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VIVRE À GENÈVE MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE GENÈVE N° 13 SEPTEMBRE 2005 CULTURE LA FUREUR DE LIRE SOUFFLE COTE JARDIN(S) AMENAGEMENT OU EN EST LE « FIL DU RHONE » ? ENVIRONNEMENT DES JARDINS EXTRAORDINAIRES AUX FLORALIES MANIFESTATION LE SPORT EN FETE AU CŒUR DE LA VILLE EXPOSITION « NOUS LES PEUPLES… » SUR LE QUAI WILSON BUDGET DE LA VILLE CE QU’IL FAUT SAVOIR

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MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE GENÈVEN°13SEPTEMBRE 2005

CULTURE LA FUREUR DE LIRE SOUFFLE COTE JARDIN(S) AMENAGEMENT OU EN EST LE «FIL DURHONE»? ENVIRONNEMENT DES JARDINS EXTRAORDINAIRES AUX FLORALIES MANIFESTATION LESPORT EN FETE AU CŒUR DE LA VILLE EXPOSITION «NOUS LES PEUPLES…» SUR LE QUAI WILSONBUDGET DE LA VILLE CE QU’IL FAUT SAVOIR

Aider les talents à s’exprimer!

La Loterie Romande distribue l’intégralité de ses bénéfices à des institutions et à des projets d’utilité publique, notamment en faveur de la culture.

www.entraide.ch

CONCERTS

Concerts du dimanche auVictoria HallRue du Général-Dufour 14Tél. 0800 418 418

Le Concert SpirituelHervé Niquet, directionHaendel

• 9 octobre 2005 à 17h

Felicity LottQuatuor SchumannChausson, Malher, Wagner

• 6 novembre 2005 à 17h

Alessio Corti, orguesBach

• 20 novembre 2005 à 17h

Orchestre de la Suisse RomandeMarek Janowski, direction Ruth Ziesak, sopranoMozart

• 11 décembre 2005 à 11h

N°13 VIVRE À GENÈVE 3

SPECTACLES

Grand Théâtre de GenèvePlace NeuveTél. 022 418 31 30

OpérasTannhäuserOpéra romantique en trois actesde WagnerUlf Schirmer, direction musicale Orchestre de la Suisse Romande,Chœur du Grand Théâtre

• 23 septembre-11 octobre 2005

La Petite renarde ruséeOpéra en trois actes de JanácekJiri Belohlavek, direction musicaleOrchestre de la Suisse Romande,Chœur du Grand Théâtre,Maîtrise du ConservatoirePopulaire de Musique de Genève

• 9-19 novembre 2005

ToscaOpéra en trois actes de PucciniEvelino Pidò, direction musicaleOrchestre de la Suisse Romande,Chœur du Grand Théâtre,Maîtrise du ConservatoirePopulaire de Musique de Genève

• 16-31 décembre 2005

RécitalsDeborah Polaski, sopranoCharles Spencer, piano

• 4 octobre 2005

Wolfgang Holzmair, barytonTrio Wanderer

• 18 novembre 2005

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Vivre à GenèveMagazine d’information de la Ville de GenèveN°13 septembre 2005© Ville de GenèveImpression sur Cyclus Print mat recycléRédactionPhilippe d’Espine(rédacteur responsable)Marina BenakisJean-Théodore BieriNathalie ChaixNicolas FoëxSylvie Clément GonversYves de MatteisDidier GrangeJean-Manuel GrobZahi HaddadMatylda HagmajerVéronique HenningerFlorence JoyePhilippe KrebsPaul LangCarole MaystreJean-Bernard MottetMarcel MuhlesteinManuelle PasqualiPascal PerretDaniel ThurreDominique Wiedmer GrafDirection générale de la Ville de GenèvePalais EynardRue de la Croix-Rouge 41211 Genève 3Tél. 022 418 29 [email protected]/vivreageneve

Illustration de couvertureLe prototype des nouveaux pavillons de la Rade (Claire Cuti)ImagesClaire CutiEtienne & EtienneVincent Fesselet (La Fonderie)Rémy GindrozAlain Grandchamp (Documentation photographique Ville de Genève)Laurent GuiraudGustave KlemmSéverine Le BourhisPierre LipschutzJean MohrDamien MolineauxMarie-Pierre PatteJeanne QuattropaniService des agents de ville et du domaine publicService des sportsJohnathan Watts(Musée d’ethnographie de Genève)ConceptionLes Ateliers du Nord /Werner JekerBenoît DeschampsRéalisationFabrizio E.FranchettiPhotolithoAloha scanImpressionCentre d’Impression Edipresse GenèvePublicitéPubli Annonces SARue Jacques-Grosselin 251227 CarougeTél. 022 308 68 78

3 Agenda notre sélection6 Ville utile adresses, web, chiffres clés,

comment ça marche?7 Zoom expos, festivals et manifestations

10 Entretien huit questions à Patrice Mugny12 Portraits Andréa Bassi et Claude Thébert14 Sports le sport en fête au cœur de la ville15 Internet le nouveau site du domaine public17 Exposition «Nous les peuples…» sur le quai Wilson18 Aménagement nouveau lieu de vie à Chateaubriand20 Mobilité une semaine pour bouger autrement21 Agenda 21 le succès de «La Terre vue du Ciel»22 Colloque «Trace d’enfance» pour explorer le monde23 École un graffiti pour l'école de Pré-Picot24 Culture le Fmac, mais qu’est-ce que c’est?27 Budget de la Ville ce qu’il faut savoir28 Autorités le Conseil municipal30 La Der Genève, ville de fontaines

S O M M A I R E

Agenda

4 VIVRE À GENÈVE N°13

Cabinet des estampes du Musée d'art et d'histoire, Promenade du Pin 5, tél. 022 418 27 70Renaissance et modernité du livre illustré. Ouvrages remarquables de la collection Jean Bonna. France, XVe-XVIe et XIXe-XXe siècles• 15 septembre-18 décembre 2005

Exposition en forme de rétrospective, en collaborationavec la Haute école d’arts appliqués HES de Genève,

qui présente les multiples reproductions de la natureet des jardins dans le travail du dessinateur genevois.

La bibliothèque du collectionneur genevois Jean Bonnacomporte un ensemble de quelque vingt mille éditionsoriginales de littérature française, ainsi qu’un choix delivres illustrés allant du XVe au XXe siècle. C’est cette der-

nière facette de la collection qui fait l’objet de cette expo-sition. À cette occasion seront présentés quelques-unsdes chefs-d’œuvre du genre, à l’instar du très célèbreSonge de Poliphile de Francesco Colonna (1499).

Bibliothèque de la Cité, Place des Trois-Perdrix 5, tél. 022 418 32 50Tom Tirabosco dans le jardin des images• 21 septembre-22 décembre 2005

Musée d'ethnographieBoulevard Carl-Vogt 65Tél. 022 418 45 50

Nous autres

• 11 novembre 2005-6 août 2006

Musée d'ethnographie – Annexede ConchesChemin Calandrini 7Tél. 022 346 01 25

Les feux de la Déesse. Mythes etrituels du Kerala

• Jusqu’au 31 décembre 2005

Muséum d’histoire naturelleRoute de Malagnou 1Tél. 022 418 63 00

Migrations et barrières

• Jusqu'au 29 janvier 2006

Musée ArianaAvenue de la Paix 10Tél. 022 418 54 50

La faïence française à l'époque duRoi Soleil. Collections du Muséenational de Céramique de Sèvres

• Jusqu’au 26 septembre 2005

Philippe Lambercy. Plastiques céramiques

• 23 septembre 2005-5 février 2006

Quatre céramistes espagnols :Claudi Casanovas, Angel Garraza,Enrique Mestre, Xavier Toubes

• 17 novembre 2005-20 mars 2006

Musée d’art et d’histoireRue Charles-Galland 2Tél. 022 418 26 00

La pendulerie dans les collectionsdu Musée de l’horlogerie et de l’émaillerie

• Jusqu’au 31 octobre 2005

La Naissance des genres. La peinture des anciens Pays-Bas(avant 1620) au Musée d’art etd’histoire de Genève

• 8 décembre 2005-12 mars 2006

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EXPOSITIONSTEMPORAIRES

Bibliothèque de Saint-JeanAvenue des Tilleuls 19Tél. 022 418 92 01

J'ai 20 ans et le monde m'appartient / Ich bin 20 und die Welt gehört mir

• Novembre-décembre 2005

Conservatoire et Jardin botaniques – Villa Le ChêneChemin de l'Impératrice 1Tél. 022 418 51 00

René Gérard Imhof. Nature Morte

• 13 septembre-2 octobre 2005

Anne Coïdan-Lenoir. Patchwork, art textile

• 4-23 octobre 2005

Conservatoire et Jardinbotaniques – Serre tempéréeChemin de l'Impératrice 1 Tél. 022 418 51 00

Ambiguë, la relation plante-insecte

• Jusqu’au 25 septembre 2005

Espace Ami Lullin – Bibliothèquepublique et universitairePromenade des BastionsTél. 022 418 28 00

Le pasteur, le saint et le roi.Genève et la Savoie autour de 1600

• Jusqu’au 15 octobre 2005

Institut et Musée VoltaireRue des Délices 25Tél. 022 344 71 33

Tremblez, terriens

• Jusqu’au 4 novembre 2005

Maison TavelRue du Puits-Saint-Pierre 6Tél. 022 418 37 00

Quartiers de mémoire. Un dernier tour

• 14 octobre 2005-26 février 2006

Agenda

N°13 VIVRE À GENÈVE 5

Cette extraordinaire collection de chefs-d’œuvre del’art précolombien nous emmène dans tout le conti-nent américain. Des amulettes Eskimau aux textilespéruviens, en passant par les masques olmèques, lesjades mayas, ou l’orfèvrerie colombienne, l’exposition

nous plonge au cœur d’un monde riche et varié. Acôté de l’art des grandes civilisations, le visiteurdécouvrira des objets de cultures moins connuesmais tout aussi fascinantes.

La grande exposition du Muséum vous permettra dedécouvrir tout ou presque tout sur le monde desinsectes, qui représente 75% de toutes les espècesanimales décrites. Insectes vivants, modèles d'in-sectes de grandes dimensions, dioramas, photos,

films, photos stéréo vous feront découvrir l'incroyableréussite de cette classe d'animaux qui nous importu-ne souvent, mais sans laquelle l'homme ne survivraitque quatre ans. Cette exposition célèbre aussi le cen-tenaire de la Société entomologique de Genève.

Muséum d’histoire naturelle, Route de Malagnou 1, tél. 022 418 63 00Insectissimo• 25 octobre 2005-24 septembre 2006

Musée d’art et d’histoire, Rue Charles-Galland 2, tél. 022 418 26 00Traces des Amériques. Chefs-d’œuvre d’art précolombien• 27 octobre 2005-23 avril 2006

Musée d'histoire des sciencesVilla BartholoniRue de Lausanne 128Tél. 022 418 50 60

Lentilles & Miroirs

• Jusqu’au 10 octobre 2005

La SIP, du microscope à lamachine-outil

• 6 octobre 2005-19 février 2006

Les vies d’Einstein

• 6 octobre 2005-19 février 2006

Musée RathPlace Neuve 1Tél. 022 418 33 40

Richard Wagner. Visions d'artistesD’Auguste Renoir à Anselm Kiefer

• 23 septembre 2005-29 janvier 2006

Parc des BastionsPlace NeuveTél. 022 709 99 90

La Terre vue du Ciel. Yann Arthus-Bertrand

• Jusqu’au 16 octobre 2005

Promotions citoyennes

• 31 octobre-1er novembre 2005

Floralies de GenèvePalexpo

• 10-20 novembre 2005

Journée internationale des Droitsde l’Enfant

• 21 novembre 2005

Colloque «Trace d’enfance»

• 25-26 novembre 2005

Bourses des Fonds Berthoud,Lissignol-Chevalier et Galland 2006Centre d’art contemporainwww.ville-ge.ch/culture

• 1er décembre 2005

Prix international de la Ville deGenève pour la bande dessinéePrix Rodolphe Töpffer pour lajeune bande dessinée genevoiseGalerie Papiers GrasHalles de l’Ile

• 1er décembre 2005

Festival Arbres et lumièresDans toute la ville

• 1er décembre 2005-8 janvier 2006

FESTIVALS &ÉVÉNEMENTS

Journées du patrimoineVille et cantonwww.geneve.ch/journees-du-patrimoine

• 10-18 septembre 2005

Semaine de la mobilitéVille et canton

• 16-22 septembre 2005

La ville est à vous La rue est à vous, Les Pâquiswww.ville-ge.ch/villeestavous

• 17-18 septembre 2005

La Fureur de lire. Côté(s) jardinEn ville de Genèvewww.fureurdelire.ch

• 21-25 septembre 2005

Journée «Diplomate d’un jour»La Pastorale, Musée internationalde la Croix-Rouge et du CroissantRouge, Palais des Nations (entréeportail de Pregny), 10h-17h

• 25 septembre 2005

Marché aux puces par et pourles enfantsHalles de l’Ile

• 28 septembre 2005

Plate-forme internationale sur ledéveloppement durable urbainPalexpo

• 13-15 octobre 2005

MANIFESTATIONSSPORTIVES

Fête du sportPlace du RhôneQuai Général-Guisan

• 16-17 septembre 2005

Championnat suisse d'escaladeCentre sportif de la Queue-d'Arve

• 7-9 octobre 2005

Genève Nage 24 HeuresPiscine des Vernets

• 8-9 octobre 2005

Troisième Fête de la GlacePatinoire des Vernets

• 23 octobre 2005

Salon des arts martiauxCentre sportif du Bout-du-Monde

• 29-30 octobre 2005

Cross National du CHPCentre sportif du Bout-du-Monde

• 13 novembre 2005

Dolly Cup de CurlingPatinoire des Vernets

• 25-27 novembre 2005

Cirque de Moscou sur glacePatinoire des Vernets

• 14 décembre 2005

Coupe de Noël de natationQuais

• 18 décembre 2005

A G E N D A

AdressesArcade d’informationde la Ville de GenèvePont de la Machine 1

• Tél. 022 311 99 70

Gérance immobilière municipaleRue de l’Hôtel-de-Ville 5

• Tél. 022 418 34 05

VoirieRue François-Dussaud 10

• Tél. 022 418 42 00

Service socialRue Dizerens 25

• Tél. 022 418 47 00

Service des agents de ville et du domaine publicBoulevard Helvétique 29

• Tél. 022 418 61 00

Office de l’état civilRue de la Mairie 37

• Tél. 022 418 66 50

Arcade passeportsRue du Nant 8

• Tél. 022 418 66 80

Bureau d’information petite enfanceRue du Cendrier 8

• Tél. 022 321 22 23

Service des pompes funèbreset cimetièresRue du Vieux-Marché 4

• Tél. 022 418 60 00

Service des sportsRue Hans-Wilsdorf 4

• Tél. 022 418 40 00

Sur le webMeilleure lisibilité, navigation facilitée, nouveau graphisme… LeDépartement des affaires culturelles a mis en ligne au début du mois deseptembre son nouveau site internet. Centré sur les services à la popu-lation – prix et bourses, annuaires, mesures en faveur des publics, coinpresse, commande de brochures… – il met également en avant l’actua-lité culturelle en Ville de Genève ainsi que l’organisation du département.À enregistrer sans attendre dans vos favoris ! www.ville-ge.ch/culture

Vous cherchez à compléter votre formation ou à en entreprendre unenouvelle? Dans le domaine de la formation des adultes, de nombreusespossibilités sont offertes par l’Ifage dans diverses matières : informa-tique, langues, commerce, bâtiment et arts appliqués, par exemple.Pour accéder à l’offre complète des cours, au planning et aux condi-tions d’inscription, une adresse: www.ifage.ch

Le Centre d’Accueil – Genève Internationale (CAGI) a été inauguré en1996. Il propose une assistance aux fonctionnaires internationaux, auxmembres des missions permanentes, des consulats et des ONG, ainsiqu’à leur famille. Le site www.cagi.ch donne également accès à desactualités, des liens et des listes d’adresses (missions, consulats, orga-nisations internationales et non gouvernementales, notamment)

Comment ça marche?Une navette vous emmène au spectacleGrâce à un nouveau service de navettes, les Genevois auront un accèsfacilité aux spectacles de Château Rouge et les Annemassiens pourrontprofiter du vaste choix des nombreuses salles genevoises. Dès le 30 septembre, ce service vous est offert sur présentation d'un billet despectacle valable pour le jour même ou de la carte Transculture.

Dimanche au jeudiAvant et après la plupart des représentations à Château Rouge (sereporter aux programmes), des transports sont mis en place entreGenève et Annemasse (aller-retour, départ de la Place Neuve environ 1h avant la représentation, se renseigner à l’accueil de Château Rouge).Vendredi et samediUne navette est assurée pour les spectacles à Genève et à Annemasse19h00 Annemasse > Genève 19h45 Genève > Annemasse22h00 Annemasse > Genève 22h45 Genève > Annemasse23h30 Annemasse > Genève 00h15 Genève > Annemasse

• Pour vous procurer la carte Transculture : Arcade d'information de la Ville de Genève, pont de la Machine 1, tél. 022 311 99 70lundi 12h-18h, mardi-vendredi 9h-18h, samedi 10h-17h

Chiffres clés

104 428 Le nombre de visiteurs qui se sont déplacés auMusée Rath afin d’admirer les œuvres présentées dans le cadre du cycleFerdinand Hodler, marqué par les deux expositions Ferdinand Hodler. Lepaysage et Ferdinand Hodler et Genève. Collection du Musée d’art etd’histoire. Entre septembre 2003 et février 2004, entre mars et août2005, le public a pu découvrir 170 œuvres du chef de file de la moder-nité suisse. Avec ses 142 peintures, 657 dessins, 241 carnets et 2 sculp-tures, le Musée d’art et d’histoire possède la plus grande collection deHodler au monde. (Source: Musée d’art et d’histoire)

67 Le nombre de préaux mis à la disposition des quelque 12 000élèves répartis dans plus de 600 classes qui, depuis cette rentrée 2005,fréquentent les 53 écoles primaires et élémentaires de la ville, dont l'en-tretien, le nettoyage et le mobilier sont gérés par le Service des écolesde la Ville de Genève. (Source: Service des écoles et institutions pourl’enfance de la Ville de Genève)

191 609 La production des déchets ménagers (en tonnes)dans le canton de Genève en 2003, soit une augmentation de 22,9% enune douzaine d’années (155 957 tonnes en 1991), aussi bien en termesde volume total que de production par habitant. Ces dernières années,on remarque cependant un tassement et le taux de recyclage continuede progresser. (Source: Office cantonal de la statistique)

V I L L E X U T I L E

6 VIVRE À GENÈVE N°13

Ville utile

N°13 VIVRE À GENÈVE 7

côté jardin(s) GENÈVE, DU 21 AU 25 SEPTEMBRE 2005

WWW.FUREURDELIRE.CH

EN COLLABORATION AVEC LE CERCLE DE LA

LIBRAIRIE ET DE L’ÉDITION À GENÈVE

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Pendant cinq jours, du 21 au 25 septembre, laFureur de lire déploie ses ailes de papier sur toutela Ville. Rencontres avec des gens de plume, lec-tures, signatures, expositions, projections, concerts,ateliers d’écriture, marché aux puces du livre, letout «côté jardin(s)», comme une invitation à s’aé-rer les sens et la tête. Avant-goût.Laissez-vous emporter dans les jardins de l’imaginai-re. Les jardins des délices vous incitent aux plus follestentations? Les jardins secrets aux coups d’œil à ladérobée? Savez-vous que les enfants ont aussi leursjardins, pleins de couleurs et de poésie? Quant auxjardins des cultures, ils sont sud-américains, kurde,arabe ou caraïbe. La Fureur de lire 2005, c’est le plai-sir de lire, d’écouter lire ou de dialoguer côté jardin(s)avec les auteurs, dans une cinquantaine de lieux dela cité. C’est aussi, pour les passionnés, la découver-te de l’art des jardins à travers les civilisations.Favoriser la lecture publique Depuis sa création, en1992, la Fureur de lire poursuit le même objectif :favoriser la lecture publique. La manifestation estorganisée par le Département des affaires culturellesde la Ville de Genève – en particulier les Biblio-thèques municipales et la Bibliothèque publique etuniversitaire (BPU) – en partenariat avec le Cercle de

la Librairie et de l’Edition ainsi que de nombreuxacteurs culturels de la cité. Cet événement biennal,gratuit et populaire réunit tous les acteurs de la chaî-ne du livre – bibliothécaires et libraires, éditeurs,auteurs sans oublier les… lecteurs. Cette année, la Fureur de lire s’installe aussi en sonjardin, à la Maison communale de Plainpalais. C’estlà que le public pourra prolonger les rencontres de lajournée, en faire de nouvelles, d’inattendues, au fild’une programmation qui se veut stimulante, partici-pative et interactive. On y cultivera avec soin esprit deconvivialité, restauration de qualité et plaisirs d’écri-tures divers – ateliers d’écriture, de lecture, de calli-graphie, d’art postal… Le lieu sera également le ren-dez-vous des surfeurs : on pourra lire (ou se lire) online, s’essayer à toutes sortes de jeux d’écriture, livrerou découvrir opinions, commentaires et autres pro-pos de circonstance sur le blog de la fureur vial’adresse www.lafureurdeblog.ch.

• La Fureur de lire, 21-25 septembre 2005

• www.lafureurdelire.ch

• Programme détaillé disponible dans lesBibliothèques municipales et les librairies, àl’Arcade d’information du Pont de la Machine

La Fureur de lire souffle côté jardin(s)

Zoom

La Fureur de lire 2005, c’est le plaisir de lire, d’écouter lire ou de dialoguer avec les auteurs.

8 VIVRE À GENÈVE N°13

La Foire de Genève abritera en novembre prochain un événementfloral très attendu : les Floralies. Populaires au milieu du sièclepassé, les Floralies sont réapparues en 1996, après quarante ansd’absence. Très vite, elles se sont imposées avec un succès inatten-du : plus de 300 000 personnes ont admiré, lors de la dernière édi-tion, des réalisations impressionnantes d’exposants en provenancedu monde entier.De Nantes à Merano, en passant par la Guadeloupe et la Tunisie, tren-te villes européennes, sans oublier quelques invités d'autres continents,dévoileront cette année leurs richesses pour transformer les quelques13 000 m2 à disposition en immense parterre végétal. Décors féeriquesplus vrais que nature, vitrines régionales ou microcosmes ludiques auservice de la vulgarisation scientifique, les stands de l’édition 2005 pro-mettent un voyage enchanteur dans l’univers des jardins extraordi-naires. Pour compléter la manifestation, un espace animation proposede nombreux événements sur les plantes. A ne pas rater, la Conférencede François Couplan, ethnobotaniste mondialement célèbre, qui évo-quera les vertus alimentaires des plantes. Un très beau stand Le Service des espaces verts de la Ville de Genèves'est associé aux Conservatoire et jardin botaniques pour monter un très

beau stand, à la fois didactique et ludique, sur les relations entre lesplantes et les insectes. Le visiteur se verra propulsé dans le monde del’infiniment petit pour explorer le quotidien des insectes. De la prairiesauvage au rucher domestique, en passant par le laboratoire de l’ento-mologiste, tous les publics seront conquis : le promeneur en quête debeauté et de paysages merveilleux, le scientifique qui trouvera fouled’informations, les parents – badauds d’un jour à la Foire de Genève –et les curieux en culottes courtes.Pour les plus petits, une garderie avec des ateliers verts sera mise surpied. Enfin, il sera difficile de ne pas succomber aux charmes de l'es-pace commercial : des plantes, mais aussi toute sorte de produits origi-naux comme les stimulateurs d’enracinements, les guides pour collec-tionneurs d’orchidées rares ou les sécateurs pour bonsaïs, seront envente. Pour ne pas manquer le début des Floralies, ouvrez grands vosyeux à l’approche de la date fatidique. Le SEVE a promis de faire patien-ter le public genevois avec des décorations originales.

• Les Floralies, 10-20 novembre 2005Palexpowww.floralies.ch

Les Floralies 2005,des jardins extraordinaires à profusion

Zoom

N°13 VIVRE À GENÈVE 9

Au moment du passage à l'heure d'hiver, la nuitprend le pas sur le jour. Paradoxalement, la lumiè-re se révèle alors dans toute son importance, en particulier au travers de l'éclairage public et des illuminations.C'est à ce moment que la Ville de Genève invitera seshabitants à une promenade piétonne qui leur feraredécouvrir le fil du Rhône à travers la lumière. Entrele pont de la Machine et le barrage du Seujet - deuxsites historiques de la production d'électricité parl'énergie hydraulique – neuf lieux seront mis envaleur par une intervention lumineuse et artistique.Du côté du quai des Forces-Motrices, le BFM(Bâtiment des Forces Motrices) sera souligné d'unerythmique lumineuse, tandis qu'en amont, la passe-relle de l'Ile sera emballée dans une danse d’ombreet de lumière. Ailleurs, une installation immergéejouera avec le relief des fonds du fleuve.La passerelle du barrage du Seujet sera métamor-phosée et sur le quai Turrettini, de petites lanternesréalisées par les enfants de l'école du Seujet appor-teront de la gaîté dans la nuit. Une chaude lumièreéclairera les murs pignons de la Jonction, visiblesuniquement depuis certains points de vue, dont lepont Sous-Terre. Les Services Industriels illuminerontle Jet d'eau et le bâtiment du pont de la Machine.Enfin, sur le bâtiment des Halles de l'Ile, des vidéosd’artistes choisies par Act-Art seront projetées.

Parallèlement, une exposition sur la place de l'Ileexpliquera le fonctionnement de l'éclairage public àtravers l’histoire de la ville et comprendra un voletspécial consacré aux énergies renouvelables. Unebuvette permettra à chacun de se réchauffer d'unesoupe ou d'une tasse de thé. Des ateliers, des confé-rences, des visites guidées et des promenades noc-turnes en bateau compléteront le programme. Ledétail de celui-ci sera disponible sur internet. Lasignalétique et le balisage des «yeux de la nuit»fonctionneront de jour comme de nuit, avec descodes de couleurs et des informations disperséestout au long du parcours. Ces fils conducteurs facili-teront la visite de l’espace du fil du Rhône.Rendez-vous pour l'inauguration des «yeux de lanuit», le 29 octobre, à 18h sur la place de l’Ile et à 19h,aux alentours du pont de la Coulouvrenière, pour unspectacle de feu proposé par la CompagnieSalamandra. Dans la soirée, il sera possible d'effectuerune petite croisière insolite d'une heure sur le Rhône.

• «Les yeux de la nuit» 29 octobre-6 novembre 2005

• www.lesyeuxdelanuit.ch

• PartenairesSIG, Aéroport International de Genève, Crédit agricole (Suisse) SA, Banque Pictet, Les Electriciens Romands, Philips, Zanetti

Z O O M

«Les yeux de la nuit»pour redécouvrir le fil du Rhône

«Les yeux de la nuit» : à l'époque du changement horaire annonçant l'hiver,les quais vont prendre une teinte lumineuse et festive.

10 VIVRE À GENÈVE N°13

Patrice Mugny,chef du Département des affaires culturelles«La culture, c’est aussi se donner l’occasion de pouvoir mieux vivre ensemble»

Patrice Mugny, ici photographié par son ami Jean Mohr, n’hésite pas à aller à la rencontre de la population, comme cela a également été le cas lors de la dernière édition de la Fête de la musique.

Entretien

N°13 VIVRE À GENÈVE 11

A U T O R I T É S

Vous êtes Conseiller administratif depuis deux ans. La charge corres-pond-elle à l’image que vous en aviez? Au niveau de la charge de tra-vail, je n’ai pas été surpris. En revanche, je l’ai davantage été par le cor-poratisme qui règne dans certains milieux, que je connaissais déjàpourtant auparavant.

En quoi la «méthode Mugny» dont les journaux ont tant parlétranche-t-elle d’avec celle d’autres politiques? La «méthode Mugny»,en fait, c’est la transparence. J’essaye de répondre sans détours auxquestions, en disant ce que je pense, ce qui est diversement apprécié.C’est également vrai pour le Département des affaires culturelles(DAC). Tout est dit et publié : composition des commissions, teneur desconventions ou d’autres informations, sur l’Intranet – à destination desconseillers municipaux – ou l’Internet – pour le grand public.

Quel doit être le rôle de la culture dans une ville? Genève a-t-elleatteint ce but? Une vraie politique culturelle, c’est permettre aux gensde rencontrer l’art et aux artistes de le produire dans de bonnes condi-tions. C’est d’autant plus essentiel que l’art ne se limite pas à des pré-occupations d’ordre esthétique, mais questionne l’ensemble de notresociété et son fonctionnement en mettant en perspective des problé-matiques représentatives de notre époque.Sur un autre plan, la culture est un levier qui peut influer sur l’intégra-tion: la manière dont les personnes parviennent à se situer dans unecommunauté. Par là, je ne veux pas dire que tout le monde doit aimerson voisin : il s’agit plutôt d’accepter de vivre en bonne intelligence avecdes personnes qu’on n’apprécie pas nécessairement, de tenter de lescomprendre et de les respecter.La Fête de la musique, la Nuit de la science, la Fureur de lire ou la Villeest à vous favorisent ce brassage de populations qui donne à toutes lescomposantes de la société le sentiment d’être reconnues à part entière.

Genève a un important patrimoine à entretenir. Quelle place reste-t-il pour les arts vivants, la création contemporaine? Le public doit pou-voir rencontrer les artistes d’aujourd’hui et avoir ainsi accès à la créa-tion contemporaine. C’est le cas, à Genève, avec un grand nombre destructures comme Contrechamps, Archipel, l’Association pour la dansecontemporaine (ADC) et plusieurs institutions théâtrales.Par ailleurs, un véritable quartier de l’art contemporain se développedans le périmètre de la rue des Bains, avec le Mamco et le Centre d’artcontemporain, qui sont d’ores et déjà des institutions de pointe, ainsique de nombreuses galeries privées. Au même endroit, le Bâtimentd’art contemporain devrait bientôt accueillir le Centre de l’imagecontemporaine, le Centre de la photographie et le Centre d’éditioncontemporaine dans les locaux qui devraient être libérés prochaine-ment par le Musée de voitures Jean Tua, suite à une décision de justi-ce favorable à la Ville de Genève.

Existe-t-il encore à Genève une scène «off»? C’est un sujet com-plexe. Souvent, la culture qu’on appelle «off» ou alternative a tendan-ce à s’institutionnaliser dès qu’elle bénéficie de subventions. Mais lascène alternative existe bien à Genève, même lorsqu’elle reçoit dessubventions, comme c’est le cas pour l’Usine, le Théâtre du Galpon, la

Parfumerie... Là, comme ailleurs, des jeunes se manifestent, notam-ment au travers de projets multidisciplinaires. La «scène genevoise»est bien vivante.

Vous parlez souvent de la culture comme facteur d’intégration. Pourcela, il faut viser la démocratisation de la culture. Mais n’est-ce pasun leurre? La démocratisation peut s’exercer de deux manières. Il y ad’un côté le levier de l’argent, le côté économique. Pour cela, le Servicede la promotion culturelle de notre département a mis en place desmesures qui visent notamment les jeunes, les aînés ou les personnesdéfavorisées. Nous sommes aussi en train de mettre sur pied un projetde chéquier culturel afin de permettre aux personnes à revenusmodestes – et qui échappent aux autres réductions – d’avoir un accèsfacilité à la culture. Sans parler de l’accès à la culture des personneshandicapées, sujet sur lequel nous travaillons.L’autre problématique relève plus de la psychologie, à savoir que bonnombre de personnes pensent ne pas «avoir droit» à la culture. Parexemple, que le Grand Théâtre ne s’adresse qu’à une « élite ». Pourma part, dans mon enfance – avec un père postier et une mère secré-taire – j’aimais déjà l’opéra, qui doit bien sûr être accessible à toutes età tous. Pour lutter contre ces a priori, une idée – déjà partiellementconcrétisée – consiste à donner aux enfants la possibilité de fréquen-ter les lieux culturels, et à leur demander d’encourager leurs parents àfaire de même: une manière, pour les enfants, d’éduquer leursparents, et non pas le contraire.

Des études montrent que Genève a mené ces dernières années unepolitique culturelle favorisant une création locale, mais qui peine às’exporter alors que Lausanne, au contraire, mise sur les échangesinternationaux mais délaisse ses artistes et créateurs. Souhaitez-vouspoursuivre dans cette voie? Ce n’est pas tout à fait exact : le Ballet duGrand Théâtre ou l’Orchestre de la Suisse romande s’exportent trèsbien; le Teatro Malandro a rempli le Théâtre de la Ville de Paris et latroupe d’Am Stram Gram fait salle comble en Europe avec, parexemple, Les bijoux de la Castafiore, – etc. Mais certaines institutionshésitent à faire des tournées, ou à s’engager dans des coproductionsavec d’autres institutions à l’étranger. C’est dommage. De notre côté,nous attribuons chaque année 420 000 francs de subventions pourdes échanges culturels et des tournées. Mais je reste bien sûr un fer-vent partisan de l’encouragement à la culture locale – même si on nepeut pas non plus toujours tout subventionner sur le long terme.

Quels sont vos derniers coups de cœur culturels? Les «Huit mono-logues» de Jacques Probst (éd. Bernard Campiche). Le groupe demusique bosniaque et tsigane Mostar, ainsi que le QuatuorTerpsycordes, lors de la dernière édition de la Fête de la musique. Pourla danse, le dernier spectacle de Carolyn Carson par le Ballet du GrandThéâtre et – même si j’ai vu bien des films depuis – mon dernier coupde cœur au cinéma date de la fin de l’année dernière avec Printemps,été, automne, hiver… et printemps du réalisateur sud-coréen Kim Ki-duk. Pour le théâtre, j’ai particulièrement apprécié Albatros , au ThéâtreAm Stram Gram.

12 VIVRE À GENÈVE N°13

Claude Thébert ou l’art de donner vie aux textes

On le croyait à Neuchâtel, il est à Genève ou peut-êtredéjà à La Chaux-de-Fonds… Eternel nomade, ClaudeThébert ne stoppe ses pérégrinations que le temps dedonner vie à des textes, dans des contextes particu-liers, bien souvent loin des traditionnelles planchesdes théâtres. Ainsi, il participera à l’édition 2005 dela Fureur de lire.Les planches, il les a pourtant longtemps arpentées,notamment en participant à l’aventure du Théâtrepopulaire romand dès 1971. Il joue alors Molière,Shakespeare, Tchékhov, mais aussi Armand Gatti, PeterHandke ou Michel Vinaver. En 1985 – il a alors 38 ans– soucieux de ne pas s’installer, il reprend sa liberté.Devenu comédien indépendant, ce Français d’originedéveloppe – dans le sillage de Jacques Roman – le goûtpour la lecture à haute voix et ne cessera plus derépandre les textes d’auteurs qu’il apprécie sur lesondes ou les chemins de campagne.Fondateur du Théâtre du Sentier En 1993, il créeavec Anne-Marie Delbart et Gilles Lambert le Théâtredu Sentier. Théâtre de proximité et d’itinérance,théâtre qui fait la place belle à la littérature suisse enproposant, par exemple, des textes de Robert Walser,Hugo Loetscher, Georges Haldas, Jacques Probst ouCorinna Bille. Dès cette date, il passe également com-mande pour des textes inédits à des auteurs, soit pourdes pièces de théâtre – Thomas Hürlimann, JacquesProbst, Amélie Plume, Christophe Gallaz… – soit pourdes lectures en collaboration avec la compagnie dejazz Eustache – Michel Layaz, André Donzé, Anne Lou

Steiniger… Les projets s’enchaînent, les kilomètress’accumulent, les rencontres aussi et cela convientautant au comédien qu’à son public. Sa voix résonnedans les rues, les cafés, les galeries d’art ou lesmusées, les bibliothèques ou les librairies, les écoleset… les théâtres bien sûr.Originalité et proximité Infatigable colporteur demots, Claude Thébert se lance toujours dans desaventures originales et parfaitement conformes à savolonté de proximité avec les gens. En 2001 parexemple, il chemine à pied entre Genève et Morges, ledécor de son spectacle sur un chariot au bout de sonbras, et s’arrête dans quatorze villages pour lire destextes de Georges Haldas.Fidèle comme seuls les nomades savent l’être, ClaudeThébert participera à l’édition 2005 de la Fureur delire, lui qui était déjà présent lors d’éditions précé-dentes. Il lira des textes de divers auteurs genevois encompagnie de Lise Lachenal, mais égalementl’Analphabète, le texte autobiographique d’AgotaKristof, ou des poèmes tirés de l’anthologie éditée parSeghers La Poésie en Suisse romande depuis BlaiseCendrars en compagnie de Pierre Chappuis etJacques Roman. Il proposera encore des Errancesbotaniques, d’après un texte de Michel Butor et surdes illustrations de Catherine Ernst et un paysagesonore d’Yves Cerf.

• Service des écoles et institutions pour l’enfance

• Tél. 022 418 48 00

Portraits

Claude Thébert, un infatigable colporteur de mots.

N°13 VIVRE À GENÈVE 13

P O R T R A I T S

Pour offrir aux habitants du quartier des Ouches une nouvelle école,la Ville de Genève a choisi de faire confiance à Andréa Bassi, unreprésentant de cette nouvelle génération d’architectes qui cherche àfaire le lien entre espaces extérieurs et intérieurs, entre ville et vie,entre esthétique et éthique. Tessinois d’origine, Bassi travaille depuis de nombreuses années àGenève. Connu surtout pour ses maisons familiales, il construit uneautre école à Neuchâtel et termine en ce moment même le nouveausiège de la Banque Pictet à Carouge. Réalisations prestigieuses, ensei-gnements à l’Ecole polytechnique de Lausanne dès l’an prochain, riende tout cela ne lui monte à la tête. Le rôle de l'architecte? « Il doit res-ter en retrait pour permettre à l’utilisateur de prendre position et deprendre possession d’un bâtiment». L’école des Ouches, c’est avec sesyeux d’enfants qu’Andréa Bassi la regarde. Loin de s’élever au milieudes immeubles voisins, elle se perd au coeur de ce nouveau quartier deville car il veut lui permettre d’en devenir « le centre citoyen».La générosité et le calme Deux choses frappent quand on évoque avecAndréa Bassi cette nouvelle école, deux traits de son caractère qu’il abien su faire passer dans le bâtiment dans la mesure où ils correspon-dent complètement à la mission de l’école moderne: la générosité et lecalme. Ces deux notions, il les a matérialisées avec des volumes variés,

bas, et surtout avec un matériau, le verre, qui donne une idée ludiquede transparence et de rayonnement à l’ensemble de l’école. Les enfantsvont à l’école et, dans le même temps, l’école fait le quartier ! Une école pour la ville et pour la vie L’ensemble du complexe - le bâti-ment comprend un groupe scolaire complet, une crèche, des sallespolyvalentes, des locaux pour les sociétés ainsi qu’un dépôt pour leService des espaces verts et de l'environnement – traduit, du point devue architectural, une forme de résistance à la violence urbaine. Etpourtant Andréa Bassi revendique complètement le caractère urbain de«son» école. Loin de tout romantisme désuet, il a construit «une écolepour la vie» mais aussi «une école pour la ville». Il faut assumer sontemps et son environnement. On ne bricole pas un chalet de bois enpleine ville. Mais qui dit école urbaine ne dit pas forcément « tour deonze étages» !Comme toutes les écoles de la ville – encore plus peut-être à cause del'expansion actuelle de ce secteur – celle des Ouches est ouverte sur lequartier. C’est ainsi que l’établissement scolaire est appelé à devenir lelieu privilégié de manifestations, de rencontres, de fêtes et aussi, sansdoute, de conflits qui marquent la vie locale. L’agora, au centre du bâti-ment, symbolise parfaitement cet enjeu social au cœur de l’école.

L’école des Ouches, c’est avec ses yeuxd’enfants qu’Andréa Bassi la regarde.

Andréa Bassi, une nouvelle école pour le quartier des Ouches

14 VIVRE À GENÈVE N°13

Organisation Service des sports de la Ville de Genève

Initiations - DémonstrationsRéveil tonique et croissants

Défilé de mode sportive

Village des AssociationsActivités aquatiques à Genève - Plage

ConcertsBuvettes

16 e 17septembretPlace du Rhône

DÉPARTEMENT

DES SPORTs ET DE LA SÉCURITÉ

SPORT

POU R T OUS

SPORT

P OUR T OUS

GENEVOISE

DES SPORTS

ASSOCIATION

Tour de France à la Voile: Ville de Genève rivalise avec les pros

Le sport en fête au cœur de la ville

Au terme du 28e Tour de France à la Voile, Julien di Biase, skipper dubateau Ville de Genève Carrefour Prévention, était radieux: fort d'unesixième place au classement général, soit un gain de deux positions parrapport à 2004, le Ville de Genève a tenu son pari : rivaliser avec les pros. Concourant finalement en catégorie «professionnels», les jeunes navi-gateurs du Centre d'Entraînement à la Régate (CER) ont donc côtoyé lesmeilleures équipes durant les mille miles de cette prestigieuse courseau large remportée par le bateau Toulon Provence Méditerranée. Avecplusieurs classements d'étape dans les cinq premiers, le Ville de

Genève a d'ailleurs parfaitement su se démarquer. «Dans cette longuecourse d'endurance, c'est la régularité qui paie» confirme Julien diBiase. Au bénéfice de l'expérience acquise depuis deux ans, la jeuneéquipe du CER, qui a progressé dans la maîtrise des outils électro-niques et informatiques, n'entend pas en rester là. «Entrer dans le «Topfive», c'est-à-dire les cinq meilleures équipes du Tour de France à laVoile, voilà notre objectif pour 2006» lance Julien di Biase. Les atoutsne manquent en tous cas pas aux Genevois pour y parvenir. On leursouhaite d’ores et déjà bonne chance pour l’an prochain.

A l’occasion de l’année interna-tionale du sport et de l’éducationphysique, le Service des sportsde la Ville de Genève a le plaisird’organiser la première édition dela Fête du sport vendredi 16 etsamedi 17 septembre. Attirer lesport au cœur de la ville et inviterles Genevois qui le souhaitent àrenouer avec une activité phy-sique, voilà l’enjeu.Nous vous proposons au centre-ville, à la place du Rhône, un évé-nement dédié à la scène sportivegenevoise où animations, initia-

tions et démonstrations se succé-deront dans un esprit de convivia-lité: un spectacle qui vaut ledétour avec nouveautés, surpriseset plaisir garantis.Activités entièrement gratuitesLes festivités débuteront vendredi16 septembre à 18 heures avecun grand show d’arts martiaux etde sports de combat : un événe-ment unique à Genève où l’art etl’efficacité seront au rendez-vous.La soirée se poursuivra par unconcert gratuit. Au programme,deux jours de démonstrations et

d’initiations dans les disciplines lesplus variées, des sports nautiquesaux sports de montagne en pas-sant par les sports de balle et deraquette. Toutes les activités sontentièrement gratuites. A découvrir également, le villagedes associations sportives qui offri-ra un contact direct avec lesacteurs du sport genevois ainsiqu’un espace «Santé prévention».Avec buvettes et restauration surplace. Venez nombreux partager lapassion du sport.

Sports• Service des sports

• Tél. 022 418 40 00

• www.ville-ge.ch/sports

N°13 VIVRE À GENÈVE 15

Souhaitez-vous installer un stand d'informationdans les rues basses, organiser une manifestationsur la plaine de Plainpalais ou localiser les espacesréservés aux chiens en liberté? Plus de téléphonesfastidieux ni d'attente à un guichet: un outil infor-matique performant est désormais à votre disposi-tion, le site cartographique du Service des Agentsde Ville et du Domaine Public.Accessible à tous par le biais du site Internet de laVille de Genève depuis cet été, le site cartographiquedu Service des Agents de Ville et du Domaine Publicrépertorie l'ensemble des utilisations du domainepublic dans une base de données. En tapanthttp://sitv.ville-ge.ch/adp/DomainePublic, vous yaccéderez directement. Après avoir téléchargé lesoutils nécessaires à une première utilisation («Divers /Guide d’utilisation du site»), vous pourrez vous fami-liariser avec les répertoires des diverses «couches»(aménagements, empiètements, etc.) qui structurentle territoire de la ville de Genève en surface ou enprofondeur. A vous de sélectionner la couche quivous intéresse, de l’interroger grâce à l’outil"Informations" et de vous déplacer dans le plan à l'ai-de des divers outils de navigation (flèches, zoom,jumelles etc.).Simplification des démarches Le site cartographiqueintéressera en priorité tous ceux qui souhaitent obte-nir une permission d'utilisation du domaine publicpour un emplacement spécifique, comme les restau-

rateurs désireux d'installer une terrasse estivale oules commerçants qui voudraient exposer de la mar-chandise devant leur boutique. Citons également lesproducteurs et détaillants qui souhaitent disposerd'un étal sur un marché ou les organisateurs demanifestations. Dans tous ces cas, l'utilisationd'Internet permet une remarquable simplification desdémarches: dès l'instant où un emplacement dispo-nible a été repéré sur le site cartographique par ledemandeur, il lui suffit de télécharger le formulaire adhoc, de l'envoyer au Service des Agents de Ville et duDomaine Public et d'attendre la réponse.Une avancée de la cyberadministration Au-delà, lesite cartographique fournira de nombreuses informa-tions à un public très large. Avec un plan desespaces de liberté pour les chiens et même des pro-positions d'itinéraires entre ces zones, les proprié-taires d'animaux n'ont pas été oubliés. On trouveraaussi des renseignements susceptibles d'intéressertouristes et habitants sur les parcs de la ville, lesbancs de glace, le trajet des petits trains, les bâti-ments historiquement classés, etc. Bref, avec un peud'habitude et de curiosité, une foule d'informationssont accessibles sur ce site cartographique quimarque une belle avancée de la cyberadministration.

• Service des Agents de Ville et du Domaine Public

• Tél. 022 418 61 00

• www.ville-ge.ch/adp

Le site cartographique du domaine public : mode d'emploi

Internet

16 VIVRE À GENÈVE N°13

Le 13 septembre 2005, la Ville etle Canton de Genève ont organisé,en partenariat avec le ComitéInternational de la Croix Rouge(CICR) et la Radio SuisseRomande (RSR), une cérémonieen hommage aux victimes desbombes atomiques lancées sur lesvilles japonaises de Hiroshima etde Nagasaki les 6 et 9 août 1945.La manifestation était égalementdédiée à un Genevois, le DocteurMarcel Junod, qui fut le premiermédecin étranger à porter secoursaux victimes. L’occasion aussid’assister au dévoilement d'uneplaque commémorative et à la pré-sentation d’une édition spéciale durapport du Docteur Junod intitulée«Le désastre de Hiroshima». Marcel Junod, un trait d’unionentre Genève et Hiroshima Août1945, Hiroshima et Nagasakivivent l’impensable. Little Boy etFat Man ravagent les deux villes

japonaises et laissent des centaines de milliers devictimes, de blessés et de survivants irradiés. Arrivésur place début septembre, le Docteur Marcel Junod,chef de la délégation du CICR au Japon, est le pre-mier médecin étranger à leur porter secours. La Villede Hiroshima érigera un monument en sa mémoire. Le devoir de mémoire Soixante ans après ces événe-ments tragiques, les autorités genevoises ont voulusouligner le devoir de mémoire qui nous incombe. Àl’heure où l’Organisation des Nations Unies fête sonsoixantième anniversaire, il s’agissait également d’ex-primer l’attachement aux valeurs de la paix, desdroits de l’Homme et du droit humanitaire queGenève, par son destin, continue de promouvoir. Le 13 septembre dernier, les Genevois ont ainsi pu serecueillir, lors d’une cérémonie officielle sur l'espla-nade du Musée Ariana, devant la plaque commémo-rative qui a été fixée sur un bloc erratique en souve-nir des victimes des bombardements et du DocteurJunod. Cette commémoration a eu lieu en présencedu fils du Docteur Junod, Benoît Junod, qui en agrandement facilité l’organisation. Représentée par leDocteur Jiro Janagida, l’Association des médecins dela préfecture de Hiroshima a, pour sa part, offert unereproduction du médaillon en bronze du Docteur

Junod qui a été placé sur la plaque commémorative :l’original se trouve sur le monument érigé en son sou-venir dans le Mémorial pour la paix de Hiroshima.Marcel Junod symbolise ainsi le trait d’union qui relieGenève à Hiroshima dans la promotion de la paix etdu désarmement. «Le désastre de Hiroshima», le rapport rédigé par leDocteur Junod à son retour du Japon, a été réédité etprésenté lors de la cérémonie du 13 septembre. Il estnotamment complété par deux chapitres qui s’arrê-tent sur deux thèmes majeurs : la protection despopulations civiles en cas de guerre et l’évolution dudésarmement nucléaire. L’ouvrage est complété parun cahier de photographies, choisies parmi cellesque les survivants de Hiroshima et de Nagasakiavaient remises au Docteur Junod, ainsi que par destémoignages audio de survivants de Hiroshimarecueillis par la RSR. À l’occasion de cette cérémo-nie, le pont du Mont-Blanc a été pavoisé avec desdrapeaux présentant les Conventions de Genève.

• Informations sur le Docteur Marcel Junod, sur la déclaration du CICR (5.09.1945) après les deux attaques nucléaires ainsi que sur le droit humanitaire et les armes nucléaires: www.icrc.org

Hiroshima et Nagasaki, soixante ans après

Deux villes japonaises ravagées, laissant des centaines de milliers de victimes,

de blessés et de survivants irradiés

N°13 VIVRE À GENÈVE 17

Du 9 au 11 novembre prochain, Bilbao sera le cadre du deuxièmeSommet mondial des pouvoirs locaux sur la Société de l’Information. Lepremier s’était tenu à Lyon en décembre 2003. La Ville de Genève y avaittenu un rôle d’autant plus actif que, quelques jours plus tard, elleaccueillait la première phase du Sommet mondial sur la Société del’Information qui réunissait plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement.Ce Sommet a été l’occasion pour les pouvoirs locaux non seulement deprésenter les résultats de leurs travaux lyonnais mais aussi d’annoncerla création d’un Fonds mondial pour la solidarité numérique. Cette insti-tution, aujourd’hui basée à Genève, répondait au vœu d’AbdoulayeWade, Président du Sénégal, qui demandait aux Etats de passer desparoles aux actes. Combler le fossé numérique Ce Fonds a été officiel-

lement inauguré le 14 mars 2005 à Genève en présence de plusieurschefs d’Etat et de ministres des Affaires étrangères et desTélécommunications. Son objectif est de combler le fossé numériquequi fracture l’humanité et de favoriser l’accès à la connaissance, via lesnouvelles technologies de l’information. Par leur proximité avec leursconcitoyens, les élus locaux ont un important rôle à jouer. Le Plan d’ac-tion développé par les autorités locales à Lyon en 2003 comporte unesérie de recommandations qui découlent des pratiques et politiqueslocales. Afin d’aller plus loin et d’assurer un développement commund’une Société de l’Information solidaire, la Déclaration finale de Bilbaocherchera à définir les actions à entreprendre d’ici 2015, année quel’ONU a fixée pour réduire de moitié la pauvreté dans le monde.

Depuis le 6 septembre dernier et jusqu’au 24 octobre, le quai Wilson est habillé auxcouleurs des milles visages qui composent lafamille humaine. Quelque deux cents por-traits du photographe Uwe Ommer illustrenten effet la diversité culturelle à l’échellemondiale, à l’heure où les Nations Uniescélèbrent leur soixantième anniversaire. Cette exposition est l’expression d’un partena-riat original entre la Ville de Genève et l’Officedes Nations Unies à Genève. Elle a été organi-sée avec le soutien de la Loterie Romande, laFondation pour Genève, le Centre d’Accueil -Genève Internationale et la Fondation HansWilsdorf. Son objectif est de constituer untémoignage unique favorisant l’échange et le

dialogue nécessaires à la cause de la paix, dela sécurité et du développement. Les objectifs du Millénaire Ces objectifs trou-vent leur essence dans les objectifs duMillénaire pour le développement qui serventde fil rouge à cette exposition et traduisent,depuis le Sommet du Millénaire en 2000, l’en-gagement collectif des peuples pour laconstruction d’un monde plus pacifique, plusprospère et plus juste. Ce sont ces mêmesvaleurs et principes qui ont fondé l’Organi-sation des Nations Unies il y a soixante ans etqui doivent être source d’inspiration et demobilisation. Uwe Ommer a sillonné le mondependant quatre ans et a photographié plusd’un millier de familles, de cultures et de

conditions sociales différentes : «Je suis partiavec l’idée de créer un album de famille opti-miste. Cet objectif de départ plutôt simplistes’est transformé en une extraordinaire aventu-re humaine. Avec un véhicule tout terrain j’aiparcouru, à travers les cinq continents, plus de250 000 kilomètres et accédé aux villages etcampements les plus isolés. J’ai ainsi rencon-tré et photographié plus d’un millier de familleset acquis la certitude que la famille avait unmerveilleux avenir devant elle».

• Nous les peuples… familles et développementExposition de photographies de Uwe OmmerQuai Wilson. Jusqu’au 24 octobre 2005

Société de l’information: les autorités locales développent leur stratégie

Ville internationale

Nous les peuples…sur le quai Wilson

Les portraits du photographe Uwe Ommer illustrent la diversité culturelle à l’échelle mondiale.

Depuis plus de dix ans, les habitants des Pâquisrêvaient d'un aménagement de la place Chateau-briand. Ce rêve est enfin réalisé, assorti de laconstruction d'une crèche, de la rénovation de laMaison Dufour en faveur des enfants de la maisonde quartier et de l'aménagement d'un parc public.La place sera fermée à la circulation, assurantainsi un espace de sécurité et de liberté bienvenudans ce quartier très dense et où la circulation est importante.C'est un espace joyeusement coloré qui s'ouvre ànous: les aiguilles bleues argentées et les écorcesoranges des pins sylvestres plantés dans le parccréent une atmosphère singulière. La crèche estd'une chaude couleur brique qui rappelle celle desfaçades du Palais Wilson et la Maison Dufour d'untendre vert tilleul. La toiture du couvert-buvette situéau centre de la place est teintée d'un vert acidulé.

Comme un petit village Du fait que le bâtiment de lacrèche ne compte qu'un seul niveau, l'ouverture surle lac est préservée. Parfaitement intégrée aux côtésdu prestigieux Palais Wilson, cette nouvelle construc-tion fonctionne comme un petit village: elle est consti-tuée de maisonnettes réunies par un généreux espa-ce central d'où s'élance un grand escalier donnantaccès à la toiture-terrasse. La crèche peut accueillir125 enfants de 4 groupes d'âge différents et compor-te également une halte-galerie. Les nombreux enfantsun peu plus âgés du quartier trouveront un lieu derencontres et de loisirs dans la Maison Dufour qui leurest désormais entièrement destinée. Ils pourront éga-lement disposer des différentes installations de sportset de jeux dont est équipé le parc public. Le souci de l’environnement Ce chantier a été menéavec un grand souci de l'environnement: les maté-riaux ont été choisis pour leur caractère écologique et

A Chateaubriand, un nouveau lieu de vie s'offre au quartier

les fondations de la crèche et lestravaux de remblayage ont étéeffectués à partir de matériauxtrouvés sur place. Pour la premiè-re fois, la Ville de Genève obtien-dra un label MINERGIE (GE 015)pour le bâtiment de la crèche.Celle-ci dispose d'une excellenteisolation thermique et sonore etest équipée d'une centrale de pro-duction d'énergie photovoltaïquede dernière génération, extrême-ment performante. L'aménage-ment de la place Chateaubriand,conçu en concertation avec lesassociations locales, dote enfin lequartier d'un espace de vie et derespiration bienvenu.

Aménagement

Un espace de sécurité et de liberté bienvenu dans ce quartier très dense.

18 VIVRE À GENÈVE N°13

N°13 VIVRE À GENÈVE 19

Né en 1991, d’une réflexion sur l’importance du site fluvial au cœurde la ville, le concept le « Fil du Rhône » vise à rendre les abordsdu fleuve à la promenade et à mettre en valeur les espaces publics.Une réalisation par étapes est prévue, dont certaines ont déjà vu lejour, comme le passage flottant sous le pont du Mont-Blanc ou lapromenade des Lavandières. En 2000, la Ville de Genève s’est vuattribuer le prix Wakker par Patrimoine suisse pour l’ensemble desprojets du «Fil du Rhône».Une grande plateforme de bois, sur pilotis, doit prendre place encontrebas du pont de la Machine, devant le bâtiment. Cette esplanadepublique offrira une nouvelle place sur l’eau et accueillera le débarca-dère de la ligne des Mouettes genevoises qui reliera le Port-Noir aucentre-ville. Quant au pont en lui-même, son état de vétusté nécessited’importants travaux, tant pour la sécurité de l’ouvrage que pour laconservation du patrimoine (datant de 1886, il est classé à l’inventairedes monuments historiques). Le pont des Bergues est depuis quelquesannées réservé à la circulation piétonne et cyclable, mais son aména-

gement de surface n’avait pas été adapté à cette nouvelle vocation. Leprojet prévoit de supprimer les bordures séparant les trottoirs de lachaussée et de poser un nouveau revêtement. Des bancs seront instal-lés, en alternance avec les candélabres. Par ailleurs, une des passes dupont doit être surélevée pour permettre le passage des Mouettes et lacréation d’une ligne lacustre Port-Noir – centre ville.Entre les mains du Conseil municipal Au début de l’été 2005, à unetrès courte majorité, la commission de l’aménagement du Conseil muni-cipal a proposé de renoncer à l’installation de la plateforme sur pilotiset à la surélévation d’une passe du pont des Bergues. La Société d’ArtPublic (SAP) a vivement protesté contre cette idée, qui aurait pourconséquence de mutiler le concept du « Fil du Rhône » et d’empêcherl’accès des Mouettes jusqu’au pont de la Machine. La SAP évoquemême de retirer le prix Wakker à la Ville de Genève, pour le cas où leConseil municipal suivrait l’avis de sa commission. Le sort du «Fil duRhône» est maintenant entre les mains du plénum du Conseil munici-pal.

Né en 1991, d’une réflexion sur l’importance du site fluvial au cœurde la ville, le concept le « Fil du Rhône » vise à rendre les abordsdu fleuve à la promenade et à mettre en valeur les espaces publics.Une réalisation par étapes est prévue, dont certaines ont déjà vu lejour, comme le passage flottant sous le pont du Mont-Blanc ou lapromenade des Lavandières. En 2000, la Ville de Genève s’est vuattribuer le prix Wakker par Patrimoine suisse pour l’ensemble desprojets du «Fil du Rhône».Une grande plateforme de bois, sur pilotis, doit prendre place encontrebas du pont de la Machine, devant le bâtiment. Cette esplanadepublique offrira une nouvelle place sur l’eau et accueillera le débarca-dère de la ligne des Mouettes genevoises qui reliera le Port-Noir aucentre-ville. Quant au pont en lui-même, son état de vétusté nécessited’importants travaux, tant pour la sécurité de l’ouvrage que pour laconservation du patrimoine (datant de 1886, il est classé à l’inventairedes monuments historiques). Le pont des Bergues est depuis quelquesannées réservé à la circulation piétonne et cyclable, mais son aména-

gement de surface n’avait pas été adapté à cette nouvelle vocation. Leprojet prévoit de supprimer les bordures séparant les trottoirs de lachaussée et de poser un nouveau revêtement. Des bancs seront instal-lés, en alternance avec les candélabres. Par ailleurs, une des passes dupont doit être surélevée pour permettre le passage des Mouettes et lacréation d’une ligne lacustre Port-Noir – centre ville.Entre les mains du Conseil municipal Au début de l’été 2005, à unetrès courte majorité, la commission de l’aménagement du Conseil muni-cipal a proposé de renoncer à l’installation de la plateforme sur pilotiset à la surélévation d’une passe du pont des Bergues. La Société d’ArtPublic (SAP) a vivement protesté contre cette idée, qui aurait pourconséquence de mutiler le concept du « Fil du Rhône » et d’empêcherl’accès des Mouettes jusqu’au pont de la Machine. La SAP évoquemême de retirer le prix Wakker à la Ville de Genève, pour le cas où leConseil municipal suivrait l’avis de sa commission. Le sort du «Fil duRhône» est maintenant entre les mains du plénum du Conseil munici-pal.

Le destin du «Fil du Rhône» n’est pas encore scellé

Une grande plateforme de bois, sur pilotis, doit prendre place en contrebas du pont de la Machine.

Rue de Zurich, une école pour un quartier

Après deux ans de travaux, l'école de la rue de Zurich a rouvert ses portesaux enfants des Pâquis lors de la dernière rentrée.Inaugurée en 1863, ellefut le premier bâtiment scolaire construit en milieu urbain. Elle était forméede quatre pavillons d'angle bien distincts, regroupés autour d'un corpscentral. Mais, à cause de l'obligatoire séparation entre garçons et filles àl'époque, l'école était en fait constituée de deux bâtiments adossés l'un àl'autre et ne communiquant pas entre eux! Cette configuration compliquaitsérieusement la vie scolaire d'aujourd'hui. Désormais, cette séparation esteffacée, un couloir relie les halls nord et sud et la lumière peut se répandrelargement. Les salles de classe ont été adaptées, les façades et la toitureremises à neuf et un préau couvert a été construit sur la partie piétonne dela rue de la Navigation.

Les Journées du patrimoine 2005

Cette année, les Journées européennes du patrimoine ont lieu durant deuxweek-ends, les 10-11 et 17-18 septembre, sous le thème «Le patrimoineau présent, entre conservation et création». Des visites donnent l’occasionau public de voir notamment comment des bâtiments ont été rénovés ettransformés en vue d’une nouvelle affectation. Cette démarche permet demaintenir l’image d’un quartier et d’offrir des surfaces adaptées auxbesoins actuels. Des locaux agricoles ont ainsi été aménagés en logementset des espaces industriels convertis en lieux destinés à la culture et à l’en-seignement. En outre, d’anciennes demeures et des mairies sont égale-ment ouvertes aux visiteurs.

• Programme disponible à l’Arcade d’information municipale et sur www.patrimoineromand.ch

Nouveaux pavillonsde la Radeun prototype près du Jet d'eau

20 VIVRE À GENÈVE N°13

Ce pavillon est recouvert d'une enveloppe de bronze et se prolonge d'une grande terrasse.

20 VIVRE À GENÈVE N°12

Inauguré à mi-juillet et en place jusqu'à la fin du mois d'octobre, unprototype de pavillon de vente de glaces et petite restauration vousattend à proximité du Jet d'eau.Le Conseil administratif souhaite ainsi sauvegarder et revaloriser laRade de Genève après des décennies d'interventions ponctuelles etdésordonnées. Une des mesures envisagées à cet égard consiste àremplacer les diverses constructions hétéroclites existantes, affectées àla vente des glaces, aux billetteries, à l'information, à la vente de souve-nirs, par un modèle de pavillon pouvant s'adapter à ces différentes acti-vités. Ce pavillon – issu d'un concours d'architecture – est sobre, recou-vert d'une enveloppe de bronze et se prolonge d'une grande terrassefleurie. Si le Conseil municipal vote le crédit actuellement à l'étude, 17 pavillons pourraient être installés l'été prochain, selon un nouveauprincipe d'implantation: les pavillons de restauration et glace prendrontplace au bord de l'eau, tandis que les billetteries, les ventes de souve-nirs et les toilettes se situeront sous les arbres.Réactions très positives de la population Le prototype installé sera enservice jusqu'à la fin de la saison pour vérifier à l'usage son fonctionne-ment et permettre à chacun de donner son avis au moyen d'un formu-laire imprimé sur les sets de table. Un quotidien de la place a déjàmené pour sa part une enquête: 80% des personnes ayant participé ausondage en ligne, soit plus de 3 000 personnes en une semaine, se sontdéclarées favorables au pavillon. Un véritable plébiscite !

Une semaine du 16 au 22 septembre et une journée le 22 septembreconsacrées à la mobilité sont à nouveau organisées par Genève ainsique par les principales villes européennes, sous l'égide de la commis-sion européenne de l'environnement et, pour ce qui concerne lescommunes de Suisse, de SuisseEnergie (Office fédéral de l'énergie).

Qu'est-ce, la mobilité? C’est bien plus que les transports, cela signifiebouger ! Se déplacer, avec ou sans véhicules: à pied, à rollers, à trottinet-te, à vélo, en deux-roues motorisés, en voiture ou en transports publics.Pourquoi une «Semaine de la mobilité»? On se déplace tous les jours,de plus en plus, mais on oublie de réfléchir à notre manière de bougeret surtout, aux conséquences de notre mobilité !Pourquoi une journée « En ville, sans ma voiture !»? Il s’agit, commepour une journée sans fumée, une fois par année, de se déplacer ou debouger autrement. De changer ses habitudes, de réfléchir à sa mobili-té, de tester et de combiner différents modes de déplacements. La voiture : une liberté pour les uns, des nuisances et des dangerspour les autres. La voiture offre un sentiment de liberté, mais elleengendre aussi des risques d'accidents, elle génère des pollutionssonores et atmosphériques, dont le fameux effet de serre. Elleencombre et favorise le bétonnage des rues, elle transforme les espacesde jeux en zones de parcage, et pour clore, elle participe indirectementà la hausse alarmante des maladies dues au manque d’activité phy-sique et à l’obésité.Le 22 septembre, une journée européenne pour penser et bougerautrement afin d’améliorer notre qualité de vie. La mobilité c’est bienplus que bouger, c’est une question de santé publique !

• Semaine de la mobilité du 16 au 22 septembre 2005

• Journée européenne «En ville, sans ma voiture !», le 22 septembre 2005

• Informations et programme disponibles sur les sites www.semaine-de-la-mobilite.ch etwww.mobilityweek-europe.org

Une semainepour bouger autrement

16 AU 22 SEPT. 2005

SEMAINE-DE-LA-MOBILITE.CH

Les résidents d’un EMS à l’énergie solaire !

N°13 VIVRE À GENÈVE 21

Depuis le 9 juin et jusqu’à la findu mois d’octobre, le Parc desBastions accueille l’exposition«La Terre vue du ciel» de YannArthus-Bertrand. Pendant toutl’été, des milliers de visiteurs ontpu admirer de jour comme denuit cette splendide expositionstructurée en plusieurs parties.Les 124 photos aériennes de YannArthus-Bertrand nous invitent à unvoyage à travers le monde, ennous questionnant sur l’avenir dela Terre. Dans ce but, des phrases-clés sur l’état des lieux de la planè-te complètent les photos choisiespar le photographe. Une librairie Le Libraire «Pêcheurd’Images» propose les ouvragesde Yann Arthus-Bertrand ainsi queles posters, en vente et en consul-tation, tous les jours de 9h à 19h.Une série de cartes postales et deposters de «Genève vue du ciel»ont été imprimées. Une partie desbénéfices de la vente de cesarticles sera versée à l’association

Terrawatt pour un projet d’installation de cellulesphotovoltaïques sur le toit d’un établissement médi-co-social du canton (lire ci-dessous).Un espace d’information Un espace pédagogiques’intitule «5 minutes pour comprendre le développe-ment durable». Il permet de mieux comprendre cequ’est le développement durable, avec un rappel desgrandes dates, des enjeux, des jeux ludiques et inter-actifs pour nous faire prendre conscience que noussommes tous et toutes acteurs d’un développementdurable et que nous avons individuellement et collec-tivement un rôle à jouer pour la sauvegarde de la pla-nète. On trouve également sur place un test à faire seul ouen groupe: L’empreinte écologique, le jeu Genève21. Pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunesau développement durable, des jeux pédagogiquessont aussi disponibles. Une exposition tactile pour les mal-voyantsApporter la photo aux mal-voyants : un langage entrois dimensions. Grâce à une exposition tactile, YannArthus-Bertrand a voulu leur rendre accessible sonœuvre et leur apporter la terre au bout des doigts afinqu’ils puissent en sentir ses ombres et ses couleurs.Un espace vidéo de projection Cet espace présenteun film documentaire sur le travail de Yann Arthus-Bertrand, son parcours et son engagement.

Un planisphère Un planisphère de près de 200 m2

présenté au sol, sur lequel les visiteurs peuvent sedéplacer, permet d’identifier l’emplacement desprises de vue de l’exposition.Invitation aux écoles Depuis la rentrée, les écolessont invitées à visiter l’exposition. Des outils pédago-giques ont été créés pour sensibiliser les enfants auxquestions du développement durable. Dans le centresur le développement durable, les enfants trouverontdeux livrets – un pour les 6-8 ans et un pour les 9-12ans – élaborés pour les accompagner de manièreludique et pédagogique à travers l’exposition. Un dos-sier pédagogique spécialement conçu pour les ensei-gnants est disponible sur le site de l’expositionwww.laterrevueduciel.ch.Vente aux enchères Enfin, à l’issue de l’exposition,une vente aux enchères des photographies de YannArthus-Bertrand sera organisée par la Ville deGenève et Lombard Odier Darier Hentsch & Cie. Lesbénéfices seront versés à une association oeuvrantdans le domaine de l’éducation pour sensibiliser lesjeunes au développement durable.

• Yann Arthus-Bertrand. La Terre vue du Ciel

• Parc des Bastions, jusqu’à fin octobre 2005

• www.laterrevueduciel.ch

• www.ville-ge.ch/agenda21

La Suisse, qui a ratifié le Protocole de Kyoto en juillet 2004, s’est engagéeà réduire de 8% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012.La nouvelle génération et le 3e âge montrent l’exemple: un EMS du can-ton de Genève sera équipé par des élèves du cycle d’orientation d’unenouvelle installation solaire thermique dans le cadre d’un chantier didac-

tique sur l’énergie. Grâce en partie aux fonds récoltés lors de la vente descartes postales de Genève, les résidents et employés de l’EMS prendrontdonc bientôt des douches préchauffées naturellement, grâce au soleil.

• Pour plus d’information: www.terrawatt.ch

Le succès estival de «La Terre vue du Ciel»

Des milliers de visiteurs ont parcouru l’exposition de Yann Arthus-Bertrand pendant cet été. Agenda 21

22 VIVRE À GENÈVE N°13

Ve n d r e d i 22 5 ee t ss a m e d i 22 6 nn ove m b r e 22 0 0 5S a l l e FFr a n k - MM a r t i n , cc o l l è g e CC a l v i n , GG e n è ve

+ Conférence «Nos secrets de famille» par Serge TisseronVendredi 25 novembre 2005 à 20h00 - Salle Frank-Martin (sur inscription)

T r a c e dd ’ e n f a n c ee3 e C o l l o q u e pp e t i t e ee n f a n c e

«Trace d’enfance» pour explorer le monde

Une centrale alimentaire pour mieux lutter contre la pauvreté

La société bouge. Les familles évoluent…éclatent, se recomposent. Face à ces boule-versements, jamais l’engouement pour leshistoires de familles n’a été aussi grand.L’idéalisation des valeurs anciennes, desvieilles demeures aux odeurs du passé et desrecettes de grands-mères répond sans douteà la frénésie de la vie actuelle. Quand tout vatrès vite, les familles ont, plus que jamais,besoin de se poser, de s’ancrer dans une his-toire. Cette nécessité sera au cœur duColloque organisé par la Délégation à la peti-te enfance les 25 et 26 novembre prochains,qui a pour titre «Trace d’enfance».«L’exploration de l’enfance et de ses souve-nirs, comme du lien qui nous unit au passé,est nécessaire à une meilleure compréhensionet réalisation de l’accueil du jeune enfant». Iln’y a pas de doute là-dessus : on ne peut pasoffrir un accueil de qualité aux jeunes enfantssans prendre en compte leurs parcours indivi-duels, leurs histoires particulières. La trans-mission – au sens de ce que l’on a reçu et dece que l’on va laisser après soi – se trouve aucœur des questions d’éducation. De nom-breux intervenants éclaireront durant deux

jours ce thème très riche qui vient ajouter unedimension nouvelle au thème 2004, « famillesd’ici, familles d’ailleurs». Les invités parlerontcette année de mémoire collective, d’histoiresréelles, d’enfance rêvée ou encore des trèslourds secrets de famille.La Ville de Genève se doit d’offrir à ses collabo-ratrices et à ses collaborateurs l’occasion deréfléchir sur cette question. Des ateliers d’écri-ture, proposés durant l'automne, permettrontd’amorcer la réflexion qui doit s’élaborer durantle colloque. En outre, la Délégation à la petiteenfance propose depuis quelques années auxéducatrices et aux éducateurs de remplir pourles enfants des livres, comme des albums desouvenirs, pour laisser une trace de ces annéespassées à la crèche. Mais Genève en tant queville a elle aussi une histoire qu’elle doit com-muniquer, sous une forme accessible, auxenfants genevois ou à ceux venus d’ailleurs.Cette histoire, faite d’ouverture et de richessesvenues d’ailleurs, sera également abordée.Des passeurs A ceux qui pourraient douter del’actualité de ce thème, Bourdieu rétorque que« la famille est une fiction bien fondée». Dansle passé on transmettait un héritage, un patri-

moine, un nom… On constate qu’avec desmoyens nouveaux, on transmet aujourd’huifondamentalement les mêmes choses. Les ten-dances actuelles ne font-elles pas revenir surle devant de la scène les vacances à la fermeet les contes pour enfants lus par des per-sonnes âgées? Dans le débat sans fin sur l’inné et l’acquis,une notion mettra sans doute tout le monded’accord : la nécessité d’être des passeurs afinde permettre aux enfants de connaître leurpassé, de se familiariser avec leurs racinespour mieux ouvrir les yeux sur le monde.Connaître pour s’ouvrir. Connaître pour créer,faire fructifier. De nombreux intervenants trai-teront des actions qu’ils ont mises en œuvre,des moteurs qu’ils ont trouvé pour valoriser ouse libérer d’histoires d’enfance parfois doulou-reuses. Des questions qui intéressent un largepublic, bien au-delà des professionnels de lapetite enfance.

• InscriptionsDélégation à la petite enfanceFax 022 418 81 01www.ville-ge.ch/colloqueenfance

Le nombre de repas servis dans les structures d’accueil d’urgence necesse d’augmenter. Cette année, pas moins de 1 000 repas sont propo-sés quotidiennement aux exclus de la prospérité économique. En paral-lèle, notre société produit toujours plus de surplus alimentaires. Chaquejour, les grands distributeurs jettent et payent pour la destruction degrande quantité de produits. C’est pour relever ce double défi qu’a étécréée l’association «Partage». «Partage» a pour mission de mettre enœuvre une centrale commune afin de récupérer les excédents alimen-taires et les produits d’hygiène pour les redistribuer aux organismesoffrant des repas et des colis aux personnes les plus défavorisées. C’estpour permettre une meilleure gestion de la distribution quotidienne derepas gratuits que le Service social de la Ville de Genève s’est largementimpliqué et soutient financièrement la centrale alimentaire de l’associa-tion «Partage». «Partage» rassemble à ce jour neuf associations :l’Armée du Salut, le Caré, Caritas, les Colis du Cœur, Emmaüs, leBateau, la Coulou, la Croix-Rouge genevoise et UrGEns.

• Association «Partage»

• Tél. 022 301 11 78

[email protected]

Petite enfance

Un graffiti pour l’école de Pré-Picot

École

Un mur de graffiti orne désormais l’école Pré-Picot.Cette décoration, réalisée dans le cadre du budgetparticipatif, a réconcilié les enfants et les ensei-gnants avec leur bâtiment scolaire. Au début : uneécole souvent salie par des tags. A la fin : la mêmeécole qui revit autour d’un vrai projet de graffiti quia pu se réaliser grâce à l’engouement d’un groupeemmené par le responsable d’école, Jean-LucSchneuwly, soutenu par un collaborateur de laDélégation à la jeunesse très impliqué auprès desjeunes grapheurs.Pour mémoire, rappelons que le budget participatifest une démarche volontaire initiée par le Service desécoles et institutions pour l’enfance en 2001. Aucours de réunions régulières, tous les partenaires semettent d’accord sur des acquisitions pour améliorerla qualité de vie dans l’école. L’argent à dispositionpermet de répondre à des demandes particulièrespour autant qu’elles fassent l’unanimité parmi lesintervenants. Ce budget est affecté après négociationentre les enseignants, le responsable du bâtimentscolaire (concierge), les animateurs parascolaires, lesparents d’élèves et, bien sûr, les enfants, déjà organi-sés dans le cadre d’un Conseil d’école. Une dizained'écoles en ville ont déjà bénéficié d’un tel budget.Parmi les réalisations, citons l’acquisition d’un équi-pement de sport, l’aménagement d'une salle cinéma,ou encore l’achat de matelas pour les siestes despetits et l’organisation de sorties ou de fêtes.L’esthétique du bâtiment A l’école de Pré-Picot, lesdiscussions ont d’emblée porté sur l’esthétique dubâtiment. Des élèves ont rencontré l’architecte quiavait conçu l’école et ils ont pu partager avec lui saconception et leurs attentes par rapport à ce bâti-ment. L’ambition de départ était de couvrir lesfaçades d’énormes graffitis pour «habiter» les mursextérieurs. Au cours de la discussion, un compromis

s’est élaboré sur des panneaux sur lesquels des gra-pheurs émérites ont fait exploser leur talent sur labase d'esquisses dessinées par les enfants. De plus,une grande fresque a également été réalisée sur l’ai-le du bâtiment qui abrite les locaux de Terre desHommes, ONG hébergée dans cette école. Le thèmede ce graffiti géant a vite été trouvé : les enfants à tra-vers le monde.Juliette, une fillette active dans le groupe du budgetparticipatif, avoue que les séances étaient souventlongues et même parfois ennuyeuses. Elle reconnaîtcependant que «cela valait la peine» quand elleadmire aujourd’hui les panneaux de couleur qui ani-ment «son» école. Monsieur Gonzales, le respon-sable du bâtiment, espère, quant à lui, que les tag-gers d’autrefois respecteront le travail d’artiste réalisé.Rendre le bâtiment moins gris, c’est une chose, maisl’ambition du budget participatif est tout autre. Il s’agitde favoriser l'engagement au service de la collectivitéet par là même le respect des lieux publics.Une démarche riche mais exigeante A Pré-Picot,comme dans d’autres écoles de la ville, le budgetparticipatif a permis à une équipe active, dynamiqueet déterminée d’échafauder des rêves puis de s’im-pliquer pour la réalisation de son projet. «C’est longet lourd, mais très bénéfique», souligne M. Schneuwly. D’autres idées ont germé dans legroupe qui a travaillé pendant près de deux ansautour de ce projet de graffiti : l’installation de nou-veaux jeux dans le préau et l’organisation d’une gran-de fête pour l’anniversaire de l’école.«Le monde est devant toi. N’attends pas qu’ildébarque!». Cette maxime, inscrite par les grapheurspour signer leur réalisation, résume tout à fait l’espritde ce projet. Elle symbolise également l’ensemble dubudget participatif : une démarche riche mais exi-geante, en même temps que réaliste et innovante.

Un vrai projet de graffiti qui a pu se réaliser grâce à l’engouement d’un groupe.

N°13 VIVRE À GENÈVE 23

• Service des écoles et institutions pour l'enfanceTél. 022 418 48 00

Vous souvenez-vous de « La Frite », l’œuvre de Hans Rudolf Huberinstallée sur la Place du Rhône et qui avait tant défrayé la chronique?C’était en 1993. Aujourd’hui, au même endroit, vous avez peut-êtrebien tourné, le nez en l’air, autour du «OUI-NON» de Markus Raetz.Ces interventions artistiques dans l’espace public – et bien d’autresencore – on les doit au Fmac, le Fonds municipal d’art contemporain.Mais qu’est-ce que le Fmac?Créé en 1950 sous le nom de Fonds municipal de décoration, il a pourmission principale de «permettre la décoration artistique» des espacespublics et des bâtiments propriété de la Ville de Genève. Aujourd’hui, leFmac apporte un soutien direct aux artistes actifs dans la région et offreun appui au travail des institutions, des associations et des galeries,ainsi qu’à certains lieux alternatifs, par l’acquisition d’œuvres ou parleur prêt pour des expositions. Pour accomplir ces divers soutiens, leFonds est alimenté par un prélèvement de 1% sur les crédits d’inves-tissement alloués à la construction, à la rénovation et à la restaurationdes édifices propriétés de la Ville et votés par le Conseil municipal.Ni musée ni centre d’art, le Fmac s’inscrit pourtant à part entière dansle réseau de l’art contemporain à Genève. Il possède aujourd’hui une col-lection de quelque 1 500 œuvres et ensembles d’œuvres – parmi les-quelles 250 interventions artistiques intégrées à l’architecture ou dispo-

sées sur le domaine public. Il attribue également des bourses d’aides à lacréation et des ateliers d’artistes à la Maison des arts du Grütli et à l’Usine.Une publication et un dvd-rom Certaines de ses œuvres sont intégréesau paysage urbain, à l’extérieur ou à l’intérieur des bâtiments. Malgrétout, la collection du Fmac constituée de créations d’artistes émergentsn’est que peu connue. Pour la documenter et la diffuser, le Fondspublie cet automne un catalogue accompagné d’un dvd-rom présentantles enrichissements de la collection entre 1991 et fin 2003. Treizeannées au cours desquelles le Fmac a acquis plus de 900 œuvres etpiloté la réalisation de quelque 40 interventions sur l’architecture etdans la ville. Les textes critiques et les reproductions couleur d’unesélection d’œuvres du catalogue imprimé sont accompagnés de la basede données interrogeable et des extraits d’une minute des vidéos et desfilms du dvd-rom.Enfin, le site internet du Fmac (www.ville-ge.ch/culture/fmac) est prévupour cet automne et devrait également permettre de renforcer la recon-naissance des artistes et de leur travail.

• Fonds municipal d’art contemporain

• Rue des Vieux-Grenadiers 10

• Tél. 022 418 45 30

24 VIVRE À GENÈVE N°1324 VIVRE À GENÈVE N°13

Culture

Le Fmac, maisqu’est-ce que c’est?

Après quelques mois de travaux, les espacespublics du Musée d’ethnographie au boulevardCarl-Vogt rouvrent leurs portes le 11 novembre2005 avec une nouvelle exposition Nousautres. L’exposition aborde la question de ladiversité culturelle et du racisme, en partant de

l’idée que nous sommes, à la base, tous ethno-centriques, mais que nous pouvons par uneffort de décentrement comprendre et accep-ter l’autre et sa différence. Elle remonte ainsi lecours du temps, depuis l'épisode de la Tour deBabel et la confusion des langues, pour abor-

der les multiples formes d’altérité à travers lemonde et porter en retour un regard critiquesur nos mythes et nos préjugés.Ouvert tous les jours, 10-17h. Fermé le lundiEntrée libre

• www.ville-ge.ch/eth

Nous autres au Musée d'ethnographie

L’Ecole des Parents et les Bibliothèques municipales proposent enoctobre et novembre des rendez-vous d’une heure à la bibliothèque deSaint-Jean: un temps de rencontre autour d’un livre avec son tout-petit,loin de soucis et des tâches quotidiennes. Moment d’activité intenseentre bébés: les livres passent de bouche en bouche, de mains enmains. De brefs échanges entre parents, des lectures improvisées desanimatrices rendent ces rencontres très conviviales.

• 14 et 28 octobre, 11 et 25 novembre à 10hEntrée libre, sur inscription au 022 733 12 00

• IntervenantesClaire Auchlin, logopédiste (Ecole des Parents)Sandrine Hasler et Marina Benakis (Bibliothèques municipales)

Des pages de plaisirs partagés

Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève – Collection 1991-2003, co-éditionFonds d’art contemporain /La Baconnière /Arts, 2005. Le catalogue est en vente dansles librairies au prix de 49 fr.

N°13 VIVRE À GENÈVE 25

Pour ouvrir la saison 2005/2006,le Musée d’art et d’histoire est àl’écoute de la vie du GrandThéâtre de Genève. C’est, en effet,à la faveur des représentations dela nouvelle production deTannhäuser que cette expositiondévolue à la résonance de l’œuvrede Richard Wagner dans lesBeaux-Arts est présentée, en col-laboration avec le Mamco (Muséed’art moderne et contemporain).Le cheminement, aussi bien thé-matique que chronologique, nousconduit de la peinture des années50 du XIXe siècle à l’art contempo-rain, mettant clairement en évi-dence la persistance et l’universa-lité d’une préoccupation, tant il estmanifeste que l’on retrouve cethème en toute période et danstoutes les écoles de peinture.La peinture et l’univers du compo-siteur La problématique de lanotion de «peinture wagnérienne»,

tendant à établir de manière univoque une corres-pondance entre la peinture et l’univers du composi-teur, constitue un des pôles essentiels de ce projet.Les contradictions stylistiques, iconographiques,voire idéologiques, dans la prise en compte de l’es-thétique wagnérienne par les peintres sont confir-mées, à titre d’exemple, par le rapprochement entrela vision du Venusberg d’une personnalité aussi sin-gulière qu’Henri Fantin-Latour (1886. The ClevelandMuseum of Art) et cette même scène empruntée àTannhäuser donnée à voir par l’un des représentantsles plus éminents de la grande peinture académiquemunichoise, Gabriel von Max (Vers 1880. MuséeNational de Varsovie).L’exposition s’attache en outre à présenter la recons-titution d’une Galerie de Hans Makart, conservée auMusée d’Art étranger de Riga, la forme du cycle nousparaissant singulièrement propre à rendre compte dela notion de cosmogonie wagnérienne. Les mouve-ments les plus divers de l’art occidental sont ainsireprésentés : l’Impressionnisme d’un Renoir, leSymbolisme d’un Odilon Redon, sans omettre leSécessionnisme viennois de Koloman Moser, lesNabis, l’Expressionnisme, jusqu’au Surréalisme d’unSalvador Dali.

Loin des peintures narratives, de format gigantesque,une part significative des œuvres présentées relèvedes arts graphiques et des estampes. Cette résonan-ce dans la musique de chambre des arts visuels sedistingue d’une production à caractère opératique.L’exposition s’élargit enfin sur une section musicalis-te donnant à voir des œuvres d’artistes (commeGauguin ou Kandinsky) qui, sans avoir illustré ledrame wagnérien, se sont préoccupé de la démarchethéorique et esthétique du compositeur, dans sonrapport avec la notion d’art total. De Charles Baudelaire à Pierre Boulez, le caractèrevisuel de la musique de Wagner a maintes fois étérelevé. Ainsi, au-delà de l’illustration des didascalies,dépouillées de tout accessoire et omettant tous lesaspects narratifs, certaines formulations tendent àl’abstraction. La raréfaction de la couleur chez desartistes tel que Tàpies ou Kiefer participe de cetteascèse. Le propos d’une œuvre telle que Siegfriedoublie Brünnhilde (Collection particulière) est aussid’être un admirable exercice de peinture.

• Richard Wagner. Visions d’artistesD’Auguste Renoir à Anselm Kiefer

• Musée Rath

• 23 septembre 2005-29 janvier 2006

Richard Wagner, visions d’artistes

C U L T U R E

Gabriel von Max (Prague 1840 – Munich 1915)Vénus et Tannhäuser, 1873, 1878 ou 1888Huile sur toile, 194 x 139 cm© Musée National de Varsovie, photographie : Teresa Zóltowska-Huszcza

Wassily Kandinsky (Moscou, 1866 – Neuilly-sur-Seine, 1944)Étude pour Improvisation 8, 1909Huile sur carton, 98 x 70 cm© 2005, ProLitteris, Zurich. KunstmuseumWinterthur, photographie : Hans Humm,Zurich

Anselm Kiefer (Donaueschingen, 1945)Siegfried oublie Brünhilde, 1975Huile sur toile, 130 x 170 cmCollection particulière© photographie : John Stoel

26 VIVRE À GENÈVE N°13

Projet de budget 2006:la recherche de l’équilibre

Avec l’arrivée du printemps, la Ville de Genève s’est comme chaqueannée attelée à l’élaboration de son projet de budget, soit pour cetteannée le projet de budget 2006. Etant donné l’évolution limitée desrevenus de la Ville de Genève, due à une faible progression des ren-trées fiscales, le Conseil administratif a dû procéder aux arbitragesnécessaires pour élaborer ce budget dans le cadre des objectifs qu’ils’est fixé.Ses priorités ont été de poursuivre les efforts déployés dans le maintiendes prestations actuelles offertes à la population genevoise, notammentdans les domaines social et culturel. L’accent mis sur le développementdu secteur de la petite enfance par la mise à disposition de crèchespour les familles a été conservé. Ces lignes directrices fixées, le budget2006 aboutit à un excédent de revenus de 0,2 million, répondant ainsià l’obligation légale d’établir un budget équilibré, c’est-à-dire présentantun résultat positif.Charges nettes de fonctionnements Les charges nettes de fonctionne-ment s’élèvent à 958,2 millions et sont en augmentation de 7,5 millionspar rapport au budget 2005.Hors charges de personnel (+ 4,1 millions),les principales variations concernent les subventions, qui progressentde 4,3 millions, ainsi que les charges de «Biens, services et marchan-dises». La hausse des subventions est essentiellement due aux mon-tants affectés aux crèches tandis que pour les biens et services, l’aug-mentation est constatée sur les honoraires à des tiers, pour l’enlève-ment des résidus ménagers et du verre par exemple. Relevons égale-ment la baisse importante de 4,2 millions du coût de l’endettement,diminution résultant de la gestion active de la dette par la Ville qui a per-

mis de profiter de la conjoncture favorable au niveau des taux d’intérêts.A noter que les deux principaux départements en termes de chargesrestent le Département des affaires sociales, écoles et environnement,ainsi que celui des affaires culturelles.Revenus nets de fonctionnement Les revenus nets de fonctionnementse montent à 958,4 millions et sont en augmentation de 7,4 millions parrapport au budget 2005. Les rentrées fiscales sont la source la plusimportante de cette hausse, notamment au niveau des personnesmorales. Suite à des correctifs sur les revenus fiscaux des années pré-cédentes apportés par l’Etat au début de l’année 2006, il ressort que lebudget 2005 a été sous-évalué. Aussi, les prévisions à ce jour ont puêtre affinées et le budget 2006 a été évalué sur la base des comptes2004. Au niveau des autres revenus, ils progressent de 3,1 millionsmalgré une baisse attendue sur le produit des amendes.Gestion de la dette Le Conseil administratif a décidé de continuer à sou-tenir l’économie genevoise par l’affectation de montants important auxinvestissements. En conséquence et compte tenu du résultat du comptede fonctionnement, des amortissements et des investissements prévus, leprojet de budget présente un déficit de financement qui obligera la Villede Genève à recourir à l’emprunt pour un montant de 46 millions et por-ter ainsi sa dette prévisionnelle à 1 817 millions à fin 2006.Ce projet de budget va maintenant être analysé et soumis au Conseilmunicipal, qui y apportera d’éventuelles modifications pour être voté demanière définitive le 17 décembre 2005.

• Le projet de budget 2006 de la Ville de Genève est disponible sur le site : www.ville-ge.ch/finances

Finances

N°13 VIVRE À GENÈVE 27

Budget de la Ville : ce qu’il faut savoir

Chaque année, au printemps, la Ville deGenève établit un projet de budget qui, aprèsune analyse en profondeur par les Conseillersmunicipaux, est arrêté définitivement endécembre par un vote du Conseil municipal.Mais, en définitive, pourquoi se doter d’unbudget? A quoi sert-il ? Selon la définition classique, le budget est l’ex-pression comptable et financière des plans d’ac-tion retenus par une entité publique ou privéepour mettre en œuvre sa stratégie sur le courtterme, en général l’année. Il se compose dedonnées comptables prévisionnelles, à savoirles charges et les revenus nécessaires au fonc-tionnement de l’entité et à la réalisation de sesactivités. Les montants sont déterminés sur labase de l’expérience des années précédentes etde l’évolution de la conjoncture économique.Un outil essentiel De fait, le budget constitueun outil essentiel de compréhension des événe-ments qui touchent l’entité. Il permet d’identifierles marges de manœuvre possibles en termesde gestion et d’affecter les ressources de maniè-re optimale et conforme aux besoins. En conclu-sion, le budget a une double vocation:• transcrire en chiffres les activités d’une enti-

té pour tirer le bilan sur une période donnée;

• être un outil de comparaison au réel et facili-ter la compréhension des écarts. Il devientainsi un indicateur essentiel dans le contrôlede la réalisation efficace des objectifs fixés.

Et qu’en est-il pour la Ville de Genève? LeConseil administratif a pour mission de mettreen œuvre une politique permettant derépondre aux besoins de la population danstous les domaines de compétence d’une com-mune. Il peut s’agir de secteurs sportifs ou cul-turels, mais aussi de sécurité, de logement, deprévoyance ou aide sociale, d’aménagementdu territoire, etc.Chaque année, l’Exécutif définit ses priorités etobjectifs qu’il communique aux Services envue de l’élaboration du premier projet de bud-get, charge à ces derniers de retranscrire entermes financiers ces options. Ce budget defonctionnement doit être équilibré, obligationstipulée dans la loi sur l’administration descommunes. De ce fait, le Conseil administratifdoit sans cesse porter un regard critique surles activités de l’administration pour s’assurerqu’elles sont conformes aux attentes de lapopulation et efficientes. En cela, il remplit lemandat qui lui a été assigné en veillant au bonusage de l’argent des contribuables.

Vote en décembre Cependant, l’adoption dubudget est l’une des compétences majeuresdu Conseil municipal. Ainsi, le pouvoir délibé-ratif de la Ville va analyser dans les détails leprojet du Conseil administratif au sein dediverses commissions spécialisées et y appor-ter des modifications. Le vote définitif peutalors intervenir, en général courant décembre.En l’absence de référendum, le budget estalors définitif et peut être publié.Il serait faux de s’arrêter au seul budget defonctionnement pour évaluer l’activité de laVille de Genève. De nombreuses réalisationsdéploient leurs effets sur une longue durée etfont partie de la planification des investisse-ments. Un plan prévisionnel à douze ans estétabli pour répartir dans le temps ces réalisa-tions telles que, par exemple, l’aménagementdes routes et des voies de trams, mais aussi laconstruction des écoles et des crèches.Ainsi que l’on peut s’en rendre compte, mettre«sous toit» un budget n’est pas chose aisée etrevêt toute son importance dans l’optiqued’aboutir à une gestion de l’administrationassurant des finances publiques saines à longterme.

F I N A N C E S

28 VIVRE À GENÈVE N°13

Ambiguë la relationplante-insecte?Le dessin de Guillaume LongGuillaume Long est né à Genève en1977, mais c’est à Saint-Etiennequ’il vit et travaille aujourd’hui.Lauréat du Prix Töpffer 2003, il col-labore avec de nombreuses publi-cations. Il s’intéresse également deprès au monde de l’animation à tra-vers la réalisation de plusieurscourt-métrages. Son dessin est ins-piré de l'exposition «Ambiguë, larelation plante-insecte» qui se tientau Jardin botanique jusqu'au 25septembre.

L O I S I R S

Le Conseil municipal

A U T O R I T É S

… accepté la motion intitulée«Pour tout savoir des zones derencontre en Ville de Genève» ;

… accepté la motion intitulée«Pour une buvette sans fumée»,invitant le Conseil administratif àfaire de la buvette de la salle duGrand Conseil un lieu sans fumée;

… accepté l’arrêté ouvrant un cré-dit de 785 000 francs destiné à laconstruction et la pose de sup-ports signalétiques unifiés en vuede l’installation d’afficheurs élec-troniques aux 100 principauxarrêts des lignes de transportspublics et pour l’affichage deplans d’information de proximité ;

… accepté l’arrêté ouvrant un cré-dit de 41 873 000 francs destinépour 17 864 000 francs, aux tra-vaux d’aménagement et de réfec-

tion liés à la nouvelle ligne detramway Cornavin-Meyrin-CERNsur le territoire de la Ville deGenève; pour 10 646 000 francs,à la réalisation de différents amé-nagements urbains accompa-gnant la mise en place du tramwayCornavin-Meyrin-CERN sur le ter-ritoire de la Ville de Genève; pour16 289 350 francs, dont à déduireune participation de l’Etat deGenève et de la commune deVernier de 2 926 350 francs, à laconstruction d’un réseau de col-lecteurs dans le secteur de la lignede tramway Cornavin-Meyrin-CERN situé sur le territoire de laVille de Genève;

… accepté la motion intitulée«Des espaces de rencontre, oui;mais sans voitures !» demandantau Conseil administratif de signa-ler clairement les interdictions de

parquer dans les ruelles desMarronniers, de la Flèche et de laChapelle et de procéder à l’instal-lation d’éléments (potelets,arbustes, etc.) empêchant les voi-tures d’occuper ces ruelles ;

… la motion intitulée «Pour queLéman bleu prenne le large sansvision étroite !» ;

… accepté l’arrêté donnant un pré-avis favorable au projet de planlocalisé de quartier N° 29245-212, sis le long de la ruePestalozzi, section Petit-Saconnex,portant sur la construction de deuxbâtiments de logements, dont 75%seront affectés à la production delogements HLM ou HBM;

… accepté la résolution intitulée«Srebrenica l'horreur : protégeonsles survivants» ;

… accepté la motion intitulée«Pour un règlement municipalpour les agents de sécurité muni-cipaux de la Ville de Genève» ;

… accepté la motion intitulée«Sectorisation de la petite enfan-ce : où en est-on?» ;

… accepté l’arrêté approuvant lebouclement du crédit de3 000 000 de francs destiné à laconstruction du Stade de Genève ;

… accepté la motion intitulée«Pour une plus juste répartitiondes baux et fermages de la Villede Genève» ;

… accepté l’arrêté ouvrant un cré-dit de 4 011 570 francs destinéà la réalisation de différents pro-jets de systèmes d’information etde communication prévus dans le

a …*

N°13 VIVRE À GENÈVE 29

plan informatique quadriennal2004 (PIQ) ;

… accepté la motion intitulée« Egalité de traitement des fermages» ;

… accepté la motion intitulée«Pour une meilleure lisibilité desprojets d’habitat en matière decoûts et d’habitabilité» ;

… accepté la motion intitulée«Pour un concept d’aménage-ment de la zone des Vernets»invitant le Conseil administratif àétablir un cahier des charges envue de l’organisation d’unconcours d’idées concernantnotamment le triangle comprisentre la route des Jeunes, lesAcacias et l’Arve, secteur élargi,pour l’établissement à terme d’unplan directeur de quartier, cela en

étroite collaboration avec lesacteurs économiques, politiqueset sociaux concernés;

… accepté la motion intitulée«Création d'une structure char-gée de gérer le stationnement desvélos sur le domaine public» ;

… accepté la motion intitulée«Pour la présentation des futursplans de lignes de trams auConseil municipal» ;

… accepté la motion intitulée«Amélioration de la circulationdes trams et des vélos à la rue deLausanne» ;

… accepté la motion intitulée«Année internationale du sport :pour que la Ville reste dans lacourse !» ;

… accepté l’arrêté ouvrant un cré-dit de 1 000 000 de francs des-tiné à la transformation et laréorganisation de locaux aux 6e et 7e étages, pour accueillir leService des écoles et institutionspour l’enfance et la Délégation àla jeunesse, situés au 100, rue dela Servette, parcelle N° 3123,feuille N° 29, section GenèvePetit-Saconnex ;

… refusé les arrêtés ouvrant troiscrédits pour un montant total de3 927 800 francs destiné à larestauration de la villa dite«Moynier», sise rue de Lausanne120 b, au déménagement et àl’équipement en mobilier, à l’équi-pement en micro-informatique etau déménagement du POP (fibreoptique).

* Séance de juin 2005

• Les prochaines séances duConseil municipal sont prévues aux dates suivantes : 11-12 et 24 octobre8-9, 14 et 29-30 novembre17 décembre (budget )

• Séances publiques retransmises sur TV Léman bleu

• www.ville-ge.ch/cm

Horizontalement1) Racontée avec force détails.2) Sont particulièrement en colère3) Petite ouverture dans le toit.4) Attacher un bateau grâce à l'amarre.5) Peut être vague, d'entente ou de sports.6) Couvert de neige.8) Adjectif qui n'en finit pas…

Verticalement1) Dûment exposée.2) Se couvrent d'écume.3) Fenêtre haute.4) Arrimer au port.5) Peut être agricole ou constructible.6) Tel un sommet alpin élevé.7) Autre qualificatif de Dieu.

•Solutions en page 31

Mots croisés

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Genève, ville de fontaines

Il y a plus de 300 fontaines et bornes-fontaines à Genève. Et pourtant,combien de fois passons-nous à côté d’elles sans même les remarquertant elles font partie de notre paysage urbain? Quelles soient monu-mentales ou modestes, qu’elles occupent le centre des placespubliques ou qu’elles se trouvent dans quelques recoins, elles partici-pent à l’embellissement de la cité et au bien-être de ses habitants.La plupart des fontaines genevoises ont été réalisées entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle. Les plus récentes ont été acquises le plussouvent grâce au Fonds Municipal d’Art Contemporain (FMAC). Lesréférences concernant la création et l’histoire de nos fontaines ne sontpas légion. Tout au plus trouve-t-on quelques brèves mentions à leursujet au travers de textes officiels rédigés par les autorités municipales. Un témoignage unique Les Archives de la Ville de Genève conserventtoutefois un témoignage unique sur ces monuments. Il s’agit d’unensemble de plus de 150 plans, esquisses et dessins versés par la Voiriemunicipale. Dotés d’une réelle qualité esthétique en plus de leur valeurinformative, les plus anciens documents remontent au XIXe siècle.A noter qu’une partie des dessins conservés représente des projets defontaines qui ont été soumis à la Municipalité dans le cadre deconcours. Bon nombre de ces projets n’ont jamais été réalisés. Ils nousdonnent cependant une multitude d’informations sur les goûts et lesvaleurs qui prévalaient au moment du choix. Si certaines de ces fon-taines avaient vu le jour, le visage de la Ville aurait été bien différent…Tous ces plans et dessins ont récemment été numérisés. Ils devraientbientôt être mis à disposition sur les pages web des Archives de la Villede Genève (www.ville-ge.ch/archives). Une occasion de découvrir unpan peu connu de notre patrimoine.

Carte blanche à… Isabelle MeisterIsabelle Meister est photographede presse et portraitiste.Elle a choisi une vue insolite d’unlieu familier des Genevois, priselors du festival de la Bâtie 2002: lastation supérieure du téléphériquedu Salève, dont l’architecte futMaurice Braillard

L A X D E R

Projet présenté pour un concours, Place du Molard (1849).

I N F O R M AT I O NA M É N A G E M E N TC U LT U R EÉ V É N E M E N T SL O I S I R SS O C I A LS P O R T

A r c a d e d ’ i n f o r m a t i o n d e l a V i l l e d e G e n è v e

P O N T D E L A M A C H I N E T É L . 0 2 2 3 1 1 9 9 7 0 A R C A D E . I N F O @ V I L L E - G E . C H

L U N D I 1 2 H - 1 8 H M A R D I - V E N D R E D I 9 H - 1 8 H S A M E D I 1 0 H - 1 7 H W W W . V I L L E - G E . C H

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LE T E R N E

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