vit et travaille à oullins dossier mis à jour le 03/03/20

Lise ROUSSELNée en 1983 à Clermont-Ferrand

Vit et travaille à Oullins

http://www.dda-ra.org/ROUSSELDossier mis à jour le 03/03/20

New deal, 2016Acrylique, encre de sérigraphie, collages papier, agrafes et clous sur bois, 29 x 23 cm environ

Vue de l'exposition À bords perdus, Galerie Françoise Besson, Lyon, 2016

https://[email protected]

Documents d’artistes Auvergne-Rhône-Alpes http://www.dda-ra.org/ROUSSEL

Lise ROUSSELIndex des œuvres [extrait]

TROUBLE-FÊTE I, II, 2018Série de 3 sérigraphies, 11 couleurs et 9 couleurs sur papier rivoli 300 gr, 100 x 70 cm25 exemplaires numérotés et signés



Le fleuve, 2019Acrylique sur bois, diptyque, 120 x 160 cmMoly-Sabata, Fondation Albert Gleizes, Sablons, 2019



Vue d'atelier, résidence à Moly-Sabata, 2019



Mascaret, 2019Acrylique et terre cuite sur bois, faïence engobéeDiamètre 55 cm, épaisseur 4 cm



Clarté(s), 2018Gouache sur papier, 51 x 35,5 cm



Prismes, 2016Technique mixte et collages sur papier, 59,4 x 42 cmVue de l'exposition Le vent souffle où il veut Galerie Françoise Besson, Lyon, 2017



CMJN 2 (Cyan Magenta Jaune Noir), 2015Acrylique, encre de Chine et collages sur papier, épingles et bois, 147 x 180 cm



Panorama, 2015Sérigraphie sur bois, 92 x 77 cmSuite de 18 exemplaires uniques



Quiet Fire, 2012Acrylique sur papier, 96 x 89 cm



No Man's Land, 2012Acrylique sur papier, 225 x 315 cm



Nature ordinaire, 2010Technique mixte sur papier, 20 x 30 cm environSuite de 30 pièces



Kashmir, 2009Acrylique et collages sur papier, 68 x 81 cm


Lise ROUSSELBiobibliographie

Expositions

Expositions individuelles

20199 kilomètres, Moly-Sabata / Fondation Albert Gleizes, Sablons

2018Clarté(s), Galerie B+, Lyon

TROUBLE-FÊTE, L'Épicerie Moderne, Feyzin

2017Recollection, O/V Galerie, Lyon

2015Panorama, Galerie Françoise Besson, Lyon

20132010-2013, Galerie Ka&Nao, Grenoble

2012No Man's Land, La Résidence, Dompierre-sur-Besbre

2011Peintures récentes, Galerie Ka&Nao, Grenoble

2010Résidence #2, L'Usine Utopik, Tessy-sur-Vire

2009Écrans, FAL 63, Clermont-Ferrand

Lise Roussel, L'attrape-couleurs, Lyon

2007Peintures/Collages, Centre d'Art Pomel, Salles Jean-Hélion, Issoire

Expositions collectives (sélection)

2021Constellations, collection de 87 affiches réalisée par Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes, avec uneinstallation de Baptiste Croze & Linda Sanchez, Bourse du Travail, Valence

Fragments, avec Aurélien Veyrat, ToolsGalerie, Paris

Panoramique Chromatique, 2nd volet, L'attrape-couleurs, Lyon

Paysages, entre représentation et imaginaire, Musée d'art contemporain de Montélimar

Soom, ZZ Studio, Pierre-Bénite

202010 ans de Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes, Maison du Livre, de l'image et du son / ArtothèqueVilleurbanne

Était l'été, Galerie Françoise Besson, Lyon

Le souffle, Galerie Françoise Besson, Lyon

Nouvelles floraisons, éditions Françoise Besson, la petite galerie, Lyon



Panoramique Chromatique, L'attrape-couleurs, Lyon

2019Exposition de printemps, Centre d'art Le Manoir, Mouthier-Haute-Pierre

Opening, Peut-être, Villefranche-sur-Saône

Translation et rotation, avec Moly-Sabata, Art-O-Rama, salon international d'art contemporain, Marseille -Commissariat de Joël Riff

2017Le vent souffle où il veut (Part I), Galerie Françoise Besson, Lyon

Le vent souffle où il veut (Part II), Espace La Brava, Thônes

2016À bords perdus, Galerie Françoise Besson, Lyon

Le huitième paysage, Atelier des Charrons, Saint-Étienne

ST-ART, foire d'art contemporain, avec la Galerie Françoise Besson, Strasbourg

2015Kabinet du dessin, Le Kabinet, Bruxelles

WAC, parcours d'art contemporain, chapelle de Bourdeaux et château du Poët-Laval

2014Confidences d'outre-tombe, Musée Dauphinois, Grenoble

Tandis que meurt ce jour d'été..., H2M, Bourg-en-Bresse

2013Exposition de Noël, Le Magasin - CNAC / Ancien Musée de Peinture, Grenoble

La Ligne et l'Étendue, Halle du Jeu de Paume, Vic-le-Comte

Locus Solus, Blow Up, Lyon

Story & Spirit, Galerie Françoise Besson, Lyon

2012Art on paper, salon du dessin contemporain, Bruxelles

Dédoublements, Galerie Françoise Besson, Lyon

Dents de scie et autres dégueulasseries, L'Assaut de la Menuiserie, Saint-Étienne

Double face, La Serre, Saint-Étienne / Musée d'Allard, Montbrison

Paysages contemporains / Local Line 12, Musée des Beaux-Arts de Roanne / Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne

2011Exposition de Noël, Le Magasin, Ancien Musée de Peinture, Grenoble

Jeune Création, Atelier Blanc, Villefranche-de-Rouergue

Prix de Peinture Jean Chevalier, Galerie Houg, Lyon

2009Ateliers XV, La Source, La Guéroulde

2007Arte en un jardín, Casa de Velázquez, Madrid



Autres diffusions

Collaborations

20199 kilomètres, réalisations avec le potier Jean-Jacques Dubernard, Roussillon

2018Trouble-fête, réalisations avec le sérigraphe Olivier Bral, Lyon

Vacances d'artistes, Fondation Vincent Van Gogh, Arles

2015Panorama, réalisations avec le sérigaphe Olivier Bral et le soutien du Ministère de la Culture et de laCommunication, Lyon

2012Personne, réalisations avec le sérigraphe Olivier Bral, production L'Assaut de la Menuiserie - Saint-étienne, Lyon

Plus bas que le Ciel, peintures pour le film de Marthe Sébille (France 3 / Iloz Productions), île de Ré

2011Double face, Association GEM Lucien Bonnafé de Saint-étienne, projet soutenu par la Ville de Saint-Étienne

Résidences

Résidences

2019Résidence dans le cadre de l'action pédagogique "Neuf kilomètres", en collaboration avec Jean-Jacques Dubernardet La poterie des Chals de Roussillon, Moly-Sabata - Fondation Albert Gleizes, Sablons

2012La Résidence, Dompierre-sur-Besbre

2011La Serre, Saint-Étienne : ateliers et expositions à La Serre et au Musée d'Allard, Montbrison

2010L'Usine Utopik, Tessy-sur-Vire

2009La Source, La Guéroulde

2007Casa de Velázquez, Madrid



Bibliographie

Catalogues monographiques

2018Clarté(s), Galerie B+, Lyon, texte de Christian Sozzi

2015Panorama, avec le support de Grand Lyon Métropole,textes de Jean-Emmanuel Denave et Jean-Louis Roux

2012No Man's Land, La Résidence, Dompierre-sur-Besbre, entretien avec Jean-Claude Guerrero

2010Résidence #2, Usine Utopik, Tessy-sur-Vire, texte de Odile Crespy

Catalogues collectifs

2016À bords perdus, Galerie Françoise Besson, Lyon, entretien avec Pierre Fruchard

2014[K]RÂNES42, Musée Dauphinois, Grenoble, texte de Danielle Maurel

2013Story & Spirit, Galerie Françoise Besson, Lyon

2012Dédoublements, Galerie Françoise Besson, Lyon, texte de Clément Montolio

Paysages contemporains, Musée des Beaux-Arts de Roanne et Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne, texte dePauline Faure

Articles de presse, revues (sélection)

2016"Paysages contemporains", Jean-Emmanuel Denave, Le Petit Bulletin Saint-Étienne, avril 2016

"La vie d'artistes", Benjamin Roure, Lyon Capitale, mars 2016

2015"Lise Roussel, nouvelles impressions", Léo Bataille, Exit, septembre 2015

"Attention talents !", Jean-Emmanuel Denave, ELLE, mai 2015

2013"La peinture : le corps lui donne corps", Jean-Louis Roux, Les Affiches, 31 mai 2013

"Un sentiment de mélancolie", Jean-Louis Roux, Les Affiches, 13 décembre 2013

2012"Corps à corps", Jean-Emmanuel Denave, Petit Bulletin Lyon, 29 novembre 2012

2011"Grand spectacle ou petits mystères ?", Jean-Louis Roux, Les Affiches, 16 décembre 2011



CV

Écoles, Formations

2006DNSEP Art, École des Beaux-Arts de Saint-Étienne

2005Erasmus, Bellas Artes San Carlos de Valencia (Espagne)

2004DNAP Art, École des Beaux-Arts de Saint-Étienne

Aides, Prix, Bourses, Concours

2015Bourse pour l'édition d'un catalogue, Grand Lyon Métropole

2014Bourse individuelle à la création, Drac Rhône-Alpes

2013Nomination aux Talents Contemporains, Fondation François Schneider, Wattwiller

2011Nomination au Prix de Peinture Jean Chevalier

2008Bourse pour l'acquisition de matériel, Drac Auvergne

Galeries

Galerie Françoise Besson10, rue de Crimée69001 Lyon

Phone. : 06 07 37 45 32

E-Mail. : [email protected]

Web. : http://www.francoisebesson.com


Lise ROUSSELTextes

Textes ci-dessous :Promenade avec vue, Virginie Retornaz, 2019

Passages, Jean-Emmanuel Denave, 2015 Texte dans le dossier :La peinture : le corps lui donne le corps, Jean-Louis Roux, 2013 Promenade avec vue, par Virginie Retornaz2019 Un atelier avec vue sur le Rhône, à Moly-Sabata, ça ne laisse pas indifférent. Lise Roussel a installé sa table de travailde façon à plonger le regard dans les ondulations du Rhône et le balancement des roseaux qui parsèment le rivage.Les remous de l'eau, tantôt d'un vert profond, tantôt d'un noir épais, selon la météo, et le mouvement de ces hautestiges souples, l'ont bercée jusqu'à l'entêtement tout au long de sa résidence de février à avril 2019.

Durant son séjour à Moly-Sabata, passant du cycle de l'hiver au cycle du printemps, Lise a marché le long de cesrives, observant les mouvements du fleuve, rapportant de ses promenades des brassées de roseaux. De la fenêtre deson atelier, elle a vu monter et descendre la lune, se lever et se coucher le soleil, au-dessus du fleuve : les astresl'ont emportée dans leur rotation, lui inspirant des lignes courbes et les formats ronds des tondos.

Il y a eu aussi la rencontre avec Jean-Jacques Dubernard, qui a ouvert à Lise Roussel les portes de la poterie desChals, à Roussillon. Avec la terre, Lise a trouvé une nouvelle alliée à sa peinture, comme pour la renforcer, lasoutenir, tel le roseau face au vent. Des formes circulaires en bois sont enchâssées dans un plateau en terre cuite,traité à l'engobe. Ces tondos, de l'italien rotondo (format rond connaissant son apogée durant la Renaissance),accueillent les motifs qui caractérisent la peinture de Lise Roussel : tracés libres ou géométriques, collages et pochoirss'assemblent en de souples compositions gleiziennes, rappelant la fluidité de l'eau, la flexibilité des roseaux.

Et là, devant la fenêtre du pavillon, il y a cette plage avec toujours la vue sur le Rhône, quasiment identique à cellede l'atelier. Et les roseaux jaillissent de la terre, cuite celle-ci, comme ceux jaillissant des alluvions juste en face.Ce mouvement de lévitation puis de glissement de la fenêtre vers la rive naturelle qui s'étend au-dehors n'est passans rappeler le mascaret, ce phénomène naturel propre aux eaux fluviales, régi par la Lune. La peinture de LiseRoussel, avec ses vagues en apparence tranquilles, serait-elle sous influence de la Lune ?

Passages, par Jean-Emmanuel DenavePublié dans le catalogue monographique Panorama, auto-édité avec le soutien du Ministère de la Culture et de laMétropole de Lyon, 2015 La peinture diluée coule, bifurque, hachure l'espace, s'épaissit sur elle-même ou se superpose en transparence surd'autres couches, les couleurs jouent entre elles, s'harmonisent peu ou prou en une sorte de ballet sombre ou bienvif... La peinture de Lise Roussel semble vivre toute seule, déployer son propre jeu plastique autonome.

Depuis la modernité, de nombreux artistes ont tordu le cou à toute tentative picturale de représentation oud'expression. Mais comment éviter, dès lors, que la peinture ne cède à son propre narcissisme : formalisme,esthétique décorative, art pour l'art ?À propos des frères Geer et Bram Van Velde, Samuel Beckett lançait en 1948 cette hypothèse : « Car que reste-t-ilde représentable si l'essence de l'objet est de se dérober à la représentation ? Il reste à représenter les conditions decette représentation... Est peint ce qui empêche de peindre. »Si certaines œuvres de Lise Roussel résonnent visuellement avec l'univers de Bram Van Velde, si l'empêchementsemble parfois l'une des dimensions, une difficulté aussi, de ses peintures, la réponse qu'elle apporte à notre question(celle du narcissisme pictural) est différente. Résumons-la d'emblée par ces quelques termes : passage, mouvement,cheminement.

Une figure célèbre de topologie, le ruban de Möbius, nous aidera peut-être à comprendre comment s'effectuentpassage et mouvement dans les peintures de Lise Roussel. Ce fameux ruban ne possède qu'une seule facecontrairement au ruban classique qui en présente deux.Tout se passe ici sur une seule et même surface. Il n'y a rien à l'envers des papiers peints ou collés de Lise Roussel :


Lise ROUSSELTextes

nulle signification précise, nul affect déterminé, nulle représentation affirmée... Ou, pour être encore plus précis :dans le trajet du doigt sur le ruban de Möbius, comme celui du pinceau sur le papier, l'envers prolonge et se confondavec l'avers dans un continuum spatial, dans un basculement insensible, imperceptible.Cet envers, c'est notamment la projection du « regardeur », son imagination, sa quête vaille que vaille de formesvaguement reconnaissables. C'est aussi la suggestion de l'artiste elle-même, en quelques traits, d'habitations,d'architectures, d'un espace plus ou moins structuré. Et notre regard, alors, ne cesse d'entrer dans des lieuxsuggérés, de commencer à s'y « loger » de manière imaginaire pour « retomber » très vite dans la matière picturaleelle-même : charpente de traits « purs » et murs de couleurs. Derechef, la peinture emmène alors notre regardailleurs, ouvre un autre espace, et ainsi de suite...

Où nous trouvons-nous alors dans une peinture de Lise Roussel ? Dans quel lieu paradoxal et un peu fou ? Peut-êtredans une situation analogue à celle du narrateur du roman L'Innomable de Samuel Beckett : « ...c'est peut-être çaque je sens, qu'il y a un dehors et un dedans et moi au milieu, c'est peut-être ça que je suis, la chose qui divise lemonde en deux, d'une part le dehors, de l'autre le dedans, ça peut être mince comme une lame, je ne suis ni d'uncôté ni de l'autre, j'ai deux faces et pas d'épaisseur, c'est peut-être ça que je sens, je me sens qui vibre, je suis letympan, d'un côté c'est le crâne, de l'autre le monde, je ne suis ni de l'un ni de l'autre... ».Ni dedans (la matière) ni dehors (l'architecture), ou, aussi bien, et dedans et dehors. Alternativement dans l'un etdans l'autre lorsque notre regard chemine de traits en traces d'architectures, d'effacements en trouées d'espaces, deplissements picturaux en suggestions de paysages.

« Au commencement, écrit Jean-Luc Nancy dans Le Plaisir au dessin, il y a la division : le trait qui sépare et qui rendl'espace visible, sinon lisible. C'est la trace d'un mouvement qui ouvre une différence des lieux et qui l'inscrit avec sonrythme, son allure : une ligne, c'est-à-dire une incision, un écartement, un élan et une échappée. »Dessin et peinture ouvrent instantanément des lieux, tracent des cheminements, des « paysages picturaux » commele dit Lise Roussel. Mais l'artiste les fait glisser au-delà, ouvre leur intériorité à un dehors possible, met sous tensionun entre-deux : entre paysage proprement pictural et paysage réel ou mental. Elle nous invite à un singulier voyagede plan en plan, de trouée en trouée, de rythme plastique en rythme plastique vers un lieu qui n'a d'autre existenceque le mouvement même de la peinture. Nous pensions passer de l'autre côté, mais le ruban de Möbius nous ramène,si ce n'est au point de départ, en tout cas à la matérialité du papier et du tracé. Alors, un tour pour rien ? Uneéchappée vers l'imaginaire et la projection mentale pour nous retrouver soudain sur la terre ferme de la désillusion ?Lise Roussel tente au contraire, pensons-nous, de réduire le plus possible la part d'imaginaire, de barrer ou brouillerles pistes de la suggestion trop explicite... Elle joue évidemment avec ces éléments de la « ressemblance », elle lesconvoque même pour en interroger la résistance, en faire éclater les réflexes visuels qui leur sont attachés depuis dessiècles de représentation et de perspective normatifs.

L'artiste voue dans ses œuvres une confiance totale dans la peinture et ses capacités à nous attirer dans son propremouvement, à nous mettre nous-mêmes en mouvement, à déplacer notre regard sans but, sans origine ni finalité, àattiser nos sensations et notre désir vers un pur ailleurs. Chaque peinture constitue un devenir, un passage, unentre-deux. Lise Roussel ne peint pas l'impossibilité de peindre, mais au contraire les possibilités de peindre, lespotentialités architectoniques et kinesthésiques de la peinture.