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[1] Livre blanc Guide pour l’harmonisation des indicateurs de couverture vaccinale dans le cadre des enquêtes auprès des ménages Le présent document a été élaboré par le Programme élargi de vaccination (PEV) du Département Vaccins, vaccination et produits biologiques (IVB) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Genève, Suisse Dernière modification : mai 2019 Clause de non-responsabilité : Les résultats et commentaires dans la présente publication reflètent ceux des auteurs avec les contributions d'une consultation d'experts (10-11 avril 2018 à Washington, DC, États-Unis). Les auteurs ont pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans le présent document. Le matériel publié est distribué sans garantie d'aucune sorte, expresse ou implicite. La responsabilité de l'interprétation et de l'utilisation du matériel incombe au lecteur.

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[1]

Livre blanc

Guide pour l’harmonisation des indicateurs de couverture

vaccinale dans le cadre des enquêtes auprès des ménages

Le présent document a été élaboré par le Programme élargi de vaccination (PEV) du Département Vaccins, vaccination et produits

biologiques (IVB) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Genève, Suisse

Dernière modification : mai 2019

Clause de non-responsabilité : Les résultats et commentaires dans la présente publication reflètent ceux des auteurs avec les

contributions d'une consultation d'experts (10-11 avril 2018 à Washington, DC, États-Unis). Les auteurs ont pris toutes les

précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans le présent document. Le matériel publié est distribué sans

garantie d'aucune sorte, expresse ou implicite. La responsabilité de l'interprétation et de l'utilisation du matériel incombe au lecteur.

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Sommaire

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1 Contexte

1.1 Finalité du présent document

1.2 Type de lecteur auquel s’adresse ce document

1.3 Bref historique des enquêtes de couverture vaccinale et des raisons pour recenser les personnes vaccinées 2 Préparation de l’enquête

2.1 Première étape : Interagir avec les membres du programme de vaccination

2.2 Réunir des informations sur la vaccination pour la planification de l’enquête

3 Sources d’information sur la vaccination

3.1 Documents

3.1.1 Fiches de santé conservées à domicile

3.1.2 Registres des établissements de santé

3.1.3 Quand faut-il solliciter les registres des établissements de santé ?

3.1.4 Aspects supplémentaires à prendre en compte pour l’obtention de données à partir de fiches de santé conservées à domicile ou du registre d’un établissement de santé

3.2 Souvenir des répondants

4 Questionnaire pour la collecte de données sur la couverture vaccinale

4.1 Aspects à prendre en compte pour le questionnaire de l’enquête sur la couverture vaccinale 4.2 Modèle de formulaire d’enquête sur la couverture vaccinale

5 Formation

6 Descriptions de l’indicateur de couverture vaccinale intégrale

6.1 Calendriers de vaccination recommandés

6.2 Couverture vaccinale brute

6.2.1 Couverture vaccinale brute à partir de documents attestant la vaccination

6.2.2 Couverture vaccinale brute à partir des souvenirs des répondants

6.2.3 Couverture vaccinale brute à partir d’une combinaison de documents et des souvenirs du répondant

6.3 Indicateur de couverture vaccinale intégrale

6.3.1 Indicateur de couverture vaccinale intégrale (antigènes fondamentaux)

6.3.2 Indicateur de couverture vaccinale intégrale (conformément au calendrier national)

6.3.3 Éléments à prendre en compte pour l’analyse de l’indicateur de couverture vaccinale intégrale

6.4 Indicateur d’absence de couverture vaccinale

6.5 Couverture vaccinale valide

6.5.1 Éléments à prendre en compte pour l’analyse de la couverture vaccinale valide

6.6 Indicateurs pour le suivi des fiches de santé conservées à domicile

6.7 Indicateurs supplémentaires pour mesurer les performances du système de vaccination

7 Élaborer un compte rendu de présentation des données relatives aux indicateurs de couverture vaccinale 7.1 Poids et pondération

7.2 Tableaux standards pour la présentation des résultats

7.3 Groupes d’âge standard devant figurer dans le compte rendu

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[3]

7.4 Rendre compte de résultats désagrégés ou stratifiés

8 Références bibliographiques

ANNEXES

A-1 Annexe 1 La gestion des dates et des coches attestant d’une vaccination

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données relatives aux dates

Compte rendu de la qualité des données relatives aux dates et à la vaccination

Éléments à prendre en compte pour la saisie des informations relatives aux doses de vaccins hors séquences ou aux abandons dans le cas de vaccins multidoses

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données concernant les coches attestant de la vaccination

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données concernant les coches attestant la vaccination et pour déterminer les doses valides

A-2 Annexe 2 Indications en lien avec le dénominateur

A-3 Annexe 3 La prise en compte des vaccinations réalisées par le secteur privé

A-4 Annexe 4 Éléments à prendre en compte pour la phase d’abstraction des données sur les antécédents de vaccination A-5 Annexe 5 Éléments à prendre en compte pour le traitement des données manquantes ou des réponses du type « ne sait pas » A-6 Annexe 6 Déterminer l’âge pour la sélection dans l’échantillon et obtenir des documents relatifs à la période de référence sur laquelle porte l’enquête A-7 Annexe 7 Différencier les stratégies de vaccination

A-8 Annexe 8 Éléments à prendre en compte liés aux changements dans les calendriers nationaux de vaccination A-9 Annexe 9 Quelques remarques sur le vaccin antipoliomyélitique oral, le vaccin antirotavirus et l’administration de vitamine A A-10 Annexe 10 Quelques remarques brèves sur le vaccin antipoliomyélitique

A-11 Annexe 11 Données relatives à la vaccination contre l’hépatite B à la naissance

A-12 Annexe 12 Données relatives au vaccin BCG

A-13 Annexe 13 Tableau de présentation des résultats de l’échantillon

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[4]

Abréviations

AVS : activité de vaccination supplémentaire

BCG : bacille de Calmette-Guérin (vaccin antituberculeux)

DTC : vaccin antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux

FCD : fiches de santé conservées à domicile

HepB 0 : vaccine contre l’hépatite B dose administrée à la naissance

IPVS : intensification périodique des activités de vaccination systématique

ODD : objectifs de développement durable

OMD : objectifs du Millénaire pour le développement

OMS : Organisation mondiale de la Santé

OPS : Organisation panaméricaine de la Santé

PEV : Programme élargi de vaccination

RES : registre d’un établissement de santé

SPMVS : stratégies et pratiques mondiales de vaccination systématique

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance

USAID : Agence des États-Unis pour le développement international

VCQI : Indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale

VCR : vaccin à composante antirougeoleuse. VCR1 est la première dose, VCR2 la seconde.

VPC : vaccin antipneumococcique conjugé

VPI : vaccin antipoliomyélitique inactivé

VPO : vaccin antipoliomyélitique oral

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[5]

Remerciements

Le présent document a été élaboré par le Programme élargi de vaccination (PEV) du Département Vaccins,

vaccination et produits biologiques (IVB) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il a été rédigé par

David Brown. Ce travail a bénéficié des contributions de Felicity Cutts, Carolina Danovaro, Dale Rhoda,

Heather Scobie et Michelle Selim.

Enfin, nous exprimons notre sincère gratitude aux nombreuses personnes qui ont relu d’une manière

constructive ce manuel et nous ont fait part de leurs commentaires et notamment à Arman Badalyan, Paul

Bloem, Marta Gacic-Dobo, Jan Grevendonk, Iqbal Hossain, Boureima Kabore, Titus Kolongei, Eva Leidman,

Abayomi Olufemi, Gnourfateon Palenfo, Tove Ryman, Riswana Soundardjee, Munir Saleh Sule, Sulemana

Tahiru et Aaron Wallace. Par ailleurs, nous remercions tout particulièrement nos partenaires de la Bill and

Melinda Gates Foundation, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, l’Alliance

GAVI, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ainsi que nos collègues de l’OMS au sein des

régions et les collaborateurs du PEV dans plusieurs pays.

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[6]

1 Contexte ▲sommaire

1.1 Finalité du présent document ▲sommaire

Le présent document fournit des informations pratiques pour la collecte, le traitement et l’analyse des

données des indicateurs de couverture vaccinale établis dans le cadre d’enquêtes auprès des ménages, ainsi

que pour l’établissement de comptes rendus. Ce faisant, il porte principalement sur :

• Les indicateurs de couverture vaccinale qui permettent d’obtenir une vue d’ensemble des

performances d’un système de vaccination, grâce à des données obtenues lors d’une enquête. Ces

indicateurs peuvent servir à identifier les problèmes éventuels des programmes de vaccination qui

doivent être étudiés plus en détail.

• Les caractéristiques techniques des indicateurs et les pratiques privilégiées qui peuvent être utilisées

lors de chaque enquête pour faciliter la comparaison entre les indicateurs à différentes époques et à

différents endroits.

Il faut préciser que le présent document fait un focus sur :

• Les indicateurs de couverture vaccinale correspondant aux vaccinations réalisées dans le cadre des

services de vaccination systématique1 plutôt que lors d’activités de vaccination supplémentaires

(AVS)2. Les enquêtes d’évaluation des AVS, comme les campagnes de vaccination, ne sont pas

abordées par le présent rapport. Les enquêtes post-AVS doivent être menées au bon moment par

rapport à la fin d’une campagne, ce qui rend difficile leur prise en compte dans des enquêtes multi-

domaines auprès des ménages.

• L’estimation de la couverture vaccinale parmi les enfants vaccinés au cours des deux premières

années de la vie, conformément aux calendriers de vaccination systématique recommandés.

Le présent document fournira au lecteur :

• Un ensemble d’indicateurs standard de la couverture vaccinale. Nous indiquerons des documents

complémentaires qui incluent des informations supplémentaires sur les caractéristiques techniques

de ces indicateurs, afin que vous puissiez vous-même intégrer des variables pour l’analyse. (Si

besoin, il existe également un logiciel qui facilite l’analyse.)

• Des orientations sur la manière de transmettre et d’interpréter les indicateurs.

1 Les services de vaccination systématique sont organisés régulièrement (de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle) grâce à

plusieurs dispositifs qui mélangent la vaccination dans un établissement de santé, à un point fixe ou par une équipe mobile. Lors

d’une visite de vaccination, on détermine quels enfants ont déjà été vaccinés et les doses reçues, dans l’idéal en s’appuyant sur les

antécédents de vaccination fournis par les fiches de santé conservées à domicile ou par les registres de l’établissement de santé. Les

doses de vaccin administrées sont inscrites sur des registres, des feuilles de pointage et sur les fiches de santé des ménages. Voir

l’annexe 8 qui traite des différentes stratégies de vaccination. 2 Les activités de vaccination supplémentaires (AVS) sont des dispositifs de vaccination de masse organisés pour vacciner un maximum d’enfants dans une communauté le plus rapidement possible, sans tenir compte des précédents vaccins administrés, afin de renforcer l’immunité d’une population à une maladie spécifique. Les AVS complètent mais ne remplacent pas la vaccination systématique. Bien qu’il s’agisse souvent de dispositifs nationaux, les AVS peuvent être organisées localement pour lutter contre une flambée ou, moins souvent, pour cibler des zones infranationales ou un pays où le risque de transmission d’une infection a été jugé élevé, selon l’épidémiologie de la maladie ainsi que les structures d’accès et de recours à la vaccination systématique. Les AVS jouent un rôle essentiel dans les stratégies de lutte contre certaines maladies, notamment la rougeole, la rubéole, la poliomyélite et la fièvre jaune. Dans le passé, les doses de vaccin administrées lors d’une AVS étaient rarement enregistrées. Mais cela change peu à peu, l’OMS recommandant en effet que toutes les doses de vaccins soient inscrites dans des fiches de santé conservées par les ménages ou sur un document à part fourni lors d’une AVS [Organisation mondiale de la Santé. Planification et mise en œuvre d’activités de vaccination supplémentaires de haute qualité avec des vaccins injectables : Exemple des vaccins contre la rougeole et la rubéole. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2016. Disponible en ligne : http://www.who.int/immunization/diseases/measles/SIA-Field-Guide.pdf?ua=1]. Voir l’annexe 8 qui traite des différentes stratégies de vaccination.

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[7]

• Un ensemble de questions types liées à la vaccination pour recueillir des données correspondant aux

indicateurs.

• Des orientations pour nettoyer et interpréter les indicateurs ainsi que pour en rendre compte (voir la

section 6 du présent document et les sections 5, 6 et 7 du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour

les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1])

Ce document ne comprendra pas d’orientation pour l’ajout de questions liées aux connaissances, au

comportement et aux pratiques en matière de vaccination, ainsi qu’aux obstacles à la vaccination. Un groupe

de travail à part est chargé des questions liées à la demande et aux entraves.3

1.2 Type de lecteur auquel s’adresse ce document ▲sommaire

Le présent document s’adresse en priorité aux personnes chargées de la planification ou de la gestion d’une

enquête et qui envisagent d’intégrer des indicateurs de couverture vaccinale, soit dans le cadre d’une

enquête sur la couverture vaccinale uniquement, soit d’une enquête à indicateurs multiples auprès des

ménages. Le présent document s’adressant à des groupes chargés de la planification et de la gestion d’un

questionnaire auprès des ménages au moyen de méthodes d’échantillonnage probabiliste, nous

n’aborderons pas les problèmes d’échantillonnage et les aspects opérationnels liés à l’organisation d’une

enquête probabiliste de haute qualité auprès des ménages. Les lecteurs peuvent se référer au Manuel de

référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1] pour cela.

1.3 Bref historique des enquêtes de couverture vaccinale et des raisons pour

recenser les personnes vaccinées ▲sommaire

Les enquêtes de couverture vaccinale sont une des méthodes permettant de mesurer la couverture

vaccinale [2]. Depuis 1979 [3], le Programme élargi de vaccination (PEV) de l’Organisation mondiale de la

Santé (OMS) apporte son soutien à l’élaboration de méthodes simples et efficaces pour la mise en œuvre et

l’évaluation d’un programme de vaccination. Le protocole standard repose sur une méthode par grappe

nécessitant un quota de 7 répondants au sein de 30 grappes. Il a fait l’objet d’un examen par Henderson et

Sundaresan [4] après les enquêtes réalisées durant les efforts d’éradication de la variole dans les

années 1960 [5]. Le premier guide de l’OMS sur les méthodes d’évaluation de la couverture vaccinale a été

publié en 1979 [3] et actualisé en 1991 [6] et à nouveau en 2005 [7]. Dans le but d’améliorer la précision,

l’exactitude et la qualité générale des enquêtes, l’OMS a réalisé un examen et une révision de grande

ampleur des méthodes et des outils d’évaluation de la couverture vaccinale, qui ont tout d’abord pris la

forme d’un projet de document de travail publié en 2015, avant la publication d’une version finale en 2018

[1]. Cette révision reflète les approches récentes pour le déploiement d’enquêtes de qualité auprès des

ménages, et notamment des approches utilisées dans le cadre des enquêtes démographiques et de santé

(EDS) soutenues par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) [8], des enquêtes

par grappe à indicateurs multiples du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) [9] et des approches

utilisées par la Division de la statistique des Nations Unies [10]. Ces organisations fournissent toutes depuis

plusieurs décennies des orientations sur les méthodes d’enquête auprès des ménages au moyen de

méthodes d’échantillonnage probabiliste.

Dans le but de réviser les orientations pour les enquêtes sur la couverture vaccinale, plusieurs rapports

d’enquête (y compris ceux du PEV ou des enquêtes sur la couverture vaccinale4 et les enquêtes sur la santé

des ménages qui comprennent des indicateurs relatifs à la vaccination) ont mis en évidence plusieurs

3 Pour plus d’informations, veuillez écrire à [email protected] en mentionnant « White Paper » dans le champ « Objet » 4 On utilise aussi bien le terme d’enquêtes PEV ou d’enquête d’évaluation de la couverture pour désigner les enquêtes sur la couverture vaccinale. Dans le présent document, nous parlerons d’enquête sur la couverture vaccinale.

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[8]

lacunes, en particulier s’agissant de l’échantillonnage, de l’élaboration des indicateurs de couverture et des

questions, ainsi que de l’analyse et de la présentation des résultats [11,12,13].

• Les indicateurs de couverture ne sont pas toujours clairement ou correctement définis, ou il existe

un manque de définitions standard.

• Souvent, les questionnaires n’utilisent pas des questions standard.

• Des analyses standard ne sont pas réalisées et ne portent pas sur toutes les données collectées.

• Les résultats des enquêtes ne sont pas présentés pour transmettre de manière adaptée les

incertitudes, ou pour faciliter les comparaisons géographiques et/ou temporelles. On observe

également un manque d’analyse secondaire ou de contextualisation qui permettraient d’aider la

prise de décision à partir des résultats de l’enquête.

• Les procédures de formation sont rarement décrites. Lorsque la formation est décrite, il apparaît

souvent qu’elle est insuffisante eu égard à la complexité croissante des calendriers de vaccination,

aux différentes méthodes d’enregistrement et aux types de documents qui permettent de garder

une trace des antécédents de vaccination d’une personne, ainsi qu’en ce qui concerne la meilleure

manière d’amener la mère ou la personne prenant soin d’enfants à se souvenir des vaccins

administrés, en l’absence de documents à cet effet.

Il existe des définitions standardisées de certains indicateurs liés à la couverture vaccinale ainsi que des

modèles de questionnaire et de présentations des résultats. Toutefois, les attentes dans ces domaines ont

évolué dans le temps et la communication à ce sujet ne s’est pas faite clairement. Le présent document, en

complément du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes

[1], doit permettre d’y remédier.

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[9]

2 Préparation de l’enquête ▲sommaire

2.1 Interagir avec les membres du programme de vaccination ▲sommaire

Nous encourageons les responsables de la planification/de la gestion d’une enquête à interagir le plus tôt

possible avec le personnel du programme national de vaccination ou du PEV au sein du pays concerné lors

de la planification d’une enquête, afin d’aider à l’élaboration des processus d’examen/de retours

d’information. Ce faisant, vous pourrez mieux comprendre les activités actuelles et récentes qui peuvent

influencer la manière dont vous envisager de collecter et de rendre compte des données de couverture

vaccinale (voir section 2.2). Le personnel du programme de vaccination, ainsi que les partenaires techniques

(par exemple le Comité consultatif technique inter-organisations du PEV, les bureaux de pays de l’OMS, le

Bureau national des statistiques), sont une ressource essentielle pour la planification de l’enquête, la

formation du personnel (formation des enquêteurs aux questions liées à la vaccination, par exemple),

l’analyse (mise en évidence des indicateurs les plus importants pour le programme notamment),

l’élaboration de comptes rendus et l’interprétation des résultats. Plus le nombre d’employés du programme

national de vaccination qui collabore au processus d’enquête et en comprend les enjeux est grand, plus il est

probable d’obtenir des données de qualité considérées comme fiables par le programme national de

vaccination et utilisables pour améliorer le programme en question.

2.2 Réunir des informations sur la vaccination pour la planification de l’enquête ▲sommaire

Ensemble, les responsables de la planification de l’enquête et le personnel du programme national de

vaccination doivent consolider les informations relevant des aspects ci-dessous. Ces informations serviront à

guider l’élaboration du questionnaire, la planification de l’enquête ainsi que l’interprétation et la diffusion

des résultats.

• Informations relatives aux calendriers de vaccination recommandés sur les trois (3) années précédentes5

Le calendrier national de vaccination détermine les doses de vaccin que les enfants doivent recevoir. Les

informations sur le calendrier national de vaccination actuel et les changements qui ont pu se produire

au cours des trois (minimum) à cinq dernières années sont essentielles pour l’élaboration du

questionnaire de l’enquête. Dans les régions limitrophes d’autres pays dont le calendrier de vaccination

est différent, il peut s’avérer important d’intégrer également le calendrier national de vaccination des

régions du pays voisin qui vaccinent les personnes qui franchissent la frontière à cette fin. De plus, dans

certains pays, le secteur privé ou des organisations à but non lucratif fournissent une part non

négligeable des soins de santé, y compris en ce qui concerne la vaccination. C’est au personnel chargé de

l’élaboration de l’enquête d’évaluer s’il convient d’inclure les calendriers de vaccination du secteur privé.

Pour plus d’infirmations sur le secteur privé, voir l’annexe 3.

• Informations relatives à l’introduction de nouveaux vaccins ou aux modifications concernant les vaccins

administrés, au cours des trois (3) dernières années4

Le personnel chargé de la planification de l’enquête doit être informé de l’introduction de nouveaux

vaccins au cours des trois à cinq années précédentes. Le programme national de vaccination sera en

5 Ou les 4 ou 5 années précédentes, en fonction de la catégorie de population concernée par l’enquête. Si, par exemple, l’enquête cible les enfants entre 12 et 59 mois, le personnel chargé de sa planification devra avoir connaissance des calendriers de vaccination des cinq dernières années et des modifications survenues durant cette période.

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[10]

mesure de vous indiquer si de nouveaux vaccins ont été introduits uniformément à l’échelle du pays au

même moment, ou progressivement et région par région, c’est-à-dire que certains enfants vivant dans

une zone du pays ont reçu le vaccin avant les enfants d’autres zones. Tout retard en ce qui concerne la

distribution des documents adaptés pour noter l’administration de nouveaux vaccins devra également

être pris en compte.

• Les copies de toutes les fiches de santé conservées à domicile et des registres des établissements de santé

utilisés dans les zones ciblées par l’enquête au cours des trois (3) années précédentes4

Nous aborderons l’historique de vaccination dans la section 3. Rapidement, les enquêteurs demanderont

aux mères et/ou aux les personnes prenant soin d’enfants (remarque : dorénavant, nous parlerons des

personnes prenant soin d’enfants en étant conscients que les mères ont souvent, mais pas toujours, ce

rôle à l’égard des enfants) de leur montrer les fiches de santé conservées à domicile afin d’obtenir des

éléments écrits attestant d’une vaccination. La formation des enquêteurs de terrain doit donc

comprendre des exemples de fiches de santé conservées à domicile. Par conséquent, il faut obtenir des

exemples de toutes les fiches de santé pour indiquer les antécédents de vaccination, y compris des

documents utilisés dans le secteur privé et des fiches distribuées lors de campagnes de vaccination. De

même, si des visites d’établissements de santé sont envisagées, des exemples des registres employés

dans les établissements publics et privés de différentes régions sont requis pour l’élaboration de la

formation et pour déterminer le degré d’efficacité de ces visites. Si les fiches de santé conservées à

domicile sont disponibles à 95 % dans un pays, il peut s’avérer inutile d’intégrer dans l’enquête les

registres des établissements de santé. Si les fiches de santé ou les registres des établissements de santé

ont changé au cours des années, il convient d’obtenir toutes les versions que les enquêteurs sont

susceptibles de rencontrer. Si ces documents diffèrent selon les régions, il faut obtenir une version de

chaque région.

• Connaissance de la contribution du secteur privé à la vaccination

Dans certaines régions, la vaccination est réalisée non seulement par le secteur public, mais aussi par

des établissements de santé privés. Ces établissements de santé peuvent recourir à un autre calendrier

de vaccination que celui recommandé par le programme national de vaccination et leurs méthodes

d’enregistrement peuvent être différentes.

• Recommandations/standards actuels quant au site d’injection d’un vaccin

Tous les personnes prenant soin d’enfants n’auront pas toujours les fiches de santé comprenant

l’historique de vaccination d’un enfant. Dès lors, il est souvent nécessaire de leur demander de se

souvenir des vaccins reçus par l’enfant concerné. Il est par conséquent utile de connaître le site

d’injection de certains vaccins selon les pays : par exemple, le pays C recommande d’injecter le vaccin

antidiphtérique, antitétanique, anticoquelucheux (DTC) dans la cuisse gauche, le vaccin à composante

antirougeoleuse (VCR) dans le bras droit, etc. C’est essentiel pour faire la différence entre les vaccins

injectables comme le vaccin DTC, le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI), le vaccin

antipneumococcique conjugué (VPC), le vaccine à composante antirougeoleuse (VCR), le vaccin contre la

fièvre jaune ou le vaccin contre l’encéphalite japonaise, qui peuvent tous être administrés au cours

d’une même visite, mais dans des cuisses/sur des sites différents.

Les responsables de la planification de l’enquête ont tout intérêt à connaître la méthode

d’administration recommandée par le calendrier national de vaccination pour chaque vaccin (par

exemple, une injection unique par voie intradermale au niveau de l’insertion du muscle deltoïde gauche)

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[11]

ainsi que toute indication de conformité (par exemple, bonne, satisfaisante, faible, inconnue) liée aux

méthodes d’administration, en vue d’améliorer l’élaboration du questionnaire, particulièrement lorsqu’il

s’agit d’amener la personne prenant soin d’enfants à se souvenir des antécédents de vaccination d’un

enfant.

• Des renseignements détaillés sur les campagnes de vaccination/les journées pour la santé de l’enfant/les

activités de vaccinations supplémentaires comprenant les dates, les antigènes, les zones géographiques

et les groupes d’âge ciblés pour identifier les enfants concernés par l’enquête qui auraient pu être

vaccinés à cette occasion (par exemple, pour une enquête portant sur les enfants de 12 à 23 mois, il

convient d’obtenir les renseignements sur les événements organisés au cours des 12 à 23 mois précédant

la date de l’enquête ; pour les enquêtes portant sur des enfants de moins de 5 ans, il faut obtenir les

renseignements sur les événements organisés dans les cinq années précédant l’enquête).

Les informations nécessaires pour l’analyse des résultats de l’enquête et l’élaboration de comptes rendus :

• La connaissance des ruptures de stock de fiches de santé conservées à domicile, de registres

d’établissements de santé, de vaccins ou de tout autre équipement utilisé dans le cadre d’un système de

vaccination (diluant, seringues de dilution, seringues) au cours des trois années précédant l’enquête

Les ruptures de stock de vaccin ou d’équipements liés à l’administration de vaccins peuvent influer sur

les services de vaccination étudiés. Dès lors, il convient d’obtenir des informations sur les événements

de ce type. Les ruptures de stock de fiches de santé peuvent également avoir des conséquences

importances pour le suivi d’une enquête. De plus, une enquête plus approfondie sera nécessaire pour

collecter les informations relatives à la fourniture des équipements dans les dernières étapes du

processus d’approvisionnement, ainsi que sur les ruptures de stock à l’échelle infranationale.

• Connaissance de tout événement de nature à entraver le système de vaccination, comme les

catastrophes naturelles, les troubles civils ou les déplacements de population en masse.

Pour en savoir plus sur la planification et la supervision d’une enquête, ainsi que sur la collecte

d’informations, voir les sections 2.10, 3.4, 3.8 et 4.3 du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les

enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1].

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[12]

3 Sources d’information sur la vaccination ▲sommaire

Les informations concernant l’historique de vaccination proviennent principalement de deux sources : les

documents disponibles et les souvenirs des répondants à l’enquête (on parlera désormais de « souvenirs »).

Ces deux sources sont abordées plus en détail ci-dessous.

3.1 Documents ▲sommaire

Les documents attestant d’une vaccination sont des documents papier qui ont été conservés et qui

indiquent la date d’administration d’un vaccin et la dose administrée. Dans certains cas, ces documents

précisent également la personne qui a administré le vaccin et le lieu (c’est-à-dire la localisation de

l’établissement de santé). Les documents de ce type sont presque toujours privilégiés pour obtenir des

informations sur une vaccination.

3.1.1 Fiches de santé conservées à domicile

Les fiches de santé conservées à domicile – on parle parfois de fiches de vaccination, de carnet de santé des

enfants, etc. – constituent l’une des sources les plus courantes pour retracer l’historique de vaccination

d’une personne. Lors de l’enquête, souvent au début d’un entretien, l’enquêteur demande au répondant s’il

est en mesure de fournir des documents pour attester de l’historique de santé de son enfant. L’enquêteur

peut même avoir recours à un support visuel pour aider à comprendre ce qu’il demande, par exemple en

montrant un exemplaire de fiches de santé nationales au répondant. Plus récemment, les enquêteurs

demandent tout document écrit indiquant l’historique de vaccination d’une personne, sachant que les fiches

de santé officielles distribuées par les pouvoirs publics sont susceptibles d’avoir été abimées ou d’avoir été

en rupture de stock, ce qui oblige à utiliser des documents de remplacement. Certaines enquêtes incluent

des questions supplémentaires pour différencier les fiches de santé officielles des anciennes versions et des

documents non officiels. Si un ou plusieurs enregistrements sont disponibles, l’enquêteur s’en servira pour

transcrire les informations pertinentes concernant l’historique de vaccination d’un enfant, y compris la date

de vaccination (jour, mois et année) ou d’autres éléments (un carré coché, par exemple, voir l’annexe 1) qui

indiquent l’administration d’une dose de vaccin.

3.1.2 Registres des établissements de santé

Les registres des établissements de santé sont un autre document qui signale une vaccination. Les dispositifs

de vaccination systématique supposent l’enregistrement administratif dans un registre, par le personnel

d’un établissement de santé, des doses de vaccin administrées. Dans l’idéal, ces registres comportent le nom

de l’enfant vacciné, éventuellement accompagné de renseignements supplémentaires (comme sa date de

naissance) et/ou d’un numéro d’identification unique, de telle sorte que l’historique de vaccination de cet

enfant puisse être enregistré dans le temps et utilisé tout au long de sa vie. L’historique de vaccination

complet d’un enfant au sein du registre d’un établissement de santé nécessite

• que l’enfant soit vacciné à chaque fois dans le même établissement de santé ou par le même service

de proximité, OU que les registres de vaccination soient interconnectés entre les établissements,

comme c’est le cas de certains registres électroniques.

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[13]

• que le personnel de l’établissement de santé détermine puis trouve le bon registre pour chercher la

première entrée correspondant à un enfant dans le document/système et qu’il la mette à jour plutôt

que d’en créer une nouvelle (certains établissements de santé ajoutent une nouvelle page à chaque

nouvelle date, ce qui ne facilite pas le suivi du statut vaccinal de chaque enfant).

• que le nom de l’enfant ou tout autre élément d’identification reste stable dans le temps ou que des

mécanismes soient adoptés pour permettre la modification des données et les recherches dans les

champs modifiés.

À l’évidence, les problèmes potentiels sont très nombreux. Les enfants peuvent ne pas se rendre

dans le même établissement de santé pour une vaccination, ou ils peuvent être vaccinés par le biais d’un

service de proximité qui n’enregistre pas la vaccination de sorte à mettre à jour le registre de l’établissement

concerné. Les établissements de santé peuvent faire face à des ruptures de stock de registres ou ne pas

disposer d’un endroit sûr et protégé de l’humidité pour les y entreposer. Il y a souvent des retards dans la

production et la distribution de registres mis à jour lors de l’introduction d’un nouveau vaccin. Le registre

d’un établissement de santé peut ne pas être organisé de manière à faciliter l’identification rapide des

données qui concernent un enfant. Le personnel d’un établissement de santé peut se sentir dépassé et

choisir de créer une nouvelle entrée plutôt que de mettre à jour une entrée existante. Enfin, les enfants

peuvent changer de nom, comme c’est le cas au cours des premières années de la vie d’un individu dans

certaines communautés, conformément à leurs coutumes ou traditions, et la probabilité que certaines

entrées soient incomplètes ou en double est alors élevée. En pratique, il peut s’avérer difficile pour un

établissement de santé de retracer l’historique de vaccination d’un individu. Par conséquent, cette

composante de l’enquête peut apporter des informations utiles pour déterminer s’il convient de retracer

l’historique de vaccination à partir des documents des établissements de santé et, le cas échéant, comment

procéder.

3.1.2.1 Quand faut-il solliciter les registres des établissements de santé ?

Lorsque des fiches de santé conservées à domicile ne sont pas disponibles, ou ont été mal tenues (c’est-à-

dire qu’elles sont illisibles ou incomplètes, ou ne correspondent pas aux documents standard préimprimés),

les responsables de la planification ou de la gestion d’une enquête sont encouragés à consulter les registres

de vaccination de l’établissement de santé habituel d’un enfant [1]. Le lecteur peut consulter la section 3.7

du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1] pour plus

d’informations.

Les responsables de la planification et/ou de la gestion d’une enquête qui envisagent de retracer

l’historique de vaccination des enfants ne disposant pas de fiches de santé ou dont les fiches de santé ne

sont pas claires en s’appuyant sur le registre d’un établissement de santé doivent prendre en compte

plusieurs éléments lors de la planification :

• Quelle est la proportion probable d’enfants disposant de fiches de santé conservées à domicile

(d’après les enquêtes récentes et les informations réunies avant le début de l’enquête – voir la

section 2.2) ?

• Dans quelle mesure peut-on consulter les registres des établissements de santé, les registres des

agents de santé volontaires qui ont enregistré les naissances et les premiers vaccins administrés et

les registres des prestataires privés qui peuvent réaliser une part importante des vaccinations d’un

pays (voir l’annexe 3, Les vaccinations réalisées par le secteur privé) ?

• De combien de temps supplémentaire le personnel concerné a-t-il besoin ?

• Quels sont les aspects logistiques à prendre en compte, notamment en termes de véhicules et de

chauffeurs nécessaires, ainsi que d’équipes de terrains normales ou spécifiques et de temps de

formation additionnel ?

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[14]

• Quelle est la meilleure question pour déterminer où un enfant est habituellement vacciné ? Faut-il

se tourner vers « le dernier endroit où un enfant a été vacciné » ?

• Quelles permissions faut-il obtenir des chefs des ménages ou des personnes prenant soin d’enfants

et des établissements de santé pour pouvoir consulter les registres de vaccination ?

• Est-ce que les équipes de terrain chargées de retracer l’historique de vaccination d’un individu à

partir des registres des établissements de santé doivent bénéficier de documents officiels du

Ministère de la santé, en plus d’une lettre d’autorisation des directeurs des établissements

concernés ?

• Combien de temps faudra-t-il pour identifier, trouver et transcrire, ou prendre en photo, les

registres des établissements de santé ? Cela peut dépendre de l’âge de l’enfant, car les registres plus

anciens peuvent être stockés dans des endroits difficiles d’accès, ou ne pas exister.

• Comment le numéro d’identification d’un enfant et le formulaire d’enquête seront liés aux données

collectées, souvent de manière improvisée, dans les établissements de santé ?

Malheureusement, à présent, on manque d’orientations formelles pour aider les programmes de

vaccination à déterminer s’il convient de retracer l’historique de vaccination d’une personne à partir des

documents des établissements de santé dans le cadre d’une enquête sur la couverture vaccinale. Toutefois,

il est nécessaire d’obtenir des réponses aux questions ci-dessus. De plus, tant les enquêtes par grappe à

indicateurs multiples soutenues par l’UNICEF que les enquêtes démographiques et sociales de l’USAID

incluent dans certains cas une composante consistant à retracer l’historique de vaccination des répondants à

partir des documents des établissements de santé. Il peut s’agir d’une ressource précieuse.

Si le fait de retracer l’historique de vaccination à l’aide des documents des établissements de santé

nécessite du temps additionnel, et donc des frais supplémentaires, cela peut s’avérer utile, en particulier

dans les contextes où la proportion d’enfants susceptibles de posséder des fiches de santé conservées à

domicile est faible (moins de 80 %) et où les registres des établissements sont accessibles et organisés par

nom plutôt que par date. Ainsi, lors d’une enquête démographique et sociale menée en 2016 en Éthiopie, on

s’est aperçu que 34 % des enfants seulement disposaient de fiches de santé conservées à domicile, mais on a

pu obtenir les données de 23 % d’enfants supplémentaires grâce aux registres des établissements [14].

Activité supplémentaire pour l’obtention de données de qualité à partir des registres des

établissements de santé

Dans certains cas, les enquêteurs se sont rendus dans un établissement de santé pour

obtenir des informations supplémentaires concernant la vaccination. Par exemple, pour comparer

le nombre de doses reportées sur les feuilles de pointage et les comptes rendus mensuels, ainsi

qu’en évaluant certains aspects qualitatifs du processus d’enregistrement, d’élaboration des

comptes rendus et d’archivage à l’aune des recommandations formulées pour l’auto-évaluation de

la qualité des données [15] et pour l’examen de la qualité des données [16], ou même pour obtenir

des entretiens qualitatifs avec le personnel de l’établissement concernant les pratiques de

vaccination. En s’appuyant d’une part sur les documents des établissements de santé et d’autre

part sur des activités pour l’obtention de données de qualité, on peut optimiser le rapport coût-

efficacité des visites dans un établissement de santé, mais il faut pour cela veiller à ce que le

principal objectif, à savoir l’identification et la transcription de données relatives à la vaccination

des enfants sélectionnés, ne soit pas compromis [13].

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[15]

3.1.3 Aspects supplémentaires à prendre en compte pour l’obtention de données à

partir de fiches de santé conservées à domicile ou du registre d’un établissement

de santé

De nombreux éléments doivent être pris en compte lorsque l’on cherche à établir l’administration d’un

vaccin à partir de documents, et il est impossible de dire à l’avance si les situations décrites ci-dessous

surviendront dans votre enquête. Par conséquent, il est très important d’être bien préparé et de

communiquer avec le programme national de vaccination durant la phase de planification de l’enquête.

D’autres aspects à envisager sont décrits ci-dessous.

• Certaines personnes peuvent avoir été vaccinées dans un autre pays et disposer de fiches de santé

différentes. Les responsables de la planification et de la gestion d’une enquête doivent garder à

l’esprit que certains individus sont susceptibles de passer la frontière pour faire vacciner leur enfant.

Ces personnes prenant soin d’enfants peuvent conserver des fiches de santé de différents pays, en

lieu ou en plus des fiches de santé distribuées par le pays qui réalise l’enquête. Pour cette raison, il

est important d’obtenir des exemplaires des fiches de santé des pays voisins également. Les bureaux

locaux de l’OMS et de l’UNICEF peuvent dans certains cas apporter leur aide pour cela.

• Les méthodes d’enregistrement varient en fonction des prestataires. Les responsables de la

planification d’une enquête sont invités à se rendre sur les sites où des vaccins sont administrés pour

observer les pratiques d’enregistrement des agents de santé auxquelles peuvent être confrontées

les équipes de terrain chargées de l’obtention des données à partir des fiches de santé conservées à

domicile ou des registres des établissements de santé. En fonction des pratiques locales, la date de

la prochaine visite peut être inscrite au crayon à papier puis au stylo, par-dessus la première

inscription, lors de l’administration effective du vaccin. Dans certaines régions, les agents de santé

peuvent utiliser différentes colonnes pour indiquer la date de rappel. Les visites sur les sites de

vaccination permettront aussi de décider s’il convient de chercher à obtenir les documents d’un

établissement de santé pour les enfants qui ne possèdent pas de fiches de santé conservées à

domicile. C’est le cas pour valider l’administration de doses dans le cadre de services de proximité,

par exemple, car un registre n’est pas nécessairement tenu et/ou car le registre de l’établissement

de santé n’est pas systématiquement mis à jour. Voir l’annexe 4 sur l’abstraction des données pour

plus d’informations.

• On trouve plusieurs prestataires en milieu urbain. En milieu urbain, il peut s’avérer impossible de

consulter les registres des établissements de santé, car les personnes prenant soin d’enfants sont

susceptibles de recourir à différents services de vaccination. Il est probable qu’un enfant ne soit

enregistré que par le premier prestataire et que les systèmes nationaux pour l’échange de données

sur la vaccination entre les établissements de santé soient peu fiables.

• Les documents utilisés pour attester d’une vaccination peuvent comporter des erreurs. Si les

documents attestant d’une vaccination sont privilégiés, il faut toutefois noter que les fiches de santé

conservées à domicile et les registres des établissements de santé peuvent comporter des erreurs.

o Une information peut avoir été mal saisie pour diverses raisons, allant de l’erreur commune

à la falsification intentionnelle.

o Les répondants à une enquête peuvent fournir à l’enquêteur des fiches de santé qui ne

correspondent pas à l’enfant concerné.

o Enfin, il est possible que les vaccinations inscrites dans des fiches de santé ou dans le

registre d’un établissement de santé n’aient pas été réalisées ou, à l’inverse, qu’un vaccin

administré ne soit pas mentionné dans le document.

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[16]

Il n’existe pour l’heure pas de données sur le coût additionnel lié au fait de retracer les antécédents de

vaccination d’une personne à partir des documents d’un établissement de santé, mais il est probable qu’ils

varient selon le contexte. En outre, les coûts supplémentaires doivent être pris en compte par rapport à la

proportion de confirmations que ce processus peut permettre d’obtenir.

3.2 Souvenir des répondants ▲sommaire

Lorsque l’enquêteur ne peut pas obtenir les fiches de santé conservées à domicile dans le cadre d’une

enquête sur la couverture vaccinale, l’OMS recommande de vérifier l’historique de vaccination d’un enfant à

partir des souvenirs du répondant. Toutefois, cette méthode n’est pas exempte de problèmes : les

répondants peuvent ne pas se souvenir correctement des vaccins administrés et du nombre de doses de

vaccins multidoses reçues par leur enfant [17]. Ce problème est sans doute plus important aujourd’hui que

dans le passé, car les recommandations s’agissant des vaccins systématiques à administrer aux enfants et

aux nouveau-nés sont de plus en plus complexes [18,19].

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[17]

4 Questionnaire pour la collecte de données sur la couverture vaccinale ▲sommaire

L’un des éléments les plus importants de toute enquête sur la couverture vaccinale est l’élaboration et la

formulation de questions solides pour évaluer avec précision l’événement, l’expérience ou le comportement

qui fait l’objet de l’enquête, et l’organisation de ces questions en un questionnaire grâce auquel seront

collectées les informations.

4.1 Aspects à prendre en compte pour le questionnaire de l’enquête sur la

couverture vaccinale ▲sommaire

Les aspects suivants sont essentiels pour tout questionnaire d’enquête (sur la couverture vaccinale).

• Adaptation en fonction des informations sur les programmes de vaccination locaux

• Tous les formulaires proposés pour une enquête doivent avoir été testés sur le terrain, idéalement

dans différentes régions du pays et/ou dans des zones où les services de vaccination sont

principalement fournis par le secteur privé ou public, avant finalisation.

o Les gestionnaires de l’enquête doivent réaliser une ébauche d’enquête et tester le

questionnaire avant le début de l’enquête nationale.

• Les questions des enquêtes doivent être clairement rédigées et bien traduites, l’enchaînement des

questions doit être précisé et une présentation adaptée est requise pour garantir l’intégrité du

questionnaire

• Pour chaque dose de vaccin liée à une date de vaccination inscrite dans des fiches de santé

conservées à domicile et/ou dans le registre d’un établissement de santé, il convient de poser au

moins une question pour solliciter les souvenirs du répondant sur l’historique de vaccination.

• Le questionnaire doit être élaboré en vue de faciliter la tâche des enquêteurs et la fourniture

d’informations par les répondants.

• Le questionnaire soit être élaboré de sorte à faciliter la saisie des données. S’agissant des

formulaires papier, il convient de disposer de suffisamment de place pour que le personnel de

terrain puisse noter chaque réponse clairement, rayer les erreurs et inscrire la réponse exacte à

côté. Les enquêteurs doivent également pouvoir écrire lisiblement.

• L’ordre des questions est important. Il peut avoir des conséquences sur les résultats de l’enquête, en

particulier lorsque certaines sections peuvent être ignorées.

• Le formulaire destiné à la collecte des données doit être élaboré par rapport aux dates de

vaccination. Les responsables de la planification de l’enquête sont invités à élaborer le questionnaire

en suivant le plus précisément possible l’ordre des doses de vaccin dans les fiches de santé

conservées à domicile, afin de faciliter l’abstraction des données sur le terrain. Si, quelle qu’en soit la

raison, des fiches de santé ne sont pas organisées selon un ordre plus ou moins chronologique, il

peut s’avérer utile de présenter les questions en commençant par les vaccins administrés à la

naissance et de poursuivre avec les vaccins reçus par la suite. Par ailleurs, il faut tenir compte de la

terminologie employée dans les fiches de santé et essayer de la réutiliser autant que possible dans le

formulaire d’enquête. Enfin, les termes locaux qui désignent les fiches de santé conservées à

domicile doivent figurer dans le questionnaire de l’enquête et être utilisés pour solliciter le souvenir

des répondants.

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[18]

• Il est essentiel de prévoir les difficultés liées à la différenciation des dispositifs de vaccination

(vaccination systématique ou AVS) pour l’élaboration du questionnaire. Dans certaines situations, il

peut-être recommandé d’inscrire dans les fiches de santé les doses administrées lors d’une AVS

séparément des vaccins administrés dans le cadre des services de vaccination systématique. Cela a

des implications particulières pour calculer l’indicateur de couverture vaccinale intégrale d’un

enfant. Cet indicateur est abordé dans la section 6.3.3.

Les entretiens personnels assistés par ordinateur peuvent présenter des problèmes supplémentaires. Le

lecteur est invité à consulter le chapitre 4 et l’annexe I du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les

enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1] pour des informations sur l’utilisation d’outils

électroniques en vue de collecter des données.

Qu’il s’agisse d’un entretien utilisant papier et crayon ou d’un entretien assisté par ordinateur, il est

important de former les enquêteurs de terrain pour qu’ils ne forcent pas les répondants à donner une

réponse précise et pour qu’ils n’inscrivent pas de réponse lorsque le répondant déclare sincèrement qu’il

n’est « pas certain » ou « Je ne sais pas ». Par exemple, les répondants peuvent ne pas se souvenir combien

de doses d’un vaccin en particulier un enfant a reçues. Si les enquêteurs n’ont pas la possibilité d’enregistrer

comme réponse « ne sait pas » ou « n’est pas certain » ou si, dans le cas d’en entretien assisté par

ordinateur, l’enquêteur ne peut pas poursuivre le questionnaire sans enregistrer un chiffre, l’enquêteur

pourra être obligé de saisir quelque chose pour aller plus vite ou d’inventer une réponse. Il convient d’éviter

cela.

4.2 Modèle de formulaire d’enquête sur la couverture vaccinale ▲sommaire

On trouvera un ensemble de modèles de formulaires d’enquête sur la couverture vaccinale à l’adresse

https://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/routine/coverage/en/index2.html. Ces

modèles tiennent compte des questions utilisées dans le cadre d’une enquête démographique et sociale et

d’une enquête par grappe à indicateurs multiples. L’adresse ci-dessus permet d’accéder aux formulaires

suivants :

• Formulaire concernant la composition du ménage

• Formulaire concernant les membres du ménage

• Formulaire concernant la vaccination systématique pour la collecte de données sur la couverture

vaccinale

Les formulaires comprennent des instructions pour la collecte de photographies des fiches de santé

conservées à domicile et des registres d’établissements de santé ainsi que des instructions pour retracer

l’historique de vaccination d’une personne à partir des documents d’un établissement de santé.

Des documents complémentaires aux modèles de questionnaire pour une enquête sur la couverture

vaccinale sont également disponibles sur le lien mentionné ci-dessus.

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[19]

5 La formation à l’enquête ▲sommaire

Les procédures de formation sont un autre aspect des enquêtes sur la couverture vaccinale qu’il est possible

d’améliorer, mais elles ne seront pas traitées dans le présent document, car elles sont déjà abordées dans la

section 3.9 et l’annexe G du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale

par grappes [1]. L’importance et les principaux éléments de la formation sont toutefois mentionnés plus bas.

Principaux participants :

• Personnel du PEV ; Superviseurs de l’enquête ; Enquêteurs

Outils :

• Calendrier et site d’administration dans le pays

• Termes locaux pour les maladies/vaccins

• Copies de toutes les fiches de santé conservées à domicile et de tous les registres des établissements

de santé des trois (3) années précédant l’enquête dans la zone concernée

Supervision :

• Il convient d’assurer des vérifications de la qualité des données et une supervision régulières durant

l’étape de collecte des données. Certains indicateurs de processus clé, comme le pourcentage de

fiches de santé par équipe, doivent être obtenus.

Les enquêteurs doivent être formés aux éléments suivants :

• Formations en classe et entraînement (pratique du terrain) à l’aide de faux questionnaires et

entraînement pour guider un entretien.

Matériaux de formation et exercices conçus pour les situations où la collecte de données se

révèle difficile (les données sont manquantes, le répondant ne sait pas, plusieurs doses sont

inscrites sur une même ligne des fiches de santé conservées à domicile, les nouveaux vaccins ne

sont pas mentionnés sur le carnet de santé, etc.)

Il convient d’inclure des questions distinctes propres aux services de vaccination systématique

et aux AVS pour la poliomyélite, la rougeole, la rubéole, ainsi que pour toute dose de vaccin

administrée par le biais d’une campagne à la période correspondant à la fourchette d’âge ciblée

par l’enquête.

• Récolte et saisie des données pour le questionnaire.

Pour obtenir l’historique de vaccination d’un enfant à partir des souvenirs du répondant, il est

absolument crucial de bien former les enquêteurs et d’élaborer des questions précises et bien

comprises, ainsi que des réponses adaptées et exhaustives (« Oui », « Non », « Ne sait pas »,

« Refusé », ainsi qu’une option « Ne sait pas » pour le nombre de doses dans le cas d’un vaccin

multidoses). Le lecteur est invité à consulter la section 3.9 et l’annexe G du Manuel de référence

2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1].

• Se préparer à l’imprévu. Il est important de préparer les enquêteurs à faire face à l’imprévu, ce qui, à

l’évidence, n’est pas simple. Voici quelques exemples de situations auxquelles des enquêteurs ont

été confrontés dans le passé :

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[20]

o les fiches de santé et les registres peuvent être endommagés et les informations sur

l’historique de vaccination peuvent par conséquent être perdues [20].

o Les registres utilisés peuvent être d’anciennes versions qui ne prévoient pas de champs pour

les vaccins introduits plus récemment et qu’un enfant serait susceptible de recevoir ;

certaines mentions peuvent figurer dans marges.

o Les registres, en particulier ceux des établissements de santé, peuvent ne pas prévoir

différentes colonnes pour plusieurs vaccins recommandés au même âge, ce qui ne permet

pas de savoir si tous les vaccins recommandés ont été administrés au même moment ou

non.

o Les registres des établissements de santé qui organisent régulièrement des sessions de

proximité pour vacciner les populations peuvent être très incomplets, ou les données

peuvent avoir été entrées dans des registres à part ou dans une autre section du registre de

l’établissement en question.

o Les fiches de santé conservées à domicile et les registres des établissements de santé

peuvent comporter des croix plutôt que des dates, ou une même date peut être inscrite en

regard de plusieurs vaccins.

o Les doses administrées dans le cadre d’AVS peuvent être mentionnées sur des fiches de

santé à part. Par conséquent, les enquêteurs doivent toujours demander l’ensemble des

documents et des registres.

o L’écriture manuscrite des carnets de santé ou des registres des établissements de santé peut

être illisible, et l’enquêteur aura alors du mal à transcrire les dates de vaccination.

o Si les enquêteurs transcrivent mal ou comprennent mal les informations peu claires qui

figurent sur des fiches de santé ou sur le registre d’un établissement de santé, cela peut

entraîner des erreurs.

o Avec des photographies des documents, il est au moins possible de contrôler les données

saisies lors du nettoyage et de l’analyse des données, ce qui n’est pas le cas avec les

souvenirs des répondants.

Surtout, les responsables de la planification et de la gestion d’une enquête doivent faire en sorte que les

équipes puissent dire à leur responsable de terrain que les informations saisies sur les fiches de santé ou

dans le registre d’un établissement n’étaient pas claires. L’expérience montre qu’il arrive que des équipes

d’enquêteurs partent du principe qu’un enfant a reçu un vaccin pourtant non inscrit sur un document car

d’autres vaccins recommandés au même moment lui ont été administrés et sont dûment notés. Il s’agit d’un

problème que l’on peut éviter par une bonne formation et en donnant aux équipes de terrain des moyens de

transmettre leur incertitude à l’égard des informations dont ils disposent. Les enquêteurs devraient

transcrire les données indiquées pour chaque vaccin exactement comme elles figurent sur les fiches de

santé conservées à domicile. Ni plus, ni moins.

REMARQUE : Le Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes

[1] (voir section 3.4.5) fournit des orientations sur l’obtention de photographies des fiches de santé

conservées à domicile et/ou des registres des établissements de santé pour faciliter le nettoyage des

données et le suivi des opérations sur le terrain, ainsi que pour défendre la fiabilité de l’enquête à l’égard

des personnes qui doutent des résultats obtenus). Une procédure opérationnelle standard [21] a été

élaborée et diffusée dans le cadre d’une enquête sur la couverture vaccinale réalisée en Bolivie en 2013,

bien que des orientations pratiques pour la mise en œuvre sur le terrain soient encore nécessaires [22].

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[21]

6 Description des principaux indicateurs de couverture vaccinale▲sommaire

Des indicateurs de couverture vaccinale bien définis sont nécessaires pour le suivi des performances des

systèmes de vaccination. Des indicateurs de couverture vaccinale6 fournissent des informations sur

l’efficacité du programme de vaccination pour atteindre la population cible. Les indicateurs de vaccination

sont inclus parmi les critères de suivi des objectifs de développement durable (ODD) [23] et jouaient déjà un

rôle dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) [24]. Les indicateurs de vaccination sont

également essentiels pour le suivi des activités stratégiques spécifiques en matière de vaccination à l’échelle

internationale grâce au Plan d’action mondial pour les vaccins [25], à l’échelle régionale grâce à des plans

d’action régionaux [26] et à l’échelle nationale.

Les indicateurs de couverture vaccinale comprennent notamment les aspects ci-dessous.

• Couverture vaccinale brute contre couverture vaccinale valide : Les doses de vaccin administrées

sont-elles susceptibles d’être immunogènes ?

On entend par couverture vaccinale brute toutes les doses administrées à un enfant. Ces doses

peuvent être immunogènes (c’est-à-dire à même de déclencher une réaction immunitaire) ou non,

selon qu’elles ont été administrées avant l’âge recommandé ou pas et en respectant l’intervalle

minimal accepté ou pas. À l’opposé, on appelle couverture vaccinale valide les doses de vaccins qui

sont considérées comme très probablement immunogènes, grâce au respect du calendrier prévu par

les autorités nationales (âge et intervalle minimal entre les doses).

• Calendrier de l’administration des doses de vaccin. Dans quelle mesure l’indicateur de couverture

vaccinale reflète le risque de maladie ;

o Couverture vaccinale brute au moment de l’enquête ;

o Couverture vaccinale brute à 12 mois en ce qui concerne les vaccins recommandés avant le

premier anniversaire ;

o Couverture vaccinale brute à 24 mois en ce qui concerne les vaccins recommandés entre le

premier et le deuxième anniversaire.

S’agissant des vaccins recommandés avant le premier anniversaire, les enfants vaccinés après leur

premier anniversaire restent plus longtemps susceptibles de contracter une maladie que les enfants

vaccinés avant leur premier anniversaire (c’est-à-dire avant leur douzième mois). Par conséquent,

des niveaux de couverture élevés en ce qui concerne les vaccins recommandés et administrés avant

le premier anniversaire d’un enfant sont susceptibles d’avoir un impact plus important sur la maladie

que les vaccinations plus tardives réalisées après l’âge recommandé. Toutefois, n’oublions pas :

mieux vaut tard que jamais ! Cette donnée fournit également des informations essentielles sur la

solidité des services de vaccination systématique et sur la qualité du programme. La vaccination de

plusieurs enfants contre la rougeole avant 9 mois indique une lacune du programme.

• La source des éléments attestant de la vaccination. Dans la majorité des enquêtes sur la couverture

vaccinale, les éléments attestant d’une vaccination proviennent soit de documents (fiches de santé

conservées à domicile, registres des établissements de santé) ou, en l’absence de documents de ce

type, sur les informations dont se souvient le répondant (c’est-à-dire ses souvenirs).

Dans la présente section, nous décrirons brièvement les indicateurs de performance en matière de

vaccination qui sont souhaités pour toute enquête auprès des ménages portant notamment sur la

6 Nous définissons un indicateur comme une caractéristique spécifique, observable et mesurable et qui peut être utilisée pour

identifier des changements ou pour suivre les progrès d’un programme en vue d’atteindre un résultat précis.

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[22]

couverture vaccinale. On trouvera dans les Tableaux 1 et 2 une liste de ces indicateurs, dont certains sont

détaillés plus bas. D’autres indicateurs sont listés dans la section 6.7. Voir le Tableau 4 de l’annexe 13 pour

un exemple d’indicateurs recommandés. Les définitions précises et les caractéristiques techniques de

chaque indicateur sont disponibles dans une publication de l’OMS intitulée Vaccination Coverage Quality

Indicator Working List of Vaccination Survey Analyses and Software Specifications, que l’on peut trouver à

l’adresse www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html

Les calendriers de vaccination recommandés sont spécifiques à chaque pays et disponibles auprès

du programme national de vaccination (voir la section 2.2). De plus, l’OMS compile les informations clés sur

les recommandations en matière de calendriers de vaccination systématique à l’intention des gestionnaires

de programme de vaccination : http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary/schedules.

Les tableaux sont disponibles en ligne à l’adresse

https://www.who.int/immunization/policy/immunization_tables/fr/.

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[23]

Tableau 1. Indicateurs de couverture vaccinale recommandés pour les enquêtes

auprès des ménages

Brute / Valide (capable de produire une réaction immunitaire)

Date Source des éléments attestant de la vaccination

Analyse pondérée*

Couverture vaccinale brute

à la date de l’enquête

à partir de documents**

Oui

à la date de l’enquête

à partir des souvenirs du répondant

Oui

à la date de l’enquête

à partir de documents et des souvenirs du répondant

Oui

Couverture vaccinale intégrale (« antigènes fondamentaux*** »)

à la date de l’enquête

à partir de documents et des souvenirs du répondant

Oui

Jamais (aucun des antigènes fondamentaux) vacciné (ni dans le cadre des services de vaccination systématique ni dans le cadre d’une AVS)

à la date de l’enquête

à partir de documents et des souvenirs du répondant

Oui

Jamais (aucun des antigènes fondamentaux) vacciné (dans le cadre des services de vaccination systématique uniquement)

à la date de l’enquête

à partir de documents et des souvenirs du répondant

Oui

Couverture vaccinale valide (à partir d’un âge indiqué et d’un intervalle minimal entre les doses)

à la date de l’enquête

à partir de documents

Oui****

Performance du système de fiches de santé conservées à domicile

Possession de fiches de santé conservées à domicile actuellement ou par le passé

à la date de l’enquête

à partir de documents (fiches de santé conservées à domicile) et des souvenirs du répondant

Oui

Possession de fiches de santé conservées à domicile actuellement

à la date de l’enquête à partir de documents (fiches de santé conservées à domicile)

Oui

* Voir la section 7.1 pour plus de détails sur l’analyse pondérée et L’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture

vaccinale »(VCQI). Les analyses pondérées doivent permettre de fournir une estimation généralisable à toute la population, tandis

que les résultats bruts sont utilisés pour décrire l’échantillon. Toutefois, il n’existe aucun consensus mondial. Actuellement, l’OMS

suggère de ne pas pondérer les indicateurs qui n’incluent qu’un sous-ensemble de l’échantillon.

** Les documents incluent notamment les fiches de santé conservées à domicile (carte de vaccination, carnet de santé des enfants,

etc.) et/ou les registres des établissements de santé

*** Les six antigènes fondamentaux sont le vaccin BCG, les trois doses du vaccin contenant des valences diphtérie, tétanos et

coqueluche (DTC), les trois doses du vaccin antipoliomyélitique en plus de la dose administrée à la naissance et une dose de vaccin à

valence rougeole.

L’indicateur de couverture vaccinale valide est pondéré si le dénominateur inclut toutes les personnes de l’échantillon, c’est-à-dire la

somme des pondérations pour tous les répondants. Si le dénominateur ne concerne que les répondants qui peuvent attester d’une

vaccination, l’indicateur de couverture vaccinale valide ne sera pas pondéré.

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[24]

Tableau 2. Numérateurs et dénominateurs des principaux indicateurs de

couverture vaccinale pondérés* Indicateur Numérateur Dénominateur

Couverture vaccinale brute au moment de l’enquête à partir de documents

Somme des pondérations pour tous les répondants identifiés dans le dénominateur et qui ont reçu la ou les doses de vaccin indiquées dans des documents (fiches de santé conservées à domicile ou registre d’un établissement de santé) avant l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Couverture vaccinale brute au moment de l’enquête à partir des souvenirs du répondant

Somme des pondérations pour tous les répondants identifiés dans le dénominateur et qui ont reçu la ou les dose(s) de vaccin d’après leur souvenir uniquement avant l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Couverture vaccinale brute au moment de l’enquête à partir d’une combinaison de documents et des souvenirs du répondant

Somme des pondérations pour tous les répondants identifiés dans le dénominateur et qui ont reçu avant l’enquête la ou les doses de vaccin indiquée(s) dans des documents (fiches de santé conservées à domicile ou registre d’un établissement de santé) ou rapportées par le répondant à partir de ses souvenirs

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique à partir d’une combinaison de souvenirs et de documents

Couverture vaccinale intégrale (« antigènes fondamentaux »)

Somme des pondérations pour tous les répondants de l’échantillon qui ont reçu les doses de vaccin recommandées pour les six antigènes

fondamentaux** à la date de l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Couverture vaccinale intégrale (« calendrier national actuel »)

Somme des pondérations pour tous les répondants de l’échantillon qui ont reçu toutes les doses de vaccin prévues par le calendrier national à n’importe quelle date précédant l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Jamais vacciné (aucun des antigènes fondamentaux)

Somme des pondérations pour tous les répondants de l’échantillon qui n’ont reçu aucune des doses de vaccin correspondant aux six antigènes fondamentaux à la date de l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Couverture vaccinale valide à la date de l’enquête à partir de documents

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique vaccinée au plus jeune âge recommandé et en respectant l’intervalle minimal entre les doses

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Possession de fiches de santé conservées à domicile actuellement ou par le passé

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon qui déclarent avoir reçu des fiches de santé conservées à domicile pour leur enfant avant la date de l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

Possession de fiches de santé conservées à domicile actuellement

Somme des pondérations pour tous les répondants de l’échantillon disposant de fiches de santé accessibles facilement à la date de l’enquête

Somme des pondérations pour tous les répondants d’un échantillon représentant une population cible spécifique

* Pondéré. Voir la section 7.1 pour plus de détails sur l’analyse pondérée et L’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture

vaccinale »(VCQI).** Les six antigènes fondamentaux sont le vaccin BCG, les trois doses du vaccin contenant des valences diphtérie,

tétanos et coqueluche (DTC), les trois doses du vaccin antipoliomyélitique en plus de la dose administrée à la naissance et une dose

de vaccin à valence rougeole.

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[25]

6.1 Calendriers de vaccination recommandés ▲sommaire

Les responsables de la planification ou de la gestion d’une enquête doivent garder à l’esprit que les enfants

sont vaccinés par des professionnels de santé formés, conformément à des calendriers recommandés qui

précisent les doses à administrer, ainsi que l’âge minimum pour l’administration d’un vaccin et l’intervalle

minimal recommandé entre plusieurs doses le cas échéant. Ces deux éléments sont essentiels pour définir

les doses valides, et donc pour définir les indicateurs de couverture vaccinale valide.

Pour la majorité des vaccins, il n’existe pas d’âge maximum recommandé. Le vaccin préparé à partir du

bacille de Calmette-Guérin (BCG) est une exception, et son administration n’est généralement pas

recommandée après un an. Il existe également un âge maximum pour la dose de naissance du vaccin contre

l’hépatite B et la poliomyélite. Pour la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, bien qu’elle soit plus

efficace si elle est administrée dans les 24 heures qui suivent la naissance de l’enfant, les politiques

concernant l’âge maximal varient selon les pays. La dose de naissance du vaccin antipoliomyélitique oral

(VPO), recommandée dans les pays où la poliomyélite est endémique et dans les pays à haut risque

d’importation et de diffusion de la maladie, doit être administrée à la naissance, ou le plus tôt possible après

la naissance, mais l’âge maximum pour l’administration varie selon les pays. Lorsque le vaccin antirotavirus a

commencé à être recommandé, une limite d’âge a été fixée pour la première et la dernière dose. Toutefois,

les recommandations actuelles, bien qu’elles continuent d’encourager une administration du vaccin en

temps opportun, ne définissent plus de limite [18].

6.2 Couverture vaccinale brute ▲sommaire

Dans sa forme la plus générale, la couverture vaccinale brute, au moment de l’enquête, désigne le

pourcentage d’enfants qui ont été vaccinés contre une ou plusieurs maladie(s) spécifiques à prévention

vaccinale avant la date de l’enquête. Par exemple, la couverture vaccinale pour la première dose de vaccin

DTC chez les enfants entre 12 et 23 mois à la date de l’enquête désigne le pourcentage d’enfants entre 12 et

23 mois qui ont reçu la première dose du vaccin DTC à la date de l’enquête. Par conséquent, le vaccin peut

avoir été administré à temps, à savoir six semaines après la naissance, ou de manière précoce ou tardive. Cet

indicateur peut être subdivisé selon les sources acceptées pour attester d’une vaccination (voir le Tableau 1).

Le dénominateur pour tous les indicateurs de couverture vaccinale brute décrits dans le Tableau 1 et plus en

détail ci-dessous est la somme des pondérations d’échantillons correspondant aux enfants des répondants à

l’enquête7. Les enfants inclus dans la population cible définie seront intégrés dans le dénominateur,

indépendamment de s’ils ont des informations qui contribuent au numérateur de l’indicateur. L’utilisation

du terme « brut » suppose que toute vaccination est prise en compte dans le numérateur, que l’âge

minimum recommandé et l’intervalle minimal recommandé entre les doses aient été respectés ou non (voir

la section 6.5).

Les enfants pour lesquels la réponse donnée par le répondant à partir de ses souvenirs était « Ne sait pas »,

ou pour lesquels il n’existe pas d’élément attestant de l’administration d’un vaccin, sont inclus dans le

dénominateur mais pas dans le numérateur. L’exclusion du dénominateur des enfants pour lesquels la

réponse était « Ne sait pas » ou des enfants avec des valeurs inconnues induit un biais, ou une distorsion, de

la couverture vaccinale estimée. Pour éviter cela, il convient d’inclure tous les enfants dans le dénominateur.

7 Le Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes recommande de pondérer le calcul de la couverture brute, de sorte que

le dénominateur et le numérateur correspondent techniquement à la somme des pondérations plutôt qu’au nombre des répondants. Ils représentent, respectivement, le nombre estimé d’enfants susceptibles d’être vaccinés (pas l’échantillon) et le nombre estimé d’enfants vaccinés.

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[26]

On trouvera dans l’annexe 2 des informations supplémentaires sur le dénominateur. Pour une description

détaillée des caractéristiques techniques de cet indicateur de couverture, vous pouvez consulter le Guide de

référence rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale » (VCQI), à

l’adresse suivante : www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html.

6.2.1 Couverture vaccinale brute à partir de documents attestant la vaccination

La couverture vaccinale brute à partir de documents attestant la vaccination désigne la couverture vaccinale

établie uniquement à partir de documents (fiches de santé conservées à domicile et, dans certains cas,

registres des établissements de santé) à la date de l’enquête.

Il est essentiel de comprendre que la couverture vaccinale brute à partir de documents attestant la

vaccination n’inclut que les enfants du numérateur dont la vaccination a été vérifiée grâce à des documents.

Un enfant pour lequel la vaccination ne peut pas être confirmée à partir de documents, mais uniquement en

s’appuyant sur les souvenirs du répondant n’est pas compté dans le numérateur correspondant à cet

indicateur.

Il convient également d’observer que la couverture vaccinale brute à partir de documents ne peut pas être

plus élevée que le pourcentage d’enfants disposant de fiches de santé ou figurant sur les registres des

établissements de santé. C’est-à-dire que si 50 % des enfants disposent de document attestant leur

vaccination, alors la couverture vaccinale brute à partir de documents ne peut pas être supérieure à 50 %, et

seulement si tous les enfants disposant de documents ont aussi reçu la dose de vaccin dont la couverture est

estimée.

6.2.2 Couverture vaccinale brute à partir des souvenirs des répondants

La couverture vaccinale brute à partir des souvenirs du répondant désigne la couverture vaccinale estimée

uniquement à partir des souvenirs du répondant lors de l’enquête. À l’inverse du point ci-dessus, la

couverture vaccinale brute obtenue à partir des souvenirs du répondant inclut uniquement les enfants

compris dans le numérateur qui ont été identifiés comme vaccinés à partir des souvenirs du répondant. Pour

cet indicateur, les doses de vaccin attestées par un document ne sont pas prises en compte dans le

numérateur. Habituellement, cet indicateur n’est rapporté et interprété qu’en complément de la couverture

vaccinale brute à partir de documents, pour constituer la couverture vaccinale brute à partir de n’importe

quelle source (voir ci-dessous).

En général, on demande seulement aux mères ou personnes prenant soin d’enfants si une dose de vaccin en

particulier a été administrée, dans le cas où la vaccination n’est pas indiquée sur les fiches de santé

conservées à domicile ou si celles-ci ne sont pas disponibles lors de l’enquête. La question des sources des

antécédents de vaccination est détaillée ci-dessus dans la section 3, qui souligne les problèmes actuels liés

aux souvenirs du répondant pour établir l’historique de vaccination d’un enfant compte tenu de

l’augmentation récente du nombre de vaccins, dont certains requièrent plusieurs doses.

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[27]

6.2.3 Couverture vaccinale brute à partir de documents et des souvenirs du

répondant (toutes sources)

La couverture vaccinale brute à partir de documents et des souvenirs du répondant désigne la couverture

vaccinale établie grâce à une combinaison de documents et de souvenirs des répondants lors de l’enquête.

Pour cet indicateur, le numérateur comprend les enfants qui ont été identifiés comme vaccinés à partir

d’une combinaison de documents et des souvenirs des répondants.

Si le même dénominateur est utilisé pour tous les indicateurs de la couverture vaccinale brute (à partir de

documents, à partir des souvenirs des répondants et à partir d’une combinaison de documents et des

souvenirs des répondants), comme cela doit être le cas, alors la couverture vaccinale brute établie à partir

d’une combinaison de documents et de souvenirs des répondants est égale à la somme de la couverture

vaccinale brute établie à partir de documents et de la couverture vaccinale brute établie à partir des

souvenirs des répondants.

Couverture brute à partir de fiches de santé + Couverture brute à partir de souvenirs = Couverture brute à

partir de fiches de santé et de souvenirs

6.3 Indicateur de couverture vaccinale intégrale ▲sommaire

Étant donné que les calendriers de vaccination recommandés ont changé depuis le lancement du

Programme élargi de vaccination (PEV), les calendriers nationaux de vaccination ont été modifiés également.

De fait, les six antigènes fondamentaux (à l’origine) utilisés pour définir la vaccination intégrale d’un enfant

dans les années 1980 ont beaucoup changé. Il s’agissait du vaccin BCG, des trois doses du vaccin contenant

des valences diphtérie, tétanos et coqueluche (DTC), des trois doses du vaccin antipoliomyélitique en plus de

la dose administrée à la naissance et d’une dose de vaccin à valence rougeole. De nouveaux vaccins ont été

ajoutés et certains vaccins ont été retirés. Sans surprise, l’indicateur de couverture vaccinale intégrale a

évolué lui aussi.

Les programmes de vaccination peuvent être amenés à mesurer et à rendre compte du pourcentage

d’enfants qui sont intégralement vaccinés par les six antigènes « fondamentaux » (d’origine) définis par le

PEV et mentionnés ci-dessus, afin de comparer les résultats actuels avec les performances antérieures en ce

qui concerne la capacité à atteindre les enfants. De plus, en vue d’évaluer les résultats actuels pour

administrer aux enfants l’intégralité des vaccins recommandés, y compris les nouveaux vaccins, on

recommande également aux programmes de vaccination de mesurer et de rendre compte du pourcentage

d’enfants qui reçoivent toutes les doses de vaccin recommandées par le calendrier national de vaccination

en usage lorsque les enfants pris en compte dans l’enquête étaient des nourrissons (soit entre 0 et 11 mois).

D’autres aspects à envisager sont décrits ci-dessous dans la section 6.3.3. Pour une description détaillée des

caractéristiques techniques de cet indicateur de couverture, vous pouvez consulter le Guide de référence

rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale » (VCQI), à l’adresse

suivante : www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html.

6.3.1 Indicateur de couverture vaccinale intégrale (antigènes fondamentaux)

L’indicateur de couverture vaccinale intégrale (antigènes fondamentaux) désigne le pourcentage d’enfants

qui ont reçu toutes les doses de vaccin recommandées correspondantes aux six antigènes fondamentaux à la

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[28]

date de l’enquête. Ces six antigènes fondamentaux comprennent souvent : le vaccin BCG, les trois doses du

vaccin contenant des valences diphtérie, tétanos et coqueluche (DTC), les trois doses du vaccin

antipoliomyélitique en plus de la dose administrée à la naissance, une dose de vaccin à valence rougeole. Le

numérateur pour cet indicateur se compose de la somme des pondérations pour les enfants des répondants

à l’enquête (comme le dénominateur identifié pour l’indicateur de couverture vaccinale brute, voir la

section 6.2.3) qui ont reçu toutes les doses de vaccin spécifiées, avant le début de l’enquête. Nous

recommandons de présenter l’indicateur de couverture vaccinale intégrale en combinant les documents

attestant d’une vaccination et les souvenirs des répondants.

6.3.2 Indicateur de couverture vaccinale intégrale (conformément au calendrier

national)

L’indicateur de couverture vaccinale intégrale (conformément au calendrier national) désigne le

pourcentage d’enfants qui ont reçu toutes les doses de vaccin recommandées conformément au calendrier

national à la date de l’enquête. Le numérateur pour cet indicateur se compose de la somme des

pondérations pour les enfants des répondants à l’enquête (comme le dénominateur identifié pour

l’indicateur de couverture vaccinale brute, voir la section 6.2.3) qui ont reçu toutes les doses de vaccin,

conformément au calendrier national, avant le début de l’enquête. Nous recommandons de présenter

l’indicateur de couverture vaccinale intégrale en combinant les documents attestant d’une vaccination et les

souvenirs des répondants. Indépendamment des vaccins pris en compte, une bonne pratique consiste à

inclure une définition claire des doses de vaccins qui constituent cet indicateur lors de la présentation des

résultats.

6.3.3 Éléments à prendre en compte pour l’indicateur de couverture vaccinale

intégrale

Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour établir l’indicateur de couverture vaccinale intégrale :

• Étant donné que, dans la plupart des cas, on observe un délai entre l’introduction d’un vaccin et le

moment où ce vaccin est administré dans les mêmes proportions que les vaccins déjà établis, les

programmes sont souvent réticents à inclure les nouveaux vaccins dans la définition de l’indicateur

de couverture vaccinale intégrale.

• L’utilisation des formulaires mis à jour et des nouvelles fiches de santé conservées à domicile et qui

incluent le nouveau vaccin peut prendre du temps, ce qui crée des problèmes pour déterminer si

les vaccins ont été administrés et non inscrits à cause du manque de place sur le document ou le

formulaire, ou s’ils n’ont pas été administrés.

• Pour les vaccins introduits récemment, la population ciblée par l’enquête constituera un groupe

hétérogène de personnes pouvant recevoir le nouveau vaccin ou non (certains enfants entre 12 et

23 mois peuvent n’avoir pas été concernés, tandis que d’autres peuvent avoir été susceptibles de

recevoir un vaccin introduit 18 mois avant l’enquête). La réticence des programmes à utiliser cet

indicateur tient à la manière dont celui-ci est établi : la proportion d’enfants intégralement

vaccinés ne peut pas être supérieure au niveau de couverture vaccinale le plus faible de chaque

vaccin pris séparément. Pour éviter les niveaux de couverture faibles liés à l’introduction de

nouveaux vaccins, il est recommandé d’attendre une, voire deux années après l’introduction d’un

vaccin pour l’intégrer dans la définition de l’indicateur de vaccination intégrale (conformément au

calendrier national).

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[29]

• Le taux d’administration des vaccins recommandés dans la deuxième année de vie est souvent plus

faible que les niveaux de couverture des vaccins recommandés pour les nourrissons.

• Différencier les modes de vaccination (vaccination systématique ou AVS). En attendant que des

mécanismes solides soient en place pour faciliter et assurer la capacité à faire la différence entre

les modes de vaccination, il est recommandé de prendre en compte toutes les doses dans

l’indicateur de vaccination intégrale. (Voir l’annexe 7 pour des informations supplémentaires sur

les AVS.) On peut donner un exemple : un enfant de 18 mois qui a reçu la première dose du vaccin

à valence rougeole par le biais d’une campagne de vaccination contre la rougeole sept mois

auparavant (à 11 mois) mais qui ne semble pas avoir été vacciné contre la rougeole dans le cadre

des services de vaccination systématique. Dans la plupart des enquêtes sur la couverture vaccinale,

si la vaccination a pu être attestée par des fiches de santé conservées à domicile ou par le registre

d’un établissement de santé, alors on part du principe que la vaccination s’est faite dans le cadre

des services de vaccination systématique. Si la vaccination repose sur les souvenirs du répondant,

alors il n’est pas possible de savoir si le vaccin a été administré dans le cadre des services de

vaccination systématique ou lors d’une campagne. Dans une situation de ce type, la dose de vaccin

contre la rougeole reçue par l’enfant doit tout de même figurer dans le numérateur, avec les autres

doses de vaccin prises en compte dans l’indicateur de couverture intégrale.

Bien que la décision finale quant à la définition de l’indicateur de couverture intégrale dépende en partir de

l’objectif de l’enquête ainsi que des priorités du Ministère de la santé et/ou du PEV, la présentation de

l’indicateur de couverture vaccinale intégrale en utilisant les deux définitions décrites ci-dessus

(conformément au calendrier national et avec les « vaccins fondamentaux »), permet de comparer les

performances des programmes et d’identifier les lacunes liées à l’introduction de nouveaux vaccins ou de

nouvelles doses.

6.4 Indicateur d’absence de couverture vaccinale ▲sommaire

L’indicateur d’absence de couverture vaccinale désigne la somme des pondérations d’enfants de

l’échantillon qui n’ont reçu aucun des vaccins recommandés indiqués ci-dessus et pris en compte dans les

indicateurs de couverture vaccinale intégrale. La liste des doses de vaccin sur laquelle sont fondés les

indicateurs de vaccination intégrale est de nouveau utilisée pour définir l’indicateur d’absence de couverture

vaccinale. Le numérateur pour l’indicateur d’absence de couverture vaccinale inclura les enfants pour

lesquels il n’existe pas d’éléments indiquant qu’ils ont reçu les vaccins sur lesquels s’appuient les indicateurs

de couverture vaccinale, soit d’après les documents disponibles, soit à partir des souvenirs du répondant.

En fonction du questionnaire et des objectifs de l’enquête, l’indicateur d’absence de couverture vaccinale

peut indiquer qu’un enfant n’a jamais été vacciné dans le cadre des services de vaccination systématique, ou

bien qu’il n’a jamais été vacciné, que ce soit dans le cadre des services de vaccination systématique ou d’une

AVS. Comme précisé dans la section 6.3.3, il est essentiel d’indiquer clairement comment l’indicateur est

défini.

Pour une description détaillée des caractéristiques techniques de cet indicateur, vous pouvez consulter le

Guide de référence rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale »

(VCQI), à l’adresse suivante : www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html.

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[30]

6.5 Couverture vaccinale valide ▲sommaire

La couverture vaccinale valide désigne la proportion d’enfants au sein d’une population cible qui ont été

vaccinés conformément aux recommandations en ce qui concerne l’âge minimum et l’intervalle minimal

entre les doses et qui sont donc inclus dans le numérateur. La couverture vaccinale valide est une mesure de

performance importante pour un programme de vaccination, car la vaccination avant l’âge approprié ou

avec un intervalle trop court entre deux doses administrées peut entraîner une réaction immunitaire sous-

optimale. Encore une fois, il est important que les responsables de la planification ou de la gestion de

l’enquête obtiennent des informations qui précisent l’âge minimum recommandé pour chaque vaccin et

l’intervalle minimal recommandé entre les doses administrées d’après le calendrier national. Ces données

proviennent le plus souvent des recommandations apportées par les documents d’information de l’OMS sur

les vaccins [18]. Voir la section 6.1.

Pour calculer la couverture vaccinale valide, il est nécessaire de disposer de la date de naissance des enfants

sur lesquels porte l’enquête et de la date d’administration d’une dose de vaccin spécifique. Dans le cadre

d’une enquête sur la couverture vaccinale, on ne demande pas aux répondants de se souvenir des dates de

vaccination, car la probabilité d’une erreur est élevée. Par conséquent, la couverture vaccinale valide est

établie grâce aux informations obtenues à partir de documents tels que les fiches de santé conservées à

domicile et les registres des établissements de santé, en n’incluant que les dates valides. Ainsi, cet

indicateur n’est recommandé que dans le cas où les documents attestant de la vaccination sont

disponibles dans une large mesure au sein de l’échantillon de population sur lequel porte l’enquête, par

exemple dans au moins 80 % des cas. Les documents attestant d’une vaccination sont abordés dans la

section 3. Voir l’annexe 1 pour les éléments à prendre en compte en ce qui concerne les dates.

Pour établir la couverture vaccinale valide, le dénominateur adapté qu’il convient d’utiliser pour obtenir des

résultats généralisables est la somme des pondérations des enfants des répondants qui constituent

l’échantillon, exactement comme décrit ci-dessus pour la couverture vaccinale brute (section 6.2.3). Il s’agit

de connaître le pourcentage d’enfants (le dénominateur) qui ont reçu une dose valide, pour obtenir une

estimation généralisable de cette mesure dans le cas où des documents attestant la vaccination sont

disponibles pour tous les répondants (ou presque).

Dans le cas où, pour établir la couverture vaccinale valide, les analyses limitent le dénominateur aux

répondants qui disposent de documents attestant la vaccination, il est important de mentionner que le

résultat de l’analyse ne porte que sur ce type de répondants. Ils peuvent en effet être différents des

répondants sans documents en ce qui concerne le recours à la vaccination et à d’autres services de soins

primaires. Par conséquent, en restreignant le dénominateur pour la couverture vaccinale valide aux

personnes possédant des documents attestant la vaccination, les conclusions de l’étude ne peuvent être

généralisées qu’à la partie de la population qui se trouve dans le même cas.

Pour une description détaillée des caractéristiques techniques de cet indicateur de couverture, vous pouvez

consulter le Guide de référence rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture

vaccinale » (VCQI), à l’adresse suivante : www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html.

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[31]

6.5.1 Éléments à prendre en compte pour l’analyse de la couverture vaccinale

valide

Le compte rendu de l’enquête doit définir la notion de « dose valide ». Chacun des paramètres mis en

évidence ci-dessous doit être clairement expliqué pour chaque dose administrée conformément au

calendrier national de vaccination.

a) L’âge minimum pour l’administration d’une dose.

b) L’âge maximum pour l’administration d’une dose (le cas échéant).

Si le calendrier prévoit un âge maximal, l’enfant concerné doit être entre l’âge minimal et l’âge

maximal précisés lors de l’administration de la dose de vaccin.

c) L’intervalle minimal entre les doses.

S’il s’agit de la deuxième ou de la troisième dose (ou davantage), alors l’intervalle minimal doit

avoir été respecté depuis l’administration de la dose précédente pour que l’enfant soit apte à

recevoir la dose suivante.

Comme souligné ci-dessus, l’indicateur de couverture vaccinale valide nécessite les dates de naissance et de

vaccination complètes (jour, mois et année). Les dates de vaccination ne sont pas toujours parfaitement

inscrites dans les documents et peuvent se révéler incomplètes (le jour peut ne pas être indiqué ou les

informations peuvent être illisibles). On trouvera en annexe 1 les recommandations relatives aux dates.

L’analyse doit également décrire comment les doses valides sont prises en compte par la suite dans le cas

d’un vaccin multidoses. Par exemple, si la première dose du vaccin DTC est administrée tôt, et si la deuxième

dose est administrée 4 semaines plus tard, alors la deuxième dose permet de renforcer la validité de la

première dose de vaccin.

Enfin, un protocole d’enquête peut indiquer si les données relatives à la date de vaccination doivent être

recherchées dans les registres des établissements de santé pour tous les enfants OU seulement pour les

enfants qui ne disposent pas de fiches de santé conservées à domicile. Dans le second cas, si les fiches de

santé de l’enfant et le registre de l’établissement de santé donnent des dates différentes, mais que l’une des

dates indique que la vaccination est valide, alors l’enfant est considéré comme ayant reçu une dose valide. Si

les dates des deux sources sont inutilisables, il est recommandé de convertir les informations contenues

dans les documents en « coche », comme décrit dans l’annexe 1. Les observations qui reposent sur des

coches ne peuvent pas contribuer au numérateur des indicateurs de couverture vaccinale valide. Le compte

rendu doit préciser la manière dont les données ont été analysées.

6.6 Indicateurs pour le suivi des fiches de santé conservées à domicile ▲sommaire

Les fiches de santé conservées à domicile jouent un rôle important pour les services de vaccination [27].

Avec l’évolution vers une approche tout au long de la vie de la vaccination, les fiches de santé sont de plus

en plus nécessaires même au-delà de l’enfance. Dans certains pays, par exemple, on demande désormais un

certificat de vaccination pour pouvoir s’inscrire dans une école. Par conséquent, les programmes de

vaccination doivent identifier les problèmes susceptibles d’empêcher la distribution, la conservation et

l’utilisation appropriée des fiches de santé. Pour cela, il est recommandé de réaliser un suivi de la possession

à un moment donné de fiches de santé (c’est-à-dire de la proportion d’enfants qui ont un jour reçu des

fiches de santé) ainsi que de la possession actuelle (c’est-à-dire de la proportion d’enfants pour lesquels des

fiches de santé sont immédiatement consultables). Ces deux indicateurs peuvent être élaborés à l’aide de

questions adaptées au sein d’une enquête.

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[32]

Pour une description détaillée des caractéristiques techniques de cet indicateur de couverture, vous pouvez

consulter le Guide de référence rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture

vaccinale » (VCQI), à l’adresse suivante : www.biostatglobal.com/VCQI_resources.html.

6.7 Indicateurs supplémentaires pour mesurer les performances du système de

vaccination ▲sommaire

Outre les indicateurs de couverture indiqués ci-dessus, les programmes de vaccination peuvent s’intéresser

aux indicateurs de performances du système de vaccination ci-dessous, que l’on trouvera également dans la

section 6 du Manuel de référence du PEV de l’OMS pour les enquêtes par grappes, le Guide de référence

rapide pour interpréter l’outil « Indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale » (VCQI), ainsi que le

module 6 des outils pour le suivi de la couverture des interventions de santé publique intégrées de

l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS). Ces indicateurs incluent :

• Groupes identifiés pour leur niveau de couverture inquiétant

• Abandon entre deux doses de vaccin (taux d’abandon entre la 1ere et la 3e dose du vaccin

pentavalent)

• La couverture vaccinale brute à 12 ou 24 mois (cet indicateur de couverture n’est recommandé que

dans le cas d’une disponibilité élevée de documents attestant la vaccination)

• Pourcentage de doses de vaccin invalides

• Administration au mauvais moment

• Pourcentage de doses de vaccin administrées avant l’âge indiqué, c’est-à-dire « trop tôt » pour

entraîner la réaction immunitaire souhaitée8

• Pourcentage de visites liées à une opportunité manquée pour une vaccination simultanée

• Pourcentage d’enfants liés à une opportunité manquée pour une vaccination simultanée

• Couverture valide potentielle s’il n’y avait eu aucune opportunité manquée en matière de

vaccination

• Nombre de visites supplémentaires nécessaire pour atteindre une vaccination intégrale (antigènes

fondamentaux / conformément au calendrier national)

8 Voir les tableaux récapitulatifs de l’OMS en ce qui concerne les recommandations pour la vaccination systématique. Ces tableaux sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.who.int/immunization/policy/immunization_tables

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[33]

7 Élaborer un compte rendu de présentation des données relatives aux

indicateurs de couverture vaccinale ▲sommaire

Cette section met en évidence plusieurs aspects dont les responsables de la planification/de la gestion d’une

enquête doivent avoir connaissance au moment de décider, conjointement avec l’équipe chargée de

l’analyse, ce que le compte rendu de l’enquête doit inclure et comment présenter les résultats. Nous

n’abordons pas les spécificités liées à la présentation, car il existe de nombreux livres et de nombreuses

ressources en ligne qui traitent de principes de visualisation des données9.

7.1 Poids et pondération ▲sommaire

Dans le cadre d’une enquête sur la couverture vaccinale qui repose sur un échantillonnage probabiliste,

chaque enfant du ménage est susceptible d’être sélectionné dans l’échantillon, et tous ont une chance non

nulle et quantifiable d’être choisis. Mais tous les ménages, et par conséquent tous les enfants, ne sont pas

sélectionnés. Une partie seulement des ménages est intégrée dans l’échantillon et les mères ou personnes

prenant soin d’enfants correspondant est interrogé. Chaque répondant et ses enfants se voient attribuer un

poids de sondage proportionnel à la catégorie de population qu’ils représentent. La probabilité de l’enquête

est le produit des probabilités de sélection à chaque niveau de l’enquête : strate, grappe, ménage et

individu.

S’agissant des indicateurs, les définitions des numérateurs et des dénominateurs diffèrent selon que

le calcul est pondéré ou non. Si un indicateur n’est pas pondéré, chaque répondant apporte une valeur de

« 1 » au dénominateur, dès lors qu’il fait partie de l’échantillon utilisé pour calculer ce dernier. Le répondant

représente une valeur de « 1 » dans le numérateur s’il confirme le résultat étudié, et de « 0 » dans le cas

contraire. En ce qui concerne les analyses non pondérées, le dénominateur équivaut au nombre total de

répondants, et le numérateur est la somme des répondants confirmant le résultat étudié.

𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é 𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑖𝑟𝑚𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 é𝑡𝑢𝑑𝑖é

𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑙’é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛

Dans le cas d’un indicateur pondéré, chaque répondant se verra attribuer un poids de sondage

différent en fonction de sa probabilité d’être sélectionné dans l’échantillon final. Chaque répondant

contribue selon une valeur équivalente à leur poids de sondage au dénominateur. Si le répondant permet

de confirmer le résultat étudié, il contribuera au poids de sondage du numérateur. Dans le cas contraire, il

apportera une valeur « 0 » au numérateur. Après l’addition, le dénominateur équivaudra à la somme des

poids attribués aux répondants concernés par le calcul, et le numérateur est la somme des poids attribués

aux personnes composant le dénominateur et qui confirmaient le résultat étudié.

𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é = 𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑖𝑟𝑚𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 é𝑡𝑢𝑑𝑖é

𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑣𝑖𝑑𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑙’é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛

Des personnes raisonnables peuvent ne pas être entièrement d’accord sur la manière de calculer les

poids du sondage ou sur les indicateurs qui doivent être pondérés. Un compte rendu d’enquête doit exposer

9 Nous invitons le lecteur à commencer par les travaux de Tufte [28,29,30]. D’autres références peuvent être consultées : Few [31],

Cairo [32] et Robbins [33].

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[34]

clairement la méthode de calcul utilisée. Il est très important, par ailleurs, que la constitution de l’échantillon

global soit décrite précisément, ainsi que le calcul du poids lié aux probabilités.

REMARQUE IMPORTANTE

Les enquêtes sur la couverture vaccinale, en particulier les enquêtes par grappe nécessitant un quota de 7 répondants au sein de 30 grappes, ont pendant de nombreuses années été analysées par des méthodes statistiques et des logiciels en partant du principe que les répondants ont tous la même probabilité d’être sélectionné et que les répondants qui n’étaient pas chez eux ou refusaient de répondre aux questions n’étaient pas remplacés. En réalité, cela n’a sans doute jamais été le cas. Le Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1], admet que toutes les personnes incluses dans l’échantillon n’ont pas la même chance d’être sélectionnées et que, parmi les individus sélectionnés, certains ne seront pas disponibles ou ne souhaiteront pas participer à l’enquête. Par conséquent, il est à la fois important et nécessaire de

1. Réaliser une analyse pondérée, pour éviter une estimation biaisée de la couverture et

2. Tenir compte de la méthode d’échantillonnage et de pondération pour le calcul des intervalles de confiance.

Voir la section 6.2 du Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1].

Formules pour l’intervalle de confiance

De plus, on recourait auparavant à un intervalle de confiance symétrique de type Wald [7], ce qui était également recommandé dans les orientations. Or, pour estimer des proportions, un intervalle asymétrique – comme l’intervalle de type logit adapté pour une enquête ou l’intervalle de Wilson – convient davantage. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, un intervalle asymétrique n’aboutit jamais à une limite de confiance inférieure à 0 % ou supérieure à 100 %. Ensuite, il est davantage susceptible de contenir le niveau de couverture réel de la population que l’intervalle de Wald [34]. Le Manuel de référence 2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1] recommande de recourir à un intervalle de Wald adapté aux enquêtes, qui sera symétrique et similaire à l’intervalle de Wald dans le cas d’un échantillon important, ou si le niveau de couverture s’élève à 50 %, mais d’utiliser un intervalle asymétrique dans le cas où l’échantillon est de taille modeste ou que la couverture est proche de 0 % ou de 100 %. Si la couverture estimée est exactement de 0 % ou de 100 %, les intervalles de type logit et Wilson ne sont pas définis, mais l’analyste peut calculer un intervalle de confiance de type Clopper-Pearson, sans ajustement par rapport à la conception de l’enquête. (Si la couverture estimée, en effet, est de 0 % ou de 100 %, cela signifie que le coefficient de corrélation intra-grappes est de 0 et que l’effet du plan de l’enquête est de 1.)

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[35]

7.2 Présentation standard des résultats ▲sommaire

Notre objectif est de mettre en évidence plusieurs éléments que doivent prendre en compte les

responsables de la planification/de la gestion d’une enquête lors de l’élaboration du compte rendu des

indicateurs de couverture vaccinale. Et, si nous ne voulons pas être prescriptivistes en la matière, nous

pensons néanmoins que les éléments suivants sont souhaitables pour présenter les résultats des indicateurs

de couverture vaccinale dans le cadre du compte rendu d’une enquête. On trouvera dans l’annexe 13 un

modèle de tableau de résultat.

a. Présenter un tableau de l’échantillon sur lequel a porté l’enquête pour décrire l’échantillon et le

comparer avec les attentes définies lors de la planification :

• Taux de réponse

• Refus

• Zones/grappes exclues de la sélection

• Si des changements ont été effectués après la sélection pour cause d’inaccessibilité (non

recommandé)

• Source et date des cadres d’échantillonnage pour les grappes et de sélection des ménages

• Caractéristiques socio-économiques par rapport au recensement national

b. Présenter la taille de l’échantillon. Dans l’idéal, le compte rendu d’enquête doit présenter la taille

de l’échantillon pondéré et non pondéré pour chaque dose de vaccin pour laquelle la couverture est

indiquée.

c. Présenter les indicateurs de couverture vaccinale brute au moment de l’enquête (Tableau 1). Dans

l’idéal, la couverture brute doit être présentée en tant que pourcentage pour chaque dose de vaccin

mentionnée dans le calendrier national de vaccination :

• par données tirées de documents (fiches de santé conservées à domicile ou registres des

établissements de santé le cas échéant) ;

• par souvenirs du répondant ;

• par une combinaison de toutes les sources d’information (fiches de santé et souvenirs du

répondant / fiches de santé, registres des établissements de santé et souvenirs des

répondants).

S’il est nécessaire d’inclure un ensemble réduit d’indicateurs de couverture vaccinale, nous

recommandons d’intégrer le vaccin BCG, la première et la troisième dose du vaccin DTC et la

première dose du vaccin à valence rougeole.

Le phénomène d’abandon dans le cas des antigènes multidoses oblige à tenir compte du fait que la

couverture de la 1ere dose doit être plus élevée ou égale ( > ) à celle des doses suivantes. Si la

couverture vaccinale de la 2e ou de la 3e dose est plus élevée que celle de la 1ere dose, alors il

convient de revenir en arrière et de vérifier les informations obtenues sur le terrain, la saisie des

données et/ou le code analytique.

De plus, sachant que le même dénominateur est utilisé pour la couverture à partir de documents, à

partir des souvenirs du répondant et à partir d’une combinaison de sources, la somme des résultats

en matière de couverture vaccinale pour ces catégories doit être la même que la somme des

résultats pour la catégorie « à partir d’une combinaison de sources ».

Couverture brute à partir de fiches de santé + Couverture brute à partir de souvenirs =

Couverture brute à partir de fiches de santé et de souvenirs

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[36]

Le niveau de couverture vaccinale estimé à partir des fiches de santé conservées à domicile ne peut

pas être plus élevé que le pourcentage d’enfants pour lesquels des fiches de santé ont été

présentées. De même, la couverture vaccinale estimée à partir des registres des établissements de

santé ne doit pas être supérieure au pourcentage d’enfants pour lesquels une entrée dans le registre

d’un établissement de santé a été trouvée.

d. Présenter la couverture vaccinale valide en tant que pourcentage pour chaque dose de vaccin du

calendrier national de vaccination (voir Tableau 1).

Lors de l’examen des résultats, la règle générale est que la couverture vaccinale valide doit être

inférieure ou égale ( < ) à la couverture vaccinale brute pour une combinaison de vaccins donnée.

e. Présenter les indicateurs de couverture vaccinale intégrale d’un enfant (voir Tableau 1).

Pour rendre compte de la couverture vaccinale intégrale, le rapport d’enquête doit inclure le

calendrier de vaccination recommandé et en usage dans le pays au moment où l’échantillon sur

lequel a porté l’enquête était apte à être vacciné, ainsi que les doses de vaccin utilisées pour

constituer l’indicateur de couverture vaccinale « intégrale », et il doit préciser comment ont été

traitées les doses administrées lors de campagnes de vaccination.

f. Présenter l’indicateur d’absence de couverture vaccinale conformément au calendrier national de

vaccination (voir Tableau 1).

g. Présenter le pourcentage d’enfants qui ont reçu des fiches de santé conservées à domicile

(indicateur des enfants ayant un jour reçu un carnet de santé) ainsi que la proportion d’enfants

pour lesquels des fiches de santé ont été présentées à l’équipe d’enquêteurs (indicateur de

possession actuelle de fiches de santé) (voir le Tableau 1)

Représentation graphique de la couverture cumulée en fonction de l’âge

Il est par ailleurs utile de produire des graphiques de la couverture vaccinale cumulée en fonction de l’âge de

l’enfant. Il s’agit de représenter visuellement la couverture cumulée, c’est-à-dire le pourcentage cumulé

d’enfants vaccinés à différents âges, le plus souvent calculé en jours, semaines ou mois. Ces graphiques

permettent de prendre connaissance rapidement du pourcentage cumulé d’enfants vaccinés à tel ou tel

âge : le pourcentage d’enfants ayant reçu la première dose du vaccin à valence rougeole à 40 semaines, par

exemple. Il faut noter que cette couverture cumulée par âge concerne la couverture établie à partir de

documents, et son interprétation ne peut avoir du sens que dans le cas d’une disponibilité élevée des fiches

de santé.

Le graphique est construit en calculant tout d’abord le pourcentage d’enfants qui reçoivent un vaccin

indiqué en fonction des groupes d’âge, c’est-à-dire jusqu’à 1 semaine, 2 semaines, 3 semaines, etc. On

obtient ainsi un total cumulé de la couverture vaccinale pour chaque groupe d’âge, comme le montre le

tableau ci-dessous. Les données de couverture sont ensuite placées sur l’axe des ordonnées et les groupes

d’âge correspondant sur l’axe des abscisses.

Par exemple, pour connaître le pourcentage d’enfants qui ont reçu la première dose de vaccin à valence

rougeole à 40 semaines, on peut simplement tracer une ligne verticale à 40 semaines en partant de l’axe des

abscisses pour trouver la valeur correspondante (dans le cas présent, 76,6 %) sur l’axe des ordonnés. On

peut également voir le pourcentage d’enfants ayant reçu la première dose du vaccin à valence rougeole

avant l’âge recommandé de 36 semaines (43,9 %).

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[37]

Exemple de tableau. Couverture vaccinale cumulée des enfants entre 12 et 23 mois au moment de l’enquête pour le

vaccin à valence rougeole, de la naissance à la 66e semaine par groupe d’âge, établie au moyen de documents

Âge (semaines)

couverture MCV1 (%)

couverture cumulée, MCV1

(%)

Âge (semaines)

couverture, MCV1 (%)

couverture cumulée, MCV1

(%)

0 (naissance) – 17

0 0 42 1,1 80,8

18 0,2 0,2 43 0,8 81,6 19 0,2 0,4 44 0,5 82,1 20 0,1 0,5 45 1 83,1 21 0,2 0,7 46 0,4 83,5 22 0,4 1,1 47 0,7 84,2 23 0,6 1,7 48 0,3 84,5 24 0,3 2 49 0,5 85 25 0,2 2,2 50 0,8 85,8 26 0,3 2,5 51 0,4 86,2 27 0,4 2,9 52 (12 mois) 0,3 86,5 28 0,1 3 53 0,7 87,2 29 0,2 3,2 54 0,8 88 30 0,3 3,5 55 1 89 31 0,2 3,7 56 0,2 89,2 32 4,3 8 57 0,4 89,6 33 10,1 18,1 58 0,1 89,7 34 8,5 26,6 59 0,2 89,9 35 7,9 34,5 60 0,3 90,2 36 9,4 43,9 61 0,1 90,3 37 10,9 54,8 62 0,1 90,4 38 9,7 64,5 63 0,1 90,5 39 7,9 72,4 64 0,2 90,7 40 4,2 76,6 65 0,1 90,8 41 3,1 79,7 66 (15 mois) 0,1 90,9

76,6

43,9

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[38]

La documentation qui accompagne la présentation des résultats doit comprendre une description claire des

éléments suivants :

• La population ciblée et le ou les dénominateur(s) utilisés pour les indicateurs (voir l’annexe 2 et

l’annexe 6).

• La manière dont les dates imparfaites ont été traitées (voir l’annexe 1).

• Comment les valeurs manquantes – « ne sait pas » et « n’est pas certain » – ont été prises en

compte dans l’analyse (voir l’annexe 1).

• Comment les coches attestant de la vaccination ont été traitées (voir l’annexe 1).

• Si des indicateurs de couverture vaccinale en temps opportun ont été produits pour toutes les

observations ou seulement pour les observations attestées par un document (voir la section 3.3.1).

• Si les doses de vaccin administrées par des organisations du secteur privé ont été prises en compte

(voir l’annexe 3).

• Si des mesures, et, le cas échéant, lesquelles, ont été prises pour différencier les vaccins

administrées dans le cadre de la vaccination systématique et les vaccins administrés lors d’une AVS

(voir l’annexe 7).

• Le calendrier national de vaccination utilisé comme référence pour l’enquête et les conséquences

sur les définitions des indicateurs de couverture vaccinale (voir l’annexe 8).

• Les mesures prises pour permettre de faire la différence entre l’administration du vaccin

antipoliomyélitique (voir l’annexe 10) oral (voir l’annexe 9), du vaccin antirotavirus et de vitamine A.

• Les mesures prises pour permettre l’identification de la dose de naissance du vaccin contre

l’hépatite B (voir l’annexe 13).

• Comment des photographies des documents ont été utilisées pour la saisie/le nettoyage des

données (voir la section 4).

• Quelle formule ou approche a été utilisée pour calculer l’intervalle de confiance.

• Les échanges sur les limites de l’enquête

• Les échanges concernant les conditions externes susceptibles d’influer sur l’interprétation des

résultats de l’enquête ou sur la prise de décision (connaissance des ruptures de stock de fiches de

santé conservées à domicile, de registres d’établissements de santé, de vaccins ou de tout autre

équipement utilisé dans le cadre d’un système de vaccination – diluant, seringues de dilution,

seringues – au cours des trois années précédant l’enquête, par exemple).

7.3 Groupes d’âge standard devant figurer dans le compte rendu ▲sommaire

En règle générale, pour les vaccins recommandés avant 12 mois, les responsables de la planification/de la

gestion de l’enquête sont encouragés à présenter les indicateurs de couverture vaccinale pour une cohorte

d’enfants âgés de 12 et 23 mois à la date de l’enquête. Ce groupe d’âge permet de rendre compte des

performances les plus récentes du système de vaccination des enfants (voir l’annexe 6). De plus en plus, les

calendriers nationaux de vaccination incluent des doses de vaccin recommandées pour des enfants plus âgés

et la constitution d’une ou de plusieurs cohorte(s) adaptée(s) est complexe. Il existe une règle simple :

• S’agissant des vaccins recommandés entre 0 et 11 mois, la couverture doit être étudiée sur une

cohorte d’enfants âgés de 12 à 23 mois.

• S’agissant des vaccins recommandés entre 12 et 23 mois, la couverture doit être étudiée sur une

cohorte d’enfants âgés de 24 à 35 mois.

• S’agissant des vaccins recommandés entre 24 et 35 mois, la couverture doit être étudiée sur une

cohorte d’enfants âgés de 36 à 47 mois.

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[39]

Habituellement, on ne présente pas la couverture vaccinale des enfants de moins de 12 mois, car plusieurs

observations peuvent être censurées avant que l’enfant ne soit apte à être vacciné, ainsi que pour expliquer

les retards de vaccination. Toutefois, si les données de vaccination ont été obtenues pour les enfants de

moins de 12 mois, y compris un indicateur de couverture, ce groupe d’âge peut être pris en compte

également. Par exemple, on peut calculer la couverture du BCG, du vaccin antipoliomyélitique et du vaccin

DTC parmi les enfants âgés de 14 semaines à 11 mois, 14 semaines étant l’âge recommandé pour

l’administration de la troisième dose du vaccin antipoliomylétique et du vaccin DTC dans la plupart des pays

à revenu faible et intermédiaire. Pour autant, il faudra interpréter cet indicateur avec prudence car le retard

de vaccination est courant et que plusieurs enfants qui n’avaient pas été vaccinés lors de l’enquête peuvent

l’être avant leur premier anniversaire.

7.4 Rendre compte de résultats désagrégés ou stratifiés ▲sommaire

On observe un intérêt croissant pour les études sur les disparités en matière d’accès à des services de

vaccination [35]. Les étapes nécessaires pour réaliser une analyse stratifiée ou une analyse secondaire en

vue d’examiner les différences en matière de couverture vaccinale entre différents groupes ou sous-

catégories de population selon leurs caractéristiques ne sont pas abordées dans le présent document. De

nombreuses ressources en ligne sont disponibles pour mener ces analyses. Toutefois, l’importance de ces

analyses pour la prise de décision à partir des résultats de l’enquête doit être reconnue, en particulier pour

la mise en œuvre de stratégies de vaccination équitables. Lorsque des informations sur le ménage et/ou les

caractéristiques socioéconomiques sont disponibles (richesse du ménage, emploi/niveau d’éducation de la

mère ou de la personne prenant soin d’enfants, religion, race, ethnie, caste, vaccination par un organisme

public ou privé, etc.), nous encourageons la présentation de résultats de couverture stratifiés, dès lors qu’il

existe suffisamment de répondants dans chaque groupe pour appuyer les calculs. Le Manuel de référence

2018 de l’OMS pour les enquêtes de couverture vaccinale par grappes [1] suggère que les résultats ne

devraient peut-être pas être présentés pour les sous-groupes si les estimations affichent moins de

12 « degrés de liberté » (voir section 2.15 de [1]). Cette recommandation est cohérente avec les orientations

appliquées par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis pour leur Enquête

nationale sur la santé et la nutrition (NHANES, National Health and Nutrition Examination Survey).

Enfin, nous voulons insister sur l’importance de résumer les conclusions de l’enquête par une description

concise qui accompagne les tableaux et les graphiques utilisés pour présenter les résultats. Nous

recommandons aux responsables de la planification de l’enquête d’élaborer des analyses préliminaires avec

un groupe consultatif technique sur la vaccination. Voir l’annexe 13 sur la présentation du tableau de

l’échantillon pour une communication optimale des résultats grâce à une méthode standardisée.

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[40]

8. Références bibliographiques ▲sommaire

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2. Cutts FT, Claquin P, Danovaro-Holliday MC, Rhoda DA. Monitoring vaccination coverage: Defining

the role of surveys. Vaccine. 2016;34(35):4103-4109. doi: 10.1016/j.vaccine.2016.06.053.

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Human Services, Public Health Service, Center for Disease Control, 1979.

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WHO: Geneva, Switzerland, 1991 (WHO/EPI/MLM/91.10).

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Consulté le 28 janvier 2019.

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11. Cutts FT, Izurieta HS, Rhoda DA. Measuring coverage in MNCH: design, implementation, and

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22. Brown DW. Consideration of further refining existing SOPs for imaging home-based records

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https://www.technet-21.org/en/forums/discussions/consideration-of-further-refining-exisiting-sops-for-

imaging-home-based-records-during-vaccination-coverage-surveys.

23. United Nations. Objectifs de développement durable. Disponible à l’adresse suivante :

https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/. Consulté le

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24. United Nations. Objectifs du Millénaire pour le développement. Disponible à l’adresse

https://www.un.org/fr/millenniumgoals/. Consulté le 28 janvier 2019.

25. Organisation mondiale de la Santé. Plan d’action mondial pour les vaccins. Disponible à l’adresse

https://www.who.int/immunization/global_vaccine_action_plan/fr/. Consulté le 28 janvier 2019.

26. World Health Organization. Regional Vaccine Action Plans. Disponible à l’adresse suivante :

http://www.who.int/immunization/global_vaccine_action_plan/regional_vaccine_action_plans. Consulté le

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27. Organisation mondiale de la Santé. Guide pratique pour la conception, l’utilisation et la

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mondiale de la Santé, 2015 (WHO/IVB/15.05F)

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[42]

28. Tufte ER. The Visual Display of Quantitative Information. 2nd Ed. Cheshire, CT, USA: Graphics

Press. 2001.

29. Tufte ER. Beautiful Evidence. Cheshire, CT, USA: Graphics Press. 2006.

30. Tufte ER. Envisioning Information. Cheshire, CT, USA: Graphics Press. 1990.

31. Few S. Show me the numbers: Designing tables and graphs to enlighten. Oakland, CA, USA:

Analytics Press. 2012.

32. Cairo A. The truthful art: Data, charts, and maps for communication. New Riders. 2016.

33. Robbins NB. Creating more effective graphs. Hoboken, New Jersey, USA: John Wiley & Sons Inc.

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[43]

Annexe 1 La gestion des dates et des coches attestant d’une vaccination

▲sommaire

• Éléments à prendre en compte pour le traitement des données relatives aux dates

• Compte rendu de la qualité des données relatives aux dates et à la vaccination

• Éléments à prendre en compte pour la saisie des informations relatives aux doses de vaccins

hors séquences ou aux abandons dans le cas de vaccins multidoses

• Éléments à prendre en compte pour le traitement des données concernant les coches

attestant de la vaccination

• Éléments à prendre en compte pour le traitement des données concernant les coches

attestant la vaccination et pour déterminer les doses valides

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données relatives

aux dates

Le traitement des données relatives aux indicateurs de couverture vaccinale valide et en fonction de l’âge

nécessite de connaître les dates de naissance et de vaccination précises. Par conséquent, les estimations et

les tendances en matière de couverture peuvent être altérées si les informations concernant l’âge, la date de

naissance et la date de vaccination sont mal relevées. On rencontre souvent des problèmes avec ces

données, d’où la nécessité d’être particulièrement attentif dans la phase de nettoyage et de traitement.

Il faut être très prudent lorsque l’on travaille avec des dates qui ne correspondent pas au calendrier

grégorien. Dans ce cas, il peut s’avérer nécessaire de les transposer lors du traitement des données préalable

à la phase d’analyse.

Éléments à prendre en compte concernant la date de naissance

S’agissant des dates de naissance obtenues dans le cadre d’une enquête, il convient de s’assurer que les

éléments suivants ont été pris en compte pour chaque enfant.

a. Chaque enfant peut avoir une date de naissance unique qui a été jugée appropriée pour établir

l’âge de vaccination, mais ce n’est pas systématique. Il peut exister plusieurs sources pour la date

de naissance d’un enfant (la date donnée au moment de lister les membres du ménage, la date

donnée par le mère ou la personne prenant soin d’enfants lors du module de vaccination, la date

inscrite dans les fiches de santé conservées à domicile et la date inscrite dans le registre de

l’établissement de santé). Si ces sources sont cohérentes, vous pouvez poursuivre le processus. Si les

sources se contredisent, un algorithme permettra de déterminer quelle donnée utiliser pour

l’analyse. L’algorithme suivant est recommandé :

• Si toutes les sources ne mentionnent qu’un seul mois, qu’un seul jour et qu’une seule année

et que la date implique que l’enfant correspond aux critères de l’enquête, vous pouvez

utiliser cette date.

• S’il existe plusieurs dates qui se contredisent, utilisez la date de naissance qui revient le plus

souvent et qui implique que l’enfant correspond aux critères de l’enquête. S’il y a plusieurs

dates de naissance possibles et qu’aucune date n’apparaît plus souvent que les autres,

utilisez la première qui situe l’enfant dans la période concernée par l’étude.

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[44]

b. L’enfant est né le premier jour de la période d’éligibilité pour les répondants de l’enquête, ou après

ce premier jour ;

c. L’enfant est né le dernier jour de la période d’éligibilité pour les répondants de l’enquête, ou avant

ce dernier jour ;

d. La date de naissance est complète (pas partielle) ;

e. La date de naissance est une date réelle et pas une combinaison absurde de nombres, comme le

30 février ou le 31 avril.

Éléments à prendre en compte concernant la date de vaccination

S’agissant des dates de vaccination, il convient de veiller à ce qu’elles soient correctes pour chaque

observation, ce qui signifie :

a. Chaque dose de vaccin à une variable pour la date propre de vaccination enregistrée dans chaque

document. Par conséquent, si des fiches de santé conservées à domicile et des registres

d’établissements de santé sont utilisés, il doit alors y avoir deux variables pour chaque vaccin : une

pour la date d’enregistrement dans les fiches de santé et une pour la date d’enregistrement dans le

registre de l’établissement de santé.

b. Toute date de vaccination doit correspondre ou être postérieure à la date de naissance la plus

ancienne pour répondre aux critères d’éligibilité de l’enquête ;

c. Toute date de vaccination doit correspondre ou être antérieure à la date finale de l’enquête de

terrain ;

d. Toute date de vaccination doit correspondre ou être postérieure à la date de naissance de l’enfant ;

e. Toute date de vaccination doit être complète (pas partielle) ;

f. Toute date de vaccination doit être réelle ;

g. Les dates d’administration d’un vaccin multidoses (1ère, 2e et 3e doses du vaccin DTC) doivent se

succéder de telle sorte que la date d’administration de la 1ère dose précède la date d’administration

de la 2e et de la 3e dose (le cas échéant), et que la date d’administration de la 2e dose suive celle de

la 1ère dose et précède celle de la 3e dose (le cas échéant).

Voir le Tableau 4 du Module 6 des outils pour le suivi de la couverture des interventions de santé

publique intégrées de l’OPS pour des instructions pas-à-pas afin de déterminer si des dates de vaccination

sont illogiques à des fins d’enquête.

Même lorsque les équipes ont été bien formées et que les travaux sont menés en mettant l’accent

sur une transcription attentive des éléments permettant d’attester la vaccination, on peut s’attendre à ce

que quelques dates incomplètes, absurdes, trop tôt ou trop tard soient enregistrées malgré tout. Ces dates

doivent être conservées dans l’ensemble de données de l’enquête, mais remplacées par une coche au

moment de l’analyse. Si les seuls éléments attestant de l’administration d’une dose sont liés à une date

incomplète ou impossible, la dose sera incluse dans les indicateurs de couverture brute (nous avons la

preuve que l’enfant a reçu la dose en question) mais ne sera pas prise en compte dans les analyses à partir

des dates (nous ignorons à quelle date l’enfant a été vacciné).

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[45]

La plupart des ensembles de données comprendront très peu de mauvaises dates, donc l’analyse ne

sera pas altérée par la conversion en coches. Si le nombre de dates partielles ou mauvaises est très élevé,

alors il faut se demander si l’ensemble de données est d’une qualité suffisante pour permettre des analyses

fondées sur des dates. Pour certaines tâches, certains analystes peuvent vouloir saisir des valeurs pour

compléter les dates partielles. L’analyse doit décrire clairement comme il procède et, dans le cas d’ensemble

de données qui seront partagés, il convient d’indiquer clairement les données enregistrées lors de l’enquête,

et la valeur saisie. En d’autres termes, la saisie ne doit pas empêcher d’autres analystes de comprendre ce

qui a été enregistré par les enquêteurs. Les imputations doivent être mises en évidence et annulables pour

permettre des analyses de sensibilité. Voir à ce sujet l’annexe 5 pour plus de détails sur le traitement des

données manquantes.

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[46]

Compte rendu de la qualité des données relatives aux dates et à la

vaccination

La disponibilité de traces écrites, claires, cohérentes et complètes des vaccins reçus par une personne est

l’une des marques d’un programme de vaccination performant. Si les fiches de santé conservées à domicile

et les registres des établissements de santé ne sont pas bien organisés, on peut supposer que la couverture

et la vaccination en temps opportun sont insuffisantes également. Si les documents disponibles contiennent

un grand nombre de dates partielles et de coches, il peut être nécessaire d’améliorer la formation ou

d’étudier plus profondément la qualité des documents et des travaux de terrain menés durant l’enquête. Il

peut être utile de réaliser un ensemble de tableaux pour garder une trace du nombre de dates enregistrées,

ainsi que du nombre de dates qui correspondaient aux attentes.

Il existe un ensemble de codes pour l’analyse afin de produire, éventuellement, une liste pour l’élaboration

d’un compte rendu :

• Nombre de répondants pour lesquels des fiches de santé conservées à domicile ont pu être

consultées ; nombre de répondants pour lesquels des données fondées sur des souvenirs ont été

enregistrées ; nombre de répondants pour lesquels des registres d’établissements de santé ont

été identifiés ;

• Nombre de dates enregistrées (par source) ;

• Nombre et pourcentage de dates complètes, logiques et correspondant aux critères d’éligibilité

de l’enquête ;

• Nombre de dates partielles ;

• Nombre de dates illogiques ;

• Nombre de dates non chronologiques dans le cadre d’un vaccin multidoses ;

• Nombre de coches ;

• Nombre d’enfants dont la date de naissance était adaptée pour établir une vaccination à partir

de la date ;

• Nombre et pourcentage de dates de vaccination antérieures à la date de naissance de l’enfant

ou postérieures à la date de l’enquête ;

• Lorsque plusieurs sources de vaccination sont enregistrées pour les mêmes enfants, il convient

d’établir dans le compte rendu le pourcentage d’enregistrements qui indiquent la même date

(les fiches de santé et les souvenirs du répondant, les fiches de santé et le registre d’un

établissement de santé, les souvenirs du répondant et le registre de l’établissement de santé).

Les éléments de ces tableaux permettent à l’analyste de se faire une idée de la qualité de l’ensemble de

données. Ces tableaux n’indiqueront pas si la mauvaise qualité des données est liée aux fiches de santé

conservées à domicile ou aux registres des établissements de santé, ou bien à une mauvaise transcription,

mais ils peuvent constituer un point de départ pour approfondir l’examen. Si des photographies des fiches

de santé et des registres des établissements de santé ont été réalisées, alors la première étape doit consister

à les consulter pour exclure des problèmes liés aux travaux de terrain.

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[47]

Éléments à prendre en compte pour la saisie des informations relatives

aux doses de vaccins hors séquences ou aux abandons dans le cas de

vaccins multidoses

Si les dates relatives à l’administration d’un vaccin multidoses sont mélangées, cela indique probablement

un problème lié à la saisie des données. Si vous disposez d’une photographie des fiches de santé ou du

registre de l’établissement de santé, étudiez-la attentivement pour corriger les dates, si possible. Dans le cas

contraire, ou si les dates inscrites sur le document source sont en effet mélangées, il convient de conserver

les dates enregistrées à l’origine dans l’ensemble de données. Lors de l’analyse, en revanche, ces dates

doivent être converties en coches. Dans ce type de cas, cette donnée sera prise en compte dans la

couverture vaccinale brute, mais pas dans la couverture vaccinale valide, ni pour les analyses fondées sur

des dates.

La section suivante porte sur les éléments à prendre en compte pour les antécédents de vaccination

indiqués par des coches.

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données

concernant les coches attestant de la vaccination

Les documents qui permettent de garder une trace d’une vaccination incluent souvent les dates

d’administration du vaccin, mais peuvent également comprendre des « coches ». Ces symboles sont inscrits

par les agents de santé pour indiquer qu’une dose de vaccin a été administrée à un enfant, ils ne renseignent

pas sur la date de vaccination. Les doses attestées par une coche seront prises en compte dans la couverture

vaccinale brute, mais pas dans la couverture vaccinale valide, ni pour les analyses fondées sur des dates. Si

l’on observe un nombre important de coches, il peut s’avérer judicieux d’en rechercher la cause. Si des

photographies des fiches de santé et des registres des établissements de santé sont réalisées dans le cadre

de l’enquête, elles peuvent servir à vérifier que les enquêteurs ne transcrivent pas des coches à la place des

dates pour gagner du temps.

Éléments à prendre en compte pour le traitement des données

concernant les coches attestant la vaccination et pour déterminer les

doses valides

Si, pour un vaccin multidoses, une seule des doses reçues par un enfant est attestée par une coche, il est

recommandé d’exclure cet enfant du numérateur de couverture vaccinale valide ou d’autres indicateurs

fondés sur la date pour toutes les doses correspondant à la même série.

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[48]

Annexe 2 Indications en lien avec le dénominateur ▲sommaire

En matière d’interventions de soins primaires, les indicateurs de couverture vaccinale sont relativement

simples à définir dans la mesure où la population nécessitant une intervention inclut le plus souvent tous les

enfants. Une enquête pour évaluer la couverture vaccinale des nourrissons (des enfants âgés de 0 à 11 mois)

s’appuiera sur un échantillon d’enfants entre 12 et 23 mois au moment de l’enquête pour cibler la dernière

cohorte annuelle d’enfants ayant normalement été vaccinés conformément au calendrier national. Et, étant

donné que tous les enfants doivent recevoir les vaccins recommandés, il doit être possible de retracer les

antécédents de vaccination des enfants âgés de 12 à 23 mois à la date de l’enquête et intégrés dans

l’échantillon. Pour les vaccins recommandés durant la deuxième année (c’est-à-dire entre 12 et 23 mois), le

dénominateur de l’indicateur de couverture vaccinale inclura normalement tous les enfants entre 24 et

35 mois. À l’inverse, certaines enquêtes anciennes ont calculé la couverture vaccinale pour des vaccins

recommandés à 12 mois ou un peu moins, parmi des enfants âgés de 18 à 29 mois. Toutefois, en l’espèce, le

Manuel de référence 2018 de l’OMS [1] conseille de calculer la couverture vaccinale parmi des enfants âgés

de 24 à 35 mois.

Il faut veiller à enregistrer les informations relatives aux décisions prises en ce qui concerne les enfants

identifiés et s’ils correspondent aux critères pour être inclus dans l’échantillon de l’enquête, et donc dans le

dénominateur de l’indicateur de couverture. Par exemple, dans le cadre de certaines enquêtes, on peut

recueillir aussi bien des informations sur les enfants placés en famille d’accueil et sur les orphelins d’un

ménage que sur les enfants biologiques des répondants. Dans d’autres cas, seuls les enfants biologiques de

la femme interrogée sont inclus. Certaines enquêtes ne distinguent pas les enfants biologiques des enfants

adoptés du répondant. Lors de certaines enquêtes, on peut obtenir les informations relatives à tous les

enfants du ménage dont l’âge correspond aux critères de l’enquête, tandis que dans d’autres, un des enfants

est choisi au hasard, ou bien les enquêteurs sélectionnent le plus jeune parmi les enfants dans ce groupe

d’âge.

Les études peuvent s’appuyer sur des définitions strictes en ce qui concerne le statut de membre du ménage

d’un enfant. Par exemple, on parle de membre « de jure » du ménage lorsque l’enfant vit « habituellement »

au sein du ménage. On parle de membre « de facto » pour un enfant qui fait « de fait » partie du ménage,

c’est-à-dire qu’il a « passé la nuit précédente au sein du ménage ». Dans certains cas, en revanche, il faut

que l’enfant ait vécu au sein du ménage au cours du dernier mois avant l’enquête, voire durant les six

derniers mois. Le Manuel de référence 2018 de l’OMS ne recommande aucune restriction sur le statut de

membre du ménage (voir la section 1.4 du Manuel de référence).

Il est particulièrement important que les informations concernant les enfants susceptibles d’être inclus

dans l’échantillon soient intégrées au compte rendu de l’enquête.

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[49]

Annexe 3 La prise en compte des vaccinations réalisées par le secteur

privé ▲sommaire

Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, les systèmes de vaccination sont généralement

financés et mis en œuvre par les pouvoirs publics. Toutefois, il apparaît de plus en plus que le secteur public

et le secteur privé peuvent collaborer pour remédier aux problèmes auxquels font face les services de

vaccination.

Avec l’accroissement du rôle du secteur privé en matière de vaccination, les enquêtes sur la couverture

vaccinale devront prendre en compte le fait qu’un pourcentage de plus en plus important d’enfants inclus

dans l’échantillon de l’enquête peut avoir été vacciné par un prestataire de santé privé, et ce pour plusieurs

raisons.

• Les organismes privés peuvent utiliser des vaccins différents de ceux du secteur public. Cela peut

avoir des conséquences sur le questionnaire de l’enquête ainsi que sur la formation des enquêteurs

et sur la phase d’abstraction des données.

• Les organismes privés conçoivent souvent leurs propres fiches de santé conservées à domicile

plutôt que de recourir à celles publiées par les pouvoirs publics. En ce qui concerne la formation, il

est plus judicieux que les enquêteurs de terrain soient familiarisés avec différents types de fiches de

santé dont ils doivent extraire les informations sur les antécédents de vaccination.

• Un programme de vaccination peut utiliser des informations sur les services de vaccination mis en

œuvre par des prestataires privés à des fins de planification. Là encore, cela peut avoir des

conséquences sur le questionnaire : la collecte d’informations sur le type de prestataire pour chaque

administration de vaccin serait difficile, voire impossible, mais on peut envisager de recueillir des

données sur le prestataire ayant réalisé la vaccination la plus récente.

Il faut garder à l’esprit que, en fonction du pays, les liens entre le programme national de vaccination et le

secteur privé peuvent être plus ou moins développés. Des efforts supplémentaires pourraient se révéler

nécessaires pour établir des relations avec des associations professionnelles ou d’autres organisations qui

représentent les organisations de santé du secteur privé.

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[50]

Annexe 4 Éléments à prendre en compte pour la phase d’abstraction des

données sur les antécédents de vaccination ▲sommaire

L’objet du présent document n’est pas de traiter des détails de la mise en œuvre de l’enquête en pratique, à

l’exception des étapes concrètes de collecte des informations relatives à la vaccination. Toutefois,

l’expérience a montré qu’il est nécessaire d’attirer l’attention des responsables de la planification/de la

gestion d’une enquête en ce qui concerne l’obtention des antécédents de vaccination à partir de fiches de

santé conservées à domicile et/ou du registre d’un établissement de santé.

Nous avons observé dans la section 3 que le processus de planification de l’enquête doit

nécessairement inclure la collecte d’un maximum d’exemplaires de fiches de santé qui pourraient être

présentés aux enquêteurs. Il peut s’agit de documents distribués par les pouvoirs publics, par des

organismes privés ou par des ONG qui fournissent des services de vaccination. Ces différents formulaires

doivent être intégrés dans la formation qui précède l’enquête proprement dite.

Il est important de collecter des fiches de santé vierges, mais également des images de documents

qui ont été remplis pour examiner la manière dont ils sont utilisés par les agents de santé sur le terrain.

Gardez à l’esprit que les équipes d’enquêteurs devront obtenir des informations à partir des fiches de santé.

Par conséquent, il est crucial qu’ils soient aussi familiarisés que possible avec les différentes méthodes

d’enregistrement appliquées par les agents de santé.

Par exemple, bien que cela ne soit pas une pratique à privilégier, certains agents de santé inscrivent

une seule date de vaccination sur plusieurs colonnes lorsque plusieurs vaccins ont été administrés à cette

date (voir image ci-dessous). Il est recommandé de noter la date de vaccination en face de chaque vaccin

administré.

Source : Organisation mondiale de la Santé. Résultats d’un examen et d’une évaluation de la durabilité des fiches de

santé

et des pratiques d’enregistrement à partir d’images numériques. Publié en décembre 2016. Disponible à l’adresse suivante :

https://www.technet-21.org/en/library/main/download/file?fid=83.4779. Consulté le 26 mars 2018.

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[51]

Lors de l’introduction d’un nouveau vaccin, il y a souvent un délai avant que les nouvelles fiches de

santé adaptées pour inclure le nouveau vaccin parviennent aux établissements de santé qui les

distribueront. De plus, les agents de santé manquent souvent de temps pour recopier les dates de

vaccination d’un enfant des anciennes fiches de santé sur les nouvelles. Ils ont donc tendance à improviser

et à inscrire les dates d’administration des nouveaux vaccins dans les marges des anciennes fiches ou sur les

pages réservées aux notes cliniques. Dans certaines situations, les agents de santé utilisent des feuilles

séparées pour noter les dates d’administration des nouveaux vaccins, et ces feuilles peuvent ne pas être

attachées (ou se détacher). Dans l’image ci-dessous, le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI), un vaccin

nouvellement introduit dans le pays en question, est inscrit en marge à côté de la date d’administration du

vaccin à valence rougeole.

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[52]

Annexe 5 Éléments à prendre en compte pour le traitement des données

manquantes ou des réponses du type « ne sait pas » ▲sommaire

Les analyses des indicateurs de la qualité de la couverture vaccinale doivent souvent composer avec des

données manquantes ou des réponses du type « ne sait pas » ou « n’est pas certain » à propos des

antécédents de vaccination d’une personne. Il est important de garder une trace de l’approche adoptée à

l’égard de ces éléments lors du traitement des données.

Dans certains cas, l’analyse ne portera que sur les participants pour lesquels on dispose de réponses

complètes. Cette méthode réduit non seulement la pertinence statistique de l’enquête, mais une analyse

des réponses complètes uniquement aboutira souvent à des estimations biaisées : il est probable, en effet,

que l’absence de données ne soit pas seulement due au hasard. Une autre méthode populaire consiste à

remplace les données manquantes à l’aide de méthodes d’imputation qui estiment statistiquement la

probabilité qu’un enfant ait été vacciné et assignent une valeur « vacciné » à certains d’entre eux et « non

vacciné » à d’autres. Enfin, il arrive également que l’on attribue une valeur fixe aux données manquantes.

Nous recommandons cette dernière approche et traitons systématiquement les observations

assorties d’informations manquantes sur les antécédents de vaccination – « ne sait pas », « n’est pas

certain » ou autre – comme une absence de vaccination. Par conséquent, en ce qui concerne les indicateurs

de couverture vaccinale, ces enfants s’ajoutent au dénominateur, mais pas au numérateur. C’est sans doute

l’approche la plus prudente.

Quelle que soit l’approche adoptée, il est essentiel de préciser dans le compte rendu de l’enquête la

manière dont les données manquantes – c’est-à-dire les réponses « ne sait pas » et « n’est pas certain » –

ont été traitées au moment de l’analyse. Si nos recommandations ne sont pas suivies et que ces

observations ne sont pas traitées comme une absence de vaccination, il convient de réfléchir attentivement

à une méthode permettant de quantifier les occurrences de ces valeurs et d’aborder dans le compte rendu

de l’enquête la fréquence des valeurs manquantes.

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[53]

Annexe 6 Déterminer l’âge pour la sélection dans l’échantillon et obtenir

des documents relatifs à la période de référence sur laquelle porte

l’enquête ▲sommaire

La majorité des enquêtes sur la couverture vaccinale portent sur les services de vaccination systématique

ayant concerné des enfants âgés de 0 à 11 mois (enfants < 12 mois ou < 1 an), de 12 à 23 mois et de 24 à

35 mois lors de l’enquête, soit les trois cohortes de naissance annuelles les plus jeunes.

Ces groupes d’âge définissent la période de référence de l’enquête, c’est-à-dire la plage de temps

pour laquelle on demande aux répondants de décrire les activités liées aux antécédents de vaccination de

leur enfant. Les résultats estimés en matière de couverture vaccinale pour les enfants de 12 à 23 mois

reflètent l’expérience de la dernière cohorte de naissance annuelle avec les services de vaccination

systématique, après 12 mois complets (et plus dans certains cas) pour valider l’ensemble des vaccinations

prévues à cet âge par le calendrier national.

Non seulement les comptes rendus d’enquête doivent décrire clairement les groupes d’âge

concernés, mais les rapports doivent également inclure les éléments qui ont permis d’identifier les enfants

correspondant aux critères de l’enquête. Nous avons connaissance des approches ci-dessous.

• Approche 1 : L’enquêteur dispose d’une plage de dates préindiquées qui s’étend de la date de

naissance la plus ancienne à la plus récente correspondant à la période sur laquelle porte l’enquête

et à l’âge de la cohorte concernée, à savoir de 12 à 23 mois. Si la date de naissance d’un enfant

tombe entre la date 1 et la date 2 (la date 1 précédant la date 2), alors l’enfant peut être inclus dans

l’échantillon.

• Approche 2 : L’enquêteur calcule l’âge exact sur le terrain à partir de la date de naissance fournie par

le répondant et de la date de l’entretien. En calculant l’âge exact de l’enfant par rapport à la date de

l’enquête, l’enquêteur détermine si celui-ci correspond aux critères de l’enquête.

• Approche 3 : L’enquêteur demande au répondant l’âge de l’enfant (en mois). L’enquêteur détermine

ensuite si l’enfant correspond au critère d’âge de l’enquête à partir de l’information qui lui a été

communiquée.

L’expérience recommande de privilégier l’approche 1 ou 2. L’approche 2 n’est toutefois recommandée qu’en

fonction du mode de mise en œuvre. Si l’enquêteur utilise un dispositif électronique avec une application

validée pour le calcul de l’âge, alors l’approche 2 a tendance à bien fonctionner. En l’absence de calcul

automatique, le mode de calcul en temps réel proposé par l’approche 2 peut aussi générer des problèmes,

en particulier à proximité des dates limites, car il est difficile de garantir de façon cohérente que l’enfant

correspond au critère d’âge. L’approche 3 n’est pas recommandée, des études ayant en effet montré que

les données indiquées concernant l’âge présentaient des problèmes [36, 37].

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[54]

Annexe 7 Différencier les stratégies de vaccination ▲sommaire

Il est souvent essentiel pour les programmes de vaccination de comprendre les structures des modes de

vaccination. Par conséquent, les responsables de la planification/de la gestion d’une enquête doivent

connaître les différences qui existent entre la vaccination systématique et les activités de vaccination

supplémentaires (AVS), appelées aussi « campagnes de vaccination ».

Le présent guide porte principalement sur l’évaluation de la couverture vaccinale qui résulte de la

vaccination systématique. L’OMS définit la vaccination systématique comme « une interaction durable,

fiable et en temps voulu entre le vaccin, ceux qui l’administrent et ceux qui le reçoivent pour garantir que

chaque personne soit intégralement vaccinée contre les maladies à prévention vaccinale ».10 Les services de

vaccination systématique sont organisés régulièrement (de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle)

grâce à plusieurs dispositifs qui mélangent la vaccination dans un établissement de santé, à un point fixe ou

par une équipe mobile. Lors d’une visite de vaccination, on détermine quels enfants ont déjà été vaccinés et

quelle dose ils ont reçue, dans l’idéal en s’appuyant sur l’historique de vaccination fourni par les fiches de

santé du ménage ou les fiches de santé de l’établissement de santé. Les vaccins administrés sont inscrits sur

des registres, des feuilles de pointage et sur les fiches de santé des ménages. Ainsi, la vaccination

systématique englobe les vaccinations courantes, c’est-à-dire lorsqu’une personne prenant soin d’enfants

emmène son enfant dans un établissement de santé pour que celui-ci reçoive un ou plusieurs vaccins dans le

cadre des soins de santé primaires habituels au cours de la première année de la vie. Pour un programme de

vaccination, la vaccination systématique est souhaitée et reflétée par des niveaux de couverture vaccinale

systématique élevés.

Quant aux activités de vaccination supplémentaires (AVS), il s’agit de dispositifs de vaccination de

masse organisés pour vacciner un maximum d’enfants dans une communauté le plus rapidement possible,

sans tenir compte des précédents vaccins administrés, afin de renforcer l’immunité d’une population à une

maladie spécifique. Les AVS complètent mais ne remplacent pas la vaccination systématique. Bien qu’il

s’agisse souvent de dispositifs nationaux, les AVS peuvent être organisées localement pour lutter contre une

flambée ou, moins souvent, pour cibler des zones infranationales ou un pays où le risque de transmission

d’une infection a été jugé élevé, selon l’épidémiologie de la maladie ainsi que les structures d’accès et de

recours à la vaccination systématique. Les AVS jouent un rôle essentiel dans les stratégies de lutte contre

certaines maladies, notamment la rougeole, la rubéole, la poliomyélite et la fièvre jaune. Dans le passé, les

doses de vaccin administrées lors d’une AVS étaient rarement enregistrées. Mais cela change peu à peu,

l’OMS recommandant en effet que toutes les doses de vaccins soient inscrites dans des fiches de santé

conservées par les ménages ou sur un document à part.11 À chaque enquête, il convient d’étudier si les

vaccins administrés dans le cadre d’une AVS sont inscrits dans les registres des établissements de santé et, le

cas échéant, de quelle manière.

Compte tenu du coût des AVS et de leur importance dans les programmes destinés à éliminer les

infections telles que la poliomyélite, la rougeole et la rubéole, l’évaluation de la couverture vaccinale au

cours d’une AVS est importante pour les programmes de vaccination. S’agissant des campagnes financées

par l’Alliance GAVI, une enquête est recommandée peu de temps après la campagne pour évaluer la

10 Organisation mondiale de la Santé. Stratégies et pratiques mondiales de vaccination systématique (SPMVS). Disponible à l’adresse

suivante : http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/206454/1/9789242510102_fre.pdf. Consulté le 8 juin 2018. 11 Organisation mondiale de la Santé. Planification et mise en œuvre d’activités de vaccination supplémentaires de haute qualité avec

des vaccins injectables : Exemple des vaccins contre la rougeole et la rubéole. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2016. Disponible à l’adresse suivante : https://www.who.int/immunization/diseases/tetanus/SIA_Field_Guide_FR.pdf. Consulté le 13 juin 2018.

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[55]

couverture. Pour tous les pays, toutefois, il est utile d’obtenir le plus d’informations possible sur les vaccins

administrés lors d’une AVS, en plus des vaccins administrés dans le cadre des structures de vaccination

systématique, car ces informations sont essentielles pour les modèles mathématiques qui servent à évaluer

la transmission d’une infection et à élaborer les mesures de lutte.

Récemment, les frontières entre la vaccination systématique et les AVS sont devenues plus floues en

raison de l’intensification périodique des activités de vaccination systématique (IPVS)12 qui rappelle des

activités de vaccination de masse mais s’en différencie en ce que les antécédents de vaccination des enfants

peuvent être examinés et que les vaccins administrés sont enregistrés. Comme on peut s’en douter, les

distinctions entre la vaccination systématique, l’IPVS et les AVS sont dans une large mesure inconnues des

mères ou personnes prenant soin d’enfants interrogés dans le cadre d’une enquête.

Lorsque le vaccin doit être injecté, ce qui n’est pas le cas du vaccin antipoliomyélitique oral, les AVS

sont organisées dans des centres de santé, des cliniques ou des sites de vaccination temporaires, et pas dans

le foyer d’un ménage. Ces sites sont souvent les mêmes que ceux utilisés par les structures de vaccination

systématique, y compris par les services de proximité. Leur mère ou la personne prenant soin d’enfants

amène son enfant dans un établissement de santé ou un centre de proximité pour y être vacciné, ou l’enfant

est vacciné en compagnie d’autres enfants de la communauté, soit dans son foyer, soit à un endroit central

du village ou de la ville. La mère ou la personne prenant soin d’enfants peut, ou non, remarquer si l’agent de

santé examine les antécédents de vaccination de l’enfant, et s’il enregistre les vaccins administrés. Faute de

caractéristique propre à une AVS et qui serait immédiatement identifiable par la mère ou la personne

prenant soin d’enfants, il peut s’avérer difficile de distinguer les modes de vaccination dans le cadre d’une

enquête sur la couverture vaccinale. C’est particulièrement vrai dans les communautés où les AVS (par

exemple pour l’administration du vaccin à valence rougeole ou antipoliomyélitique) sont régulièrement

organisées et où des fiches de santé conservées à domicile ne sont pas toujours disponibles. Dans ces

conditions, l’évaluation de la couverture vaccinale à partir des souvenirs du répondant est particulièrement

difficile, car il peut être complexe de déterminer si le répondant fait référence à une vaccination dans le

cadre des structures de vaccination systématique ou d’une AVS lorsqu’il est interrogé sur un vaccin reçu par

son enfant. Pour élaborer le questionnaire et préparer les entretiens, les responsables de la planification

d’une enquête doivent déterminer si et, le cas échéant, comment, les vaccins sont inscrits dans les registres

des établissements de santé et les fiches de santé conservées à domicile.

Actuellement, nous n’avons pas connaissance d’une approche approuvée pour différencier plus

facilement les vaccinations réalisées dans le cadre de la vaccination systématique et celles qui ont été

réalisées lors d’une AVS. Pour autant, les responsables de la planification d’une enquête doivent identifier

les AVS qui ont été organisées dans les années qui précèdent une enquête et qui auraient pu concerner les

enfants qui correspondent aux critères de l’enquête. Des questions sur la participation à ces AVS doivent

être incluses dans l’enquête. Il importe que ces questions soient posées à tous les répondants (y compris

ceux pour lesquels on dispose d’une fiche de santé comportant une date de vaccination en face du vaccin

concerné) et pas uniquement aux répondants interrogés à partir de leurs souvenirs. Parfois, un document à

part est distribué lors d’une AVS. Les enquêteurs doivent demander à voir tout document relatif à une AVS.

Les activités d’IPVS sont menées au sein d’une communauté. L’enquête peut inclure des questions à propos

de certains services spécifiques (administration de vitamine A ou de médicaments contre les helminthiases,

etc.) ou sur l’obtention de produits de base (solutés de réhydratation orale, moustiquaires, etc.) lors de la

vaccination. Là encore, les questions relatives à la participation à une activité d’IPVS doivent être posées à

12 Organisation mondiale de la Santé. Periodic Intensification of Routine Immunization: Lessons learned and implications for action.

Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009. Disponible à l’adresse suivante :

http://www.immunizationbasics.jsi.com/Docs/PIRImonograph_Feb09.pdf

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[56]

tous les répondants. Malheureusement, la fiabilité et la précision des souvenirs des répondants liés à ce type

d’événements sont très mal connues et des études supplémentaires sont nécessaires pour élaborer un

ensemble de questions standard.

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[57]

Annexe 8 Éléments à prendre en compte liés aux changements dans les

calendriers nationaux de vaccination ▲sommaire

Le calendrier national détermine les vaccins que les agents de santé administrent aux enfants et influe par

conséquent sur les informations à collecter dans le cadre d’une enquête qui porte notamment sur des

indicateurs de couverture vaccinale. Les calendriers nationaux de vaccination ont beaucoup changé au cours

des 20 dernières années, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. De nouveaux vaccins

ou formulations ont été introduits. On a identifié de nouveaux groupes d’âge pour lesquels les vaccins sont

recommandés. Par ailleurs, de nouvelles stratégies (comprenant notamment l’intensification périodique de

la vaccination systématique13 et des services de proximité ciblés qui nécessitent que le personnel d’un

établissement de santé sorte de l’établissement pour fournir des services directement au sein d’une

communauté) sont mises en œuvre. Tous les vaccins ne sont pas universellement recommandés pour tous

les enfants, ce qui complique encore davantage les calendriers de vaccination. Certains vaccins, par exemple

(comme celui contre la fièvre jaune), ne sont recommandés que pour les enfants qui vivent dans des zones à

risque. N’importe lequel de ces changements peut entraîner des difficultés pour les systèmes de vaccination

et aussi avoir des conséquences sur la planification et la mise en œuvre d’enquêtes qui incluent des

indicateurs de couverture vaccinale.

Étant donné que l’OMS recommande que les enquêtes sur la couverture vaccinale portent sur tous

les vaccins recommandés pour les enfants, les responsables de la planification/de la gestion de l’enquête

doivent avoir connaissance des changements apportés au calendrier national pour la cohorte de naissances

annuelle étudiée dans le cadre de l’enquête. Les responsables de la planification de l’enquête doivent

également déterminer si des prestataires privées qui fournissent des services de vaccination suivent le

calendrier national de vaccination établi par le Ministère de la santé ou s’ils suivent d’autres lignes

directrices, comme celles des associations professionnelles de pédiatres.

Les responsables de la planification ou de la gestion d’une enquête doivent par ailleurs avoir

connaissance des nouveaux vaccins introduits et savoir quand ils l’ont été et si des retards ont été constatés

dans certaines zones, ou si des stratégies d’introduction progressive ont été adoptées. L’introduction de

nouveaux vaccins est un processus complexe et il arrive souvent que les nouveaux vaccins ne soient pas

disponibles au même moment à l’échelle de tout un pays. Dans plusieurs communautés susceptibles d’être

incluses dans l’échantillon de l’enquête, on observe souvent des retards intentionnels ou accidentels dans

l’introduction de nouveaux vaccins. Les responsables de la planification de l’enquête et les coordinateurs de

la mise en œuvre doivent avoir conscience de la manière dans les nouveaux vaccins sont introduits afin de

prévoir les éventuelles conséquences sur une étude de la couverture vaccinale.

De plus, l’introduction de nouveaux vaccins suppose une mise à jour des outils d’enregistrement

comme les fiches de santé à conserver à domicile ou les registres des établissements de santé. Il est possible

que les fiches de santé conservées à domicile et les registres des établissements de santé ne soient pas

distribués en amont de l’introduction d’un vaccin, ce qui oblige le personnel de santé à improviser pour

enregistrer l’administration du nouveau vaccin. Il importe de comprendre les méthodes d’enregistrement

des agents de santé à cet égard. Ces méthodes peuvent varier selon qu’il s’agit d’une nouvelle formulation

d’un vaccin existant ou de l’introduction d’un antigène complètement nouveau.

13 Organisation mondiale de la Santé. Periodic Intensification of Routine Immunization: Lessons learned and implications for action.

Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009. Disponible à l’adresse suivante :

http://www.immunizationbasics.jsi.com/Docs/PIRImonograph_Feb09.pdf

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[58]

Par exemple, dans un pays C, le vaccin pentavalent DTC-HepB-Hib a été introduit au milieu de

l’année 2005 pour remplacer le vaccin DTC-HepB qui avait été utilisé au cours des cinq années précédentes.

En 2006, la couverture vaccinale des enfants âgés de 0 à 11 mois, de 12 à 23 mois et de 24 à 35 mois a été

étudiée. Les responsables de la planification de l’enquête ont observé un décalage entre les changements du

calendrier national de vaccination et la période sur laquelle portait l’étude. Par conséquent, il est probable

que tous les enfants n’aient pas reçu les mêmes vaccins. Les responsables de la planification de l’enquête

ont été alertés et ont organisé un exercice d’observation sur le terrain pour préparer l’enquête, en vue de

déterminer comment les agents de santé ont enregistré l’administration du vaccin DTC-HepB-Hib dans les

fiches de santé conservées à domicile, sachant que les nouveaux documents n’avaient pas été distribués

rapidement aux établissements de santé en prévision de l’introduction du nouveau vaccin. Il s’est avéré

qu’un certain nombre d’agents de santé se contentaient d’utiliser le champ du vaccin DTC-HepB, sans

préciser que le vaccin administré était le vaccin DTC-HepB-Hib. D’autres enregistraient la vaccination en

regard du texte correspondant au DTC-HepB et indiquaient dans la marge le nom du nouveau vaccin.

D’autres encore inscrivaient le vaccin et la date de vaccination dans la section « Autres notes cliniques » des

fiches de santé. Les responsables de la planification de l’enquête ont rapidement relevé ces pratiques et les

ont intégrées aux formations des enquêteurs.

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[59]

Annexe 9 Quelques remarques sur le vaccin antipoliomyélitique oral, le

vaccin antirotavirus et l’administration de vitamine A ▲sommaire

Les responsables de la planification/de la gestion d’une enquête doivent avoir conscience des

problèmes liés à l’obtention d’informations sur l’administration du vaccin antipoliomyélitique oral, du vaccin

antirotavirus et de vitamine A à partir des souvenirs du répondant. Étant donné que, dans ces trois cas,

l’administration se fait par voie orale, il est possible que les mères ou les personnes prenant soin d’enfants

ne sachent pas ce qu’a reçu leur enfant, et donc qu’il soit difficile d’obtenir les antécédents précis de l’enfant

en ce qui concerne le vaccin antipoliomyélitique et le vaccin antirotavirus. Il est courant qu’une dose du

vaccin antipoliomyélitique oral soit recommandée à la naissance et à 6, 10 et 14 semaines. S’agissant du

vaccin antirotavirus, cela dépend du fabricant : l’administration peut se faire en deux doses ou en trois

doses, et il est recommandé d’attendre six semaines après la naissance pour administrer la première dose.

La vitamine A est souvent administrée à six mois. Dans les régions où les carences en vitamine A sont un

problème de santé publique, les enfants reçoivent des doses tous les quatre à six mois.14

En fonction du lieu de résidence de l’enfant et de la période à laquelle il a été emmené dans un

établissement de santé pour y recevoir des soins de santé primaires, il est probable qu’il ait reçu les doses

recommandées du vaccin antipoliomyélitique oral, du vaccin antirotavirus et de vitamine A, ou une

combinaison des trois, éventuellement au cours de la même visite. Il est par conséquent très probable

qu’une mère ou une personne prenant soin d’enfants ignore si son enfant a reçu le vaccin

antipoliomyélitique oral et de la vitamine A, mais pas le vaccin antirotavirus, ou le vaccin antirotavirus et de

la vitamine A mais pas le vaccin antipoliomyélitique oral ou toute autre combinaison, et qu’il ne se

souvienne pas précisément du nombre de doses pour chacune de ces composantes.

Sachant que l’apparence des ampoules contenant le vaccin antipoliomyélitique oral, des ampoules

contenant le vaccin antirotavirus et des capsules de vitamine A diffère, on peut envisager de s’appuyer sur

des indices visuels pour aider la mère ou la personne prenant soin d’enfants à préciser ses souvenirs. Par

ailleurs, le vaccin antipoliomyélitique oral a une couleur un peu rosée et la vitamine A peut glisser un peu

entre les doigts. Le vaccin antirotavirus est administré dans la bouche/à l’intérieur des joues (selon le vaccin

utilisé) pour le différencier du vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). Pour autant, l’efficacité de ces indices

visuels n’a pas été étudiée.

14 Organisation mondiale de la Santé. Vitamin A supplementation. Disponible à l’adresse suivante :

http://www.who.int/elena/titles/full_recommendations/vitamina_supp/en/

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[60]

Annexe 10 Quelques remarques brèves sur le vaccin antipoliomyélitique ▲sommaires

Le vaccin antipoliomyélitique peut être administré par voie orale ou par injection. Ces vaccins sont

décrits en détail ailleurs.15 Il importe que le responsable de la planification/de la gestion de l’enquête ait

connaissance de ces deux formes de vaccin pour communiquer avec le personnel chargé de la vaccination et

pour la formation des enquêteurs, étant donné qu’il est possible que les personnes interrogées parlent du

vaccin antipoliomyélitique de manière générale, sans préciser si elles se réfèrent au vaccin oral (VPO) ou

injectable (VPI). C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les répondants à l’enquête. En fonction du

pays, il est possible que VPO et le VPI soient administrés à un enfant au cours de la même séance de

vaccination. Là encore, cela peut compliquer les tentatives de clarifier l’historique de vaccination d’un enfant

à partir des souvenirs du répondant.

Les responsables de la planification/de la gestion d’une enquête doivent également prendre en

compte deux problèmes supplémentaires liés à la poliomyélite. Le premier a trait au calendrier recommandé

en ce qui concerne la vaccination antipoliomyélitique. Dans de nombreux pays, le vaccin antipoliomyélitique

oral est recommandé à la naissance puis une nouvelle fois à 6, 10 et 14 semaines (ou 2, 4 et 6 mois), avec

une dose unique du vaccin antipoliomyélitique inactivé injectable recommandée à 14 semaines. Toutefois,

certains pays recourent à un calendrier dit « séquentiel » pour le vaccin contre la poliomyélite. Dans le cas

d’un calendrier séquentiel, les doses du vaccin antipoliomyélitique inactivé sont suivies par l’administration

du vaccin antipoliomyélitique oral. Cette approche permet de bénéficier des avantages des deux vaccins tout

en limitant les effets secondaires indésirables. Les responsables de la planification/de la gestion d’une

enquête doivent avoir connaissance du calendrier séquentiel pour l’élaboration des formulaires de collecte

des données.

Enfin, lorsque le vaccin est en rupture de stock, certains pays administrent des doses fractionnées du

VPI. Il est recommandé au responsable de la planification/de la gestion de l’enquête de se renseigner auprès

du personnel du programme de vaccination pour déterminer si une stratégie destinée à économiser les

doses de VPI en administrant des doses fractionnées a été mise en œuvre et si des pratiques

d’enregistrement spécifiques ont été adoptées.

15 Organisation mondiale de la Santé. Poliomyélite. Disponible à l’adresse suivante : https://www.who.int/topics/poliomyelitis/fr/.

Consulté le 13 juin 2018.

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[61]

Annexe 11 Données relatives à la vaccination contre l’hépatite B à la

naissance ▲sommaire

Actuellement, l’OMS recommande l’administration d’une dose de naissance du vaccin contre

l’hépatite B (HepB-BD) le plus tôt possible après l’accouchement et de préférence dans les 24 heures qui

suivent pour éviter la transmission périnatale du virus.16,17 De nombreuses enquêtes sur la couverture

vaccinale, pour ne pas dire toutes, ne relèvent pas à quel moment de la journée un vaccin a été administré,

mais seulement la date. Par conséquent, lorsque la date de vaccination coïncide avec la date de naissance,

cela signifie que le vaccin a été administré à temps, tandis qu’une vaccination le lendemain de la naissance

peut impliquer un retard allant jusqu’à 23 heures.

Recueillir l’heure d’administration du vaccin dans le cadre d’une enquête sur la couverture vaccinale

est irréaliste et impossible compte tenu des pratiques d’enregistrement actuelles. Par conséquent, il est

nécessaire de surestimer dans une certaine mesure la couverture du HepB-BD en s’appuyant sur la date, à

moins d’élaborer de nouvelles méthodes pour exclure les doses tardives administrées le deuxième jour de la

vie.

La fiabilité des informations sur le HepB-BD à partir des souvenirs du répondant est mise en cause et

les tentatives de déterminer à quel moment la dose de vaccin anti-hépatite B a été administrée peut aboutir

à biaiser la réponse. Il est tout à fait possible que la mère ou la personne prenant soin d’enfants, bien qu’il

ait été présent lors de la naissance, ne connaisse pas la date/l’heure de la vaccination. Inversement, en

interrogeant la mère ou la personne prenant soin d’enfants pour déterminer si un vaccin a été administré

dans les 24 heures suivant la naissance, celui-ci peut être amené à ne pas mentionner le vaccin HepB

administré plus tard, mais qui aurait pu être enregistré dans des fiches de santé conservées à domicile.

Aucune recommandation absolue n’a été définie actuellement. Toutefois, l’approche privilégiée

consiste à ne prendre en compte que les doses de HepB pour lesquels des documents attestent que la dose

a été administrée dans les 24 heures suivant la naissance et d’analyser à part les doses de HepB plus tardives

administrées comme un antigène unique, par opposition au HepB donné dans cadre d’une combinaison

vaccinale, généralement avec le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTCCV).

16 Organisation mondiale de la Santé. Vaccins anti-hépatite B : Note de synthèse position de l’OMS. Relevé épidémiologique

hebdomadaire 2009, 84 (40), 405-420. Disponible à l’adresse suivante : http://www.who.int/wer/2009/wer8440.pdf?ua=1 17 Organisation mondiale de la Santé. Vaccins anti-hépatite B: note de synthèse de l’OMS – juillet 2017. Relevé épidémiologique hebdomadaire 2017, 92(27), 369–392. Disponible à l’adresse suivante : https://www.who.int/wer/2017/wer9227/fr/. Consulté le 13 juin 2018.

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[62]

Annexe 12 Données relatives au vaccin BCG ▲sommaire

Le vaccin préparé à partir du bacille de Calmette-Guérin (BCG), est un élément important des

stratégies de prévention de la tuberculose, en particulier parmi les enfants. Le vaccin BCG laisse

généralement une cicatrice à l’endroit de l’injection. Cette cicatrice est utilisée comme indicateur de la

vaccination, bien que certaines données montrent qu’une cicatrice ne se forme pas toujours et que la

manifestation de la conversion tuberculine après l’administration du vaccin BCG varie.18

Il est recommandé de traiter le vaccin BCG comme les autres vaccins en ce qui concerne

l’enregistrement de la vaccination : on commence tout d’abord par consulter les fiches de santé et, si

nécessaire, on demande au répondant d’essayer de se rappeler si l’enfant a reçu le vaccin BCG. L’existence

d’une cicatrice due au vaccin BCG et les souvenirs de la mère ou le de la personne prenant soin d’enfants

peuvent constituer des éléments probants de l’administration du vaccin BCG.

Si les données des établissements de santé sont intégrées à l’enquête, alors vous pouvez étudier les

registres des établissements de santé pour établir l’administration du vaccin BCG. Toutefois, il est important

de noter que dans certains établissements de santé, le vaccin BCG (de même que d’autres vaccins

recommandés à la naissance, la dose de naissance du vaccin antipoliomyélitique oral et du vaccin anti-

hépatite B) est administré par les services de maternité et les registres de vaccination de l’enfant peuvent

avoir été conservés par ce service plutôt que par le département chargé de la vaccination.

18 Organisation mondiale de la Santé. Vaccins BCG : Note de synthèse de l’OMS. Disponible à l’adresse suivante :

http://www.who.int/immunization/policy/position_papers/bcg. Consulté le 26 mars 2018.

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[63]

Annexe 13 Tableau de présentation des résultats de l’échantillon ▲sommaire

Le tableau suivant présente les estimations de la couverture vaccinale pour une hypothétique enquête auprès des ménages sur la couverture

vaccinale des enfants âgés de 12 à 35 mois à la date de l’enquête. Les résultats de l’enquête sont présentés séparément pour les cohortes de naissances

annuelles des enfants âgés de 12 à 23 mois et de ceux âgés de 24 à 35 mois.

L’estimation de la couverture est présentée pour chaque document (fiches de santé conservées à domicile, registre des établissements de santé,

souvenirs du répondant), tandis que l’estimation de la couverture en regard de l’intervalle de confiance estimé de 95 % est présenté pour la couverture à

partir d’une combinaison de documents et des souvenirs des répondants. Voir la note sur les intervalles de confiance dans la section 6.

Tableau 3. Calendrier national de vaccination hypothétique :

Vaccin recommandé Naissance 6 semaines 10 semaines 14 semaines 9 mois 18 mois

BCG X

DTC-HepB-Hib X X X

Vaccin antipoliomyélitique oral (VPO)

X X X X

Vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI)

X

Vaccin antipneumococcique conjugué**

X X X

Vaccin antirotavirus** X X

Vaccin à valence rougeole** X X

** Veuillez noter que le vaccin antipneumococcique conjugué et le vaccin antirotavirus ont été introduits dans le calendrier national de vaccination durant

l’année au cours de laquelle ont été vaccinés les enfants âgés de 24 à 35 mois. De même, une deuxième dose du vaccin à valence rougeole a été introduite

dans le calendrier à peu près à la même époque. Par conséquent, il ne faut pas s’attendre à ce que tous les enfants âgés de 24 à 35 mois aient eu l’occasion

de recevoir le vaccin antipneumococcique conjugué, le vaccin antirotavirus et la deuxième dose du vaccin à valence rougeole.

Les données ont été obtenues dans le cadre de l’enquête à partir de fiches de santé conservées à domicile et de registres des établissements de santé pour

les enfants sans fiches de santé.

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Tableau 4. Exemple de tableau pour la présentation standard des indicateurs de couverture vaccinale brute correspondant aux vaccins recommandés

durant la première et la deuxième année de vie

Enfants âgés de 12 à 23 mois au moment de l’enquête

Taille de l’échantillon : 2 859 Pourcentage pondéré d’enfants dont les fiches de santé ont été consultées : 57,8 % Pourcentage pondéré d’enfants sans fiches de santé pour lesquels des registres d’établissements de santé ont été obtenus : 13,9 %

Enfants âgés de 24 à 35 mois au moment de l’enquête

Taille de l’échantillon : 2 345 Pourcentage pondéré d’enfants dont les fiches de santé ont été consultées : 49,4 % Pourcentage pondéré d’enfants sans fiches de santé pour lesquels des registres d’établissements de santé ont été obtenus : 11,8 %

à partir de documents à partir de

FCD+RES+souvenirs

à partir de documents à partir de

FCD+RES+souvenirs

Vaccin FCD RES FCD+RES souvenirs

FCD RES FCD+RES souvenirs

BCG 55,8 % 12,4 % 68,2 % 28,1 % 96,3 % (95,9 ;

96,8)

49,0 % 10,8 % 59,8 % 29,6 % 89,4 % (79,9 ; 89,9)

DTC-HepB-Hiba 1 56,8 12,0 68,8 26,1 94,9 (94,2 ; 95,3) 49,2 11,5 60,7 28,3 89,0 (88,2 ; 89,7)

DTC-HepB-Hib 2 55,7 10,3 66,0 23,2 89,2 (88,8 ; 89,7) 48,6 10,7 59,3 26,9 86,2 (85,6 ; 86,7)

DTC-HepB-Hib 3 52,6 9,0 61,6 16,5 78,1 (77,1 ; 79,2) 48,1 9,8 57,9 21,6 79,5 (78,7 ; 80,1)

Dose de naissance VPO

57,8 10,2 55,8 23,7 79,5 (78,8 ; 80,1) 46,2 8,6 54,8 27,2 82,0 (81,1 ; 83,0)

VPO 1 57,0 11,6 68,6 25,9 94,5 (94,0 ; 94,9) 45,9 11,6 57,5 26,4 83,9 (83,1 ; 84,6)

VPO 2 56,1 9,1 65,2 21,0 86,2 (85,7 ; 86,8) 45,1 10,9 56,0 24,3 80,3 (79,5 ; 81,1)

VPO 3 52,2 6,6 58,8 7,0 65,8 (64,7 ; 66,4) 44,8 9,7 54,5 17,3 71,8 (70,9 ; 72,7)

VPI 1 54,8 7,4 62,2 15,0 77,2 (76,1 ; 78,0) 48,9 9,5 58,4 11,4 69,8 (68,9 ; 70,5)

Vaccin antipneumococcique conjuguéb 1

56,7 9,2 65,9 25,6 91,5 (91,1 ; 91,8)

28,9 7,2 36,1 22,5 58,6 (57,4 ; 59,9)

Vaccin antipneumococcique conjugué 2

55,4 7,6 63,0 22,2 85,2 (84,6 ; 85,7)

26,2 6,5 32,7 21,7 54,4 (53,1 ; 55,8)

Vaccin antipneumococcique conjugué 3

53,2 5,1 58,3 17,1 75,4 (74,8 ; 76,1)

23,1 5,7 28,8 19,4 48,2 (46,8 ; 49,7)

Vaccin antirotavirusc 1

7,6 2,1 9,7 11,6 21,3 (20,4 ; 22,4) 2,3 0,8 3,1 7,1 10,2 (8,8 ; 11,6)

Vaccin antirotavirus 2

6,9 2,0 8,9 8,5 17,4 (16,6 ; 18,4) 1,8 0,4 2,2 5,7 7,9 (6,8 ; 9,0)

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[65]

Vaccin à valence rougeole 1

53,5 10,1 63,6 23,4 87,0 (86,1 ; 87,8)

48,9 11,3 60,2 24,3 84,5 (83,9 ; 84,9)

Vaccin à valence rougeole 2

0 0 0 0 0

17,9 8,4 26,3 21,2 47,5 (46,3 ; 48,6)

Fièvre jaune 49,8 3,4 53,2 24,3 77,5 (77,0 ; 78,3) 48,3 10,6 58,9 25,1 84,0 (83,5 ; 84,5)

Couverture vaccinale intégrale, antigènes fondamentauxd

47,7 2,8 50,5 4,7 55,2 (54,5 ; 55,9)

40,3 5,4 45,7 12,6 58,3 (57,0 ; 59,6)

Couverture vaccinale intégrale, tous les antigènes

6,7 1,9 8,6 3,8 12,4 (11,9 ; 13,1)

1,1 0,2 1,3 5,1 6,4 (5,1 ; 7,8)

Absence de vaccination

0 0 0 1,3 1,3 (0,7 ; 2,0)

0 0 0 2,1 2,1 (1,1 ; 3,2)

NOTES

Intervalles de confiance de 95 % indiqués entre parenthèses.

Abréviations : FCD : fiches de santé conservées à domicile ; RES : registres des établissements de santé ; VPO : vaccin antipoliomyélitique oral ; VPI : vaccin

antipoliomyélitique inactivé

a Vaccin DTC-HepB-Hib pentavalent

b Vaccin antipneumococcique conjugué

c Vaccin antirotavirus

d Couverture vaccinale intégrale avec les vaccins « fondamentaux » (initiaux) Pourcentage d’enfants âgés de 12 à 23 mois au moment de l’enquête qui ont reçu 1 dose du

vaccin BCG, 3 doses du vaccin DTC, 3 doses du vaccin antipoliomyélitique oral et 1 dose du vaccin à valence rougeole avant l’enquête. Pourcentage d’enfants âgés de 24 à

35 mois au moment de l’enquête qui ont reçu 1 dose du vaccin BCG, 3 doses du vaccin DTC, 3 doses du vaccin antipoliomyélitique oral et 1 dose du vaccin à valence

rougeole avant l’enquête.

e Couverture vaccinale intégrale comprenant tous les vaccins recommandés par le calendrier national de vaccination. Pourcentage d’enfants âgés de 12 à 23 mois au

moment de l’enquête qui a reçu 1 dose du vaccin BCG, 3 doses du vaccin DTCHepB-Hib, 1 dose de naissance + 3 doses du vaccin antipoliomyélitique oral, 3 doses du vaccin

antipneumococcique conjugué, 2 doses du vaccin antirotavirus, 1 dose du vaccin à valence rougeole et 1 dose du vaccin contre la fièvre jaune avant l’enquête. Pourcentage

d’enfants âgés de 24 à 35 mois au moment de l’enquête qui a reçu 1 dose du vaccin BCG, 3 doses du vaccin DTC-HepB-Hib, une dose de naissance + 3 doses du vaccin

antipoliomyélitique oral, 3 doses du vaccin antipneumococcique conjugué, 2 doses du vaccin antirotavirus, 2 doses du vaccin à valence rougeole et 1 dose du vaccin contre

la fièvre jaune avant l’enquête.

f Indicateur d’absence de vaccination correspond au pourcentage d’enfants qui n’ont reçu aucun des vaccins inclus dans l’indicateur de couverture vaccinale intégrale

conformément au calendrier national de vaccination. Il s’agit des enfants qui n’ont reçu aucune dose du vaccin BCG, du vaccin DTC-HepB-Hib, du vaccin antipoliomyélitique

oral, du vaccin antipneumococcique conjugué, du vaccin antirotavirus, du vaccin à valence rougeole ou du vaccin contre la fièvre jaune avant l’enquête.