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Table des matières

Introduction >> La malle « Abeilles et pollinisateurs » 31. Lien avec le programme européen Life+ Urbanbees 32. Le contenu de la malle pédagogique 4

Fiche 1 >> La classification des abeilles 51. Classer les êtres vivants 52. Reconnaîtrelesinsectes,classificationetmorphologie 6

Fiche 2 >> Abeilles mellifères et abeilles sauvages 8

Fiche 3 >> La morphologie fonctionnelle 101. Comprendre le lien entre la forme et la fonction d’un organe 102. Exempledelacorolledesfleurs 103. Longueur de la langue du butineur 114. Anatomied’unefleur 125. Diversitédesplantesàfleurs 13

Fiche 4 >> Le cycle de vie des plantes à fleurs 141. Schémaderappelsurlecycledereproductiondesplantesàfleurs 142. Lapollinisationentomophile 153. La genèse et le rôle des fruits 154. Schémaderappelsurledéveloppementdufruit 165. L’importanceécologiquedespollinisateursenchiffres 17

Fiche 5 >> Les relations entre insectes et environnement 181. La limite de la notion d’utilité du vivant 182. Généralités sur les rôles écologiques des insectes 183. Quelques autres relations entre plantes et insectes 19

Fiche 6 >> Pollinisation, alimentation et santé 221. Importance de la pollinisation pour les productions agricoles 222. Généralités sur l’équilibre alimentaire 25

>> Glossaire 26

>> Utilisation de fiches d’activités 27

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IN T R O D UC T I O N

Introduction >> La malle « Abeilles et pollinisateurs »

La malle « Abeilles et pollinisateurs » a pour but de permettre aux enseignants et aux éducateurs de sensibiliser les enfants à l’importance des pollinisateurs. Les différents outils de la malle permettent d’adapter votre projet au type de public visé (éducation informelle, cycles 1, 2 et 3).Les nombreux outils proposés vous permettront de composer votre cycle d’animation avec différentes approches pédagogiques (didacticielles, expérimentales, sensibles, ludiques...). Ils permettront aux enfants de redécouvrir la richesse de leur environnement de proximité en partant à la découverte du monde fascinant des abeilles sauvages et des autres insectes pollinisateurs.

Lien avec le programme européen Life+ 1. URbANbeesCette malle a pour but de compléter les outils URbANbees et permettre de sensibliser un plus large public.

Le programme européen Life+ URbANbees a pour objectif de valider puis diffuser un plan de gestion visant à sauvegarder la diversité des abeilles sauvages en milieux urbains et périurbains. Ce guide de gestion, à destination des villes et des habitants, proposera différentes actions pour favoriser la présence des abeilles sauvages, des autres insectes pollinisateurs et l’entretien d’espaces fleuris. Un suivi permanent des différents sites aménagés pour accueillir ces abeilles sauvages sur le territoire du Grand Lyon, a permis d’observer et d’étudier le comportement de ces populations d’abeilles afin d’affiner les connaissances et d’améliorer la gestion des ressources dont elles ont besoin. Tout au long du programme, de nombreuses actions de communication (animations, sorties, conférences, ateliers, formations) permettent aux différents publics concernés (enfants, grand public, élus, professionnels) de s’informer et de prendre part ou même de s’investir activement (démarches participatives) dans le programme URbANbees.

Modalités des aniMations 1.1 URBANBEES

A destination des classes de cycle 3, les animations URbANbees se décomposent en 3 séances * dont une sortie pour la visite d’un site aménagé en faveur des abeilles sauvages.* Une séance correspond à une demi-journée scolaire soit environ 3h00 d’intervention.

objectifs pédagogiques1.2

Mieux connaître les insectes pollinisateurs qui nous entourent et comprendre leurs différents rôles (écologiques, économiques...).

Découvrir plus particulièrement les abeilles sauvages, leur diversité, leurs modes de vie (nourriture et nidification) et leur rôle essentiel pour la biodiversité.

Participer activement à la préservation des abeilles sauvages.

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plus d’inforMations1.3

Le programme URbANbees : www.urbanbees.eu

Les animations URbANbees : www.urbanbees.eu/pageressources/enseignants

Inscription et informations complémentaires : [email protected] [email protected]

Le contenu de la malle pédagogique2. Pour apprendre : Le livret ressources ; le classeur d’activités (une à deux fiches pour chaque outil proposé).

Pour transmettre : La mallette «abeilles sauvages» (7 dioramas) ; le jeu « Où sont les abeilles ? » (1 mini-jeu de cartes) ; pollinisateurs en tous genres (30 puzzles) ; l’anatomie des abeilles (activité sur feuille) ; l’alimentation des abeilles (jeu type relai en extérieur) ; la pollinisation (maquettes et marionnettes) ; le rallye des pollinisateurs (jeu type rallye en extérieur) ; pollinisation, nutrition et santé (jeu de plateau) ; diaporamas et autres outils du CD.

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Fiche 1 >> La classification des abeilles

Classer les êtres vivants1. Dans les sciences du vivant, la classification scientifique des espèces correspond à la combinaison de la systématique et de la taxonomie.

La systématique est l’ensemble des méthodes pour classer le vivant ; la taxonomie est la « science » de la classification, c’est donc la résultante de l’application des méthodes de systématique.

L’« ancienne classification » fondée sur la morphologie comparée s’est modifiée peu à peu avec l’arrivée des méthodes utilisant la proximité génétique des espèces (phylogénétique). Cela a conduit à la « nouvelle classification » que l’on appelle cladistique.avec cette nouvelle classification, toutes les terminologies fondées sur l’absence d’un critère ont disparu. Par exemple, les « invertébrés » (= sans colonne vertébrale) ont été remplacés par plusieurs embranchements dont celui des Arthropodes qui inclut les « Hexapodes » (= avec 6 pattes).

eMpire Procaryote Eucaryote

règne * Archée & Bactérie Plante Fungus

Champignon Animal

eMbrancheMent *2 ex. de description

Chordés Arthropodessous-eMbrancheMent Vertébrés Hexapodes

classe * Mammifères Insectes

ordre * Primates Hyménoptères

sous-ordre Apocritesinfra-ordre Aculéates

super-faMille Apoïdés**

faMille * Hominidés Mégachilidés

sous-faMille Megachilinaetribu Osmini

genre * Homo Osmia

espèce * sapiens bicornis

sous-espèce * sapiens

* Eléments issus de la classification traditionnelle. Ils « suffisent » à une description complète d’une espèce.

** La Super-famille Apoidés (Apoidea) inclut les apiformes (= tout ce qu’on nomme abeilles) et les sphégiens.

Quelle nomenclature utiliser pour un nom scientifique ?Pour définir un être vivant de manière simplifiée, la convention veut qu’on utilise la nomenclature binomiale, établie par Linné à partir de 1758 : un nom de genre et un nom d’espèce (voire de sous-espèce). Le genre débute par une majuscule, l’ensemble s’écrit en italique, ex. Homo sapiens sapiens. activité 1

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Reconnaître les insectes, classification et morphologie2. DéfinitionLes insectes sont des arthropodes : embranchement du règne animal comprenant tous les animaux à pattes articulées et dont le corps est formé de segments. Par ailleurs, les arthropodes ont la particularité d’avoir un squelette externe rigide (exosquelette).

généralités sur les insectes2.1

Les principales caractéristiques qui définissent les insectes au sein des arthropodes sont :

Leur corps constitué de 3 parties distinctes : tête, thorax et abdomen. Leurs 3 paires de pattes à l’état adulte.

Les insectes possèdent tous exactement 2 antennes.

La métamorphose est une autre capacité importante des insectes (mais pas exclusive). C’est une transformation qui permet au stade juvénile (larve) de devenir adulte (imago).Elle peut être complète, la larve passe alors par un stade immobile (nymphe) avant de se transformer totalement pour devenir adulte : ce sont les insectes holométaboles (endoptérygotes) comme les papillons par exemple.La métamorphose partielle ne nécessite pas de stade immobile. La larve ressemble fortement à l’imago en plus petit, mais ce dernier acquiert cependant de nouvelles caractéristiques comme la capacité à se reproduire (qui s’accompagne souvent de l’apparition d’ailes) : ce sont les insectes hétérométaboles comme les punaises par exemple.

les principaux ordres d’insectes pollinisateurs2.2

La classe des insectes se divise en une trentaine d’ordres différents. Les principaux insectes pollinisateurs sont répartis dans 4 ordres principaux :

Les hyménoptères >> Etymologie : hymen = membrane ou mariage, pteron = aileLes hyménoptères sont des insectes avec 4 ailes membraneuses de longueurs inégales (souvent transparentes), attachées par paires en vol. Historiquement, Hymen était d’ailleurs le Dieu du Mariage dans la

mythologie grecque.Exemples de représentants : abeilles, fourmis, guêpes, tenthrèdes...

Les fourmis sont une exception chez les hyménoptères. En effet, seuls les adultes fertiles possèdent des ailes avant leur reproduction.

Les lépidoptères >> Etymologie : lepido = écaille, pteron = aileLes lépidoptères sont des insectes avec 4 ailes recouvertes d’écailles colorées. Cet ordre regroupe tous les insectes que l’on appelle « papillons », « mites », « teignes »...

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Les insectes à métamorphose complète sont dits « holométaboles » (endoptérygotes) et ceux à métamorphose partielle sont dits « hétérométaboles » (exoptérygotes). Les crustacés sont aussi capables de se métamorphoser.

Guêpe poliste

Cuivré des marais

activité 2

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eMbrancheMent

>> ArthropodesLes abeilles ont un exosquelette (composé de chitine) et des pattes articulées.

sous-eMbrancheMent

>> Hexapodes Les abeilles ont 6 pattes.

classe

>> Insectes

Les abeilles ont un corps segmenté en 3 parties bien distinctes (tête, thorax et abdomen) et effectuent une métamorphose. Leur thorax contient 3 segments qui portent chacun une paire de pattes.Note : Certains hexapodes ne sont plus classés parmi les insectes (ex. collembole). La séparation s’effectue au niveau de l’absence de métamorphose et la présence des pièces buccales cachées à l’intérieur de la tête (entognathe).

ordre

>> HyménoptèresLes abeilles ont 4 ailes membraneuses transparentes reliées 2 par 2 en plein vol.

sous-ordre

>> Apocrites

Les abeilles ont un étranglement très marqué entre le thorax et l’abdomen. Elles partagent cette caractéristique notamment avec les guêpes et les fourmis (en résumé : apocrite = « taille de guêpes »).

infra-ordre

>> AculéatesLes femelles d’abeilles ont un appareil de ponte (ovipositeur), dont une partie est modifiée en un dard.

super-faMille

>> Apoïdés apiformes

Les abeilles possèdent des poils ramifiés caractéristiques, dit branchus. En outre, leur langue permet d’atteindre et de collecter le nectar des fleurs et les femelles possèdent des structures de récolte de pollen appelé « scopa » (sauf chez les espèces parasites).Strictement herbivores, les abeilles nourrissent donc leurs de nectar (parfois modifié en miel) et de pollen.

Les diptères >> Etymologie : di = deux, pteron = aileLes diptères n’ont que 2 ailes fonctionnelles. Les 2 ailes postérieures sont modifiées par des balanciers nommés « haltères » qui leur assurent une fluidité de vol exceptionnelle.

Les coléoptères >> Etymologie : koleos = étui, pteron = aileLes coléoptères ont souvent 2 ailes postérieures pour voler et 2 ailes antérieures (ou « élytres ») rigides qui recouvrent tout ou partie de l’abdomen. Les élytres assurent ainsi la protection de l’abdomen et de la paire d’ailes motrices (quand elle existe).Certains coléoptères sont dépourvus d’ailes (ex. Méloé) voire d’élytres (ver luisant femelle).

Récapitulatif >> Etymologie de quelques ordres d’insectes

Hyméno - Lépido - Di - Coléo - - ptèresMembranes Écailles Deux Étui, bouclier Ailes

gros plan sur les abeilles2.3

Reprenons dans le détail, l’exemple de l’osmie rousse (Osmia bicornis) et expliquons chacun des critères de détermination utilisés pour sa classification.

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syrphe

Hanneton

activité 3

activité 4

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Fiche 2 >> Abeilles mellifères et abeilles sauvages

en France, il existe près de 1000 espèces d’abeilles dont 1 extrêmement connue : l’abeillederuchesouabeillemellifère(Apis mellifera). Par opposition à cette espèce « domestiquée », on dit que les autres espèces sont des « abeilles sauvages ».

L’abeille mellifère vit en colonie mais la grande majorité des abeilles sauvages sont solitaires ce qui impliquent de nombreuses différences comportementales ou biologiques.

Les principales particularités des abeilles sauvages sont les suivantes : Un cycle de vie saisonnier : les adultes ne vivent que quelques semaines à une saison précise.

Un mode de vie solitaire : la majorité des espèces ne forment pas de colonie, chaque individu femelle construit ses propres loges et récolte elle-même la nourriture (attention, quelques exceptions existent comme les bourdons par exemple). Il existe également des espèces grégaires qui nidifient en bourgades comme certaines Andrènes (Andrena) ou Collètes (Colletes).

Les femelles font des réserves de nourriture pour leur descendance sous la forme de pain de pollen qu’elles stockent dans les différentes cellules larvaires.

Chaque loge contient un œuf sur un pain d’abeille (mélange de nectar et de pollen).

La phase de développement larvaire est relativement longue : l’œuf éclot rapidement, la larve consomme son pain de pollen, commence sa croissance puis tombe dans une diapause qui lui permettra d’éviter les saisons difficiles. L’année suivante, quand le froid hivernal déclinera, la larve reprendra sa croissance et ce n’est qu’une fois sa métamorphose effectuée, que l’abeille devenue adulte sortira de sa loge.

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Abeilles mellifères ayant installé leur nid dans un mur en pisé.

Cependant, les abeilles des ruches conservent leurs caractères sauvages : si les conditions sont favorables, une colonie peut nidifier et se développer sans l’intervention de l’homme.

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La grande diversité morphologique et comportementale des abeilles sauvages est corrélée à la biodiversité des plantes à fleurs qu’elles pollinisent (co-évolution).

Quelques exemples de la diversité des abeilles sauvages

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Osmie à cornes Mégachile Anthidie

Anthophore

Abeille mellifère bourdon Xylocope

eucère

PanurgeCollète du lierre AndrèneMélitte de la salicaire

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Fiche 3 >> La morphologie fonctionnelle

Comprendre le lien entre la forme et la fonction d’un organe1. La biodiversité actuelle est la résultante de nombreux phénomènes de sélection. Cette longue évolution donne souvent l’impression que les espèces sont parfaitement équipées pour survivre dans leur milieu de vie. C’est le résultat d’un long processus d’adaptation à la nature environnante. Cette adaptation au milieu est tellement indispensable à la survie d’une espèce que l’on peut même relier les spécialisations d’un même organe aux différentes fonctionnalités qu’elles permettent d’acquérir (et parfois même au comportement spécifique d’une espèce).

Sans entrer dans les détails de la morphologie fonctionnelle, nous pouvons isoler deux exemples d’organes dont la fonction (et donc la forme) est fortement liée à la pollinisation.

Exemple de la corolle des fleurs2. La fleur est composée d’un calice contenant les parties fertiles de la plante et d’une corolle regroupant les pièces florales stériles (sépales et pétales et receptacle florale). La corolle offre 2 avantages vis-à-vis de l’activité pollinisatrice : attirer les pollinisateurs grâce à un signal visuel(lacouleurdespétales/sépales)etleuraménagerune«pisted’atterrissage » tout en guidant l’insecte vers les pièces fertiles du centre de la fleur. Forme et couleur des corolles sont très différentes d’une fleur à l’autre : cette variété de formes est essentielle car elle est reliée à la variété de formes des animaux qui les pollinisent.

La couLeur de La coroLLe2.1

Les animaux voient dans un spectre de couleur qui peut varier d’une espèce à une autre. Ils iront préférentiellement sur les couleurs qui émettent dans les longueurs d’onde auxquelles ils sont sensibles (notamment parmi les bleus, les jaunes et les blancs pour les abeilles).

Forme et couLeur de La coroLLe2.2

Certaines fleurs ont une corolle dont la couleur et l’ornementation miment des femelles d’insectes. Elles attirent ainsi des mâles qui en tentant en vain de s’accoupler avec ces leurres, vont transporter le pollen d’une fleur à l’autre.

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Pois de senteur[ Légumineuses ]

Grande camomille[ Composées ]

Ophrys abeille[ Orchidées ]

Charles Darwin s’était rendu compte que sur des îles voisines, les pinsons présentaient une grande diversité de formes de becs : cette diversité de forme est à mettre en lien avec le régime alimentaire de l’oiseau (granivore, frugivore, insectivore...).

Exemple des célèbres pinsons de Darwin

activité 5

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taiLLe et Forme de La coroLLe2.3

C’est en récupérant des éléments dans la fleur que les animaux sont susceptibles d’être en contact avec du pollen et donc de le transporter. Ils doivent donc pouvoir se poser sur la fleur et accéder à la zone où se trouve le pollen... La morphologie de la fleur influence ainsi la diversité des animaux qui la pollinisent, et réciproquement (co-évolution).En fonction de la taille et du caractère libre ou soudé des pétales, l’accès au centre de la fleur sera plus ou moins facile selon la taille et l’équipement du butineur.ExempleSeuls les plus gros insectes sont capables de soulever les pétales soudés d’une fleur de genêt.

Longueur de la langue du butineur3. Les abeilles ont une langue qui leur permet d’atteindre le nectar au fond des fleurs. On classe les abeilles selon 2 grands types : les abeilles à langue courte et celles à langue longue.Les abeilles appartenant au groupe « langue longue » s’alimenteront préférentiellement dans des fleurs à pétales soudés (ex. légumineuses, lamiacées...) et celles du groupe « langue courte » dans des fleurs ouvertes (ex. asteracées). Les abeilles assurent principalement la pollinisation des plantes dans lesquelles elles se nourrissent, mais la grande diversité du groupe garantit la pollinisation d’une grande diversité de plantes à fleur.

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Gros plan sur une abeille à langue courte et sur une abeille à langue longue.Halictus sp Anthophora plumipes

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Anatomie d’une fleur4.

Il est impossible de représenter ici toutes les différentes formes de fleurs que l’on peut rencontrer chez les angiospermes. Le schéma ci-dessous présente une fleur théorique à cinq pétales réunissant les organes mâles et femelles.

Selon les espèces, les sexes sont ou non séparés, les fleurs mâles et femelles peuvent être contenues :

dans une même fleur ; dans différentes fleurs ; sur la même plante (monoïque) ou sur des plantes différentes (dioïque).

Lareproductionnécessitelarencontred’ungraindepollen(cellulemâle)surlestigmatedu pistil. L’ovule contenu dans le pistil deviendra la graine après la fécondation.

Pour assurer le brassage des gênes, le grain de pollen doit provenir d’une autre plante de la même espèce. Les vecteurs de transmission des grains de pollen sont variés (vent , eau, animaux) tout comme leur efficacité relative. Le transport du grain de pollen nécessaire à la reproduction des plantes à fleurs est, chez certaines, assuré uniquement par le vent (ex. : les graminées), chez d’autres ce transport de pollen ne peut être fait que par un animal (ex. : poirier) voire même par un genre ou une espèce en particulier (ex. : Arum tacheté & moucherons Psychoda). Enfin chez certaines, le transport peut être réalisé indifféremment par le vent ou un insecte (ex. : le fraisier).

Le nombre de pièces florales varie en fonction de la famille botanique, du genre voire au sein d’une même espèce.

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Pollen de Pâquerette

Pollen de Cardamine

Sac pollénique

Filet

Stigmate

Style

Ovaire

Nectar

Etamine

Pollen

Pistil

Sépale

Pédoncule floral

Pétale

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Diversité des plantes à fleurs5. Les abeilles et les autres insectes pollinisateurs trouvent toute leur nourriture sur les fleursdesespècesdeplanteslocales. Aussi, il serait prétentieux de lister ici de manière exhaustive toutes les plantes à fleurs. Voici donc un simple aperçu de quelques familles de plantes à fleurs sauvages ou cultivées qui présentent un intérêt en nectar ou pollen.

Les plantes aromatiques ne sont pas toutes indigènes mais elles sont utiles et appréciées des abeilles : aneth, basilic, chataire, ciboulette, fenouil, hysope, lavande, marrube, mélisse, menthe, népéta, origan, romarin, rue, sarriette, sauge, thym... Elles appartiennent à différentes familles botaniques.

Voici quelques familles botaniques et exemples d’espèces nectarifères observables dans la région :

Apiacées (Ombellifères) Angélique, berce, carotte, panais, fenouil, aneth...

Astéracées (Composées) Achillée, bardane, bleuet, centaurée, chardon et

cirse, laiteron, pâquerette, pissenlit...

brassicacées (Crucifères ]Cardamine, giroflée, monnaie du pape, moutarde, alliaire...

borraginacées Bourrache, consoude, pulmonaire, vipérine..

Fabacées (Légumineuses)Trèfle, luzerne, genêt, gesse, lotier, mélilot, vesce...

Lamiacées (Labiées) Ballote, épiaire, germandrée, lamiée, prunelle... et

la plupart des aromatiques.

PapavéracéesChélidoine, coquelicot et pavot...

Rosacées Pimprenelle, potentille, spirée et la plupart des arbres et arbustes fruitiers (alisier, amélanchier,

aubépine, églantier, framboisier, néflier, prunelier et prunier, roncier, sorbier...).

AutresCornouillers, gentianes, géraniums (indigènes), mauves, millepertuis, primevères, valérianes, salicaires, sédums, silènes et stellaires, sureaux, troènes, véroniques... De nombreuses espèces et variétés largement répandues comme plantes d’ornement n’ont aucun intérêt pour les abeilles et les insectes. Citons par exemple, les géraniums de balcon (qui sont en général des pélargoniums) et autres bégonias... A l’inverse, d’autres espèces pourtant très nectarifères, sont aussi très envahissantes et posent

problème car elles pourraient proliférer rapidement dans les milieux naturels aux dépens d’espèces indigènes : buddleia, cosmos, phacélie, renouée de Bohème, séneçon du Cap, verges d’or américaine...

sp.

Carotte sauvage( Daucus carota )

Lotier corniculé[ Lotus corniculatus ]

Coquelicot( Papaver rhoeas )

Alliaire(Alliaria petiolata)

Phacélie[ Phacelia tanacetifolia ]

Verge d’or américaine[ solidago ]sp.

Pulmonaire[ Pulmonaria ]

sauge des près [ salvia pratensis ]

Aubépine à un style[ Crataegus monogyna ]

Chardon penché[ Carduus nutans ]

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Fiche 4 >> Le cycle de vie des plantes à fleurs

Schéma de rappel sur le cycle de reproduction des 1. plantes à fleurs

Les plantes étant immobiles, la rencontre du gamète mâle (pollen) et du gamètefemelle (ovule) nécessite donc l’intervention d’un acteur extérieur qui peut être le vent

(pollinisation anémophile) ou essentiellement les insectes (pollinisation entomophile).

© Mariana Ruiz (libre pour toute utilisation)

14activité 6

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La pollinisation entomophile2. Les abeilles sauvages assurent la pollinisation de 80% des plantes à fleurs. a coté des abeilles, certains lépidoptères, diptères et coléoptères sont eux aussi des pollinisateurs efficaces.Les abeilles sont d’excellentes pollinisatrices pour plusieurs raisons :

Les femelles possèdent des structures de récolte spécialisées, appelées scopae (variables selon l’espèce) qui leur permettent de collecter, de stocker et de transporter beaucoup de pollen pour leur descendance ; Les abeilles ont des poils branchus qui forment autant de « petites fourchettes » qui facilitent la récupération du pollen sur leur corps ; Afin de stocker assez de pollen pour leur descendance, les abeilles doivent visiter de nombreuses fleurs, ce qui multiplie les probabilités de pollinisation.

Même si les abeilles sont des pollinisatrices hors-pair, il faut noter que chaque espèce d’abeille possède un spectre fixe et limité de plantes qu’elle peut butiner et donc polliniser. Ainsi, pour la pollinisation d’une grande variété de plantes il faut une grande (bio)diversité d’abeilles.

La genèse et le rôle des fruits3. A la suite d’une pollinisation efficace, la fécondation a lieu et la fleur se transforme peu à peu en un fruit qui contiendra l’embryon (la graine) né de l’union des gamètes.Il est important de noter que le fruit au sens biologique n’a que très peu à voir avec le statut comestible ou non d’une plante : c’est l’organe pour la dissémination de la graine !Exemple« L’hélicoptère » de l’érable est une disamare (samare double) avant de tomber. qui permet de ralentir la chute de la graine et favorise ainsi sa dissémination. Chaque samare contient une graine d’érable.

Il est vrai que les fruits que nous mangeons sont naturellement comestibles ! Malgré tout, une longue sélection a souvent été nécessaire pour qu’ils atteignent ces tailles. D’autres fruits sont comestibles uniquement pour d’autres animaux mais d’autres encore sont très toxiques !

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Certaines graines nécessitent de se faire pré-digérer par des animaux avant de pouvoir germer (levée de dormance) dans leurs excréments.

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Schéma de rappel sur le développement du fruit4. Le cas du poirier (Pyrus sp.)

Une plante peut avoir recours à 2 éléments extérieurs différents pour sa reproduction et sa dispersion. L’érable cité précédemment est un arbre à pollinisation entomophile (par les insectes) mais la dispersion de ses graines se fait par le vent (anémochorie).

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L’importance écologique des pollinisateurs en chiffres5. Quelques chiffres

80 %C’est le pourcentage d’espèces de plantes à fleurs qui requiert l’intervention des insectes pour se reproduire (20 % utilisent le vent, des graminées principalement).

75 %C’est le pourcentage d’espèces végétales dans le monde qui sont des plantes à fleurs. Une grande majorité d’entres elles ont recourt à la pollinisation animale 1.

70 %C’est la fraction des cultures vivrières françaises qui dépendent de la pollinisation par les insectes (principalement les abeilles).

35 %C’est le pourcentage de la production alimentaire mondiale (en tonnes) qui dépend d’une activité pollinisatrice. Les 65 % restant seront indépendants de ces pollinisateurs (essentiellement les céréales : orge, blé, seigle...). Enfin, 5 % provient de cultures pour lesquelles l’impact des pollinisateurs est encore inconnu.Étude menée sur 124 cultures dans 200 pays à la demande de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO – Food and Agricultur Organization) 2.

153 milliards d’euros *C’est l’estimation de la valeur économique de la pollinisation entomophile (par les insectes) à l’échelle mondiale sur l’année 2005! Cela représente 9,5 % du chiffre d’affaires de la production agricole mondiale.(*source : Gallai N. Salles J-M, Vaissière B.E., 2008. Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline. Ecol. Econ. 68, 810–821.)

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Avec le déclin des abeilles de ruches, le prix de location d’une ruche a triplé en 3 ans atteignant 135 $ sur une période de floraison (soit entre 3 et 4 semaines).

1 www.fao.org/ag/portal2 www.internationalpollinatorsinitiative.org/uploads/Protocol_PolDef_FINAL.PDF

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Fiche 5 >> Les relations entre insectes et environnement

La limite de la notion d’utilité du vivant1. Plus un être vivant nous dérange, plus on se demande souvent « à quoi sert-il ? ».Ce type de questionnement limite notre capacité de compréhension du vivant car on y sous-entend une finalité pour chaque espèce comme si elles existaient dans un but précis. En réalité, chaque espèce n’a qu’un seul but : survivre assez longtemps pour se reproduire ! Cette question est d’autant plus discutable qu’elle implique souvent une recherche d’utilité par rapport à l’être humain et non l’environnement général : « à quoi (nous) sert-il ? »...

ExempleLa mouche grise ou mouche à damier (Sarcophaga carnaria) est une de nos meilleures ennemies. Son « utilité » est pourtant indéniable : pollinisatrice de certaines fleurs, décomposeur d’exception à l’état larvaire et, à cette occasion, indice crucial dans les enquêtes policières... Tel est son profil méconnu !

Généralités sur les rôles écologiques des insectes2.

pollinisation2.1

Se reporter à la. FICHe 4

décoMposition2.2

C’est un des rôles prépondérants des insectes ! Les décomposeurs assurent l’équilibre entre les êtres vivants en transformant la matière organique inerte (cadavres, excréments, déchets organiques,...) en éléments assimilables (éléments minéraux) par les végétaux. Parmi les insectes, larves de cétoine, bousiers, larves de mouche à damier (...)

sont des décomposeurs. Le collembole est un bon exemple parmi les hexapodes. Pour le reste, la cohorte des décomposeurs regroupe beaucoup de bactéries, champignons, mollusques et vers annelés.

prédation2.3

Les prédateurs sont essentiels pour la régulation des populations. Selon les proies chassées, les effets nous sont perceptibles, comme la limitation d’animaux « nuisibles » tel que les pucerons par exemple. Coccinelles, larves de chrysope, carabes, libellules, sauterelles, mantes religieuses... sont des exemples de prédateurs.

proie (...et oui !)2.4

Même si c’est un rôle souvent négligé, elles sont indispensables au maintien des écosystèmes. Chaque être vivant possède une place dans la chaîne alimentaire. Plus il se situe en haut de cette chaîne plus il dépend d’un grand nombre d’espèces pour sa survie car chaque espèce qu’il consomme nécessite elle-même l’existence d’autres espèces, etc.

Mouche à damier

Larve de cétoine

Larve de syrphe

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Les prédateurs des abeilles sont nombreux : oiseaux insectivores : mésanges, bondrées, pics... mammifères : hérissons, rongeurs... amphibiens et reptiles araignées... et même les insectes : mantes religieuses...

Ainsi à travers les différents rôles écologiques que peuvent jouer les insectes, on découvre que chacun d’entre eux est indispensable à la survie d’autres êtres vivants...

Exemple d’une petite bête incompriseMal-aimée par excellence, la femelle moustique est susceptible de nous infliger une piqûre qui démange. Mais les adultes, notamment les mâles, consomment du nectar la plupart du temps et cette piqûre n’est qu’un passage obligé pour leur génération future...

A notre échelle, il s’agit donc d’un désagrément notable ! En élargissant cela à notre environnement, nous voyons que ce « don de sang » permet la ponte de 200 à 400 œufs... A l’état larvaire, dans l’eau, ils seront la nourriture principale de nombreux insectes, poissons et amphibiens ! Et une fois adultes, ils deviendront une des bases de la nourriture des oiseaux insectivores comme les mésanges (qui mangent près de 1000 moustiques par jour) et de nombreux autres prédateurs.

Quelques autres relations entre plantes et insectes3. Quelques interactions plus rares permettent de mieux comprendre le lien étroit qui s’est installé entre les plantes et les insectes.

la protection3.1

En échange de nourriture, certains insectes peuvent attaquer des animaux qui seraient nuisibles à la plante. Les insectes principalement concernés sont des « parasitoïdes », cela signifie qu’ils pondent leurs œufs à l’intérieur du corps d’autres insectes (chenilles, punaises, pucerons,...). L’hôte sert alors de nourriture aux larves et sera tué en fin de développement.

Intérêt pour la planteMême si l’insecte adulte est phytophage, ses dégâts seront moindres que ceux qu’il préviendra en chassant d’autres insectes (ex. chenille).

Intérêt pour l’insecte Sur le même site, il trouve de quoi se nourrir et des proies à parasiter pour sa descendance.

l’aide à la dispersion3.2

Les plantes peuvent avoir recours à différents moyens de dispersion pour leurs graines. L’eau, le vent ou les oiseaux sont certains des éléments de prédilection de la dispersion des graines ou fruits des plantes... Il existe cependant quelques cas mettant en œuvre un transport par des insectes. C’est le cas par exemple de la chélidoine ou herbe à verrues (Chelidonium majus) dont les graines sont munies d’une excroissance charnue et sucrée (élaïsome) dont les fourmis raffolent.

Larve demoustique

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Intérêt pour l’insecteLes fourmis trouvent une source de nourriture riche en sucre à consommer sur place ou à emporter.

Intérêt pour la planteEn venant chercher les graines pour leur élaïsome les fourmis participent à leur dissémination (myrmécochorie). De plus, les fourmis à proximité de la plante peuvent chasser une multitude d’autres insectes venus pour dévorer cette plante.

les interactions au détriMent de la plante3.3

Bien évidemment, les relations plantes-insectes ne sont pas toujours aussi « positives ».Certains insectes consomment les plantes sans contrepartie pour ces dernières.D’autres utilisent les plantes comme support de développement de leurs larves qui ont un besoin de nourriture plus important que les adultes pendant leur croissance. Leur plante-hôte peut donc subir de lourds dommages au cours de cette période.Selon les espèces, les larves peuvent consommer des parties différentes de la plante : racine et tubercule (rhizophage), limbe de la feuille (phyllophage), l’intérieur de la tige ou de la feuille, les fruits (frugivore ou carpophage) ou encore le bois (xylophage).

notes sur le terMe d’insecte « ravageur »3.4

Ce terme est fréquemment utilisé en agriculture ou lorsque l’on parle de nos jardins.Cependant, il ne présente que l’effet de ces insectes sans tenir compte ni de l’origine ni du cadre de leur nuisance : nos écosystèmes artificiels.

Culture monospécifique ou « monoculture »a -

Une seule espèce végétale recouvrira la parcelle dans le cas des cultures monospécifiques. Si cette culture recouvre de grandes surfaces, cela peut engendrer quelques complications :

la présence d’une seule espèce limite les interactions avec le reste de l’environnement, la biodiversité autour de ces parcelles est donc peu représentée. Ce manque de diversité végétale et animale autour de l’espèce cultivée ne permet pas aux équilibres naturels de s’instaurer : l’homme devra donc compenser par des intrants afin d’assurer la survie de la plante (problèmes de pollution + surcoût).

En cas d’attaque de maladie ou d’insectes phytophages, cette immense manne nourricière permet une augmentation rapide de la population qui causera alors d’importants ravages sur la culture.

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Espèces exotiques et risques d’invasionb -

Avec la mondialisation, les transferts d’espèces entre différents pays sont devenus de plus en plus fréquents. Rares sont les lieux qui ne contiennent aucune trace de ces échanges. Le changement de territoire est riche de conséquences sur les espèces déplacées :

Il peut nécessiter une acclimatation pour que l’espèce survive puis se développe. L’espèce peut trouver des conditions optimales dans son nouveau milieu et réussit alors à se développer de manière exceptionnelle. Dans ce cas particulier, une espèce exotique peut même se développer plus efficacement qu’une espèce locale et ainsi rentrer en compétition avec elle... C’est ce qu’on appelle les espèces invasives ! Les espèces invasives ont toutes été transportées par l’Homme volontairement ou non...

Exemple de transport volontaireLa Renouée du Japon (Reynoutria japonica) comme plante fourragère puis en tant que plante d’ornement ou la Tortue de Floride (Trachemys scripta elegans) comme animal de compagnie ou encore la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) pour la lutte biologique contre les pucerons.

Exemple de transport involontaireLe « rat d’égout » ou surmulot est très présent dans le monde entier car il s’est invité dans les cales des premiers navires marchands et a su s’adapter à presque tous les milieux... On le dit anthropophile (qui aime l’Homme) ; il est installé où l’homme est, pullulant notamment sur nos déchets.Autres exemples d’actualité, le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) introduit involontairement, probablement lors d’une importation de poteries chinoises.

Tortue de Floride

Coccinelle asiatique

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Fiche 6 >> Pollinisation, alimentation et santé

Importance de la pollinisation pour les productions agricoles1. Pour beaucoup de personnes, le lien entre l’alimentation de l’homme et les abeilles se fait grâce à l’apiculture et aux produits qu’elle fournit. Mais cela ne concerne qu’une espèce (Apis mellifera). En réalité les liens entre l’activité pollinisatrice des abeilles (et d’autres insectes) et certaines activités agricoles sont primordiaux.

A l’échelle du globe, il existe de nombreux exemples de productions vivrières qui dépendent directement de l’activité pollinisatrice d’un insecte :

la production de cacao dépend d’un moucheron du genre Forcipomyia, seul pollinisateur des fleurs du cacaoyer ; en Indonésie, la fructification des palmiers à huile dépend d’un charançon (petit coléoptère).

Plus proche de nous, beaucoup de nos cultures vivrières ont des capacités de production liées à l’activité des insectes pollinisateurs. Al’échelledel’europe, c’est la production de 84 % des espèces cultivées qui dépend de la pollinisation par les insectes et en particulier les abeilles.

en fonction de l’espèce végétale cultivée, les insectes pollinisateurs auront une influence plus ou moins importante sur la production : soit sur la quantité produite, soit sur la taille ou la qualité des fruits.

influence directe sur la production du fruit1.1

Les fleurs de certaines espèces ne se transformeront en fruit que si la pollinisation est faite par un insecte. Ainsi la production du fruit est directement liée à la présence de pollinisateurs.

ExempleLes poires, cerises, courgettes, tomates...

influence sur la taille ou la qualité1.2

La fraise a la particularité d’être un faux-fruit issu de la fécondation d’une fleur multiple (inflorescence composée d’un assemblage de multiples petites fleurs). Pour obtenir une fraise bien formée, chaque fleur devra être pollinisée : la fréquentation de celle-ci par des insectes garantit alors bien plus efficacement la pollinisation de chaque fleur par rapport à l’action du vent.

La pollinisation de la pastèque est assurée par les insectes. Ils devront visiter plusieurs fois chaque fleur afin de permettre la formation d’un fruit plus coloré et plus riche en saveur.

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la valeur d’un service gratuit1.3

Rendu jour après jour gratuitement par des milliers d’insectes, le service de pollinisation génère un coût exhorbitant lorsque les pollinisateurs ne sont pas (ou plus) présents pour assurer ce rôle.Dans les années 1960, une entreprise agro-alimentaire a mis en place en Malaisie des plantations de palmier à huile d’Afrique de l’Ouest. Malgré des plantes en pleine croissance, la production d’huile (extraite du fruit) était faible en raison d’une mauvaise pollinisation. Une première étape consista à effectuer à la main le long et laborieux travail de pollinisation. Puis, l’introduction d’un petit charançon du Cameroun (Elaeidobius kamerunicus), meilleur pollinisateur des fleurs de palmier, a permis de réduire le coût de la pollinisation (pratiquement zéro) alors que la production passait en 5 ans de 13 à 23 millions de tonnes 1.

L’ampleur des conséquences de la perte de pollinisateurs et du service de pollinisation a été traduit par le manque à gagner sur les productions agricoles :selon une étude conjointe de l’Inra d’avignon et du LaMeTa de Montpellier l’activité pollinisatrice des insectes dans le monde est estimée à 153 milliards d’eurosparan.Soit9,5%duchiffred’affairesdelaproductionagricolemondiale.De même, en se basant sur l’hypothèse d’un déclin total, la diminution de la production induirait une augmentation des prix agricoles. Autrement dit, la perte de ce service gratuit engendrerait de très importants surcoûts sur un grand nombre de produits alimentaires.

auxiliaire des cultures1.4

Certaines méthodes de production font directement appel aux abeilles sauvages : les tomates sont des solanacées dont les fleurs sont dites vibratiles. Seuls certains gros insectes pollinisateurs comme les bourdons arrivent à polliniser ces fleurs en France. La production de tomates sous serre nécessite de compenser l’absence de vent et d’insectes à l’intérieur de la serre. Après divers essais plus ou moins fructueux (ex. : dispositifs mécaniques permettant de secouer les fleurs) une solution plus efficace fut trouvée. Depuis quelques années, les producteurs de tomates peuvent acquérir des ruchettes à bourdons (Bombus terrestris) qu’ils disposent dans la serre afin que ces bourdons butinent et pollinisent les fleurs de tomates (entre autres...).

La majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, defruitsàcoques,d’épicesetdestimulants(café,cacao),bénéficientdel’activitépollinisatrice des animaux pour leur production.Ainsi plus des 3/4

2 des cultures de l’homme dépendent de ce service écologique.

D’après la FAO, sur un peu plus de 100 3 espèces végétales qui fournissent 90 % des approvisionnements alimentaires pour 146 pays, 71 sont pollinisées par les abeilles (principalement par les abeilles sauvages), et les autres sont pollinisées par d’autres groupes d’insectes (thrips, guêpes, mouches, coléoptères, papillons...).

1 SPOTLIGHT / 2005 - Magasine du département Agriculture et protection des consommateurshttp://www.fao.org/ag/magazine/0512sp1.htm2 International Pollinators Initiative - action mondiale en faveur des services de pollinisation pour une agriculture durable

http://www.internationalpollinatorsinitiative.org/

3 SPOTLIGHT / 2005 - Magasine du département Agriculture et protection des consommateurshttp://www.fao.org/ag/magazine/0512sp1.htm

Nid artificiel debourdon terrestre

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Cette étroite relation entre l’activité pollinisatrice d’un insecte et la production d’une espèce végétale est variable selon la plante cultivée. Si toutes les productions agricoles ne dépendent pas directement de la pollinisation, certaines d’entre elles sont fortement conditionnées.

Parmi les 10 premières productions agricoles françaises en 2010 1, certaines comme le raisin, le maïs, le blé, l’orge ne dépendent pas de la pollinisation par un insecte alors que d’autres comme la production de graines de colza dépendent fortement de l’activité pollinisatrice des insectes. La pomme de terre qui fait partie de ce Top 10, ne dépend pas de la pollinisation entomogame pour la production du tubercule mais les insectes assurent toutefois un meilleur brassage génétique de l’espèce grâce aux transports de pollen.

On a ainsi pu établir un indice qui définit la dépendance d’une production agricole à l’activité pollinisatrice des insectes. Cet indice varie de 0 (production indépendante de l’activité pollinisatrice d’un animal) à 1 (production dépendante de cette même activité).

Quelques exemples sont donnés dans le tableau suivant

espèces Dépendance à la pollinisation animale Indice 2

Kiwi, melon, courge,vanille Très forte 0,95

Abricot, pomme, cerise Forte 0,65Chataigne,

aubergine,framboise Modeste 0,25

Citron Faible 0,05Raisin Nul 0

Pomme de terre Améliore le brassage génétique de l’espèce -

Salade Améliore la production de graines -

1 Base de données statistiques de la FAO - http://faostat.fao.org/

2 FAO et INRA - Outil pour l’évaluation des services de pollinisation à l’échelle nationalehttp://www.internationalpollinatorsinitiative.org/uploads/POLL%20VALUE%20NATIONAL%20MANUAL.pdfLa feuille de calcul <POLLINATION VALUE ARRAY.xls> est disponible ici :http://www.internationalpollinatorsinitiative.org/jsp/documents/documents.jsp

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Généralités sur l’équilibre alimentaire2. On constate donc rapidement que les pollinisateurs nous permettent l’accès à une nourriture variée et équilibrée. Un grand nombre d’aliments à base de fruits, de légumes et d’oléagineux seraient peu disponibles sur les étals voire n’existeraient pas du tout, ou sinon à quel prix ?

La production de certains aliments ne dépend pas (directement) de la pollinisation (viande, produits laitiers...) *. D’autres encore dépendent de la pollinisation par le vent (les céréales, les épinards, les châtaignes et les noix). Mais ces aliments ne suffisent pas à eux seuls à garantir une nourriture diversifiée et équilibrée. Les fruits et légumes que nous consommons apportent différents éléments nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme :

de l’eau ; des fibres nécessaires au bon fonctionnement du sytème digestif ; des éléments nutritifs indispensables : vitamines, minéraux, oligoéléments, antioxydants, sucres.

Grâce à tous ces apports, on considère que les fruits et légumes jouent un rôle protecteur non négligeable vis-à-vis de certaines maladies (cancers, diabètes, maladies cardiovasculaires).

Ainsi à travers les fruits, les abeilles et autres insectes pollinisateurs participent à la préservation de notre santé.

* Plus d’information sur le thème Nutrition et Santé : http://www.mangerbouger.fr/

Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations microbiennes. Par exemple, les salmonelles sont les principales responsables des intoxications alimentaires et sont détruites dès qu’elles sont exposées à + 65°C pendant 20 minutes (10 min. à 80°C).Malheureusement, une cuisson prolongée peut nuire à la fois aux qualités gustatives et à la valeur nutritionnelle des aliments. En effet, la majorité des vitamines ne résistent pas aux hautes températures... Il faut donc trouver l’équilibre entre ces 2 paramètres !

Le conflit hygiène-équilibre alimentaire

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Rédaction & RelecturearTHrOPOLOGIa

Mise en pageM.aUberT

Crédit photo Site URBANBEES, Abeilles mellifères, Mélitte de la salicaire, Andrène, Mégachile, Bourdon, Xylocope, Anthidie, Grande camomille, Ophrys abeille, Carotte sauvage, Chardon penché, Alliaire, Pulmonaire, Lotier corniculé, Sauge des prés, Coquelicot, Aubépine à un style, Phacélie, Verge d’or, Larve de cétoine, Mouche à damier, Parcelle de maraîchage, Nid artificiel de bourdon terrestre, Tortue de Floride : © H. Mouret

Syrphe, Hanneton, Guêpe poliste, Pois de senteur, Collète du lierre, Eucère, Abeille mellifère (p.9), Coccinelle asiatique : © D. bourgeoisActivités enfants (1ère de couverture), Stand d’information avec boîtes entomologiques, Observation d’abeilles, Comparaison langue courte/langue longue, Gros plan sur une langue d’abeille : © arTHrOPOLOGIaAbeille (1ère de couverture), Cuivré des marais, Osmie à cornes, Anthophore, Larve de syrphe, Larve de moustique, Xylocope (4ème de couverture) : © F. LafondPhotographie en microscopie électronique :©R.Chifflet&I.BornardINRAAvignon

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>> Glossaire

Glossaire des termes utilisés

ZOOLOGIe : science qui a pour objet l’étude du règne animal.

sysTéMaTIQUe : science de la classification logique des différents groupes d’organismes vivants (taxons).

TaxOnOMIe, TaxInOMIe : sciences des lois et des principes permettant le regroupement des organismes vivants en entités conceptuelles nommées taxons.

seGMenT : en zoologie, un segment est une subdivision du tronc d’un animal qui correspond à un métamère (= une unité anatomique) embryonnaire ou produit secondairement.

MéTaMOrPHOse : ensemble des modifications morphologiques et structurales subies par certains organismes (la grenouille, le papillon, etc.) au cours de leur développement post-embryonnaire.

HOLOMéTabOLe : métamorphose complète passant par un stade nymphe, la larve diffère radicalement de l’adulte.

HéTérOMéTabOLe : métamorphose incomplète sans stade nymphal, la larve ressemble à un imago (adulte) sans ailes.

ParasITe : le parasitisme désigne la relation entre deux organismes vivants. Le parasite se nourrit de substances produites par un autre être vivant sur lequel ou dans lequel il vit, le parasite causant un(des) dommage(s) à l’hôte, ce dernier ne tire donc aucun bénéfice de cette relation.

sOCIaL : en biologie, désigne le fait que les individus d’une même espèce vivent en société organisée (cohabitation des différentes générations, partage des tâches ...).

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>> Les abeilles sauvages ?

Durée effectif45 minutes 32 enfants

Matériel utilisén 7 boîtes entomologiques de 40 x 30 x 5cm (cf.ci-dessous)

1 & 2 : « Diversité et classification »3 : « Cycle de vie »4 & 5 : « Nidification »6 : « Pollinisation»7 : « Le rôle écologique des abeilles sauvages »

n Un questionnaire sur ces boîtes.n L’ imagier page 4.

Objectifsn Découvrir la diversité des abeilles sauvages.n Connaître certaines particularités comportementales des abeilles sauvages.

PrérequisAucun

Notions abordéesn La morphologie générale des abeilles.n La diversité spécifique des abeilles sauvages (centrée sur les 1000 espèces en France).n La différence entre le comportement des abeilles de rûches (sociales) et des abeilles sauvages (solitaires) ainsi que les contraintes et avantages qui y en découlent.n Le cycle de vie des abeilles sauvages.

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>> Les abeilles sauvages

Déroulement de l’activitén On commence par recueillir toutes les représentations que les enfants se font des abeilles. On les note pour qu’elles soient visibles par le groupe (on pourra se limiter à une idée par enfant).On ne corrige pas directement les idées des enfants pour qu’ils aient la possibilité de se rectifier d’eux-mêmes grâce aux boîtes entomologiques.

n On répartit les 7 boîtes dans la salle. On peut alors distribuer les questionnaires à tous les enfants et les répartir en équipe pour les faire coopérer.

n On laisse un temps aux enfants pour qu’ils répondent à toutes les questions en naviguant entre les boîtes. On s’assurera qu’il y ait bien des roulements autour des boîtes et que chacun participe.

n Une fois que tous les questionnaires sont remplis, on effectue une correction collective en s’appuyant autant que possible sur les réponses des enfants uniquement.

n Après cette phase, on reprend les représentations qui sont au tableau pour les corriger grâce aux enquêtes effectuées par les enfants. A ce moment, on peut également rajouter de nouvelles informations issues de la réflexion collective.

n On laisse un moment aux enfants pour noter les représentations revues et corrigées.

n La séance se termine sur des questions libres sur les boîtes ou sur les abeilles en général.

Précisions et développementsCette animation est centrée sur l’observation des boîtes entomologiques. A ce titre, on pourra la prolonger avec un autre exercice d’observation que ce soit à la loupe binoculaire ou sur photographie voire par la réalisation d’un dessin d’observation scientifique.

Approche ludiquePour une approche plus ludique, distribuez une image de la page 4 à chaque enfant (ou équipe) afin qu’il tente de retrouver cet animal au sein de l’exposition. On peut aussi compléter l’activité en demandant aux enfants d’enquêter sur leur animal à l’aide des dioramas (couleur / taille / lieu de nidification...)

Explications sur les dioramasCes dioramas représentent des « scènes de vie » de quelques abeilles ou autres insectes butineurs. Ils sont faits à partir d’insectes naturalisés et d’éléments décoratifs en plastique ou en résine. Les dioramas sont des outils fragiles et coûteux, nous vous demandons par sécurité de limiter leur manipulation seulement aux adultes.

Installez les enfants dans le calme pour une meilleure observation (table débarassée, interdiction de soulever les boîtes, de toucher

les vitres ...).

reportez-vous au document« Consignes de manipulation et rangement ».

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>> Contacts

[email protected]

60 chemin du Jacquemet69 890 La Tour de Salvagny

tél 04 72 57 92 78

Dossier réalisé avec le soutien financier de la fondation Nature & Découvertes