vivre sa nature · ma part. j'ai eu du mal à réaliser et cela m'a bouleversé....

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N° 38 - Novembre 2018 N° 38 - Novembre 2018 LE MAGAZINE QUI RECONNECTE AUX SENS, AU CORPS ET AU COEUR. Vivre sa Nature Au Nom du Corps

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N° 38 - Novembre 2018N° 38 - Novembre 2018

LE MAGAZINE QUI

RECONNECTE AUX SENS,

AU CORPS ET AU COEUR.

Vivre sa NatureAu Nom du Corps

Sommaire

4

14

24

ARTICLE

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

POEME

INFOS

P 4. "L'histoire vraie d'Elie-Junior - 1er juin2018"par Elisabeth DU CLOSEL

P 14. "Osez être acteur de sa vie, en la vivantdans son flow"par Fanny WALTER

P 24 . "Aimer la dualité"par Caroline GAUTHIER

p 28. Plus d'infos

"L'HISTOIRE VRAIE D'ELIE JUNIOR - 1er JUIN 2018"par Elisabeth DU CLOSEL

Elisabeth participe à ma formation Vivre sa Nature...

femme pleine de vie,

j'ai été saisie par cette histoire que j'ai reçu un matin...

J'ai tout de suite eu envie de vous la transemttre

Bonne lecture

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 4-

ARTICLE

ce qu'il a fait pour eux et pour leur

mère.

Contexte de la fermeContexte de la ferme

J'ai fait la connaissance d'Auguste alors

que je faisais un reportage sur la

rébellion en Casamance en 2010.

Il faisait - et fait toujours - partie du

«groupe de contact » auprès des

combattants de la rébellion afin de

trouver des solutions pour ramener

dans cette région une paix définitive.

On est parti ensemble en brousse, à la

frontière bissau-guinéenne, au camp

d'un des chefs rebelles. Une expérience

assez unique. Ça a immédiatement

«fonctionné» entre nous, on riait tout le

temps, c'était très joyeux.

Pour le remercier, je lui ai offert un

mouton, la symbolique du mouton étant

très importante là-bas.

En avril 2016, Lion-Auguste me

demande de l'aider. A 65 ans et une vie

de travail acharné? dans toutes sortes

de domaines, il se retrouve sans argent,

n'ayant jamais cotisé et n'ayant rien pu

mettre de côté. En Casamance,

l'informel domine, c'est le système. Il n'a

pas d'argent, mais il a une terre de

Préambule indispensable pourPréambule indispensable pour

mieux comprendremieux comprendre

Elie, c'est mon diminutif d'Elisabeth.

En Casamance, on m'appelle ainsi, je

me fais appeler ainsi.

Elie-junior fait donc référence à moi.

En Casamance, à Ziguinchor, je «vis»

avec une famille nombreuse. Cette

famille nombreuse compte «au

moins» 13 personnes.

Une tribu, quoi.

Auguste est « mon » ami, je l'appelle

Lion car il est né un mois d'août. Là-

bas, on dit qu'il est « mon mari ». Je

suis donc sa « seconde épouse » !!!

Non officielle. Djiguène, surnom

donné à sa femme, est ma sister, ma

soeur, mon amie. Pour ses enfants, je

suis la « tante » ou la « marraine ».

Auguste a épousé Djiguène en 2000,

elle était veuve, était maltraitée dans

sa propre famille, car elle avait refusé

de se remarier avec un marabout

qu'elle n'aimait pas. Veuve avec 8

enfants, dont deux petites jumelles,

Awa et Adama. Tous les enfants de

Djiguène appellent Auguste « Papa »

et tous lui sont très reconnaissants de

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 5 -

rizières sont à l'abandon, tout ne se

reconstruira pas en un jour. La vie

reprend doucement. Il n'y a ni eau, ni

électricité, mais un puits, au pied de

l'école et de la case.

Une grande chance.

De l'aide ? Pour créer une petite ferme.

Séduite par l'idée et le désir d'aller de

l'avant, j'ai engagé les frais pour le

bâtiment et on a commencé : poules,

poulets de chair, canards.... et

maintenant chèvres et moutons.

Les jumelles Awa et Adama -Les jumelles Awa et Adama -

Adama a 22 ans aujourd'huiAdama a 22 ans aujourd'hui

Tous ses enfants sont brillants et

travailleurs. Une de ses filles a passé

brillamment son master 2 en

Agroforesterie. Derrière elle, venaient

Awa et Adama. Il y a 4 ans maintenant,

peu de temps avant qu'elles ne passent

leur bac, Awa se cogne sur une table

au lycée.

L'histoire de sa maladie commence ici.

Il n'y a rien d'apparent, mais tout va

dégénérer. Les parents et elle vont se

battre pendant un an et demi pour

tenter de la guérir. Tous les jours,

Auguste l'emmènera sur mon petit

8 hectares dans le village de

Soucouta, à 7 kms de Ziguinchor.

Autrement dit de l'or à exploiter.

Et Soucouta, un lieu chargé de sens,

car c'est à son grand-père que l'on

doit la fondation du village, puis à son

père qui a repris le flambeau et, est

resté vivre seul dans ce village ravagé

par les guerres entre rebelles et

armées. Ce « sage » - guérisseur,

féticheur - connu de toute la région,

avait dispensé de nombreux bienfaits

et distribué des lots de terre à ceux

qui désiraient s'installer et travailler.

Personne ne l'a oublié. Et son Bois

Sacré qui veille sur notre petite ferme

et sa case est respecté de tous.

Pendant les moments forts de la

rébellion, le village s'est vidé de ses

habitants. Le père d'Auguste est

quasiment décédé dans sa case, en

2000, démolie par la suite.

Il y a 4-5 ans, une ONG a décidé de

permettre aux anciens habitants qui le

souhaitaient de revenir cultiver leurs

terres, en leur construisant une case

et en ouvrant une école pour leurs

enfants. Auguste a eu sa case et son

lot de terre, hérité de sa famille (du

moins ce qu'il en reste). Toutes les

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 6 -

scooter pour voir un

guérisseur, devant

l'impuissance de la

médecine occidentale. En

vain, elle finira par

décéder après avoir été

transférée à Dakar et

transfusée. On ne saura

jamais ce qu'elle a eu. En

Afrique, on parle de « sort

jeté à la famille ».

Elle décède le 6 octobre

2016. L'été précédent sa

mort, en plein hivernage

(saison des pluies), les

moutons d'Auguste

meurent, et le manguier

qui trônait dans la cour et

apportait de l'ombre

bienfaisante, s'assèche,

perd ses feuilles et meurt.

Je dis bien « s'assèche ».

Toute la famille est

impactée.

Ayant beaucoup aidé la

famille, j'ai eu un moment

de panique.

Serait-il possible que, du

fait de mon aide, je sois

responsable de tout

cela?

Ici, on ne supporte pas de

voir quelqu'un réussir. On

fait tout pour le détruire.

Awa et Adama sont

brillantes mais elles vont

rater toutes les deux leur

bac… Suivront la maladie,

la mort. Auguste m'a

appelé au moment du

décès, il était en larmes,

«on a perdu Awa, on a

perdu Awa»...

Auguste m'assure que je

ne suis responsable de

rien, que c'est « africain ».

Adama décidera avec bcp

de courage de quitter

Ziguinchor pour passer

son bac plus sereinement,

aidé par le fiancé de notre

agro-forestière. Histoire

de ne pas rester dans un

contexte traumatisant où

tout lui rappelait sa sœur,

et alors que sa mère

sombrait dans une sorte

de mélancolie terrible -

dont elle a du mal à sortir.

Ici, pas de soutien

psychologique.

Toutes ces années où j'ai

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 7 -

(ce qu'elles avaient décidé ensemble),

elle m'avoue ne pas aimer ce qu'elle

fait. Non pas qu'elle n'y arrive pas, mais

ça ne l'intéresse pas. Je confie cela à

Auguste qui se récrie : «mais, c'est ce

qu'elle voulait faire avec Awa». « Oui,

mais maintenant elle est seule ».

On en est resté là pour cela.

A savoir qu’Auguste va tous les

vendredis nettoyer la tombe d'Awa.

Elie et Elie JuniorElie et Elie Junior

Et voilà que va intervenir Elie-Junior qui

n'est pas encore Elie-Junior, mais un

poussin parmi les autres, un poussin

d’un jour, arrivé à Ziguinchor avec 99

autres poussins, frères et sœurs,

copains, copines, cousines !!!!

Un voyage difficile et 15 heures depuis

Dakar, dans un car, manquant d'air et

d'eau. 30 d'entre eux ne survivront pas.

D'habitude, on les achète à Ziguinchor,

une fois le voyage assuré. Et voyant

que 3 d'entre eux n'étaient pas en

forme, je décide de les prendre à la

maison, en créant une « poussinière-

infirmerie ». Parmi eux, un petit

handicapé aux pattes atrophiées,

croqué par un chat qui s'est infiltré chez

moi dans un moment d'inattention, de

connu Awa et Adama, les voyant

inséparables, projetant toute leur vie

à deux, je m'interrogeais : comment

vont-elles réagir si l'une d'elle tombe

amoureuse ou choisit « autre chose »

que ce qui les liait comme par un

pacte. Elles étaient quasiment

«interchangeables», comme le sont

beaucoup de vraies jumeaux/elles.

La vie, avec ses mystères et ses

profondeurs insondables, en a décidé

autrement. En les séparant - en

apparence - par la mort de l'une

d'elle. Je pense, et d'autres me

rejoignent, qu’Awa a plus ou moins

provoqué son accident qui allait la

conduire à la mort, pour laisser vivre

sa sœur Adama. J'en ai parlé avec un

ami africain, guérisseur, qui m'a dit la

même chose en analysant les photos

des jumelles que je lui ai montrées.

Awa disparaît physiquement, mais

Awa est vivante au plus profond

d'Adama. Et dans d'autres membres

de sa famille, bien sûr, mais l'impact

n'est pas le même.

En avril, discutant avec Adama qui a

choisi des études de physique-chimie

pour faire de la recherche plus tard,

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 8 -

ARTICLE

Inconsolable, mais je devais agir. J'ai

mis les deux petits sous lampe

chauffante, je leur ai mis un pot d'eau

chaude dans leur caisse et ma petite

bouillotte, ils se sont blottis dessus

immédiatement. Mon petit malade ne

mangeait pas et je devais le faire boire

régulièrement. Le soir, n'étant pas sûre

qu'il survive, je demande à Auguste de

m'en apporter trois autres pour leur tenir

compagnie. Je vois débouler trois petits

en pleine santé qui sautaient partout.

C'était tout mignon, je me demandais

comment j'allais gérer cela.

J'avais créé dans la caisse, le coin

«dodo» dans un petit carton, le coin

«boisson» et le coin «grains» à picorer.

J'ai passé toute la nuit à veiller mon

petit. Je lui donnais à boire.

Petit à petit, il a repris des forces et

des… couleurs. Son poil a retrouvé un

aspect normal. J'ai inventé pleins de

trucs dans leur caisse. Notamment, leur

mettre du grain sur une petite boîte,

c'était bien plus drôle de manger

dessus en s'asseyant sur la boite, plutôt

que par terre. La « chauffeuse » attirait

tout le monde la nuit. Si vous observez

bien un poussin ou un poulet, ils

passent leur temps à «danser», du

ma part. J'ai eu du mal à réaliser et

cela m'a bouleversé. J'ai donc mis les

deux autres à l'abri dans ma

chambre.

Le lendemain matin, je pars en ville

en laissant deux poussins en forme,

et je dis à mon coloc de jeter un œil

sur nos « bébés » avant qu'il ne nous

quitte. A 13h, il me laisse un message

pour me dire que l'un d'eux allait très

mal, il était tout mouillé et était sur le

point de mourir. Je prends le premier

Jakarta (moto-taxi) et fonce à la

maison. Je vois mon tout petit en

train, effectivement, de mourir.

J'éclate en sanglots, le prends dans

ma main, il était gelé, je le mets au

soleil pendant une demi-heure sans

pouvoir me consoler. Et là, il s'est

passé la chose suivante.

J'ai senti la mort traverser mon corps

via ma main et mon bras, puis tout le

corps, et une « apparition », une

«vision» (appelons-ça comme on

veut), Awa devant moi et le calvaire

que la famille avait porté pendant un

an et demi. Autant vous dire que j'ai

mis 4 heures avant de pouvoir réagir

et sortir de mes larmes.

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 9 -

moins à s'étirer de toutes

leurs pattes, c'est marrant

comme tout. Et le calme

est revenu.

Et mon petit a guéri.

Au bout d'une semaine,

j'ai ramené ce petit

monde au village, qu'ils

retrouvent les leurs. Mon

petit avait un petit retard

de croissance mais était

le premier à courir

partout, à sauter dans

tous les sens, à manger

en s'installant dans la

mangeoire car elle était

trop haute pour lui, à

boire. Bref, sauvé.

J'en récupère un autre,

handicapé, pattes

atrophiées. Sachant qu'il

était au bout, je lui avais

mis du duvet et de la

douceur dans son nid.

Il ne résistera pas

longtemps. Il souffrait

trop. J'ai demandé à un

ami à la maison d'abréger

ses souffrances. Lorsqu'il

me l'a rendu, mort, le

même phénomène s'est

reproduit, Awa revenait.

Pendant que je lui

préparais son petit nid de

plumes et de feuilles de

mangue, je me suis dit

«je ne peux pas garder ça

pour moi».

Je ne pouvais garder ça

pour moi. Mais je ne

pouvais non plus en

parler aux personnes

directement impliquées,

sa sœur Adama, et sa

mère Djiguène. J'aurais

alors ouvert la boîte de

Pandore et cela aura créé

le pire, car personne pour

récupérer la douleur et la

souffrance. Je ne suis pas

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 10 -

ARTICLE

nom que lui a donné notre jeune Touba

qui travaille avec nous. Elie Junior s'est

servi de moi pour transmettre un

message fort à moi et à ma famille. Elie

Junior est devenu la mascotte, mais ce

n'est pas fini, car depuis ce jour, il a

cessé sa croissance, il ne pèse que 100

grammes, court mange boit mais ne

grandit pas. Seules ses ailes se

déploient. Je dis à Auguste en rigolant

«ben oui, j'ai passé un pacte avec lui»!!!

et Elie Junior de ne pas tout

comprendre et de me raconter.

« Ben, je suis arrivé avec des frères et

sœurs, qui sont devenus grands

comme mes parents, puis encore plus

grands comme mes grands-parents » !!!

A chaque nouvelle arrivée que nous

avons, toutes les trois semaines, Elie

Junior retrouve des petits frères et

sœurs de sa taille, mais pas de son

âge. Il a maintenant deux mois, et il

attend mon retour au village pour me

raconter tout ce qu'il a vu.

La cérémonie au village a eu lieu, toute

la famille y a participé. Des « charités »

ont été faites, le « sacrifice » d'une

chèvre, des colas achetées et de

menues choses. Des bains dans le

bolong ont été pris, les vêtements

psy, même si j'en connais un paquet,

et il aurait fallu que j'assure un suivi

constant. Impossible de prendre une

telle responsabilité sur mes épaules,

sans avoir la certitude d'obtenir du

mieux-être de part et d'autre.

Mieux valait agir « à l'africaine ».

J'en ai parlé à mon ami, guérisseur

qui m'a dit qu'il fallait faire, par une

cérémonie au village, un acte pour

«séparer» Awa de sa sœur.

Pour purifier les lieux et protéger la

famille et la maison en ville.

Restait à en parler à la famille, du

moins à Auguste que je savais apte à

comprendre ce qu'il m'arrivait et ce

qui arrivait à travers moi. A peine

avais-je commencé à parler qu'il fond

en larmes (si rare pour un homme),

touché au cœur, me disant et redisant

les paroles que deux/ trois jours avant

Adama lui avait redit « tu sais, papa,

Awa, elle est en moi, on s'est promis

toutes les deux de réussir pour

pouvoir t'aider car tu nous as tant

donné ». Mon Lion a pleuré pendant

une demi-heure et on a bcp parlé.

Voilà comment est né Elie Junior,

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 11 -

changés, quelques bagues achetées.

Ne manquait que moi qui a été

associée à distance, tout cela le jour

de la Pentecôte, jour ô combien

symbolique pour moi, car, il y a 21

ans de cela, mon « ami-amant »

Pierre-Mary, se suicidait un week-end

de Pentecôte.

Depuis, je suis « habitée » par cela, et

ne vous cache pas que les larmes

coulent doucement sur mes joues en

écrivant ceci.

Des larmes, non de tristesse mais

d'émotions, qui charrient la Vie et la

Mort mêlées l'une à l'autre.

Dans deux semaines, un peu plus, je

serai à nouveau là-bas.

On se fera un grand clin d'œil avec

Elie-Junior, je le reconnaîtrais parmi

tous les petits, j'en suis sûre.

ELISABETH DU CLOSELELISABETH DU CLOSEL

ARTICLE

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 12 -

"OSEZ ETRE ACTEUR DE SA VIE,EN LA VIVANT DANS SON FLOW"

par Fanny WALTER

J'ai rencontré Fanny, lors d'une animation de ma conférence...

On a tout de suite bavardé et, face à son expérience de vie,

c'est tout naturellement que je lui a proposé une place

pour vous partager son parcours et ses écrits...

Bonne lecture

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 14 -

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

enfants de ma classe au point d’avoir le

prix de camaraderie, puis déléguée de

classe. Inconsciemment, toujours

habillée en garçon, parmi les 10% de

filles en école d’ingénieurs, et dans mes

activités sportives.

J’allais tous les week-ends en

montagne, puis au travail, comme

ingénieur commercial en informatique.

Ayant failli mourir à ma naissance où

mon cœur s’est arrêté 3 secondes, puis

à 19 ans dans une avalanche en ski de

randonnées, où un ami y est resté; j’ai

toujours cherché à profiter de chaque

instant, à être dans une «certaine» joie.

Mariée, deux enfants, une vie agréable

à Grenoble.

De quoi pouvons- nous avoir besoin de

plus ?

Mon chef est à Lyon, mes clients sur

Grenoble et Lyon, mon bureau à

Grenoble, d'ailleurs les équipes

d’ingénieurs que je fais travailler sont

sur Grenoble, Lyon, Maroc, et Inde.

J’ai donc une certaine liberté.

Et pourtant, je m’ennuie.

J’assiste à la conférence de Caroline

Gauthier, puis commence à lire son

livre « Au nom du corps ».

Quel bonheur, enfin une personne qui

me comprend : un passé où nous

avons tout bien fait comme il faut,

puis un déclic pour explorer des

expériences non scientifiques et non

rationnelles, puis une recherche pour

trouver un équilibre avec tout son

être, pour vivre dans le flow.

Cela vaut le coup de ne pas écouter

les autres, aller chercher au fond de

soi, pour se reconnecter à son flow.

D’où la citation de Mark Twain « Ils ne

savaient pas que c’était impossible,

alors ils l’ont fait. », qui m’inspire

chaque jour.

LE CHEMINEMENT VERS LE FLOWLE CHEMINEMENT VERS LE FLOW

D’abord un cheminement d’aînée etD’abord un cheminement d’aînée et

1ère de classe1ère de classe

Ainée d’une famille de 5 enfants,

d’une famille élargie de 16 cousins,

mon rôle était de montrer l’exemple.

Ma mère voulait un garçon, que je

sois bonne en mathématiques et en

sport. Mon père m’a recommandé

d’être ingénieur. J’ai toujours cherché

à faire ce que l’on souhaitait de moi,

1ère de classe, gentille avec les

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 15 -

jouer mon rôle de grande sœur.

Et d’un coup, avant de partir en Inde, je

leur annonce que maintenant, ils sont

grands, indépendants, et responsables,

qu’ils n’ont plus besoin de moi et que je

pars en Inde.

Et là, c’est la découverte d’une autre

culture.

Heureusement mes cours Interculturels

vus en MBA m’aident bien, pour

relativiser le comportement de ces

indiens, que je ne comprends pas, et

qui m’énervent les 3 premiers mois,

après mon arrivée en Inde.

À mon insu, inconsciemment, mes sens

se réveillent très légèrement, et par

conséquent, mon intuition et ma

créativité également.

Eh oui, l’Inde est un pays où les sens

sont très sollicités.

Je me mets à la photographie, ce qui

m’incite à l’exploration du monde

extérieur, qui va finalement réveiller

aussi un peu mon monde intérieur, mes

propres sens.

- Les couleurs de toutes ces femmes en

sari jaune, orange, rouge, rose, bleu

turquoise, vert, doré...

- Les odeurs : un tour dans Old Delhi et

J’en parle à mon chef, qui me

propose de changer de clients, et je

refuse... Voyant tout ce que j’allais

perdre, que cela allait m’amuser 3

mois, puis que cela m’ennuierait de

nouveau... je décide donc de chercher

autre chose, sur Lyon. Car selon moi,

il n’y a aucun poste à Grenoble qui

pourrait stopper mon ennui.

J’en profite pour aller à des

conférences « Travailler avec les

indiens ». D’un point de vue

commercial, ce peuple me fascine.

Puis un jour, le père de mes enfants

me dit que nous avons l’opportunité

d’être expatriés en Inde.

Je fonce, je lâche tout, prends mes

enfants de 2 et 4 ans pour aller

expérimenter une autre vie.

La découverte d’un autre univers etLa découverte d’un autre univers et

d’un autre moi-mêmed’un autre moi-même

J’avais pris ce poste de responsable

commercial et emménagé dans cet

appartement assez grand, en me

disant que quoi qu’il arrive à mes 3

frères et à ma sœur, je pourrais les

loger et les nourrir, afin de continuer à

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 16 -

les épices sont tellement

forts que ma gorge est

complètement prise... J'ai

du mal à respirer, et j'ai

une toux qui n’en finit

plus...

- Les bruits : des klaxons

dans tous les sens, des

pétards pour fêter tel

événement, et oui, à

chaque instant il y a une

fête ou une célébration

religieuse...

- Le goût : invitée chez un

indien qui nous dit qu’il a

mis très peu d’épices

sachant d'où nous

venions... Et j’ai croqué

dans un piment qui m’a

comme anesthésiée toute

la jambe ; ma figure est

devenue rouge, les

larmes se sont mises à

couler à ne plus pouvoir

s’arrêter...

- Et le toucher : la

découverte des massages

ayurvédiques, de tous ces

tissus avec des textures

variées...

En plus de tous ces sens,

en tant que sportive, la

seule activité facilement

faisable pour bouger son

corps à Delhi est le yoga.

Je m’y mets, petit à petit,

j’adore, je découvre aussi

la méditation...

Je pratique 2h à 2h30

chaque jour. Ma

professeur de yoga me

conseille de ralentir.

J’ai l’impression de ne

plus maîtriser mon corps,

que quelque chose de

plus grand que moi agit à

mon insu.

Je ressens un jour en

allant au yoga, assise à

l’arrière de ma voiture

conduite par mon

chauffeur, un moment de

grâce, où nous sommes

«UN», un amour de tout,

toutes choses, toutes

personnes...

Je suis détachée de

l’espace et du temps.

D’autre part, pendant un

an, j’ai été consultante

interculturelle pour une

entité du groupe Safran,

un grand groupe français

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 17 -

Certains symptômes sont les mêmes

que les miens, et d’autres non.

Je lui disais « mon type de cas est peu

étudié, car nous nous sentons joyeux,

donc cela ne gêne pas la société.

En même temps, je suis incapable de

ressentir la tristesse, la colère, ou la

peur.»

Je continue alors ce chemin

d’expériences vers les ressentis et les

émotions, avec des approches plus ou

moins originales, des voyages...

Curieusement je découvre que cela

développe mon intuition et ma

créativité.

Accepter d’allier ces deux univers etAccepter d’allier ces deux univers et

vivre dans le flowvivre dans le flow

Ces découvertes ont été tellement

fortes que cela m’a donné envie de les

transmettre.

J’ai donc écrit un livre avec mes photos

et apprentissage de l’Inde.

L’écriture est un merveilleux outil pour

prendre du recul sur des

apprentissages et permet de « faire un

saut quantique » comme dirait mon ami

Antonio.

Ainsi je suis devenue conférencière,

coach d’entreprises épanouissantes et

qui avait racheté, 2 ans auparavant,

une entreprise indienne et souhaitait

harmoniser les pratiques entre ses

équipes en France, Allemagne et

Inde.

Après un an, ils m’appellent «coach»,

puis me disent que « c’est bon, ils

arrivent à travailler tous ensemble ».

Me voilà donc à faire un Master en

Coaching, découvrir de nombreux

concepts que j’expérimente, des

expériences non rationnelles, la

découverte du monde de l’énergie.

En même temps, cela m’amuse car

j’avais fait un DEA sur les ondes en

même temps que mon diplôme

d’ingénieur.

Au fur et à mesure de ces

expériences, je découvre qu’en fait, je

n’ai pas d’empathie, incapable de

ressentir mes émotions, ni celles des

autres.

Une amie m’a dit « En arrivant en

Inde, tu avais cinq carapaces, en

repartant, tu n’en as plus qu’une ».

Je discute souvent avec mon ami

Pascal, spécialiste des personnes

catégorisées TDAH (Trouble et Déficit

d’Attention et Hyperactivité).

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°37 - Page 18 -

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

concentrée à en oublier l’espace-temps,

dans une performance extrême et dans

un état de complète sérénité.

C’est possible au niveau individuel et

collectif.

L'EXEMPLE D'UN VOYAGE AL'EXEMPLE D'UN VOYAGE A

BERLIN DANS LE FLOWBERLIN DANS LE FLOW

Faire confiance aux synchronicités,Faire confiance aux synchronicités,

se libérer de la peur du manquese libérer de la peur du manque

Je reçois un message d’un collègue :

«Le Tarif early birds est jusqu’à ce soir,

prolongé exceptionnellement d’un

jour.» Je regarde combien j’ai sur mon

compte...

Allez, j’ose m’acheter mon billet d’avion

pour Berlin et le billet pour assister à la

Convention Européenne des

Conférenciers organisée cette année à

Berlin.

Oser demanderOser demander

J’ai animé cette année pour l’AFCP, les

conférenciers français, un atelier de 15

min « Yoga pour Conférenciers ».

Alors je me dis « Et si je le proposais

aux allemands ? », cela serait

l’occasion de parler anglais, même si

cela fait un petit moment...

Et oui, j’ose proposer au cas où...

La réponse des organisateurs

de leadership féminin, qui donne une

place au féminin sacré, avec du sens,

du partage, de la confiance, de la

bienveillance, afin de réintégrer les

émotions, la créativité, l’intuition, la

nature et l’amour au coeur de

l'entreprise.

J’ai aussi créé mon activité comme

Chief Happiness Officer d’une

entreprise africaine Mitcom’s et de

startups :

- la première est « Régates agiles »

pour faire vivre dans son corps tous

ces concepts de leadership inspirants,

lors de Régates en voilier

- la deuxième est « Livre & Vous »

pour favoriser la réalisation de soi par

l’écriture.

Ce chemin vers le flow durera toute

ma vie! Il est beau, plein de surprises

incroyables, de prises de conscience.

Le concept du flow, a été

particulièrement décrit par Mihaly

Csikszentmihalyi.

Pour moi, c’est être aligné avec ses

valeurs, ses talents, sa mission de

vie, sa raison d’être,.. tellement

concentrée

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 19 -

allemands : « Vous

comprenez bien que cela

fait 5 mois que tout est

déjà organisé. En même

temps, effectivement,

c’est intéressant. »

Trois jours après, je

reçois un email « Ça y

est, nous vous avons

dégagé une possibilité

d’animer un workshop de

45 min ».

Wahou, merci la vie, et

j’ose relever le défi.

Être claire sur sonÊtre claire sur son

intentionintention

Je choisis de vivre ce

voyage dans le flow, c’est

à dire que je ne prévois

pas tout, afin de laisser un

peu de place à l’imprévu.

Je ne réserve donc pas

de chambre, et je pose

l’intention que cela sera

l’occasion de créer du

lien.

J’arrive le matin à l’hôtel

du séminaire, un endroit

magnifique.

1ère solution : il reste une

chambre. « Non, ce n’est

pas cela que je veux, cela

ne répond pas

entièrement à mon envie

de créer du lien, et n’est

pas idéal pour mon porte-

monnaie. »

Je poursuis donc mon

expérience.

Trouver du soutien,Trouver du soutien,

gratitudegratitude

Chic, je retrouve deux

compères de France, je

leur explique ma situation,

et l’un d’eux me répond

«Tu pourras toujours

compter sur nous, si

vraiment tu n’as pas de

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 20 -

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

Avoir confianceAvoir confiance

La journée avance, je n’ai toujours pas

ma solution, et j’ai confiance. Il est 18h.

J’attends à l’accueil avant d’aller au

dîner des conférenciers internationaux.

Et là, le miracle se passe : un homme

me demande si je suis la française qui

cherche une chambre à partager ?

Il me dit qu'une amie a payé pour deux

car l’hôtel s’est trompé.

Il me prend en photo, l’envoie à son

amie, qui arrive 5 min après pour

m'annoncer la bonne nouvelle.

D'ailleurs elle est ravie de partager sa

chambre.

C’est une belle rencontre !

Nous discutons entre passionnées, et

nous devenons amies.

ET SI, VOUS AUSSI, VOUS OSIEZET SI, VOUS AUSSI, VOUS OSIEZ

VIVRE DANS LE FLOW ?VIVRE DANS LE FLOW ?

J’aime faire confiance à la vie et j’utilise

le pouvoir d’acceptation : accepter la

situation, son corps, ses émotions,

accepter de ne pas avoir de

compliments de la part de son

entourage.

Deux outils que j’utilise pour cela sont

solution où dormir, en mettant ton

tapis de yoga et dormant dessus dans

un coin de la chambre.»

Cool, gratitude, j’ai une autre solution

de repli.

En même temps, cela ne correspond

pas exactement à mon envie de

création de nouveaux liens.

Je poursuis donc ...

Accepter les réponses de chacun,Accepter les réponses de chacun,

souriresourire

Je me prends à mon jeu, cela me

force à aller à la rencontre de tous

ces inconnus; 300 personnes sont à

cette convention.

Et cela me force à aller dans des

questions intimes : « Où dormez-vous

ce soir ? Puis-je dormir dans votre

chambre ? »

Et non, je ne drague pas, c’est

purement une question pratique.

Certains répondent qu’ils ne dorment

pas avec un inconnu, ou qu’ils ne

parlent pas anglais, ou qu'ils ont

besoin de se reposer seuls ou...

Et j’accepte les réponses de chacun

avec bienveillance et sourire.

En même temps, je trouve cette étude

sociologique très intéressante.

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 21 -

Retrouvez :Retrouvez :

- son Livre :- son Livre : « Oser Communiquer,« Oser Communiquer,

Créer la confiance » aux éditionsCréer la confiance » aux éditions

Pyramidion,Pyramidion,

www.editionspyramidion.comwww.editionspyramidion.com

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la méditation et le yoga.

Je recommande à chacun de se fixer

un moment et une durée atteignable

pour lui.

Par exemple, démarrer par 2 minutes

de respiration le matin, et 2 minutes

de scan corporel le soir.

Parfois, je suis convaincue du bienfait

mentalement, et pourtant je n’arrive

pas à le faire.

Je propose alors d’aller chercher dans

ses talents ou ce qui nous amusait

quand nous étions enfants, ou de

s’appuyer sur ce que nous arrivons

déjà à faire, et les adapter

légèrement.

Alors quel est la prochaine expérience

que vous pourriez faire davantage

dans le flow, en écoutant votre

intuition ?

FANNY WALTERFANNY WALTER

PARCOURS DE VIE D'UN AUTEUR

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 22 -

AIMER LA DUALITÉ

POÈME

Poèmepar Caroline GAUTHIER

Ne cherche pas à tout prix l’unité,

Car le divin se trouve dans

la confrontation de tes opposés.

Se focaliser uniquement sur un seul

de tes côtés,

C’est continuer à vivre en se coupant

d’une de tes deux moitiés.

Cela engendre de l’illusion

Et t’éloigne de ta vraie maison.

Le divin s’exprime

dans ce jeu de la dualité

Et dans l’union

de ces complémentarités :

Le réel et l’idéal

L’ombre et la lumière

Le bas et le haut

Humain et Divin

Le concret et le rêve.

La paix se trouve donc dans cette

capacité à te trouver,

Au centre de ta dualité.

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 24 -

POÈME

Tu créeras alors ton harmonie avec

toutes tes notes,

Les basses comme les hautes.

Tu créeras ton arc-en-ciel

avec toutes tes couleurs,

Les sombres comme les claires,

et tu uniras toutes tes polarités

intérieures,

Les négatives comme les positives,

Ton pôle Sud comme ton pôle Nord.

As-tu déjà vu

l’Univers refuser l’hiver, la nuit, la Lune,

Sous prétexte qu’il fait plus froid

ou plus sombre ?

As-tu déjà vu

la Terre refuser le Pôle Sud ?

Parce qu’il serait perçu comme

étant en bas et polarisé négativement ?

As-tu déjà vu

l’expir qui ne laisserait pas

la place à l’inspir ?

As-tu déjà vu

ton corps refuser

le sommeil et le repos?

Là est la divine Dichotomie.

Celle qui te conduira à

être enfin réuni…

Caroline GAUTHIER

À toute inspiration positive et

génératrice d’espoir,

Correspond potentiellement

une pathologie

qui peut te plonger dans le noir.

Ne pas le savoir,

c’est tomber dans une erreur fatale

Pour ton évolution finale.

Aussi bien tes lumières

que tes ombres doivent être

conscientes et présentes.

Et toi, il est important que

tu te tiennes là, juste là au centre…

Au point de jonction de tes opposés,

Que tu auras mariés et embrassés.

Il se révèle alors

le Mystère suprême de l’Univers :

celui de la danse de la dualité.

L’arc-en-ciel naît quand il fait beau et

qu’il pleut en même temps.

Et ton arc-en-ciel naît

dans cette capacité de vivre

tes nuages et tes soleils.

Alors ne fuis pas tes nuages,

et ne cherche pas

uniquement ton soleil…

Tiens-toi juste au centre…

- Au Nom du Corps - N°38 - Page 25 -

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