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Dossier de présentation du web documentaire sur les propositions du collectif Roosevelt.

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Page 1: Web Doc Roosevelt
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“À un premier regard, la crise se manifeste non seulement comme fracture dans un continuum, perturbation dans un système jusqu’alors apparemment stable, mais aussi comme accroissement des aléas donc des incertitudes. Elle se manifeste par la transformation des complémentarités en antagonismes, le développement rapide des déviances en tendances, l’accélération de processus déstructurant/désintégrant (feed-back positifs), la rupture des régulations, le déferlement donc de processus incontrôlés tendant à s’auto-amplifier d’eux-mêmes ou à se heurter violemment à d’autres processus antagonistes eux-mêmes incontrôlés.

Or, nous ne sommes pas seulement dans une société où une crise culturelle a surgi, où une nouvelle crise économique s’étend, sous l’effet de causes exogènes (renchérissement du pétrole) qui réveillent les causes endogènes latentes dans nos sociétés. Nous sommes dans un devenir où la crise nous apparaît, non comme un accident dans nos sociétés, mais comme leur mode d’être ; comme je l’avais indiqué dans mon étude sur la notion de crise - et je le dis ici sous une formulation qui n’est pas mienne, mais d’Antonio Negri :

“La crise n’est pas le contraire du développement, mais sa forme même.”

Edgar Morin, Où va le monde.

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SYNOPSIS

“Provoquer un sursaut ! Dire la gravité de la crise et sortir du flou, sortir de la confusion : montrer qu’une autre politique est possible. Mettre en débat 15 mesures d’urgence que le nouveau président doit mettre en oeuvre dès les premières semaines.”

Tels sont les objectifs du collectif Roosevelt créé par Stéphane Hessel et quelques uns de ses amis en février 2012. Dix huit mois plus tard, aucune des mesures proposées par le collectif n’a été mise en place. Nous atteignons aujourd’hui 5,5 millions de chômeurs en France toutes catégories confondues, 27 % de la population en Grèce et en Espagne, 25 % des jeunes de la zone euro, et si le président reste confiant pour inverser la courbe d’ici la fin de l’année 2013, la défiance de la population n’a jamais été aussi importante.

Le Collectif Roosevelt est un rassemblement de citoyens, syndicalistes, militants associatifs, partisans ou sympathisants, qui souhaitent agir avec force pour la justice sociale. A partir d’un état des lieux sur les conséquences de 30 ans de néolibéralisme, le collectif propose 15 réformes fondamentales pour sortir de la crise et changer de modèle de développement plutôt que de miser sur un retour de la croissance auquel plus personne ne peut croire sérieusement. Sortir de la crise, changer de modèle, c’est avant tout une question de volonté politique. Cette volonté politique qui a permis au président Franklin Delano Roosevelt de sauver la démocratie et la cohésion sociale aux Etats-Unis au moment où l’Europe, elle, sombrait dans la barbarie. Certes, depuis 1933, le monde a beaucoup changé mais le collectif Roosevelt veut montrer qu’il est possible de sécuriser les précaires, dompter les marchés financiers, retrouver le chemin du plein emploi en 3 mois et engager une véritable transition écologique, sociale, économique et politique vers la société du bien vivre.

UN OUTIL POUR COMMUNIQUER, DIALOGUER ET RASSEMBLER.

Car il y a urgence, car le système financier peut s’effondrer du jour au lendemain, car notre éco-système est à bout de force, car les passions des peuples peuvent se déchaîner pour rentrer dans une spirale de violence et de repli nationaliste, il nous faut COMMUNIQUER, DIALOGUER et APAISER les tensions avant qu’il ne soit trop tard. Mais pour gagner en crédibilité devant la population, pour provoquer un insurrection des conscience, nous pensons qu’il est nécessaire que les organisations de la société civile engagées dans la transition se rassemblent, et notamment autour de ce projet. Tout en gardant leurs différences si fondamentales et leurs libertés critiques par rapport aux analyses et aux propositions du collectif Roosevelt, les organisations de la transition doivent démontrer de la force de la politique quand les citoyens s’en occupent directement. Ainsi, nous proposons à toutes ces organisations de nous rejoindre dans ce projet pour organiser un débat, non physique mais par le biais du web documentaire, autour des analyses et des propositions du collectif Roosevelt.

Un web documentaire pour débattre des 15 propositions du Collectif Roosevelt. www.osons-savoir.com - 3

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Comme outil d’information et de réflexion, et pour convaincre que nous sommes tous acteurs du scénario à venir, nous proposons de réaliser un WEB DOCUMENTAIRE. En utilisant à la fois les techniques du film et les atouts incontestables du web (accessibilité rapide, diffusion virale, interactivité, hypercontextualisation), c’est un outil simple et efficace que nous voulons créer rapidement, pour mettre en évidence les analyses et les propositions faites par le collectif Roosevelt avec la critique bienveillante d’autres organisations. Ce web documentaire sera constitué de séries d’entretiens réalisés avec des représentants de collectifs, des militants syndicaux ou politiques.

Une première partie, conçue comme un documentaire indépendant, présentera les idées du collectif Roosevelt, et les constats et contextes sur lesquels elles se fondent. D’une durée d’environ 40 minutes, il donne la parole aux fondateurs du collectif, et à des figures symboliques de la lutte contre les inégalités et les exclusions. Ce documentaire pourra être diffusé indépendamment du webdocumentaire dans des lieux physiques de diffusion et de projection (salles de cinéma, lieux de réunion etc.).

Le webdocumentaire quand à lui sera visible sur internet - puisque son principe permet un visionnage non linéaire, enrichi de multiples entrées (hyperliens) vers des documents et informations connexes (liens vers d’autres sites web, articles, videos, etc.). Il exposera les 15 propositions du collectif Roosevelt, par le biais d’entretiens plus spécifiques et plus détaillés avec des intervenants capables de mettre en évidence chacun à leur manière les problématiques et les impasses auxquelles la société actuelle est confrontée, mais aussi les moyens que peut se donner la société civile pour la transformer. L’ensemble du projet sera sous Licence Creative Commons, libre d’utilisation.

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NOTE D’INTENTION

“Il est fort probable que la situation soit pire que ce que nous avons connu en 2008.”Olivier Blanchard, Chef Economiste du FMI.

“Nous sommes face au risque d’un effondrement du système économique mondial.”Jean Pierre Jouyet, Président de l’Autorité des marchés financiers.

“La prochaine crise risque d’être plus grave que celle de 1930.”Mervyn King, Gouverneur de la Banque d’Angleterre.

UN FILM POUR POSER LE BON DIAGNOSTIC

Depuis 2008, le monde est entré dans une spirale critique dont on ne peut aujourd’hui connaître l’aboutissement. La crise des sub primes a dévoilé le caractère « crisogène » du développement néolibéral. Crise économique, financière, sociale, écologique, politique, l’avenir de l’humanité se joue probablement dans la décennie à venir. Mais le terme de crise ne porte pas en lui uniquement la signification de désastre. Il annonce avant tout une remise en question suite à une perturbation dans un cycle qui semblait impossible à rompre. Comme le dit si bien Edgar Morin : “Parce qu’une crise ouvre des incertitudes et des possibilités. Elle libère des forces inhibées qui peuvent se développer de façon accélérée, et elle permet à des potentialités de s’actualiser.La crise est certes ambivalente : elle peut aussi favoriser des forces régressives ou létales ; elle peut aussi favoriser l’imagination créatrice de solutions qui permettent de la surmonter en modifiant le système.” Espoir et désespoir, progrès et conservatisme, la crise porte en elle ce dualisme tant singulier à l’humanité, ce combat quotidien et fondamental entre la vie et la mort.

La crise de 1929 porta Adolph Hitler au pouvoir quatre ans plus tard. Elle a plongé l’humanité dans une seconde guerre mondiale dont l’immondice humain est ressorti tel qu’on ne l’avait jamais imaginé. Le monde en a-t-il retenu des leçons bénéfiques ? Avec les réformes portées par le conseil national de la résistance à la sortie de la guerre, avec le New Deal affirmé par Franklin Delano Roosevelt, on aurait pu croire que tout serait désormais mis en place pour éviter le renouvellement d’une telle expérience. On aurait pu croire que la création des Nations Unies et le développement du droit international porteraient l’humanité vers un monde de paix et de solidarité. Mais il n’en a rien été, ce ne fût que le début d’une guerre pour le respect des droits humains qui vient aujourd’hui frapper aux portes des populations occidentales.

Dans les années 1980, les idées néolibérales portées par la société du Mont Pèlerin et Friedrich Von Hayek depuis 1947, se concrétisent à travers les gouvernements Reagan et Thatcher respectivement aux Etats Unis et au Royaume Uni. Libéralisation des frontières douanières, privatisation des services publics, dérégulation de l’économie, réduction des services de sécurité sociale, limitation du pouvoir syndical, vision d’un Etat minimal,

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telles sont les valeurs désormais défendues et qui vont se propager à travers le monde entier. Dans les pays dits alors du Tiers Monde, l’heure est à celle de la post-colonisation. Mais l’indépendance n’est que formelle et les institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque Mondiale, conditionnent le financement de la dette et des crédits publics par l’imposition des politiques néolibérales.

Trente années de néolibéralisme à travers le monde et le résultat est flagrant : émeute de la faim en 2008, guerre de l’eau, dettes publiques sans précédent, un capitalisme financier plus sauvage que jamais, des taux surélevés de chômage, de personnes précaires et de travailleurs pauvres dans un monde qui n’a jamais été aussi riche, une montée des extrêmismes et des fanatismes religieux ... Le règne est celui des inégalités, là où 80 % du patrimoine mondial est détenu par 8 % de la population mondiale, là où 20 à 30 % du PIB mondial est détenu par 0,1% de la population mondiale dans les paradis fiscaux.

Si la crise est mondiale, le collectif Roosevelt se concentre en priorité sur la situation européenne car c’est d’abord ici que nous pouvons apporter des solutions et avant tout un bon diagnostic sur la situation. Car le chômage structurel généré par le néolibéralisme, cette réserve de main d’oeuvre conçue avant tout pour faire baisser les salaires, est une des causes premières et une des conséquences les plus graves de cette pensée. C’est le point névralgique du système néolibéral. Il entraine un déséquilibre dans la négociation salariale, mais tandis que les salaires diminuent la productivité n’a jamais été aussi grandissante. Les fonds dégagés servent ainsi à alimenter l’économie financière qui représente aujourd’hui 98 % des échanges financiers. Les banques investissent alors jusqu’à créer des bulles spéculatives et les Etats s’empressent de les secourir dès que ces bulles explosent. Tandis qu’ils s’endettent sur les marchés financiers à force de baisser les impositions des plus aisés, ces derniers encaissent les profits sans jamais être redevable devant le moindre citoyen.

La démocratie est à bout de souffle, la défiance envers le politique, envers la politique progresse chaque jour. Les nationalismes frappent aux portes de l’Europe et n’attendent plus que le déchainement des passions primitives des peuples. Un objectif, engager une transition franche vers une société du bien vivre, vers un droit au bonheur pour tous, où les droits fondamentaux (logement, éducation, santé, alimentation, travail, divertissement, mobilité, sociabilité et démocratie) seraient respectés et assurés. Le collectif Roosevelt propose alors 15 mesures d’urgences.

Telles sont nos intentions pour démontrer le diagnostic qui doit être porté sur la crise que nous vivons. La crise de la dette publique ne prend pas ses origines dans l’Etat providence mais provient d’un capitalisme dérégulé. La justice sociale n’est pas un luxe auquel il faudrait renoncer mais bien le seul moyen de sortir de la crise. Nous n’avons plus le choix : il faut apporter des réponses radicales à la crise sociale, économique et environnementale.

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UN WEB DOCUMENTAIRE SUR LES 15 PROPOSITIONS

A. EVITER L’EFFONDREMENT.

1. Redonner de l’oxygène aux Etats en diminuant très fortement les taux d’intérêt sur la vieille dette.

La crise financière de 2008 a entrainé de graves difficultés économiques pour les banques. Pour sauver le système financier, les dirigeants occidentaux durent les renflouer en débloquant des milliards de dollars. La réserve fédéral américaine a ainsi prêté aux banques la somme de 1 200 milliards de dollars à un taux de 0,01 %. Mais si la réglementation en vigueur aux Etats Unis permet à l’Etat de se financer directement par le biais de sa banque centrale, les traités européens interdisent à la BCE de prêter directement aux Etats. Les banques sauvées par les Etats refinancent ces derniers à des taux biens supérieurs, ce qui leur a permis depuis le début de la crise d’être en meilleure situation qu’elles ne l’étaient avant.

Sans modifier les traités, ce qui nécessiterait beaucoup de temps, le collectif Roosevelt propose de financer le remboursement de la vieille dette par l’intermédiaire des organismes publics de crédit et des organisations internationales. En effet, rien n’interdit à la banque centrale européenne de financer n’importe quelle banque publique nationale à un taux de 0,01% pour refinancer ensuite les Etats à 0,02%. Dès maintenant, nous pouvons redonner des marges de manoeuvre à l’action publique sans attendre que la Grèce, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal ne tombent en déliquescence à cause de l’imposition de réduction du déficit et le financement du remboursement de leurs dettes publiques. Enfin, nous pouvons aller plus loin grâce à un audit citoyen de la dette publique afin de savoir ce qui doit être légitimement remboursé et ce qui fait partie du plus grand braquage de tous les temps.

2. Dégager de nouvelles marges de manoeuvre financières en créant un impôt européen sur les bénéfices des entreprises.

Dans les années 1920 aux Etats Unis, les Etats se mettent en concurrence fiscale les uns par rapport aux autres. Le Texas commence à baisser son taux d’imposition sur les bénéfices, puis la Floride et d’autres Etats, jusqu’à ce qu’éclate la crise de 29. Une des premières mesures de Roosevelt est alors de créer un impôt fédéral sur les bénéfices. Ce taux est aujourd’hui de 40 % alors que la moyenne européenne atteint seulement 25 %. La fiscalité est un des premiers fondements de l’Etat pour assurer la redistribution des richesses par les services publics. Mais à l’heure de la mondialisation, l’harmonisation fiscale est une priorité afin d’éviter tout dumping.

Ainsi, la création d’un impôt européen sur les bénéfices, serait un premier pas vers un fédéralisme et une unité fiscale au niveau de l’Union Européenne. L’impôt sur les bénéfices est une des plus importantes diminutions

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fiscales depuis 30 ans au profit de l’augmentation des profits des actionnaires et à l’encontre de l’investissement de l’augmentations de salaires et de l’équilibre budgétaire de l’Etat. Le dumping fiscal imposé par l’Irlande dans les années 2000 doit être régulé par une fiscalité commune, qui permettra alors à l’Europe d’arrêter les politiques d’austérité et de commencer à construire une véritable union politique.

3. Mettre fin au sabordage fiscal national par la mise en place d’une réforme fiscale.

La fiscalité nationale est aussi un des grands travaux proposé par le collectif Roosevelt. Un rapport du député UMP Gilles Carrez, publié en juillet 2010, démontre que les baisses d’impôts accordées depuis 2000 ont entrainé la perte de 100 milliards d’Euros par an. Ainsi, l’annulation de la moitié des allègements fiscaux depuis 2000, la création d’un impôt européen sur les bénéfices et la diminution du coût de la vieille dette, pourraient permettre à l’Etat français d’être tout proche de son équilibre budgétaire. Mais il faut aller plus loin dans l’instauration de la justice par une véritable révolution fiscale. Comme le propose Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, il est urgent de créer un nouvel impôt sur le revenu, fusionnant la contribution sociale généralisée, l’actuel impôt sur le revenu, le prélèvement libératoire, la prime pour l’emploi et le bouclier fiscal. L’objectif de cette subsitution est d’instaurer une réelle progressivité fiscale en fonction des revenus. Cette proposition permettrait alors de redonner directement du pouvoir d’achat aux personnes les plus modestes.

4. Boycotter les paradis fiscaux.

Rapport du Parlement européen, révélation du journaliste Antoine Peillon, enquête Offshore Leaks, campagne du Comité Catholique pour le Faim et le Développement ... les paradis fiscaux sont dénoncés pour l’énorme perte qu’ils représentent pour les Etats. Pour la France, ce serait 590 milliards d’avoir qui seraient tenus au secret. Une perte de 30 milliards d’impôts, soit plus de la moitié des recettes de l’impôt sur le revenu (54,7 milliards en 2010) ou du déficit général du budget de l’Etat français (61,1 milliards en 2013). Les pratiques d’évasion fiscale ne sont pas acceptables, des mesures doivent être prises immédiatement contre ce détournement des grandes fortunes et des grandes entreprises. Le collectif Roosevelt propose trois solutions : rendre la transparence des comptes des entreprises obligatoires, mettre en place un boycott généralisé de la part de l’Etat et collectivités territoriales envers les entreprises ayant des filiales dans ces paradis fiscaux et mettre fin à la pratique de l’optimisation fiscale des groupes internationaux via les prix de transfert.

5. Limiter au maximum les licenciements en imitant le Kurzaebeit allemand.

Si l’Allemagne est souvent prise pour comparaison ou pour référence dans les débats économiques, le collectif Roosevelt propose d’imiter un de ses systèmes sociaux mis en place en cas de réduction

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d’activité temportaire. Le Kurzarbeit permet en effet aux entreprises de réduire le temps de travail des employés et par conséquent leurs salaires si l’entreprise n’a pas assez de commandes pour fonctionner à taux plein. Elle évite ainsi de procéder à des licenciements. Dans le même temps, les salariés reçoivent une indemnisation de la part de l’Etat à hauteur de leur perte de salaire. En 2011, il a concerné 1, 5 millions de salariés allemands qui ont baissé leur temps de travail de 31 %. Ce système permet de limiter les licenciements dans les périodes économiques difficiles.

6. Sécuriser les précaires par une véritable et équitable flexi-sécurité à la danoise. La crise de 2008 a entrainé de véritables catastrophes sociales. 25 % des jeunes européens sont aux chômages, dont 56 % et 62 % respectivement en Espagne et en Grèce. En France, 5 millions de personnes sont demandeuses d’emplois. Il est urgent de répondre à cette précarité grandissante. Prolonger l’indemnisation des chômeurs est essentiel. Ce fût l’une des premières mesures de Roosevelt en 1933. Nous pourrions imiter le Danemark qui est aujourd’hui proné pour son système d’assurance chômage qui assure 90 % de l’ancien revenu pendant 4 ans.

Mais il faut aller encore plus loin, car les plus précaires n’ont travaillé qu’à temps partiel et ne perçoivent donc que des indemnisations partielles. De plus, beaucoup trop de personnes sont aujourd’hui en fin de droit, percevant alors les simples minimas sociaux. Le collectif Roosevellt soutien alors la mise en place d’une couverture sociale universelle par la création d’un bouclier vital. Les débats sont ouverts mais la proposition du collectif des jeunes dirigeants est souligné, 400 € par adulte et 200 € enfant, de la naissance à la mort sans aucune condition. On parle alors de fiscalité négative, une nouvelle étape de la révolution fiscale.

7. Interdire aux banques de spéculer avec notre argent : séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires.

C’était une des mesures phares de la campagne de François Hollande en 2012. Séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires. Le discours du Bourget, tout le monde s’en souvient : l’ennemi, c’est la finance. Mais la réforme promise n’a pas été à la hauteur des espérances. Elle ne comprend en effet qu’une minime partie des activités bancaires et n’assure en rien contre le retour d’une crise économique. C’est l’unique solution pour ne pas être pris en otage pas les banques “too big to fail”. Mais une nouvelle fois, nous pouvons aller plus loin en favorisant le financement des PME, ces entreprises qui sont les premières employeuses de France. En orientant l’utilisation des dépôts bancaires, elles pourront se financer plus aisément et développer leurs activités.

Quant aux multinationales en faillite, il est nécessaire de responsabiliser leurs dirigeants qui s’en sortent aujourd’hui avec des revenus et des parachutes dorées extravagants. L’Etat pourra récupérer la rémunération

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des dirigeants qui auront été jugés clairement responsables de la faillite de leur société. Une décision déjà prise aux Etats unis dès juillet 2011 par l’autorité de surveillance bancaire.

A un tout autre niveau, nous, citoyens, pouvons désormais utiliser dans de nombreux endroits en France, les monnaies complémentaires. Attaché à un territoire restreint, personne ne peut spéculer avec. Tout commence par un dépôt dans une banque coopérative qui finance des projets d’économie sociale et solidaire. Ensuite, après avoir retiré la monnaie complémentaire, ils peuvent être dépensés dans un réseau de commerçants et d’artisans adhérents à une charte. L’objectif de ces monnaies est de rétablir la fonction d’échange en favorisant la circulation monétaire. Ainsi l’économie réelle reprend le pas sur la finance, au service du bien commun.

8. Créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières.

La taxe sur les transations financières, ou autrement appelée taxe Tobin, est particulièrement défendue depuis sa création en 1998 par l’association Attac, (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne). Reprise par Nicolas Sarkozy en 2008, elle ne concerne pas l’ensemble des produits financiers, composant majeur de la finance. Si elle avait été mise en place depuis 2008, elle aurait déjà rapporté entre 250 et 600 miliards d’euros. Elle pourrait alors financer le Fonds Européen de Stabilité qui soutiendrait alors les économies européennes en difficulté au lieu d’imposer des politiques d’austérité. A minima, la mise en place d’une faible taxe au niveau de la zone euro est requise, elle permettrait de dégager aux Etats européens de nouvelles marges de manoeuvres financières.

9. Lutter contre les délocalisation en imposant le respect des normes sociales et environnementales dans le commerce mondial en convoquant un nouveau sommet de Philadelphie.

Mai 1944, la conférence générale de l’Organisation Internationale du Travail se réunie à Philadelphie. Créée en 1919, elle se constitue sur l’affirmation que seule la justice sociale peut amener le monde vers une paix universelle. A Philadelphie, l’ensemble des chefs d’Etat s’engage sur quatre priorités comme le souligne Alain Supiot : a) le respect du travail (“le travail n’est pas une marchandise”) ; b) les libertés collectives (“la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès soutenu”) ; c) la solidarité (“la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous”) ; d) la démocratie sociale (“la lutte contre le besoin doit être menée [...] au sein de chaque nation et par un effort international continu et concerté dans lequel les représentants des travailleurs et des employeurs [...] participent à de libres discussions et à des décisions de caractères démocratique en vue de promouvoir le bien commun”).

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Celle déclaration est totalement opposée à l’esprit néolibéral qui domine aujourd’hui. Les droits sociaux sont démontés au fur et à mesure au nom de la compétitivité. La démocratie est bafouée au nom du sacro saint marché. Le travail est de nouveau compris comme un capital humain, utillisable comme une ressource naturelle.

Il est important de comprendre que l’esprit de Philadelphie marque les conséquences des deux guerres mondiales dans lesquelles l’immondice humain est apparu. Retrouver un esprit de coopération et de solidarité entre tous les peuples, est une priorité absolue si nous souhaitons éviter une nouvelle guerre mondiale. Que ce soit, en matière d’environnement et de réduction des gaz à effet de serre, en matière de gouvernance mondiale des biens publics mondiaux, en matière de dumping fiscal ou social, en matière de désarmement nucléaire, ou encore d’une nouvelle organisation internationale par la réforme de l’ONU et de ses institutions, le Monde doit commencer à discuter et à établir de nouvelles règles dans l’unique intérêt de la vitalité de l’humanité.

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B. CONTRE LE CHÔMAGE, CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ. 10. Investir dans une vraie politique du logement, pour créer massivement des emplois et faire baisser les loyers.

D’après la Fondation Abbé Pierre, 3 642 177 personnes vivent mal logées aujourd’hui en France. La première phrase du rapport est claire : “les nouvelles sur le front du logement ne sont pas bonnes”. Privées de domicile personnel, où vivant dans des conditions précaires ou très difficiles, ce sont des milliers de familles qui sont privées de ce droit fondamental au logement, qui assure une des premières sécurités vitales. Faute de moyens financiers, les constructions de logements publics par les collectivités sont au plus bas depuis trente ans. Les accueils d’urgence sont submergés, laissant le principe fondamental de l’accueil inconditionnel non effectif en 2012.

Mais le problème du logement n’est pas uniquement caractérisé par la quantité de biens disponibles. La précarité, dont les chomeurs (3,5 millions) et travailleurs pauvres (1,9 millions) viennent remplir les rangs, est un problème majeur dans l’accès à un logement salubre. Le rapport note que les inégalités se creusent depuis 2005, entrainant un rognage de toute dépense qui n’est pas indispensable. Les réformes engagées par la Ministre du logement Cécile Duflot porteront-t-elles leurs fruits ? Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne en doute : “Le décret de 2012 a eu un effet : encadrer la hausse. C’est bien : ces dernières années la hausse était le double ou le triple de l’inflation. Mais nous espérions un début de diminution. La loi telle qu’elle est aujourd’hui va plutôt toucher les loyers les plus chers. Et ces loyers concernent en général les familles les plus aisées. Il risque d’y avoir un effet d’aubaine pour les plus riches, qui vont voir leurs loyers baisser, et rien pour la moitié des loyers des plus modestes.”

La proposition du collectif Roosevelt est simple : “construire plus pour payer moins”. 250 000 à 300 000 emplois pourraient être créer afin d’étendre le parc locatif dans le but de faire baisser les loyers. Si les loyers étaient au même niveau qu’en Allemagne, pour une surface équivalente, cela représenterait en moyenne une économie d’environ 280 € par mois et par ménage.

11. Déclarer la guerre au dérèglement climatique par la rénovation énergétique, la transition énergétique et écologique.

Pour préserver notre environnement des dommages induits par l’activité humaine, nous devons agir dès à présent. Si nous devons continuer par la voie diplomatique les pourparlers internationaux, nous pouvons agir dès à présent en France et en Europe. Il nous faut provoquer un sursaut et engager la transition écologique. En

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1941 suite à l’attaque de Pearl Harbor, le président américain Roosevelt engage les Etats Unis dans la seconde guerre mondiale. Il décide alors de réorganiser toute la production américaine au service de la guerre, pour construire des tanks et des avions. Nous devons aujourd’hui baser notre pensée sur le paradigme écologique, réfléchir en conséquence des apports de la notions d’écosytème et comprendre que nous sommes déjà rentrés en guerre contre nous mêmes. Notre mode de production, de consommation détruit ses propres fondations, son propre environnement, la planète Terre.

L’isolation de tous les bâtiments est la première priorité. En adoptant une consommation énergétique plus sobre, nous pouvons réduire nos intrants énergétiques. 100 à 150 000 emplois pourraient être ainsi créés si l’on engageait l’isolation de tous les bâtiments publics et des logements changeant de propriétaire dans le parc privé. D’après le rapport Stern, il nous faudrait investir 1 % du PIB chaque année dans les économies d’énergies. Une telle politique pourrait alors permettre de créer 6 millions d’emplois européens et réaliser une économie de 1000€ par ménage et par an, d’après une étude de la Commission européenne du 2 mars 2011.

Dans un second temps, le collectif propose le développement des énergies renouvelables. Des milliards ont été investis sur le nucléaire depuis les années 60. Nous en connaissons aujourd’hui parfaitement les risques. Par un financement à un taux proche de zéro par la BCE, l’Europe doit engager une politique commune sur la production et la consommation de l’énergie.

12. Développer l’économie sociale et solidaire.

L’économie sociale et solidaire est un espace d’alternatives réelles, concrètes et pratiques à l’économie mondiale financiarisée. En alliant efficacité économique et valeurs humaines et écologiques, les entrepreneurs de l’ESS démontrent que d’autres modes de production et de consommation sont possibles dès aujourd’hui. Les scop d’éducation populaire, les monnaies complémentaires, les systèmes courts de consommation, les échanges de services proposent un ensemble de services utilisables dans n’importe quel secteur.

L’économie sociale et solidaire représente déjà 10 % des salariés et 14 % de l’emploi privé dans plus de 210 000 établissements. Ils sont les acteurs clés du changement, ceux qui le pensent et le réalisent déjà. Le collectif Roosevelt soutient ce mouvement et propose quatres axes de développement :

- Une loi de programmation quadriennale pour définir les règles de base, la représentation équitable de l’ESS dans les organismes à gestion paritaire et dans le cadre des négociations collectives, et les grands axes d’investissement et de développement. - Une politique contractuelle liant l’Etat et les collectivités territoriales avec l’ensemble des acteurs de

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l’ESS pour répondre aux besoins d’emplois de qualité, donner à tous un habitat et organiser une réponse adaptée aux soins médicaux sociaux. Elle favorisera le développement de pôles de coopération afin de mutualiser les compétences et les moyens. - Une démocratisation des pouvoirs, à tous les niveaux: par la participation de toutes les parties aux processus de décision, par la transparence des rémunérations et la réduction de leurs écarts, par la lutte contre les exclusions et les discriminations. - Un financement ambitieux à hauteur de 25 % des crédits de la BPI, mais aussi par le renforcement des outils de financements solidaires.

13. Négocier un autre partage du temps de travail.

Depuis 30 ans, la productivité a explosé. Elle a été multipliée par 5 depuis 1960. Nous n’avons jamais vu une telle efficacité dans l’activité humaine. Mais alors que nous connaissons une abondance de biens matériels, réutilisables, dont la fin d’utilisation est programmée, le chomâge est devenu massif. Comment expliquer ce phénomène ? Par le simple fait que le progrès technique a diminué le temps et les ressources nécessaires pour une même production. Depuis 30 ans, nous réalisons donc des gains de production gigantesques mais qui ne sont pas répartis justement pour l’ensemble de la population. L’accumulation de ces gains de productivité permet finalement d’accumuler du capital, car les salaires n’ont pas augmenté et le temps de travail n’a pas diminué. Les actionnaires sont donc les seuls bénéficiaires de ces gains de productivité.

Nous pourrions dès lors résoudre très facilement la question du chômage en abaissant le temps de travail et en s’attaquant à une réelle répartition des richesses. Les débats sur ce sujet sont souvent faussés par l’idéologie de la compétition, les soupçons portés sur ceux qui travaillent moins. Mais en observant sérieusement la question, la réduction du temps de travail est une avancée formidable dans la voie de la bonne vie: libérés du fardeau que nos ancêtres devaient assurer pour survivre, nous pouvons pour la première fois arriver à 30 heures par semaines. Il n’est bien évidemment pas question de réduire les salaires mais bien au contraire de réguler le rapport entre les extrêmes, et de garder les mêmes niveaux pour moins de travail grâce à la répartition des gains de productivité.

Il faut reprendre le mouvement historique qui nous a fait passer de 7 jours à 6, puis de 6 jours à 5, tout en améliorant le niveau de vie et l’accès à la culture du plus grand nombre. La réduction du temps de travail a été LE grand combat de toutes les forces du progrès pendant un siècle, cela ne peut pas être aujourd’hui un grand tabou, comme l’affirme le Secrétaire général de la FGTB belge.

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C. CONSTRUIRE ENFIN UNE EUROPE DÉMOCRATIQUE.

14. Faire éclore la démocratie en Europe en changeant radicalement les institutions.

La conception du conseil européen actuel entrave le fonctionnement de l’Union Européenne. Composé des 27 chefs d’Etat, il ne prend des décisions qu’à l’unanimité et réduit la démocratie européenne à un affrontement entre les Nations. Un système entièrement parlementaire permettrait alors de rétablir une confrontation d’idées au sein de la démocratie européenne. Une nouvelle répartition des compétences entre un niveau fédéral et un niveau national engagerait l’Europe dans une réelle construction politique et sociale.

Beaucoup de propositions sont émises depuis la signature du traité de Maastricht de 1992. Churchill déjà parlait des Etats-Unis d’Europe, il est désormais l’heure d’agir. La pensée du collectif Roosevelt est toute orientée en faveur d’un fédéralisme européen : refinancement des Etats par la BCE avec l’intermédiaire des banques publiques nationales, imposition sur les bénéfices européens, plans d’investissement dans les énergies renouvelables, financement de la transition écologique, taxe sur les transactions financières, établissement d’un système démocratique européen qui soit totalement parlementaire, voici ce que l’Europe de demain peut être, voici comment l’Europe de demain peut travailler en faveur du bien commun.

15. Négocier un vrai Traité de l’Europe sociale.

Dans le même temps qu’une démocratie Européenne prend le jour, nous pouvons construire une Europe sociale. Pour des raisons de justice sociale entre les peuples et pour des raisons politiques, les pays européens peuvent entamer une convergence en matière de fiscalité, de droit du travail, de droit de l’environnement ainsi qu’en matière de défense. Cette construction devait voir le jour après la signature de Maastricht mais elle a toujours était remise à plus tard.

La crise économique et les crises sociales qui en résultent, doivent nous faire prendre conscience de l’urgence.La solidarité entre les peuples européens doit être à la hauteur de nos espérances pour la paix et la justice. Affamer les peuples du sud de l’Europe ne fera qu’augmenter les tensions politiques et sociales. Contre l’extrême droite qui s’affirme partout, nous devons agir par une réponse claire et précise. Le collectif Roosevelt propose 5 objectifs pour l’Europe sociale : un emploi pour tous (taux de chômage inférieur à 5 %), une société solidaire (un taux de pauvreté inférieur à 5 %), un toit pour chacun (un taux de mal logés inférieur à 3 %), l’égalité des chances (un taux d’illettrisme à l’âge de 10 inférieur à 3 %) et une réelle solidarité avec le Sud (une aide publique au développement supérieure à 1 % du PIB).

Un web documentaire pour débattre de la pensée du Collectif Roosevelt. www.osons-savoir.com - 15

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RÉSUMÉ DU PARCOURS DE L’ASSOCIATION

Créée en novembre 2010, l’association Osons Savoir s’est donné pour objectif la création d’un web documentaire sur les politiques migratoires européennes. La volonté de l’association était de médiatiser les voix de la société civile. Sans prendre position dans le débat public, mais pour enrichir ce dernier, elle souhaitait avant tout mettre en avant une expertise citoyenne et pertinente de personnes au contact permanent des migrations, mais si peu présentes dans les grands médias. C’est pourquoi des partenariats furent fondés avec la Ligue des Droits de l’Homme, la Cimade, la Fasti, les Amoureux au Ban Public, Ritimo et les réseaux Terra et Migreurop.

Soutenu financièrement par ses adhérents, la Région Rhône Alpes et la Mairie de Lyon, l’association a pu réaliser son projet. Le web documentaire se compose de quatre épisodes fondamentaux portant sur : 1. la situation à Lampedusa suite aux révolutions arabes de 2011, 2. l’externalisation des politiques migratoires des pays Européens aux pays d’accueil ou de transit, 3. la pensée d’Etat produite sur l’immigration, 4. les migrations comme bien public mondial, pour un droit à la mobilité.

Agrémentés d’épisodes vidéo complémentaires, de références en matière de livres, de films, d’articles de presse ou associatifs, le web documentaire offre à l’internaute la possibilité de parcourir un ensemble de médias afin de découvrir la réalité des politiques migratoires.

Conscients de la nécessité de pouvoir proposer cet outil à un large public, nous avons aussi élaboré des partenariats avec de grands médias nationaux. Ainsi, le web documentaire est diffusé par Courrier International, Mediapart, l’Humanité, Basta Mag, Altermondes et Africultures. Jeremy Cheong Chi Mo fût aussi l’invité de l’émission En Sol Majeur, présentée par Yasmine Chouaki sur RFI.

Le web documentaire est disponible à l’adresse suivante : www.osons-savoir.com/webdoc/Blog de l’association : www.osons-savoir.com

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UNE NÉCESSITÉ DE RASSEMBLER

Dans un contexte de défiance et de repli sur soi, où les citoyens se penchent de plus en plus sur l’abstention ou le “tous pourris” du Front National, il est nécessaire, voire indispensable pour toutes les organisations qui souhaitent engager la transition vers une société du bien vivre de se rassembler. Si des rassemblements émergent, nous savons que ces processus nécessitent du temps pour être menés à bien. Si nous portons beaucoup d’espoir dans le Collectif pour une transition créée récemment à Cluny, nous pensons qu’il y a urgence à s’associer. Les prochaines échéances électorales, municipales (mars 2014) et européennes (mai 2014), pourraient s’avérer très dangereuses pour nos sociétés. Nous nous devons de réagir avant, de nous unir et d’exprimer ensemble notre conviction qu’un autre monde est possible, et que nous pouvons engager une transition dès maintenant.

Dans cette perspective, l’association Osons Savoir prend pour base dans une première étape les propositions du Collectif Roosevelt. Il apparaît que les constats de ce collectif sont partagés par beaucoup de militants d’origines très diverses, et que ses propositions sont concrètes et réalistes. Nous pensons que nous pouvons nous rassembler autour de cette pensée sans tomber dans le dogmatisme, la diffuser à un public le plus large possible, afin de la faire connaitre à un maximum de personnes et pousser le gouvernement à agir rapidement, à changer de cap avant qu’il ne soit trop tard. Ce changement que nous attendons ne pourra advenir que si nous agissons de manière cohérente et unie face à l’ensemble de nos concitoyens. Imaginez un instant la force d’une société civile réunie derrière ces quinze propositions, dont chacun parle autour de soit, imaginez que la politique citoyenne reprenne le pas sur la politique politicienne.

Nous en rêvons tous, à nous maintenant de le réaliser.

Mais l’objectif de l’association Osons Savoir est bien de médiatiser LES voix de la société civile. Nous utilisons dès lors le cinéma comme un outil de médiation et de dialogue à travers la pluralité des mouvements sociaux, en les respectant et en les accordant. Car s’il est toujours difficile de s’exprimer de manière collective, ce qui semble incontournable, nous pensons que le cinéma peut nous permettre de montrer une plus grande cohérence malgré nos distorsions, une certaine unité dans notre diversité, dans l’unique objectif de dialoguer et de communiquer avec l’ensemble de la population. Comme l’évoque Thomas Lacoste par rapport à son dernier documentaire édifiant, Notre Monde : “c’est l’histoire d’une vie et de ses potentialités contenues dans une unique phrase cinématographique chorale. Une phrase qui s’adresse à tous. Une phrase-monde qui nous regarde. Une vie qui est aussi la nôtre”.

C’est bien cette phrase cinématographique qui peut nous permettre de nous interroger, de questionner nos différents regards, et aussi nous permettre, ensemble, de fleurir, de nous épanouir, et nous affirmer à la vue du monde. Nous appelons alors chaque organisation qui souhaite s’engager pour une transition vers une société du bien vivre à nous rejoindre sur ce projet.

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GESTION DU PROJET

A LA TECHNIQUE :

Réalisaton : Sylvia Ghibaudo & Jeremy Cheong Chi MoProduction : Association Osons Savoir

Technicien Son : Jeremy.Opérateur Caméra : Sylvia , Les Zooms Verts.Eclairage, son: Les Zooms Verts.Montage : Sylvia, Jeremy +3.

Développement du site web : Section Toulouse du collectif Roosevelt, Eric Wouters + 2.Développement Graphique : Frédéric Laberenne

BESOINS :

Développer les partenariats de diffusion avec les médias et nos partenaires.Un responsable de l’hypercontextualisation.

Lieux de tournage (place publique, à domicile, lieux de travail) ?

CALENDRIER :

Juillet - Septembre : Ecriture.Septembre - Décembre : Réalisation.Décembre - Janvier : Post Production.Sortie prévue : Février 2014 afin de diffuser avant les municipales.

BUDGET :

Voir budget annexe.

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CONTACTS

Jeremy Cheong Chi Mo+ 33 (0)6 33 67 86 46

[email protected]

Sylvia Ghibaudo+ 33 (0)6 64 93 16 21

[email protected]

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