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VIADUC DES PONTS NEUFS Catégorie 01 Sous-catégorie 05 Numéro 01
6/01/2017
Localisation
Adresse Les Ponts Neufs (sur les communes de Hillion et Morieux)
Extrait Plan IGN Cadastre
Photographies
Description
Matériaux du gros-oeuvre et mise en oeuvre : béton armé préfabriqué; maçonnerie ; ciment ;
acier
Parti d'élévation extérieur : élévation à travées
Commentaire descriptif : viaduc courbe franchissant la vallée du Gouessant entre Hillion et
Morieux. D'une hauteur de 27,60 mètres, il est composé de huit travées d'arc en béton armé
préfabriqué de 12 mètres d'ouverture chacune, supportées par des piles en maçonnerie à
section évidée en double T. Le viaduc comprend une passerelle d'accès à l'ouvrage
comprenant 16 travées de 5 mètres. Les piles qui soutiennent quatre poutres en béton armé
préfabriqué sont en maçonnerie ordinaire pleine avec angles en ciment armé. L'ensemble,
d'une longueur totale de 237,50 mètres, est couronné d'un tablier en béton armé pourvu de
garde-corps en encorbellement.
Dimensions : l=237,50 m ; h=27,60 m
Auteur Harel de la Noé
Date de construction 1913
Historique
Le chemin de fer des Côtes du Nord est un réseau départemental à voie métrique conçu et
réalisé au début du XXe siècle. Réseau dense de 452 km, composé de 19 lignes couvrant la
totalité du département, il était l’un des plus étendus des réseaux départementaux. Il se
caractérisait par un nombre important d’ouvrages d’arts (ponts, viaducs), construits par
l'ingénieur en chef départemental des Ponts-et-Chaussées Harel de la Noë qui était très
novateur, utilisant l’un des premiers le béton armé préfabriqué, dès 1912. Parmi ces viaducs,
l’un des plus intéressants est celui des Ponts Neufs sur le réseau secondaire de la ligne
Yffiniac-Matignon.
Le réseau fut construit en deux étapes. L'exploitation du premier réseau, dont les lignes
ouvrirent entre 1905 et 1907, avait été confiée à la Compagnie des chemins de fer des Côtes-
du-Nord (CFCN), filiale de la Compagnie centrale des chemins de fer et tramways.
L'exploitation du second, dont les lignes ouvrirent entre 1916 et 1926, avait été confiée aux
Chemins de fer armoricains (CFA). La Première Guerre mondiale mit ces deux sociétés en
difficulté financière. En 1920, le département reprit les deux réseaux pour les exploiter en
régie
Ce viaduc des Ponts Neufs a été construit en 1913. Le tablier a fait l'objet de travaux en 1923
par l'entrepreneur Louis Monfort de Lambézellec, près de Brest.
Laissé plus ou moins à l’abandon pendant des décennies, son accès avait été interdit au public
car il devenait dangereux. Les actions menées avec persévérance pendant de nombreuses
années par l’association Harel de la Noë, ont conduit le Conseil Général des Côtes d’Armor a
entreprendre des travaux de réhabilitation en 2013 et 2014, afin de permettre de nouveau
l’accès du viaduc au public, en rendant possible sa traversée par une vélo-route, les piétons et
les cavaliers.
Biographie de Louis Harel de la Noë
Après des études au lycée Saint-Louis à Paris, Louis Harel de la Noë entre à l'École
polytechnique en 1870, et ensuite à l'École Nationale des Ponts et Chaussées où il a comme
camarade de promotion un autre ingénieur célèbre, Fulgence Bienvenüe, le « père » du métro
parisien.
En 1885, il épouse Louise Riou de Kerprigent. De 1877 à 1901, il est successivement en poste
à Rodez, à Quimper, au Mans, à Brest, de nouveau au Mans : il s'occupe principalement de la
construction de chemins de fer, de gares ou d’ouvrages d’art en relation. Il publie aussi des
articles dans les Annales des ponts et chaussées, notamment « Théories et applications
nouvelles du ciment armé » en 1899, et « Déformations et conditions de la rupture dans les
corps solides » en 1900.
Ingénieur en chef des ponts et chaussées dans les Côtes-du-Nord de 1901 à 1918, il conçoit et
dirige la construction de nombreux ouvrages d'art principalement liés au développement des
chemins de fer à voie étroite dans le département. Il est nommé inspecteur général des ponts
et chaussées en 1918.
Il est promu chevalier de la Légion d'honneur, le 28 octobre 1889, puis officier de la Légion
d'honneur, le 11 juillet 1898.
Cartes postales
Sources informations
http://patrimoine.region-
bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_doc
ument&id=MERIMEEIA22001622
CORNU, Alain. « Petits trains des Côtes-du-Nord ». Le Mans : Editions Cénomane, 1987, p. 94.
http://hareldelanoe.org/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Harel_de_la
_Noe
Statut juridique Propriété de la commune d’Hillion jusqu’à l’axe du Gouessant, du
Conseil Départemental sur la moitié Est
Etat Bon (réhabilitation en 2013 et 2014)
Divers
Annonce de la réouverture du viaduc au public par l’association Harel de la Noë
REOUVERTURE DU 11 JUILLET 2014
Le Viaduc des Ponts-Neufs situé à Hillion – Morieux, dans les Côtes d’Armor sera de nouveau accessible et son
inauguration aura lieu de 11 juillet 2014.
Ouverture du Viaduc des Ponts-Neufs
Ce viaduc fait partie du patrimoine Costarmoricain depuis 1924, alors si vous ne l’avez jamais vu c’est le
moment propice à la découverte ! Le département et l’association Harel de la Noë vous invitent le 12 juillet, dès
11h, pour fêter sa réouverture au public.
Au programme de cette journée, des animations gratuites (11h-18h) vous permettront d’en savoir plus sur sa
réhabilitation et les aménagements créés pour les pratiques de randonnées :
Visites guidées de l’ouvrage
Randonnées libres de découverte de la Vallée de Gouessant circuit pédestre « de la cascade » - durée 1h
circuit pédestre « du plan d'eau au barrage » - durée 1h30
parcours cycliste sur la voie Littorale EV4
Exposition autour du chantier de réhabilitation du Viaduc
Vous pourrez également vous restaurer sur place dès 12h : galettes-saucisses et crêpes à l’honneur !
Infos pratiques :
- Adresse : rue du Viaduc à Hillion
- Contact : Association Harel de la Noë – 06 76 16 88 43
Buts de l’association
Faire connaître, favoriser la sauvegarde et la mise en valeur des ouvrages d’art construits par Louis Auguste
Harel de la Noë, l’homme et son oeuvre, notamment sur les Côtes d’Armor, au début du XXème siècle. Plusieurs
de ces ouvrages ont la particularité d’être représentatifs d’une période charnière de l’évolution des techniques
de construction (béton armé), et allient audace, esthétique et intégration dans des sites naturels, qui sont pour
certains d’un intérêt touristique notable.