voix off, le magazine du pole ciné de grenoble ecole de management décembre 2014

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Voix OFF La Famille

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Entertainment & Humor


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Page 1: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

Voix OFF La Famille

Page 2: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

1| Partenaires

Ce Voix OFF est imprimé grâce au soutien de:

L’Edito|2

Le mot de la

rédac’ chef

B onjour à toi cher-e gémien-ne !

Le Pôle Ciné est fier de te présenter le Voix OFF de sa toute

nouvelle équipe de passionnés!

Nathalie Benoît, Cécile et Laura ont en effet rejoint les rangs de la

rédaction. Ils mettent leur plume à contribution pour te faire dé-

couvrir ou redécouvrir des œuvres cinématographiques.

Ce mois-ci, nous avons voulu mettre la famille à l’honneur car les

fêtes de fin d’année sont l’occasion de se rappeler l’importance du

foyer. Qu’elle soit homoparentale, hétéroparentale, monoparentale,

plutôt ennuyeuse, ou complètement barrée, notre famille reste notre

famille et une part importante de notre identité.

Le cinéma s’est emparé de ce thème pour traiter de choses banales,

plus graves, ou nous emmener dans un délire complètement

perché, toujours dans la réflexion sur les relations familiales.

La nouvelle famille du Voix OFF t’invite donc à découvrir sa

sélection et te souhaite une bonne lecture!

Flora Goldgran

Rédactrice en chef du Voix OFF

Page 3: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

Décembre 2014

5 Match Point

Quel Batman sortira-t-il vainqueur?

7 Le tour du monde en 80 films

Le Liban est à l’honneur : Et maintenant on va où?

9 On a vu au cinéma

15 Le thème du mois

La famille au cinéma

Notre sélection de films

La série

Le film coup de cœur

L’affiche du mois

29 Jeux

31 Quand tu ne sais pas

quoi regarder...

7

Le tour du monde en 80 films

5

Match Point :

qui de Nolan ou Burton a fait le meil-

leur Batman?

15

Le thème du mois:

La famille

9

On a vu au cinéma

8 Court Métrage

33 Le souci du détail

Page 4: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

5| Match Point

Match

Point

2 films sur le ring, 3 rounds et à la fin… Un seul

vainqueur !

Règles : Aucune tous les coups sont permis !!!

Ce mois-ci s’affrontent deux grands classiques de films de superhéros : Batman de Tim Bur-

ton et The Dark Knight : Le Chevalier Noir (TDK) de Christopher Nolan.

VS

D’un côté, un Jack Nicholson en Joker hysté-

rique, loufoque et égocentrique. Son but : ré-

pandre des produits toxiques provoquant chez

les citoyens de Gotham un fou rire incontrô-

lable, déformant leurs visages jusqu’à ce que

mort s’en suive. Il se considère comme un ar-

tiste-assassin dont les chefs-d’œuvre sont ses

victimes mutilées.

De l’autre côté, Heath Ledger avec une inter-

prétation beaucoup plus sombre, absurde et

malsaine. Le Joker, pur psychopathe, agit sans

motivation. C’est l’incarnation même de l’anar-

chie, du chaos et de la folie. Contrairement au

Joker de Nicholson, on ne sait rien à propos de

lui, ce qui donne un aspect plus terrifiant et

intrigant au personnage.

Il faut saluer ici l’interprétation de Heath Led-

ger, qui se dépasse avec un Joker pervers aux

tics troublants ; alors que Jack Nicholson, aussi

grand et talentueux que soit l’acteur, reste fi-

dèle à lui-même en se contentant de faire… du

Jack Nicholson.

Round 1 : le meilleur Joker

Danny Elfman signe la musique du film de

Burton autour d’un thème principal The Batman

Theme. Ce thème héroïque et tout en puissance,

connu par tous les grands fans comme étant la

musique ayant le mieux réussi à capturer l’es-

sence de Batman et du comic, est décliné tout

au long du film en plusieurs variations. Majes-

tueux et hypnotisant.

Hans Zimmer compose pour TDK une musique

plus décousue, sombre et subtile, refusant un

thème aisément reconnaissable et mémorisable

afin de souligner la difficulté à saisir le person-

nage de Batman.

Mais la BO de Batman, assène son coup fatal

avec une contribution inédite de Prince, qui,

sous le charme de l’univers créé par Burton,

réalise tout un album inspiré par le film

(Batman - Motion Picture Soundtrack). Un véri-

table succès à sa sortie. Si c’est pas la classe !

Round 2 : la meilleure bande originale

Christian Bale livre, chez Nolan, un Bruce

Wayne torturé, jonglant de manière presque

schizophrénique entre son costume de justicier

et son rôle de Playboy milliardaire arrogant.

Michael Keaton présente un Bruce Wayne et un

Batman plus lisses et infaillibles. Il joue le par-

fait gentleman, un peu coincé, donnant la désa-

gréable impression d’un manque de caractère

ou d’affirmation du personnage. Keaton est

trop calme et discret, à l’opposé de l’interpréta-

tion de Bale, qui montre un Bruce Wayne détes-

table et provoquant (arrivant à sa propre soirée

en hélicoptère entouré de playmates), et un

Batman intimidant et imposant…mettant KO le

poids plume Keaton.

Round 3 : le meilleur Batman/Bruce Wayne

Winner : Batman de Burton

Winner : The Dark Knight : Le Chevalier Noir de Nolan.

Winner : The Dark Knight : Le Chevalier Noir de Nolan.

Et le gagnant pour ce premier match est… The Dark Knight de Christopher Nolan!

Nolan 2 : 1 Burton

Page 5: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

7| Le tour du monde en 80 films

Et maintenant, on va où? (وهّلأ لوين؟)

C e film retranscrit un problème universel,

les conflits interreligieux, à l’échelle d’un

petit village où l’immobilisme physique reflète

un immobilisme psychologique. En effet, le

film dénonce le fait qu’encore trop souvent, les

hommes appartiennent à une communauté

religieuse avant d’appartenir à un pays.

Voici un sujet grave traité de manière brillante

et innovante, teintée de féminisme. En effet, les

femmes, chrétiennes et musulmanes, ont ici le

premier rôle. Elles sont fortes, courageuses,

intelligentes, intrigantes et surtout… drôles !

De plus, le film est rythmé par des passages

musicaux apportant légèreté et fantaisie. Les

acteurs, tous non-professionnels, sont incroya-

blement justes nous faisant autant rire que

pleurer.

Et maintenant, on va où ? est un film magnifique. Un immense cri d’amour et de tolérance lancé par des femmes unies dans la douleur.

Nathalie Chabert

Court métrage|8

Réalisé par Nadine Labaki

Avec Nadine Labaki

Durée 1h40 Sortie : 2011

Pays : Liban

Le plus :

Le curé est incarné par un acteur

musulman et le cheikh par un acteur

chrétien.

SYNOPSIS : Dans un village libanais isolé et en-

cerclé par les mines, vestiges de la guerre entre mu-

sulmans et chrétiens, un groupe de femmes tente

par tous les moyens de préserver la paix et d’éviter

que les hommes s’entretuent à nouveau, alors que la

situation dégénère dans la région…

Le court-métrage du mois :

A Bang in the Void

T u aimes les images enfumées, l’élec-

tro et les accents anglais craquants ?

Flash-backs, plans floutés, images vacil-

lantes, couleurs contrastées : dans A Bang

in the Void tout est fait pour que le specta-

teur se sente aussi instable que le person-

nage principal. Laissez-moi vous présen-

ter : Thomas, un kick-ass version dark, qui

traque les bad guys dans la rue pour les

tabasser. Une sorte de justicier drogué psy-

chopathe en somme. La défense du Bien

n’a jamais été aussi glauque.

Bref, notre mystérieux anti-héros n’est pas

très loquace, jusqu’au jour où il rencontre

Julie, une fille aussi paumée que lui. Leurs

vies vont alors basculer ensemble dans un

monde qui part en vrille. Les lueurs d’es-

poir qui éclosent de leurs moments de paix

ne cesseront d’être interrompues par de

durs retours à la réalité. La photographie

froide de ces scènes abruptes et sèches

nous met face à l’hostilité du monde exté-

rieur. Entre malaise et suspens, on envisage

et apprivoise la violence déstabilisante de

cette société. Ce court nous tient en haleine

jusqu’au bout et nous happe par son

« réalisme dans une histoire surréaliste »

(Meskaprod)

Amandine Claude

Réalisé par Viktor Poisson er Lucas Mokrani

Sélection 2014 du festival « A nous l’écran »

Page 6: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

On a vu au cinéma|10 9| On a vu au cinéma

Interstellar...

Réalisé par Christopher Nolan

Avec Matthieu McConaughey, Anne Hathaway

Durée 2h49

Genre Science-Fiction, Drame SYNOPSIS : Sur une Terre à l’agonie, la survie de l’humanité est compromise. Cooper prendra la diffi-

cile décision de quitter sa famille pour les confins de l’univers, à la recherche d’une planète où la vie

serait possible.

S ortez tous vos manuels de métaphysique

page 43, aujourd’hui nous étudierons la

théorie des cordes, des trous de verre et du

voyage intergalactique. Acclamé pour ses films

précédents, Nolan signe avec Interstellar un

film déjà reconnu par certains comme la nou-

velle Bible de la Science-Fiction.

Alors comment aborder le film ? Il pose énor-

mément de questions, toutes n’ayant pas de

réponse, laissant aux spectateurs le soin d’ana-

lyser le tout, et dépeint avec brio la lutte de

l’Homme pour sa survie. Car oui, au final, qui

nous viendra en aide le jour de notre chute ?

Porté par la PERFORMANCE de Matthew

McConaughey, le film est d’une intensité rare.

Le casting est dans l’ensemble excellent. Même

l’apparition de Matt Damon, beaucoup criti-

quée, a pour moi son importance, car il joue un

rôle allant totalement à l’encontre de ce qu’il a

l’habitude de jouer. Visuellement, il faut recon-

naitre que le film connait des hauts et des bas,

mais dans l’ensemble on ne peut que saluer la

prise de risque de Nolan. Alors maintenant

reste LA question : est-il plus effrayant de par-

tager l’univers avec « d’autres » ou d’être seul

dans l’infini ?

Et si mes 1A sont trop bêtes pour comprendre

ça, ils sont virés (pas vrai Choukroun ?)

Romain Garbati

D éception, voilà le premier mot qui m’est

venu à la sortie de la séance.

Je suis déçu du twist final, déçu par la naïveté

de la relation père fille dépeinte, déçu par le jeu

trop intense de Matthieu McConaughey et des

choix de casting (Matt Damon n’a pas sa place)

et surtout déçu que le réalisateur d’un film

métaphysique (« ce qui est au-dessus de la phy-

sique ») nous fasse voir un « au-delà de l’hori-

zon » dans lequel l’homme maitrise tout grâce

à la science.

Tout n’est pas à jeter mais pour un film méta-

physique les idées sont trop pauvres. Un film

sur l’aventure humaine doit conserver voire

même magnifier le mystère qu’il y a au cœur

de l’existence. En ce sens, 2001 est bien plus

réussi. Dans ce dernier, le monolithe synonyme

de fascination pousse l’Homme à se dépasser

lui-même pour le faire découvrir finalement

des réalités indépassables (Le Temps, la Mort) ,

dans Interstellar les monolithes sont des robots

construits par l’Homme pour l’Homme en

passe de devenir Dieu.

Tout est là.

Gabriel Choukroun

... Chef d’oeuvre

ou déception?

Page 7: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

On a vu au cinéma|12 11| On a vu au cinéma

La prochaine fois je viserai le coeur

Réalisé par Cédric Anger

Avec Guillaume Canet, Ana Girardot

Durée 1h51

Genre Policier, Drame

SYNOPSIS : Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés

dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cible des jeunes femmes. Qui est-il?

« Une des plus étranges histoires crimi-

nelles françaises ». Le ton est donné. A

l’écran, l’histoire vraie d’un homme à la

fois gendarme modèle et tueur maniaque,

rien que ça. Pour son troisième long mé-

trage, Cédric Anger pousse les opposés à

leur paroxysme : la figure de l’autorité et

celle de la déviance, l’homme et la femme,

voire le bien et le mal. Cannet est magis-

tral dans son interprétation froide, si ce

n’est glaciale, de cet homme aux deux vi-

sages, rejeté, qui porte en lui le dégoût de

l’humanité. Il incarne à merveille la soli-

tude, la haine des autres et plus encore de

lui même. Devant tant de cruauté de la

part de cet homme somme toute

« normal », on ressent un mélange de dé-

goût et de pitié. Par moment, on aurait

presque envie de rire quand on sait que le

loup est parmi les brebis. Dès le départ,

comme cet anti-héros, on sait qu’il n’y a

pas de place pour l’espoir, pas d’échappa-

toire ou d’issue possible, peut-on parler de

tragédie, de fatalisme ? Est-il né tueur ou

le devient-il ? Par sa justesse, ce film laisse

perplexe, plus encore il dérange, et c’est

un compliment.

Laurie Genthon

Quand vient la nuit

Réalisé par Michael R. Roskam

Avec Tom Hardy, Noomi Rapace

Durée 1h47

Genre Thriller, Drame, Policier

SYNOPSIS : Big Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchissement

d’argent basé sur des bars dépôts… jusqu’au moment où il se retrouve mêlé à un braquage qui tourne mal.

J e ne saurai dissimuler ici une légère dé-

ception. Trop d’attentes dans ce film peut-

être... Il faut dire que le retour de la paire

Roskam-Schoenaerts, en y ajoutant Tom Hardy

et Noomi Rapace, était très prometteur. Et

surtout, c’est le dernier film de Gandolfini.

Une des forces de ce film est sans doute le

cadre : un Brooklyn glacial où les règlements

de compte sont courants, mystifiant le lieu du

bar comme refuge. La mise en scène, sans être

révolutionnaire, fait évoluer ce statut du bar.

Les braquages se suivent, les ennuis arrivent, et

les personnages dévoilent leurs vraies natures.

Les acteurs sont justes mais n’ont pas de quoi

prétendre à l’Oscar (le petit chien joue très

bien). La transition au premier rôle pour Tom

Hardy restera donc à confirmer (exception

pour Bronson). Le film se veut être une bombe

à retardement (on notera des similitudes avec

Drive) mais s’apparente plutôt à un bon pétard

mouillé. Un policier correct mais encore loin

d’un Mystic River, pourtant du même auteur

Dennis Lehane.

Benoît François

Page 8: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

On a vu au cinéma|14 13| On a vu au cinéma

Un illustre inconnu

Réalisé par Matthieu Delaporte

Avec Mathieu Kassovitz

Durée 1h58

Genre Drame, Thriller

SYNOPSIS : Sébastien Nicolas a toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre, mais n’a pas assez d’imagination

pour ça. En revanche, il a un talent. Celui de copier. Alors il imite les gens qu’il rencontre.

S ébastien Nicolas est le type banal par ex-

cellence, celui « qu’on oublie puis qu’on

croise », à qui on ne s’intéresse pas. Il éprouve

un malaise pesant à être lui-même, à tel point

qu’il préfère usurper d’autres identités, maquil-

lage en latex, fringues et intonation vocale

inclus.

C’est un changement de registre aussi radical

que réussi pour le réalisateur du Prénom, qui

flirte cette fois-ci avec le thriller dans un drame

des plus prenants. On s’agrippe littéralement à

son siège en observant notre anti-héros s’en-

gouffrer dans des situations insolvables, jus-

qu’à éprouver une certaine empathie pour lui,

d’autant plus que des plans serrés et l’interven-

tion d’une voix off nous font parfois entrer

dans sa peau. Ainsi Un illustre inconnu nous

invite à des questionnements quasi métaphy-

siques, du style « quand connait-on vraiment

quelqu’un ? », qui nous font ressortir de la

séance agréablement perdus et perplexes.

Le film est néanmoins loin d’être irréprochable

puisqu’ il souffre de plusieurs incohérences qui

révulseront les plus sceptiques. Mais un con-

seil : laissez-vous prendre au jeu, ça sera un

pur régal !

Cécile Deschamps

Puzzle

Réalisé par Paul Haggis

Avec Liam Neeson, Maria Bello, Mila

Kunis, Adrian Brody

Durée 2h17 Genre Drame, Romance

SYNOPSIS : 3 histoires, 3 villes, des destins liés. Quel sera le lien qui changera la vie des personnages, à

Rome, New York et Paris ?

P aul Haggis, réalisateur du magnifique

Crash de 2004, revient avec un casting

impressionnant. Mon erreur a été d’attendre la

suite de Crash pendant une partie du film. Les

histoires tardent à se croiser, et on commence à

s’interroger sur la direction que prend le film.

Que veut nous dire Haggis ? Romance, pardon,

confiance et souffrance interfèrent, et les très

bonnes performances des acteurs nous font

oublier la cohérence d’ensemble qui semble

creuse. Semble.

En quelques éléments déclencheurs, des

paroles, objets ou lieux clés, on comprend tout,

bouche bée. Rien n’avait été laissé au hasard.

Les personnages se touchent, se heurtent, chu-

tent, mais avancent. Il ne fallait pas seulement

regarder les personnages mais essayer de lire

leurs intentions, leur passé et de les com-

prendre, à la manière du livre du personnage

de Liam Neeson : « il ne peut ressentir qu’à tra-

vers les personnages qu’il crée ».

Tout se comprend, se complète, comme

un puzzle et c’est franchement magnifique. On

a cru qu’Haggis reprenait l’idée à la base du

succès de Crash, mais il se réinvente et ça n’en

est que mieux.

Benoît François

Page 9: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

Le thème du mois

La Famille

L a famille est un sujet très

réaliste, très proche du

spectateur. Mais il stimule aussi

l’imaginaire et les aspirations.

Les films qui touchent à ce sujet

peuvent se partager en trois caté-

gories et à travers une infinité de

genres : du drame à la comédie,

en passant par le thriller et la

science-fiction.

La famille est avant tout un socle

social, une base indéfectible de

notre identité. Le cinéma montre

alors une image idéalisée de la

famille, soudée dans l’épreuve et

transpirant la complicité et

l’amour. La famille est un cocon

protecteur contre les difficultés

de la vie (A la recherche du bon-

heur de Gabriele Muccino).

Mais elle peut aussi être totale-

ment déstructurée et se décom-

poser. Les idées et les besoins de

chacun se heurtent à ceux des

autres et frustrent l’individu au

sein de sa cellule familiale

(American Beauty de Sam

Mendes, American History X de

Tony Cave). Les rêves construits

à deux s’écroulent face à la réali-

té routinière (Les Noces Rebelles

de Sam Mendes).

Au-delà de ces situations explo-

sives, le cinéma décrit souvent

des drames familiaux et met le

doigt sur des situations doulou-

reuses : père désintéressé

(Girlfight de Karyn Kusama),

mère étouffante (J’ai tué ma mère,

Xavier Dolan), difficultés sociales

(Tout ce qui brille de Hervé

Mimran et Géraldine Nakache),

generation gap, ou encore pression

de la vie professionnelle.

Le cinéma pose donc un regard à

la fois bienveillant et critique sur

la cellule familiale, posant encore

et toujours la même question :

comment être soi-même avec les

autres ?

17

24

25

27

Notre sélection de films

La série

Le film coup de cœur

L’affiche du mois

Par Flora Goldgran

Le premier jour du reste de ta vie

(2008) de Rémi Bezançon

Page 10: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

La famille au cinéma|18 17| La famille au cinéma

Le premier jour

du reste de ta vie

Réalisé par Rémi Bezançon

Avec Jacques Gamblin, Zahou Breitman

Durée 1h54

Année 2008

Je vais bien ne

t’en fais pas

Réalisé par Philippe Lioret

Avec Mélanie Laurent, Kad Merad

Durée 1h40

Année 2006

N on, tous les films sur la famille ne sont pas un

long fleuve tranquille, et celui de Lioret est

bien là pour nous le rappeler. Il n’en est pas moins

fascinant et nous tient en haleine jusqu’à la fin.

La mise en scène et surtout le jeu des acteurs nous

entrainent dans l’incompréhension et la douleur de

la sœur. Mélanie Laurent joue juste, n’agace pas (si

si), nous fait même compatir. Il en est de même

pour la mise en scène et la musique, justes et effi-

caces : Lioret fait mouche. Et que dire de Kad Me-

rad, impressionnant dans le rôle du père de famille

à qui la situation échappe.

Devant cette situation où l’impuissance ronge les

personnages de l’intérieur, c’est justement ce lien

parental incassable, cette force familiale qui soude

nos héros, les pousse à se battre et à survivre, car il

est bien question de survie dans ce film.

Bel hommage à la famille et à l’amitié, ce film ne

vous fera pas rire, il donne plutôt une leçon de vie.

Plutôt utile à l’approche d’une nouvelle année.

Benoît François

I l y a tellement de choses à dire sur ce film que je

ne sais même pas par quoi commencer. C’est un

film français déjà, plutôt commercial certes, mais

surtout subtil et original. Il retrace l’évolution d’une

famille de 5 : les parents, l’aîné Albert, celui du mi-

lieu, comme on dit, Raphaël et Fleur, la petite der-

nière. L’histoire est scindée en cinq chapitres, cha-

cun centré sur une courte période marquante pour

l’un des personnages et donc aussi pour la famille.

C’est un plaisir pour les yeux car les plans sont va-

riés et dynamiques, pour les oreilles aussi car

l’ambiance sonore est ma foi bien agréable (Janis

Joplin, David Bowie, Lou Reed), et enfin pour l’es-

prit, car il donne matière à penser.

Al c’est le sérieux de la bande, Raph c’est le rêveur

romantique et Fleur c’est la grunge rebelle. Zabou

Breitman joue le rôle de la mère, pilier de la famille,

et Jacques Gamblin celui du père cool qui fume ci-

garette sur cigarette. Autant vous dire qu’il y en a

pour tous les goûts.

La famille est-elle une machine à broyer les senti-

ments? Si vous voulez des bribes de réponse, regar-

dez ce film, une chose est sûre, il est tellement riche

que chacun y trouvera son compte.

Vérène Gutfreund

Page 11: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

La famille au cinéma|20 19| La famille au cinéma

Little Miss

Sunshine

Réalisé par Jonathan Dayton et Valérie

Faris

Avec Steve Carell, Abigail Breslin

Durée 1h41 Année 2006

A u Nouveau-Mexique, vit la famille Hoover

pour le moins atypique : Richard, le père re-

fuse l’échec ; Sheryl, la mère se bat pour sa famille ;

Dwayne, adolescent rebelle fasciné par Nietzsche, a

fait vœu de silence ; Frank, oncle homosexuel et

suicidaire ; Edwin, grand-père grossier et héroïno-

mane… Et enfin Olive, la petite dernière, rêve de

devenir reine de beauté.

Ce portrait de famille haut en couleur rompt avec

l’image, longtemps imposée comme modèle de ré-

ussite, d’une famille américaine puritaine et conven-

tionnelle, dessinant ainsi une satire de la société

américaine et de ses normes. Le film dépeint avec

cynisme l’univers, made in US, des mini-miss, où

l’on privilégie l’artifice et le conformisme, et valo-

rise Olive, petite fille rondelette et naturelle à l’éner-

gie débordante. Cette famille farfelue embarque à

bord d’un vieux van et se rend en Californie pour le

concours de Little Miss Sunshine. Au cours du

voyage et de ses nombreuses péripéties, cette fa-

mille de losers parvient à s’unir et à assumer sa sin-

gularité.

Little Miss Sunshine est un très beau film, qui replace

la famille au centre de la construction et de l’épa-

nouissement de soi : réussir c’est avant tout être soi-

même et s’accepter ; et donc c’est d’abord assumer

pleinement sa famille, malgré ses défauts.

Nathalie Chabert

Big Fish

Réalisé par Tim Burton

Avec Ewan McGregor, Albert Finney

Durée 2h05

Année 2004

A vec Big Fish, Tim Burton nous entraine, une

fois encore, dans son univers fantasque et

merveilleux. Ce film porte un regard touchant sur la

relation père/fils et sur le conflit générationnel qui

existe entre eux.

En effet, Edward Bloom et son fils semblent ne

s’être jamais compris, mais le cancer d’Edward va

les réunir une dernière fois. Ils tentent alors de se

retrouver ou plutôt de se découvrir au travers du

récit émouvant que va nous livrer Edward. Cet

homme, à l’imagination débordante, nous plonge

dans ses souvenirs revisités et magnifiés. Plus

qu’une histoire, il s’agit d’un conte où les rencontres

sont aussi incongrues qu’émouvantes, un géant

touchant, des sœurs siamoises habillées de pail-

lettes, et où les paysages semblent tout droit sortis

de tableaux, notamment avec ce resplendissant

champ de jonquilles.

Burton s’amuse à brouiller les pistes, le vrai et le

faux se mélangent, la réalité côtoie la fiction et nous

rappelle une des fonctions principales du cinéma :

nous raconter des histoires. Les acteurs sont impres-

sionnants par leur justesse, mention spéciale à Ewan

Mcgregor. Sans jamais tomber dans la niaiserie, ce

film aux couleurs chatoyantes regorge d’espoir.

Tout simplement : une bouffée d’air frais.

Laurie Genthon

Page 12: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

La famille au cinéma|22 21| La famille au cinéma

La guerre est

déclarée

Réalisé par Valérie Donzelli

Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm

Durée 1h40

Année 2011

A près La reine des pommes, Valérie Donzelli con-

tinue de construire son univers en réalisant La

guerre est déclarée, tragédie intime dans laquelle elle

donne la réplique à Jérémie Elkhaïm. Oui, le sujet

est tragique : quelle guerre mener lorsque l’on ap-

prend que son enfant est atteint d’un cancer ? Mais

Valérie Donzelli sait apporter la légèreté nécessaire

au sujet pour ne pas puiser dans le trop tentant pa-

thos et touche ainsi le public à l’aide de gags, ré-

pliques humoristiques et accentuation de ces scènes

par des zooms.

Un Canon 5D en main, la cinéaste théâtralise son

histoire avec des plans poétiques dont chacun pour-

rait, sorti de son contexte, être une photogra-

phie grâce aux jeux de lumières, couleurs, lieux

inspirants et au montage.

La barrière entre drame optimiste et superficialité

peut sembler fine à l’audience par les clichés qui

privent le film d’une certaine dose de crédibilité, et,

de l’amplification du ton par la bande originale

(Vivaldi). Mais les critiques ne suffisent pas à es-

souffler la justesse du film et les émotions vécues

par le spectateur. Et ce, notamment grâce à la resti-

tution de l’expérience de la cinéaste. La guerre est

déclarée est gagnée.

Camille Granier-Antolin

Les opportunistes

Réalisé par Paolo Virzi

Avec Valéria Bruni Tadeschi, Fabrizio

Bentivoglio

Durée 1h49 Année 2014

I nspiré du livre Human Capital de Stephen Ami-

don, Les Opportunistes dressent le portrait de

deux familles obsédées par l’argent et ce quelles

qu’en soient les conséquences…

Le film débute par un accident : un cycliste se fait

renverser et le responsable prend la fuite. L’intrigue

se construit alors autour d’un triptyque : 3 chapitres

pour 3 personnages (Dino Ossola, Carla Bernaschi,

Serena Ossola). La facilité aurait donc été de nous

raconter les mêmes faits sous un différent point de

vue, mais le réalisateur, Paolo Virzí, va bien plus

loin. Au fil des chapitres de nouveaux éléments

s’ajoutent et les masques tombent peu à peu, révé-

lant de tristes secrets. Fausses pistes, mensonges et

trahisons s’imbriquent les uns avec les autres,

chaque personnage essayant de protéger son propre

intérêt quitte à délaisser sa famille.

Autre fait appréciable : le film ne tombe pas dans

l’excès de clichés, l’agent immobilier ruiné est tout

aussi manipulateur et cupide que le magnat de la

finance. Seul petit bémol au niveau de l’interpréta-

tion de Valéria Bruni Tedeschi, parfois agaçante en

bourgeoise (é)perdue. Mais le film n’en demeure

pas moins bon et plaisant, et tire avec cynisme le

portrait d’une frange de la société italienne qui réus-

si dans le malheur des autres.

Laura Mastrot

Page 13: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

23| La famille au cinéma

Un air de famille

Réalisé par Cédric Klapisch

Avec Catherine Frot, Jean-Pierre Bacri

Durée 1h50

Année 1996

I l arrive hélas que les liens familiaux unissent des

personnes bien malgré elles, et Klapisch est là

pour nous en faire une piqure de rappel en 1996: ce

huis-clos retrace un dîner familial virant à la catas-

trophe tant les convives peinent à se comprendre.

Le fils prodigue critique allègrement son « raté » de

frère qui vient de se faire larguer, tandis que la mère

s’inquiète du célibat de sa benjamine, le tout sous

les regards impuissants d’une belle-fille totalement

méprisée et d’un serveur carrément ignoré.

Le film est servi par une poignée d’acteurs franche-

ment remarquables, mais aussi et surtout par la

puissance des dialogues écrits par l’incontournable

duo Agnès Jaoui / Jean-Pierre Bacri, à l’origine

pour une pièce de théâtre. Ainsi, les rares longueurs

sont systématiquement secourues par des répliques

cinglantes (« C’est pour les enfants que c’est terrible...

Heureusement qu’ils n’en ont pas ») qui font de ce film

un véritable bijou.

Un air de famille brille alors par sa crédibilité en mê-

lant humour et cruauté et, si certaines situations

peuvent paraître extrêmes, d’autres ne manqueront

pas de vous rappeler vos propres expériences de

repas familiaux que vous auriez préféré esquiver.

Cécile Deschamps

La série|24

SYNOPSIS : quand on a beaucoup de neurones mais une famille qui semble en avoir beaucoup moins, les

choses sont loin d’être faciles… mais en tous cas elles sont drôles !

A llez, ne me dites pas que vous ne connais-

sez pas Malcolm, ce n’est pas possible!

C’est une série comique qui a apparu fin 2001

en France et qui depuis tourne en boucle à la

télévision. Le sujet principal c’est Malcolm bien

sûr, petit génie surdoué et parfois égocentrique

qui est entouré par ses frères : Francis, l’aîné,

puis Reese et Dewie le plus petit. Cette famille

américaine est en galère financière continue

avec des enfants monstrueux qui enchaînent les

bêtises, une mère autoritaire qui tente de se

faire respecter et un père irresponsable qui a

besoin d’être assisté.

Chaque épisode commence par une

petite saynète tirée du quotidien, en général,

une bêtise de plus sur la liste. On ne compte

plus le nombre de scènes cultes de la série :

Reese pom-pom boy, le nain de jardin malé-

fique des voisins, le hamster de Dewey etc., elle

a tout de même tenu 7 saisons, soit 151 épi-

sodes pendant lesquels on voit grandir les per-

sonnages (et acteurs). Même s’ils se font mu-

tuellement des crasses, c’est lorsqu’il s’agit de

se liguer contre un ennemi extérieur que l’on

trouve l’essence même de la série : la famille

rivalise d’ingéniosité pour nous faire rire et

d’un autre côté, on est touchés par leur unité.

Vérène Gutfreund

Malcolm Créée par Linwood Boomer

Avec Jane Kaczmarek, Bryan Cranston

Format 7 saisons

Genre Comédie

Page 14: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

25| Le film coup de coeur

American

Beauty

Réalisé par Sam Mendes

Avec Kevin Spacey, Annette Bening

Durée 2h02

Date 2000

SYNOPSIS : Les Burnham,

une famille américaine et bour-

geoise, semble mener une vie

simple et heureuse. Mais, lors-

que Lesther Burnham perd son

emploi, il décide de commencer

à assouvir ses désirs les plus

inavouables… à commencer par

draguer ouvertement la très

jeune Angela.

U n papa, une maman, un

enfant, un pavillon et

une piscine ! Les Burnham

ont, semble-t-il, tout pour être

heureux.

Mais voilà, ces bonnes vieilles

valeurs familiales et matéria-

listes ne sont peut-être pas les

clés d’un épanouissement

garanti. En réalité, c’est dès la

première scène que la voix off

de Kevin Spacey nous plonge

dans la dépression cynique

que lui inspire sa vie.

Au plus grand bonheur du

spectateur amusé, Sam

Mendes choisit de parodier

tous les clichés que peuvent

inspirer la vie familiale con-

temporaine, via le regard

acerbe d’un père en crise

d’identité. Et tout y passe : la

mère hystérique pour qui la

propreté du canapé est plus

importante que son couple, la

fille en crise d’adolescence qui

veut tuer ses parents, le voisin

ultra-intrusif qui filme les

moindres faits et gestes de la

petite famille…

Mais celui pour qui la parodie

est la plus grinçante, c’est

justement pour ce père, Les-

ther Burnam, le loser 2.0 qui

se noie dans la conformité et

dans la banalité qu’impose un

quotidien dénué de tout inté-

rêt. Puis, son coup de foudre

pour une jeune Lolita lui re-

donne l’envie de vivre. Non

pas romantique, cet objectif

est d’avantage pathétique et

les scènes kitsch qui en dé-

coulent, rendent unique l’es-

thétique de l’œuvre.

Effectivement, bien que ce

film nous fasse rire, il est

avant tout dramatique et

beau. Le voisin stalker, Ricky,

au départ considéré comme le

weirdo, se révèle en fait

comme étant le « sage », l’ar-

tiste, celui qui filme pendant

des heures un mouchoir qui

vole.

Cette mise en abyme appelle

à l’anticonformisme et brandit

l’art comme seule échappa-

toire d’un monde où le super-

ficiel domine et où se battre

pour sauver les apparences

remplace la quête du bon-

heur.

Ophélia Delsol

Page 15: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

27| L’affiche du mois

Flora Goldgran

J’ai tué ma mère

Réalisé par Xavier Dolan

Avec Xavier Dolan, Anne Dorval

Durée 1h40

Année 2009

Cette citation d’Albert Cohen

dans Le livre de ma mère fait

écho au titre choc J’ai tué ma

mère (référence au matricide,

une dissertation du jeune Do-

lan). Elle évoque à la fois la

culpabilité du fils et la position

sublimée de la mère. Cette der-

nière est mise en exergue par la

couleur rouge, passionnelle.

Il est paradoxal que Xavier Do-

lan se cache le visage, dissimule

son identité. En effet, ce film

lui est extrêmement personnel.

Certaines répliques sont direc-

tement tirées de ses souvenirs

adolescents.

Le choix de couleur, très froid,

rappelle les séquences en noir

et blanc dans le film durant

lesquelles le personnage est en

réflexion sur sa propre situa-

tion. C’est une façon d’offrir au

spectateur une plongée dans

l’intime des confidences.

La posture de Xavier Dolan sur

cette photo, qui plonge son

visage dans ses mains, exprime

le désespoir intérieur de son

personnage. Ou alors boude-t-

il comme un enfant capricieux?

Il est seul sur l’affiche, ce qui

évoque également son senti-

ment de solitude face à la rela-

tion qu’il a avec sa mère.

J’ai tué ma mère est le premier

long-métrage de Xavier Dolan.

Il avait seulement 20 ans.

Page 16: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

Jeux|30 29| Jeux

Quel film de Noël es-tu?

Noël pour toi, ça se fête : En famille Seul En couple ▲Entre amis

Pour le dessert c’est plutôt : ▲ Du kloug Une bûche aux marrons, sans beurre Une pomme d’amour Des chocapics

Côté ambiance ? Sans alcool la fête est plus folle ! ▲Aussi fou qu’à la dernière SAT La mère Noël s’invite au lit … Couché à 21h

Quand as-tu arrêté de croire au père Noël ? ▲ Qui ça ? Le jour de tes 12 ans (et c’était triste) Tu y crois encore Tu n’y as jamais cru

Le cadeau que tu rêverais de recevoir : Un joli collier Un furby Rien ou alors un kit de couture ▲ Un gilet sans manche

Qui t’énerve le plus à table ? Ton oncle un peu raciste sur les bords Ta grand-mère gâteuse Tes parents qui te forcent à finir tes

haricots ▲ Le voisin qui s’est incrusté

Ton moment préféré des vacances de Noël :

▲ Avoir reçu ta copine Jeanine dans le besoin

Si seulement il y en avait un … La diffusion de tous les Astérix sur M6 Les étoiles dans les yeux de ta moitié

lorsqu’elle ouvrira ton cadeau

Résultats

Une majorité de : Tu es la Bûche et je suis sincèrement désolée pour toi, car tu détestes ta famille et ton réveillon s’annonce aussi pourri que celui de l’an dernier. Une majorité de Tu es Maman j’ai raté l’avion : Tu as gardé ton âme d’enfant, et Noël est pour toi synonyme de régression totale sous plaid et devant ta télé. Et d’un côté t’as bien raison ! Une majorité de Tu es Love Actually : T’es trop chouuukie comme personne mais pense quand même à appeler tes parents, faut pas confondre Noël et Saint Valentin, enfant ingrat. Une majorité de ▲ Tu es Le père Noël est une ordure : A Noël plus que jamais, rien ne se déroule comme dans tes plans, mais tu continues à croire en l’humanité et à afficher un sourire béat : c’est un peu ça la magie de Noël ! a)2.— b)4.—c)3.—d)1.

Qui est-ce?

a) George Clooney

b) Jean Dujardin

c) Jennifer Garner

d) James franco

1 2 3

4

Page 17: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

31| Quand tu ne sais pas quoi regarder

A voir si...

Le Pôle Ciné pense au gémien indécis qui a

envie de cinéma mais qui ne sait absolument

pas quoi regarder. Voici quelques idées

… tu es frustré de ne pas avoir

chopé à la dernière SAT

… il est 3h12, tu ne dors tou-

jours pas et tu as cours à 8h

… tu stalk honteusement le

téléphone de ta moitié

...les boulettes de mamie te

manquent

Les beaux gosses

Les tribulations hilarantes de deux ados en

mal d’amour et de sexe, qui te feront bien

vite relativiser.

Quand tu ne sais pas quoi regarder|32

Le peuple migrateur

1h38 de belles images d’oiseaux en vol, a

priori tu finiras par te lasser.

Inside

Ou comment une jeune espagnole se re-

trouve piégée derrière un miroir sans tain

après avoir voulu espionner son mec…

La vérité si je mens 2

Parce qu’un retour aux bons gros clichés

relous est parfois nécessaire pour lâcher du

lest.

… tu as l’âme d’une reine (ou

roi) du shopping

… tu kiffes les maths

financières

… Nabilla t’a déçu(e)

… après une soirée (beaucoup)

trop arrosée tu te retrouves

immobilisé(e)

Le diable s’habille en Prada

Pour le plaisir de voir une jeune assistante

se faire torturer par l’abominable Miranda,

et pour la version originale vous pouvez

jeter un œil à The September Issue

Margin Call

Une plongée dans le monde de la finance

où chacun essaye de sauver sa peau en dé-

pit des autres, la loi de la jungle comme

diraient les libéraux

Reality

L’histoire d’un père de famille napolitain au

quotidien ordinaire qui tombe dans les

affres de la télé-réalité. Scènes cocasses et

désenchantement garantis !

Fenêtre sur cour

Un reporter plâtré se met à observer ses

chers voisins et ce qu’il va découvrir fait

froid dans le dos…

Par Cécile Deschamps & Laura Mastrot

Page 18: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014

31| Le savais-tu ? Evènements|32

8 décembre

OFF de Noël d’Une

Nuit Trop Courte

Projection gratuite dans l’école de courts mé-

trage d’animation.

Rendez-vous en salle A305 de 19h à 21h !

18 décembre

La GP ouverture du

Festival NTC te régale!

Petit déjeuner de la GP qui imagine et organise

la soirée d’ouverture du festival de court mé-

trage international étudiant Une Nuit Trop

Courte.

Rendez-vous sur la mezz’ de 8h à 12h !

7 janvier

La GP Nuit du

Cinéma te régale!

Petit déjeuner de la GP qui vous offre une

soirée de cinéma de qualité avec la projection

de 2 films sur un thème encore mystérieux ...

Rendez-vous sur la mezz’ de 8h à 12h !

Le souci du détail

C’est avec cet appareil, un Canon EOS 5D

Mark II , que le film La guerre est déclarée a

été tourné ! (rendez-vous p. 21)

Vous le reconnaissez? Il a bien changé

notre Malcolm préféré! Frankie Muniz

(son interprète) s’est converti en coureur

automobile ! (rendez-vous p. 24)

C’est la taille des pieds de Matthieu

McGrory (le géant Karl dans Big Fish).

Avec ses petons hors-normes, il est classé

dans Guiness Book des records comme

ayant les plus grands pieds du monde.

(rendez-vous p.20)

Malgré de nombreuses collaborations

avec Christopher Nolan, Hans Zimmer a

dû composer la musique de Interstellar

sans en connaître le scénario. A peine

parano le réal’ ! (rendez-vous p.9)

Page 19: Voix off, le magazine du pole ciné de Grenoble Ecole de Management décembre 2014