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XIV

Henri de Testelin, Portrait de Louis XIV enfant en costume de sacre, huile sur toile 1648, château de Versailles

DOCUMENT 1

Le cardinal Jules Mazarin, par Nicolas de LARMESSIN, dans Les augustes représentations de tous les rois de France, depuis Pharamond jusqu'à Louis XIV, 1688

DOCUMENTS 2

Retranscription du texte présent sous la gravure précédente:

« JULES MAZARIN, cardinal […] fut nommé à cette éminente dignité de l’Eglise à la recommandation du feu roi Louis treizième. Et par le grand amour qu’il lui portait, il le choisit lui-même avant sa mort pour parrain du roi d’à présent, et aussi pour un des directeurs du royaume. Ensuite, dans la régence de la reine, il fut fait premier ministre. […] Sa fidélité et sa vigilance, également admirables, ont gouverné cet Etat. »

Portrait du cardinal Mazarin, par l’atelier de Pierre Mignard,1658-1660, Chantilly, musée Condé.

[Quand] nous fûmes entrés au conseil, le Roi qui y était déjà prit la parole et

nous dit avec beaucoup de gravité : « Messieurs, je vous ai fait assembler

pour vous dire que je prétends désormais gouverner mon État moi-même.

M. le Chancelier et M. le Surintendant ne signeront plus [rien] sans m’en

avertir auparavant, et les secrétaires d’État ne délivreront [pas un seul

papier], sans en avoir reçu préalablement mes ordres. Si quelqu’un de vous,

messieurs, a quelque chose à dire, il le peut faire librement, et si on trouve la

moindre chose à redire à ma conduite, […], j’écouterai volontiers les sages

avis et les bons conseils de mes fidèles serviteurs ».

Le récit du conseil des ministres le lendemain de la mort de Mazarin (mars 1661),d’après les Mémoires (version de 1680), du comte de Brienne, présent ce jour-là.

DOCUMENTS 3PLUSIEURS VERSIONS D’UN MEME EVENEMENT

PLUSIEURS VERSIONS D’UN MEME EVENEMENT

« Je vous ai fait assembler avec mes ministres et secrétaires d’État pour

vous dire que jusqu’à présent j’ai bien voulu laisser gouverner mes

affaires par feu M. le Cardinal ; il est temps que je les gouverne moi-

même. Vous m’aiderez de vos conseils quand je vous les demanderai. […]

Je vous prie et je vous ordonne, M. le Chancelier de ne rien sceller

[sans que je vous l’ordonne], et sans m'en avoir parlé. […] Et vous, mes

secrétaires d’État, je vous défends de rien signer […] sans mon ordre, de

me rendre compte chaque jour à moi-même.»

Le récit du conseil des ministres le lendemain de la mort de Mazarin (mars 1661), d’après les Mémoires (version de 1694), du comte de Brienne, présent ce jour-là.

PLUSIEURS VERSIONS D’UN MEME EVENEMENT

M. le Cardinal ne fut pas plus tôt mort, que le Roi fit appeler [ses ministres

principaux]. Il ordonna à M. le Chancelier de ne rien sceller sans son ordre, et fit

ensuite à MM. les Secrétaires d’État un pareil commandement pour les

[papiers] qui partent de leurs mains. Il ordonna deux conseils par semaine, le

lundi et le jeudi, pour les affaires courantes du dedans de l’État, où

messieurs les Chancelier, Surintendant, et Secrétaires d’État […] se trouveraient

seuls [avec lui].

Le récit du conseil des ministres le lendemain de la mort de Mazarin (mars 1661),d’après les Mémoriaux du conseil de 1661 tenus au jour le jour par le comte deBrienne, présent ce jour-là.

XIV

Hyacinthe RIGAUD, Portrait de Louis XIV, roi de France et de Navarre , en costume de sacre.

Huile sur toile, 2m77 x 1m94, conservée au Louvre, 1701

DOCUMENTS 1

« Toute puissance, toute autorité réside dans la main du roi. Les rois

sont seigneurs absolus. Mon intention n'est pas de partager mon

autorité. Dieu, qui a donné des rois aux hommes, a voulu qu'on les

respecte et Lui seul peut juger leur conduite. Sa volonté est que

quiconque obéisse sans discuter. La tête seule doit penser et prendre les

décisions. Les autres membres ne sont que pour exécuter les ordres. »

DOCUMENT 2

D’après Louis XIV, Mémoires pour servir à l’instruction du Dauphin, 1668

DOCUMENT 3

Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre : à tous présents et à venir. Salut.

[…]

Nous voyons présentement que […] la plus grande partie de nos sujets de la Religion Prétendue Réformée ont embrassé la

Catholique. […] Nous avons jugé que nous ne pouvions rien faire de mieux pour effacer entièrement la mémoire des troubles […]

que de révoquer entièrement ledit édit de Nantes […].

I - Faisons savoir, que Nous, […] supprimons et révoquons, l'édit du Roi notre aïeul, donné à Nantes au mois d'avril 1598 […] : et

en conséquence, voulons et nous plaît, que tous les temples de ceux de ladite Religion Prétendument Réformée. situés dans

notre royaume […] soient incessamment démolis.

II - Défendons à nosdits sujets de la R.P.R. de ne plus s'assembler pour faire l'Exercice de ladite Religion en aucun lieu […].

VIII - A l'égard des enfants qui naîtront de ceux de ladite R.P.R., voulons qu'ils soient dorénavant baptisés par les curés des

paroisses […].

X - Faisons […] défenses à tous nos sujets de ladite R.P.R. de sortir, eux, leurs femmes et enfants, de notre dit royaume […] sous

peine pour les hommes de galères et de [prison] pour les femmes. […]

Car tel est notre plaisir.

Donné à Fontainebleau au mois d'octobre 1685.

XIV

DOCUMENTS 1

Le château de Versailles de Louis XIII. (gravure d’Israël SYLVESTRE au XVIIe siècle).

(http://www.chateauversailles.fr/resources/pdf/fr/public-spe/brochure_construction_chateau.pdf)

Vue aérienne actuelle du château de Versailles, en direction de la ville« ToucanWigs », Commons WIkipédia

L’histoire du château de Versailles – une modélisation numérique des différentes évolutions du château -

https://www.youtube.com/watch?v=7oRPSEEEdV8

Document 2

« Louis XIV regardait à droite et à gauche, à son lever, à son coucher, à ses repas, en passant dans les appartements, dans les jardins, où les courtisans avaient l’habitude de le suivre. Il voyait, il remarquait tout le monde. C’était un malheur de ne jamais venir à la Cour.

Le roi aimait la splendeur, la magnificence, l’abondance. Ce goût, il le donna à toute la cour. Pour lui plaire, les courtisans dépensaient leur argent en habits, en équipages, en jeux. En réalité, il leur faisait dépenser tout leur argent jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien et doivent dépendre de lui pour vivre. »

D’après les Mémoires du Duc de Saint-Simon (1675 – 1755), en 1749.

Document 1

Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre

[…] Nous avons invité les étrangers qui ont la réputation d’exceller en quelques sortes de manufactures à

venir s’installer dans les villes et lieux de notre Royaume […]. Et comme entre les manufactures

étrangères, les ouvrages de glaces à miroirs qui se fabriquent à Venise sont universellement les plus

estimées, nous avons très favorablement écouté la proposition qui nous a été faite par […] Nicolas du

Noyer d’établir une ou plusieurs verreries […].

[…] Nous permettons et octroyons et accordons audit du Noyer le droit d’établir […] une ou plusieurs

verreries pour y fabriquer des glaces à miroir aussi nettes et parfaits que celles que l’on fait et fabrique à

Moran près la ville de Venise, […] tant pour servir à l’ornement de nos maisons royales que pour la

commodité publique

Extraits des lettres patentes créant la Manufacture royale de glaces de miroirs, octobre 1665 (version et orthographes modernisées).

Les lettres patentes de la manufacture royale de glaces et miroirs.

Photographies extraites du site de l’entreprise Saint-Gobain (www.saint-gobain350ans.com/#!/fr/les-dates-clefs-de-notre-histoire).

Document 2

Médaille commémorative en bronze, frappée par Joseph Roëttiers.

Elle représente la réception de l’ambassade du royaume de Siam (actuelle Thaïlande) dans la galerie des Glaces, en 1686.

Conservée à la BnF (Paris).

http://ressources.chateauversailles.fr/IMG/pdf/dossier_pedagogique_enseignant_grands_appartem

ents.pdf

http://www.chapelle.chateauversailles.fr/

QUELQUES RESSOUCES SUPPLEMENTAIRES

XIV

Document 1 - Cartes de la Nouvelle France en 1645 et 1713,

(d’après le service national du RÉCIT de l'univers social et wikimédia – CC)

Les colonies n'étant que pour l'utilité de la métropole, il

s'ensuit :

1) Qu'elles doivent être sous sa dépendance immédiate et

sous sa protection.

2) Que le commerce doit être exclusif aux fondateurs. Les

colonies ne seraient plus utiles si elles pouvaient se passer

de la métropole […]. Si la colonie entretient un commerce

avec les étrangers ou si l'on y consomme les marchandises

étrangères, le montant de ce commerce est vol fait à la

métropole.

Document 2 - Extrait de l’article « Colonie » de l’Encyclopédie, tome VIII, 1765.

Cet article présente le système de « l'exclusif » entre les colonies et la métropole.

Art. 15

Défendons aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons, à peine de fouet.

Art. 25

Seront tenus les maîtres de fournir à chaque esclave, par chacun an, deux habits de toile ou quatre aunes de toile, au gré des maîtres.

Art. 27

Les esclaves infirmes par vieillesse, maladie ou autrement, seront nourris et entretenus par leurs maîtres.

Art. 33

L'esclave qui aura frappé son maître, sa maîtresse ou le mari de sa maîtresse, ou leurs enfants […] sera puni de mort.

Art. 38

L'esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l'aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées

et sera marqué d'une fleur de lys sur une épaule.

Art. 55

Les maîtres agés de vingt ans pourront affranchir leurs esclaves par tous actes

Document 3 - Extrait du Code Noir, rédigé par Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi, et promulgué par Louis XIV en 1658.