vers la fin du ministère de l’agriculture · en lien avec le contexte du changement clima-tique...

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ANNÉE 2017 JEUDI 2 MARS N O 3557 LE JOURNAL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES DES PYRÉNÉES-ORIENTALES ET DE L’AUDE Vers la fin du ministère de l’Agriculture ? L’AGRI - 77, av Victor-Dalbiez, 66027 Perpignan Cedex - Tél : 04 68 85 02 02 - Fax : 04 68 85 24 25 - e-mail : [email protected] - Internet : www.lagri.fr - Hebdomadaire - ISSN 0761-3768 - Abonnement un an : 80 € INCLUS CAHIER ARTISANAT

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Page 1: Vers la fin du ministère de l’Agriculture · en lien avec le contexte du changement clima-tique et la préparation de la COP23 à Bonn, en Allemagne, l’année prochaine.” Celui

ANNÉE 2017JEUDI 2 MARS

NO 3557

LE JOURNAL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES DES PYRÉNÉES-ORIENTALES ET DE L’AUDE

Vers la fin du ministère

de l’Agriculture ?

L’AGRI - 77, av Victor-Dalbiez, 66027 Perpignan Cedex - Tél : 04 68 85 02 02 - Fax : 04 68 85 24 25 - e-mail : [email protected] - Internet : www.lagri.fr - Hebdomadaire - ISSN 0761-3768 - Abonnement un an : 80 €

INCLUS CAHIER ARTISANAT

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EN BREF

Teranéo, La Payse, Arterris :

ça bouge !

C’est une rumeur qui suscite d’ores et déjàquelques interrogations dans le Conflent, chez lesproducteurs comme chez les salariés de la Payse.La coopérative située à l’entrée de Prades pour-rait, en effet, ne plus être utilisée pour le condi-tionnement des fruits et légumes. Une hypothèseà l’étude comme l’explique Christian Soler, prési-dent de Teranéo, groupe auquel appartient laPayse : “Rien n’est encore décidé, mais le condition-nement des productions fruitières et maraichèrespourrait s’effectuer, toujours dans le département,sur un autre site. En revanche les apports et le ma-gasin de vente directe seraient maintenus surPrades.” Autre sujet évoqué, le rapprochemententre Teranéo et le géant occitan de l’agro distri-bution, Arterris qui, comme nous l’indiquionsdans notre édition du 26 janvier entend dépasserle milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017.Un projet qui, toujours selon Christian Soler, por-terait uniquement sur une synergie commercialeentre ces deux entreprises dans la filière légumesprincipalement. À suivre.

J-Paul Pelras

Décarbonnage

Lors de la session Chambre d’agriculture, Phi-lippe Assens, agronome et docteur en scienceséconomiques, fonctionnaire territorial auConseil départemental, adjoint au maire de lacommune de Nohèdes investi dans plusieursassociations de protection de la nature est in-tervenu pour inciter les jeunes agriculteurs etles responsables agricoles à mettre en avantl’image d’une “agriculture catalane décarbonée,en lien avec le contexte du changement clima-tique et la préparation de la COP23 à Bonn, enAllemagne, l’année prochaine.”

Celui qui est également candidat aux élec-tions législatives pour la liste “La France insou-mise” sur la 3e circonscription des P.-O.considère qu’il s’agit là d’un atout fort et encoretrop méconnu de l’agriculture du Roussillon.Dans un communiqué il déclare : “Cette orien-tation mériterait d’être affichée dans le Pro-gramme agricole départemental comme un desgrands enjeux pour les années à venir. J’invite àrejoindre la dynamique territoriale portée par laRégion via invest LR, la communauté urbaine viason Agence de développement économique et leDépartement. Un véritable « écosystème » surl’économie décarbonée est en effet en traind’émerger, porté par les beaux succès d’Ecocup(gobelets recyclables) ou de Techsol (énergie solaire) par exemple, dans lequel l’agriculture locale mériterait toute sa place de partenaire.”

J-PP

Chambre d’agriculture : “Place aux jeunes”

L’agriculture des P.-O. en 2016

S’il fut bien sûr question dechiffres en première partie decette session d’hiver (voirencadré), les responsables del’établissement consulaireavaient décidé d’innover enconviant 5 jeunes agriculteurs àla tribune.

LESQUELS se sont exprimés surleur quotidien et sur leurs vi-sions à court et moyen terme

concernant un secteur qu’ils ont re-joint, de toute évidence, plus par pas-sion que par défaut. Joël Ormeno, ma-raicher et arboriculteur à Palau delVidre ; Galdric Sola, éleveur à Sahorreet à Eus ; David Massot, arboriculteurà Thuir ; Benoit Bousquet et MathieuMauran, viticulteurs respectivement àEstagel et à Thuir ; ont évoqué lescontraintes et les atouts d’un métiersans jamais faire référence à cettecrise qui impacte à des degrés diversla quasi-totalité des filières. Un signed’espoir et de dynamisme qui n’aéchappé ni au préfet, ni aux repré-sentants des collectivités territoriales.

Avec, au chapitre des demandes for-mulées aux responsables profession-nels, la mise en place urgente de l’ir-rigation, notamment pour le vignobleroussillonnais, mais également la le-vée de certaines contraintes imposées,entre autres, par la Loi sur l’eaucomme le fit remarquer Galdric Sola :“En élevage nous rencontrons des dif-ficultés pour mobiliser du foncier. Etnous sommes inquiets car la mise enplace des débits réservés sur les coursd’eau pourrait nuire au maintien et audéveloppement de notre activité”. Desjeunes qui ont également évoqué lasolidarité encouragée par le syndica-lisme et la diversification qui permetaux entreprises d’amortir les difficultésen cas de méventes ou d’intempéries.

Zones vulnérables : “Un classement politique”

Une session Chambre où les ainéssont revenus sur les dossiers d’actua-lité avec Claude Jorda qui eut des motstrès durs envers la DREAL (Directionrégionale environnement aménage-ment logement) : “Concernant la di-rective nitrate, je veux dénoncer le tra-vail bâclé et entaché de grossièreserreurs effectué par des fonctionnairesde la DREAL. Ils ont retenu 30 com-munes en disant c’est mieux que 100.Mais c’est toujours trop, car les agri-culteurs sont injustement montrés dudoigt. Je considère qu’il s’agit d’unclassement politique et non d’un clas-sement technique”. Une charge qui de-vait trouver son écho en fin de séance

avec l’intervention du préfet PhilippeVignes : “J’avais proposé 14 com-munes. La décision porte sur 30. Et,c’est vrai, c’est mieux que 100. Il fautà présent appliquer cet arbitrage enagissant intelligemment avec lesbonnes modalités de travail. Parce que,je le dis et je le répète, concernant leszones vulnérables, l’agriculture n’estpas la seule en cause”. Autre inter-vention, celle de José Puig en chargede la commission agricole au ConseilDépartemental, qui encouragea lesjeunes à s’affirmer, notamment au seinde la coopération : “N’ayez pas peurde virer les moyens et les nuls”.

Projet agricole : en attendantle cofinancement des collectivités

Le maire de Claira, également vigne-ron, qui réitéra le soutien de l’assem-blée départementale au monde agricoletout en lançant, Loi NOTRe oblige, àJudith Carmona, conseillère régionale :“Je souhaite que la Région apporte au-tant que nous”. Judith Carmona quiévoqua la position de Carole Delgaconcernant le déclassement des zonesdéfavorisées : “Ce déclassement quiconcerne 16 communes dans les P.-O.,80 dans l’Aude et 683 sur l’ensemble

de notre région, n’est pas accepté parla présidente qui l’a fait savoir dans uncommuniqué”. Concernant le transfertdes soutiens publics, celle qui est éga-lement éleveuse à Mosset a indiquéclairement : “La Région ne pourra passe substituer aux départements qui at-tribuent, rappelons-le, 12 millions d’eu-ros à l’agriculture”.

Une session qui permit aux décideursde dresser un nouvel état des lieuxavec, en toile de fond, le Projet agri-cole départemental pour lequel,comme le faisait remarquer MichelGuallar, président de l’établissementconsulaire : “Nous attendons désormaisque l’État, le Département et la Régionse positionnent sur le cofinancementdes actions définies”. Précisons enfinque le Crédit Agricole est égalementintervenu pour réaffirmer son soutienaux filières, avec une activité créditqui représente 850 millions d’euros,soit 6 % du chiffre de la Caisse SudMéditerranée. Et, comme l’indiquaitBernard Avarguez, un contexte qui de-meure tendu dans ce secteur d’acti-vité : “Pour l’agriculture des P.-O., leniveau de risque est le double par rap-port à la moyenne nationale.”

Jean-Paul Pelras

LA surface agricole utile (SAU) desexploitations dans les P.-O. est

de 75 100 ha soit 2,4 % de la SAUOccitanie pour 3 593 exploitations(5 % des exploitations de l’Occitanie)L’agriculture des P.-O. emploie3 040 CDI et 19 405 CDD pour138,8 M € de salaires versés. Concer-nant les aides publiques, l’agriculturedes P.-O. a perçu 17 452 265 M € en2016 sur le premier pilier avec835 bénéficiaires et 11 460 201 M €sur le second pilier avec 832 bénéfi-ciaires, soit un total de30 804 166 M €. Le chiffre d’affairesde l’agriculture dans les P.-O. est es-

timé à 370 M € avec 149,67 M €pour la viticulture qui compte2 350 vignerons et 23 200 ha en pro-duction, sachant que le ratio est passéde 987 000 hectolitres en 2011 à604 000 hl en 2016. En fruits, le chif-fre d’affaires est de 79,26 M € pour5 550 ha de vergers alors qu’il est, enlégumes, de 95,53 M € pour 1 650 hadéveloppés. En élevage, avec43,67 M €, le chiffre d’affaires estrelativement constant depuis unevingtaine d’années. Une régularitédue à la commercialisation en circuitscourts qui concerne 75 % des venteset à l’octroi des aides directes.

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L’édito de Jean-Paul Pelras

Le second round !

APRÈS que l’écologiste et lebéarnais aient jeté l’épongeavant même de l’avoir mouillée,

ils seront donc au moins cinq à pou-voir prétendre au suffrage suprême.Cinq à bénéficier d’un statut d’histrionquasi international. Fillon, Macron, LePen, Hamon, Mélenchon : plus un seulélecteur ne peut ignorer l’existencede ces vedettes médiatiques dont lesprestations, les pirouettes, les volte-faces, les concussions et les glissadessont diffusées à tour de rôle, via l’im-placable ou complaisant prisme desmédias. Il ne sera donc pas difficiled’identifier le blase de ces artistes devariétés au moment de glisser l’enve-loppe dans l’urne en mai et avril pro-chain. En revanche et en fonction durésultat, il sera peut être beaucoupplus compliqué de choisir les candi-dats aux législatives qui se déroule-ront le mois suivant. Pour certainspartis politiques tout l’enjeu dépen-dra, à ce moment-là, du renouvelle-ment de l’exploit. Tout d’abord car, si

Evelyne ou Anaïs nous annoncent undimanche ensoleillé, le dicton “Juin,mauvais pour le scrutin” pourrait bienfaire des ravages sur le front de l’abs-tention. Ensuite, car tous les partispolitiques ne sont pas forcément équi-pés d’un nombre suffisant de préten-dants au suffrage parlementaire. Il esten effet plus facile de soutenir unprésidentiable que de présenter,comme en 2012, 6 500 candidats susceptibles d’occuper les 577 siègesde l’Assemblée nationale. Les partistraditionnels bénéficient, à ce titre,d’un temps d’avance. Car leurs repré-sentants sont, depuis des années,rompus à l’exercice du pouvoir et àcelui des campagnes électorales.

En cas de cohabitation, adviendrait le temps des motions de censure et desdissolutions préjudiciables à nos institutions

En d’autres termes, que ce soit dansles quartiers comme dans nos cam-

pagnes, à défaut d’être unanimementappréciés, ils sont connus et peuvent,le cas échéant, afficher leurs bilans.Il n’en sera pas de même pour les jou-venceaux inexpérimentés qui vont dé-barquer sur le macadam de la banlieueou dans la glaise des sillons avec leursprospectus fraichement imprimés etune connaissance du terrain toute re-lative. Évidemment les petits dernierspourront alors en profiter pour pro-mouvoir une forme de changementtant réclamé par une vox populi qui,la plupart du temps, ne l’oublions pas,demeure rétive à l’inconnu. L’inexpé-rience et l’impéritie de ces nouvelletspourraient donc rebattre les cartes etrendre aux partis traditionnels leursstrapontins au Palais Bourbon. Avec,à la clé, une incontournable cohabi-tation qui induirait un risque inéditou presque sous la Ve République. Ce-lui de voir se dessiner une Assembléeoù il n’y aurait pas de majorité abso-lue. Sauf en cas de coalition politi-cienne, pour ainsi dire, au regard des

tensions ac-tuelle, contrenature. Advien-drait alors letemps des motions de censure et des dissolutions qui seraient bien évi-demment préjudiciables au bon fonc-tionnement des institutions. Avec, au-tre alternative, un chef de l’État qui pourrait s’appuyer sur la Consti-tution en tenant à distance l’influencedes partis, sans enlever aux parlemen-taires le droit de voter, celui de rejeter les lois et celui de refuser saconfiance au Gouvernement. Ce qui, d’une façon ou d’une autre, limi-terait considérablement l’action et les pouvoirs du premier d’entre nous. Un drôle de pétrin en quelque sorte,savamment (ou inconsciemment) oc-culté pour l’instant par les grands pro-nostiqueurs médiatiques. Ceux quisont plus occupés à fabriquer deschampions pour faire de l’audiencequ’à évoquer le second round de cesélections où se jouera pourtant l’ave-nir de la France.

Présidentielles : L’Agri questionne les candidats

1. En agriculture comme dans l’ar-tisanat, le poids des charges socialeset fiscales comme leur manque d’har-monisation à l’échelle européenne nui-sent à la compétitivité des entreprises.Quelles mesures prendrez-vous face àce problème ?

2. Le monde agricole se dit souventvictime d’un acharnement administra-tif et parfois politique concernant lescontraintes environnementales qui luisont imposées, notamment via la Loisur l’eau. Soutiendrez-vous les écolo-gistes ou les agriculteurs ?

3. Les importations extra-euro-péennes, comme les tomates en pro-venance du Maroc ou le vin d’Amériquedu Sud, favorisées par un certain nom-bre d’accords bilatéraux nuisent à lacompétitivité de nos entreprises fran-çaises. Pensez-vous qu’il faille revenirvers un certain protectionnisme ou,au contraire, favoriser le libéralisme ?

4. Face aux contraintes que fait su-bir le RSI aux artisans, êtes-vous poursa disparition pure et simple (et l’in-

tégration des artisans dans le régimegénéral, avec une augmentation decharges de 15 %), ou faut-il privilégierune meilleure coordination avec l’URS-SAF ?

5. Contrairement aux États-Unis oùun véritable Small Business Act existe,la France a toujours refusé de réservercertains marchés publics à sesTPE/PME. Au contraire, bien souvent,seules les grandes entreprises ont latechnicité pour répondre aux appelsd’offres. Quelle solution, compatibleavec les contraintes européennes,pourriez-vous imaginer pour favoriserles TPE/PME ?

Ce questionnaire a, pour l’instant,été adressé à François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Em-manuel Macron et Benoit Hamon.

Dossier suivi par JPP et FL

Dans le cadre des élections présidentielles qui vont se dérouler le 23 avril et le 7 mai 2017, le journal l’Agri des P.-O. et de l’Aude va solliciter par courrier les principaux candidats à ce suffrage pour leur poser 5 questions identiques avec, concernant les réponses,un calibrage qui ne devra pas dépasser un certain nombre de signes. Ce questionnaire devrait permettre aux agriculteurs et auxartisans (en concertation avec l’Union professionnelle artisanale - UPA) de connaitre la position respective de chaque mouvementpolitique sur des sujets d’actualités qui ne sont pas toujours abordés dans les meetings électoraux ou sur les plateaux de télévision.Tout simplement car, bien qu’essentiels pour le devenir de nos territoires, ces sujets sont spécifiques à certains secteurs d’activité.

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Cépages résistants, photovoltaïque, confusionsexuelle : Cap Leucate met le turbo

Séverine Bourrier : “Millésime bio revient à Montpellier”

Les Vignobles Cap Leucateviennent de planter descépages résistants à titreexpérimental. La coopérative afait le point sur cette action,mais aussi sur l’ensemble deson plan triennal dedéveloppement durable, lorsd’une conférence de presse, le23 février.

Àl’occasion de leur Fête desamandiers en fleurs, le 25 fé-vrier, les Vignobles Cap Leucate

ont planté une parcelle de cépagesrésistants issus du domaine expéri-mental de Cazes, à Alaigne. Une vignede muscaris et cabernet carbon, descépages allemands connus pour leurrésistance au mildiou et à l’oïdium.“Il s’agit d’une plantation expérimen-tale, qui fera l’objet d’une vinificationdans trois ans. Ces cépages ne sontpas autorisés en AOP” rappelle le pré-sident de la coopérative, Joël Castany.

Cette action se déroule dans le ca-dre d’un plan triennal débuté l’an der-nier dans la perspective de la prépa-ration du centenaire de la cave en2019... Un plan axé sur le dévelop-pement durable, alors que la coopé-rative Val d’Orbieu (Vinadeis) à la-quelle adhèrent les Vignobles CapLeucate, a mis en route un importantGIEE (Groupement d’intérêt écono-mique et environnemental) pourstructurer les démarches environne-mentales initiées par ses adhérents.

partenariat avec la société Sun’R etl’INRA. Le but étant de produire del’énergie, mais aussi de servir deprotection à la vigne contre les in-tempéries.

La coopérative travaille en parallèlesur de nombreux projets, comme ladémarche Authentis qui a pour butd’apporter 100 % d’amendements or-ganiques, la réduction drastique desherbicides, la réutilisation des eauxen sortie de stations d’épuration, ledéveloppement de sa filière bio, viaune filiale, ou encore la valorisationde certains sites porteurs d’image hautde gamme, comme le plateau de Leu-cate et le château : “on travaille surla reconquête des parcelles sur ce sec-teur. Nous n’y avons pas beaucoupd’hectares, mais ils sont exemplaires !”explique Christophe Jaulent, présidentdélégué. “On espère tripler la superficieexploitée.”

F.L.

Entre autres axes prioritaires, la coo-pérative s’est lancée dans un plan dereconquête du foncier viticole. Elle anotamment remporté récemment l’ap-pel à projet Terra Rural, lancé par laRégion et l’Europe, qui va lui permet-tre de mettre en œuvre des actions,“du recensement des différents mou-vements fonciers aux aides déployées,en passant par la cartographie desfriches” explique la coopérative, enpartenariat avec la Chambre d’agricul-ture, les communes concernées, le PNRde la Narbonnaise en Méditerranée, leGrand Narbonne, le CD 11 et la Ré-gion.

60 hectaresconfusés l’andernier… 817cette année !

Autre action em-blématique, laconfusion sexuellepour lutter contrel’eudémis. Le ver dela grappe étant trèsprésent dans cettezone littorale, unepremière surface“test” de 60 hectaresa été mise en placel’an dernier… Super-ficie qui passe cetteannée à 817 ha et sevoit structurer avecla naissance d’une

association réunissant 93 acteurs, vi-ticulteurs de la coopérative mais aussivignerons indépendants. Le tout ap-puyé par de nombreux partenaires,dont des distributeurs locaux, et or-ganisé par ilôts. “L’objectif est d’arriverà un déploiement massif sur 100 % duvignoble de la coopérative d’ici 2020”précise Joël Castany. Autre projet quidevrait voir le jour sous peu, des ins-tallations photovoltaïques hautes de4,5 mètres, et disposées au dessusdes vignes.

Du photovoltaïque sur les vignes

Une superficie d’un hectare seracouverte dans un premier temps, en

La présidente roussillonnaise dece salon viticole a réservél’emplacement et l’exclusivité duParc des Expos pour les3 derniers jours de janvier 2018.

LA récente polémique suscitée parle télescopage des salons Vinisudet Millésime bio au Parc des Ex-

positions de Montpelier vient certai-nement de trouver son épilogue avecle retour de Millésime bio dans la ca-pitale languedocienne comme l’ex-plique Séverine Bourrier, présidentede ce salon et vice-présidente de Sud-vinbio : “Le salon international desvins septentrionaux Vinovision se dé-roulant à Paris le 14 février, les orga-nisateurs de Vinisud, après avoir an-

nualisé leur rendez-vous, ont souhaitéavancer leurs dates qui correspondaientaux nôtres sur le créneau de janvier.Après de multiples échanges, les res-ponsables de Vinisud campant sur leurposition, nous avons décidé de déloca-liser l’édition 2017 de Millésime bio àMarseille. Un évènement qui fut un suc-

cès avec 1 000 exposants présents et4 700 visiteurs comptabilisés, je tiensà le préciser, sur une seule entrée etnon sur plusieurs comme ce fut le caspar ailleurs. Nous avons enregistré20 % de fréquentation en plus pourun visitorat très internationalisé.”

Depuis 24 ansUn succès qui n’a pas bénéficié,

pour ce millésime, du soutien de notrerégion comme l’explique SéverineBourrier : “Pour l’édition 2017, nousn’avons perçu aucune subvention de lapart de la Région Occitanie. Et noussommes ouverts à toute concertationavec cette collectivité territoriale pourles éditions à venir, sachant que notrelieu de prédilection est Montpellier où,mise à part cette année, le salon a lieu

depuis 24 ans.” Montpelier où l’em-placement du prochain Millésime bioest d’ores et déjà acté comme leconfirme la présidente de cet évène-ment : “Le salon se tiendra les 29, 30et 31 janvier 2018 au Parc des Expos.Philipe Saurel, président de MontpellierEvent nous a réservé l’exclusivité duParc sur cette période. Précisons, à cetitre, que le site ne pourra être louépendant les 2 jours précédant le salonet les 3 jours suivants. Nous retrouvonsdonc nos dates et notre lieu historique,sachant que, considérant le profil dece rendez-vous professionnel et lemanque de place, il est impossible d’en-visager, in situ, une fusion avec un au-tre évènement”.

J-Paul Pelras

La carte d’identité de Cap Leucate• Regroupement des caves de Leu-cate, Quintillan, Roquefort, et decoopérateurs de Fitou-La Palme.• Membre de la coopérative Val d’Or-bieu (groupe Vinadeis).• 10 M € de chiffre d’affaires dont2,5 M € en vente directe.• 170 vignerons• 33 collaborateurs.• 1 300 ha de vignoble.• 60 000 hl produits.

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Vers la fin du ministère de l’Agriculture ?Selon une organisationsyndicale, les jours seraientcomptés pour les services decette institution et peut-êtremême pour les Chambresd’agriculture.

EN plein Salon de l’agriculture,SUD Rural Territoires et SolidairesFonction Publique ont rédigé un

communiqué indiquant qu’ils ont euconnaissance “fortuitement” des “co-gitations” d’un groupe de travail surl’avenir du ministère de l’Agricultureet de ses services à l’horizon 2025.Un communiqué et plusieurs pages detableaux explicatifs qui relatent “destravaux encore confidentiels” avec4 scenarios envisageables. Et uneconstante, selon Sud Rural : “Aucunde ces scenarios n’envisage la possibi-lité d’une politique volontariste pourredonner à la fonction publique lesmoyens d’assurer un service public dequalité, accessible à tous. Au contraire,il n’est envisagé que des réductions dubudget de l’État (de 2,5 % par an, se-lon le scenario le plus optimiste, à 12% selon le plus pessimiste).” Et lecommuniqué d’indiquer par le menu

les coupes sombres évoquées dans cedocument : “À chaque fois, c’est ladisparition des DD(CS)PP (Directiondépartementale de la cohésion socialeet de la protection des populations)qui est envisagée. Dans un seul scéna-rio les DDT(M) (Direction départemen-tale des territoires et de la mer) sub-sistent, mais avec des marges demanœuvre réduites. Dans tous les scé-narii, la gestion des aides de la PAC(Politique agricole commune) esttransférée aux conseils régionaux avecles effectifs nécessaires. Dans un scé-nario, il est même envisagé de délé-guer la gestion des aides du 1er pilierde la PAC aux Chambres d’agriculture.Mais dans un autre scenario, il est en-

visagé la disparition des Chambresd’agriculture…”

Pour un “super ministère”de… l’Environnement ?

Une projection qui concerneraitdonc les services consulaires et l’ad-ministration dont dépend actuelle-ment l’agriculture. Toujours selon cecommuniqué : “Les DRAAF devraientdisparaître dans trois des scenarii, soiten se transformant en directions régio-nales interministérielles, soit en deve-nant un simple service de la préfecturede région.”

Autre menace et non des moindres,celle qui pèse directement sur le mi-nistère de l’Agriculture de l’Alimenta-

tion et de la Forêt (MAAF) : “Le main-tien du MAAF n’est envisagé que dansun scénario, mais avec un rôle de «ministère contrôleur, faisant face auxsituations d’urgence», bien éloigné dela diversité de ses missions actuelles.Dans les autres cas, le ministère dispa-raît et ses missions sont ventilées surles autres ministères (environnement,éducation nationale, économie...). Oubien il est réduit au statut de secréta-riat d’état auprès du ministre de l’En-vironnement.” Et les syndicalistes declore leur propos avec cet avertisse-ment : “À croire que les auteurs (desdirectrices et directeurs de services dé-concentrés, des membres du CGAAERet des cadres d’établissements publicset d’administration centrale) devancentles désirs des plus extrémistes des can-didats ultralibéraux à l’élection prési-dentielle. Le lobbying va se déchainertant au Salon de l’Agriculture qu’auprèsdes différents candidats à la présiden-tielle, mais qui pense dans tout ça auxintérêts des agriculteurs et des agentsdu ministère de l’Agriculture ?”

Jean-Paul Pelras

Hors de la loiLa chronique de Jean-Marc Majeau

J’AI toujours eu très peur de lajustice, que je considère ce-pendant comme un socle in-

dispensable de notre société. J’ai su-rement gardé de mes espiègleries degamin, (et peut être de mon passésur les terrains de rugby), l’idée quetout n’était pas avouable ! Mais il res-tait au fond de mon esprit la notionqu’il fallait surtout essayer de ne passe faire attraper les doigts dans laconfiture, dans les yeux d’un adver-saire, voire dans les parties intimesde sa voisine de palier ! Ce qui m’atoujours contrarié, tenait finalementdavantage de “l’erreur judicaire” quede l’application stricte de la loi. Car,pour moi, la sanction judicaire étaitpar définition juste et définitive, s’im-posant à nous comme une sentenceinexpugnable, presque divine.

À ce titre, il me parait moins ef-frayant de payer pour un crime quel’on a réellement commis, que de sevoir accusé d’une faute imaginaire quine nous incombe pas. J’ai toujours eude la compassion pour ces citoyensdont la vie bascule uniquement parcequ’ils étaient “au mauvais moment,au mauvais endroit”. Et mon adage

principal en la matière serait plutôt“qu’il vaut mieux un coupable librequ’un innocent condamné”. C’est jus-tement sur ce fondement de “présomp-tion d’innocence” que repose la seuleprotection que nous avons face aupouvoir judicaire que je croyais om-nipotent. Mais cette analyse neconcerne que nous, justiciable nor-maux : toi qui paye pour t’être faitchoper par le radar vicieux de la des-cente de Rodes. Vous qui allez recevoirdes PV distribués par les radars deprestataires privés récemment mis encirculation dans l’Eure. Vous encorequi n’avez pas payé à temps le1/3 provisionnel. Toi, jeune de ban-lieue, qui va te faire sodomiser parune matraque, ou traiter de “bam-boula” lors d’un énième contrôled’identité, sans avoir d’autre recoursque celui de fermer ta gueule.

Ils se contentent de ralentirles procédures judiciaires etne répondent même plus auxconvocations qui leurs sontenvoyées

Bien différente est la situation deceux qui se présentent pour devenir

les garants de nos institutions et denos règles fondamentales. Des nota-bles en costume, entourés de gardesdu corps, de photographes et d’unekirielle d’avocats, promenés en limou-sines aux vitres teintés, paradant de-vant les foules venues les adulercomme s’ils étaient des stars du rock !Toute proportion gardée, une imagequi ne me semble pas tellement éloi-gnée de l’ambiance qui devait régnerdans le Chicago des années 30…

Les PRAF : Plus rien à foutre ! Acro-nyme récemment inventé pour dési-gner les citoyens qui se désintéressentde la politique, mais qui finalementdevrait s’appliquer à ces élus ou can-didats qui n’ont plus rien à faire desrègles habituelles de notre société.Et qui ne font même plus l’effort dese défendre d’avoir commis un actedélictueux. Ils se contentent mainte-nant de ralentir les procédures judi-caires, de se poser en victime d’uncomplot ourdi par je ne sais qui, etde profiter de l’immunité que leur ac-corde leur mandat électif. Ils ne ré-pondent même plus aux convocationsqui leurs sont envoyées ! “Rien à cirer

de la justice”Fillon, Sar-kozy, Balkany,Dassault, LePen, Guérini, Lagarde, Strauss Khan,Cahuzac et toute la clique, en passantpar l’antépénultième président du FMI,ou l’infante d’Espagne. Bien entendu,tous coupables, ils ne s’en cachentmême pas. Mais suffisamment puis-sants pour être à l’abri de tout, soitpar immunité électorale, soit par pres-cription des faits reprochés. Soit, au-jourd’hui, et c’est finalement beau-coup plus simple, parce qu’ilsemmerdent la justice ! “Va fan culo”comme on dit en Sicile !

Finalement, puisque c’est autorisé,je vais trouver le moyen de rémunérermon épouse et mes enfants par desemplois fictifs, récupérer les pointsde mon permis de conduire et ne pluspayer d’impôts. Je vous annonce éga-lement que je vais me présenter auxprochaines élections législatives. Etsi je me fais choper avec les doigtsau mauvais endroit, je dirais que cesont mes adversaires qui en veulent àmon honneur ! Je te jure : ça marche !

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jeudi 2 mars 20176 Artisanat

Attention derniers jours pourla taxe d’apprentissage !

L’apprentissage tout le monde enparle… Nous, on le fait. L’Institut ré-gional de formation des métiers del’artisanat, c’est 800 apprentis, 15 mé-tiers, 35 diplômes du CAP au Bac+2,57 salles de cours, 5 ateliers, 5 labo-ratoires, salon de coiffure, studio pré-presse, centre de ressources multimé-dia…. La taxe d’apprentissage est leseul impôt que vous pouvez affecterà l’établissement de votre choix. Choi-sissez l’IRFMA ! Avec votre appui,nous irons plus loin. Bon à savoir :vous avez jusqu’au 28 février pour

verser votre taxe d’apprentissage etjusqu’au 31 mars pour affecter la par-tie quota à l’RFMA des Pyrénées-Orien-tales. Pour cela, contactez votre or-ganisme collecteur. Plus d’info :www.cma66.fr/taxe-dapprentissage-2017/

Contact : Frédérique Ségura - Tél. :04 68 35 88 08

Réussissez la transmission de votre entreprise !

Réunion d’information sur la trans-mission, le jeudi 2 mars à 18 h 30,dans nos locaux. La transmission devotre entreprise est une étape fonda-mentale pour votre avenir qui va for-

tement impliquer votre vie profession-nelle et votre vie personnelle. L’unedes clés du succès est de la préparerle plus tôt possible ! Pour vous ac-compagner dans cette démarche, ve-nez rencontrer notre conseiller CMA pour vous aider à prendre unnouveau départ. Nous vous attendonsnombreux !

Plus d’info : 04 68 35 88 25

Formations pour les artisans,conjoints et salariés

Comptabilité informatiqueSaisir simplement vos écritures

comptables sur informatique, suivrevotre gestion au quotidien, faciliter

les échanges avec votre expert-comp-table. Dates : 16, 17, 21, 23, 30, 31mars.

Durée : 6 jours

Réseaux sociaux

Utiliser les réseaux sociaux pourcommuniquer et asseoir votre image.Tour d’horizon des différents réseauxet des méthodes pour promouvoir vo-tre entreprise. Dates : 24, 31 mars.

Renseignements : Magali Costasèque- Tél. : 04 68 35 88 29 - E-mail : [email protected] -www.cma66.fr

Les brèves de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat

Verbalisations abusives : l’UPA menace de mettreles taxis espagnols sur calesC’est l’histoire d’un imbroglioque les artisans taxis des P.-O.croyaient définitivement réglédepuis 2012. Cette année-là,un certain nombre de taxisroussillonnais avaient étélourdement verbalisés ouavaient vu leurs véhiculesconfisqués uniquement car ilsétaient allés récupérer unclient à la Jonquère ou àl’aéroport de Gérone.

L’AFFAIRE avait fait grand bruitet avait même suscité des ma-nifestations de ce côté-ci de

la frontière qui débouchèrent sur unerencontre avec la Généralitat, facilitéepar Jaume Roure. Une entrevue quipermit de trouver un accord transfron-talier, comme l’explique Emile Garcia,président des taxis de ville pour lesP.-O. : “Nous avons obtenu le droitd’accompagner et de récupérer nosclients sur les ports et les aéroports àcondition d’être munis d’un documenttype qui fait référence à cette entente.Précisons, d’autre part qu’en CatalogneSud les taxis ne peuvent exercer leuractivité en dehors de leur commune derattachement”.

Une législation à laquelle se sontdonc pliés les taxis roussillonnaisjusqu’à ce que certains soient à nou-veau verbalisés. Toujours selon EmileGarcia : “Depuis juillet dernier, le pro-blème recommence. Un taxi a mêmedu payer sur place, la semaine dernièreà l’aéroport de Gérone, la somme de4 000 euros. Ou bien son véhicule étaitconfisqué”.

“Dans cette histoire, on tendune joue le matin et l’autrele soir.”

Et le syndicaliste membre de l’Unionprofessionnelle artisanale (UPA) de ra-jouter, soutenu par Robert Bassols,président de la Chambre de Métiers :“Nous vivons dans une Europe à deuxvitesses. Un taxi de Gérone s’interditde charger à Figuères, mais pas à Per-pignan où les maraudes sont inces-

santes et où ils viennent, sans la moin-dre contrainte, récupérer et laisser leursclients. Si nous n’avons plus le droitd’aller en Espagne, alors ils ne doiventplus venir chez nous. Cette différencede traitement et ces verbalisations abu-sives sont inacceptables. Nous allonsdemander un rendez-vous auprès dupréfet des P.-O. et du représentant dela Généralitat, pour que l’accord signéen 2012 soit respecté.” Un point devue relayé par Robert Massuet prési-

dent de l’UPA : “Dans cette histoire,on tend une joue le matin et l’autre lesoir. Nos artisans subissent au quoti-dien les distorsions de charges trans-frontalières et voilà que nos taxis sefont verbaliser en Espagne sans savoirni pourquoi, ni comment. C’est biensimple, ou la réciprocité est appliquée,ou bien nous bloquerons les taxis es-pagnols de ce côté-ci des Pyrénées enles mettant sur cales”.

Jean-Paul Pelras

Robert Massuet, Emile Garcia et Robert Bassols réclament la réciprocité des règles avec la Catalogne Sud.

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jeudi 2 mars 2017 7

Procédure de surendettement : une main tendueEn 2016, 1 633 dossiers ont étédéposés auprès de laCommission de surendettementdes Pyrénées-Orientales. Quipeut avoir recours à cettecommission, quand la saisir etdans quel but ? Éléments deréponse.

LA Commission de surendette-ment des P.-O. a traité 1 633dossiers en 2016... Un chiffre

très légèrement inférieur à l’an dernier,mais restant élevé. “Cela confirme lafaiblesse du tissu économique dépar-temental”, note la directrice départe-mentale de la Protection des popula-tions et présidente de la commission,Chantal Berton. “Il faut aussi voir l’as-pect positif : c’est de l’aide donnée àces familles.” Ce sont les particuliersqui la contactent en se rendant à laBanque de France, souvent conseilléspar leur banquier ou par des travail-leurs sociaux. À quel moment la sai-sir ? “Lorsqu’on n’arrive plus à faireface à ses charges courantes ou à sesdettes” explique le directeur départe-mental de la Banque de France, Jean-Claude Albert. Concrètement, elle n’est

de la Banque de France. Pour troisdossiers sur dix, les dettes seront par-tiellement effacées ; celles qui serontpayées seront étalées sur sept ans.Pour les propriétaires, la solutionpasse souvent par la vente d’un bienimmobilier, bien qu’il y ait des inéga-lités. “Sur le piémont pyrénéen, lesbiens sont toujours plus difficiles à ven-dre que dans l’agglomération perpigna-naise” note Jean-Claude Albert.

Prévention auprès des apprentis

La Banque de France a par ailleursun rôle préventif croissant. Ainsi,“nous allons travailler avec la Chambredes Métiers, pour communiquer très tôtauprès des jeunes apprentis”, soulignele directeur départemental.

Fanny Linares

compétente qu’auprès des particuliers,et les agriculteurs comme les artisans,même à titre particulier, en sont ex-clus, sauf s’ils sont salariés (y comprisgérants salariés). Des salariés dans lessecteurs agricole et artisanal y ontbien entendu recours. Le profil le plusfréquent reste celui de femmes âgéesde 35 à 54 ans, sans enfant à chargeet majoritairement locataires. “57 %des dossiers concernent des personnesdont les ressources sont inférieures auSMIC” précise Michel Martorell de laBanque de France. On observe par ail-leurs un changement de tendanceconcernant l’origine du surendette-ment : les dettes financières ont di-

minué auniveau na-tional, pas-sant de 83à 76 %cette an-née, et pa-rallèlement,les arriérésde loyers etc h a r g e scourantesa u g m e n -tent. L’en-

dettement à la consommation en par-ticulier est passé de 58 à 34 %, grâcenotamment à la mise en place d’undispositif législatif pour lutter contrele piège des crédits renouvelables.

Effacement des dettes dans 37 % des cas

L’objectif de la procédure de suren-dettement est d’arriver à régler la to-talité les dettes, mais cela n’arriveque dans deux cas sur dix… Dans37 % des cas dans les P.-O., le dossieraboutit à un effacement de l’ardoise.“C’est le cas lorsqu’on estime qu’il n’yaura pas de retour possible à meilleuresituation”, explique Philippe Rousseau

Pour se renseigner sur les dossiersde surendettement, mais aussi pourd’autres questions, dont celle dudroit individuel au compte bancaire,la Banque de France, située placeJean Payra à Perpignan, reçoit libre-ment le matin et sur rendez-vousl’après-midi.

L ’ A c c e n t C a t a l a n d e l a R é p u b l i q u e F r a n ç a i s e

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017

Semaines des Droitsdes Femmes

Spectacles, expos, conférences, débats,... dans tout le département

du 6 marsau 6 avril 2017

Programme sur

leDépartement66.fr

6 avril du

au

2017 6 mars

6 avril du

2017 6 mars

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jeudi 2 mars 20178

Concours général agricole : palmarès 2017 de

IGP PAYS D’OC

CÔTES DU ROUSSILLON VILLAGES

AOC 2014 RougeEARL Domaine Piquemal - Do-

maine Piquemal - Pygmalion ; LotL16344 ; 25 hl

SCEA Château de Caladroy - LaJuliane, Boisé ; L1744010; 60 hl

EARL Domaine de Lavail - Tradi-tion - Lot L230816 ; 120 hl

SCEA Domaine de Rombeau -Château Rombeau - Cuvée Elise, Boisé ;Lot LEL14RB272 ; 220 hl

Vignerons Catalan - Haute cou-tume, Boisé ; L6284B3 ; 45 hl

AOC 2015 RougeSARL Lafage - Château Saint

Roch - Lot MY14+MY29 ; 300 hlSCEA Domaine de Rombeau -

Château Rombeau - Cuvée Elise -Boisé ; Lot LEL15RB200 ; 250 hl

SCV L’Agly, Cellier de Pena - Châ-teau Pena ; Lot cuve 31/30/29 ; 1 300 hl

Vignobles Dom Brial - Crest Petit- Boisé ; Lot BCO 01. BCO 02 ; 150 hl

Vignobles Dom Brial - Les Pins &Co - Boisé ; Lot ST14 ; 250 hl

Vignobles Dom Brial - Châteaules Pins - Boisé ; Lot ST13. BCO 03 ;978 hl

EARL Domaine Piquemal - Do-maine Piquemal La Colline oubliée -Boisé ; Lot L16.180 ; 60 hl

EARL Domaine Piquemal - Do-maine Piquemal Les Terres Grillées -Lot L16344 ; 100 hl

Hugues Nathalie - Mas de la De-veze Pandore - Mas des Devois - Boisé; Lot L230816D1DV ; 58 hl

SCEA Château de Caladroy - Ré-serve ; Lot Lot L1753010 ; 113 hl

SCEA Château de Caladroy - Pas-sion Rouge ; Lot L1662195 ; 113 hl

SCEA Domaine de rombeau BIO- château Rombeau - Cuvée l’Élevé -Boisé ; Lot LCRVEL15RBB199 ; 100 hl

SCV Les Vignobles du Rivesaltais- Les Vignobles du Rivesaltais - Lotbarriques ; 160 hl

SCV Vignerons de Trémoine -Moura Lympany - Lot 127F ; 410 hl

SCV Vignerons de Trémoine - Bar-ral de Trémoine - Lot 23F ; 51 hl

CÔTES DU ROUSSILLON VILLAGESLATOUR DE FRANCE

AOC 2014 RougeVignerons Catalans - Les Terrasses

- Lot L6162A3 ; 240 hl

AOC 2015 RougeSCAV les Vignerons de Latour de

France - Château de Triniac - Lot C29 ;611 hl

CÔTES DU ROUSSILLON VILLAGESCARAMANY

AOC 2015 RougeSCV Vignerons de Trémoine - Châ-

teau Cuchous - Lot 69F ; 153 hlSociété Coopérative Vinicole de

Caramany - Presbytère de CaramanyPrestige - Boisé ; Lot Barriques ; 238 hl

CÔTES DU ROUSSILLON VILLAGESTAUTAVEL

AOC 2015 RougeSAS Château Seguala - Silex -

Château Seguala - Boisé ; LotL60422EES/C20 ; 370 hl

SCAV Les Vignerons de TautavelVingrau - Lot M080 ; 900 hl

SCAV Les Vignerons de TautavelVingrau - Boisé ; Lot 94 ; 80 hl

SCAV Les Vignerons de TautavelVingrau - Lot M065 ; 350 hl

SCEA La Différence - La Différence- Boisé ; Lot de fûts ; 10 hl

CÔTES DU ROUSSILLON LES ASPRES

AOC 2015 RougeSCV Les Vignerons de Constance

et du Terrassous - Pierres Plates - LotC82 + BL02 ; 362 hl

SCEA Maison Lafage - Domaine La-fage - Cuvée Léa - Lot C4-MF39 ; 328 hl

EARL Jonquères d’Oriola - Jon-queres d’Oriola - Lot CF10+FUT ; 235 hl

CÔTES DU ROUSSILLON

AOC 2015 RougeDomaine Sanac - Cinquante Cinq

- Lot L160382 ; 30 hlEARL Jeannin Mongeard - Cuvée

l’Envie - Lot L15-16 ; 60 hlEARL Domaine Deprade Jorda -

Quintessence - Boisé ; Lot L180816D1MG ; 42 hl

Hervé Bizeul et Associés - Do-maine de la Chique - Lot L60716-L70716-L080716 ; 405 hl

SCV Les Vignerons de Constanceet du Terrassous - Villaré Juliani - LotL16112 3 ; 94 hl

Vignobles Dom Brial - Dom Brial- L’Etreinte - Lot ST12 ; 270 hl

EARL Domaine Piquemal - Do-maine Piquemal Tradition - Lot L16.235; 50 hl

SCEA Château de l’Esparrou - Châ-teau l’Esparrou Mas Grand - Lot C48 +BQ ; 160 hl

SCEA Château de l’Esparrou - Châ-teau l’Esparrou Excellence - Lot BQ ;25 hl

AOC 2015 RoséSARL Lafage - Domaine Lafage

Parfum de Vigne - Lot c8 ; 90 hlSCV Les Vignerons de Constance

et du Terrassous - La Réserve - Lot C17+ C3 ; 275 hl

Société Coopérative Vinicole deCaramany - Carmagnole - Lot 80 ; 99 hl

Vignobles Dauré - Chateau de Jau- Lot L16355 ; 317 hl

Schram Frédéric - Schram - Lot10 ; 50 hl

SCV Les Vignobles du Rivesaltais- Château Pézilla - Lot C5051 ; 300 hl

SCV Les Vignobles du Rivesaltais- Les Vignobles du Rivesaltais - LotC3071 ; 310 hl

SCEA Hospices Benassis, Châteaudes Hospices de Canet - Gaïa - Lot 30 ;100 hl

AOC 2016 BlancSCEA Maison Lafage - Domaine

Lafage Cuvée Centenaire - Lot futs -MF26-MF79-MF19 ; 1 000 hl

SCV Les Vignobles du Rivesaltais -Les Vignobles du Rivesaltais - LotC2023 ; 203 hl

Vignobles Dauré - Chateau de Jau- Lot L16354 ; 142 hl

Vignobles Dom Brial - Châteaules Pins - Lot BCO 06. BCO 07 ; 63 hl

SCV Les Vignerons de Constanceet du Terrassous - La Réserve - LotC135 ; 200 hl

COLLIOURE

AOC 2015 RougeGroupement interproducteurs

Collioure-Banyuls (GICB) - Terres deTempliers Terre des Oms - Lot L13816 ;158 hl

SCV L’Étoile - Le Prieuré - Boisé ;Lot CF22 ; 50 hl

AOC 2016 RoséGroupement Interproducteurs

Collioure-Banyuls (GICB) - Terres destempliers Cuvée de la Salette - LotL33616 ; 1 220 hl

Groupement InterproducteursCollioure-Banyuls (GICB) - Vinadeis -Lot MV305 ; 250 hl

IGP DES CÔTES CATALANES

IGP 2015 RougeSARL Lafage - Coté Sud - Lot

LC116354 ; 900 hlSARL Lafage - Tessallae - Lot

LA116347 ; 1 000 hlSCEA Maison Lafage - Domaine

Lafage Cuvée Nicolas - Lot LB316337 ;900 hl

SCAV Les Vignerons de TautavelVingrau - Le Cirque - les K’azots - Lot67 ; 347 hl

SCAV Les Vignerons de TautavelVingrau - Le Cirque - les K’azots - Lot65 ; 348 hl

IGP 2016 RougeEARL Rière Cadène - Les Galets

de la Têt - Lot C1P ; 50 hlSCAV les Vignerons de Maury -

Lot 92 ; 415 hlSCV Les Vignerons de Constance

et du Terrassous - La petite bête rouge- Lot C152 + C201 ; 120 hl

Hervé Bizeul et Associés - LaChapelle de Vespielle - Lot GV2 ; 90 hl

SARL Château Lauriga - Racinesde Lauriga - Lot C12 ; 100 hl

SCEA Clos Del Pila - DomaineBoudau, Le Petit Closi - Lot 135 ; 120 hl

SCAV les Vignerons de Maury -Lot 87 ; 410 hl

IGP 2016 RoséSARL Lafage - Coté rosé - Lot

LB117004 ; 700 hlSCAV les Vignerons de Maury -

Sec ; Lot 372 ; 60 hl

Avec 378 échantillons pour 211 sélectionnés, le Roussillon aobtenu 99 médailles (55 or, 37 argentet 7 bronze) pour 36 caves coopérativesou particulières contre 98 en 2016.Nous diffuserons la liste des vinsrécompensés dans l’Aude la semaineprochaine.

Or Argent Bronze

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jeudi 2 mars 2017 9

SCEA Clos Del Pila - DomaineBoudau, Le Petit Closi - Lot 132 ;110 hl

SARL Lafage - Tessallae - Sec ;Lot MF8 ; 300 hl

IGP 2016 BlancSARL Lafage - Tessallae - Lot

MF7 ; 400 hlSCAV Les Vignerons de Tautavel

Vingrau - Le Cirque, Sec, Moelleux ;Lot L16328MA ; 278 hl

SCV Les Vignobles du Rivesaltais- Les Vignobles du Rivesaltais - Boisé ;Lot barriques ; 150 hl

SCV Les Vignobles du RivesaltaisLes Vignobles du Rivesaltais - Sec ; LotC6009/C1024 ; 441 hl

SCV Les Vignobles du RivesaltaisLes Vignobles du Rivesaltais - LotC3050/L3156E/L3196E/L3206G/L3216G ; 644 hl

SCV Saint Hippolyte - Boisé ; Lotrvs ; 50 hl

Vignobles Dom Brial - Dom Brial- Sec ; Lot 084 ; 345 hl

Vignobles Dom Brial - Dom Brial- Dom Ici - Sec ; Lot 72 ; 366 hl

VINS DOUX NATURELS

RIVESALTES AMBRÉ HORS D’ÂGE

AOC non millésimé BlancSCV Les Vignobles du Rivesaltais

- Les Vignobles du Rivesaltais 10 ans -Lot R54 ; 326 hl

Vignobles Dom Brial - Dom Brial- Grande Réserve 2009 - Doux ; LotB036. B109 ; 745 hl

Vignobles Dom Brial - Dom Brial- Grande Réserve 1983 - Doux ; LotL20062013C ; 25 hl

RIVESALTES TUILÉ

AOC 2012 ROUGESCAV Les Vignerons de Tautavel-

Vingrau - Torre del Far - Moelleux ; LotL15078MA ; 11 hl

Vignobles Dom Brial - Châteaules Pins - Primage - Doux ; LotL17082016A ; 65 hl

RIVESALTES AMBRÉ

AOC 2013 BlancSCEA Château de Caladroy - Al Vi

Real - Boisé, Doux ; Lot L1671308 ; 90 hl

Vignobles Dom Brial - Châteaules Pins Ambré - Doux ; LotL27102016A ; 45 hl

MUSCAT DE RIVESALTES

AOC 2016 BlancEARL Domaine Piquemal - Do-

maine Piquemal - les larmes d’Hélios -Doux ; Lot L16.307 ; 55 hl

SCEA Maison Lafage - DomaineLafage Grain de Vigne - Lot MF33+MY33+MY34 ; 600 hl

Vignobles Dom Brial - Dom BrialDoux ; Lot 026.044 ; 716 hl

GIE Vignobles Jaubert et Noury -Château Planères, Excellence - Doux ;Lot N9 ; 150 hl

SCV L’Agly, Cellier de Pena - Re-gards de femmes - Liquoreux ; LotL16307 ; 90 hl

MAURY SEC

AOC 2015 RougeSCAV les Vignerons de Maury -

Lot 85 ; 320 hlSCAV les Vignerons de Maury -

Lot 84 ; 330 hl

MAURY GRENAT

AOC 2015 RougeSCAV les Vignerons de Maury -

Doux ; Lot 69 ; 295 hlSCEA Maison Lafage - Domaine

Lafage, Doux ; Lot LA117006 ; 50 hlBANYULS BLANC

AOC 2015 BlancSCV L’Étoile - L’Étoile, Doux ; Lot

CF39 ; 50 hl

PUBLI-REPORTAGE

La Banque Populaire du Sud lance Sud Exception’Elles,concours à destination des femmes entrepreneures

Les femmes entrepreneures, quelque soit leur statut, peuvent concou-rir aux Prix Sud Exception’Elles du20 février au 31 mars 2017. Initiépar le réseau des Elles du Sud et or-ganisé par la Banque Populaire duSud, ce concours doit valoriser lesperformances des femmes dans l’éco-nomie et récompenser les réalisa-tions des entrepreneures les plus re-marquables de la région.

Clientes de la Banque Populairedu Sud ou pas, les femmes chefsd’entreprises, professions libé-

rales, dirigeantes d’une structure del’économie sociale et solidaire ou en-core agricultrices peuvent prétendreà recevoir l’un des sept Prix Sud Ex-ception’Elles mis en jeu par la banquerégionale sur son territoire (Langue-doc-Roussillon, Ariège et Sud-Ar-dèche). L’initiative du concours re-vient au réseau des Elles du Sud,ensemble de collaboratrices de la BPSud qui entend contribuer à la pro-motion des femmes dans l’encadre-ment et les inciter à la prise de res-

ponsabilités. “Nous œuvrons déjàbeaucoup en interne...”, explique sonanimatrice Catherine Baldo, directriceinnovation et service clientèle de la Banque Populaire du Sud, “et travaillons notamment sur la mixitéet avons à ce titre contribué à l’obtention du Label Égalité. Nous souhaitons à présent agir en externepour promouvoir les activités perfor-mantes et les projets originaux menéspar des femmes.”

La remise des prix se déroulera le11 mai à Mende lors de l’AssembléeGénérale de la Banque Populaire duSud. Des cérémonies auront aussi lieulocalement dans les agences bancairesde proximité. Les lauréates recevrontun chèque de 500 euros et pourrontbénéficier d’un prêt professionneljusqu’à 5 000 € à taux 0 %.

Sept catégories pour traduire ladiversité des activités économiquesLes femmes dirigent des entreprisesdans des secteurs très diversifiés. Lesorganisateurs du concours ont doncimaginé sept catégories pour traduirela richesse de l’activité économiquegénérée par les femmes en région. Leprix Innovation saluera le caractèreinnovant d’un produit, service ou pro-cédé, d’une organisation interne oude nouvelles méthodes marketing etde distribution. Le prix Créationd’entreprise récompensera la créa-trice d’une entreprise de moins dedeux ans qui se distingue par sa visionstratégique du développement.

Le prix Performance durable revien-dra à la dirigeante d’une entreprise deplus de cinq ans dont la performanceéconomique s’inscrit dans la durée. Le concours comprend aussi les PrixÉconomie Sociale et Solidaire, Pro-fession libérale et Agricultrice. Enfinun Coup de cœur sera attribué à unefemme qui s’illustre par son engagementet par sa capacité d’entreprendre.

Concours Sud Exception’Elles :mode d’emploi

• Les candidates peuvent retirerleur dossier dans les agences de laBanque Populaire du Sud ou bien le télécharger sur le site www.sud.banquepopulaire.fr

• Elles l’adresseront complété auplus tard le 31 mars : par mail enPDF à [email protected] ou sous formatpapier dans une agence Banque Po-pulaire du Sud.

PRODUITS OLÉICOLES

Huile d’olive de France

Fruité mûr

Moulin Saint Pierre - N° de la

cuve ou du lot : 3 / Volume du lot

(en l) : 6 000,00

SARL Le Moulin du Llevant -

N° de la cuve ou du lot : C 16/12/

Volume du lot (en l) : 2 300,00

es vins des Pyrénées-Orientales

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jeudi 2 mars 201710

Côtes du Roussillon : revaloriser l’appellation

ICV : de la vigne au verre

Confrontés à une chutehistorique des rendements, les responsables professionnelstravaillent sur la notoriété et la hiérarchisation des produits.

SÈCHERESSE oblige, les volumesen Côtes du Roussillon ont consi-dérablement chuté lors de la pré-

cédente vendange. Des chiffres qui fu-rent évoqués lors de l’assembléegénérale de l’ODG (Organisme de ges-tion) par son nouveau président Jean-Philippe Mari : “Si, en rouge, la baissen’est que de 4 %, elle est de 45 % enrosé et de 32 % en blanc. Ce qui donneune diminution par rapport au millé-sime précédent de 26 % en Côtes duRoussillon avec 142 400 hl et 4 470 haen production contre 193 586 hl et 4 888 ha pour la récolte 2015”. Unebaisse estimée à 11 % pour le segmentCôtes du Roussillon villages “avec80 400 hl et 3 160 ha contre 90 701 hlet 2 879 ha l’année précédente”. Deschiffres qui sont de nature à mobiliserles responsables professionnels avecdes missions redéfinies et détailléespar Jean-Philippe Mari et Francis Bo-net, président des Côtes du Roussillon

villages : “Nous devons, avec unemoyenne de 29 hl produits contre 36hl en 2015, travailler sur l’adaptationau changement climatique concernantnotamment l’irrigation du vignoble.Globalement, nous sommes passés de284 371 hl à 222 800 hl, soit uneperte cumulée Côtes du Roussillon etCôtes du Roussillon villages de 22 %.

LE groupe ICV Aude a organisémercredi 22 février, au domained’Auriac à Carcassonne, une ma-

tinée technique autour de deuxthèmes d’actualité aux deux extrémi-tés de la longue chaine de transfor-mation du raisin en vin : la place del’eau dans le fonctionnement de lavigne et les dernières connaissancessur les contaminants microbiolo-giques. L’objectif principal de cettematinée est de transférer vers les vi-gnerons et vinificateurs les dernièresavancées de la recherche fondamentalesous forme d’informations compréhen-sibles et utilisables.

Les premières interventions, réali-sées par Guillaume Barraud (ICV Bé-ziers, département Vignes et vins) etLaurent Joussain (ICV Carcassonne)visaient à mieux comprendre l’impor-tance de l’eau dans le fonctionnementdu végétal vigne : à telle période vé-gétative, l’eau absorbée par la vigneest utilisée à telle fin, un manqued’eau à tel moment induit tel dysfonc-tionnement. Le rôle thermo-régulateurde l’eau a également été rappelé. Desdifférences de comportement vis-à-vis

d’un stress hydrique entre les cépagesméditerranéens (syrah et grenache)sont désormais expliquées scientifi-quement. Ce dernier point permet, no-tamment, de mieux comprendre lesréactions parfois jugées discordantesentre ces deux cépages face aumanque d’eau en période de matura-tion, par exemple en 2016. Ces nou-velles connaissances peuvent se tra-

duire par des gestesviticoles différentsentre les deux cé-pages. La notion de“stress hydrique mo-déré” a égalementété abordée. Cetéquilibre, subtil etfragile, entre vigueurde la vigne, disponi-bilité en eau et pho-tosynthèse permet d’optimiser qualitéet quantité de vendanges dans un ob-jectif de vin défini. Toutes ces infor-mations, même si elles doivent encoreêtre complétées, permettent d’aborderdifféremment la construction d’un pland’irrigation en intégrant pleinementles objectifs de vins recherchés.

Ensuite, discussion plus proche dela mise en bouteille du vin, DanielGranes (directeur scientifique de l’ICV)a balayé les dernières découvertes fon-damentales concernant les micro-or-ganismes contaminants tant redoutésdes vinificateurs. Grâce à un tour dumonde des dernières découvertes deprincipaux laboratoires mondiaux derecherche œnologique, les participants

à cette matinée ont mieux comprisl’écologie de ces micro-organismes,véritables opportunistes de nos dys-fonctionnements œnologiques. L’im-portance d’une gestion stricte et “pro-fessionnelle” des fermentationsalcooliques et malolactiques a étéconfirmée comme moyen de lutte ef-ficace contre les contaminations mi-crobiologiques. Les différents moyensanalytiques de surveillance à la dis-position des vinificateurs ont été com-parés en indiquant leurs intérêts maiségalement leurs limites. Un focus surles VNC a cloturé cette matinée, cetteforme de résistance que les brettano-mycès utilisent pour résister au stress,par exemple d’un sulfitage massif.

Prochaine édition en 2018.

Fenêtre liée à un stress hydrique au débourrement

Inflorescence qui se transforme envrille à cause d’un stress hydrique

Il faut juguler cette spirale à la baisseet revaloriser nos appellations”.

Soirée prestigeUne revalorisation indispensable qui

passe par plus de notoriété et par unehiérarchisation des crus déjà bien en-gagée avec les Côtes du Roussillon“Les Aspres” et les dossiers pour lepassage en “Communales” de Tautavel,

Caramany, Crest Rivesaltais ou encoreCases de Pène et Baixas. Avec, tou-jours selon Jean-Philippe Mari, la miseen place d’un guide des bonnes pra-tiques en matière d’étiquetage, un po-sitionnement sur les enjeux sociétauxen lien notamment avec lescontraintes environnementales et unvolet promotion qui réunira la galaxieviticole le 21 mai prochain : “L’ODGCôtes du Roussillon, en partenariat avec le Conseil interprofessionnel desvins du Roussillon (CIVR), la Com-mende Majeure et les Maitres Tasteurs,organisera une soirée de prestige auPalais des Rois de Majorque avec unesélection de 40 vins qui vont préfigurernotre vitrine roussillonnaise autourd’une communication collective intitu-lée « Le terroir et l’homme »”.

Précisons enfin que la fourchette deprix en Côtes du Roussillon se situeentre 105 € et 120 € l’hectolitre,alors qu’elle se situe entre 150 et 160 € l’hl pour les villages et entre160 et 180 € pour les communales.Des prix qui devraient être tenus selonFrancis Bonet : “Considérant les vo-lumes et le contexte, une baisse descours serait malvenue sur le vrac”.

Jean-Paul Pelras

Changement climatique oblige, pour Francis Bonet et Jean-Philippe Mari il faut s’adapter en irriguant et en tenant les prix.

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jeudi 2 mars 2017 11

Sondage Ifop : les petites fermes plébiscitéesLa Confédération Paysanne acommandé un sondage à l’IFOPsur “les Français et les petitesfermes”. Ses résultats en disentlong sur la vision d’uneagriculture idéale aux yeux desconsommateurs.

OÙ les Français en sont-ils deleur relation aux paysans ?Alors que, entre les questions

de pollution et d’abattoirs, l’image del’agriculture n’est pas au plus haut,les petites exploitations semblentépargnées par ce désaveu. C’est dumoins ce qu’on peut conclure d’unsondage réalisé par l’IFOP pour laConfédération Paysanne(1). À la ques-tion “diriez-vous qu’aujourd’hui enFrance, les petites fermes sont adaptéesà la fois pour produire une alimentationde qualité, créer de l’emploi et préserverl’environnement et la nature ?”, 64 %des personnes interrogées répondent“oui” et 31 % “non”, dont seulement5 % de “non, pas du tout”.

subventions et de normes réglemen-taires ?”, 89 % sont favorables et 7 %opposés (dont 2 % “tout à fait oppo-sés”). Des chiffres qui confirment l’at-tachement du public à cette notion de“petites fermes”… Bien qu’on puisses’interroger sur ce qu’elle recouvre. Ils’agit, légalement, d’exploitations demoins de 30 ha, avec un chiffre d’af-faires plafonné de 50 000 à 100 000 €,et aidé par la PAC à hauteur de 15 000à 20 000 €. Mais cela peut concernerdes exploitations très différentes,pourvoyeuses d’emploi ou non, pol-luantes ou non, productrices d’une ali-mentation de qualité ou non, essen-tielles pour l’aménagement duterritoire ou non, tout cela selon lanature de la production, le schémad’exploitation et la zone géographique.Une notion vague… Mais, en cetteveille d’élections, dont les candidatspourraient prendre bonne note.

F.L.

(1) “Les Français et les petitesfermes”, janvier 2017. Étude réaliséeauprès d’un échantillon de 1001 per-sonnes, représentatif de la populationfrançaise âgée de 18 ans et plus.

Des bobos parisiens… Mais pas que !

Notons que les réponses ne varientpas beaucoup en fonction des profilssocio-professionnels, de la tendancepolitique ou de l’âge. Idem concernantl’habitat des personnes sondées. Parexemple, 61 % des personnes qui vi-vent dans l’agglomération parisiennerépondent “oui”, comme 63 % decelles qui vivent dans les communesurbaines de province, mais aussi 65 %dans les communes rurales… De quoi

balayer l’idée re-çue d’une visionidéalisée de lapetite ferme uni-quement par lesconsommateursbobos parisiens.Autre questionposée, “diriez-vous que le main-tien et le dévelop-pement despetites fermessont nécessairespour l’avenir denotre agricultureet nos terri-

toires ?”, 91 % répondent “oui” (52 %“oui, tout à fait”, 39 % “oui, plutôt”).6 % répondent “non”, dont seulement1 % “non, pas du tout”, et seuls 3 %ne se prononcent pas.

Favorables à un soutien spécifique à 89 %

À la question “seriez-vous tout à faitfavorable, plutôt favorable, plutôt op-posé ou tout à fait opposé à ce qu’unsoutien spécifique soit accordé aux pe-tites fermes en matière de fiscalité, de

IL y a un peu plus d’un an nousdécouvrions avec étonnementl’existence du CGAER. Une des plus

importantes institutions du ministèrede l’Agriculture, bien connue du syn-dicalisme ! Elle regroupe une équipede hauts fonctionnaires missionnéspar le ministre et orientés sur desétudes de terrain selon les besoins, àcondition bien sûr que le “jeu en vaillela chandelle”. Donc, après que tout lemonde se soit approprié l’idée, deuxmessieurs sont venus effectuer leurmission d’audit auprès des instancesagricoles de notre département. Tousy passèrent, sans concession aucunede leur part, car l’objectif était bienclair : “le foncier”. Bon nombre depersonnes ont affirmé que cela ne ser-virait pas à grand-chose, qu’ilsn’avaient pas tout compris, que le pro-blème était ailleurs : le revenu du pro-ducteur, les importations, le coût dutravail, etc. Nous le redisons encoreune fois “Ce n’était pas le sujet”.

Évidemment, le rendu n’a pas faitplaisir à tout le monde. Alors, nousnous demandons pourquoi tous les res-ponsables se sont précipités pourqu’ils viennent ! Si tout allait bien enl’état, ce qui nous est apparu intéres-

sant c’est de constater que nous nemaîtrisons plus rien et que tout lemonde s’occupe de tout et qu’au finalpersonne ne fait rien !

La commission de contrôlequi contrôle les contrôles

Vous avez un projet ? Aucun pro-blème, on s’en occupe ! Alors premièrechose, TU PAYES et ça ne l’oublie pas !Ensuite vient l’étude, un audit, unecommission, un contrôle, le finance-ment, l’assurance, le coût, allez, unautre petit contrôle. La localisation,l’eau, les nuisances, la loi littoral, al-lez, un passage de plus en commis-sion, l’avis des instances, la signature,le tampon, l’impact sur l’environne-ment… Le projet est en bio ?Contrôle ! En traditionnel ? Contrôle !Le projet est aidé par FranceAgriMer ?Contrôle ! FEADER ? Contrôle ! Allez,on monte les dossiers. N’oublie pasde payer au passage, ni d’acheter unpoids lourd ou des antidépresseurspour transporter le poids de tes soucis.Et, le coup de grâce : la commissionde contrôle qui contrôle les contrôles !

Un petit exemple parmi tant d’au-tres, un projet d’irrigation de 90 hec-tares qui a déjà coûté 90 000 euros

d’études. Ah les études, quel merveil-leux filon, fabuleux ! Et puis l’électri-cité, ah l’électricité, quel miracle dela vie, mais à quel prix ! Surtout celuides transports qui vient de mettre àgenoux tous les réseaux sous pressiondes ASP de la vallée, 29 % du prix ! Etl’on prévoit une augmentation sup-plémentaire de 2 % pour le moisd’août ! Nous nous sommes laissésdire que le ministère demandait 3 % !Au point où nous en sommes !

L’agriculture, et plus particulière-ment la nôtre, est devenue une sortede ruminant que l’on trait quotidien-nement, nous sommes passés de l’au-tre côté de l’enclos et même bien ali-gnés dans l’étable, disciplinés etsoumis. “Il faut accepter” disait TomSkeritt à Tom Cruise dans “Top Gun”(encore !).

Les incompétences des instances compétentes

Et bien non ! Nous pensons qu’il esttemps que l’agriculture reprenne lamain sur son avenir, le projet dépar-temental doit nous aider à arbitrer lesincompétences des instances compé-tentes. Nos institutions historiquessont solides, fortes de leur histoire au

côté de l’agriculture. Notre mutualismelégendaire, notre bon sens est “si prèsde chez nous” comme dirait l’autre,qu’il suffit simplement de trouver laroute. Cela fait trop longtemps quenous courons à côté, revenons sur cechemin prés de ces hommes et de cesfemmes qui s’investissent au quoti-dien, dans l’intérêt de tous. Nous nesommes pas là pour juger mais pourfaire.

Aujourd’hui que le syndicalisme agri-cole porte le deuil de Xavier Beulin,cet homme engagé à nos côtés, partitrop tôt, nous nous devons de restervigilants et de veiller à l’intérêt denos enfants, de tous ces jeunes quiremplissent les bancs des lycées agri-coles. Après nous, d’autres viendrontfaire en sorte de perpétuer le rêved’un métier qui est un des plus beaudu monde. Alors, cette sacrée répu-blique qui dit “oui”, qui dit “non”,comme le dit si bien notre Michel Sar-dou national dans cette drôle de chan-son “Les deux écoles”, il faudra bienqu’un jour elle dise “oui” à tous ceuxqui œuvrent au quotidien pour la faireavancer.

FDSEA 66

Une nouvelle politique agricole pour notre département

Le point de vue de la FDSEA 66

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jeudi 2 mars 2017

AVISAGRUMES

Exploitation Agricole à Responsabilité LimitéeAu capital de 15 000 euros

Siège social : Mas Raches, 66500 EUS

AVIS DE CONSTITUTIONAux termes d’un acte sous seings privés en date à EUS du 18 février 2017, il a étéinstitué une Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (E.A.R.L.) sous la formed’une société civile régie par les articles 1832 et suivants du Code civil, à l’exclusionde l’article 1844-5, puis par les articles L.324-1 à L.324-10 du Code rural et de lapêche maritime, présentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : AGRUMESSiège : EUS (66500), Mas BachesDurée : 99 ans à compter de sa date d’immatriculation au Registre du commerce etdes sociétés tenu par le Greffe du Tribunal de Commerce de PERPIGNANObjet : L’exercice d’activités correspondant à la maîtrise et à l’exploitation d’un cyclebiologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapesnécessaires au déroulement de ce cycleCapital : 15 000, constitué uniquement au moyen d’apports en numéraireGérance sans limitation de durée : Monsieur Etienne SCHALLER, demeurant à EUS(66500), Mas BachesCession de parts : les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec un agrémentdonné par décision collective extraordinaire.

Pour avis, la gérance

SIVU DES ALBÈRES

AVIS DE CONSULTATIONPublicité – article 40 – titre II

Procédure suivant l’article 28 du CMPMAPA DE TRAVAUX

Identification du pouvoir adjudicateur : SIVU DES ALBERES - Hôtel de Ville - 66690SOREDE1/ Objet du Marché : Travaux DFCI – Commune de Maureillas et Montesquieu2/ Nature des besoins : Mise au norme DFCI de piste sur 5.69 km3/ Procédure du marché : Marché en procédure adaptée, passé en application desdispositions des articles 28, 40 titre II du Code des Marchés Publics.4/ Critères d’attributions :1. Prix des prestations : 60 %2. Valeur technique : 40 %Méthode de pondération : application de la méthode des ratios 5/ Renseignements et dossier retirable par mail : Monsieur Jérôme Louvet - expertforestier – 16 chemin de Thuir, 66370 Pézilla La Rivière – 06 11 52 81 76 – email :[email protected]/ Date limite de remise des offres : Vendredi 31 mars 2017 à 12 h 00

Le président du SIVU

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Demandes d’emploi22363 - HOMME 15 ans d’expériencecherche taille vergers (pêchers, pom-miers, cerisiers, abricotiers, oliviers...),travaux paysagistes, nettoyage + saisoncueillette. Disponible de suite. Tél. : 06 83 06 34 21 - 06 26 53 47 74

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Matériels22362 - VDS tracteur enjambeur CASEIH 633 direction hydraulique 1982 +prétailleuse SCEMAP + 2 cadres GARD5 barres + godet à vendange + machine à sulfater/désherber, 2 cuves400 l. Tél. : 04 68 55 20 0822364 - VENDS ensemble RENAULT 60avec remorque élevatrice CABA 3 vérinslongue 6 palettes 80 x 120. Tél. : 04 68 55 26 38 après 20 h

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DES HOMMES, DES TERRES, DES PROJETS

Publication effectuée en application des articles L 143-3 et R 142-3 du code rural

APPEL A CANDIDATURESLes personnes intéressées sont priées de déposer leur candidature par écrit à la SAFER LR, service des P.-O. dans les15 jours de la date de parution du présent journal.

Service des P.-O. :Tél : 04 68 51 91 91

Cmne de BANYULS-DELS-ASPRES : 13 ha 65 a 10 ca- Du Boulou : B-740(J)-740(K) - La Coume : B-911-913-914-915(A)-916-918-1096[913]-1097[913] - La garrigue d’en Reste: B-721-722-723-726-729-731-732-734-735-736-737-738-739-741-742-745(J)-745(K)-746(J)-746(K)-747-748(sans bâtiment)- Las Fourques : B-750-754-755-756-757-764-765-768-769-1300[753] -Tortougue : B-381-382-383 (sans bâtiment)Classement au POS (PLU) : zone A et N du PLUCmne de CLAIRA : 13 ha 17 a 77 ca- Bougariu Baix Sud : C-241-242-244-245-246(A)-246(B)-247-248-250-251-252-253-255-256-257-258-259-922[247]-955[261]-956-974[254]-975 - Lo vegueriualt: C-725(A)-725(B)-726-1465[677]-1472[723](A)-1472[723](B) (sans bâtiment)Cmne de CLAIRA : 3 ha 79 a 95 ca- Bougariu Baix Sud : C-265-1485[268] (sans bâtiment)Classement au POS (PLU) : zone NCb du POSLa vente est indissociable d’autres parcelles situées sur la commune de Claira (3 ha 79 a 95 ca)Classement au POS (PLU) : zone NCb du POSLa vente est indissociable d'autres parcelles situées sur la commune de Claira (13 ha 17 a 77 ca)Cmne de PERPIGNAN : 84 a 58 ca- Del Vives : DM-47 - Saint Genis des Tanyeres : DM-401[45]-403[46]-405[48]-407[48]-408[49] (avec bâtiments)Classement au POS (PLU) : A1r du PLUCmne de RIVESALTES : 25 a 06 ca- Cargol à l’Est du Chemin : A-23(B) - Lo Pla Petit : B-376 (sans bâtiment)Classement au POS (PLU) : zone A du PLUCmne de SAINTE-MARIE : 8 ha 20 a 95 ca- Colomines d’en Baux : AY-111 (sans bâtiment)Classement au POS (PLU) : zone A du PLU

Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit auplus tard le 21/03/2017 à Safer Languedoc-Roussillon, département desPyrénées Orientales Maison de l’Agriculture 19, avenue de Grande Bretagne66025 - PERPIGNAN Cedex. Tél. : 04 68 51 91 91.

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jeudi 2 mars 2017 13

Dr Henry Got : “il nous faut un mix hydraulique”Bassins de stockage, karst,désalinisation, rechargeartificielle des nappes... Ledocteur en hydrogéologie etgéologie marine Henry Got aexposé les pistes pour mieuxgérer la ressource en eau desP.-O., lors d’une conférence le24 février à Baho.

SI, dans les P.-O., l’agricultureconsomme moins d’eau qu’avant,du fait notamment de la déprise,

les habitants, qui sont 5 000 de pluspar an, réclament toujours plus d’eaupotable. Dans le même temps, on s’at-tend à une augmentation de tempé-rature (environ 7°c entre les périodes1961-1990 et 2021-2050), une dimi-nution des précipitations et d’un débitannuel moyen des cours d’eau enbaisse (- 30 % ces cinquante dernièresannées et, selon une étude, - 40 à60 % d’ici la fin du siècle). Pour ledocteur Henry Got, spécialiste en hy-drogéologie et géologie marine,“Comme on parle d’un mix énergétique,il nous faut un mix hydraulique”.Quelles mesures ? “D’abord, protégerla ressource” assène Henry Got.

Et le spécialiste d’agiter plusieursinstruments : les Zones de répartitionsdes eaux (la plaine du Roussillon etle bassin du Tech sont concernés), lesSAGE, documents établis par les Com-missions locales de l’eau, mais aussi,pour protéger la qualité de l’eau, lespérimètres de protection et la loi detransition énergétique qui interdit, de-puis le 1er janvier, aux collectivitésd’utiliser des pesticides chimiques.

des efforts des particuliers. Enfin, der-nière piste : “trouver d’autres res-sources !”. D’abord, le fameux karstdes Corbières, qui débouche sur la ré-surgence du Font d’Estramar.

Font Estramar : l’équivalentde dix Perpignan par jour

Un débit de 2 500 litres par se-conde y est enregistré ! “Soit l’équi-valent la consommation de dix Perpi-gnan par jour”. Et avec un bémol : lagéologie du karst étant a priori po-reuse et proche de la surface, les pes-ticides pourraient s’infiltrer facile-ment. Autre option, le recyclage deseaux de stations d’épuration (notreencadré). Enfin, “solution ultime, ledessalement de l’eau de mer.” À Bar-celone, 200 000 m³/jour sont ainsitraités. Mais pour chacune de ces so-lutions, la question reste toujours lamême : “qui paye ?”. Une certitude :pour le chercheur, la communauté ur-baine doit se saisir pleinement decette compétence.

F.L.

Prélever moins en aval de Vinça

Deuxième mesure, économiser l’eauau prélèvement. Les débits réservéssont passés en 2014 d’une moyenneannuelle d’1/40e à 1/10e (obligationde laisser un dixième de la ressourcedans le cours d’eau). Mais Henry Gotpréconise de réduire encore le prélè-vement en aval du barrage de Vinça.“L’effort qu’il faudrait faire porte sur1,4 M de m³ en juin, 2,3 M en août et3,3 M en septembre.” “La consomma-tion agricole dans la vallée de la Têt,c’est 132 M de m³” précise l’hydrogéo-logue. De quoi faire grincer les dentsdes agriculteurs… Troisième axe, lestockage.

70 sites de stockage étudiésLe Conseil départemental a analysé

70 sites susceptibles de donner lieu àdes retenues. “Le plus petit se trouve

sur Nyls, et stockerait 2 M dem³. Le plus grand sur Mon-tescot, pour 12 M de m³.”

Autre piste, la recharge ar-tificielle des nappes, quipermet notamment de fairereculer le biseau salé. “L’ex-périence a été conduite surla nappe du Boulès. On ylâche 450 litres par seconde,provenant du canal Las Ca-nals dans les périodes oùl’eau n’est pas utilisée parl’agriculture. Ce projet portépar la DDTM et le Syndicatdes nappes du Roussillonétait programmé de décem-bre 2016 à mars 2017. Mal-heureusement pour l’expé-

rience, on a connu deux périodesextrêmes de précipitations, et les me-sures ont été faussées.” Quatrième en-jeu, “des économies à la production.”Pour cela, entre autres priorités, lagestion des forages non déclarés.

20 000 à 30 000 forages non déclarés

5 000 sont recensés, et on estimequ’il en existerait 20 000 à 30 000 !Henry Got rappelle la nécessité d’éco-nomiser, aussi, la consommation.45 % de l’eau dédiée à agriculturen’est pas utilisée et reste utile. Ils’agit aussi de développer la micro-ir-rigation, de récupérer l’eau de pluiesur les serres, de cultiver des plantesmoins consommatrices d’eau… Là sepose la délicate question de l’arrosagedes vignes et du choix des cépages.Le chercheur préconise aussi une pour-suite des investissements pour l’en-tretien des réseaux d’eau potable et

De l’eau de station d’épuration pourles vignes à Cases de Pène

La commune de Cases de Pène etla communauté urbaine PerpignanMéditerranée viennent d’être rete-nues dans le cadre d’un appel à can-didatures lancé par l’Agence de l’Eaupour la réutilisation des eaux de lastation d’épuration, pour la vigne etles abricotiers. “C’est un projet pilote,nous devons maintenant l’affiner” ex-plique le maire de Cases de PèneThéophile Martinez.

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Grippe aviaire : la CR pour un

élevage en plein air

Lors d’une conférence de presse te-nue jeudi à Agen (47), la CoordinationRurale a manifesté sa ferme opposi-tion à la claustration des animaux etau passage obligatoire à la bandeunique par exploitation. “Ces mesuresvoulues par le Cifog anéantiraient toutun pan de la production de canards”,a expliqué le syndicat agricole. “Leconfinement n’a pas empêché l’appa-rition du virus dans certains élevagesqui le pratiquaient ; il ne constituedonc en rien une garantie sanitaire,sans compter les conséquences com-portementales qu’il aurait sur les ani-maux. La bande unique par exploita-tion ne fera qu’industrialiser notreprofession en laissant les éleveurs sansrevenu !” La CR demande que l’IGP

Sud-Ouest soit valorisée et insiste“pour préserver une filière d’excellenceavec des éleveurs correctement rému-nérés. Les canards sont nés, élevés etabattus dans le Sud-Ouest (la prove-nance des œufs et des canetons doitêtre connue). Le canard, animal qui

ne supporte pasbien la claustra-tion, doit resterélevé en pleinair !”.

17 000 canards

abattus en

Catalogne

Suite à la dé-tection d’unfoyer de grippeaviaire dans unélevage de ca-nards sur la

commune de Sant Gregori, près de Gi-rona, le ministère de l’Agriculture dela Generalitat de Catalunya a annoncél’abattage de 17 300 canards dans larégion. La procédure d’isolement dansun rayon de trois kilomètres de laferme touchée a aussi été lancée. Mi-

février déjà, une cigogne morte avaitété trouvée dans le parc naturel desAiguamolls de l’Empordà.

Lézignan : un nouveau Biocoop

approvisionné par une centaine de

producteurs

Un nouveau magasin Biocoop vientd'ouvrir, à Lézignan Corbières. Un dé-bouché supplémentaire pour les pro-ducteurs audois puisque le magasin“s’approvisionne auprès d’une centainede producteurs locaux pour contribuerà développer l’économie de la région,limiter les transports et l’impact surl’environnement et s’inscrire dans unedémarche de commerce équitable” ex-plique le réseau bio et équitable Bio-coop, qui comptait, fin 2016,431 points de vente en France.

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jeudi 2 mars 201714 Conseils et traitements

La Chambre d’AgricultureRoussillon est certifiée pour

ses activités de conseil.Nos engagements qualité sur

notre site Internet

Édition Chambre d’Agriculture Roussillon.Établissement agréé par le ministère de l’Agriculture pour son activité de conseilindépendant à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques N° agrémentIF01762. Conseil collectif.

Conseils en agriculture raisonnée et biologiqueÉlaborés par les techniciens des services viticulture, arboriculture et maraîchage de laChambre d’Agriculture Roussillon avec la collaboration de la Sica CENTREX et deSUDVINBIO et avec les observations des partenaires locaux des OP et de la distribution.

Utilisation et choix des produits phytosanitairesVeiller à la qualité de la pulvérisation en maintenant un matériel bien réglé et adapté. Pour une efficacité optimum, respecter les

doses, les stades, les cadences, les mouillages. Les produits mentionnés dans cette fiche ont été choisis parmi les spécialités com-merciales ayant une AMM (Autorisation de mise sur le marché) et dans un souci d’efficacité maximum dans la limite des risques ré-sidus. Les traitements sur des plantes en état de stress ou réalisés en conditions climatiques extrêmes (chaleur ou froid) peuventprovoquer des phytotoxicités. Les mélanges de produits sont réglementés (Arrêté du 7 avril 2010) en fonction de la toxicité des pro-duits. Repérer les phrases de risque sur l’étiquette. Les D.A.R. (délais avant récolte) doivent être respectés.

Bulletin de santé végétalInformations issues du BSV Languedoc-Roussillon maraichage n°2 du 15 février 2017. Le BSV est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation régionale,

celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. Le réseau d’épidémiosurveillance est basé sur des par-celles de référence observées chaque semaine. La synthèse des observations constitue le bulletin de santé duvégétal. Le BSV actualisé est consultable en permanence sur le site de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales : http://www.pyrenees-orientales.chambagri.fr

Cette rubrique évoque les principaux sujets. La liste n’est pas exhaustive. Pour plus de détail, demandez à recevoir les notes phytosanitaires de la Chambred’Agriculture Roussillon en viticulture (Terroirs), arboriculture (Horta del Rossello) et maraîchage (Flash info serres et plein champ). Gratuit par mail pourles agriculteurs : [email protected]

Ces recommandations ont été réalisées en tenant compte des contraintes liées aux spécificités des maladies, ravageurs et adventiceset de la législation, dans un esprit de réduction maximum des applications, d’efficacité et du respect de l’environnement.

L’exactitude des informations contenues dans ce bulletin a été vérifiée avec soin. Cependant, en aucun cas, les rédacteurs ne pourrontêtre tenus pour responsables d’une erreur et de ses éventuelles conséquences.

MARAICHAGE

Rappel : Les conseils phytosanitaires font notamment référence auBulletin de santé du végétal (BSV) le plus récent. Respecter laréglementation en vigueur (voir arrêté du 12 septembre 2006)concernant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (voir lesguides de protection disponibles, ils détaillent également les substancesactives des produits cités), à savoir : les conditions de mélange, les ZNT,les DAR, les délais de rentrée dans les parcelles, les conditionsclimatiques. Respecter les consignes de sécurité et utiliser les protectionsindividuelles adaptées (voir étiquettes, fiches de sécurité de chaquespécialité commerciale) le stockage des produits, règles d’hygiène, deprotection et de sécurité (utiliser les protections individuelles adaptées),les conditions de mélange, les phrases de risque, la protection despollinisateurs, les précautions lors du traitement (les ZNT, les DAR, lesdélais de rentrée dans les parcelles, les conditions météorologiques),conditions de remplissage, rinçage et lavage du pulvérisateur…

SaladeBremia (Mildiou)

Toujours présent. Bien aérer les abriset arroser le matin par temps ensoleillé.

Des traitements préventifs sur jeunesplantations sont conseillés à un mouil-lage ne dépassant pas 500 l/ha avec, parexemple, Infinito à la dose de 1,6 l/ha(délai avant récolte 14 jours, 2 applica-tions maximum/an, 1 seule applicationpossible si un Previcur Energy a déjà étéfait) ou Zampro Max (uniquement sousabris) à 0,8 l/ha (à partir du stade9 feuilles), 2 applications par an, DAR7 jours. En alternative, le Stimulateurdes défenses naturelles (SDN) LBG01F34 ou l’Etonan à 3,5 l/ha (s.a. phos-phanate de potassium). DAR 15 jours,4 applications maximum/an.Botrytis, Sclerotinia

Toujours présents. Pour les nouvellesplantations, un traitement 3 à 5 joursaprès la mise en place est conseillé. LeSignum à 1,5 kg/ha (boscalid + pyrach-lostrobine), appliqué en préventif est ef-ficace (2 traitements/an sur la mêmeparcelle) ou Rovral Aqua Flo (s.a. ipro-dione) à 1,5 l/ha (3 applications maxi-mum/an), mouillez suffisamment(600 l/ha) afin d’amener le produit aucollet des plantes. DAR 14 jours.

En alternative, un stimulateur de dé-fenses naturelles : Amylo X WG (Bacillusamyloliquefaciens) à appliquer en pré-ventif à 2,5 l/ha (application foliaire) àpartir du stade 4 feuilles étalées. Il agitpar contact à des stades précoces et aun effet sur le sol et la rhizogénèse.6 applications/an, DAR 3 jours. À renou-veler tous les 7 à 10 jours.

En cas de forte attaque en fin de cul-ture, incorporer au sol Contans WG à2 kg/ha (Conyothirium minitans, cham-

pignon qui parasite les sclérotes de Scle-rotinia) immédiatement après le retraitdu paillage. Cette application réduit lapression pour les cultures suivantes.Oïdium

Sous abris. En altervative, Prev-am(huile d’orange douce) à 1,8 l/ha (6 ap-plications/an).Noctuelles

Observées sur plusieurs parcelles.À l’apparition des premières larves, trai-ter par exemple avec Decis protech (del-taméthrine) 0,5 l/ha (3 applicationsmax, DAR 14 jours sous abris, 7 jours enplein champ).

En alternative, un produit à base deBacillus Thuringiensis peut être efficacesur les premiers stades (p.e. Dipel DF,1 kg/ha).Pucerons

Présence de pucerons sur salades sousabri observée. Traitement si apparitionde foyers avec Decis Protech (deltamé-thrine) à 0,83 l/ha (3 applications maxi-mum/an, DAR 14 jours sous abri) ouMovento (spirotetramate) à 0,75 l/ha,2 applications/an, DAR 7 jours.

En alternative, Eradicoat (maltodex-trine) homologué à 75 l/ha à appliquersur foyers sous abri. Dose recomman-dée : 25 ml/l d’eau. À tester car le pro-duit peut laisser des résidus collants.

ArtichautNoctuelles

Présence de noctuelles sur plusieursparcelles. À l’apparition des premièreslarves, traiter par exemple avec Delta-méthrine (p.e. le Decis Protech à0,5 l/ha), DAR 3 jours, 4 applicationsmaximum/an.

En alternative, on peut choisir un pro-duit à base de Bacillus thuringiensis

comme le Dipel DF à 1 kg/ha ou le Xen-tari à 1 kg/ha. Mildiou

Dans l’ensemble, pas d’évolution destaches anciennes, quelques taches peu-vent redémarrer avec la rosée du matin.À surveiller.Apion

Présence de larves observées dans lesfeuilles et dégâts au cœur sur plusieursparcelles. Ce charançon pond des œufsà la base de la plante. Les larves creu-sent des galeries dans les feuilles et leshampes des capitules. Eviter le stressdes plantes. Les traitements ne sont ef-ficaces que sur adultes. Observer l’ap-parition des adultes avant de traiter. Parexemple avec Decis Protech (deltamé-thrine) à 0,33 l/ha. 4 applicationsmax/an, DAR 3 jours, ZNT 20 mètres. Pasde méthode alternative connue.Sclerotinia

Les fortes pluies des dernières se-maines ont provoqué une asphyxie ra-cinaire sur les parcelles mal drainées etl’apparition de Sclérotinia. Rien à faireen culture. Laisser ressuyer les parcelles.Envisager une solarisation et des rota-tions de culture dès l’été suivant.

Pomme de terrePour toutes les cultures ayant dépas-

sée le stade 100 % de levée et compte-tenu des conditions douces et humidesdes prochains jours, une protection pré-ventive contre le mildiou est recom-mandée avec par exemple un Revus Topà 0,6 l/ha (m.a. difénoconazole + man-dipropamide), DAR 21 jours, ZNT 5 mè-tres pour son action préventive et sabonne résistance au lessivage notam-ment en irrigation par aspersion. Pas deméthode alternative connue.

Cotations fruits et légumesRelevé des cotations RNM Perpignan stade expédition région Roussillon

Semaine 8 - Du 20 au 24 février 2017

Source : FranceAgriMer - RNM / www.rnm.franceagrimer.fr Si vous souhaitez connaître tous les prix et cotations, vous pouvez contacter

le RNM en écrivant à l’adresse [email protected] 

Valeur moyenne quotidienne. Les prix sont en euros lun mar mer jeu ven moy.

CHICORÉE frisée Roussillon cat.I - colis de 8 : la pièce

1,90 1,90 1,90 1,85 1,85 1,88

CHICORÉE Scarole Roussillon cat.I colis de 8 : la pièce

1,90 1,90 1,90 1,85 1,85 1,88

LAITUE Batavia blonde Roussillon cat.I+ 350g colis de 12 : la pièce

0,72 0,62 0,62 0,60 0,58 0,63

LAITUE Feuille de chêne blonde Roussilloncat.I + 350g colis de 12 : la pièce

0,82 0,80 0,80 0,80 0,82 0,81

LAITUE Feuille de chêne rouge Roussilloncat.I + 350g colis de 12 : la pièce

0,85 0,80 0,80 0,80 0,80 0,81

LAITUE pommée Roussillon cat.I + 350gcolis de 12 : la pièce

0,70 0,60 0,60 0,60 0,58 0,62

Conseil à l’irrigationValeurs d’ETP mesurées du 11 au 20 février 2017

Valeurs d’ETP prévisionnelles

du 2 au 8 mars à Perpignan

Nota bene : dans la bande littorale et en moyenne vallée de la Têt, les valeurs journalières

sont inférieures de 10 % à celles de Perpignan et de 20 % en Conflent et en bas Vallespir

Les cœfficients culturaux :Artichaut : 1 - Salade : 0,8

1mm = 10 m3/ha PLUVIOMÉTRIE EN MM ETP EN MM

Alénya 73 9,4Perpignan 59,1 13,4

ETP journalière moyenne en mm 3

Écart

Tramontane +1

Dominante Est -1

Tx < 10 -1

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jeudi 2 mars 2017 15

Drosophila suzukii sur cerise : indemnisation pertes 2016

Coop de France appelle à la responsabilisation des acheteurs

Dans le cadre des mesuresconjoncturelles, le ministère del’Agriculture, del’Agroalimentaire et de la Forêta décidé de mettre en place, àtitre exceptionnel, uneindemnisation concernant lespertes de récoltes de cerisesdues à Drosophila suzukii en2016.

POUR pouvoir bénéficier de lamesure, les exploitations doi-vent répondre aux conditions

suivantes :– disposer d’un inventaire verger à

jour pour 2016 ou de la déclarationPAC 2016 ;

– mettre en œuvre une stratégie deprotection sanitaire avec un plan detraitement cohérent avec les préconi-sations du CTIFL et adapté aux condi-tions locales ;

– tenir à disposition le cahier d’en-registrement des traitements et lesfactures correspondant aux produitsutilisés en cas de contrôle sur place.

L’indemnisation portera sur la dif-férence entre le produit attendu (prixde référence x rendement de référencex surface) et le produit réalisé en2016. Elle sera calculée en fonction

– l’inventaire verger 2016 ou la dé-claration PAC 2016 ;

– les bons de livraison, les facturesou les attestations comptables per-mettant de justifier des volumes com-mercialisés ;

– le cas échéant, les preuves de ré-colte (attestation de volume livré) oud’engagement des frais de récolte (at-testation MSA, fiches de paie) lorsquele taux de perte de l’exploitation dé-passe 30 %.

Vous trouverez sur le site de laChambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales (http://www.pyrenees-orientales.chambagri.fr/) les différentsfichiers : communiqué de presse, ladécision de FranceAgriMer, un formu-laire de demande d’aide et une grilled’inventaire verger pour les produc-teurs qui n’ont pas d’inventaire verger(non adhérent à une organisation).

Pour tous renseignements, vous êtesinvités à contacter la Direction dé-partementale des territoires et de lamer au 04 68 38 10 33.

Pour informer les producteurs surce dispositif, la Chambre d’agricul-ture organise une réunion d’infor-mation le lundi 6 mars 2016 à17 h 00 à la Chambre d’agriculture,salle Jean Clerc (accès depuis le par-king à l’arrière du bâtiment, 1er étage).

du prix et du rendement de référencede la production concernée, dans lebarème des calamités agricoles du dé-partement du siège de l’exploitation.Pour les Pyrénées-Orientales, le ren-dement de référence est de6 000 kg/ha et le prix de référenceest de 2,50 €/kg.

Les dossiers de demande d’aides doi-vent être déposés complets à la Di-

rection départementale des territoires,au plus tard le 10 mars 2017, et doi-vent comprendre les pièces suivantes :

– le formulaire de demande d’aidecomplété, signé par le demandeur etcomportant les données requises, avecle cas échéant la certification comp-table en bonne et due forme ;

– un RIB du demandeur ;

À la veille de la clôture desnégociations annuelles, Coopde France dresse un bilan sansappel : rien ne change dans lesrelations commerciales. Malgréles constats partagés parl’ensemble des opérateurs surla destruction de valeur issuede la guerre des prix, même siles acteurs de la distributionn’ont pas des approchestotalement homogènes, l’étatd’esprit global et les pratiquesn’évoluent pas.

COOP de France appelle une nou-velle fois l’ensemble des acteursà se responsabiliser pour renou-

veler les relations, levier incontour-nable pour maintenir l’efficience de lafilière alimentaire française. Toujourspas de création de valeur en 2017 : àla veille de la clôture des négociationsannuelles sur les marques nationales,ce sont bien les remontées qui éma-nent de la part des coopératives agri-coles, toutes filières confondues. Dans

un contexte global de volatilité accrueet d’inflation des produits bruts agri-coles, les pratiques semblent malheu-reusement immuables de la part desdistributeurs, toujours centrés sur leseul angle du prix le plus bas : de-mande de compensation de perte demarge, demande de déflation systé-matique, refus de toute répercussiondes hausses de cours des produits agri-coles bruts, inflation des demandespromotionnelles, nouvelles pressionssur l’efficience logistique avec des pé-nalités automatiques disproportion-nées, et, enfin, pas de contrepartieconcédée aux fournisseurs.

“Les pratiques abusives se poursuivent”

Les pratiques abusives se poursui-vent et se ressemblent, alors mêmeque la prise de conscience semble par-tagée par l’ensemble des maillons dela chaîne : la guerre des prix ne profiteà personne, pas même aux consom-mateurs qui ont perdu tout repère dujuste prix ! En adoptant la seule lo-gique du prix le plus bas, les distribu-teurs ne prennent pas suffisamment

en compte les efforts réalisés en ma-tière d’innovation, de R&D, de marke-ting… En vue de répondre au mieuxaux attentes sociétales et environne-mentales des consommateurs. Troislois en trois ans pour corriger les dé-rives de la LME ont créé une com-plexité et des tensions supplémen-taires. La loi dite Sapin II estinapplicable d’un point de vue opéra-tionnel.

Pour les coopératives agricoles, cesont autant de freins à l’exercice deleur mission, au service de leurs adhé-rents producteurs, partout sur les ter-ritoires. Dominique Chargé, présidentde Coop de France Agroalimentaire dé-clare à ce titre : “Malgré sept lois envingt ans, le constat est le mêmechaque année : la guerre des prix et laspirale déflationniste continuent de dé-truire de la valeur, de l’activité écono-mique, de l’emploi et, in fine, du pou-voir d’achat pour les consommateurs.Depuis des années maintenant, Coopde France se mobilise pour privilégierune approche par la création de valeur :si une refonte complète de la Loi demodernisation de l’économie est plus

77, av. Victor Dalbiez - 66027PERPIGNAN cedex

Tél. : 04 68 85 02 02 - Fax : 04 68 85 24 25CCP 557-62G Montpellier

e-mail : [email protected]

Hebdomadaire édité par la S. A. L’AGRI77, av. Victor Dalbiez - 66027 PERPIGNAN cedex

au capital de 38 200 €

PDG, directeur de la publication : Manuel Ruperez

Rédacteur en chef : Jean-Paul Pelras [email protected]

Journaliste : Fanny LinaresPublicité - Abonnement : Julie Xatart

Maquette : Éric Marotte

CPPAP : no 0419 T 87896, ISSN 0761.3768

Imprimerie SALVADOR (66200 ELNE)

Le journal est habilité à recevoir desannonces légales et judiciaires pour le

département Pyrénées-Orientales

que jamais indispensable, le renouvel-lement des relations commerciales nesera possible que par le changementdes pratiques sur le terrain, dans lesfameux boxes de négociation”.

Coop de France

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jeudi 2 mars 201716

La tommeQuand le lait arrive de la traite à la fromagerie il est stocké et réfrigéré à

4° dans un tank à lait. Au bout de 2 jours Marlène procède à la transformationdu lait en tome. Le lait est alors chauffé à 35° avant d’être emprésuré. Ilfaut ensuite le laisser poser. Quand le caillé est ferme, elle le coupe en cubesau tranche-caillé. Puis le brasse à la main pendant 3/4 d’heure. Elle enlevéalors le petit lait (qu’elle donne aux cochons) et récupère le caillé dans desmoules à tomme quelle retourne 4 fois dans l’après-midi. Après salage, latomme est affinée en cave pendant un mois et demi minimum. Pour les lac-tiques et les crottins, le lait n’est pas chauffé. Il et transformé directementaprès la traite à 20°. Le prix de la tomme est de 20 euros le kilo, celui deslactiques est de 2,50 euros pièce environ.

Renseignements au 06 86 03 14 07

Marlène Roque et Jérôme Pénacchio : éleveurs à Aytua Comment ne pas envierl’existence de Marlène Roque etde Jérôme Pénacchio enpoussant la porte de cettebergerie où douze petitschevreaux courent dans tous lessens et viennent à la rencontrede celle qui les a élevés aubiberon ?

UN choix de vie que beaucoupidéalisent et que ces éleveurs,établis à Escaro-Aytua,

n’échangeraient pour rien au monde,même si leur quotidien induit quelquessacrifices et relève parfois du sacer-doce. Installée en 2012, Marlène élèveune quarantaine de chèvres laitièresde race Alpine pour une productionfromagère qu’elle commercialise le sa-medi matin sur le marché de Vernetet le jeudi sur celui d’Olette, ainsi qu’àla fromagerie, tous les soirs de mars ànovembre. Une activité qui demeureartisanale, comme l’explique celle quidoit respecter les heures de traitesjournalières à 6 heures du matin et à7 heures du soir : “Avec, en moyenne,3,8 litres de lait par mère et par jour,c’est comme ça de février à fin octobre

L’isolementn’est pas unecontrainte

Une étape quipermet de commu-niquer sur le mé-tier : “Les gens veu-lent savoir commentsont élevés nos ani-maux et commentnos produits sontfabriqués. Nouséchangeons égale-ment sur notre quo-tidien, sur le travailà la bergerie. L’iso-lement n’est pasune contrainte. Lebouche à oreillefonctionne bien etnous sommes adhé-

rents du réseau Bienvenue à la fermequi permet de promouvoir et d’identifiernos exploitations.”

Onze heures du matin, nous repar-tons, laissant Marlène et sa fille Lisaà leurs chevreaux. À peine 30 minutesplus tard, le téléphone sonne : “Dom-mage, nous venons d’avoir une nais-sance. Je vous l’ai pourtant dit, ça va-lait le coup de patienter”.

Patienter, c’est aussi ce que Mar-lène et Jérôme doivent savoir fairedésormais, quelque part, la bas, en-tre Très Estelles et Canigou. Là oùle travail obéit au rythme des sai-sons. Là où il ne faut surtout pascompter ses heures, entre deux vê-lages et une coupe de bois, pour vi-vre de sa passion.

Jean-Paul Pelras

où nous tarissons les chèvres au mo-ment de la fête de la pomme. Une datequi correspond avec la mise en placede l’heure d’hiver”.

Décalage horaireUn rythme imposé par celui des

hommes qui, comme l’explique JérômePenacchio nécessite un temps d’adap-

tation pour le troupeau : “Au prin-temps, pendant 15 jours avant le chan-gement d’heure, nous décalons la traitede 10 minutes pour que les chèvress’habituent progressivement.” Des chè-vres et un troupeau de 10 vaches al-laitantes nourries avec l’herbe récoltéesur les 100 hectares de parcours et delandes qu’entretient ce couple en hautConflent. Avec, pour compléter les ra-tions alimentaires et car ils ne sontpas autonome en fourrage, du foin deCrau, de la luzerne, de la pailled’avoine, de l’orge et du maïsconcassé.

Vient ensuite l’étape de la fabrica-tion du fromage et ce tour de maindont Marlène à le secret (voir encadré)avant la commercialisation à la fro-magerie de la tomme, des caillés etautres brousses ou faisselles.