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HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURAL www.horizons-journal.fr LOIR-ET-CHER .............................................................................................................. N° 1572 - 10 avril 2020 - 2,40 F Actualité nationale « Répondre à une situation particulière » Le 3 avril, la FNSEA Centre-Val de Loire a mis en place une plate-forme téléphonique dédiée à l’emploi. Sébastien Prouteau, vice-président de l’entité, présente l’outil. D P. 3 AVICULTURE P. 4 Blandine Terrier : « Le marché est cyclique » SYNDICALISME P. 3 Covid-19 : la FNSEA mobilisée En cette période de crise sanitaire, la FNSEA Centre-Val de Loire utilise les outils numériques pour répondre aux questions des agriculteurs. NUISIBLES P. 5 Les agriculteurs autorisés à détruire La FNSEA et JA 41 ont obtenu l'autorisation de détruire les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts dans les parcelles agricoles. PRÉFET P. 3 « Poursuivre l’activité » Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher, analyse la conjoncture agricole sur fond de coronavirus et présente les dispositifs d’accompagnement des entreprises en difficulté. FILIÈRE P. 4 La fraise en crise Le Cadran de Sologne produit 2 350 tonnes de fraises. La structure manque de main-d’œuvre et subit la faiblesse des cours. Laurent Renaud, son directeur, répond à nos questions. AGRONOMIE P. 9 à 12 Dans ce numéro, un dossier Cultures intermédiaires SA Vos distributeurs : Tél. 02 37 99 98 70 email : magasin.voves@duret.fr Tél. 02 37 33 46 00 email : [email protected] • Citerne de stockage d’engrais liquide • de 21 000 l à 102 000 l • Simple ou double parois • Pente 0 % ou 2 %. Toit bombé • Livraison et installation directement chez le client Demander une offre ! Prix sur devis Page 14 CÉRÉALES Une première estimation record sur le plan mondial en 2020-2021. Page 14 VIANDE Le marché du porc dans le flou. Page 15 CORONAVIRUS Le soutien public aux entreprises s’étoffe. Adaptation et récession Sur le plan sanitaire, la déferlante s'abat toujours de plein fouet en France et dans le monde. Alors que Wuhan, épicentre chinois de l'épidémie de Covid-19, a déconfiné sous conditions strictes sa population mercredi, cette perspective semble encore lointaine en France. Et au même moment, c'est le pays entier qui doit s'adapter et qui s’adapte. Les circuits de production, de distribution, les débouchés... C'est le cas, par exemple, de la chaîne alimentaire dont l'agriculture est le premier maillon. Ce n'est pas pour autant que la situation est simple à gérer, certaines filières se retrouvant désorganisées et en difficulté. Malgré cela, l'agriculture relève le défi. Du côté de l'économie, après l'Insee qui s'est prononcé sur la baisse d'activité, c'est au tour de la Banque de France d'annoncer ses perspectives. - 6 % de PIB français au 1 er trimestre 2020, la France entre en récession. Si ce chiffre n'est qu'une estimation, il est le reflet du fort ralentissement, voire du coup d'arrêt de l'activité dans certains secteurs. Une stratégie de riposte économique européenne est en cours de discussion au sein de l'Union. Il sera pour le moins difficile de trouver la solution la plus adaptée à cette crise sans précédent. AGNÈS LAPLANCHE France

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Page 1: Vos LOIR-ET-CHER SAhorizons.actunet.com/pdf/HOR41_1572_20200410..pdf · 2020. 4. 9. · HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURAL LOIR-ET-CHER N° 1572 - 10 avril 2020 - 2,40 F Actualité

HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURALwww.horizons-journal.fr LOIR-ET-CHER

.............................................................................................................. N° 1572 - 10 avril 2020 - 2,40

Act

ualit

é na

tiona

le

« Répondre à une situationparticulière »

Le 3 avril, la FNSEA Centre-Val de Loire a mis en place une plate-forme téléphonique dédiée à l’emploi. Sébastien Prouteau, vice-président de l’entité, présente l’outil. D P. 3

AVICULTURE P. 4

Blandine Terrier : « Le marché est cyclique »

SYNDICALISME P. 3

Covid-19 : la FNSEA mobilisée En cette période de crise sanitaire, la FNSEA Centre-Val de Loire utilise les outils numériques pour répondre aux questions des agriculteurs.

NUISIBLES P. 5

Les agriculteursautorisés à détruire La FNSEA et JA 41 ont obtenu l'autorisation de détruire les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts dans les parcelles agricoles.

PRÉFET P. 3

« Poursuivre l’activité » Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher, analyse la conjoncture agricolesur fond de coronavirus et présente les dispositifs d’accompagnement des entreprises en diffi culté.

FILIÈRE P. 4

La fraise en crise Le Cadran de Sologne produit2 350 tonnes de fraises. La structure manque de main-d’œuvre et subit lafaiblesse des cours. Laurent Renaud, son directeur, répond à nos questions.

AGRONOMIE P. 9 à 12

Dans ce numéro,un dossier Cultures

intermédiaires

SAVos

distributeurs :

Tél. 02 37 99 98 70email : [email protected]

Tél. 02 37 33 46 00email : [email protected]

• Citerne de stockage d’engrais liquide• de 21 000 l à 102 000 l• Simple ou double parois• Pente 0 % ou 2 %. Toit bombé• Livraison et installation directement chez le client

Demander une offre !Prix sur devisDemander une offre !Prix sur devis

Page 14 CÉRÉALESUne première estimation record sur le plan mondial en 2020-2021.

Page 14 VIANDELe marché du porc dans le flou.

Page 15 CORONAVIRUSLe soutien public aux entreprises s’étoffe.

Adaptation et récessionSur le plan sanitaire, la déferlante s'abat toujours de plein fouet en France et dans le monde. Alors que Wuhan, épicentre chinois de l'épidémie de Covid-19, a déconfiné sous conditions strictes sa population mercredi, cette perspective semble encore lointaine en France. Et au même moment, c'est le pays entier qui doit s'adapter et qui s’adapte. Les circuits de production, de distribution, les débouchés... C'est le cas, par exemple, de la chaîne alimentaire dont l'agriculture est le premier maillon. Ce n'est pas pour autant que la situation est simple à gérer, certaines filières se retrouvant désorganisées et en difficulté. Malgré cela, l'agriculture relève le défi.Du côté de l'économie, après l'Insee qui s'est prononcé sur la baisse d'activité, c'est au tour de la Banque de France d'annoncer ses perspectives. - 6 % de PIB français au 1er trimestre 2020, la France entre en récession. Si ce chiffre n'est qu'une estimation, il est le reflet du fort ralentissement, voire du coup d'arrêt de l'activité dans certains secteurs. Une stratégie de riposte économique européenne est en cours de discussion au sein de l'Union. Il sera pour le moins difficile de trouver la solution la plus adaptée à cette crise sans précédent.

AGNÈS LAPLANCHE

France

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2 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

INFOS SPÉCIALES

Le journal est habilité à recevoir les annonces légalesPrix au numéro 2€40

Imprimerie DIGITAPRINTImprimerie de l’Avesnois Rue Pierre-Charpy 59440 AVESNES-SUR-HELPE

> Eure-et-Loir (siège social) : ISSN 1147 - 7598 - CPPAP n° 0121 t 84765 10, rue Dieudonné-Costes - CS 10399 - 28008 CHARTRES Cedex - Tél. : 02 37 88 11 20

> Seine-et-Marne : ISSN 1147 - 7563 - CPPAP n° 0121 t 84765 418, rue Aristide-Briand - 77350 Le Mée-sur-Seine - Tél. 01 64 79 31 28

> Île-de-France : ISSN 1147 - 7571 - CPPAP n° 0121 t 84765 2, avenue Jeanne-d’Arc - B.P. 111 - 78153 Le Chesnay Cedex - Tél. 01 39 54 03 85 - Fax : 01 39 54 07 55

> Loir-et-Cher : ISSN 1147 - 758X - CPPAP n° 0121 t 84765 CS 1808 - 11-13-15, rue L.J.-Philippe, ZA de l’Erigny - 41018 Blois Cedex - Tél. 02 54 78 59 35 - Fax : 02 54 78 31 03

> Loiret (Loiret agricole et rural) : ISSN 0761 - 7402 - CPPAP n° 1023 t 83882 Cité de l’Agriculture - 13, av. des Droits-de-l’Homme - 45921 Orléans Cedex 9 - Tél. 02 38 71 91 57 - Fax : 02 38 71 91 59

Directrice de la publication - Rédactrice en chef Agnès Laplanche Éditions numériques horizons-journal.fr ISSN 2646-3156 CPPAP : 1124 Z 92535 Laure Sauvage : [email protected]étaire de rédaction : Julie LochonRédacteurs :28 - Hervé Colin - [email protected] - Olivier Joly - [email protected] - Laurence Goudet-Dupuis - [email protected] - Marine Guillaume - [email protected] 45 - Doriane Mantez : [email protected]

Éditeur S.A.S. « Horizons » au capital de 38 125 euros Associés : FDSEA 28, FDSEA de Seine-et-Marne, FDSEA de Loir-et-Cher, FDSEA Île-de-France, SESAIF et la Rurale d'éditions 41.RCS 378.845.374 Dépôt légal à parution

Publicité régionale RNBP 1 rue, Léopold-Sédar-Senghor - 14460 Colombelles Tél : 02 37 28 98 33 Publicité nationale - Réussir SA 4/14, rue Ferrus - Hall B - 3e étage CS 41442 - 75683 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 49 84 03 30

Papier d'origine française, belge Taux de fibres re yclées : 91 % Fibres certifiées à 10 % PEFC/FSC Ptot : 0,009 à 0,01

PAPIER À RECYCLER

HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURALwww.horizons-journal.fr

Emploi

– Groupement d’employeurs et services de remplacement sont opérationnels La structure administrative du Groupement d’employeurs du Loir-et-

Cher et de la Fédération départementale des services de remplacement

se compose de deux personnes. Celles-ci sont en télétravail. Les contrats

et les mises à disposition se font. Pour les services de remplacement,

malgré le coronavirus, «les besoins sont similaires à une période

normale», indique Angélique Tessier, animatrice. D’ajouter: «Il n’y a

pas trop de changement. Les remplacements pour congés maternité

ou accidents se maintiennent». Une action sur les gestes barrière a

été menée. «Les adhérents et les agents sont conscients des enjeux»,

commente la technicienne. Les salariés prennent leur repas à leur

domicile ou sur place mais dans un local sp cifi ue sans entrer che

l’agriculteur. «Concernant le Groupement d’employeurs, la situation est

plus di ficile car nous sommes d pendants de la m t o des annonces

gouvernementales et des débouchés commerciaux.» Plus d’informations

au 02.54.46.25.27 ou au 06.17.37.75.34.

Foncier

– La Safer du Centre poursuit sa missionMalgré la crise sanitaire, la Safer du Centre met tout en œuvre

pour assurer la continuité de ses services grâce au télétravail et à la

visioconférence. Les équipes restent mobilisées et joignable à distance.

Pour le siège social à Blois: [email protected], www.safer.fr,

.proprietes rurales. r le service notifications . . . .

ou notifications sa erducentre. r le service tude et d veloppement

(collectivités): 02.54.57.65.72 ou [email protected].

Institut de l’élevage

– Des leviers d’adaptation pour les éleveurs et leurs filièresLe printemps est une période qui coïncide avec des pics de production

et des pics de consommation liés notamment à des fêtes familiales.

Malheureusement, la crise sanitaire que traverse le monde n’est pas sans

cons uences sur les fili res d levage de ruminants. fin d apporter

quelques éléments de réponse aux questions qui se posent, l’Idele, en

relation troite avec les repr sentants des leveurs et de leurs fili res a

construit différents dossiers. Disponibles sur le site Internet de l’Idele, ces

dossiers techni ues et conomi ues sont r actualis s et compl t s au fil

des jours, pour s’adapter au mieux à l’actualité du Covid-19.

Gestion

– L’AS Centre-Loire est joignable et disponiblePendant l’épidémie de Covid-19, les services de l’AS Centre-Loire

restent oigna les afin de prendre en charge les di ficult s au uelles

les adhérents peuvent être confrontés. Dans ce contexte où les contacts

physiques doivent être limités au maximum, il a été décidé de maintenir

l’ouverture des accueils téléphoniques et la réception des messages

nternet de ne maintenir ue les rende vous ph si ues indispensa les

notamment pour récupérer les documents nécessaires à l’établissement

de la compati ilit et des d clarations fiscales et sociales de ermer

l’accueil au public et de supprimer toutes les réunions. En partenariat

avec la FNSEA Centre-Val de Loire, les groupements d'employeurs et

les services de remplacement, l’AS Centre-Loire a mis en place le site

fnseacvl.com pour répondre à vos interrogations (rubriques Foire aux

uestions dans les onglets ain d uvre Économie fili res circulation

uridi ue social fiscal . our toute uestion compl mentaire contacte

votre compta le ou vos conseillers d entreprise. l charge icroso t

teams sur votre ordinateur ou smartphone pour échanger avec eux à

distance.

Journal

– Horizons : continuité de serviceLes collaborateurs des journaux

Horizons travaillent exclusivement

en télétravail et appliquent les

r gles strictes de confinement.

ependant vous pouve

joindre les journalistes à leurs

coordonnées habituelles. Pour le

service abonnements et annonces

légales, l'accueil téléphonique

est maintenu de 9 heures à

17 heures et les demandes

par mail sont traitées. Quelques

di ficult s ind pendantes de notre

volonté peuvent apparaître dans

l'acheminement des journaux,

c’est pourquoi pendant cette

p riode de confinement les

des journaux sont mis en ligne sur

notre site Internet.

Assurance

– Dispositions mises en œuvre par GroupamaÀ la suite des annonces du

gouvernement, nous avons toutes

et tous la responsabilité de nous

protéger collectivement. Les

agences Groupama sont donc

fermées jusqu’à nouvel ordre mais

précisent: «Nous restons à vos

c t s vous pouve nous oindre

via votre espace client en ligne,

l’application pour smartphone

Groupama & moi ou par

téléphone en joignant votre agence

habituelle. En cas d’urgence et

pour un dossier ne pouvant être

traité à distance, un conseiller

vous recevra exclusivement sur

rende vous dans le respect des

r gles fi es par le gouvernement

et conformément aux obligations

qui nous incombent».

Main-d'œuvre

– Prêter main forte aux agriculteursC’est le moment de semer,

préparer la vigne, nourrir le bétail,

réceptionner les semences, traire

les vaches, préparer les plants

de légumes, réparer les clôtures,

récolter les asperges, etc. Mais

recruter de la main-d'œuvre en

cette période de crise sanitaire

est bien compliqué… Dans ce

contexte, tous les employeurs en

recherche de main-d'œuvre et

toutes les personnes en mesure de

pouvoir travailler en agriculture

sont invités à s’inscrire sur les sites

suivant :

- site du groupement d’employeurs

Pluralis, onglet Offres d’emploi :

www.pluralisge.fr ;

- site de Pôle emploi en lien avec

l’Anefa Centre-Loire: https://

des raspourtonassiette. i i. arm.

Commercialisation

– Des pistes pour vendre vos produits La crise du Covid-19 impacte lourdement les circuits de

commercialisation. Voici donc quelques pistes pour vous aider à vendre

vos produits. La liste des marchés ayant obtenu une autorisation

d’ouverture est disponible sur le site de la préfecture : http://www.

loir-et-cher.gouv.fr/Actualites/COVID-19-Autorisation-d-ouverture-de-

marche. Les points de vente réunissant au plus trois producteurs locaux

ne sont pas considérés comme des marchés. Cependant, ils doivent être

autorisés par les maires et les mesures barrières doivent être strictement

respectées. La vente à la ferme reste possible, tout comme dans les petits

commerces. Le Département propose gratuitement des panneaux en

plexiglas pour protéger le personnel lors des interactions avec les clients.

La demande est à adresser à [email protected].

fin de mettre en relation producteurs et consommateurs la

Centre-Val de Loire a créé une plate-forme (https://sites.google.com/view/

amangerpresdeche moi accueil ui permet au producteurs a ant des

produits à vendre de le faire savoir, mais aussi aux consommateurs de

d couvrir des producteurs pr s de che eu pour s approvisionner. e

site n’est cependant pas un site de vente en ligne.

Saveurs41 et Agrilocal 41, deux outils développés par le Département et

la chambre d’Agriculture, permettent aux consommateurs de localiser les

producteurs du département et de mettre en lien les acheteurs (épiceries,

petits supermarchés, etc.) avec les producteurs. Pour apparaître dans

ces dispositi s contacte anais.lemoign loir et cher.cham agri. r ou

[email protected].

France 3 Centre-Val de Loire a lancé une carte collaborative pour lister

tous les producteurs de la région (https://france3-regions.francetvinfo.

fr/centre-val-de-loire/carte-collaborative-marches-fermes-ruee-vente-

directe retrouve producteurs locau pres vous .html . i vous

tes producteur ou si vous en connaisse un pr s de che vous n h site

pas à lui envoyer les coordonnées par mail à l'adresse france3centre@

gmail.com.

Administration

– La DDT s’adapte Au regard de la situation sanitaire exceptionnelle, l’organisation de la

Direction départementale des Territoires est adaptée pour vous assister

au mieux. L’accueil est fermé au public. Renseignements et assistance

éventuelle à la télédéclaration se font à l’un de ces deux numéros de

téléphone: 02.54.54.75.30 ou 02.54.55.75.63. Ceux-ci sont joignables du

lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures.

En avril, la priorité est donnée aux déclarants DDT 2019 et aux primo-

déclarants 2020. www.horizons-journal.fr

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 3

AU FIL DE LA SEMAINE

Horizons : En quoi cette plate-forme consiste-t-elle ?Sébastien Prouteau : C’est un outil que nous avons mis en place suite à une situation par-ticulière : le confinement lié au coronavirus. Les employeurs se posent des questions vis-à-vis de leurs collaborateurs. Pour y répondre, nous avons mis en place une plate-forme avec un numéro unique, le 09.73.79.57.57.À qui cette plate-forme s’adresse-t-elle ?À tous les employeurs agricoles du Centre-Val de Loire, sans dis-tinction d’étiquette politique ou syndicale.Combien de personnes y a-t-il au bout du fil ?Nous ne comptons pas en nombre de personnes mais en compétences. Chaque dépar-tement de la région met ses moyens en commun : droit, accompagnement au recrute-ment, formation, fiche de paie,

etc. Cela représente une ving-taine de personne en support pour des réponses de qualité.Les réponses sont-elles ins-tantanées ou nécessitent-elles un délai d’instruction ?Dans la mesure du possible, la réponse est immédiate. Les questions techniques sont trans-mises à des spécialistes. Cela est suivi d’une reprise de contact pour apporter une réponse la plus rapide possible, dans la demi-journée dans la mesure du possible.Quelles sont les questions des agriculteurs ?Elles ont trait aux gestes bar-rières dans les exploitations, au chômage partiel, au recru-tement pour la cueillette, etc. Actuellement, nous n’avons pas de problème de main-d’œuvre. Mais le confinement pourrait compliquer la prospection en cas de besoin. Les besoins de main-d’œuvre devraient s’ac-centuer en fin de mois.

Cette plate-forme fonctionne-ra-t-elle uniquement le temps du coronavirus ou a-t-elle vocation à perdurer ?Sa mise en place répond à une situation particulière. Certaines mesures annoncées par le gou-vernement perdureront sans doute dans le temps. Si l’outil s’avère pertinent, il n’y a aucune raison qu’on ne le prolonge pas au-delà du confinement sans se substituer pour autant aux ser-vices proposés à nos adhérents.

PROPOS RECUEILLIS

PAR OLIVIER JOLY

Le 3 avril, la FNSEA Centre-Val de Loire a mis en place une plate-forme téléphonique dédiée à l’emploi. Sébastien Prouteau, vice-président de l’entité, présente l’outil.

« Répondre à une situation particulière »

Sébastien Prouteauinterview

Horizons : Quelle est la situa-tion de l’agriculture du Loir-et-Cher ?Yves Rousset : L’interdiction de vendre aux particuliers frappe durement l’horticulture car c’est la saison au cours de laquelle on plante les végétaux. L’élevage est en difficulté car certains débou-chés vers l’Italie ne fonctionnent plus. Les maraîchers souffrent aussi. Nous avons accordé seize dérogations à l’interdiction des marchés dans le département. Nous avons également autorisé les producteurs qui vendent en circuits courts, dès lors qu’ils déclarent en mairie ne pas être plus de trois, à s’installer dans les communes, sous réserve de respecter les règles de sécurité sanitaire. Cela compense les pertes de débouchés même si la compensation n’est pas totale. Dans un proche avenir, les sec-teurs de la fraise et de l’asperge seront confrontés à deux pro-blématiques. Premièrement, la main-d’œuvre qui venait tradi-tionnellement de Bulgarie ou du Maroc ne pourra pas venir. Nous œuvrons avec Pôle emploi pour trouver des solutions. Le deuxième point concerne les débouchés. Nous y travaillons afin que la production soit ven-

due et non détruite.Qu’en est-il de l’industrie agroalimentaire ?Saint-Michel tourne. Nous avions sollicité cette entreprise pour récupérer des blouses et, samedi matin (ces propos ont été recueillis le 30 mars, NDLR), celle-ci a livré des madeleines au personnel de l’hôpital de Blois. En dépit de quelques difficultés ponctuelles d’approvisionne-ments, les autres entreprises fonctionnent également. Nous ne constatons aucune pénurie dans les grandes surfaces. Cela signifie que la production s’ef-fectue et que la distribution est au rendez-vous.Que fait l’État pour accompa-gner les entreprises en diffi-culté ?Outre le Fonds de solidarité aux petites entreprises, l’État met sur la table trois cents milliards d'euros de prêts garantis. L’en-jeu : faire face aux besoins de trésorerie sur le moyen et le long terme. Ces prêts sont gratuits. Seule l’assurance est payante. Par ailleurs, dès qu’un salarié est mis au chômage partiel, l’État se substitue à l’employeur pour payer l’intégralité du montant de l’indemnité, à hauteur de 70% du salaire brut ou 84% du

salaire net. Les dernières ordon-nances comportent également des mesures sur la durée du travail : annualisation, soixante heures hebdomadaires, gestion par accord des congés payés ou unilatérale pour les RTT.Selon vous, ces mesures sont-elles suffisantes, surtout si la crise perdure ?Je suis incapable de répondre à votre question. La visibilité des dispositifs est parcellaire. Nous sommes dans une situa-tion inédite. Il est donc difficile de se projeter. Cependant, ces mesures visent à faire en sorte que la reprise s’effectue avec le moins d’à-coups possible pour l’économie. Il est essentiel que l’activité se poursuive. Le pari est en voie d’être gagné.

PROPOS RECUEILLIS

PAR OLIVIER JOLY

Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher, analyse la conjoncture agricole sur fond de coronavirus et présente les dispositifs d’accompagnement des entreprises en difficulté.

« Il est essentiel que l’activité se poursuive »

Yves Roussetinterview

La crise Covid-19 bouleverse tous les secteurs de l’écono-mie. Dès l’annonce du confi-

nement, la FNSEA Centre-Val de Loire a organisé le travail de ses équipes afin de remplir plei-nement son rôle : défendre et répondre, même à distance, aux besoins individuels ou collectifs des agriculteurs.

18 mars : ouverture de fnseacvl.com

Une idée née pour informer les agriculteurs rapidement sans ris-quer que l’information se perde dans le flot de mails reçus chaque jour : ouvrir un site Internet. Les adhérents posent des questions et au-delà de la réponse indivi-duelle, la question et la réponse sont mises en ligne sur le site si elle est généraliste. Le site, classé par rubriques, comprend des liens utiles comme les attesta-tions de déplacement, des dos-siers de demande d’aides…

La main-d’œuvre au cœur de la préoccupation des agriculteurs

Déplacement des salariés, recrutement de main-d’œuvre saisonnière, chômage partiel, protection des salariés, etc., font partie des sujets qui interrogent les agriculteurs. Au-delà du site Internet, la FNSEA CVL, syndi-cat représentatif des employeurs, a décidé d’ouvrir une plate-forme téléphonique pour répondre aux questions de tous relatives au droit social dans ce contexte de crise. La ligne téléphonique a ouvert jeudi 2 avril.

Répondre aux difficultés économiquesPour certaines exploitations, la perte de débouchés due au confinement entraîne de fortes difficultés qui s’ajoutent par-fois à celles rencontrées au cours de la vie d’une entreprise.Pour faire le point sur les démarches existantes, la FNSEA CVL et les centres comptables Accompagnement et stratégie d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret ont organisé une réunion d’information par Internet le 2 avril. Cent personnes, le pla-fond possible, étaient connec-tées. La rediffusion de la confé-rence est disponible sur le site fnseacvl.com.

Un second site Internet pour relier producteurs et consommateurs

Face au manque de débouchés des producteurs, la FNSEA CVL a mis en place un site Internet « pour trouver à manger près de chez soi » : https://sites.google.com/view/amangerpresdechez-moi/accueil.Les FNSEA départementales œuvrent auprès des maires et des préfectures pour rouvrir des marchés locaux avec des condi-tions de sécurité optimales.Filières courtes ou longues, il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour les élus et les admi-nistratifs de la FNSEA CVL afin d’obtenir les dédommagements qui s’imposent pour les entre-prises et les filières touchées.

ISABELLE PINTENAT,

FNSEA CVL

SYNDICALISME Sites Internet, plate-forme téléphonique, réunions préfectorales départementales ou régionales… La FNSEA CVL utilise les outils numériques pour répondre aux questions et aux besoins des agriculteurs de tous les départements de la région.

Covid-19 : les équipes de la FNSEA CVL mobilisées

Cotisations

– La MSA adapte ses dispositifsPour les employeurs qui utilisent la Déclaration sociale nominative

(DSN), les prélèvements ont été remis en œuvre à l'échéance du 5 avril.

Lorsque les prélèvements sont réalisés par la MSA à hauteur du montant

mentionné dans le bloc paiement de la DSN, les employeurs modulent

ce prélèvement. Pour les virements, le paiement peut être ajusté. Les

télérèglements ne permettent pas la modulation du paiement et portent

sur l'intégralité des cotisations dues. Cependant, les employeurs qui

souhaitent payer partiellement leurs cotisations peuvent le faire par

virement et, dans ce cas, ne procèdent pas au télérèglement en ligne.

Les sommes non réglées aux dates limites de paiement du 5 ou du

15 avril ne feront l'objet d'aucune majoration ou pénalité de retard.

Pour les employeurs qui utilisent le Tesa+, la MSA ne procédera à aucun

prélèvement concernant l'échéance d'avril et sans aucune démarche de

leur part. Mais il est possible de régler tout ou partie de ses cotisations

par virement. our les emplo eurs ui utilisent le esa simplifi le

prochain appel est reporté au mois de mai. Pour les exploitants, le

prélèvement des échéances mensuelles de mars et d'avril est suspendu.

Pour les appels fractionnés, la date limite de paiement du premier appel

provisionnel est reportée au 30 juin.

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4 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

AU FIL DE LA SEMAINE

témoignage

« Traditionnellement, Pâques est un moment festif. Cette année, c’est le gros point d’inter-rogation. La première semaine de confinement a été eupho-rique. La deuxième semaine, le Premier ministre a annoncé la fermeture des marchés. Cela a entraîné une baisse de chiffre d’affaires de 30% à 80% selon les cas. Cette semaine (ces propos ont été tenus le 2 avril, NDLR), la situation est meil-leure. En moyenne, sur trois semaines, nous sommes à 70 % d’une production normale. (…) Les abattoirs enlèvent avec un peu de reports d’une semaine sur l’autre. Pour le moment, aucune volaille en label n’a été congelée. (…) Le marché est cyclique. Les gens vident les congélateurs et refont le plein. (…) Grâce au syndicalisme, quelques maires courageux

ont rouvert des marchés, dans le respect des règles de sécurité sanitaire. Manger des produits frais n’est pas dangereux! (…) Les salariés jouent le jeu. Ils sont présents dans les élevages, les abattoirs et les accouvoirs. Les fabricants d’aliments sont également au rendez-vous. »

PROPOS RECUEILLIS PAR J.O.

Blandine TerrierAvicultrice à Vernou-en-Sologne, Blandine Terrier pré-side la Coopérative agricole des fermiers de l’Orléanais (Cafo).

« Le marché est cyclique »

témoignage

« Nous vendons nos asperges vertes de Chambord à Axéréal. Centrales d’achats et grossistes constituent les débouchés du groupe coopératif. La res-tauration hors-domicile est le principal client des gros-sistes. Or les restaurants sont actuellement fermés. D’où une réorientation de la distri-bution vers les grandes sur-faces. Sur onze producteurs, nous sommes deux à travail-ler en tunnel. La marchandise est peu abondante (ces pro-pos ont été tenus le 2 avril, NDLR) : 650 kg par semaine. La grande distribution achète 1,50 euros/kg de moins que les restaurants. Financièrement, le marché est moins bon mais tout s’écoule. Dans dix jours, nos neuf collègues produisant en plein champ arriveront avec leur récolte. Or nous serons encore en confinement. (…) L’asperge pousse très vite. Quand on en cueille une, celle qui était encore en terre sort deux jours plus tard. En cas de problème de débouchés, nous

broierons notre aspergeraie afin d’épurer le marché pen-dant quelques jours. Cueillir si le produit ne se vend pas est inutile ! (…) L’asperge est un produit frais. Elle se conserve peu de temps. Après quelques jours au frigo, elle se ramollit et n’est plus bonne. Nous ne sommes pas équipés pour la mettre en conserve. »

J.O.

Gilles Leroux Gilles Leroux produit de l’asperge verte de Chambord à Veuzain-sur-Loire.

« Cueillir sans vendre est inutile ! »

Horizons: Pouvez-vous nous pré-senter le Cadran de Sologne en quelques mots ?Laurent Renaud : Le Cadran de Sologne est une coopérative de fruits et de légumes créée en 1981. La structure compte vingt-quatre adhérents. L’un d’eux pro-duit uniquement des poireaux, dix-huit exploitations sont spé-cialisées en fraises et les cinq autres produisent des poireaux et des fraises. Notre production annuelle de poireaux s’élève à 2 800 t. Elle est d’environ 2 350 t en fraises. Pour la fraise de prin-temps (2 000 t), on commence le 15 avril et on s’arrête le 30 juin. La saison des fraises remontantes (350 t) démarre le 1er juillet et s’ar-rête aux premières gelées, vers le 15 novembre. La saison des poireaux s’étale de septembre à mi-avril pour les plus tardifs. Quelles sont les conséquences du coronavirus sur la produc-tion de fraises ?La plus grosse conséquence se fera sentir d’ici deux à trois semaines (cet entretien a été réalisé le 31 mars, NDLR), au moment des premières récoltes. Nous sommes à 40% de disponibilité en main-d’œuvre saisonnière. Si rien ne change, nous perdrons 60% de notre récolte. Certes, ce n’est pas aussi linéaire. Des exploitants arrivent à 75% de leur potentiel. En revanche, ceux qui travaillent avec des entreprises intérimaires polonaises, bulgares, roumaines ou espagnoles souffrent d’un manque criant avec 10% à 15 % de personnel disponible. Concrètement, combien de sai-sonniers vous faut-il ?Nous avons besoin de mille per-sonnes. Or il nous en manque six cents. Je parle bien de cueilleurs de fraises et non de retraités, d’étudiants ou de salariés en chô-mage technique. Ces personnes se proposent de donner un coup de main. Nous les remercions. Mais la saison des fraises n’est pas un travail à temps partiel. Ce sont six jours de cueillette par semaine à temps plein. Quel profil de saisonnier recherchez-vous ?Ce sont des personnes qui ont l’habitude de travailler dans l’agri-culture. Jusqu’à présent, nous recourions à une main-d’œuvre d’Europe de l’Est car nous ne trouvions pas sur place le person-nel dont nous avions besoin. Pour la fraise en sol, il faut être courbé. C’est pénible. En mai, dans les tunnels, il fait un peu chaud. Il faut donc avoir de bonnes apti-tudes physiques pour récolter des fraises.

Qu’es t -ce qui empêche votre main-d’œuvre habituelle de venir cueillir les fraises ?Ces personnes sont dispo-nibles mais elles sont bloquées dans leurs pays respectifs, que ce soit en contrats directs ou en tra-vailleurs détachés. Cela vaut aussi pour les contrats OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) avec le Maroc.Le problème est-il le même pour les poireaux ? Les ateliers qui avaient encore des poireaux au moment où l’épidé-mie du coronavirus a éclaté dispo-saient de leur personnel. Certes, cette main-d’œuvre s’est un peu effritée, notamment des mamans qui sont restées auprès de leurs enfants lorsque les écoles ont été fermées. Mais, globalement, nous n’avons pas rencontré de gros souci.Pour en revenir aux fraises, quelles sont les solutions aux-quelles vous réfléchissez ?C’est très compliqué. Comme je vous le disais, des gens pleins de bonne volonté nous appellent. Des universités nous contactent pour mettre en place une bourse de l’emploi auprès des étudiants. Or le problème est le suivant: à la fin du confinement, par exemple en pleine saison, mi-mai, ces per-sonnes retourneront dans leurs universités ou leurs entreprises. Pour nous, ce n’est pas une solu-tion satisfaisante. Si, en Sologne, le personnel disponible ayant l’habitude de travailler dans la fraise existait, nous n’aurions pas rencontré ces problèmes. Or, tous les ans, nous avons des difficultés de recrutement. Les producteurs sollicitent les saisonniers pour voir s’ils connaissent des gens dans leur famille. Mais je ne sais pas d’où peut venir le miracle. Nous sommes dans l’incertitude. Quelle visibilité avez-vous pour la commercialisation des fraises ?La fraise est un produit spécu-latif. La semaine dernière, les magasins n’avaient pas référencé les produits français dans les rayons. C’était également le cas pour l’asperge. Conséquence: les cours étaient au plus bas. Les col-lègues des autres régions jetaient de la fraise, en dégageaient dans l’industrie, en offraient aux œuvres caritatives ou aux hôpi-taux. C’était sauve-qui-peut! En revanche, les producteurs du Sud-Ouest de la France disposent d’une main-d’œuvre. Ils seront donc moins pénalisés que nous. L’AOPN, Association d’organisa-tions de producteurs nationale Fraises de France, a demandé à

la grande distribution de bascu-ler sur la production française. Les magasins ont mis le produit en avant et, la semaine dernière, mes collègues manquaient de marchandise. Les prix remontent progressivement. Nous espérons que les indicateurs seront reve-nus au beau fixe d’ici Pâques. Quel est le cours des fraises en cette fin mars ? En gariguette, nous sommes à 1,50 euro la barquette de 250 grammes, soit six euros le kilo. Habituellement, à cette période de la saison, nous sommes à 2,50 euros la bar-quette. La fraise ronde est à 4 euros le kilo, soit 50% du prix habituel. Depuis deux semaines, la fraise connaît une crise. À quoi est-elle due ? La production est arrivée et il n’y avait pas de débouchés en face. La grande distribution n’a pas privilégié les produits de prin-temps dans la mesure où les gens se ruaient dans les magasins pour acheter des produits de première nécessité. Or la fraise et l’asperge sont des produits festifs. Les producteurs d’asperges vertes de Chambord sont également pénalisés par la fermeture des restaurants (lire le témoignage ci-contre). Un mot de conclusion ? Nous gardons le moral même si les indicateurs ne sont pas bons. Ni les adhérents de la coopéra-tive ni les salariés ne sont atteints par le coronavirus. Or protéger tout le monde est une priorité. Travailler dans l’agriculture est plus pénible qu’ailleurs. C’est la raison pour laquelle les gens ne se bousculent pas pour venir dans nos champs. J’espère néan-moins que nous trouverons de la main-d’œuvre afin de sauver un maximum de fraises. Avec un peu de chance, du soleil mais sans chaleur excessive au prin-temps et une consommation au rendez-vous, nous parviendrons peut-être à réaliser une saison correcte.

PROPOS RECUEILLIS PAR

OLIVIER JOLY

Laurent Renaud, directeur du Cadran de Sologne, analyse la conjoncture fraisicole sur fond d’épidémie du coronavirus.

«La fraise connaît une crise »

Laurent Renaudinterview

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 5

FNSEA 41

Lancé par JA24, le hashtag #OnVousNourrit rappelle à nos conci-toyens le lien entre agriculture et alimentation. Alors que le grand public commençait à s’inquiéter d’une pénurie, le réseau JA, à travers le mes-sage « Pas de pénurie : #OnVousNourrit », a rappelé que cela n’arriverait pas si le monde agricole continuait d’assumer sa fonction nourricière. Aujourd’hui largement repris, le hashtag #OnVousNourrit est l’occasion pour toute la profession de montrer à la fois sa solidarité, mais aussi son rôle, le motif de son travail quotidien pour entretenir les paysages et assurer l’alimentation du pays.

En Image

Afin de faire face aux dégâts grandissants des nuisibles en cette période de semis,

la FNSEA et JA 41 ont obtenu la possibilité de destruction des espèces susceptibles d’occasion-ner des dégâts sur des parcelles agricoles.L’arrêté préfectoral 41-2020-03-31-008 du 31 mars 2020 autorise ainsi de manière individuelle à détruire les espèces suivantes : sanglier, pigeon ramier, corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, et ce jusqu’à la fin de l’urgence sanitaire.En fonction des espèces, le tir peut se faire à poste fixe ou non et dans certaines cultures ou dis-tances des silos d’ensilage (voir arrêté).

Les mesures à prendre

Certaines mesures spécifiques au contexte sont à prendre :

- le chasseur doit se rendre seul sur le site d'intervention, qui ne devra pas être trop éloigné de l'exploitation ;- il convient toujours de faire des déplacements les plus courts pos-sible : le tireur devra donc habiter dans un rayon raisonnable par rapport à la parcelle à protéger ;- les demandes doivent être raisonnées et raisonnables : ne les faire qu'en cas de problème avéré ; mettre un nombre res-treint de tireurs potentiels sur la demande ;- informer les mairies concernées par la tenue des opérations de destruction.Pour toute intervention, le tireur devra avoir en sa possession :- l’attestation de déplacement dérogatoire en cochant le motif « Déplacement entre le domicile et le lieu d’exercice d’activité pro-fessionnelle » ;

- sa pièce d’identité ;- l’autorisation délivrée par la DDT ;- le formulaire de demande d’au-torisation (sur lequel figurent les parcelles concernées, les coor-données du demandeur et celles du tireur), à demander auprès de la DDT par mail à [email protected] ou à retrouver sur le site 41agri.fr.

Un compte-rendu des opérations

Une délégation écrite du droit de destruction peut être délivrée à un tireur si l’exploitant ou le pro-priétaire n’en détient pas.Un compte-rendu de réalisation des opérations de destruction sera à transmettre ensuite à la DDT.Plus d’informations auprès de votre FNSEA 41.

FNSEA 41

NUISIBLES La FNSEA et JA 41 ont obtenu la possibilité de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts dans les parcelles agricoles.

La FNSEA et JA 41 obtiennent l'autorisation de destruction

En Bref

Facebook

– On mange à la maisonC’est sur Facebook que la FNSEA Centre-Val de Loire a lancé, le 3 avril, la première de son émission On Mange

à la maison. En partenariat avec un animateur professionnel, Denis Declerck, une vidéo-recette est publiée

chaque jour à midi. Denis Declerck est bien connu du monde agricole. Il participe chaque année à l’animation

d‘événements agricoles dans la région, notamment des comices. Avec son humour affûté, l’objectif de Denis est

de faire rire tout en valorisant les produits agricoles lors de la réalisation d’une recette de cuisine. Ces vidéos ont

pour ut de montrer ue aire soi m me n est pas compli u . e confinement est l occasion de se recentrer sur

les choses simples de la vie, comme cuisiner pour sa famille. Pour les recettes, la FNSEA Centre-Val de Loire a

lancé un appel à ses adhérents. Beaucoup ont répondu présent en proposant des recettes familiales, simples et

goûteuses. L’idée est d’alterner entre une entrée, un plat, un fromage et un dessert, toujours accompagnés d’une

suggestion de vins, bières, jus de fruits ou autres boissons régionales. Rendez-vous tous les jours à midi sur

www.facebook.com/onmangealamaison.

Pour que les installations se poursuivent malgré le coronavirus, JA échange

avec les différents partenaires pour adapter le dispositif. Ainsi, les porteurs de projets ne vali-dant pas leur plan de profession-nalisation personnalisé (PPP) dans les temps, faute de pouvoir participer aux formations pres-crites, dont le stage 21 heures, sont invités à faire une demande auprès de la DDT et du préfet pour obtenir l’accord visant à acquérir progressivement la

Capacité professionnelle agri-cole (CPA).

Trouver des solutions satisfaisantes

Le porteur pourra finaliser sa demande d’aides en remettant son PPP agréé et son courrier de confirmation pour l’acquisition progressive de la CPA. À noter que le versement de l’aide s’effec-tuera en trois fois: un acompte de 40 % à l’installation, 40 % lors de l’acquisition de la CPA et 20 % à la fin du dispositif.

Un délai supplémentaire de six mois a été accordé aux béné-ficiaires de la DJA (Dotation jeune agriculteur) qui se sont installés entre le 1er janvier 2015 et le 30 juin 2015 pour envoyer les justificatifs permettant le versement du solde de la DJA.D’autres discussions sont en cours pour trouver des solutions satisfaisantes, notamment les prêts bonifiés non reportables ou la gestion de la validation du PPP pour les installations pro-gressives. JA 41

JEUNES AGRICULTEURS Le réseau Jeunes agriculteurs, mobilisé sur d’autres fronts, ne néglige pas pour autant l’installation durant la crise sanitaire.

L’installation se poursuit malgré la crise

Face aux mesures de restric-tion mises en place pour le coronavirus, la filière horti-

cole connaît une nouvelle crise. Conscients des débouchés qui ont été brutalement fermés, la FNSEA et JA 41 cherchent depuis le début des solutions en lien avec les services de l’État.

La livraison de plants est possible

Il est aujourd’hui possible pour les jardineries qui comportent une activité d’alimentation ani-male ou humaine de commer-cialiser les produits horticoles (y compris plants et semences). La vente par les horticulteurs aux agriculteurs est permise dans le cadre de l’exercice de l’activité professionnelle. En outre, il est toléré, sur les marchés autori-sés par dérogation préfectorale ou sur les étals autorisés par les maires réunissant au plus trois producteurs locaux, que les commerces alimentaires (circuits courts) permettent à leurs clients de se procurer des produits horticoles s’ils repré-

sentent une part minoritaire de l’activité de vente directe de leurs produits alimentaires. La livraison aux particuliers de plants horticoles par des profes-sionnels est possible. Le préfet de Loir-et-Cher a écrit le 30 mars aux directeurs de la grande dis-tribution afin qu’ils favorisent la vente de produits français dans leurs enseignes, dont les produits horticoles.

Débloquer les contraintes de vente

Pour aller plus loin et déblo-quer les contraintes de vente, FNSEA et JA 41 ont demandé au préfet la possibilité pour les horticulteurs disposant d'un point de vente d’organiser des ventes en drive avec une prise de commande par téléphone. Cette demande est encore à l’étude. Enfin, les deux syndicats vont demander aux collectivi-tés locales de réaliser le budget dédié pour ornementer les com-munes en prenant contact dès à présent avec les horticulteurs locaux. FNSEA 41

FILIÈRE À cause du confinement lié à la crise sanitaire, l’horticulture est en crise. FNSEA et JA 41 cherchent des solutions avec l’État.

FNSEA et JA 41 cherchent des solutions pour les horticulteurs

En Bref

Pac 2020

– Un report de la date de fin de télédéclarationLe ministère de l’Agriculture a annoncé un report de la date limite

de dépôt des dossiers Pac du 15 mai au 15 juin, conformément à la

demande de la FNSEA. Jusqu’à cette date, les dossiers de demande

d’aides Pac peuvent être déposés normalement. Cela concerne

l’ensemble des aides surfaciques : aides découplées, MAEC, bio, ICHN,

assurance récolte et aides couplées végétales. Attention, ce report ne

concerne pas les aides animales. N’hésitez pas à contacter votre FNSEA

départementale pour vous accompagner.

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6 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

AU FIL DE LA SEMAINE

témoignage

« Le Fonds de solidarité (lire l’encadré) a été mis en place par l’État en lien avec les Régions. Il vise à soutenir les très petites entreprises. Celles-ci sont les plus touchées par les consé-quences du coronavirus. Le dispositif s’adresse aux com-merçants, aux artisans, aux professions libérales et aux micro-entrepreneurs. L’entre-prise doit compter moins de dix salariés, pour un chiffre d’affaires inférieur à un million d’euros et un bénéfice net impo-sable inférieur à soixante mille euros sur le dernier exercice clos. Les agriculteurs en société ou en entreprise individuelle qui remplissent les conditions sont éligibles. (…) Les acteurs économiques se rapprochent du Service des impôts des entreprises (SIE) pour obtenir des reports d’échéances. Cela concerne l’acompte de l’impôt sur les sociétés de mars. Dans le Loir-et-Cher, deux cents entités ont bénéficié de cette mesure. Les entreprises qui n’ont pas

demandé de report d’échéance et qui ont payé l’acompte en obtiennent le remboursement auprès du SIE. Concernant la Cotisation foncière des entre-prises, même celles qui sont mensualisées peuvent deman-der la suspension du paiement. En revanche, pour le prélève-ment à la source et la TVA, les reports d’échéances sont impos-sibles. Le premier est supporté par le salarié et la seconde l’est par le consommateur final. L’entreprise n’est que collecteur d’impôts. (…) Les entreprises en difficulté ont accès aux prêts garantis par l’État à hauteur de trois cents milliards d’euros au niveau national. Ceux-ci repré-sentent jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires de 2019. Aucun remboursement ne sera exigé la première année. L’entreprise amortira son prêt sur une durée maximale de cinq ans. La pro-cédure est la suivante : l’entre-prise formule une demande de prêt auprès de sa banque. Après examen, celle-ci donne un pré-

accord. L’entreprise se connecte ensuite sur la plate-forme attes-tation-pge.bpifrance.fr pour obtenir un identifiant. Elle com-munique celui-ci à la banque. Puis cette dernière accorde le prêt. »

PROPOS RECUEILLIS PAR J.O

LE FONDS DE SOLIDARITÉLe Fonds de solidarité était

doté de 1,7 milliard d’euros en mars. Celui-ci sera maintenu tant que durera l’urgence sanitaire. Pour bénéficier de cette aide, il faut soit avoir fait l’objet d’une fermeture administrative soit avoir subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % en mars 2020 par rapport à mars 2019. Pour ceux dont la structure a été créée après mars 2019, le chiffre d’affaires mensuel moyen depuis la création est pris en compte. Jusqu’à 1 500 euros peuvent être versés par la Direc-tion générale des Finances publiques. Pour les entreprises les plus en difficulté, une aide complémentaire de 2 000 euros peut être obtenue au cas par cas auprès des Régions.

Alain Chapon

« Des reports d’échéances » Alain Chapon est le directeur départemental des Finances publiques.

témoignage

« Compte tenu des conditions particulières liées au coro-navirus, une ordonnance du 25 mars 2020 déroge aux dis-positions du Code du travail pour les secteurs d’activité nécessaires à la sécurité de la nation et à la continuité de la vie économique et sociale. Un décret précisera prochaine-ment (ces propos ont été tenus le 1er avril, NDLR) les secteurs concernés. Il est vraisemblable que l’agriculture en fera par-tie. Le temps de travail pourra atteindre douze heures par jour et soixante heures par semaine. (…) L’activité partielle est une alternative au licenciement. L’employeur maintient 70 % de la rémunération brute du salarié, soit 84 % du salaire net. Au Smic, le salaire est intégra-lement maintenu. L’employeur fait ensuite une demande à la Direccte pour obtenir une indemnisation. Le plancher est fixé à 8,03 euros de l’heure. En temps normal, l’indemnisation

forfaitaire pour activité par-tielle est de 7,74 euros/heure pour les entreprises de moins de 250 salariés. Si un salarié était rémunéré 15 euros/heure, le delta que l’employeur compen-sait était important. Là, l’État indemnise quasiment l’intégra-lité du salaire, dans la limite de 4,5 Smic. Normalement, l’entre-prise demande préalablement à mettre ses salariés au chô-mage partiel. Là, elle dispose de trente jours pour formuler

une demande rétroactive et les délais de traitement passent de quinze jours à deux jours. (…) Pour les congés payés, en l’exis-tence d’un accord d’entreprise ou de branche, l’employeur a la possibilité d’imposer jusqu’à six jours au salarié, sous réserve de respecter un délai de prévenance d’un jour franc. Pour les RTT, un aménagement jusqu’à dix jours est également possible mais c’est un autre dispositif. »

PROPOS RECUEILLIS PAR J.O.

Stève Billaud

« Une alternative au licenciement » Stève Billaud est le directeur de l’Unité départementale Loir-et-Cher de la Direction régio-nale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi (Direccte). D

epuis le début de la crise du coronavirus, les circuits de distribution sont modifiés,

ce qui entraîne la disparition de débouchés pour les producteurs locaux. À la suite de la fermeture de la restauration collective, des restaurateurs indépendants et enfin des marchés, de nombreuses filières locales sont impactées, dont la filière maraîchère.

Main-d’œuvre et débouchés

La filière maraîchère fait face à des inquiétudes, notamment en termes de main-d’œuvre. Alors que la saison des récoltes com-mence, les équipes de ramassage étrangères ne peuvent pas venir. Afin de pallier le manque de main-d’œuvre, une plate-forme a été mise en place : Des bras pour ton assiette.Le besoin en main-d’œuvre pour-rait cependant être revu à la baisse si les producteurs n’ont plus de débouchés. En effet, la situation est difficile pour la vente aux gros-sistes. De plus, le confinement a dirigé l’achat des consomma-teurs vers des produits de longue conservation, délaissant certains fruits et légumes, comme fraises et asperges. La fermeture des marchés est d’autant plus inquié-tante pour les producteurs locaux que cela représentait l’un de leurs

derniers débouchés. Aujourd’hui, ils s’organisent et recherchent des solutions pour pouvoir continuer à vendre.

La FNSEA CVL agit pour la réouverture des marchés

La fermeture de la restauration collective et des restaurateurs indépendants a laissé des volumes importants de produits dans les fermes. La fermeture des marchés a aggravé la situation des pro-ducteurs locaux, laissés de côté, alors même qu’en cette période de crise sanitaire l’agriculture est redevenue une activité au cœur des préoccupations pour assurer la souveraineté alimentaire de la France. Ainsi, pour aider les pro-ducteurs locaux à vendre leurs produits, la FNSEA Centre-Val de Loire a permis de faire rouvrir rapidement des marchés, mais a aussi créé un site Internet: « À Manger près de chez moi ». Cette plate-forme vise à répertorier les offres de vente de produits, que les consommateurs peuvent trouver à proximité de chez eux, chez les agriculteurs. Son accès est gratuit et ouvert à tous. Les producteurs ont donc rendez-vous sur https://sites.google.com/view/amanger-presdechezmoi pour référencer leurs produits.

FNSEA CVL

FILIÈRES La crise du coronavirus désorganise les filières. Focus sur le maraîchage.

Covid-19 : désorganisation totale pour les producteurs locaux

06/04/20

FLASH HERBE & FOURRAGESBulletin N°12 03

Zones T° Zone 1 : Précoce Zone 2 : Intermédiaire Zone 3 : Tardive

Bovin Lait

Avec les gelées nocturnes, la majorité des vaches laitières ne pâturent que le jour. Les conditions météorologiques de cette semaine (pluie et hausse des T°) devraient dynamiser la pousse de l’herbe et permettre d’augmenter la durée de pâturage.

Bovin Viande

Profitez des températures nocturnes plus clémentes pour lâcher tous vos animaux si ce n’est pas fait, La majorité des parcelles dépassent la hauteur de 10 cm. il y a donc du stock sur pied !

Certaines sorties tardives de cet hiver pénalisent la pousse de ce début de printemps ; il faut patienter que les prairies soient en moyenne à 8 cm herbomètre. Sic’est le cas : sortez !

Caprin Les troupeaux pâturants sont sortis pour certains depuis mi-mars et l’affouragement en cours depuis 20 jours.

Ovin Dans les élevages où les ovins n’ont pas pâturé de dérobées, les jours d’avance ne dépasse pas les 8 jours. Attention aux hauteurs d’entrée (8 à 14cm) et de sortie (6 à 5 cm) pour ne pas pénaliser la pousse du printemps.

Equin Attention à ne pas pâturer trop ras, faites tourner avant que les autres prairies soient trop développées. Si vos animaux sont toujours dans les parcelles prévues en fauche il est urgent de les changer de prairie.

☼ Priorisez les travaux de récolte ou de semis de fourragères avant le retour des pluies en fin de semaine ☼

Pâturage : La semaine dernière nous avons enregistré des pousses comprises entre 0 et 45 kg de MS/ha /jour en prairie naturelle selon les sites, 1 seul est à 0 kg de pousse, majoritairement nous sommes autour de 25 kg de pousse. Enprairie temporaire nous sommes entre 30 et 36 kg de MS/j/haen croissance. Le dépassement des 550 °C marque la fin du déprimage pour les espèces précoces. Pour les mises à l’herbe pas encore effectuées, il faut directement commencer sur les parcelles prévues pour le pâturage. Pour la fin de la semaine, les températures matinales plus douces et la pluie annoncée, sont favorables à la reprise de la pousse de l’herbe.

Semis : Beaucoup de préparation de semis ou de semis sont en cours, notamment les semis de betteraves fourragères.Attention à bien prendre en compte la température du sol. Ne démarrez vos semis de maïs que quand la température du sol est à 10°C à 5 cm de profondeur.

1

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Priorité aux récoltes : scrutez la météo pour récolter vos ensilages au bon stade avant la pluie. Certains RGI développés ont gelé la semaine passée (feuilles fanées, couleur noire…). Mieux vaut les récolter au plus vite pour éviter qu’ils dessèchent et dans le même temps favoriser leur repousse. → Voir les photos ci-contre de RGI dans le sud du Cher le 02/04.

technique

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 7

AU FIL DE LA SEMAINE

Depuis le début de la crise du coronavirus, les circuits de distribution sont modifiés,

ce qui entraîne la disparition de débouchés pour les producteurs locaux. À la suite de la ferme-ture de la restauration collec-tive, des restaurateurs indépen-dants et enfin des marchés, de nombreuses filières locales sont impactées, dont les filières ovines et caprines.

La filière ovine

Habituellement, la période de Pâques est propice à la consom-mation d’agneaux, notamment lors des réunions de familles. En cette situation de confinement, la filière a conscience de la forte déconsommation à laquelle elle devra faire face, et recherche des solutions pour mettre en avant l’agneau français. En ce sens, elle propose de le consommer d’une autre manière : proposer des portions plus petites, basées sur d’autres modèles de découpes (tranches de gigot, gigot rac-courci, rôti dans la selle, souris, émincés, cubes…) et qui s’écou-leraient plus facilement auprès des consommateurs. Interbev ovins communique aussi sur les chaînes radio et les réseaux sociaux (du 2 au 12 avril) pour donner aux consommateurs des recettes adaptées aux morceaux proposés.Cependant, cela ne pourra être une réussite seulement si les GMS jouent le jeu et assurent une présence forte de l’agneau français dans les rayons. En effet, aujourd’hui certains dis-tributeurs proposent des mor-ceaux d’agneaux néozélandais, ce qui met encore plus à mal la filière française. Les importations d’agneaux de Nouvelle-Zélande ont augmenté de 38 % en jan-vier 2020 (par rapport à janvier 2019), alors même qu’aujourd’hui en France 350 000 agneaux sont bloqués en ferme (selon Coop de France). Faute de demande, les abattages ont baissé de 86,42 % en semaine 13 (par rapport à la semaine 12).En région Centre-Val de Loire, les abattoirs ne veulent plus abattre les agneaux, et les GMS acceptent d’acheter français seulement au prix des agneaux néo-zélandais (environ 5 euros/kg contre 6,65 euros/kg en France), une véritable perte pour nos pro-ducteurs. Ces derniers, qui pour certains souhaitaient revoir leur mode de vente en proposant des

caissettes sur les marchés (inter-dits aujourd’hui sauf si déroga-tion), ne vendent donc plus leurs productions et doivent trouver des solutions pour reporter les ventes. En ce sens, dans sa lettre technique, le Ciirpo (Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine) donne quelques conseils sur le rationnement (note publiée sur le site fnseacvl.com).

La filière caprine

La filière française de viande de chevreaux est aussi mise à mal par l'épidémie de Covid-19 à l’ap-proche des fêtes de Pâques. Habi-tuellement, 60% des chevreaux sont mis en marché entre mars et mai. Afin d’anticiper et d’éviter de laisser les chevreaux dans les exploitations, les trois abatteurs français (Établissementq Ribot, Loeul et Piriot, Palmid’or), après une réunion avec Interbev et la Fnec, ont décidé de continuer à abattre tous les chevreaux en cours d’engraissement et ceux qui seront mis à l’engraissement jusqu’à Pâques. Pour la pérennité de toute la filière, Interbev s’est donc adressé aux acteurs de la distribution afin qu’ils assurent les opérations de promotions pré-vues mais aussi qu’ils n’exercent pas de pression à la baisse sur les prix. Les abatteurs s’attendent déjà à devoir congeler la plupart des chevreaux…En région Centre-Val de Loire, depuis l’annonce des abatteurs, le ramassage des chevreaux a repris. Cependant, une partie des opérateurs ne collecte plus les chèvres de réforme. Pour limiter l’incidence économique, les éle-veurs vont devoir trouver des moyens techniques en termes de gestion des chèvres de réforme, notamment sur le rationnement alimentaire.Enfin, à la suite de la fermeture des marchés, ce sont les produc-

teurs laitiers fermiers qui s’in-quiètent de l’avenir de leur acti-vité. En effet, la région compte 200 producteurs fermiers, dont 140 sont sous AOP (Chavignol, Pouligny-Saint-Pierre, Sainte-Maure-de-Touraine, Selles-sur-Cher, Valençay) et dont les cir-cuits de distribution varient : la vente à l’affineur, sur les marchés, en direct à la ferme ou aux gros-sistes, GMS, crémiers-fromagers.Or, les GMS ont dû déréférencer un grand nombre de fromages à la coupe, ces derniers ne se ven-dant plus auprès des consomma-teurs, qui ont préféré se diriger vers des fromages emballés et ont délaissé les plus haut de gamme (AOP), que ce soit les fromages de nos producteurs, mais aussi de nos laiteries. C’est bien l'ensemble de la filière qui est impacté par cette crise, y compris les entre-prises qui rencontrent des diffi-cultés sur la valorisation du lait collecté actuellement. Mais les producteurs fermiers ont encore été davantage démoralisés après l’annonce de la fermeture des marchés. En effet, face à toutes ces pertes de débouchés, 70 à 90% de leurs ventes s’envolent. Ils se voient obligés de détruire leur lait, alors même que le pic de production est atteint. Afin de les aider dans cette crise, les différents acteurs de la filière ont réalisé des notes techniques pour maîtriser les volumes de lait, reporter son utilisation ou trou-ver de nouveaux moyens de com-mercialisation. Cependant, il est important que «les producteurs se mobilisent et s’organisent entre eux» précise Franck Moreau, éle-veur de chèvres et administrateur Fnec. En effet, chaque initiative sera un exemple et pourra faire avancer les choses: il est impor-tant que les producteurs fassent part de leurs initiatives auprès de leur FNSEA départementale.

FNSEA CVL

FILIÈRES Les filières sont nombreuses à être impactées par la crise Covid-19. Focus sur les filières ovines et caprines.

Covid-19: les ovins-caprins sont impactés

Les mesures prises pour enrayer la propagation du coronavirus freinent actuel-

lement la consommation et la distribution des produits laitiers. Certains industriels demandent aux éleveurs laitiers de réduire leur production en attendant que la situation se rétablisse. Pour faire face à ces demandes, il existe plusieurs leviers qui peuvent être actionnés en fonction du volume de baisse souhaité et du délai de réponse attendu.Parmi ces leviers, ceux relatifs à l’alimentation des vaches sont à court terme les plus efficaces et ont, d’après les experts Alysé, le mérite d’être facilement réver-sibles, pour reprendre rapide-ment une production normale.

Réduire la quantité de concentrés…

Si la diminution de l’apport de concentrés est une solution effi-cace pour réduire la production laitière, elle est plus ou moins efficace en fonction de la ration. Elle a aussi l’avantage de réduire le recours aux tourteaux de soja et de colza dont les cours sont en train de flamber. «Attention pour des éleveurs à plus de 200 g de concentré par litre de lait (ce qui est le cas en moyenne sur notre zone) la réduction de lait n’est effective qu’au-delà du 2e voire du

3e kilo de concentré, rappellent les experts. Avec une réduction de 2,5 kg de concentré la chute est de 1,3 kg de lait par vache. La ration doit rester équilibrée et le fourrage doit être à volonté. Si le fourrage est rationné, la baisse de lait sera beaucoup plus impor-tante».

... et la quantité de fourrages de qualité

En cette période de sortie d’hiver et de stocks fourragers tendus, il peut être envisagé de réduire la quantité de fourrages de qualité pour réduire la production.

Actionner plusieurs leviers à la fois

Les trois familles de leviers, traite, conduite et alimentation, ont des effets additifs et sont actionnables ensemble, par exemple le passage en monotraite et la réduction de concentré. En général, il n’y a aucun souci à associer des leviers allant dans le même sens (effet positif ou négatif sur le volume), agissant successivement dans le temps (à court terme et moyen à long terme) ou portant sur des animaux différents. Dans tous les cas, il est important, pour toutes modifications, de prendre conseil auprès de votre technicien.

JEAN-LOUIS DECK,

ALYSÉ

LAIT Au vu de la baisse de la consommation et de la distribution des produits laitiers, certains industriels demandent aux éleveurs laitiers de réduire leur production. Quelles sont les solutions à court terme ?

Réduire sa production sans pénaliser son potentiel

Les conseillers Alysé préconisent, entre autres, de limiter les fourrages de qualité.

© A

LYSÉ

Délai de réponse

Volume de lait à produire en moins

Faible(< 5 %)

IntermédiaireImportant(> 10 %)

À court terme

Leviers«alimentaires»

- Quantité de concentré- Niveau azoté de la ration- Qualité des fourrages

Leviers«conduite»

- Allonger le tarissement- Anticiper les réformes- Distribuer du lait aux veaux

Leviers«conduite»

- Anticiper les réformes- Allonger le tarissement

Leviers«alimentaires»

- Niveau azoté de la ration- Qualité des fourrages

Leviers«conduite»

- Vente de vaches «en lait»

Leviers«traite»

- Monotraite

Leviers«alimentaires»

- Quantité de concentré- Niveau azoté de la ration

Source Idele

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8 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

AU FIL DE LA SEMAINE

E n toutes circonstances, l’em-ployeur est responsable de la santé et de la sécurité de

ses salariés. II en va de l’inté-rêt des salariés, mais aussi des entreprises car la présence des employés à leur poste dépendra de leur confiance dans la capacité à répondre à leurs inquiétudes et à les protéger.

Évaluation des risques nécessaire

L’employeur doit ainsi passer en revue les situations dans les-quelles les salariés peuvent être exposés au coronavirus et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour éviter ou, à défaut, limiter

au plus bas le risque (organisa-tion, équipements, informations et consignes). Cette évaluation doit être retranscrite dans le Document unique d’évaluation des risques, qui doit donc être actualisé. Il est nécessaire de prendre en compte les vulnéra-bilités liées à la santé et privilégier le télétravail. Sachant que, sauf exception, cette dernière dispo-sition est inapplicable en agricul-ture. Ce qui implique que les sala-riés vulnérables soient placés en arrêt de travail (se connecter sur declare2 . msa.fr). Pour les salariés présents sur site, il faut veiller à une organisation qui permet le respect des mesures de sécurité :

règles de distanciation notam-ment et mise à disposition de savon, gel hydroalcoolique, mou-choirs et sacs-poubelles. Les réu-nions et les déplacements doivent être limités au strict nécessaire ou reportés. Les regroupements de salariés dans des espaces réduits doivent être limités (par exemple, organiser des prises de repas par petits groupes).

L’information essentielle

Parce qu’en agriculture, on conti-nue à travailler presque comme avant, on en viendrait presque à oublier la menace sanitaire. Aussi, il faut rappeler régulière-ment les modes de transmission du virus. Il faut expliquer aux salariés, de préférence de vive voix et/ou par affichage dans l’entreprise (matériel disponible sur le site de la FNSEA Centre-Val de Loire), les gestes simples pour préserver leur santé et celle de leur entourage et les mesures de prévention prises dans l’entre-prise.Et quand il y a suspicion de la maladie, c’est à l’employeur qu’il revient de veiller à protéger tous les salariés, présentant ou non des symptômes (fièvre et signes respiratoires, toux ou essouffle-ment). Il doit notamment ren-voyer l’intéressé à son domicile, éventuellement appeler le 15 si les symptômes sont graves et informer les salariés qui ont été en contact étroit avec le malade. Il doit aussi nettoyer immédia-tement les espaces de travail du salarié concerné. Pour suivre les dernières actuali-tés liées à l'épidémie de Covid-19 et obtenir les outils nécessaires, consulter http://www.fnseacvl.com ou appeler la plate-forme emploi au 09.73.79.57.57.

FNSEA CVL

CORONAVIRUS L’actuelle crise sanitaire contraint l’employeur, dans le cadre sa mission de protection de ses salariés, à déployer des mesures particulières.

Des précautions spécifiques à prendre en entreprise

COVID-19

Vous avez des questions sur le coronavirus ?

W-0

301-

001-

2003

– 6

mar

s 20

20

0 800 130 000(appel gratuit)

Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades

Se laver très régulièrement

les mains

Tousser ou éternuer dans son coude

ou dans un mouchoir

Utiliser un mouchoir à usage unique

et le jeter

FACE AU CORONAVIRUS : POUR SE PROTÉGER

ET PROTÉGER LES AUTRES

GOUVERNEMENT.FR/INFO-CORONAVIRUS

Salariés

Le travail continue dans les exploitations

Le gouvernement considère que la production agricole fait partie

des secteurs nécessaires « à la continuité de la vie économique de la nation », et donc que les salariés peuvent continuer à tra-vailler. Ceux-ci sont responsables de leur sécurité et de celle de leurs collègues. À ce titre, ils doivent se conformer aux instructions qui leur sont données par leur employeur et assurer leur propre sécurité et celle de leurs collègues en respec-tant les consignes sanitaires.

L’usage du droit de retrait est à manier avec précaution. Un sala-rié ne peut pas refuser de venir travailler sans raison légitime, et le coronavirus n’est pas un cas de force majeure. En cas d’absence, un salarié doit le justifier auprès de son employeur (maladie, garde d’enfant, ou personne à risque). Dans le cas contraire, il s’agit d’une absence injustifiée, qui pourra faire l’objet de sanction, et en tout cas n’a pas à être rému-nérée. Dans le contexte actuel,

dans la mesure où l’employeur a mis en œuvre les dispositions prévues par le Code du travail et les recommandations nationales visant à protéger la santé et à assurer la sécurité de son person-nel, qu’il a informé et préparé son personnel, le droit individuel de retrait ne peut pas, en principe, trouver à s’exercer. Il convient de souligner que le droit de retrait vise une situation particulière de travail et non une situation géné-rale de pandémie.

Bien que l’activité agricole soit reconnue comme étant « de première nécessité » par le

gouvernement, il y aura un « effet Covid-19 » sur l’économie agri-cole. On note des fermetures de marchés, des annulations d’évé-nements et de salons, l’arrêt du tourisme, des difficultés à obte-nir de la main-d’œuvre salariale, etc. De fortes variations de prix sur les marchés céréaliers sont également observées, relatant de grandes inconnues sur la situa-tion financière mondiale. Poten-tiellement, chaque agriculteur peut être impacté.L’État et les partenaires agricoles se mobilisent dans ce cadre et ont annoncé plusieurs mesures d’accompagnement : reports d’échéances de paiements ou aides directes. Les actions mises en place sont, pour une grande partie d’entre elles, des actions « tampons », déclenchées pour gérer l’urgence économique. Cela dit, certaines aides sont soumises à conditions, et les échéances reportées seront à solder à la sor-

tie de la crise sanitaire. Pour cer-taines entreprises, les ventes ne seront, elles, pas différées, mais bel et bien annulées (tourisme, vente directe, horticulture). Les pertes de chiffre d’affaires et les déstabilisations financières sont donc à prévoir pour beaucoup d’exploitations agricoles.Pour se sortir de cette situation, les chefs d’exploitation touchés doivent en premier lieu savoir à combien se chiffre la perte économique les concernant. Il convient donc d’observer l’évo-lution de leur trésorerie sur les prochains mois, et de prévoir, en avance, un résultat économique pour 2020. Pour cela, deux outils existent : le budget de trésorerie et l’EBE prévisionnel (lire enca-dré ci-dessous). Ces outils ont notamment été utilisés après 2016, où les rendements et le prix du lait étaient exceptionnel-lement bas. Ils permettent d’avoir en sa possession les informations nécessaires pour se préparer à une crise économique.

AS CEFIGA 37 – AS CENTRE-LOIRE

DEUX OUTILS DE PILOTAGELe budget de trésorerie permet de partir de la situation des comptes actuels, en y ajoutant les prochaines recettes (ventes) ainsi que les dépenses à venir (paiements). Il est donc possible, grâce à cet outil, de mesurer l’évolution mensuelle de la situation bancaire, sur une année entière. Cela répond à trois questions : Vais-je supporter cette année ? ; De combien ma trésorerie risque de chuter ? ; et Comment gérer cette situation de trésorerie ?L’EBE prévisionnel permet de prendre en compte les pertes économiques (par exemple une baisse des ventes de 50 % si les marchés s’arrêtent sur six mois) et de mesurer un Excédent brut d’exploitation (EBE) reflétant la réalité de l’exercice en cours, et ce bien avant que la comptabilité soit clôturée. Pour rappel, l’EBE doit être suffisant pour couvrir les annuités bancaires et permettre à l’exploitant de réaliser des prélève-ments. Il est donc très important d’observer dès à présent cette capacité financière afin de prendre des décisions adaptées à la rentabilité prévisible pour 2020.

GESTION Calculer son EBE et établir un plan de trésorerie permettent d’évaluer dès à présent les pertes de chiffre d’affaires et les déstabilisations financières liées à la crise sanitaire actuelle.

Anticiper dès à présent l’impact Covid-19

En Bref

Urssaf

– Un report des cotisationses emplo eurs en di ficult peuvent n ficier d un report total ou

partiel de leurs cotisations Urssaf de trois mois. Ni majoration ni pénalité

ne seront appliquées. Les mêmes dispositions s’appliquent auprès de

l’Agirc-Arrco (retraite complémentaire). Cependant, la Déclaration

sociale nominative doit être remplie à échéance. Les entreprises qui le

peuvent doivent continuer participer au financement de la solidarit

nationale afin ue les acilit s accord es profitent celles ui en ont

besoin. Les échéances mensuelles des travailleurs indépendants ne

seront pas prélevées. Les cotisations dues seront étalées de mai à

décembre. Ces professionnels peuvent aussi ajuster leur échéancier

annuel pour tenir compte d’une baisse de revenu. Dans les cas les plus

graves l rssa verse des aides financi res de euros.

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 9

p IMPLANTATIONS P. 9-10 p PÂTURAGE DES COUVERTS P. 10 p CIFOU P. 11 p CIVE P. 12

DOSSIER > Cultures intermédiaires

En règle générale, le semis des couverts d'interculture se fait dès la moisson, mais d'autres pratiques peuvent

être mises en place. D'autres méthodes d'implantation des couverts végétaux sont à l'essai, novatrices ou remises au goût du jour. Jérôme Labreuche, ingénieur à Arvalis-Institut du végétal à Boignevile (Essonne) et spécialiste de la gestion de l’interculture, nous apporte son éclairage.

Semer avant la moisson

« Il y a un engouement pour semer avant la récolte, dans la culture précédente. Cela peut donner satisfaction, assurer la levée du couvert et permettre de gagner du temps », explique l'ingénieur. Cette technique est plutôt adaptée aux crucifères type moutarde d'Abyssinie ou radis fourrager, ainsi que d’autres espèces telles que sar-rasin, lin, moha, trèfle incarnat. Si elle présente des avantages, cette méthode a aussi son lot de contraintes. Pour ceux qui récoltent la paille, « il apparaît que la récolte de la paille diminue la réussite du couvert végétal »,

pointe l'expert. La difficulté du semis avant moisson, c'est qu'il « faut du matériel spécifique pour le semis, afin de porter les graines en bonne largeur de travail, égale à la largueur de pulvérisation », souligne-t-il. Le semis se fait avec des épandeurs centrifuges (par exemple en deux fois 12 mètres) ou sous la coupe de la moissonneuse. « Une limite de cette pratique, c'est qu’il ne faut pas mettre des couverts trop précoces qui montent à graine trop vite. De plus, avec de jeunes adventices dans les céréales en juin ou juillet, il convient de revenir à la technique tradition-nelle, avec un travail du sol pour détruire mécaniquement les adventices », affirme-t-il.

Le semis des « CDI »

Une autre technique qui a le vent en poupe, c'est celle de l'implan-tation des CDI (Couverts à durée indéterminée). Pour ce faire, il faut anticiper l'implantation du couvert avec des plantes pérennes type trèfle blanc, trèfle violet, luzerne. « C'est le même principe que le semis des plantes gélives avec le colza. Ces plantes ont une croissance plus lente

mais elles permettent de main-tenir un couvert. Cette technique est plutôt adaptée en colza, tournesol ou en agriculture bio-logique », affirme l'ingénieur. Les céréales en agriculture conven-tionnelle sont denses grâce à la fertilisation, elles ne permettent pas l'installation des couverts. Cette implantation de CDI est donc possible avec les céréales, mais cela nécessite de semer moins dense et de diminuer les apports d'engrais, ce qui a une incidence sur le rendement.

Garder un couvert vivant

Une autre technique est celle de garder un couvert vivant avec le colza, puis semer des céréales après récolte du colza. « Une fois que ces trèfles sont pérennes, ou que la luzerne est installée, même avec un travail mécanique superficiel, ils peuvent repousser. Ce travail permet même de ''cal-mer'' la croissance du couvert, sans utiliser d'herbicide avant le semis du blé », pointe-t-il.« On peut très bien détruire le trèfle en février, car avec sa décomposition il va fournir de l'azote au blé et aucun risque pesant sur le rendement de la

culture. En gardant le trèfle vivant, il risque de concurrencer le blé. Sur des essais, il induit jusqu'à un tiers de baisse de ren-dement car mal géré, le trèfle entre en compétition avec le blé sur l'azote et la lumière. On peut utiliser les herbicides à petite dose pour limiter la pousse du couvert et diminuer la concur-rence avec le blé. Cela reste dif-ficile à gérer », précise Jérôme Labreuche. Par rapport à tous ces aléas, la sécurité selon lui est de détruire le trèfle en février. « Même pour un agriculteur très pointu, c'est une prise de risque », appuie-t-il.

Semer des rangs de couverts

Dans le Tarn, Arvalis a expéri-menté une technique où l'on sème de la luzerne tous les 30 cm d'écartement. « On sème le blé entre les rangs de luzerne. On utilise du matériel spécifique pour broyer la luzerne deux à trois fois au printemps entre les rangs de blé. En bio, les rende-ments obtenus sont les mêmes qu'en bio fertilisé. Cet essai est très exploratoire mais cela ouvre la perspective d'offrir un couvert

permanent en agriculture biolo-gique », souligne-t-il. L'objectif est de trouver une solution et une source d'azote pour l'agri-culture biologique. « La luzerne pousse partout sauf dans des sols très acides et très humides. Son avantage est sa robustesse. » Pour toutes ces nouveautés, Jérôme Labreuche conclut :« D'une manière générale, il faut repenser l'itinéraire technique de manière globale, ce qui inclut le désherbage et le matériel ».

AGNÈS LAPLANCHE

Jérôme Labreuche, ingénieur à Arvalis et spécialiste de la gestion de l'interculture, présente d'autres façons de semer les couverts.

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En termes de semis d'interculture, certaines méthodes se développent ou sont remises au goût du jour. Focus avec Jérôme Labreuche, ingénieur spécialiste de la gestion de l’interculture à Arvalis-Institut du végétal à Boigneville (Essonne).

Implanter ses intercultures autrement

L'intérêt des Cipan (Cultures intermédiaires pièges à nitrates) en interculture courte (entre deux céréales

ou colza-céréales) ou longue (céréales-maïs) n’est plus à démontrer : structuration du sol, maintien de la matière organique, limitation du lessivage, biodiver-sité, lutte contre adventices, cou-pure de cycle des champignons du sol, fourrage… Là encore, des règles s’imposent en fonction de la Pac et de la directive Nitrates. Cela peut aussi avoir un impact sur les assolements.

Depuis la réforme de 2015, la Pac impose 5 % de surfaces d’intérêt écologique. Ces SIE peuvent être des dérobées valorisées par du pâturage ou de la fauche ou des couverts végétaux. Ils doivent être semés en mélange d’au moins deux espèces de la liste officielle Pac. Et depuis 2018, les dérobées ou couverts végétaux doivent être implantés et rester en place pendant au moins huit semaines, avec une présence obli-gatoire entre le 10 septembre et le 4 novembre. Tout usage de pro-duits phytosanitaires est interdit

sur ces parcelles entre ces deux dates. La directive Nitrates, elle, impose que les parcelles agri-coles soient couvertes : soit par une culture d’hiver, soit par une culture dérobée (dont Cive), soit par une Cipan dont des repousses de colza denses et homogènes, soit par broyage et enfouisse-ment superficiel des cannes de maïs grain dans les quinze jours suivant la récolte.La Cipan est implantée et détruite selon les modalités suivantes : un travail du sol doit être réalisé a minima de façon superficielle

afin de permettre une mise en contact suffisante des graines avec le sol. Toutefois, lorsque la Cipan est semée avant la récolte de céréales, le travail du sol n’est

pas exigé. Si le couvert n’est pas suffisamment développé au 31 août, un nouveau semis avec travail superficiel du sol devra être réalisé avant le 10 septembre.

Quelles règles pour les Cipan ?

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10 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

DOSSIER > Cultures intermédiaires

A près plus de quatre ans de recherches et d’enquêtes, le projet Multifonctionna-

lité des couverts d’intercultures* conduit par la plate-forme Agro-Transfert s’apprête à dévoi-ler ses conclusions. Pour son responsable, Romain Crignon, il s’agissait avant tout de«pérenni-ser et généraliser la pratique des couverts d’interculture, en ame-nant les agriculteurs à considé-rer davantage les services rendus par les cultures intermédiaires». Alors que le plus souvent, c’est la simplicité technique, écono-mique ou organisationnelle qui dicte les choix des chefs d’ex-ploitation, il est nécessaire de trouver « un compromis entre les intérêts et les inconvénients de ces couverts» pour favoriser leur développement. Pour cela, la structure picarde a mis en place une traque aux pratiques innovantes d’intercultures, et ce sont ainsi 46 exploitations situées au nord du bassin pari-sien (de la Bretagne à l’Aube) qui ont été identifiées, avant de faire l’objet d’une enquête en vue de caractériser et d’évaluer leurs conduites innovantes des couverts alliant performance technique, économique ou orga-nisationnelle. «Nous avons alors déterminé quelques critères fon-damentaux, détaille le chef de projet : avoir des couverts per-formants, ou faire appel à des pratiques qui permettent de lever des freins organisationnels ou économiques à leur mise en place». Parmi ces dernières, on trouvait notamment des tra-vaux d’amélioration du ratio coût/bénéfice des couverts mais aussi quelques solutions de des-truction sans glyphosate.

Semer à la volée

Parmi ces solutions, des fermes se sont équipées de semoirs (en

semis direct) autoconstruits, ou ont choisi de réduire le coût d’équipement par la location voire l’achat en commun. Enfin, la piste du semis à la volée dans le précédent a été creusée, mobi-lisant six « cobayes » au sein d’un réseau d’essais. « Pour ce faire, on utilise une machine spécifique, ou on monte un distributeur de type Delimbe sur les rampes d’un pulvérisa-teur», détaille Romain Crignon. Pour l’épandage centrifuge, des graines agglomérées sous forme de pellets grâce à de l’ar-gile et de la mélasse ont été uti-lisées. Espèces sélectionnées, dates de semis, gestion des pailles, contextes des parcelles et précédents de désherbage ont été testés pour identifier les facteurs-clés de succès du couvert généré par le semis à la volée dans le précédent. «Lors de l’essai comparatif que l’on avait mené en 2018, cette méthode générait le couvert le plus développé et produisait entre deux et trois fois plus de biomasse. L’année suivante, au sein du réseau d’essais, nous avons constaté que 80 % des

modalités offraient des ren-dements entre 1,5 fois et 2 à 3 fois supérieurs aux pratiques de l’agriculteur», note Romain Crignon. Le technicien ajoute que le coût d’implantation du couvert a fortement diminué grâce à l’adaptation du distribu-teur de graines, pour atteindre environ 1,50 euro/ha en semant 10 ha/h. «Avec le semis à la volée, certains ont gagné 30 euros de l’hectare et ont augmenté leur débit de chantier, puisqu’ils ont semé leur couvert comme ils réaliseraient leur traitement phyto», résume le chef de pro-jet d’Agro-Transfert. Des résul-tats plus précis sont attendus : le colloque de restitution se tiendra le 17 novembre à Saint-Pierre-Aigle (Aisne) où d’autres thématiques seront par ailleurs abordées (effet sur la structure du sol, date de destruction, etc.).

GUILLAUME PERRIN

*Projet régional mobilisant, outre Agro-Transfert, les chambres d’Agri-culture des Hauts-de-France, l’Inrae, la Coopération agricole, la Fredon Hauts-de-France, UniLaSalle, Cérèsia, Arvalis-Institut du Végétal et Bio en Hauts-de-France

La plate-forme Agro-Transfert est en passe de livrer les conclusions de son enquête concernant les couverts d’interculture. Romain Crignon, chef de projet, en expose les enjeux.

L’implantation, facteur de réussite

À Hombleux, dans la Somme, le semis à la volée dans le précédent a donné des résultats probants, avec une production de biomasse souvent supérieure aux autres techniques.

Des semences de couverts ont été agglomérées sous forme de pellets grâce à de l’argile et de la mélasse en vue d’être épandues avec un épan-deur centrifuge.

Le pâturage des couverts végétaux par les ovins est de plus en plus pratiqué, en

particulier en zones céréalières. Pour Pierre Demissy, polycu-leur-éleveur en EARL avec son frère, à Chardeny, dans le sud des Ardennes, voilà maintenant une dizaine d’années qu’il a fait de cette exigence réglementaire, un véritable atout pour son système d’exploitation. Car selon lui, les intérêts sont autant techniques qu’économiques.

Bien semer

Certes, cela commence par un soin tout particulier apporté aux semis. «On y prête forcément une attention plus grande. Ce n’est pas comme si on faisait cela à la volée. L’objectif étant qu’ensuite, cela lève bien et pousse bien, insiste l’éleveur. Nous utilisons pour cela un combiné de semis.» L’idée est de semer à différentes dates. Et ce aussitôt la moisson, parfois même pendant, quand des interruptions par la pluie le permettent. Ensuite, il sème tous les quinze jours, jusqu’au 10 septembre.La première parcelle est un mélange d’avoine et de pois. Pour les autres, avoine, vesce, phacélie, radis, autant d’espèces complé-mentaires, appétentes pour les ovins, et qui tiendront mieux en cas de gelées. «Depuis deux ans, nous avons testé une association ray grass italien + trèfle incar-nat, qui a l’intérêt de ne pas geler pendant l’hiver. Mais on observe toutefois des soucis de montées en graines, l’essai n’a pas été vrai-ment concluant. L’objectif pour 2020 sera d’essayer, à la place, le seigle», précise-t-il.Bien sûr, les conditions météoro-logiques estivales ne sont pas tou-jours propices à de futurs bons rendements. Sans eau, pas de cou-vert! «Cette année, il a fait trop sec et cela n’a pas très bien poussé, n’a pu que constater Pierre Demissy. À l’inverse, quand il pleut, on est un peu débordé».« En conséquence, des ajustements de la conduite de l’alimentation du troupeau sont nécessaires chaque automne en fonction du rende-ment du couvert végétal, en parti-culier sur le choix de la catégorie d’animaux qui le valorise», préco-nise ainsi l’Idele.

Des brebis calmes et en excellent état

L’EARL Demissy élève 300 brebis de race île-de-France. Les agne-lages se font pour partie en août, puis ennovembre. Les brebis en fin

de gestation ont ainsi bien à man-ger à une période où l’herbe vient à manquer dans les pâtures. «Faire pâturer les brebis dans les couverts nous permet de sécuriser notre ali-mentation, mais aussi d’optimiser nos places en bâtiment. On tarit les brebis qui agnèlent en août. On lâche les autres à la place. On fait tourner les parcelles, lesquelles font en général 10 à 12 hectares. On a fait de l’échange parcellaire, ce qui nous permet d’avoir des par-celles plus grandes. »Le travail pour démonter/remon-ter les clôtures électriques s’avère relativement peu gourmand en main-d’œuvre. «À peine une journée, souligne Pierre Demissy. Et puis les brebis sont calmes. Tant qu’elles ont à manger, elles ne cherchent pas à changer de parcelle».De plus, pas besoin de consacrer du temps à la récolte ou à la des-truction du couvert puisque les brebis s’en chargent, et ce, tout en transformant la biomasse en matière organique.Côté travail du sol, l’exploitant a opté pour du non labours Les bre-bis offrent l’avantage de piétiner le sol sans le tasser. Ainsi, derrière, nul besoin de retravailler le sol en profondeur.Autre constat: finis les problèmes de rongeurs dans ces parcelles pâturées. «En piétinant les terres, les ovins empêchent les campa-gnols de se développer, détruisant en partie les galeries». On observe aussi une diminution des popula-tions de limaces.L’intérêt sur les charges de méca-nisation et le coût d’alimentation de la troupe ovine n’est donc plus à prouver pour l’éleveur ardennais. « Notre suivi technico-économique dans le cadre des réseaux d’élevage le montre. Il n’y a pas photo! On est toujours mieux par rapport au reste du groupe, confirme Pierre Demissy. Avec le recours au pâtu-rage, l’achat de pulpes surpressées, on cumule les avantages».

VIRGINIE INGEBOS

Si les intercultures sont préconisées pour leurs atouts agronomiques, elles peuvent aussi être exploitées comme ressources fourragères. Pierre Demissy, polyculteur-éleveur des Ardennes, a pris pour habitude d’y faire pâturer ses 300 brebis.

Des brebis dans les couverts

Possible sur de grandes parcelles, le pâturage des ovins permet de renfor-cer l’intérêt des intercultures.

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IIRPO

«SORS TES COUVERTS » REPASSE LES PLATSLe concours Sors tes couverts, d’un nouveau genre, a d’abord été proposé aux agriculteurs des départements de la Marne, des Ardennes, de l’Aube, l’Aisne et de la Seine-et-Marne afin de montrer la diversité des couverts multi-espèces. Devant l’originalité du thème et le succès remporté, le concours a gagné les départements voisins. Prêt à relever le défi du plus beau couvert? N’hésitez pas à participer ! Les essais et suivis de parcelles réalisés par la Chambre, les observations faites par les agriculteurs adhérents des groupes semis direct ou agriculture de conservation ont mis en évidence les nombreux avantages aux couverts : structure du sol, développement de la fertilité, gestion du salissement, etc. Pour atteindre ces objectifs agronomiques, il faut oser faire le choix de mélanges, d’espèces et surtout d’une implantation optimale. En plus de ces bénéfices agrono-miques, ces couverts ont souvent un réel esthétisme.

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 11

DOSSIER > Cultures intermédiaires

La culture du méteil, mélange de céréales et de légumi-neuses, permet de répondre à la réglementation sur l’in-

terculture comme les Cipan ou les Cive.Les parcelles sont maintenues en place pendant plus de deux mois dès la récolte du précédent et surtout peuvent être valorisées par l’éleveur par la fauche ou le pâturage.« Depuis plusieurs années, la Chambre régionale des Hauts-de-France expérimente à Catenoy, dans l’Oise, divers méteils. Sont testées plusieurs mélanges et surtout la date optimale de récolte, en une ou deux fois,

selon la culture précédente et la suivante », détaille Virginie Métery, responsable du service expérimentation. Les résul-tats sont là, avec un rendement qui varie entre 2 et 11 tonnes MS/ha selon les essais. « Même avec une récolte tardive du méteil qui laisse juste le temps d’im-planter un maïs derrière, celui-ci peut donner jusqu’à 16 t MS/ha », explique l’agronome.Car le premier choix que devra faire l’éleveur est celui de la date de fauche de son méteil. Plus elle sera tardive, plus le tonnage récolté sera important, mais moindres seront les chances de réussite de la culture suivante,

par exemple un maïs semé en mai, voire en juin.En effet, le méteil est en pleine croissance mi-avril, date optimale pour songer à implanter un maïs. Si on retarde la récolte du méteil, la crainte est de retrouver en conditions séchantes pour l’im-plantation et le développement du maïs.

Choisir le mélange adapté aux objectifs

Les méteils sont toujours des mélanges constitués d’une ou plusieurs céréales et d’une ou plusieurs légumineuses.Audrey Rémont Warin, conseil-lère productions végétales à la

Chambre d’agriculture de l’Oise, rappelle quels sont les objectifs recherchés : « Les céréales per-mettent de faire du volume et surtout s’implantent facilement à l’automne, couvrant rapidement le sol et diminuant ainsi la pres-sion des adventices. Sont souvent utilisés dans les méteils le triticale, l’avoine ou le seigle. Ces céréales peuvent être pâturées à l’automne et maintenues au printemps. Quant aux légumineuses, autre famille composant les méteils, elles apportent la matière azotée. La proportion de légumineuses dans le mélange va déterminer le niveau de MAT (matière azotée totale). On utilise souvent le pois fourrager, la vesce et la féverole. »Son collègue conseiller élevage, François Foulon, précise : « Il ne faut pas hésiter à augmenter la part de légumineuses dans le mélange pour avoir un mélange plus riche en azote, quitte à perdre un peu de rendement. Le méteil limitera l’achat de sources azotées pour équilibrer la ration ». Selon lui, le méteil ne remplacera pas un maïs ensilage mais viendra en complément, avec un rendement espéré autour de 4 à 6 tonnes MS/ha. « Il peut, soit apporter des fibres dans la ration, soit apporter la complémentation azotée. Il est particulièrement bien adapté au troupeau laitier. Pour des génisses d’élevage et des vaches allaitantes, le méteil en dérobé assure une ration fourragère à l’automne », ajoute-t-il.

Semis et récolte

La réussite d’un méteil passe bien entendu par un semis réussi pour un développement rapide des plantes. Dans l’idéal, le méteil doit être semé le plus tôt possible derrière la récolte de la culture précédente, par exemple un blé en juillet. Bien sûr, il est nécessaire que des pluies soient annoncées. « Dans la négative, il vaut mieux retarder le semis du méteil pour bénéficier de préci-

pitations. Les essais réalisés par les Chambres d’agriculture des Hauts-de-France confirment un taux de levée satisfaisant après un minimum de 15 à 20 mm d’eau », affirme Virginie Métery. L’implantation en semis direct ou après un travail superficiel léger est à privilégier après l’enlève-ment des pailles. « Le stade de récolte va déterminer la qualité fourragère du méteil et donc sa destination: ration laitière, ali-mentation des génisses ou des vaches à viande. C’est lui qui fait la richesse en azote. Et puis il faut prendre en compte le rendement visé avant de récolter », détaille François Foulon.Pour la récolte, la méthode la plus utilisé en élevage est la coupe directe avec une ensileuse équi-pée d’une barre de coupe. « Il vaut mieux récolter l’après-midi pour bénéficier d’un taux de matière sèche plus élevé, conseille Audrey Warin Rémont. L’éleveur peut aussi effectuer un fauchage clas-sique avec reprise le lendemain par une ensileuse équipée d’un pick up. » Là encore, cette tech-nique permet d’augmenter le taux de matière sèche. L’auto-char-geuse, après une coupe et un fanage, peut être une alternative intéressante.« Une dernière option est la fauche et la récolte en balles rondes enrubannées. Cette tech-nique évite d’avoir un silo supplé-mentaire, mais nécessite d’avoir une presse équipée d’un roto-cut pour ne pas avoir de longues tiges lors de la distribution », complète François Foulon.Au-delà de la contrainte régle-mentaire, le méteil est une Cifou qui a plus d’un atout à faire valoir et devrait trouver sa place dans les rotations des exploitations d’élevage. Les essais menés par les Chambres visent aussi à son développement et à fournir aux éleveurs les meilleurs mélanges et conduites.

DOMINIQUE LAPEYRE-CAVÉ

Le Cifou, pour Cipan fourragère, est souvent un méteil en dérobé qui permet de couvrir le sol en hiver et d’augmenter la production fourragère d’un élevage tout en améliorant l’autonomie protéique de l’exploitation.

Mélange envahi par les ray-grass.Couvert d’interculture au 10 sep-tembre 2018.

Le Cifou, interculture intéressante pour les éleveurs

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ÉNERGIESRENOUVELABLES

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12 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

DOSSIER > Cultures intermédiaires

Qu’est-ce qui joue un rôle de couvert végétal, ne laissant pas le sol nu pendant l’inter-

culture, et qui permet aux agricul-teurs-méthaniseurs de sécuriser l’approvisionnement sans avoir recours aux cultures énergétiques dédiées ? Les cultures intermé-diaires à vocation énergétique, appelées Cive! Cette interculture, aussi nommée culture dérobée, est intercalée entre deux cultures principales. Dans tous les cas, injection ou cogénération, la réglementation n’impose pas de limite sur l’utilisation des Cive en méthanisation. Cependant, leur conduite est soumise à certaines règles.« La fertilisation des Cive impose de respecter certaines règles, selon la nature de l’engrais, les dates d’épandage et le type d’in-terculture définie par l’espèce et sa date de récolte (printemps pour les Cive longues ou d’hiver, automne pour les Cive courtes ou d’été)», explique Guillaume Rau-tureau, expert en méthanisation à la chambre d’Agriculture de l’Aisne. Ces règles sont celles de la directive Nitrates. Ainsi, le plan prévisionnel de fumure azotée est obligatoire, comme pour toutes les autres cultures fertilisées. Il indique la dose maximale d’azote à apporter sur la parcelle (dose plafond). «L’utilisation d’engrais minéraux sur Cive est interdite du 1er novembre au 31 janvier et la dose plafond dépend du type de Cive », précise la directive Nitrates. « Par exemple, pour une céréale immature, il est pos-sible d’apporter un maximum de 150 unités d’azote pour une

Cive récoltée au printemps et60 kgN/ha pour une Cive récoltée à l’automne, ajoute Guillaume Rautureau. Cette différence s’ex-plique par la durée du cycle végé-tatif et le potentiel de production de la culture».L’azote peut être apporté éga-lement sous forme organique. « Dans ce cas, la dose devra être raisonnée en prenant en compte le coefficient d’équivalence engrais (keq) du produit.» L’ap-port exprimé en azote efficace ne devra pas dépasser ni la dose plafond du plan de fumure, ni la limite fixée à 70 unités d’azote efficace si l’apport organique est réalisé entre le 1er juillet et le 31 janvier.

Déclaration Pac et Cive

Lors de la déclaration Pac, c’est bien la culture principale de la parcelle qui doit être annoncée. Dans le cas d’une double culture (culture principale précédée ou suivie d’une interculture sur un cycle annuel), le choix de la culture déclarée à la Pac et sa destination doivent donc être bien réfléchis. Car une culture déclarée comme principale ne pourra pas avoir le statut d’in-terculture dans le méthaniseur. Chaque agriculteur est d’ailleurs tenu d’enregistrer une traçabilité de ses intrants. La culture inter-médiaire, elle, peut être déclarée comme Surface d’intérêt écolo-gique (SIE), à condition d’être constituée d’un mélange d’au moins deux espèces éligibles et mise en place à la suite de la récolte de la culture principale.

ALIX PENICHOU

LES CULTURES ÉNERGÉTIQUES DÉDIÉES LIMITÉESPour compléter l’alimentation du méthaniseur, il est aussi possible de semer des cultures énergétiques dédiées. Mais en France, leur incorporation est limitée. L’arrêté du 7 juillet 2016 stipule que les installations de méthanisation «peuvent être approvisionnées par des cultures alimentaires ou énergétiques, cultivées à titre de culture principale, dans une proportion maximale de 15% du tonnage brut des intrants». Cette proportion peut être dépassée une année si elle a été inférieure, en moyenne les trois dernières années, à 15% du tonnage brut des intrants. Les tonnages issus des prairies permanentes et des Cive n’entrent pas dans ce calcul. En fonction de l’installation de méthanisation, les règles auxquelles sont soumises les cultures énergétiques diffèrent. «Dans le cas d’une valorisation de l’énergie en injection du biométhane dans le réseau de gaz naturel, l’arrêté tarifaire pénalise fortement l’uti-lisation de cultures dédiées», précise Guillaume Rautureau. Par exemple, pour une unité injectant 125 m3/h de biométhane, l’in-corporation de 10% de cultures dédiées (1.100 tonnes par an, soit 22 ha de maïs ensilage) se traduit par une baisse de chiffre d’affaires annuel supérieure à 33.000 euros. L’incorporation de cultures dédiées dans le cas d’une valorisation du biogaz en cogénération n’a pas de conséquences sur le tarif de vente de l’électricité qui incite à utiliser en priorité les effluents d’élevage.

Bien souvent, les Cive entrent aussi dans les plans d’approvisionnement des méthaniseurs. Voici les principales mesures réglementaires à connaître.

Fertiliser les Cive, sous certaines conditions !

Une dynamique s’est créée au sein du Ceta* de Romilly-sur-Seine (Aube) sur la

recherche de cultures valori-santes pour la méthanisation, projet qui concerne plus de la moitié des adhérents. «Les essais ont été co-construits avec les exploitants. La problématique réside dans le choix des espèces à cultiver. Elles doivent s’adap-ter à nos latitudes et nos types de sol », explique Sébastien Vatin, conseiller du Ceta.

Cultiver des Cive d’hiver

« Les Cive d’hiver ont les atouts d’une interculture. Elles pré-lèvent l’azote à l’automne et évitent un sol nu en hiver. Nous avons testé le seigle et l’orge four-ragère, semés respectivement le15 septembre et le 10 octobre. Ces cultures sont ensilées au printemps pour laisser place soit à une culture vivrière (tournesol, betterave ou luzerne), soit à une culture dédiée à la méthanisa-tion (maïs ou sorgho)», explique le conseiller.« Les résultats sont plutôt favo-rables pour le seigle qui reste une culture rustique, limitant les intrants. Son pouvoir étouf-fant réduit la pression en adven-tices et donc le désherbage. C’est aussi une espèce peu sen-sible à la verse et aux maladies, précise-t-il. Le seigle a également l’avantage d’avoir un rendement stable, entre 15 et 17 tonnes de matière sèche (MS) par hectare, ce qui est sécurisant pour l’ap-provisionnement».

Cive d’été, sensibles au stress hydrique

Le sorgho, le tournesol, le moha, le seigle, l’orge de printemps, voire le maïs ultra-précoce, peuvent être cultivés en tant que Cive d’été. «Les semis ont lieu après la récolte de l’orge d’hiver grain. Les Cive d’été ont un cycle court, semées entre le 30 juin

et le 10 juillet dans l’idéal etrécoltées à partir de fin sep-tembre. La réussite de ces cultures est conditionnée par l’implantation et par la rapi-dité de levée ; c’est pourquoi nous travaillons les cultures en ligne au strip-till pour mainte-nir la fraîcheur et éviter tout facteur limitant », explique le conseiller.« Un maïs comme une orgede printemps peuvent produire de n7 à 10 tonnes de MS/ha lors d’une pluviométrie esti-vale dans la normale. En année sèche, il nous est arrivé dene pas récolter certaines par-celles ».

Des perspectives encourageantes« Tous les schémas sontpossibles pour valoriser les Cive les plus productives et les plus méthanogènes. Mais c’est la Cive d’hiver qui reste la plus sécuri-sante en termes de productivité. Son ensilage tardif (en mai) pénalise parfois le potentiel de la culture de printemps qui vient juste après. Il faut trouver le bon équilibre économiqueentre la valorisation de la Cive et des productions agricoles », précise Sébastien Vatin.

ÉMELINE DURAND

*Centre d’étude technique agricole

L’année 2020 marque la troisième campagne d’essais du Ceta* de Romilly-sur-Seine (Aube) sur la valorisation des cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) pour alimenter les méthaniseurs. La réussite de ces cultures d’hiver ou d’été est très dépendante des conditions d’implantation et de la météo.

Produire de la biomasse par des Cive d’hiver et d’été

Les essais Cive sont réalisés à la fois en micro-parcelles expérimentales et en plein champ chez les agriculteurs.

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Le tournesol, ici associé au moha en tant que Cive d’été, présente aussi l’avan-tage de fleurir en août. Il favorise ainsi la biodiversité.

L’ARME SECRÈTE DU SEIGLEEn plus d’être peu exigeant en intrants, le seigle offre un atout supplémentaire dans la lutte contre les graminées résistantes. Elles sont ensilées en même temps que le seigle, ce qui réduit les popu-lations résistantes dans la rotation.

L’info agricole continue sur www.horizons-journal.fr

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14 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

ACTUALITÉS NATIONALESCÉRÉALES Le Conseil international des céréales (CIC) a livré le 26 mars une première estimation de la récolte mondiale, au niveau record de 2 223 Mt de grains en 2020-21. Malgré le coronavirus, les intentions de semis seront respectées, d’après lui.

Une première estimation record sur le plan mondial en 2020-21

«La production totale de grains devrait atteindre un nouveau sommet

de 2 223 Mt, soit environ 2 % de plus en glissement annuel», selon un rapport. Elle est affichée en hausse à la fois pour le blé à 768 Mt (contre 763 Mt en 2019-2020), le maïs à 1157 Mt (contre 1 116 Mt), le soja à 366 Mt (contre 341 Mt). «À ce niveau, l’offre glo-bale constituerait un nouveau pic mais, avec une croissance suppo-sée de la consommation, une nou-velle baisse modeste des stocks de clôture est prévue. Encore une fois, cela est principalement lié à une baisse des stocks de maïs en Chine, qui compense largement l’accumulation de cette céréale aux États-Unis.» Les stocks de blé sont prévus à un niveau record de 283 Mt fin 2020-2021 (contre 275 Mt), sous l’impulsion de la Chine et de l’Inde. Une crois-sance de 2 % est envisagée pour le commerce mondial de grains, à 385 Mt (contre 379 Mt), les flux internationaux en maïs, blé et sorgho s’accélérant, d’après le rapport.

L’impact de la pandémie reste difficile à évaluer

Le CIC insiste sur le caractère

provisoire de ses prévisions sur l’offre et la demande «jusqu’à ce que la propagation et la durée de la pandémie deviennent plus claires». Alors que certains pro-duits de base ont connu une forte hausse de la demande immédiate, particulièrement ceux à base de riz et de blé, «l’affaiblissement de la situation économique pourrait freiner l’utilisation à plus long terme, notamment des produits industriels tels que l’éthanol de maïs et l’amidon».Bien que les achats à l’importa-tion de certaines commodités se soient accélérés ces dernières semaines, des difficultés logis-tiques sont signalées à mesure que les contraintes de mouvement et les mesures de quarantaine se généralisent, poursuit le rapport. «Les restrictions de transport pourraient également entraver la distribution des intrants agricoles et perturber les travaux de prin-temps. Mais, à ce stade, le CIC juge que les intentions de semis seront respectées.»

Les semis de maïs revus en hausse aux États-Unis

Le ministère américain de l’Agri-culture (USDA) a, lui, surpris les observateurs en annonçant le

31 mars des intentions de semis pour le maïs à 96,99 millions d’acres (39,25 Mha) aux États-Unis, soit bien plus que les 94,33M anticipés en moyenne par les analystes et que les 89,7 M de l’an passé. Aux yeux de la société Agritel, «il semble que les farmers américains ne décident plus telle-ment de leurs emblavements en fonction des prix [...] mais bien en fonction de leurs habitudes et de leur matériel». Le maïs est actuellement plombé par l’effon-drement des cours du pétrole et dans son sillage de l’éthanol. Une évolution des prix «quelque peu compensée par un repli des coûts des intrants, engrais notam-ment», en plus des carburants, poursuit Agritel.Côté soja, l’USDA a évalué que 83,51 M d’acres (33,79 Mha) seraient semés cette année aux États-Unis, ce qui est bien plus que l’an dernier (76,1 M d’acres) mais un peu moins que la moyenne des analystes (84,87 M).S’agissant du blé, l’USDA a anti-cipé les superficies à 44,66 Md’acres (18,07 Mha), contre 44,98 M attendus. Pour le seul blé de printemps, la superficie est évaluée à 12,6 M d’acre (5,1 Mha).

JCD

En Bref

– L’asperge reprend du poil de la bêteDeux semaines après le début de la crise conjoncturelle, déclarée le 20 mars, le ciel s’éclaircit pour l’asperge. «La situation s’est radicalement invers e a firme l animatrice de l nationale sperges de rance Astrid Étèvenaux. «Nous sommes presque passés d’une sur-offre à une sous-offre», explique-t-elle, en faisant référence au soutien des GMS et au plan de communication mis en action par l’interprofession. «Depuis jeudi dernier [le 26 mars], la demande a fortement progressé, ce qui a permis de vider les stocks. Toutefois, on observe une certaine inertie chez les producteurs qui doivent aujourd’hui sortir du volume alors que, jusqu’à présent, ils ont été contraints de les limiter», observe-t-elle. Côté valorisation, la situation s’améliore également, car les prix de première mise en marché commencent à dépasser le seuil de déclenchement de crise. Ainsi, le 2 avril, l’asperge blanche en vrac du Sud-Ouest (catégorie

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cette ois la cotation du atteignait euros ilo le avril contre euros ilo le mars. anmoins le man ue de visi ilit est

certain», tempère Astrid Étèvenaux.

– Des cultures de colza affectées par le gelLes récentes gelées ont provoqué des dégâts sur le colza, ont noté le 2 avril les professionnels réunis lors de webinaires pour le Grand Est et

ourgogne ranche omt l initiative de l institut techni ue erres Inovia, qui juge qu’il est encore trop tôt pour chiffrer les dégâts. D’une façon générale, le constat est un «dessèchement des feuilles occasionnant une diminution de la surface foliaire» et bon nombre de situations montrent des «gels de tige sur tout ou partie des plantes». Dans les cas les plus sévères - que Terres Inovia juge «minoritaires» -, les plantes gelées sont mortes. L’institut technique indique des températures de -1 à -6°C selon les secteurs entre le et le mars tandis ue t o rance a relevé jusqu’à - 8,2°C, le 1er avril à Mourmelon-le-Grand (Marne). Terres Inovia conseille de «se laisser dix jours pour voir comment évoluent les parcelles et prendre une décision». Il s’agit de «ne pas sous-estimer les capacités de compensation du colza».

Les stocks de blé sont prévus à un niveau record de 283 Mt fin 2020-2021.

A. P

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VIANDE ue ce soit en rance ou ailleurs en urope les effets de la crise sanitaire du Covid-19 sont variables et sèment du doute pour les années à venir.

Le marché du porc dans le flouEntre confinement et cham-

boulement des habitudes de consommation, «le porc, viande économique, a enregistré de belles performances avec des croissances de 20 à 30 %, notam-ment en jambon cuit, saucisserie, saucisson sec», constate l’Institut technique du porc (Ifip) dans une note de conjoncture du 31 mars. Les plats cuisinés appertisés, eux, ont vu leurs ventes «explo-ser avec des croissances de plus de 100 %». Les ventes «devraient se stabiliser dans les prochaines semaines», prévoit l’institut, qui rappelle que le mois de février a été «décevant». Toutefois, le porc a peu profité de l’explosion des commandes sur internet (drive), le e-commerce ne représentant que 4,5 % de parts de marché en charcuterie et 1,5 % en porc frais (Kantar, fin 2019).À plus long terme, d’après l’Ifip, les nouvelles habitudes prises pendant le confinement (livrai-sons, e-commerce) pourraient perdurer, «au profit des plats préparés, des produits service face à la viande brute». Dans le m me temps l ip alerte sur les futurs «lourds impacts éco-nomiques de la crise sanitaire affectant le pouvoir d’achat», ce qui pourrait présager du «retour

des premiers prix, des marques de distributeurs et des concepts hard discount.»

Reprise du marché chinois

Au niveau européen, les difficul-tés logistiques et le manque de main-d’œuvre dans les abattoirs ont freiné la demande, interrom-pant la remontée des cours. En première ligne : l’Allemagne et les Pays-Bas, où «les cours ont res-pectivement perdu et cts gentre la première et la dernière semaine du mois de mars».Sur le plan international, outre la «forte volatilité» des matières premières de l’aliment pour ani-maux, la pandémie a perturbé les exportations brésiliennes et argentines de soja. Résultat :«Les prix du tourteau de soja sur le marché français ont bondi (+1,3 % en deux semaines sur le marché de Montoir)», note l’Ifip. Les envois vers la Chine, où les containers se libèrent, reprennent progressivement. Dans les mois à venir, le marché mondial du porc sera tiraillé entre «des fondamen-taux d’offre et demande globales favorables à des prix élevés» et «les perturbations encore large-ment imprévisibles du Covid-19».

YG

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 15

ACTUALITÉS NATIONALESCORONAVIRUS Le ministère de l’Économie a renforcé, cette semaine, l’arsenal des soutiens aux entreprises touchées par les mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus. De quelles mesures s’agit-il ? Revue de détails.

Le soutien public aux entreprises s’étoffe

Bercy a annoncé il y a quelques jours un plan pour les expor-tateurs, élargi les conditions

d’éligibilité aux fonds de solida-rité, assoupli l’octroi de la prime défiscalisée aux salariés, et ralenti les procédures pénales.

Un plan pour les exportateurs

Le gouvernement a annoncé le 31 mars un plan de soutien d’urgence aux entreprises expor-tatrices visant à sécuriser leur trésorerie et à «permettre leur rebond à l’international après la crise» sanitaire découlant de l’épidémie de Covid-19. «Il y a des entreprises qui sont aujourd’hui très touchées par le ralentisse-ment du commerce mondial. Je pense à la viticulture, au secteur automobile, à l’industrie du luxe», a déclaré le ministre de l’Écono-mie Bruno Le Maire lors d’un point de presse téléphonique. «L’État garantira l’assurance des factures et des créances, non plus sur dix-sept pays, mais sur tous les pays du monde», a indi-qué M. Le Maire, précisant que c’était une première et que cette garantie était jusqu’ici limitée à des exportations vers des pays considérés comme «dangereux, ou à risque».À travers la banque publique BPI France, l’État va apporter sa garantie à hauteur de 90 % «pour les cautions et les préfi-nancements de projets export», contre 80 % au préalable, tandis que la validité des accords de préfinancement est prolongée pour atteindre six mois, selon un document du gouvernement. Les assurances prospection en cours d’exécution seront prolongées

«d’un an, ce qui permettra aux entreprises de faire face au ralen-tissement du commerce mon-dial», a encore dit le ministre.

Élargissement de l’éligibilité au fonds de solidarité

Le même jour, le ministre de l’Économie a annoncé un assou-plissement des conditions d’éli-gibilité au «fonds de solidarité» destiné aux très petites entre-prises touchées par les mesures de lutte contre le coronavirus. «Le seuil de perte de chiffre d’affaires passe de 70 à 50 %», a annoncé Bruno Le Maire sur Twitter. Une décision prise «à la suite de très nombreux échanges avec les par-lementaires et les organisations professionnelles», a-t-il précisé. Cet assouplissement s’appliquera «dès le mois de mars» – et non à partir du mois d’avril, comme annoncé la veille par le ministre. Le fonds de solidarité permet aux entreprises de moins de dix salariés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million d’E de bénéficier d’une aide forfaitaire de 1 500E ; une aide complémen-taire pour les cas les plus critiques est versée par les Régions, assor-tie d’une condition (un salarié au minimum).

La prime défiscalisée portée à 2 000

Les entreprises disposant d’un accord d’intéressement pour-ront verser jusqu’à 2 000 E de prime défiscalisée, a annoncé le 31 mars le ministre de l’Éco-nomie Bruno Le Maire. «Toutes les entreprises ayant un accord d’intéressement pourront aller jusqu’à 2 000 E», a déclaré le

ministre. M. Le Maire avait annoncé il y a une semaine que la prime défiscalisée d’un montant de 1 000 E maximum, instaurée pendant la crise des gilets jaunes de l’hiver 2018-2019, ne serait plus sujette à la mise en place par l’entreprise d’un accord d’intéressement, comme cela devait initialement être le cas en 2020. Mais le mon-tant maximal de la prime conti-nuera à être de 1 000 E pour les entreprises n’ayant pas d’accord d’intéressement, a précisé le ministre.

Procédures pénales ralenties pour les exploitations en difficultés

Au travers d’une ordonnance présentée en Conseil des ministres le 27 mars, le gouver-nement a ralenti les procédures pénales concernant les entre-prises et exploitations agricoles en difficultés. La durée légale des procédures de conciliation «est prolongée de plein droit d’une durée équivalente à celle de la période de l’état d’urgence sanitaire augmentée de trois mois». De même, les «plans de sauvegarde et de redressement judiciaires peuvent être prolon-gés, ainsi que les délais de procé-dure imposés à l’administrateur ou au mandataire judiciaires, au liquidateur ou au commissaire à l’exécution du plan». Par ail-leurs, l’ordonnance «allonge les périodes au cours desquelles sont prises en compte, au titre de l’assurance contre le risque de non-paiement, les créances résultant de ruptures de contrat de travail ou les sommes dues aux salariés».

En Bref

– Un fonds de solidarité pour les entreprises touchées par l’épidémie de Covid-19Le décret n° 2020-371 du 30 mars 2020, publié le 31 mars 2020, précise

le fonctionnement du fonds de solidarité à destination des entreprises

particuli rement touch es par les cons uences conomi ues financi res

et sociales de la propagation de l’épidémie de Covid-19 et des mesures

prises pour limiter cette propagation. Ce décret est entré en vigueur le

1er avril 2020. Ce fonds de solidarité, mis en place par l’État avec les ré-

gions, vise à soutenir les très petites entreprises (TPE) les plus touchées.

Il s’adresse aux commerçants, artisans, professions libérales et autres

agents économiques, quel que soit leur statut (société, entrepreneur

individuel association etc. et leur r gime fiscal et social compris

micro-entrepreneurs). Il concerne les entreprises qui ont fait l’objet d’une

interdiction d’accueil du public ou ont perdu plus de 70 % de leur chiffre

d’affaires en mars 2020 par rapport à mars 2019. Depuis le vendredi

3 avril, le gouvernement a décidé d’octroyer l’aide y compris pour les

entreprises dont le chiffre d’affaires baisse de plus de 50 %. Ces aides

directes s’ajoutent à l’ensemble des autres mesures de soutien mises en

uvre pour les entreprises report de charges fiscales et sociales pr ts

garantis, chômage partiel, report de loyers et factures, etc.) Pour en faire la

demande, les professionnels doivent se connecter à leur espace particulier

sur https://cfspart.impots.gouv.fr/ où ils trouveront dans leur messa-

gerie sécurisée sous «Écrire» le motif de contact «Je demande l’aide aux

entreprises fragilisées par l’épidémie Covid-19».

– Une souscription pour sauver les petits commercesL’Association des maires ruraux de France (AMRF) propose une

souscription pour soutenir les petits commerces des villages. Avec le

dispositif Bouge ton coQ, l’AMRF a lancé le 31 mars un appel à la solidarité

sous le hashtag #CestMaTournee. Ils invitent «chacun à faire un don en

lieu et place de la tournée générale rendue impossible». Concrètement, une

connexion sur la plateforme www.bougetoncoq.fr/c-est-ma-tournee/ permet

d’effectuer un don «en deux clics». Les fonds sont versés sur un fonds de

dotation ui ouvre droit la d fiscalisation pour les particuliers comme

pour les entreprises, dans les limites accordées par la loi. «L’intégralité

des dons sera distribuée pour aider ceux dont l’action est ou pourrait être

déterminante dans la gestion de la crise en local et en particulier au soutien

aux plus démunis», précise l’association.

– De nouvelles souplesses pour l’utilisation des fonds du 2e pilierDans le cadre de son initiative d’investissement (CRII+) en réaction au

coronavirus, présentée le 2 avril, la Commission européenne prévoit pour

les agriculteurs daccro tre la fle i ilit dans lutilisation des instruments

financiers du onds europ en de d veloppement rural avec des pr ts ou

de garanties pouvant aller jusqu’à 200 000 E à des conditions favorables.

De plus, Bruxelles propose que les fonds de développement rural puis-

sent être utilisés pour investir dans des installations médicales et des

infrastructures à petite échelle dans les zones rurales. Dans ce cadre, les

États membres seront également autorisés à réaffecter les fonds inutilisés

de leurs programmes de développement rural (PDR), plutôt que de les

renvo er au udget de l nion. nfin la ommission reporte la date limite

de dépôt du rapport annuel des États membres sur la mise en œuvre

de leurs initialement le uin afin de laisser plus de temps au

autorités nationales pour rassembler les informations nécessaires. Par

ailleurs la ommission confirme uelle proposera sous peu une s rie de

mesures visant simplifier la ac.

– Une consultation en ligne pour préparer l’après-criseDans un communiqué envoyé le 4 avril, soixante parlementaires proches

de l’aile gauche de la majorité, dont Mathieu Orphelin, Cédric Villani,

ou encore Sandrine Le Feur, annoncent le lancement d’une consultation

en ligne qui se poursuivra jusqu’au 4 mai pour proposer et débattre de

«mesures très fortes, à la hauteur de la crise, pour le climat, la biodiversité,

la solidarité, la santé et la démocratie». Onze thèmes sont soumis à

consultation sur le site lejourdapres.parlement-ouvert.fr, dont l’Europe,

les territoires, ou encore «consommation et santé». Pour ce dernier volet,

sous lequel sont rangés les enjeux agricoles, 357 propositions ont déjà

été émises. La plus populaire pour l’heure, avec 160 soutiens, propose de

«soutenir beaucoup plus massivement qu’aujourd’hui le développement de

projets alimentaires territoriaux». D’autres suggèrent de faciliter la vente

de semences paysannes, de développer les circuits courts ou de favoriser

l’agriculture urbaine. La consultation sera rythmée par deux ateliers en

ligne chaque semaine, animés par des experts.

Quelle que soit la taille des entreprises, différents types d’aides et de mesures ont été décidées par le gouvernement pour les aider à passer le cap.

PIXA

BAY

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16 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

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Bois Offres d’emploi Demandes d’emploi Enseignement Formation Vacances Loisirs Immobilier Foncier Location Mobilier Véhicules Mariage Divers

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Tél. 03 20 30 42 30 - Fax. 03 20 30 42 31L’OISE AGRICOLE

Rue Frère Gagne - BP 40 463 - 60021 BEAUVAIS CedexTél. 03 44 11 44 78 - Fax. 03 44 11 45 70

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 17

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60 – Recherche génisses et jeunes vaches – Aubrac et Au-brac croisées Charolais. Tél. 06 73 93 02 92

02 Vends foin en balles rondes sous abri, excellente qualité, trèfle, raygrass, dactyle. Gui-gnicourt au 06 18 99 17 28.

59 - Vends 18 tonnes de foin, très bonne qualité en balles rondes de 250 kg. Tél. 06 79 65 97 84.

62 - Centre équestre + asi-nerie Recherche agriculteur pour mettre en place 1 parte-nariat pour échange paille-fu-mier, 5 T fumier = 1 T paille. LE PONCHEL. Tél. 03 21 04 02 72. //A1405900

62 - Expl. poly élev Recherche salarié agricole, chauffeur tract, entretien mat et bât, sé-rieuses références exigées, sec-teur AVESNES LE COMTE - FREVENT. Ecrire à TERRES ET TERRITOIRES BP 643 59024 LILLE CEDEX qui trans-mettra sous réf. //A1405901

59 - Civette à Vendre, murs et fonds de commerce région LILLE, tabac, presse, Loto PMU, 160 m2, 4 ch., jardinet, garage, emploi 1 à 2 personnes ou investissement PAP 275 KE. Tél. 06 12 09 70 54. //A1505904 02 Vends Citroen C15 CT

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62 - Vends RENAULT KANGOO 2 places, année 2015, 140000 km, TVA récu-pérable. Tél. 06 08 92 87 25. //A1505903

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60 - Vends fenêtres portes PVC et aluminium, standard ou sur-mesure, délai rapide, direct fabricant. Tél. 06 41 27 46 52. A1405897

62 - Vends enrubannage bonne qualité. Benne 8 T, bon état. JOHN DEERE 2650 4x4 avec fourche. Semoir NODET. Herse AMAZONE, bas prix. Bois. Tél. 06 86 76 12 86. //A1405898

62 - Vends motoculteur HONDA 7 CV avec charrue et rotavator, état neuf. Tél. 06 08 92 87 25. //A1505902

59 - Agriculteur Propose tra-vail à façon du semis à la ré-colte, travail soigné, céréales, betteraves. Contact au Tél. 06 87 07 67 88.

60 - Démoussage, peinture, toiture, maçonnerie, char-pente, couverture, devis gra-tuit. Tél. 06 41 27 46 52. A1405896

62 - Propose 120 tonnes de pommes de terre FONTANE pour compléter contrat, prix négociable, très bonne qualité. Tél. 03 21 47 36 75 ou 06 31 26 29 57.

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18 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

ANNONCES LÉGALES

AVIS DE CONSTITUTIONPar ASSP le 28/02/2020, il a été constitué une

EURL : TERROIR ET TRADITIONSCapital : 5000€.Objet : Productions de legumes.Siège : 3 l’Hetre aux clercs, 41800 VILLAVARD.Gérance : GAUTHIER Pascal, 5 cemin de la

Crauzac, 1066 EPALINGES SUISSEDurée : 99 ans.Au RCS de BLOIS

D-PROJETSSASU au capital de 500€

Siège social : 2 allée de l’Europe41220 SAINT-LAURENT-NOUAN

RCS BLOIS 822 243 721

Le 29/02/2020, l’associé unique a décidé la dissolution anticipée de la société à compter du 29/02/2020.

Monsieur David BAKIR, 1 rue Nationale 41500 MER a été nommé liquidateur.

Le siège de la liquidation a été fixé au domicile du liquidateur.

Modification au RCS de BLOIS.

ALL4LABELS FRANCE SARL

Société à responsabilité limitéeau capital de 25 000 euros

Siège social : 10 rue Jules Berthonneau41000 BLOIS

514 712 280 RCS BLOIS

Aux termes d’une décision en date du 15 janvier 2020, l’associée unique a pris acte de la cessation des fonctions de gérant de Monsieur Sven MEGGERS à compter du 31 décembre 2019 et a nommé en qualité de gérants à compter du 1er

janvier 2020 :- Monsieur Gunnar ZÜHLKE, demeurant

Schomakerstrasse 70 B, 21339 LÜNEBURG (Allemagne)

et- Monsieur Jens NILSSON, demeurant Husumer

Strasse 1, 20251 HAMBURG (Allemagne), pour une durée illimitée.

Pour avis La Gérance

GROUPEMENT FONCIER AGRICOLE DE SAINT

LOUPSociété civile, capital de 225 853,22€

Siège social : La Chataignotte41 320 SAINT LOUP SUR CHER

RCS BLOIS 323 222 596

Par décision de l’AGO du 23/05/2019, il a été décidé de nommer Mme de CLAUZADE de MAZIEUX Céline demeurant 2 rue Livingstone 75018 Paris en qualité de gérante en remplacement de Mme LAPRADE Anne, décédée, à compter du 23/05/2019, qui de fait n’en a plus l’usufruit.

Modification au RCS de BLOIS.

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte sous seing privé, en date

du 01/04/2020, a été constituée une société aux caractéristiques suivantes : DÉNOMINATION : EARL CHAPERON - LE PRIEURE. Forme : Exploitation agricole à responsabilité limitée. Objet : activités agricoles. Capital social : 7 500 €. Siège social : 3, rue de Touraine (41310) Gombergean. Gérant : M. Michel BOIRON, demeurant 1,rue de Touraine (41310) Gombergean. Immatriculation : RCS BLOIS

SCI PROMO-DOSCI au capital de 57931 €

Siège social : 42 Mail du Maréchal Leclerc41100 VENDÔME

RCS BLOIS 443 151 543

Par décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 04/04/2020, il a été décidé de transférer le siège social au 22 rue Brest 83400 HYÈRES.

Radiation au RCS de BLOIS et immatriculation au RCS de TOULON.

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte sous signature privée, il

a été constitué une SCI pour une durée de 99 ans présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale : JARLTHUS

Siège social : 21 Rue Honoré de Balzac, 41100 VENDOME

Objet social : La propriété et l’exploitation par bail, la vente, la location ou autrement de tous immeubles bâtis ou non bâtis et de tous biens et droits immobiliers dont elle pourrait devenir propriétaire par voie d’acquisition, échanges, apports ou autrement. L’édification de toutes constructions, agrandissement et transformation sur les terrains susceptibles de lui appartenir. Toutes prises de participations dans des sociétés à prépondérance immobilière.

Capital social : 1 000 euros, constitué uniquement d’apports en numéraire

Gérance : Madame Christelle BERTIN- CEYLAN, demeurant 12 Faubourg Chartrain - Résidence le Parc. Bâtiment C5 Appt 109 41100 VENDOME

Clauses relatives aux cessions de parts : dispense d’agrément pour cessions à associés. Agrément des associés représentant au moins les trois-quarts des parts sociales

Immatriculation de la Société au Registre du commerce et des sociétés de BLOIS.

Pour avis La Gérance

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte sous signature privée, il

a été constitué une SCI pour une durée de 99 ans présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale : JPH IMMOSiège social : 26 Rue du Foix, 41000 BLOISObjet social : La propriété et l’exploitation par

bail, la vente, la location ou autrement de tous immeubles bâtis ou non bâtis et de tous biens et droits immobiliers dont elle pourrait devenir propriétaire par voie d’acquisition, échanges, apports ou autrement. L’édification de toutes constructions, agrandissement et transformation sur les terrains susceptibles de lui appartenir. Toutes prises de participations dans des sociétés à prépondérance immobilière.

Capital social : 1 000 euros, constitué uniquement d’apports en numéraire

Gérance : Monsieur Jean-Philippe HENRI, demeurant 26 rue du Foix 41000 BLOIS

Clauses relatives aux cessions de parts : dispense d’agrément pour cessions à associés. Agrément des associés représentant au moins les trois-quarts des parts sociales

Immatriculation de la Société au Registre du commerce et des sociétés de BLOIS.

Pour avis La Gérance

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte sous signature privée, il a

été constitué une SAS pour une durée de 99 ans

présentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : SOCREAMSiège : Route Nationale, 41500 COUR SUR

LOIRECapital : 50 000 eurosObjet : Travaux d’aménagements extérieurs

urbains, de voierie. Réalisation de béton décoratif. Travaux de terrassement. Négoce de matériaux.

Sous réserve des dispositions légales, chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Transmission des actions : La cession des actions de l’associé unique est libre.

Président : la société GROUPE BARBOSA GONIDEC, SAS au capital de 30 000 euros, dont le siège social est 4 rue de la Forêt, 41370 ST LEONARD EN BEAUCE, immatriculée au RCS de BLOIS N° 881.737.704 Représentée par sa présidente la SC LOCA, représentée par Monsieur Laurent BARBOSA

La Société sera immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de BLOIS.

Pour avis

S.A.F.E.R. du CentreAPPEL DE CANDIDATURE

La SAFER se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :

---------------------------------------------------------Réf : Ap 41 20 0039 01 - Cne de PRUNIERS-

EN-SOLOGNE(41) : 6 ha 65 a 08 ca : D 186 - 194 - 195 - 1587 : Zone A et N du PLU - Cne de VEILLEINS(41) : 5 ha 01 a 20 ca : C- 207 : Zone non constructible de la carte communale - Parcelles de terre.

---------------------------------------------------------Réf : AS 41 20 0044 01 - Cne de SAINT-

VIATRE(41) : 168 ha 89 a 23 ca : E 333 - 339(A) - 339(B) - 340(J) - 340(K) - 341 - 342 - 343(B) - 343(C) - 343(AJ) - 343(AK) - 344- 345 - 346(J) - 346(K) - 347 - 348(A) - 348(B) - 348(C) - 348(D) - 350 - 351(A) - 351(B) - 351(C) - 352(A) - 352(B) - 353 - 354 - 355 - 356 - 357(J) - 357(K) - 358 - 359(J) - 359(K) - 360 - 361(A) - 361(B) - 362 - 363(J) - 363(K) - 393 - 402 - 418 - 421 - 423 - 479(J) - 479(K) - 480 - F 164 - 557 - 558 : Zone ND et NC du POS - Vente d’une propriété boisée comprenant bâtiments d’habitations et dépendances, le tout sur un territoire d’une surface cadastrale totale de 168ha 89a 23ca, composé de 87ha 85a 37ca de Bois, 44ha 27a 19ca d’eaux, 25ha 69a 80ca de terres le reste en sols et jardins.

---------------------------------------------------------Réf : AS 41 20 0045 01 - Cne de SAINT-

VIATRE(41) : 62 ha 51 a 55 ca : F 382 - 383(A) - 383(B) - 383(C) - 383(D) - 384 - 385 - 386 - 387 - 388 - 389 - 390 - 391 - 392- 393(A) - 393(B) -

393(C) - 394 - 438 - 439(A) - 439(B) - 442 - 443 - 445 - 446 : Zone ND et NC du POS - Vente d’une propriété boisée comprenant une maison d’habitation et ses dépendances, le tout sur un territoire d’une surface cadastrale totale de 62ha 51a 55ca, composé de 34ha 19a 03ca de bois, 18ha 23a 60ca d’eaux, 8ha 31a 02ca de terre le reste en sol et jardins.

---------------------------------------------------------Réf : AS 41 19 0031 01 - Cne de MONTHOU-

SUR-CHER(41) : 29 a 70 ca : AC 75- 78 : Zone A du PLU - Parcelles de terre.

---------------------------------------------------------Les personnes intéressées devront manifester

leur candidature par écrit au plus tard le 27/04/2020 à SAFER du Centre, 44bis Avenue de Châteaudun, CS 23321, 41033 BLOIS Cedex, tel : 02 54 57 65 80 où des renseignements complémentaires (conditions financières, éléments mobiliers éventuels, modalités d’attributions…) pourront vous être donnés.

SC DRE GERVYSC au capital de 360000 €

Siège social : 73, allée des Genêts30650 ROCHEFORT-DU-GARD

RCS NÎMES 808 415 715

Par décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 13/03/2020 , il a été décidé de transférer le siège social au 21 avenue de Verdun 41700 COUR-CHEVERNY.

Durée : 99 ans.Objet : gestion d’un capital familial de valeurs

mobilières.Radiation au RCS de NÎMES et immatriculation

au RCS de BLOIS.

BRETLIM FORTUNYAVOCATS EN DROIT DES

SOCIETES ET FISCAL8 Rue de Signeulx 41000 BLOIS

PENNING AUTOMOBILESSociété à responsabilité limitée

au capital de 7 622,45 eurosSiège social : N° 45 Route Nationale 10

41100 SAINT OUEN400 252 763 RCS BLOIS

En date du 29/02/2020, le siège social a été transféré au 78 Route de Paris (41) SAINT OUEN à compter du 01/03/2020.

Pour avis La Gérance

Depuis le 1er janvier 2015, et conformément à l’arrêté du 19 décembre 2014 (NOR : MCCE1412419A) relatif aux tarifs annuels et modalités de publication des annonces judiciaires et légales, toute annonce légale doit désormais comporter un titre.

Le tarif au millimètre est fixé à 1,78 € HT pour les départements d’Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher.

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HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020 19

MAGAZINE

D Jeux NUMÉRO 1572

Solu

tion

D La recette FACILE l

PRÉPARATION 50mn CUISSON 2 h 20

SU DO KUMOYEN Complétez toute la grille avec des chiffres allant de 1 à 9. Chaque chiffre ne doit être utilisé qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré de neuf cases.

Jarret de veau caramélisé au citron épicéIngrédients pour 2 personnes :

- 2 jarrets de veau fermier,

- 3 carottes épluchées,

- 2 oignons épluchés,

- 2 têtes d’ail entières,

- 3 citrons épluchés dont on réserve la peau,

- 100 g de sucre semoule,

- 300 g d’eau,

- cumin en poudre,

- coriandre en poudre,

- curry en poudre,

- paprika en poudre,

- fleur de sel,

- poivre du moulin.

Réalisation

n Placer les jarrets de veau entiers dans une cocotte en fonte avec

un fond d’huile d’olive. n Enfourner à couvert mais pas de façon

hermétique, à 200°C pendant une heure. n Ajouter les carottes

coupées en quatre, les oignons coupés en quatre et les têtes d’ail

entières. n À ce moment-là, assaisonner les jarrets et les légumes de

fleur de sel et de poivre du moulin. n Prolonger la cuisson au four à

200°C pendant une heure. n Pendant ce temps, blanchir deux fois

les citrons épluchés puis les égoutter. n Les placer dans une petite

casserole, avec 100 g de sucre semoule et les 300 g d’eau. n Les faire

confire doucement pendant une heure. n Égoutter les citrons confits

en gardant le sirop. n Les couper en quartiers et séparer la pulpe de

la peau en retirant les pépins. n Remettre la pulpe et le sirop dans la

casserole, puis chauffer doucement pour lier l’ensemble. n Couper la

peau des citrons en juliennes. n Y ajouter du cumin, de la coriandre,

du curry et du paprika en poudre. n Tapisser le fond de la cocotte

du mélange ainsi obtenu. n Placer dessus les jarrets. n Les enduire

de sirop de citron. n Mettre à caraméliser au four à 200°C pendant

dix minutes. n Dresser sur plat ou sur assiettes. n Servir avec, par

exemple, de la semoule et des petits légumes marinés au citron.

Cette recette est présentée par Philippe

Redon,restaurateur

à Limoges, dans le livre

Éloge du veau sous la mère publié par le comité inter-

professionnelVeau sous la

mère.

© F

REDD

Y LE

SAU

X

PORTRAIT Sonneur depuis son plus son plus jeune âge, Guyaume Vollet, multi-champion international de trompe, transmet sa passion pour la trompe de chasse avec une pédagogie en constante évolution.

Guyaume Vollet,sonneur de talent

Passionné par la trompe de chasse, GuyaumeVollet a à cœur de faire découvrir cet instrument

traditionnel et son environne-ment. «Tout le monde est capable de sonner», assure le trentenaire cinq fois champion international. « Je veux ouvrir cet art à un public le plus large possible».

Une oreille, ça se travaille

Classé depuis 2015 au patrimoine culturel immatériel de France, l’art de sonner de la trompe a évolué au fil du temps, s'affran-chissant de la vénerie et trouvant sa place dans le monde musical. « Sonner capte l’attention des plus jeunes et réveille les sens des personnes plus âgées, poursuit-il. Tout le monde a la capacité de réussir: une oreille ça se travaille, on finit toujours par y arriver. Il faut de la volonté et beaucoup de passion pour atteindre le plus haut niveau. Mon objectif, c’est que tous ceux qui ont envie de pratiquer cet instrument de style baroque réussissent».Guyaume Vollet a débuté la trompe à l’âge de huit ans lors de chasses à courre en forêt d’Or-

léans. «Un jour, un ami de mes parents m’a dit ‘‘si tu veux bien chasser il faut bien sonner’’, j’ai donc commencé à prendre des cours à l’âge de 9 ans pour me perfectionner, se souvient le Loi-rétain. Ça m’a tout de suite plu et je m’y suis mis à fond».Le talentueux jeune homme a vite fait ses preuves en se classant 1er

au championnat de France et international de trompes en 2007 à Châteauroux. Alors seulement âgé de 18 ans, il a aussi battu le record du plus jeune titré. «Ma sœur est violoniste, l’environ-nement familial a favorisé mon goût pour la musique, précise-t-il. Mais, si on veut réussir les concours, la trompe c’est 100 % de travail. Pour qu’un morceau soit parfait il faut le travailler».

Un métier passion

Issu d’une fratrie de huit enfants, le sonneur donne une grande place à l’humain et au partage. « J’adore partager ma passion, que ce soit la trompe,mais aussi la nature, la chasse… Aujourd’hui, il est naturel d’enseigner pour moi, mais ça n’a pas toujours été le cas», reconnaît-il.

Croulant sous les demandes de cours, le musicien expérimenté a saisi l’opportunité de devenir directeur musical et ambassa-deur de «Des trompes et vous » en 2014 et ainsi réussir à faire de sa passion son métier. Entre les cours particuliers, les stages, le travail en école, Guyaume prend aussi le temps d'approfondir sa vision de la trompe et sa manière de l’enseigner au travers d’un ouvrage qui doit améliorer l’ap-prentissage de ses élèves.Lui qui affirme que lorsque l’on « se professionnalise, on est obligé d’être bon» s’est fixé comme objectif en 2020 d’aller chercher une 6e place de cham-pion international, lors de la fête de la Sange à Sully-sur-Loire en septembre prochain.

DORIANE MANTEZ

BIOGRAPHIE

29 juillet 1989 : naissance à Gien.2007 : champion de France et international de trompes de chasse.2014: directeur musical des écoles Des trompes et vous.2015, 2017, 2018, 2019 :champion international.

«J’ai à cœur

d’entretenir et de

transmettre ma

passion quand cela

mène au bonheur de

mes élèves »

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20 HORIZONS LOIR-ET-CHER - VENDREDI 10 AVRIL 2020

MAGAZINE

HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURALwww.horizons-journal.fr

10, rue Dieudonné-CostesCS 10399 - 28008 CHARTRES Cedex

........................................................................................................... N° 1572 - 10 avril 2020 - 2,40

LOIR-ET-CHER

Quatre-vingtième anniversaire des combats de la campagne de France (aussi appelée bataille de France), de l’appel

du 18 juin, de la création de la France libre, et des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) du général de Gaulle sont autant de célébrations qui se tiendront en 2020. Dans ce cadre, la Région Île-de-France et le comité régio-nal du tourisme proposent un circuit composé de treize étapes sur ses traces en Île-de-France.Ce parcours débute à l'Historial Charles-de-Gaulle, construit comme un monument invisible, en sous-sol du Musée de l’armée (Paris). Il se poursuit au Musée de l’ordre de la Libération qui raconte l’histoire des compagnons de la Libération, puis au Musée de la Libé-ration de Paris, au mont Valérien avec son mémorial de la France combat-tante, sans oublier les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe, où le général s’est

recueilli le 26 août 1944, sans oublier sa statue devant le Grand-Palais. Le visiteur est ensuite invité à sillonner les routes d’Île-de-France.Trois «palais» de la République font partie de ce circuit : le château de Rambouillet, résidence présidentielle depuis 1896, celui de Versailles avec le Grand Trianon qui servait d’écrin aux relations diplomatiques, et le château de Champs-sur-Marne. En 1959, le général de Gaulle entreprend d’en faire une vitrine de l’accueil à la française pour les chefs d’État et leurs familles. Le circuit peut se prolonger par le Musée de la légion d’honneur à Paris, à Marly-le-Roi, où il a séjourné en 1946 après avoir renoncé à rester chef du gouvernement provisoire, à Clamart, ou au Panthéon. Ce circuit symbo-lise l’histoire de Charles de Gaulle en alliant découverte historique et touris-tique des monuments franciliens.

L. GOUDET-DUPUIS

Sur les traces du général de GaulleÀ travers treize étapes, un circuit touristique propose de partir sur les traces du général de Gaulle en Île-de-France.

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