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Aquatic News

Numéro 4

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éro

4 -

2004

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NUTRAFIN Nr.4-FR 26-03-2004 11:01 Pagina 1

SUN-GLO Éclairage polyvalent pour aquariums

LIFE-GLO 2 Spectre solaire complet pour aquariums, terrariums et vivariums

Une lumière puissante et vive est essentielle à

la croissance et à la santé de votre aquarium

et vous le saviez probablement déjà. Mais

saviez-vous qu’un tube fluorescent perd

habituellement environ 50 % de sa capacité

d’éclairage en moins d’un an? Ce qui entraîne,

par conséquent, un spectre déformé, la

croissance inefficace des plantes et des

coraux, et des couleurs moins intenses chez

les poissons.

GLO offre une grande variété de tubes pour

chaque aménagement d’aquarium.

Remplacez donc vos tubes régulièrement.

Vous serez ravi des résultats et vos poissons

seront heureux!

FLORA-GLO Maximise la croissance des plantes

AQUA-GLO Rehausse les couleurs des poissons et contribue à la croissance des plantes

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MARINE-GLO Stimule la vie des récifs

POUR ÊTRE DAVANTAGE ÉCLAIRÉ SUR LA LUMIÈRE


Les poissons dans la nature et dansl’aquarium 4Les poissons rouges et leur histoire

L’aquariophilie sur Internet 5Pour cette fois dans l’article les poisson rouges

Aquatic plants – 7cultivation in the Aquarium

Pour (bons) bricoleurs 8Aménagement de l’aquarium......material de décoration - plantation - CO2

Tests pratiques 10Life Glo 2, Chauffeau Tronic Fluval, Filtre Stingray Elite, Filtres AquaClear

Les nouveautés sur le marché 11Poissons, plantes

L’aquarium-biotope 12Pour les poissons rouges

Histoire de l’Aquarium 134e partie: Que s'est-il passé début 1800?

Nouvelle de Nutrafin 14Nutrafin a rendu visite à Aquarama 2003 à Singapour

dicton muet comme une carpe",les poissons savent communi-

quer, souvent mieux que les hu-mains. Pendant que j'écris ces

:lignes, le film soulève autant devagues en Europe. Les gens font

la file à l'entrée des salles,jeunes et vieux. La fascinationperdure: depuis on trouve desjouets de toute sorte - on vend

même chaque espèce de poissonen imitation. On envahit les ani-maleries à la recherche de Ne-mo ou on met ses poissons auxwaters dans l'idée de leur offrir

ainsi la liberté... Ce sont lesdeux inconvénients provoqués

par le film. D'abord, les enfantsne doivent pas se procurer depoisson-clown. Ce sont des

poissons de mer qu'on reproduitun peu partout aujourd'hui, il

est vrai, mais leur maintenance(en aquarium marin) exige de

bonnes connaissances de la partd'un aquariophile même averti.

Ces poissons réclament plusd'équipement technique que

pour un aquarium d'eau douceet beaucoup plus d'expérience.Les débutants devront toujourscommencer par acquérir cetteexpérience. Et, DE GRACE, neversez jamais un poisson dansles toilettes; il y meurt à coupsûr, car même à Sydney, l'eaudes toilettes ne s'écoule pasdans la mer. En outre, l'eau

douce des cuvettes est fatale àun poisson marin... Néanmoins,Nemo montre que les poissonssont à la mode et qu'ils deman-dent comme chaque animal (ouêtre humain) à être cajolés. Et

croyez-moi, vous pouvez parfai-tement habituer des poissons

aux caresses. Je m'en suis aper-çu depuis des décennies. Non

seulement on peut les amener àmanger dans la main, mais ilsréclament même des caresses!C'est facile à essayer avec despoissons rouges. Les Chinois lefont depuis des milliers d'années– ce numéro vous en dira plus,

entre autres.

Bien à vous,Heiko Bleher

Chère lectrice, cher lecteur,

Les 3 premiers numéros deNUTRAFIN Aquatic News

ont connu un succès mondial.Les e-mails, fax ou lettres de

félicitations ne cessent denous parvenir. Entre-temps, 5 autres pays ont manifesté leur intérêt, ce qui pourrait

valoir dans le futur.Il me semble que NAN profite

du succès du Monde de Nemo.Vous voyez: le dernier film

d'animation de Disney qui, dèsles premières semaines, a rap-porté plus de 33o millions de

dollars aux USA et s'est montré,dans le genre, le film le plus

couru de tous les temps! Cetteaventure sous-marine mouve-mentée fascine par ses images

magiques aux couleurs in-croyables comme on n'en avaitjamais vues au cinéma – mais

seulement dans la nature ou dans nos aquariums.

Nemo est un spectacle de divertissement qui prouve que

les monstres sont out et les pois-sons in. Ce cinquième film des

gars oscarisés de la sociétéd'animation par ordinateur

Pixar ("Toy Story", "Mille etune pattes", Monstres et Com-

pagnie") entraîne le public dansla Grande Barrière de Corail,au large de l'Australie, avec sapopulation marine chatoyante.Près de 700 bancs de poissonsdistincts (!) apparaissent dans

le film à des endroits différents;on y a programmé pas loin de100.000 (!) poissons. Ces jon-gleries avec les nombres peu-vent être prolongées à volonté(290.000 bulles d'air, plus de

12.000 coraux, etc.). Nemo per-met à ses auteurs de prouver ànouveau la qualité de leur flair:

cette fois pour les poissons etleur intelligence. Nemo n'estpas un clown – bien qu'on aitbaptisé ainsi les espèces de cegroupe – mais démontre le ni-

veau de son intelligence, commela plupart des poissons (outous). Un point qu'on relève

rarement. Et, contrairement au

Editorial Editorial

Sommaire

4 NUTRAFIN Aquatic News 3

NUTRAFIN Aquatic News

Editeur: AquapressRédacteur en chef: Heiko Bleher

Adresse de la rédaction: Réd. Nutrafin Aquatic News - Via G. Falcone 11, 27010 Miradolo Terme (PV), Italie

[email protected] - www. Hagen.comTel. +390382 754707 - Fax +390382 754129

Conseiller scientifique: Dr. Jacques GéryLithos: Fotlito 73, Italie

Mise en page: Rossella Bulla et Heiko Bleher Adaptation française: Marcel Dielen

Impression: Grafiche Dessì s.r.l., ItaliePhotos: couverture Burkard Kahl/Aquapress,

autre photos: archives Aquapress, sauf mention

NAN est imprimé sur papier sans chlore

"Le Monde de Nemo" a conquis le coeur de millions de passionnés, à l'instar de l'aquariophilie. Mais un aquarium

ne doit pas nécessairement contenir Nemo. Un poisson rouge(dans ce numéro) ou un Guppy (NAN n°2) est de loin

préférable pour faire ses débuts...

antes


NUTRAFIN Aquatic News 44

Il n'est pas exagéré de prétendre qu' au-jourd'hui nombre de poissons d'aquarium,comme les Discus ou les poissons des co-raux (voir Nemo), valent leur poids en or. Ilssont riches en couleurs, présentent desformes attrayantes ou des comportementsextraordinaires et surtout, ils sontà la mode.

Un poisson ne pâlit pas face àtous ces attraits: le poisson rougeet toute sa gamme de variétés. Ilest vrai qu'on trouve de beauxpoissons rouges, des Queues devoile et des Télescopes, pour peud'argent, mais pour des spécimensd'exception, comme les créateursdes beautés d'Extrême-Orient, lesChinois et les Japonais (mais pasexclusivement) se les représen-tent, l'amateur doit payer gros. Lespoissons rouges de haute qualitévalent aussi leur pesant d'or etcoûtent de 600 à 2.000 euros pièce; il n'y apas de limites vers le haut. Et on ne peutcontester un autre superlatif au poisson rou-ge: c'est le plus ancien poisson d'ornementau monde. Tout a commencé avec lui et au-cun autre poisson ne peut lui disputer cetitre.

Il y a déjà plus de 1.000 ans qu'on élèvedes poissons rouges en Chine. La plus an-cienne communication à ce sujet date del'époque de la dynastie Sung, entre 960 et1126. Il est probable que le gouverneur TingYen-Tsan ordonna alors de construire le pre-mier étang à poissons rouges à Kahsing.D'autres prirent le relais à Hangzhou et àNanping. Les poissons rouges s'attiraient laplus haute estime. On les admirait et on lesglorifiait. Les prêtres seuls avaient le droit

de prendre soin de ces animaux divins. Ilétait interdit, sous peine de châtiments, des'en nourrir ou de s'en servir pour quoi quece soit. C'est vers 1163 que commença lamaintenance en étangs privés. C'est d'abordles seigneurs féodaux qui les possédèrent.Mais, vers 1547 déjà, le poisson rouge étaitun animal domestique à part entière. Lesclasses élevées, comme les dignitaires et lesmandarins, les choyaient dans des étangsmagnifiques, voire féeriques, alors que lesclasses aisées s'offraient des récipients de ja-de. Les gens ordinaires devaient se contenterde cuves, de seaux et de vasques en terre cui-

te. Ces contenants étaient préférés dans lamesure où les poissons y grandissaient bienet s'y reproduisaient aussi.

Un des Fils du ciel du royaume du Centrefleuri, Chang Ch'ien Te (1577-1643) a té-moigné en détails du sérieux que la Chined'autrefois accordait à la reproduction dupoisson rouge, dans son livre sur leur éleva-ge. Il s'agirait là du premier livre de ce gen-re, chef de file d'une longue série.

Vers 1644, non loin de la fin de la dynastieMing, pratiquement chaque ménage - pauvreou riche - disposait d'un bassin à poissonsrouges, du plus petit au plus grand, en guisede point central de l'habitation. Le poissonrouge devenait l'ami de l'homme et prodi-guait détente et loisir. Il était devenu le pré-féré incontestable de tout le peuple chinois.

A cette époque, les différentes formesd'élevage du poisson rouge étaient déjà apparues, comme les Célestes, les Téle-scopes ou les Têtes-de-lion à queue double.

Les formes d'élevage chinoises du poissonrouge ont le corps plutôt arrondi, les na-geoires courtes, qui évoquent un dragon bi-zarre ou un dieu domestique corpulent. On yretrouve le goût chinois du grotesque et dudémoniaque.

Via la Corée, le poisson rouge serait arrivéau Japon vers 1500. Toutefois, le goût japo-nais se distingue nettement du chinois. Ilpréfère ce qui est léger, ludique et plus har-

monieux.Les Japonais transformèrent le

poisson rouge selon leurs cri-tères. Le "dragon chinois" semétamorphosa en animal gra-cieux, aux belles allures de fleur,avec un corps plus fin et delongues nageoires, qu'il fallaitadmirer du dessus. Ceci est essentiel, vu que de nos jours lesformes d'élevage sont le plussouvent maintenues en aqua-riums de verre qui invitent à re-garder les poissons latéralement.A ce point de vue, on se heurtesouvent à l'incompréhension et

au refus des vrais passionnés de poissonsrouges qui les traitent alors de "déformés". Sion les contemple du dessus, ils évoquent eneffet moins un poisson qu'une fleur de rêve.C'est ainsi donc qu'on peut comprendre lebonheur des Japonais à voir cet or se glisseren silence.

Le "culte" chinois du poisson rouge s'éten-dit très tôt en Occident. Les premières men-tions remontent à Marco Polo (1254-1323).Les premiers spécimens vivants parvinrentsans doute déjà en Angleterre sous le règnede Jacques I (1566-1625). Vers 1650, il ap-parut en Russie: un cadeau de marchandschinois au tsar Alexis Mikhaïlovitsch. Il pé-nétra au Portugal, avec certitude, en 1691.De là, il atteignit l'Italie. Il fêta son entrée enFrance en 1750, à la cour de Louis XV, com-

Les poissons dans lanature et en aquarium

et leur histoirepar Heiko Bleher

C'est le poisson rouge qui a ouvert la voie aux poissons d'ornement. Il est sûr que, grâce à la premièreécriture chinoise, dans la période des Zhou orientaux (Don-Zhou) (770 - 720 av. J.-C.), le Roi Zou

Pingwang a informé à propos de Kin yu, la 2e année de son règne (769 av. J.-C.). Littéralement, ce motsignifie poisson rouge - et ce nom s'est imposé jusqu'à ce jour en français et en italien (pesci rossi).

Linné (en 1758) lui donna le nom scientifique Carassius auratus. Les Allemands ont parlé d'abord de"Karausche" et, à présent, disent "Goldfisch", tout comme les Anglo-Saxons ("goldfish") et les

hispanophones ("pez dorado"). Les Portugais, eux, l'appellent poisson japonais ("peixe japonés")alors qu'il n'est apparu que vers 1500 ap. J.-C. au pays du Soleil levant. Il fit son entrée enEurope au 17e siècle. Aujourd'hui, il en existe plus de 125 variétés de couleur et de forme.

Et c'est à peine si une des formes colorées correspond à son nom.

Carassius auratus auratus – le poisson rouge d'origine - spécimen sauvagecapturé dans la localité-type en Chine, la rivière Da-hu au Miao-li. Cette espèce

naturelle, toujours présente, a donné naissance à toutes les formes connues, quel que soit leur nom, grâce aux efforts des éleveurs.

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me présent à Madame de Pom-padour. Ce n'est sans doute pasun hasard, puisque cette célèbredame, avant d'être anoblie, étaitconnue à l'état-civil sous le nomde Poisson. Tous ces poissonsétaient des poissons rouges chi-nois communs. Les premiersexemplaires du Japon qui, vers1700, avait pris la tête en matiè-re d'élevage de poissons rouges,n'arrivèrent que bien plus tard –en plusieurs formes différentes– vu que ce pays s'était coupélongtemps des influences étran-gères. C'est à partir de spéci-mens japonais que les premiersélevages de haute qualité appa-rurent en Allemagne et en An-gleterre. En Allemagne, c'est lasouche de Matte ("Stamm Mat-te"), que Paul Matte avait déve-loppée, à Lankwitz, près deBerlin, à partir d'une importa-tion japonaise, qui connut la cé-lébrité.

En 1878, le vice-amiral DanielAmmon importa les premierspoissons d'Extrême-Orient versles USA. Par la suite se dévelop-pèrent beaucoup de grands éle-vages. C'est vers 1900 que lepoisson rouge connut son apo-gée en Europe, et un peu plustard aux Etats-Unis. Ensuite,l'intérêt pour cet animal faiblitquelque peu; en effet, l'aquario-philie en plein essor bénéficia del'importation d'une quantitéd'autres poissons exotiques, pe-tits et colorés. Le poisson rougefut tant soit peu mis à l'écart, ou,plus exactement, dans l'étang dujardin.

Des amateurs d'une série depays tentèrent de contrer cetteévolution. Ils fixèrent des stan-dards d'élevage pour conserverle niveau de qualité des poissonsrouges. Ce sont surtout les asso-ciations anglaises qui fournirentun travail exemplaire en ce sens.Tous ces objectifs furent en gé-néral atteints. Jusqu'à mainte-nant, le poisson rouge profited'un cercle d'amateurs sérieuxparmi les propriétaires d'étangset d'aquariums. Mais c'est enco-re toujours au Japon qu'il est leplus estimé: près de 100 mil-lions d'exemplaires y entrentchaque année dans le circuitcommercial.

Mais le poisson rouge a réussià gagner un autre cercle d'amis,partout dans le monde: les en-fants. A leurs yeux, il reste unêtre fascinant et, sans conteste,le n° 1 des poissons d'ornement.

La place nous manque ici pour

nous étendre sur les innom-brables clubs et associationsvoués au poisson rouge. Néan-moins, vous trouverez ci-des-sous quelques sites Internet(www. altavist. com à la ru-brique Goldfish, on trouve plusde 570.000 pages...) Mais on ydécouvre peu de renseignementssur son histoire ou son origine. Acoup sûr, on y voit beaucoup dephotos des plus récentes formesd'élevage (voir page suivante),comme on peut s'y renseignersur les évaluations et les ren-contres internationales. Ou on yapprend que quelqu'un a baptiséson poisson rouge de 22 cm dunom de "Golly" et en est amou-reux. Qu'il s'entend mieux aveclui qu'avec la plupart des gens etqu'il a découvert que Golly a uncoeur d'or... Et qu'il peut se ré-jouir de sa présence pendant 25ans... Plus longtemps qu'avec lamajorité des amis...

Et le voyageur qui ne veut pasrenoncer à son poisson rouge n'aqu'à passer la nuit à Chicago, àl'hôtel Monaco: on y souhaite labienvenue aux amateurs de cepoisson et on offre à chaque hô-te un "complimentaty goldfishcompanion" dans sa chambre.On en prend soin pendant le sé-jour... (avec l'aide de Chicago'sShedd Aquarium).

Voici quelques sites recom-mandés: The Goldfish Societyof America où il y en a pour tousles goûts:www.goldfishsociety.org/index.html

The Canadian Goldfish Socie-ty avec des éleveurs de classe:www. canadiangoldfish. comou RWT's Goldfish informationpage:www.geocities.com/Tokyo/4468ou d'autres bons sites:http://www.kokosgoldfish.com

Mais c'est le Japon qui comptetoujours, et de loin, les meilleursRanchus et l'élite des éleveurs etassociations. Ils préservent lasouche et la qualité des Ranchusovoïdes comme nul autre et neles reproduisent qu'en quantitésappropriées. Les éleveurs lesplus réputés sont Kashino, Wa-shizu, Ishikawa et Kawai qui onttous créé leur souche personnel-le et remportent sans cesse lespremiers prix de l'AJRS (All Ja-pan Ranchu Show). C'est mêmele cas pour leurs jeunes d'à pei-ne 5 cm!

(Le site: [email protected] une série d'informationssur le Ranchu, en anglais).


"En été, il faut veiller à mettre en évidence les belles couleurs et les évolutions gracieuses.A cette fin, on choisit souvent de grands bocaux qui présentent une ouverture suffisammentlarge pour permettre aux poissons de respirer à l'aise, mais aussi suffisamment étroite pouréviter qu'ils ne sautent par-dessus et, s'il n'y a pas de témoins, qu'ils meurent "Extrait de la

revue "Die Gartenlaube", n° 19, 1856, à propos du bocal à poissons rouges.

Voici une petite sélection des variétés de couleur et de forme du poisson rouge. En haut, toutà droite (1), le carassin argenté, le descendant primitif du carassin doré d'Extrême-Orient,

Carassius auratus (voir photo à gauche). Aucun poisson d'eau douce n'a une distribution aussiétendue – on le trouve même à présent dans les eaux européennes. Curieusement, le carassinargenté ne compte que des femelles, dans les habitats extrêmes, et, pour féconder leur ponte,

se mêlent aux bancs d'autres poissons en frai. En dessous (2), le vrai King-Yu – notre "poisson rouge" (hibuna au Japon qui était d'abord doré, puis rouge). Ensuite la forme ovoïdeNankin (3); le Télescope – Choten Gan (4); le Céleste – Suihogan (5); le Red Cap-Oranda (6);

le Pompon-Hana Fusa (7); le Perle-Chinshurin (8); le Télescope calicot-Calicot Demekin (9);le Shubunkin (10); le Comète-Kometto (11); la Tête-de-lion-Ranchu (12). Extrait de

l'Encyclopédie russe des animaux, le tome consacré aux poissons (1971).

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Sur cette page: quelques "créations" récentes de pois-sons rouges exposés à l'Aquarama 2003 (voir aussip.14); des étalages; et méthodes d'évaluation: 1. Queuede voile rouge et blanc – Ryukin. 2. Tête-de-lion – Ran-chu (1er prix de la catégorie, Aquarama 2003). 3. Téles-cope rouge et blanc – Calico denekin. 4. Télescope noir(1er prix). 5. Tête-de-lion – Oranda aveugle (une nou-veauté!). 6. Tête-de-lion rouge – Oranda shishigashira.7. Vente de poissons et de Koi dans la Tung Choi Street,Hong Kong, chaque poisson est pré-emballé. 8. Evalua-tion de Ranchus qui ne sont jugés que vus du dessus.On les classe en 3 catégories: Todsai (poissons d'un an;Nisai (plus de 2 ans); Oya (plus de 3 ans). 9. Un Ranchuvu dans la bonne perspective – Vainqueur lors d'uneévaluation (Singapour 2000). 10. Des poissons rougesserrés dans leur emballage attendent le client sur leurrayonnage, Guangghou, Chine. 11. Choix de poissonsrouges à Hong Kong. 12. Perle – Chinshurina.13. Monstre récemment couronné (c'est le nom que jelui réserve)? 14. Même constat? 15. Céleste – Suihogen(comme le Ranchu et d'autres, une forme à observer àvol d'oiseau. 16. En Corée...

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2. Disposez les plantesde façon adéquate selonl’espèce : les plantesplus hautes à l’arrière, etplus courtes versl’avant. Lorsque vouschoisissez les sites éven-tuels de vos plantes,pensez à leurs besoinsen éclairage. Parexemple, les espècespréférant un éclairageplus faible à l’ombre desespèces privilégiant plusd’éclairage.3. Enlevez toujours lesaccessoires utilisés pourgrouper les plantes. Re-tirez les feuilles endom-magées ou mortes. Lesplantes en bottes doiventavoir seulement 1 à 2pouces (2,5 à 5 cm)

plantés au bas de leurs tiges.4. La plantation doit allouer un peu d’espaceentre les groupes de tiges de plantes (plantesen bottes).5. N’enterrez jamais la couronne d’uneplantes, mais exposez-la plutôt et évitez legravier entre les tiges (par exemple pour lesespèces d’Echinodorus).5. N’oubliez pas que les plantes poussent!Soyez au courant de leur taille maximale etaccordez-leur l’espace et l’emplacement ini-tial adéquat en tenant compte.

Et voici quelques con-seils utiles pour l'achatde vos plantes et lessoins à leur prodiguer:

Achat de plantesaquatiques

Au moment d’acheterdes plantes aquatiques,vous devez tenir comptede plusieurs points im-portants :1. Assurez-vous quevous achetez vraimentdes plantes aquatiques.Consultez le personnelqualifié de l’animalerieet des livres.2. Cherchez des espècesen bon état. Évitez lesplantes endommagées(trous, feuilles ou tigesbrisées) ou ayant desfeuilles jaunes ou brunes. Les plantes avecracines doivent avoir une apparence soignée(les racines sont habituellement blanches) etles enveloppes protectrices des racines doi-vent être en bon état (exception : les plantesen bottes).3. Vérifiez que l’endroit où vous achetez lesplantes est adéquat. Les aquariums avecplantes doivent être bien éclairés et gardés àdes températures presque tropicales.4. Au début, achetez des plantes qui poussentrapidement et sont vendues en bottes. Ellesferont une concurrence féroce aux algues.5. Assurez-vous que les plantes restent mo-uillées ou humides durant leur transport à lamaison; ne laissez aucune partie s’assécher.

Conseils pour planter1. Introduisez des groupes dans votre décor.Choisissez quelques espèces et un grandnombre de chacune d’elles plutôt que denombreuses espèces différentes et de petitesquantités de chacune.

Dans le n° 3 de NAN (p. 9), nous avons donné des conseils pour la plantation des aquariums pour que les "bricoleurs" et les autres soient en mesure d'aménager facile-

ment des aquariums de rêve (comme p. ex. ci-dessous). En outre, ce n° 3 vous a proposé quelques exemples de bonnes plantes d'aquarium (p. 7). Pour compléter

l'information voici d'autres conseils pour créer un jardin subaquatique qui vous vaudra dubonheur de jour en jour. Bonne chance – et pensez-y: ce n'est vraiment pas compliqué...

Les plantes aquatiques - cultivation en aquarium

Feuille

Tige

Couronne

RacinesChoisissez de petites plantes à grouper à

l’avant-plant, comme les Echinodorus tenellus.

Photo: W. Cramer



Pour (bons) bricoleurs: aménagement de l'aquarium...A propos de la plantation de

l'aquarium, nous continuons là oùnous nous sommes arrêtés dans leNAN numéro 3 (p. 9) quand nousexpliquions qu'un apport de CO2ne favorise pas seulement la crois-sance des plantes (comme on peutle voir ici à droite) et une meilleu-re qualité de l'eau, mais constitueaussi une méthode de baisse gra-duelle du pH. Donc, un systèmequi convient et aux plantes et àbeaucoup de poissons. Il faut yajouter ceci: le système naturel deCO2 de Nutrafin se base sur la mé-thode naturelle à base de fermen-tation pour produire le dioxyde decarbone - une alternative pratiqueet économique par rapport auxsystèmes à compression. Notre as-sortiment comprend un diffuseurcompte-bulles très compétitif, ob-tenable séparément, qui répond

aux exigences del'aquariophile etpermet de complé-ter votre systèmed'apport de CO2.

Le choix des éléments pour la

création d’unaménagement

aquatiqueLa prévoyance

créative constitueprobablement l’as-pect le plusagréable de la pla-nification d’una m é n a g e m e n taquatique. Afin des’inspirer davanta-ge, les aquario-philes peuventconsulter de nom-breux livres et ma-

gazines dans lesquels on retrouveune multitude de décors aqua-tiques.

La première étape pour décorerun aquarium avec plantes consisteà choisir un substrat approprié. Legravier dont le diamètre est de 2 à5 mm est idéal et doit être en pen-te ascendante de l’avant à l’arrière.Vous donnerez ainsi un aspect deprofondeur à l’aquarium. De nom-breux graviers naturels et at-trayants sont disponibles; nousvous conseillons donc de choisirune couleur qui contrastera agréa-blement avec le bois et les rochesque vous voulez utiliser. Certainstypes de gravier modifient le pHou la dureté de l’eau; vous devezvérifier l’emballage pour voir sic’est indiqué. Si vous n’êtes passûr des effets potentiels sur la com-position chimique de l’eau, nous

vous recomman-dons de vous adres-ser au personnelqualifié de l’anima-lerie ou d’acheterdu gravier recou-vert de résineépoxyde.

Lorsque vouschoisissez desroches et du bois,vous devez voussouvenir de plu-sieurs règles élé-mentaires. Ces ar-ticles sont des dé-corations et leur


...matériel de décoration – plantation – CO22


Dans le cas des propriétaires d’aquarium dési-rant une eau complètement claire, sans taches, lebois GeoSystem propose un bois de grève d’appa-rence très réelle, composé de résine. Cette repro-duction extrêmement exacte élimine la teinted’ambre et d’autres facteurs potentiellement indé-sirables souvent associés à l’utilisation de bois vé-ritable. Qu’ils soient réels ou artificiels, et lors-qu’ils sont bien placés, les roches et le bois de grè-ve ajoutent un élément de réalisme aux aquariumsavec plantes.

PlantesLes plantes vivantes représentent l’élément centraldynamique des aquariums avec plantes. Au fur et àmesure qu’elles poussent, l’apparence de votre jar-din aquatique changera; assurez-vous donc que vosplantes sont bien placées. En général, les plantespeuvent être classées de la façon suivante : en pre-mier plan, au centre et en second plan. Il existe surle marché de nombreux bons livres et guides sur lesplantes pour aquariums qui fournissent des rensei-gnements précieux au sujet de leur taille, de leurtaux de croissance, de leurs besoins en éclairage etde l’endroit où les planter. L’élément esthétiqueconstitue également un facteur important pour dé-

cider où les plantes doivent être situées. La couleur et la forme desfeuilles ont un rôle primordial pour provoquer un contraste afin decréer un effet visuel remarquable. Des plantes décoratives plusgrandes avec de larges feuilles proéminentes telles que diverses es-pèces trouvées dans le genre Echinodorus, sont parfaitement misesen valeur par des groupes environnants ou adjacents de plantes enbottes des genres Rotala, Limnophila, et Ludwigia.(Voir aussi NAN Numéro 3, et ce-ci à la page 7.)

disposition doit contribuer à l’équilibre visuel glo-bal de l’aquarium. Vous devez toujours placer lesroches et le bois en premier lieu et ajouter ensuiteles plantes. Lorsque vous achetez des roches, choi-sissez un modèle et placez-les pour ajouter de laprofondeur au décor aquatique. Vous en obtiendrezen créant une grotte qui tombe en cascade en dia-gonale vers le bas, de l’arrière à l’avant. Lesroches peuvent aussi être utilisées efficacementpour mettre en valeur des plantes décoratives tellesque certaines des espèces plus grandes d’Echino-dorus, de Vallisneria et d’Aponogeton, en les pla-çant en petits groupes près de leur base. Desroches plus grosses ont souvent une meilleure ap-parence lorsqu’elles sont placées derrière desplantes plus grandes ou à côté de celles-ci commetoile de fond ou pour mettre les plantes en valeur.Une autre technique efficace consiste à utiliser desroches plates pour créer des terrasses soutenant dugravier en hauteur pour planter.

Le bois de grève est très utile pour séparer desplantes plus hautes et plus grandes à l’arrière, degroupes de plantes à l’avant. Il est aussi commodepour y fixer des Anubias ou des Microsorum. Vousy parviendrez en attachant soigneusement le rhizo-me au bois de grève à l’aide d’un morceau de ligne de pêche. Laplante poussera et fixera ses racines au bois. Des morceaux plusgrands de bois de grève avec de nombreuses branches peuvent êtretrès attrayants lorsqu’ils sont ornés d’une de ces plantes. Le bois degrève ayant un long segment offre non seulement la possibilité de di-viser des groupes de plantes de l’arrière à l’avant mais ajoute égale-ment un élément visuel intéressant lorsqu’il émerge d’un endroitcontenant beaucoup de plantes à un espace ouvert.

Il existe actuellement du bois de grève et desroches parfaitement reproduits ayant une appa-rence réaliste et sans aucun des effets potentielssur la composition chimique de l’eau. L’appa-rence authentique est obtenue à l’aide d’un mou-le à partir de roches et bois réels de choix. L’uti-lisation de reproductions élimine la décomposi-tion organique due au bois naturel et les effets dedureté de l’eau de certaines roches, un avantageà la qualité stable de l’eau. Les roches pourplanter GeoSystem sont une reproduction exac-te de la pierre de lave comprenant des cavitéscommodes pour planter, qui sont parfaites pourdes bottes ou pour des plantes au premier plan,tout en ajoutant également un accent attrayant àplusieurs plantes plus grandes.



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Une nouvelle fougère subaquatique?Nous vous présentons ici une plante touteneuve qu'Heiko Bleher a découverte récem-ment au Mozambique. Pourtant, il ne s'agitpas d'une fougère (même si elle en a l'appa-rence), mais d'une espèce du genre Hydro-stachys. Les scientifiques classent environ30 espèces deans cette famille monotypiquedes Hydrostachyaceae (qui ne compte qu'unseul genre) et on ne les trouve qu'au Mada-

gascar et du sud de l'Afrique jusqu'au sud duCongo. On ne les connaît pas en aquariophi-lie jusqu'ici, alors qu'il s'agit de plantes en-tièrement aquatiques (elles ne peuvent vivreque sous l'eau). Toutefois, dans la nature, onne les rencontre que dans les cascades ou lesrapides puissants (voir tout en bas): à la ma-nière des Podostemaceae (mais qui comp-tent 40 genres et plus de 200 espèces tropi-cales et subtropicales). Elles s'enracinenttrès fortement, presque uniquement sur despierres (voir ci-dessous) et sont idéales pourl'aquarium. Parce que des plantes ancréessur la pierre ou le bois peuvent être dépla-cées à volonté dans le bac sans leur nuire et

sans qu'elles doivent former de nouvelles ra-cines. C'est pourquoi, depuis un petit temps,on vend des plantes ainsi fixées – mais, hé-las, pas encore d'Hydrostachys; ce sera pourbientôt, espérons. (On est en train de lesmultiplier). Leurs feilles robustes (tout enhaut) et leur vie totalement subaquatique enfont un rêve pour l'aquarium.

grégaire de 2 cm max. de LT que sa trans-parence rend difficile à découvrir.

2. Le Pseudomugil cf novaeguineaeUn autre Pseudomugil de cette région, diffi-cile à attraper, est l'espèce montrée ci-des-sous (femelle y compris – en dessous). Ilressemble à l'espèce P. novaeguineae quiconnaît une large distribution. Mais les na-geoires de cette espèce-ci sont beaucoupplus grandes et plus longues. Elle vit direc-tement et quasi exclusivement à la surfacecomme les poissons-hachettes. Selon touteévidence, elle guette les insectes qui tom-bent sur l'eau. Les paramètres sont lesmêmes que pour le Kiunga sp., mais ils nevivent pas dans les mêmes eaux.

3. Le Pseudomugil paskaiUn autre Pseudomugil, P. paskai (ci-des-sous avec une femelle), n'apparaît de mêmeque dans la région de Kiunga. Il s'agit d'uneespèce merveilleuse qui fut importée vivan-te peu après sa description par Allen etIvantsoff (1986). C'est Bleher seul qui fut, àplusieurs reprises, à la base de cette intro-duction. Une espèce (quasi) sans pro-blèmes, magnifique et idéale pour petitsaquariums, à maintenir à des températuresde 27°C environ, un pH de 6,5 et uneconductivité de 100 mS/ cm.

4. Pseudomugil balocchi - ExtinctEt ci-dessous, une photo prise par l'expertaustralien bien connu, Neil Armstrong, duKiunga ballochi, un poisson de rêve, éteintdans la nature par destruction du biotope(voir aqua Journal 8 (3) 2004).

Poissons Plantes


De nouveaux PseudomugilsLes Pseudomugils (Blue-eyes) sont, commele dit leur nom anglais, des petits poissonsaux yeux bleus originaires exclusivementd'Australie et de Nouvelle-Guinée (c'est-à-dire, la Papouasie et la partie indonésiennede l'île) et de presque toutes les îles environ-nantes. Ils appartiennent à la famille desPseudomugilidae et sont répartis en deuxsous-familles, les Kiunginae qui comptentune espèce éteinte et une nouvelle espèce; etles Pseudomugilinae qui comportent 15 es-pèces décrites. Ce sont des poissons d'eaudouce, mais quelques espèces se rencontrentaussi en eau saumâtre ou salée (p. ex. P. cya-nodorsalis; P. majusculus). Dans la nature, ilarrive que les Pseudomugils occupent desbiotopes minuscules, souvent en compagniede poissons arc-en-ciel (Melanotaeniidae).Par conséquent, ils s'adaptent idéalementaux petits aquariums. Ils vivent le plus sou-vent dans les couches d'eau supérieures etbeaucoup d'entre eux directement à la surfa-ce (p. ex. P. novaeguineae; P. pellucidus). Onles trouve la plupart du temps en eau peuprofonde dans la végétation. Peu préfèrentles eaux libres (c'est le cas des espèces d'eausaumâtre). Ce sont de merveilleux petitspoissons, très colorés pour la plupart (lesplus grands atteignent à peine les 5 cm LT).Aujourd'hui, nous présentons 2 espèces nou-velles, une rare et une éteinte:

1. La nouvelle espèce de Kiunga

Il s'agit d'une espèce nouvelle, non décrite,qu'Heiko Bleher a découverte la premièrefois en 1991, au sud de la ville de Kiunga,en Papouasie Nouvelle-Guinée. Malheureu-sement, à l'époque, les spécimens vivantsont été victimes des bagages de la compa-gnie aérienne. Lors d'une deuxième tentati-ve, en 1993, il ne captura que 3 exemplaires

qui ne se reproduisirent pas. En 2003, auterme d'une semaine de pluie diluvienne, ilréussit à en attraper une plus grande quanti-té, toujours dans le même ruisseau (l'espècen'apparaît nulle part ailleurs – malgré des re-cherches poussées dans 57 cours d'eau de larégion); après un vol de 28 h., ils arrivèrentsains et saufs en Europe. Les paramètres dubiotope étaient, à midi, sous un déluge tropi-cal: pH 5,9; conductivité 29 mS/cm; tempé-rature de l'eau 26,9°C. C'est un poisson


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L'aquarium pour poissons rougesTout débutant en aquariophilie (mais pas

seulement) devrait commencer avec desGuppys (NAN numéro 2) – ou avec un aqua-rium de poissons rouges. Ceux-ci comptentparmi les plus résistants des poissons d'orne-ment, ce qui fait qu'on les a adoptés depuisplus de mille ans (p.4). Le poisson rouged'origine se rencontre encore aujourd'huidans les eaux chinoises qui se couvrent deglace en hiver. Il vit sous la glace (et sou-vent dedans) à des températures voisinesde zéro, sans mourir. En été, l'eau de cesmêmes biotopes grimpe à plus de 30°C –j'y ai mesuré jusqu'à 41°C.

C'est une des réalités dont il faut tenircompte à l'achat de poissons rouges(jeunes ou âgés), question de savoir si onles maintient en étang, aquarium ou mêmeen paludarium. La maintenance, toujourspratiquée en Asie, en terrines de terre cui-te sans couvercle, en coupes de porcelaineou en vasques de jade se retrouve à peineailleurs et, pour une série de raisons, est àlaisser aux experts, tout comme les formesd'élevage sophistiquées; nous ne nous yarrêterons pas plus qu'au bocal à poissonrouge (dans le souci d'une maintenancerespectueuse de l'espèce). Du point de vuedu poisson rouge normal, l'étang est l'es-pace vital idéal. La plupart du temps, cen'est que là qu'il se reproduit sans l'aide del'amateur. Je n'insisterai pas ici sur lessoins en étang (il existe une série de pu-blications à ce sujet) et je recommandesans plus les carpes d'ornement (Nishiki-goi, souvent appelés Koi, ce qui veut direcarpes; ce sujet sera abordé dans un des fu-turs NAN) pour l'étang et mieux encore,peuplez vos étangs d'une faune et d'uneflore indigènes naturelles.

Je conseille donc de maintenir les pois-sons rouges en aquarium et présente iciquelques recommandations simples.

Aménagement de l'aquarium: au pointde vue de l'écologie de son aquarium, unpoisson rouge est tout aussi exigeant que(presque tous) les autres poissons. C'estpourquoi il ne faut pas accepter de petitbac pour les poissons rouges. Je conseilleune longueur de 100 cm (il leur faut del'espace pour nager, comme p. ex. les Dis-cus) et une largeur de 35 cm au moins(plus il y a de largeur, mieux c'est) et unehauteur minimale de 35 cm. Chosissez unsable plutôt fin (0,2-0,6 mm) ou un peuplus (0,6-2,0 mm), mais certainement pasplus de 2 mm vu que les poissons rougesfouillent le sol. Disposez-en une couche de 5cm - un peu plus vers l'arrière - mais seule-ment après avoir rincé le bac à l'eau chaudeet avoir vérifié que le sable est bien lavé. Il nefaut pas se passer de vraies plantes aqua-tiques (beaucoup pensent que les poissonsrouges n'en ont pas besoin ou les mangent).

Les plantes fournissent de l'oxygène, senourrissent des déchets des poissons et desbactéries et permettent aux algues et aux mi-cro-organismes de se fixer Des plantes enpleine croissance concurrencent très effica-cement les algues. Deux groupes de plantessont recommandables (les plantes constituent

en effet une partie de leur alimentation, maisils ne grignotent que les plantes aux feuillestendres, les petites feuilles ou les jeunes quiviennent d'apparaître). Un groupe de solidesVallisnéries d'une part, qui sont appropriéeset conformes au biotope. On les plante den-sément le long d'un des petits côtés et d'une

partie du fond; en effet, les poissons rougesont besoin de cachettes. Les Vallisnériespoussent bien moyennant un éclairage adap-té (et un éventuel ajout de CO2). On peut yjoindre un nénuphar (p. ex. Nuphar lutea)qui ne sera pas davantage dévoré, une espècede Bacopa et de la mousse de Java (Vesicula-

ria dubyana) où les poissons rouges ado-rent chercher de petits invertébrés. D'autrepart, pour "grignoter", c'est p. ex. l'Elodée(Elodea canadensis) ou l'Egeria densa quiconviennent. Ces plantes poussent vite(on peut aussi les multiplier sans pro-blèmes dans un autre bac pour en disposersi nécessaire); de même, on peut recom-mander les Cératophylles (Ceratophyllumdemersum) qui poussent la plupart dutemps en plantes flottantes, sous éclairageintense. Si vous préférez un aquarium ou-vert, les plantes flottantes comme Pistiastratiotes ou Riccia fluitans font bel ef-fet. En guise de décoration, des blocs debasalte, de granit ou de lave, ainsi que dubois pour aquarium bien imbibé ferontl'affaire.

Peuplement de l'aquarium: le goûtpersonnel joue ici le rôle principal. Enpages 5-6, vous découvrez une sélectionparmi les nombreuses variétés de forme etde couleur. En principe, je déconseille lesraces qui demandent d'être vues par ledessus comme les Télescopes, les Cé-lestes, etc. Les Télescopes, p. ex. sont àtraiter avec précaution, car plus les yeuxsont proéminents, plus ils risquent de s'yblesser (notamment lors de leur capture).Sont à recommander: les Queues de voile- les rouge et blanc qu'on appelle aussi Sa-rasa ou Calicots multicolores; les Queuesde voile "Veiltails" qui ont été développésaux USA et sont moins hauts; les Queuesde voile "Fantail" (en éventail), une formeoccidentale; les Comètes ou Queues decomètes; les Shubunkin Bristol; puis lesRed Caps; les Têtes-de-lion et les Ovoïdes(mais ces derniers, en cas d'extinction, neseraient qu'une perte "culturelle"). Il estimportant de ne pas tenir ces races à destempératures trop basses, à la différencedes poissons rouges. Les formes sophisti-quées surtout réclament des températuresplus élevées.

Généralités: il leur faut un bon éclaira-ge (voir NAN numéro 1) et un filtre bio-logique extérieur qui brasse le volume to-tal de l'aquarium toutes les heures outoutes les deux heures. Un chauffage n'estpas indispensable pourvu que la tempéra-

ture ne descende pas sous les 6°C en hiver.Laissez tourner le bac planté une quinzainede jours sans poissons (ce qui permet aussiaux plantes de s'enraciner), ensuite, laissezde l'espace pour l'évolution des poissons etne surpeuplez pas. La règle pratique: 1 cm depoisson (longueur totale) = 3 litres d'eau...


Que s'est-il passé début 1800?Vers la fin du 18e s., alors que le monde

entier semblait en ébullition et que les re-tombées de la Révolution française de 1789poussaient l'Europe dans de nouvellesguerres (la Pologne fut divisée pour la 3efois en 1795, Napoléon battait les Autri-chiens enItalie, en 1796; en 1797, l'Au-triche laissait la Belgique à la France pourrécupérer Venise et Frédéric-Guillaume IIIdevint empereur de Prusse), l'intérêt pour lanature s'éveilla malgré tout dans de largescouches de la population. Le fait que lepoisson rouge était un bijou réservé auxcours royales devenait de l'histoire ancien-ne (NAN n°3). Ces poissons merveilleu-sement colorés étaient choyés dans desbocaux, des contenants en porcelaine,des cuves ou de petites vasques artifi-cielles dans le ménage de M. Tout leMonde pour l'enchantement des adulteset l'instruction des enfants.

C'est précisément à cette époque qu'enThuringe, le futur Conseiller privé de laChambre et des Forêts, Johann Mat-thaeus Bechstein (1757-1822) enseigne àl'"Institution publique de l'Art des Forêtset de la Chasse" sur la terre franche deKernnak. Il fait autorité en tant que zoo-logiste et botaniste. Son oeuvre en 4tomes: "Histoire naturelle d'intérêt publicde l'Allemagne recouvrant les troisrègnes de la nature" (1789-1795) leconsacre comme observateur de la natu-re. Il maintient une foule d'animaux danssa pièce de travail, dans des cages, maisaussi dans des récipients en verre, en por-celaine ou en terre cuite avec des pois-sons et des amphibiens. Et la même an-née (1797) paraît son livre: "Histoire na-turelle des animaux de compagnie, mam-mifères, amphibiens, poissons, insecteset vers".

La question se pose dès lors: Bechstein,qu'on surnomme aussi père de l'aquario- etde la terrariologie", a-t-il du coup inaugurél'ère de l'aquarium? On répond oui en Thu-ringe et en Saxe – le coeur vert de l'Alle-magne - et que c'est bien là que l'aquariumet le terrarium ont pris leur essor. Et le titrede la 3e édition, parue en 1807, chez Ettin-ger, à Gotha, de son livre devint alors: "En1797 commença l'art de l'aquario- et de laterrariologie". C'est encore à Gotha que pa-rurent régulièrement, dans la revue illustrée"Die Gartenlaube", des articles comme"L'océan sur la table" (1854-55) et "La mer

dans un verre" (1856, illustrationp.4). Ce dernier était signé parEmil Adolf Rossmässler(1806-1867) qu'on surnomme

en Allemagne, "le premier vul-garisateur des sciences natu-

relles pour les Allemands". Ilfut aussi l'auteur inspiré de

beau passage: "Ils ont l'ouïe fine: ils recon-naissent vite la voix de leur maître et, s'ilsl'ont aperçu d'une façon ou d'une autre, ilsviennent à la surface de l'eau. En Chine, aubord de chaque contenant où on les soigne,on accroche un petit sifflet à la surface grâ-ce auquel ils appellent eux-mêmes lesfemmes qui, comme chez nous, se réjouis-sent de leur présence." Preuve qu'il obser-vait bien et savait déjà à l'époque, qu'unpoisson est un bon animal de compagnie,ce que beaucoup ne croient pas encore denos jours...

Bechstein s'étend en détails sur la mainte-nance, les changements d'eau, le peuple-

ment, la localisation dans la pièce, l'été etl'hiver, les couleurs et les formes (on enconnaissait déjà pas mal à l'époque - voirp. 4-6), etc. Il fournit aussi une descrip-tion détaillée et des particularités sur lepoisson-baromètre (= Cobitis fossilis,Gmelin. Lin.) qu'on peut égalementmaintenir à l'intérieur. Mais il ne parlaitpas encore d'un véritable aquarium...

Par ailleurs, le chimiste anglais WilliamThomas Brande révélait ceci en 1819:"...fishes breathe the air which is dissol-ved in water; they therefore soon depriveit of its oxygen, the place of which is sup-plied by carbonic acid; this is in manyinstances decomposed by aquatic vege-tables, which restore oxygen, and absorbthe carbon...; hence the advantage of cul-tivating growing vegetables in artificialfishponds..." et avait ainsi observé que les"légumes", comme il les appelle, fournis-sent de l'oxygène aux poissons dansl'eau... Chose qu'en 1830, le Français M.des Moulins, à Bordeaux, put constateraussi en observant qu'en eau qui conte-nait des plantes et des moules les pois-sons étaient en meilleure santé et plus enforme que sans. Et le Dr. Danbery appor-ta la preuve, lors d'une assemblée en

1833, que les plantes aquatiques, sous l'ef-fet de la lumière, dégagent de l'oxygène etabsorbent du CO2.

Mais aucun d'entre eux ne conçut encorel'aquarium tel quel; la première pierre futposée, en 1829, par un Anglais - en fait, ilcommença par un terrarium. C'est le méde-cin Nathaniel Bagshaw Ward (1791-1868)qui, à l'âge de 13 ans déjà, s'intéressait tantaux fougères et aux palmiers de Jamaïqueque les plantes devinrent l'affairede sa vie; mais menacé par lapollution de l'environne-ment londonien, il cher-cha à créer un abri plussûr pour ses protégés –la naissance de l'aqua-rium en fut une desrésultantes. Vous ensaurez plus la pro-chaine fois...

"L'aquarium d'eau douce" qui parut en1857 aux éditions Hermann Mendelsohn, àLeipzig, ville natale de Rossmässler. Deplus, la plus ancienne association aquario-phile du monde (fondée le 3-5-1882) s'ap-pelle "L'aquarium à Gotha" et, à Leipzig,on proclame qu'Otto Gitter a ouvert, en1850, le premier magasin animalier.

Mais revenons à Bechstein. Tout ce quiétait paru auparavant sur les animaux decompagnie consistait plutôt en inventairesd'animaux, publications de piscicultures ouen ouvrages scientifiques. Le livre deBechstein est l'oeuvre d'un amateur desti-née aux amateurs, sur les poissons et autres

"animaux de maison". Le succès fut tel quece livre a connu trois rééditions corrigées.

Je me contente de citer ici deux extraits del'édition de 1807 qui figurent à la descrip-tion des carpes dorées (poissons rougeschinois, kinju): "Un animal exceptionnelle-ment beau, qui arbore les couleurs les pluschatoyantes. Il est originaire des coursd'eau du Japon et de Chine et est maintenu,depuis 1611 déjà, en Angleterre, d'où il s'estrépandu en Europe et occupe soit desétangs ou bassins dans les jardins, soit desrécipients en verre ou en porcelaine dans lamaison, à cause de sa beauté; il atteint unelongueur de 12 à 14 pouces et rappelle lacarpe commune, mais cell-ci n'atteint que4 à 8 pouces et, comme tous les animauxdomestiqués, se distingue nettement par laforme, la silhouette et surtout l'aspect desnageoires. Cyprinus auratus Gmelin., Lin.Sous "Particularités" se trouve encore ce

HHiissttooiirree ddee ll’’AAqquuaarriiuumm 4e partie

134 NUTRAFIN Aquatic News

Un aquarium de haute èpoque victorienne. Déjà décoré de pierreset de plantes, il avait une fontaine au centre. Ce dessin oranit delivre de P. H. Gosse (1855) sur la construction, l’amènagement et

l’entretien d’un aquarium marin.



NNoouuvveellllee ddee NNuuttrraaffiinn

Depuis 1989, chaque annéeimpaire, c'est au mois de maique se tenait le plus grand

show asiatique en ma-tière d'aquariums,de poissons, d'ac-

cessoires et de confé-rences ad hoc; cette an-née, l'épidémie deSRAS a repoussé l'évé-nement entre le 30-10 et

le 2-11-2003. Heiko Bleher était l'envoyé deNutrafin sur place.

199 exposants exactement (dont 136 de 23nationalités) ont montré tout ce qui concernele poisson d'ornement et 30.575 passionnésde poissons et de plantes d'aquarium, de 65pays, ont été plutôt agréablement surpris. Nu-

trafin aussi, grâceà son représentantmalais, a exposéses dernières nou-veautés.

Les poissonsconstituaient leclou du spectacle.Des milliers despécimens, venusde 12 pays, ontété soumis au jugement et ceci en 14 catégories: Discus; poissons

rouges; Guppys; Arowanas; (Scleropagesformosus); Tétras; Barbus; Corydoras; Gou-ramis; Mollys; Platys; Xiphos; Bettas (àgauche, un vainqueur de la classe 4; bicoloreà queue simple); Flower horn; espèces nou-velles découvertes dans la nature - mais il n'yen avait aucune). 31 juges de 22 pays de-vaient évaluer les nombreux poissons dontnous montrons ici quelques exemplaires.

La foule se pressait en masse impression-nante autour des poissons - mais aussi, etc'est remarquable, pour obtenir des plantesaquatiques. Elles se vendaient comme despetits pains. Apparemment, en Asie du Sud-Est, on commence à trouver la bonne voie et on essaye - comme on le fait depuis long-temps au Japon - de créer chez soi un para-dis aquatique (voir à ce sujet p. 7-9 de cenuméro.

Nutrafin a rendu visite à Aquarama 2003 à Singapour

1. L'entrée d'Aquarama 2003. 2. Le Grand Champion de tous lespoissons rouges. 3. Cet Arowana rouge (Scleropages formosus)obtint également le 1er prix de sa catégorie. 4-5. Il y avait des

Xiphos (Xiphophorus helleri) aux couleurs inédites,comme beaucoup de poissons. 6. De même, ce

vivipare (Poecilia velifera) à 4-5 épéeset à la queue gigantesque est

nouveau et, comme le champi-on des poissons rouges, un monstre.

De telles formes d'élevage ne sont plus enétat de se reproduire naturellement... 7-8. Ilen va de même pour les nouveaux Mollys...

9. Des Discus à points rouges occupaient les 3 premières places (le 1er était aussi le GrandChampion), mais le 2e était le plus beau. 10-11. La ruée vers le Flower-Horn commenceà se calmer en Asie. Pourtant; ces formes d'élevage sophistiqué étaient très entourées...

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