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Vannes dans le monde n° 66 Lisieux 2018 C’est aux pieds de notre sainte patronne , sainte Thérèse de Lisieux que, cee année, l’Université d’été de la Mission universelle de l‘Église a posé ses valises, fin août. Ce furent cinq journées de réflexions sur le sens de la mission, la mission du bapsé et du disciple - témoin - missionnaire. Les enseignements et réflexions ont été menés par Valérie Le Chevaler, auteur de Ces fidèles qui ne praquent pas, et Léonard Amossou Katchekpele auteur de Dieu est assez grand pour se défendre tout seul. Pourquoi les non praquants sont ils majo- ritaires dans l ‘Église ? Au fil du temps, le dévot a disparu au profit du praquant. Peut- on considérer les non praquants comme des non croyants ? D’autre part, nous sommes devenus des chréens inquiets des stasques. Nous devons nous décharger de nos inquiétudes pour être plus disponibles pour la mission. Notre rôle est de faire des disciples à notre tour. La façon d’accueillir la miséricorde de Dieu peut changer la vie et devenir un lieu de témoignage. Le disciple témoin est amené à semer... Après ces temps ce travail, une journée de détente était organisée pour découvrir le musée de Cæn sur la guerre, les plages du débarquement et les cimeères.. Une occa- sion de superbes échanges, et d’un regard sur la paix . Prochaine rencontre : Annecy, août 2019. Le grand retour Après trois ans d’absence mais de dur labeur, nous voici, reprenant « Vannes dans le Monde ». La Semaine Missionnaire Mondiale est un appel : « Viens, j’ai soif de Toi ». Le Seigneur est la source qui désaltère , fait vivre et qui ne tarit pas. Une eau qui nous donne la force d’agir et nous manifeste son pardon, sa jusce et sa paix. Cee semaine missionnaire nous fait découvrir la mission dans le monde , à travers les prêtres en ministère d’été, les prêtres Fidei Donum. Elle nous rappelle notre mission de bapsé en découvrant le parcours d’évangélisaon pendant les fête du jubilé de saint Vincent Ferrier. Elle nous ouvre au Monde par les jeunes de la Délégaon catholique à la coopéraon qui partent de plus en plus nombreux et par ceux qui viennent dans les universi- tés témoigner de leur Foi. Elle nous amène à prier avec ferveur pour la paix et pour nos frères migrants. Serons-nous, nous aussi, toujours des témoins, dis- ciples missionnaires ? Semaine Missionnaire Mondiale 2018 Seigneur Jésus, Sur la croix, tu as crié « J’ai soif », ulme parole avant de donner ta vie pour nous sauver. Aujourd’hui, m a n i - feste-nous encore ta miséricorde. Donne–nous de recon- naitre ta miséricorde. Donne nous de reconnaitre ton amour, d’en vivre et de le rayonner autour de nous en fidèles dis- ciples missionnaires. Seigneur Jésus, nous aussi, nous avons soif de Toi, de l’eau vive de ta parole et de tes sacrements. Qu’ils nous donnent la force de vivre la mission pour que, de proche en proche, tous découvrent ton cœur qui a tant aimé le monde et se laissent séduire par sa beauté. Nous te le demandons, à Toi qui règne pour les siècles des siècles. Amen Saint Vincent Ferrier Évangélisateur, prédi- cateur infagable, il est venu à Vannes en 1418. Il passe chez nous la der- nière année de sa vie et y décède en 1419 ; une année de présence que nous célébrons cee année dans notre diocèse, 600 ans après sa mort. En 1398, alors qu’il est sur le point de mourir, le sei- gneur lui impose les mains et lui dit : « Va t en de par le monde et prêche à la manière des Apôtres ». Il devient l’apôtre de la paix et part dans toute l’Europe. Il part en missionnaire et répond à l’appel des ceux qui le demandent. C’est ainsi qu’il arrive, épuisé, en 1418, dans notre diocèse à la demande du duc de Bretagne. Maître Vincent s’adresse aux foules qui se pressent autour de lui : « Au fur et à mesure qu’il parle, il s’anime, son corps lui-même semble s’adapter à son discours, « lorsqu’il parlait de Dieu, des joies du paradis, il paraissait doux et miséricordieux, en sorte qu’il ramenait ses auditeurs les plus rudes à la dévoon et les poussait à la contrion ». Maitre Vincent Ferrier ne se déplace pas seul : un peuple de convers le suit et l’accompagne dans sa mission. De nombreux vitraux et objets témoignent de sa présence et de la dévo- on qui lui est consacrée. Les différents services dio- césains ont proposé des animaons pour accom- pagner ce jubilé. Notre service a travaillé avec le Service diocésain d’art sacré ainsi que la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs, afin de propo- ser à tous ceux qui résident ou visitent notre diocèse de parciper à une Balade contée, du port à l’inté- rieur de la cathédrale, et marcher ainsi dans les pas de saint Vincent Ferrier. Pastorale Missionnaire et Pastorale des Migrants 55 rue Monseigneur Tréhiou 56000 Vannes missionnaire.cooperaon@ wanadoo.fr tel : 02 97 68 16 55 Balades contées : J- L. Bescond - 02 97 54 22 00

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Page 1: Vannes dans le monde - Mission universelle...Vannes dans le monde n 66 Lisieux 2018 C’est aux pieds de notre sainte patronne , sainte Thérèse de Lisieux que, cette année, l’Université

Vannes dans le monden° 66

Lisieux 2018C’est aux pieds de notre sainte patronne , sainte Thérèse de Lisieux que, cette année, l’Université d’été de la Mission universelle de l‘Église a posé ses valises, fin août. Ce furent cinq journées de réflexions sur le sens de la mission, la mission du baptisé et du disciple - témoin - missionnaire. Les enseignements et réflexions ont été menés par Valérie Le Chevaler, auteur de Ces fidèles qui ne pratiquent pas, et Léonard Amossou Katchekpele auteur de Dieu est assez grand pour se défendre tout seul. Pourquoi les non pratiquants sont ils majo-ritaires dans l ‘Église ? Au fil du temps, le dévot a disparu au profit du pratiquant. Peut- on considérer les non pratiquants

comme des non croyants ? D’autre part, nous sommes devenus des

chrétiens inquiets des statistiques. Nous devons nous décharger de nos inquiétudes pour être plus disponibles pour la mission. Notre rôle est de faire des disciples à notre tour. La façon d’accueillir la miséricorde de Dieu peut changer la vie et devenir un lieu de témoignage. Le disciple témoin est amené à semer...Après ces temps ce travail, une journée de détente était organisée pour découvrir le musée de Cæn sur la guerre, les plages du débarquement et les cimetières.. Une occa-sion de superbes échanges, et d’un regard sur la paix . ■

Prochaine rencontre : A n n e c y , août 2019.

Le grand retour Après trois ans d’absence mais de dur labeur, nous voici, reprenant « Vannes dans le Monde ».La Semaine Missionnaire Mondiale est un appel : « Viens, j’ai soif de Toi ». Le Seigneur est la source qui désaltère , fait vivre et qui ne tarit pas. Une eau qui nous donne la force d’agir et nous manifeste son pardon, sa justice et sa paix. Cette semaine missionnaire nous fait découvrir la mission dans le monde , à travers les prêtres en ministère d’été, les prêtres Fidei Donum. Elle nous rappelle notre mission de baptisé en découvrant le parcours d’évangélisation pendant les fête du jubilé de saint Vincent Ferrier. Elle nous ouvre au Monde par les jeunes de la Délégation catholique à la coopération qui partent de plus en plus nombreux et par ceux qui viennent dans les universi-tés témoigner de leur Foi. Elle nous amène à prier avec ferveur pour la paix et pour nos frères migrants.Serons-nous, nous aussi, toujours des témoins, dis-ciples missionnaires ?

Semaine Missionnaire Mondiale 2018

Seigneur Jésus, Sur la croix, tu as crié « J’ai soif », ultime parole avant de donner ta vie pour nous s a u v e r . Aujourd’hui, m a n i -feste-nous encore ta miséricorde. Donne–nous de recon-naitre ta miséricorde. Donne nous de reconnaitre ton amour, d’en vivre et de le rayonner autour de nous en fidèles dis-ciples missionnaires.Seigneur Jésus, nous aussi, nous avons soif de Toi, de l’eau vive de ta parole et de tes sacrements. Qu’ils nous donnent la force de vivre la mission pour que, de proche en proche, tous découvrent ton cœur qui a tant aimé le monde et se laissent séduire par sa beauté. Nous te le demandons, à Toi qui règne pour les siècles des siècles.

Amen

Saint Vincent Ferrier

Évangélisateur, prédi-cateur infatigable, il est venu à Vannes en 1418. Il passe chez nous la der-nière année de sa vie et y décède en 1419 ; une année de présence que nous célébrons cette année dans notre diocèse, 600 ans après sa mort. En 1398, alors qu’il est sur le point de mourir, le sei-gneur lui impose les mains et lui dit : « Va t en de par le monde et prêche à la manière des Apôtres ». Il devient l’apôtre de la paix et part dans toute l’Europe. Il part en missionnaire et répond à l’appel des ceux qui le demandent. C’est ainsi qu’il arrive, épuisé, en 1418, dans notre diocèse à la demande du duc de Bretagne. Maître Vincent s’adresse aux foules qui se pressent autour de lui : « Au fur et à mesure qu’il

parle, il s’anime, son corps lui-même semble s’adapter à son discours, « lorsqu’il parlait de Dieu, des joies du paradis, il paraissait doux et miséricordieux, en sorte qu’il ramenait ses auditeurs les plus rudes à la dévotion et les poussait à la contrition ». Maitre Vincent Ferrier ne se déplace pas seul : un peuple de convertis le suit et l’accompagne dans sa mission.De nombreux vitraux et objets témoignent de sa présence et de la dévo-tion qui lui est consacrée. Les différents services dio-césains ont proposé des animations pour accom-pagner ce jubilé. Notre service a travaillé avec le Service diocésain d’art sacré ainsi que la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs, afin de propo-ser à tous ceux qui résident ou visitent notre diocèse de participer à une Balade contée, du port à l’inté-rieur de la cathédrale, et marcher ainsi dans les pas de saint Vincent Ferrier. ■

Pastorale Missionnaire et Pastorale des Migrants

55 rue Monseigneur Tréhiou 56000 Vannes

[email protected]

tel : 02 97 68 16 55

Balades contées : J- L. Bescond - 02 97 54 22 00

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Ministère d’été : témoignageP Côme Mbarila vient de repartir pour

le Congo après plusieurs année d’étude en France. Nous avons eu la très grande joie de l’accueillir à Larmor-Plage et Plœmeur.

« Tout est bien qui finit bien »

: histoire d’une rencontre humaine et pastorale.

Les bonnes choses ne durent pas dit-on, c’est le cas de le dire pour mon séjour de six semaines au service des paroisses de Plœmeur et Larmor-Plage. J’ai vu le temps s’envoler comme un éclair. Il était bon d’y vivre plus longtemps. J’étais comme Pierre, Jean et Jacques lors de la transfiguration de Jésus au mont Thabor: « Maître, il est bon que nous soyons ici. Faisons trois tentes…» (Lc 9, 33). Oui, j’étais bien avec les pères Pierre et Jean, ils m’ont transmis leur expérience à tra-vers un échange humain et pastoral. J’ai rencontré la chaleur humaine auprès des fidèles de Plœmeur, Lomener et Larmor-Plage. Mon vœu de retourner en Bretagne pour savourer le bon air, saluer les amis et surtout vivre l’ambiance d’échange de la pastorale d’été, a été accompli avec grande satisfaction.En effet, je retournais dans un milieu qui m’a fort marqué. C’est en 2011 que je découvre pour la première fois le diocèse de Vannes. Cette découverte n’est pas le fruit du hasard. Je venais à la rencontre d’un homme, le père Bernard Plisson, qui fut notre directeur au petit séminaire à Kalemie, en République Démocratique du Congo, mon pays. Il nous faisait rêver en parlant de la Bretagne et de ses beaux paysages, du Golfe du Morbihan avec ses magnifiques plages. J’ai eu le bonheur de voir la beauté de ce pays en arrivant dans la presqu’île de Quiberon. J’ai été émerveillé de voir l’architecture des mai-sons, la Côte sauvage, l’espace pour les randonnées au bord de la mer, la beauté

de la plage, les divers ports, les navettes des bateaux qui vont à Belle-Île. Le lundi, jour de repos pour les prêtres, était le moment des visites : Carnac, La Trinité- sur- mer, Arradon, Auray, Lorient, jusqu’à visiter Quimper, Concarneau et d’autres magnifiques lieux. Plœmeur et Larmor-Plage sont égale-ment des lieux magnifiques où il fait beau vivre. Je ne me suis pas ennuyé un seul moment. Le travail pastoral, bien organisé et programmé, m’a pro-curé beaucoup de joie. En six semaines, j’ai béni un mariage, célébré sept bap-têmes, accompagné dans la prière les familles en deuil, sans compter les célé-brations eucharistiques quotidiennes et dominicales. J’ai vécu un temps intense d’échange et convivialité. Le pardon de saint Léonard et son buffet où on pou-vait se servir à volonté, le pardon à la chapelle Sainte-Anne, ont été aussi des moments de partage.

La dimension universelle de l’ÉgliseLe grand pardon de Sainte-Anne-d’Auray restera gravé dans ma mémoire comme un moment exceptionnel de culte popu-laire et de dévotion à la mère de la Vierge Marie, patronne de la Bretagne. Je n’oublierai pas la veillée de prière, les confessions, la présentation animée de l’histoire de Nicolazic et la grande célé-bration eucharistique du 26 juillet.Au-delà des paysages et monuments à visiter, le diocèse de Vannes est, pour moi, un exemple réussi de l’échange entre églises, de la coopération mis-sionnaire et de l’ouverture aux autres. Je remercie Monseigneur Raymond Centène et tout son clergé qui s’y donnent avec cœur. C’est vraiment une église qui accueille, qui prie, qui fait gran-dir et qui rayonne selon les orientations pastorales de 2009-2015. Je garderai le souvenir des rencontres de la coopéra-tion missionnaire, bien organisées pour les échanges d’expériences. La présence de l’évêque ou des vicaires généraux à

ces réunions témoigne de l’importance qu’ils accordent à l’accueil et à l’écoute des prêtres en mission pendant l’été. La place des laïcs dans l’église se fait sentir dans le diocèse de Vannes: ils sont très actifs dans l’administration des biens matériels, la préparation et célébration des obsèques, l’animation des chants pendant la messe, la disponibilité au ser-vice d’accueil dans les paroisses. Quant à moi, j’ai essayé d’apporter ma joie et transmettre ma foi en Jésus notre sauveur. Je viens d’une église africaine caractérisée par la dimension de l’Église- famille de Dieu. Quand on partage la même foi et la même espérance, on se sent fils d’un même père. Le voyage, aussi long soit-il, ne semble pas épuisant parce qu’à coté de moi, il y a un frère qui me tend la main et me dit: « Allons de l’avant, l’amour du Christ a vaincu le mal.» C’est cette force qui anime encore beaucoup des chrétiens africains malgré les difficultés de la vie qu’ils endurent. Ils sont heureux d’être chrétiens et ils le manifestent à travers des célébra-tions joyeuses et un engagement au ser-vice de la communauté. En découvrant l’Église européenne, je me suis senti membre d’une grande famille et l’accueil que j’ai reçu, dans divers endroits où je suis passé, m’a confirmé la dimension universelle de l’Église. Gloire à Dieu et merci à tous les fidèles de Plœmeur et Larmor pour les beaux moments passés ensemble ! Au revoir, Kenavo d’oh ! ■

P. Come MBarila,

37 Fidei Donum sont actuellement accueillis dans notre diocèse. Ils sont originaires de 6 pays africains :► Togo: 4 ► RDC: 15 ► Bénin: 8 ► Congo :3 ► Cameroun: 4 ► Madagascar: 3

29 prêtres ont passé les mois de juillet et ou d’août, cette année, dans notre diocèse. Étudiants pour la plupart en Europe, ils sont originaires du Congo, Togo , Cameroun, Roumanie...Deux rencontres ont été organisées, l’une à Vannes avec la participation du CCFD et du Secours Catholique, ce dernier nous présentant la boutique solidaire ; l’autre à Auray sur les pas de Gabriel Deshayes, en présence de notre évêque.

Il y a un an, deux jeunes prêtres, Joël B e r n a r d et Franklin Garcia, ont fait leur agré-gation défi-nitive à la Société des prêtres de Saint-Jacques, c o n s a c r a n t toute leur vie au service de la mission de l’Église ad Extra et ad vitam (à l’exté-rieur et pour la vie). Le 18 aout der-nier, ils ont été ordonnés à Haïti et appelés à exercer leur ministère, dans les diocèses de Vannes et de Rennes.

Photo : Père Gaëtan Lucas, curé d’Au-ray et le père Joël Bernard.

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Conférence du père Étienne BakissiLe père Étienne Bak iss i ,  or i -g i n a i r e   d u C o n g o -B r a z z a v i l l e

ou plus exactement de Pointe-Noire, ancien vicaire général, docteur en socio-logie politique et actuellement vicaire à Notre-Dame du Travail à Paris, est venu à Vannes et à Lorient nous parler de son travail sur le Congo.Les guerres ayant eu lieu de 1993 à 1997, au Congo Brazzaville, opposent des groupes sociaux du nord et du sud, organisées par des bases ethniques, identitaires et religieuses. Où trouvent elle leurs sources ? Voilà la question posée par le Père Étienne ; face à une recherche de démocratie, c’est la guerre qui répond. Comment des ethnies qui vivaient ensemble en toute intelligence sont-elles devenues meurtrières ? Lors de la conférence de juin 1990 des chefs d’états francophones africains, François Mitterrand demande à l’Afrique de devenir démocratique : elle doit s’ou-vrir pour avoir l’aide de la France. Mais y est-elle préparée ? Une « révolution » doit se mettre en route. C’est la fin du monopartisme.Des conférences nationales souveraines se mettent en place dans chaque pays avec, à leur tête, un évêque, afin de

réfléchir à la meilleure mise en place des structures. Elles sont longues et coûteuses.

L’importance de la formationLes luttes de pouvoirs augmentent entre le nord et le sud, ceux qui vivaient ensembles deviennent ennemis. La femme devient une arme de guerre, c’est « le trophée des puissants ». Saccagées, violées, elles s’isolent, sont rejetées de leur famille ou leur tribu, seules, abandonnées. Il faut mettre en place des rites pour les réinsérer. D’autre part, le sacré est galvaudé. Les choix sont difficiles : les soldats ont leur fusil d’un côté et le chapelet de l’autre, entre fétichisme et sorcellerie.L’objectif, désormais, est de travailler à la rencontre de l’autre, à la reconstruc-tion avec les jeunes. Comment donner la notion du bien commun au Congo ? Il faut former les gens. Une vraie démo-cratie passe par la formation, il faut faire entendre les « sans voix ».Mais les anciens dirigeants sont tou-jours présents, créant des dynasties de père en fils. Les responsables de crimes retrouvent leur légitimité. L’occident continue à entretenir les dictateurs en place en Afrique. En conclusion, La réponse à l’immigra-tion actuelle se trouve en Afrique et elle seule, par son souhait de formation et de développement, pourra y répondre. Son espoir repose sur les femmes, leur inté-gration et leur travail. ■

Les voici, nos nouveaux délégués DCC pour notre diocèse ! Claire et Pierre Millet, de retour de Guinée et deux enfants plus tard, se sont installés à notre plus grande joie à Vannes. Témoins actifs à leur retour d’Afrique, ils ont mis sur papier ce qui était leur vie pendant les deux années passées en Guinée-Conakry. Un mariage, la fin des études et une carrière toute tracée : telle est l’existence de Claire et Pierre le jour où ils décident de tout quitter, de sortir des sentiers battus pour partir en mission d’aide au développement en Guinée et s’y installer deux ans. Plongés en terre inconnue, immergés dans la culture locale, travaillant auprès des plus pauvres, ils s’ouvrent jour après jour à une autre vision de l’existence. Ils découvrent dans cette aventure humaine et spirituelle haute en couleurs, une forme de joie intérieure incomparable, qui invite à adop-ter une autre vision du monde et de l’étranger. En 2018 ils publient Une autre vie - le journal d’une mission en Afrique.Un livre plein d’enseignement pour tous et spécialement pour ceux qui sou-haitent partir à la découverte de l’autre. ■

► Pèlerinage au MarocUn pèlerinage de 33 personnes, organi-sé avec le père Bernard Plisson (membre de notre bureau), a eu lieu du 17 au 26 septembre au Maroc, terre de sa der-nière mission en tant que Fidei Donum de notre diocèse. Un partage important, et de nombreuses rencontres ont eu lieu avec l’Église du Maroc, notamment avec l’évêque de Rabat. L’Église petite mais effi-cace et constructive. Un travail de justice et de paix y est fait en bonne entente avec les musulmans, favorisant le dialogue avec ceux-ci, l’objectif étant de créer des ponts entre eux.

► Voyage au NigériaJoël et Marie Christiane Bonno sont partis du 26 septembre au 10 octobre au Nigéria, à l’occasion des 20 ans de sacerdoce du Père Julius Temuyi. Accueillis à la maison des SAM (Mission africaine), ils ont assisté aux vœux perpétuels de sept religieuses de Notre-Dame-des-Apôtres, avant de rejoindre Badagri, village natal du père Julius, où avait lieu les festivités du jubilé. Le Père Julius est actuellement en charge des prêtres de passage à Lagos et surtout des fonds récoltés pour les séminaristes.

► Des lectures○ Perceptions et attitudes des catholique de France vis-à-vis des migrants, étude More in Common, juin 2018.

○ Les catholiques et les phénomènes migratoires, En dialogue N°8, Lettre du Service national pour les relations avec les musulmans, CEF, oct.déc. 2018.

○ Réflexion sur l’accueil et le droit d’asile, de Yves Cusset, éditions François Bourin, 2016.

○ Revue MEP n° 543 : Japon, novembre 2018.

○ Eldorado, de Laurent Gaudé, éditions J’ai lu, 2009.

○ Il faut que des voix s’élèvent, de Mgr Benoist de Sinety, éditions Flammarion, 2018.

○ Accueillons les migrants, de Xavier Emmanuelli, éditions l’Archipel, 2017.

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Messe des peuples en « Pays Gallo »

La messe des peuples a été organisée cette année dans le doyenné de Questembert. Les communautés asiatiques, Wallis et Futuna, mexicaines (par la présence des jeunes de la Mission étudiante morbihannaise ) et africaines, ont participé à l’animation de cette messe, célébrée par le père Philippe le Bigot ; une occasion pour marquer certains rites, notamment celle du collier de coquillage offert par Monsieur Went en cadeau, symbole d’accueil d’une personne envers la personne qui arrive.Le père François Mukendwa Kilonda, curé doyen de Questembert, ainsi que le père Simon Mpengie ya Kilumba, recteur de Malansac, et le père Jules Kanyela Mitwele, tous trois prêtres Fidei Donum et originaire du Congo, représen-taient la communauté africaine.La célébration a été suivie par la bénédiction de la maison inter paroissiale, destinée aux treize paroisses du doyenné.Après les discours du père François, curé de la paroisse, du vicaire général Philippe Le Bigot et de Marie-Annick Martin, le père Boudard, ancien curé de Questembert, à l’origine de ce projet de maison paroissiale, la plaque du nom de la maison a été dévoilée. Elle se nomme maison inter paroissiale Saint-Paul. « De la maison on aperçoit l’église Saint-Pierre, à côté il y a le col-lège Saint-Joseph, le cinéma, cette maison, le lien de tous est idéalement placé », a noté le père. Une croix ornant l’édifice a été dévoiléePrès de 70 personnes sont restées ensuite pour participer au repas tiré du sac et mis en commun, dans une ambiance chaleureuse. ■

Planning début 2019Pastorale Missionnaire et Pastorale des Migrants

► 23 janvier 2019 : Vannes, Journée baptême► 26 - 27 janvier : week-end missionnaire à Paris► 02 février 2019 : Lorient, journée baptême► 8 février 2019 : journée d’étude Migrants à Paris► 1er mars 2019 : rencontre migrants, province de Rennes► 30 mars : relecture migrants à Saint-Philibert

Et entre temps préparation d’animation pour :Lanester, Kervignac, Vannes, Festi jeunes ...