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Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros » et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967. Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros » et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967. Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros » et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.

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Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète. L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments des ses techniques. Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs. Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ». N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte. Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

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Appel au peuple algérien. Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954. PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..] Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

Appel au peuple algérien. Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954. PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..] Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

Appel au peuple algérien. Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954. PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..] Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

Appel au peuple algérien. Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954. PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..] Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

Appel au peuple algérien. Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954. PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..] Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

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Appel du Directeur de l’Unesco. Nous vivons une époque porteuse de graves incertitudes et d’immenses espoirs, une époque où toutes les nations du monde se trouvent, pour la première fois, réunies dans un même réseau de rapports réciproques. Désormais, leurs destins sont devenus interdépendants et les moyens scientifiques et techniques dont elles disposent pourraient leur permettre de résoudre la plupart de leurs problèmes les plus urgents.Mais il faudrait pour cela qu’elles unissent leurs volontés et conjuguent leurs efforts, dans la perspective d’un avenir commun. Il faudrait, end’autres termes, que l’humanité puisse passer de l’interdépendance à la solidarité. La pratique de la Solidarité exige de chacun de nous une disponibilité permanente à l’Autre, à celui qui, si loin qu’il soit, demeure toujours, et doit demeurer, notre prochain. Or, la solidarité ne se décrète pas : elle se vit.. Une des tâches fondamentales de l’Unesco est de la rendre présente et efficace, car seule la Solidarité peut tisser un réseau d’amitié capable de relier les uns aux autres, à travers cités, pays et continents, les peuples et les personnes. J’appelle donc aujourd’hui chacun d’entre vous à participer à une campagne de Solidarité dans le cadre du Courrier de l’Unesco.Vous qui êtes lecteur du Courrier de l’Unesco, pensez à un Autre, à cet inconnu, votre frère, qui, du fait de ses conditions d’existence, se sent souvent étranger à vous, et auquel le Courrier de l’Unesco peut faire découvrir tout ce qui vous rapproche et vous unit.Offrez-lui un abonnement et contribuez ainsi à l’effort que l’Unesco entreprend pour la paix et l’amitié entre les hommes.Alors nous pourrons faire, grâce à vous, du Courrier de l’Unesco le courrier de la Solidarité. D’après Amadou Mahtar M’BOW, Courrier de l’Unesco, février 1984 .

Appel du Directeur de l’Unesco. Nous vivons une époque porteuse de graves incertitudes et d’immenses espoirs, une époque où toutes les nations du monde se trouvent, pour la première fois, réunies dans un même réseau de rapports réciproques. Désormais, leurs destins sont devenus interdépendants et les moyens scientifiques et techniques dont elles disposent pourraient leur permettre de résoudre la plupart de leurs problèmes les plus urgents.Mais il faudrait pour cela qu’elles unissent leurs volontés et conjuguent leurs efforts, dans la perspective d’un avenir commun. Il faudrait, end’autres termes, que l’humanité puisse passer de l’interdépendance à la solidarité. La pratique de la Solidarité exige de chacun de nous une disponibilité permanente à l’Autre, à celui qui, si loin qu’il soit, demeure toujours, et doit demeurer, notre prochain. Or, la solidarité ne se décrète pas : elle se vit.. Une des tâches fondamentales de l’Unesco est de la rendre présente et efficace, car seule la Solidarité peut tisser un réseau d’amitié capable de relier les uns aux autres, à travers cités, pays et continents, les peuples et les personnes. J’appelle donc aujourd’hui chacun d’entre vous à participer à une campagne de Solidarité dans le cadre du Courrier de l’Unesco.Vous qui êtes lecteur du Courrier de l’Unesco, pensez à un Autre, à cet inconnu, votre frère, qui, du fait de ses conditions d’existence, se sent souvent étranger à vous, et auquel le Courrier de l’Unesco peut faire découvrir tout ce qui vous rapproche et vous unit.Offrez-lui un abonnement et contribuez ainsi à l’effort que l’Unesco entreprend pour la paix et l’amitié entre les hommes.Alors nous pourrons faire, grâce à vous, du Courrier de l’Unesco le courrier de la Solidarité. D’après Amadou Mahtar M’BOW, Courrier de l’Unesco, février 1984 .

Appel du Directeur de l’Unesco. Nous vivons une époque porteuse de graves incertitudes et d’immenses espoirs, une époque où toutes les nations du monde se trouvent, pour la première fois, réunies dans un même réseau de rapports réciproques. Désormais, leurs destins sont devenus interdépendants et les moyens scientifiques et techniques dont elles disposent pourraient leur permettre de résoudre la plupart de leurs problèmes les plus urgents.Mais il faudrait pour cela qu’elles unissent leurs volontés et conjuguent leurs efforts, dans la perspective d’un avenir commun. Il faudrait, end’autres termes, que l’humanité puisse passer de l’interdépendance à la solidarité. La pratique de la Solidarité exige de chacun de nous une disponibilité permanente à l’Autre, à celui qui, si loin qu’il soit, demeure toujours, et doit demeurer, notre prochain. Or, la solidarité ne se décrète pas : elle se vit.. Une des tâches fondamentales de l’Unesco est de la rendre présente et efficace, car seule la Solidarité peut tisser un réseau d’amitié capable de relier les uns aux autres, à travers cités, pays et continents, les peuples et les personnes. J’appelle donc aujourd’hui chacun d’entre vous à participer à une campagne de Solidarité dans le cadre du Courrier de l’Unesco.Vous qui êtes lecteur du Courrier de l’Unesco, pensez à un Autre, à cet inconnu, votre frère, qui, du fait de ses conditions d’existence, se sent souvent étranger à vous, et auquel le Courrier de l’Unesco peut faire découvrir tout ce qui vous rapproche et vous unit.Offrez-lui un abonnement et contribuez ainsi à l’effort que l’Unesco entreprend pour la paix et l’amitié entre les hommes.Alors nous pourrons faire, grâce à vous, du Courrier de l’Unesco le courrier de la Solidarité. D’après Amadou Mahtar M’BOW, Courrier de l’Unesco, février 1984 .

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Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg). Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent! Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : « TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ». La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain: · 5000 couvertures, · 300 grandes tentes américaines, · 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris. Merci! Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg).Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent! Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : « TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ». La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain: · 5000 couvertures, · 300 grandes tentes américaines, · 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris. Merci! Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg). Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent! Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots : « TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ». La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain: · 5000 couvertures, · 300 grandes tentes américaines, · 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.

Merci!

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Douze intellectuels français appellent à la condamnation de la torture pendant la guerre d’Algérie. L’appel du 31 octobre 2000. Des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire française et la mémoire algérienne resteront hantées par les horreurs qui ont marqué la guerre d’Algérie tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue. Ce travail de mémoire appartient à chacun des deux peuples et aux communautés, de quelle qu’origine que ce soit, qui ont cruellement souffert de cette tragédie dont les autorités françaises portent la responsabilité essentielle en raison de leur obstination à refuser aux Algériens leur émancipation. Aujourd’hui, il est possible de promouvoir une démarche de vérité qui ne laisse rien dans l’ombre. En France, le nouveau témoignage d’une Algérienne, publié dans la presse, qui met en accusation la torture, ne peut rester sans suite ni sanction. Le silence officiel serait ajouter au crime de l’époque une faute d’aujourd’hui. En Algérie se dessine la mise en cause de pratiques condamnables datant de la guerre et surtout lui ayant survécu, commises au nom de situations où« tout serait permis ». Il reste que la torture, mal absolu, pratiquée de façon systématique par une « armée de la république » et couverte en haut lieu à Paris, a été le fruit empoisonné de la colonisation et de la guerre, l’expression de la volonté du dominateur de réduire par tous les moyens la résistance du dominé.Avec cette mise à jour il ne s’agit pas seulement de vérité historique, mais aussi de l’avenir des générations issues des diverses communautés qui vivent avec ce poids, cette culpabilité et ce non-dit. Pour nous citoyens français auxquels importe le destin partagé des deux peuples et le sens universel de la justice, pour nous qui avons combattu sans être aveugle aux autres pratiques, il revient à la France, eu égard à ses responsabilités, de condamner la torture qui a été entreprise en son nom durant la guerre d’Algérie. Il en va du devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée et qui ne devrait connaître aucune discrimination d’époque et de lieu. Dans cet esprit, et dans cet esprit seulement, tourné vers un rapprochement des personnes et des communautés et non vers l’exacerbation de leurs antagonismes, nous demandons à M. Jacques Chirac, président de la République, et à M. Lionel Jospin, premier ministre, de condamner ces pratiques par une déclaration publique. Et nous invitons les témoins, les citoyens à s’exprimer sur la question qui met en jeu leur humanité. Paris, 31 octobre 2000.

Journal « l’humanité» du 31-10- 2000. Douze intellectuels français appellent à la condamnation de la torture pendant la guerre d’Algérie. L’appel du 31 octobre 2000. Des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire française et la mémoire algérienne resteront hantées par les horreurs qui ont marqué la guerre d’Algérie tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue. Ce travail de mémoire appartient à chacun des deux peuples et aux communautés, de quelle qu’origine que ce soit, qui ont cruellement souffert de cette tragédie dont les autorités françaises portent la responsabilité essentielle en raison de leur obstination à refuser aux Algériens leur émancipation. Aujourd’hui, il est possible de promouvoir une démarche de vérité qui ne laisse rien dans l’ombre. En France, le nouveau témoignage d’une Algérienne, publié dans la presse, qui met en accusation la torture, ne peut rester sans suite ni sanction. Le silence officiel serait ajouter au crime de l’époque une faute d’aujourd’hui. En Algérie se dessine la mise en cause de pratiques condamnables datant de la guerre et surtout lui ayant survécu, commises au nom de situations où« tout serait permis ». Il reste que la torture, mal absolu, pratiquée de façon systématique par une « armée de la république » et couverte en haut lieu à Paris, a été le fruit empoisonné de la colonisation et de la guerre, l’expression de la volonté du dominateur de réduire par tous les moyens la résistance du dominé.Avec cette mise à jour il ne s’agit pas seulement de vérité historique, mais aussi de l’avenir des générations issues des diverses communautés qui vivent avec ce poids, cette culpabilité et ce non-dit. Pour nous citoyens français auxquels importe le destin partagé des deux peuples et le sens universel de la justice, pour nous qui avons combattu sans être aveugle aux autres pratiques, il revient à la France, eu égard à ses responsabilités, de condamner la torture qui a été entreprise en son nom durant la guerre d’Algérie. Il en va du devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée et qui ne devrait connaître aucune discrimination d’époque et de lieu. Dans cet esprit, et dans cet esprit seulement, tourné vers un rapprochement des personnes et des communautés et non vers l’exacerbation de leurs antagonismes, nous demandons à M. Jacques Chirac, président de la République, et à M. Lionel Jospin, premier ministre, de condamner ces pratiques par une déclaration publique. Et nous invitons les témoins, les citoyens à s’exprimer sur la question qui met en jeu leur humanité. Paris, 31 octobre 2000.

Journal « l’humanité» du 31-10- 2000. Douze intellectuels français appellent à la condamnation de la torture pendant la guerre d’Algérie. L’appel du 31 octobre 2000. Des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire française et la mémoire algérienne resteront hantées par les horreurs qui ont marqué la guerre d’Algérie tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue. Ce travail de mémoire appartient à chacun des deux peuples et aux communautés, de quelle qu’origine que ce soit, qui ont cruellement souffert de cette tragédie dont les autorités françaises portent la responsabilité essentielle en raison de leur obstination à refuser aux Algériens leur émancipation. Aujourd’hui, il est possible de promouvoir une démarche de vérité qui ne laisse rien dans l’ombre. En France, le nouveau témoignage d’une Algérienne, publié dans la presse, qui met en accusation la torture, ne peut rester sans suite ni sanction. Le silence officiel serait ajouter au crime de l’époque une faute d’aujourd’hui. En Algérie se dessine la mise en cause de pratiques condamnables datant de la guerre et surtout lui ayant survécu, commises au nom de situations où« tout serait permis ». Il reste que la torture, mal absolu, pratiquée de façon systématique par une « armée de la république » et couverte en haut lieu à Paris, a été le fruit empoisonné de la colonisation et de la guerre, l’expression de la volonté du dominateur de réduire par tous les moyens la résistance du dominé.Avec cette mise à jour il ne s’agit pas seulement de vérité historique, mais aussi de l’avenir des générations issues des diverses communautés qui vivent avec ce poids, cette culpabilité et ce non-dit. Pour nous citoyens français auxquels importe le destin partagé des deux peuples et le sens universel de la justice, pour nous qui avons combattu sans être aveugle aux autres pratiques, il revient à la France, eu égard à ses responsabilités, de condamner la torture qui a été entreprise en son nom durant la guerre d’Algérie. Il en va du devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée et qui ne devrait connaître aucune discrimination d’époque et de lieu. Dans cet esprit, et dans cet esprit seulement, tourné vers un rapprochement des personnes et des communautés et non vers l’exacerbation de leurs antagonismes, nous demandons à M. Jacques Chirac, président de la République, et à M. Lionel Jospin, premier ministre, de condamner ces pratiques par une déclaration publique. Et nous invitons les témoins, les citoyens à s’exprimer sur la question qui met en jeu leur humanité.

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Paris, 31 octobre 2000.Journal « l’humanité» du 31-10- 2000.

La recherche d’un vaccin contre le sida: une priorité.

Plus de 40 millions de personnes sont infectées par le virus du sida dans le monde, et on estime que chaque heure qui s’écoule apporte 600 nouveaux cas d’infection par le VIH. Les pays les plus touchés par l’épidémie sont ceux en développement qui ont peu accès aux traitements antirétroviraux. En plus de son impact sur la santé et l’avenir des personnes, le sida devient un frein majeur au développement dans de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne. Dans certaines régions, près de 30% des femmes enceintes consultant dans des maternités sont affectées par le VIH. L’épidémie s’accroît aussi rapidement en Asie, où les pays les plus touchés sont l’Inde, la Thaïlande et le Cambodge. Le vaccin est le seul moyen possible pour, à terme, parvenir à enrayer l’épidémie. La recherche d’un vaccin préventif contre le sida est unepriorité. De nombreuses équipes dans le monde sont engagées depuis le milieu des années quatre-vingts dans la recherche d’un vaccin contre le sida et plusieurs pistes sont explorées, dont certaines sont aujourd’hui prometteuses. La participation de la France à la recherche d’un vaccin contre le sida est la plus importante au monde après celle des Etats-Unis. L’ANRS est l’organisme public français qui organise et finance cette recherche. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape. Nous lançons de nouveaux essais de vaccins dont le premier débutera au premier se-mestre 2007. Pour les mener nous avons besoin de votre concours. En répondant à l’opération «Volontaires pour un vaccin», l’ANRS vous invite à rejoindre les 724 personnes qui sont engagées dans le réseau des «volontaires» de l’ANRS. Plus que jamais, pour réussir, la mobilisation de tous est indispensable: les scientifiques, les médecins et les volontaires du réseau. Tous ensemble il faut y croire. Pr. Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS. 2006.

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Appel au peuple algérien.A retenir Le texte argumentatif (exhortatif) vise à faire réagir et doit généralement interpeller le destinataire sur une situation donnée. Le style est oratoire et le destinataire constamment interpellé.

A retenir Protégeons notre planète.1- Pour exhorter, l’émetteur s’implique directement dans son discours.(emploi du pronom personnel « je », d’expressions comme : « je déclare que.., je dis que.., je suis convaincu de.., etc.). Ces marques du style oratoire renforcent le contact avec l’interlocuteur et rendent les arguments avancés irréfutables.2- L’argumentation se développe en suivant un enchaînement logique (fait ou situation admis, arguments qui justifient la thèse, concèdent ou réfutent la thèse adverse et conclusion marquant l’aboutissement de l’argumentation.).

A retenir Appel du Directeur de l’Unesco.L’appel, visant à faire réagir l’interlocuteur, s’organise en :- Une partie expositive- Une partie argumentative- Une partie exhortativeA retenir Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg ) Pour convaincre son interlocuteur et le pousser à réagir, les arguments choisis peuvent faire appel à la raison ou aux sentiments. Le style oratoire s’appuie sur des procédés comme l’anaphore (reprise d’une idée, d’un terme). Cette insistance permet de retenir l’attention de l’interlocuteur et de le sensibiliser.

A retenir L’appel du 31 octobre 2000. Les procédés de l’interpellation dans le texte exhortatif sont adaptés au destinataire et au but visé.L’appel à réagir s’exprime par les verbes comme «demander, inciter» si le destinataire est un supérieur hiérarchique ( domaine professionnel) ou une personnalité ( politique ou autre).

A retenir La recherche d’un vaccin contre le sida: une priorité. La structure et les procédés utilisés dans l’Appel sont adaptés au destinataire et au but visé. Dans certains cas l’interpellation et l’injonction se font de manière plus discrète.

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Activité 1:

Les objectifs:

Identifier les acquis de l'élève. Identifier les lacunes de l'élève.

Le sujet n°1 page 126:

Votre salle de classe vous parait triste; vous décidez d'appeler vos camarades à la décorer pour la rendre plus accueillante.

Rédigez un court texte pour les convaincre de participer à cette entreprise.

Remarque:

Après l'exploitation du sujet, on corrige les erreurs et on oriente l'élève.

Activité 2 :

Les objectifs:

Amener l'élève à interpréter une affiche. Inciter l'élève à lancer un appel.

Le support: page141.

Questions / Réponses:

1) Observez l'image; que représente-t-elle? R: On voit deux mains unies, colorées en bleu et en rouge, sous forme d'un globe terrestre.

L'image est accompagnée du mot " solidarité".

2) Que symbolise l'image pour vous?R: Elle symbolise la nécessité de l'union entre les humains.

3) Quel est le destinataire du message?R: l'humanité entière.

4) Quelle est la relation entre l'image (code iconique) et le mot (code linguistique) " solidarité"?R: le slogan explique l'image.

5) Reformulez à votre manière le message du support.R: lancer un appel.

Activité 3: Lecture analytiqueSupport: Appel du directeur de l'UNESCO page: 132.Objectifs:Amener l'élève à comprendre le texte.La structure du texte exhortatif.

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Imprégnation: Quel est le problème posé au cours de l'activité précédente? (L'oral)? R: On parle du problème du manque de la solidarité entre les peuples et la nécessité d'u changement. 2) Paratexte: Le texte se présente de la façon suivante:Titre écrit en caractères gras sous forme d'une phrase nominale.Neuf paragraphes.Les références: le nom du scripteur ( Amadou Mahtar M'BOW), la source ( courrier de l'UNESCO et la date de publication, février 1984).Les signes typographiques: deux points (: ), les points de suspension ( ….) , abréviation ( UNESCO). 3) Hypothèses de sens: D'après le paratexte , il s'agit d'un appel lancé par le directeur de l'UNESCO. 4) Lecture: silencieuse, magistrale et individuelle. 5) Vérification de l'hypothèse de sens:Quel est le thème traité dans le texte? R: la solidarité.Retrouvez la situation d'énonciation en répondant aux questions suivantes:

Qui parle? Qui écrit?Le directeur de l'UNESCO "Amadou Mahtar M'BOW"A qui?Lecteurs du courrier de l'UNESCO

De quoi?De la solidaritéQuand?Février 1998

Comment?En lançant l'appelPourquoi?Inciter à la solidarité

Qu'est-ce qui caractérise, selon l'auteur, notre époque?R: c'est l'époque de l'incertitude et de l'interdépendance.

L'analyse du texte:

Délimitez à partir de cette étude, les parties: expositive, argumentative et exhortative.

Parties du texteContenuPartie expositive:

La situation négative (constat négatif)"nous……….les plus urgents"*l'auteur expose le problème.

Partie argumentative:"mais il faudrait…….personnes."*nécessité de changement.

*les arguments pour le changement.Partie exhortative"j'appelle…….solidarité."

*lancer un appel dans lequel il demande aux lecteurs de penser aux autres.A qui renvoie le "nous" (1ère et dernière phrase) du texte? Justifiez votre réponse.R: "le nous ": dans la 1ère phrase : le directeur et les lecteurs. "le nous": dans la dernière phrase : le directeur et les responsables de l'UNESCO.L'auteur est-il présent dans le texte? Par quel pronom personnel se désigne –t-il?R: oui, l'auteur est présent dans le texte, il se désigne par le pronom 'je" et il se manifeste à la fin du texte. " J'appelle" 6ème paragraphe.A partir du sens de ce verbe, pouvez-vous dire de quel type de texte s'agit-il?R: il s'agit d'un appel.Relevez les temps et les modes utilisés par l'auteur?R: le présent: ex: nous vivons. Le conditionnel présent: ex: il faudrait. Le subjonctif présent: …que l'humanité puisse… L'impératif: ex: offrez.

o Identifiez les verbes utilisés par l'auteur exprimant:

L'étatLa modalitéL'action-leurs destins sont devenus…..

-….du monde se trouve"-il faudrait

-il doit-nous pourrons faire.

-unissent-participer

-faire-offrez-lui-j'appelle.

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o"graves incertitudes et immenses espoirs" pourquoi l'auteur utilise-t-il ce procédé d'opposition?R: cette opposition montre le passage d'un état négatif vers un état positif.

o"Or" la solidarité ne se décrète pas" -qu'introduit "Or" dans cette phrase?

R: Or, introduit l'opposition.

oSur quel type de raisonnement ce texte est-il organisé?R: le syllogisme.

oRelevez le style oratoire dans ce texte?R: "Vous qui êtes lecteurs"

"Se sent étranger à vous".

Une synthèse:

A retenir:

Activité 4: I) Lexique:Objectifs de la leçon: L'élève est amené à:Découvrir et réutiliser le vocabulaire lié à la solidarité.Identifiez et différencier les verbes performatifs des verbes modaux.Connaître les différents sens du verbe "appeler".lexique thématique:

Pour exhorter, l'émetteur s"implique directement dans son discours. Emploi du "je", "nous", ces marques de style oratoire renforcent le contact avec le récepteur.

Le style oratoire s'appuie sur des procédés comme l'anaphore (reprise d'une idée, d'un terme)

Cette insistance permet de retenir l'attention du récepteur et de le sensibiliser.

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Exercice1: relevez du texte support " appel du directeur de l'UNESCO", les termes ou expressions qui renvoient à la solidarité (champ lexical).R: réunies, rapports réciproques, interdépendants, unissant, conjuguent leurs efforts, avenir commun, interdépendance, solidarité, disponibilité permanente à l'autre, tisser un réseau d'amitié, rapproche, unit.Exercice 2: complétez le tableau suivant:

MotsAntonymesUnion

……….Rapprocher…………..

……………Séparés

………….Différent.

Exercice corrigé:MotsAntonymes

UnionUnis

RapprocherCommun

DésunionSéparés

Eloignerdifférent

lexique relationnel:les verbes performatifs:Modèle:"J'appelle donc aujourd'hui chacun d'entre vous à participer à une campagne de solidarité dans le cadre du courrier de l'UNESCO".Par quoi peut-on remplacer le verbe souligné?R: exhorte, conseille, invite.Retenons:Les verbes comme: exhorter, demander, ordonner, prier, inviter, inciter, déclarer…sont appelés verbes performatifs. Ils servent à lancer un appel.Exercice: complétez convenablement les phrases suivantes par les verbes performatifs que vous allez choisir dans cette liste: exhorter, engager, déclarer, appeler, s'engager, prier, conseiller, inviter.Je……….chacun d'entre vous à participer à une compagne de solidarité.Nous…….les Etats à renoncer à la force dans les relations internationales, à mettre un terme à la course aux armements, à éliminer les armes.Nous….la première décennie du nouveau millénaire "décennie pour culture de la paix et de la non-violence".Nous……envers nos enfants et les jeunes qui attendent beaucoup de nous.*Les lauréats du prix Nobel de la paix…..les chefs d'Etats à promouvoir une culture de la non-violence pendant la décennie 2001-2010. les verbes modaux: Modèle:Il faudrait que les nations s'unissent.L'autre doit demeurer notre prochain.La solidarité peut tisser un réseau d'amitié.

*Les verbes soulignés, qu'expriment-ils? Falloir…….la nécessité. Pouvoir……la possibilité. Devoir……..l'obligation.Exercice: remplacez ce qui est souligné par le verbe modal qui convient:Pour entrer en classe, l'élève sera muni d'un billet d'entrée…….doit avoirIl a les moyens de s'acheter une Mercedès…….peutIl est nécessaire de se reposer pour guérir…….fautIl est nécessaire de se reposer pour guérir…….il faut qu'il se repose pour guérir.Exercice récapitulatif:Dans les énoncés ci-dessus, remplacez le verbe appeler par un autre verbe équivalent:J'écoute, j'appelle, je n'entends que ma voix elle même et je reste dans un silence intolérable……crie.Ce fonctionnaire n'a pas démissionné, il a été appelé à d'autres fonctions….convoqué. L'ONU appelle les nations développées à apporter aide et assistance aux pays pauvres afin qu'ils sortent de leur situation…….exhorte.Activité de langue:

II)Syntaxe:

Objectifs:

L'appel se fait toujours dans un but voulu, c'est pourquoi notre choix en syntaxe est: l'expression du but. Lancer un appel en ciblant le récepteur à l'aide d'outils linguistiques adéquats. Réinvestir les articulateurs logiques qui organisent l'appel.

Observez:

1) "Offrez-lui un abonnement et contribuez ainsi à l'effort que l'UNESCO entreprend pour la paix et l'amitié entre les hommes."

2) "M.M'BOW lance un appel pour demander aux nations de s'unir."3) "M.M'BOW lance un appel pour que les nations s'unissent."

Questions:

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1- Quel est le rapport logique exprimé dans les énoncés donnés ci-dessus? ( par quels connecteurs)R: le rapport logique exprimé est le but. Les connecteurs utilisés sont: pour, pour que.

2- de quoi est suivi chaque connecteur?R: Ex1….pour + un nom.

Ex2….pour + infinitif.

Ex3….pour que + verbe au subjonctif.

3- Par quels autres connecteurs logiques, peut-on exprimer le but?R: afin que, afin de.

A retenir:

Le but est un résultat, une conséquence que l'on désire, c'est pourquoi il entraîne l'emploi du subjonctif qui suppose que l'action n'est pas encore actualisée, mais projetée dans le futur.

Le rapport de but peut être exprimé par:

Les connecteurs logiques Exemples

1- conjonctions + subjonctif :a- but voulu:

*pour que, afin que, de sorte que, de manière que, de façon que.

*que: après un impératif.b- but rejeté:

de peur que, de crainte que.

* Sa mère prépare ses valises pour qu'il parte rapidement*Descends que je t'embrasse.

*Nous fermons toutes les fenêtres de crainte que la chaleur ne puisse entrer.

2- préposition :*pour + un nom

* pour + infinitif.* Ses parents ont beaucoup travaillé pour le bonheur de leur fils.

*Nous suivons les cours régulièrement pour connaître le programme. 3- locutions prépositives:

*afin de, de façon à, de manière à, de peur de, de crainte de, en vue de.

*Son père lui donne des conseils de façon à réussir.

Remarque (orale):

Ne pas confondre l'emploi de : de sorte que, de façon que, de manière que pour exprimer le but et la conséquence.

Exemples:

*J'ai insisté de sorte que mon ami est parti……..la conséquence.

*j'ai insisté de façon que mon ami parte…………le but.

Exercice 1:

Utilisez les expressions suivantes (de sorte que, de peur que, de manière à, de crainte que, de façon à) pour compléter ces phrases:

o Les parents offrent des cours particuliers à leurs enfants……….leur assurer le succès à l'examen du baccalauréat.

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o …………..il n'existe encore des mines antipersonnelles, une campagne internationale a été initiée en 1992 pour les interdire.

o ………….la route ne fasse encore de victimes, de nouvelles lois ont été promulguées pour protéger les citoyens.o Une campagne de sensibilisation a été lancée dans les établissements scolaires………..les élèves prennent soin

de leur environnement.

Corrigé: de façon à, de crainte que, de peur que, de sorte que.

Exercice 2:

Imaginez le but des actions suivantes, utilisez un subordonnant, une préposition ou une locution prépositive:

o Elle suit un régime sévère…………………………………o Il parle toujours de son pays………………………………o Je vous ai réunis aujourd'hui………………………………o Il a pris de longues vacances………………………………o Les ouvriers font grève……………………………………o Elle s'est habillée avec coquetterie………………………

Corrigé proposé:

o Elle suit un régime sévère pour maigrir.o Il parle toujours de son pays afin que les autres personnes le connaissent.o Je vous ai réunis aujourd'hui afin de vous annoncer une nouvelle.o Il a pris de longues vacances en vue de se reposer.o Les ouvriers font grève pour l'augmentation de leur salaire.o Elle s'est habillée avec coquetterie de façon à assister à la fête.

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Activité 5:

I) Entraînement à l'écrit:

Objectifs: Reconnaître un titre à visée exhortative.Transformez des titres neutres en titres exhortatifs.Transformez des engagements en injonctions.Complétez un appel.Donner un titre à un texte.Reconstitution d'un texte.

Exercice 1: lisez les titres suivants et précisez ceux qui expriment un appel.

Pourquoi je suis un révolutionnaire.Halte à la violence dans les écoles!Tous, pour un environnement sain.Qu'est-ce que la biodiversité?Aidons les enfants déshérités.Ensemble, construisons un avenir meilleur.Pour ou contre l'automobile?

Exercice 2: voici des titres neutres. Faites-en des titres exhortatifs. Utilisez l'injonction pure et le "nous inclusif".

La protection de l'environnement.La préservation de l'eau.Aider les personnes handicapées.Dire NON à la drogue.

Exercice 3: lisez attentivement le document suivant puis réécrivez les verbes à l'impératif pour transformer ce document en appel.

LA CHARTE ECOLOGIQUE DE L'ELEVE EN QUELQUES POINTS:

L'engagement pris par un élève, le directeur de l'établissement scolaire et le représentant des citoyens de la ville (président de l'APC), en vue de protéger solidairement l'environnement.

Nous respectons la vie, la nature et ses éléments; Nous protégeons l'eau; Nous protégeons l'air; Nous économisons l'énergie; Nous préservons le patrimoine; Nous respectons les autres; Nous préservons notre santé en préservant l'environnement; Nous sommes responsables de nos déchets.

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Exercice 4: complétez le texte de l'appel ci-dessous par les éléments qui suivent, donnés dans le désordre. Donnez un titre à cet appel.Verser leurs dons- la création de structures et d'établissements appropriés- faisons appel- animer et favoriser moralement et physiquement- nous n'avons pas assez d'argent.

Appel: Nous sommes une association d'aide aux infirmes moteurs d'origine cérébrale agréée par la wilaya le 11 avril 1985. Le but de notre association est d'………….l'éducation des enfants handicapés moteurs et leur insertion dans la vie sociale par………………………………… Nous avons en projet la fondation des deux centres pour handicapés moteurs: l'un à Canastel, l'autre à Bouisseville. Malheureusement,……………………………………. Aussi, nous…………………………….à toute personne pouvant nous aider, surtout aux âmes charitables, pour………………………………. A l'association (A.A.I.M.O.C), Oran. C.B: B.N.A n° 953 200 05 0355 AD, rue Larbi Ben M'hidi, Oran. Nous les remercions de tout cœur. (El Watan, 02 février 1992).

Exercice 5: Pour une renaissance de la recherche.

(…………) 1- Je voudrais m'adresser à eux personnellement. 2- Ne les laissez pas à l'écart 3- Pour être efficace, c'est à cette échelle que doit être menée la recherche scientifique 4- La science et la technologie sont entre vos mains5- L'objectif des 20 milliards de dollars qu'il faut consacrer à la science au lieu des 2 milliards actuels est en dernier ressort de votre responsabilité6- Faites-en cas;7- que penser lorsqu'on voit un centre international de physique théorique qui a un budget de 1.5 million de dollars pour couvrir 100 pays en développement alors que cette grande organisation qui est le C.E.R.N à Genève est dotée conjointement par les pays européens d'un budget d'un tiers de milliard de dollars? 8- donnez-leur la possibilité de participer au développement scientifique et technique de votre pays.9- je voudrais lancer aussi un appel aux délégués des pays en développement dont je fais partie.10-j'aimerais lancer un appel à la communauté internationale, aussi bien aux gouvernements qu'aux hommes de science.11- un monde à ce point divisé en ce qui concerne la science et la technologie ne peut pas durer.12- vos hommes de science sont des atouts précieux.

Abdus SALAM " le flambeau de la science"

In courrier de l'UNESCO. Mai- juin 1986.

Question:Reconstituez l'appel dont les éléments vous sont donnés ci-dessus en désordre.Correction: Reconstitution de l'appel: 10-1-4-12-6-8-2-5-9-11-7-3.Exercice 6: Dites oui pour les enfants.

Joignez-vous à ceux qui exigent un monde meilleur pour tous les enfants.Moi……je crois que tous les enfants doivent être libres et grandir en bonne santé; dans la paix et la dignité et que nous devons:-N'exclure aucun enfant. - Donner la propriété aux enfants - Nous occuper de chaque enfant -Lutter contre le VIH/ SIDA - Mettre fin à l'exploitation des enfants et au mal qui leur est fait - Ecouter les enfants

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- Eduquer tous les enfants- Protéger les enfants de la guerre- Protéger la terre pour les enfants- Lutter contre la pauvreté: investir pour nos enfants Formulaire UNICEF, 21 septembre 2001.

Questions:

a) Relevez du formulaire les 3 points que vous considérez les plus urgents.b) A partir de ces informations, rédigez un appel que vous adressez aux parents, aux autorités et aux adultes en général

pour les inciter à agir au plus vite.

Activité d'écriture:II) Expression écrite: Objectif: amener l'élève à rédiger un appel en exploitant ses acquis au cours de la séquence.Sujets proposés:Sujet n° 1: Des appels au sujet de la violence sous toutes formes ont été lancés par des personnalités sportives, artistiques et religieuses. A votre tour, rédigez un appel contre la violence en :Ciblant votre destinataire.Exploitant les conséquences néfastes engendrées par la violence.Donnant des arguments qui incitent votre destinataire à agir.

Démarche à suivre:

Lecture –analyse du sujet.Identification des mots clés.Orientation du travail.

La structure du texte (le plan)Les outils linguistiques: -Emploi des verbes de modalité. -Emploi des verbes performatifs. -Utilisation de l'impératif. -L'expression du but. - l'interpellation du destinataire (emploi du "vous", "tu", phrases exclamatives.)

Sujet n °2:

Aujourd'hui, les candidats (les jeunes) à l'immigration sont prêts à tout, y compris à risquer leur vie en effectuant des traversées dans des barques.

Rédigez un appel aux jeunes pour les exhorter à abandonner l'idée de l'immigration clandestine en:Ciblant votre destinataire.Exposant les conséquences néfastes de l'immigration clandestine.Donnant des arguments qui incitent votre destinataire à se désintéresser de ce phénomène.

Démarche à suivre:

Lecture- analyse du sujet.Identification des mots clés.Orientation du travail:

La structure du texte (le plan)Les outils linguistiques: -Emploi des verbes de modalité. -Emploi des verbes performatifs. -Utilisation de l'impératif. -L'expression du but. - l'interpellation du destinataire (emploi du "vous", "tu", phrases exclamatives.)

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Activité 6:

TEXTE SUPPORT 1:

p:160.

Objectif: Amener l'élève à comprendre que le poème peut être aussi un texte exhortatif.

Questions:

Qui parle? A qui s'adresse t-il?Quel est le thème du poème? Relevez du texte ce qui justifie votre réponse.Dans ce poème, le poète:

Se révolte et incite à l'insoumission.Appelle à la guerre.Appelle à donner son sang pour sauver des malades.

Choisissez la bonne réponse.Relevez les arguments donnés par le poète justifiant son refus de la guerre.Relevez le champ lexical de la guerre.Relevez les énoncés ( vers) injonctifs.Correction:C'est Boris Vian qui parle. Il s'adresse au président.Il parle de la guerre.Dans ce poème, le poète se révolte et incite à l'insoumission.Les arguments justifiant le refus de la guerre:

-je ne suis pas sur terre. - pour tuer de pauvres gens -depuis que je suis né -j'ai vu mourir mon père -J'ai vu partir mes frères -Et pleurer mes enfants - Ma mère a tant souffert -Quand j'étais prisonnier -On m'a volé ma femme -On m'a volé mon âme

Le champ lexical de la guerre: militaires, déserter, bombes, armes.

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Les énoncés injonctifs:-refusez d'obéir!-refusez de la faire!-n'allez pas à la guerre!-refusez de partir!-allez donner le votre-prévenez vos gendarmes

Travaillez, prenez de la peine.C'est le fonds qui manque le moins.Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins."Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage que nous ont laissé nos parents.Un trésor est caché dedans.Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août.Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place où la main passe et repasse"Le père mort, les fils vous retournent le champ,Deçà, delà, partout; si lion qu'au bout de l'anIl en rapporta davantage.D'argent, point caché. Mais le père fut sageDe leur montrer, avant sa mort,Que le travail est un trésor.

Fable de Jean de la Fontaine.

Questions:Choisissez la bonne réponse.Dans ce texte, il est question:-d'un laboureur qui s'adresse à ses enfants.-d'enfants qui s'adressent à un laboureur.-d'un père qui s'adresse à un laboureur.

Le laboureur est financièrement:-aisé.-pauvre.-de condition moyenne.Le laboureur réunit ses enfants:-en présence de son notaire.-en présence de ses voisins.-sans la présence d'autrui.Le laboureur réunit ses enfants pour:-leur faire des recommandations, leur donner des conseils;-leur faire part de son testament;-leur partager l'héritage qu'il leur laisse.Une fois le père mort, les fils:-ont suivi les conseils du père;-ont vendu l'héritage qua laissé le père;-ont vendu le champ.Le but du père était de montrer à ses enfants avant sa mort:-où se trouvait l'argent de l'héritage;-qu'un trésor se trouvait dans leur champ mais qu'il avait oublié l'endroit exact;-que le travail est un trésor donc la valeur du travail.

Corrigé:

un laboureur qui s'adresse à ses parents.

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aisé.sans la présence d'autrui.leur faire des recommandations, leur donner des conseils.les fils ont suivi les conseils du père.que le travail est un trésor.

Texte support 3

-

Toi qui plies toi qui pleures.Toi qui meurs un jour comme ça sans savoir pourquoi.Toi qui luttes qui veilles pour le repos de l'Autre.Toi qui ne regardes plus avec le rire dans les yeux.Toi mon frère au visage de peur et d'angoisse.Relève-toi et crie: NON.

D.Diop, Coups de Pilon, éd. Présence Africaine

Questions: En vous basant sur le contenu du dernier vers, dites à quel sorte de message nous avons affaire?A qui s'adresse le poète? Dans quelle intention le fait-il?Que constitue le premier terme des 5 premiers vers? Par quoi s'explique la reprise de ce mot?Relevez les énoncés injonctifs. Reformulez-les à l'aide d'un verbe performatif puis un verbe de modalité. L'effet est-il le même? Complétez à partir du texte:Il faut………..afin de…………….Pour……………….Corrigé:

Nous avons affaire à un appel.Le poète s'adresse à tous les humiliés et offensés de la terre, à tous ceux qui sont exploités et en souffrent. Il les appelle à la révolte afin de reconquérir à la dignité perdue.Un appellatif (un pronom personnel: toi) est repris au début de chaque vers.La diction du poème (le respect de son rythme) mettra en valeur cet appellatif: on aura alors l'impression que ce sont autant de " coup de pilon" que le poète assène au lecteur pour le forcer à agir et de sortir de sa passiveté.Relève-toi et crie: NON!Je t'exhorte à te relever et crier: NONJe te demande ………………………Je te prie de………………………..Tu dois te relever et crier……… …: NON.Il faut te relever……………………………… e) Il faut te relever et crier NON afin de ne plus souffrir, ne plus pour plier, ne plus pleurer.