuses, offrandes funéraires, etc.) permet aujourd’hui de faire resurgir toute l’activité du travail des céréales le long de la vallée du Nil dans l’Antiquité, et de saisir à quel point notre agriculture paye un tribut important à la civilisation égyptienne.

Jean-François Gleizes

Président de Passion Céréales

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Préambule

Disparue il y a plus de 2 000 ans après le suicide de la mythique reine Cléopâtre, l’Égypte pharaonique reste l’une des civilisations antiques les plus fascinantes. Les Romains étaient déjà interloqués par son architecture monumentale ; son écriture en pictogramme a intrigué et a constitué un défi jusqu’à être enfin redéchiffrée au XIXe siècle seulement, apportant une incomparable clef pour la compréhension de ce monde disparu. Sa durée ne peut qu’étonner au regard d’autres civilisations anciennes qui furent souvent balayées par la pression de cultures voisines après quelques siècles de domination d’un territoire.

Sur près de 3 000 ans, et malgré des changements dynastiques parfois incertains, l’Egypte est dirigée avec une étonnante homogénéité par la figure emblématique de Pharaon, véritable intermédiaire entre les hommes et les dieux. La conservation exceptionnelle des vestiges archéologiques dans tout le pays, qu’ils soient architecturaux et monumentaux, ou plus modestes mais reflets du quotidien, permet toujours et après chaque découverte, de mieux comprendre la vie des hommes et femmes vivants sur les rives du Nil. Les collections égyptiennes du musée du Louvre sont parmi les plus anciennes conservées hors de leur pays d’origine. La Campagne d’Egypte de Napoléon Bonaparte, où scientifiques et dessinateurs accompagnent dans son périple le futur empereur des Français, marque à partir de 1798 la redécouverte par les Européens de cette civilisation presque oubliée, de même que les travaux de Champollion sur son écriture. Les objets et œuvres rapportés sont alors conservés au nouveau Museum, né de la Révolution de 1789 et installé dans l’ancien palais royal du Louvre, et forment les bases d’un département qui vient contrebalancer l’esthétique néoclassique qui définissait alors indiscutablement le beau. Depuis ces premières campagnes, les collections du musée du Louvre n’ont cessé de s’accroître, essentiellement par le biais de fouilles archéologiques. Tout au long du XIXe siècle, la course aux collections antiques pour le prestige d’un musée et de l’Etat qu’il représente illustre les rivalités culturelles entre les grandes nations européennes. Ainsi, après le musée du Caire, le musée du Louvre possède aujourd’hui l’une des plus belles collections d’œuvres et objets d’époque pharaonique, qui, au travers d’objets simples et modestes comme de chefs-d’œuvre absolus de l’histoire universelle de l’art, permet aujourd’hui un véritable voyage dans un monde disparu.

Mais porter un regard sur l’Egypte ancienne oblige à solliciter fortement l’imaginaire. Pour appréhender une société disparue, l’homme du XXIe siècle doit perdre ses repères, quitter ses modes de pensées, oublier toute logique et perception de son monde. Se pencher sur une civilisation antique est une plongée dans un ailleurs, où les éléments communs formant et entourant la vie – du rapport de l’homme à la nature et à son environnement, à la compréhension de la mort, par exemple – sont expliqués sans autres formes de justification que celles portées par les croyances populaires. La cosmologie égyptienne rendait tout à fait rationnel un monde fonctionnant par cycles, et régenté par des dieux nombreux, aux aspects terrifiants ou rassurants.

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La naissance de l’agriculture : du village à l’Etat La civilisation égyptienne témoigne, avec d’autres contemporaines, de l’un des moments-clefs de

l’histoire de l’humanité, quand l’Homme a quitté de manière définitive une vie de nomade pour s’approprier un territoire défini et limité. C’est la naissance du village, rendue possible par la mise en production et la gestion des ressources, notamment agricoles. La maîtrise des céréales est, avec la domestication des animaux et le pastoralisme, à l’origine même de ce changement radical et irréversible. Même si le Levant a été précurseur, ce qui s’est passé en Egypte marque un tournant. Les premiers villages égyptiens remontent au VIe millénaire avant notre ère, et sont regroupés sur les rives du Nil. La configuration du pays est exceptionnelle. Bien que le climat fût dans les premiers temps moins aride qu’aujourd’hui, la région paraît inhospitalière. Elle est toutefois opportunément irriguée par le fleuve Nil, qui offre sur plus de 6 500 kilomètres, depuis ses sources jusqu’au delta, un long corridor de vie au milieu du désert. Aujourd’hui encore, une vue aérienne de nuit de l’Egypte (ci-contre) montre à quel point la vallée du Nil est la colonne vertébrale du pays. En s’installant dans des villages, le rapport à l’autre change. La sédentarisation oblige à une gestion des productions, notamment périssables. La société s’organise et se complexifie, les hiérarchies s’accentuent, les métiers apparaissent. Le paysan égyptien cultive les céréales domestiquées sur un sol défini et attribué par la communauté. Il a pour charge de nourrir la population. La société dans laquelle il évolue voit l’émergence de chefs au pouvoir de plus en plus affirmé, qui protègent le village et le territoire associé. Le chef crée aussi une dépendance vis-à-vis de lui, en s’assurant la distribution des surplus. Cette dépendance, et la protection qu’il apporte en retour, justifient l’emprise qu’il prend sur ses contemporains. Ainsi, la prise en main et la conservation/distribution des productions, notamment céréalières, sont des facteurs majeurs de l’émergence des pouvoirs et de la naissance des civilisations. En Egypte, le changement de mode de vie s’est déroulé avec une étonnante rapidité. Le chef de village et de territoire s’est vite figé sous les traits d’une figure royale qui a réussi l’unification politique de plusieurs villages puis régions pour former un état. A partir de la première moitié du IVe millénaire avant notre ère, régnant sous le titre de Pharaon, ces rois vont en quelques siècles seulement dominer tout un pays et léguer au monde une de ses plus fascinantes cultures ainsi que d’imposants monuments. A la même époque, l’Europe de l’Ouest se couvre de menhirs, et la civilisation qui les a érigés nous a malheureusement laissé bien moins de traces nous permettant aujourd’hui de comprendre la complexité de son organisation.

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Une vie agricole sous l’autorité des dieux

Les mondes antiques sont régis par de nombreux dieux qui n’hésitent pas à se jouer des hommes sur terre. En Egypte, presque chaque élément constituant et entourant la vie des individus est dominé par une entité divine dont il est important de s’approprier les faveurs. Ce phénomène existe dans toutes les cultures marquées par une empreinte religieuse forte. En présentant l’Egypte comme un « don du Nil », l’auteur grec Hérodote offre une très belle synthèse pour présenter l’origine de cette civilisation. Cela résume le rôle fondateur et primordial du fleuve dans la vie des anciens Egyptiens. Les habitants de ses rives ont vite compris la place prépondérante de ce dernier, et que leur survie était associée à ses bienfaits. Comme en Mésopotamie, le fleuve a en effet permis la naissance de l’agriculture, mais contrairement au Tigre et à l’Euphrate, le Nil possède un cycle annuel de crues très marqué. Pendant quatre mois, ces crues recouvraient l’ensemble des terres cultivables, fournissant à son retrait une terre limoneuse d’une fertilité exceptionnelle pour la culture, notamment celle de l’orge. Les anciens Egyptiens ont donc légitimement toujours cherché à s’attacher les faveurs des génies associés au fleuve. Parmi les multiples divinités composant le panthéon, le dieu Hâpy (ci-contre) est l’image même de la crue et permet par son culte de s’assurer de tous les bienfaits apportés par le limon. La crue conditionnant littéralement la vie du pays, il est ainsi l’objet d’un culte constant et populaire. Les dieux sont omniprésents, associés à des environnements ou à l’origine des composantes du monde. Certains textes rédigés au cours des époques plus récentes de l’histoire égyptienne nous content comment les dieux dispensent leurs faveurs, et particulièrement Osiris qui aurait créé les céréales pour les hommes. Dieu majeur, régnant sur le royaume des morts et premier souverain de l’Egypte, son culte est devenu au fil du temps essentiel dans la vie de chacun. Il apparaît réellement comme un des mythes fondateurs de la pensée égyptienne puisque c’est pour lui, selon la tradition, qu’a été introduit le processus de momification permettant le retour à la vie dans l’Au-Delà. La crue, permettant la remise en exploitation des terres, est pour les Egyptiens une image du cycle de résurrection. Sans elle, pas de culture et pas de survie du pays. Ainsi, très naturellement, les dévotions à Osiris ont été associées à la fertilité des terres, fonctionnant aussi par cycles. Concrètement, son culte faisait l’objet de grandes festivités au mois dit de Khoiak, correspondant au quatrième et dernier mois de l’inondation. Ces fêtes célébraient le retour à la vie du dieu Osiris, et l’apport de la fertile couche limoneuse indispensable à toute vie agricole. Des figurines du dieu, composées de grains mélangés à du limon fertile, attestaient par germination la poursuite de la vie après la mort. Le musée du Louvre conserve sur un de ces papyrus, le papyrus Jumilhac (non présenté au public en raison de sa grande fragilité, ci-contre) une représentation très explicite de ces Osiris dits végétants.

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Des statuettes de ce type, également modelées à partir de limon et le plus souvent de grains d’orge, étaient déposées dans les tombes des particuliers les plus aisés comme symbole d’immortalité. Arrosées, ces figurines germaient en quelques jours. Le symbole de la renaissance du dieu devait assurer la protection accordée à la momie fraichement déposée. Le musée du Louvre conserve des moules servant à produire ces figurines « mises en culture » (ci-dessous).

Associés directement à la germination de grain ou non, les milliers d’ex-voto du dieu mis au jour dans les sites archéologiques et toujours conservés dans les musées témoignent de la popularité du culte osiriaque. Toutefois, les Egyptiens vénéraient d’autres dieux liés aux céréales, avec une ferveur variant suivant les lieux et les époques. Parmi le riche panthéon de dieux ou de génies, Nepri est par exemple l’incarnation même du grain. Représenté sous des traits anthropomorphes, il se distingue le plus souvent par les épis ou des grains de blé qui l’accompagnent. Les protections des récoltes étaient quant à elles assurées par la déesse Renetoutet. Sous les traits d’un serpent ou d’une femme serpent, elle est parfois représentée allaitant Nepri. Son culte était en toute logique fêté le premier jour des moissons où des épis tressés lui étaient offerts. Ces deux divinités sont considérées comme majeures, car les plus fréquemment citées dans les textes, mais d’autres génies ont veillé, parfois plus localement ou dans des temps plus limités, à la qualité des récoltes pendant les 3 000 ans de l’histoire de l’ancienne civilisation égyptienne.

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Céréales et productions céréalières à la base de l’alimentation

En se retirant, le fleuve laissait les champs recouverts d’une terre grasse et molle dans laquelle les agriculteurs pratiquaient rapidement les semailles. Hérodote, voyageur infatigable, note avec étonnement l’absence de labour préalable à l’ensemencement. La terre molle recevait directement les grains, mis en terre soit par le passage d’un simple araire ou d’une houe, soit plus simplement foulés par des troupeaux qu’on laissait déambuler à ces fins. Cette technique déroutait l’auteur grec qui gardait en mémoire la difficulté des labours avant semailles dans les cultures classiques du sud de l’Europe. Si cette première étape était simplifiée, l’exploitation des céréales restait toute de même une tâche particulièrement ingrate. Les céréales composent la base de l’alimentation égyptienne pendant toute l’histoire de cette civilisation. L’orge est au Proche-Orient la première et la plus importante céréale cultivée, mais les blés ont eu une large place dans la production antique. Bien que parfois miraculeusement conservées, il est aujourd’hui difficile de déterminer précisément toutes les espèces biologiques cultivées. Elles se sont enrichies au cours des siècles, soit au contact d’autres civilisations, soit par les croisements pratiqués plus ou moins volontairement par les ancêtres des agronomes. L’amidonnier, arrivé en Egypte dès le Ve millénaire avant notre ère après une domestication au Levant 3 000 ans plus tôt, reste toutefois pour le blé, la variété de référence. À partir de l’exploitation de ces céréales, le pain et la bière forment la nourriture de base. Les textes racontent qu’une table fournie doit comprendre « du pain et de la bière, du bœuf et de la volaille par milliers ». L’aspect des pains était différent de celui des pains consommés dans nos cultures européennes modernes. Sans levure chimique, et en l’absence de blé dur – qui ne sera mis en culture en Egypte que vers 300 avant notre ère – et donc de farines telles que les nôtres, les pains étaient denses et conservaient souvent en leur cœur des grains entiers qui aident les archéologues à en comprendre la nature.

Le pain comme la bière sont issus de céréales dont la fermentation a dû d’abord être comprise pour être maîtrisée. Autant pour le premier celle-ci devait être arrêtée, autant pour la seconde elle devait être contrôlée et orientée. Pour le pain, il est généralement admis qu’il est issu de bouillies de céréales. La cuisson de ces bouillies permettait d’en assurer la conservation sans risque de poursuite de fermentation. Rapidement, la maîtrise des cuissons a permis l’émergence d’un nouveau métier : le boulanger. Il apparaît souvent à l’œuvre dans de nombreuses représentations de boulangerie (ci-contre). Les premiers fours sont portatifs mais le dispositif se perfectionne petit à petit. Sur certaines peintures ou reliefs, les boulangers se

protègent des flammes en cherchant à maîtriser le feu et la chaleur du four. Le goût des anciens Egyptiens les a rapidement poussés à associer ces pains à des fruits comme des figues ou des dattes, donnant à ces pâtisseries une place de choix dans la gastronomie antique.

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La conservation exceptionnelle des vestiges archéologiques dans le désert égyptien a permis la découverte de pains vieux de plusieurs millénaires (ci-contre), dont quelques spécimens sont conservés au musée du Louvre. On ne connait évidemment plus toutes les recettes, mais nous savons en revanche que les variétés de pains et gâteaux n’avaient que peu à envier à la diversité des vitrines de nos boulangeries contemporaines. Les hiéroglyphes montrent des pains moulés ou simplement levés, cuits directement sur la pierre.

Plus que le vin pourtant grandement apprécié mais réservé à une élite, la bière était une boisson de choix pour agrémenter les repas et la vie quotidienne. Elle était réalisée dans des brasseries – illustrées par des maquettes antiques (ci-dessous) – et préparée à base de grains d’orge peu cuits, sans doute légèrement germés dans de l’eau sucrée à partir d’ajout de dattes. Riche en dépôts, la bière était clarifiée par l’intermédiaire de petits filtres à boire (ci-contre), souvent retrouvés dans les tombes à côté des maquettes. La conservation de la bière étant difficile à maîtriser, elle était produite pour une consommation quasi immédiate. Elle n’était en effet comestible que quelques jours et façonnée sans doute au sein même des familles, en plus des grandes brasseries gérées par l’Etat. La bière était ensuite conditionnée dans des bouteilles de terre cuite stockées dans des caisses.

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Assurer la survie dans l’Au-Delà

Plus que pour toute autre civilisation antique, nos connaissances sur les modes de vie de l’ancienne Egypte reposent paradoxalement surtout sur l’étude des coutumes et pratiques funéraires. Le très riche mobilier déposé dans les tombes et les parois magnifiquement ornées offrent un fonds iconographique incomparable, véritable fenêtre sur un quotidien lointain. On y voit les êtres représentés vivants, occupés à leurs activités quotidiennes lors de leur vie terrestre (ci-contre). Parmi ces activités céréalières, la moisson, le vannage, ou encore le glanage tiennent une place de choix dans les représentations figurées. Celles-ci nous montrent une continuité des techniques jusqu’à une époque récente en Europe (comme on peut le voir sur des œuvres du XIXe siècle, Des Glaneuses de Millet, par exemple). Si les scènes sont pleines de vie et même empreintes d’une certaine gaieté, les agriculteurs en charge des récoltes de céréales ou de l’élevage menaient une vie rude et difficile. Ils composaient la grande majorité des classes les plus populaires. Réalisées à main d’hommes dans des sociétés qui n’ont employé d’outils métalliques que tardivement, les tâches liées à l’exploitation des terres étaient de véritables corvées. Le contrôle rigoureux par les fonctionnaires de l’Etat imposait en outre une pression institutionnelle non négligeable dans une société fortement hiérarchisée. En plus des représentations peintes, un mobilier original pouvait accompagner les défunts. Les modèles antiques, et notamment des maquettes de greniers (ci-dessous), caractéristiques de la période du Moyen Empire, nous permettent d’en connaître un peu plus sur la vie des céréaliers des bords du Nil au IIIe millénaire avant notre ère. Le musée du Louvre en conserve de beaux spécimens, d’un grand réalisme, comprenant souvent de petits personnages affairés. Elles permettent d’imaginer les bâtiments construits pour la conservation du grain et ne sont pas sans rappeler certaines constructions en brique de terre crue que l’on retrouve toujours dans les zones les plus rurales de l’Egypte contemporaine. Soulignons également que l’ancienne Egypte aurait été l’un des foyers de domestication du chat, afin de chasser souris et autres rongeurs des greniers.

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On peut s’étonner de trouver l’ensemble de ces vestiges si attachés au vivant dans des contextes archéologiques uniquement funéraires. En Egypte, plusieurs facteurs l’expliquent. D’un point de vue technique, les nécropoles étaient installées dans le désert, symbole même de la mort. L’aridité ambiante y a permis une meilleure conservation des offrandes déposées que pour les vestiges conservées dans les zones de vie plus humides des abords du fleuve. Mais la véritable explication est que les pains et les blés déposés dans les tombes, comme les maquettes de grenier, étaient destinés à assurer le ravitaillement du défunt dans sa tombe. En effet, la mythologie égyptienne imagine un Au-Delà sous la forme d’un royaume calqué sur la vie terrestre, où quelques privilégiés dont le corps auraient été conservés – d’où la pratique de momification – pourraient rejoindre Osiris. Si les Egyptiens sont censés nourrir leurs ancêtres en leur déposant des denrées sur des tables d’offrandes, les pains, bières et autres viandes matérialisés en modèles pouvaient devenir « réels » par recours à des formules magiques. Les représentations sur les parois ou les tables à offrandes étaient donc purement utilitaires, et avaient, selon la croyance antique, le pouvoir d’assurer la sustentation attendue par le défunt à son réveil, en cas de défaillance des offrandes déposées dans les chapelles funéraires. Les champs d’orge et de blé représentés sur les parois sont de véritables promesses de terres riches et fertiles à valoriser après la mort. Les Egyptiens

pourvoyant à tout, ils se sont entourés de troupes de serviteurs funéraires pour les accompagner, voire même se substituer aux défunts dans les corvées agricoles et notamment céréalières. Ces serviteurs, communément appelés Ouchebtis (ci-contre) devaient s’assurer du rendement des productions et de la gestion des céréales produites. Ils sont autant d’illustrations des frontières extrêmement poreuses entre croyances en des forces magiques et besoins très pragmatiques qui caractérisaient la perception du monde dans l’Egypte antique.

Si l’Egypte antique a subi au cours du dernier millénaire de son histoire de multiples invasions, elle a toujours gardé une part d’indépendance en conservant à sa tête la figure de Pharaon. Seule l’annexion par l’Empire romain en pleine expansion, en l’an 30 avant notre ère, va bouleverser et progressivement transformer la culture de l’ancienne Egypte, devenue une province romaine, byzantine, puis tombée sous la domination arabe à partir du VIIe siècle. La fascinante civilisation antique des bords du Nil est marquée par un lien fondamental et récurrent avec les pratiques céréalières, aussi bien dans la vie qu’au-delà de la mort. On n’imagine a priori assez peu combien notre appréhension de la culture égyptienne doit aux représentations céréalières, mais un examen attentif des vestiges nous le montre ; les découvertes archéologiques exposées au musée du Louvre nous permettent de réaliser que les céréales et l’activité autour de leur production tiennent une place majeure dans la mythologie et l’organisation de la société égyptienne antique, ce qui explique leur omniprésence objets qui sont parvenus jusqu’à nous. Base de l’alimentation et élément premier de la vie dans l’Au-Delà, les céréales participent fortement, pour les Egyptiens, au cycle de l’éternité, et continuent de susciter pour nous un puissant imaginaire, à la fois si loin de notre culture, mais si proche du monde agricole qui est l’un des fondements de nos sociétés contemporaines.

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Répertoire des œuvres (dans l’ordre de la visite)

Le génie de la crue du Nil Basse Epoque, 664 - 332 avant J.-C. bronze 12,30 cm

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 3, vitrine 4 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/94-059413-2C6NU00F2AOL.html Visuel HD disponible sur demande

Modèle de grenier Moyen Empire, vers 2000 - 1900 avant J.-C. bois peint 22,50 x 32,0 x 45,0 cm E 283

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 4, vitrine 1 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566461-2C6NU06EFNGS.html Visuel HD disponible sur demande

Modèle de scène de labour Moyen Empire, vers 2000 - 1900 avant J.-C. bois peint E 27069

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 4, vitrine 1 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Benjamin Soligny Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/14-542204-2C6NU0AGHY1BY.html

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Chapelle de la tombe d’Akhethétep 5e dynastie, vers 2400 avant J.-C. Saqqara bas-relief sur calcaire E 10958 (A)

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 4 Photo © Musée du Louvre/C. Larrieu Peintures de la tombe d'Ounsou 18e dynastie, vers 1450 avant J.-C. rive gauche de Thèbes, aujourd'hui Louxor peinture sur limon

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 4, vitrine 3 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-576661-2C6NU06GDYOL.html Visuel HD disponible sur demande Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566456-2C6NU06EFY3E.html Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/00-002907-2C6NU04GYCAF.html

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Chatte jouant avec ses trois petits Basse Epoque, 664 - 332 avant J.-C. bronze 11,20 x 6,80 cm

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 3 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566154-2C6NU06EXVR3.html

Grains d'orge à six rangs (Hordeum vulgare convar. hexastichon) Non cultivé de nos jours E 2787

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 9 © Musée du Louvre - C. Decamps

Ensemble de pains Deir el Medineh vers 1450 avant J.-C. E 14673, E 14555, E 14673

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 6 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/01-024599-2C6NU0GX0IC9.html

Une boulangerie 6e dynastie ?, 2350 - 2200 avant J.-C. calcaire 35 x 86 x 11 cm E 13481 ter

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 6 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien vers site : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566468-2C6NU06EFTMV.html

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La fabrication et la cuisson du pain 5e dynastie, 2500 - 2350 avant J.-C. calcaire peint E 17499

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 6 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Les frères Chuzeville Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/88-003103-2C6NU0HNZO_M.html Visuel HD disponible sur demande

Modèle de caisse à bière Moyen Empire, 2033 - 1710 avant J.-C. bois peint E 2716

Musée du Louvre Département des Antiquités égyptiennes

Salle 5, vitrine 6 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien vers site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566221-2C6NU06ECQ7J.html

Scène de brasserie Moyen Empire, 2033 - 1710 avant J.-C. bois peint 14,40 x 29,50 x 20,30 cm E 27164

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Salle 5, vitrine 6 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien vers site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566231-2C6NU06EYR1M.html Visuel HD disponible sur demande

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Filtre à boire faïence siliceuse 6,46 x 1,50 cm E 22603

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Salle 5, vitrine 7 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566184-2C6NU06EXAOS.html

Le menu de Tepemânkh fin 5e - début 6e dynastie, vers 2350 - 2300 avant J.-C. cimetière ouest de Giza calcaire 118 x 101 x 3 cm E 25408

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Salle 5, vitrine 5 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Christian Larrieu Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/95-012166-2C6NU0N42EY2.html

Paroi des Annales de Thoutmosis III relatant les campagnes militaires du Pharaon Nouvel Empire, 18e dynastie, règne de Thoutmosis III, vers 1479 - 1425 avant J.-C. Grès sculpté en bas-relief 4,77 x 5 x 0,20 m C51

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Salle 12 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/98-022525-2C6NU0XYV5WV.html

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Ebauche d'une momie d'Osiris Basse Epoque, 664 - 332 avant J.-C. calcaire enveloppé de lin, enduit de "bitume", mêlé d'orge 37,60 x 11,20 x 8 cm E 27140

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Salle 13, vitrine 6 Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566401-2C6NU06EG2IY.html

Moule pour Osiris germant non daté, trouvé à Abydos terre cuite 71,50 cm E 11031

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Salle 13, vitrine 6 © Musée du Louvre/C. Decamps

Ramsès IV (serviteur funéraire) 20e dynastie, 1153 - 1147 avant J.-C. bois peint 32,50 cm N 438

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Salle 13, vitrine 3 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/91-001658-2C6NU0HNC0S6.html Visuel HD disponible sur demande

La troupe des serviteurs funéraires 21e dynastie, vers 1069 - 945 av. J.-C. faïence siliceuse 10 cm E 22126

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Salle 14 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Les frères Chuzeville Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/85-001379-2C6NU0HN265Z.html

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Livre des morts du prêtre Hornedjitef (ou autre selon accrochage) 1er siècle avant J.-C. papyrus longueur : environ 24 m.

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Salle 17, vitrine 2 Photo © R.M.N./Les frères Chuzeville

Isi devant son repas vers 2300 avant J.-C. calcaire autrefois peint 0,54 x 1,12 x 0,17 m E 14329

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Salle 16, vitrine 2

Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Decamps Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/13-566799-2C6NU06E94AY.html

Simulacres d’outils agricoles 12e dynastie, vers 1950 - 1900 avant J.-C. bois env. 20 cm E 12648 à E 12651

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Salle 16, vitrine 3 © Musée du Louvre/G. Poncet

Modèle de greniers avec scribes enregistrant la rentrée du grain provenant de la tombe de Nakhti vers 1950-1900 avant J.-C. Bois peint 32,0 x 44,5 x 41,5 cm E11938

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Salle 16, vitrine 3 Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski Lien site RMNGP : http://www.photo.rmn.fr/archive/96-014602-2C6NU0SE9DEA.html Visuel HD disponible sur demande

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