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l y avait là Daniel et Victoria de Suède, Letizia et felipe d’espagne et Nahurito du Japon, déposés collectivement devant l’église par un

même minibus vert pomme, mais aussi Caroline de monaco, Lalla Salma du maroc, quelques rois et reines d’europe et autant de représentants de gouvernements assis aux premiers rangs de cette cathédrale petit format aux étonnantes mosaïques d’inspiration mauresque. Le 20 octobre dernier, le Grand-Duché de Luxembourg a fait l’actualité; ce jour-là, le Grand-Duc héritier Guillaume épousait la jeune comtesse belge Stéphanie de Lannoy en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg-ville. Un événement tout en chapeaux et tenues de gala qui a rameuté quelques beaux spécimens du gotha,

On la savait discrète et argentée, appréciée des banquiers, des fonctionnaires européens et des têtes couronnées. Mais sous le vernis bourgeois, la capitale du Grand-Duché de Luxembourg affiche enfin ses envies de modernité. Musées high-tech, architecture contemporaine, gastronomie réinventée… Pour souper dans le noir ou dormir dans une galerie d’art, c’est à Luxembourg-ville qu’il faut se rendre.

Luxembourg-viLLeluxe, calme et modernité I

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1- Sur le plateau du Kirchberg.

2- Vue depuiS la Ville haute.

3- le couple héritier en portrait.

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des magazines dédiés aux mariages royaux, un spécialiste des têtes couronnées, le journaliste Stéphane Bern (natif du pays!), et un supplément de touristes… Pourtant, deux semaines à peine avant les festivités, les Luxembourgeois croisés dans le centre historique de la ville n’affichaient qu’une tendresse très discrète, quoique bienveillante, à l’égard de leur famille royale. Peu de commentaires sur le mariage, pas de mugs ou de cendriers spécial «mariage royal», juste quelques nouveaux timbres à l’effigie du couple, de rares photos des fiancés en vitrine de boutiques, le long de rues où une poignée de magasins triés sur le volet se disputent pourtant le privilège d’être «fournisseurs de la cour». Que les jeunes mariés aient invité à un cocktail tous les citoyens nés le même jour qu’eux n’a pas empêché les contribuables de contester le budget dépensé (350 000 euros, d’après les chiffres qui circulent). mais les épousailles ont eu le mérite d’orienter les projecteurs sur Luxembourg-ville, capitale d’un petit pays méconnu.

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palaiS, pib et chocolatCar qu’est-ce qui fonde l’identité de ces 2 586 km2 coincés entre la Belgique, la france et l’Allemagne et qui ressemblent parfois à un prolongement de la moselle française? Le Luxembourg est l’unique Grand-Duché au monde, souverain et indépendant, où le Grand-Duc, qui signe surtout les lois adoptées par le gouvernement ainsi que les naturalisations, n’a qu’une mission représentative et protocolaire. Pays de paradoxes qui prône une religion prégnante (le catholicisme) mais qui est l’un des rares États européens à avoir signé une loi sur l’euthanasie! Dans la capitale, qui brasse 150 nationalités, dont 65% d’étrangers (les Portugais représentent la première communauté étrangère, suivis par les français), on parle le luxembourgeois (si l’on est natif du pays ou scolarisé), l’allemand et le français. Du Luxembourg, on connaît surtout sa propension à aligner les banques, depuis que le pays est devenu une incontournable place financière dans les années 2

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1- hôtel le place d’armeS.

2- leS madeleineS de léa linSter.

3- palaiS grand-ducal.

4- la relèVe de la garde deVant le château grand-ducal.

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70, ainsi que le bon niveau de son PIB par habitant, le plus élevé d’europe encore à ce jour, bien que le Luxembourg soit lui aussi malmené par la crise liée à l’endettement. Symbole de cet argent-roi, le siège de la Caisse d’Épargne: un joli petit château tout chantourné aux horloges dorées qui pointe ses tourelles vertes au-dessus du cours de la Pétrusse. À ne pas confondre avec le palais grand-ducal qui, plus modestement, aligne sa façade classique face à la «maison du Chocolat». Un vrai petit palais de conte de fées, éclairé tous les soirs par des réverbères trompe-l’œil signés du designer allemand Ingo Mauer; à heure fixe, une relève de la garde microscopique fait la joie des touristes. Quand le drapeau est hissé, on sait que le Grand-Duc Henri est au château, à travailler la paperasse; le reste du temps, il vit avec sa famille dans le village de Colmar-Berg.

Depuis le mariage royal, un calme tout luxembourgeois est retombé sur le centre historique, ses rues piétonnes, ses boutiques de mode (les marques de luxe françaises y sont un peu moins chères qu’en france, grâce à des taxes moins élevées), ses pâtisseries et traiteurs de renom, Oberweis, Namur…, qui offrent en vitrine des gâteaux un peu trop alambiqués au goût des français. À l’heure du thé, on préférera les fameuses madeleines, chaudes et croustillantes, de chez

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Où LOGer?n À l’Hôtel Simoncini. Juste en

face de grand hôtel cravat (un

établissement de luxe passablement

démodé mais qui a accueilli en des

temps meilleurs son lot d’hôtes de

marque), l’hôtel Simoncini tranche

par sa modernité sobre et blanche.

c’est plus exactement un hôtel-

galerie d’art où il est très agréable

de prendre son petit-déjeuner, l’œil

sur les œuvres d’art de la salle

d’expo à côté.

n Au Place d’Armes. Sur la place du

même nom, l’hôtel le plus chic et le

plus personnel du centre historique,

intégré dans la chaîne relais &

châteaux. 28 chambres et 11 suites

au design unique, des petits salons

dont un creusé dans la pierre, un

restaurant gastronomique dont la

superbe baie aux vitraux art

nouveau donne sur la place, le tout

distribué par un parcours sinueux,

l’établissement (qui date de 2010)

étant aménagé dans plusieurs

maisons attenantes.

Pour plus d’informations, contacter

le Luxembourg City Tourism Office

(LCTO): www.lcto.lu

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1- muSée d’hiStoire de la Ville de luxembourg.

2- lobby de l’hôtel Simoncini.

3- reStaurant gaStronomique de l’hôtel le place d’armeS.

4- muSée dräi eechelen.

5- la philharmonie.

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Léa Linster (la première femme au monde à avoir remporté le concours gastronomique le Bocuse d’Or), à déguster dans sa micro-boutique blanche. Le soir, le centre-ville, très cher et presque inhabité, se vide; seuls quelques pubs et de bons restaurants montrent encore un peu d’effervescence. La vie se passe alors dans les quartiers périphériques. «Luxembourg est une ville «dramatique», de par sa topographie qui multiplie les points de vue et les perspectives», explique Cathy Giorgetti du Luxembourg City Tourist Office.

la défenSe à la campagneUne drôle de ville, oui, pétrie de pierre et de grès luxembourgeois, de végétation et d’architecture disparate; entre les maisons bourgeoises, les quelques fleurons Art nouveau ou Art déco, se dressent des bâtiments résolument années 50 ou 70, héritage d’une ville laissée en partie en ruines par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, et dont la modernité vieillit mal. mais Luxembourg-ville est traversée par une faille rocheuse pleine de végétation, et quand on s’aventure sur la corniche et ses 35 mètres de falaises, ce point de vue incroyable qui a donné à la ville son surnom de «Balcon de l’europe», on domine toute la ville basse,

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Un creUset De MUséesn Le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg. un très bel endroit qui mêle maisons anciennes rénovées

et extension contemporaine. Sur six niveaux, trois sont consacrés à l’histoire et l’évolution de la ville

depuis le xème siècle, racontées grâce à de belles maquettes en bois. les trois autres étages sont dédiés aux

expositions temporaires; lors de notre visite, le musée s’interrogeait avec beaucoup d’humour sur l’identité du

luxembourgeois, certains citoyens n’ayant pas hésité, pour les besoins de l’expo, à se laisser photographier nus,

mais de dos. à ne pas manquer: l’ascenseur hydraulique, le plus grand d’europe, une véritable salle vitrée qui

s’enfonce dans les profondeurs du musée comme dans les strates du temps. et la représentation murale à 360°,

dans une petite pièce ronde, d’une place de luxembourg vers 1655.

n Le Musée national d’Histoire et d’Art. ce bâtiment contemporain très engageant, dont 5 niveaux souterrains

sont creusés dans le roc, se consacre à l’histoire du bassin luxembourgeois et notamment à son archéologie et

à son moyen-âge. Jusqu’au 13 janvier 2013, il présente aussi dans une scénographie élégante et feutrée une

exposition sur l’argenterie grand-ducale; et croyez bien qu’il ne s’agit pas que de petites cuillères d’argent, mais

de vases, de candélabres, de coupes aux motifs chargés, de centres de tables; un ruissellement d’or, d’argent et

de perles.

n Le Mudam (Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean). pourquoi se précipite-t-on avec autant d’entrain vers le

mudam? pour la notoriété de son concepteur, ieoh ming pei, pour sa situation dans le quartier européen du

Kirchberg, contre les vestiges du fort thüngen, et ses collections d’art contemporain… qui se révèlent toutefois

assez chichement exposées, une fois effectué le tour des salles. on retiendra quand même la monumentale

chapelle néogothique réalisée par l’artiste belge Wim delvoye et la fontaine d’encre noire de Su-mei tsé. ne

pas hésiter à prendre un brunch dominical dans le restaurant du musée, dessiné par les frères bouroullec qui

ont conçu une gigantesque tonnelle à tuiles de feutre pour abriter de longues tablées.

n Le Musée Dräi Eechelen. dräi eechelen? les trois glands, du nom d’une partie du fort thüngen qui, rasée en

1867, vient d’être reconstruite pour accueillir ce tout nouveau musée. le musée s’attarde donc en toute logique

sur l’histoire de la forteresse. À l’étage, une expo temporaire sur les questions identitaires (décidément!) confirme

l’inventivité scénographique des luxembourgeois. en sous-sol, une ancienne casemate, boyau très étroit, vous

invite à une longue promenade sous le musée. idéal pour qui veut se débarrasser d’un claustrophobe.

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1- Vue depuiS la Ville haute.

2- reStaurant du mudam.

3- Sur le plateau du Kirchberg.

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L’art DU bien ManGerpâté en croûte au riesling, bouchées à la

reine, soupe aux haricots blancs, boudin

noir, quenelles de farine, gibier, tarte aux

quetsches… la cuisine luxembourgeoise

est puissante, terrienne et appréciable.

L’Office de Tourisme de Luxembourg a

initié une façon très originale de goûter à

tout: la promenade gourmande qui

permet de dîner dans trois endroits

différents en une même soirée. à titre

d’exemple: les entrées au restaurant

brasserie neumünster, face au beau

parvis joliment éclairé de l’abbaye

de neumünster, le plat principal au

Kniddelkinnek pour se régaler de quenelles

et le dessert à la maison du chocolat où

l’on découvre la spécialité maison, une

cuillère en chocolat à touiller dans du lait

jusqu’à disparition complète de l’ustensile.

Nos autres couPs de cœurn Le Restaurant Art Café. on aime son

ambiance cosy aux tons rougeoyants, ses

plafonds peints, ses meubles dépareillés,

ses miroirs et ses rideaux drapés. théâtral,

dites-vous? et comment! ce restaurant

récupère régulièrement les meubles ayant

servi de décor aux pièces données par le

théâtre d’en face.

n Le Chiggeri. la bâtisse a plusieurs

centaines d’années! et plusieurs étages

dédiés chacun à un espace de restauration

différent: brasserie, jardin d’hiver, espaces

privatifs et restaurant gastronomique.

depuis 2003, c’est bruno méril, meilleur

ouvrier de france Sommellerie 2012, qui

tient l’établissement et oriente sa carte

gastronomique vers une cuisine

contemporaine à base de plats traditionnels

français. d’ailleurs, le gourmet français se

régale de verrines de dégustation aussi

déroutantes que succulentes: crème brûlée

au foie gras, tartare de bœuf à la truffe,

tartare de Saint-Jacques aux algues…! le

chiggeri est entré dans le guinness book

des records grâce à sa carte des vins, la

plus grande du monde (2 300 références –

Le plus vieux flacon: un madère de 1835!).

et comme bruno méril est décidément très

inventif, il a créé il y a trois ans «les repas

dans le noir du jeudi», où dans l’obscurité

un groupe de clients est invité à goûter des

plats dont les textures et les températures

ont été modifiées. Une initiation aux goûts

très perturbante.

le cours serpentin de la Pétrusse, l’abbaye de Neumünster fraîchement rénovée, la citadelle, la caserne Vauban… Les anciennes fortifications militaires, les casemates, prolongées par 23 km de galeries souterraines, constituent l’une des curiosités d’une ville inscrite en 1994 au Patrimoine culturel mondial par l’Unesco. fait unique, Luxembourg a été deux fois Capitale européenne de la Culture; en 1995 et en 2007. Depuis une quinzaine d’années, la ville assoupie connaît donc un vrai regain culturel: «Non seulement il y a eu une

volonté politique de créer des événements culturels mais en plus les banques étaient prêtes à sponsoriser!», poursuit Cathy Giorgetti.

Luxembourg, qui a lancé de nouveaux plans d’urbanisme, se modernise donc. Ici, on rénove ou on construit du contemporain, mais pas question de copier ou de verser dans l’imitation! Ainsi, les musées luxembourgeois, comme le musée national d’Histoire et d’Art, la Villa Vauban ou

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1- le marché du Samedi Sur la place guillaume ii.

2- la cité.

3- place guillaume ii.

4- plateau du Saint-eSprit.

5- le café éphémère du caSino luxembourg. 1

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optez pour un package de 5 nuits à destination de paris

que vous pourrez combiner à une extension de 2 nuits au

luxembourg. c’est la formule proposée par Wild discovery.

le voyage comprend un billet aller-retour à destination

de la Ville lumière, 5 nuitées dans un hôtel 3 étoiles, une

croisière d’une heure en bateau-mouche et le transfert à

l’aéroport.

Tarif: $ 965 par personne en chambre double.

l’extension luxembourg inclut le ticket de

train aller-retour à partir de paris,

les transferts de la gare à l’hôtel

et vice-versa, 2 nuitées dans un

hôtel 4 étoiles et l’assistance d’un

représentant.

Tarif: à partir de $ 660 par

personne en chambre double.

par Ricardo Bofill et accueille notamment la Cour des Comptes, la Cour de Justice européenne et la Banque d’investissement. Sur la Place de l’europe, c’est un festival de structures ultra contemporaines signées par des architectes de renom: derrière son rideau de 823 colonnettes blanches, la Philharmonie, un bâtiment en forme d’ellipse réalisé par Christian de Portzamparc, sous ses verrières le musée d’Art Contemporain Grand-Duc Jean (mudam) construit par Ieoh ming Pei, le maître d’œuvre de la Pyramide du Louvre… Une avenue rythmée par des œuvres d’art de Dubuffet ou de Richard Serra mais aussi de très modernes complexes sportifs, un quartier d’habitations en construction…: le Kirchberg poursuit son développement express. Après les casemates et les banques, il pourrait bien devenir le nouveau symbole d’une Luxembourg-ville tournée vers l’avenir.

texte et photoS: Valérie appert

bien le musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, sont de véritables joyaux d’architecture bien pensée: un îlot de maisons patriciennes réaménagées et unies par une coque de verre, sans que l’ensemble ne perde son identité! Du beau travail. mais le véritable laboratoire architectural de la ville se trouve sur le plateau isolé du Kirchberg, au delà du Pont Rouge qui enjambe l’Alzette. C’est à dix minutes en bus du centre-ville mais le touriste, pour peu qu’il soit parisien, croit découvrir en pleine campagne une version du quartier de la Défense. Le Kirchberg est le lieu des institutions européennes, car le Luxembourg fut l’une des villes fondatrices de ce qui allait devenir l’Union européenne, et pour accueillir dans les années 60 les institutions dont elle était la garante, le centre-ville étant trop petit, elle a investi ce périmètre campagnard qui surplombe la vallée. Aujourd’hui, le quartier du Kirchberg s’ouvre par les deux Tours de la Porte de l’europe dessinées

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1- le plateau du Kirchberg Vu depuiS le centre-Ville.

2- Salle du mudam.

3- Sur le plateau du Saint-eSprit.

4- le café du théâtre.

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