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Volume 22, n° 3, mai 2016 LE MARIGOT La Société historique et culturelle du Marigot a pour mission de sensibiliser la communauté à l'importance de l'histoire et de la culture régionale. LE PRINTEMPS DES ZOOT SUITERS Pendant les jours cruciaux du débarquement en Normandie, une autre guerre, plus restreinte mais néanmoins intense, faisait rage dans les rues de Montréal et de la Rive-Sud. BRAVO JACQUES ! Le lundi 11 avril, Jacques Bertrand, a reçu des mains de la députée de Taillon, Mme Diane Lamarre, un certificat de l’Assemblée nationale soulignant son travail de bénévole au Marigot. LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE MISSISQUOI La Société d’histoire de Missisquoi fut fondée en 1899, ce qui en fait l’une des quatre sociétés d’histoire les plus anciennes du Québec.

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Volume 22, n° 3, mai 2016

LE MARIGOT

TT La Société historique et culturelle du Marigot a pour mission de sensibiliser la

communauté à l'importance de l'histoire et de la culture régionale.

LE PRINTEMPS DES

ZOOT SUITERS Pendant les jours cruciaux du

débarquement en Normandie, une autre

guerre, plus restreinte mais néanmoins

intense, faisait rage dans les rues de

Montréal et de la Rive-Sud.

BRAVO JACQUES ! Le lundi 11 avril, Jacques Bertrand, a reçu

des mains de la députée de Taillon, Mme

Diane Lamarre, un certificat de

l’Assemblée nationale soulignant son

travail de bénévole au Marigot.

LA SOCIÉTÉ

D’HISTOIRE DE

MISSISQUOI La Société d’histoire de Missisquoi fut

fondée en 1899, ce qui en fait l’une des

quatre sociétés d’histoire les plus

anciennes du Québec.

Page 2: Volume 22, n° 3, mai 2016 LE MARIGOT TT...allure dandy, se coiffait d’un chapeau de feutre à large néanmoins intense, faisait rage dans les rues de Montréal suits à leur début

Ça bouge au Marigot en ce début 2016. Depuis février, Karina Trautmann assure

la permanence, répondant aux demandes des membres et des bénévoles ainsi que

des citoyens et chercheurs qui nous appellent pour divers dossiers. En lien étroit

avec la Direction, Karina est avant tout responsable du développement du Marigot,

dans la continuité du legs de Michel Pratt. Elle a également créé une nouvelle page

Facebook pour le Marigot, qu’elle anime avec brio.

En avril et en mai, la Société historique et culturelle du Marigot a bénéficié du

talent d’une stagiaire française, Chloé Nivat, qui a revu nos outils de

communication. On lui doit notamment la nouvelle facture du présent bulletin

mais aussi les bases d’un site Web renouvelé, qui sera mis en ligne cet été.

Un nouveau logo pour le Marigot

Le logo de la Société historique du Marigot avait été créé dans les années 1980. Sa calligraphie avait été

légèrement modifiée mais un changement plus consistant s’imposait. En effet, la Ville de Longueuil s’est

transformée et, en 2008, le Marigot a fusionné avec la Société historique de Saint-Hubert. C’est donc avec

fierté que nous dévoilons ici le nouveau logo, fruit du travail concerté de Karina Trautmann et de Chloé Nivat,

sous ma supervision et avec l’accord du Conseil d’administration quant à l’orientation.

Nous avons opté pour une image forte et une esthétique vintage, s’inscrivant tant dans l’histoire que dans les

tendances actuelles en communication. Le choix a été fait de privilégier le R-100, le travail de Michel Pratt nous

ayant fait connaître l’épisode marquant de sa venue au Québec en 1930. Il représentait alors l’innovation. Nous

l’avons lié, comme en nacelle, à un petit navire avec une roue à aubes rappelant le bateau vapeur et doté d’un

mât qu’on peut associer au monument de Charles Le Moyne, une figure de proue récupérée d’un bateau de

la Nouvelle-France. Le territoire, du fleuve à Saint-Hubert, et l’histoire dynamique de la Rive-Sud, de la

navigation à l’aéronautique, sont ainsi bien marqués.

Les bénévoles du Marigot, toujours aussi actifs, ont bien senti le regain de dynamisme dans nos locaux. Nos

membres et la communauté longueuilloise et de la Rive-Sud en auront bientôt d’autres démonstrations. Nous

vous invitons donc à nous suivre sur Facebook (www.facebook.com/shmarigot/) et à nous faire part de vos

commentaires et souhaits quant à la Société historique et culturelle du Marigot.

LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

Louise Levac

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SOMMAIRE

C O N T A C T / A C T U A L I T É S

Merci Jacques !........................................................................................................................................................................ 4

Du nouveau au Marigot……………………………………………………………………………………………………………………..…….. 5

H I S T O I R E

Le printemps des zoot-suiters……………………………...…………………………………………………………………..…………….... 6

D É C O U V E R T E

La Société d’histoire de Missisquoi……………………………………………………………………………………………….……….... 10

Aller plus loin, suite aux conférences…..………………….……………………………………………………………..……………….. 12

A G E N D A

Les prochaines activités du Marigot…………………………………………………………………..…………………………..…….…. 14

P A R T E N A I R E S…………………………………………………………………………………………………………………………….……..…….…. 15

C O M M A N D I TA I R E S……………………………………………………………….……………..…….…. 16

ADRESSE

440, chemin de Chambly, Longueuil (Québec)

J4H 3L7

Téléphone : (450) 677-4573

Courriel : [email protected]

Page Facebook : facebook.com/shmarigot

Internet : marigot.ca

HORAIRE

Mardi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h 30

BULLETIN LE MARIGOT

Rédaction et mise en pages : Jef Asnong, Louise Levac,

Chloé Nivat et Karina Trautmann

REMPLISSEZ LE FORMULAIRE

D'ADHÉSION :

Formulaire - Veuillez faire parvenir votre

cotisation au secrétariat, à l’adresse

mentionnée à gauche.

Paiement PayPal - Il est aussi possible de

payer par PayPal (nul besoin d'avoir un

compte).

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Les dons de photos anciennes, de livres ou d’autres objets

à valeur historique sont appréciés en tout temps. Cela

permet d’enrichir nos collections.

CONSEIL D’ADMINISTRATION 2015-2016

Présidente : Louise Levac

Vice-présidente : Gaétane Collette

Secrétaire : Mathieu Jacques

Trésorière : Thérèse Savoie

Administrateurs : Jef Asnong, Jacques

Bertrand, Mikael Dumont, Robert Leroux

et Sébastien Robert

A C T U A L I T É S

Un aperçu de son implication

Bénévole à la Société historique et culturelle du Marigot

depuis une dizaine d'années, Jacques Bertrand a

d'abord consacré de nombreuses heures à consulter, via

Internet, le journal La Patrie pour y repérer et

compiler les articles relatifs à Longueuil et à la Rive-Sud.

Rapidement, il est devenu le bibliothécaire du Marigot,

où il classifie l'imposante collection de livres et

documents sur nos municipalités, la Montérégie et le

Québec. Devenu l'âme du centre de documentation,

Jacques Bertrand redonne vie aux documents abimés, en

les réparant avec adresse.

Il est également membre du Conseil d'administration de

la Société historique et culturelle du Marigot depuis 2012.

Le lundi 11 avril, Jacques Bertrand, a reçu des mains de la

députée de Taillon, Mme Diane Lamarre, un certificat de

l’Assemblée nationale soulignant son travail de bénévole

au Marigot.

GOUVERNEURS (nos anciens présidents)

Charles-Édouard Millette (1978-1978) †

François Matte (1979-1980) †

Louise Dufresne Légaré (1980-1982) †

Lucille Côté Nadeau (1980-1982) †

Annette Racicot Laramée (1982-1998)

Michel Pratt (1998-2015)

COTISATION

Votre cotisation est une importante source de revenus

pour la Société historique et culturelle du Marigot. Elle sert

à assurer le bon fonctionnement de notre organisme.

Coût pour l'année 2015-2016

25 $ (individu) / 35 $ (famille) / 15$ (étudiant)

Cotisation individuelle de soutien : 30 $

Cotisation familiale de soutien : 40 $

Cotisation catégorie Or : 100 $

C O N T A C T

M E R C I J A C Q U E S !

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D U N O U V E A U

A U M A R I G O T

Mon nom est Karina Trautmann et je suis la nouvelle

adjointe à la Direction, depuis le 1er février dernier.

Depuis mon arrivée au Marigot, je me suis d’abord

occupée du réaménagement de nos locaux pour les

rendre plus conviviaux autant pour les employés ou

stagiaires que pour les gens qui nous visitent, soient-ils

membres, bénévoles ou de simples curieux qui veulent

savoir ce qu’est ce vieux bâtiment avec une croix

devant. J’ai aussi graduellement repris les dossiers dont

s’occupait l’ancienne adjointe administrative, Ginette

Guilbault, en plus de contribuer au nouvel essor qu’on

veut donner à notre Société. En effet, depuis quatre

mois, j’ai assisté Mme Levac dans la tenue de réunions

d’équipe mensuelles avec les employés du programme

PAAS Action d’Emploi-Québec et avec nos bénévoles,

dans la préparation de dossiers pour des demandes de

subventions, dans la création de nouveaux services, et

j’en passe.

D’ailleurs, je remercie Jacques Bertrand, Jef Asnong et

Johanne Gladu qui m’aident au quotidien à mieux

comprendre le fonctionnement de la Société.

Détentrice d’un baccalauréat en Études hispaniques de

l’Université de Montréal, je cumule six ans d’expérience

dans le milieu muséal montréalais. J’ai d’abord travaillé

en tant que guide animatrice à la Maison Saint-Gabriel,

où j’ai effectué et adapté les visites

Bonjour chers

membres du Marigot !

Mon objectif de stage est de revaloriser le potentiel de

l’entreprise, soit améliorer l’image de votre société

auprès du grand public. En conséquence, je suis

chargée de repenser le site web, d’imaginer un

nouveau logo, de proposer une nouvelle présentation

de bulletin et bien d’autres tâches.

J’apprends chaque jour un peu plus l’histoire de

Longueuil et de ses alentours et je suis fière d’agir

pour une cause qui m’est chère : la valorisation et la

conservation du patrimoine ainsi que la diffusion de

l’histoire d’un peuple.

Chloé Nivat

A C T U A L I T É S

guidées pour divers publics et ce, en français, anglais et

espagnol. Il m’est même arrivé d’être interviewée dans

le cadre d’une émission de télé sur les lieux sacrés !

Puis, mon parcours muséal s’est poursuivi au Château

Ramezay. J’y ai effectué des visites guidées, animé des

fêtes d’enfants à caractère historique, assuré le service à

la clientèle, le service de location de salles pour des

événements, ainsi que participé à des vernissages et

galas bénéfices. J’y ai beaucoup appris non seulement à

propos de l’histoire du Québec, mais aussi des rouages

d’un organisme à but non lucratif et sur la conservation

et la mise en valeur d’un bâtiment historique et les

artéfacts d’un musée d’histoire.

Chilienne de naissance et québécoise de cœur, j’ai eu la

chance d’habiter deux ans au Mexique. Je m’intéresse à

l’histoire et au partage de nos histoires, à la découverte

de nos racines et à l’exploration du monde qui nous

entoure.

Karina Trautmann

Bonjour à vous !

Je me présente, je m’appelle

Chloé. Étudiante en information

et communication spécialisation

publicité à Paris, je travaille pour

la Société historique du Marigot

et ce, du 4 avril au 27 mai.

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suits à leur début. Le zoot-suiter, pour compléter son

allure dandy, se coiffait d’un chapeau de feutre à large

rebord, muni d’une longue plume.

Habituellement, le complet était agrémenté d’une

longue chaîne de montre ballante le long du corps et de

cravates voyantes. Le tout était servi dans un style

ostentatoire à souhait, pour ne pas dire provocateur, qui

allait d’ailleurs attirer des ripostes.

Dû à la grande quantité de tissu nécessaire à leur

fabrication, ces costumes étaient considérés comme des

produits de luxe. Le U.S. War Production Board fit savoir

qu’il s’agissait ici de gaspillage de matériaux qui

devraient plutôt servir à l’effort de guerre. Un règlement

semblable fut adopté au Canada en 1942.

Cela ne fit qu’augmenter la popularité de ces tenues.

Porter ces costumes démesurés devint une déclaration

de liberté, d’autodétermination, de révolte. Le zoot-suit

devint ainsi l’uniforme de la contestation, de

l’antimilitarisme, du moins ainsi l’interprétèrent des

militaires.

En avril et mai 1943, des violences entre zoot-suiters

latinos et militaires éclatèrent à Los Angeles. En juin,

celles-ci se transformèrent en sérieuses émeutes avec

bientôt une coloration raciale. D’autres émeutes de

moindre ampleur eurent lieu la même année à Chicago,

San Diego, Détroit, Haarlem, Pennsylvanie et Texas, entre

autres. Il y eut également quelques brefs accrochages au

Québec.

C’est un an plus tard que des troubles plus importants

reliés aux zoot-suiters éclatèrent au Québec. Le journal

La Patrie, dont les reportages sont à la base de la

présente description des émeutes, mentionne des

démêlés avec la police qui eurent lieu à Saint-Lambert le

29 mai 1944.

Deux jours plus tard, en début de soirée, apparemment

pour prendre leur revanche contre des militaires, 300

zoot-suiters, venant surtout du nord de Montréal,

envahissent la Rive-Sud, créant tout un émoi. Les

troubles commencèrent à l’entrée

LE PRINTEMPS DES

ZOOT- SUITERS

Pendant les jours cruciaux du débarquement en

Normandie, une autre guerre, plus restreinte mais

néanmoins intense, faisait rage dans les rues de Montréal

et de la Rive-Sud. Peu de gens à qui j’en parlais en savaient

quelque chose, mais plusieurs en avaient entendu parler,

souvent par leurs parents, il y a déjà longtemps.

Un zoot-suiter est une personne qui porte un zoot-suit. En

bon joual, un suit est un costume, un complet. En fait, un

zoot-suit est un complet un peu spécial, obéissant à une

mode apparue à la fin des années trente à Haarlem, New

York, puis gagnant en popularité auprès des jeunes

Américains d’origines mexicaine, portoricaine, italienne,

philippine. Dans le slang ou le dialecte des jeunes

hispanophones, le mot suit se prononce zoot. Selon le

Oxford English Dictionary, le mot zoot serait donc une

duplication du mot suit.

La principale caractéristique des zoot-suits était leur

amplitude. Élégant ou non, le zoot-suiter avait l’air de

flotter dans un costume trop large pour lui. Le pantalon

spacieux était attaché haut, par des bretelles. Le veston

était large, surtout long, rehaussé par d’épaisses

cousinettes aux épaules et descendant souvent jusqu’aux

genoux. Le tout avait l’air d’un drapé, drabes étant d’ailleurs

le nom des zoot-

H I S T O I R E 6

Par Jef Asnong

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sud du pont Jacques-Cartier alors qu’un groupe de zoot-

suiters attaqua plusieurs militaires. La prévôté fut

rapidement sur les lieux et plusieurs jeunes gens furent

arrêtés. Pendant ce temps, plusieurs autres groupes de

zoot-suiters, les uns voyageant à pied, d’autres en autobus,

parcouraient les municipalités de Saint-Lambert, Montréal-

Sud et Longueuil, tentant de s’emparer « d’une certaine

salle de danse de la Rive-Sud ». À chaque endroit où ils

arrivaient cependant, la police locale les attendait secondée

par des contingents de la police militaire et provinciale. Il y

eut plusieurs horions et échanges de coups, mais personne

ne fut sérieusement blessé. Vers minuit, tout était rentré

dans l’ordre sur la Rive-Sud, mais un autre groupe du nord

de Montréal arriva au nord du pont. Ces zoot-suiters furent

mis en déroute. La police militaire, ayant effectué une

soixantaine d’arrestations, conduisit les détenus dans les

casernes de l’île Sainte-Hélène.

Le lendemain, les papiers militaires de tous les détenus

furent vérifiés et trouvés en ordre. Nombreux furent ceux

portant des traces de combat dont beaucoup d’yeux au

beurre noir. Ils furent relâchés l’un après l’autre. Ce soir-là,

le jeudi 1er juin 1944, tous les corps policiers étaient de

faction, ce qui modéra sûrement les ardeurs des zoot-suiters

qui restèrent cois.

Par contre, la fin de semaine du 3 et 4 juin fut assez violente,

et ce, dans toutes les parties de la ville de Montréal,

particulièrement dans le centre après que des altercations

eurent commencé à Verdun vers 9 heures le samedi soir.

Cette fois-ci, ce furent des groupes de marins, aidés de

soldats, qui initièrent une tournée des cabarets, clubs, salles

de danse et de quilles à la recherche de toute personne

portant un zoot-suit. Bien organisés, à un moment au

nombre de 700, ils semèrent la terreur chez les citoyens de

la ville. Tel que rapporté, ils se dirigèrent d’abord vers

l’Auditorium de Verdun où une grande danse avait été

organisée par des civils. Ils y firent sortir d’abord les jeunes

filles sans les molester. Tous les jeunes gens qui ne portaient

pas de zoot-suit étaient également invités à quitter les lieux.

Quant aux zoot-suiters, ils furent

littéralement déshabillés. Ceux-ci résistèrent, mais face au

surnombre ce fut en vain. La police locale, arrivant sur les

lieux, ne put entrer dans la salle ; on leur dit que les

militaires « avaient un travail à terminer ». Les portes

étaient bien gardées par de nombreuses sentinelles. À

l’intérieur, les marins enlevaient les vêtements des zoot-

suiters et les réduisirent en charpie. On jetait ensuite « les

pauvres malheureux à demi nus dans la rue ». La police

les conduisait au poste où ils purent appeler leurs familles

qui leur portaient d’autres vêtements d’un style plus

régulier.

Ayant terminé leur besogne et voulant éviter l’arrestation,

les marins se formèrent à l’intérieur en rangs serrés pour

sortir ensuite rapidement et se diriger vers Montréal où

ils allaient répéter le même scénario à divers endroits.

Comme ils voyageaient dans de gros camions de l’armée

et de la marine, ils purent ainsi se déplacer rapidement,

ayant le temps d’effectuer ailleurs leur job de bras contre

les zoot-suiters avant l’arrivée de la police. Les dommages

à l’Auditorium furent considérables et on peut s’imaginer

qu’ailleurs ce fut pareil. Après les raids dans les clubs

éclatèrent les bagarres de rue, assez violentes, qui

durèrent jusqu’à trois heures du matin. De durs coups

furent échangés dans le quadrilatère formé des rues

Sherbrooke, Saint-Denis, Craig (aujourd’hui Saint-

Antoine) et Bleury, entre autres dans les clubs et salles de

danse des

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H I S T O I R E

rues Sainte-Catherine, Saint-Laurent, Ontario et Bleury. La

police affirmait ne pas savoir combien il y eut

d’échauffourées, tant il en eut. Sitôt une altercation brisée,

des groupes d’attaque se formèrent ailleurs. Au moins un

policier fut blessé. Une dizaine de zoot-suiters furent

soignés incognito dans les hôpitaux ainsi que des marins.

Cette fois-ci trente-huit personnes furent arrêtées dont

trente-six marins, un aviateur et un soldat.

Le dimanche, les luttes reprirent, mais moins violentes et

le tout de plus courte durée que celles de la veille. Les

marins et soldats s’étant bien reposés, ils étaient prêts à

reprendre le combat. À l’arrivée de 500 marins et soldats

au parc Lafontaine, la police accourut; les militaires

rompirent les rangs et disparurent. Un groupe de 400

militaires se forma ensuite à l’angle de l’avenue des Pins

et Saint-Laurent, pour se diriger en rangs serrés au sud et

envahir la rue Sainte-Catherine, s’attaquant à tout zoot-

suiter en vue. Après il y eut, comme la veille, des

échauffourées à divers endroits. À minuit quinze, la police

eut même à disperser une centaine de zoot-suiters qui, à

leur tour, cherchaient à s’en prendre aux militaires en

cavale. Une dizaine d’arrestations eurent lieu et quatre

zoot-suiters furent blessés.

Le lundi 6 juin, tandis qu’un grand nombre de militaires

québécois participaient au débarquement du jour «J»,

dans la métropole, pratiquement toutes les permissions

des marins avaient été contremandées. Tant s’en fallut, ce

furent des aviateurs qui débarquèrent dans les rues de

Montréal pour poursuivre la chasse. On remarque que

plusieurs parmi eux portaient des garcettes, s’en servant

assez librement surtout pour tenter de casser les vitres

des automobiles dont ils n’aimaient pas les occupants. Il

y eut de nombreux combats à divers endroits et du

vandalisme de magasins et de clubs. Le pire affrontement

eut lieu à Montréal à l’angle des rues Bourbonnière et

Sainte-Catherine où une foule de 5 000 personnes s’était

rassemblée. La bataille fut

brève, mais d’une grande violence. Près de 150 policiers

accoururent, eurent vite raison des manifestants et

effectuèrent une demi-douzaine d’arrestations. Il va sans

dire que tous ces troubles dérangèrent bien des

personnes, entre autres, la régularité du trafic des

tramways en était affectée, ce trafic étant parfois

interrompu.

Ce 6 juin, un représentant de la Commission des prix et

du commerce rappela que l’ordonnance canadienne sur

les restrictions des vêtements, particulièrement

concernant les zoot-suits, était toujours en vigueur, que

ceux qui les portent enfreignaient la loi, tout aussi bien

que ceux qui les avaient fabriqués. Il dit aussi que ce serait

bien trop difficile de poursuivre tous les zoot-suiters et

c’est pour cela que les officiers chargés de l’application de

l’ordonnance se sont toujours contentés de poursuivre

plutôt les fabricants de ces vêtements.

De son côté, le chef du conseil de ville, le conseiller A. E.

Goyette, crut que toute l’affaire des batailles était due au

fait que les partisans des zoot-suits, étaient de jeunes

«fifis» pour la plupart, qui avaient été exemptés ou qui ne

furent pas appelés, qui portaient des vêtements non

conformes et tombaient ainsi dans la mire des militaires.

Quelques jours plus tard, il se plaignait auprès de ses

collègues d’avoir reçu par téléphone des menaces de la

part des zouzous.

Le 7 juin, il n’y eut, contrairement aux cinq derniers jours,

aucune bagarre, bien qu’il y ait eu plusieurs

attroupements, parfois de centaines de civils. Mais les

militaires ne furent pas au rendez-vous.

Le lendemain, le 8 juin, ils étaient là et on en vint à

nouveau aux poings, au moins en deux bagarres

importantes. La police fut prise à partie et des policiers

furent blessés, de même que plusieurs manifestants.

Quelques policiers durent tirer en l’air, question de se

protéger.

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SOURCES

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoot_suit

http://en.wikipedia.org/wiki/Zoot_suit

http://www.brownpride.com/history/his

tory.asp?a=losangeles/zootsuitriots

Journal La Patrie, Juin 1944 (disponible

sur le site internet : marigot.ca)

Chambre des communes, Débats, 8 juin

1944, volume IV, 3617-3618

Serge Marc Durflinger :

http://www.museedelhistoire.ca/appren

dre/recherche/ressources-pour-

chercheurs/articles/bagarres-entre-

militaires-et-zoot-suiters-survenues-a-

montreal-et-a-verdun-en-juin-1944/

Le 8 juin, le ministre de la Justice du Canada, M. Louis

Saint-Laurent, déclarait en chambre que la Gendarmerie

royale, la Police provinciale du Québec et la Sûreté

municipale de Montréal enquêtaient sur les évènements.

Il disait aussi que l’enquête préliminaire à ce sujet

indiquait que la bagarre n’était pas due à de l’animosité

de race et n’avait aucun caractère politique. Les

affrontements, expliqua-t-il, étaient plutôt dus en partie à

la rivalité qui existait entre jeunes gens en uniforme et

jeunes gens sans uniforme, tous avides de conquérir le

cœur des Montréalaises…

Il a dévoilé en même temps que les difficultés se

poursuivaient depuis quelque temps à Westmount, Saint-

Lambert, Verdun, Longueuil et Montréal. Pendant ce

temps, certains conseillers de la ville de Montréal

évoquaient la possibilité que le maire proclame la loi

martiale.

À partir de cette date, la crise allait en se résorbant. Plus

de batailles de rue. La ville de Montréal songeait à

interdire le port du zoot-suit. Le 24 juin, le journal La Patrie

annonça que la compagnie Mastercraft Clothing Limitée,

6580, rue Saint-Hubert, avait été condamnée à payer 400

$ d’amende et les frais pour avoir enfreint la loi en taillant,

vendant et mettant en vente des complets pour hommes

qui n’étaient pas fabriqués conformément aux règlements

prescrits par une ordonnance de l’administration des

vêtements pour hommes. Selon un officiel, il s’agissait

bien de zoot-suits.

H I S T O I R E

Puis ce fut la paix, tandis que plus tard, le 31 juillet 1944,

le journal La Patrie rapportait des bagarres sérieuses dans

une rue de la basse ville de Vancouver où s’affrontaient

un millier de marins de la marine marchande et des zoot-

suiters. La mêlée faisait suite à un autre accrochage la

semaine auparavant.

Si au Québec, les marins, soldats, aviateurs et zoot-suiters

étaient rentrés dans leurs foyers, à partir du milieu de juin,

un autre débat prit la relève, du moins pendant un certain

temps. Il fallait bien départager les blâmes et les

déculpabilisations entre les diverses autorités

responsables. On a ainsi voulu discerner une organisation

subversive structurée derrière les actions des zoot-suiters.

On s’est interrogé concernant les visées des chefs

militaires vu l’indiscipline des soldats faisant la loi dans les

rues des villes. On a parlé de langue, de races,

d’antimilitarisme, etc., le plus souvent sans preuves.

Peut-être est-il souhaitable de s’en tenir à la déclaration

de M. Louis Saint-Laurent concernant ces dérapages : la

rivalité entre jeunes gens, tous avides de conquérir le

cœur des Montréalaises… Et des filles de Saint-Lambert et

de Longueuil.

Des mœurs amoureuses un peu violentes quand même !

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La Société d’histoire de Missisquoi fut fondée en

1899, ce qui en fait l’une des quatre sociétés

d’histoire les plus anciennes du Québec, ceci après

Québec, Montréal et Brome. Elle fut active jusqu’au

début de la Première Guerre mondiale, et quoiqu’elle

ne fût jamais dissoute, elle resta dormante pendant

presque 50 ans. La relance eut lieu en janvier 1960,

grâce à un premier groupe de 39 personnes férues

d’histoire. Fort d’une nouvelle équipe de bénévoles,

la Société se donna un nouveau statut, bilingue cette

fois-ci, et renouvela son engagement à sauvegarder

l’histoire du comté. La même année, la Société publia

un sixième rapport annuel, bien illustré, bien fouillé.

Après s’être fait la main avec un tout petit musée à

Dunham, la Société d’histoire de Missisquoi se porte

acquéreur au printemps de 1964 de l’ancien moulin

à grains Cornell, bâti en 1830, situé dans un lieu

enchanteur aux abords de la rivière aux Brochets,

dans le village de Stanbridge East pour la somme de

5 005 $. Ce village pittoresque, bien québécois tout

en étant marqué par la proximité de la frontière avec

les États-Unis est un musée à lui tout seul.

La même année, le nouveau Musée Missisquoi ouvre

ses portes à ses premiers visiteurs. Grâce

D E C O U V E R T E

LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE

MISSISQUOI

au dévouement et à l’ingéniosité de nombreux

bénévoles, ce lieu fut converti en un espace muséal

adapté à la conservation et la mise en valeur des

collections. Aujourd’hui, celles-ci comptent plus de

30,000 artefacts, dont 4,000 photos en plus des

documents d’archives.

En novembre 1971, la famille Hodge fit don à la

Société d’histoire de Missisquoi du magasin général

Hodge, en stipulant que celui-ci devait être conservé

« tel quel ». Le magasin est une relique unique d’un

commerce qui a fermé ses portes dans les années

‘40. Un bâtiment où le temps s’est arrêté. Le

magasin-musée devint rapidement un lieu

d’attraction grâce à son inventaire hétéroclite. Grâce

à l’appui du ministère de la Culture et des

Communications du Québec et de la MRC Brome-

Missisquoi, la Société d’histoire a pu mettre en valeur

ce joyau de sa collection.

Le 3 mai 1981, la Société inaugurait sa voûte

d’archives dans une pièce du moulin où la

température et l’humidité sont contrôlées. Les

archives de la Société sont étendues ; elles sont

surtout composées de «sources de première main.»

Tous les gens s’intéressant au passé, que ce soit dans

le but de fouiller dans l’histoire locale, de dresser un

arbre généalogique ou de demander des précisions

sur des décisions et des événements, trouveront des

réponses dans ces archives.

Quant à la collection de machineries et outils

agricoles du début du 20e siècle de la Société, elle

est logée dans la grange Walbridge à Mystic qui fut

construite en 1881-1882. Suite à la restauration de

celle-ci, en 2008-2009, par la Fondation Walbridge,

le Musée fut invité à y déménager sa collection. Cette

grange dodécagonale (à 12 côtés) est unique au

Québec et une œuvre architecturale innovante. L’un

des beaux joyaux du patrimoine québécois, elle fut

classée monument historique provincial en mai 2004.

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Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi

Par Mona Beaulac et Jef Asnong

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H I S T O I R E

La Société organise deux activités principales de

financement : « Le Festival de la tarte aux pommes »

qui en sera à sa 34e édition en 2016 et qui attire plus

de 1000 personnes annuellement. En deuxième lieu,

un encan muet bisannuel auquel plus de 150

donateurs ont contribué pour l’édition de l’automne

2015.

La Société d’histoire de Missisquoi se situe en un

milieu frontalier qui fut primordialement anglophone

dans le passé et qui se francisa dans une large

mesure à partir de la fin du 19e siècle.

Ceci explique plusieurs caractéristiques de cette

Société, entre autres le fait qu’elle s’est chargée de

l’entretien de plus de 18 cimetières abandonnés et

d’un lieu historique, le monument de Eccles Hill à

Frelighsburg.

La municipalité où est situé le Musée a le statut

officiel bilingue et la Société cultive d’excellentes

relations avec les municipalités qui l’entourent. Le

conseil d’administration de la Société est composé

de membres bilingues et les assemblées ont lieu

dans les deux langues. La région de Brome-

Missisquoi est un endroit où il y a de l’harmonie

linguistique. L’offre de la Société est destinée à tous,

car l’histoirede la région est riche du patrimoine

francophone et anglophone des gens qui l’ont

peuplé. Les dirigeants de la Société ont le réflexe

naturel d’englober l’ensemble des communautés

lors des prises de décision. La Société vise aussi le

tourisme qui provient du sud de la frontière et le

bilinguisme est un atout incontournable afin de les

accueillir.

Bonne continuité à la Société d’histoire de

Missisquoi !

Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi

La Galerie Paige-Knight du moulin Cornell quant à

elle, accueille 5 expositions d’artistes et d’artisans de

la région au courant de la saison estivale. L’édifice

principal du Musée loge aussi une librairie où l’on

peut se procurer les publications de la Société et les

ouvrages des historiens de la région.

La Société d’histoire de Missisquoi compte plus de

500 membres, dont 240 membres à vie, et peut

toujours compter sur l’appui de plusieurs bénévoles

dans la réalisation de sa mission.

Depuis 50 ans, les expositions thématiques annuelles

du Musée sont au cœur de ses efforts. Ces

expositions démontrent le riche passé des résidents

du comté, les métiers qu’ils exerçaient, les loisirs qui

les occupaient, les conflits qui y ont eu lieu. L’année

2016 sera ainsi l’occasion de se remémorer l’invasion

des Fenians il y a 150 ans. Le Musée possède une

collection d’objets et d’images de cette période

tumultueuse de l’histoire du Canada et organisera

une exposition sur ce thème au cours de cet été. Ces

Raids ont fait avancer la cause de la Confédération

en encourageant une défense unie de la vaste

frontière canadienne contre ces envahisseurs

américains d’origine irlandaise. Dans la région de

Missisquoi, les raids, à la fois en 1866 et en 1870, ont

été des événements significatifs et qui ont connu la

participation de nombreuses familles locales.

D E C O U V E R T E 11

Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi

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Mardi 8 mars 2016

Conférence Les Franco-Américains en Nouvelle-

Angleterre durant l’entre-deux-guerres : de

Canadiens-français à Américains, de la tradition à la

modernité, par André Bilodeau

Les références de A. Bilodeau

Frenette, Yves (dir.). La francophonie nord-américaine, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2012, 301 p.

Ramirez, Bruno. La ruée vers le Sud : migrations du Canada vers les États-Unis, 1840-1930, Montréal, Boréal, 2003, 276 p.

Roby, Yves. Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre, 1776-1930, Sillery, Québec, Septentrion, 1990, 434 p.

Roby, Yves. Histoire d'un rêve brisé? : les Canadiens français aux États-Unis, Sillery, Québec, Septentrion, 2007, 148 p.

Weil, François. Les Franco-Américains, 1860-1980, Paris, Belin, 1989, 251 p.

Bilodeau, André. « L’acculturation des Franco-Américains de deuxième génération en Nouvelle-Angleterre entre 1920 et 1940 à travers une partie de l’œuvre et de la vie de divers écrivains de la Franco-Américainie. » Cahiers d'histoire, Volume 33, numéro 1, hiver 2014, p. 47-67.

Nicosia, Gerald. Memory Babe : une biographie critique de Jack Kerouac, Montréal, Québec Amérique, 1990, 776 p.

Kerouac, Jack. La vie est d’hommage, Montréal, Éditions du Boréal, 2016, 352 p.

A L L E R P L U S L O I N, S U I T E A U X C O N F É R E N C E S

D E C O U V E R T E

Œuvres sélectionnées

Gastonguay, Alberte. La jeune franco-américaine : un roman. Bedford, National

Materials Development Center for French, 1980. 65 p.

Kerouac, Jack. Doctor Sax : Faust Part Three. New York, Grove Press, 1959. 245 p.

Kerouac, Jack. Maggie Cassidy. New York, Avon Books, 1959. 208 p.

Kerouac, Jack. The Town and the City. New York, Harcourt & Brace, 1950. 499 p.

Kerouac, Jack. Vanity of Duluoz : An Adventurous Education. New York, Penguin Books, 1994. 268 p.

Kerouac, Jack. Visions of Cody. New York, McGraw-Hill Books, 1972. 448 p.

Kerouac, Jack. Visions of Gerard. New York, Farrar, Straus & Cudahy, 1963. 144 p.

Robichaud, Gérard. Papa Martel. New York, Doubleday, 1961. 239 p.

Sur le Web et en musée

Le blogue Patrimoine, histoire et multimédia, qui porte sur l'histoire et le patrimoine du Québec et des Franco-Américains aux XIXe et XXe siècles : https://tolkien2008.wordpress.com/

L’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française : http://www.ameriquefrancaise.org/fr/#.Vt4d-BzM2fY

Une exposition de référence au Musée de l’Amérique francophone : https://www.mcq.org/fr/exposition?id=30025

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Image Conference Maxime.png

D E C O U V E R T E

Les références de L. Lapicerella

Filion, Mario et al. Histoire du Richelieu-Yamaska-Rive

Sud, Coll. Les régions du Québec #13, Sainte-Foy (QC),

les Éditions de l’IQRC, 2001, 559 p.

Leclerc, Paul-André et Jacques SAINT-PIERRE. La vie

rurale, 1866-1953, Sainte-Foy (QC), Les Publications du

Québec, 2001, 202 p.

Pratt, Michel. Atlas historique (Boucherville, Brossard,

Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil, Saint-Bruno-de-

Montarville, Saint-Hubert, Saint-Lambert). Longueuil :

Société historique du Marigot, 2001, 159 p. Illustrations,

bibliographie

Pratt, Michel. Longueuil 1657-2007, Éditions Histoire

Québec, 2007. 500 p. Récipiendaire du prix du Gala de la

culture de Longueuil 2009

Sicotte, Anne-Marie. Quartiers ouvriers d’autrefois, 1850-

1950, Sainte-Foy (QC), Les Publications du Québec, 2004,

199 p.

Mardi 12 avril 2016

Conférence Vie rurale et vie urbaine, bref portrait de

ces deux mondes du XIXème siècle, par Louise

Lapicerella

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Mardi 10 mai 2016

Conférence Un peuple sans histoire… Et si Durham

avait vu juste ? Réflexion sur l’histoire nationale et sur

la modernité, par Maxime Raymond-Dufour

Les références de M. Raymond-Dufour

Le Rapport Durham

Lambton, John George, Earl of Durham. Report on the

Affairs of British North America. Toronto, publié par

Robert Stanton, 1839. 142 p.

D’autres références

Bernier, Marc André. « Patriotes et orateurs : de la classe

de rhétorique à l’invention d’une parole rebelle ». Voix et

Images, 2001, 26, 3, p. 498-515.

Gallichan, Gilles. « La session de 1836 ou Le Parlement

québécois en grève », Les Cahiers des dix, 2001, 55, p. 191-

294.

Gallichan, Gilles, Kenneth Landry et Denis Saint-Jacques,

dir. François-Xavier Garneau : Une figure nationale.

Montréal, Nota Bene, 1998. 398 p.

Jones, Benjamin T. Republicanism and Responsible

Government : The Shaping of Democracy in Australia and

Canada. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University

Press, 2014. 299 p.

Wahrman, Dror. The Making of the Modern Self : Identity

and Culture in Eighteenth-Century England. New Haven

et Londres, Yale University Press, 2004. 414 p.

Au plaisir,

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Du mardi 26 au vendredi 29 juillet – 10 h à 12 h

Du mardi 2 au vendredi 5 août – 10 h à 12 h

Dimanches 31 juillet et 7, 14, 21 et 28 août – 13 h 30 à 15 h

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Visite guidée – Le Vieux-Longueuil, du faubourg au site du

patrimoine

Réservation requise

(450) 677-4573 ou [email protected]

Tarifs : 12 $, étudiant/aîné 10 $, membre 8 $

Point de départ : 440, chemin de Chambly

Samedi 4 juin – 11 h à 15 h

Exposition de photos historiques de Saint-Hubert

Dans le cadre de la Fête de quartier Laflèche

Sur Grande-Allée, entre les rues Albert et Langevin

Entrée gratuite, aucune réservation

L E S P R O C H A I N E S

A C T I V I T É S D U M A R I G O T

Mardi 13 septembre 2016

L’Expo 67 : modernité et ouverture sur le monde

Michel Pratt, historien et auteur, gouverneur de la

Société historique et culturelle du Marigot

Responsables des conférences

Mikael Dumont

Louise Levac

Karina Trautmann

Un immigrant heureux

Le 26 mai dernier avait lieu la

conférence réservée aux membres

Un immigrant heureux avec Kees

Vanderheyden, présentée en

collaboration avec l’Association des

auteurs de la Montérégie. La

conférence, qui avait lieu dans les

locaux du Marigot, a accueilli 25

membres du Marigot et de l’AAM.

CONFÉRENCES

Tarifs

Gratuit pour les membres

7 $ non-membres

Nos conférences régulières sont toujours

suivies d’un léger goûter, gracieuseté de

l’Institut généalogique Drouin.

Samedi 30 juillet – 13 h 30 à 16 h

Samedi 6 août – 13 h 30 à 16 h

Visite guidée – Le chemin de Chambly, épine dorsale de

Longueuil et de Saint-Hubert

Réservation requise

(450) 677-4573 ou [email protected]

Tarifs : 20 $, étudiant/aîné 16 $, membre 12 $

Point de départ : 440, chemin de Chambly

Mardi 11 octobre 2016

Série – Les passions de nos administrateurs

Entretien avec une grande voyageuse

Thérèse Savoie, trésorière, Société historique et

culturelle du Marigot

LIEU

Sauf exception, ces conférences se tiennent au

Centre Jeanne-Dufresnoy, au 1, boulevard

Curé-Poirier Est, angle du chemin de Chambly,

le deuxième mardi de chaque mois, à 19 h 30.

A G E N D A

Mardi 8 novembre 2016

Pelles et scalpels : vols de cadavres et enseignement

anatomique dans le Québec du XIXe siècle

Martin Robert, doctorant en histoire à l’Université du

Québec à Montréal (UQÀM) et au Centre Alexandre-

Koyré d’histoire des sciences (CNRS-Paris)

Page 15: Volume 22, n° 3, mai 2016 LE MARIGOT TT...allure dandy, se coiffait d’un chapeau de feutre à large néanmoins intense, faisait rage dans les rues de Montréal suits à leur début

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PARTENAIRES

Retrouvez nos conférences et notre exposition dans le

programme du

Mardi 8 novembre 2016

Pelles et scalpels : vols de cadavres et enseignement

anatomique dans le Québec du XIXe siècle

Martin Robert, doctorant en histoire à l’Université du

Québec à Montréal (UQÀM) et au Centre Alexandre-

Koyré d’histoire des sciences (CNRS-Paris)

BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES !

o Normand Guilbault 1217 – Boucherville

o William Gaudry 1218 – Montréal

o Robert Lacombe 1219 – Montréal

o Maurice Vallée 1220 – Montréal

o Denise Tougas 1221 - Ste-Julie

o William LaBute 1222 - Windsor (Ontario)

o Jacques Brien 1223 – Brossard

o Hélène Roy 1224 - Brossard

o Keven St-Pierre 1211 – Montréal

o Pierre Gagnon 1212 – Longueuil

o Françoise Ouellet 1213 – Laval

o Florence Fortin 1214 - Kemptville

(Ontario)

o Gilles Désy 1215 – Montréal

o Guy Gaudreau 1216 - Montréal

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Bernard Drainville

Député de Marie-Victorin

Diane Lamarre

Députée de Taillon

Martine Ouellet

Députée de Vachon

La Société historique et culturelle du

Marigot remercie la Diffusion

généalogique Pépin pour sa collaboration

à l’impression du bulletin Le Marigot.

C O M M A N D I T A I R E S

Dépôt légal : 2ème trimestre 2016

Bibliothèque nationale du Québec

Bibliothèque nationale du Canada

ISSN : 1203-2239