« a la conquête de mon espace intérieur€¦ · ×un clin d’œil en conscience à mes...

50
2014 / 2016 MÉMOIRE : Titre de Sophrologue Praticien Sylvain DRAUX « A la conquête de mon espace intérieur : des épaules levées à mes valeurs existentielles… »

Upload: trandieu

Post on 14-Sep-2018

214 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

2014 / 2016

MÉMOIRE : Titre de Sophrologue Praticien

Sylvain DRAUX

« A la conquête

de mon espace intérieur :

des épaules levées à mes valeurs

existentielles… »

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

1

� Remerciements P.2

� Introduction P.3

� Partie 1 P.4

�Ma découverte de la sophrologie

�Mon évolution à travers les 4 degrés

�Les temps forts de mes vivances

� Partie 2 P.21

�La sophrologie dans ma vie personnelle

�La sophrologie dans ma vie professionnelle

�Mes animations dans le cadre de l’ESLR

� Conclusion P.39

� Annexes P.40

PLAN - SOMMAIRE

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

2

×Je remercie chaleureusement Brigitte MAILLOUX et Jean-Luc BOURET pour leur professionnalisme, leur accompagnement, leur sourire, leurs apports théoriques et pratiques tout au long de mon parcours de formation de sophrologue.

×Un clin d’œil en conscience à mes compagnons de promotion : Géraldine, Philippe et Alexandre. Une vraie chance d’être 4 dans cette promotion 2014/2016 afin d’enrichir régulièrement mes séances grâce à leurs phéno-descriptions (descriptions des phénomènes).

×Je remercie tendrement Nataly pour sa confiance, son soutien et son humanité dans ma démarche de devenir sophrologue… ×Je remercie amicalement Christine et Patricia (entre autres) qui m’ont permis de mettre en pratique mes 1ères séances de sophrologie. ×Je remercie éternellement la VIE pour le chemin qu’elle m’a indiqué vers cette « science de la conscience » à travers la sophrologie telle que la pratique et l’enseigne le Dr Alfonso CAYCEDO.

REMERCIEMENTS

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

3

D’aussi loin que je me souvienne, rien ne me destinait à la sophrologie, comme quoi mon chemin est composé de pages blanches à écrire avec l’encre de la vie… Depuis 2012, des changements plus ou moins conscients arrivent à moi (perte de poids, reprise du sport, conscience que la société ne me convient plus, une meilleure compréhension de mes freins …) mais une chose est sûre, c’est que j’ai envie et besoin de « vrai », « d’authentique », de « vivant » … après m’être intéressé (un peu) à la méditation, je suis tombé par hasard sur la sophrologie à travers la 1ère voix vers ma voie : Brigitte MAILLOUX par téléphone. Je m’en souviens très bien, une voix douce, empathique et très sympathique. Sans réfléchir plus longtemps, je signais la convention de formation. Par chance, les lieux des séminaires étaient proches de chez moi. Tout était réuni pour que ma formation se déroule dans les meilleures conditions ! Et en plus (j’adore les signes du hasard, du destin), en 1977 (année de ma naissance) la sophrologie s’ouvre au « monde non médical ». Une nouvelle aventure commençait à partir du 10 octobre 2014… Mon aventure !

A travers mon mémoire, je parcours mon chemin du 1er degré au 4ème degré, de la théorie à la pratique, de mes vivances à mes animations, de la conscience d’avoir à la conscience d’être, de la sophrologie dans ma vie professionnelle et

personnelle et enfin de l’encre de mes pages vers ma vie plus ancrée…

INTRODUCTION

"La force qui intègre toutes les structures physiques et psychiques de l'être ainsi que tous les éléments de l'existence".

(A. Caycedo, à propos de la sophrologie, 1979)

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

4

�Ma découverte de la sophrologie

� Lors du 1er séminaire, je découvre pour la 1ère fois la sophrologie à travers la méthode enseignée par son fondateur : Alfonso CAYCEDO, docteur en médecine et chirurgie, spécialiste en neurologie, psychiatre exerçant à l’Hôpital-Clinique de BARCELONE.

J’apprends avec enthousiasme que cette « discipline » existe depuis les années 60. Cela me réconforte dans mon choix entre mon caractère « cartésien » et « spirituel ».

Pour revenir sur ce terme un peu « pompeux » de sophrologie, j’ai appris au bout de ses deux années à mieux la définir, au-delà de la définition classique (Annexe 1 - bibliographie) :

« La science qui étudie la conscience en harmonie avec le corps ».

Ma « définition » est la suivante :

« La sophrologie est centrée sur l’humain comme être unique et global (« JE » et « Ici et Maintenant »). Sans jugement. Juste vivre en portant attention à son corps et son esprit/mental. Les clés (la respiration et la relaxation dynamique) permettent de vivre plus en conscience (les sensations, les phénomènes). Apprendre à vivre pleinement et de manière plus lucide en ralentissant le tourbillon de la vie afin d’améliorer son quotidien ».

Partie 1

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

5

� Une autre source de satisfaction est le résultat d’une géniale synthèse de pratiques orientales millénaires (hata yoga, zen japonais, techniques bouddhistes) et de techniques occidentales plus récentes (training autogène de SCHULTZ, relaxation progressive de JACOBSON). Elle est également inspirée par deux principaux courants philosophiques : l’humanisme et la phénoménologie. Il s’agit de l’important courant de la pensée grecque tel qu’il a été développé par SOCRATE et PLATON (Mythe de la caverne - Annexe 2) et un courant plus récent avec la phénoménologie d’Edmund HUSSERL.

� Je trouve génial, même si au début tout cela est un peu confus, que la sophrologie soit aussi VIVANTE et PLURIDISCIPLINAIRE !!

�Je me souviens lors du 1er séminaire avoir échangé avec un collègue de promotion et de dire : « il y a peu de théorie… ». En effet, outre le fait de la « matière » enseignée, la formation se veut vivante et pratique. Je comprends mais ayant baigné dans le système éducatif français (Maîtrise de Gestion des entreprises - Master – I.A.E. POITIERS), je souhaitais faire la théorie et après la pratique. Au moment où j’écris mon mémoire, je suis conscient que ma pratique permet de vivre plus clairement la théorie. Bien sûr que la sophrologie s’explique (la preuve en est), elle se vit essentiellement, c’est une matière vivante… Les VIVANCES !! et notamment celles du corps (RDC 1 pour Relaxation Dynamique 1er degré).

� Au fur et à mesure des séminaires « socle », des journées « application » et des soirées « découvertes » du GRAMPS (Groupe de Recherche et d’Applications en Médecine Psychosomatique), je me rends compte que les pratiques me permettent de donner « corps et esprit » à la sophrologie. J’apprends que ma formation se déroule autour d’un cycle : « le cycle réductif » constitué des quatre premiers degrés (sur les 12 au total). Le sens, le contexte sont des éléments qui me permettent de me construire… et c’est au fil des deux années de formation que tout est devenu plus « cohérent ».

Pour cela, je remercie Brigitte et Jean-Luc (même si pas toujours évident pour moi à « vivre » et à comprendre) de ne pas donner toutes les explications d’un coup afin que la sophrologie s’infuse à l’intérieur de mon être.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

6

Je sais maintenant que la sophrologie s’occupe du « comment aller mieux et non du pourquoi je vais mal » et est centrée exclusivement sur l’humain en tant qu’être unique. Une citation qui me permet de me « respecter » et de « respecter les autres » : « Avoir été obligé d’être comme les autres alors qu’il s’agit d’être avec les autres. » Chacun s’approprie les différentes techniques MAIS c’est à moi, sophrologue de m’adapter à la personne qui vient me voir et non l’inverse (le principe fondamental d’adaptabilité). Comme le rappelle Alfonso CAYCEDO : « Toutes les techniques et théories qui composent la sophrologie doivent s’adapter à la réalité des patients (clients) ou élèves qui la pratiquent, et non l’inverse. Le sophrologue, qui dirige la méthode, devra réaliser les protocoles spécifiques et les adapter aux différents cas et différentes circonstances ».

� La sophrologie m’a permis de comprendre la différence entre le « négatif » et le « positif » qui est à l’opposé des définitions de notre société = un véritable temps fort pour moi car j’ai changé mon point de vue ou mon angle de vue.

� Le négatif est ce qui est voilé (qui n’est pas encore conscient, ce qui empêche de se montrer) et le positif est ce qui se dévoile (qui devient conscient, ce qui se montre). Le positif peut très bien être des tensions, des douleurs.

� J’ai pu m’en rendre compte avec une collègue de travail qui avait régulièrement les épaules levées (encore cette histoire d’épaules ☺). Nous en avons parlé et du coup, la 1ère chose a été une douleur car elle ne se rendait même plus compte des tensions dans son 2ème système ! Donc sa 1ère vivance de la sophrologie au niveau de ses épaules a été « négative » = prendre conscience des tensions non conscientes. Cela positionne autrement cet « art de vivre » que par l’aspect « détente » MAIS au final, elle en a pris conscience = elle aura donc une meilleure posture par la suite… (notion préventive de la sophrologie).

� La posture : les pieds bien ancrés au sol et la colonne vertébrale bien droite. Mine de rien, le fait de bien m’ancrer me permet d’être là, plus présent et plus confiant. Je suis « ici » et « maintenant » … Quel bonheur de se rendre aux séminaires afin de créer une parenthèse attendue, ma parenthèse inattendue (un peu égoïstement). J’ai enfin trouvé comment couper mon pilotage automatique

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

7

et pouvoir accueillir mes pensées, mon mental sans s’attarder (trop) sur des « brouhaha » internes parasites.

� En relisant mes notes du 1er séminaire (octobre 2014), j’ai inscrit en rouge : « Aider les gens à être autonome » = principe d’action positive (entre autres). Ce qui est intéressant et je m’en rends encore plus compte en ce mois de mai 2016, que la sophrologie en me ramenant à ma propre conscience me libère de certaines tensions et surtout me permet de m’installer dans mon espace intérieur et de pouvoir me faire confiance grâce à mes capacités, à moi tout simplement.

� J’ai toujours eu en moi l’envie d’accompagner les personnes. Je le fais, à ma façon, depuis plus de 15 ans dans les ressources humaines (conseils aux chefs d’entreprise, salariés, jeunes Mission Locale, …). Depuis un certain temps, j’avais cette impression d’être sur la « 1ère marche » d’un escalier alors que passer par le palier est primordial. La sophrologie telle que je la vis, m’a apporté ce « palier » qui manquait à mon épanouissement personnel : comment arriver à se connaître sans avoir conscience de « techniques » pour aller mieux ou apprendre à se connaître davantage. Je sortais enfin de l’univers du « Yaka-Faucon » : « Il faut que tu sois moins stressé », « Il faut avoir confiance » = OUI MAIS COMMENT !!! BELLE THÉORIE = maintenant, j’ai la pratique et les moyens de gérer mes émotions, de me relaxer, de me (re)dynamiser, de me (re)concentrer …grâce à la sophrologie même si elle se pratique toute la vie…comme si c’était la 1ère fois.

Mes exercices de sophrologie préférés :

�Le Tratac (à réaliser debout, bien stable et enraciné) : « Je fixe un point devant moi, je lève le bras (lors de l’inspire) et je désigne ce point avec l’index, je ramène mon attention sur le bout de l’index et tout en restant concentré sur le bout de l’index, je le ramène vers le front. Quand la convergence des yeux me gêne, je ferme les yeux, je pose l’index au milieu de mon front (point d’intégration de mon 1er système) et j’expire. Je garde quelques instants la posture et je relâche le bras, la main, les doigts le long de mon corps. J’accueille les sensations et les phénomènes éventuels.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

8

NB : Cet exercice peut également se faire en fixant son pouce à la place d’un point.

Le Tratac améliore considérablement ma concentration et me recentre sur le moment présent. J’arrive à moins me disperser.

�La marche sur place :

Je déplace le poids du corps sur un pied, à l’inspire, je décolle le talon de l’autre pied, en expirant, je le repose sur le sol, puis je bascule le poids de mon corps sur l’autre pied, en inspirant je décolle le talon de l’autre pied, en expirant je le repose sur le sol.

Cette marche me permet de vivre en conscience ma verticalité et ma corporalité. J’ai souvent une sensation de « liberté » et de « bien-être » lors de cette pratique.

�La rotation du buste : Je laisse aller les mains, les bras de chaque côté du buste et je me laisse entraîner par le mouvement de mes épaules, de ma tête et de mon buste. Quand j’en ai envie, je laisse le mouvement s’arrêter de lui-même.

Cet exercice me permet de m’évader, de me détendre et de lâcher prise.

…Régulièrement bâillements et yeux larmoyants m’accompagnent lors de toutes mes vivances…

… « JE PENSAIS DÉCOUVRIR LA SOPHROLOGIE MAIS C’EST ELLE QUI

M’A PERMIS DE ME DÉCOUVRIR !! » …

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

9

�Mon évolution à travers les 4 degrés

de la sophrologie

� Les séances du 1er degré (RDC 1 – Relaxation Dynamique du 1er degré de CAYCEDO) permettent de se concentrer sur son corps et des phénomènes viennent (ou non). Il n’y a aucune induction, ce que je trouve très intéressant moi qui suis à la recherche de « LIBERTÉ » …

�Cette découverte de la vivance de la peau et des muscles est primordiale avec notamment la Sophronisation de Base Vivantielle (SBV) (Annexe 3 - Définitions) au niveau des 5 systèmes + le 6ème système (le mégasystème). Le choix est libre de commencer par la tête jusqu’aux pieds ou des pieds jusqu’à la tête. Cette structuration en « systèmes » a été difficile pour moi à intégrer, à conscientiser et à ressentir parfois.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

10

�En effet, lors des premières séances, je ressentais beaucoup moins le 4ème système et mon bassin (5ème système). La répétition vivantielle m’a permis de mieux les ressentir (même si aucune obligation) notamment lors de la posture debout du 3ème degré. Quand le voile se dévoile cela donne plus de sens ! L’ordinaire devient extraordinaire !

�Mon entraînement m’a permis de comprendre pourquoi le Dr CAYCEDO avait « divisé » le corps en « systèmes » car ils me permettent d’être un support de concentration. C’est simple maintenant mais au début, je ne comprenais pas l’intérêt… Et du coup, j’accueille des bâillements, mes yeux qui pleurent = ça fait un bien fou !! L’effet « groupe » est important car j’ai cette sensation que certains effets se vivent plus en groupe (effet des neurones miroirs peut-être, mais pas de place au « pourquoi » ☺).

�Ce 1er degré est une étape cruciale pour moi en tant que sophronisant et sophrologue car il m’a permis de vivre mon corps et mon schéma corporel.

�Je sais qu’aujourd’hui le travail sur le 1er degré développe ma concentration sur mon schéma corporel ressenti et vécu, notamment grâce à l’activation de mes sensations à travers des mouvements évoqués en partie 1 et d’autres comme le polichinelle, le soufflet thoracique, Sophro-déplacement du négatif, Sophro-activation vitale… (Annexe 3 - Définitions)

�Un des points importants a été la « concentration sur l’objet neutre ». Une phrase de Jean-Luc BOURET (séminaire de janvier 2015) : « Le mental oui, mais à sa juste place. Il a son temps de parole mais pas de haut-parleur ». En plus des exercices au niveau du corps, l’exercice de concentration sur l’objet neutre a renforcé mon attention et prépare le 2ème degré contemplatif.

Pour moi, il est venu rapidement et c’est toujours le même : une toupie. Je suis cinéphile donc j’ai tout de suite « pensé » au Film « Inception » réalisé par Christopher Nolan avec Leonardo DiCaprio. Je n’aime pas en changer car cette « toupie » vient de suite et ma concentration aussi du coup !

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

11

Brigitte : « Faites d’abord vos gammes et après vous pouvez faire comme bon vous semble ! »… Ce qui s’avère très juste car j’ai eu envie de temps à autre de partir plus vite que la musique.

Pour conclure sur le 1er degré, je sais qu’il m’amène à être plus dans le moment présent, à être plus conscient de ce que je suis en train de vivre et à me concentrer, entre autres. L’état de conscience « niveau sophro-liminal » (Annexe 3 - Définitions) passe incontestablement par ce 1er degré. Je réussis à mettre à distance ce qui me « dérange » pour mieux vivre mon « moment » : la méditation (mon 1er pas vers la sophrologie, aussi loin que je me souvienne), la pleine conscience, et tous les autres termes qui pour moi ne font qu’un : être plus présent à soi !

� Les séances du 2ème degré (RDC 2 – Relaxation Dynamique du 2ème degré) développent une contemplation externe tout en renforçant la présence du corps ressenti. Il s’agit pour moi de vivre mon corps sans interprétation et sans attente spécifique. Ce 2ème degré est la vivance de l’esprit. C’est un degré fort notamment avec les techniques d’imagination, de futurisation et le fait de donner du sens aux organes sensoriels. Ce degré est assez complexe pour moi et prend plus forme au fil des séances et de l’entraînement.

La technique de SAP (Sophro-Acceptation Progressive) a été très forte pour moi. Il s’agit d’évoquer dans un proche avenir de quelques jours par exemple un objectif à réaliser. Vivre son nouveau schéma corporel, vivre les nouvelles sensations, accueillir toutes les sensations agréables… L’avantage de cette technique est qu’elle est aussi adaptée pour un évènement futur qui à priori parait difficile à supporter : je me représente le jour de la séance, bien avant l’évènement, je me projette dans l’avenir après la fin de l’évènement et je le vis ayant réussi. Je reviens ici et maintenant chargé de sentiments et de sensations positives.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

12

J’ai fait une « SAP » au niveau professionnel pour l’animation d’une formation. J’ai pu activer ma capacité de confiance, mes vivances corporelles (sensation de chaleur, d’ancrage important de mes pieds, de relâchement musculaire) et j’ai pu ainsi faire revenir ma vivance au présent : une formation réussie !!

�Je prends conscience que mon corps est limité et que mon esprit est illimité.

�J’apprends à m’installer dans un état de bien-être grâce à la Sophro Présence Immédiate « SPI » (Annexe 3 - Définitions) avec l’image bouée (geste signal). Ce geste pour moi me permet de retrouver plus rapidement le bien-être. J’ai choisi de toucher mon pouce avec l’index + une image pour ancrer encore plus l’intention du bien-être.

�L’approfondissement du 2ème degré me permet de toucher du doigt (au début notamment) de la différence entre « Je Sens » = présentation et « Je Perçois, j’imagine » = représentation.

�Une de mes phéno-description après une séance de Mars 2015 animée par Brigitte :

�Séance qui m’a permis d’être plus en conscience. �Déséquilibre pied droit. �Impression d’être de travers. �Main droite froide. �Palais qui me gratte. �Surpris : changement de mon objet neutre. �Les sens : plus d’attention des sons lorsque je me suis tourné. �Futurisation : ma journée de travail et la route pour me rendre au bureau.

�Emotions au final + moments forts : profiter plus pleinement du moment présent. Envie de me laisser aller, plus de lâcher prise.

�J’ai eu de grandes vivances de ce 2ème degré avec une séance de Brigitte au niveau des organes sensoriels avec l’exercice « du raisin sec ». La contemplation de mes sens et des phénomènes et éviter d’être dans l’interprétation « bon/pas bon » :

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

13

�Vue : forme bizarre, nervurée, en pépite, translucide.

�Toucher : moi, collant.

�Ouïe : légers craquements, petites bulles qui pétillent = moment fort car j’ai mis ce raisin sec près de mon oreille en conscience et pleins de phénomènes sonores se sont produits. C’était la 1ère fois que je mettais un raisin sec près de mon oreille ☺, un moment simple mais très surprenant !

�Odorat : odeur un peu neutre.

�Goût : sucré, prononcé, acidulé. Grande différence avec l’odorat.

� Une véritable re-découverte de la vue, du toucher et de l’ouïe grâce à ce raisin devenu pour moi (extra)-ordinaire…

J’ai adoré les séances liées à l’activation mentale de ma bulle de bien-être, le rêve éveillé dirigé « imaginaire en mouvement », les postures (pharaon notamment), la représentation d’un repas avec l’activation des 5 sens, les futurisations…

� Les séances du 3ème degré (RDC 3 – Relaxation Dynamique du 3ème degré)

�Le 1er mot qui me vient : une véritable conquête… Ce 3ème degré a été vraiment vécu à partir de la 2ème année de formation. Lors du séminaire de juin 2015, j’ai fait les exercices mais sans véritablement vivre le « corps/esprit ». D’autant plus que je ne sens pas très bien mon bassin (la posture du 3ème degré se situe à ce niveau).

�La relaxation du 3ème degré, inspirée par le zen japonais (l'approche du zen consiste à vivre dans le présent, dans « l'ici et maintenant », sans espoir ni crainte) permet de vivre l’intégration corps/esprit par l’approche méditative préparée par les 1er et 2ème degrés. Elle apprend à méditer, accueillir tout ce qui se vit en soi.

�Je vis le 3ème degré comme si rien ne se passait : pourtant je fais la mise en place de mon activation de mon schéma corporel, IRTER, Posture debout du 3ème degré : je baisse mon centre de gravité, le bassin cambré puis je m’installe vers le haut (le sommet de ma tête bien tiré vers le haut), je suis centré au niveau de la région de mon bas ventre, respiration du HARA (poings sur le pubis, respiration « sacrée »

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

14

ou « pelvienne ») et regard intermittent (dedans = profondeur / dehors = ouverture).

�C’est au fil des séances et des entraînements (de ma 2ème année de formation) que j’ai vécu ce 3ème degré = j’ai vécu mon unité. Je me suis senti intégré dans mon environnement. J’ai petit à petit trouvé ma « bonne position » de 3ème degré et un relâchement pour accéder à une méditation. J’essaye au mieux la conduite de mon souffle vers le 5ème système…

�Les techniques spécifiques du 3ème degré de la RDC avec la prétérisation. Mon passé (Sophro-Mnésique) avec la recherche de l’information concernant les expériences vécues de la vie passée : « C’est apprendre au cerveau avec ses mots propres à se souvenir des choses positives » A. CAYCEDO. Mon cerveau se souvient plus des choses négatives et là, ce Principe d’Action Positive fonctionne très bien pour activer « le positif » pour ma mémoire.

→ Le fait de faire venir un souvenir positif, agréable, une situation. J’ai fait revenir des souvenirs agréables suite à un vécu heureux. Grosse frustration sur le fait de mobiliser les premiers souvenirs de la petite enfance. Je revois presque uniquement le même souvenir : l’achat d’un ballon « moonhopper » avec ma mère.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

15

�A l’heure d’aujourd’hui, j’apprécie et je vis ce 3ème degré si longtemps redouté… Je pratique souvent en voiture (posture assise ☺ = pieds sous la chaise en dessous du bassin) et comme si un fil de soi était en train de relever ma tête vers le ciel). J’ai une vivance de grande présence à moi-même et un sentiment méditatif (apaisement et ancrage importants).

�Comme quoi tout arrive, une séance de Brigitte à son cabinet de La Rochelle (mai 2016- « sortir de la boîte »), j’ai vraiment vécu un moment intense et unique de méditation (position assise) lors de sa phrase en fin de séance « dans un état méditatif » et ma phéno-description : « je suis là, juste là, bien centré » …

� Les séances du 4ème degré (RDC 4 – Relaxation Dynamique du 4ème degré)

�La relaxation du 4ème degré est un rassemblement de toutes mes vivances, mes ressentis physiques et « mentaux ». J’apprends à découvrir mes propres valeurs : l’individualité (ou liberté) = être unique au monde, originalité, morphologie, la groupéité (amis, familles êtres chers, travail) = élargissement de la conscience de l’individu au groupe, la société = ma place ?, l’humanité = empathie avec les êtres humains, faire partie du monde, l’éternité = intemporalité/absence de temps (amour, joie, …) et la spiritualité (déité) = dépassement de soi, la force au-delà de soi, un élan vers…

�Ce 4ème degré est très intense, pour moi, au niveau des émotions. Le poids des mots vibre en moi…car ils sont évocateurs d’émotions fortes.

�Je trouve très intéressant de relier les 5 systèmes à mes capacités car les vivances sont d’autant plus fortes que je me rends compte que « tout est là au bon endroit, au bon moment » :

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

16

×1er système = mémoire, …

×2ème système = communication, voix, …

×3ème système : respiration, circulation sanguine : « le monde affectif » = avoir du cœur…

×4ème système : nutrition, énergie alimentaire, digestion = défenses immunitaires.

×5ème système : tri et élimination des déchets, sexualité, génétique, se déplacer…

�La posture debout du 4ème degré est impressionnante : la manence (les mains du bas vers le haut, système par système) et ensuite la rétromanence (les mains de bas en haut, système par système).

« Je suis debout, je lève les bras en vertical, j’ouvre les mains et les bras, je déplace la tête en arrière et je vis Phénoménologiquement mes Valeurs Fondamentales de mon Être en choisissant l'une d'elles. Je porte dans le présent mes valeurs ou mes capacités (manence) et je me les réapproprie (rétromanence) ».

�Une vivance de force, d’unité, que tout est possible…m’envahissent lors des séances de 4ème degré. Je prends conscience de mes ressources tout en développant l’estime que j’ai de moi.

�La manence représente le mouvement de montée, de ce qui émane de la profondeur de ma biologie, de la profondeur de mes cellules et de mon être, vers la conscience. Chaque système est porteur d'une part de cette émergence. La rétromanence, c'est envoyer à l'intérieur de mes cellules les messages positifs de ma vivance. La Manence se vit à travers l'élévation des bras et inversement pour la rétromanence.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

17

�Ensuite, pendant la dynamique des exercices et de la Marche Phronique = « la marche des valeurs », la permanence dans la conscience de cette valeur librement choisie constitue l'inauguration de la Région Phronique (il s'agit du nouvel espace qui se constitue entre le corps et l'esprit à la suite de l'entraînement sophrologique. Il est le support de la conscience sophronique).

�Points forts des vivances de ce 4ème degré avec Jean-Luc :

×De ma naissance à maintenant = « J’ai accompli beaucoup de choses et on m’en demande beaucoup. La manence et la rétromanence m’ont procuré beaucoup de picotements et pétillements dans l’ensemble de mon corps. Tout est bien à sa place ! ».

×La marche phronique = « je suis plus attentif à mon environnement (regard intermittent). Une valeur prédominante : l’Humanité = si je peux marcher sur cette route ou me reposer sous cet arbre, c’est grâce au travail d’autres êtres humains. Je suis responsable de mes relations avec mon environnement ».

Les 2 valeurs qui sont venues à moi le plus :

L’Individualité

&

L’Humanité…

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

18

�Les temps forts de mes vivances

� Ma 1ère vivance (forte) qui me paraît aujourd’hui une « évidence » : la respiration abdominale (respiration solaire). « Le souffle est guidé par la pensée, et la pensée est guidée par le souffle”, dit “Le Secret de la fleur d’or”, ancien texte taoïste.

C’est une de mes plus fortes vivances qui est devenue une habitude ! Je me dis, qu’il a fallu attendre mes 37 ans (en 2014) pour respirer à l’endroit ! C’est renversant ☺ !

« Bébés, nous avons tous commencé par respirer par l’abdomen, pratiquant ainsi spontanément la méthode enseignée dans les grandes traditions spirituelles méditatives et yogiques. A l’âge adulte, en revanche, nous respirons presque tous par le thorax plutôt que par l’abdomen, ce qui provoque tensions et anxiété ». Psychologies magazine.

C’est la « technique » que j’utilise tous les jours et je la pratique d’autant plus lors d’évènements stressants ou pour me redynamiser également. Elle me permet un lâcher prise important, une sensation de me remplir d’énergie et également d’augmenter ma concentration. Je me rends compte aussi qu’elle agit énormément sur mon anxiété, c’est comme si je faisais un « arrêt sur image ». Je stoppe tout pour respirer comme si c’était la 1ère fois…

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

19

� Ma 2ème vivance qui m’a servi pour mon titre de mon mémoire : « Les épaules »

« En inspirant : je lève les épaules vers les oreilles, rétention, je secoue les épaules, expiration je laisse retomber les épaules, relax, pause… 3 fois ».

MEMO SOPHRO EXO de Brigitte MAILLOUX

Exercice de l’IRTER : Inspiration, Rétention d’air, Tension douce du corps, Expiration, Relâchement (Relax, comme dit Jean-Luc).

→ Cet exercice des épaules me procure un bien-être et des sensations physiques très agréables avec des picotements derrière la tête. Il me permet une détente musculaire et mentale (légèreté, liberté).

� Ma 3ème vivance : parfois lors de respiration abdominale, je revivais ma représentation du schéma corporel de mon 4ème système (le ventre) psychiquement. Notamment lors de l’exercice du barattage (Annexe 3 - Définitions) où le terme « Gros ventre » est venue lors de ma phéno-description. En effet, je me voyais avec un « ventre énorme » qui me ramenait des années en arrière lors de ma prise de poids. Moment désagréable mais qui m’a impacté en prenant plus conscience du changement de mon schéma corporel (perte de poids par la suite).

� Ma 4ème vivance est en ce début 2015 où dans mon cadre professionnel, j’étais chargé de rencontrer des gérants de campings pour une étude sur la gestion de leurs ressources humaines. Le 1er contact était avec 3 gérants qui se demandait ce que je venais faire là. Le rendez-vous a duré au moins 1 heure debout. Je me suis vu être dans une mauvaise posture et un peu stressé car ma respiration était plus thoracique qu’abdominale… Je me suis souvenu du 1er séminaire (qui était le seul au moment de ce début 2015) et j’ai pu me détendre et vivre autrement mon rendez-vous grâce à ma posture debout bien ancrée et une respiration abdominale plus « fluide » … J’étais plus serein et empreint d’une plus grande assurance.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

20

� Ma 5ème vivance est au séminaire de janvier 2015 avec un « autre regard ». Je fais plus attention aux éléments qui m’entourent. Après une séance, la salle me paraissait plus jaune, la couleur était plus vive. Moment fort car rien n’avait changé. Cette séance avait dopé ma conscience ! Je vivais avec émerveillement cette pièce qui était devenue différente à mes yeux. Ma conscience s’est élargie.

� Ma 6ème vivance est lors d’une séance animée par Jean-Luc où j’ai dit « merci à ma chaise », étonnant, non ? Cette séance m’a ancré dans mon unicité et surtout que je fasse parti d’un « tout ». Et le fait de m’asseoir sur cette chaise, chose ordinaire d’habitude, a été chargée d’émotion car je me suis dit qu’une personne avait travaillé pour que je puisse m’asseoir. Moment très fort car simple et il faut souvent beaucoup travailler pour arriver à la simplicité…

� Ma 7ème vivance a été lorsque Muriel (une ancienne stagiaire) a animé une séance de 4ème degré, une grande découverte pour moi. J’ai ressenti une énergie des pieds à la tête grâce au souffle, des liens forts entre les systèmes et les valeurs. J’ai pris conscience de mes potentiels. Une plus grande confiance en moi à l’issue de cette séance.

� Ma 8ème vivance (juin 2015) lors d’une séance de 3ème degré où j’ai compris le mot « gratitude ». J’ai vécu la gratitude de mon corps, de ma descendance, de la Terre (humanité). En pause de totalisation (Annexe 3 - Définitions), les mots suivants sont venus : merci à mon corps de pouvoir faire ce que je fais au quotidien, plus relativiser également.

� Ma 9ème vivance est une séance en ce début mars 2016 avec une phrase « libre de faire un pas ou non, si j’en ai envie / connaître ses limites » suite à un exercice d’équilibre d’avant en arrière. Une émotion très intense car j’ai pris conscience de ma liberté (une de mes valeurs très fortes). J’ai vécu Ma Liberté, mon choix de faire ce pas ou non. Une vivance très forte en tant qu’être… C’était la 1ère fois que j’ai été obligé de m’arrêter car submergé par trop d’émotions lors de ma phéno-description.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

21

� J’ai adoré toutes les vivances des séances de Brigitte notamment en « sophrologie ludique ». De l’exercice de « Chirac » (muscles peaussiers), à celui de l’escargot, de la lenteur de la tortue au samouraï, du voyage en Afrique (sophrojolie) au voyage en montgolfière… Et le sophro-Kafa de Jean-Luc (juin 2015) = voir Annexe 3 – Définitions.

En conclusion, je pourrais écrire et encore écrire sur l’ensemble de mes vivances fortes et importantes lors de mes deux années de formation. Ce que je retiens, c’est ma formidable expérience de VIVRE LES MOTS comme conscience, gratitude, joie, amour, confiance, … Et surtout de vivre avec un autre regard, mon regard plus en conscience…

Une citation d’Edgar ALLAN POE me vient lorsque j’évoque mes vivances :

« Ceux qui rêvent éveillés ont connaissance de mille

choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis »

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

22

Préambule :

L’ensemble de cette « partie 2 » va comporter des termes techniques liés à la sophrologie. Je vais en développer certains directement dans cette partie sinon, je vous invite à jeter un coup d’œil à l’annexe 3 – Définitions. J’ai appris beaucoup pendant les 2 années et notamment lors du séminaire de mars 2016 sur le jeu de rôle de l’écoute et des différentes postures (Mémo Sophro Postures). Le terpnos logos (annexe 3 – définitions) prend toute sa dimension durant la fin de ma formation. « Choisis bien tes mots, car ce sont eux qui créent le monde qui t'entoure ».

Proverbe Navajos

�La sophrologie dans ma vie personnelle

�Comme évoqué dans la partie 1, la sophrologie est intégrée à mon quotidien, même aujourd’hui, je souhaiterais m’entraîner davantage. J’ai pris l’habitude de l’exercice de l’IRTER, de la respiration abdominale et de pleins d’autres exercices suivant ma « météo intérieure » … J’écoute souvent les séances audio des séminaires et de Brigitte (liens internet en annexe 1). Je me consacre aussi à la lecture d’ouvrages, de blogs afin de parfaire mes connaissances. Par la suite, je continuerai à faire des séances avec Brigitte MAILLOUX à son cabinet de La Rochelle, les rencontres du GRAMPS et les séminaires « rencontres » afin de me faire plaisir, d’une part et de rester en contact avec un réseau de professionnels, d’autre part.

�Ce qui est devenu intéressant et il faut faire attention car j’avais tendance au début à vouloir « prêcher » la bonne parole auprès d’amis, collègues, famille… car peu de gens autour de moi connaissent la sophrologie. Je me rends compte de plus en plus de « choses » car j’ai aiguisé ma conscience (de moi-même et aussi envers les autres) au niveau de leurs postures, de leurs respirations, des tensions (avec les épaules levées régulièrement), les mâchoires tendues…

Partie 2

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

23

Comme quoi la sophrologie fait travailler énormément le cerveau (annexe 3 – Définitions) : naissance de nouvelles connexions, synapses et agit aussi bien au niveau du cortex que des cerveaux limbique et reptilien.

�Ma fille (Lola, 6ans à cette époque) a été mon 1er « cobaye » car à la rentrée 2014, elle souffrait de maux de ventre, après avis médical, il s’agissait de stress. Pas évident d’aborder des sujets comme la sophrologie à cet âge-là ! → J’ai mis en pratique, suite à une séance de Brigitte, lors de l’histoire du soir avec ma fille : « Le grand livre ». Mon intention était de lui faire découvrir le pouvoir de l’imagination (visualisation) afin qu’elle puisse lors d’un prochain état de stress, arriver à se détendre physiquement (éviter les conséquences physiques de ses maux de ventre), à faire le « calme » et à envisager les choses autrement. Le grand livre est de la « sophro-ludique » où l’objectif est d’imaginer que l’on peut rentrer dans ce livre et se balader à l’intérieur des pages en changeant de paysages et de se créer sa « bulle de bien-être » afin de la faire revenir dans des moments de stress par exemple. J’ai remarqué que ma fille s’endormait plus vite.

→ Ensuite, j’ai travaillé avec elle sur la respiration abdominale en essayant de rendre cet exercice le plus ludique possible et en utilisant le « JE », « les mains sur le ventre qui se gonfle comme un ballon à l’inspir et à l’expir, je souffle comme dans une paille » … Lola ne voulait pas trop que je l’embête avec cela… J’ai remarqué il y a très peu de temps, en janvier 2016, qu’elle faisait cette respiration, les yeux fermés, quand elle a été malade (gastro-entérite) : « ça me fait du bien de le faire papa ». J’étais plus que ravi qu’elle puisse avoir cette « clé » … et j’ai eu un fou rire car elle appelle cet « exercice » : « le mfouuu pfouuuu » ☺

�Mon père a subi une intervention chirurgicale lourde (cancer de la vessie décembre 2014) et a fait une embolie pulmonaire. Lors de sa convalescence, je me sentais un peu dépourvu, hormis le fait d’être présent, ce qui est déjà en soi très important. Il était alité quasi régulièrement. Il se plaignait de légères douleurs donc je lui ai fait réaliser allongé de légers « IRTER » afin qu’il sente plus son corps. Il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire allongé, je lui ai fait pratiquer l’imagination ou la visualisation afin qu’il puisse s’évader un peu

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

24

(il a choisi un paysage de désert : le Sahara). Ensuite, il a beaucoup aimé le fait de sentir l’air frais dans ses narines. Mon intention était qu’il ressente plus son corps même allongé et qu’il puisse s’évader de temps à autre avec une « futurisation » de son état en meilleure forme après sa maladie.

�J’ai animé ma 1ère séance (en dehors de l’école), en juin 2015 avec deux collègues de travail qui ne connaissaient pas la sophrologie. J’ai pratiqué une anamnèse (Annexe 3 - Définitions) afin de clarifier la séance d’une durée de 45 mns. Mon intention était : « vivre plus consciemment mon corps ». J’ai pratiqué une Sophronisation de base vivantielle au niveau des 6 systèmes + exercices spécifiques de l’IRTER + respiration abdominale + Le tratac afin de développer une meilleure concentration. J’ai effectué des pauses d’intégration afin de laisser les effets de l’exercice s’inscrire dans le corps et la conscience. J’ai également proposé l’imagination (visualisation) de l’objet neutre (posture assise). Puis une pause de totalisation pour ramener le vécu dans sa vie quotidienne. Une Désophronisation afin de sortir du niveau sophroliminal pour faire remonter progressivement vers l’état de veille et par une reprise du tonus musculaire et mental (étirements musculaires, respirations plus intenses et ouverture des yeux pour la fin de la séance) + Dialogue post-sophronique ou phénodescription.

→Mon sentiment à cette époque était une certaine « fierté » d’avoir animé une séance de 45 mns, d’avoir eu le bon ton (voix monocorde et monotone) (dixit les sophronisants). Leurs phénodescriptions étaient assez riches : de la chaleur, une bulle de bien-être, des phénomènes vécus importants : tensions dans le corps, lourdeur, apesanteur… Je me sentais de plus en plus sophrologue en devenir…

�Personnellement, j’ai gagné en confiance, en autonomie sur mes états anxieux. La sophrologie était une pièce manquante au niveau de mon puzzle de vie. C’est une pièce qui m’apporte plus de sérénité et surtout une meilleure vivance de ce fameux « moment présent ». Pour faire un lien sur la suite de mon mémoire, elle a révélé en moi, cette envie d’accompagner les autres autrement à travers mon parcours professionnel. Des déclics se sont produits !

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

25

�La sophrologie dans ma vie

professionnelle

�Je travaille depuis plus de 15 ans dans les « ressources humaines » : postes différents, structures différentes, lieux géographiques différents… J’ai un peu la « bougeotte » et j’adore les nouveaux défis et surtout m’enrichir de nouvelles connaissances et compétences. J’ai une vision large de cette profession : de la gestion de plans de formation pour des entreprises, à la gestion des recrutements, de la mise en place de projets (développement du temps partagé, Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, …), au conseil en droit du travail et à l’animation de Cafés RH (à destination de chefs d’entreprise) sur des thèmes aussi variés que « Réussir vos recrutements, les clés du manager compétent, l’entretien professionnel, gérer les conflits en entreprise… ». Je suis à un tournant de ma vie professionnelle car je me destine à devenir formateur indépendant à 100% de mon temps (j’ai créé ma « petite entreprise » le 09 mai 2014). Je ne me retrouve plus dans les valeurs de l’entreprise actuelle (être un pion, une simple ligne budgétaire…). La sophrologie m’apporte des clés indisponibles et essentiels afin d’animer des formations de plus grandes qualités. Mes formations sont centrées sur l’humain (la confiance en soi, la connaissance de soi, …) et pas uniquement sur les outils qui accompagnent l’humain (droit du travail, les techniques « classiques » d’un bon entretien de recrutement, …). J’ai entre mes mains les clés qui me permettent d’être véritablement « Qui je suis » et « ce que je veux faire » = accompagner, former, coacher les personnes en passant par la case départ : l’être humain qu’il est et non pas la cape sociale (le titre de son poste, son sexe, son âge, …) !!!

� En septembre 2015, un ancien contact professionnel (Carole) est venu vers moi car il savait que je me formais afin de devenir sophrologue. Sa problématique : « la gestion de sa colère ». Elle avait quitté le monde du « salariat » afin de devenir pigiste/photographe indépendante. Nous avons longuement échangé par mail puis par téléphone afin que je comprenne bien sa demande et surtout pour être sûr d’être le bon interlocuteur.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

26

�Carole a eu une phrase importante : « Je sais identifier ma colère, je comprends pourquoi elle ressurgit mais pour la 1ère fois, je cherche une solution pour éviter de tomber dedans et surtout de me couper du monde comme j’ai tendance à le faire dans ces moments ».

→La séance a été programmée courant septembre sur la plage (entre 12H et 14H). Je me rends compte de la difficulté d’accompagner dans l’avenir sans avoir un véritable pied-à-terre… Au fil de l’anamnèse, Carole m’explique également que son nouveau métier provoque du stress car elle a un manque de confiance en elle. Je lui explique la séance (environ 40 mns) et je décide de travailler sur le « corps » avec des exercices de RDC 1 et aussi l’exercice de SDN (Sophro-déplacement du négatif). Ensuite, j’accentue sur de l’imagination (visualisation) liée à un sentiment de bien-être. Mon intention est que Carole se sente plus confiante grâce à des exercices qu’elle pourra reproduire chez elle : respiration abdominale, marche sur place, visualisation d’un évènement afin d’ancrer la confiance…

�Par la suite, Carole m’a envoyé plusieurs messages qui m’ont permis de me rendre compte « en dehors des bienfaits de la sophrologie sur moi », des bienfaits pour elle :

« J’ai été particulièrement sereine après notre séance et du coup, je n’ai ressenti aucun stress avant ou après ma séance photo (…) et les photos sont toutes réussies ».

Au sujet de la respiration abdominale : « Mon ventre arrive à se gonfler, plusieurs fois par jour même. Je sens l’air, ça vient, ça vient ! ».

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

27

� J’ai été un temps bénévole pour l’association SNC « Solidarités Nouvelles face au Chômage », ainsi, j’ai animé un atelier le 03 octobre 2015 : « Comment mieux manager mon stress & mes émotions avant un entretien de recrutement » à la Maison des Associations de Royan. J’étais plus que ravi de pouvoir enfin travailler sur l’humain (le côté « pragmatique ») et non pas sur la fameuse théorie « tu vas y arriver, il faut avoir confiance… » Euh oui mais comment ??

�La thématique était assez large et n’abordait pas uniquement la sophrologie. J’ai proposé aux 8 personnes présentes (bénévoles de l’association et demandeurs d’emploi) une introduction à la communication non verbale « 60% de ce que l’on exprime » : gestion de sa gestuelle, sa voix, l’occupation de l’espace et ensuite, une séance de sophrologie de 40 mns (je me suis enregistré) :

×Explications de la respiration abdominale qui permet de se déstresser avant un entretien de recrutement qui est un passage obligé dans la recherche d’emploi et est souvent vécu comme stressant car les enjeux sont importants.

×Explications de sa verticalité, corporalité = posture bien ancrée.

×Le « JE » et la fermeture des yeux afin de s’approprier son intériorité.

� Installation (5 minutes) : Posture debout. Je m’isole pour favoriser ma concentration (pas de téléphone, dans un lieu où je me sens bien, en sécurité). La fermeture de mes yeux favorise le passage de ma conscience dans le niveau sophroliminal qui est le niveau propice à mes sophronisations.

� Sophronisation de base vivantielle par système (20 minutes) : exercices corporels de l’ensemble des systèmes : la tête et le cou (1er), les épaules et la partie externe des bras (2ème), le thorax et la face interne des bras (3ème), l’abdomen (4ème), le bassin et les jambes (5ème).

� IRTER (5 minutes) de l’ensemble de mon corps, de la tête aux pieds.

� Image neutre (10 minutes) : j’imagine une image (présente ou future), réelle ou imaginaire, sans jugement, je la fixe derrière mes paupières. Je fais revenir cette image lorsque j’en ressens le besoin (moment de stress avant un entretien de recrutement par exemple). J’accueille les phénomènes, les sensations…

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

28

� Posture assise de relaxation (10 minutes) : elle se pratique simplement appuyé au dossier de la chaise, les mains sur les cuisses, la tête droite en équilibre, le plus confortablement possible. C’est une posture de confort. Mon intention était de faire venir du bien-être grâce à « l’exercice de l’arbre » en activant les 5 sens (la vue de la forêt, l’ouïe avec les bruits environnants, le goût de cet arbre, le toucher de l’écorce, l’odeur …).

�Des pauses d’intégration pendant la séance et une pause de totalisation puis une désophronisation (à la façon Brigitte « Bonjour, Bonjour ! »). ☺

�Phénodescription (avec l’accord des participants) :

×M. F : « Au cours de l’exercice de la tête et du cou, j’ai senti des craquements agréables et ils continuent encore maintenant. Comme des sensations de cailloux friables. Je n’ai pas mal. C’est une sensation agréable. I’m happy ».

×M. R : « J’ai eu des difficultés à imaginer l’objet neutre, c’était flou. J’ai mis du temps à trouver mon « arbre ». J’ai senti quelque chose venir. La séance a été trop courte et agréable ».

×Mme S : « Une lumière, toutes les couleurs. Je suis toujours avec une couleur dans des tons de mauve. Un rond entouré de jaune. Je me sentais bien. Séance apaisante. Je confirme que la respiration abdominale aide beaucoup. Malheureusement, je reprends vite mes mauvaises habitudes. A refaire ! ».

×Mme C : « Bonne séance, apaisante. J’étais apaisée avec mon arbre. Séance trop courte ».

Au final, 4 personnes sur 8 n’ont pas souhaité s’exprimer sur leurs phénomènes suite à la vivance de leur séance.

�Pour ma part, je suis surpris car je suis vraiment dans mon « élément » (même si pleins de choses sont à améliorer), je suis un peu stressé mais ma voix est posée, mon ton est « monotone » et mon débit de paroles est régulier. J’aime apporter les techniques sophrologiques à des personnes. Je me sens « utile », à ma place ☺.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

29

� Suite à cette séance, Nataly (bénévole de l’association) est venue vers moi pour me demander si je faisais des séances individuelles. Quelle surprise, d’autant plus que Nataly ne s’était pas exprimée dans les phénodescriptions. J’acceptais avec grand plaisir et je la remerciais de sa confiance.

�Les phénomènes ressentis par Nataly lors de la séance avec SNC sont venus bien plus tard (avec son accord) : « Au fur et à mesure que je « revenais » à moi, j’ai réalisé qu’il s’était passé quelque chose. Je n’ai pas réussi à mettre des mots sur cette expérience. Je me souviens simplement m’être dit : tu étais tellement convaincue pendant la séance que ça ne marchait pas, tu te le répétais sans arrêt et pourtant, vois le résultat en ouvrant les yeux… il s’est bel et bien produit un truc. Quoi ? je n’ai pas la réponse mais il s’est pourtant passé quelque chose vu mon état. J’avais froid aux extrémités : mes pieds, mes mains, mes oreilles, le bout de mon nez ».

« Je me souviens simplement avoir eu envie d’en savoir plus, de tenter de renouveler cette expérience, pas pour revivre la même chose ou revivre quoi que ce soit, mais simplement en me disant que moi qui semblait si hermétique vis-à-vis de la sophrologie jusqu’à présent, et bien là, il s’était produit un truc donc peut-être, et je dis bien peut être que ce domaine pouvait m’apporter des clés… ou pas… mais qu’à mon sens il fallait que je tente ».

�C’est ainsi que l’aventure sophrologique commençait avec Nataly en mettant en

exergue une alliance vivantielle…

�La sophrologie dans son plus simple « appareil » :

Pour revenir sur la séance que Nataly a suivi lors de mon animation SNC, elle est revenue sur la respiration abdominale qui est pour moi, le point de départ vers une conscience à soi plus présente :

« La vie d'un Homme n'est que du souffle qui se rassemble ». (Lao Tseu)

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

30

Pendant mon séjour, le 2ème jour exactement, il m’est arrivé une anecdote incroyable. A la base, je peux être une personne stressée devant des situations mais je ne connaissais pas les crises de panique. Et là, j’en ai senti une arriver.

« J’étais au milieu d’Oxford Street, rue particulièrement envahie par les touristes. C’est toujours blindé de monde car rue hyper passagère avec une tonne de magasins à la mode etc.

Et là, tout à coup, j’ai senti la panique m’envahir. Je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça. J’avais l’impression que les gens fonçaient sur moi, que tout allait vite. Je traversais sans arrêt pour tenter de stopper cet effet mais rien y faisait. Puis je me suis retrouvée paralysée au milieu d’un trottoir, impossible d’avancer, l’envie soudaine de m’écrouler, de fondre en larmes, de m’asseoir par terre et de me recroqueviller… je commençais à trembler, j’avais des palpitations, je transpirais, en manque d’air pour respirer…

J’ai senti qu’il ne manquait pas grand-chose pour que cette peur, cette panique prennent le dessus sur moi. Et là, pourquoi à ce moment je n’en sais rien, mais je me suis souvenue de ce que j’avais vu à la séance de sophro en groupe. Les paroles que Sylvain a prononcées me sont revenues.

Je l’entendais dire de respirer et comment respirer. De fermer les yeux pour bien s’ancrer. J’ai donc mis en application ces paroles qui me revenaient.

Mon rythme cardiaque s’est ralenti au fur et à mesure et j’ai repris le dessus sur la situation, comme ça après quelques minutes.

Encore une fois, étrange coïncidence car je ne connaissais pas ces crises de panique… mais je suis ravie d’avoir eu à ce moment-là des clés, ces clés ». �Mes séances individuelles avec Nataly (environ 40 minutes) :

×Mercredi 28 octobre 2015

×Samedi 07 Novembre 2015

×Puis 3 séances en janvier, février et mars 2016.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

31

�L’intention de la 1ère séance était liée à l’état de santé de Nataly qui avait un intense mal de gorge (presque aphone), ce qui est embêtant en tant que formatrice… J’ai décidé de faire une « Sophro-activation vitale SAV » de son 2ème système en insistant particulièrement sur sa gorge + les exercices classiques RDC 1.

�Phénodescriptions de Nataly : « Il a longuement insisté sur un exercice qui se concentrait sur ma gorge. Je devais inspirer de bonnes choses (le positif) dans ma gorge, ressentir que ça passait, et expirer le mauvais, le mal, le négatif ».

« Et là, des sons sortaient de ma voix. Je sais que ce n’est pas un tour de magie mais ça reste… je ne sais pas comment dire… surprenant !! Ça parait incroyable, c’est incroyable j’en suis consciente mais Sylvain qui a entendu, enfin qui a constaté mon manque de son, malgré le fait que je force sur ma voix, et bien nous ne pouvions que constater le résultat. Alors soit j’avais un peu une voix à la « Barry White » mais je parlais… un peu… Je n’en revenais pas !! Je ne pouvais pas nier le résultat. Impossible. Je me dis que c’est une coïncidence, un hasard, que sans doute mes différents remèdes commençaient à faire effet… mais quand même !! Et le lendemain j’avais toujours ce début de voix ». �Les autres séances se sont déroulées en appliquant les techniques de RDC 1 principalement. J’ai travaillé avec Nataly sur la posture (bien ancrée) et essayé de la faire décrocher de « son mental » avec le tratac, l’objet neutre…

Nataly : « Ces quelques séances déclenchent des choses, des émotions, que je ne connaissais pas, ou que je refoulais en tout cas ».

�A ce jour, je continue à travailler avec Nataly grâce à une confiance qui fait que l’alliance est présente.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

32

� Enfin, la sophrologie m’a permis (entre autres) de décrocher un contrat de formateur indépendant avec un organisme de formation. En effet, mon profil lié à mes compétences en ressources humaines et complété par la sophrologie a fait mouche ! Le thème : « Développer la confiance en soi » avec une stagiaire

d’un grand groupe pendant 2 jours de formation sur Niort (avril 2016).

Outre les techniques issues de la PNL, de la communication non-violente, l’estime de soi, … les exercices de sophrologie m’ont permis d’aborder cette thématique avec une touche d’originalité ! Cela m’a permis de sortir du cadre et de pouvoir faire des exercices de sophrologie liés à cette thématique :

-Schéma corporel (difficulté de cette personne).

-Activation des capacités (tout est présent en soi) = mots « Harmonie et Confiance ».

-Futurisation : gestion d’une réunion ou poste à responsabilité.

�Petit à petit mon chemin prend forme… Je sais de plus en plus ce que j’aime et ce que j’aime moins, je suis plus à l’écoute de mon corps… La formation, la transmission de compétences, l’échange sont des éléments essentiels à ma vie professionnelle… La sophrologie me donne des « clés » pour ouvrir des portes inattendues…

« Une des grandes clés de la confiance en soi est de

s’accepter »

Jean GASTALDI

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

33

�Mes animations (dans le cadre de l’ESLR)

�Pour moi, les séances animées dans le cadre de l’école sont plus « stressantes » qu’à l’extérieur car il y a le regard de deux grands professionnels (Brigitte et Jean-Luc) et aussi les vivances de mes collègues de l’ESLR.

Je vais évoquer dans cette partie uniquement les deux séances lors des journées d’application. J’ai pu animer des exercices ou des séances plus courtes en fin de 1ère année et tout au long de la 2ème année. C’est le vrai de cette école qui est axée sur la pratique.

Exemples :

× « Être plus présent à soi-même » en janvier 2016.

× « Je vis la présence de mon corps » en mars 2016.

� Animation séance (45 minutes) / Journée d’application du 14 février 2016 auprès de mes collègues de 1ère année et de 2ème année sous la supervision de Brigitte et Jean-Luc (voir annexe 3 pour la grille d’évaluation).

×Thème de la séance : « La vivance de mes perceptions ».

×Intention de la séance : RDC 2ème degré = Je propose d’aller vers la contemplation, la vivance de l’esprit.

×Présentation de la séance : le « JE » afin de s’approprier les exercices et la liberté de fermer les yeux ou non. Le choix également de faire les exercices ou non. Pas de choses spécifiques à attendre, tout est bienvenu, ici et maintenant.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

34

×Déroulement de la séance :

�Debout : *Ancrage avec gravitation terrestre. Je suis dans ma verticalité, ma corporalité, ici et maintenant. *Pause d’intégration (PI)*

*Ma respiration devient souffle : activation vitale, installation en conscience.

*PI*

*SBV « Sophronisation de Base Vivantielle » : prise de conscience de mes 5 systèmes + mégasystème.

*PI*

*SDN « Sophro-Déplacement du Négatif » (doigts croisés, paumes devant chacun de mes systèmes) : présence en conscience de mes différents organes par système et renforcement de leurs structures biologiques.

*PI*

*SAV « Sophro-Activation Vitale » (je pose mon doigt sur chaque point d’intégration de mes systèmes) : renforcer grâce au toucher la présence de mes organes en conscience et renforcer encore plus leurs structures biologiques.

*PI*

�Posture assise : *Posture ISOCAY « Intégration Sophro Logique Caycédienne » : posture qui active le mieux la vivance de ma séance. Vivre en conscience mes points d’appui. Mon schéma corporel qui se dessine.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

35

*PI*

*Posture du cocher : contemplation de mes 5 sens grâce à mon 1er système. Conscience enveloppante de tout mon corps.

*PI*

*SPI = « Sophro-Présence Immédiate » horizon futur proche / l’ouverture du monde grâce à mes sens. Activation des capacités de confiance, d’harmonie et d’amour.

�Pause de totalisation : Conscience de ce que j’ai intégré, je dis « oui » à tout ce qui vient… �Désophronisation : Je m’étire, je prends le temps de me re-situer dans mon espace intérieur et extérieur. Je garde l’ouverture de mes yeux pour la fin. �Dialogue post-sophronique : Je vous propose maintenant, si vous le voulez, à tour de rôle de décrire les phénomènes observés en utilisant le pronom personnel « JE ». Cela permet de s’approprier davantage les phénomènes et de faire durer l’impact de la séance. �A la fin de l’ensemble des phénodescriptions issues de ma séance, j’étais satisfait de mon animation. Je suis toujours très étonné des vivances assez riches de mes collègues car je me rends compte de la force de la sophrologie : les mots, le ton, la cadence, l’énergie déployée, les phénomènes vécus…

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

36

� Animation séance (48 minutes) / Journée d’application du 10 avril 2016.

×Thème de la séance : « La découverte de mes potentiels ».

×Intention de la séance : RDC 4ème degré = un nouveau regard se dévoile pour rencontrer le monde intérieur (unique à chacun) et le monde extérieur sans interprétations hâtives et déformantes, le tout avec une approche positive des évènements et un bien-être ressenti. Etre conscient de ses capacités.

×Présentation de la séance : le « JE » afin de s’approprier les exercices et la liberté de fermer les yeux ou non. Le choix également de faire les exercices ou non. Pas de choses spécifiques à attendre, tout est bienvenu, ici et maintenant.

Explication de la gestuelle et de la posture du 4ème degré notamment pour mes collègues de 1ère année. Manence (mouvement vers le haut) et Rétromanence (mouvement vers le bas).

×Déroulement de la séance :

�Debout : *Lecture corporelle de bas en haut, installation rapide grâce à l’entraînement de la matinée. Points d’appui. Ma respiration devient souffle. SDN abrégé (3 fois). Contemplation externe de mes 5 systèmes avec doigts croisés et paumes. Contemplation finale de tout mon corps (face, dos, profil, droite, gauche, de haut en bas et de bas en haut). Posture du 3ème degré avec une respiration du bas ventre (entre le nombril et le pubis / respiration sacrée dite du « Hara »). La vie qui circule en moi. Rencontre corps/esprit. *Pause d’intégration (PI)*

�Posture assise : *PI*

*Posture ISOCAY : 1er appel (rencontre) de mes capacités par système : �Capacités à voir, sentir, goûter, entendre, apprendre, gérer… = 1er système.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

37

�Capacité à communiquer, parler, à allers vers, à prendre dans mes bras, à tenir, … = 2ème système.

�Capacités de souffle, mon cœur qui irrigue et diffuse mon énergie à l’ensemble de mon corps. Mon corps respire. Capacité d’aimer… = 3ème système.

�Capacités de mon système digestif, à transformer en énergie ce que je mange, tout mon système immunitaire, … = 4ème système.

�Capacités sexuelles, de reproduction + membres inférieurs (jambes, cuisses, pieds). Capacité à me déplacer, à allers vers, à être libre de bouger, … = 5ème système.

*PI*

*Posture ISOCAY : 2ème appel de mes capacités par système = mon expérience depuis ma naissance avec les évènements qui les ont développées (mon chemin, ce je continue, mes relations développées, ma communication avec les autres, mes liens affectifs, mon évolution, ma capacité d’aimer, mes goûts, mes habitudes alimentaires, ma reproduction éventuelle, mes voyages, les autres cultures…

*PI*

*Posture ISOCAY : 3ème appel de mes capacités par système = état des lieux, du propriétaire = moi ! Ce que je veux faire pour donner du sens à ma vie. Ce que je peux encore apprendre, ce que je veux développer, mes habitudes ou régime alimentaires (ce que je veux en faire, plaisir, changer, …), mes projets, sens à ma vie, ma reproduction, projet de marche ou de mise en marche…

*PI*

�Debout : *J’effectue la manence de mon 5ème système et je remonte les mains vers mon 1er système. Je sens monter mes capacités. Je mets légèrement ma tête en arrière. Je déploie mes capacités.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

38

*Dans un geste de rétromanence, je me réapproprie mes capacités. Je redescends les bras système par système.

*PI*

�Posture assise.

�Pause de totalisation : Conscience de ce que j’ai intégré, je dis « oui » à tout ce qui vient… Je découvre l’émergence de mes potentiels, de mes capacités. Une meilleure connaissance de moi. Un sens nouveau peut-être à ma vie. Activer, développer et surtout continuer à développer. �Désophronisation : Je m’étire, je prends le temps de me resituer dans mon espace intérieur et extérieur. Je garde l’ouverture de mes yeux pour la fin. �Dialogue post-sophronique : Je vous propose maintenant, si vous le voulez, à tour de rôle de décrire les phénomènes observés en utilisant le pronom personnel « JE ». Cela permet de s’approprier davantage les phénomènes et de faire durer l’impact de la séance.

�Séance particulière pour moi à animer car j’étais malade depuis un petit moment (grippe). J’ai quand même réussi à faire passer ce que je désirais lors de cette séance forte du 4ème degré. J’ai pu revisiter les différents exercices en bouclant ma dernière journée d’application par cette Relaxation Dynamique.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

39

La devise de la sophrologie, depuis sa création, est :

« Pour que la conscience soit connue ».

Deux expressions viennent compléter ma « vision » de la sophrologie pour conclure mon mémoire :

« Titiller ma conscience » et « ma météo intérieure ».

�Pour conclure mes deux années de formation, je dirais que la sophrologie n’est pas une baguette magique, ni un fourre-tout… Pour moi, en tant que jeune sophrologue, « le sujet / l’humain », l’alliance, les mots, la confiance sont primordiaux pour créer une bulle bienveillante, consciente et constructive. En effet, au-delà de la technicité (exercices sophrologiques), l’accompagnement d’une personne n’est jamais neutre. Je dois avoir conscience de moi-même afin d’éviter des émotions qui pourraient me submerger… Bien connaître mes limites !

�Une des grandes qualités également : l’écoute active sans jugement. Une suspension de mon jugement par l’approche phénoménologique. Je me sens investi d’une grande responsabilité car la sophrologie peut faire venir des émotions, peut faire prendre conscience de « choses » voilées, des phénomènes plus ou moins agréables peuvent se vivre…

�Enfin, je suis convaincu des bienfaits de la sophrologie et j’espère qu’elle sera de plus en plus connue et reconnue dans les années à venir. Des épaules levées à mes valeurs existentielles représentent la sophrologie : un magnifique voyage sans fin…

Conclusion

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

40

Annexe 1

Bibliographie

�La Sophrologie facile (30 exercices simples, relaxants et dynamisants). Dr Yves DAVROU (Poche Marabout)

�Libérez votre talent avec la sophrologie.

Alain LANCELOT (Guy Trédaniel éditeur)

� L’essentiel de la sophrologie…à travers 20 questions.

Marie-Claire BOUTHORS & Alain CHEVALIER-BEAUMEL (Éditions du Puits Fleuri)

�En quoi le fait de remuer les épaules va m’aider à aller mieux dans ma vie… et autres questions souvent posées par les débutants en sophrologie.

Anne JAMELOT-BONNAILLIE (Books on Demand GmbH)

�Former avec la sophrologie « une nouvelle voie pour apprendre ».

Bernard BLANC (Chronique sociale)

�SOPHROLOGIE « Fondements et Méthodologie » Tome 1.

Dr Patrick-André CHÉNÉ (Éllébore éditions)

�Et le magazine

www.chambre-syndicale-sophrologie.fr

www.delphinebourdet.com

http://lajmr.perso.sfr.fr/ (Séances de Brigitte MAILLOUX)

Annexes

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

41

Annexe 2

La caverne de Platon

�Des hommes sont enchaînés dans une caverne. Dans cette caverne la lumière passe par un petit espace. Ils sont dos à cette ouverture pour la lumière. �Des choses de l’extérieur, ils ne voient que les ombres projetées sur le mur de la caverne, des sons ils n’en perçoivent que les échos. �Ils ne peuvent donc se construire qu’une image du monde réel. �L’un deux va sortir. Il va devoir s’habituer à la lumière, il va en souffrir. Il aura le choix : retourner dans la caverne pour ne pas souffrir de cette lumière éclatante ou rester, s’habituer, s’accoutumer et voir le monde dans sa réalité. �S’il retourne dans la caverne pour expliquer aux autres le monde réel, personne ne le croira, il sera très mal reçu. �Les enchaînements représentent les croyances, les certitudes, les convictions, les préjugés et autres a priori. �Platon veut nous enseigner qu’il ne faut pas prendre pour vraies les données de nos sens et les préjugés formés par l'habitude. Il est difficile de nous libérer de nos chaînes (opinion, croyances, …) pour accéder à la connaissance de la réalité (l’extérieur de la caverne). L’homme a tendance à résister au changement il est sous l'emprise des idées reçues. Platon veut montrer ainsi la difficulté qu'il y a à apprendre et à enseigner. �Nous sommes tous englués dans des habitudes de vie, des croyances, des convictions, des certitudes, des façons de penser ou de se représenter le monde, des à priori. �Il est plus confortable de rester dans cette position engluée que de se confronter à la réalité, qui transformera radicalement nos habitudes et notre façon de penser. (Synthèse du Dr Guy DUCLOUX)

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

42

Annexe 3

Définitions

� Sophronisation de Base Vivantielle (SBV) :

�La sophronisation de base vivantielle est le premier et principal exercice en sophrologie. Le mot "Vivantielle" (adjectif) est issu d'un néologisme inventé par le professeur Caycedo pour désigner l'expérience (la VIVANCE) de la conscience en train de prendre conscience d'un phénomène. Il s'agissait pour lui de trouver un autre substantif que « le Vécu » qui implique trop le psychologique. �Elle représente la technique fondamentale qui va permettre au Sophrologue ainsi qu'à son ou ses élèves de se rencontrer à un moment de leur existence "ici et maintenant", comme au bord du sommeil dans le niveau sophroliminal (NSL). �Elle permet l'induction vers le niveau sophroliminal et la vivance au présent de toutes les capacités de déploiement infini de la conscience dans l'espace et le temps. La Sophronisation de base est à elle seule déjà puissante. Elle constitue un point de départ. Son intention est dynamique, c'est pourquoi, sauf indication particulière, nous ne la pratiquons pas allongé. Sa projection est l'application d'un état détendu, concentré, serein, responsable, dans l'action, quelles que soient les circonstances extérieures. Au début la Sophronisation de base est détaillée pour permettre au sophronisant l'apprentissage de la relaxation simple qui est le premier outil permettant la descente dans le niveau sophroliminal, dans lequel s'effectue la vivance sophrologique. Cette première sophronisation est donc au début relativement lente dans son déroulement. L'entraînement utilisera ensuite la notion de système, le corps étant, en sophrologie, perçu selon cinq systèmes d'une manière plus globale et rapide.

� Sophro-Activation Vitale (SAV) :

Cette technique permet de rendre présents les organes dans la conscience et de renforcer ainsi leur structure biologique et leur action. Elle dégage toute l'énergie de l'existence positive de l'être. Nous mobilisons dans cette technique notre énergie vitale, d'une manière très simple activer la circulation, jusqu'à sentir une douce augmentation de chaleur dans l'organe. Une liste non limitative d'organes est

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

43

proposée pour commencer l'entraînement. 1-Cerveau 2-Thyroïde, cordes vocales 3-Poumons et cœur, 4- Reins, foie, rate, appareil digestif, 5- prostate, utérus, extrémités inférieures. Dans cette technique, vous apprenez également à programmer les organes pour qu'ils deviennent plus performants pour les jours voire les semaines à venir. � Il existe trois états de conscience :

• La conscience individuelle ordinaire étudiée par la psychologie. • La conscience existentielle sophronique étudiée par la sophrologie. • La conscience existentielle pathologique étudiée par la psychiatrie.

La sophrologie consiste à favoriser un niveau de conscience sophronique qui se situe entre la veille et le sommeil. La sophronisation est le processus qui mène à la modification du niveau de conscience vers le niveau sophro-liminal (terme exprimant cet état : au bord du sommeil, lâcher prise…).

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

44

� Sophro-Présence Immédiate (SPI) :

Le but de cette technique est de mobiliser le positif et d'en imprégner tout le corps système par système après s'être « débarrassé » du négatif. Cette technique est extrêmement revitalisante, elle permet de prendre conscience de la force du principe d'action positive en sophrologie toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous les éléments psychiques. C'est comme souvent en sophrologie en partant de la conscience du corps que nous pourrons accéder à l'ensemble de la conscience.

� L’exercice du Barattage :

- Debout, bien relâché, j’inspire en gonflant le ventre. - Puis j’expire tout en me penchant en avant et en prenant appui sur mes

cuisses. - Je souffle complètement l’air, en rentrant à fond mon ventre. - Puis je bloque ma respiration. - Toujours en gardant le ventre rentré, j’essaye de le bouger, dans une sorte

de massage de mes organes vitaux. - Je me relève en inspirant l’air. - Je me relâche et j’apprécie les sensations. - Je recommence trois fois.

Les « objectifs » peuvent être les suivants :

×Dynamisation, voire "chauffage corporel"… ×Massage des organes intra abdominaux…

×Détente globale...

La pause de totalisation :

La séance se termine par une « pause phronique de totalisation ». Revivre tranquillement sans chercher à rationaliser ou à expliquer tout ce qui vous est apparu pendant la séance. Vous laissez venir les phénomènes de votre existence, des valeurs qui vous animent, de l'entraînement au bonheur de l'existence, de la vérité de votre être, et bien d'autres qui viennent de vous.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

45

Sophro-Kafa ou nettoyage du nez :

�La technique du Sophro-Kafa consiste en un nettoyage naturel des fosses nasales pour irriguer et éliminer le surplus de mucus. Lorsque vous irriguez les voies nasales avec de l’eau tiède salée, vous drainez le mucus qui bloque les sinus, ce qui diminue la pression et la congestion et empêche l’accumulation de bactéries pouvant causer une sinusite. Les voies respiratoires se libèrent. �Pour ce faire on utilise un lota, une sorte de petit arrosoir pour le nez. Il en existe de différentes formes, matière et couleur. La forme anatomique permet un profond lavage des cavités, grâce à la légère et adéquate pression exercée par le passage du filet d’eau dans le nez et arrière nez. �La technique du Sophro-Kafa a vu le jour, après que le concepteur de la sophrologie, le Professeur et Dr Alfonso Caycedo, soit revenu de son voyage en Inde.

8 Le Terpnos logos :

Le terpnos logos n’est pas une suggestion (comme dans l’hypnose). Il cherche l’adhésion du sophronisant et se construit à partir de l’entretien présophronique (ou anamnèse). Il permet d’agir sur le plan conscient rationnel, hors de toute affectivité. C’est une douce persuasion raisonnée qui s’exerce avec une intentionnalité sophrologique. Il s’agit, par un langage calme et doux, de placer le sophronisant en confiance pour qu’il atteigne le niveau de conscience sophroliminal et procède lui-même à la découverte de ses potentialités. Le Terpnos logos agit sur le « thymos » (l’âme, le siège des émotions chez les Grecs) et il agit sur le niveau de la conscience par le canal de l’audition, comme peuvent le faire les rythmes ou certains chants.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

46

9

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

47

Le cerveau reptilien

Le cerveau reptilien ou cerveau primitif est le plus ancien. Sa fonction principale est d’assurer la survie de l’individu et de l’espèce. Il commande les besoins de base (soif, faim, sommeil, pulsions sexuelles…) et les réflexes de défense (fuite, agressivité …). Ce cerveau est incapable d’adaptation. Il agit sur un mode unique, stéréotypé. Exemples : sucer son pouce, se gratter le nez, se ronger les ongles, lever les bras pour se protéger ….

Le cerveau limbique

�Le cerveau limbique entoure le cerveau reptilien. Son domaine est celui de l’affectivité. Il se laisse facilement envahir par les émotions, il est alors imperméable à la logique. Lorsque vous êtes vert de peur, rose de plaisir, rouge de colère, vous êtes en prise avec votre système limbique. Son rôle essentiel consiste à filtrer les informations en fonction des sentiments ressentis. Chaque fois qu’une information est reçue par nos sens, elle transite par le cerveau limbique. Celui-ci la compare avec le stock d’informations enregistrées. Si la comparaison lui rappelle des souvenirs agréables, il transmet volontiers l’information au cortex qui se prépare à agir dans les meilleures conditions.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

48

�Si la comparaison ravive des souvenirs déplaisants, le système limbique se met en position de défense et peut même empêcher le passage. Le cortex ne recevra peut-être jamais l’information. Si la comparaison ne réveille aucun sentiment particulier, le système limbique laisse passer mais ne mobilise pas spécialement le cortex. C’est le cas pour les situations de la vie quotidienne. �Le système limbique a pour but, en sélectionnant les informations, de préserver notre équilibre, tant physique que psychique. En ce sens, il est très utile car il nous protège. Il peut cependant constituer un frein. Tout ce qui est inconnu, étranger, lui est à priori suspect et il a tendance à renouveler les expériences favorables. De ce fait, il fonctionne sur des schémas préétablis. Si ces comportements standards sont nécessaires, ils sont parfois limitant. Quand la réponse conditionnée l’emporte systématiquement sur la réponse raisonnée, l’individu reproduit toujours les mêmes structures : il ne peut guère aller de l’avant, innover.

Le cortex

Le cortex ou cerveau supérieur nous distingue des autres mammifères. Grâce à lui, nous pouvons parler, analyser, classer, combiner, synthétiser des informations, résoudre des problèmes, faire preuve de stratégie, de décision, inventer. Contrairement aux deux cerveaux précédents, le cortex est capable, en présence d’une situation, d’avoir une réponse originale, dégagée des stéréotypes. Il peut agir sur sa propre évolution, corriger les erreurs, s’adapter, progresser.

� L’anamnèse ou le dialogue pré-sophronique :

Il permet au sophronisant d’exprimer son éventuel « mal-être » ou de formuler ses désirs d’évolution. Le sophrologue écoute le sophronisant avec empathie et observe avec attention les attitudes et les gestes corporels : respiration, position des membres, du corps, tensions apparentes, visage, … Ceci lui permettra de comprendre son interlocuteur et de recueillir ses mots, ses perceptions, et ses souvenirs positifs.

Sylvain DRAUX – ESLR 2014/2016

49

Grille d’évaluation d’une séance :