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14 Le Blue Cocktail Bar mobile 4 La Suisse, un pays en voie de développement et de zéro à cent en quatre secondes 9 Au pas et au trot par-dessus le Gothard 24 La Banque WIR octogénaire – qui l’aurait parié? WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR soc. coopérative janvier 2015

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Le magazine pour les clients de la Banque WIR

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Page 1: WIRPLUS Janvier 2015

14 Le Blue Cocktail Bar mobile

4 La Suisse, un pays en voie de développement et de zéro à cent en quatre secondes

9 Au pas et au trot par-dessus le Gothard

24 La Banque WIR octogénaire – qui l’aurait parié?

WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR soc. coopérative janvier 2015

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LUWIRA 2015

›Grand déFilé de Mode et Grande présentation publicitaire

›présentation spéciale «les traditions liées au carnaval»

apéro avec divertisseMent Musical

›lundi, Grande journée des bonnes aFFaires

www.luwira.ch

heures d’ouvertureVendredi 27 mars 11 h – 20 hSamedi 28 mars 10 h – 20 hDimanche 29 mars 10 h – 19 hLundi 30 mars 10 h – 17 h

ENTRÉELIBRE

d u 2 7 m a r s a u 3 0 m a r s 2 0 1 5S a l l e s d ’ e x p o s i t i o n A l l m e n d L u c e r n e

Aktenmappe - Aussenseite

Donnerstag, 19. Juli 2012 13:02:44

›diManche, 11 h

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Pour aller de A à B, l’on choisit normalement le chemin le plus rapide, le plus sûr et le plus direct ainsi que le moyen de trans-port le plus rationnel. Pour faire voyager de l’argent, il est ainsi préférable d’opter pour le service Internet-Banking de la Banque WIR soc. coopérative. La procédure d’enregistrement CRONTO-Sign Swiss vous épargne même un trajet supplémentaire puisqu’il nest pas nécessaire de disposer d’un raccord téléphonique pour la réception du code de sécurité (page 28).

Les voitures électriques sont rapides et d’un usage rationnel. Lorsqu’elles se chargent d’électricité solaire, elles sont aussi fa-vorables à l’environnement et durables. Si l’on considère le bois de hêtre comme la Tesla de la sylviculture (page 4), la Banque WIR est la Tesla de la place financière: le réseau WIR mise sur la solidarité entre PME suisses, réduit les distances et ménage les réserves de liquidités des chefs d’entreprise (page 22).

Depuis le 16 octobre 2014, ce réseau est âgé de 80 ans (page 24). Le livre «Faszination WIR» de Hervé Dubois présente de nombreux aspects de la passionnante histoire d’entreprise de la Banque WIR mais aussi de l’actualité et des perspectives d’avenir du réseau WIR (page 8). Ce n’est ainsi pas par hasard si les éditeurs de l’almanach de l’avenir FUTURZWEI* ont voué l’une de leurs 82 histoires à la Banque WIR. Le modèle d’entreprise de notre coopé-

DE A À BÉDITORIAL

rative est ainsi «exemplaire d’un avenir plus équitable et d’une société dans laquelle nos petits-enfants se sentiront à l’aise».

Aux yeux du Conseil national, les intérêts des exploitants de cen-trales hydrauliques et éoliennes sont tout aussi importants que l’un des biens les plus précieux de Suisse, à savoir un paysage et une nature presque intacts. Nous fermerons donc un œil lorsque la Croix-Bleue de la section de Thurgovie-Schaffhouse roulera dans les rues avec un bus VW des années 70. En effet, ce bus circule entre A et B entièrement sans alcool et bénéficie, avec le Blue Cocktail Bar, d’un atout dont aucune Tesla ne peut se tar-guer (page 14).

La diligence du Gothard est peut-être le moyen de transport le plus lent et le plus caché mais elle en est néanmoins aussi le plus favorable à l’environnement. C’est le chemin qui constitue en même temps la destination – ce qui était obligatoire voici 150 ans se choisit aujourd’hui librement pendant que les trains et les voitures traversent les tunnels du Gothard à très grande vitesse (page 9).

DANIEL FLURY

* Harald Welzer, Dana Giesecke et Luise Tremel (éditeurs): FUTURZWEI

Zukunftsalmanach 2015/16. Geschichten vom guten Umgang mit der Welt.

Fischer Taschenbuch. Frankfurt am Main 2014. ISBN 978-3-596-03049-1.

LUWIRA 2015

›Grand déFilé de Mode et Grande présentation publicitaire

›présentation spéciale «les traditions liées au carnaval»

apéro avec divertisseMent Musical

›lundi, Grande journée des bonnes aFFaires

www.luwira.ch

heures d’ouvertureVendredi 27 mars 11 h – 20 hSamedi 28 mars 10 h – 20 hDimanche 29 mars 10 h – 19 hLundi 30 mars 10 h – 17 h

ENTRÉELIBRE

d u 2 7 m a r s a u 3 0 m a r s 2 0 1 5S a l l e s d ’ e x p o s i t i o n A l l m e n d L u c e r n e

Aktenmappe - Aussenseite

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›diManche, 11 h

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SOMMAIRE

PAGE 9Si le passage du Gothard est monotone, le voyage par le col est passionnant et varié – surtout si on voyage comme on le faisait il y a 150 ans, à bord d’une diligence de la poste.

PAGES 4 ET 8Lors de la rencontre d’automne de la Banque WIR, tout portait sur le thème de la durabilité et sur le livre de Hervé Dubois «Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la spéculation et à la course aux profits).

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SOMMAIRE

PAGE 24Le 16 octobre 2014, la Banque WIR célébrait son 80e anniver-saire avec élan et un dynamisme réjouissants. Lisez les félicitations qui lui ont été adressées à cette occasion par le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann et quelques faits historiques liés au 16 octobre.

4 LA SUISSE, UN PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT ET DE ZÉRO À CENT EN QUATRE SECONDES Rencontre d’automne 2014

8 144 PAGES DE «FASCINATION WIR»

9 AU PAS ET AU TROT PAR-DESSUS LE GOTHARD

1 4 LE BLUE COCKTAIL BAR MOBILE

1 8 QUAND LA PÂQUERETTE SE TRANSFORME EN ROSE Transformation de la succursale de Saint-Gall

20 MARCHÉ DE NOËL WIR ET ZONE BUSINESS 71e Foire WIR de Zurich

22 LORSQU’UN DÉSAVANTAGE EST UN AVANTAGE Discussion publique à la Foire WIR de Zurich

23 ON CHERCHE: UN NOUVEAU CONCEPT POUR LA FOIRE WIR DE BERNE

24 LA BANQUE WIR OCTOGÉNAIRE 28 INTERNET-BANKING DE LA BANQUE WIR? – EN TOUTE SÉCURITÉ!

32 MUSIQUE EN FÊTE

34 SAVOIR RECONNAÎTRE ET FIXER SES LIMITES

36 L’IMMOBILIER EN TANT QUE MARCHÉ TEST Dr Richard Schwertfeger

39 «AH, VOUS SOUTENEZ VOTRE ÉPOUSE!» Chronique de Willi Näf

40 CARTOON

4 1 AGENDA

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À la rencontre d’automne de la Banque WIR au KKL de Lucerne ont participé 530 bailleurs de fonds. Les intervenants et les participants à la discussion

LA SUISSE, UN PAYS EN VOIE DE DÉVE-LOPPEMENT ET DE ZÉRO À CENT EN QUATRE SECONDESRENCONTRE D’AUTOMNE DE LA BANQUE WIR SUR LE THÈME DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le développement durable n’est pas qu’une belle expression, et ceux qui tentent de le vivre au jour le jour ne doivent renoncer à rien et peuvent même véritablement décoller. Le projet «Construire avec du hêtre», lancé par l’Association d’économie forestière des deux Bâles («Waldwirtschaftsverband beider Basel»), n’en est encore qu’à ses débuts. Le Prof. David Dyntar par contre, de l’entreprise Inspire AG, met la barre toujours plus haut.

La plupart de nos ancêtres vivaient à l’ère solaire, et nos descen-dants retrouveront cette ère, au plus tard lorsque les réserves de pétrole auront disparu. Cest la conviction de David Dyntar, pro-fesseur à la Haute École de Lucerne, qui est responsable des pro-jets SunCar à l’EPF de Zurich. Il est l’exemple vivant du fait que l’on peut déjà abandonner le pétrole ou le gaz naturel pour au-tant qu’on le veuille. Utiliser le pétrole ou le gaz en guise de car-burants n’est pas une solution durable – les réserves de ces res-sources ne sont pas illimitées et leur combustion génère plus de problèmes qu’elle n’en résout: la combustion d’un seul litre de pétrole consomme 15 000 litres d’air et génère 2,5 kg de CO2 re-jetés dans l’atmosphère. Si l’on réduisait la Terre à une boule de 1 mètre de diamètre, l’atmosphère ne représenterait qu’une très fragile enveloppe de 1 mm d’épaisseur. M. Dyntar a fait la dé-monstration, sur la base de nombreux chiffres impressionnants, à quel point il est absurde que les hommes couvrent 80% de leurs besoins en énergie avec des énergies non renouvelables alors que le soleil fournit 10 000 fois plus d’énergie que nous n’en avons besoin. Rien qu’en Suisse, 100 km2 de toits sont disponibles

pour accueillir des installations photovoltaïques. M. Dyntar a personnellement tiré les conséquences de ces constatations: il ne consomme plus, en privé, une seule goutte de pétrole ou de gaz et mise entièrement sur la géothermie et l’énergie solaire. Il va de soi que sa voiture fonctionne entièrement à l’électricité alors même qu’elle est en mesure d’accélérer en 4 secondes de zéro à cent kilomètres à l’heure. Avec ses étudiants, M. Dyntar a également réalisé la première excavatrice solaire du monde pour le patron de l’entreprise de construction Markus Affentranger (cf. www.wir.ch/wirplus-fr [édition de septembre 2014]). «Entre-temps, nous avons déjà reçu des commandes pour six autres excavatrices similaires», a-t-il expliqué.

Des cure-dents de ChineM. Dyntar est peu convaincu du bois en tant que combustible de chauffage, raison pour laquelle il était d’accord sur ce point avec Andres Klein, président de l’Association d’économie forestière des deux Bâles: les beaux troncs de hêtres provenant des forêts du nord-ouest de la Suisse méritent mieux que d’être brûlés dans la

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Prof. Dr David Dyntar sun-car.ch inspire.ethz.ch [email protected]

Dr Andres Klein partnerimwald.ch laubeklein.ch [email protected]

Simone Riedel Riley fonds-de-technologie.ch [email protected]

Rolf Stalder rolfstalder.ch [email protected]

Stefan Vögtli rauricawald.ch [email protected]

Germann Wiggli banquewir.ch [email protected]

Oliver Willimann banquewir.ch [email protected]

publique (à partir de la gauche): David Dyntar, Andres Klein, Simone Riedel Riley, Rolf Stalder, Stefan Vögtli...

centrale énergétique à bois de Bâle. Leur deuxième destin ne convainc pas davantage: comme le secteur de la construction ne jure que par le bois de conifères, le bois de feuillus est exporté en Chine et en Corée du Sud pour y être transformé en cure-dents ou en meubles avant d’être réexporté – par exemple en Suisse (cf. www.wir.ch/wirplus-fr [édition d’avril 2014]).«Il nous manque cette chaîne de valeur ajoutée, et nous nous com-portons comme un pays du tiers monde qui pille ses ressources naturelles pour les vendre à l’étranger où elles sont ensuite trans-formées», a souligné M. Klein. Ce problème est donc apparenté à un phénomène auquel M. Dyntar a attiré l’attention: pour couvrir nos besoins énergétiques, nous dépensons chaque année 17 mia CHF à l’étranger. Avec ces devises, des milliardaires étrangers rachètent les meilleurs emplacements de Suisse – par exemple le Bürgenstock.

La Tesla de la construction en boisAvec une part de plus de 50% de forêts de hêtres, le nord-ouest de la Suisse est particulièrement touché par le manque de demande indigène de bois de feuillus. On a donc recherché un nouveau dé-

bouché durable pour cet oublié de l’industrie forestière et on l’a ef-fectivement trouvé: «Construire avec du hêtre» (Bauen mit Buche).

Les intervenants et les participants à la discussion publique lors de la rencontre d’automne 2014

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... Germann Wiggli et Oliver Willimann.

Ce projet lancé par l'Association d'économie forestière des deux Bâles et soutenu par l'Office fédéral de l'environnement entend mettre à la disposition des architectes des éléments de construc-tion standardisés en bois de hêtre, en plus des éléments tradition-nels que sont les briques et le ciment. En effet, lorsque le bois de hêtre est correctement transformé, il est en mesure de supporter un poids deux fois plus important que l'épicéa. «Le bois de hêtre permet donc de construire plus haut et de manière plus filigrane qu’avec de l'épicéa – le hêtre est la Tesla de la construction en bois», a déclaré Stefan Vögtli, responsable du projet «Construire avec du hêtre» et membre du conseil d’administration de la société Fagus Jura SA, fondée au mois de mai dernier. À partir de 2018, cette dernière produira chaque année, en exploitation à deux équipes, environ 20 000 m3 de bois de construction en hêtre. Parmi les fondateurs de l'entreprise se trouvent – outre la société Raurica Wald AG, la ZürichHolz AG et l'Association Jurassienne d'Economie Forestière – la société Corbat Holding SA de la localité jurassienne de Vendlincourt, spécialisée dans le traitement durable du bois. C’est d'aileurs sur le terrain de cette dernière qu’il est prévu de réaliser les investissements nécessaires pour un montant de 24 mio CHF, principalement sous forme d'une usine bois collé.

Beaucoup d'arguments penchent en faveur du hêtreCe nest pas seulement la valeur ajoutée qui reste en Suisse qui parle en faveur du bois de hêtre en tant que matériau de construction. Cette ressource est également durable pour les raisons suivantes:– le hêtre repousse– l'extraction de bois de hêtre sert à l'entretien de la forêt et

conserve ainsi gratuitement un espace de détente unique en son genre pour le public

– les trajets de transport sont courts– du CO2 est stocké pendant des générations dans les construc-

tions en bois– les éléments préfabriqués permettent de réduire la sollicitation

de l'environnement due à la construction

Qui l'a inventé?Comment se fait-il que c’est justement l'économie forestière qui

s’engage de manière aussi conséquente en faveur du développe-ment durable? Quel rôle le principe de durabilité joue-t-il pour les PME en général et pour la Banque WIR en particulier? Oliver Willi-mann, président du conseil d'administration de la Banque WIR soc. coopérative, et Germann Wiggli, président du directoire de la Banque WIR et «forestier» dans l'âme en sa qualité de membre du conseil d’administration de la société Raurica Wald AG, ont répon-du ensemble à ces questions. Au début du XVIIIe siècle, Hans Carl von Carlowitz, officier responsable de l'approvisionnement en bois des fonderies de fer dans l'Erzgebirge, a réalisé qu’il n'était pas possible d’abattre du bois de manière illimitée pour permettre de fondre le fer. Il a ainsi écrit en 1713 dans son ouvrage «Sylvicultura oeconomica» quil fallait exploiter les forêts «de manière durable». «Une exploitation qui soigne, conserve et donc assure la prospéri-té», a expliqué M. Wiggli. Les PME également, souvent détenues par des familles, sont organisées de manière à conserver les valeurs sur plus d'une génération et développent ainsi une proximité structu-relle avec le principe de durabilité. Pour que les affaires bancaires deviennent, elles aussi, plus durables, il faut vouer une plus grande importance aux attentes de la société et aux paramètres non finan-ciers qui mesurent le succès. Selon Oliver Willimann, les coopéra-tives telles que la Banque WIR sont bien ancrées dans l'économie locale et elles ont un lien très clair avec notre pays. Dans le cas de la Banque WIR soc. coopérative, le fait que le système de paie-ments WIR «maintienne une part importante du pouvoir d'achat en Suisse et lutte efficacement contre la spéculation financière» vient s’y ajouter. En tant que plus important réseau d'affaires de Suisse, le système WIR relie 45 000 PME entre elles. «Il permet ainsi aux entreprises affiliées d’obtenir durablement une meilleure utilisa-tion de leurs capacités de production, de réaliser un plus grand chiffre d'affaires et d'obtenir un bénéfice plus conséquent.»

Mise en œuvre systématiqueOn peut sans doute affirmer que cette composante de durabilité écologique est intégrée au code DNA de la Banque WIR. La co-opérative entreprend des efforts supplémentaires pour favoriser la mise en œuvre du principe de durabilité dans les domaines de l’économie, de l'écologie et du social. Elle propose ainsi des taux

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Vernissage de livre: Hervé Dubois a lu quelques passages de son livre «Faszination WIR» et a dédicacé des exemplaires personnels.

Après la partie officielle, les invités ont pu discuter personnellement avec les experts.

d’intérêt de pointe pour les avoirs sur les comptes d’épargne, de libre passage et de prévoyance tout en n’appliquant que des taux d’intérêt minimaux sur les crédits tels que le crédit d’investisse-ment LIBOR WIR ou le crédit WIR LIBOR. Cela n’est possible que parce que la Banque WIR, en sa qualité de coopérative, ne vise pas à maximiser mais à optimiser son bénéfice. Ainsi, les bénéfices reviennent aussi bien aux bailleurs de fonds qu’aux clients de l’entreprise sous la forme de projets visant à mieux satisfaire leurs besoins par le biais du développement de nouveaux produits et de nouvelles prestations de services. Le crédit VERT permettant de financer la réalisation d'une installation de chauffage à base d’énergies renouvelables est l’un de ces nouveaux produits. La mesure la plus récente touchant le domaine de l'écologie concerne l'introduction d'un concept de déchets favorable à l’environne-ment. Dans le secteur social, M. Wiggli a mentionné l'activité de sponsoring de la Banque WIR, outre le développement permanent de la culture d'entreprise: «En soutenant Special Olympics Swit-zerland, nous assumons notre responsabilité envers la société.»

La Confédération soutient les produits innovateursLa rencontre d'automne comportait également une discussion pu-blique à laquelle ont également participé Simone Riedel Riley du Fonds de technologie suisse et l'architecte bâlois Rolf Stalder. Pour M. Stalder, les ressources telles que le soleil, la géothermie, les gra-nulés de bois et le territoire sont au premier plan. Bien qu’il soit conscient du danger que l'architecture ne devienne ennuyeuse en raison de normes de plus en plus contraignantes, il appelle néan-moins de ses vœux des prescriptions édictées par les communes qui pousseront à construire «plus près, plus densément et plus haut». Simone Riedel Riley a présenté le Fonds de technologie suisse. Ce dernier fournit des cautionnements pour des prêts octroyés à des entreprises suisses dont les produits innovateurs permettent du-rablement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, favo-risent le recours aux énergies renouvelables ou ménagent les ressources naturelles. «Avec la Confédération en tant que caution, ces entreprises trouvent plus facilement un partenaire de finan-cement ou obtiennent des conditions plus avantageuses», a souli-gné Simone Riedel Riley. Alors que le Fonds de technologie n'était

âgé que d’une semaine au moment où a eu lieu la rencontre d'automne, elle avait déjà reçu six demandes de cautionnement. Grâce à la liste de contrôle préliminaire disponible à l'adresse: fonds-de-technologie.ch/check préliminaire, vous pouvez contrô-ler si un produit de votre entreprise ou de l'entreprise pour laquelle vous travaillez serait également digne d’être soutenu.

DANIEL FLURY

Durabilité: une voie, pas un objectifComment appliquer le principe de durabilité dans une entreprise? Seulement de manière systématique et au prix d’une intense réflexion, se dit convaincu Andres Klein. Ainsi, il convient de prendre en compte pour chaque décision des mesures écologiques, économiques et sociales de telle manière que l’on obtienne un mélange équilibré. «Etant donné que tout ce qui existe aujourd’hui peut être différent demain, il n’y a pas d’état final; la durabilité est une voie, pas un objectif», explique M. Klein. Selon lui, les mesures en faveur de la durabilité sont les plus efficaces là où une entreprise dépense le plus d’argent, par exemple dans les secteurs de l’énergie ou du matériel de grande consomma-tion. Néanmoins, les petites choses ne doivent pas être négligées. Prétendre agir de manière durable et le faire savoir mais néanmoins avoir recours, lors d’un apéritif destiné à la clientèle, de vaisselle en plastique en tout genre, c’est détruire sa crédibilité. M. Klein a présenté sa liste de conditions permettant de mettre en œuvre avec succès la durabilité dans une entreprise sous forme de petits conseils pratiques non sans préciser simultanément certains critères mortels:

Conditions – Engagement fixe au niveau de la direction (conseil

d’administration)– Objectifs clairs (budget, labels, normes, marques)– Ressources en personnel et financières – Lancer un processus de réflexion au niveau opérationnel

(le niveau opérationnel est formé et motivé; il doit pouvoir et vouloir mettre en œuvre ces objectifs)

Critères mortels – Annulation d’une décision pour des raisons de coût – Mise en œuvre incomplète (détruit la crédibilité)

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144 PAGES DE «FASCINATION WIR» 80 ans ont passé depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative. Le livre «Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la spéculation et à la course au profit), disponible en allemand, éclaire les aspects d’une histoire d’entreprise passionnante qui commence lors du krach boursier de 1929 et présente les opportunités d’avenir que réserve la monnaie complémentaire WIR. Ce livre est en vente dans les librairies mais peut aussi s’acheter auprès de la Banque WIR à un prix préférentiel.

Le système de paiements WIR de la Banque WIR soutient l’éco-nomie nationale suisse et constitue un cas particulier dans le monde entier quant à sa taille et à sa durabilité: ce qui a com-mencé en 1934 comme réseau de 300 entreprises et particu-liers fédère aujourd’hui 50 000 PME qui ont généré entre elles, en 2013, un chiffre d’affaires additionnel de 1,43 milliard CHW. Dans son livre intitulé «Faszination WIR», Hervé Dubois ex-plique comment ce succès a été possible, quels ont été les obs-tacles qu’il aura fallu surmonter et ce qui constituera, à l’avenir également, l’utilité économique d’une monnaie complémen-taire dans une économie qui se distingue par la recherche de croissance et la course au profit.

Hervé Dubois est né à La Chaux-de-Fonds et a passé son enfance à Zurich. Après sa maturité, il a fait des études d’économie et de journalisme à la Haute École de Saint-Gall. Pendant 20 ans, Hervé Dubois a travaillé dans la région de Bâle en tant que rédacteur auprès de divers quotidiens et auprès de l’Agence Télégraphique Suisse ainsi qu’en tant que journaliste de radio. En 1995, il s’est engagé auprès de la Banque WIR soc. coopérative où il a travaillé en tant que responsable de la communication jusqu’à son départ à la retraite en 2014. Aujourd’hui, Hervé Dubois vit en Valais.

Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier. 144 pages, hardcover, structure en lin avec imprégnation

Le livre est en vente auprès de toutes les librairies (ISBN 978-3-03781-075-0) au prix de 34 CHF (prix indicatif).

Il est également possible de commander le livre – jusqu’à épui-sement du stock – par le biais de la Banque WIR au prix préfé-rentiel de 20 CHF ou 20 CHW, à savoir– au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre*– par courrier au moyen du talon ci-dessous* – par courriel (voir talon)*– auprès des succursales et agences de la Banque WIR – lors des manifestations suivantes de la Banque WIR (voir page 41): • Foires WIR de Lucerne et Zurich • Rencontre d’automne au KKL de Lucerne (pour titulaires de

parts ordinaires WIR) • Assemblée générale à Bâle (pour coopérateurs) • WIR-Economy-Club Rencontres Business WIR

* Les frais de port ne sont pas facturés

✂………………………………………………………….............................……........………….…………......................…………………….............................…….......

TALONVeuillez me faire parvenir ….... exemplaire(s) du livre «Faszination WIR» au prix de 20.–/exemplaire à l’adresse suivante:

Entreprise: ……………………………………….............................……................................................

Prénom/nom: ……………………………………….............................……................................................

Rue: ……………………………………….............................……................................................

NPA/lieu: ……………………………………….............................……................................................

Signature: ……………………………………….............................……................................................

Je paie en WIR. Veuillez débiter mon compte WIR no ………….......................……………….....................

Je paie en CHF. Veuillez débiter mon

compte courant no ………..................................… compte d’épargne no ………..........................….........

Je paie en CHF après réception de la facture (livraison après réception du paiement)

Renvoyer le présent talon à la Banque WIR, Marketing, Auberg 1, 4002 Bâle. Ou commandez le livre au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre ou par courriel auprès de Nadja Maurer: [email protected] (veuillez indiquer le nombre de livres souhaité, votre adresse ainsi que le mode de paiement souhaité avec numéro de compte).

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AU PAS ET AU TROT PAR-DESSUS LE GOTHARD

L’entreprise Historische Reisepost AG parcourt depuis 1987 l’ancien col du Gothard entre Andermatt et Airolo avec une diligence à cinq chevaux. Les copies de diligences postales, réalisées avec un soin tout particulier porté aux détails, ainsi que les conducteurs et les cochers en uniforme d’époque rappellent un temps où le voyage entre Bâle et Milan durait encore 50 heures.

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La diligence comporte huit places et chacune de ces dernières présente ses avantages et ses désavantages, en fonction du pay-sage et des conditions météorologiques. Il n’est pas étonnant qu’au XIXe siècle, les passagers des diligences postales du Gothard se chamaillaient régulièrement pour déterminer qui pouvait occuper les sièges arrière ou avant de l’intérieur et qui devait se contenter d’une place extérieure au froid et à la pluie, voire aux côtés du cocher sur le siège surélevé (cabriolet). Le co-cher était chargé de mettre fin aux disputes entre passagers, «sans prendre parti et avec ménagement mais néanmoins activement lorsque c’est nécessaire», comme le prévoyaient les instructions pour le service des cochers et conducteurs remontant à 1850.

Un million de voyageurs en 30 ansAujourd’hui, les cochers et conducteurs n’attendent plus que les passagers commencent à se disputer: «À chaque arrêt, les passa-gers changent de siège», explique le cocher Andreas Glaser aux passagers, parmi eux quelques membres du groupe WIR de Zurich. L’activité professionnelle principale de M. Glaser est celle de ser-rurier et de forgeron à Binningen mais durant les mois d’été, il fait partie du personnel de la Historische Reisepost AG en tant que cocher. Cette entreprise fondée en 1987 par Rolf Albertin dispose de deux copies de diligences de type coupé Landau et parcourt l’ancien col du Gothard entre Andermatt et Airolo. Sur cette route,

la poste fédérale a transporté entre 1850 et 1882 plus d’un mil-lion de voyageurs dans des diligences avant que le tunnel ferro-viaire du Gothard ne soit inauguré le 1er juin 1882 et que la poste n’abandonne sa course du Gothard en direction de Milan. Cette course durait 23 heures et menait de Flüelen, par-dessus le Gothard, Airolo, Bellinzone, Lugano et Chiasso, en direction de Camerlata où l’on pouvait prendre le train vers Milan dès 1850.

Revêtement de caoutchouc et freins à disquesComme à l’époque, l’étape de cinq heures entre Andermatt et Airolo est toujours encore le trajet le plus spectaculaire, principa-lement en raison des serpentins de la Tremola sur la rampe sud du col. Les virages étroits sont partiellement encore dans leur état d’origine datant de 1830, le revêtement naturel de la piste ayant toutefois été remplacé entre 1937 et 1941 par des pavés. Pour l’instant, nous sommes encore à Andermatt devant l’hôtel- restaurant «3 Könige & Post». Au XIXe siècle, devant les «Trois Rois», on échangeait les chevaux et les voyageurs qui étaient par-tis à 8 heures de Flüelen, après l’arrivée de leur bateau à vapeur en provenance de Lucerne, y prenaient leur repas de midi avant de monter à bord des diligences. Quant à nous, nous nous conten-tons d’un apéritif et de quelques mots explicatifs de Sigi Albertin, le frère du fondateur de l’entreprise et directeur adjoint de la so-ciété Historische Reisepost AG. Les deux diligences sont au centre

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Historische Reisepost AGInformations et réservations Historische Reisepost AG Case postale 113 6490 Andermatt [email protected] 041 888 00 05 www.gotthardpost.ch

En 2015, les courses en diligence par-dessus le Gothard seront proposées entre le 21 juin et le 6 septembre.

Départ à Andermatt: 9 h 30 et 10 h 15 Arrivée à Airolo: 16 h 30 et 17 h Durée: 5 heures Prix: 750 CHF par personne 10% de rabais pour réservation d’une diligence complète (8 places)

Taux d’acceptation WIR: 30%

de ces explications. Ces dernières ont été reproduites avec telle-ment de détails sur la base de la dernière diligence de la poste du Gothard préservée – conservée depuis 1898 devant le Musée National à Zurich – que la poste leur a même attribué des numé-ros de série. Quelques compromis ont néanmoins été faits pour répondre aux exigences actuelles en matière de confort et de sé-curité: les fers des roues ont été remplacés par un revêtement en caoutchouc et le poids total de presque 3 tonnes – dont 2 tonnes concernent la diligence elle-même – est contrôlé par des freins à disques. Les partenaires des freins sont quatre chevaux des Franches-Montagnes et un cheval andalou installés devant la diligence. Ces cinq chevaux surmonteront au cours de ces pro-chaines heures une différence d’altitude de 660 mètres, entre Andermatt (1447 m d’altitude) et l’hospice (2106 m d’altitude).

Des automobilistes «sympas»Comme il convient, nous signalons la descente avec la mélodie correspondante du cor postal. Un problème pour le cocher? «Pas du tout, répond Andreas Glaser, je joue de la trompette depuis des années et je me débrouille très bien avec le cor.» Entre Andermatt et Hospental se forme une longue colonne de voitures et de motos derrière les cinq chevaux de la diligence. Ces voyageurs nous considèrent-ils seulement comme un obstacle ou réalisent-ils qu’ils viennent de retourner de 150 ans dans le passé? Nous obte-

nons la réponse à cette question avant la pause intermédiaire du «Gotthard-Mätteli» où les chevaux sont nettoyés et nourris: notre convoi, deux diligences et des voitures d’accompagnement, est bien sûr dépassé mais lorsque l’occasion se présente, les gens

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Voici la poste!En 1630, le service de messagers pédestres par-dessus le Gothard était remplacé par des messagers à cheval. En situa-tion de concurrence en raison de l’aménagement d’autres cols, les Uranais et les Tessinois se sont mis d’accord pour construire une route pouvant atteindre une largeur de 7,5 mètres par-dessus le Gothard (voir encadré «Compétition entre cols»). Après une durée de construction de 10 ans, la première diligence empruntait le col en 1831 et à partir de 1842, les postes cantonales proposaient un service rapide quotidien par diligence. En 1848, la poste était soumise à la Confédération par la nouvelle Constitution fédérale. Les diligences postales fédérales de couleur jaune et noire ont circulé pour la première fois en 1850. Au cours de l’année record de 1875, elles auront transporté 72 030 passagers par-dessus le Gothard. Deux ans plus tôt, Rudolf Koller créait le fameux tableau «Die Gotthardpost». Le cadeau de la Nordostbahn à Alfred Escher, qui avait initié la construction d’un tunnel sous le Gothard, montre la diligence postale qui descend la Tremola, tirée par deux chevaux bruns et trois blancs, et chasse devant elle un petit veau. Le service des voyages de la poste du Gothard sentira lui-même quelques années plus tard la victoire prévisible de la technique moderne sur la nature idyllique des Alpes: en automne 1881, la dernière diligence postale traversait le Gothard puisque ce service était devenu obsolète en raison de l’inauguration du tunnel ferroviaire du Gothard le 1er juin 1882. Cet événe-ment aura inspiré poètes et chansonniers qui ont composé le poème et la chanson «Ich bin vom Gotthard der letzte Postillion» (Lang/Schneeberger). En 1941 sortait le film «Der letzte Postillion vom St. Gotthard» d’Edmund Heuberger. Avec l’ouverture du tunnel ferroviaire, non seulement les cochers avaient perdu leur emploi mais également de nombreuses autres professions, ce qui a provoqué une grande vague d’émigration dans le Hospental et en d’autres endroits le long de la route du Gothard.

Le point culminant de la route: l’hospice.

sortent de leurs bus, de leurs voitures ou descendent de leurs mo-tos pour nous faire des signes de la main et pour prendre des pho-tos de cet intermède du passé. En choisissant la route par-dessus le Gothard, il ne faut pas être pressé et ne pas perdre patience par la puissance très faible, en comparaison actuelle, de cinq chevaux. Lorsque c’est possible, les diligences empruntent le parcours d’origine de la route du Gothard que n’empruntent que très peu de voitures.

29 virages en épingle à cheveuxSur le col, les chevaux bénéficient à nouveau d’une petite pause pour souffler alors que les voyageurs dégustent leur repas de midi et visitent le musée du Gothard. Devant nous se présentent les 29 virages en épingle à cheveux de la Tremola, une descente de plus d’une heure en direction d’Airolo qui demande une concen-tration maximale de la part du cocher et des cinq chevaux. À l’en-trée d’Airolo, le cocher signale notre arrivée avec une mélodie de cor postal. Le passage des diligences est toujours encore un évé-nement bienvenu car les habitants du village apparaissent à leurs fenêtres pour nous accueillir. Il y a 150 ans, c’étaient moins les chevaux et les diligences qui attiraient l’attention mais plutôt les chapeaux et les vêtements des passagers souvent aisés qui susci-taient l’intérêt de la population. Pour nous, gens du XXIe siècle, Airolo est la destination finale. Lors d’un petit en-cas, une «meren-da» typique tessinoise, nous regardons comment les chevaux et les diligences sont chargés sur des camions. De manière résolument contemporaine, le voyage de retour se fera par le tunnel routier du Gothard en direction des écuries de l’ancien arsenal d’Andermatt.

Nouvelles courses dès le 21 juinAu cours de la première année d’exploitation, en 1988, la Histo-rische Reisepost a emprunté le col du Gothard à 13 reprises. Au cours de l’été 2010 de tous les records, le nombre de courses a atteint 123. Cette expérience et ce mode de déplacement très calme ont un prix assez élevé: 750 CHF (taux d’acceptation WIR:

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Le gouvernement du canton des Grisons et le Royaume de Sardaigne-Piémont ont provoqué en 1817 une véritable réaction en chaîne. Inquiets des projets de ces derniers de créer une route carrossable entre Coire et la frontière tessinoise par-dessus le col du San Bernardino, aussi bien le royaume habsbourgeois de Lombardie-Vénétie que les Uranais ont décidé d’agir:

Tout d’abord, l’empereur d’Autriche et roi de Lombardie-Vénétie François 1er a financé la construction d’une route par-dessus le col du Splügen jusqu’à Splügen. Son objectif: faire transiter le trafic des marchandises entre Milan et le Nord de l’Europe par-dessus le Splügen et non pas par le Piémont hostile et donc par le col du San Bernardino. Cette route devait permettre de remplacer les chevaux et les mulets en guise de moyens de transport de marchandises par des chariots et des diligences beaucoup plus efficaces. La compétition s’est terminée sur un ex aequo: la construction des deux routes de col a commencé en 1818 et a duré pour chaque col environ cinq ans.

Finalement, les deux royaumes se sont cependant retrouvés du côté des perdants. En effet, les Uranais ont vite compris qu’un troisième et quatrième col carrossable – le Brenner était construit dès 1772 et le Simplon, grâce à Napoléon, depuis 1805 – repré-sentaient une trop grande concurrence pour le col du Gothard avec son petit sentier serpentant entre d’étroits défilés. Il fallait une route par-dessus le Gothard! Tout d’abord, les négociations avec le Tessin auront été difficiles: canton suisse depuis seule-

ment 1803, le Tessin s’employait encore à améliorer les routes à partir de Chiasso, complètement négligées, pour les rendre carrossables. Malgré cela, un financement a pu être trouvé pour la construction d’une route de col par-dessus le Gothard avant le début des travaux de construction des cols du Splügen et du San Bernardino. Après l’attribution d’un montant de 4 millions de francs par les cantons du Tessin, d’Uri, de Lucerne, de Soleure et de Bâle, l’ouvrage était lancé en plusieurs étapes entre Amsteg et Giornico. En 1830, après une durée de construction de dix ans, la route du Gothard était carrossable sur une largeur de 5,5 à 7,5 mètres. Les ouvrages principaux et les plus impression-nants sur le trajet sont le deuxième pont du Diable dans la gorge de Schöllenen (le premier a été endommagé et finalement rendu impraticable en 1799 lors de combats entre les troupes napoléo-niennes et russes placées sous les ordres du général Alexandre Souvorov) et les serpentins sur le côté gauche du Val Tremola.

Pendant quelques années, les aubergistes, les artisans et les entrepreneurs en transports situés le long des routes des cols du San Bernardino et du Splügen ont pu se réjouir de chiffres d’affaires plus élevés. Cependant, la réalisation de la route du Gothard a provoqué un déplacement des flux de trafic et des profits. C’est ainsi qu’en 1857, plus de 29 000 passagers empruntaient le Gothard alors que les trois cols grisons du San Bernardino, du Splügen et du Julier réunis n’arrivaient qu’à 19 117 personnes. Finalement, l’ouverture du tunnel ferro-viaire du Gothard en 1882 a entièrement redistribué les cartes.

Compétition entre cols

Exigeante tant pour les chevaux que pour le cocher: la Tremola. À Airolo, les chevaux et les diligences sont chargés dans des camions.

30%) par trajet et par personne. En 1850, le voyage entre Flüelen et Camerlata coûtait déjà 24 francs dans le coupé et 20 francs à l’intérieur – un quart, respectivement un cinquième du salaire d’un cocher postal. Le trajet de 50 heures entre Bâle et Milan revenait même à 70 francs environ – et néanmoins, la route du Gothard n’aura jamais été rentable pour la poste. Les 20 chevaux de la Historische Reisepost n’ont que faire de ces chiffres. Après chaque engagement, ils profitent du solarium chauffant à

Andermatt et passent des vacances bien méritées dans le Jura – avant de reprendre leur service le 21 juin 2015.

DANIEL FLURY

Source Andres Furger: Der Gotthard-Postwagen, Schweizerisches Landesmuseum ISBN 3-908025-20-6Mélodies au cor postal: www.post.ch/flash/Post/PostDoc/posthornmelodien_fr.html

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LE BLUE COCKTAIL BAR MOBILEDes cocktails rafraîchissants sans alcool, proposés par un bar mobile – voilà en résumé le concept du Blue Cocktail Bar dont la promotion au niveau suisse est assurée par l’organisation faîtière de la Croix-Bleue à Berne. Les associations régionales ont repris le concept et l’enrichissent en partie avec leurs propres idées – à l’instar de l’association régionale de Thurgovie-Schaffhouse qui est également participant WIR.

Les associations régionales AR de la Croix-Bleue en Suisse sont des associations indépendantes qui peuvent prendre leurs propres initiatives dans un certain cadre. Elles sont en particulier responsables de leur propre situation financière. «Nous devons faire face à des dépenses fixes qui sont nécessaires à notre assor-timent de prestations très large», souligne Roger Stieger, direc-teur de l’association régionale Thurgovie-Schaffhouse. Les grands postes de dépenses sont les salaires des employés mais aussi le loyer des locaux de l’association. À la fin de l’année der-nière, l’équipe de la Croix-Bleue de Weinfelden a dû déménager suite à la résiliation de son contrat de bail. «Le nouveau loyer est d’environ 1000 francs plus élevé par mois. Cela représente beau-

coup d’argent pour nous», explique Roger Stieger. «Maintenir l’équilibre financier est une lutte permanente.»

Dons en WIR et en francs suissesTrouver et réaliser ses propres idées, voilà qui est l’une des acti-vités préférées de Roger Stieger. Ainsi, l’association régionale de Thurgovie-Schaffhouse est la seule association de la Croix-Bleue à être également participant WIR depuis presque dix ans. «Nous acceptons très volontiers des dons en WIR ou en francs suisses – comme c’est le cas de toutes les autres associations régionales de la Croix-Bleue», explique M. Stieger. «Les donateurs peuvent déduire ces dons à 100% de leur revenu imposable.» (Voir encadré

Ce bar vient chez vous: le bus VW transformé abrite le Blue Cocktail Bar qui sert des boissons sans alcool.

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en page 17). Roger Stieger et son équipe font preuve d’imagina-tion lorsqu’il s’agit de trouver de nouveaux fonds – par exemple avec des ventes de pains d’épices fourrés Biberli ou de coccinelles en chocolat. Une offre importante est la suivante: «Tout pour le thé»: des accessoires pour la préparation de thé et plus de 20 différentes sortes de thé. «Les paquets-cadeaux individualisés sont particulièrement attrayants – et idéaux pour les amis et les relations d’affaires», explique Roger Stieger. «Cette offre de thé a d’ailleurs été l’une des raisons pour lesquelles nous sommes de-venus participants WIR. Il nous est d’ailleurs également arrivé à plusieurs reprises de participer à la Foire WIR de Zurich.» Les re-cettes WIR sont utilisées par exemple pour l’achat de matériel de

bureau, de meubles ou de produits de nettoyage. «Nous avons ainsi acheté avec une part de 100% WIR un stock de papier WC qui va encore durer quelque temps», explique M. Stieger en sou-riant. «Nous avons également réussi à placer du WIR dans le cadre de notre projet le plus récent, notre bus VW Blue Cocktail Bar», ajoute Roger Stieger.

Le bar vraiment mobileBlue Cocktail Bar® (BCB) est une marque déposée appartenant à la Croix-Bleue suisse. Ce concept fournit de délicieuses alternatives aux boissons alcoolisées. Dans l’ensemble de la Suisse, les associa-tions régionales de la Croix-Bleue exploitent des Blue Cocktail Bars.

Ce véhicule déjà ancien a été restauré, équipé de tout le nécessaire et filmé par Google.

Deborah Greuter et Doris Rüedi préparent les cocktails, le directeur Roger Stieger conduit le bus.

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Ces derniers peuvent être réservés pour des manifestations tant privées que publiques et proposent un service complet de A à Z, le client ne devant organiser que la place nécessaire au bar. «Nous versons à la Croix-Bleue suisse une modeste taxe pour l’utilisa-tion de cette marque», précise Roger Stieger.

Auprès de l’association régionale Thurgovie-Schaffhouse, le Blue Cocktail Bar est effectivement (auto)mobile – avec une mise en œuvre particulièrement originale et rafraîchissante du concept BCB: un ancien bus VW T2 des années 70, restauré et transformé, représente, en lui-même, une véritable attraction. Pour rendre le bus apte à la circulation routière, il aura néanmoins fallu investir d’importants moyens – en plus du prix de la transformation.

Un coup d’œil détaillé avec GoogleLe résultat est vraiment convaincant – et l’on peut même s’en rendre compte de très près: à l’adresse www.blaueskreuz-tgsh.ch (> «bcb-mobil», VWT2) se trouvent les photos Google permettant de «se promener optiquement» dans le bus-bar.

«Nous voulons démontrer aussi souvent et à un nombre aussi élevé de personnes que possible qu’il existe des alternatives aux boissons alcoolisées de haut niveau, rafraîchissantes et garantis-sant un plaisir intense. Simultanément, nous cherchons bien entendu à obtenir les recettes financières dont nous avons un urgent besoin», explique M. Stieger. Comme de nombreux colla-borateurs du Blue Cocktail Bar travaillent bénévolement, cette prestation de services peut être proposée à un prix relativement attrayant. Les coûts globaux ne dépendent pas uniquement du nombre de participants d’une manifestation mais également du trajet et du programme souhaité. «Lorsque l’on souhaite disposer d’un grand nombre de cocktails différents, non seulement les coûts mais aussi les temps d’attente pour les clients seront un

peu plus élevés que si l’on se contente d’un choix relativement restreint de différents cocktails. Tous les collaborateurs du Blue Cocktail Bar ont suivi un cours de barman. Nous proposons éga-lement des ateliers et des cours pour adolescents et d’autres per-sonnes intéressées», précise Roger Stieger.

La liberté de dire non«Nous, les gens de la Croix-Bleue, ne sommes pas dogmatiques et nous ne cherchons pas à interdire à tous de consommer de l’al-cool», insiste Roger Stieger. «Dans notre société, les boissons al-coolisées font partie des produits de consommation établis, et les gens sont très nombreux à en user de manière raisonnable. Nous luttons contre l’abus d’alcool et nous engageons en faveur des victimes de ces mêmes abus d’alcool.» (Voir encadré à droite: «Trop, c’est combien?»)

Pour Roger Stieger, il est également important de lutter contre certaines contraintes sociales: «Il y a encore des gens qui pensent que l’on ne peut trinquer qu’avec des boissons alcoolisées. Nous nous élevons contre cela. Il n’existe pas un seul motif raisonnable pour lequel on ne pourrait pas trinquer avec des boisons non al-coolisées. Chacun doit pouvoir décider librement ce qu’il désire boire.» Roger Stieger ajoute: «Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles quelqu’un pourrait désirer renoncer en permanence ou provisoirement aux boissons alcoolisées – par exemple pendant une grossesse et pendant la période d’allaitement, pendant une période de prise de médicaments ou lorsque l’on conduit, etc.»

Les prestations du bus VW Blue Cocktail Bar de l’association régionale de la Croix-Bleue Thurgovie-Schaffhouse ne sont en principe fournies que dans la région et peuvent se commander au numéro de téléphone suivant: 071 622 40 46.

ROLAND SCHAUB

Deborah Greuter, Doris Rüedi (responsable secteur Blue Cocktail Bar dans les cantons de Thurgovie et de Schaffhouse), le directeur Roger Stieger et Sarah Gescheidle, apprentie SEC, s’engagent à fond.

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Participant WIR depuis 2005

Taux d’acceptation WIR1,2 30% ou plus selon entente 1 Seulement AR TG-SH, (les dons à la AR TG-SH à 100%

par exemple pour le en WIR sont toujours possibles) Blue Cocktail Bar ou les paquets-cadeaux

Directeur AR TG-SH: Roger Stieger Croix-Bleue – prévention et soutien à la santé Association régionale TG-SH Amriswilerstrasse 50 Case postale 56 Neustadt 17 8570 Weinfelden 8200 Schaffhouse

Tél. 071 622 40 46 Tél. 052 624 18 74 Fax 071 622 80 46 Fax 071 622 80 46

[email protected] www.blaueskreuz-tgsh.ch Adresse BCB nationale: www.bluecocktailbar.ch

L’association régionale Thurgovie-Schaffhouse figure sur les listes cantonales des institutions donnant droit à la déduction fiscale des dons.

Compte WIR pour dons de la Croix-Bleue Thurgovie-Schaffhouse auprès de la Banque WIR (BC 8391), Bâle: Compte WIR: 244601-37.0000 > IBAN: CH71 0839 1244 6013 7000 0

2 Toutes les associations régionales de la Croix-Bleue accep-tent très volontiers les dons en CHF. Vous trouverez les adresses correspondantes sur le site www.blaueskreuz.ch > Organisation > Croix-Bleue régionale.

CROIX-BLEUE – association régionale Thurgovie-Schaffhouse

La limite entre plaisir et dépendance n’est pas nette. La règle générale suivante peut aider à évaluer les risques.

Pour les hommes: au max. 4 verres standard* par jour, au max. 5 jours par semaine

Pour les femmes: au max. 2 verres standard* par jour, au max. 5 jours par semaine

Plus d’informations sous www.blaueskreuz.ch

* On entend par verre standard une quantité de 2,5 dl de bière, de 1 dl de vin ou de 2 cl d’alcool fort. Cela correspond à la quantité qui est usuellement servie dans la restauration.

Source: Croix-Bleue suisse – www.blaueskreuz.ch

Trop, c’est combien?

Le mouvement de la Croix-Bleue a son origine au XIXe siècle. Aujourd’hui, il existe des organisations de la Croix-Bleue dans plus de 40 pays du monde entier. Croix genevoises La Croix-Rouge et la Croix-Bleue ont quelques éléments en commun: les deux organisations trouvent leur origine en Suisse. Elles ont, toutes deux, été fondée au XIXe siècle à Genève. La Croix-Rouge en 1863 à l’initiative d’Henry Dunant, la Croix-Bleue en 1877 par Louis-Lucien Rochat et quelques-uns de ses amis. Peu de temps plus tard, Arnold Bovet fondait la première association de la Croix-Bleue en Suisse allemande, à Berne. Aujourd’hui, aussi bien l’«International Blue Cross» que la Croix-Bleue suisse ont leur siège à Berne. Au XIXe siècle, l’abus d’alcool était un grand problème de dépendance dans tous les pays industriels d’Europe. Les deux pasteurs Louis-Lucien Rochat et Arnold Bovet étaient personnellement confrontés à la misère qui touchait de nombreuses familles en raison de la consommation d’alcool.

Ils ont ainsi décidé de lutter contre l’abus d’alcool sur la base de principes découlant de la foi chrétienne. Ils ont choisi la Croix-Bleue en guise de nom et de symbole en référence à la Croix-Rouge fondée peu avant. La Croix-Bleue entretient en Suisse un réseau dense de points spécialisés proposant des conseils relatifs à l’abus de produits générant la dépendance – de la prévention jusqu’à l’encadre-ment ultérieur. La Croix-Bleue est une association à but non lucratif qui s’oriente sur les connaissances scientifiques actuelles et sur la foi chrétienne tout en étant neutre aux niveaux tant politiques que confessionnels. En sa qualité d’organisation faîtière, la Croix-Bleue suisse soutient les associations membres affiliées. La Croix-Bleue suisse finance ses activités par des dons et des legs tout en étant certifiée selon le label ZEWO.

Source: Croix-Bleue suisse – www.blaueskreuz.ch

LA CROIX-BLEUE SUISSE

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QUAND LA PÂQUERETTE SE TRANSFORME EN ROSETRANSFORMATION DE LA SUCCURSALE DE SAINT-GALL

En 1984, le responsable de la succursale de l’époque Werner Mäder avait réussi à transformer un garage automobile avec station-service en la plus orientale des succursales de la Banque WIR. Même si les locaux au Blumenbergplatz 7 étaient alors très pratiques, une adaptation aux besoins actuels des clients et des collaborateurs était néanmoins inévitable après 30 ans. Après cinq mois de travaux, une succursale disposée autour d’un pilier fleuri LED a donc été inaugurée et pose de véritables jalons en matière de fonctionnalisme et de durabilité.

Le pilier central de la halle des guichets de la succursale de Saint-Gall, un élément porteur et dès lors indispensable, pourrait être considéré comme véritablement dérangeant puisqu’il pose des limites à une division optimale de l’espace. Christian Gehri, Aarberg, l’architecte qui a conçu la nouvelle succursale, a fait de cette né-cessité une véritable opportunité et a transformé le pilier en por-

teur d’un message: équipé de diodes luminescentes, le pilier éclaire également l’espace public extérieur et souligne ainsi l’ouverture et la transparence qui distinguent la Banque WIR soc. coopérative.La disposition des lampes LED bleues et blanches n’est pas due au hasard. M. Gehri a emprunté le plan circulaire bleu du logo de la Banque WIR pour le transformer en motif fleuri. «Ce motif

L’équipe de Saint-Gall, depuis la gauche: Roman Hengartner, Rolf Klarer, Monika Kicic, Erika Delessert, Mitat Sejfedinov et Edith Hotz.

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est une interprétation moderne de la broderie de Saint-Gall et donc également un hommage à un emplacement avec lequel la Banque WIR est liée depuis 1976 par l’intermédiaire d’une succursale.»

De Winterthour à Saint-GallL’emplacement de Saint-Gall avait à l’époque remplacé l’an-cienne succursale de Winterthour qui avait été fermée en 1976 en raison de sa proximité avec la succursale de Zurich. Au mois d’avril 2008, la succursale la plus orientale de la Banque WIR a été renforcée par l’ouverture de l’agence de Coire. Oliver Gawrisch et Michèle Geissbühler (depuis octobre 2012) y en-cadrent les clients des Grisons, de l’Oberland saint-gallois et du canton de Glaris.

«Pratiquement une nouvelle construction»Lors d’une journée portes ouvertes, le responsable de la succursale Roman Hengartner a montré aux clients intéressés la plus mo-derne des sept succursales de la Banque WIR. «Ceux qui connais-saient la succursale dans son état précédent ne peuvent qu’ad-mirer la division claire et généreuse de l’espace que les architectes et les maîtres d’œuvre ont réalisée», explique M. Hengartner. La halle des guichets centrale est encadrée par une salle de confé-rence, le bureau du responsable de la succursale, un bureau des-tiné aux conseillers à la clientèle et les toilettes. Eric Zuber, respon-sable du service de gestion du parc immobilier de la Banque WIR et directeur de projet sur place, n’a pas manqué de souligner que les travaux de transformation correspondaient pratiquement à une nouvelle construction. «La succursale a été entièrement vidée, équipée d’infrastructures et d’une domotique des plus modernes et dotée d’une toute nouvelle isolation.» Une phase de planifica-tion d’une année et demie a précédé la durée de construction de cinq mois. La complexité de la transformation s’exprime égale-ment par le coût du projet d’environ 1 million CHF/CHW.

2 : 0 pour Saint-GallLors de la journée portes ouvertes, Bruno Stiegeler, président adjoint du directoire et responsable relations clientèle, s’est réfé-ré à la victoire remportée la veille par le FC Saint-Gall (2) face au FC Bâle (0) pour exprimer sa certitude que les conditions idéales

qui règnent désormais dans la succursale de Saint-Gall permet-tront au siège principal de la Banque WIR à Bâle d’enregistrer chaque semaine de réjouissantes nouvelles provenant de Suisse orientale. Bien que de nombreuses affaires standard se fassent aujourd’hui par Internet, de nombreux clients cherchent le

contact avec un conseiller pour des affaires nécessitant des conseils plus approfondis. «Dans la toute nouvelle succursale de Saint-Gall, nous avons créé les conditions idéales pour soutenir nos clients de manière encore plus directe en ce qui concerne leurs affaires bancaires.»

DANIEL FLURY

Le pilier et son motif floral LED rassemblent tous les regards dans la nouvelle halle des guichets – une interprétation moderne de la broderie de Saint-Gall.

Buffet lors de la journée portes ouvertes.

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La Foire WIR de Zurich était aussi un marché de Noël.

MARCHÉ DE NOËL WIR ET ZONE BUSINESS«RETOUR VERS LE FUTUR» LORS DE LA 71e FOIRE WIR DE ZURICH

Environ 220 stands, un défilé de mode et de tendances, une zone business avec un secteur réservé aux start-up ainsi qu’un marché de Noël très particulier ont offert aux nombreux visiteurs une expérience de shopping d’un genre très spécial. La discussion publique dédiée au thème «Erfolgreich mit WIR» (Du succès avec WIR) aura, elle aussi, été très intéressante.

«Retour vers le futur» était le thème non officiel de la Foire. «Retour» en raison du marché de Noël WIR qui rappelait l’ancienne dénomination de l’exposition: WIWA WIR-Weihnachtsausstellung (Exposition de Noël WIR WIWA). «Orienté vers le futur» parce que la zone business compor-tait deux secteurs particuliers dédiés aux services et aux start-up.

Le thème officiel «Simsalabim» vient de l’Orient. Par conséquent, une tente de Bédouins avait été dressée dans la halle 5 où l’on pouvait assister à des cérémonies traditionnelles de préparation et de service de thé. Les invités d’honneur ont, quant à eux, pu profiter d’un spectacle de danse du ventre.

Oasis de prospéritéLe thème de l’Orient (là où le soleil se lève) convenait également à l’intervenant invité qui n’était autre que Christoph Mörgeli (petit matin en suisse-allemand) qui en a profité pour expliquer à l’audi-toire présent les raisons pour lesquelles la Suisse est devenue une

oasis de prospérité. Selon le conseiller national Christoph Mörgeli, notre pays a été doté en 1848 d’une Constitution fédérale de bonne qualité prévoyant des droits de démocratie semi-directs.Selon lui, c’est bien le peuple qui est au centre de la Constitution et non le gouvernement. Avec le principe de subsidiarité, les tâches de l’État peuvent être réparties de manière optimale entre Confé-dération, cantons et communes. Avec sa politique de neutralité, la Suisse est parvenue, selon lui, à rester à l’écart des guerres. Le non du peuple à l’EEE aurait été bénéfique à la classe moyenne. Mal-heureusement, selon lui, la Suisse continue allègrement de scier les facteurs qui font son succès. M. Mörgeli a ainsi mentionné comme mots-clés à ce sujet les traités cadres conclus avec l’UE ou la relativisation de la neutralité. Pour terminer, il a encore appelé son public à lutter contre la bureaucratisation.

Visiteurs de foires contre consommateurs numériquesLe responsable de la Foire, Roland Hartmann, a souligné qu’il est

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désormais possible de commander presque tout en ligne sans quitter son siège mais qu’alors, il manquait l’expérience très parti-culière que représente la visite d’une foire. En traversant une ex-position, le visiteur perçoit des impressions uniques, peut mener d’intéressants entretiens avec un vendeur spécialisé, reçoit ici et là un «échantillon gratuit» ou peut sentir l’odeur alléchante d’une fondue, etc. Lors d’une foire, le visiteur obtient un excellent aperçu et peut encore regarder le vendeur dans les yeux. Lorsqu’un client

est satisfait du service proposé par un vendeur, il est possible qu’il devienne un client fidèle – ce qui n’est rien d’autre que du «Cus-tomer Relationship Management» très profitable – en français: la gestion de la clientèle. Roland Hartmann n’a pas manqué d’expli-quer qu’il existe de nombreux exposants professionnels qui savent exactement comment il faut utiliser l’instrument marketing que représente une foire. Selon lui, c’est bien la raison pour laquelle les expositions continueront d’exister à l’avenir également.

Le plus grand réseau businessMyrta Zumstein, présidente du Groupe WIR de Zurich (WGZ), a affir-mé que la Foire WIR de Zurich lui était personnellement très chère. Avec l’entreprise Zumstein Insektengitter GmbH, son époux et elle-même font partie depuis des années des fidèles exposants, raison pour laquelle elle connaît parfaitement leurs revendications. Pour soutenir la Foire WIR, la direction a décidé de lancer des offres sup-plémentaires: la nouvelle zone business avec le secteur pour start-up

WIR et la plate-forme «Erfolgreich mit WIR» (Du succès avec WIR) (voir page 22). Selon elle, une forte cohésion au sein du réseau WIR permet à tous les participants d’améliorer leurs chances de succès.

S’arrêter, c’est reculerLe président WIR Oliver Williman a expliqué que les Foires WIR sont un important élément du réseau WIR. Les exposants ont la possibi-lité de présenter leurs assortiments à un public suprarégional. Ils

peuvent ainsi accroître leur notoriété, tester leur compétitivité, nouer de nouveaux contacts et approfondir les contacts existants. Le système WIR représente le plus grand réseau business de Suisse. Cependant, il ne s’agit pas de se reposer sur ses lauriers. «Notre objectif doit toujours être de soigner, d’élargir et de rajeunir notre réseau», a insisté Oliver Willimann: en effet, «s’arrêter, c’est reculer». Selon lui, la zone business a fourni une importante contribution dans ce sens. Les entreprises de services des branches les plus va-riées conseillent ainsi des participants WIR. Il s’agit par exemple de fiduciaires, d’avocats, d’agences de publicité, d’imprimeries, de four-nisseurs de services Internet, etc. Le secteur des start-up s’oriente à de jeunes chefs d’entreprises, respectivement des personnes assu-mant la succession au sein d’entreprises déjà existantes qui ont un fort besoin de tels prestataires de services. La Banque WIR ne peut pas s’arrêter. Il faut certes conserver ce qui a fait ses preuves, mais il faut aussi améliorer ce qui est déjà bon.

ROLAND SCHAUB

Le thème de la foire était «Simsalabim»: tente de Bédouins et danses du ventre orientales.

La zone business avec les secteurs services et start-up.

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Que peut faire WIR?Le réseau WIR a été fondé en Suisse il y a plus de 80 ans. Il se base sur le principe de solidarité: lorsqu’il s’agit de passer une commande, les chefs d’entreprises se donnent mutuellement la préférence et paient un montant partiel non pas en francs suisses (CHF) mais en WIR (CHW). Cette monnaie scripturale – elle n’existe pas sous forme de pièces ou de billets – ne circule qu’au sein du réseau et ne porte pas intérêt. Il n’y a donc aucun intérêt à l’épargner: la monnaie WIR est rapidement dépensée et assure ainsi aux PME affiliées une meilleure utilisation de leurs capacités de production et un chiffre d’affaires additionnel. Voici un lien vidéo à ce sujet: www.wir.ch/video-fr

Röbi Koller avec les participants de la discussion publique Walter Zahnd junior et Myrta Zumstein.

www.video123.ch/wir/v.1265

LORSQU’UN DÉSAVANTAGE EST UN AVANTAGEFOIRE WIR DE ZURICH: RÖBI KOLLER DIRIGE LA DISCUSSION SUR LE THÈME«ERFOLGREICH MIT WIR» (DU SUCCÈS AVEC WIR)

L’animateur Röbi Koller a pu saluer environ 160 invités à la discussion publique «Erfolgreich mit WIR» lors de la Foire WIR à Zurich. Bien qu’il n’ait fait que récemment la connaissance du réseau WIR, Röbi Koller a réussi avec brio à présenter les éléments déterminants de ce réseau business.

On a vite remarqué que les apparentes faiblesses du réseau WIR ne sont rien d’autre que l’un de ses avantages. WIR restreint la liberté de choix? Oui et non: si la monnaie WIR ne peut circuler qu’entre les PME affiliées – des relations d’affaires de longue date et de fidèles clients en sont la conséquence bienvenue – il n’est pour autant pas obligatoire de conclure forcément chaque affaire avec un partenaire WIR. WIR, c’est compliqué? «J’ai grandi avec WIR et je l’ai dans la peau», affirme Viola Vidor-Appetito (Miecar AG). Walter Zahnd junior (Nerinvest AG), un participant qui pèse lourd avec son chiffre d’affaires annuel de 2,5 millions CHW, a recommandé tout spécialement aux jeunes chefs d’entreprises «de s’engager, d’acquérir le savoir-faire nécessaire selon le principe du ‹learning by doing› et de chercher conseil auprès des conseillers de la Banque WIR lorsque des questions se posent».WIR débouche sur des prix trop élevés? «Nous sommes des chefs d’entreprises – le prix et les prestations offertes doivent corres-pondre», ont répondu en cœur Willy Leutenegger (Swiss Photovol-taik GmbH) et Myrta Zumstein (Zumstein Insektengitter GmbH). Le taux d’acceptation WIR ne laisse pas de marge de manœuvre? Le taux minimal obligatoire de 30% WIR sur les 3000 premiers francs d’une affaire est modéré «et l’on peut toujours accepter davantage, ce qui me permet d’éviter entre les saisons une pé-riode de stagnation grâce à des actions WIR», a lâché Olivier Andenmatten (Hotel-Restaurant & Spa Hannigalp). Le réseau WIR, réservé aux PME et à leurs collaborateurs, devrait-il s’ouvrir au grand public comme c’était le cas après la fondation de l’entreprise? Oliver Willimann, président du conseil d’administra-tion de la Banque WIR, n’a pas donné de réponse définitive à cette question mais a bien confirmé que de telles questions et de nom-breuses autres sont en cours d’examen. «En effet, un bon réseau se distingue également par sa capacité à se modifier.»

DANIEL FLURY

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Malgré de nombreuses réactions positives de la part d’exposants et de visiteurs…

… raison pour laquelle les responsables de l’exposition ont décidé de faire une pause en 2015 et de profiter de cette interruption pour élaborer un nouveau concept d’exposition.

… la Foire d’automne de Berne a fait son temps sous la forme qui était la sienne…

Savons de La Belle Mousse.

ON CHERCHE: UN NOUVEAU CONCEPT POUR LA FOIRE WIR DE BERNE La 44e Foire WIR de Berne 2014 a été la dernière de son genre. Il est prévu de profiter d’une pause d’exposition pour mettre au point un nouveau concept.

Avec environ 80 exposants, la Foire WIR de Berne est la petite sœur des Foires WIR de Zurich et de Lucerne. Néanmoins, elle est égale-ment en mesure de surprendre et de proposer des découvertes. Ainsi, le thème de 2014, le «Röstigraben», a permis d’attirer quelques exposants provenant de Suisse romande. Parmi eux, Christophe Bré-silley qui fabrique à Gimel des savons selon sa propre recette. Sans agents de conservation et uniquement colorés avec des herbes, des épices ou des sels minéraux de la région, ces savons sont à 100% naturels et biologiquement dégradables (labellemousse.ch). Les cycles de Hofer Moto Bike, à Schönbühl, ne proviennent pas de Suisse romande mais sont néanmoins très particuliers. Leurs formes et couleurs classiques rappellent le bon vieux temps mais c’est prin-cipalement une clientèle jeune qui s’en montre friande.

Jeter des pontsSi le thème de l’exposition était bien voué au «Röstigraben», les res-ponsables de la Foire autour du directeur de la Foire Yves Borel et de Markus Meier, président du groupe WIR de Berne, cherchaient sur-tout à lancer un pont en direction de la Suisse romande. Le moment pour cela n’aurait pu être mieux choisi puisque le même jour était inauguré à Fribourg le spectaculaire pont de la Poya par-dessus la Sarine. Oliver Willimann, président du conseil d’administration de la Banque WIR, a également souligné un autre élément rapprochant les régions linguistiques de notre pays: «Notre immense marché WIR se moque bien des frontières cantonales et linguistiques!» D’un point de vue géographique, les Bernois sont parfaitement placés pour collaborer plus étroitement encore avec les Romands.

On recherche un nouveau conceptPeut-être que c’est bien la Suisse romande qui donnera une nou-velle impulsion à la Foire WIR de Berne. Le concept «Foire d’automne de Berne» semble en tout cas avoir fait son temps. On cherche de nouvelles idées. Le directeur de la Foire, Yves Borel, reste ouvert à toute proposition quant à la direction à prendre: «Une seule chose est certaine: il n’y aura pas de Foire WIR de Berne en 2015. Cette décision nous fournira la marge de manœuvre nécessaire à l’élabo-ration d’un nouveau concept d’exposition.»

DANIEL FLURY

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Qui aurait parié, voici 80 ans, que le système de paiements WIR poursuivrait l’histoire de son succès même au XXIe siècle? C’est un fait que les responsables du système de paiements WIR ont réussi pendant huit décennies à favoriser une croissance de leur coopérative mesurée et résistante tant aux crises qu’aux abus.

La Banque WIR soc. coopérative soutient nos petites et moyennes entreprises. Les autorités et l’État font tout pour garantir des conditions cadres favorables aux entreprises et plus particulièrement aux PME. Notre et votre objectif est de fournir une contribution à un paysage de PME innovateur, performant et compétitif en Suisse. Et cela tout aussi bien pour demain que pour aujourd’hui. Dans ce sens, je vous adresse donc mes meilleurs vœux de succès pour l’avenir.

Johann N. Schneider-AmmannConseiller fédéral

LA BANQUE WIR OCTOGÉNAIRE – QUI L’AURAIT PARIÉ?LE 16 OCTOBRE 2014, LA BANQUE WIR SOC. COOPÉRATIVE FÊTAIT SON 80e ANNIVERSAIRE

La rédaction WIRPLUS a prié quelques personnalités issues de la politique et de l’économie de lui transmettre leurs réflexions au sujet de la Banque WIR, sous forme de vœux d’anniversaire. De manière représentative, nous vous présentons ci-dessous le message du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann:

Lisez tous les autres messages de félicitations à l’adresse: www.wir.ch/felicitations

Une histoire fascinanteSouvent remise en cause et parfois même couverte d’injures, la Banque WIR a rencontré de nombreuses difficultés après sa fon-dation. Le fait qu’aucun pays du monde n’avait connu jusque-là une monnaie complémentaire fonctionnant de manière irrépro-chable et sur une assez longue durée aura constitué l’une des difficultés majeures auxquelles la Banque WIR a été confrontée. La génération des fondateurs de la Banque WIR a d’abord dû développer les mécanismes et les outils de sa société coopérative encore très jeune et n’a pas toujours trouvé, dès l’abord, la bonne solution. Juste à temps pour l’anniversaire de la Banque WIR, Hervé Dubois, ancien responsable de la communication de la Banque WIR, a éclairé le passé, le présent et les perspectives d’avenir de la Banque WIR de son propre point de vue dans un livre intitulé «Faszination WIR». Le vernissage du livre a eu lieu le 8 novembre lors de la rencontre d’automne de la Banque WIR (cf. pages 4 et 8).

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Des douceurs pour la clientèleAprès les grandes festivités organisées pour le 75e anniversaire en 2009, la Banque WIR a renoncé en 2014 à célébrer une fête par trop flamboyante. Tous les clients qui ont visité le16 octobre 2014 une succursale ou une agence de la Banque WIR se sont vu offrir un délicieux brownie. Voici quelques impressions photographiques glanées à Bâle, Berne, Lucerne, Saint-Gall et Zurich.

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Qu’on se le dise…… le 16 octobre 1934 est une date importante non seulement pour la Banque WIR soc. coopérative. Ce même jour commençait la Longue Marche de l’Armée rouge de Chine. Cette dernière a duré une année et marque le début de l’accession de Mao Zedong à la fonction de président du parti communiste.

D’autres années, le 16 octobre était également un jour particu-lier: ce jour-là, …

… en 1793, la reine Marie-Antoinette de France, condamnée à mort la veille, était guillotinée sur la place de la Concorde;

… en 1813 eut lieu près de Leipzig la bataille appelée «Völker-schlacht» durant laquelle Napoléon faisait face à une alliance des troupes d’Autriche, de Russie, de Prusse et de Suède;

… en 1846, le dentiste William Thomas Green Morton applique pour la première fois en public une narcose par inhalation d’éther lors d’une intervention chirurgicale à Boston. Cet événement est considéré comme la naissance de l’anesthésie;

… en 1855, à l’EPF de Zurich, se tient le premier cours;

… en 1906, le cordonnier Wilhelm Voigt, déguisé en officier, fait arrêter le maire de Köpenick, près de Berlin, et confisque la re-cette de la ville. Cet événement fournit à Carl Zuckmayer le sujet de son livre «Le capitaine de Köpenick» (1931);

… en 1919, la basilique Sacré-Cœur de Montmartre est inaugurée à Paris après une durée de construction de 44 ans;

… en 1923, le Britannique John Harwood dépose à Berne un bre-vet pour la montre automatique qu’il a inventée. Les entreprises Fortis et Blancpain produisent dès 1926 des montres correspon-dantes en série;

… en 1925, les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale normalisent leurs relations avec l’Allemagne en signant les contrats de Locarno;

LE 16 OCTOBRE …… décapitée

... désertes

… inaugurée

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Quel est votre propre rapport avec un 16 octobre?Écrivez-nous à: [email protected] ou Banque WIR «WIRPLUS» Auberg 1 4002 Bâle

... désertes

… en 1946, les dix principaux criminels de guerre, condamnés à mort lors des procès de Nuremberg – parmi lesquels Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel et Alfred Jodl – sont pendus;

… en 1973, l’OPEP décide d’augmenter le prix du pétrole de 70%, ce qui provoque la première crise pétrolière;

… en 1978, le Conclave à Rome élit le cardinal polonais Karol Wojtyła en tant que nouveau pape. Jean-Paul II est le premier pape non italien depuis 1523;

… tous les ans depuis 1979, se célèbre la Journée mondiale de l’alimentation. Celle-ci doit rappeler au public qu’environ un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. Le 16 octobre a été choisi parce que la Food and Agriculture Orga-nization (FAO) a été fondée le 16 octobre 1945 en tant qu’orga-nisation spéciale de l’ONU;

… en 1983 décède le conseiller fédéral Willi Ritschard pendant une randonnée sur le Grenchenberg.

Et last but not least…… le 16 octobre 1957 naît Halina Studhalter (à gauche) – conseil-lère clients au centre de conseils de la Banque WIR à Bâle – dans le cœur de la Pologne.

… le 16 octobre 1958 naît Roland Schaub – rédacteur WIRPLUS depuis 1989.

… le 16 octobre 1995, Elvira Urech – responsable de l’équipe d’archivage et de scanning – vit sa première journée de travail auprès du siège principal de la Banque WIR à Bâle.

DANIEL FLURY

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SERVICE INTERNET-BANKING DE LA BANQUE WIR? – EN TOUTE SÉCURITÉ!Le service Internet-Banking de la Banque WIR est rapide, pratique et gratuit. Qu’en est-il de la sécurité?

Le service Internet-Banking de la Banque WIR vous permet d’économiser du temps et de l’argent (voir l’encadré «Avec le ser-vice Internet-Banking, c’est gratuit»). Il vous permet d’exécuter en tout temps toutes vos transactions bancaires proposées par la Banque WIR – en WIR, en CHF et dans neuf autres devises étran-gères – et ceci sur n’importe quel PC ou ordinateur portable, pour autant que ce dernier dispose d’un raccordement Internet. Ce-pendant, un service Internet-Banking n’est attrayant que s’il vous garantit également la sécurité désirée.

Matrix reloaded? La Banque WIR suit de près et en permanence les développe-ments techniques et procède régulièrement à des modifications améliorant la sécurité. «Matrix unloaded» est donc également en vogue auprès de la Banque WIR. Étant donné que l’accès avec la carte Matrix (liste de codes à biffer) ne répond plus aux exigences de sécurité actuelles, ce mode d’accès n’est plus proposé depuis fin 2014.

Actuellement, la Banque WIR propose les modes d’accès suivants pour le service Internet-Banking: – mTAN >>> envoi direct d’un code SMS sur votre téléphone

portable (fonctionne avec n’importe quel téléphone portable «traditionnel» avec fonction SMS, un smartphone n’est pas nécessaire)

– oTAN >>> Mosaïque de couleurs CRONTOSign Swiss avec une application de votre smartphone (ne fonctionne qu’avec un smartphone)

mTAN/code SMS répond encore aux exigences d’un standard de sécurité élevé pour un accès avec numéro de contrat, mot de passe et mTAN (code SMS envoyé sur votre téléphone portable lors de l’accès et qui doit être saisi sur votre PC).

oTAN/CRONTOSign Swiss est la procédure d’accès la plus inno-vatrice et offre un niveau de sécurité très élevé ainsi que de nom-breux autres avantages. – Il n’est plus nécessaire d’indiquer le numéro de téléphone por-

table à la Banque WIR

– Une connexion téléphonique fixe ou portable n’est plus néces-saire pour la réception du code de sécurité

– Reconnaissance rapide de la mosaïque de couleurs et affi-chage rapide et bien lisible du code de sécurité

– Une application une fois installée permet de gérer jusqu’à huit contrats différents (également d’autres banques qui travaillent avec la plate-forme Finnova)

– Possibilité de donner des autorisations à d’autres ayants droit pour l’accès au moyen de CRONTOSign Swiss

Ces deux procédures d’accès actuelles de la Banque WIR com-portent une confirmation de transaction en guise d’élément de sécurité supplémentaire.

En votre qualité d’utilisateur du service Internet-Banking de la Banque WIR, vous pouvez également fournir une contribution à la sécurité: utilisez votre mot de passe et votre téléphone portable, respectivement votre smartphone avec tout le soin nécessaire.

Comment utiliser CRONTOSign Swiss?Pour que vous puissiez utiliser l’application CRONTOSign Swiss, vous avez besoin non seulement d’un contrat Internet-Banking valable mais aussi d’un smartphone avec l’un des systèmes d’exploitation suivants:

– Android 2.2 ou ultérieur (p. ex. Samsung, LG, HTC) – iOS 4 ou ultérieur (à partir de l’Apple iPhone 3) – Windows Phone

De plus, il faut que nous ayons validé votre contrat pour un accès avec CRONTOSign Swiss.

Désirez-vous utiliser CRONTOSign Swiss ou obtenir de plus amples informations?

Visitez notre site web à l’adresse www.banquewir.ch ou appelez-nous: tél. 0848 947 948 – nos conseillers vous aideront très volontiers.

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Avec le service Internet-Banking, c’est gratuitCe que vous pouvez économiser: • Extraits de compte par courrier: CHF/CHW 1.– / compte

(Des extraits de compte mensuels, trimestriels ou annuels par courrier sont également disponibles pour les utilisateurs du service Internet-Banking mais, dans ce cas, également payants)

• Extrait de compte de … à … par le biais du conseiller clients CHF 4.– / pièce

• Ordres de paiement – Non structurés (lettre) CHF 10.– – Par ordre de paiement Rapido; par poste CHF/CHW –.20

• Ordre de virement (OV) pour clients WIR Set à partir de 10 pièces; par justificatif CHF –.50

Après le lancement de l’application CRONTOSign Swiss sur le smartphone, il faut scanner la mosaïque de couleurs sur l’écran. Le code d’accès qui s’affiche ensuite doit alors être saisi sur le PC.

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Ne transmettez jamais d’informations correspondantes à des tiers, en particulier si quelqu’un vous le demande par courriel. La Banque WIR ne demande jamais de ses clients qu’ils lui divulguent des données confidentielles, par exemple un mot de passe.

Vous trouverez des informations plus détaillées relatives à la sécu-rité du service Internet-Banking (respectivement e-banking) aux adresses www.ebas.ch et www.melani.admin.ch (voir page 31).

Nous prenons très au sérieux votre sécurité dans le cadre du service Internet-Banking. L’utilisation de CRONTOSign Swiss vous protégera de manière idéale.

EBAS!«E-banking – en toute sécurité!» – vous recevez ici des informa-tions pratiques – en allemand, en français, en italien ou en an-glais – pour une utilisation en toute sécurité d’applications e-banking. Cette plate-forme indépendante a été constituée par la Haute École de Lucerne – Économie sur mandat d’instituts financiers suisses. La Banque WIR soutient, elle aussi, cette im-portante institution dans le cadre d’un partenariat.

Haute École de Lucerne – ÉconomieZentralstrasse 96002 Lucernewww.ebas.ch ou www.ebankingabersicher.ch

Vous y trouverez par exemple les 5 mesures pour votre sécurité

1 – SauvegarderQuelle valeur attribuez-vous à vos données? Sauvegardez-les régulièrement sur des supports externes ou en ligne et contrôlez qu’elles ont bien été stockées.

2 – ProtégerQuels virus arrivent sur votre ordinateur, tablette ou smart-phone? Pratiquement aucun, à condition d’avoir installé un pro-gramme de protection antivirus. Configurez-le de manière à ce qu’il procède automatiquement à la mise à jour de sa liste de virus et qu’il puisse ainsi défendre votre ordinateur contre les menaces actuelles.

3 – SurveillerUne fois connectés à Internet, votre ordinateur ou vos dispositifs mobiles ouvrent une foule de portes invisibles. En installant un pare-feu, celles-là seront fermées pour votre sécurité. De plus, le pare-feu surveille automatiquement vos activités sur Internet et vous alerte en cas de problèmes.

4 – PrévenirQui d’autre mieux que le fabricant de vos programmes peut vous les fournir en toute sécurité? Entretenez vos programmes et applications. Paramétrez-les de manière à ce qu’ils téléchargent et installent de façon régulière et automatique les toutes der-nières mises à jour disponibles. Vous serez ainsi toujours bien protégé.

5 – Prendre garde Comment se comporter de manière responsable? En protégeant votre ordinateur avec un mot de passe «intelligent» composé d’une combinaison de chiffres et de lettres. En décidant de ma-nière ciblée où et quand révéler des informations personnelles sur Internet. Enfin, en ne croyant pas tout ce que vous lisez sur Internet et en faisant preuve de bon sens.

Chaque point comporte des informations et des recomman-dations très complètes.

Les formationsSur ce site web, il est également possible de s’inscrire pour des cours relatifs à la sécurité d’utilisation du service e-banking:– Première partie: protégez-vous avec les «5 mesures pour votre

sécurité» Apprenez comment appliquer ces 5 règles de conduite fonda-

mentales pour votre sécurité!– Deuxième partie: des règles simples pour un e-banking en

toute sécurité! Apprenez les quelques règles simples qui vous permettront de

sécuriser vos opérations d’e-banking!

FAQsDe plus, on trouve également sur ce site web la rubrique FAQ très populaire (foire aux questions, questions fréquemment posées) – par exemple:

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La «Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sécurité de l’information» (MELANI) de la Confédération offre, elle aussi, de nombreux et précieux conseils et informations ainsi que la possibilité d’annoncer des problèmes que l’on a observés personnellement.

www.melani.admin.ch

– Informations concernant les risques sur Internet L’information concernant les dangers et les mesures liés à

l’utilisation des technologies modernes de l’information et de la communication (Internet, e-banking).

– Rapports sur la situation Les rapports commentent les principales tendances du

secteur des technologies de l’information et de la communi-cation (TIC) à la lumière des incidents ou événements survenus.

– Formulaire d’annonce Un formulaire vous permettant de signaler les problèmes

auxquels vous êtes personnellement confrontés.

Voici un exemple tiré du rapport de situation MELANI 2014/1: Curieuses fenêtres s’ouvrant lors de sessions d’e-banking Plusieurs incidents rapportés à MELANI au semestre sous revue concernent des sessions d’e-banking, au cours desquelles une enquête s’affichait dans une fenêtre. Il fallait répondre à des questions simples, portant p. ex. sur le sexe, l’âge et les préférences personnelles. L’enquête faisait ensuite croire à la victime qu’elle avait gagné un iPad ou un iPhone. Il suffisait de choisir d’un clic le cadeau souhaité. On aboutissait alors à un site appelé Bogabids, apparemment géré par Flamingo Intervest qui possède également la société Ziinga. Cette dernière avait déjà fait parler d’elle lors d’un cas similaire. Il semble que ces offres ne sont qu’en apparence gratuites, puisqu’il faut d’abord souscrire à un abonnement onéreux. Il est en effet indiqué en petits caractères que seules ont droit au cadeau les personnes ayant payé pendant au moins un mois leur cotisation de membre. La taxe peut atteindre 100 dollars, selon le type d’abonnement choisi. Aucun cas n’a permis d’établir un lien avec l’e-banking. De même, ces pages n’ont jamais servi à répandre des maliciels.

MELANI et les fenêtres mystérieuses

Peut-on pratiquer l’e-banking en sécurité en vacances?En principe, les paiements en ligne ne devraient être effectués que sur des ordinateurs fiables. On considère qu’un ordinateur est fiable lorsqu’il dispose d’une protection efficace contre les virus et d’un pare-feu performant et que toutes les mises à jour automatiques ont été faites. Par ailleurs, il convient de s’assurer que l’ordinateur en question n’a pas été manipulé.

Or les ordinateurs des cybercafés sont loin de satisfaire à ces conditions et ne devraient donc pas être utilisés pour des opéra-tions de banque en ligne.

Si un hôtel met un ordinateur à votre disposition (dans le hall de l’hôtel par exemple), vous ne pouvez pas affirmer avec certitude que celui-ci est fiable. Il pourrait donc représenter un danger pour vos opérations d’e-banking. Renseignez-vous auprès du personnel de l’hôtel sur le niveau de protection de l’ordinateur en question. Il est dans tous les cas recommandé d’utiliser un navi-

gateur sécurisé (p. ex. depuis une clé USB). Après une séance de banque en ligne, vous devez vérifier que vous vous êtes bien dé-connecté et que vous avez supprimé l’historique de vos activités sur Internet.

Si vous utilisez votre Notebook personnel, voici les consignes à respecter:– vérifier que la barre d’adresse contient bien la mention https et

que le symbole du cadenas est présent– vérifiez le certificat de la banque – veiller à ce que le réseau WLAN soit bien chiffré (minimum

WPA/WPA2)

Concepts/glossaireVous trouverez dans cette liste les explications pour certaines notions utilisées souvent en contexte avec la sécurité informa-tique.

ROLAND SCHAUB

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MUSIQUE EN FÊTE

Jocelyne Crausaz-Murith. L’ensemble vocal «La Villanelle».

Le premier concert de la trilogie «Musique en fête», sponsorisée par la Banque WIR, s’est tenu le 5 novembre 2014 à La Chaux-de-Fonds. La combinaison très intéressante des deux chœurs très différents que sont les «Fri-Gospel Singers» et «La Villanelle» a trouvé un accueil chaleureux auprès du public. Le dernier concert aura lieu le 22 janvier 2015 à Châtel-Saint-Denis.

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Après les deux premiers concerts du 5 novembre 2014 à La Chaux-de-Fonds et du 4 décembre 2014 à Morges, le troisième et dernier concert aura lieu le 22 janvier 2015 à Châtel-Saint-Denis. (Vente de billets: 021 804 10 70 – www.musiqueenfete.ch)

La soirée a débuté dès 19 h avec les salutations aux invités par Antoine Berger et Olivier Gruaz, de la succursale de la Banque WIR de Lausanne, et un petit apéritif de bienvenue.

Le concert a débuté à 20 h avec l’ensemble vocal «La Villanelle» de Montagny-Cousset, fondé en 1956 déjà et placé sous la direction de Jocelyne Crausaz. Les 30 choristes – presque tous des ama-teurs – ont ravi le public avec leurs chants pour chœurs très festifs.

Environ 40 minutes plus tard, c’était au tour des 25 «Fri-Gospel Singers» de Fribourg, placés sous la direction de Bonny B. qui a fondé le chœur en 2007, d’entamer leur partie du concert. Bon-ny B. pourrait également divertir le public en solo avec sa fan-tastique voix de soul et de blues et son grand talent de présen-tation. Le chœur a réussi à enthousiasmer le public avec ses morceaux de blues, de soul et de gospel interprétés avec beau-coup d’émotion.

Pour terminer, les deux chœurs se sont réunis avec succès pour présenter divers chants à canons.

Le public a été encouragé à participer aux chants et a remercié les chanteurs de leurs prestations par de très longs applaudisse-ments et avec la demande de quelques bis.

À 21 h 45, pour terminer, les invités ont profité d’un très riche buffet VIP comprenant de nombreux produits régionaux («Buffet VIP du terroir»).

ROLAND SCHAUB

Les «Fri-Gospel Singers».

Bonny B.

Les invités ont profité du «networking» lors d’un apéritif.

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SAVOIR RECONNAÎTRE ET FIXER SES LIMITES

Les limites existent dans les domaines les plus divers: dans le sport, dans le quotidien professionnel et privé, tant au niveau du corps qu’au niveau du mental.

Une journée ne compte que 24 heures et se subdivise en plusieurs phases – des phases durant lesquelles on est actif, on s’alimente ou on se repose. Le corps, l’esprit et l’âme nécessitent de telles phases.

Protection du travailleur Normalement, une partie de football dure 90 minutes, au maxi-mum 120 minutes lorsqu’une décision est nécessaire et que cette dernière n’a pas pu être obtenue pendant la durée normale du match. Il serait tout simplement impossible de doubler cette durée sans que les joueurs ne commencent à souffrir de consé-quences physiques. Il en va de même par exemple pour un mara-

thon ou une étape de cyclisme. En plus de la distance, il faut également tenir compte de la dénivellation et des pentes à gravir.

Des limites ont également été fixées au temps de travail. Ainsi, la loi sur le travail prévoit toute une série de prescriptions visant à protéger les jeunes et les femmes enceintes.

De manière générale, tous les travailleurs bénéficient d’une cer-taine protection. Ainsi, la durée maximale hebdomadaire de tra-vail est de 45 heures (personnel administratif et de vente, em-ployés techniques et autres ainsi que les entreprises industrielles), respectivement de 50 heures (autres entreprises). Contrairement à la plupart des dispositions relatives au droit du travail que contient le Code des obligations, la loi sur le travail a force impé-rative parce qu’elle poursuit un objectif de protection.

Qui d’entre nous n’a pas déjà dépassé ses propres limites pour finalement constater que cela ne lui permettait pas d’avancer pour autant? Comment réagir lorsque l’on constate que l’on atteint ses propres limites?

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Se fixer ses propres limitesDans les premiers exemples, les limites sont définies par des conditions légales externes. La santé de l’être humain est le cri-tère déterminant. Il peut s’agir tant du sport de compétition que d’activités professionnelles.

Outre ces prescriptions imposées de l’extérieur, chaque personne a le droit et l’obligation de se fixer ses propres limites. Ces limites se distinguent d’une personne à l’autre et dépendent de la consti-tution physique et mentale individuelle.

De nombreux employés profitent des possibilités que leur offrent des modèles de temps de travail prévoyant nettement moins que 40 heures hebdomadaires, respectivement d’une semaine de tra-vail de 4 jours. Il peut ainsi être difficile d’atteindre un vendredi après-midi après 14 heures un interlocuteur professionnel.

Dans le domaine de la communication, il existe également des limites individuelles, respectivement des limites de tolérance. Face à une certaine personne, une affirmation peut ne constituer aucun problème alors qu’elle peut en blesser profondément une autre. Cela peut, entre autres, dépendre de l’âge, du sexe, du milieu culturel ou des croyances religieuses.

Connaître ses propres limitesConnaître ses propres limites est une chose très importante pour nous tous. Il est vital de savoir prendre du temps et du recul afin d’être conscient de ses propres limites.

Cela vaut de manière générale dans tous les domaines de la vie – dans les relations privées, dans le quotidien professionnel ou encore dans le sport. On peut se dépasser à court terme et fran-chir ses propres limites mais cela n’est pas possible durablement.

Les situations suivantes illustrent quelques-unes de ces consta-tations:

• Herbert Berger*, un manager dans la fleur de l’âge, occupe de-puis environ dix ans une fonction dirigeante et a gravi les échelons pour devenir Managing Director. Depuis près de dix ans, il travaille en moyenne environ 70 heures par semaine, réparties sur cinq jours ouvrables ainsi que parfois les soirs et le week-end. Herbert Berger constate qu’il n’a plus de temps pour des choses qui lui faisaient plaisir auparavant. Le pire est cependant qu’il ne perçoit presque plus les gens qui le côtoient. Même lorsqu’il passe quelques

heures avec la famille ou des amis, Herbert Berger est mentalement absent car il ne cesse de penser à ses problèmes professionnels. Il est devenu superficiel, calculateur, neutre au plan émotionnel, froid. On lui dit qu’il est devenu un autre homme. Il perd chaque jour un peu de son sourire jusqu’à ce qu’il constate soudain de lui-même qu’il a dépassé ses propres limites et que la vie ne lui plaît plus. Avant que Herbert Berger ne souffre d’une grave maladie mentale et ne perde tout – en particulier les relations avec les gens qui l’entourent – il parvient à se ressaisir juste à temps.

• Le chef d’entreprise Norbert Marchand* vit un destin similaire. Pendant des années, il a dû se débrouiller seul. Grâce à un travail infatigable et beaucoup de talent, il parvient à s’imposer sur le marché. Norbert Marchand espère que tout ira mieux lorsque les choses rouleront d’elles-mêmes. L’avenir montre que cela n’est pas le cas. Le volume de travail ne diminue pas mais au contraire s’accroît de plus en plus. Il doit se demander comment il peut maîtriser cette situation. Pendant des années, Norbert Marchand doit concentrer ses forces sur l’essentiel, les activités sur le front, et néglige de ce fait tout le travail administratif. Cette situation présente des conséquences fatales: la facturation prend du re-tard. À cela vient s’ajouter le fait que de plus en plus de factures envoyées restent impayées parce que les rappels et les pour-suites sont également négligés. Les problèmes de liquidité cor-respondants finissent par causer de plus en plus de soucis à Norbert Marchand pour payer ses propres fournisseurs. Un jour, Norbert Marchand ne supporte plus cette situation et doit se faire soigner médicalement. Il a besoin d’une longue période de remise en forme pour s’intégrer à nouveau à la vie sociale et suivre une activité professionnelle régulière. Dans un tel cas, l’aide de la famille ou d’amis peut être extrêmement précieuse.

ConclusionNotre époque exige énormément de nous tous, que ce soit au niveau professionnel ou au niveau privé. Nous devons nous fixer des limites et les respecter. Pour reconnaître nos propres limites, il faut toutefois que nous soyons honnêtes avec nous-mêmes.Être conscient de ce fait permet d’améliorer notre propre état et nos proches – au niveau tant privé que professionnel – en pro-fitent alors également. Il n’est pas possible de dépasser en per-manence ses propres limites.

MIRCO LOMBARDIWWW.LOMBARDIPARTNERS.COM

* Tous les noms sont fictifs.

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L’IMMOBILIER EN TANT QUE MARCHÉ TESTNous en savons bien davantage au sujet du secteur de la construction, sur la manière dont la conjoncture l’influence et sur les conséquences qui en découlent pour la situation conjoncturelle globale que sur le marché immobilier qui est pourtant bien plus important que le secteur de la construction. Cela s’explique non seulement par les particularités de ce marché mais aussi par un traitement statistique insuffisant de ses données.

Les exigences croissantes en matière de confort constituent un des principaux piliers du marché de l’immobilier.

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L’Office fédéral de la statistique à Neuchâtel recrute actuelle-ment de nouveaux collaborateurs chargés de mettre en place jusqu’à 2017 un nouvel indice des prix de l’immobilier. Jusqu’à présent, nous ne connaissions que le nombre de transactions immobilières dans les cantons ainsi que les prix sur la base des-quels ces transactions étaient réalisées. Voilà qui devrait désor-mais changer. À l’avenir, le marché immobilier et ses prix de-vraient être aussi transparents que les autres marchés partiels déjà traités de manière statistique.

Les particularités du marché de l’immobilierLe marché de l’immobilier est, sans aucun doute, l’un des princi-paux marchés partiels de notre économie nationale. On peut par-tir de l’hypothèse que dans notre pays, environ 5% des six millions de parcelles construites et inscrites au registre foncier sont proposées à la vente. Il s’agirait donc d’environ 300 000 transactions possibles. Ces dernières ne sont cependant pas toutes réalisées, loin de là, et la plupart des transactions réalisées ne le sont pas, non plus, à plus ou moins courte échéance, comme c’est le cas sur les marchés des biens mobiliers. Avant qu’un objet immobilier proposé à la vente ne trouve preneur, des années peuvent passer. Le marché de l’immobilier ne partage ces particularités qu’avec un très petit nombre de marchés partiels, par exemple celui des entreprises ou celui du commerce d’art.

Un vendeur sur le marché immobilier doit donc avoir du temps s’il veut éviter de subir des pertes. Les risques de perte sont les plus importants lors de ventes d’urgence, le plus souvent en lien avec des faillites ou des héritages, lorsque les héritiers veulent toucher rapidement de l’argent. Comme le sol est un bien non reproductible, les objets immobiliers représentent en principe un bien sûr, ce qui explique pourquoi la constitution d’hypothèques sur des immeubles représente une des affaires bancaires les plus sûres qui soient. Lorsqu’un débiteur rencontre des difficultés fi-nancières, le créancier cherchera en règle générale lui-même un acheteur et tentera dans tous les cas d’éviter une vente dans l’urgence qui lui occasionnerait une perte. Sur leurs marchés ré-gionaux, les banques bénéficient d’une transparence accrue du marché et surtout d’une autonomie financière plus importante que les agences immobilières indépendantes, ce qui, bien sûr, n’exclut pas une collaboration entre ces deux groupes qui tra-vaillent professionnellement sur ce marché.

Un marché extrêmement régionalLes données existantes sur les ventes et les prix d’objets immobi-liers découlant des statistiques des transactions immobilières sont étonnantes, surtout si on les soumet à une comparaison à long terme. Ainsi, les prix des villas dans la commune du Grand-

Saconnex dans l’agglomération genevoise ont augmenté de pas moins de 223% entre 1998 et 2012 alors que dans le canton de Glaris, qui bénéficie d’une qualité de vie nettement meilleure, cette augmentation n’était que de 15%. On ne peut qu’en déduire que le marché immobilier réagit de manière particulièrement sensible aux différences de puissance économique, avant tout si une performance économique plus faible, une situation périphé-rique difficile et un chômage local ainsi que des revenus plus bas viennent s’ajouter à ce paramètre.

D’un autre côté, le marché de l’immobilier réagit sans doute de manière encore plus sensible que le marché de la construction aux interventions étatiques, en particulier aux mesures de planifica-tion étatiques. L’aménagement du territoire pousse les prix à la hausse là où la demande est forte mais les réserves en terrains de construction rares, étant donné que les immeubles déjà existants sont avantagés par rapport à de nouvelles constructions. D’une certaine manière, les libéralisations intervenues dans le droit de la construction ont une influence contraire, par exemple le passage de certains terrains dans la catégorie des terrains à construire. De telles mesures avantagent à leur tour les nouvelles constructions par rapport aux constructions existantes. Or, la Suisse se distingue par une forte tendance à la limitation des zones de construction et donc à une réduction des terrains à construire disponibles. On peut donc supposer que les immeubles existants sont majoritaire-ment avantagés, pour autant qu’il ne s’agisse pas d’objets immo-biliers devant être assainis de toute urgence.

La pression politique s’accroîtLes connaisseurs du marché de l’immobilier, par exemple le pro-fesseur Donato Scognamiglio (Université de Berne), identifient un facteur d’incertitude particulier dans le fait que les consé-quences d’une régulation plus stricte (par exemple les exigences accrues posées aux débiteurs hypothécaires) seront en règle gé-nérale rapidement suivies d’effets alors que les décisions d’ordre politico-social restent floues. Le soutien accru que la population porte à tous les types d’initiatives qui visent prétendument à protéger les ressources naturelles et à combattre un gaspillage éhonté de terre agricole en fait partie. Compte tenu de la part importante des objets immobiliers à la fortune nationale, il y a un danger accru de voir apparaître de fortes fluctuations de prix sur le marché de l’immobilier dont personne ne parle encore au-jourd’hui. Selon le professeur Scognamiglio, le pire serait que des décisions politiques négatives pour le marché de l’immobilier soient prises simultanément avec l’avènement d’une nouvelle crise économique. L’Espagne et la Grèce ont récemment permis de constater quels effets catastrophiques aurait un cercle vicieux à la baisse de ce type.

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«Le souverain suisse ne veut pas d’expériences hasardeuses aux dépens du marché immobilier.»

Le marché suisse de l’immobilier n’est pas à l’abri de mauvaises surprisesL’évolution actuelle du marché montre déjà que le temps où l’on pouvait s’enrichir rapidement avec des transactions immobilières est terminé. La croissance des prix se limite pratiquement au corridor est–ouest avec quelques points forts dans l’agglomération zuri-choise et sur les rives du lac Léman. Quelques kilomètres plus loin, la situation est tout à fait différente, par exemple dans le Bas-Valais.

Nous avons déjà une situation de crise dans le domaine des rési-dences secondaires et ceci même dans les stations où il est en-core possible d’en construire, conformément à l’initiative sur la limitation des résidences secondaires adoptée par le peuple, parce qu’elles sont trop chères. De plus, il manque l’argent né-cessaire aux rénovations des immeubles construits à la va-vite au cours des années 1960 et 1970.

Les exigences croissantes en matière de confort et l’immigration demeurent les deux principaux piliers du marché. Il y a nonante ans, une famille de quatre personnes vivait sur une surface de 63 m2. Aujourd’hui, un couple sans enfants vit en moyenne sur 102 m2. On oublie par ailleurs volontiers que la part de la surface affectée à l’habitat par rapport à l’ensemble de la superficie de la Suisse repré-sente aujourd’hui seulement 10%. Les slogans tels que «gaspillage de terre agricole» et «urbanisation» ne sont pas confirmés par les réalités. Il serait sans doute plus judicieux de s’intéresser davantage aux projets fiscaux en préparation dans les cantons qui pourraient modérer le marché immobilier bien davantage que ne le ferait un contingentement des étrangers ou encore la hausse probable des taux d’intérêt à long terme. Les dangers qui pourraient découler d’un marché immobilier en crise pour l’économie dans son ensemble sont ainsi bien plus grands que les seules conséquences négatives qui en découlent pour le secteur de la construction.

CommentaireLa décision populaire claire du 30 novembre 2014

Le dernier dimanche de novembre, les citoyens suisses ont voté au sujet de trois initiatives qui auraient toutes eu une influence né-gative sur le marché de l’ immobilier.

En rejetant l’ initiative dite sur l’or, le souverain a confirmé sa vo-lonté de voir l’ indépendance de la Banque nationale préservée dans les domaines de la politique des taux d’intérêt et des cours de change. Cette indépendance est une condition nécessaire pour un marché de l’ immobilier fonctionnant sans problèmes.

L’initiative sur l’ imposition forfaitaire, qui a également été rejetée, aurait touché un segment du marché dans les régions de mon-tagne, sur les rives du lac Léman et dans le Tessin qui n’est pas sans importance pour le marché de l’ immobilier. L’imposition d’étrangers sans activité lucrative selon les dépenses reste ainsi possible dans les cantons qui le désirent. On a entendu clairement le soupir de soulagement du secteur de la construction dans ces régions particulières de notre pays.

Le rejet attendu de l’absurde initiative Ecopop garantit que la Confédération conserve sa liberté de manœuvre en matière de politique des étrangers dans les limites fixées par la votation po-pulaire du 9 février 2014. Une immigration modérée en Suisse est l’une des conditions nécessaires au maintien d’une demande sur le marché immobilier. L’initiative aurait brutalement limité cette demande, avec des conséquences imprévisibles.

Le résultat des votations du 30 novembre 2014 constitue sans au-cun doute un signal fort. Les votants semblent désireux de tenir compte, lors de futures votations, des exigences d’un marché im-mobilier organisé de manière libérale et rationnelle. On pourra le contrôler lors de nouvelles votations sur des sujets fiscaux dans plusieurs cantons. Pour la Confédération, le signal donné est que des réformes de l’ imposition des immeubles ne devront être abor-dées qu’avec prudence et une évaluation précise des conséquences, et que ces projets de réforme devront, dans tous les cas, surmonter sans doute un référendum, ce qui risque de ne pas être évident.

Ces conditions cadres restant inchangées, il ne reste plus qu’à espérer que l’évolution économique n’aura pas une influence né-gative sur le marché immobilier. Nous devons nous préparer à une période encore assez longue de prix constants, voire légèrement à la baisse, même si le niveau des taux d’intérêt reste stable.

Dr RICHARD SCHWERTFEGER

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«AH, VOUS SOUTENEZ VOTRE ÉPOUSE!»Mon épouse travaille à plein temps, moi aussi, et pourtant nous avons deux enfants. C’est terrible. Pour tous ceux qui ne font pas partie de la famille. La nouvelle coiffeuse, par exemple, qui m’a coupé les cheveux il y a deux semaines. Elle était loquace. Alors, moi aussi: «Nous avons deux filles et travaillons les deux à plein temps, elle à l’extérieur, moi à la maison en tant qu’indépendant. C’est pour cela que je suis homme au foyer et papa de toute fa-çon.» La coiffeuse de me répondre: «Calmez-vous. Faut pas croire que vous êtes exceptionnel simplement parce que vous savez distinguer le lave-vaisselle du four à micro-ondes. Et ne préten-dez pas être un bon père rien que parce que vous surveillez occa-sionnellement et très brièvement vos enfants jusqu’à ce que votre femme rentre à la maison.»

Je l’avoue, ce ne sont pas tout à fait les termes qu’elle a em-ployés. Elle m’a légèrement corrigé en adoptant un ton à double sens: «Ah, vous soutenez votre épouse!»

Bien entendu, j’ai tout de suite adopté une posture de défense: «Chère nouvelle coiffeuse: vous êtes une sotte. Ce n’est pas nous qui nettoyons et repassons mais c’est bien moi qui fais les 80% de la lessive, c’est moi qui fais les courses et c’est moi qui cuisine à 100%. Si, pour vous, cela ne revient qu’à ‹soutenir›, vous faites de moi un simple auxiliaire de ménage et de ma femme la véri-table responsable du ménage. Vous n’êtes qu’une petite jeunette avec la mentalité de mon arrière-grand-mère appenzelloise.»

Je l’avoue, ça non plus je ne l’ai pas dit mot pour mot. J’ai simple-ment utilisé un vieux truc, à savoir une affirmation insolente: «Que voulez-vous, je suis cuisinier de formation et j’ai des affini-tés avec le ménage.» C’est à ce moment-là que la pitié pour ma pauvre épouse doublement sollicitée se transforme en pure ja-lousie – elle s’est trouvé son propre cuisinier! Je vous le dis d’em-blée: non, je n’ai pas mauvaise conscience. Premièrement parce que ma cadette a dit une fois à mon épouse: «Tu sais, Maman, c’est vrai que Papa cuisine mieux mais je t’aime quand même.» Deuxièmement, parce qu’il se trouve que je suis effectivement cuisinier de profession.

D’autre part, je peux aussi simplement doubler la pitié pour ma pauvre épouse en mentionnant mon gagne-pain: écrivain free-lance. «La pauvre!» exprime alors le regard de n’importe quelle femme. «Elle partage son domicile avec un écrivain au chômage qui écrit trois lignes le matin, fait des œufs brouillés à midi avec

les enfants, efface à nouveau durant l’après-midi les trois lignes du matin et voudrait qu’on le félicite d’avoir préparé des œufs brouillés à midi alors qu’elle, à peine rentrée d’une pénible jour-née de travail, doit remettre le ménage en ordre.» Ou comme le disait une ancienne camarade d’école: «Willi reste à la maison et elle doit aller travailler.»

Depuis 22 ans, nous avons le privilège de pouvoir partager nos rôles. Cela fait tout aussi longtemps que nous rencontrons des gens de tout âge qui vivent avec la mentalité de nos grands- parents. Pour ces derniers, les femmes qui font carrière sont considérées comme de mauvaises mères, les femmes profession-nellement actives comme surchargées et les hommes au foyer comme les blondes de leur sexe, qu’ils soient chauves ou non.

Récemment, ce que l’on appelle un «mensonge de compatibilité» explique que le partage des rôles ne fonctionne pas et que les «femmes de carrière» ont de toute façon tendance à tout enjoli-ver pour excuser leur succès professionnel. Le livre qui traite de ce sujet est intitulé «Die Alles-ist-möglich-Lüge» («le mensonge tout est possible») et a été rédigé par deux femmes. Des universi-taires élevant chacune deux enfants. Très probablement, ces deux dames ont écrit le texte avec la main gauche tout en allaitant le dernier-né. C’est clair, le titre n’est pas faux: tout n’est pas pos-sible. Cependant, c’est plus souvent le cas qu’on ne le pense. N’oublions pas qu’aux côtés de chaque femme forte se cache un homme fort. Et inversement.

WILLI NÄF WILLI NÄF CUISINE ET FAIT LA LESSIVE DANS LE CANTON DE BÂLE-CAMPAGNE

ET EN APPENZELL ET VOUS SAUREZ CE QU’IL FAIT EN TANT QUE CRÂNEUR INDÉPENDANT À L’ADRESSE WWW.WILLINÄF.CH

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WIRPLUSLe magazine pour les clients de la Banque WIRJanvier 2015, 82e année, no 918

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RédactionDaniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, [email protected], tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76

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