Zoom sur l’agroalimentaire

Volume 6, numéro 3 Décembre 2015

Bulletin d’information de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Occasions de commercialisation avec lesinstitutions publiques de la Baie-des-Chaleurs

Johanne GUITÉ, conseillère en développement rural, agrotourisme et commercialisation en circuit court

Dans le numéro d’avril 2015 de notre bulletin d’information, nous vous présentions la Stratégie de positionnement des aliments du Québec sur le marché institutionnel.

Depuis, dix entreprises et un distributeur se sont regroupés pour générer une offre de produits destinée à ce marché. Ils sont accompagnées par la Table de concertation bioalimentaire de la Gaspésie qui a le mandat de tester l’approche avant de déployer l’aventure vers l’ensemble des institutions et auprès d’autres producteurs.

Saviez-vous que plus de 1 738 820 repas sont servis annuellement en Gaspésie par quelque 39 institutions publiques sondées et rencontrées?

Des résultats positifs! Le groupe a réalisé des outils marketing collectifs dont un bottin des produits. La conception d’une image de marque rejoint celle de Gaspésie Gourmande; l’objectif étant de ne pas dédoubler ce qui existe, mais plutôt de développer et de consolider le positionnement.

Le 8 octobre dernier, le groupe tenait un événement avec huit institutions pour tester le marché. Les quelque 20 gestionnaires et chefs d’institutions ont dégusté des plats mettant en vedette les produits des entreprises. Qui d’autre qu’un chef pour convaincre d’autres chefs d’acheter local! M. Sébastien Arbour, de l’Unité la Balise, était le maître d’œuvre de l’activité dégustation. Quelle ne fut pas la surprise des gestionnaires d’établissements de découvrir que le coût par portion demeure des plus compétitifs! Un mythe est défait : les prix des produits locaux ne sont pas plus chers que ceux offerts par les grands distributeurs. Dès la première semaine, les commandes dépassent 1 000 $, un premier pas intéressant!

Lors d’une rencontre en Chaudière-Appalaches, nous avons pu constater que nous sommes une des régions les plus avancées dans le processus de collaboration avec les institutions.

Bien sûr, l’objectif est de poursuivre la démarche, de déployer les outils et de proposer des trucs aux autres entreprises et institutions du territoire d’ici quelques mois. Pensez ACHAT LOCAL pour la période des fêtes!

Voeux des fêtes

Louis BIGAOUETTE, directeur régional

En ce temps des fêtes qui approche à grands pas, l’équipe de la Direction régionale se joint à moi pour vous souhaiter une période de rejouissances riche en festivités et en retrouvailles.

Que le temps des fêtes vous apporte la sérénité, un temps d’arrêt bien mérité ainsi que des moments de joie incomparables!

J’en profite pour vous remercier de votre apport au développement économique de notre belle région. Les efforts que vous y consentez sont importants pour la pérennité de vos entreprises. Ils se reflètent dans nos paysages et, pour plusieurs producteurs-transformateurs, dans la qualité des produits offerts aux consommateurs gaspésiens, madelinots, québécois ou d’ailleurs dans le monde.

C’est avec fierté que les membres du personnel vous accompagnent dans la réalisation de vos projets et que le Ministère appuie le développement de notre région.

Au nom de l’équipe, je vous offre mes meilleurs voeux de bonheur, prospérité et santé pour la nouvelle année!

Dans ce numéroGérer son avenir au quotidien 2

Les Îles-de-la-Madeleine en rafale 3

Comment identifier une opportunité marketing? 3

À l’agenda 4

Prochain dépôt de projets au PDSA : 1er février 2016 4

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Zénab HAMAT, conseillère en développement du bioalimentaire, relève et formation agricole

C’est sous le thème Tournés vers l’avenir que s’est tenu le colloque sur la gestion agricole le 18 novembre à Carleton-sur-Mer.

Plus d’une soixantaine de producteurs, aspirants producteurs et intervenants ont répondu à l’invitation. La présence marquée de relève agricole confirme l’amorce d’une démarche visant l’adoption de bonnes pratiques de gestion, dès le démarrage de leur entreprise. Bien que leurs secteurs d’activités, leurs expériences et réalités diffèrent, ces gestionnaires ont un désir similaire. Ensemble, ils ont pris un temps d’arrêt pour comprendre leur environnement d’affaires et cerner la portée de la gestion pour assurer la rentabilité de leur entreprise et en faciliter la transférabilité.

L’analyse des mouvances perpétuelles de l’environnement d’affaires des entreprises agricoles, présentée par M. Vincent Cloutier, fut une excellente occasion pour discuter des enjeux économiques mondiaux et des liens économiques internationaux. Il a souligné la croissance économique des pays émergents, comme la Chine et l’Inde, pour qui la tendance à la hausse devrait se poursuivre contrairement à celle des pays du G7, dont fait partie le Canada. Les habitudes de consommation des générations précédentes diffèrent de celles qui suivent selon ses propos. Les effets bénéfiques des aliments et les préoccupations environnementales occupent une place grandissante dans les habitudes de consommation. Les enjeux liés à la rareté de l’eau à l’échelle mondiale sont également à considérer. Dans ce contexte de changements rapides, toutes les stratégies sont risquées, d’où l’importance de bien évaluer ses risques et de miser, entre autres, sur l’amélioration de l’efficacité.

Les entreprises agricoles, à leur échelle, sont également amenées à évoluer durant leur cycle de vie. En traçant le parcours de deux entreprises parties du même point, Mme Nadia Déry a démontré que l’évolution d’une entreprise n’est pas linéaire. La vision et la personnalité des propriétaires y sont étroitement liées. Puisque les défis changent, il importe de clarifier ses objectifs et de faire des prévisions réalistes qui devront faire l’objet d’un suivi. Durant le démarrage et la croissance, les principaux défis sont reliés à la gestion des liquidités, à la régie de production et au contrôle des dépenses. À maturité, l’entreprise doit généralement porter une attention particulière à la consolidation de ses acquis et au maintien de sa discipline dans ses choix d’investissement. Bien connaître les objectifs de sa relève est primordial pendant la co-exploitation et le transfert, tout comme la place à lui accorder.

D’entrée de jeu, lors de sa conférence sur les éléments de planification pour réussir un transfert familial de ferme, M. Mario Dumas a insisté sur la nécessité de commencer très tôt le processus. En répondant aux préoccupations sur la capacité de la relève à assurer les responsabilités et la pérennité de l’entreprise, la protection de l’équité des parents et celle envers les autres enfants ainsi que la minimisation des charges fiscales, il a démontré la pertinence des outils accessibles à tous. Tout en se protégeant légalement, la clé du succès réside dans la combinaison des outils financiers et fiscaux cumulés au fil des années par les cédants. Malgré ces éléments facilitants, l’absence de communication est au cœur de la majorité des transferts difficiles. Un conseiller en ressources humaines devrait être un incontournable dans tout processus de transfert.

M. François Boilard a partagé son expérience comme gestionnaire d’entreprise laitière. Guidé par des principes d’amélioration continue, il a expliqué la démarche qui l’a mené à rentabiliser son entreprise. Afin d’atteindre ses objectifs financiers et maximiser ses profits, il a poussé ses conseillers de confiance, tant techniques qu’en gestion, à travailler ensemble pour la recherche de solutions.

La capacité des conférenciers à bien livrer leur message et la pertinence des sujets abordés ont été appréciées par les participants. L’évènement se voulait avant tout un lieu propice aux échanges. Les questions, commentaires et échanges suscités durant la journée portent à croire que les personnes présentes se sont senties interpellées. La webdiffusion devra sans contredit être revue et améliorée pour que les participants à distance puissent profiter pleinement de l’évènement. Les organisateurs pensent déjà à une troisième édition en 2017.

Gérer son avenir au quotidien

Des outils pour y parvenir

Les Îles-de-la-Madeleine en rafale

Robert ROBITAILLE, agronome

Le Programme de développement du secteur agroalimentaire (PDSA) a soutenu plusieurs projets de relève et d’établissement agricole :

• Les Biquettes à l’air, entreprise de M. Éric Longpré, a procédé à ses premières ventes du fromage de chèvre L’œil de bouc lors de la Fête aux saveurs de la mer;

• Le Verger Poméloi a accueilli Louis-Joseph Vigneau, fils d’Éloi et Monique, au sein de l’entreprise pour pallier au développement d’activités agrotouristique, à l’ajout du permis de fabrication industrielle, à l’augmentation de la production du Poméloi et à l’ajout d’un nouveau cidre au sirop d’érable, le P’tit bois;

• Mise en place d’installations en production de légumes variés sur deux entreprises maraîchères, Les Jardins du Havre Vert et Les Champs marins;

ainsi que des initiatives collectives :

• Mise en place du regroupement de producteurs et transformateurs du Marché du Village;

• Mise à niveau des installations relatives au bien-être animal, à l’abattage et à la gestion des déchets de la CSPAIM;

• Accompagnement de la CUMA pour finaliser la mise en place du logiciel de gestion, du fonctionnement des branches d’activité et du suivi de l’utilisation de la machinerie.

Des projets expérimentaux se poursuivent :

• Broyage de coquilles de palourdes et essai au champ;

• Cultures de grains mélangés;

• Guide de piégeage d’insectes ravageurs dans les cultures maraîchères et fruitières;

• Étude de faisabilité d’une fiducie foncière agricole.

Une nouvelle entreprise

La Vieille étable, entreprise à vocation agrotouristique, a joint les rangs du MAPAQ. La propriétaire, Mme Dolorès Cyr, possède un petit troupeau de moutons destinés à la production de viande et de laine.

Des services accessibles

Grâce aux services du MAPAQ, du Réseau Agriconseils et du Collectif régional en formation agricole, les entreprises ont eu accès à de l’expertise technique externe dans divers domaines : dépistage de ravageurs, drainage, irrigation, gestion, production laitière et ovine, etc.

Comment identifier une opportunitémarketing?

Carmen ST-DENIS, conseillère en transformation alimentaire

Du point de vue marketing, un produit ne doit pas être considéré sans tenir compte du marché auquel il est destiné. On parle donc du couple produit-marché. Cette conception est au cœur de la démarche marketing. À qui s’adresse votre produit? Est-il approprié à ce marché, pour cette clientèle?

Bien s’informer

La recherche de la bonne information est essentielle en marketing. Si l’information ne vaut rien, la stratégie qui s’ensuivra ne vaudra rien. C’est comme bâtir un édifice sur un mauvais terrain. L’information à considérer touche différents aspects :

• les tendances alimentaires : les principales sont la santé, le plaisir, la commodité, la découverte et les produits locaux, bio, écolo, sécuritaires;

• sa clientèle : ses goûts, ses habitudes d’achat, sa taille, etc.;

• sa concurrence : identifier ses forces et ses faiblesses;

• soi-même : connaissances, compétences, actifs, réseau de contacts, produits, prix, réseau de distribution, etc.

Où trouver l’information?

• Auprès de vos clients actuels et potentiels, des consommateurs finaux, des détaillants, des restaurateurs, des courtiers, des distributeurs, etc.;

• Sur les lieux de vente, dans les salons spécialisés, sur Internet.

Identifier une opportunité

L’opportunité se trouve à la croisée de l’information recueillie dans le milieu et à l’intérieur de l’entreprise. À cette information, doit s’y ajouter une dose de créativité et du flair. Et cette opportunité doit se traduire en avantage concurrentiel lié au produit, au marché, au prix, au service ou à la valeur perçue par la clientèle.

3

Zoom sur l’agroalimentaire est réalisé et mis en page trimestriellement par Manon Cyr, techni-cienne en information, à la Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation34, boulevard Perron Ouest, case postale 524, Caplan (Québec) G0C 1H0Téléphone : 418 388-2282 | 1 877 221-7038 - Télécopieur : 418 388-2834Courriel : dr11@mapaq.gouv.qc.caSite internet : www.mapaq.gouv.qc.ca/gaspesieilesdelamadeleine

À l’agenda Webdiffusion

7 janvierColloque interrégional sur les céréales à paille et canola, Amener la rentabilité à la ferme - Centre des congrès de Rivière-du-Loup - Caplan - Grande-Rivière

13 et 20 janvier

Mise en place d’une rotation des cultures en agriculture bio - CETAB+. Cap-aux-Meules, Caplan, Grande-Rivière

14 janvier L’alimentation des ovins basée sur des choix stratégiques - MAPAQ, Caplan

4 février Journée acéricole - Hôtel Francis, New Richmond

Mi-février Paroles de maraîchers - New Richmond

24 février, 2 et 9 mars

Transition en agriculture bio, par où commencer? CETAB+. Cap-aux-Meules, Caplan, Grande-Rivière

24 et 25 février

Mieux comprendre les cultures maraîchères sous abris avec Gilles Turcotte - Rimouski - Covoiturage

26 février Journée horticole du Bas-Saint-Laurent (petits fruits) - Rivière-du-Loup - Covoiturage

11 mars Dépistage des ravageurs dans les fraises, framboises et bleuets - Rivière-du-Loup - Covoiturage

11 et 18 marsMise en marché des grains : base et contrats à terme, ITA Saint-Hyacinthe. Inscription : https://ita-formationcontinue.omnivox.ca - Caplan

17 mars Formation sur le dépistage à la ferme en production maraîchère - Caplan ou New Richmond

22 mars Analyse du coût de revient en production maraîchère - CETAB+. Cap-aux-Meules, Caplan, Grande-Rivière

30 mars Système des planches permanentes en production maraîchère - CETAB+. Cap-aux-Meules, Caplan, Grande-Rivière

Mars Journée d’information en production ovine

Prochain dépôt de projets au PDSA :1er février 2016

À ce jour, 52 projets ont été acceptés depuis l’entrée en vigueur du PDSA. Ces projets représentent des investissements de 2 520 840 $ et une aide financière de 699 788 $.

Ce programme est unique à notre région. Les prochaines dates de dépôt de projets sont les suivantes :

• 1er février 2016

• 1er avril 2016

• 1er juin 2016

Consultez notre site Internet pour obtenir le programme, les formulaires d’inscription et de demande d’aide financière ou communiquez avec votre conseiller. Il saura répondre à vos questions et vous guider dans vos démarches.

http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Regions/gaspesieilesdelamadeleine/md/programmes/Pages/programmedeveloppementagroalimentaire.aspx

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