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VERBE NATURE

R.A. SCHWALLER de LUBICZ

VERBE NATURE

Éditions AXIS MUNDI 8, Galerie Montmartre

75002 PARIS

© Éditions Axis Mundi 1988 ISBN 2-905967-01-3

PRÉFACE

Le 7 décembre 1961 s'éteignait René Adolphe Schwal- ler de Lubicz, dit Aor, l'un des grands Maîtres spirituels de notre temps qui marqua l'égyptologie par l'élaboration de sa thèse symbolique.

Aor avait dédié sa vie à l'éveil de « l'Intelligence du coeur » s'appuyant tout particulièrement sur les enseigne- ments de la Tradition Hermétique dont il avait ardemment étudié les sources dans le symbolisme de l'ancienne Éypte.

Cette culture de « l'Intelligence du coeur » ouvre la voie lumineuse qui permet d'accéder à la Réalité immanente masquée dans notre civilisation par l'activité prépondérante et trop souvent désordonnée du mental. En subissant le flux des pensées chaotiques qui submerge sa conscience

innée, l'individu nourrit son ego et en vient à perdre sa souveraineté naturelle sur le monde manifesté qu'il ne perçoit plus que de façon illusoire, n'ayant plus de contact avec lui.

« Il faut situer son cœur au delà de ce monde émotif pour s'en libérer... Le Réel, le Réel, je vois le Réel et ce n'est pas du tout ce qu'on imagine — il ne faut rien imaginer : il faut se taire... et écouter... Il faut regarder dans le silence, sans vouloir voir et accepter le Rien, car ce que l'homme appelle « rien » c'est cela la Réalité. » Tels furent les ultimes mots d'Aor avant de quitter ce monde de l'émotion, paroles riches d'enseignements pour qui veut bien les entendre.

VERBE NATURE est le dernier message écrit du Maître, celui que l'on peut considérer comme son testament spirituel dédié aux hommes qui cheminent sur l'étroit sentier qui mène à la Connaissance libératrice située bien au-delà des théories logiques d'un mental trompeur et tyrannique.

VERBE NATURE présente la particularité d'apporter des réponses à des questions... qui ne sont pas exprimées. Le lecteur sera certainement étonné par cette démarche inhabituelle et quelque peu désorienté à la première lecture. Pourtant il suffit de se rappeler ce qu'enseignait le « Sage » à Her-Bak «Pois Chiche » (1) : «Une réponse n'est féconde que si la question est mûrie à tel point qu'elle suscite cette réponse comme son fruit. Apprends donc à poser la question. »

Ce livre peut donc être considéré comme un guide précieux destiné à l'homme du XX siècle égaré dans les limbes de son mental analytique. Il faut redécouvrir la simplicité qui seule rapproche de l'unité et dont nous éloignent les trop nombreuses spéculations intellectuelles, fruits empoisonnés de notre époque marquée du sceau de la quantité. Il faut apprendre à poser la question « juste » qui engendre elle-même la réponse tant attendue. Mais, qui de nos jours sait encore ce qu'il cherche réellement ?

Quel objet de réflexion pourrait permettre cette démarche, si ce n'est la NATURE, matérialisation de la pensée Divine par l'application du VERBE ?

« La Nature est une succession, une succession étendue, dans l'Esprit de la Genèse unique » (2).

« Dans la nature tout se tient ; or toi, tu fais partie de cette nature ; observe au dehors, écoute au dedans : tu seras surpris d'apercevoir le rapport des choses entre elles et, peu à peu, le sens vital. Mais ne soit pas impatient, écoute encore... et recommence jusqu'à ce que la conscience acquise se formule sans effort, ainsi tu comprendras ce que tu as connu (1). »

VERBE NATURE permettra donc au lecteur sincère de faire le point sur sa quête et de progresser en intégrant la Connaissance qu'il y aura puisée. Il lui faudra enfin être « Vrai » (3) et « le plus sûr moyen pour être véridique est d'être un Sage, connaissant le secret de la Genèse ; c'est- à-dire qu'il faut être un Mage, maître du Magistère des trois règnes » (2). VERBE NATURE s'adresse à « l'être qui, en

toi est, hors du temps, hors de la succession, au-delà de la Nature » (2), et nous indique le chemin de la réalisation dans l'immortalité qui ne peut se faire qu'en « dépassant la Nature qui est l'ensemble des signatures ou hiéroglyphes révélant et transmettant les caractères abstraits des choses naturelles » (2).

Cette édition en format « poche » répond au désir de l'auteur qui avait souhaité que son dernier message fût un support permanent de méditation, constamment à portée de la main.

Michel Monereau

(1) Her-Bak «Pois chiche» de Isha Schwaller de Lubicz (éditions Flam- marion).

(2) Verbe Nature. (3) Être « Vrai », c'est être en accord avec le Réel, c'est avoir dépassé son

« Moi » qui sépare et isole l'individu d'avec le Tout.

VERBE NATURE

Quelques réponses de la Nature et de ses Sages

aux questions de l'auteur, porte-parole des inconnus

Ceci signifie que l'Univers est créé par une voie invariable : ce qui situe hors du Temps une création continue, un Présent sans passé ni avenir.

En opposition, ce qui est engendré est continué à travers une naissance et une mort, c'est-à-dire comprend une évolution. L'évolution est l'organisation (extension) formale de la conscience fonctionnelle, jusqu'à épuisement des Possibilités immanentes à l'impulsion concrétisante.

La concrétisation « descend » jusqu'au retournement de la conscience qui fait l'homme avec la faculté nouvelle de la Négation. A partir de ce moment commence la désin- tégration du concret. Tous les Principes engendrés ont pris une forme dont ils vont alors se relibérer : les possibilités sont épuisées, la conscience fonctionnelle est universelle.

L'homme actuel n'est qu'une étape : le moment critique vers ce retour à l'Homme universel.

Le Ciel, le Cosmos, est tombé, face contre terre. En se retournant, Microcosmos, il revient vers le Ciel, ayant connu toutes les souffrances de la concrétisation, le formel, étant devenu « fonction » consciente.

Ceci fut, ceci est, ceci sera. Il y a donc Création consciente, Univers conscient, et Retour conscient, d'une conscience fonctionnelle. La conscience psychologique n'est qu'un passage, un état relatif, situant le moment du « retournement ».

La Création, c'est-à-dire le Moment Présent, est sans limite, mais la concrétisation connaît une finalité.

Cette limite est l'Ego, c'est-à-dire a : a, en tant que fonction, c'est-à-dire la chose devant elle-même. Ce moment est atteint, pour la forme, lorsque l'activité concré- tisée peut lutter contre toutes les activités normales ambiantes nécessaires pour sa génération et son maintien.

Ce même moment est atteint définitivement, vitale-

ment, lorsque toute la conscience fonctionnelle est concré- tisée, formée et organisée, donnant à chaque Neter l'outil formel de son activité.

Alors commence la désagrégation : des organes s'atro- phient mais la conscience fonctionnelle de ces organes subsiste.

Ne devrais-je pas appeler Ame la conscience fonction- nelle ? Certes elle est ce qui anime tout, mais qu'entend- on aujourd'hui par ce mot Ame, sinon un symbole d'une abstraction ? La conscience fonctionnelle est Action, l'action « en soi », non pas ce qui agit, ni l'effet de l'action. Si abstraite que soit cette notion elle répond à une inquiétude et satisfait, parce qu'elle s'appuie sur le fait par ses effets et trouve son image sensible dans le mouvement.

L'acception du caractère de « spécificité », accordé à la conscience, — dont la notion est ordinairement restreinte

à la seule conscience psychologique, — permet de concevoir différents états, ou étages, de la Conscience.

Or, l'effort de l'humanité pour éclaircir les mobiles des choses, et le progrès de la pensée dans l'étude de la matière, posent maintenant des problèmes nouveaux qui font appel

à un état de conscience permettant d'éprouver la fonction sans situation de l'objet.

On passe d'une pensée arithmétique à une pensée géométrique de l'espace, non plus une géométrie « arith- métique » euclidienne qui est dépassée comme l'est la syllogistique aristotélicienne, mais une géométrie purement « fonctionnelle ».

Ici encore l'Égypte pharaonique nous montre le chemin, en considérant les fonctions géométriques et trigonométri- ques à travers la vie et non plus seulement, comme l'ont fait les Grecs, en une projection cérébrale, schématique, réduite à des lignes et des plans.

La projection cérébrale, schématique, ne répond plus aujourd'hui à notre appel, pas plus qu'une conclusion logique sur la base de termes imaginairement absolus. Chaque terme est en soi mouvant. En faisant précéder nos énoncés par « Si », ou par « En admettant que... », nous nous coupons les ponts vers la Connaissance pour tout réduire à un Savoir fondé sur des suppositions. Les plus savants échafaudages mathématiques s'appuient sur une référence que l'on « admet » stable. C'est toujours réduire un étage de la Conscience à l'étage inférieur de la conscience psychologique.

Pour que la science devienne féconde vitalement, pour sortir du domaine matériel (sans valeur vitale) de la mécanique, il faut faire appel à la Conscience et non plus seulement au raisonnement cérébral. Jusqu'à maintenant on a sacrifié à la vérité « intersubjective » du groupe, c'est-

à-dire que l'on ne reconnaît comme vrai que ce qui est perçu par la généralité des hommes. Ce que l'individu isolé est seul à percevoir, grâce à un état de conscience supérieur, ou même grâce à une sensibilité sensorielle exceptionnelle, est relégué, sinon rejeté, en tant que connaissance subjec- tive, non partagée. Or, la Conscience évolue, la Conscience est même seule à évoluer ; c'est donc à la culture de cette évolution qu'il faut s'adresser pour briser le cercle « fermé » de la conscience psychologique.

Il y a des Fonctions qui se sont concrétisées, coagulées, en corps humain et c'est la Conscience divine qui s'est humanisée. Par étapes elle veut ensuite se défaire de la lourdeur corporelle et d'abord du corps physique ; mais elle doit continuer sa libération, donc rien ne doit la retenir ou la rattacher en arrière : ni haine, ni esprit de vengeance, ni avarice, ni regret.

Mais quel est donc cet « aimant » qui permet à la Conscience divine de descendre en corps physique, et quel est ce crochet qui la retient ?

C'est le « sel de la terre » dont parlent les Évangiles, la Force concrétisante qui, dès l'origine, fait l'Être et qui subsiste à travers toutes les formes de la concrétisation

jusqu'à la forme physique. Ici bas il est le sel des cendres ; il fixe la conscience fonctionnelle, à l'image du germe, qui n'est que la huit centième partie du grain de blé, et sera épi de blé et tout le blé de la terre... mais seulement blé.

Ceci est le « crochet » et ferment, l'attache qui doit se subtiliser pour permettre la vie dans une forme libérée du

corps terrestre. Et ce ferment, nous le faisons et façonnons par notre aspiration effective ; c'est lui, l'Être que nous devons préparer, car il sera conforme à ce qu'il doit fixer.

A chacun de choisir : revenir sur terre ? ou souffrir d'un

appel insatisfait et flotter dans la douleur de l'indécision, ne pouvant plus descendre et ne sachant pas monter ? ou passer vers la libération ?

On se refuse à comprendre cette inexorable réalité, parce qu'on voit le cadavre sans vie. On oublie qu'on regarde ce cadavre avec des sens et une intelligence qui ne sont plus de lui, mais de nous qui ne sommes pas encore cadavre physique. Or, durant toute sa vie physique l'homme obéit à des impulsions irraisonnées, qui le conduisent sur des chemins ou vers des actes décisifs pour son existence. Il le constate plus tard mais n'accepte pas l'enseignement du fait : la conscience fonctionnelle, innée en l'homme, le conduit vers sa destinée en dehors de tout contrôle de la

conscience psychologique. La volonté « consciente » du libre arbitre ? Mais elle ne

sait que briser, séparer, morceler ce qui est, puis recons- truire avec les morceux. L'homme n'est pas créateur. Il a un pouvoir : celui de nier ; c'est le grand don qui lui est accordé par sa chute, don de sauvetage, mais cet homme ne peut pas créer : il ne peut que procréer. Il a droit au choix, en usant de son pouvoir pour ou contre lui-même. Son sauvetage consiste à savoir s'en servir contre lui-même, contre son illusion, contre son « Moi », ce « Moi » qui sépare et isole l'individu d'avec le Tout.

NOTES BIOGRAPHIQUES ET REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

N O T E S B I O G R A P H I Q U E S

1887

Naissance à Asnières (Oise) de René Adolphe Schwal- ler. Enfance et adolescence studieuse en Alsace où son père était pharmacien-chimiste à Strasbourg. Mais déjà, celui qui n'était pas encore Aor, se posait des questions dénotant une maturité spirituelle peu ordinaire : à sept ans, il ébauche une étude sur l'existence de Dieu et, à quatorze ans, il se pose le grand problème « Quelle est l'origine de la matière ? »

A seize ans, René Schwaller traverse à pied la forêt des Vosges pour éviter d'être incorporé dans l'armée allemande qui occupait alors l'Alsace.

Arrivé à Paris, il parvient à réaliser son rêve : travailler la peinture avec Matisse. Il étudie diverses philosophies et fréquente pendant deux ans la Société théosophique.

1914-1918 René Schwaller est mobilisé dans un laboratoire de

l'armée pour faire les analyses chimiques de l'équipement du soldat et du ravitaillement. Il perfectionne ainsi ses connaissances scientifiques et éprouve les limites de la science officielle qui n'apporte pas de solution au problème de la Vie, de sa Cause et de son But.

1917 Il fait paraître son « Étude sur les Nombres ».

1919 Aor conseille avec une grande clairvoyance son ami le

poète O.W. de Lubicz-Milosz, alors représentant officiel des États Baltes, à obtenir gain de cause auprès des Alliés pour la libération de ces États. Par reconnaissance, Milosz après l'avoir « fait chevalier », le reçoit dans le Clan dont fait partie sa famille et lui confère le droit de porter les armoiries dénommées Lubicz, avec la variante Bozawola ou volonté de Dieu. Il lui donne la chevalière de son propre père.

L'année 1918, avant la fin de la guerre, avait vu naître « L'Union pour l'Affranchissement des Peuples », ancienne « Ligue pour la défense du droit des gens ». René Schwaller participa activement à la fondation de cette « Union » et

à la parution de son journal « L'Affranchi » qui dura jusqu'en mai 1919.

En juillet 1920, il fonde avec quelques amis l'Association libre « Les Veilleurs ». La revue « Le Veilleur » paraîtra d'octobre 1920 à mars 1921. Aor signe alors ses articles de Lubicz-Schwaller.

11/10/1920 Inauguration à Auteuil de la Maison de Balzac. Grâce

à l'action désintéressée d'Aor, ce monument est classé historique et sauvé ainsi de la démolition.

1921 Union avec Jeanne Germain, veuve de Georges Lamy,

qui devient Isha Schwaller de Lubicz. Ils formeront un couple initiatique ayant une totale unité de vie et de pensée. Isha apportant de plus l'aisance matérielle qui permettra à tous deux de vivre en toute indépendance.

Aor et Isha quittent les Veilleurs pour mener une existence plus retirée et remplir leur mission qui consiste à enseigner à l'homme actuel le but de son existence, à savoir l'identification de la conscience humaine avec son

entité immortelle. Ils fondent à Saint-Moritz (Suisse) la Station scientifique Suhalia dont l'ambition est d'expéri- menter la puissance du travail artisanal pour éveiller en l'être humain la conscience de la matière. Aidés par des artisans d'élite, entourés de jeunes hommes et femmes, ils seront perpétuellement à la recherche du geste essentiel et des lois fondamentales de la nature. Les travaux débouche-

ront sur de nombreuses réalisations pratiques parmi les- quelles, la quintessence des plantes, le re-découverte de la qualité des verres des anciens vitraux dont les fameux bleu et rouge « de Chartres ».

1925 R.A, dans sa méditation, reçoit la Révélation du Maître

de la Lumière qui lui donne le nom d'AOR qu'il ignorait jusque-là. Il publie en 1926 le petit ouvrage Aor, l'Appel du Feu.

1929 La crise monétaire internationale ne permettant plus

la vie en Suisse, Aor et Isha reviennent en France et acquièrent un domaine au Plan de Grasse. Cette demeure deviendra leur port d'attache. Mais ils sont invités à aller à Majorque, dans un ancien hospice de Raymond Lulle pour y étudier de très anciens manuscrits. Après deux ans à Majorque, ils reviendront périodiquement au Plan de Grasse, séjours entrecoupés de nombreux voyages soit en Afrique du Nord, soit croisières en mer.

1938 Installation à Louxor (Égypte). Aor découvre la totale

Connaissance du Moyen Empire à travers le symbolisme du Temple de Louxor. Isha reçoit la Révélation du véritable alphabet hiéroglyphique. Pour vérifier la réalité de leurs découvertes, ils associent à leurs travaux Alexandre Varille et Clément Robichon, formant ainsi avec le peintre Alexan-

dre Stoppelaere le Groupe de Louxor. Pendant ce séjour qui dura quinze ans, Lucie Lamy (fille d'Isha) relève sous l'égide de Clément Robichon les plans, reliefs et inscriptions de la plupart des murs du temple. Ces travaux, d'une précision admirable, faits sous la direction d'Aor, permettront la composition de l'ouvrage magistral « Le Temple de l'Homme ». Les bases essentielles de la Connais- sance pharaonique et les principaux éléments de l'ensei- gnement pythagoricien issu de cette Connaissance y seront exposés.

1952 Retour au Plan de Grasse et publication de nombreux

ouvrages, (voir bibliographie)

Le 7 Décembre 1961 Décès d'AOR.

Noël 1962 Décès d'ISHA.

R E P È R E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

R.A SCHWALLER de LUBICZ :

1914 : Étude sur les Nombres (Librairie de l'Art Indépen- dant — Paris).

1926 : Adam l'Homme rouge (Librairie Stock — Paris). 1927 : L'Appel du Feu (Éditions Montalia — Suisse). 1927 : La Doctrine (édition privée — Officina Montalia

Saint-Moritz — Suisse). 1950 : Le Temple dans l'Homme (Éditions Schindler, le

Caire). 1957 : Le Temple de l'Homme, Apet du Sud à Louqsor —

Contribution à l'étude de la pensée pharaonique — Trois tomes (Éditions Caractères — Paris).

1963 : Verbe-Nature (dans « Aor, sa vie, son œuvre » par Isha Schwaller de Lubicz — Éditions La Colombe

— Paris).