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INFO 277 « Non au 19 Mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ La ville de KHENCHELA Khenchela est une commune située dans les Aurès, au Nord-Est algérien, à 1122 mètres d'altitude. Elle est distante de la ville d’Alger de 470 km et à 100 km de Batna sa préfecture. Ces habitants sont des Chaouis (Le terme chaouis était employé dans le Constantinois pour désigner les berbères et qui signifie « berger ») La ville est construite au pied des contreforts du massif de l'Aurès, elle est dominée à l'ouest par le Ras Sidi Ghriss à 1263 mètres. À l'est, elle est bordée par l'Oued Baghaï. Histoire ancienne Le plateau de Khenchela a été habité depuis des millénaires comme en témoignent les tumulus, appelés "escargotières" constitués de coquilles d'escargots, de cendres et de petites pierres sous lesquels reposent des squelettes humains de belles tailles. Il est à présumer que ces peuplades existaient à l'âge paléolithique, les silex taillés en lame de couteau le laissent supposer. La position stratégique du plateau, n'avait pas échappé au Romains quand ils conquirent l'Afrique du Nord. Après Tébessa et la Meskiana, ils créèrent « Mascula » avant Timgad et Lambèse, et colonisèrent les environs comme en témoignent les nombreuses ruines de fermes disséminés non seulement sur le plateau mais aussi dans les plaines de Sbikha et Rémila d'où le nom de grenier de Rome. Mascula est une ancienne capitale militaire de la Numidie du sud ou Numidia Militaria, elle fut toujours le siège de combats et de guerres dans les Aurès avec les Romains. À la fin du V e siècle, le Djébel Djaafa était le château du roi Yabdas. Au début du VII e siècle, face à l'arrivée des Arabes, Baghaï bâtit le château de la Kahena. On doit aux romains la captation de la résurgence d'eau chaude (76°) à la base du versant Nord du Ras Serdoun et l'établissement de bains avec deux grandes piscines et la découverte sur le flan Krouma, au Nord-Est de Khenchela, d'un puits naturel d'où sortait un air chaud et sec de plus de 50°, que les Berbères nommèrent Hammam-Khif aménagé en station thermale pour le traitement des rhumatismes Le déclin de Rome, le départ des Légions romaines très christianisées, qui avaient fait beaucoup d'adeptes dans la population autochtones, la négligence des ouvrages principalement des retenues d'eau (lacs collinaires) fit retomber la région dans son état primitif. La brève domination de la Kahena, cette princesse sémite qui régna depuis Sbeitla (en Tunisie) jusque sur l'Aurès avec sa forteresse au Ksar Baghai n'apporta qu'un début de prospérité.

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INFO 277

« Non au 19 Mars »

VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :

1/ La ville de KHENCHELA

Khenchela est une commune située dans les Aurès, au Nord-Est algérien, à 1122 mètres d'altitude. Elle

est distante de la ville d’Alger de 470 km et à 100 km de Batna sa préfecture. Ces habitants sont des

Chaouis (Le terme chaouis était employé dans le Constantinois pour désigner les berbères et qui signifie

« berger »)

La ville est construite au pied des contreforts du massif de l'Aurès, elle est dominée à l'ouest par le Ras Sidi

Ghriss à 1263 mètres. À l'est, elle est bordée par l'Oued Baghaï.

Histoire ancienne

Le plateau de Khenchela a été habité depuis des millénaires comme en témoignent les tumulus, appelés "escargotières" constitués de coquilles d'escargots, de cendres et de petites pierres sous lesquels reposent des squelettes humains de belles tailles. Il est à présumer que ces peuplades existaient à l'âge paléolithique, les silex taillés en lame de couteau le laissent supposer.

La position stratégique du plateau, n'avait pas échappé au Romains quand ils conquirent l'Afrique du Nord.

Après Tébessa et la Meskiana, ils créèrent « Mascula » avant Timgad et Lambèse, et colonisèrent les environs comme en témoignent les nombreuses ruines de fermes disséminés non seulement sur le plateau mais aussi dans les plaines de Sbikha et Rémila d'où le nom de grenier de Rome.

Mascula est une ancienne capitale militaire de la Numidie du sud ou Numidia Militaria, elle fut toujours le siège de combats et de guerres dans les Aurès avec les Romains. À la fin du V

e siècle, le Djébel Djaafa était le château

du roi Yabdas. Au début du VIIe siècle, face à l'arrivée des Arabes, Baghaï bâtit le château de la Kahena.

On doit aux romains la captation de la résurgence d'eau chaude (76°) à la base du versant Nord du Ras Serdoun et l'établissement de bains avec deux grandes piscines et la découverte sur le flan Krouma, au Nord-Est de Khenchela, d'un puits naturel d'où sortait un air chaud et sec de plus de 50°, que les Berbères nommèrent Hammam-Khif aménagé en station thermale pour le traitement des rhumatismes

Le déclin de Rome, le départ des Légions romaines très christianisées, qui avaient fait beaucoup d'adeptes dans la population autochtones, la négligence des ouvrages principalement des retenues d'eau (lacs collinaires) fit retomber la région dans son état primitif.

La brève domination de la Kahena, cette princesse sémite qui régna depuis Sbeitla (en Tunisie) jusque sur l'Aurès avec sa forteresse au Ksar Baghai n'apporta qu'un début de prospérité.

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Les pierres taillées de superstructures furent récupérées pour des constructions édifiées au pied du Chabord où des sources permettaient des cultures maraichères et fruitières.

[Bain romain à Khenchela]

Historique de la KAHENA

Kahena est une reine guerrière berbère zénète des Aurès qui combattit les Omeyyades lors de l'expansion

islamique en Afrique du Nord au VIIe siècle.

Pour les Berbères des Aurès, elle s'appelait Dyhia Tadmut qui veut dire la belle gazelle. D'autres Chaouis disent Damya, qui vient du verbe edmy en tamazight, qui signifie devineresse. Les écrivains en langue arabe au Moyen Âge rapportent le nom de Dihya et le surnom de Kahina à l'exemple d'Ibn Khaldoun. La majorité des écrits sur cette femme reprennent son surnom Kahena dans les récits historiques ou littéraires.

Le surnom Kahena a plusieurs significations en arabe, en hébreu ou en grec. En arabe, Kahena désigne une devineresse ou une sorcière, ce qui est péjoratif pour certaines interprétations. En grec, Kahena est tiré de Karina qui signifie être pur. En hébreu le mot est proche de Cohen qui a un sens de prêtre. (En français, le nom Corinne a le sens d'être pur). La présence, de deux des six anciennes nécropoles réservées aux Cohanim en Afrique du Nord qui se trouvaient à Biskra et à Bône, pourrait être reliée à la famille de la Kahena.

Plusieurs femmes ont écrit des romans sur la Kahena au XXe siècle et plusieurs penseurs disent que c'est une

des premières féministes bien avant le Moyen Âge et une des premières reines guerrières de l'Histoire. De nombreux auteurs la considèrent comme juive, d'autres comme chrétienne et Ibn Khaldoun lui attribue des pouvoirs surnaturels.

La conquête de l'Afrique du Nord est décidée par le chef de la dynastie omeyade, Muawiya Ier

. À l'aube de l'invasion, l'unité politique et administrative de la Berbérie orientale et centrale (les Aurès, actuellement à l'est de l'Algérie et à l'ouest de la Tunisie) était en grande partie réalisée par Kusayla, chef de la résistance à la conquête musulmane du Maghreb (règne de 660 à 686). Kusayla, converti à l'islam, entre en conflit avec Oqba Ibn Nafi Al Fihri, général de l'armée des Omeyades.

À son décès en 686, Dihya (Kahena) prend la tête de la résistance. Elle était issue de la tribu des Djerawa, une

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tribu berbère zénète de Numidie, selon les chroniqueurs en langue arabe au Moyen Âge. Fille unique, elle aurait été élue ou nommée par sa tribu après la mort de son père. Kahena procéda à l'appel de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud pour déclencher la guerre contre les Omeyades.

Elle défait par deux fois la grande armée des Omeyyades grâce à l'apport des cavaliers des Banou Ifren.

Elle règne sur tout l'Ifriqiya (actuelle Tunisie) pendant cinq ans. L'invasion arabe que cette princesse tenta de contenir en pratiquant la politique de la terre brûlée en se retirant, mais dressant par la même les populations contre elle, ruina définitivement le pays. Dihya s'engage une dernière fois dans la bataille en 702 à Tabarqa. La défaite de ses troupes est en partie due à la trahison de Khalid, jeune Arabe que la reine avait épargné et adopté selon la coutume de l'anaïa (protection) en vigueur chez les anciens Berbères.

Vaincue en 693 par Hassan Ibn en N'uman dans la dernière bataille contre les Omeyyades, elle se réfugie dans l'Amphithéâtre d'El Jem. Elle est enfin faite prisonnière, puis décapitée au lieu dit Bir El Kahina (mont Faroun (294m). Les chefs de l'armée Omeyades envoient sa tête en trophée au calife Abd al-Malik en Syrie. Dihya (Kahena) sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade. Les Omeyyades demandent aux Zénètes de leur fournir douze mille combattants pour la conquête de l'Andalousie comme condition à la cessation de la guerre.

L'intervention de Musa ben Nusayr règle le problème avec les Berbères en nommant Tariq ibn Ziyad à la tête de l'armée zénète et des autres Berbères. Son fils devient gouverneur de la région des Aurès et par la suite sa tribu aura un pouvoir lors des Zirides dans les Aurès.

« Mascula » pillée, détruite, brûlée disparue peu à peu ensevelie par les poussières soulevées par les vents du Sud. Construite sur le bord Nord du plateau, Mascula ne fut découverte qu'en 1960 à l'occasion d'un lotissement prélevé sur les terres agricoles pour l'extension de Khenchela.

Sous un mètre de terre, provenant de l'érosion éolienne, de magnifiques mosaïques parfaitement conservées furent mises à jour et les fouilles effectuées, sous le Direction du Musée de Timgad, révélèrent une ville avec ses rues dallées et ses thermes.

[Statue de la Kahena élevée à Khenchela en 2003]

Cliquez SVP sur ce lien : http://www.lexpress.fr/culture/livre/le-destin-de-la-kahena-releve-du-mythe_1176972.html

Présence turque 1515-1830 Berbérie

Les Amamras de la Région de Khenchela, détenant le contrôle du passage des Hauts Plateaux aux parcours sahariens, ce fut une source de conflits avec les Haractas, les Segnias et les Nemanchas. Conflits se traduisant

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par des affrontements sanglants aux points d'eau comme l'a révélé le charnier découvert à la source d'Aïn Tamaiourth à l'occasion de la construction de la route du sud.

Présence française 1830-1962

L'Armée française atteignit Khenchela en 1850 et une administration militaire mise en place, les travaux d'organisation de la ville furent entrepris.

Le sommet du Chabord fut coiffé d'un petit fort d'où l'on dominait tout le plateau et les environs lointains. Un vaste quartier militaire fut édifié au pied à son pied. Un bordj administratif attenant reçu les Services d'Etat major et d'administration civile. Un hôpital militaire. Un cercle des Officiers.

Le plan de la ville de Khenchela fut établi et les larges rues et trottoirs se coupent à angles droits, tracés. L'adduction d'eau par les sources du Chabord et les égouts furent mis en place. Les liaisons routières avec Aïn-Beida au Nord et Batna à l'Ouest furent établies en remplaçant les pistes muletières par des routes carrossables. La route du sud également, pour rejoindre Babar et Taberdga.

Peu à peu le village pris corps avec les différents commerces, épicerie, tissus, légumes, fruits et boucherie etc...

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La mosquée fut construite sur la partie Sud, l'église sur la partie Nord dominant la dépression du plateau. La synagogue au centre ville.

Attenant à la partie Est de l'hôpital militaire un vaste jardin public, clôturé de haies, vives complanté d'arbres et de massifs floraux sortit de terre. Un square et une vaste place occupèrent le centre ville.

Le commandement militaire entrepris également la réfection des bains romains de fontaine chaude et de ses voies d'accès.

C'est une agglomération fonctionnelle que l'administration militaire laissa à l'administration civile.

Le décret du 30 septembre 1878 fixant les conditions d'installation de colons sur des terres en friches, permit l'établissement de lots de cultures sur une partie du plateau proche de la ville entre celle-ci et l'Oued Fringal.

Des fermes furent construites et des plantations effectuées. La vallée de l'Oued Boughegal, débroussaillée et les ronces ôtées, donna naissance à des prairies naturelles, permettant l'élevage de bovins et l'alimentation de la population en produits laitiers frais (lait, beurre, fromage).

En Octobre 1905, l’inauguration de la ligne ferrée à voie étroite va assurer un service journalier avec le Nord du pays.

En 1912, la ville de Khenchela fut érigée en commune de plein exercice avec 2900 hectares l'entourant. La commune mixte prenant la place de l'administration militaire jusqu'aux parcours sahariens. Elle s'étendait alors sur 150 km du Nord au Sud et 100 km d'Est en Ouest. Elle était divisée en 20 douars ayant chacun à sa tête un caïd nommé par l'administration.

La ville de Khenchela recèle d’importants sites naturels à l’image des forêts de Beni-Oudjnan, Beni-Amloul, Ouled Yakoub ainsi que des espaces qui témoignent de la richesse floristique de la région. On y trouve

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différentes espèces telles que le Cèdre, le Pin d’Alep, le Chêne Vert, le Genévier de phénicie et le Genévier Oxycédre ainsi que le Palmier Datier.

Elle dispose également de deux sources thermales : Hammam Salhin et Hammam Knif.

DEPARTEMENT.

L'Algérie, officiellement annexée par la France en 1848, fut partagée le 9 décembre de la même année en trois

provinces, comprenant trois territoires militaires et trois territoires civils érigés en départements : Oran, Alger et

Constantine, dont la loi du 24 décembre 1902 fixa durablement les limites jusqu'à la réforme territoriale de 1956.

Le sud algérien ne fut pas départementalisé, et formait 6 territoires qui furent regroupés au sein des Territoires

du Sud en 1902, leur nombre fut réduit à 4 en 1905. La marque de ces départements apparaît dans les documents

administratifs et dans le traitement du courrier.

En 1955, le département de Bône fut créé à partir du redécoupage du département de Constantine

Par décret no 56-641 du 28 juin 1956 la Préfecture de Batna est créée et khenchela devient une de ses sous-

préfectures en 1959. Vingt douars de sa circonscription deviennent aussi des communes de plein exercice.

HABITANTS :

1958 : 12 126 habitants

CLIMAT

Les hivers sont très froids, la température atteint parfois fois les -18 °C sans facteur humide. Les étés sont très chauds. Le thermomètre affiche parfois 50 °C à l'ombre. Les variations de température sont très importantes dans cette région. La température estivale varie de 30 °C à 38 °C.

La quantité de pluie indique environ 325 mm de moyenne annuelle au niveau des grandes villes mais ces quantités sont largement dépassées en hautes montagnes où règnent des microclimats humides. Les chutes neigeuses sont au rendez-vous chaque année à partir de la seconde moitié du mois de novembre et jusqu'à début mars. Les montagnes restent enneigées jusqu'au mois d'avril voir début mai. Des pluies diluviennes sont également constatées. Les dégâts peuvent être considérables.

- - - - - - -

C’est dans la région des Aurès que débutèrent les événements appelaient par la suite guerre d’Algérie. Il faut

savoir que cette région et sa tribu les Chaouis ont toujours été terre de révoltes et de déclenchement de conflits

depuis l'Antiquité mais aussi bien avant.

Du fait de leur géographie, les Aurès ont été difficiles d'accès pour les forces étrangères. Toutefois l'islamisation

aura raison de ce relief escarpé. L'armée française a surnommé, avec difficultés, les combattants des Aurès ces

hommes invisibles. Mais les luttes internes feront des ravages dans la région tout entière et dans l'Algérie

pendant la Guerre d'Algérie et les débuts de l'Algérie indépendante.

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Et si vous souhaitez en savoir plus sur KHENCHELA, cliquez SVP, au choix, sur l’un de ces liens :

http://www.youtube.com/watch?v=GH2YKiQljLA

http://www.algerie-monde.com/villes/khenchela/

http://www.photosalgerie.com/Khenchela/

http://www.harkisdordogne.com/article-algerie-le-charnier-de-khenchela-114772268.html

http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=234

http://www.algerie-artisanat.com/default.asp?page=wilaya&wilaya=40

http://photos.linternaute.com/p-taberdga-chechar-khenchela-algerie-1596699#16354-1

2/ A propos de l’énigme de Khenchela (1982-....) (2009) (Auteur Mr Guy Pervillé)

Sur un événement déjà ancien et resté très mal connu, voici une tentative de mise au point qui n’a que trop tardé.

Il y a déjà bien plus d’un quart de siècle, en 1982, la presse algérienne et française avait attiré l’attention sur la découverte d’un charnier particulièrement important en Algérie, à Khenchela au nord de l’Aurès. Ce fait tragique avait si bien retenu l’attention que j’avais cru nécessaire d’y faire allusion dès le début du premier article que j’ai publié dans la revue L’Histoire en février 1983 : « Vingt ans après la fin de la guerre d’Algérie, le sol de ce malheureux pays livre encore des charniers. Celui de Khenchela, avec ses 1000 ou 1200 cadavres, est le plus important mais non le seul ni le dernier. » Et au bas de la même page, la rédaction avait placé une photo montrant l’exhumation d’un de ces squelettes, avec la légende suivante : « A Khenchela, un charnier d’au moins 1200 cadavres vient d’être découvert par les Algériens à l’emplacement d’un camp utilisé pendant toute la guerre par l’armée française. Qui est responsable du massacre ? » [1]

Ce premier article m’a valu un abondant courrier. Un éminent sociologue, Paul Yonnet, m’a répondu avec indignation en dénonçant mes « lunettes militaro-pied-noir », et en utilisant cet exemple comme preuve de la tendance qu’il m’attribuait : « L’objet historique ne peut se construire dans la soumission pure et simple aux termes d’un débat de part en part politique. Or le dénombrement des morts de la guerre d’Algérie répond justement à une soumission de cet ordre, comme le prouve l’illustration, presque caricaturale en ses énoncés idéologiques, de l’article de Guy Pervillé : une pleine page du Figaro, la photographie d’enfants européens égorgés en 1955 à El Halia, et la photographie d’un cadavre du charnier récemment découvert de Khenchela, accompagnée d’une légende scandaleuse et, je dois le dire, impardonnable - impardonnable en ce qu’elle suggère entre autres l’irresponsabilité de l’armée française si ces massacres de routine ont été commis à l’aide de harkis, voire par des légionnaires » [2]. Dans un nouvel article, encore précédé d’une vue d’un Algérien montrant deux photos de squelettes exhumés, j’ai répondu à cette attaque tout à la fin de ma réponse, et brièvement : « A propos de l’illustration : la légende « impardonnable » de la photo du charnier de Khenchela ne traduit rien d’autre qu’une légitime prudence » [3], car je renvoyais mon contradicteur à la réponse que j’avais faite à un autre lecteur, le colonel Parisot.

Ce colonel avait également écrit à la revue L’Histoire, en tant qu’ancien responsable du secteur de Khenchela de la fin 1958 au début de 1960. D’après lui, « le scandale n’a pas été soulevé par les articles retentissants de Libération (3 au 7 juin 1982), faisant écho à celui du Moudjahid : l’affaire remonte à 1962, et une commission internationale d’enquête de la Croix Rouge présidée par le colonel suisse Gonard (décédé depuis) est allée enquêter sur place. Les autorités algériennes auraient invité la commission à regagner Genève, mais celle-ci aurait eu le temps d’établir un rapport que la Croix Rouge a fait tenir au Quai d’Orsay, qui l’a lui-même transmis au ministère de la Défense où il aurait été perdu. J’ai vainement essayé jusqu’ici de consulter ce document confidentiel. Toutes mes démarches se sont heurtées à une véritable conspiration du silence. Je le déplore d’autant plus que la responsabilité de ce massacre n’incombe certainement pas à l’armée française : je suis formel quant à la période où je commandais le secteur, mais je réponds également de mes prédécesseurs car de pareilles horreurs seraient certainement venues à ma connaissance. Connaissant bien deux de mes successeurs, je suis certain qu’ils ne peuvent pas être coupables, et le témoignage négatif du sous-préfet (resté bien au-delà du départ de l’administration française) me semble digne d’être pris en considération ». Le colonel Parisot concluait donc : « Aussi n’y a-t-il aucun doute dans mon esprit : il s’agit de nos harkis et de leurs familles, massacrés à la ‘libération’ de l’Algérie. Je voudrais de toute mon âme faire éclater la vérité ; je suis persuadé qu’il s’agit d’une manœuvre semblable à celle de Katyn. Au moins dans ce cas précis (...). [4] »……

Cliquez SVP sur ce lien pour lire cet intéressant article : http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=234

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3/ LES ZOUAVES

Les zouaves étaient des unités d’infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l’armée de terre française. Ces unités, à recrutement exclusivement français à partir de 1842, ont existé de 1830 à 1962, puis de 1982 à 2006, par la garde de ses traditions au CEC-9e Zouaves de Givet (Ardennes).

Les régiments de zouaves sont, avec les régiments de tirailleurs algériens et tunisiens, parmi les plus décorés de l'armée française et viennent juste après le régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l'armée d'Afrique

1.

D'autres pays ont également créé des corps de zouaves sur le modèle des troupes de l'armée française : Empire ottoman, États pontificaux, et États-Unis lors de la guerre de Sécession.

Le terme zouave vient du berbère zwava, ou zouaoua (zouaoui au singulier), qui est le nom d'une tribu kabyle.

Ceux-ci fournissaient des soldats aux Turcs sous la régence d'Alger et, après la prise d'Alger (1830), ils entrent

au service de la France.

Conquête de l'Algérie

[Un zouave, aquarelle de 1888]

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Le 15 août 1830, le recrutement des 500 premiers zouaves, il s'agit alors d'indigènes, est fait par le général en chef de l'expédition d'Alger, le comte de Bourmont, sur les conseils et un Mémoire du colonel Alfred d'Aubignosc.

Le 1er

octobre 1830, le général Clauzel crée le corps des zouaves, formé de deux bataillons. Deux escadrons de zouaves à cheval sont également formés, mais intégrés dès 1831 aux chasseurs d'Afrique. Le recrutement est mixte et les soldes identiques pour les indigènes et les français. Il y eut une tentative de leur incorporer les « Volontaires parisiens », ce fut un échec et ces volontaires formèrent le 67

e régiment d'infanterie.

D’octobre 1830 à janvier 1831, ils combattent le bey de Tittery et occupent Blida et Médéa. Leur premier succès remarqué a lieu le 3 juillet 1831 au col de Mouzaïa, lorsqu'ils couvrent la retraite de la garnison de Médéa.

Après l’euphorie des débuts (égalité de traitement entre indigènes et français), pour certains, deux erreurs majeures empêcheraient le développement normal du corps des zouaves. En effet, les capacités de recrutement en indigènes de la région d’Alger auraient été largement surestimées, et plus grave encore, aucun des cadres français n’aurait pensé à l’adaptation à l’activité militaire d'indigènes ayant d’autres habitudes de vie et une autre religion. Ceci provoque l’ordonnance du 7 mars 1833 qui dissout les deux bataillons pour en créer un seul, toujours mixte, mais avec des conditions de recrutement désormais plus strictes pour les indigènes (durée du service, ...). Ainsi on peut accroître le recrutement parmi les Français qui vivent à Alger. Les résultats ne se font pas attendre et, dès 1835, un deuxième bataillon mixte est levé, puis un troisième en 1837.

Le premier régiment est placé sous le commandement de Lamoricière. Ils s’illustrent encore à la bataille de l'Ouarsenis (1842), à l’Isly (1844), et prennent Zaatcha en 1849.

L’ordonnance du 8 septembre 1841, qui réorganise la composition de l’Armée française, indique la formation d’un régiment de zouaves formé de trois bataillons constitués dorénavant presque exclusivement de Métropolitains et de Français d'Afrique du Nord avec une forte minorité de Juifs algériens (souvent près d'un quart). Les autochtones forment alors les tirailleurs algériens, les Turcos (7 décembre 1841).

Le 13 février 1852, Louis-Napoléon signe un décret portant à trois le nombre de régiments de zouaves, chacun des trois bataillons existants formant le noyau des nouveaux régiments ainsi créés. Et pour les distinguer entre eux, une couleur est appliquée au tombeau de la veste :

le 1er

cantonne à Blida, en Algérois, tombeau garance ;

le 2e à Oran (caserne du Château Neuf) en Oranais, tombeau blanc ;

le 3e à Philippeville (caserne de France) en Constantinois, tombeau jaune

LE 2ème REGIMENT DE ZOUAVES

Le 2e régiment de zouaves est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française.

Issu du vieux corps de zouaves de la conquête, qui s'illustra, avec éclat, à Médéa, Constantine, Miliana, l'Isly, le 2ème de l'arme est créé en 1852 et affecté à la province d'Oran il participe à la campagne de Crimée.

Création et différentes dénominations :

1830 : création du Corps des zouaves, à Alger

1852 : création du 2e régiment de zouaves

1962 : dissolution

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Historique des garnisons, campagnes et batailles du 2e

zouaves

1830-1835 : Algérie

1881-1882 : Tunisie

1907-1914 : Maroc

1855 : Création d'un régiment de zouaves de la Garde Impériale.

1854-1856 : Crimée o 18 juin 1855 : 1

re attaque de Malakoff.

1856 : retour en Algérie.

1857 : expédition de Kabylie.

1859 : 3 bataillons partent en Italie : o bataille de Magenta. Le régiment est décoré de la Légion d'honneur, elle lui fut attribuée le 4 juin

1859 pour la prise du drapeau du 9e RI autrichien.

o 24 juin 1859 : le régiment prend San Casiano (Solférino) retour en août.

1860 : expédition en Kabylie.

1861-1865 : Mexique : 2 bataillons combattent au Mexique. Retour en mars 1865.

1864-1867 : Algérie

Guerre de 1870

Des régiments de marche sont formés par les 3 premiers régiments. Ils entrent dans la composition du 1er

corps d’armée sous les ordres du maréchal Mac Mahon

1er

zouaves : 1re

division (général Ducrot)

2e zouaves : 3

e division (général Raoult)

3e zouaves : 4

e division (général de Lartigues)

Le 4 août 1870 : Bataille de Wissembourg (1870)

Le 6 août 1870 : Bataille de Frœschwiller-Wœrth

La 1re

division est échelonnée sur l'aile gauche vers Frœschwiller jusque la forêt de Langensultzbach. À 9 heures, les hommes du 2

e Zouaves sont écrasés par l'artillerie prussienne.

Une partie du régiment sera assiégé à Bitche (Moselle)

Troisième République

1872 le 2e zouaves à Oran, avec les restes du 2

e régiment de marche et 9 compagnies du 4

e zouaves de

marche.

Nombreuses actions en Kabylie (1, 2 et 4e) et Constantinois (3

e).

1881-1885 opérations dans le Sud Oranais (2e) et Sud Algérois (4

e).

1900-1901 Chine, révolte des Boxers] : régiment de marche de zouaves composé du 4e bataillon du 2

e

zouaves et d'un bataillon mixte (1er régiment de zouaves et 4e régiment de zouaves)

1901 : colonne de Béchar et Beni Abbes (2e zouaves)

1903 : action du 2e zouaves sur Berguent (Maroc)

1907 : occupations d'Oujda par les 1er

et 4e bataillons du 2

e zouaves et le 3

e bataillon du 4

e zouaves.

Opérations contre les Beni Snassen par les mêmes bataillons renforcés par les deux autres bataillons du 2

e} zouaves. En août, deux sections de mitrailleuses du 2

e zouaves participèrent au corps expéditionnaire

chargé de réprimer la révolte de Casablanca.

Première Guerre mondiale

1914-1918 (Source Monsieur Gilles Bonnier)

II appartenait à la 38e division d'Afrique et il fut constitué à Saint-Denis, près de Paris, le 10 août 1914, avec le 4e

bataillon, venu d'Alger, le 5e à Saint-Denis même, le 11e formé de réservistes des régions du nord et de Paris,

vieux zouaves confirmés. Il était commandé par le lieutenant-colonel Heude, du 1er. Il reçut le baptême du feu à

la bataille de Charleroi, dans la tragique contre-attaque de Châtelet qu'il mena avec le bataillon du 1er tirailleurs

de cette division, et des éléments d'infanterie du 3e corps (5e division)….

Page 11: VOICI quelques articles de presse ou de donateurs … · Elle est enfin faite prisonnière, puis décapitée au lieu dit Bir El Kahina (mont Faroun (294m). Les chefs de l'armée Omeyades

La Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire lui est attribuée le 15 octobre 1918.

Sa cravate est décorée de la Légion d'honneur elle lui fut attribuée le 20 juin 1859 pour la prise du

drapeau du 9e R.I. Autrichien à la bataille de Magenta (fait d'armes réalisé par l'adjudant Savien et le Zouave

Daurière) de la Croix de Guerre 1914-1918 (5 palmes 1 étoile d'Argent) de la Croix de Guerre 1939-1945 (2

palmes) du Mérite Militaire Chérifien puis de la Médaille d'or de la Ville de Milan .

Pour lire la suite vous invite à compulser la PJ 2, jointe à l’INFO

4/ France : les poilus fusillés "pour l’exemple" bientôt réhabilités ?

[© Archives AFP]

Près de cent ans après la Première Guerre mondiale, un rapport d'historiens, remis mardi au ministre des

Anciens combattants, Kader Arif, plaide pour la réhabilitation dans la mémoire nationale des soldats

français fusillés "pour l'exemple".

En refusant d’obéir à un ordre d’un officier, certains soldats français de la guerre 1914-18 ont été fusillés "pour

l’exemple". Un rapport d'historiens remis, mardi 1er octobre, au ministre des Anciens combattants, Kader Arif,

préconise des pistes pour réhabiliter ces soldats français dans la mémoire nationale.

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Le rapport ne pose pas la question des victimes d'injustices avérées, "mais celle de fusillés en quelque sorte ’ordinaires’. Pas nécessairement des mutins, ni des fusillés ‘pour l'exemple’, mais des soldats qui "ont eu un jour un moment de faiblesse ou de ras-le-bol"….

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.france24.com/fr/20131001-poilus-fusilles-exemple-bientot-rehabilites-memoire-nationale-premi%C3%A8re-guerre-mondiale

5/ Algérie-France : Jean-Pierre Raffarin en mission économique

http://www.elwatan.com/economie/algerie-france-jean-pierre-raffarin-en-mission-economique-01-10-2013-229826_111.php

L’envoyé personnel du président français et ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, effectuera une visite de travail de deux jours en Algérie, les 2 et 3 octobre, a-t-il annoncé hier sur son compte de microblogging Twitter.

L’objectif de cette visite est de «renforcer nos échanges économiques». Cette visite intervient trois semaines après le remaniement du gouvernement en Algérie. Donc plus de Cherif Rahmani, débarqué de l’Exécutif, comme interlocuteur désigné côté algérien ! La tâche incombe désormais à Amara Benyounès, nouveau ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement. Le sénateur, chargé du suivi des investissements français en Algérie, devra rencontrer ses homologues algériens pour examiner l’avancée de certains projets de partenariat économiques franco-algériens.

Parmi les projets en négociation entre les deux parties, il y aurait celui de la construction d’un complexe de vapocraquage d’éthane entre le français Total et le groupe pétrolier Sonatrach et celui d’une usine du cimentier Lafarge. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a été reconduit en août 2012 dans ses fonctions de «Monsieur Algérie» par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères. Sa dernière escale en Algérie remonte à décembre 2012, dans le cadre de la visite officielle du président François Hollande.

En avril dernier, le médiateur économique entre l’Algérie et la France indiquait à Paris que «depuis la visite de François Hollande en Algérie, les vents sont assez favorables et il y a comme une volonté de part et d’autre de la Méditerranée de faciliter les choses». Une vingtaine d’accords (automobile, rail, agroalimentaire et pharmaceutique) ont été conclus entre des entreprises algériennes et françaises depuis la tenue, en mai 2011, du Forum de partenariat économique algéro-français.

6/ L'islamophobie, un nouveau racisme ?

Dans un chat sur LeMonde.fr, Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde, estime que les discriminations

relevant de différentes formes de racisme "coexistent et s'imbriquent même parfois de manière

difficilement discernable".

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Delama : Quelle est la définition acceptée du terme "islamophobie" ?

Stéphanie Le Bars Du point de vue de la plupart des observateurs, le terme islamophobie est imparfait car il

suggère une "peur" collective de l'islam. Mais il s'impose peu à peu depuis plusieurs années comme la définition d'actes, de sentiments, de préjugés à l'encontre de personnes musulmanes ou supposées telles.

delama : D'après Caroline Fourest, le terme islamophobie a été inventé en 1979 par les mollahs iraniens qui

souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de "mauvaises musulmanes" en

les accusant d'être "islamophobes". Qu'en est-il exactement de l'origine du mot ?

Selon des chercheurs, ce mot a été employé pour la première fois en français au début du XXe siècle par des

ethnologues présents en Afrique, inquiets du rejet de la religion musulmane par une partie de l'administration des anciennes colonies. Au cours des années 1990, le terme a été l'objet de débat dans les pays anglo-saxons. En France, effectivement, à partir du début des années 2000, des intellectuels en ont fourni une origine erronée qui a été pourtant acceptée sans débat. Leur définition suggérait que la notion d'islamophobie était un instrument propre à invalider toute critique de l'intégrisme musulman.

Nefertiti : Est-ce vraiment un nouveau racisme ? N'est-on pas passé, par un glissement sémantique, d'anti-

arabe/immigré... à anti-musulman ?...

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/30/l-islamophobie-un-nouveau-racisme_3487391_3224.html

7/ Marseille : ces questions qu'on n'ose pas poser

La petite délinquance baisse... Et pourtant ! Pas un mois sans que la cité phocéenne n'entende claquer

les kalachnikovs. Face à cette criminalité et à une paupérisation croissante, les élus peinent à sortir

d'un système politique hérité des années Defferre.

La délinquance baisse-t-elle ?

C'est le grand paradoxe de l'hystérie actuelle, sur fond d'élections municipales. Entamée sous le quinquennat

précédent, la baisse de la petite délinquance, celle qui excède les Marseillais plus que les règlements de

comptes entre truands, est réelle. Sur les huit premiers mois de l'année, les « violences physiques crapuleuses »

passent de 6 000 à 5 000, les « atteintes volontaires à l'intégrité physique », de 12 000 à 10 000. Les

cambriolages, en hausse à Paris, chutent de 19,4 %.

Le banditisme a-t-il un lien avec l'immigration ?

A Marseille, a-t-on coutume de dire, « on est marseillais avant d'être français ». Derrière ce masque, les voyous

ont toujours été à l'image des vagues d'immigration qui débarquaient sur le port, avec une constante depuis la

fameuse French Connection jusqu'à aujourd'hui : la présence d'un fort contingent de bandits corses, qui ont

réaffirmé leurs positions en éliminant (en 2006) Farid Berrhama, l'Arabe qui prétendait faire main basse sur la

ville.

Comme à Chicago dans les années 20, le banditisme marseillais a longtemps été dominé par les Italiens, épaulés

par les Arméniens, les rapatriés d'Algérie et quelques Grecs. Un demi-siècle plus tard, les nouvelles équipes

sont en grande majorité composées d'enfants de l'immigration maghrébine, auxquels il faut ajouter les gitans

(sédentarisés) et les Comoriens, très implantés dans certains quartiers, en attendant l'émergence des enfants de

l'Afrique noire : conséquence non d'une prédisposition ethnique, mais d'une ethnicisation du terreau social.

Aujourd'hui, le milieu traditionnel garde un pied dans les stupéfiants, qu'il importe à la tonne, mais ses

principales sources de revenus viennent du racket - des sociétés de BTP comme des établissements de nuit et

des brasseries. Les caïds des cités, eux, se sont hyperspécialisés : s'ils lâchent le shit, c'est pour la

cocaïne.

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Les voyous sont-ils cul et chemise avec les notables ?

Les frères Barresi se sont longtemps partagé la ville. Au premier les braquages, au deuxième le racket et au

troisième le football. Avant que la PJ ne fonde sur eux, on voyait l'un ou l'autre dîner en ville, en terrasse, avec

Bernard Tapie ou Renaud Muselier (chirurgien provisoirement retiré de la vie politique). Une tradition : les

parrains de l'époque entraient dans le bureau de Gaston Defferre sans frapper.

Transposé au XXIe siècle, cela donne le clientélisme à la mode Sylvie Andrieux, une élue locale (PS) traduite

devant la justice pour avoir distribué ses subventions à des associations tenues en sous-main par les « grands

frères » des quartiers. Rien de nouveau sous le soleil lorsqu'il s'agit d'acheter la paix sociale et de faire venir à

soi les bulletins de vote….

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.marianne.net/Marseille-ces-questions-qu-on-n-ose-pas-

poser_a232075.html

8/ EPILOGUE KHENCHELA

Alors que la ville a retrouvé le calme après deux nuits d’émeutes

http://www.liberte-algerie.com/actualite/une-commission-d-enquete-depechee-a-khenchela-alors-que-la-ville-a-

retrouve-le-calme-apres-deux-nuits-d-emeutes-204191

Une commission d’enquête dépêchée à Khenchela

Les 21 personnes arrêtées suite aux émeutes qui ont secoué la ville de Khenchela ont été présentées, mardi après-midi, devant le procureur de la République près le tribunal de Khenchela et ont fait l’objet d’une citation directe. Le calme règne de nouveau et la vie a repris son cours normal à Khenchela après deux nuits notamment marquées par des actes de vandalisme qui ont ciblé plusieurs biens publics et privés et mis la sécurité des citoyens en péril. L'intervention des forces de l'ordre a permis de mettre un terme aux actes commis par des fauteurs de troubles, notamment des repris de justice qui avaient profité de la tournure des évènements pour commettre des actes de vol et de pillage. Hier matin, la circulation a repris dans les différentes artères de la ville.

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La tension s'est dissipée et le calme règne à nouveau dans l'ensemble des quartiers de la ville de Khenchela. On note dans ce cadre que 21 personnes ont été arrêtées et présentées, mardi dans l’après-midi, devant le procureur de la République près le tribunal de Khenchela. Les mis en cause ont bénéficié d’une citation directe. une source sécuritaire nous a indiqué qu'une enquête a été ouverte par une commission dépêchée par la direction régionale de la sûreté nationale de Constantine afin d'élucider les circonstances dans lesquelles le jeune vendeur âgé de 30 ans a choisi de mettre le feu à son corps, à l’intérieur du commissariat central, causant des blessures et des brûlures à plusieurs policiers, accourus pour le secourir. Dans son geste désespéré, la victime, qui a été transférée au CHU de Batna pour des soins intensifs, a également endommagé le matériel de bureau du premier étage dudit commissariat. La même source souligne que cette enquête se déroule dans le respect total des garanties prévues par la loi.

Par ailleurs, la protesta de dimanche et lundi derniers, qui paralyse le centre-ville de Khenchela, aura mis en évidence la participation effective et surtout violente d’enfants et d’adolescents.

Organisée pour protester contre la délocalisation de commerces informels, elle drainera une partie des commerçants, beaucoup de chômeurs, quelques repris de justice mais également des jeunes mineurs. D'après les images prises lors des émeutes, on observe distinctement des enfants d'à peine 12 ou 13 ans en train de faire le coup au milieu des adultes.

Une véritable révolution en règle en plein cœur de la ville. Il est probable qu'il s’agisse de collégiens ou de lycéens venus affronter le service d'ordre et surtout «attaquer et détruire des biens publics». On notera également que les plus incisifs n'avaient pas plus de 20 ans.

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude Rosso