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58 rue de Belleville 75020 Paris tél.: 06 63 76 15 19 [email protected] site web : vincentdebanne.fr VINCENT DEBANNE

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Page 1: VINCENT DEBANNEvincentdebanne.fr/DOSARTVDEBANNEfr.pdf · Giogio Agamben Le processus d’élaboration de mes images est long puisqu’il s’agit tou-jours d’une recréation photographique

58 rue de Belleville 75020 Paris

tél.: 06 63 76 15 [email protected]

site web : vincentdebanne.fr

VINCENT DEBANNE

Page 2: VINCENT DEBANNEvincentdebanne.fr/DOSARTVDEBANNEfr.pdf · Giogio Agamben Le processus d’élaboration de mes images est long puisqu’il s’agit tou-jours d’une recréation photographique

« La contemporanéité s’inscrit, en fait, dans le présent en le signalant avant tout comme archaïque, et seul celui qui perçoit dans les choses les plus modernes et les plus récentes, les indices ou la signature de l’archaïsme peut être un contemporain»Giogio Agamben

Le processus d’élaboration de mes images est long puisqu’il s’agit tou-jours d’une recréation photographique et d’une scénarisation par mon-tage, par accumulation, méthode à la fois empirique et exagérative, aspirant à la transcription la plus fidèle à l’expérience éprouvée des lieux (qui ont souvent valeurs de dispositifs, tels les centres d’affaires, les centres commerciaux, les usines, les lieux dédiés au travail, au spectacle, les lieux de loisir, les lieux du pouvoir) et des faits sociétaux observés.L’imaginaire, par le biais de la scénarisation, déploie dans mes photo-graphies sa capacité prospective et révélatrice. Il vient donc conforter l’experience, et parfaire la captation photographique qui est pour moi, toujours incomplète, en deça de l’expérience, de l’observation, du res-senti.Mes images sont articulées selon plusieurs temporalités, utilisent des effets anachroniques et travaillent les rapports entre esthétique et po-litique.Dans mon travail photographique, les références à la peinture et à l’his-toire, me donnent les moyens de la parodie, le véritable enjeu étant la description du contemporain. Le recours à une iconographie pas-sée (matrice de mes images), comme la propagande et la peinture d’histoire, me permet de renouveler le regard sur notre époque et d’y dévoiler les archaïsmes1.

1. cf p33, Giogio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain ?

Démarche artistique

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N’est-ce pas ce qu’on a vu naguère, lorsque César nous offrit l’image d’un combat naval, où parurent les vaisseaux des Perses luttant contre ceux d’Athènes ? À ce spectacle la jeunesse des deux sexes accourut des rivages de l’un et de l’autre océan : Rome, en ce jour, semblait être le rendez-vous de l’univers.Ovide, l’Art d’aimer, I, 171

Les Naumachies sont des spectacles de combats navals que donnaient les empereurs romains dans des amphitéâtres ou des bassins d’eau douce creusés à cet effet. Il m’a semblé qu’on jouait aujourd’hui encore, chaque été, un spectacle similaire dans les baies d’An-tibes ou de St-tropez, comme dans tout les lieux privilégiés du yachting mondial. Avec la série Battleship, j’ai cherché à retranscrire cette impression de la manière la plus réaliste qu’il soit, c’est à dire spectaculaire.

Mais pour être complet, il faudrait contrefaire entièrement la lettre au ministre du 5 novembre 1805, de l’amiral Villeneuve rendant compte de la bataille de Trafalgar :

« A midi j’ai fait le signal de commencer le combat, dès qu’on serait à portée, et, à midi un quart, les premiers coups de canon ont été tirés des vaisseaux l’INTREPID, et l’EAGLE II sur le vaisseau PERFECT PERSUASION, chef de la file de la colonne ennemie de droite, portant le pavillon de GEORGE TOWN. Le feu a été interrompu un moment, il a repris un instant après avec plus de vivacité par tous les vaisseaux qui ont été à portée de le faire,ce qui n’a pas empêché ce vaisseau ennemi de couper la ligne en arrière de l’OFFICE. La colonne de gauche, conduite par le KAISER, portant le pavillon de GEORGE TOWN, faisait la même manœuvre et paraissait vouloir couper en arrière le FIRECRACKER, et sur l’avant du STORM I, mais, soit qu’il ait trouvé la ligne trop serrée sur ce point, ou qu’il ait changé d’avis pour tout autre motif, il était à demi portée de pistolet, et nous étions prêt à l’aborder, les grappins prêts à être jetés, quand il à lancé tout sur tribord et il est venu pour passer à poupe du STORM I. L’ALLIGATOR occupait derrière moi la place du DOMINATOR, (…), il a honorablement repris le devoir d’un vaisseau matelot d’arrière d’un pavillon amiral. »

Battleship, 2011

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Zone de Condensation, 2010

Zone de Condensation 15 / 2010

REVENTIONSOLIDARITESPECTACLEPARCCOMMUNAUTEECOLOGIESCIENCEDECHETSECURITEAIDEPRESSETICKETDISTRIBUTIONCAMP

ZONE DE CONDENSATION

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Incidents, 2009

Avec la crise financière et son cortège de licenciements, mais bien avant cela, depuis les « incidents » de novembre 2005 dans les banlieues, les idées d’insurrection et de révolution sont dans tous les esprits, suscitant peur, crainte ou espérance. L’image archétypale de la représentation de tels évènements est certainement la prise de la Bastille, prison-forteresse alors presque vide qui ne fonctionnait donc déjà plus que comme symbole du pouvoir et de l’autorité : un décor… Captivé par le tableau de Robert Hubert, La Bastille dans les premiers jours de sa démolition, par sa vue frontale et décontextualisante, le bâ-timent occupant quasiment tout le tableau, et par ces effets de lumière romantique, de ciel tourmenté et de fumées, je me suis mis à la recherche de symboles architecturaux récents de l’Etat, avec l’idée de produire une image similaire. Je me suis limité aux exemples les plus marquants, produits de l’urbanisme des années 60-70 des Villes Nouvelles. J’ai fais ce choix des Villes Nouvelles pour leur concrétisation d’une utopie urbaine issue d’une « décision autoritaire », une architecture nouvelle destinée aux pauvres pour reprendre les arguments de Guy Debord1. Hôtels de ville, préfectures, tribunaux, mes petites Bastilles : ces bâtiments institutionnels ont été construits le plus souvent dans le style brutaliste de l’époque, exhibant clairement leur fonction de gouvernance, une architecture du bunker, de la forteresse ...Le sociologue Mike Davis parle d’une « émeute invisible » en 92 à Los Angeles2. Une émeute rendue invisible par les médias qui n’y voyaient (et ne voulaient donc montrer) qu’un soulèvement de la population noir alors qu’il fut multiethnique. Même minoration ou atténuation de la réalité pour désigner les émeutes de 2005 en France : des incidents pour les uns, des troubles sociaux pour d’autres. La police note que les émeutiers ont procédés par petits groupes très mobiles, plutôt que frontalement3. Pas de gang, pas d’organisation. Très mobiles, presque invisibles ? Récemment, le comité invisible, dans son livre L’insurrection qui vient, fait la promotion de cette méthode : « Non pas se rendre visible mais tourner à notre avantage l’anonymat ou nous avons été relégués. L’incendie de 2005 offre le modèle. »4

La série Incidents articulent ces idées d’atténuation de la réalité, d’euphémisme et d’invisibilité pour finalement ne livrer que les symboles du pouvoir et ceux de la révolte : l’architecture (théâtre des incidents), fumées, feux, archives jetés par les fenêtres brisées. Les acteurs en sont absents, les émeutiers restes invisibles (non catégorisable), les forces de l’ordre (donc l’Etat) ont déserté, la population se cache ...

1 cf. p167, La société du spectacle de Guy Debord. chapitre 7 «L’aménagement du territoire»/ 173. éditions Folio (1992)2 Au-delà de Blade Runner Los Angeles et l’imagination du désastre de Mike Davis, chapitre 2 « L’émeute invisible ». éditions Allia (2006)3 cf. p8, Quand les banlieues brûlent …sous la direction de Laurent Mucielli, Véronique Le Goaziou, éditions La Découverte4 cf. p102, L’insurrection qui vient du Commité invisible. éditions La Fabrique (2007)

Incidents / Dystopie #8, «Hotel de Ville de Créteil» / 2009

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Incidents / Dystopie #2, «Préfecture de Seine-Saint-Denis» / 2009

Incidents / Dystopie #3, «Hôtel de ville de Nanterre» / 2009

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Incidents / Dystopie #1, «Hôtel de ville de Bobigny» / 2009

Incidents / Dystopie #5, «Préfecture du Val de Marne» / 2009

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Incidents / Dystopie #4, «Préfecture du Val-d’Oise» / 2009

Incidents / Dystopie #6, «Préfecture de l’Essonne» / 2009

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Incidents / Dystopie #7, «Tribunal de Grande Instance de Créteil» / 2009

Vous êtes assis sur le muret qui borde le parvis de l’hôtel de ville de Créteil observant alternativement le bâtiment et l’écran de l’ordina-teur posé sur vos genoux. Sur l’écran, l’image semble celle d’une carte postale ou plutôt d’une publicité immobilière, la promotion de la République se donnant en spectacle. L’hôtel de ville, bien centré, est portraituré dégagé, sur fond d’espace vert, le contexte juste signalé par les arêtes vives de l’immeuble au nord du parvis ; le projet architectural de Pierre Dufau est parfaitement mis en valeur ; la hampe du drapeau souligne l’axe vertical de symétrie de la tour et de la photographie ; le drapeau flotte mollement presque au point d’intersection des diagonales, dont l’une à droite coupe à mi-hauteur la croix de Lorraine et l’autre à gauche hérisse trois hampes ; le ciel légèrement voilé est délicatement rougeoyant. Symbole architectural actuel de l’exercice du pouvoir local et des décisions plus anciennes de réaménagement de l’espace-capitale, le monument, ainsi magnifié d’une arrogance tranquille qu’aucune présence hu-maine ne vient contester, hormis quelques vêtements et objets laissés sur un banc, est incidemment ébranlé par les dégagements de grenades fumigènes et le départ d’un incendie, sans doute volontairement allumé sur la terrasse qui sépare les deux corps verticaux du bâtiment.Votre regard est envoûté par les jets de fumée. Vous vous souvenez de quelques manifestations place de la République ou de la Bas-tille, des odeurs, du bruit, des cris, et des photographies qu’en ont diffusées les médias. Vous conviez quelques icônes du printemps 1968, les images d’insurrections populaires qui ponctuaient vos manuels scolaires, la fumée, les brèches, les couleurs du drapeau, l’élan, la fougue du peuple, la rumeur qui gronde et ce cri étrange « Aux Armes ! » que répercute Jules Michelet dans son Histoire de la Révolution française. Vous vous récitez l’article 35 de la déclaration des droits de l’an I : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Vous voyez la Bastille enfumée barrant le faubourg, pas celle des manuels scolaires de Cholat, Lallemand ou des anonymes du musée Carnavalet, mais celle d’Hubert Robert, dans le clair obscur épique de nuages et de fumée des premiers jours de sa démolition, la tour d’angle massive à la morgue déchue plantée au centre du tableau, les brèches ouvertes dans son couronnement. Vous voyez aussi les manifestations plus particulières, catégorielles, celles qui font le quotidien des actualités télévisées, les jets d’objets divers contre les façades des préfectures par des paysans étranglés par le prix de leur travail, les feux de matériaux devant les usines occupées par les ouvriers licenciés, les bris de vitres d’entreprises délocalisées ou fermées sans égard aux employés. Vous figurez un monde où l’exclusion serait la forme du projet politique.Vous affichez maintenant à l’écran les hôtels de ville de Nanterre et de Bobigny, la préfecture du Val d’Oise… ; même construction des images : l’angle imposant, hermétiquement projeté en avant, des architectures, les réminiscences atténuées, réduites, l’action invisible, anonyme, euphémique. Vous pensez à L’insurrection qui vient, largement popularisée par les médias et à ce Comité invisible qui en signe la couverture, aux émeutes de 2005 et à leurs qualifications par la presse et les responsables politiques, à l’insurrection, au repas-sionnement de la vie de Guy Debord. Vous êtes frappés par le vide de la scène, l’anonymat de l’incident – anagramme homophone de l’incendie qui démarre –, l’invisibilité sociale et politique des acteurs, la désertion des responsables. La nouvelle série Incidents de Vincent Debanne (http://vincentdebanne.fr/), en focalisant quelques architectures des lieux réels et sym-boliques du pouvoir local, conçus par des architectes connus, notamment pour leurs interventions dans les commandes publiques, comme Henry Bernard, Pierre Dufau, Jacques Binoux et Michel Folliasson, Jean Darras et Yves Bedon, Guy Lagneau, Michel Weill et Jean Dimitrijevic, Marius Depont et Michel Holley, Daniel Badani… conduit ainsi à méditer les temporalités récentes ou plus anciennes de l’exercice des pouvoirs représentatifs, des choix, architecturaux, urbains, quotidiens, plus ou moins imposés aux populations autant que celles des résistances, des volontés de revivifier l’ordinaire plus ou moins à distance des visibilités traditionnelles de revendication.

Jean-Marie Baldner

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Dispositifs, 2007

« Un assujettissement réel naît mécaniquement d’une relation fictive. De sorte, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des moyens de force pour contraindre le condamné à la bonne conduite, le fou au calme, l’ouvrier au travail, l’écolier à l’application … » écrit Foucault à propos du panoptisme, défini comme un dispositif qui « automatise et désindividualise le pouvoir ». Dans un chapitre précédent de Surveiller et punir, intitulé « les moyens du bon dressement », il origine l’élaboration de ce dispositif, ou plutôt de ce réseau de dispositifs, dans le camps militaire, « cette cité hâtive et artificielle, qu’on bâtit et remodèle presque à volonté », objet de tout les perfectionnements, permettant d’affiner les schémas de la surveillance la plus efficiente. La Série « Dispositifs » exhibe ces artifices, militaires et architecturaux. Les mêmes que ceux observés par Vincent Debanne sur les murs du Palazzo Publico de Sienne. Le panoramique effectué au Stade de France, par sa mise en avant des éléments architecturaux, son traitement de l’espace et sa thématique, convoque la fresque de Lorenzetti « Les effets du bon gouvernement à la ville et à la campagne ». A cette trame vient se superposer la fresque de Simone Martini, représentant Guidoriccio da Fogliano après sa victoire sur Montemassi. Cette fresque également panoramique représente un paysage déserté (à l’exception de son héros), structuré par l’ensemble d’un dispositif de combat désaffecté : fort, palissades, campement militaire. Tous les attributs du pou-voir « vertueux » sont donc donnés à voir au Palazzo Publico, l’obsession sécuritaire et le régime militaire de tout dispositif de gouvernance. « Notre société n’est pas celle du spectacle, mais celle de la surveillance «, disait Foucault pour se démarquer, alors que son œuvre coïncide avec les analyses visionnaires de Günter Anders et de Guy Debord sur la société du spectacle. Vincent Debanne a choisi de photographier les abords des lieux traditionnels que sont le stade et le cirque. Il apparaît que ces dispositifs de spectacle sont en permanence réactualisés soit par les nouvelles technologie de surveillance et par une perfec-tion structurelle ostentatoire (l’aspect machinique du stade de France, le blanc immaculé du mur d’enceinte et des chapiteaux de la multinationale du Cirque du soleil), soit au contraire en rejouant les signes, les symboles d’un pouvoir passé, se parodiant eux-mêmes dans un déploiement de drapeaux et de police montée. Convenant en cela assez bien à la vision parodique et exa-gérative des œuvres de Vincent Debanne.

#STA_PAN «Stade» 2007 83 x 305 cm / C print , 3 ex + 2 ap]

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#CIR_PAN «Cirque» 2007 83 x 305 cm / [C print , 3 ex + 2 ap]

#PAR_PAN «Parc» 2007 83 x 305 cm [C print , 3 ex + 2 ap]

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#STA3 2007 36 x 54 cm, #STA4 2007 60 x 72,5 cm, #STA5 2007 36 x 54 cm / [C print , 5 ex + 2 ap]

#CIR1 72 x 100 cm / [C print , 5 ex + 2 ap]

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Dreamworks, 2006

Vincent Debanne a pris le parti de photographier la classe ouvrière Slovaque parce qu’elle fut à la fois l’inspiration et la cible prin-cipale de l’iconographie de l’ancien régime socialiste. En détournant les codes graphiques et thématiques de la propagande, il cherche à montrer la permanence de valeurs normatives, quelque soit le régime économique. En utilisant le mode parodique et son jeu de substitutions, d’empreints, il pose la question de l’avenir et le rôle de cette classe ouvrière dans la nouvelle société libérale, en référence à un passé où ces thèmes étaient centraux. Les travailleurs photographiés par Vincent Debanne sont le plus souvent inactifs, désoeuvrés, comme dépossédés de leur travail ou dans une attente indéterminée. La révolution en cours se produirait-elle sans eux, malgré eux ? Les quelques actions de travail présentées semblent sans finalité et absurdes. Tout comme le slogan aperçu au mur d’une entreprise d’automobile, affirmant qu’il est « magique de travailler ensemble ». La puérilité de cette formule présente au milieu des chaînes de montage, fait penser au cinéma illusionniste de Méliès, précurseur de la science-fiction et des effets spéciaux au cinéma. Le cinéaste français alliait en effet dans ses films la magie au mécanique, en l’inscrivant dans un univers technique, industriel et enfantin. Un cinéma enchaînant les apparitions, disparitions et substitutions. Le travail en équipe des savants du Voyage dans la Lune (1902) conduit bien à la découverte de champignons géants et de quelques diables disparaissant dans la fumée. La magie globalisante des successeurs de Méliès, «Dreamworks » et l’entertain-ment, aurait-t-elle eu raison du diable rouge, et avec lui de l’utopie ? Sur un mur de l’usine de voiture KIA, une banderolle, un slogan : « Travailler ensemble, c’est magique » ! A l’instar du philosophe Giorgio Agamben citant Walter Benjamin, le manage-ment aura parfaitement compris la tristesse d’un enfant quand il constate « qu’il n’est pas capable de magie ». La magie, c’est le bonheur !

La série « Dreamworks » a été commissionnée par l’IPRN.

Dreamworks #KI_7168_OK 125x162 cm ou 90x116 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Dreamworks #CH_6342_MT, #CH_6792_TA, #CH_6794_ST, #BU_7615_PA125x96 cm ou 90x69 cm / [C print , 5 ex + 2 ap par format ]

Dreamworks #HT_5227_PA , Dreamworks #ST_6794_KI 125x162 cm ou 90x116 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Dreamworks #TA_6306_PA, 125x96 cm ou 90x69 cm / [C print , 5 ex + 2 ap par format ]

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Dreamworks #KI_7284_MU , Dreamworks #RU_7962_KI 125x162 cm ou 90x116cm / [C print , 5 ex + 2 ap par format]

Dreamworks #KI_7761_PA 125x109 cm ou 90x78cm / [C print , 5 ex + 2 ap par format]

Dreamworks #KI_6817_CH , Dreamworks #CH_6583_VI 125x142 cm ou 90x102 cm / [C print , 5 ex + 2 ap par format]

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Station, 2006

Station associe l’idée du paysage de banlieue comme « devenir du monde »1 à l’idée de «paysage du monde» (Weltlandschaft) des peintures de la Renaissance : espace allégorique et réinventé, placé ici sous les signes de l’activité, de l’impermanence, de l’accumulation, de la précarité. Ces paysages « hésitants », irréels et visionnaires, et les figures qui y sont rattachées, en quête de sens, produisent le doute, suscitent des interrogations, à la manière de la peinture métaphysique et anachronique de Giorgio de Chirico. Souvent photographiées de trois-quarts, les personnes paraissent être dans une attitude de prière, regards portés vers l’exté-rieur, vers l’infini. Cette attitude est à rapprocher de la position de l’orant, codifiée dans l’art médiéval et longtemps perdurée pendant la Renaissance . Les postures de ces voyageurs, souvent de retour du travail, à l’arrêt, un court instant, sur les quais de la « Station », évoquent un destin collectif et l’hypothèse d’une prise de conscience, d’un projet, d’une aventure commune. Des visages qui scrutent à nouveau l’avenir … un possible retour de l’évènement qui, joué en hors champs dans ces images, reste indéterminé : catas-trophe, révélation ou avènement ? La série Station a pour objet d’inventer les tableaux d’«une histoire contemporaine ».

1 – Selon l’écrivain J.G Ballard.

Station #CL-05 85x102 cm ou 71x85 cm ou 50x60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format ]

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Station #AV-06, Station #PT-06, Station #GE-05, Station #CLV-0585 x 102 cm ou 71 X85 cm ou 50X60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Station #SPE-05, Station #OUE-05, Station #EM-06, Station #ASN-0585 x 102 cm ou 71 X85 cm ou 50X60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Station #EMP-06, Station #RCO-05, Station #PA-05, Station #PA-0685 x 102 cm ou 71 X85 cm ou 50X60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Station #LEV-05, Station #CBV-05, Station #CNL-05, Station #SD-0585 x 102 cm ou 71 X85 cm ou 50X60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Station #CLP-05 85 x 102 cm ou 71 X85 cm ou 50X60 cm / [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Welcome to children, 2005

Cette série est issue de plusieurs formes de récit : reportage épique, fiction et parabole. Cette forme semble adaptée à son sujet, puisqu’elle interroge le jeu des substitutions symboliques (ou perte du symbolique), institué par le capitalisme. Elle s’attache plus particulièrement à “l’initiation” des courses en famille, dont le premier objet rituel est le caddie. L’enfant est “présenté au caddie”. Le rite conforté par la répétition produit son effet : les initiés deviennent de petits-enfants soldats, meneurs de troupes.

1- Bienvenue aux enfants, titre d’une rubrique du site internet du Centre Commercial Val d’Europe et allusion directe à l’évangile: «Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas .”

WTC #UCE04 30x40 cm [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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WTC#VAL04, WTC#TOR04, WTC#TOI04, WTC#STE04, WTC#PAR04, WTC#NEU04 WTC#EP04, WTC#CAR04, WTC#TAP04,WTC#BAN0430x40 cm [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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WTC#BEL04 30x40 cm [C print , 4 ex + 2 ap par format]

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Les troupes de la Défense, 2004

Les photographies de Vincent Debanne s’articulent autour d’une réappropriation de lieux hyperfonctionnels : aéroport, métro, centre commercial, centre d’affaires. Dans ces non-lieux, emblèmes et produits d’une société obsédée par la circulation accé-lérée des personnes et des biens, vient s’inscrire la figure humaine, transportée, canalisée par l’architecture, prise dans les flux ou mise en attente. Il s’agit de prendre à contre-pied « cette monotonie pacifiée à l’échelle quotidienne » où rien ne semble plus ni pouvoir survenir ni faire sens. Vincent Debanne cherche à réinventer ces lieux symptomatiques d’un réel amoindri, souvent décrit par Bernard Stiegler et Jean Baudrillard. Dans les deux séries présentées, les individus s’inscrivent à nouveau dans une histoire commune.

Les troupes de la Défense s’élabore donc comme une contre-mesure fictionnelle. En amplifiant les flux, de la bouche de métro à l’ascenseur du building «Coeur Défense», en accentuant les phénomènes de répétition, en se montrant attentif à la disposition des corps, à la gestuelle, ce qui n’était qu’un trajet devient lieu et temps d’une histoire. L’esplanade est alors le théâtre de pro-cessions, de défilés. Cette mise en chorégraphie est bien au sens de J.G Ballard une «invention de la réalité».Les procédés de la représentation, autres enjeux de cette recherche, convoquent différentes esthétiques : le cinéma de science-fiction américain, la publicité, mais également les attributs des tableaux d’histoire .

Def # 1 24x 30 cm [inkJet print]

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24x 30 cm [inkjet print]

Def # 11

Def # 5

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Def # 2

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EXPOSITIONS PERSONNELLES

Mai 2012 «No Exaggeration» Centre Photographique d’Ile de France, Pontault Combault, France

Janvier 2012 «Tribute To Archaic Devices» Galerie du Château d’eau,Toulouse, France

Novembre / Janvier 2008 «Magic of working together» : «Dreamworks» + «Dispositifs» Galerie Griesmar-Tamer, Paris, FranceMai 2007 «Station» La Grange, Montreuil sur Brèche, FranceAvril 2007 « La majorité silencieuse » Galerie de l’Union des photographes lituaniens, Vilnius, Lituanie

Septembre 2006 «La majorité silencieuse» Bibliothèque Municipale de Lyon, Septembre de la photographie «Des corps dans la ville», Lyon, France

Juillet / Août 2006 «Station» Rencontres d’Arles, Arles, France

Février / Avril 2006 «La majorité silencieuse» Galerie Hors-Sol, Paris, France (Aide à la première exposition, CNAP, Ministère de la Culture)

EXPOSITIONS COLLECTIVES

Octobre 2010 «Paris-Moscou», Année de la Russie 2010 Cité Internationale des Arts de PAris

Mars 2010 «Paris-Moscou», Photo Biennale 2010 Musée d’Art Moderne de Moscou

Fevrier 2010 «Simulacres et parodies, Mise en scène et petits arrangements photographiques» Galerie du Château d’eau,Toulouse, France

Septembre 2009 « Dispositifs », «Les troupes de la Défense» Quinzaine Photographique Nantaise, Nantes, France

Janvier 2009 «Les troupes de la Défense», Un semblant de réel avec la Galerie du Château d’eau, Montauban, France

Septembre 2007 «Dreamworks» Dom Fotografie, Liptovsky, Slovaquie

Juillet 2007 «Dreamworks», MuViM, Valence, Espagne

Mars 2007 «Dreamworks» Stedelijk Museum De Lakenhal « Work Changing Faces #2», Leiden, Hollande

Novembre 2006 «Station» Fotogalerie Wien, « Wazzup ? », Vienne, Autriche

Octobre 2006 «Les troupes de la Défense», Fête promise CCC - Centre de Création Contemporaine, Tours, France

Septembre 2005 «Welcome to children» L’été de la photographie, Stimultania, Strasbourg, France Sur la proposition de la Galerie du Forum de Toulouse

Septembre 2004 «Welcome to children» Rencontres photographiques de Niort, France Exposition collective et résidence avec Joan Fontcuberta

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PRIX / RESIDENCES / BOURSES

Novembre 2009 Bourse d’aide à l’équipement DRAC Ile-de-France, France

Juillet- Sept 2008 Résidence Paris - Moscou, Ville de Paris et CulturesFrance La Maison de la Photographie, Moscou, Russie

Août / Novembre 2006 Résidence Dom Fotografie, Liptovsky, Slovaquie Dans le cadre de la commande de l’organisme I.P.R.N pour le projet ‘Changing Faces’

Janvier / Mars 2006 Résidence Centre Photographique d’Ile-de-France, Pontault-Combault, France

Novembre 2005 Bourse d’aide à l’équipement DRAC Ile-de-France, France

Juillet 2004 «Strategic places», Lauréat du prix Festival Voies Off, Arles, France

Nomination Sedond Edition of GD4PhotoArt 2009-11Nomination Prix de l’Académie des Beaux-Arts 2008Nomination KLM Paul Huf Award 2007Laureat du prix Fesfival Voies Off 2004

PUBLICATIONS Novembre 2007 Monographie éditée par le Dom Fotografie, Slovaquie

Avril 2007 Work (Changing Faces), livre collectif publié à l’occasion de l’exposition Changing faces / Work commissions year #2 , éditions i(p+r)/n, publié par Veenman publishers, Hollande

ETUDES Diplômé avec félicitations de l’Ecole Nationale de la Photographie, Arles Diplômé de l’Université Lumière Lyon 2, Licence d’études cinématographiques et d’audiovisuel DEUG de lettres modernes. DEUG de culture et communication.

né en 1972, vit et travaille à Paris

Vincent Debanne58 rue de Belleville75020 Paristél.: 06 63 76 15 [email protected] web : vincentdebanne.fr

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Incidents

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Dreamworks

Station

Welcome to children

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Les troupes de la Défense