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PARIS 3 – ARTS ET MEDIAS – Cinéma- audiovisuel TD Esthétique de l’image, V2F40 Année 2014 semestre 2 Olivier Beuvelet CRIR (Paris 3) / LHIVIC (EHESS) Blogs : Parergon et Lucid Dreams sur la Plate-forme Culture Visuelle (http://culturevisuelle.org/)

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PARIS 3 – ARTS ET MEDIAS – Cinéma-audiovisuelTD Esthétique de l’image, V2F40Année 2014 semestre 2Olivier BeuveletCRIR (Paris 3) / LHIVIC (EHESS)Blogs : Parergon et Lucid Dreams sur la Plate-forme Culture Visuelle (http://culturevisuelle.org/)

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Masque mortuaire, jeune garçon, Egypte II siècle

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• “A l’instant de la mort, le cadavre s’est transformé pour sa part en image figée qui ne fait plus que ressembler au corps vivant. Aussi Blanchot écrit-il que “le cadavre est sa propre image”. Il n’est plus un corps, il n’en est qu’une image. Personne ne peut se ressembler, sinon en image ou en tant que que cadavre.”

• Hans Belting, Pour une anthropologie des images, début du chapitre 5.

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• « Lorsque ces appareils seront livrés au public, lorsque tous pourront photographier les êtres qui leur sont chers (…) dans leur mouvement, dans leur action, dans leurs gestes familiers, avec la parole au bout des lèvres, la mort cessera d’être absolue. »

• Journal « La poste » du 30 décembre 1895. cité par Vincent Pinel in Louis Lumière, inventeur et cinéaste, p.58.

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Joseph-Benoit Suvée,L ’origine du dessin,1779.

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• « En utilisant lui aussi la terre, le potier Butadès de Sicyone découvrit le premier l’art de modeler des portraits en argile ; cela se passait à Corinthe et il dut son invention à sa fille, qui était amoureuse d’un jeune homme ; celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne ; son père appliqua l’argile sur l’esquisse, en fit un relief qu’il mit à durcir au feu avec le reste de ses poteries, après l’avoir fait sécher. »

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• « Ce que Maurizio Bettini appelle « l’astuzia malinconica della fanciulla » (" l'astuce mélancolique de la fille") consiste donc en ceci qu’elle substitue à une absence à venir la trace d’une présence qui est encore là. L’image, qui est le résultat de cette substitution, apparaît donc immédiatement comme ce qu’elle sera toujours : substitut d’une d’une absence, trace d’une présence en allée, offrande d’un simulacre. Lorsque, dans le petit traité sur la mémoire et la réminiscence, Aristote évoque la fonction centrale de la mémoire (se souvenir de ce qui n’est pas présent), il ajoute aussitôt qu’il s’agit d’un « phénomène comparable à un tableau », ce qui prouve l’ancienneté de cette association-réflexe que l’on retrouvera à toutes les époques et dont Alberti donne, au début du livre II du De pictura, la formulation la plus célèbre et la plus condensée : « La peinture a en elle une force tout à fait divine qui lui permet non seulement de rendre présents, comme on le dit de l’amitié, ceux qui sont absents, mais aussi de montrer plusieurs siècles après les morts aux vivants. »

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• « En cette première ombre et cette première image se tenait l’histoire d’une union, naissante aussi sans doute, mais dès le commencement marquée par le départ et la séparation, par une absence dont la souffrance se réfléchissait en miroir, inversée, dans le plaisir de contourner une forme, comme en une caresse à distance retenue dans la précision d’un trait destiné à survivre à l’adieu. »

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• « Quelle différence y a-t-il entre Picture et Image ? Partons du vernaculaire, d’une distinction anglaise intraduisible en français : « Vous pouvez accrocher une picture, mais vous ne pouvez pas accrocher une image. » La picture est un objet matériel, une chose que vous pouvez brûler ou abîmer. L’image est ce qui apparaît dans une picture et qui survit à sa destruction – dans la mémoire, dans le récit, dans des copies et des traces au sein d’autres médias. (…) Dès lors, la picture est l’image telle qu’elle apparaît sur un support matériel ou à un endroit donné ; picture mentale y compris, dont l’image apparaît – ainsi que l’a relevé Hans Belting – dans un corps, une mémoire ou une imagination. »

• W.J.T Mitchell, Iconologie, p. 21

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• « La représentation trahit toujours, en quelque point, l’absence de l’objet et le désir de sa présence »

• Jean-Claude Lebensztejn, Zig-zag, Flammarion, p. 289

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• « D’abord j’inscris sur la surface à peindre un quadrilatère à angles droits aussi grand qu’il me plaît, qui est pour moi en vérité comme une fenêtre ouverte à partir de laquelle l’histoire représentée pourra être considérée »

• Alberti, De pictura, p.83.

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Matisse, vue de la fenêtre,Années 20

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Matisse, Vue de la fenêtre,

1913

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Caspar David Friedrich (1774-1840)Frau am fenster (1822)Femme à la fenêtre

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Henri Matisse, jeune fille en robe verte,1925

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Matisse, Intérieur à Nice, 1921

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Matisse, Les persiennes,Fin 1919

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Edward Hopper, Soleil du matin, 1952

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VermeerLiseuse à la fenêtre,1657

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Inconnu…

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Matisse, porte-fenêtre à Collioure,1914

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Portrait de Louis II d’Anjou, 1456-1465 Jan Van Eyck, Homme au turban rouge, 1433

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Andrea Mantegna,Saint Sébastien,1480

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• « Le tableau n’est pas à lire, comme le disent les sémiologues d’aujourd’hui, Klee disait qu’il est à brouter, il fait voir, il s’offre à l’œil comme une chose exemplaire, comme une nature naturante, disait encore Klee, puisqu’il fait voir ce qu’est voir. Or il fait voir que voir est une danse. »

• J-F Lyotard, Discours, figure, p.14.

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• « Et par «image» nous entendons une certaine existence qui est plus que ce que l’idéaliste appelle une représentation, mais moins que ce que le réaliste appelle une chose, - une existence située à mi-chemin entre la « chose » et la « représentation ».

• Henri Bergson, Matière et Mémoire, 7ème éd. Quadrige, puf, p.1.

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Narcisso Contreras, photographie prise en Syrie

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• "J'ai honte, j'ai pris la mauvaise décision" , déclare-t-il dans un communiqué de l'agence. "Vous pouvez cependant passer les archives en revue, c'est l'unique fois où je l'ai fait" . Contreras se justifie en évoquant le stress intense inhérent à la situation et "est prêt à en assumer les conséquences" . La première est donc cette fin de collaboration brutale entre lui et l'AP. Du côté de l'agence, on cherche à protéger sa réputation contre les faussaires. "Nous réagissons vigoureusement quand elle est ternie par une violation de notre code éthique" , indique-t-elle dans son communiqué.

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Nicéphore Niépce, Vue du Gras, 1827

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• « L’objectivité de la photographie lui confère une puissance de crédibilité absente de toute œuvre picturale. Quelles que soient les objections de notre esprit critique nous sommes obligés de croire à l’existence de l’objet représenté, effectivement re-présenté, c’est à dire rendu présent dans le temps et dans l’espace. La photographie bénéficie d’un transfert de réalité de la chose sur sa production. »

• André Bazin, « Ontologie de la photographie » in Qu’est-ce que le cinéma ? , p. 13 et 14.

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• « Toute photographie est le résultat d'une empreinte physique qui a été transférée sur une surface sensible par les réflexions de la lumière. La photographie est donc le type d'icône ou de représentation visuelle qui a avec son objet une relation indicielle. »

• Rosalind Krauss, « Notes sur l'index » (trad. de l'anglais par J.-P. Criqui), L'Originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, Paris, Macula, 1993, p. 69.

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• « la peinture, elle, peut feindre la réalité sans l’avoir vue. Le discours combine des signes qui ont certes des référents, mais ces référents peuvent être et sont le plus souvent des « chimères ». Au contraire de ces imitations, dans la photographie, je ne puis jamais nier que la chose a été là. »

• Roland Barthes, op. cit. p. 120.

• « Le noème de la photographie est simple, banal, aucune profondeur : « ça a été ».

• P. 179

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Définition de l’indicialité

« La photographie est une graphie par la lumière et n’est pas une graphie par l’homme au moyen de la lumière. C’est une graphie de et par la lumière même, que l’homme peut seulement recueillir et provoquer. (…) Donnons une définition suffisante. Une photo, épreuve négative ou positive, est une empreinte photochimique d’un volume de sources lumineuses distantes et localisées, empreintes qui peuvent être éventuellement saisies comme des indices d’objets et d’événement, surtout si elles ont été munies d’index à cette intention. »

Henri Van Lier, « Le non-acte photographique » in Les cahiers de la photographie, n° 8, L’acte photographique. Colloque de la Sorbonne. Paris, 1983, p. 28.

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• CS PEIRCE : trichotomie du signe

• l'icône (un signe par ressemblance avec l'objet),

• l'indice (un signe relié comme un symptôme à son objet)

• et le symbole (un signe doté d'une signification abstraite).

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« C’est le témoin assermenté de tout ce qui se présente à sa vue. Que sont ses enregistrements infaillibles pour le compte de la mécanique, du génie industriel, de la géologie et de l’histoire naturelle, sinon des faits du genre le plus authentique et le plus têtu ? »

Elizabeth Eastlake ,“[Photography]”, The Quarterly Review, vol. 101, Londres, 1857, p. 442-468

Elizabeth Eastlake et François Brunet, « “Et pourtant des choses mineures…” », Études photographiques, 14 | janvier 2004, [En ligne], mis en ligne le 16 septembre 2008. URL : http://etudesphotographiques.revues.org/index381.html. Consulté le 03 janvier 2013.

 

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4 réfutations/contestations de l’empreinte par André Gunthert :

1) A partir de la notion d’image latente : André Gunthert, La conquête de l’instantané, archéologie de l’imaginaire photographique en France (1841-1895), thèse de doctorat d’Histoire de l’Art, sous la direction d’Hubert Damisch, Paris, EHESS, soutenue en février 1999. Version numérique disponible à l’adresse : <http://issuu.com/lhivic/docs/la-conquete-de-l-instantane> p. 60-62.

2) Sur la question de l’optique et des photons :André Gunthert, « L’empreinte digitale. Théorie et pratique de la photographie à l’ère numérique » article publié en pré-print sur le blog de l’auteur ARHV le 3 octobre 2007. (http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2007/10/03/506-l-empreinte-digitale - pnote-506-14) et publié in Giovanni Careri, Bernhard Rüdiger (dir), Face au réel. Éthique de la forme dans l'art contemporain, Paris, Archibooks, 2008, p. 85-95.

3) Sur la question de l’échelle de l’empreinte :André Gunthert, « Au revoir Monsieur Peirce », article publié le 12 février 2012 sur son blog L’atelier des icônes (http://culturevisuelle.org/icones/2313). André Gunthert, « Au revoir Monsieur Peirce », article publié le 12 février 2012 sur son blog L’atelier des icônes (http://culturevisuelle.org/icones/2313).

4) Sur la question de l’apparence comme présence : Le court billet sur Totem : « La photo ne voit que les apparences » http://culturevisuelle.org/totem/1592

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• « De nombreuses expériences d’impression par contact avaient été pratiquées depuis la fin du XVIII ème siècle, et plusieurs chercheurs avaient imaginé que l’on pouvait fixer par un tel moyen l’image projetée dans la camera obscura. (…) En choisissant une résine de préférence à un sel d’argent Nièpce ne modifiait pas les données du problème. (…) Le pas suivant sera accompli par Daguerre qui, le premier, imagine la possibilité d’un intervalle entre la prise de vue et le fixage de l’image, occupé par une opération chimique d’amplification de la réaction photosensible : un renforcement de l’impression trop faible de la chambre noire, une multiplication de l’information optique de l’ordre de plusieurs millions de fois – bien plus que ce qu’aurait pu permettre toute amélioration de la substance photogénique elle-même. Il s’agit de la découverte de l’image latente, et du principe corollaire du développement. Fondée sur un état d’invisibilité de l’image, cette opération d’après-coup représente un haut degré d’abstraction et de maîtrise du processus photochimique, qui transfère l’essentiel de la question de la sensibilité du support sensible à l’agent révélateur, et déplace le moment clé du processus du stade optique (l’enregistrement de l’information) au stade chimique (la formation de l’image). »

• André Gunthert, La conquête de l’instantané, archéologie de l’imaginaire photographique en France (1841-1895), thèse de doctorat d’Histoire de l’Art, sous la direction d’Hubert Damisch, Paris, EHESS, soutenue en février 1999. Version numérique disponible à l’adresse : (http://issuu.com/lhivic/docs/la-conquete-de-l-instantane) p. 60-62.

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Incipit du Décalogue 6 de K. Kieslowski(1989) - épiphanie de l’Index au cœur de l’image-fente

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Le Décalogue 9 (00:33:38 à 00:33:55), K. Kieslowski (1989)

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Louis Daguerre, Vue du boulevard du temple, 1839

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• « Les limites de l’écran ne sont pas comme le vocabulaire technique le laisserait parfois entendre, le cadre de l’image, mais un cache qui ne peut que démasquer une partie de la réalité ».

• André Bazin, opus cité p. 188.

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• « il faut donc que l’image soit présente et passée, encore présente et déjà passée, à la fois, en même temps, si elle n’était pas déjà passée en même temps que présente, jamais le présent ne passerait. Le passé ne succède pas au présent qu’il n’est plus, il coexiste avec le présent qu’il a été. »

• Gilles Deleuze, L’image-temps, p. 106

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La méthode warburgienne implique l’articulation de trois démarches : •L’analyse iconologique au sens strict •L’interprétation du contenu•La recherche du sens de « l’histoire des styles »

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• « La nouveauté de ma méthode tient en ceci que, pour rendre compte de la psychologie de la création artistique, je rassemble des documents venus du domaine de la langue aussi bien que des arts plastiques ou du monde du drame religieux. Pour y parvenir, moi et mes compagnons de recherche devons avoir devant nous les documents, i.e. les livres et ces images doivent être à portée de main sans difficulté et instantanément. Aussi ai-je besoin d’une véritable arène avec des tables afin d’avoir sous la main les livres usuels et le matériel iconographique. »

• Aby Warburg cité par T Von Stockhausen,

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• « Nous envisageons l’œuvre d’Art en tant que symptôme de quelque « autre chose », qui s’exprime en une infinie diversité d’autres symptômes ; et nous interprétons les caractères de sa composition et de son iconographie en tant que manifestations plus particulières de cette « autre chose ». La découverte et l’interprétation de ces valeurs « symboliques » (en général ignorées de l’artiste, parfois même fort différentes de ce qu’il se proposait consciemment d’exprimer) est l’objet de ce que nous pouvons appeler « iconographie au sens large »

• Erwin Panofsky, Essais d’iconologie, préface, p. 21

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• Chez Panofsky : • 1) Significations primaires ou naturelles. (niveau iconographique)

• signification factuelle : « je la saisis en identifiant tout simplement certaines formes visibles à certains objets connus de moi par expérience pratique. » p. 14 de l’introduction aux Essais d’iconologie.

• signification expressive : « Elle diffère de la signification de fait en ceci qu’elle n’est pas plus saisie par simple identification perceptive mais par « empathie ». p.14

• • 2) Signification secondaire ou conventionnelle. (niveau iconographique)• « Elle diffère de la signification primaire ou naturelle en ce qu’elle relève de

l’entendement, non de la perception sensible, et qu’elle a été délibérément communiquée à l’acte pratique chargé de la transmettre. » p.15

• • 3) signification intrinsèque ou contenu. (niveau iconologique)• « Elle relève de l’essence, alors que les deux autres sortes de signification, la

primaire ou naturelle et la secondaire ou conventionnelle, sont du domaine de l’apparaître. » p. 16

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Judith ou Salomé ?XVII ème siècle

Francesco Maffei

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Artemisia Gentileschi Judith et Holopherne (1612-21)

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Luini Bernardino (1480/1490-1532)

"Salomé reçoit la tête de Saint Jean-Baptiste"

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Caspar David Friedrich Le Retable de Tetschen, La croix1808

Huile sur toile -

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Schéma constructif

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TitienNoli me tangere

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TitienNoli me tangereVers 1514

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Nan GlodinAutoportraitDans un train,Boston, New Haven,1997.

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Le Décalogue 6, Krzysztof Kieslowski, 1989 (photogramme)

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Capture d’écran du Site Elysee.fr, 31 janvier 2012.