vivre à la campagne selon les gens de la ville. réflexions autour dune enquête de solidarité...

12
Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour d’une enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue Conférence nationale – SRQ – Montmagny, 26 mars 2009

Upload: dominique-lienard

Post on 03-Apr-2015

105 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Page 1: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Vivre à la campagne selon les gens de la ville.

Réflexions autour d’une enquête de Solidarité rurale du Québec

Patrice LeBlancUniversité du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Conférence nationale – SRQ – Montmagny, 26 mars 2009

Page 2: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Objectifs de mon intervention

• Faire ressortir certaines idées-forces de l’enquête

• Voir en quoi et comment elles peuvent se comparer à d’autres résultats de recherche

• Dégager quelques pistes pour l’action

Page 3: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

IDÉES-FORCES: CE QU’ON APPREND, CE QU’ON SAVAIT

Page 4: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

1) 20 % des gens de Montréal et Québec envisagent de vivre dans une municipalité rurale

• Bonne nouvelle pour les milieux ruraux. – Bassin de population intéressant.– Les gens ne migrent pas seuls, c’est souvent un choix

impliquant la famille, ou à tout le moins le conjoint ou la conjointe.

• La grande ville et sa banlieue retiennent et attirent– 70 % des gens ne pensent pas aller vivre dans une municipalité

rurale– On ne sait pas combien de ruraux veulent aller vivre en ville– La ville attire les jeunes, bien qu’ils ne veulent pas y faire leur

vie. Pour cela, ils préfèrent la banlieue et la campagne (GRMJ)

Page 5: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

2) La campagne attire plus que la ville ne fait fuir

• Parmi les gens qui pensent déménager à la campagne, ce sont davantage les facteurs attractifs (tranquillité, grands espaces, qualité de vie) qui jouent que les facteurs répulsifs (stress, pollution).

• Le rural est un choix, moins une solution de rechange

Page 6: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

3) La campagne doit être proche de la ville, et n’est pas dans le village

• On cherche de grands espaces, sans trop de voisins, mais on veut en même temps être proches des services– Le centre du village est donc peu attractif– L’accessibilité à la grande ville est importante

• Tous les milieux ruraux ne sont pas égaux– Ce sont les MRC dans les régions adjacentes à Montréal qui ont

connu des gains de population en 2007-2008, tandis que celles qui ont connu des pertes se trouvent à Montréal et dans les régions éloignées. C’est La Côte-de-Beaupré qui, cette année, enregistre les gains les plus importants dans ses échanges avec les autres MRC du Québec (selon l’ISQ).

Page 7: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

4) La ruralité, c’est le calme, la nature et la liberté, mais aussi la peur de l’isolement et l’insécurité

• La ruralité renvoie:– À de grands espaces naturels et à de grands terrains pour sa

résidence– À des lacs et des rivières– Un milieu sans trop de bruit et de voisins– Un milieu de vie sans contrainte

• Des craintes– Se retrouver seul– L’hiver

• Tensions entre une vision « idyllique » et « catastrophique »

Page 8: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

5)La ville, c’est le stress, la pollution, mais aussi les services, le travail, les amis et la famille

• La ville renvoie:– Milieu stressant, bruyant où la qualité de l’air n’est pas très

bonne. – Une vie plus animée– Le lieu du travail, des amis et de la famille

• Pour les jeunes (GRMJ), la ville attire pour ces services et activités, mais c’est aussi le lieu de tous les dangers

Page 9: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

6) L’accessibilité aux services, une préoccupation importante

• La disponibilité des services est un facteur déterminant du choix d’une municipalité pour 35 % des répondants– Sécurité : Santé et services d’urgence– Consommation: Épicerie et centre d’achat– Enfants: École et infrastructure de loisir

• Internet est important pour 46 % des gens qui envisagent de vivre en milieu rural

• Les services les plus importants sont ceux reliés à la santé– Résultats similaires dans une étude en Abitibi-Témiscamingue– On n’y pense pas beaucoup. Ce n’est pas un service dont a besoin tout le

temps.

Page 10: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

CONCLUSION: QUELQUES PISTES POUR L’ACTION

Page 11: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Migrer vers le milieu rural

• Un choix plus qu’une nécessité– Souvent relié à la retraite– Faire des milieux ruraux des lieux accueillants aussi pour les

familles (notamment avec des adolescents)• Accompagnement à l’installation en milieu rural nécessaire

– Pour l’intégration – Pour l’emploi

• Agir pour des services de santé• Coop de santé, une solution?

• Faire valoir les atouts des milieux ruraux plus éloignés– La ville est là aussi à proximité

Page 12: Vivre à la campagne selon les gens de la ville. Réflexions autour dune enquête de Solidarité rurale du Québec Patrice LeBlanc Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Merci.