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EN BREF : ADAPTATION ET INNOVATION Valérie Amos, sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence, lors de son discours d’introduction

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EN BREF : ADAPTATION ET INNOVATION

Valérie Amos, sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence, lors de son discours d’introduction

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Le Canada est un acteur de premier plan de l’intervention mondiale, et a une longue histoire de collaboration avec les partenaires de la société civile pour soulager les souffrances provenant des désastres, de la maladie et des con-flits. Avec une contribution totale de 747 millions de dollars US en 2014, le Canada se classe en huitième position des gouvernements donateurs en ce qui a trait à l’aide humanitaire mondiale. Le gouvernement et ses partenaires ont réagi à un large éventail de désastres naturels et de crises régionales, y compris l’éclosion du virus Ebola en Afrique occidentale, les conflits continus en Iraq, au Soudan du Sud et en Syrie, les inondations au Bangladesh et au Népal, et plus encore.

La pression sur les systèmes d’intervention mondiale est intense et devient de plus en plus complexe, puisque des facteurs tels que les changements clima-tiques, l’instabilité et les conflits ainsi que la pauvreté prolongée conspirent à rendre vulnérable les populations de certaines régions à de multiples risques qui se chevauchent. Au cours des cinq dernières années, les conflits dans au moins 15 régions ont obligé un nombre record de personnes à quitter leurs maisons : à la fin de 2014, selon le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le nombre de personnes déplacées par la guerre et les persécutions a atteint un record de près de 60 millions.

POINTS SAILLANTS DE LA CONFÉRENCE HUMANITAIRE CANADIENNE 2014

La Conférence humanitaire canadienne 2014 a réuni divers membres de la communauté humanitaire croissante du Canada, sous le thème « Adaptation et innovation ». Tandis que les systèmes d’intervention mondiale sont soumis à des contraintes, les travailleurs humanitaires et les défenseurs canadiens ont exprimé leur engagement passionné et exploré de nouvelles façons de relever le défi. Le présent document souligne certains des principaux fils de discussion et les contributions des participants aux thèmes qui seront explorés au Sommet humanitaire mondial de 2016.

Patricia Erb, PDG Aide à l’enfance, Canada

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TRAVAILLER ENSEMBLE POUR TROUVER DES SOLUTIONS

« À mesure que le nombre de crises croît, les ressources sont uti­lisées au maximum. C’est pourquoi il est essentiel de travailler ensemble, et de bâtir sur les forces de chacun. »

­ L’honorable Christian Paradis

Les 4 et 5 décembre 2014, quelque 290 représentants du milieu de l’aide et du développement du Canada, provenant d’organisations non gouvernementales, d’organismes gouvernementaux, d’organisations internationales, d’instituts universitaires et de recherche, ainsi que du secteur privé, se sont rencontrés à Ottawa pour mener un dialogue et une consultation. Cent quatre-vingt-onze autres représentants ont assisté aux séances de la conférence sur le Web. Cette rencontre a élargi le succès de la toute première Conférence humanitaire canadienne, qui a eu lieu en 2013, abordant un plus grand éventail de thèmes et attirant un plus grand public. Tout en permettant l’échange d’idées et d’ex-périences, et en suscitant des opinions sur la façon de renforcer les systèmes d’intervention, cette plus récente conférence a également permis de consulter le milieu canadien pour obtenir des idées sur la planification du Sommet hu-manitaire mondial de 2016. Les participants ont pris part à un sondage et ont participé à des discussions approfondies sur les thèmes du Sommet.

Hon. Christian Paradis, Ministre du Développement international et de la Francophonie, Rosemary McCarney, Présidente et directrice générale, Plan Canada et Nicolas Moyer Directeur général, Coalition Humanitaire

En tout, quelque 80 contributeurs ont participé à 22 débats et de discours d’experts , couvrant une foule de préoccupations et d’idées, y compris des façons d’améliorer les interventions en cas de crise urbaine, d’effectuer des recherches humanitaires, de tirer parti du potentiel du secteur privé, d’assurer la sécurité des travailleurs humanitaires et de prendre en compte le sexe dans la réduction des risques en cas d’urgence ou de désastre. Parmi les orateurs, se trouvaient l’honorable Christian Paradis, ministre du Développement inter-national et ministre de la Francophonie, et Valerie Amos, qui était à l’époque la sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence.

Comme le démontrent la conférence et les résultats du sondage soulignés plus bas, ainsi que la plus grande participation à la conférence en tant que telle, la communauté humanitaire du Canada est diverse et en croissance, et les frontières entre les secours, la recherche et le développement sont de plus en plus floues. Les résultats du sondage et les débats d’experts illustrent le continuum qui relie l’aide, la préparation aux catastrophes, le développement et la reconstruction à long terme ainsi que la recherche pour le développement. Les résultats soulignent également le besoin d’innovation, c’est-à-dire créer de nouvelles stratégies et de nouveaux partenariats et établir une plus grande tolérance aux risques et aux échecs, pour que la communauté humanitaire du Canada puisse répondre aux nouveaux défis complexes de plus en plus nombreux.

NOUVEAUX DÉFIS ÉMERGENTS

« Les conflits sont maintenant prolongés. Il suffit de regarder du côté du Darfour au Soudan, de la République du Congo, de la Somalie. La période de déplacement d’une personne est en moyenne de 17 ans. »

­ Valerie Amos, ancienne sous­secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d’urgence

La guerre, la pauvreté, les gouvernements dysfonctionnels et les facteurs de perturbation de l’environnement ne sont pas nouveaux. Cependant, leurs puis-santes interactions dans certaines des régions les plus fragiles du monde, et la durée prolongée de nombreux conflits, imposent un fardeau sans précédent sur les systèmes d’intervention humanitaire.

Comme l’a fait remarquer dans un de ces discours Valerie Amos, coordon-natrice des secours d’urgence des Nations Unies : « les acteurs de l’aide hu-manitaire sont appelés à traiter avec les conséquences de crises ayant pour origine les conflits, la pauvreté, les inégalités, la mauvaise gouvernance et le sous-développement. » De plus, elle souligne que « la hausse de l’insécurité et de l’instabilité causée par la croissance du terrorisme et des groupes armés » met davantage de pression sur le système.

La pression provient non seulement du nombre et de la gravité des crises en cours, mais également du degré auquel les causes sous-jacentes interagissent pour augmenter la vulnérabilité des personnes concernées. Pour citer un ex-emple donné par Nigel Fisher, ancien Coordonnateur régional humanitaire des Nations Unies pour la crise syrienne, la situation actuelle en Syrie est causée non seulement par une répression politique qui a provoquée un conflit armé, mais également par une sécheresse prolongée et plus d’une décennie de mauvaises récoltes, avant les manifestations du « printemps arabe ». L’ac-cumulation de ces facteurs sous-jacents ont entraîné une vague de migration provenant des régions rurales appauvries vers les villes où le manque d’oppor-tunité a alimenté les mouvements de protestation contre le regime.

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Lorsqu’on leur a demandé ce qui d’après eux augmentait le risque de catastro-phes dans les pays en développement, les répondants ont souligné ce qui suit :

Avoir une approche réactionnelle pour la gestion des catastrophes plutôt que de tenter de réduire les risques de catastrophes futures et de bâtir la résilience.

Faible gouvernance et incapacité des gouvernements d’établir les priorités pour la réduction des risques de catastrophe.

Peu d’investissements dans les initiatives axées sur les risques de catastrophe.

La préoccupation quant au financement ne concerne pas uniquement le besoin d’obtenir plus d’argent, mais porte également sur la façon dont cet argent pourrait mieux être investi dans la prévention et l’atténuation. En 2013, seulement deux pour cent de l’aide humanitaire canadienne et six pour cent de l’aide humanitaire mondiale ont été dépensés dans la prévention des catastro-phes et la préparation aux catastrophes.

Panel sur « Répondre aux situations d’urgence dans les endroits les plus difficiles d’accès » avec de gauche à droite : Catherine Bragg, ancienne coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires, Nigel Fisher, ancien Coordonnateur régional humanitaire des Nations Unies lors de la crise syrienne, Claude Bruderlein, Conseiller stratégique au Président, Comité international de la Croix-Rouge et Stephen Cornish, Directeur exécutif, Médecins Sans Frontières Canada

Les zones de conflit posent des défis majeurs et les discussions reflètent une préoccupation croissante quant au fait que les quatre principes humanitaires de base — humanité, indépendance, impartialité et neutralité — sont en éro-sion, ce qui met en danger la vie des travailleurs humanitaires et des civils et qui amoindrit l’efficacité de la prestation de l’aide. En Syrie, par exemple, les combattants dictent où et quand les provisions peuvent être distribuées. Les participants à la conférence ont souligné trois éléments qui doivent être modi-fiés pour que les besoins des gens se trouvant dans des zones de guerre soient mieux comblés : les acteurs armés doivent respecter l’action humanitaire et garantir l’espace et l’accès humanitaires, ils doivent respecter le droit interna-tional humanitaire et les droits de la personne, et les gouvernements doivent assumer la responsabilité de protéger les populations civiles.

SITUATION DES SYSTÈMES HUMANITAIRES

« Nous agissons sur la base d’un paradigme humanitaire désuet et centré sur le Nord et qui, à la base, est toujours axé sur la charité et non sur la solidarité. Nous demandons aux gens ce qu’ils veulent, puis nous leur donnons ce que nous avons. »

­ Nigel Fisher, ancien Coordonnateur régional humanitaire des Nations Unies pour la crise syrienne

Dans toutes les présentations et les discussions, les participants se sont de-mandé dans quelle mesure le système humanitaire actuel répond efficacement aux défis auxquels il doit faire face. Les réponses au sondage ont révélé le niveau de préoccupation, avec quelque 88 % des répondants affirmant qu’ils ne croient pas que le système est équipé adéquatement pour répondre aux be-soins des personnes affectées par une catastrophe. Cinquante-neuf pour cent des répondants ont indiqué que les principes humanitaires de base ne sont pas bien compris et classés par ordre de priorité par les spécialistes du secteur et par lesdirigeants. Ce pessimisme reflète probablement la situation actuelle, dans laquelle un système conçu principalement pour des secours à court terme en cas de catastrophe est de plus en plus souvent appelé à répondre à des crises prolongées et complexes. Il reflète également les préoccupations selon lesquelles des défis encore plus grands sont à prévoir, à mesure que les réper-cussions des changements climatiques se font sentir.

Au cours de la séance plénière de clôture, l’expert invité John DeBoer, Con-seiller principal en matière de politiques à l’Université des Nations Unis de Tokyo, a tenu une discussion sur les résultats du sondage qui ont nuancé cette évaluation sombre. Leslie Norton, ancienne directrice générale de la Direction de l’assistance humanitaire internationale d’Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, n’est pas d’accord que le système dans son ensemble est défaillant. Tout en reconnaissant les défis, elle soutient qu’en examinant de plus près les composantes de l’aide humanitaire (les outils, les gens et le financement), l’architecture globale est appropriée.

Nicolas Moyer, directeur général de la Coalition Humanitaire, pense que les réponses ne sont pas tant une condamnation du système dans son ensemble qu’une réflexion sur un système qui doit en prendre trop sur ses épaules : « Notre système n’est réellement pas conçu pour ces crises prolongées. »

Nick Harvey, coordonnateur de l’équipe thématique pour le Sommet humani-taire mondial, souligne que les préoccupations exprimées par les participants de la Conférence trouvent écho chez les questions découlant des autres consul-tations régionales, notamment : de quelle façon le système peut-il être mieux équipé pour répondre aux différentes exigences dans différents contextes locaux ? Comment mieux coordonner avec les gouvernements nationaux et internationaux pour éviter de créer des systèmes parallèles ? Comment augmenter le financement pour la préparation aux catastrophes ?

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VOIES DE L’INNOVATION

« Le terme « innovation » peut sembler abstrait […] mais si nous souhaitons découvrir et défendre de nouvelles façons de travailler, nous devons apprendre à promouvoir le fait de prendre de petits risques qui peuvent être gérés. »

­ Nicolas Moyer, directeur général de la Coalition Humanitaire

Au-delà des défis et des préoccupations concernant le statu quo, la Conférence et le sondage ont offert aux participants des occasions d’échanger des idées et des stratégies pour améliorer les mécanismes d’aide internationale et l’in-tervention du Canada. Le désir d’innovation de la communauté était évident : les trois quarts des participants au sondage sont d’accord qu’il faut une plus grande tolérance des risques et des échecs possibles dans les innovations humanitaires, pour autant qu’elles respectent les principes de base.

STRATÉGIES ET PRIORITÉS POUR AMÉLIORER L’INTERVENTION HUMANITAIRE :

Renforcer la capacité d’intervention locale.

Améliorer le financement et la coordination de la réduction des risques et de la préparation aux risques.

Adhérer aux normes professionnelles et aux principes humanitaires de base.

Faire participer de nouveaux partenaires, y compris le secteur privé.

Expérimenter et innover.

En établissant les priorités pour améliorer le système mondial, 84 % des participants au sondage ont classé le soutien à l’intervention locale comme prio rité élevée. Viennent ensuite l’amélioration de la réduction des risques de catastrophe et la préparation aux catastrophes, ainsi que l’amélioration des mécanismes de financement. Selon les répondants, ces priorités doivent être accompagnées par l’augmentation de la professionnalisation de la pratique humanitaire par l’entremise de diplômes, de normes et de codes de conduite et en renforçant la compréhension de l’importance des principes humanitaires de base chez les spécialistes du secteur et les dirigeants. Pour mieux répondre aux besoins des gens affectés par des crises, les participants au sondage ont souligné le besoin de décentraliser le système d’intervention en organismes régionaux ou locaux et de fournir un financement des capacités de base pour la mise en œuvre d’organismes.

Un certain nombre de séances de la conférence ont abordé la façon de renfor-cer l’intervention locale. Le Dr Pierre Micheletti, ancien président de Médecins du Monde France et chercheur à l’Observatoire canadien sur les crises et l’aide humanitaires, a souligné le besoin de plus en plus accru de puiser dans l’exper-tise et les ressources des puissances émergentes et de « désoccidentaliser »

l’intervention humanitaire. Au cours d’une autre séance sur le renforcement de la capacité locale, les experts ont exploré la façon dont le système d’aide peut habiliter les acteurs du Sud. Ils mettent en valeur le rôle qu’ont les réseaux professionnels dans le renforcement des normes, et ils notent la tendance de négliger et de sous-estimer les stratégies des praticiens locaux. Même si la grande majorité des travailleurs humanitaires proviennent des pays du Sud, la prise de décision et le leadership sont toujours principalement concentrés dans le Nord. Les solutions abordées comprenaient des modèles de gestion plus flexibles, ainsi que des protocoles pour guider le travail en collaboration avec les institutions locales.

En ce qui concerne l’amélioration de la réduction des risques et de la prépara-tion, une autre séance a exploré les avantages et les défis d’intégrer la gestion des risques de catastrophe dans les grands courants de développement. Nusrat Nasab, chef de direction de Focus Humanitarian Assistance au Pakistan, a fait part de l’expérience de l’organisation quant à l’établissement d’équipes com-munautaires d’intervention d’urgence, qui placent les membres des commu-nautés locales au cœur de la gestion des risques, de la surveillance, de l’alerte rapide et des stratégies de communication, et qui sont composées à moitié de femmes. Nick Harvey a présenté les constatations du rapport « Dare to Pre-pare » de l’Overseas Development Institute, qui soulignent le besoin d’avoir un investissement plus élevé et une meilleure coordination du financement au sein des agences aussi bien pour la préparation que pour l’intervention, ainsi que le besoin d’avoir une meilleure réflexion sur le contexte local.

Il y avait également une entente générale sur le besoin d’établir des parte-nariats innovants et de faire participer de nouveaux intervenants à l’extérieur des domaines humanitaires traditionnels. Par exemple, les organismes d’aide ont de la difficulté depuis quelques années avec la façon de mieux exploi-ter l’expertise et les ressources du secteur privé. Trois études de cas ont été présentées au cours d’une séance sur le rôle du secteur privé quant au sou-tien humanitaire. Parmi les leçons importantes présentées sur l’expérience de partenariat du Programme alimentaire mondial, il y a le besoin de prendre attentivement en considération les coûts indirects et les coûts de renonciation du partenariat. Le Programme alimentaire mondial a, avec de l’expérience, élaboré un cadre pour guider ses partenariats, dans le but de mieux garantir la transparence et l’équité, et pour donner la priorité aux relations qui fournissent des ressources supplémentaires et des capacités stratégiques.

Un autre groupe d’experts sur la collaboration intersectorielle a présenté un nouveau partenariat de recherche entre le Conference Board du Canada et la Coalition Humanitaire, qui est appuyé par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement et qui explore des occasions d’avoir une plus grande collaboration entre les organisations humanitaires et les organi-sations du secteur privé.

Le rôle essentiel de la recherche comme moyen de tester les innovations et de documenter les leçons qui finiront par renforcer les systèmes humanitaires a été davantage souligné dans une séance sur l’élaboration d’un programme de recherche humanitaire canadien. Les experts ont indiqué le besoin de créer une base de données probantes adaptée aux besoins desexperts dans le secteur et des dirigeants. Le Centre de recherches pour le développement international (organisme canadien) et l’Observatoire canadien sur les crises et l’aide hu-manitaires font partie des organisations tentant de combler cette lacune.

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CONCLUSIONSComme l’a attesté Nicolas Moyer dans son mot de la fin, la deuxième Conférence humanitaire canadienne a donné à la communauté l’occasion de réfléchir sur les défis auxquels devra faire face le système humanitaire mondial et de tenter d’obtenir des solutions et des stratégies qui feront avancer le secteur.

Bien que l’étendue et la portée de la discussion illustrent le continuum qui relie le développement et les secours, elles illustrent également le travail qui reste à être effectué : renforcer les liens entre la recherche, les politiques et la pratique, décentraliser le processus décisionnel et habiliter l’intervention locale, tout en améliorant la coordination, et créer davantage d’espace pour l’expérimentation et l’innovation, fondées sur les principes de base, même en risquant l’échec.

Les organisateurs de la Conférence ont été heureux de voir l’engagement en-vers la vision collective, démontré par les membres de la communauté hu-manitaire canadienne, et attendent avec impatience les nouvelles occasions de renforcer leur engagement partagé.

La Conférence humanitaire canadienne 2014 a été organisée conjointement par la Coalition Humanitaire, le Centre de recherches pour le développement international, l’Observatoire canadien sur les crises et l’aide humanitaires et la Fondation Aga Khan Canada. Les organisateurs sont reconnaissants du sou­tien généreux du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Déve­loppement, de la généreuse hospitalité de la Délégation de l’imamat ismaili, et des contributions des nombreux orateurs, experts, participants et bénévoles au succès de l’événement.

Le rôle du secteur privé dans les interventions humanitaires (de gauche à droite) : Santiago Alba Corral, Directeur, programmes de développement international, CARE Canada, Charlotte Empey, Principal, FYI Media, Jay Aldous, Directeur des partenariats avec les secteurs privé (Programme Alimentaire Mondial), et Brent Carbno, Directeur de programme, Ericsson Response

(de gauche à droite) Nicolas Moyer, Directeur général, Coalition Humanitaire, Khalil Shariff, président directeur général, Fondation Aga Khan Canada, Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence de l’ONU, François Audet, Professeur ESG-UQAM et Directeur de l’OCCAH et Leslie Norton, Directrice général, Direction AHI, MAECD