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    TABLE DES MATIERES

    Le prnayma sotrique, ses bases... et sapratique

    Prface

    Le prna... qu'est-ce ? Qu'en pense la science ?Le prna 17Le prna de l'air 23Prna et climat 33Le prna dans l'organisme 40Prna et cosmonautes 48Les organes d'absorption du prna 60Prendre l'air 68La zone olfactive 73

    Le prnayma... principes et pratiqueLa longueur du souffle 80Jala Neti -La douche nasale 84Avons-nous un corps prnique ? 89

    Ndi sodhana -Le souffle purifiant

    94Kumbhaka -La rtention du souffle 103Comment bloquer le souffle ? 115Anuloma viloma 121Le rythme 122Viloma prnayma 128Prna mudra ou shanti mudra 134Le contrle de la sangle abdominale 146La recharge prnique 168Samavritti prnaymaLe prnayma

    carr 173

    Jalandhara bandha 180Les ndis, que sont-ils ? 188Les principaux ndis 195Kaplabhti 201Kaptabhti, ses effets sur le cerveau 212Bhastrika -Le soufflet 216Ujjayi 221Jnana mudra -Le geste de l'initi 229Sitkari - Sitali - Plavini 231

    8

    Prna et apna 235Surya bheda kumbhaka 240Kundalini 243Asvini mudra 251Mula bandha 257

    Bandha traya 264Koshas et chakras 267Muladhara chakra 280Sahasrara chakra 285Les chakras de liaison 289L'veil des chakras 296Pranuttana - L'ascension du prna 303Pratique progressive 306

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    Prface

    Dans ce troisime volet de son tryptique. le grand spcialistequ'est Andr Van Lysebeth a le courage d'aborder un sujet aussidifficile que dlicat, celui du prnayma. Les auteursoccidentaux qui l'ont trait avant lui. n'ont fait preuve que d'uneconnaissance superficielle, et ce qu'ils ont crit des possibilitsd'utilisation pratique a souvent encourag des lecteurs selancer dans des expriences fort dangereuses pour leur santphysique et mentale. Quant aux hatha-yogis hindous qualifisqui ont crit sur le sujet, ils s'adressaient des lecteurs indiensayant dj une formation pralable et vivant dans un milieu

    favorable la pratique des exercices dcrits; les traductionsfaites de leurs ouvrages dans des langues europennes necorrespondaient certainement pas aux instructions qu 'ilsauraient donnes des disciples occidentaux agrs par eux.Ceux qui ont crit directement en anglais se sont prudemmentborns des gnralits. Ne parlons pas des textes sanskritsanciens sur lesquels s'appuie tout enseignement authentique duprnayma, car ces textes sont intentionnellement hermtiques,afin qu'ils ne puissent tre compris et appliqus qu'avec l'aideconstante de matres techniquement et moralement comptents.Dans le prsent ouvrage, Andr Van Lysebeth traite la fois de

    la thorie et de la pratique du prnayma. En ce qui concerne lathorie, il donne pour la premire fois dans une langueeuropenne une description authentique, structure.

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    comprhensible pour nous et aussi complte que possible de cequ'est le prna, accompagne de renseignements ncessaires surles ndis, les chakras, etc.Comme il le dit fort justement dans le rsum de sonintroduction, le prna peut tre considr comme l'origine et la

    somme totale de toutes les nergies de l'univers. Dansl'explication hindoue de la cosmogonie, d'o ce prna tire son

    nom. il est complmentaire de l'ksha, que l'on pourrait aussiconsidrer comme l'origine et la somme totale de toute lamatire dans l'univers. C'est de l'action du prna primordial ou

    proto-nergie sur Vksha primordial ou protomatire que natle monde de la multiplicit dans la conscience duquel nousvivons. Et puisque, toujours selon la conception hindoue, il y aidentit, la fois qualitative et quantitative, entre le macrocosmequ'est l'univers et le microcosme qu'est l'tre humain, le prnaest aussi la somme totale de l'nergie qui anime l'homme,nergie dont la manifestation la plus facilement perceptible - etdonc sur laquelle il est le plus facile d'agir - est le souffle, le"respir". C'est par consquent sur son souffle que le hatha-yogicompte te plus pour matriser toutes les nergies qui existent

    potentiellement en lui, et ainsi se mettre en parfaite harmonieavec l'univers dans lequel il vit. Etant donn qu'au stade actuel de son volution, la scienceoccidentale moderne a tendance voir dans toutes les formes del'nergie des manifestations de l'lectricit ou de l'lectro-magntisme, le meilleur rapprochement que l'on puisse faire denos jours entre te prna et un concept occidental moderne estvidemment celui qu'a fait Andr Van Lysebeth avec l'lectricit.

    Et, comme tous les rapprochements, celui-ci peut tre fructueux,le prsent livre t'a dmontr surabondemment. Toutefois, unecomparaison, si frappante et probante soit-elle, ne prouve pasune identit, et il serait prilleux de s'y laisser prendre. Commele note Shr Rmakrishna, lorsqu'on dit qu'un homme est untigre, cela ne signifie pas qu'il ait des griffes de tigre et une

    fourrure de tigre*. Il est mon avis vraisemblable que lascience occidentale moderne, poursuivant et acclrant sesprogrs, arrivera un jour un concept d'nergie plus vasteencore, dont l'lectricit ne sera qu'un cas particulier entre

    plusieurs autres. Et alors ce sera

    *L*nseignement de Rmakrishna (Paris. Albin Michel, 1949), para 1280.

    ce concept nouveau qu 'il faudra comparer le prna. Cerapprochement entre le prna - ou plutt un aspect du prna - etl'lectricit n'est d'ailleurs pas nouveau, mme dans l'Inde. Il y a

    plus de cent ans. te trs orthodoxe Swami Daynanda Sarasvatfcrivait que le Dieu Indra - en qui Shri Aurobindo voit la forcementale qui domine toutes les autres forces* - est "l'lectricitqui pntre tout"**. En ce qui concerne l'utilisation pratique du

    prnayma, Andr Van Lysebeth assortit - comme dans sesprcdents-ouvrages - chacune de ses indications de tous lesgarde-fous indispensables. Il souligne fort sagement, et avectoute l'insistance ncessaire, tes conditions hors desquelles il estdangereux de pratiquer tel ou tel exercice. Il faut souhaiterqu'aucun lecteur, emport par son enthousiasme de nophyte, nenglige aucun de ces avertissements, car celui qui les oublieraitcourrait les mmes risques redoutables auxquels se sont expossceux qui ont voulu pratiquer le prnayma sur la foi de livresmoins srieux.

    Jean Herbert

    *Onthe Vecla (Pondichry, 1956), pp. 302312 ei passim.**Saiyartha Praksh lParis et Neuclitel, 1940), p. 216.

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    le prna... qu'est-ce ?

    qu'en pense la science ?

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    le prna 1

    Le Prna est au yoga ce que l'lectricit est notre civilisation.Imaginons que la machine remonter le temps de Wells nous metteen prsence d'un yogi, deux mille ans avant notre re. Imaginonsque nous lui dcrivions notre civilisation, avec les avions, letlphone, la radio, la tlvision, les aspirateurs, les frigos, lesvoitures, sans oublier les satellites et les fuses spatiales, en passantpar les lampes de poche, les cerveaux lectroniques, les tramwayset les mixers, mais en "oubliant" de lui parler de l'lectricit : ilaurait une vue bien fausse de notre civilisation. Il ne comprendrait

    rien son moteur essentiel, cette nergie lectrique qu'il nous arrivepar ailleurs d'oublier, sauf en cas de panne de courant !De mme, ignorer ou mconnaftre l'existence du Prna, son actionsur notre organisme, la faon de l'emmagasiner, de le diriger volont, c'est ignorer le vritable yoga. Sans doute est-il possible depratiquer les sanas sans se proccuper du prna, parce que, dansune certaine mesure, les postures assurent presqueautomatiquement l'quilibre prnique sans que l'adepte ait s'ensoucier. Mais aprs quelque temps de pratique, l'adepte plafonne.Une fois acquise la technique des poses, si l'on veut progresser, ilfaut dpasser le stade de l'excution purement mcanique etmatrielle des sanas et autres exercices yogiques pour passer au

    stade du Prnayma.Mais imitons les philosophes indiens qui commencent par dfinirles termes qu'ils emploient.

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    QU'EST-CE QUE LE PRANA ?

    Le Prna qu'est-il donc ? S'agit-il d'une force occulte, mystrieuse,source de pouvoirs miraculeux ?Swami Sivananda dit : "Prna est la somme totale de toutes lesnergies contenues dans l'univers." C'est vaste ! Pour les yogis,l'univers est compos d'Akasa, l'ther cosmique, et de Prna, c'est-

    -dire d'nergie. Lorsque Prna agit sur Akasa, toutes les formes dela matire naissent. Cette conception correspond en somme cellede notre physique nuclaire, qui considre toute matire comme del'nergie "arrange" de diverses faons. La science n'admet pas (oun'admet plus) la notion d'ther... provisoirement du moins !Lorsque nous crivons Prna avec majuscule nous dsignons cetteEnergie Cosmique prise dans son ensemble, et prna avecminuscule en indiquera les manifestations. Donc Prna, c'estl'nergie universelle indiffrencie, et prna l'nergie diffrencie,manifeste sous quelque forme que ce soit. Le magntisme est unemanifestation du prna, tout comme l'lectricit et la gravitation.Tout ce qui se meut dans notre univers manifeste Prna : grce au

    prna, le vent souffle, la terre tremble, la hache s'abat, l'aviondcolle, l'toile explose et le philosophe pense. Le prna estuniversel. Nous existons dans un ocan de prna dont chaque trevivant est un tourbillon. Les yogis affirment que ce qui caractrisela vie. c'est sa capacit d'attirer du prna en soi, de l'y accumuler etde le transformer pour agi-: dans le milieu intrieur et dans lemonde extrieur.Le lecteur pourrait se demander pourquoi j'utilise le terme "Prna"

    plutt qu' "nergie". Pour nous. Occidentaux, le terme "nergie" estun concept moins large et trop matriel. Pour le yogi, la penseelle-mme est une forme plus subtile de prna, alors que pourl'Occidental, l'nergie est quelque chose de foncirement diffrent.

    Notre "nergie" est, disons-le, trop industrielle. Selon les yogis, leprna est prsent dans l'air et pourtant il n'est ni l'oxygne, nil'azote, ni aucun des constituants chimiques de l'atmosphre. Le

    prna existe dans la nourriture, dans l'eau, dans la lumire solaire,et cependant il n'est ni les vitamines, ni la chaleur, ni les rayonsultraviolets. L'air, l'eau, les aliments, la lumire solaire vhiculentle prna dont dpend toute vie animale ou mme vgtale. Le prna

    pntre tout le

    corps, mme l o l'air ne le peut. Le prna est notre vritablenourriture, car sans prna aucune vie n'est possible. Le dynamismevital lui-mme ne serait qu'une forme particulire et subtile du

    prna qui emplirait tout l'univers. La vie latente imbiberait ainsi lecosmos tout entier et, pour se manifester sur le plan matriel,l'esprit se servirait du prna pour animer le corps et ses diversorganes. Jusqu'ici nous n'corchons pas trop les thories

    occidentales modernes ! Toutefois, les yogis vont au-del del'affirmation de l'existence de cette nergie - qu'aucun physiciennuclaire ne nierait.Les Rishis proclament - et cela forme la base mme du yoga -quele prna peut tre stock et accumul dans le systme nerveux, plus

    particulirement dans le plexus solaire. Ils mettent en outre l'accentsur cette NOTION CAPITALE ET ESSENTIELLE que le yoganous donne le pouvoir de diriger volont ce courant de prna parla PENSEE. Le yoga donne ainsi un accs conscient et volontaireaux sources mmes de la vie.

    CONTROLE CONSCIENT DU PRANA

    Dceler l'existence du prna est remarquable. Dcouvrir qu'il est

    possible de le contrler, dterminer les lois et les techniquespropres cette fin est merveilleux : les yogis ont fait les deux. Lascience du contrle du prna s'appelle le Prnayma (ayma=restreindre, matriser). Tous les exercices de yoga visent cetobjectif et pas seulement les techniques respiratoires. Un seulexemple : c'est en contrlant le prna que les yogis arrtent les

    battements du coeur.Citons ici les expriences faites sur place, en Inde, avec enregis-trement simultan au pneumographe et au cardiographe, par leDocteur Thrse Brosse. Des arrts du coeur ont t ainsi constatsobjectivement. Voici un extrait du rapport publi par ce mdecin :"Au moment o le yogi annonce le contrle du coeur, on n'aperoit

    plus sur la ligne iso-lectrique qu'une infime fibrillation, seul

    vestige de la contraction cardiaque qu'il est presque impossible dereprer. On pourrait, au vu de cette courbe, porter un pronosticdes plus svres si, dans les instants prcdents et suivants, la

    silhouette lectrique n'tait, non seulement normale, mais exagremme dans son voltage, au gr du yogi.

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    En prsence de ces faits, peu importe que nos hypothses lesattribuent soit une concentration anormale du gaz carboniquedans le sang, soit un changement dans l'axe du coeur, soit unemodification de l'ionisation des tissus, soit ces mcanismescombins ou d'autres insouponns, puisque l'tat actuel de nosconnaissances ne nous permet pas encore de prendre parti. Quelqu'en soit le mcanisme, ce qui reste bon droit stupfiant, c'est quela chute extrme du voltage se produise prcisment lorsque le yogiannonce qu'il va retirer de son coeur l'nergie vitale, et que leretour un voltage normal ou mme exagr survienne lorsqu'ildclare contrler le bon fonctionnement de son coeur. Or l'nergievitale (prna) est prcisment dans l'esprit du yogi une nergielectrique qu'il dit tre de la mme nature que l'clair. D'autre

    part, c'est par une science spciale du souffle qu'il entend rglerl'nergie vitale, celle du moins qui est puise dans la nature. Or destravaux tout rcents ont justement prcis le rle du poumon en cequi concerne la charge lectrique sanguine, les alvoles

    pulmonaires puisant dans l'air inspir les ions ngatifs quiconfreraient aux collodes leur vitalit.

    Ainsi, nous nous trouvons en prsence de praticiens d'une matriseaussi totale que possible des diffrentes activits humaines et qui

    ignorant tout de la structure de leurs organes, sont cependant lesmatres de leurs fonctions. Ils jouissent d'ailleurs d'un tat de santmagnifique qu'ils ne pourraient pas conserver s'ils violaientincessamment au cours de leurs exercices extraordinaires et

    prolongs les lois de l'activit physiologique. Et ainsi que nousvenons de le voir, la thorie mme sur laquelle sont bass certainsde ces exercices semblent confirme, non seulement par la ralitdes rsultats mais encore par de rcentes dcouvertes de la scienceoccidentale. "Traduire "Prnayma" par "exercices respiratoires" serait unelimitation lamentable de la porte de ces exercices et mcon-naftrait leur but vritable qui est la captation, l'accumulation et lecontrle conscient des nergies vitales prniques dans notre corps.En dernire analyse, le prnayma est aussi le but des sanas,

    bandhas et mudras; entre le mental et le prna, il existe uneinteraction qui fait que le hatha-yoga va bien au-del du physique.En ralit, il n'existe aucune diffrence fondamentale entre le yogamental ou raja-yoga et le hatha-yoga.

    Rsumons :Prna = la somme totale des nergies de l'univers. Prna n'est ni lemagntisme, ni la gravitation, ni l'lectricit, mais ces divers

    phnomnes sont des manifestations du prna universel. Partoutdans l'univers o il y a mouvement, Prna se manifeste. Lesmouvements les plus tnus, comme ceux des lectrons autour dunoyau atomique, en passant par la force musculaire et le coup de

    poing de la brute constituent autant de manifestations du PrnaUniversel.La vie, la "force vitale", en est une manifestation comme les autres.Pour clore ce premier chapitre, voici quelques paragraphes extraitsdu livre de Hufeland, publi au dbut du 19e sicle, "L'art de

    prolonger la vie de l'homme", qui renferme des ides tonnammentproches des conceptions yogiques exposes ci-dessus :"Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que la force vitale ? Ces questions

    sont du grand nombre de celles que nous rencontrons chaque pasen tudiant la nature. Simples en apparence, elles ne roulent que

    sur des phnomnes fort ordinaires, sur des faits dont nous sommestmoins chaque jour, et cependant il est trs difficile d'y rpondre.

    Ds qu'un philosophe emploie le mot force, on peut tre assurqu'il se trouve dans l'embarras, car il explique une chose par un

    mot qui est lui-mme une nigme. En effet, a-t-on attach jusqu'prsent une ide claire ce mot de force ? C'est pourtant ainsiqu'il s'est introduit en physique une infinit de forces telles que la

    gravitation, l'attraction, l'lectricit, le magntisme, etc., qui nesont autre chose dans le fond quel'x desalgbristes, c 'est--dire lagrandeur inconnue que nous cherchons. Cependant, il nous fautdes signes pour reprsenter des choses dont on ne peut nierl'existence, mais dont l'essence est incomprhensible, j'emploieraiaussi le mot force, prvenant toutefois que je n 'entends en aucunemanire dcider si ce que nous appelons force vitale est unematire particulire ou seulement une proprit de la matire. La force vitale est sans contredit une des plus gnrales, des pluspuissantes et des plus incomprhensibles de la nature Elle remplit

    et meut tout. Elle est probablement la source de toutes les autresforces du monde physique, ou au moins du monde organique. C'estelle qui produit, conserve et renouvelle tout, et qui. depuis tant demilliers d'annes, fait reparatre chaque prin-

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    temps la cration aussi brillante et aussi frache que quand ellesortit des mains du Crateur. Vrai souffle de la divinit, elle estinpuisable et infinie comme elle. C'est elle enfin qui, perfectionneet exalte par une organisation plus parfaite, enflamme le principede la pense et de l'me, et donne l'tre raisonnable non

    seulement l'existence mais encore le sentiment et les jouissances dela vie, car j'ai toujours observ que le sentiment qu'on a du prix etdu bonheur de l'existence est en raison du plus ou moins d'nergiede la force vitale, et que, comme une certaine surabondance de viedispose davantage tous les plaisirs, toutes les entreprises, et faittrouver plus de charme la vie, de mme rien n 'est plus propre qu'un dfaut de force vitale produire ce dgot et cet ennui de la viequi malheureusement caractrise trop bien notre sicle. Quand ontudie avec soin les phnomnes de la force vitale dans le mondeorganis, on arrive reconnatre en elle les proprits et les lois

    suivantes : la force vitale est l'agent le plus subtil, le plus pntrantet le plus invisible que nous connaissions jusqu' prsent dans lanature; elle l'emporte mme, cet gard, sur la lumire,l'lectricit et le magntisme avec lesquels elle semble, d'ailleurs,avoir fa plus grande analogie sous d'autres rapports. Quoiqu'elle

    pntre tous les corps, il y a cependant des modifications de la

    matire pour lesquelles elle parat avoir plus d'affinits que pourd'autres, elle s'y unit plus intimement et en plus grande quantit et

    s'identifie en quelque sorte avec elle. Nous appelons cettemodification de la matire "structure organique", ou simplementorganisation, et nous donnons le nom d'organiss aux corps qui la

    possdent, c'est--dire aux vgtaux et aux animaux. Cettestructure organique semble constitue d'une certaine disposition,d'un certain mlange des particules les plus dlies, et sous cerapport nous trouvons une analogie frappante entre la force vitaleet le magntisme... La force vitale peut exister l'tat libre ou l'tat latent, et sous ce rapport elle a beaucoup d'analogie avec lecalorique et l'lectricit."Prcisons que ces lignes sont extraites de la traduction franaise,

    dite en 1838 !

    le prna de l'air 2

    La source la plus importante de prna vital est l'atmosphre.Plusieurs millnaires avant que la science ne dcouvre l'lectricit,les yogis ont dcel que l'atmosphre vibre d'une nergie subtile etque celle-ci constitue la source principale de toutes les nergies enaction dans le corps humain. A ce propos, une affirmation des plussignificatives est celle qui est rapporte par le docteur Thrse

    Brosse, cite au chapitre prcdent, d'un yogi affirmant que"l'nergie qui lui permet de contrler son coeur et mme del'arrter est de la mme nature que l'clair. " Il s'agit l d'uneaffirmation surprenante si l'on considre que la foudre a toujourst, et est encore pour les peuples primitifs, un phnomneterrifiant, surnaturel mme, et qu'ils sont bien loin d'tablir uneidentit de nature, voire une relation quelconque entre l 'clair et lesnergies vitales permettant le fonctionnement de leur propreorganisme !En rapprochant les thories yogiques des observations et desdcouvertes de la science occidentale, nous pouvons affirmer quele prna de l'atmosphre est constitu, sinon en totalit du moins enordre principal, de particules lectrises, en l'occurrence les ionsngatifs, et d'autre part qu'il existe dans notre corps un vritablemtabolisme de l'lectricit puise dans l'atmosphre. Dans cedomaine, les sources occidentales sont de valeur, quoiquerelativement peu nombreuses, car nos savants s'intressent bien

    plus ce qui se passe dans la ceinture Van Allen qu'auxphnomnes d'ionisation dans l'atmosphre au ras

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    du sol... celle-l mme o nous vivons, notre milieu vital ambiant !Pour trouver des indications au sujet de l'lectricit atmosphriqueet de ses rpercussions biologiques, notre choix a t limit d'abord deux chercheurs oeuvrant dans des pays diffrents, puisque l'unest Fred Vls, professeur la Facult de Mdecine de Strasbourg,directeur de l'Institut de Physique Biologique, et. l'autre le RusseTchijewski, de Kiev.C'est surtout dans l'oeuvre de Fred Vls que nous puiserons, etnotamment dans son livre passionnant qui aurait d rvolutionnerla biologie, mais qui n'a pas eu le retentissement mrit : "Lesconditions biologiques cres par les proprits lectriques del'atmosphre"*.

    INN ET YANG

    Il est surprenant de constater qu' ces rares exceptions prs, lascience ne se soit gure proccupe de l'influence de l'lectricitatmosphrique sur l'tre humain, et cela jusqu' une poque toutercente. Les gophysiciens nous apprennent donc que la terre estun conducteur dont la surface est charge ngativement, tandis que

    la haute atmosphre est positive. L'atmosphre, notre milieu vital,se trouve comprise dans un champ lectrostatique dirigapproximativement de haut en bas, avec des diffrences de

    potentiel de 100a 150 volts par mtre d'altitude. L'existence de cechamp de forces dirig de haut en bas est connue en Chine depuisl'antiquit.Une digression nous amnera a examiner la conception chinoiseInn et Yang, et nous couterons maintenant Souli de Morant, quiintroduisit l'acupuncture chinoise en Europe aprs la premireguerre mondiale :"Un des points les plus troublants de la science chinoise estl'importance primordiale qu'elle donne la relativit inn-yang. Cedouble terme est employ dans tes sens les plus divers et droute

    souvent les chercheurs. Le yang est ce qui est en haut, par rapportau bas, l'inverse du inn. Depuis que l'lectricit est connue, le

    ple positif a t aussitt appel yang, te ple ngatif inn.

    " Paris. Hcinun & Cie, 6. rue de la Sorbonne.

    ... les docteurs E. et H. Biancini de Paris ont rassembl en unarticle du plus haut intrt* les notions parses sur les rapports del'lectricit atmosphrique et cosmique et de la physiologiehumaine. Il est intressant de faire la comparaison avec lesnotions chinoises ce sujet.

    Pour l'existence et les signes de cette force, Beccaria avait dmon-tr depuis longtemps que le signe normal des manifestations par

    ciel serein est positif

    Les Chinois constatent l'nergie positive yang et en attribuentl'origine au soleil et aux astres; l'nergie ngative inn, et en attri-buent l'origine la terre. Un ouvrage chinois prsente la questionen ces termes (I Sio Jou Menu du XVle sicle;p. 38) : "le yang estce qu'il y a de lger, de pur. C'est l'nergie qui flotte en haut etdont le ciel est form. Le inn est pais et lourd. C'est ce qui a pris

    forme et s'est concrtis pour former la terre. L'nergie du cielazur se tient en haut, mais les vgtaux en sont nourris ! ... "Comment les Chinois de l'antiquit, car ces notions sont repro-duites d'ouvrages du XXVlltesicle avant Jsus-Christ, ont-ils

    peru ces forces et distingu sous te nom d'nergie yang, l'lec-tricit atmosphrique positive, et nergie inn la cliarge ngative dela terre ? On l'ignore. "

    La climatologie biologique permet de dgager des notions impor-tantes pour la comprhension du yoga et de nos ractions dansdiverses rgions gographiques et conditions climatiques. Nousnous contenterons, pour l'instant, de retenir que le "gradient

    potentiel" de l'atmosphre diffre considrablement selon le site etl'poque (variations diurnes et saisonnires). Les vnementscosmiques l'influencent : phases de la lune, activit du soleil, etc.Tous les facteurs mtorologiques le modifient et, dans certainescirconstances, le champ lectrique peut mme s'inversertemporairement.

    PRANA = IONS NEGATIFS

    C'est l'ionisation de l'atmosphre qui retiendra pour l'instant notreattention. La foudre en constitue une des manifestations

    * L'kxlrieitc atmosphrique, son rle en biologie cl en physiologie humaine. Paris-

    Mdical. 15.4.19.

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    les plus videntes. Un seul clair dcharge dans l'air l'quivalent dela consommation totale d'nergie lectrique de plusieurs jours d'unecapitale telle que Paris par exemple ! Cependant l'lectricitatmosphrique est importante en tout temps, mme lorsqu'elle ne semanifeste pas sous la forme spectaculaire de la foudre.Ce chapitre sera sans doute d'une lecture aride, mais vu l'impor-tance essentielle des conclusions qui en dcoulent, nous ne pou-

    vons nous y soustraire.Tout d'abord, rappelez-vous qu'un ion est un atome ou fragment demolcule charg lectriquement, et que les ions sont les vritablesouvriers de la vie dans la cellule; ils constituent pour une bonne

    part son potentiel vital, c'est--dire prnique. Dans l'atmosphre,nous rencontrons deux types d'ions.a)les petits ions ngatifs, ou ions normaux. Trs actifs lectri-quement, ce sont de minuscules paquets d'nergie lectrique l'tat

    presque pur. Dans l'air que nous respirons, ils sont en gnralconstitus d'un ou de quelques atomes d'oxygne ou d'azote

    porteurs d'une charge qui correspond un lectron unique. Lespetits ions ngatifs apportent la vitalit l'organisme, ilsreprsentent le prna atmosphrique sous sa forme active.

    b)les gros ions, ou ions lents. Ceux-ci sont forms d'un noyau

    polymolculaire, donc beaucoup plus gros, auquel s'est ajout union ngatif normal dont on devrait plutt dire qu'il a t pris aupige du noyau prcit.Nous retiendrons donc que les petits ions ngatifs vitalisants sontrapides, trs mobiles, tandis que les gros ions lents jouent le rled'attrape-mouches en agglutinant les petits ions qu'ils attirent etcaptent au passage. La prsence de nombreux gros ions lents,forms par captation de petits ions trs mobiles, diminue laconductivit de l'air, ce qui se produit notamment quand il est

    pollu par des poussires, des fumes, du brouillard. Grosso modo,on peut dire que la concentration des petits ions dans l'atmosphrediminue quand celle des gros augmente et vice versa, ou que laconcentration des uns est inversement proportionnelle celle des

    autres. Voil pourquoi il y a surabondance de gros ions dansl'atmosphre souille des villes. A la campagne, o l'air est propre,on compte un, deux ou trois petits ions pour un gros, tandis qu'enville la proportion est de 1 petit

    contre 275 gros et dans certains cas mme d'un petit seulementcontre 600 gros ! Si nous considrons les ions ngatifs comme les"ouvriers de la vie l'intrieur de la cellule" {docteur Goust), oncomprendra combien l'atmosphre des villes est pauvre en prna,donc dbilitante.Ce qui prcde explique et confirme les thories yogiques quiaffirment que le prna n'est ni l'oxygne, ni l'azote, ni aucun desconstituants chimiques de l'atmosphre, car en ville aussi bien qu'la campagne, la teneur en oxygne de l'atmosphre est en faitidentique. C'est la prdominance des gros ions lents et l'absencedes petits ions ngatifs actifs qui rend l'air des grandes villes moinstonique et vivifiant que celui de la campagne. Par consquent, les

    poussires sont aussi pernicieuses, sinon plus, que les gazd'chappement des voitures et les manations industrielles, carelles absorbent et neutralisent tout le prna de l'atmosphre.

    N'allons pas en conclure qu'il suffit de conditionner l'air de nosappartements et de le dpoussirer avant de le respirer. Leconditionnement d'air ne lui restitue pas les petits ions ngatifs. Laseule solution consisterait mettre tout en oeuvre pour empcherque les poussires ne parviennent dans l'atmosphre avant qu'ellesne la vident de ses petits ions vitalisants. Les fumes ainsi que le

    brouillard jouent le mme rle. Souvent, dans nos villes, ces troislments se conjuguent. Faut-il donc s'tonner que la vitalit desLondoniens*, par exemple, baisse si fort en priode d'hiver ? Nousreviendrons sur ce point au chapitre suivant.

    SOURCES DES PETITS IONS VITALISANTS

    Ioniser ngativement les atomes d'oxygne, c'est leur ajouter del'nergie lectrique. Cela ne se produit que sous l'influenced'importantes sources d'nergie. Lesquelles ? Les radiationstelluriques, c'est--dire les manations radioactives naturelles dusol par ailleurs si faibles qu'elles ne nous causent aucun dommage, l'inverse de la radioactivit artificielle beaucoup plus

    * Il faut reconnaftre que l'ait de Londres est beaucoup moin polluactuellement grce aux mesures nergiques qui ont t prises. Leshirondelles teviennenl nichci dans lu City : c'est un indice !

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    puissante sont un fucteur important d'ionisation de l'air. (Certainesroches mettent des rayons gamma.) Toutefois, la source principaled'ions ngatifs vitalisants est constitue par des radiationslectromagntiques de courte longueur d'onde, provenant du soleil,cet inpuisable gnrateur d'nergie. Autre source : les rayonscosmiques; ceux-ci sont trs importants, car si le rayonnementsolaire est intermittent (alternance du jour et de la nuit, interpositionde l'cran de nuages), par contre, les rayons cosmiques irradient de

    nuit comme de jour; ils percent les plus paisses couches de nuagessans rien perdre de leur nergie : on en retrouve mme dans le sol. D'normes quantits d'ions vitalisants sont produites par lesgrandes masses d'eau en mouvement ou en cours d'vaporation :voil pourquoi l'air est si vitalisant au bord de la mer; et ce n'est passeulement cause de la prsence d'iode, dont nous dirions mmequ'il joue un rle mineur. A la mer, toutes les conditions sontrunies pour une ionisation vtalisante maximum : grandes massesd'eau en mouvement et en vaporation, action du vent du large,absence de poussire, ionisation maximum par le soleil et lesrayons cosmiques. A la cte et au large, nous baignons dans unocan de prna, parfois mme trop intense pour certains organismesultra-sensibles, incapables d'absorber et de rpartir cet afflux

    surabondant d'nergie. Certains enfants deviennent nerveux etirritables. Des adultes y perdent parfois le sommeil. Les techniquesyogiques de prnayma ont pour but, entre autres, de nous

    permettre d'en fixer une quantit accrue, de l'emmagasiner, de lerpartir dans l'organisme et de l'y diriger o les besoins s'en fontsentir.Vous pressentez que ces considrations thoriques vont bienttdboucher de plain-pied dans la pratique "Une once de pratiquevaut mieux que des tonnes de thorie" (Swami Sivananda).

    METABOLISME DE L'ELECTRICITE

    Le terme mtabolisme vous est familier. 11 dsigne habituellement

    la totalit des transformations que notre corps fait subir auxmolcules des aliments, soit pour difier nos structures cellulaires,soit pour librer l'nergie vitale. Nous savons aussi qu'il y a unmtabolisme de l'eau, qui dans le corps sert de bonne tout faire.

    Tour tour elle constitue le liquide intra- ou extracellulaire, entredans la composition du sang et de la lymphe, etc., s'en va dissoudreles substances toxiques pour les rejeter par les monc-toires (peau,

    poumons, intestins, reins) . Par contre, nous ignorons gnralementqu'il existe un vritable mtabolisme de l'lectricit : c'estl'immense mrite de Fred Vies de l'avoir tudi. L'animal - et ceterme inclut l'homme - se charge ngativement par absorption de

    petits ions ngatifs. Ceux-ci suivent un cheminement compliqu travers l'organisme en s'associant au phnomned'oxydorduction*. Tous les phnomnes vitaux sont accompagnsd'oxydations ou de rductions, sans parler d'autres rles et actions

    beaucoup plus complexes l'intrieur mme de la cellule, de lacellule nerveuse en particulier. Les autres mtabolismes dpendenten quelque sorte de ce mtabolisme lectrique. Le mammifre quivit dans la nature ingre jusqu' refus les charges ngatives lies l'oxygne respiratoire et en limine l'excs par la dperditiongnrale qui a lieu par la peau. Comme la batterie de notre voiture,nous devons nous "charger" bloc, pour nous saturer d'lectricitngative et laisser la peau en vacuer l'excdent ventuel. FredVies a constat que, charges au mme potentiel, une souris mortese dcharge trs lentement, tandis qu'une souris vivante prsente

    une forte dperdition d'nergie ngative, indice d'une grandeactivit lectrique vitale; c'est l'indice aussi que l'organisme estbien approvisionn en petits ions ngatifs vitalisants. Ainsi donc, lascience occidentale rejoint et confirme intgralement les thoriesyogiques relatives au prna.Fred Vls a tabli que les animaux homothermes, donc tous lesmammifres, ont une dperdition d'lectricit plus grande que les

    pokilothermes (c'est--dire sang froid, telle la grenouille), chezqui elle est peu prs nulle. Chez le mammifre qui a acquis largulation de la temprature, le rgime des changes lectriquesavec l'atmosphre est donc trs important. La grenouille dpendmoins que nous du prna de l'air. Le mtabolisme de l'lectricit,mesurable et mesur, explique bien des choses. Retenons toutd'abord que l'assimilation d'ions ngatifs doit tre trs importante

    pour entretenir la machine vivante en activit maximum, donc pourcharger nos accus bloc, puis-

    * L'apport d'un lectron correspond une rduction, son enlvement une oxydation.

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    qu'il faut assurer l'vacuation des ions utiliss, car l'organisme abesoin de renouveler constamment et activement ses chargeslectriques. Electriquement, l'organisme sain est comparable unlac de montagne toujours aliment en eau frache qui s'couleaussitt par le torrent, et l'organisme affaibli, malade, un maraiso l'eau stagne et croupit. Tout se passe comme si la dperditiond'ions tait aussi importante que leur absorption, comme si elle la

    conditionnait, exactement comme l'expiration conditionnel'inspiration.

    FAVORISER LE METABOLISME ELECTRIQUE

    Fred Vls a montr que cette dperdition d'lectricit tait favorisepar l'action pliotoehimique de la lumire ultraviolette provenantnotamment des rayons du soleil. Les bains de soleil nous vitalisenten activant notre mtabolisme lectrique. Cela explique pourquoil'organisme ne doit pas tre isol lectriquement, et qu'il doit trereli au sol, car il est ainsi l'objet d'une fuite lectrique constante.Dans la nature, tous les animaux, suivant l'expression image deFabre, sont "soumis une lectro-thrapie permanente" sans

    pouvoir s'y soustraire. La fourrure retient l'air enferm entre lespoils, ce qui constitue le meilleur isolant thermique, sans que lespoils fassent obstacle l'vacuation de l'lectricit. Au contraire, ilssont comme autant de paratonnerres rebours. Ainsi nous avonstous remarqu les proprits lectriques de la fourrure du chat :lorsqu'on le caresse, il peut se produire un crpitement d'lectricitstatique. Par les pattes, les animaux sont en contact direct avec lesol. Leur organisme fonctionne " la terre". Cette action est siimportante que Fred Vls se demande si beaucoup de recherchesconcernant le mtabolisme des mammifres, par exempleeffectues sur des animaux en cage, sans se proccuper desconditions lectriques, ne ncessiteraient pas une rvision deseconde approximation. Chez l'homme, les vtements forment une

    couche isolante qui freine l'vacuation normale de l'lectricit par lapeau et rduit les changes lectriques avec l'air atmosphrique. Enoutre, ils arrtent les rayons ultraviolets. Nos chaussures nousisolent, au sens lectrique du terme, et contribuent ainsi diminuernotre vitalit. Les peuples vivant nus, ou presque, ont toujours euune

    vitalit beaucoup plus grande, et ds qu'ils s'habillent pour suivrel'exemple des Blancs, leur vitalit diminue. Les completsoccidentaux dont s'affublent les Noirs d'Afrique pour singer leBlanc, sont un non-sens entranant de graves rpercussions sur leursant.Dcidment, cette notion de prna sous la forme d'lectricitatmosphrique ainsi que la ncessit de son renouvellementconstant clairent bien des choses.Elle explique pourquoi marcher pieds nus dans la nature procureune sensation d'euphorie particulire qui n'est pas ressentie sur le

    parquet d'un appartement o l'organisme fonctionne sans "prise deterre". Kneipp, ce grand intuitif, l'avait pressenti en recommandantla marche pieds nus dans l'herbe mouille par la rose du matin. Larose permet une meilleure "mise la terre" de l'organisme. Lamarche pieds nus dans une rivire ou un ruisseau produit des effetsqu'un bain de pied dans une baignoire ne procure pas. Enreconsidrant certains phnomnes sous leur aspect prnique, biendes faits mystrieux et inexplicables deviendront limpides etdonneront lieu des applications pratiques non seulement pournotre comportement en gnral, mais surtout pour la respirationyogique.

    SAUNA ET PRANA

    Un aspect inattendu du problme se prsente maintenant sous laforme du sauna.Fred Vls admet en effet que l'animal qui se charge ngativementen absorbant des ions ngatifs par la respiration, peut ventuelle-ment le faire aussi en mettant des ions positifs par vaporationd'eau. Or s'il est un endroit o l'on est soumis une abondantevaporation, c'est assurment au sauna !Aprs un bon sauna, l'homme se sent aussi dynamis et "recharg"qu'aprs une longue promenade dans la nature, et cela ne peut treuniquement la consquence de l'limination des toxines.L'ouverture des capillaires, l'activation de la circulation sanguine travers tout le corps amne une tonification gnrale qui peutexpliquer en bonne partie ces effets du sauna. Cependant cesentiment de "recharge", de "dynamisme", peut provenir aussid'une augmentation de la charge lectrique de l'organisme.

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    RESUME prna et climat3

    Le Prna est la somme totale de toutes les nergies de l'univers. Leprna. avec "p" minuscule, en est une forme particulire; dans

    l'atmosphre, il est reprsent principalement par les petits ionsngatifs.La teneur en prna de l'atmosphre est sujette de trs importantesvariations saisonnires et gographiques. Les gros ions lents sontsans intrt au point de vue prnique; en tant que piges petitsions, ils sont mme nfastes. Les poussires, les fumes, lebrouillard enlvent le prna de l'air.Le soleil, les rayons cosmiques, les masses d'eau en mouvement eten vaporation sont les facteurs principaux d'ionisation et chargentl'air de prna.Il existe un mtabolisme de l'lectricit. L'organisme absorbe del'lectricit atmosphrique, l'utilise et la rejette par la peau; plus cemtabolisme est actif par l'absorption d'ions ngatifs et par

    l'vacuation de l'lectricit excdentaire, plus l'tre est "vivant" eten bonne sant.

    Chimiquement, l'air est un simple mlange gazeux compos en

    volume de 21 /o d'oxygne, de 78 /o d'azote et de 1 /o d'argon etautres gaz rares. Tandis qu' la surface du globe, sa compositionest physiquement d'une constance remarquable lectriquement, aucontraire, il est d'une variabilit surprenante. D'un instant l'autre,d'un endroit l'autre, ses proprits changent considrablement,s'inversent parfois. Dans ce chapitre, nous nous "proccuperons deses variations gographiques. Elles sont d'importance capitale, carelles peuvent influencer certaines de nos dcisions, depuis le choixde l'endroit o nous passerons nos prochaines vacances jusqu'auchoix du lieu o nous btirons notre maison. L'atmosphre, unocan imprgn de prna, n'en est pas uniformment imbibe. Cetocan a ses zones calmes et ses rgions turbulentes, ses courants etses lacs, ses orages visibles et invisibles, tels les orages

    magntiques auxquels l'homme s'intresse dans la mesure o ilsperturbent ses liaisons radio plutt que dans leurs rpercussions surson tat de sant ! Ds qu'on tudie ces phnomnes subtils,prniques, les considrations de pression baromtrique, lesprcipitations (pluie, neige), la force et la direction du vent, ledegr hygromtrique de l'air, tout cela passe au second plan aupoint de vue de la vitalit. Il y a des diffrences importantes entreles diverses rgions gographiques, et l'homme n'a pas attendu leXXe sicle pour

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    remarquer l'importance du climat de certains lieux (bord de mer,haute montagne) sur l'tre humain, plus prcisment sur sa vitalitet sa sant. Pendant longtemps, l'homme en a recherchl'explication dans les proprits purement chimiques de Patmos

    phre. L'effet revitalisant d'un sjour sur la cte atlantique, parexemple, tait attribu l'iode, au brome des effluves marins, Pairsalin, la prsence de silice sur les plages sablonneuses. Ceslments agissent, sans aucun doute, et nous y ajouterons aussi la

    prsence d'oligo-lments dont l'importance au point de vuehyginique et thrapeutique ne fait que se dessiner actuellement etouvre de trs vastes perspectives. En fait, mesure que notrerecherche scientifique moderne avance, les PROPRIETESPHYSIQUES de l'air acquirent une importance croissante. Lesmodifications physiologiques dues au climat se manifestentsouvent ds les premires heures, voire ds les premires minutesdu sjour. Il suffit au citadin de se rendre la cte pour, selon lecas, y tre assomm de sommeil ou, au contraire, surexcit au pointde ne plus dormir du tout ! Les proprits physiques de Pair n'ysont pas trangres !

    CHAMP ELECTRIQUE DE L'ATMOSPHERE

    Le champ lectrique de l'atmosphre - ne pas confondre avecl'ionisation - n'tait connu, jusqu' une date fort rcente, que desmtorologistes : les biologistes s'en dsintressaient. Il ne faut pasconfondre le "champ lectrique" avec les "ions ngatifs" tudis

    prcdemment. C'est la diffrence de potentiel par mtre d'altitudeque nous allons tudier prsent : elle s'appelle le "gradient

    potentiel".La terre est une sphre lectrise dont la tension varie dansd'normes proportions, avec l'altitude, allant, pour 1 mtre dednivellation, jusqu' 100 volts et plus ! Dans certains cas, legradient potentiel grimpe plusieurs milliers de volts ! Or comme

    l'tre humain a une taille gnralement infrieure 2 m., sa ttepeut tre soumise une tension beaucoup plus leve que lesrgions infrieures de son corps. Selon ces diffrences de potentiel,on peut classer les climats en quatre types principaux, dont troisseulement sont mentionns et tudis en biophysique :

    1 ZONES DE GRAND CLIMAT

    Ce sont des rgions o le champ lectrique atmosphrique est trslev et o le voltage s'lve d'au moins 100 volts par mtre. Ceszones correspondent ce que nous appelons-les "stations de trsgrand air"; elles sont physiotogiquement excitantes.

    2 ZONES DE MOYEN CLIMAT

    Dans ces zones, la diffrence de potentiel lectrique varie entre 30et 100 volts par mtre.Ces "stations de grand air" sont vivifiantes, mais moins excitanteset moins tonifiantes que les zones de grand climat.

    3 ZONES DE PETIT CLIMAT

    Ici la diffrence de potentiel descend en-dessous de 30 volts. Cesrgions ont une activit vitale beaucoup moins grande que les

    prcdentes et elles exercent une influence sdative sur les grands

    nerveux.

    4 ZONES DE CLIMAT ZERO

    Nous devons malheureusement ajouter un quatrime climat, crpar l'homme, celui des locaux d'habitation o il vit environ 300jours par an, dont le potentiel est voisin de zro. Normalement, lecitadin vivant dans l'atmosphre pollue des bureaux et desappartements devrait aller se retremper, se revitaliser dans leszones de haut climat pour y recharger ses batteries nerveuses, condition de pouvoir le supporter ! Pour choisir le lieu de sesvacances, il faut donc tre capable de reconnatre les divers climats.

    Faut-il donc se promener avec un voltmtre en poche (en attendantde devoir emporter partout son compteur Geigcr) pour mesurer ladiffrence de potentiel de l'endroit o l'on dcide de se fixer ? Non,

    bien sr Certains critres vont nous permettre de reconnatreaisment ces diverses zones, l'aspect du paysage d'abord, au typede vgtation ensuite,

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    celle-ci dpendant autant du type de climat que de la compositionmme du sol. En fin de compte, l'humus a t "fabriqu" autant parles plantes elles-mmes que par le sous-sol minral !

    1 ZONES DE GRAND CLIMAT

    Ce sont presque toujours de vastes plateaux, des plaines largeshorizons o rien n'arrte le vent qui les balaie; les ctes de la merdu Nord ou de l'Atlantique en sont l'exemple parfait. La vgtationn'y est pas luxuriante; les grands arbres feuilles caduques en sontabsents. Les conifres peuvent s'y sentir l'aise, notamment les

    pins. 11 en est de mme en altitude.

    20 ZONES DE MOYEN CLIMAT

    Ce sont des sites plus abrits, prs des rochers ou dans les valles,

    proximit des bois et des forts, dans les plaines, dans les baiesprofondes de nos rivages, l'abri du vent de la mer.La vgtation y est nettement plus abondante que dans les zonesde grand climat, sans cependant tre luxuriante. Il y a beaucoupd'arbres feuilles caduques, mais non touffus, des pturages, des

    peupliers.

    3 ZONES DE PETIT CLIMAT

    Il s'agit entre autres, des valles trs profondes et des sous-bois,des bords de rivires encaisses. Ici la vgtation est particulire-

    ment luxuriante, riche en paritaires, ces herbes qui croissent prsdes murs, et en asparagines. Les fougres y abondent ainsi que lespetits houx.Donc, conifres sans fougres = grand climat; conifres avecfougres = petit climat. Quant au 4e climat, aucune descriptionn'est ncessaire-

    VARIATIONS LOCALES

    Qu'on ne s'y trompe pas ! Ces rgions ne sont pas toujours de trsvastes espaces. Dans une rgion de trs grand climat, on rencontredes zones restreintes o le potentiel tombe en dessous de 100, voireen dessous de 30 volts ! Sur telle plage du Nord, le potentiel serasuprieur 100 volts; cinquante mtres plus loin, au creux desdunes rgnera un climat moyen; dans la cour de l'htel derrire les

    dunes, le potentiel sera celui d'un petit climat. Dans les chambresde l'htel aux fentres closes, il sera gal zro ! Quatre climatsdans un rayon de quelques centaines de mtres !Les villes sont insalubres, non seulement cause de l'absence

    presque totale de petits ions ngatifs actifs (mme dans les zonesde grand climat, les habitations plusieurs tages transforment nosrues en canyons de petit climat), mais aussi cause del'accumulation des gaz d'chappement des voitures et cause des

    bactries vhicules par les poussires du trafic. Cette con-naissance vous permettra de slectionner sur place des endroitscorrespondant ce que vous cherchez, et vous vitera decommettre l'erreur de supposer qu'il suffit de rsider dans une villectire pour y bnficier automatiquement et partout des avantages

    du trs grand climat.

    SUCCESSIONS TROP RAPIDES

    Signalons aussi une autre rgle : il faut viter un organisme frleune succession trop rapide de changements climatiques importants.Au cours d'une simple promenade bicyclette, en suivant unevalle assez large, nous traversons une zone de moyen climat; lavalle devient encaisse, et nous roulons dans des sentiers sous

    bois, c'est--dire dans une zone de petit climat. Grimpons la ctepour admirer le paysage : nous voil dans une zone de trs grandclimat. C'est le propre des moyens de transport que nousemployons tous de nous mettre en mesure de changer trsrapidement de climat. Or seuls des organismes parfaitement sains

    peuvent se permettre de passer sans transition d'un type de climat l'autre. La nature a muni l'homme de deux jambes qui lui

    permettent de se dplacer, mais seulement

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    le prna 4dans l'organisme

    "Quand, la lumire de la physique biologique, on considre lavie organique, on constate que les phnomnes lectriques sont la base de toute vie cellulaire et on arrive cette conceptionque le terme de tout est une charge lectrique. "Dr. J. Belot.

    L'tude des phnomnes biolectriques, - c'est--dire prni-ques-,

    dont notre organisme est le sige, revt une importance particulirequand on envisage ses applications pratiques, dont le but estd'accumuler et de "manipuler" le prna, car il est indispensable decomprendre pourquoi et comment le prna-yma agit sur notrecorps par l'intermdiaire de ces nergies subtiles. A cet effet, nousciterons les travaux de plusieurs savants occidentaux qui tayent lathse yogique avec la rigueur scientifique de l'Occident, et qui

    permettent de saisir le mcanisme d'action de l'acupuncturechinoise, cette mdecine empirique base nergtique, autrementdit prnique. Les chapitres prcdents nous ont montr que laconception yogique du prna tait confirme par la physiquemoderne. Nous allons maintenant aborder un aspect du problmequi nous intresse au plus haut point, celui du prna dans le corpshumain, et nous verrons qu'ici aussi les conceptions yogiquesrejoignent l'avant-garde de la science.Considrons d'abord la cellule, brique de l'difice humain. Pour lesyogis, dans l'immense ocan prnique que constitue l'universmatriel, tout ce qui vit, de la plus humble cellule l'tre le plus

    volu, est un tourbillon organis d'nergie. Le prna est l'nergiede base qui anime toutes les formes de la vie. Le prna n'est pas lamatire dite "grossire", mais plutt l'nergie qui l'actionne. Le

    prna accompagne la vie ds son origine. l'entretient et la contrle.Chaque cellule, considre individuellement, est le siged'importantes manifestations prniques (les yogis pressentaientl'existence des cellules, les "petites vies") et l'organisme tout entierest contrl par te prna. Voyons ces points en dtail.

    Le Dr. Ren Allcndy crit : "Pendant longtemps, un certainscepticisme, raction du mysticisme des ges anciens, une tendanceexcessive l'objectivit tangible, drivation abtardie d'un esprit

    scientifique valable, ont dtourn les mdecins de l'tude desimpondrables. C'est pourtant au niveau de l'infinitsimal, del'impalpable, que les mcanismes vitaux prennent leur origine,aussi bien pour les phnomnes normaux que pour lesmanifestations morbides, aussi bien pour l'altration pathologiqueque pour la gurison. Dj, beaucoup de ces impondrables sontentrs dans la science; c'est dans cette direction que devraient se

    porter avant tout les investigations du mdecin. Longtemps lacellule a t considre comme l'lment premier de la vie, etramener son niveau les considrations mdicales paraissait le

    summum de la gnralisation. Ce fut l'poque de l'histologie et del'anatomie pathologique. Il semblait qu'il n'existait rien de vital une chelle plus petite. Aujourd'hui la cellule nous apparat aucontraire comme un organisme extrmement complexe. "'Il apparat"! que les mcanismes vitaux, en particulier l'assimilationet la dsassimdation dont l'ensemble constitue la nutrition, sontlies des variations non plus seulement atomiques mais mmelectroniques, aux extrmits des longues chanes de valencesembotes de la molcule organique. Une modificationinfinitsimale d'ions, d'atomes ou d'lectrons provoque la fixation cette extrmit d'un atome nouveau (absorption) ou, au contraire,le dtachement de la chane (limination). La molcule elle-mme

    se maintient dans un tal d'quilibre relatif ou de conservation pard'incessantes variations de ce genre. "C'est dans la disposition des

    molcules et des atomes, dans leur nature, dans leurs niveauxlectroniques et dans leurs quanta qu'il faut pntrer pour essayerde dcouvrir le principe de ces

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    processus, de ce mtabolisme qu'est la vie". Ainsi s'exprime RobertTournaire dans son ouvrage remarquable sur La Naissance de laVie'(Paris 1938, p. 136). Autrefois mdecine et biologie voyaientdans la vie une simple raction chimique. c'est--dire, un changetout mcanique d'atomes et de molcules. Sans cesser d'tre vraie,cette conception prte aujourd'hui une interprtation plus fine,car on comprend maintenant que ces changes dpendent d'un

    potentiel lectrique, de sorte que l'essentiel du phnomne se

    trouve report de l'atome l'lectron. En somme, la nutrition, toutcomme les changes gazeux du poumon, est un phnomnelectrique. Le professeur Pech de Montpellier (Sicle Mdical,

    juin-novembre 1927) dfinit un indice de nutrition qui serait ladiffrence de potentiel lectrique soit entre deux tissus d'un trevivant, soit entre un tissu d'un tre vivant et un corps chimiquementdfini ou non avec lequel il est en contact, soit entre un tissu d'untre vivant et le milieu extrieur ou intrieur par rapport auquel il

    se nourrit. L'indice est positif ou ngatif par rapport au tissu del'tre vivant envisag, l'eau de mer aurait un indice ngatif pourl'homme, mais l'eau artificiellement sale aurait un indice positif.

    Ainsi le problme de la nutrition passe de la chimie la physique etse trouve rattach aux influences les plus subtiles que nous

    puissions connaf/re. De mme, ta floculation des collodes laquelle Auguste Lumire attribue le vieillissement et un grandnombre de maladies, serait due au fait que les micelles perdent leurcharge lectrique".Pour rsumer citons le Dr. Goust : "Dans les cellules,l'ionisation est d'importance capitale. C'est par leur ionisation queles lectrolytes ont une activit biologique. Dans l'organisme, lesions sont les vritables ouvriers des cellules et des tissus. "Ainsi, on peu! en quelque sorte considrer chaque cellule commeune dynamo, et le corps humain dans son ensemble comme unevaste synthse bio-lectrique.

    Notre premire impression pourrait nous amener supposer queseul le systme nerveux serait le sige de manifestations lectriques: ses fibres et son organisation voquent singulirement nos rseaux

    lectriques et tlphoniques, et le cerveau voque un ordinateurcharg d'en coordonner le fonctionnement. Les phnomnesbiolectriques contrlenl tous les phnomnes

    vitaux, tous les niveaux. Certes, ce sont les variations de potentiellectrique - donc prnique qui, se propageant le long des nerfs,constituent "l'influx nerveux", mais ces circulation et transmissionde bio-nergie ne sont pas limites au seul systme nerveux ! FredVls nous a montr que notre organisme est le sige d'un vritablemtabolisme de l'lectricit, le corps absorbant de l'nergiecosmique, l'utilisant dans le milieu intrieur pour assurer tous les

    processus vitaux puis en en rejetant une partie, par une dperdition

    constante d'lectrons. Mentionnons ici que Wilhclm Reich aprouv, l'aide des appareils de mesure qu'il a mis au point, que latransmission de la bio-nergie ne saurait se limiter au seul systmenerveux. Il faut plutt admettre qu'elle suit toutes les membranes ettous les fluides du corps. Cette hypothse vrifie la thorie de Fr.Kraus de Berlin qui trouva que le corps tait "rgi par des processuslectriques". Le corps est constitu d'innombrables "surfaceslimites" entre les membranes et de fluides lectrolyti-ques dedensit et de composition varies. Selon une loi de physique bienconnue, les tensions lectriques s'tablissent aux frontires entre lesfluides conducteurs et les membranes. Les diffrences de densit etde structure des membranes se retrouvent dans les tensions et dansles surfaces limites, et entrafnent par consquent des diffrences de

    potentiel. Ainsi notre corps se compose d'innombrables surfacesintrieures avec des potentiels d'nergie diffrents- Dans notreorganisme, l'nergie bio-lectrique est en mouvement perptuel,circulant des lieux de potentiel plus lev aux lieux de potentielmoindre, la recherche d'un quilibre jamais atteint. Ces chargeslectriques en processus continuel d'galisation sont vhicules parles particules des fluides corporels, les ions, c'est--dire des atomes

    porteurs d'une charge lectrique. Selon qu'ils se meuvent vers leple ngatif ou le ple positif, ils sont appels "cations" ou"anions". Nous comprendrons l'importance particulire de cettenotion lorsque, dans IC cours de celte tude, nous verrons (pie,selon les thories yogiques, le corps est capable d'emmagasinercette nergie et DE LA DIRIGER A VOLONTE. Toujours selonles yogis, le prna imbibe tout le corps humain, qu'il faut considrer

    comme un vritable accumulateur et un transformateur, et en fin decompte, notre vitalit dpend d'une assimilation suffisante de

    prna et de son

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    utilisation correcte. Nous aurons l'occasion de citer de nombreusessources occidentales, ce qui nous permettra d'asseoir solidementl'difice des thories yogiques sur des bases scientifiques.Ecoutons d'abord le Dr. Biancini :"En biologie, les phnomnes lectriques ont une importancecapitale. Tout acte de nutrition ou de mouvement est producteurd'lectricit. Aux actes nutritifs correspondent des courantscontinus appels courants de repos; au fonctionnement desorganes sont lis des courants passagers appels courants daction.

    Les courants de repos (par acte nutritif) proviendraient des actionschimiques qui se droulent au sein du protoplasma; ce point devue, les tissus vivants pourraient tre assimils une infinit de

    piles parcellaires. Les courants d'action que l'on peut mettre en vidence au niveaudes muscles, des nerfs, des glandes, des tguments, s'expliquent parles relations qui unissent les phnomnes lectriques et les actionscapillaires. Les variations de potentiel lectrique donnentnaissance des variations de la tension superficielle et des

    phnomnes d'osmose, comme les variations de la tensionsuperficielle et les phnomnes d'osmose dterminent des

    variations du potentiel lectrique. Or des variations de la tensionsuperficielle et des dformations mcaniques sont constammentralises dans les tissus vivants, d'o la constante productiond'lectricit. Ces donnes nous expliquent que, dans un organisme,les diffrences de potentiel sont en fonction des manifestationsvitales. Les rgions les moins actives tant lectrongatives parrapport aux rgions les plus actives.Des recherches avaient t faites, il y a dj plusieurs annes, parle regrett Docteur Dimier, lectrologue des hpitaux, et nous, surl'existence et la mesure de l'lectricit humaine; un galvanomtreultra-sensible avait permis de percevoir cette lectricit et deconstater que les points chinois avaient une puissance

    particulirement puissante d'mission. Il avait mme t possible,en reliant par un fil de cuivre les deux points Sann-li de jambe d'un

    mme individu, de constater, par le bruit de l'onde dans unamplificateur, la prsence d'un courant continu entre les deuxcts du corps. Les nombreuses

    observations faites avaient permis de constater que, chez les tresen sant normale, la charge lectrique atteignait une moyenne dehuit millimes de milli-ampres (micro-ampres); le chiffre, pourles gens fatigus, tant peine de un ou deux micro-ampres; et

    pour les surexcits ou contractures, montant jusqu' quinze micro-ampres. ""Nous sommes en droit de nous demander si ce qu 'on appelle la"force vitale" ne serait pas reprsente surtout par ce potentiel

    lectrique et quand nous disons, lorsque nous nous sentons las,"mes batteries sont plat" cette expression peut tre prise presqueau sens littral. La vitalit et la sant, sans vouloir les rduire del'lectricit, se manifestent par la prsence d'une abondante chargebio-lectrique, l'activit des changes ioniques, la tension du

    potentiel et l'harmonie de toutes les fonctions, c'est--dire que lasant dpendrait bien plus d'une rpartition et d'une diffusionharmonieuse de ces "courants" qu'on ne le croit habituellement. Etles chiffres de 15 micro-ampres relevs chez les gens surexcitsmontrent que ceux-ci vivent rellement en "court-circuit" perptuelet "claquent leurs accus". Wilhelm Reich a crit les mots suivants,lourds de sens et de consquences, qu'il faut mditer : "Commedpart fondamental de l'organisme, une approche nouvelle de lacomprhension des maladies organiques s'ouvre devant nous.

    Maintenant les nvroses nous apparaissent dans un clairagetotalement diffrent de celui des psychanalystes. Elles ne sont pas

    seulement le rsultat de conflits psychiques non rsolus ou defixations infantiles, ou plutt ces fixations et ces conflits causentdes troubles fondamentaux dans l'conomie bio-lectrique et

    s'ancrent ainsi somatiquement. Voil pourquoi nous tenons pourimpossible de sparer les processus psychiques des processus

    somatiques. "Il est donc clair que l'homme qui serait capable d'emmagasinercette nergie bio-lectrique, de la diriger et de la rpartir volontdans son organismer possderait la cl de la sant physiquet"mentale. Ceci est d'ailleurs le premier objectif du prnayma. Ce qui prcde permet de mieux comprendre comment l'acu-

    puncture chinoise peut agir sur le corps. Si l'on n'avait dcouvertcette production, celte ingestion et cette circulation d'nergielectrique dans les fluides et les tissus du corps humain

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    ainsi que son organisation en courants, l'action de l'acupuncturenous demeurerait incomprhensible.Souli de Morant a crit : "L'opinion de plusieurs /ectrologues estque les aiguilles d'acupuncture produiraient une dchargelectrique du corps dans l'air. J'ai pu constater bien souvent que,

    sur une aiguille d'argent plante dans un point voulu d'un musclecontracture, un amplificateur entendait le tacata rapide d'uneonde; dans certains cas. le doigt pouvait en percevoir autant, et

    l'on sent ce moment une vritable dcharge remonter la main etle bras et les engourdirEntre notre corps, charg ngativement, et la charge gnralementpositive de l'air s'tablissent des courants de sens permanent dontl'action intime est peu connue, mais qui paraissent bien dterminerune excitation du systme nerveux priphrique et central,

    secondairement de tout l'organisme. Or te potentiel lectrique del'atmosphre en un mme point. mme par beau temps et enl'absence de toute cause pouvant priori les expliquer, subit desvariations incessantes et souvent trs marques (le quart ou le tiersde sa valeur) particulirement le jour. Ces variations accidentellesdiffrent considrablement d'un point un autre, mme voisin. Partemps troubl, nuages orageux, pluie ou neige, brouillard, cesvariations sont beaucoup plus considrables et peuvent atteindre de3.000 5.000 volts* et passer en moins d'une minute de milliers devolts positifs des valeurs ngatives de mme ordre. Un vent fortdiminue le potentiel parfois jusqu 'au changement de signe.Tonifier, disperser : ce sont l des expressions qui ne disent rien detrs prcis la plupart des Europens, et qui sont au contraire trsclaires pour qui connat l'nergtique. Tonifier. c'est faire vers une

    partie de l'organisme un appel d'nergie emprunte la partieoppose en yin-yang. L'nergie conduisant le sang et l'animant, il ya gnralement irrigation sanguine plus nergique, trophismeaccru, vitalit rveille. Disperser, c'est parpiller un amasd'nergie concentre dans une partie d'organisme, la faire passeren gnral dans la partie oppose en

    *Ces chiffres peuvent paratre normes et le sont en effet. Il faut cependant tenircompte de l'extrme faiblesse de l'amperage, qui fait que nous pouvonssupporter ces tensions leve sans tre lectrocuts mais celles-ci agissentnanmoins en profondeur sur notre quilibre biologique.

    yin-yang; attnuer l'excs de vitalit, l'excs de sang, dconges-tionner, enlever la douleur.

    Les moyens employs pour tonifier ou disperser dpendent encoredu yin-yang. Un passage du Nei Tsing (XVIIIe sicle) racontecomment, avant la dcouverte du cuivre et des aiguilles fines au

    XXe sicle, avant mme l'emploi des poinons de pierre, on avaitremarqu que les blessures faisaient plir et dprimaient; que lesbrlures excitaient chaleur et vie. C'tait de l que venait

    l'invention, pour disperser, d'abord des poinons de pierre, puisdes fines aiguilles de cuivre; pour tonifier. d'abord des brandonsrougis au feu, puis des "tsiou" que nous appelons moxas, d'un mot

    japonais tmogusa) venu nous par les Hollandais. A cette poque,les aiguilles taient censes ne pouvoir que disperser, ou tout aumoins disperser facilement; tandis que les moxas tonifiaienttoujours, et mieux que les aiguilles.

    Assez vite cependant, l'esprit observateur des Chinois nota que lespiqres ou les brlures faites en certains points du corps n'avaientpas seulement une action gnrale, mais aussi une rpercussionsur l'un ou l'autre des organes. Plus tard, mais sans doute avant leXVIIIe sicle, on constata que certains points avaient une actiontoujours tonifiante, et d'autres une action toujours dispersante. Dscette poque presque tous les points taient connus. Ce fut alorsqu'apparut la dcouverte des "mridiens", ces lignes sur lesquelles

    se trouvent situs les points; chaque organe ayant sa srie depoints rsonateurs et excitateurs, et son mridien. En mme temps,il fut reconnu que ces mridiens communiquaient entre eux parleurs extrmits. Enfin de nombreux malades avaient signal qu 'aumoment de la piqre, ils sentaient "que/que chose" passer tout lelong du mridien, et tous indiquaient que ce quelque chose passaittoujours dans le mme sens, dans le mridien trait, pour passer del dans le mridien li. La circulation d'nergie tait dcouverte,irriguant alternativement le y in et le yang. Les mridiens de cettecirculation d'nergie ne suivent aucun des vecteurs connus ;artres, nerfs, etc. Les Chinois estiment que cette circulation est encommunication par le haut (point Trong-t'inn) avec l'nergie yang

    cosmique et par le bas (point Tra-tsri) avec l'nergie yin de laterre. L'organisme serait ainsi comme un accumulateur-transformateur du yin-yang. "

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    Prna 5et cosmonautes

    En diffusant le yoga et ses techniques, je m'efforce... de ne rieninventer et j'essaie de serrer d'aussi prs que possible l'esprit et lalettre du yoga, puisant aux sources les plus authentiques,auxquelles il m'arrive d'avoir accs, en y ajoutant le produit de ma

    propre exprience s'tendant sur plus de 25 ans. Ma contribution sesitue donc surtout dans le domaine de la "cuisine" : le yoga me

    fournit la matire premire que j'accommode aux gots et auxbesoins de l'Occident pour la rendre apptissante. C'est tout.Un de mes apports personnels : j'ai bien l'impression d'avoir t le

    premier tablir une corrlation entre certaines dcouvertesscientifiques et la thorie yogique du prna. M'appuyant sur desrecherches occidentales, effectues sans aucun lien avec le yoga,

    j'ai la conviction qu'une des formes, sinon LA forme principale duprna atmosphrique est constitue par les ions ngatifs libres, cesminuscules paquets d'nergie lectrique vhiculs par les atomesd'oxygne de l'air, et que cette nergie est assimile par notreorganisme*. Un auteur a cru pouvoir identifier le prna l'ozone,voire mme aux gaz rares (non, argon, etc.). C'est une opinion que

    je ne partage pas, car ces gaz sont, comme l 'oxygne et l'azote, descomposants chimiques de l'air, or les textes yogiques sont formels :

    le prna est une nergie subtile

    *J'ai public des articles ce sujet dans la revue mensuelle YOGA que j'dite et celadepuis 1965.

    "de la mme nature que l'clair", mais distincte de l'air lui-mme.Je tiens complter ici ce que j'ai expos auparavant, car il s'agitd'un aspect fondamental du prnayma et mme du yoga toutentier.Les pages qui suivent montrent quel point l'intuition gniale desRishis et des Sages de l'Inde ancienne est confirme par notrescience occidentale et mettent en vidence l'ENORMEIMPORTANCE du "prna" dans la biologie humaine. le suis

    persuade que la mdecine de l'avenir sera "prnique" ! Je cite enpremier lieu un article publi dans "le Monde" des 24-25 mars 1968 la rubrique "l'Actualit mdicale et scientifique" sous le titre "Lesinfluences de l'lectricit atmosphrique sur la sant tudies pardes spcialistes Brianon" : "Brianon mars. Station climatiqueimportante par ses installations et son quipement, Brianon a reules congressistes d'une journe d'tude sur l'ionisationatmosphrique organise par le Centre bhanonnais de recherchesbioclimatiques. De ce congrs ressort la ncessit d'entreprendrede vritables recherches dans le domaine de l'lectricitatmosphrique. Les travaux exposs, quelquefois contradictoires,ont mis en vidence un besoin d'obtenir une collaboration troiteentre physiciens et mdecins. La ncessit d'une diversit des

    points de mesures, d'une mthodologie de recherche, d'uneinformation srieuse centralise, est galement apparue pour viterun travail souvent trop isol dans ce domaine o l'on tudie lesrpercussions qualitatives et quantitatives sur les tres vivants des

    particules charges d'lectricit dans l'atmosphre. Les travauxentrepris au laboratoire de recherches sous-marines de Toulon,

    prsents par le Dr. Vogt, ont retenu l'attention des participants cette journe, dirige par le professeur Bricart. de la facult des

    sciences de Paris. Les expriences du laboratoire de Toulonportent notamment sur les effets des ions atmosphriques en excs.De leur tude, il ressort que. sous l'action des ions ngatifs, onassiste une modification des constantes respiratoires(augmentation de la pression partielle alvolaire de l'oxygne etdiminution de ta pression partie/le alvolaire du az carbonique),

    alors que sous l'action des ions positifs se produit le phnomneinverse. "Ce dernier paragraphe est crucial : il fait apparatre qu'au niveaudes poumons, les ions ngatifs facilitent le filtrage de l 'oxygne

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    travers la fine membrane alvolaire, lequel oxygne est mieuxabsorb par le sang. Inversement, le rejet du CO2 est favoris.Rsultat : une fixation accrue de l'oxygne, un rejet plus facile et

    plus complet du gaz carbonique excdentaire. Poursuivons :"D'autre part, l'excs d'ions positifs est l'origine d'une rductionde la capacit respiratoire vitale et du volume expiratoiremaximum. Sur l'appareil circulatoire, il ne semble pas y avoird'altration notable, alors que d'autres tests tendent prouver que

    les ions positifs peuvent tre l'origine d'une dtrioration desperformances psychophysiologiques. " Les chapitres prcdentsconsacrs au prna atmosphrique ont prcis que notre industrie

    projette dans l'atmosphre de nos villes des milliers de tonnes depoussires dont chacune est un pige ions ngatifs vitalisants. Ilen rsulte une rarfaction catastrophique des ions ngatifs libres,happs par ces poussires, et une augmentation alarmante des ions

    positifs, nuisibles la sant. Cela claire le problme de la pollutionatmosphrique sous un angle inattendu. Nous considrons que la

    pollution de l'air de nos cits est due surtout aux gaz et aux rsidusnocifs (oxyde de carbone, gaz sulfureux, nitreux, etc. rejets par lesusines, le chauffage et les autos), et les poussires nous paraissentassez anodines. Sans doute, ces gaz toxiques rongent les voies

    respiratoires et intoxiquent l'organisme, mais la suppression quasitotale des ions ngatifs par les poussires et l'augmentation dunombre des ions positifs qui sapent directement notre vitalit, nousatteignent insidieusement dans nos forces vives. Nos monctoires(reins, foie, etc.) peuvent, dans une certaine mesure, neutraliser lestoxines absorbes et les liminer, sauf l'oxyde de carbone quidtriore irrversiblement l'hmoglobine. Par contre, RIEN necompense la perte de vitalit dont sont victimes les citadins forcsde respirer un air priv de prna. Cette baisse de vitalit sape notreimmunit naturelle aux germes pathognes, qui ne deviennentvirulents qu'en prsence d'un terrain affaibli, suivant la thsedfendue par Claude Bernard. La lutte antipollution devrait doncviser les poussires au mme titre que les autres polluants.

    L'AIR CONDITIONNE

    Nous nous flattons en Occident d'avoir "amlior" lair que

    nous respirons. Nos spcialistes ont dtermin son degr hygro-mtrique, sa temprature, etc., et d'aprs les normes thoriquement"idales" de l'air, de nombreux btiments publics et privs ont tquips, grands frais, d'installations de conditionnement d'air,censes reprsenter le nec plus ultra en matire de confort vital etd'hygine.Toutefois, les humains "privilgis" qui bnficient - souventcontre leur gr - de ces installations, semblent beaucoup moins

    enthousiastes que les inventeurs (et les vendeurs) de ces systmesde conditionnement d'air. 11 est frquent que les hommescondamns vivre dans ces bureaux air conditionn regrettent lesanciens btiments : "On pouvait au moins ouvrir les fentres." Tout s'explique par le prna de l'air : aprs son passage dansl'installation de conditionnement o tous les ions ngatifs vivifiantsont t happes au passage, l'air est devenu un gaz inerte, priv detout pouvoir vitalisant. Les tres humains forcs de respirer cet airse sentent " plat", le soir, en rentrant chez eux, souffrent souventde migraines, leur rendement au travail est mdiocre, laconcentration mentale diminue. L'air est devenu invivable, et lestres humains qui respirent cet air priv de tout son prna viventsur leurs rserves, el avec les rares autres sources de prna (la

    nourriture, par exemple), elles aussi fortement atteintes dans leurintgrit. Le conditionnement de l'air actuel est un conditionnement rebours ! Mais mme aujourd'hui, qui prte l'oreille de pareillesaffirmations ? Peu peu cependant la vrit perce. Lisons :"Ionisation artificielle et air conditionn"."Ingnieur la facult des sciences de Paris. M. Andr Langevin a

    prsent le problme, un peu dlaiss semble-t-il. du condi-tionnement de l'air. Actuellement, il faut considrer commeincomplte une installation de conditionnement d'air lorsqu 'elleassure une temprature constante, un degr hygromtrique comprisentre 40 et 70 et un dpoussirage de l'air neuf introduit. M.

    Langevin voit la ncessit, pour parfaire ces installations, de faireappela une mthode de production d'ions atmosphriquesartificiels.

    D'autres travaux importants ont montr que les ions intervenaientdans foutes les fonctions vitales, il s'avre particulire-mentopportun, par exemple, d'tudier plus fond le processus

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    de faction des ions oxygne ngatifs sur l'organisme, afin dedterminer si ces ions n'agissent pas comme de vritablescatalyseurs lors de l'oxygnation du sang.

    Mais en attendant, suggre M. Langevin. il semble utile de signaleraux utilisateurs d'air conditionn la ncessit de ne pas ngligerune certaine ionisation, facteur jusqu'ici pratiquement ignor. Lapratique de l'ionisation artificielle devrait apporter uneamlioration des conditions de vie anormales auxquelles sont

    gnralement soumis les citadins. "Ces phrases condamnent donc toute installation d'air conditionntelle qu'elle est conue actuellement.On pourrait rtorquer que le dpoussirage ralis par leconditionnement de l'air est un facteur positif important. Oui, il estindispensable de dpoussirer l'air, mais c'est l'mission despoussires qu'il faut agir en les captant ds l'usine productrice; l'arrive, c'est trop tard, le mal est fait. Il faut empcher ces piges ions de dvitaliser compltement l'air que nous respirons et nepas les laisser s'chapper dans l'air : tout le reste est illusoire.Les paragraphes qui prcdent confirment aussi que "les ionsinterviennent dans TOUTES LES FONCTIONS VITALES". Cettephrase devrait tre publie des millions d'exemplaires et obsder

    les responsables. "LES IONS NEGATIFS INTERVIENNENTDANS TOUTES LES FONCTIONS VITALES. Ils sont devritables catalyseurs lors de l'oxygnation du sang." En liminantces ions ngatifs, on porte atteinte toutes les fonctions vitales etpar consquent la sant de populations entires.Mr. Langevin a fait allusion l'ionisation artificielle. Ce sujet faitactuellement l'objet d'tudes serres dans plusieurs pays. Commentet pourquoi ?Ce sont surtout la recherche spatiale et la biophysique appliqueaux futurs voyages interplantaires qui ont dclench cesrecherches. S'il est des hommes qui font l'objet d'une slectiondraconienne, ce sont assurment les cosmonautes ! Ils constituentune lite humaine sur les plans physique, psychologique et mental.

    Le cosmonaute doit tre en parfaite sant, robuste. capable dersister aux preuves du lancement, du vol en orbite et du retour auso! d'une capsule spatiale, et disposer du courage et de l'nergiepsychique ncessaires pour surmonter l'preuve

    redoutable pour les nerfs que reprsentent l'attente du lancementdans sa capsule exigu, le sentiment d'tre isol du monde, lemanque d'espace, l'air confin. Au surplus, on exige de lui -exigence qui se renforcera encore dans l'avenir - qu'il soit la foisphysicien, mathmaticien, astronome, ingnieur, mcanicien et quesais-je encore, car il ne pourra gure compter que sur lui-mmepour dpanner ses appareils durant les longs voyagesinterplantaires qui sont d'ores et dj envisags. Or on a constatque ces hommes d'lite, aux muscles d'acier, aux rflexes promptset srs, au systme nerveux quilibr, bien entrmes et biennourris, se fatiguent anormalement vite dans leur capsule spatiale.Trs vite, leur pouvoir de concentration dcline, leurs rflexesdeviennent moins prompts, moins prcis, ils se plaignent d'uneindfinissable sensation d'puisement. On aurait pu mettre tout celasur le compte de l'apesanteur, mais comme cela se produisait mmependant les sances d'entranement o la capsule restait trsprosaquement au sol, il y avait l un mystre.Il ne serait - bien entendu - venu l'ide d'aucun biophysicien deconsulter un yogi et pourtant on et t bien inspir de le faire ! .Ce yogi aurait aussitt mis le doigt au noeud du problme. "II n'y apas de prna dans cette capsule, aurait-il dit. donc l'tre humain

    n'tant plus reli la grande dynamo cosmique, l'inpuisablerservoir de prna universel, vit sur ses rserves qui, faute de sereconstituer au furet mesure, s'puisent ncessairement trs vite."Il faut reconnatre que les recherches se sont assez rapidementorientes vers les proprits lectriques de l'air, et actuellement ilexiste des appareils permettant de recrer dans les capsulesspatiales. les conditions lectromagntiques de l'air libre. Cesrecherches furent longtemps considres comme "top secret". AuxEtats-Unis, elles furent catalogues 'Titre 35, Code U.S. - 1952,Sections 181-188." Aujourd'hui, le secret est lev, car il est apparuque le "concurrent" russe avait rencontr les mmes problmes etqu'il semblait les avoir rsolus !Nous sommes redevables des renseignements suivants la firme

    amricaine qui produit ces gnrateurs d'ions ngatifs : "// est tablide manire indiscutable qu 'un champ lectrique existe entre laterre et l'atmosphre. Ce champ lectrique naturel estnormalement positif (relativement la terre) et sa

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    puissance est ordinairement de l'ordre de plusieurs centaines devolts par mtre. "

    Nous suggrons au lecteur de relire le chapitre 3 o il est questiondu gradient potentiel. Dans ce chapitre, pour simplifier les choses,nous n'avons pas voqu la notion du champ lectrique, ce sontsurtout les ions ngatifs qui ont retenu notre attention. Quel est lerle du champ positif ? Les ions ngatifs flottent, si l'on peut dire, haute altitude, o ils sont produits notamment par l'effet ionisantdes radiations solaires, ils y resteraient indfiniment, puisque laterre est charge ngativement. Cependant, proximit du sol, ilexiste un champ lectrique positif. Il ne faut pas confondre le"champ lectrique" et les "ions". Ayant une direction, le champ estune grandeur vectorielle; il n'est pas matrialis sous la formed'ions. Les ions sont porteurs d'nergie lectrique, tandis que lechamp lectrique agit comme une force qui dplace ces ions, en lesattirant ou en les repoussant selon le cas. Les ions se comportentcomme la limaille de fer, attire par le champ magntique d'unaimant. Ainsi donc le courant d'ions ngatifs ne descend vers laterre que si un champ lectrique positif l'attire. Ceci prcis, nouscomprenons mieux la suite du texte :"...Dans les habitations, qui sont isoles et qui ont les proprits

    d'une cage de Faraday, il n 'existe pas de champ lectrique. C'estd'ailleurs ce que J'avais prcis en disant que dans certainsappartements le gradient potentiel est nul

    "... Le champ lectrique de la terre est une force lectriquenaturelle qui produit des effets bnfiques sur les organismesvivants et laquelle l'homme s'est adapt depuis plusieurs mill-naires. En effet, l'volution a, sans le moindre doute, tenu comptede ce facteur Des expriences qui ont t effectues montrent quele champ lectrique produit, l'intrieur mme du corps, uncourant lectrique qui excite tout l'organisme et son systmenerveux, ce qui, en retour, accrot le rendement crbral..." Maisnous allons bientt retrouver les ions ngatifs qui nous sontfamiliers : "Les effets bnfiques attribus au champ lectrique

    sont dus l'action combine du champ lectrique positif et des ionsngatifs suspendus librement dans l'atmosphre, action parlaquelle le champ lectrique est l'origine du mouvement mais otes ions sont les porteurs de ta charge

    lectrique. " Ceci est parfaitement clair. "Ainsi donc, un courantlectrique continu traverse l'atmosphre et le corps humain toutentier. Dans les conditions atmosphriques normales, ce courantlectrique continu est de l'ordre de 10-12 amp. par seconde travers le corps pris dans son ensemble, soit approximativement10-16 amp./seconde par cm2."Ces courants sont extrmement faibles, mais cela n'empche pasqu'ils soient d'une importance vitale. Considre au niveau d'une

    goutte d'eau, l'attraction de la lune est une force absolumentngligeable. A l'chelle des ocans, elle anime un des phnomnescosmiques les plus importants la surface de noire globe,l'alternance des mares, qui dplace des milliards de tonnes d'eau ! "Comme il y a toujours des ions en suspension libre dans l'air,n.d.l.r. attention : la quantit varie dans des proportions normes,et dans certains cas on peut dire qu'il n'y a presque plus d'ionsngatifs favorables) c'est la prsence du champ lectrique positif et

    son intensit qui sont les facteurs les plus 'mportants dans lagense de ce courant lectrique continu 'ravers le corps humain,et qui sont par consquent l'origine ies effets physiologiquesbnfiques produits. Sans la prsence le ce champ lectriquecomme force motrice, les ions reste-aient immobiles et il n'yaurait pas de courant, donc pas Veffets physiologiques... ""...Le courant lectrique caus par la prsence d'un champlectrique traverse toutes les cellules, tes organes et le systmenerveux tout entier, stimule le mtabolisme, ainsi que toutes lesautres fonctions physiologiques des organismes vivants... " '...Sil'organisme demeure dans un local ou espace o il n'existe pas dechamp lectrique positif (dans une cage de Faraday) voire mme

    si ce champ est trop faible, on constatera de la fatigue, del'indolence, un manque de vitalit. C'est l que se itue la causemajeure de la fatigue et de l'engourdissement noduits dans lesautomobiles, les avions, les chars d'assaut, les ous-marins, lestrains et maintenant aussi, dans les capsules patiales. Dans tousles cas, les expriences indiquent que la Production d'un champlectrique artificiel contrl est probablement le seul moyen

    efficace, infaillible et compltement noffettsif pouvantconsidrablement retarder l'apparition de la atigue, del'puisement et de la somnolence. Les effets

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    physiologiques des champs lectriques artificiels sont identiques

    ceux du champ lectrique naturel... "Notons nouveau que ce sont avant tout les conditions trs

    particulires qui rgnent dans une capsule spatiale qui ont rvll'importance de ce facteur; le rapport cit prcise : Etantentirement mtallique, chaque capsule spatiale constitue une cagede Faraday absolument idale, dans laquelle mme le pilote spatialle plus entran donne vite des signes de perturbations

    physiologiques (par exemple dans le fonctionnement cardio-vasculaire, le mtabolisme, l'quilibre lectrolytique, etc.) et en

    particulier une fatigue et un puisement prmaturs. Cesperturbations physiologiques ont t tablies au-del de toutecontestation lors des vols orbitaux amricains et tablies d'une

    faon tout aussi comptente et ouvertement admise par les Russes.Glenn aussi bien que Carpenter se fatigurent trs vite et la fatigueaussi bien que l'puisement et les perturbations physiologiques

    furent tels chez le pilote spatial Titov qu'il eut rellement le mal del'air aprs six rvolutions seidement. Ces phnomnes gnants qui

    se sont manifests ds le dbut de l'exploration spatiale, furentdiscuts avec insistance lors du Symposium tenu au Centre de VolSpatial de Houston le 21 septembre 1962.

    D'une faon surprenante toutefois, les deux pilotes russesNikolajev et Popovitch ne montrrent aucun signe de fatigue torsde leurs mis jumels en aot 1962, bien que ceux-ci aient durrespectivement 96 et 72 heures. Les deux pilotes firent preuved'une vitalit peu commune, ce fait est indniable.Vouloir expliquer cette vitalit extraordinaire par leur entrane-ment pralable serait une erreur absolue. On pourrait encoremoins prtendre que la vitalit significative des deux pilotes russesait t rendue possible par l'absorption de drogues. La seuleexplication possible et digne de foi pour cette vitalit siremarquable est d'admettre qu' cette poque dj, les Russesemployaient avec succs la mme technique que celle del'appareil amricain baptis "anti-fatigue unit".

    Les recherches dans ce domaine furent effectues aux U.S.A. avecune rigueur scientifique dont je vous pargne le dtail, car ce sontles faits et les rsultats qui nous intressent. Les recherches ontgalement port sur l'influence des courants

    lectriques (traduisez "prniques") dans le domaine mdical. "...LeDr. Daniel a tabli que les accs de toux prolongs diminuaient defaon spectaculaire chez ceux de ses patients traits par leschamps lectriques. Cela s'claire et se comprendlectrophysiologiquement la lumire des dernires recherchesconcernant la conversion de l'oxygne inhal et fix par lescellules du corps qui le transforment, en particulier celles ducoeur.

    L'importance de ce principe par son application des domainesextraordinairement vastes devient vidente si l'on considre lesdernires dcouvertes du Prof Wartburg en A lie magne, concer-nant les cellules cancreuses. Lorsque des cellules saines sont

    places dans un tat o il leur est impossible de respirernormalement, elles passent un stade de "fermentation" etdeviennent ensuite de vritables cellules cancreuses. L'nergiencessaire pour l'assimilation par digestion est obtenue parl'intermdiaire de l'air atmosphrique au moyen de processuslectriques extrmement complexes. Au cours de ces processus,l'acide adnosine-tri-phosphorique, particulirement riche ennergie, parat tre le porteur de cette nergie. Dans la nature, lechamp lectrostatique exerce une influence importante sur lachane "respiration-phosphorisation" au cours de laquellel'oxygne de l'air atmosphrique devient "actif" un degrcorrespondant.

    Par consquent, l'application de champs lectrostatiques est entreeffectivement dans le domaine de la thrapeutique pour letraitement des occlusions cardiaques (infarctus) en puissance ouangines de poitrine. Tous les patients du Dr. Daniel soumis cettethrapeutique en retirrent des bnfices incontestables. "

    QUELQUES CONCLUSIONS

    Les mmes auteurs signalent les rpercussions qu'entrane l'absencede champ et de courant lectrique : "L'absence de courantlectri