urbain - n°32 - novembre 2015
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Le mag' de toutes les culturesTRANSCRIPT
Et si on prenait un peu soin de nous ?L’automne est la saison idéale pour prendre de bonnesrésolutions et décider de se mettre à faire du sport afin de sepréparer une forme éclatante pour l’été prochain... et pourles années à venir. Et cela tombe bien car notre ville estdevenue désormais un rendez-vous international pour les spor-tifs lors du marathon de Tanger dont la deuxième édition sedéroulera le 8 novembre. Suivez l’équipe constituée pour laseconde année et venez l’encourager (en p. 12) ! Et pour ceuxqui hésitent encore à s’engager, petite leçon de chose mara-thonienne avec un challenger de la course, Tarik El Mlih quia enchaîné sans sourciller trente marathons en trente jourscet automne (p. 20).
Prendre soin de soi, c’est aussi se préoccuper des généra-tions futures. Il y a près de deux millénaires, Juvénal écrivaitdéjà “Mens sana in corpore sano” (littéralement “un espritsain dans un corps sain”). Pas question donc d’entretenir unpauvre mental dans un corps d’athlète ! Comme l’on prend debonnes habitudes en matière d’alimentation et d’exercicephysique pour préserver son corps, la culture, l’éducation etplus particulièrement la lecture doivent faire partie intégrantede nos vies et ce, dès le plus jeune âge.Nadia Essalmi l’a biencompris en fondant sa maison d’édition dédiée aux plus jeunes(lire en p. 28).
Petit bonus automnal, la rédaction est fière d’accueillir dansses pages le billet d’un de ses plus grands soutiens : AnouarMajid, directeur de l’University of New England (p. 14).
Je vous souhaite un mois de novembre placé sous le signe dela grande forme et des plus belles lectures...
Christine Cattant, Rédactrice en Chef
Édito
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Directeur de Publication :Rédactrice en Chef :
Secrétaire de Rédaction : Maquette : Rédaction :
Imprimeur : Mail : Publicité : Distribution :
Site Web : Facebook : Siège :Dépôt légal : ISSN : Photo Couverture :
Othman Noussairi // [email protected] Cattant // [email protected]
Stéphanie GaouMouna Sebti & Christine CattantKhadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou, Anouar Majid, Christine Cattant
Chrono Digital - [email protected] Samet / 06 60 20 30 24 - [email protected] 02 22 50 10
www.urbain.maUrbain Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - 90 000 Tanger105984En cours© Intha Conil / URBAIN
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Contacts
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ActusCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisMarathon de Tanger : L’équipe URBAINLe Billet d’Anouar Majid
Mag’À la Une : Tarik El MlihRencontre : Nadia EssalmiPortfolio : Mehdi Jassifi
CultureVotre agendaÀ l’afficheL’agenda des petitsCoup de coeur de libraire
PratiqueChronique du “Soi” par Laurence DudekBien-être & BeautéLa recette d’URBAINUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution
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novembre 2015 / n°32
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El Mlih30’s
Challenge
ommaire
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paroles de lecteurs sur [email protected]
ACTUS COURRIER DES LECTEURS
À l'usineTrès bon article sur Renault dans votre dernier numéro, qui a permis de connaître cette usine dont on parle tant. Admirable !Harry, Ben Slimane
Abonnement URBAIN magazineMaroc : 160 DH / 11 numéros+ lettre mensuelle aux abonnés
Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés
États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés
Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.
Tanjazz, encore…Bravo à ceux qui ont mis cette belle énergie en mouvement pour que ce moment existe ! Ceux de devant la scène et ceux qu’on voit à peine. Que de beaux sourires ! à l’étranger, je n’ai pas eu la chance d’assister cette année au Festival Tanjazz. Mais, en voyant toutes ces photos de visages connus et moins connus, je me suis rendue compte que j’y étais ! La distance n’est rien pour le cœur. Merciiiii !Amina, Bruxelles
Une gagnanteRegardez moi cette petite jolie merveille ! C’est la powerbank que mon mari a gagné au stand de Urbain Tanger mag’. On vous remercie bcp !Hasnae, Tanger
Femmes courageJ’ai beaucoup aimé le texte sur les femmes du pays Jbala, très émouvant, car nous autres, Marocains du nord, (…) admirons ces femmes courageuses et travailleuses mais qui se dévoilent peu. Alors merci de les avoir fait parler aujourd’hui.Mohammed, Tanger
Un coucou depuis la Mauritanie ! J’ai obtenu un exemplaire de votre magazine lors de mon séjour au Royal Tulip de Tanger pour le forum 5+5. Un magazine
riche et coloré !Tabarina, Nouakchott
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SOIRÉE BRÉSILIENNEMusique, culture, danse et dîner brésilen. Animé parIvana de Rio de Janeiro. Tarif : soirée + repas 120 DHSamedi 21 novembre à 21 h
SOIRÉE TANGOMilonga de Tango et dîner argentin. Animé par LauraMari Navarro. Tarif : soirée + repas 120 DH (sur réser-vation avant le 25 novembre). Samedi 28 novembre
JOURNÉES DÉCOUVERTES DANSE ET BIEN-ÊTRETarif : 100 DH / séance
WORKSHOP DE ZUMBAPar Loubna Boutenache diplômée « instructora deZumba » à Madrid. Le 15 novembre de 11 h à 13 h
WORKSHOP DÉCOUVERTE TANGOPar Laura Marí Navarro. Le 28 novembre de 16 h à 18 h
WORKSHOP DÉCOUVERTE YOGAAtelier d'Initiation au Hatha Yoga par Nadia Abid.Le 29 novembre de 11 h à 13 h
WORKSHOP DÉCOUVERTE DANSE, TRIBAL FUSIONPar Miriam Pareras Arcos. Le 29 novembre de 15 h à 17 h
infos au 05 39 37 19 78 ou sur [email protected]
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ART : Vente aux enchèresMAZAD et ART organise sa vente d'automne en parte-nariat avec M. Omar Salhi, consultant officiel. Une séried'œuvres spécialement sélectionnées pour satisfaire lesgoûts d’un large public amateur : plus de 200 toiles degrands noms de la peinture marocaine comme SaadBencheffaj ou Ahmed Benyessef ou d’étoiles montantestelles qu’Amine El Gotaibi ou Hanae Sabir… Expositionpublique les 5 et 6 novembre de 10 h à 20 h. Cataloguedisponible sur www.mazadart.com.UNIVERSITY OF NEW ENGLANDLe 7 novembre à 16 h
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Tanger AccueilL’association propose à ses adhérents des rencontres,des réunions mensuelles, des activités sous forme d’ate-liers et des sorties familiales. - 9 novembre à 11 h : visite au marché de paille - 11 novembre à 13 h : escapade gourmande au restau-rant Mesana- 13 novembre à 20 h : Soirée karaoké au Parcours dessens- 16 novembre à 15h30 : Réunion mensuelle chez Carima- 23 novembre : conférence sur l’astrologie à la légationaméricaine- 19 novembre à 10h30 : café portes ouvertes pour lesnouvelles au salon de thé l’Italienne- 25 novembre à 15h30 : découverte du métier d’opticienContact au 06 11 89 62 19 ou sur la page Facebook.
Pensons-y...Mercredi 25 novembreJournée Internationale pour l'élimination de laviolence à l'égard des femmes...
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ACTUS � SPORT
10 KMAHSISSENE Mohammed SaïdALAOUI MDAGHRI Moustapha
AMMOR MehdiANDALOUSSI Ramses
ATTAR SaluaBAKKALI Fatima Zahrae
BARKACH YassinBESRI LoubnaBLAL Bachar
BOUDIH MohamedBOURZIHGUI ZakariaCHAACHOO TaiebDE FARIA Fabrice
EL BOURAKKADI KautarEL JARRAI FatimaFILALI MouniaFRANCOIS ClaireGHADDAR OtmanGRAIN Rachid
GUILLEN MARTIN Maria DoloresHAMIT Sanae
HAMZAOUI BouchraJAGGAR LarbiLACHKAR DallalLAFONT JéromeLEDUC DamienLEHYAN FaridaLEONETTI AlainLOULIDA IssamLUND AlexandraMCHICH RachidMENIF Ilies
MOULIADE LauraNDICHI AminaNOPPE OlivierOUABID HichamOUAZZANI IchrakPEYROULAN AlicePEYROULAN Fabrice
PORTEJOIE CharlotteQAROUACHE NabilRUGGIERI BeatriceSAMADI MohamedTOUZANI Khaled
SEMI-MARATHONBOUZOUBAA Hicham
ARHOUNI AdilBENAISSA MssidBENDRISS MariamBENNANI Allal
BENSAFFAJ NajibBOUGROUROUM AliBOUHRIZ Mehdi
BOULGHOUDAN NourddineCACHARD JulienEL HAMADI Karim
EL MOUBAREK Younes
FILALI MEKNASSI MariamGOMEZ Jean
HASSANI MohamedKHAIMI Jaber
KHALOUK TEMSAMANI IliasMIKOU Jamal
NOUSSAIRI OthmanORLANDO Ugo
OUASSINI MohammedOULEHRI Tarik
SEFRIOUI MouniaSKALLI SaadiaSOUIHED MehdiTALBI Ahmed
MARATHONAFIA MohammedEL HAMADI Reda
Marathonde Tanger
L’ÉQUIPEL’équipe URBAIN pour le Marathon estconstituée ! Le magazine est fier de vousprésenter une partie de nos coureurs quiont pu faire le déplacement pour ce petitcliché clin d’oeil. L’an passé, l’équipecomptait 27 coureurs dont la plupart ontpassé l’année à s’entraîner, rejoints par
d’autres pour former le groupe Tanger Ur-bain Runners, les TUR. Ils reviennent dansl’équipe cette année ainsi que d’autrescoureurs de tous horizons... Pour une belleéquipe de 72 coureurs ! Bravo ! Bienvenueà tous, bonne course et rendez-vous sur laligne de départ le 8 novembre prochain !
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L’inauguration des grottes d'Herculerécemment restaurées ainsi que del’aménagement des espaces exté-rieurs, le 16 octobre dernier par SaMajesté le Roi, Mohammed VI, a étéun événement majeur dans la villede Tanger et au-delà. Les grottesavaient en effet subi des mouve-ments de terrain et commençaient àprésenter des fissures : il fallait agiren urgence pour réparer les dégâtset stabiliser le plafond en renforçantces rochers où Hercule était censés’être reposé pendant ses longs etpénibles voyages. Ces grottes fontégalement partie des fondations dumythique hôtel Le Mirage, il fallaitdonc à double titre s’atteler à cetterestauration. C’était après toutl’identité même de Tanger qui étaiten jeu : il n’y a jamais eu, du moinsde mémoire de ceux qui peuvents’en souvenir, de Tanger sansgrottes d’Hercule.
Sauver ce monument naturel installéentre terre et mer, c’est la missionque le gouverneur de Tanger et desa région Méditerranéenne avaitconfié à l’architecte tangéroisAnouar Amaoui. Jeune, dynamique,attentionné et farouchement attachéà sa ville natale, Anouar est reconnuparmi les gens exigeants pour êtreun professionnel talentueux quitravaille dur et presque sans relâche.Étant l’un des rares qui puissentsuivre le rythme effréné du gou-verneur, il n’est pas surprenant qu’ilait été choisi pour réhabiliter le mo-nument emblématique de Tanger.Anouar a également planché sur leparc Perdicaris au Rmillat et surd’autres sites liés au grand projetTanger Métropole. Mais rien qui neporte en son sein une chargesymbolique aussi forte que celle desgrottes. Pour Tanger, je le répète, iln’y pas d’identité sans ces grottes.
Le Billet d’Anouar MajidDirecteur de l’University of New England
Anouar AmaouiArchitecte de l’espoir
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© MAPInauguration des grottes d’Hercule le 16 octobre 2015.
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Les sauvegarder, c’est sauvegarderjusqu’à l’identité de Tanger elle-même. C’est la raison pour laquellej’ai toujours considéré que le faitqu’Anouar Amaoui ait été choisipour cette mission de premièreimportance était un honneursuprême, ce qui a d’ailleurs étéconfirmé par la visite royale.
Anouar m’a été présenté par un vieilami tangérois alors que j’étais à larecherche d’un architecte pourconcevoir un campus pour notreUniversity of New England situé ausein de l’école américaine de Tanger.J'étais, à cette époque, aux États-Unis. On m’avait dit qu'Anouar étaitle principal architecte du nouveaustade de Tanger au sein de soncabinet d'architectes. Je l’ai doncappelé. Et je me suis rendu compteimmédiatement qu’il était un pur etfier Tanjaoui. Pour moi, rien que celaplaidait déjà considérablement en safaveur ! Un architecte, ou n’importequel autre professionnel d’ailleurs,peut bien être qualifié technique-ment, mais lorsqu’il brûle de passionpour son sujet, cela fait toute ladifférence. Pour ma part, je désiraisque mon architecte comprennenotre mission et notre engagementà Tanger et au Maroc. Le choix futdonc évident…
Malheureusement pour mon porte-feuille, Anouar est aussi un archi-
tecte du luxe et un perfectionniste :l’esthétique compte pour lui - par-fois, à mon grand regret – au moinsautant que la simple fonctionnalité.Il défend son style et ses convictionsfarouchement. Certes, je savais qu’ilavait travaillé sur l'extension del'hôtel Le Mirage, je me doutais parconséquent qu’il faudrait prévoir unbudget conséquent ! Mes collègueset moi pleurions à chaque foisque nous recevions ses facturesmais, pour finir, il nous a offert unbâtiment magnifique, que j’appelleaujourd’hui le « Palais du Savoir ».En définitive, c’est un beau monu-ment qui est venu orner notre villebien-aimée.
Il y a maintenant près de deux ansque l’UNE a ouvert ses portes auxétudiants, mais Anouar et moi-même n’avons jamais cessé detravailler sur le projet du campus.Une nouvelle construction estcomme un nouveau-né : il a besoinde soins et d’une attention cons-tante, il change et se développe.Par conséquent, Anouar et moicontinuons toujours à réfléchir à denouvelles solutions pour adapter leprojet aux besoins qui se présen-tent. Bien sûr, nous discutons dechoses et d’autres. Notre amitié estfondée sur des objectifs similairespour Tanger et sur un langage com-mun, et très vite, j’en suis venu à luifaire une totale confiance et à le
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considérer comme l'un de mesinterlocuteurs les plus intelligents. Jene me doutais pas au début à quelpoint une formation en architectureentraîne les gens a penser globale-ment et pratiquement. C’est le vrai
sens de ce qu’on appelle aux États-Unis les « liberal arts ».
Anouar Amaoui poursuit son rêve,celui d’un Tanger qui rende justice àson image. Il continue d’arpenter les
Sur le chantier de l’UNE.
Anouar & Anouar...
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chantiers de construction, dedessiner le progrès avec son crayond’artiste et de défendre bec etongles sa ville contre tout malveil-lant. Il était donc tout naturel que cesoit lui en personne qui présente sontravail à Sa Majesté le Roi. Sapassion et son labeur sans relâchepour sa ville lui a valu l’honneur departager ce moment privilégié avec« l’architecte suprême » de la cité etde sa région. Je dirais qu’il mérite lesremerciements de tous les Tangérois
pour son dévouement à la cause deleur ville !
Quant à moi, en faisant la connais-sance de cet homme et en travaillantavec lui, j’ai développé un réel intérêtpour le travail d’architecte. J’aidécouvert que cet art très ancienest, en fin de compte, indispensablepour toute fondation, que ce soitcelle d’un immeuble, d’une amitié oumême d’un espoir…
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Il y a différentes façons d’afficher ses convictions. Quand certains se contentent de s’exprimer sur les réseaux sociaux, d’autres donnent littéralement de leur personne. Sans tapage. À 39 ans, Tarik El Mlih, Casablancais papa de trois enfants, s’est lancé un challenge inédit au Maroc et a sillonné le royaume, en courant, pour une cause qui lui tient particulièrement à cœur : la lutte contre le cancer. Nous l’avons rencontré lors de son passage à Tanger, à peine essoufflé de sa course matinale. Entretien avec un homme à la forme éblouissante
et à l’enthousiasme débordant.
PAR CHRISTINE CATTANT
Le Challenge 30’s30 jours / 30 villes / 30 marathons
Tarik El Mlih
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À LA UNEMAG
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MAG À LA UNED
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→ Il vient de boucler son 26e marathon, celui qui l’a amené à Tanger, en moins de quatre heures. Il nous salue avec un immense sourire, pas une once de fatigue sur le visage. Disponible pour nous dès son arrivée, le massage et la collation attendront…
Tarik El Mlih est un homme heureux. Plus que quatre jours et il aura remporté le challenge qu’il s’est lancé il y a un an : courir 30 marathons en trente jours dans trente villes. Tout un symbole. Car Tarik court pour une cause : la lutte contre le cancer. « Mon père est mort d’une leucémie, une expérience traumatisante. J’ai eu envie de courir pour les gens malades, pour les cancéreux, pour leur redonner l’espoir et l’envie de vivre. Car au Maroc, le cancer, c’est comme une fatalité. Quand quelqu’un apprend qu’il a le cancer, pour lui, c’est fini, il pense déjà à l’au-delà, il n’imagine même pas une éventuelle guérison. Je veux être
un véhicule d’espoir, je cours pour eux, pour le Maroc, pour un Maroc en mouvement. Durant ce challenge, j’endure certes de la douleur, mais elle est passagère alors que les malades, eux, endurent la douleur en permanence, ainsi que leur famille ».
L’idée de ce défi était de montrer qu’on ne connaît pas ses propres limites mais qu’elles sont bien plus loin qu’on ne le croit. Lorsqu’il l’a imaginé, son employeur Méditel, chez qui il est cadre manager commercial, l’a aussitôt soutenu et sponsorisé. Il a également envoyé un mail, un simple mail, à la Fondation Lalla Salma (1) pour l’informer de sa décision. Et sa famille ? « Ma femme me disait : « Qu’est-ce que tu veux prouver ? Tu as fait les 100 km, les marathons, tu as couru dans le Sahara, qu’est-ce que tu veux prouver encore ? Tu vas esquinter ta santé ». Mais quand j’ai reçu le parrainage de la fondation Lalla Salma et que j’ai été reçu au Palais, elle a changé de regard… Puis BBC Londres m’a appelé pour faire une interview en arabe et alors là, elle est devenue fière ! » (rires)
Un challenge qui ne consiste qu’à communiquer, en aucun cas à réunir des fonds. « J’ai décidé qu’il n’y aurait pas de récolte de fonds. Je cours pour véhiculer un message d’espoir, pour le symbole. D’ailleurs, ça aurait été trop compliqué, je suis le porteur du projet de bout en bout, je gère la logistique, la communication, je cherche les parcours, les partenaires sur les villes… et en plus je cours, bien sûr ! »
Le plus difficile, Tarik l’avoue, ce n’est pas la course mais l’organisation qui l’accompagne. Il ne s’y attendait pas. Chaque jour, il finit sa course vers 10h30, il rentre à l’hôtel pour prendre son petit déjeuner et faire son check-up et il doit déjà repartir pour une autre ville. Et le Maroc est grand ! Après l’étape de Dakhla, il a fallu parcourir 500 km pour arriver à l’étape suivante…
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La préparation physique a duré une année. Si Tarik est un amateur, il n’est pas pour autant un débutant, loin s’en faut. Il court deux à trois marathons par an (record en 2h50) et est actuellement le meilleur Marocain à la terrible course des 100 km de Millau en 9h03 (22e sur 1692 participants). Malgré cela, il a tout de même fallu s’atteler à modifier certaines habitudes pour pouvoir réussir ce challenge. À commencer par son alimentation d’où il a banni toutes viandes, trop riches en toxines et en graisses. Ainsi que sa technique de course, en adoptant notamment la prise d’appui « avant-pied ». « Regardez un bébé
qui commence à courir, il n’attaque pas sur le talon mais sur l’avant du pied, sur la plante. Nous, on nous a habitués à porter des baskets avec des talons amortisseurs, une invention d’un grand équipementier sportif pour pouvoir attaquer la course sur le talon, ce qui n’est pas naturel. Dieu a fait le pied pour courir et amortir seul, mais pas avec le talon car c’est alors tout le corps qui amortit, les genoux et le dos et c’est là qu’arrivent les blessures. J’ai donc changé ma course. Au début, c’était difficile, le geste change, la position aussi et cela crée des douleurs car c’est inhabituel. Le corps bascule en avant mais la course est plus efficace, la foulée plus courte, moins bondissante, avec peu de suspension. La foulée est économe mais la fréquence est plus rapide, c’est de l’endurance, pas un 100 m ! Pour changer de routine, commencez par fractionner votre course, toutes les cinq minutes passez-en quatre avec votre technique habituelle
« Ma douleur est passagère, celle des malades et de leur
famille est permanente. »
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MAG À LA UNE
puis une avec la technique de la prise d’appui avant-pied. Petit à petit, augmentez la proportion. Les chaussures ne doivent pas faire de bruit, c’est un signe, car c’est le talon qui choque. D’ailleurs, pourquoi les Kényans et les Ethiopiens sont-ils si forts en course à pied ? Parce qu’ils ont commencé à courir pied nus, les 33 muscles de leurs pieds se sont développés correctement, contrairement à nous à qui l’on fait porter des chaussures dès notre plus jeune âge. »
À le voir, comme ça, assis devant nous souriant et en pleine forme alors que l’aventure touche à sa fin, on a du mal à croire que Tarik ait eu des doutes. Et pourtant, certaines étapes ont été plus dures que d’autres, mais pas toujours pour les raisons auxquelles on pourrait penser. Comme celle de Dakhla, la première. C’est difficile à croire mais beaucoup de gens lui ont écrit pour lui dire
qu’il allait échouer. Ces commentaires sceptiques l’ont fait douter, bien plus que la douleur. « J’ai bien failli aussi abandonner à la 9e étape, à Marrakech, j’avais des idées noires, mais l’engouement autour du projet, le soutien des gens rencontrés, malades ou bien portants, m’ont permis de passer le seuil de fatigue et d’épuisement. Il m’a fallu un peu de temps pour cohabiter avec la douleur. En fait, la pire étape a été celle de Oujda. C’était le jour de l’Aïd. Je ne m’attendais pas à autant de poids moral, de traditions… Je suis parti courir à 6 h du matin, les gens me regardaient d’un air bizarre, un regard lourd de reproches, pourquoi n’allais-je pas à la prière, pourquoi je courais à la place ? Ça a été très pesant, très difficile, pire que tout. Je me suis demandé si je n’avais pas fait une erreur de courir ce jour-là et pourtant, c’était moi aussi un message de foi et d’espoir que je diffusais, un message de vie, je n’étais pas là pour juger les gens… Mais
« Regardez un bébé qui commence à courir… »
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mon challenge, c’était de courir pendant 30 jours, m’arrêter comme ça, en plein milieu, ça n’aurait ressemblé à rien. Les gens disaient : tu aurais pu t’arrêter aujourd’hui, l’Aïd c’est sacré ! Mais moi aussi, pour moi, ce que je faisais, c’était sacré ! »
Et après ? Tarik y pense déjà. Après avoir passé la barre symbolique de la 20e étape, il s’est mis à envisager sa prochaine aventure. Et ce sera un 1000 km : 100 km par jour pendant dix jours. Il sait que c’est ambitieux, mais il est prêt à s’entrainer très dur pour y parvenir. Il nous confie avoir refusé, pour le Challenge 30’s, les offres de sponsoring de gens qui voulaient lui offrir de l’argent pour leur faire de la pub, car il voulait juste qu’on diffuse son message « Courir contre le cancer », pas faire de l’argent sur le dos de sa cause. « Mais qu’ils
reviennent l’année prochaine quand je ferai mon challenge 1000 km ! (rires) Je voulais être le premier Marocain à écrire sur cette page blanche, mais d’autres Marocains relèveront d’autres challenges, sans aucun doute, je ne sais pas, peut-être 50, 60 ou 100 marathons de suite ! (rires) Les records sont faits pour être battus ». Ce qui compte pour Tarik, c’est ce qu’il est en train de vivre, et ce qu’il vivra ensuite. « Rien n’est impossible à celui qui le veut vraiment. Cette maxime est devenue ma réalité. On se trouve toujours des prétextes pour ne pas faire les choses qui nous font soi-disant envie, le soleil, la pluie… Ha ! Vraiment, nous sommes de bons avocats pour nos défauts ! »
Tarik nous a quittés pour aller courir, dès le lendemain, son 27e marathon à Assilah. Pas pour très longtemps, puisqu’il reviendra en tant qu’invité d’honneur courir lors de la seconde édition du Marathon de Tanger le 8 novembre. « Pour moi ce sera un marathon touristique, cela me permettra de visiter cette ville que j’adore. Chaque année, je suis stupéfié par ses changements, elle embellit d’une année sur l’autre. Notre Roi a fait de Tanger une vitrine, lorsqu’on arrive d’Europe, c’est ce qu’on voit en premier. J’aimerais bien que tout le Maroc soit comme ça ».
Toutes les infos et une vidéo de la technique de course de Tarik El Mlih sur 30challengemaroc.wordpress.com
(1) La fondation Lalla Salma a fêté ses dix ans en octobre
dernier. Elle a fait de la lutte contre le cancer une priorité
de santé publique au Maroc en menant notamment
des campagnes de sensibilisation et de prévention,
en finançant le traitement de patients et en créant des
centres de détection et des structures pour le suivi et
l’accueil des patients…
« Nous sommes de bons avocats pour nos défauts. »
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Nadia Essalmi a la lecture chevillée au corps. Cette amazone du livre prône la lecture dès le plus jeune âge et grâce à ses efforts acharnés et son talent sans bornes, son engagement
passionné est en train de donner de beaux fruits.
Nadia EssalmiGrandir par le livre
PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE GAOU
Cette diplômée de littérature française, ex-enseignante de communication, chargée de la coordination de la revue culturelle Il paraît au Maroc (publiée par l’association marocaine des professionnels du livre), est actuellement secrétaire générale de l’association pour la promotion du livre et de la lecture. Elle a fondé il y a une quinzaine d’années la maison d’édition Yomad, réservée à un jeune lectorat et ne cesse de surprendre l’univers du livre au Maroc en initiant toujours plus de projets pour hisser le livre à la place qu’il mérite : le sommet.
URBAIN : Vous avez créé la maison d’édition Yomad en 1998. D’où vous est venu ce désir ?Nadia Essalmi : Le déclic s’est fait d’une manière brutale, comme si le vent avait soufflé et dépoussiéré mon rêve ; rêve que je gardais jalousement depuis longtemps. Une participation au Salon du livre à Paris a représenté pour moi le passage à l’autre
rive. Les éditeurs marocains exposaient leurs livres sur le stand Maroc, mais aucun d’eux n’avait de livres pour enfants. Pourtant plusieurs visiteurs en réclamaient. Ne pas consacrer des livres qui parlent de sa culture à l’enfant marocain, je trouvais que c’était un manque de respect à l’égard de ce dernier. Dès mon retour au Maroc, j’ai créé Yomad, première maison d’édition à se spécialiser dans le livre pour enfants et jeunes. Les livres pour enfants « made in ailleurs » remplissent les rayons de nos librairies, dont les références sont totalement étrangères à la culture et à l’environnement de l’enfant marocain. Or, tout enfant a besoin, pour se construire, de planter racine dans ses repères pour vivre en phase avec sa société. C’est avec Driss Chraibi que j’ai ouvert le bal. Ainsi a démarré cette aventure, certes pleine d’embûches, mais ô combien délicieuse ! Aujourd’hui, d’autres maisons d’édition publient des livres pour enfants et tant mieux, parce qu’il en faut beaucoup.
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MAG’ RENCONTRE
Le domaine de l’édition au Maroc est un secteur en plein balbutiement. Comment voyez-vous l’édition dans les dix prochaines années ?L’édition dans les dix prochaines années ne sera pas très différente de l’actuelle. Elle se développera un peu plus, mais les beaux jours sont encore loin. Il ne suffit pas de publier des livres, il faut penser à créer le lectorat, surmonter plusieurs obstacles, comme s’atteler sérieusement à l’éradication de l’analphabétisme qui représente un frein majeur au développement dans notre pays. Créer des bibliothèques de quartier est l’une des solutions, trouver « la » bonne réforme de l’enseignement. La liste est longue.
On entend souvent que les Marocains ne lisent pas. À qui la faute ?C’est un fait, le taux de livres vendus en témoigne. La responsabilité est partagée par plusieurs acteurs. Nous n’avons pas de tradition de lecture, nous sommes un peuple de tradition plutôt orale. Les causes de cette baisse de lecture sont nombreuses. La famille, parce que les parents ne lisent pas, donc les enfants n’ont pas d’exemple à suivre. Si les parents incorporent la lecture à leur propre vie, il y a de fortes chances pour que leur enfant veuille faire pareil. En entendant ses parents dire qu’ils aiment lire, l’enfant aura envie d’accéder à son tour à ce mystérieux bonheur. L’école où la lecture n’a pas encore de place. L’Etat qui affiche un désintérêt total pour la culture de l’enfant avec une quasi-absence de bibliothèques. L’enfant n’a aucun repère culturel dans la société : absence de théâtre pour enfants, de cinémas pour enfants, d’espaces d’échange entre enfants. Tant qu’une politique officielle du livre n’est pas mise en place, nous ne sortirons pas de cette impasse. Nous n’arrêtons pas de répéter que le Marocain ne lit pas. Je dis non. Le Marocain peut être un bon lecteur, à condition qu’on le lui permette. Le gros du travail est à faire en
J’aimerais […] voir les Marocains lire dans les bus, les trains. Voir les librairies et les bibliothèques
pleines de lecteurs.
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amont, c’est-à-dire auprès de l’enfant. Développer le livre pour enfants, c’est gagner des lecteurs. S’il y avait des bibliothèques de quartier, les enfants pourraient aller emprunter un livre sans se soucier de trouver l’argent nécessaire pour acheter ce produit pour tant d’entre eux si onéreux. Les parents doivent consacrer un temps de lecture à leur enfant. Les enseignants ont le devoir d’inculquer l’amour et le respect
du livre. L’Etat doit trouver les moyens nécessaires pour aider les éditeurs à résoudre cette grande équation : faire des livres de qualité et à petits prix. Le livre local se vend mal parce qu’il est traité comme un produit commercial. La majorité des librairies témoignent largement de ce dédain. Les livres sont couverts de poussière, sont mal rangés, mal présentés. Un libraire, en vendant le livre, vend la connaissance, la richesse,
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MAG’ RENCONTRE
d’analphabètes (49% selon les chiffres officiels) : un Marocain sur deux, en âge de lire et écrire, est analphabète. Relever ce défi ? Dans les familles, on prépare les jouets avant même l’arrivée du bébé. Il est impératif, de penser aux livres aussi. L’enfant doit s’habituer aux deux. Même bébé, l’enfant doit pouvoir s’approprier le livre, s’habituer à le prendre, le sentir, le voir, le toucher. Il manipulera le jouet ET le livre. Il apprendra très vite à lire les images. Le rôle des parents est déterminant. Partager la lecture avec son enfant à chaque fois que cela est possible. Lui consacrer un peu de temps le soir en le mettant au lit. Ces moments de lecture sont privilégiés et permettent de rapprocher le parent de son enfant. Partager de l’amour, de la tendresse, de
la culture. Avons-nous des libraires professionnels ? Très peu. Voilà un des drames majeurs dont souffre le livre. C’est un maillon de la chaîne éditoriale qui est défaillant alors qu’il représente le lien entre l’éditeur et le lecteur. La distribution reste un problème sans solution.
Le pays déplore encore un taux d’analphabétisme élevé. Quelles sont les solutions à court terme pour relever ce défi ?Aucune stratégie incitative de la part des pouvoirs publics pour rapprocher le lecteur du livre. Le taux élevé
Lire pour grandir, Tanger a été initié en mai 2015 dans les locaux de l’Institut français de Tanger au 48, rue Hassan Ibn Ouezzane. Tous les dimanches à partir de 11 h, les enfants et leurs parents sont les bienvenus pour des séances de lecture gratuite. Plus de renseignements sur la page facebook, Lire pour grandir, Tanger.
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les écoles. Animer des ateliers autour du livre et de la lecture dans les classes. Je sème dans chaque classe des graines d’amour du livre. Elles ne pousseront pas toutes, mais quelques-unes certainement. Ces graines donneront des fruits qui seront consommés par leur entourage. Je suis allée également, aidée par quelques associations étrangères, dans les villages les plus reculés pour distribuer des livres gracieusement. La joie et le bonheur de ces enfants, qui pour la plupart n’ont jamais touché un album, sont indescriptibles. J’ai initié par la suite l’activité Lire pour grandir qui est en train de devenir un événement national. L’idée du départ était d’offrir aux enfants qui ont eu la malchance d’être nés dans des familles démunies, la possibilité de lire des livres. La BNRM a accepté d’accueillir l’activité et d’ouvrir ses portes tous les dimanches pendant deux heures de temps. Les enfants viennent accompagnés de leurs parents pour plonger dans un bain livresque. Toutes sortes de livres, en arabe et en français, sont mis à la disposition des enfants. Ils se servent et lisent soit seuls, soit avec leurs parents, soit avec des bénévoles. De temps en temps j’invite un écrivain, un artiste ou un conteur pour
Page de gauche :Lire pour grandir incite les enfants à lire, tous les dimanches matins.
Ci-dessus : Quelques ouvrages édités par Yomad éditions
la complicité et le plaisir de la lecture. Un tout qui renforce les liens intimes et affectifs entre les deux. Les parents doivent aussi accompagner leur enfant à la librairie ou à la bibliothèque. Ils ne doivent surtout pas choisir pour leur enfant. Un enfant sait très bien ce qu’il aime. « La rencontre avec un livre, à tout âge, est comme la rencontre avec un nouvel ami : elle ne peut être imposée, mais juste suggérée », dirait Marie Bonnafé.
Dans cette optique d’ouvrir le livre à un plus large public, vous avez lancé dans le courant de l’année 2014 une initiative qui s’étoffe de jour en jour : Lire pour Grandir, pouvez-vous nous dire de quoi il s’agit plus précisément ?Je suis partie en louve solitaire pour créer, à ma petite échelle, un lectorat. J’ai commencé par des tournées dans
L’enfant n’a aucun repère culturel dans la société : absence de
théâtre pour enfants, de cinémas pour enfants, d’espaces d’échange
entre enfants.
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MAG’ RENCONTRE
animer les séances. La participation n’obéit à aucune condition, elle est gratuite, sans engagement et sans inscription. L’objectif est de prendre du plaisir à lire et à caresser les livres. Vu le succès de cette activité, les
demandes me parviennent de plusieurs villes. Le premier bébé est né à Tanger en début d’année en marge du salon du livre (voir encadré). C’est l’Institut français de Tanger qui l’a adopté. Le deuxième est né cette année à Beni-Mellal le 18 octobre, hébergé par le centre culturel Les grands arbres. Deux autres à Casablanca, un autre à El Jadida, à Fès, deux à Marrakech. (Pour plus d’information, une page Facebook existe pour chaque ville).
Quel est le plus grand espoir que vous nourrissez dans votre domaine d’activité ?Cet espoir semble très anodin, mais son importance est inestimable. J’aimerais démocratiser la lecture. Qu’elle devienne un reflexe. Que le livre soit à la portée de toutes les couches sociales. Que l’une ne soit pas pénalisée faute de moyens. Voir les Marocains lire dans les bus, les trains. Voir les librairies et les bibliothèques pleines de lecteurs. Rêvons, puisque le rêve ne coûte pas cher et ne demande pas d’effort.
Justement, quel rêve pour le Maroc ?
Des rêves. Qu’il devienne plus clairvoyant pour ne plus faire la différence entre le blanc et le noir. Qu’il devienne plus à l’écoute pour qu’il rejette tous les messages de haine et de discrimination. Qu’il devienne plus expressif pour qu’il réclame haut et fort la justice pour tous. Qu’il devienne plus tendre pour tendre la main aux nécessiteux. Qu’il devienne plus juste pour offrir les droits les plus élémentaires au petit peuple.
Etre une femme active de nos jours au Maroc, c’est quoi ?La femme marocaine a beaucoup évolué par rapport à l’homme, même dans son apparence physique. Elle est plus soignée, met en évidence sa beauté et surtout cultive ses compétences. Elle est partout. Nous ne pouvons plus parler du monopole d’un métier par l’homme. Être une femme active, de nos jours au Maroc, n’étonne plus personne. Personnellement, je suis très active dans le milieu du militantisme culturel et politique et de l’humanitaire. Il faut, certes, être doté d’une force de caractère inébranlable et d’une grande passion. Le monde associatif est géré dans sa quasi-totalité par les femmes. Les hommes doivent apprendre à cohabiter avec les femmes. Ils n’ont plus le choix.
Les hommes doivent apprendre
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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE
TangereusementBelle
PHOTOGRAPHIES DE MEHDI JASSIFI
À l’occasion de sa première exposition en France qui aura lieuen Bretagne au Présidial de Quimperlé, dans le cadre de La Semaineinternationale. "Afrique du Nord ... Regards croisés sur le monde",URBAIN souhaitait présenter à ceux de nos lecteurs qui l’auraientmanquée la série du jeune photographe casablancais Mehdi Jassifi :
Tangereusement Belle.
Exposée en mai 2014 à l’espace galerie les insolites à Tanger,cette série rend hommage à la ville du Détroit.
Un parcours de rues sinueuses, appareil photo en main,des images prises à la volée, sans dissimulation
des petits gestes et actes du quotidien.À pied, en taxi, en position d’attente, dans l’accomplissement
des tâches domestiques les plus banales, l’oeil de Mehdi Jassifi captedes moments silencieux. Le travail de post-production de l’artistea sublimé les tirages en leur donnant une ambiance surannée
grâce au traitement des images.
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MEHDI JASSIFITangereusement Belle (2012)
Série de 14 photographies, n/b et couleursTirage sur papier Fine Art, 40*30 cm
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CULTURE � AGENDA
EXPOSITION
Saâd HassaniDu 27 novembre 2015 au 15 janvier 2016Cette année se termine en beauté à la Galerie Delacroix à Tanger avec cetteexposition des oeuvres du peintre Saâd Hassani qu’URBAIN vous invite à nesurtout pas manquer.
peinture, de son cadre pourrait-on dire. Elle estinscrite dans cette continuité de l’acte de peindre, d’in-timité avec la peinture, parle d’elle-même dans laprééminence du geste, elle convoque en nous uneémotion et une pensée. Aujourd’hui, dans une matu-rité incontestable, dans la liberté reconquise et sa trèsancienne connivence avec le sensuel, elle tente sonpropre excès.
a peinture de Hassani explore le fond secretdes traces et des signes. Elle y parvient en
travaillant le système et les limites mêmes de la pein-ture, sans acting out comme sont tentés de le fairetant de ses contemporains en usant du concept, duvolume, des installations, des objets, de la technicitéphotographique ou audiovisuelle, elle y parvient dansce corps à corps à l’intérieur du système codifié de la
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CULTURE AGENDA
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expositions- l'agenda culturel -
Partan« Partan est un peintre des grands espaces, sa peinture s’ouvre à notre regard comme un large panorama. Ce paysage peut être brouillé, emmêlé, multiple mais il est vaste. Et si l’œil s’arrête sur les détails, alors une liane, une goutte d’eau, une silhouette, un visage apparaissent. Ce qui compose cette peinture, c’est la maîtrise de la forme qui vient, c’est l’harmonie élémentaire des couleurs, c’est la volonté de ne pas peser, de ne pas déranger et de ne pas ennuyer, pour être tout simplement attachant et impressionnant » (Catherine Conil).Jusqu’au 28 novembre.La Fabrique
THEO DADDA // AFRICAArtiste peintre nomade installé en Espagne depuis près de trente ans,
Theo Dadda expose pour la première fois dans son pays d’origine et
a choisi Tanger pour son retour aux sources. Jusqu’au 31 décembre.
Royal Golf de Tanger
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Taher Mhamdi#MétamorphosesExposition de collagesNé à Tunis, résidant à Berlin, Taher Mhamdi est un artiste visuel autodidacte fortement influencé par l’expressionisme et le surréalisme. Il expérimente à travers son art les déblocages de la mémoire et de l’inconscient. Après avoir exposé à travers le monde, il pose ses œuvres en regard de l’espace d’exposition les insolites jusqu’au 2 décembre.Librairie les insolitesVernissage le 13 novembre à 19 h
Omar MahfoudiTanger 1981Né en 1981 à Tanger, Omar Mahfoudi, après un baccalauréat d’arts plastiques, s’adonne complètement à la peinture, à la recherche d’une expression propre qui le libère des tabous qui l’assaillent, lui et toute sa génération, et de la société marocaine qu’il provoque aussi pour mieux y affirmer son identité. Artiste aux expressions multiples, il vit et travaille à Tanger. La galerie expose ses dernières peintures, dessins, vidéos et créations de tables contemporaines. Jusqu’au 10 novembre.Galerie Conil
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expositions (suite)
^ ET TOUJOURS
• Exposition « Fenêtre à Tanger » de Pierre Buraglio, artiste reconnu sur la scène internationale et membre historique du groupe Supports/Surfaces, jusqu’au 18 novembre à la galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger.
• Exposition des toiles de Mostapha Ben Malek, jusqu’au 21 novembre pour fêter les cinq ans de la galerie Artingis.
• Exposition « Portraits » de Joëlle Arnut Hanebali jusqu’au 11 novembre à l’espace galerie de la librairie les insolites.
PASCUAL DE CABODans le cadre de la 10e édition de la Nuit des galeriesLa Medina Art Gallery participe à cette manifestation artistique nationale nocturne avec l’exposition de l’artiste espagnol Pascual de Cabo qui révélera ses toiles orientales dédiées au Maroc et ses scènes quotidiennes.Medina Art Gallery - Vernissage le 13 novembre à 19 h
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spectacles
BENKIKIOne man show : « C’est trop injuste : »« C’est trop injuste » est le premier spectacle de Benkiki interprété pour la première
fois à la F.O.L Casablanca en juin dernier et mis en scène par Hervé Chourreau, le
directeur de l’Ecole Française de Théâtre. Il se met complètement à nu devant son
public (mais tout en gardant ses vêtements, calma, calma) et pleure toutes
les catastrophes vécues dans un monde qu’il estime trop injuste envers lui. Le
spectacle n’a qu’une devise : Nous sommes nés pour rire, ne serait-ce qu’en se moquant de nous-même.Tabadoul - Le 14 novembre à 21 h
Un stylo dans la têteDe Jean DellAvec Marc Richli, Patricia Richli, Pascale
Jullien, Jérôme Guérin, Michel Duffau et
Latifa Houari
Victor Aubrac est un auteur de théâtre
à succès. Ce soir, il réunit les meilleurs
amis de sa femme et leur annonce
qu’il s’est inspiré d’eux pour écrire sa
nouvelle comédie. La soirée entre amis
vire au règlement de comptes. Une
comédie réjouissante. Entrée 100 dhs,
étudiants 50 dhs - Billets sur place
avant le spectacleUniversity of New EnglandLe 20 novembre à 20 h
LA COMÉDIE DE TANGER PRÉSENTE
Laila GORI Aurore LALOUX Christelle LIPP Isabelle LORIN
Patrick LÈBRE
Philippe LORIN Roland PLATTEL
THÉÂTRE
je t’adore
L’Ecole du Mensonge et autres courtes pièces
Les 11, 12 et 13 novembre à 20h à la Fondation Lorin Tanger. Entrée libre sur réservation: [email protected]
LA COMÉDIE DE TANGER PRÉSENTE
Une comédie de Jean Dell
Marc Richli
Patricia Richli
Pascale Jullien
Jérôme Guérin
Michel Duffau
et Latifa Houari
Le 20 novembre à 20h University of New England, Tanger
dans
Un
la tête
LA COMÉDIE DE TANGER PRÉSENTE
SIMPLEMENT COMPLEXE
de philippe_elno
ugo_orlando
mahmoud_ben_slimane
laura_mouliade
dans
5 novembre - 20h - University of New England - Tanger
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Théâtre je t’adoreDe Sacha GuitryAvec Laila Gori, Aurore Laloux, Christelle
Lipp, Isabelle Lorin, Patrick Lèbre,
Philippe Lorin et Roland Platel
L’École du mensonge, et autres courtes
pièces. « Jouer la comédie, c’est mentir avec l’intention de tromper. C’est créer l’illusion d’une infinité de sentiments divers que l’on n’éprouve pas et qu’il convient, pourtant, de faire partager... » (Sacha Guitry). Entrée libre
sur réservation : comediedetanger@
gmail.com - Places limitéesFondation LorinLes 11, 12 et 13 novembre à 20 h
Simplement complexeDe Philippe ElnoAvec Ugo Orlando, Mahmoud Ben
Slimane, Laura Mouliade
Christophe a rencontré l’amour sur
internet. Soudain, le Net ne répond plus !
Norbert, technicien chez « simplecom.
com », ne peut rien faire pour rétablir
la connexion. Il va alors tout mettre en
œuvre pour que cette histoire d’amour
ne reste pas virtuelle. Entrée 100 dhs,
étudiants 50 dhs - Billets sur place
avant le spectacle - Tous publicsUniversity of New EnglandLe 5 novembre à 20 h
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musique
OPEN MIC - SCÈNE OUVERTE« Tous les artistes, tous les styles ! »Une scène ouverte qui se déroule et accueille des dizaines de chanteurs et musiciens de tous horizons… Entrée gratuite.TabadoulÀ partir de 21h00, tous les 1er et 3e vendredis du mois.
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Die DissidentenHommage à Cherif MoulayLe Goethe-Institut continue sa programmation musicale à Tanger avec le groupe mythique les Dissidenten. En 1981 et après avoir parcouru l’Afrique du Nord, Dissidenten s’installent au Maroc. L’écrivain et compositeur Paul Bowles et Abdesalam Akaaboune, leurs premiers parrains musicaux à Tanger, leur présentent les musiciens marocains Jil Jilala, Nass El Ghiwane, Lemchaheb et l’exceptionnel mandoliniste et compositeur Cherif Moulay Lamrani. Ce groupe marque les années 70 et 80 avec des mélodies et des rites inspirés du folklore marocain et avec des paroles qui parlent du quotidien de ce pays. Entrée libre sur invitation.Salle Severo Ochoa - Le 13 novembre à 20 h
Svetlana AndreevaLauréate 2014 du 11ème concours International de piano Son Altesse Royale la Princesse Lalla MeryemDans le cadre le saison culturelle France-MarocSvetlana Andreeva est née en Ukraine en 1988. Dès 1999, elle entame des études de composition qui la mèneront successivement au Conservatoire Rachmaninov de Rostov, à l’École centrale de musique du Conservatoire Tchaïkovski et enfin au Conservatoire national de Moscou. Elle est lauréate de nombreux prix internationaux.Salle Beckett de l’Institut français de TangerLe 14 novembre à 19h30
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conférences
CHARLES DORNThe Past and Future of Higher Education in the United StatesUniversity of New England - Le 30 novembre à 18h45
Annick Leclerc« La Syrie, de l’Antiquité au début du XXIe siècle »
Un pays, un peuple, un patrimoine dans la tourmenteAnnick Neveux-Leclerc, professeur à l’École du Louvre et spécialiste des Arts de l’Islam et du patrimoine syrien, propose des « conférences solidaires » :
des présentations non politiques et à titre gracieux de l’histoire de la Syrie à travers ses monuments. Chaque conférence est l’occasion pour elle de faire découvrir ce pays complexe, à des passionnés ou à des néophytes, mais également susciter de la solidarité pour des populations marquées par la guerre.Médiathèque de l’Institut français de TangerLe 12 novembre à 18h30
CLIMAT 2015Un événement associant l’Institut français de Tétouan et la Faculté des Sciences de Tétouan à l’occasion de la 21e conférence des Parties de la Convention-cadres des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP21, qui aura lieu à Paris en décembre. Au programme, films documentaires, conférence sur la gestion durable de l’eau, table-ronde sur les énergies et le climat ainsi qu’une exposition : « 60 solutions face au changement climatique » regroupant 21 photographies tirées de La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand, visible à la faculté des Sciences de Tétouan.Institut français de Tétouan et Université Abdelmalek EssaadiDu 2 au 13 novembre
Annie Devergnas« Nature et culture dans la littérature marocaine francophone »
Annie Devergnas est diplômée en Sciences de l’Éducation de l’Université de Montréal, en littérature et linguistique de l’Université de Rabat, et possède
un doctorat de l’Université de Rennes (spécialité en littérature maghrébine). Elle a longtemps enseigné le français au Maroc, mais aussi au Canada et en France. Elle a publié une vingtaine d’articles dans des revues littéraires, a participé à des colloques internationaux, et publié deux ouvrages de référence sur la littérature marocaine.Médiathèque de l’Institut français de TangerLe 25 novembre à 18h30
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littérature
Arthur LarrueLe vice-consul de Marguerite Duras« Le vice-consul est un ouvrage publié en 1963. L’action se situe en Inde, terres propices à la souffrance d’une humanité bigarrées dont on suit trois membres radicalement différents, une mendiante, Anne-Marie Strette et le vice-consul de Lahore. La surprise vient du fait que ces trois personnages ne vivent pas dans un même monde, personnages de fiction oui, mais personnages de fiction les uns pour les autres. En suivant les amants blancs c’est toute la misère de l’Asie et particulièrement des Indes, liée à la mendiante, qui se trouve rassemblée dans ce roman. »Librairie des ColonnesRencontre le 5 novembre à 18h30
Annie DevergnasNature et culture dans la littérature marocaine francophone (1949-1999)Cet ouvrage jette sur les écrivains marocains francophones un regard original et surprenant. Il s’adresse tant aux chercheurs qu’aux amoureux de la littérature et du Maroc. Annie Devergnas, diplômée de la Faculté des Lettres de Rabat et Docteur es Lettres de l’Université de Rennes, est critique littéraire spécialisée dans la littérature maghrébine.Médiathèque de l’Institut français de TétouanLe 26 novembre à 18h30
Erik Poulet-ReneyL’arabesque
Erik Poulet-Reney est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages écrits pour la jeunesse et les jeunes adultes. Son thème d’écriture aborde souvent la
différence ou la trahison. Adhérent à la Charte des Auteurs et Illustrateurs, il est régulièrement invité à rencontrer les élèves en milieu scolaire et anime depuis dix ans une chronique littéraire à la radio. Andrée Chedid fut sa marraine d’écriture durant une trentaine d’années jusqu’à sa disparition.Section jeunesse de la médiathèque de l’Institut français de TangerRencontre le 11 novembre à 16h30
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Hicham TahirLes Ruelles des pieds nusAprès Jaabouq, Hicham Tahir revient avec un texte plus abouti, l’histoire d’un jeune Marocain, Mouad, qui après des années au Canada, retourne au pays et retrouve les siens à Kénitra. Lui qui a vécu d’autres choses a le sentiment que ses amis n’ont pas changé, que tout a stagné…Librairie les insolitesRencontre avec l’auteur le 17 novembre à 19 h
Eric AudinetEn résidence de création littéraire« Le projet d’écriture qui devrait trouver son aboutissement à Tanger est un vaste récit, incluant des formes multiples (de la liste au poème, de l’essai au récit, du journal aux notices biographiques), articulant une dizaine de personnages, un axe routier réunissant un village d’Alsace-Lorraine et Tanger et la tentative d’une autobiographie d’un des personnages. Le tout construit comme les éléments d’une enquête journalistique et archéologique ». Rencontre et discussion avec l’auteur et Stéphanie Gaou, de la librairie les insolites.Médiathèque de l’Institut français de TangerLe 5 novembre à 18h30
Abdelhak NajibLes territoires de DieuLe célèbre journaliste animateur de l’émission Sada Al Ibdae sur la 1ère Chaîne Marocaine (Al Oula), également chroniqueur pour les magazines Aujourd’hui le Maroc et VH, vient de publier son premier roman Les Territoires de Dieu aux éditions Les Infréquentables. Drôle et ironique, ce roman est un récit d’initiation, peuplé de souvenirs et de personnages aux envolées tout à tour lyriques, comiques, baroques, crues.Librairie les insolitesDédicace et discussion le 7 novembre à 19 hDîner après la dédicace sur réservation à l’hôtel Mimi Calpe en compagnie de Abdelhak Najib (200/pers. hors boissons)
Badreddine AitlekhouiMomo je m’appelle, Autiste je suisBadreddine Aitlekhoui est un papa admirable qui se bat chaque jour pour que son fils autiste Mohammed vive comme tous les enfants de son âge. Il a écrit un livre émouvant qui relate le quotidien de Mohammed avec ses propos. Il viendra présenter son livre et le prix de vente de chaque livre lui sera entièrement reversé pour son engagement.Librairie les insolitesDédicace et discussion le 27 novembre à 19 h
Luis Maria CazorlaEl General Silvestre y la sombra del RaisuniRencontre en espagnol avec l’auteur du livre.Institut CervantesLe 12 novembre à 19 h
CULTURE À L'AFFICHE
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À l'affiche en octobre…Cinéma à la Cinémathèque
L’ORCHESTRE DE MINUITDe Jérôme Cohen OlivarAvec Avishay Benazra, Aziz Baddas, Gad Elmaleh et Hassan El FadFiction, Maroc, 2015, VOSTFRC’est l’histoire d’un ancien musicien juif marocain exilé depuis une trentaine d’années qui donne rendez-vous à son fils au Maroc. La mort ne lui laisse pas le temps de dévoiler ses plans. Le fils doit attendre la fin de la Pessa’h pour emmener la dépouille de son père en Israël…
Les films du mois
AIDADe Driss MriniAvec Noufissa Benchehida et Abdellatif ChaouqiFiction, Maroc, 2015, VOSTFRAïda, le corps dévoré par une tumeur maligne, effectue un retour aux sources à la recherche des souvenirs de son enfance et de nouvelles raisons d’espérer. Ses retrouvailles avec son ami d’enfance, Youssef, déjoueront les sorts auxquels ils étaient voués.
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Film de l'Institut françaisLA GLACE ET LE CIELDe Luc JacquetAvec Claude Lorius et Michel PapineschiDocumentaire, France, 2015, VFLuc Jacquet met en scène l’aventure de Claude Lorius, parti en 1957 étudier les glaces de l’Antarctique. Il nous raconte l’histoire d’une vie extraordinaire, consacrée à percer au plus profond des glaces de l’Antarctique les secrets bien gardés du climat.Les 5 et 10 novembre à 19h30
Ciné-clubAmerican Language Center
Cycle Road movies
PARIS, TEXASDe Wim WendersAvec Dean Stanton et Nastassja KinskiFiction, États-Unis, 1984, VOSTFRPalme d’Or au Festival de Cannes 1984Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance. Il part pour le Texas avec son fils à la recherche de Jane, la mère de l’enfant. Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté.À partir du 8 novembre
INTO THE WILDDe Sean PennAvec Emile Hirsh et Marcia Gay HardenFiction, États-Unis, 2007, VOSTFRInspiré de l’histoire vraie de Christopher McCandless, brillant étudiant américain fraîchement diplômé et promis à un grand avenir. Rejetant les principes de la société moderne, il décide de partir sur les routes à la quête du bonheur à travers l'indépendance et la solitude.À partir du 22 novembre
AMOURS, LARCINS ET AUTRES COMPLICATIONSDe Muayad AlayanFiction, Palestine, 2015, en VOSTFRAvec Sami Metwasi et Maya Abu AlhayyatMalheureusement pour Moussa, la voiture qu’il a volée pour rassembler assez d’argent afin de quitter la Palestine contenait un soldat israélien kidnappé...Une histoire à première vue apolitique mais qui en dit long sur le dilemme existentiel dans lequel est pris au piège le peuple palestinien. Le film brille autant par l’intelligence de son propos que par sa beauté esthétique, soutenu par un subtil noir et blanc.
MUSTANGDe Deniz Gamze ErguvenFiction, France/Turquie, 2015, en VOSTFRAvec Gunes Nezihe Sensoy, Ayberk Pekca et Elit IscanDans un village reculé de Turquie, Lalle et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale inattendu. La maison familiale se transforme alors en prison et les cinq sœurs, animées par un même sentiment de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.
AMYD’Asif KapadiaDocumentaire, Etats-Unis, 2015, en VOSTFRUn doc choc sur le destin de la chanteuse londonienne Amy Winehouse, décédée en 2011 à 27 ans. Portrait sensible et sensationnel d’une star déchue.
CULTURE À L'AFFICHE
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Semaines du film européenDu 13 au 20 novembrePour la 24e édition des Semaines du film européen, 8 films inédits sont prévus en exclusivité à Tanger.L’ouverture se fera par la Palme d’Or du dernier
festival de Cannes : Deehpan de Jacques Audiard. Retrouvez la programmation sur www.cinemathequedetanger.com
Opéra de Paris à la CinémathèqueAida de Giuseppe VerdiOpéra en italien ST français – 2015 – Avec Anita Rachvelishvili et Sandra RadvanovskyLivret : Antonio Ghislanzoni – Direction musicale : Daniel Oren – Mise en scène : Olivier PyÉgypte, époque des pharaons. L’amour du général Radamès et de l’esclave éthiopienne Aïda est menacé par la guerre que vont se livrer leur deux pays. Mais un autre danger les menace : Amneris, fille du roi d’Égypte, éprise de Radamès et dont Aïda est la malheureuse rivale.Le 6 novembre à 19h30
La séance du spectateur12 hommes en colère de Sidney LumetDrame, États-Unis, 1957, avec Henri Fonda et Martin BalsamUn jury de douze hommes doit statuer à l’unanimité sur le sort d’un jeune homme accusé de parricide. S’il est jugé coupable, c’est la chaise électrique qui l’attend…Le 27 novembre à 19 h
Ciné Collection - DécouverteAu commencement :il était une fois des Juifs arabesDe Serge Lalou, documentaire, 1997Laghouat, Algérie. L’histoire filmée, à travers une famille, d’un judaïsme en terre d’islam, restituée par les témoignages des générations, éclairée par des documents d’archives. Un film sur une famille, sur la compréhension, la construction de la mémoire et sur sa transmission, une recherche de ce qui rapproche plutôt que de ce qui sépare.Le 24 novembre à 19h30
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LE CINÉMA AVEC TABADOULCycle de films-débatsAutour de la Migration
À Tabadoul en collaboration avec Clinique Hijra
Hope de Boris LojkineAlors qu’il traverse le Sahara pour
remonter vers l’Europe, Léonard, un
jeune Camerounais, vient en aide à
Hope, une Nigériane. Dans un monde
hostile où chacun doit rester avec
les siens, ils vont tenter d’avancer
ensemble, et de s’aimer.
Discutant du film: Julie Templin, Institut d’études Politiques,
Paris, France.
Le 8 novembre à 18 h
Africa Town d’Hakim YahiaCe documentaire composé d’entretiens dans le quartier de
Boukalef/Tanger donne la voix aux migrants et aux marocains
et permet de comprendre les problèmes de ce nouveau
quartier de Tanger.
Discutant du film : Hakim Yahia
Le 15 novembre à 18 h
Ni Une ni deux de Philippe Courtin et Akela Sari(Dans le cadre de la semaine organisée autour de la Journée
internationale contre la violence à l’égard des femmes)
Nilaja, Samila, Houria… Trois femmes venues d’ailleurs, toutes
victimes de violences, vont subir une deuxième violence. Trois
parcours entre les guichets de la préfecture, du commissariat,
et de l’aide sociale.
Discutant du film: Louise Carlier, Université Catholique de
Louvain, Belgique
Le 26 novembre à 18 h
L’accès aux films-débats du cycle est gratuit sur insciption
obligatoire auprès de Sabah Chaoui ([email protected])
au plus tard 2 jours avant la date du débat. Nombre de places
limité.
L’ART EN SCÈNE 2e ÉDITIONL’art à l’écran, 2e épisodeLe 27 novembreProposé par Karim Music, Border et Tabadoul(Dans le cadre de la semaine organisée autour de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes)
Frida de Julie TaymorFrida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également
sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski.Tabadoul, à 21h30
Camille Claudel de Bruno NuyttenCamille Claudel voue ses jours et ses nuits à sa passion, la sculpture. Soutenue par son père et son frère Paul, elle rêve d'entrer dans l'atelier du grand maître Auguste Rodin. Après lui avoir démontré son
talent et sa détermination à travailler avec lui, Rodin l'engage comme apprentie avec son amie Jessie. Camille tombe rapidement éperdument amoureuse du maître. Elle devient son égérie et ravive son imagination quelque peu éteinte. Très vite, elle travaille de plus en plus pour Rodin...Border, à 23h30
CULTURE
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L'AGENDA DES PETITS
Le Petit Princede Mark OsborneAnimation, France, 2015, en VF, à partir de 3 ansC’est l’histoire d’une histoire. L’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. L’histoire
d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.
Adamade Simon RoubyAnimation, France, 2015, en VFAdama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba,
son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l’interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Nous sommes en 1916.
Films à la Cinémathèque
AGENDA JEUNESSE
L’Heure du ConteLes séances sont animées par Laetitia Troppée.
� Le 7 novembre : Le mauvais juge de Blaise Cendrars � Le 14 novembre : Un air de famille de Moni Port � Le 21 novembre : Les hommes feuilles de William Joyce
� Le 28 novembre : Les petites mamies de Charo Pita
Médiathèque de l’Institut français de TangerLes samedis de 15h30 à 16h15
À TABADOULPlein de surprises et de nouveaux artistes donneront des ateliers et des animations pour occuper vos enfants du lundi au vendredi de 10h30 à 16 h.• Lundi - Matin : Danse-Yoga / Après-midi : jeux
collectifs, lecture, projections, relaxation• Mardi - Matin : Théâtre / Après-midi : musique,
lecture, projections, relaxation• Mercredi - Matin : Cuisine / Après-midi : danse
ethnique, lecture, projections, relaxation• Jeudi - Matin : Recyclage, travaux manuels / Après-
midi : chant, lecture, projections, relaxation• Vendredi - Matin : Danse hip hop / Après-midi :
street art, lecture, projections, relaxation
LES ATELIERS DE DELPHINEPar Delphine Mélèse, du lundi au vendredi.• Atelier d’Arts plastiques (à partir de 7 ans) de 15 h
à 17 hArt de la récup’, origami, dessin d’observation, masques et chapeaux, zélijjs…
• Atelier de danse libre (à partir de 10 ans) de 18h30 à 20h30Chaque séance est consacrée à une thématique et une partie du corps. Échauffement par postures de yoga, jeux et exercices de théâtre faisant intervenir voix, corps, émotions et imaginaire. Danse libre sur une programmation musicale originale.
Tarif : 150 DH la séance / 500 DH la semaineInfos et inscriptions : [email protected] ou au 06 55 77 28 83
ATELIERS DE VACANCESJusqu’au 6 novembreLes vacances durent encore quelques jours, l’occasion d’occuper les petits avec ces ateliers si d’aventure vous les aviez manqués…
ATELIERS CINÉUn rendez-vous mensuel pour les 6-12 ans tout au long de l’année scolaire pour initier les enfants aux techniques optiques qui ont précédé et conduit, pas à pas, vers la grande aventure du cinématographe ! Chaque mois, les enfants fabriquent
un jouet optique et voient des films-clés de l’histoire du cinéma.
15 h : Atelier jouet optique avec le phénakistiscope : créer l’illusion du mouvement à partir de séquences d’images fixes, d’un carton perforé et recréer la magie des premières découvertes autour de la persistance rétinienne.Informations et réservations : [email protected] : Goûter et projection de films des frères Lumière17 h : Séance de cinéma jeunesse
Cinémathèque de TangerLe 28 novembre à 15 h
Lire pour grandirActivité initiée par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger et animée par Stéphanie Gaou, de la librairie les insolites.Séances de lecture gratuites pour les enfants de tous âges.Tous les dimanches de 11 h à 12h30 à l’Institut français de Tanger.
surtout un public grandissant.
Au Maroc, au grand dam des affi-
cionados, le genre n’a pas encore su
émerger, malgré le succès d’estime
d’un certain nombre d’albums de BD,
notamment l’excellent Amazigh de
Cédric Liano sorti en 2014 et large-
ment inspiré de la vie de l’artiste
Mohammed Arejdal et des albums
réalisés par Jean François Chanson,
professeur à Rabat, qui possède
une vraie belle plume. Résultats
modestes…
Bien dommage, vu le nombre de
jeunes graphistes et illustrateurs
talentueux qui peinent à bourgeonner
dans la pub ou le design et qui trou-
veraient un exutoire de qualité dans
la BD. Car celles et ceux qui font de la
BD (on fait de la BD comme on fait du
cinoche) peuvent tout se permettre et
ils le savent. Sujets historiques, clas-
siques revues à la sauce dessinée,
intrigues, enquêtes, sociologie, éro-
tisme (l’excellent Manara), tout est
passé au crible des bédéistes, au
point que l’on trouve des albums dans
tous les domaines.
Difficile de faire son choix à cause de
la pléthore d’offres chaque année,
voici donc la sélection de la libraire
pour passer quelques bonnes heures
de novembre au chaud...
DESSINE-MOI UNE HISTOIREPar Stéphanie Gaou, libraire
CULTURE � LIVRES
Quand on dit bande-dessinée, laplupart des gens pensent« Tintin », « Astérix », « Boule etBill »… Bref, un genre surtoutréservé à un public jeune, voiretrès jeune. La plupart du temps, un
album BD pour un jeune public con-
tient environ sensiblement toujours le
même nombre de pages, une histoire
assez rocambolesque pour tenir le
suspense ou au contraire, des
planches très courtes qui en une page
font résonner l’intrigue, des dessins
efficaces et rendus « lisibles » par une
répétition maligne du trait. Le dessi-
nateur s’éclate dans ses cadres, l’au-
teur dans ses bulles et le lecteur
s’identifie aux personnagex, tout en
étant stimulé dans son imagination
(un dessin laissant plus de liberté
qu’une photographie par exemple).
Depuis de nombreuses années,
notamment grâce à l’intrusion
phénoménale des mangas japonais
sur le marché mondial, la bande-
dessinée a gagné en lettres de no-
blesse et s’affiche pour un lectorat
d’initiés adultes. Festivals à travers le
monde, librairies spécialisées qui se
multiplient en Europe, le genre a su
trouver une orientation crédible qui lui
apporte chaque année de nouveaux
illustrateurs, de nouveaux auteurs et
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CAR L’ENFER ESTICI de Brunschwig, Hirn &Nouhaud (chez Futuropolis).L’Amérique, l’univers carcéral,un tome 1 d’une trilogie qui dé-marre sur les chapeaux de roue,avec une intrigue cash et desdessins tracés au scalpel.Grandemaîtrisedu traitet de lamise enscène.Pour lesamateursde grandeBD.
URBAIN 32:Urbain déf 24/10/15 15:59 Page 30
Unlucky young mendu Japonais Yoshihiro Tatsumi (chez Ki oon).Le pitch : Tokyo 1968, la génération des baby-boomers sans illusion sur le monde de ses aînés,se cherche et essaye de se démarquer. Dans cemarasme, un évadé, N, fait la connaissance de T,un pauvre type qui aime le cinéma. De fil en aiguille, les deux hommes vont préparer un hold-up pour financer un pseudo film. La narration estriche et le graphisme à l’épure asiatique séduiraautant les amateurs de mangas que les lecteurshabitués davantage à un traitement du dessin à « l’occidentale ».
RÉSISTANTS OUBLIÉSd’Olivier Jouvray et Kamel Mouellef (chez Glénat). Document historique qui retrace la viede milliers d’étrangers qui ont combattu le fascisme aux côtés de la France pendant laSeconde guerre mondiale, donnant leur viepour un pays qui n’était pas le leur, maisdéfendant par-delà leur engagement, l’idée dela patrie. Par l’expérience d’illustres inconnushéroïques, Jouvray, Mouellef et Payen audessin, rendent un hommage de toute sobriétéà ces hommeset femmes quiont œuvrépour laliberté. Le dossier spécial à la finde l’albumétoffe avecjustesse lesujet.
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URBAIN 32:Urbain déf 24/10/15 16:00 Page 31
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PRATIQUE � CHRONIQUES DU “SOI”
PERVERS NARCISSIQUESENTRE MYTHE ET RÉALITÉ
Par Laurence Dudek
La manipulation, vous connaissez : con-vaincre quelqu’un de changer d’avis,obtenir de lui quelque chose qu’il n’avaitpas pensé à donner, suggérer sans dire,plaire pour séduire, vendre un objet inutilepour créer un besoin� Les exemples sontlégion. Pour autant, il ne faut pas confon-dre ces comportements sporadiques, plusoumoins admis en fonction des cultures etdes pratiques sociales mais qui ne sontpas nocives pour l'intégrité de l'autre, avecles pièges morbides de la manipulationperverse. Organisée, structurée, violente,destructrice, la manipulation perverseappliquée méthodiquement, s’articuleautour d’une personnalité désignée sousle nom désormais rendu célèbre par lesmédias de « pervers narcissique ».
Aujourd’hui, le terme est tellement gal-vaudé qu'il en devient banal. Pourtant, lamanipulation perverse est un processuseffroyable car il remet en questionjusqu’aux fondements de la relationhumaine, de lamorale et de la psychologie.
Pervers (qui jouit de la souffrance),Narcissique (dévoué à son image, à l’ad-miration de lui-même), acronyme : PN. Leterme désigne une catégorie de personnesqui ne reculent devant rien pour jouir deleur pouvoir de nuisance, dans le but deréduire l'autre à néant (par un système devases communicants « survalorisation desoi/dévalorisation de l’autre ») tout en cul-tivant l'image d'une personne admirable.C'est un homme ou une femme qui use dela séduction à outrance pour plaire et sefaire désirer. Son but est de vampiriser sesproies jusqu'à épuisement en manipulantsa victime afin d’exercer sur elle uncontrôle total : en maîtrisant les moindresdétails de ses comportements, de sesparoles et même de sa pensée, sans
jamais en être satisfait. Un(e) PN visefroidement l'anéantissement de l’autre entant que sujet : la perte des repèresextérieurs à la relation, la destruction del’estime de soi, la disparition de toutevolonté individuelle, l'isolement, la dépen-
Plus la proie est belle, plus le prédateurse sent fort en la soumettant
LE TERME EST DÉSORMAIS PASSÉ DANS LE LANGAGE COURANT : GALVAUDÉ, SUR-EXPLOITÉ PAR LES MÉDIAS AU POINT QU’IL EN DEVIENT UN QUALIFICATIF USUEL(COMME « PARANO », « MYTHOMANE », « HYPERACTIF » OU « BIPOLAIRE »), UNEINJURE DE RÉSEAU SOCIAL� POURTANT, CE SERAIT UNE ERREUR DE BANALISER CEQUI EST LOIN DE L’ÊTRE, AU RISQUE DE NIER LA GRAVITÉ DU SUJET.
URBAIN 32:Urbain déf 24/10/15 16:01 Page 32
©Sa
ngoir
i
dance... C’est un(e) cannibalequi n’est jamais repu de la souf-france qu’il génère et dont il nieêtre à l’origine. Il exploite lesfailles affectives et joue sur lesémotions de ses victimescomme on joue d’un instrumentde musique avec virtuosité.
Contrairement aux idées reçues,la proie idéale d’un perversnarcissique n’est pas une « vic-time » (au sens du position-nement de soi et du rapport aumonde en général) mais plutôtune « battante » : une personneintelligente, équilibrée, avec unevie sociale satisfaisante, pleinede ressources, financièrementautonome (ou qui possède desbiens), ce qui attise la convoitisedu PN (qui le plus souvent esttout aussi escroc matériellementqu’il l’est en amour) : plus laproie est « belle », plus le préda-teur se sent fort en la soumet-tant. C’est une personne trèsempathique (contrairement àson prédateur qui lui ne ressentni compassion ni pitié), qui étaitstable et qui va changer trèsrapidement (d’opinions, degoûts, d’apparence, de fréquen-tations, de comportements, deprojet de vie�) et dont sesproches diront « je ne le(la)reconnais plus, ça ne lui ressem-ble pas� ». Si vous avez parmivos proches quelqu’un dontvous savez qu’il est manipulé aupoint d’en perdre jusque son
identité, sa joie de vivre, sesrepères, son autonomie, etc.,sachez que l’amour véritable estle seul remède efficace pourl’aider à sortir de la dépendance :surtout ne la rejetez pas en luirenvoyant la responsabilité de selibérer elle-même d’une emprisedont elle n’a pas conscience, dechoisir entre son bourreau etvous. Ne la manipulez pas àvotre tour pour la « tirer dans
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l’autre sens » au risque de créerplus de résistance. Ne parlezpas sans cesse de sa relationperverse afin que le PNn’envahisse pas aussi l’espaceintime entre vous : rapprochez-vous, entourez-la, donnez-lui del’attention, des moments de répitdans son désert affectif etsa douleur, faites-lui prendreconscience de sa vraie valeur, etsurtout ne la lâchez pas ! �
URBAIN 32:Urbain déf 25/10/15 22:43 Page 33
PRATIQUE � BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ
Jolies mains
Si certains des pires ennemis denos mains sont bien connus,d’autres le sont un peu moins.Soumise à rude épreuve, leurpeau en voit de toutes lescouleurs au quotidien. Et on ré-colte des menottes sèches etridées qui accusent leur âge (etle nôtre par la même occasion !),des cuticules moches et des on-gles cassants. On se reprend ! Enbref, ne faisons rien à la peau denos mains que nous ne ferions àcelle de toute autre partie denotre corps...
- On évite les produitschimiques, liquide vaisselle,eau de javel et nettoyants diversen portant systématiquementdes gants, mais aussi les savonsindustriels au profit de pains sur-gras sans savon. L’eau seuledessèche d’ailleurs également lapeau de nos mains et nos ongleslorsqu’on les y plonge trop sou-vent..
- On investit dans une car-gaison de crème pour lesmains dont on prend le réflexede s’oindre à toute moment de lajournée pour les protéger du
froid et automatiquement aprèss’être lavé les mains pour con-trecarrer les effets desséchantsde l’eau calcaire.
- On y met de la crème so-laire dès qu’un rayon de soleilnous fait sortir notre tube.On évitera ainsi l’apparitionprématurée de vilaines tachesbrunes sur leur dos...
- On leur offre un masquehebdomadaire (c’est un mini-mum) d’une crème hyper hydra-tante ou d’huile d’amande doucepar exemple que l’on laisse posersous des gants de coton durantune nuit.
- On fait une pause entredeux poses... de vernis pourlaisser nos ongles respirer. Etavant la pose du vernis, on n’ou-blie jamais d’appliquer une basequi protège l’ongle de la pénétra-tion des pigments colorés.
- On soigne son étatgénéral qui influence l’état denotre peau avec le triplé ga-gnant : sommeil, hydratation/alimentation saine et sport. Et onlimite clopes et alcool, bien sûr !
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Beauté
Par Hasnae Lachkar
© R
ido
Le bronzage n’est plus qu’un vieux souvenir, les températures descendent, on a reprisnos habitudes et nos mains font grise mine. Contrairement à beaucoup de nos petits dé-fauts que l’on peut aisément camoufler, nos mains sont parmi les premières choses quel’on voit de nous. Sans arrêt à l’air libre et sollicitées, elles méritent qu’on s’en occupeaussi bien que de notre visage. Petite revue non exhaustive des gestes indispensablespour avoir de jolies mimines...
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PRATIQUE � CUISINE
Préparation
Pour 1 kg de citrons� 1 kg de citrons non traités � 200 g de gros sel � eau
� Dans une casserole, porter àébullition de l’eau. Y déposer àl’envers le bocal en verre qui ser-vira à conserver les citrons, ainsique son couvercle. Maintenirl’ébullition pendant une dizaine deminutes pour que la vapeur stéri-lise le bocal, puis le sortir avecprécaution et le déposer tête enbas sur un linge propre.� Rincer soigneusement les ci-trons et les essuyer. Les fendre en
4 assez profondément sans allerjusqu’aux extrémités.� Porter à ébullition une petitecasserole d’eau. Insérer une cuil-lérée à café de gros sel danschaque incision et déposer au furet à mesure les citrons farcis dansle bocal en tassant bien.� Compléter avec le reste de selet l’eau bouillie. Fermer le bocalet laisser mariner 3 à 4 semainesminimum avant utilisation.
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� Utilisez des citronsbeldi pour leur parfumsubtil et leur peau épaisse.
� Vous pouvez aromati-ser la conserve en ajoutantthym ou grains de corian-dre, par exemple.
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Vous aimez les cuisiner dans vos petits plats ? Préparez-les vous-même !
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CancerLes tiraillements ressentis le moisdernier dans votre relation avecl’être aimé pourraient s’amplifier.Soyez diplomate mais n’acceptezpas un arrangement qui vous mine.Jour fétiche : le 27, grande forme !
LionUn grand changement de vieauquel vous aspirez depuis fortlongtemps se profile à l’horizon.Restez calme et respirez jusqu’à laconfirmation. Jour fétiche : le 16,date clé pour les affaires.
ViergeVous courez beaucoup en souhai-tant être partout à la fois. C’est im-possible ! Dépensez votre énergiedans un but plus précis après avoirclassé vos priorités. Jour fétiche :le 20, un repos bien mérité.
VerseauUn mois comme vous aimeriez envivre plus souvent, le Verseau. Toutvous réussit, du moins en affairescar il pourrait se présenterquelques bémols en amour. Jourfétiche : le 25, une jolie victoire.
PoissonsIl va passer comme une lettre àla poste, ce mois, sans heurts maissans véritable éclat non plus. Met-tez à jour vos papiers et petitesaffaires en attendant mieux. Jourfétiche : le 10, ego au top !
CapricorneVous êtes sujet aux refroidisse-ments et attrapez tous les virus quigravitent autour de vous. Faitesune cure de vitamines et restez au-tant que possible au chaud. Jourfétiche : le 30, la forme revient.
SagittaireVous prendrez le temps de vousconsacrer un peu à vos proches, cequ’ils apprécieront grandement.Vous aurez vous aussi tout à gag-ner à ces échanges privilégiés.Jour fétiche : le 22, en douceur.
BalanceIl sera question de pardon et il vousfaudra faire preuve d’humilité. Unesituation qui ne vous plaît guèremais nécessaire pour pouvoir enfinavancer. Jour fétiche : le 3, debonnes nouvelles au boulot.
TaureauVous serez dans une forme excep-tionnelle en particulier en fin demois et vous aurez des idées lu-mineuses notamment au travail.Ecoutez-vous ! Jour fétiche : le 8,chance au jeu et en amour...
PRATIQUE � URBANOSCOPE
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Novembreavec
LallaChams
GémeauxVous vous sentez enfin les mainsplus libres que ces derniers mois etdécidez de prendre un nouveau dé-part, en particulier sur le plan rela-tionnel. Jour fétiche : le 13, unesituation pénible se dénoue.
C’estle mois du...Scorpion
Quelques difficultés rela-tionnelles à noter durantla première quinzaine dumois, qui pourraient vousentraîner à rompre lesliens avec des personneschères ou précieuses... età le regretter amèrement !Seconde quinzaine pluscalme et sereine, remetteztoute décision importanteà cette période. Jourfétiche : le 22, les astresvous portent chance.
BélierL’automne vous déprime un peu etvous rêvez de plage et de soleil.Quelques difficultés également autravail où vous avez du mal à vousadapter. Jour fétiche : le 11, uneancienne relation refait surface.
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7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - TangerTél. : +212 539 37 20 54 - [email protected] / facebook
GALERIE CONIL
P A R TA N
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Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie Lusko / LM Dépôt VenteGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul
Restaurants / Salons de théBoston CaféCafé Le SavoyCasino MovenpickAnna & PaoloArt & GourmetDiBluEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLe Bistrot du Petit Socco
Le Parcours des SensLe Salon BleuLe San RemoOtori SushiO Tri KTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria
Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel CésarHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel Golden Tulip FarahHôtel IbisHôtel MövenpickHôtel Oumnia PuertoHôtel SolazurHôtel Villa de FranceDar Al BarnousDar ChamsDar El KasbahDar JameelDar SultanLa Maison de TangerLe Balcon de TangerLe Dar NourLe Nord PinusRyad Mogador
DiversAssociation ADRARCrèche Le ManègeCentre Régional d’Investissement
Chambre de Commerce FrançaiseChambre de Commerce de TangerConsulat Général de FranceDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitHEMMédi1 TVUniversity of New England
LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume
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Carnet d’adresses - Agenda
Border Art Factory - Immeuble Marina B - T : 06 61 45 07 45Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Fondation Lorin - Rue Es-Siaghine - Ancienne MédinaGalerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25Galeries Conil Événements - 7, rue du Palmier, Petit SoccoT : 06 55 64 10 14Galeries Conil Collection - 35, rue Almohades, Petit SoccoT : 06 55 64 10 14Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T : 05 39 93 20 01IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12
Institut français de Tanger - 41, rue Hassan Ibn WazzaneT : 05 39 94 10 54 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55
Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67Medina Art Gallery - 30, rue Abou Chouaib Doukkali - T : 05 39 37 26 44
Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89
Instituto Severo Ochoa - 1, place du Koweit - T : 05 39 93 63 38/9Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47
UNE - Rue Chouaib Doukali - Bel Air
Numéros utilesRenseignements : 160
Police : 190Gendarmerie Royale : 177
Pompiers - Ambulances : 150
Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50
Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40
Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49
Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires
Clinique du Golf - 06 61 79 02 19
Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58
Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48
Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47
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