urbain - n°24 - fevrier 2015

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Le mag' de toutes les cultures au Maroc

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NUMERO. C’est une deuxième bougieque souffle en février votre magazine qui,plus que jamais, a décidé de poursuivre

son petit bonhomme de chemin dans la mission qu’il s’est don-née de vous faire découvrir les personnages, les trajectoireset les passions qui fontTanger et le Maroc. En deux années,il y en eu beaucoup déjà, mais il en reste bien plus encore etnous espérons que vous prendrez toujours le même plaisirque nous à faire leur connaissance.

Et pour fêter cet anniversaire, nous avions envie de vousoffrir cette “Une” souriante avec un Tangérois heureux deparler de son retour au pays et de son parcours incroyable,le brillant et sympathique Anouar Majid (p. 24).

Vous irez également à la rencontre de l’écrivaineRachidaMadani (p.16) et de l’artiste SaïdAfifi à l’occasionde sa participation à l’intriguante exposition collective“Désordres”, actuellement visible à la galerie Delacroix(p. 32).

Et de nouvelles rubriques viennent étayer ce numéro trèsspécial pour toute l’équipe, comme ce billet d’humeur quidevient mensuel et que l’écrivain Mokhtar Chaoui aaccepté d’inaugurer (p. 22), la page“Psycho”(p. 64), tenuece mois-ci par la psychothérapeute Laurence Dudek, ou leclin d’oeil “Le saviez-vous” qui pourrait bien vous fairedécouvrir de petites pépites tangéroises (p. 14)...

Et puisque ce mois anniversaire est également, paraît-il,celui des Amoureux, je vous souhaite un mois de février touten douceur et en tendresse et une excellente lecture.

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

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NUMERO. C’est une deuxième bougieque souffle en février votre magazine qui,plus que jamais, a décidé de poursuivre

son petit bonhomme de chemin dans la mission qu’il s’est don-née de vous faire découvrir les personnages, les trajectoireset les passions qui fontTanger et le Maroc. En deux années,il y en eu beaucoup déjà, mais il en reste bien plus encore etnous espérons que vous prendrez toujours le même plaisirque nous à faire leur connaissance.

Et pour fêter cet anniversaire, nous avions envie de vousoffrir cette “Une” souriante avec un Tangérois heureux deparler de son retour au pays et de son parcours incroyable,le brillant et sympathique Anouar Majid (p. 24).

Vous irez également à la rencontre de l’écrivaineRachidaMadani (p.16) et de l’artiste SaïdAfifi à l’occasionde sa participation à l’intriguante exposition collective“Désordres”, actuellement visible à la galerie Delacroix(p. 32).

Et de nouvelles rubriques viennent étayer ce numéro trèsspécial pour toute l’équipe, comme ce billet d’humeur quidevient mensuel et que l’écrivain Mokhtar Chaoui aaccepté d’inaugurer (p. 22), la page“Psycho”(p. 64), tenuece mois-ci par la psychothérapeute Laurence Dudek, ou leclin d’oeil “Le saviez-vous” qui pourrait bien vous fairedécouvrir de petites pépites tangéroises (p. 14)...

Et puisque ce mois anniversaire est également, paraît-il,celui des Amoureux, je vous souhaite un mois de février touten douceur et en tendresse et une excellente lecture.

Christine Cattant, Rédactrice en Chef

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Directeur de Publication :

Rédactrice en Chef :

Secrétaire de Rédaction :Maquette :Rédaction :

Imprimeur :Mail :

Publicité :Logistique :Site Web :Facebook :

Siège :Dépôt légal :

ISSN :Photo Couverture :

Othman [email protected] [email protected]éphanie GaouMouna Sebti & Crevette in TangierImane A. Kettani, Philippe Chaslot, Nour Chairi,Khadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie GaouChrono Digital - [email protected] 60 20 30 24 - [email protected] 02 22 50 10 - [email protected] Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - Tanger105984En cours© D.R.

Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite.La revue n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour la perte

ou la détérioration des documents non sollicités par écrit ainsi que pour le contenu de la publicité.

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ActusCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisCes Tangérois qui bougentLe saviez-vous ?

Mag’Figure de Tanger Rachida MadaniLe billet de Mokhtar ChaouiÀ la Une Anouar MajidÉvénement... Said Afifi en DésordresL’oeil du photographe Anne Mocaër

CultureVotre agendaL’agenda des petitsÀ l’afficheCoups de coeur de Libraire

PratiquePsycho Par Laurence DudekCuisine Le Couscous de la MerUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

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février 2015 / n°24

Anouar Majid24

Sommaire

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paroles de lecteurs sur [email protected]

ACTUS COURRIER DES LECTEURS

Abonnement URBAIN magazineMaroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnésEurope : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnésÉtats-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL.

Vos photos d’URBAIN

Faut bien passer le temps, parfois, lorsque l’on est gardien. Celui-ci a été surpris en pleine lecture… Merci l’ami !

Un lecteur

ÇA PLANE POUR TANGERPour avoir galéré dans mes déplacementsà de nombreuses reprises depuis quelques semaines, je veux délivrer ici mon coup de gueule contre la politique des compagnies aériennes qui ont complètement abandonné Tanger. Que les européennes soient à la recherche du profit, je le comprends, mais que la RAM nous fasse le coup, compte-tenu de la politique de développement de la ville, cela me laisse sans voix.Max E., Tétouan

Un peu d’air purUn bon bol d’air avec le beau reportage d’Anwar dans votre dernier numéro qui rappelle à ceux qui préfèrent le sud du pays combien notre arrière-pays est magnifique et verdoyant. Ça donne envie d’enfiler ses chaussures de marche !Kaoutar H., Tanger

Meilleurs vœux !Tous mes vœux à l’équipe d’URBAIN qui nous enchante chaque mois avec ses portraits et des photos magnifiques. Je vous souhaite longue vie !Mohammed, Tanger

Les bonnes affaires du jeudi

ERRATUMC’est évidemment Btissam Yacoubi qu’il fallait lire et non Yakouki dans l’article sur la jolie naturopathe du numéro de janvier. Un blâme pour le journaliste dont les doigts ont fourché et toutes nos excuses à Btissam !

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ACTU RENDEZ-VOUS EN VILLE

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Rendez-vous tangérois

COLLECTE RECYCLAGETabadoul vous invite à trier vos déchets recyclable, les laver, les récolter dans une poubelle à part et venir les déposer (en vrac ou dans des cartons, sacs poubelle...) Bouteille plastique, boîtes de conserve, bocaux en verre, ampoules, piles, cartouche d’encre, tonner, carton, papier, revues, petit électroménager…Le 23 février de 10 h à 19 h - Tabadoul

NOUVEAU !Tanger devra désormais compter avec un lieu culturel de plus pour le grand plaisir des aficionados de l’art contemporain. Depuis le 1er janvier 2015, Border Independent ART factory ouvre ses portes aux artistes et plasticiens qui cherchent un espace où travailler, créer et exposer. BORDER qui tire son nom de sa position géographique (en bordure d’Afrique, de mer, de ville) est un centre d’art et de création improvisé qui, tout en ayant gardé son jus industriel, prône la qualité des intervenants (Omar

Spécial gourmands…Las Chicas fêteront la Chandeleur le lundi 2 février sur le thème « Vive les crêpes » !Également un menu spécial pour tous les amoureux de Las Chicas le 14 février, jour de la Saint-Valentin.

Beaux objetsLM dépôt vente, c’est un large choix de meubles et objets, anciens et contemporains, ainsi que des estimations de vos biens en

magasin ou à domicile pour vous conseiller et vous aider à les vendre au meilleur prix. C’est

également une fameuse vente aux enchères mensuelle de mobilier, de tableaux et d’objets d’art de tous horizons. La prochaine vente aura lieu le 28 février à 16 h. Exposition Publique du 21 au 27 février, de 10 h à 13h et de 16 h à 20 h.4, rue Téhéran – Tanger - Tél. : 05 39 94 62 59 / 06 61 34 43 96Contact : [email protected] / www.lmdepotvente.com

Mahfoudi, Damien Bonnaud, Abdelmohcine Nakari & Farah Benyaïch). Une démarche urbaine originale, initiée par Hamza El Messari, également créateur d’événementiel à Tanger et au Maroc. BORDER organise des vernissages tous les derniers week-ends de chaque mois, afin de mettre en lumière les productions des artistes qui y travaillent.Immeuble Marina B, Rez-de-chaussée - Quartier espagnol - TangerTél. : 06 61 45 07 45

Cadeau délicatChabi Chic vous invite à venir découvrir les créations de Catherine Martineau à prix tout doux.9, rue Al Mabarat, Quartier Josafat, Tanger

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TANGER ACCUEILProgramme février• Les 2 et 7 février, dictée chez Caroline• Le 17 février à 16h30, conférence sur les us et

coutumes au Club Équestre• Le 21 février à 20h30, soirée déguisée Carnaval• Le 27 février à 19 h, apéritif à la villa Joséphine

Œuvres à prix miniÀ partir du 4 février, pensez à venir profiter des soldes qui vous sont proposées sur une vaste sélection d’articles à la galerie De Velasco. Une idée pour des cadeaux originaux. Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h.26, avenue Mohammed V - Tanger

SOUK DE CARNAVALFaites de la place chez vous en vous débarrassant de vêtements, livres, jouets, petit électroménager... dont vous ne voulez plus. Une journée consacrée aux achats d’objets originaux, aux rencontres et à l’écologie grâce au recyclage !Pas de vente d’aliments dans les stands mais possibilité de réserver le déjeuner sur place avant le vendredi 20 février. Tarif emplacement : 60 DH (1 table)Emplacements limités, inscriptions avant le vendredi 20 février auprès du secrétariat de Tabadoul  : [email protected] ou tél.  : 05 39 37 19 78. Le 22 février de 11 h à 18 h

Et toujours : Les ateliers de TabadoulAcrobatie  par Mohamed Hammich, Danse afro par Gérard Le Grand Tchouassi, Dessin automatique par Fabrice Bonmartin, Théâtre  par Ilyass Bouchri, Tango par Laura Marí Navarro, Yoga par Nosrat Haouari et Percussions africaines par Pape MorseneTarif des ateliers : 300 DH/mois pour 1 atelier / semaine, inscription + assurance annuelle : 150 DH(séance d’essai : 50 DH)

Calligraphie lumineuse, danse hip hop, danse contemporaine et DJLes 19 et 20 févrierParticipation sur inscription avant le 14 février 2015À l’Institut français de Tétouan, Institut national des Beaux-Arts et Maison de la culture à Té[email protected]

La voie de l’AmourAu-delà de nos peurs et de nos doutes, l’Amour est là, éternel et universel. Découvrez les croyances qui sapent votre capacité à aimer, à

vous aimer... Retrouvez la liberté et la joie indispensable pour établir des

relations d’amour.Atelier animé par Btissam Yacoubi à Tanger

le 14 février. Contact : 06 61 20 01 80.

Workshop de salsa casino, rumba et son cubainPatrice, originaire de la Martinique, a gagné, en 2008, le championnat de Salsa Cubana Salsa Congress Rueda à Miami. Il enchaîne depuis voyages, stages et formations en France, au Mexique, aux USA, etc., et viendra partager sa passion avec le public de Tanger en découverte ou en perfectionnement.Tarif: 50 DH / personne.Le 18 février à 20h15 - Tabadoul

ateliers

SOIRÉE TANGOLaura Marí Navarro, née à Tanger, a appris le tango auprès de professeurs comme Stéphanie Fesneau ou Chongrak Savisa. Elle réalise désormais des spectacles de Tango Nuevo mélangé à la danse contemporaine et libre et propose une soirée rencontre pour tout public, suivie d’une petite Milonga pour pratiquer les nouveaux pas de cette danse.Entrée  + repas : 120 DH (sur réservation avant le 11 février)Le 21 février à 20 hTabadoul

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ACTUS � CES TANGÉROIS QUI BOUGENT

Le Sanctuaire de la Faune de Tanger, dont nousvous avons déjà parlé dans nos pages l’an dernier, poursuitsans relâche son œuvre pour tenter de débarrasser, lente-ment, les rues de la capitale du nord des animaux errants. Soins, vaccinations, stérilisations, adoptions, un programmemené dans les rues ainsi qu’en direction de propriétairesaimants mais démunis, mais également dans les locauxmême du Sanctuaire qui abritent des dizaines d’animauxdéfinitivement pris en charge avec amour par Sally et KarlScarr. Chiens, chats, mais aussi ânes, oiseaux, sanglier, singeet bien d’autres vivent ainsi, heureux, au Sanctuaire.

Mais ces opérations ont un coût faramineux et le Sanctu-aire a cruellement besoin de votre aide. Une aide que vouspouvez apporter sous forme de dons, en espèces mais aussien nourriture et matériel, ou bien encore en parrainant unanimal et en contribuant ainsi à son bien-être (150 Dh parmois pour un chat, 200 Dh pour un chien). N’hésitez pas !

Contact sur www.lesanctuairedelafaunedetanger.com Facebook : Le Sanctuaire de la Faune de Tanger

Toutes nos félicitations au RoyalClub Équestre du Détroit poursa victoire à la 2e édition de laCoupe du Trône de Saut d’obs-tacles à Rabat le 28 décembredernier, une première pour unclub tangerois qui a battu tousles records cette saison.

Les champions (de gauche àdroite) : Majid Djaidi, Ali AlAhrach, Le Prince Moulay Ab-dellah (président de la Fédéra-tion Royale Marocaine desSports Équestres, Mohamed AlAhrach et Youssef Salmeron.

BRAVo !

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ACTUS � LE SAVIEZ-VOUS ?

Des dragons dans le DetroitLES TANGER DRAGONS, L’ÉLITE DU FOOTBALL AMÉRICAIN MAROCAIN

PEU D’ENTRE NOUS LE SAVENT, POURTANTNOTRE VILLE COMPTE L’UNE DES PREMIÈRESÉQUIPES DE FOOT AMÉRICAIN A AVOIR VU LE JOURAU MAROC. EN EFFET, LES TANGER DRAGONSREPRÉSENTENT FIÈREMENT LES COULEURS DE LAVILLE DU DÉTROIT DEPUIS QUATRE ANS DÉJÀ...

Le vice-président de l'association Nationale Marocaine deFootball Américain, le Dr. El Janati Akram, est à l’originede cette initiative avec le Pr. Mokhtar Bakkali et l’ingénieurIbrahim Bakkali. Ces passionnés ont également fondé l’andernier la première et unique école de football américaindu Maroc. Elle accueille les enfants dès l’âge de 6 ans.

MENS SANA IN CORPORE SANOLes Tanger Dragons, c’est une équipe au palmarès déjàflorissant (Champion d’Afrique) mais également un voletsocial très actif grâce au travail avec l’associationtangéroise “ Hay Branes lkadim pour l’environnement etle développement”, qui oeuvre à l’amélioration du quoti-dien des enfants du quartier Branes el Kadim de Zyaten.Une supervision constante des résultats scolaires desjoueurs junior, interdisant la participation aux matchs encas de mauvais résultats, s’est traduite par l’augmentationsensible de la moyenne de chaque joueur.

FIN PRÊTS POUR 2015Pour la Saison 2015 duchampionnat du Maroc, quia débuté le 31janvier, le ros-ter des Dragons compteune moyenne de 22joueurs âgés de 14 à 26 anss’entrainant activementpour défendre les couleursde Tanger.Illyas Zekhnini, 17 ans,quaterback de l’équipejunior, confie : « J’ai tou-jours adoré ce sport que jeregardais à la télé ou dansdes films (...) Cela fait main-tenant deux ans que j’airejoint ce que je croyais êtreune équipe, mais qui au

final s’est révélé êtreune vraie famille danslaquelle je m’épanouissportivement, intel-lectuellement et émo-tionnellement. »Zouhir Hammoui,19 ans, cornerbackde l’équipe senior,ajoute : « J’ai découvert un sport où l’esprit d’équipe est roiet la confiance entre joueurs le premier pilier de la victoire. »

À LA RECHERCHE DE SPONSORSUne belle réussite. Mais le manque de moyens se faitressentir cruellement. Parce qu’il a vocation à demeurergratuit, le club des Tanger Dragons recherche activementdes sponsors et mécènes afin de poursuivre son oeuvresportive et sociale. Avis aux généreux amateurs...

NMFA - 5, bd el Massira el Khadra, Bettana, SaléContact : 06 51 86 75 46 / [email protected]

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Univers de la table tendance et chicPrêt-à-porter de créateurs

9, RUE AL MABARAT, QUARTIER JOSAFAT - TANGER(ATTENANT À “LA MAISON DE TANGER”)

TÉL. : 05 39 93 61 02 - FACEBOOK : CHABI CHIC TANGER

Horaires d’hiver : Du mardi au samedi 11h -13h30 et 14h30 -17h

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Rachida MadaniClair de femme

La discrétion de cette auteure est à l’égal de son talent. Perfectionniste,ouverte sur le monde et en perpétuel questionnement sur son statut« d’écrivante », Rachida Madani est de ces précieuses qui œuvrent ensilence mais avec une ténacité hors du commun pour une reconnaissancede la littérature marocaine avec un grand l. Cette Tangéroise a su offrir,voilà quelques années, un roman L’histoire peut attendre à l’écriture ciseléecomme de la joaillerie, salué par ses pairs et le public. Elle revient bientôtsur le devant d’une scène littéraire bouillonnante au Maroc avec un livrepublié aux éditions Al Manar Paris. échanges passionnés entre cettedernière et Stéphanie Gaou.

URBAIN - Rachida Madani, depuis com-bien d’années écrivez-vous ?Rachida Madani - J’ai commencé très tôt. àl’âge de six ans, j’écrivais déjà dans ma tête,tout le temps, des histoires dont je ne me suismalheureusement plus souvenu ensuite. Avecl’amour de la lecture, la poésie m’est venue etlà j’ai pris l’habitude de noter pêle-mêle tout cequi m’envahissait ; ce qui a donné naissance àmes premiers recueils. J’avais douze ans.

Tanger est connue pour son vivierd’écrivains, et pourtant vous êtes l’unedes rares femmes à Tanger à être pub-liée dans de grandes maisons d’édition(notamment La Différence qui publieaussi Hmoudane et Lâabi), aussi bienau Maroc qu’à l’étranger. à quelleurgence répond votre besoin d’écrire ?Quand on est animée par un esprit de justiceet qu’on est constamment confrontée à toutes

sortes d’inégalités sociales, de sexisme, demaltraitances envers la femme en particulier,d’oppressions, de « muselage », on ne peut ques’insurger. Ecrire revient alors à faire œuvre nonseulement de témoignage et de dénonciation,mais aussi de revendications et de reconstruc-tion. Ecrire est une nécessité absolue, vitalepour moi. Ecrire, c’est reprendre cette parolequi nous a été trop longtemps confisquée, ànous les femmes. C’est en fin de compte, unacte politique à part entière.

Vous publiez très prochainement auxéditions Al Manar Paris. Quelques motssur votre livre ?Ce recueil relate en trois parties ma relation auxmots, je dis bien aux mots et non à la langue, etma prise de conscience qu’il s’agit d’instrumentsinsuffisants, inefficaces et trop souventfrustrants. C’est pourquoi je n’arrête pas detravailler mes vers, sur de longues périodes, de

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RachidaMadani,2011,technique

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les polir et de les « astiquer » avant de les livrerà mon éditeur avec toujours ce sentiment del’Inachevé. Dans ce recueil je partage monexpérience de la pratique de l’écriture et del’impossibilité de cerner par les mots l’intério-rité et ses mystères.

Qui sont vos maîtres sacrés en écri-ture ?Baudelaire bien sûr et l’incontournable MostafaNissabouri. Mais en réalité, en poésie j’aimetout à des degrés différents, aussi bien en lit-térature arabe qu’étrangère. Ma liste n’estcependant pas fermée, puisque je découvre,avec joie, la nouvelle vague des poètes maro-cains, tels que Abdellah Zrika, Rachid Khaless,Abdelhadi Said, etc.

Quand vous n’écrivez pas, vouspeignez. En quoi ces deux disciplinessont-elles complémentaires ?Je peins pour mon plaisir personnel. Je n’ai pasétudié la peinture, mais j’ai pratiqué dans desateliers avec d’excellents peintres. Cependant,je suis loin de dominer cet art ! J’essaiemodestement, de mettre quelques uns de mesvers dans une représentation visuelle, colorée,dans l’espoir d’atteindre, en moi, par d’autresmoyens que les mots, ce rêve impossible, cetteautre dimension poétique qui se dérobe,continuellement.

Un écrivain a-t-il le devoir de se mêlerdes remous de l’actualité ?Absolument ! Comment rester dans sa tourd’ivoire, dans l’indifférence de ce qui se passeautour de nous ? Est-ce même encore possibleavec les technologies modernes, qui vous met-tent, que vous le vouliez ou non, au cœur del’actualité ? L’engagement de l’écrivain, comme

celui de tout artiste, est vital. Mais je n’aimepas, non plus, cet art « au service de ». Ce queje veux dire par là, c’est que l’engagement del’écrivain, et de l’artiste en général, ne doit passe refléter forcément dans son œuvre, pourqu’il soit considéré comme ayant à cœur lespréoccupations de son temps ou de sa société.On peut de mille manières s’engager dans lecombat pour le bien-être de l’homme, sanspour autant l’afficher sous une forme, disons,politique. L’art ne doit pas être soumis à desrègles pour servir une cause quelconque,comme cela s’est fait au temps du commu-nisme, par exemple. L’écrivain doit restertotalement libre de ses choix, sinon celatournerait à la propagande pure et simple.

Votreœuvre poétique a été traduite enanglais et vous êtes allée la présenteraux états-Unis. Racontez-nous l’accueilque vous a réservé votre lectorataméricain.Je suis d’abord allée en Angleterre avec matraductrice, la poétesse Marylin Hacker. J’aiprésenté mon œuvre à la BibliothèqueNationale de Londres et au Mosaic Room oùj’étais en résidence, là où avait séjourné Adonis.Puis, à l’Université de Liverpool et au cafélittéraire deManchester où nous avons fait deslectures croisées, dans les deux langues,devant un public de professeurs universitaireset d’écrivains. Ce fut une belle expérience. Jen’oublierai jamais quand une femme s’estapprochée de moi, les larmes aux yeux, pourme remercier d’avoir écrit Contes d’une têtetranchée. En avril 2014 j’ai effectué unetournée d’auteur aux Etats-Unis : un péripleintensif de dix-sept jours dans sept étatsaméricains. J’ai eu la chance de partager monexpérience poétique avec un public de connais-

“ Écrire, c’est reprendre cette parole quinous a été trop longtemps confisquée, ànous, les femmes.”

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seurs exigents, constitué aussi bien de pro-fesseurs universitaires et de leurs étudiants,que de romanciers, poètes, ou d’un public desimples lecteurs amoureux de poésie. L’accueilfut particulièrement chaleureux notamment àHarvard University où j’ai senti un vif intérêtpour la littérature marocaine d’expressionfrançaise.

Tanger, inspirant pour vous ?Je ne me pose pas cette question. Tanger estma ville, j’y ai toujours vécu. Je ne sauraid’ailleurs vivre ailleurs. Sa lumière, ses couleurs,

son charme m’ont toujours ensorcelée. J’ensuis pétrie. C’est une ville portuaire enperpétuels changements : elle décline souventdangereusement puis renaît de ses cendres, aumoment où l’on s’y attend le moins. On y trouveun brassage de cultures des plus intéressants.J’ai parlé, un peu, de ma ville, dans mon romanL’Histoire Peut Attendre. Je crois que sonmys-tère réside dans le fait qu’on peut y rencontrerle bon Dieu ou le Diable. Y vivre en Soufi ou s’yencanailler. Tanger se plaît à entretenir sesmythes vrais et faux, mais chacun y trouve soncompte et son inspiration ! �

“ On peut de mille manières s’engager dans lecombat pour le bien-être de l’homme, sans pourautant l’afficher sous une forme politique. ”

Lecture à New-York en compagnie de Pierre Joris © D.R.

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ChaouiyatesPour le réveil de l’Humanisme

Par Mokhtar Chaoui, écrivain

Pour tout être humain normalementconstitué, il est impossible de resterinsensible à ce qui se passe dans lemonde. Les conflits, les massacres, lesgénocides se multiplient et se succèdent,pire encore, ils se banalisent. Pas un joursans compter des victimes, sans desdéclarations de guerre. On a divisél’univers en axe du Bien et du Mal etchacun se croit être du bon côté. Lesva-t’en-guerre se sont substitués auxsages, les pacifistes se sont tus et lesmilitaires ont détrôné les philosophes. Il est bien commode de se cramponner àsa culture, à ses principes, à sa religionet d’exclure les autres. Oui, le XXe siècles’est fermé et le XXIe s’est ouvert sous lesigne de l’exclusion, de la suspicion, del’intolérance. Personne ne prend la peinede comprendre l’autre, de s’en appro-cher sinon pour l’évangéliser, l’islamiser,le judaïser ou l’exterminer. On ne réflé-chit plus en termes de partenaires avecqui débattre, mais d'ennemis à abattre.

Les idées de confrontation ontdéfinitvement remplacé la confron-tation des idées.Faut-il s’en étonner ? Bien sûr que non,car ce que nous vivons n’est quel'aboutissement logique de notre déshu-manisation. Nous vivons l'ère dusoupçon, de l'intolérance, de la déma-gogie... de la phobie sous toutes sesformes. Les Humanistes qui éduquaientles peuples sont morts, ou mis à l’écart,et ont été remplacés par des religieuxfanatiques, des idéologues sanguinaires,des politicards véreux et des abrutis quifont et défont le monde. Tous, avec lesourire et une conviction inébranlable,prêchent la mort et se nourrissent desang. Tout est prêt pour que le mondesombre à nouveau dans le fascisme.Régime qui se régénère toujours sous lesbraises des conflits, de la peur, du senti-ment d’insécurité, et donc du repli sursoi, avec l’idée de se protéger de l’autre,

jadis ami, mais présentement ennemi.Les notions de races pures et de racesbâtardes refont surface et sont portéespar ceux-là même qui nous gouvernent. Seulement voilà, en attendant que lascience permette à chaque race, chaquesociété, chaque tribu, voire chaquefamille de vivre dans des planètes sépa-rées (ce qui est loin d’être une garantied’entente et de paix durables parce quel’humain est une créature intrinsèque-ment conflictuelle), nous n’avons que laterre à partager, et qu’on le veuille ou pas,nous sommes condamnés à nous enten-dre, malgré nos différences, nos malen-tendus, nos défiances. Comment y arriver ? Par l’Huma-nisme. Seule valeur, à mon sens, quipeut fédérer les hommes et les femmesde bonne volonté. L’histoire a démontréque les religions, les idéologies, la poli-tique sont des facteurs de séparation etnon d’union, de suspicion et non d’en-tente, d’exclusion et non de tolérance.Il va sans dire que les religions, lesidéologies, la politique sont indétrô-nables. Le défi n’est pas de les illuminer,mais de les amener à enseigner lesvaleurs de l’humanisme, car l’Hommeest un humain avant qu’il ne deviennemusulman, chrétien, juif, bouddhiste ouathée.

Vœux pieux et utopistes diront certains.Je le sais. Je ne suis pas naïf, mais c’estcela ou la troisième guerre mondiale quisera cette fois-ci une guerre de religion.Et quand les Dieux se livrent desbatailles, ce sont les humains qui sontles chairs à canon. �

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À LA UNE RENCONTRE

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Anouar MajidBACK TO TANGIER

Il faut le suivre, Anouar  ! Hyperactif, ce Tangérois de retour au pays porte le sourire et l’humour comme d’autres le smoking  : avec style. Une enfance à Tanger, des études à Fès, puis c’est le grand saut vers l’inconnu et un départ aux États-Unis pour étudier la littérature et le cinéma à l’Université de Syracuse. Entré à l’University of New England comme assistant professor, il a gravi les échelons jusqu’au poste de vice-président aux affaires mondiales pour l’UNE, vice-président des communications et du marketing et responsable-fondateur du Center for Global Humanities. Mais aussi et surtout, il est le directeur général de l’UNE à Tanger qui a ouvert ses portes en 2014. Une aventure qui le ravit au-delà de ses espérances et qu’il a accepté de nous faire partager…

PAR CHRISTINE CATTANT

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À LA UNE RENCONTRE

URBAIN - Qu’est-ce qui a motivé la décision du jeune Tangérois de partir vivre aux États-Unis en 1983 ?Anouar Majid - Pure chance. Je m’attendais à poursuivre mes études à Fès après avoir obtenu une subvention spéciale concurrentielle en 1983, mais une bourse pour étudier à New York m’a incité à me lancer dans l’aventure. Quand je suis arrivé et me suis installé à Manhattan, j’ai eu le sentiment d’atterrir sur une autre planète. Mais c’était passionnant et très excitant pour un jeune homme à la recherche de nouvelles expériences, d’autres connaissances, de nouvelles cultures… À ce jour, Manhattan reste ma ville préférée au monde.

Comment vivez-vous votre statut d’expatrié ?Vivre aux États-Unis s’est avéré la meilleure chose qui me soit arrivée. J’ai passé les quatre premières années à New York. Toutes les nationalités qui existent sur notre planète s’y côtoient. C’est le centre économique et culturel du monde. Dans ce milieu fascinant, mon seul défi était de rester lucide sans me laisser complètement éblouir. J’étais d’ailleurs fier de venir du Maroc. J’avais entendu parler de ces Marocains qui se sentent mal à cause de leurs origines en France ou ailleurs en Europe. Je n’ai jamais vécu cette expérience aux États-Unis. En 2007, lorsque la télévision Al Jazeera a fait un programme sur ma vie, je leur ai dit la même chose.

Comment est née la décision de l’University of New England d’ouvrir un campus à Tanger ?J’ai commencé à voyager avec des étudiants et professeurs de l’UNE au Maroc dans les années 1990, mais l’idée a germé quand mon ami tangérois Mohammed Ariad - aujourd’hui ambassadeur du Maroc en Finlande - m’a présenté l’ambassadeur nouvellement nommé du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar. Aziz m’a demandé de faire de mon mieux pour aider la cause marocaine. J’ai donc demandé à l’UNE d’envisager l’ouverture d’un campus au Maroc. Après de nombreuses années et le soutien absolu du président et du conseil d’administration de l’UNE, l’ancien Wali de Tanger m’a présenté à l’école américaine

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de Tanger. J’ai travaillé pendant un an avec le co-président de leur conseil d’administration avant de signer un contrat de bail avec eux. J’ai ensuite trouvé un architecte pour commencer à planifier et construire. Lorsque je regarde en arrière, l’ensemble du projet de construction me paraît pharaonique. En ce qui concerne les raisons pédagogiques, elles sont assez simples. Quand je suis devenu l’administrateur en charge de toutes les affaires mondiales à l’UNE, j’ai voulu faire d’une éducation globale une exigence. Puisque nos étudiants ont besoin de prendre des cours de sciences en biologie, chimie organique et physique, j’ai demandé à construire les meilleurs laboratoires pour eux.

Tanger qu’à Séville – ce qui est, compte tenu de l’histoire et de la beauté de la capitale andalouse, énorme. Ce programme prend du temps à construire. Nos étudiants ne paient aucun frais supplémentaire et obtiennent même des bourses pour financer leurs frais de déplacement. Il existe des gens dans le Maine qui donnent des milliers de dollars pour que nos étudiants puissent faire leurs études à Tanger. En fait, si j’ai relevé plusieurs défis dans la construction de ce programme, celui face auquel je suis désarmé, c’est lorsque des

« Mon seul défi était de rester lucide sans me laisser complètement éblouir. »

Nous avons testé une très petite version de ce projet à Séville, en Espagne, en partenariat avec une université. Mais à Tanger, nous voulions le meilleur mini-campus qui soit. Et nous y sommes parvenus.

Comment a été accueillie cette nouvelle option par vos étudiants ?Nous avons 21 étudiants ce semestre (janvier à mai) et, ensemble, ils constituent la classe la plus diversifiée dans l’histoire du premier cycle à l’UNE. Nous avons plus d’étudiants à

Avec l’ambassadeur américain Dwight Bush Jr. en visite à l’UNE à Tanger.

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À LA UNE RENCONTRE

actes de terrorisme ont lieu dans la région ou, comme ce qui est passé récemment à Paris, en Europe ou en Occident. Lorsque cela se produit, la peur s’installe et les jeunes hésitent à s’inscrire et à partir. Cet extrémisme violent est mauvais pour notre projet universitaire, mais aussi pour notre pays.

Vous êtes l’auteur de nombreux articles et ouvrages de référence traitant du rapport entre monde musulman et occident. Pouvez-vous nous expliquer les grandes lignes de votre réflexion ?J’ai étudié la littérature et la culture américaines et je pensais devenir professeur et chercheur dans ces domaines. Lorsque « l’affaire Salman Rushdie  » a éclaté, on m’a demandé de participer à analyser ce qui se passait. Voilà comment j’ai commencé à travailler sur le thème des relations islamo-occidentales, en particulier depuis 1492, année de la chute du dernier royaume maure en Espagne et du voyage vers l’Amérique de Christophe Colomb. On pourrait simplifier la thèse principale de mon travail en une phrase  : l’injustice sociale produit l’extrémisme, un extrémisme religieux, économique ou politique. Dans mes premiers livres, je reprochais à l’Occident d’avoir exploité les Musulmans – entre autres – et de les avoir transformés en citoyens de

également en étroite collaboration avec la communauté locale pour encourager la lecture, la discussion et le débat.

Aujourd’hui, vous partagez votre temps entre Tanger et les États-Unis. Est-ce un rêve qui se réalise de retour au pays tout en gardant ses attaches avec votre pays d’adoption ?Je suis un « maroco »-américain. J’aime autant chacun de mes deux pays. Ils m’ont permis de m’épanouir et de prospérer. Mais je n’aurais jamais pensé pouvoir un jour jouer un tel rôle dans l’élaboration d’un projet comme celui de notre campus à Tanger. Ce sont les mystères de la destinée et j’ai encore du mal à le croire aujourd’hui  ! Naturellement, je suis extrêmement reconnaissant d’avoir eu l’occasion de diriger ce projet qui me tenait tant à cœur, car l’éducation globale permet à de nouvelles idées de naître, elle donne l’opportunité aux gens de se rencontrer, de développer des amitiés nouvelles et d’élargir le cercle de la paix. Le campus est comme un de mes livres : il génère la discussion en permanence.

Quelle est votre analyse sur l’évolution de Tanger ?

deuxième ou de troisième classe. Puis, j’ai analysé mes propres traditions avec une lecture critique. Toutes les cultures et les civilisations peuvent devenir des oppresseurs s’ils ne font pas régulièrement leur autocritique. Cette démarche nécessite pas mal de réflexion et beaucoup de lectures, elle devient de moins en moins pratiquée, car le champ de l’information et des connaissances nous vient désormais majoritairement d’internet et de la télévision.

Vous êtes le directeur-fondateur du Center for Global Humanities, que vous avez créé en 2009…C’est un forum public consacré à l’étude de la destinée humaine au XXIe siècle. Les nouvelles découvertes dans la science et la technologie sont en train de changer notre compréhension de la nature humaine et soulèvent des questions sur l’avenir de notre civilisation. Le centre est relié aux programmes nationaux et internationaux similaires et organise séminaires, événements et conférences par d’éminents chercheurs du monde entier. Nous croyons en la nécessité vitale d’une culture des sciences humaines pour la vie civique et démocratique et travaillons

« L’injustice socialeproduit l’extrémisme. »

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Le campus ultra-moderne de l’UNE à Tanger offre à ses étudiants des équipements à la pointe de la technologie.Tingis, le premier magazine en langue anglaise sur le Maroc, lancé et dirigé pendant deux ans par Anouar et son ami, Khalid Gourad. Désormais en ligne : www.tingismagazine.com

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Franchement, je suis très optimiste. Quand je regarde autour de moi, j’ai l’impression de voir une ville se reconstruire. Dans cinq ans, Tanger sera une grande métropole méditerranéenne avec une économie florissante et une scène culturelle passionnante. Je sais que de nombreuses villes marocaines sont engagées dans un processus similaire, mais je pense que Tanger sera toujours différente. Elle combinera le charme d’une ville américaine comme San Francisco avec  un esprit européen et méditerranéen, tout en gardant son identité purement marocaine. Le cosmopolitisme fait partie de l’ADN de Tanger.

Comment vivez-vous votre ville en tant que Tangérois ?Une chose m’inquiète : le manque de conscience civique chez

À LA UNE RENCONTRE

À LIRE… OUVRAGES D’ANOUAR MAJID• Si Yussef• Freedom and orthodoxy• Unveiling traditions• We are all Moors• A Call for Heresy• Islam and America

meilleure ! Enfin, pourquoi ne pas instaurer un dimanche par mois sans voiture au centre-ville et faire de l’exploration de notre ville à pied une affaire pour tous ? Nos dirigeants politiques ne peuvent pas tout faire à notre place et sans contribution de notre part. J’ai dit à certains d’entre eux que j’étais prêt à travailler gratuitement pour participer à faire de Tanger la cité de nos rêves. Si nous voulons qu’elle devienne la grande ville à laquelle nous aspirons tous, nous devons y travailler et réaliser des choses concrètes. Tout est possible, si on a la volonté. Et de toute façon, nous ne pouvons pas rester là sans rien faire, à part critiquer les gens qui travaillent, même s’ils sont imparfaits. Ce n’est pas une attitude digne des vrais Tangérois ou des Marocains patriotes. 

nombre de mes concitoyens. Beaucoup ne se soucient pas de leur ville, jettent les ordures dans les rues, n’assistent pas aux événements culturels et perdent un temps fou en occupations triviales. On peut tout à fait se divertir dans les cafés mais j’aimerais, en même temps, voir les gens s’intéresser davantage à la ville et son avenir. Et puis je souhaiterais aussi moins de voitures dans nos rues tellement congestionnées et plus de gens dans les transports publics. J’ai déjà pris trois fois le nouveau bus Alsa et je le trouve excellent. Je ne comprends pas pourquoi les gens s’évertuent à conduire en centre-ville quand prendre un autobus est si facile et plus propre.

Des solutions ?La marche à pied, c’est la

La une très tangéroise du magazine de l’UNE.

« Nos dirigeants politiques ne peuvent pas tout faire à notre place. »

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ÉVÈNEMENT EXPO

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Attention, Désordres !Il y a des expositions qui font date. Avant même les derniers clous posés,

les dernières retouches effectuées dans la grande salle blanche de la Galerie Delacroix, avant même le succès public et ses mystérieux bavardages,

l’exposition « Désordres » a gagné sa part d’imaginaire. On en reparlera. Il y a bien sûr l’incroyable résonance de l’exposition – jusqu’à son titre et le design du carton d’invitation – avec une actualité brute, créant dans ce lieu serein, une atmosphère électrique. L’attention est soutenue – presque par force. Au

traumatisme d’un monde qui se découvre en guerre contre le fanatisme, en ce début 2015, répondent comme des vigies inspirées, cinq artistes marocains.

Simohammed Fettaka, Saïd Afifi, Mohssin Harraki, Omar Mahfoudi et Abdelmohcine Nakari tendent au monde un miroir qui renvoie des ondes d’une grande justesse. Des ondes assez fortes pour aller droit au but, assez fines pour semer le trouble nécessaire à ce type de lumière qui vibre entre

l’intime et le l’universel. C’est beau, c’est cruel, c’est inquiet.

Par Philippe Chaslot

« DÉSORDRES »Galerie Delacroix, Institut Français, 86 rue de la Liberté, Tanger.

Du 16 janvier au 20 février 2015 / Exposition collective.

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ÉVÈNEMENT EXPO

Saïd Afifi, nageur inspiréSi Saïd Afifi était un trait de crayon, ce serait une tangente, une ligne de fuite permettant d’échapper aux lourdeurs des choses. Si c’était un animal ce serait un poisson sans âge, porteurs des rêves de l’humanité. C’est comme ça, pour définir Afifi, il faut inventer des images un peu complexes, voire obscures, parce que l’animal ne se laisse pas facilement placer dans un aquarium. Afifi a la phobie de l’enfermement et l’obsession de la liberté grande. Il parle doucement, avec l’attention de celui qui ne veut pas se laisser piéger, ni par ses mots, ni par son travail. Habité par la pulsion vitale d’échapper aux lectures monolithiques, aux dogmes, aux étiquettes identitaires, au réel et même au temps qui passe, son

énergie consiste à imaginer d’autres univers. Par exemple un monde, où les mots « humain » et « divin » fusionneraient. Chemin faisant, Afifi a la délicatesse de laisser quelques traces artistiques de cette quête. Des vidéos mystérieuses, des dessins raffinés, des photos tragiques. Dans son monde surréaliste, il cite ses compagnons de route, Baudrillard, Nietzsche, Barthes. Les religions ne sont plus efficientes pour échapper au réel ? Il faut donc trouver une nouvelle forme de divination pour l’avenir de l’homme. Et pour cela, il faut « s’échapper », dans tous les sens du terme. Afifi aime la dimension narrative et onirique de la bande dessinée de science-fiction, vecteur des grands voyages intérieurs. Dans son œuvre, l’élément aquatique, très présent, étouffe les bruits du monde. Une « zénitude », un silence…

Saïd Afifi expose à la galerie Delacroix avec quatre autres artistes marocains. Casablancais, ancien prof à Tétouan, cet esprit libre construit une œuvre subtile qui se nourrit de la complexité de la pensée, des impasses du monde présent et des rêves éveillés que permettent les nouvelles technologies. Rencontre…

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URBAIN - Dans votre installation vidéo intitulée Le naufrage du cube, la Kaaba s’enfonce lentement pour disparaître dans les flots… Les religions sont-elles condamnées ?Said Afifi - En fait c’est l’idée de la divinité qui est faite pour changer… Moi, je ne parle pas de Kaaba, mais de cube. Je ne veux pas être enfermé dans un espace-temps déterminé, ni dans une signification trop directe. Le cube, cette Kaaba, peut avoir une autre signification dans un avenir plus ou moins lointain… Aujourd’hui, les religions –  comme la politique  –

sont en crise. L’idée de Dieu paraît loin de nous. On est en phase de transition vers l’homme divin. C’est une quête qui rentre dans un processus évolutif…

Et dans laquelle vous semblez très impliqué…Parfois j’ai l’impression que quelqu’un d’autre à réalisé ce que je fais, comme si j’étais habité régulièrement par un nouveau protagoniste qui se renouvelle, de plus en plus intelligent.

Dans votre œuvre, l’eau absorbe en vaguelettes tranchantes les plus grands mythes de l’histoire, ou bien abrite une faune de poissons déliquescents. L’aquatique est omniprésent, hyperpuissant. Pourquoi donner à l’eau le premier rôle ?J’ai une fascination pour les poissons. L’homme est venu du poisson et l’évolution humaine nous ramènera au poisson… Beaucoup plus vite qu’on a mis pour devenir des hommes. Nos ancêtres sont notre devenir.

« Quand on a une mono lecture

des choses, on reste borné. »

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ÉVÈNEMENT EXPO

Les artistes sont-ils porteurs de divin ?Qui sait ?

Pour revenir au cube, que symbolise-t-il ?Automatiquement quelque chose de figé, de statique, de lourd qui se pose sur une assiette solide et, en même temps, qui représente un certain pouvoir, radical, et même un certain extrémisme.

Comment est née cette œuvre ?Beaucoup de Marocains partent pour le hajj. Chaque année, il y a de grandes campagnes publicitaires où l’aspect commercial n’est pas absent. Pourquoi part-on ? Mon projet du « naufrage » est né de mon état d’esprit de l’époque.

Je m’intéressais à Nietzsche, à la mort de Dieu. C’était intéressant de travailler avec le symbole de l’islam. Mais je ne veux pas être évident. Je ne suis pas « un-jeune-musulman-se posant-des-questions-sur-sa-religion  » (sourire). Je m’intéresse plutôt au minimalisme, j’essaie d’aller vers la polysémie dont parle Barthes, une polysémie qui mène à l’intelligence et à la tolérance. Quand on a une mono lecture des choses, on reste borné. Il faut avoir des yeux tout autour de la tête… aller vers des choses qui peuvent avoir plusieurs significations. C’est pour ça que je ne veux pas que mon travail ait une lecture évidente. Je déteste porter un message. Sinon comment pourrais-je m’opposer aux vérités absolues ?

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Vous parlez beaucoup de l’évolution du monde, du sens des choses, du refus de l’enfermement dans un corps ou un dogme… La spiritualité est-elle très liée à la religion ?Non, je ne pense pas. Mais j’ai une forte certitude  : les prophètes étaient très profonds, très spirituels, très intéressants. Et je pense que Mohammed est le plus intéressant, car il a eu l’intelligence de déclarer la fin des religions.

Une intelligence tactique en somme ?Oui, stratégique, politique même !

Où est donc la spiritualité si elle n’est pas dans le religieux ?Elle est en nous  ! La grande illusion qu’on subit aujourd’hui c’est le capitalisme qui est en train de nous convaincre qu’on est là à travers ce que l’on perçoit par les cinq sens. Cela nous pousse à consommer et à nous détacher de nous-mêmes, de notre profondeur. Et quand on s’en détache, on laisse à d’autres le soin d’imaginer notre utopie. C’est très dangereux. La spiritualité, c’est quand on brise ses propres objets, les plus sacrés et les plus précieux car notre devenir est peut-être immatériel. La spiritualité, c’est se rapprocher de soi-même… Pour découvrir, éventuellement qu’on n’existe pas.

D’où la distance avec l’objet sacré ?Pourquoi le Coran n’est-il pas considéré de la même manière s’il est sur tablette ou en livre ? La Kaaba c’est une architecture, un objet, c’est tout. Il n’y a pas lieu de le sacraliser plus qu’autre chose.

Vous présentez également un autre travail, très différent  : des photos d’architecture recomposée, espaces froids, blocs de béton gris et tranchants, espaces inhabités. D’où vient cet univers très «  BD de science-fiction »?

« Je suis fasciné parla mort du réel »

Naufrage du cubede Saïd Afifi

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ÉVÈNEMENT EXPO

Il se peut que je sois angoissé par l’architecture qui peut résister plus longtemps que l’homme. Une architecture qui peut inscrire dans le temps, une idéologie, un temps, un espace. Mais j’ai envie maintenant de passer de l’architecture à la végétation qui a beaucoup de choses à nous raconter. Et qui est une forme d’architecture… En fait,ça remonte à mon enfance. Quand j’étais gamin, j’étais sublimé par la SF, les dessins animés. C’est un univers parallèle à notre monde. Je suis fasciné par la mort du réel. Ça me permet de sortir de moi, de réinventer des illusions

hyper-réelles. Par exemple mon cube qui sombre c’est une vidéo qui paraît hyper-réelle. En fait, c’est une illusion technique. Il se peut que Dieu ait fait la même chose. Peut-être qu’il nous a menti ! Et si ça se trouve, c’est maintenant à l’homme de fasciner Dieu et de lui dire que son réel n’existe pas.

L’équipe de « Désordres »au complet « La spiritualité,

c’est se rapprocherde soi-même… »

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Maroc, 2015,Vintaged’Anne Mocaër

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Projeter la vie qui passe, le quotidien. Ce qui se dégage du routinier enimages, les gars en mobylette dans les ruelles. Si tu t’approches, tu peuxpresque croire ça : nous sommes en 1950, c’est beau comme dans un film deFellini, tu t’attendrais à voir débouler Mastroianni, chemise blanche etmanches retroussées, au coin de la rue, mais non, rince-toi les yeux l’innocent,ce n’est pas l’Italie, c’est plus bas, c’est plus Sud. C’est plus méditerranéenencore. Ça respire plus fort et ça gesticule presque autant.Il y a comme un voile de chaud sur les photos. En aspirant bien fort, tu sentiraispresque la moiteur amollir les gestes. Ça braille pourtant dans la rue, tu lesentends rire. Ils sont gouailleurs et musculeux, complices comme des frères, lenerf à vif, ils jacassent et se chamaillent, malgré le plomb du cagnard. Ils tripo-tent leur bécane, fiers comme Artaban. Des chats sauvages ne feraient pasmieux. En apesanteur, l’odeur lourde et suave des plats qui mijotent sur lesplaques à gaz dans les cuisines. Plus loin, là où la lumière brise la rétine, c’estdu vrai beau, ça cuit en plein soleil.Places du marché ; les femmes à l’unisson, images volées dans un coin. À ven-dre toujours les mêmes babioles, irrésistibles et inutiles, qui ne trouveront jamaisleur place dans ton appartement de province. Joviales peut-être ces femmes,dans l’espoir de se débarrasser de leur attirail, pleines de l’orgueil sain de cellesqui rapportent l’argent à la famille.Et puis là, dans le fond d’une cahute insalubre, à l’écaillé magnifique, qui parletout bas ? Un vieillard qui porte capuche, un de ceux à qui tu voudrais toutdemander, persuadé que, barricadé dans son silence, il sait tout. Mais il ne tedira rien, tu es trop curieux, tu veux aller trop vite en besogne. On te l’a ditdéjà, rien ne presse, prends ton temps, perds-le aussi, ne t’épargne aucuneseconde pour t’engoncer dans la contemplation.Prends ton temps. Perds ton temps.Imane A. Kettani

Anne Mocaër habite à Casablanca.Elle sillonne le Maroc en quête d’images du quotidien qu’elle joue à encenser,tirant parti des contrastes, de la lumière et des scènes qui s’offrent à elle.http://photo-anne.blogspot.com/

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CULTURE AGENDA

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expos- l'agenda culturel -

Paradoxal autobiographyYassine ChouatiS’il y a bien un artiste qui questionne les tenants et les ressorts de l’identité, tout en gardant au bout du pinceau la maîtrise du geste, du trait envolé et de la couleur, c’est le plasticien tangérois, Yassine Chouati. Découvrez une série d’aquarelles inédites, déclinaison de portraits au-delà d’une simple compréhension visuelle, grâce à laquelle l’artiste s’en est donné à cœur joie dans la dissection de ses ressentis, colères, fusions et aspirations. Triturant, découpant, griffant, saccageant passablement certains de ses portraits, il exprime une hargne qui ne fait qu’accentuer son talent.En février.Espace galerie les insolites

Automobile ArtPeinture, sculpture et dessin

Des éléments de carrosserie (portière, capot, ailes) ont été confiés aux artistes Abdellah Boukil, Freaky, Georges Partan, Said Ouarzaz, Evelyne Postic, Omar Mahfoudi et Aroundou. Les pièces ont

été exposées au Consulat de France en collaboration avec Renault lors du Parcours artistique du 21 septembre 2014 à Tanger.En février - Galerie Conil

INTERCESSIONSExposition collective d’artistes marocaines : Dounia Oualit, Batoul S’Himi, Ymane Fakhir et Zoulikha Boubdellah.Commissariat : Bernard ColletL’exposition « Intercessions » poursuivra la réflexion entamée avec Désordres dans la mesure où toute transgression (désordre d’un ordre ancien détruit) appelle nécessairement une transcendance (un ordre neuf à inventer) dans notre rapport au monde. Dans ce

qui travaille l’écart de la norme, la voix des artistes femmes s’est fait entendre avec beaucoup de force ces dernières années. Elles ont agi en éclaireurs. Elles ont produit ce travail d’intercession.Jusqu’au 30 mars.Vernissage le 27 février à 19h30.Galerie Delacroix

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Ça continue en février : Freaky à LA FABRIQUE

Lumières noiresMehdi AbdellatifDes toiles qui «  étonnent par leur parti pris anticonformiste, en marge des conventions d’usage, des canons de beauté habituels : Mehdi choisit de planter l’envers du décor, de loger sa création dans la pénombre de l’inconscient, en ce sens qu’il tente, avec succès, d’explorer la couleur

noire et ses dérivés, soulignés par de rares fulgurances de couleurs vives (…) » Abdelilah El Khalifi.Jusqu'au 13 février - Medina Art Gallery

D’AUTRES HORIZONS…La galerie de la médina d’Assilah vous propose de découvrir  : Zohra Saidi (Tanger), mystère féminin de l'art marocain, Mohamed El Wahhabi, esprit sauvage d'Assilah, Ahmed El Mourabite, mystique orientaliste du Moyen Atlas, Jasmin Juarez, dans la lignée de l'art populaire mexicain, Martin Lartigue, primitif contemporain (Bordeaux), Joseph Kurhajec, genre chamanique américain et Isidore Krapo, grand coloriste (Bordeaux). Jusqu’au 8 mai - Galerie Monassilah

BicefaliaHamadi AnanouExposition sur quatre axes des œuvres du fameux photographe de Melila Mohamed Ananou. Jusqu’au 14 février.Institut Cervantes

Driss SarihPour l’artiste peintre Driss Sarih, expressionniste par nature, l’aquarelle est un moment de thérapie. Elle lui permet d’oublier les malheurs du monde mais aussi de partager cet immense plaisir qui apaise le regard et calme l’esprit…Jusqu’au 5 mars.Vernissage le 5 février à 19 h.Volubilis Art Gallery

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AGENDACULTURE

littérature

Conversations avec Ibn BattoutaLotfi AkalayRencontre avec l’auteur tangérois autour de son livre illustré Conversations avec Ibn Battouta.Ibn Battouta revient sur terre. Il s’étonne, interroge, cherchant à comprendre un monde qui lui échappe. Lotfi Akalay, avec verve et humour, nous entraîne dans un dialogue animé avec ce personnage hors du commun. Des collages réalisés par des enfants de Tanger et d’ailleurs accompagnent le texte.Le 6 février à 18 h.Musée de la Kasbah

Le dernier SaltoAbdellah BaïdaAu centre de ce récit, Abdellah Baïda a placé une figure, un exploit, une échappée : le salto. Ce saut arrière, dont le narrateur a toujours rêvé, il n’y parvient qu’au crépuscule de sa vie...Le 5 février à 18h30Médiathèque de l’Institut français de Tétouan

DIPTYKMeryem Sebti, Rédactrice en chef de la revueLe magazine Diptyk offre un éclairage unique sur la scène artistique contemporaine au Maroc et dans le monde arabe.Le 26 février à 18h30Médiathèque de l’Institut français de Tétouan

CATEL MULLER ET JOSÉ-LOUIS BOCQUETRencontre autour du roman graphique Olympe de Gouges (Casterman, 2012)« Marie Gouzes décide de vivre librement. Elle se fera désormais appeler Olympe de Gouges. Femme de lettres, fille des Lumières, libertine et républicaine, Olympe a côtoyé la plupart de ceux qui ont laissé leur nom dans les livres d’histoire au chapitre de la Révolution : Voltaire, Rousseau, Mirabeau, Lafayette, Benjamin Franklin... En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l’égalité entre les sexes et le droit de vote; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu’au XXe siècle.»Le 13 février à 19 hMédiathèque de l’Institut français

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conférencesLes conférences de l’UNEL'University of New England invite le public à deux conférences en février. Entrée libre. Chaque conférence est suivie d'une réception.

• TheRiseandFalloftheAztecCivilizationCharlie Goff // Le 19 février à 17 h

• TheEcologyofRomanImperialismGregory Woolf // Le 24 février à 17 h

Le Monde arabeen panne de directionPar Anouar Majid, Directeur-Fondateurdu Center for Global Humanities.Programme et inscriptions à l'Université Citoyenne® 2015 HEM TangerLe 12 février à 18h30.Salle Beckett

Sur le Pavillon France, au 21e SIEL

à Casablanca, plus de 40 auteurs et

intellectuels francophones dialoguent avec

le public au fil de 50 débats et rencontres

littéraires autour d’un monde à inventer.

Également en tournée dans les sites de

l’IFM comme à Tétouan :

• Amazigh, itinéraire d’hommes libres

de Cédric Liano et Mohamed Arejdal

(Steinkis ∙ 2014)

Le 11 février à 18h30

• Femmes dans la ville, de Safaa

Monqid (Presses universitaires de

Rennes ∙ 2014)

Le 19 février à 18h30

Salon international de l’Édition et du LivreDu 13 au 22 février - Médiathèque de l’Institut français de Tétouan

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CULTURE AGENDA

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spectacles

photographieAUTRUIBilal TouzaniJusqu’au 21 mars. Nocturnes les 26 février et 12 mars de 19 h à minuitVernissage le 12 février à 19 hGalerie Photo Loft«  On a pu croire que la

photographie est figée jusqu’à ce que Bilal y apporte un démenti sans appel. Ses personnages ne bougent pas, ne remuent pas, ils sont animés parce qu’ils donnent à voir la vie ondoyante, mouvante et insaisissable. Bilal ne capte pas, il n’emprisonne pas ; il attrape au vol les êtres ailés que nous sommes, non pas en arrêtant le mouvement comme le ferait un oiseleur, mais en le frôlant dans sa fragilité et sa beauté aérienne. » Lotfi Akalay

Théâtre // L’Homme du pain nuDe Zoubeir Ben BouchtaPar la compagnie Bab Bhar CinéMasrahMetteur en scène : Abdelmajid El HaouasseComédiens : Farida El Bouazzaoui, Mouhcine El Malizi, Mouncef KabriCette pièce reprend, prolonge et complexifie l’expérience scripturale de Choukri : il fait éclater l’unité du prénom pour en faire deux personnages, « Chouk » et « Ri ».Les 13 et 14 février à 20 hSalle Beckett

Turn off the lightCréation pour deux danseurs et un calligrapheCalligraphe et directeur artistique : Julien BretonTurn off the light est une performance scénique créant la rencontre entre la danse, la musique et la calligraphie lumineuse.Le 21 février à 19 hMaison de la culture de Tétouan

On aime donc on partage !Joseph CaprioPour la première fois au Maroc, des œuvres du photographe grenoblois dont le sujet de prédilection est la danse et le travail sur le corps qu’il fixe sur la pellicule depuis plusieurs années. En février.Galerie Artingis

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musiqueCosmosoulCosmoSoul est né de la rencontre de cinq artistes  : Alana Sinkëy, chanteuse portugaise d’origine guinéenne, Abel Calzetta, guitariste argentin, Akin Onasanya, batteur et percussionniste nigérien, Manuel Pablo Sanz, bassiste espagnol, et aux machines le napolitain Sergio Salvi.Leur musique plonge ses racines dans le soul et le R&B, mais aussi dans la World Music, le Rock, la Pop, le blues et la musique électronique. Le résultat est une musique originale aux sonorités profondes et sincères. Leur concert est un voyage dans les racines et le respect de la diversité.Le 14 février à 20 h - Tabadoul

L’MNABEHC'est dans l'influence du fameux groupe Lemchaheb que ces musiciens développent leur énergie, emportent et libèrent les émotions. Ils malaxent avec un souffle nouveau les rythmes et les grooves qui ont marqué la musique marocaine. Leur chant qui voyage entre l’arabe dialectal et littéraire, touche de manière frontale à tous les thèmes de la société marocaine contemporaine.Le 28 février à 21 hTabadoul

ElectrivalBassfinderLe producteur et DJ Bassfinder, réputé aussi bien au niveau national qu’au plan international, ne cesse d’élargir sa discographie et d’instaurer sa notoriété sur la scène. La texture sonore de ses productions provoque l’oreille du public. L’Electrival est une expérience sonore puissante dédiée aux amateurs de musique électronique et aux autres.Entrée 50 DH - Etudiants 30 DH - Entrée + CD : 80 DHLe 7 février à 19 h - Tabadoul

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CULTURE � AGENDA JEUNESSE

L’Heure du ConteAvec Laetitia Troppée, les samedis de 15h30 à 16h15Médiathèque de l’Institut français de TangerLe 7 février : L’homme en carton de Roxane Galliez Le 14 février : Moi j’aime quand papa... d’Arnaud AlmeirasLe 21 février : L’incroyable histoire de l’homme qui avait trouvé un petit pois dans une huitre de Philippe CiamousLe 28 février : Le tigre furibard de Gérard Moncomble

Retrouvez toutes les adresses de l’agenda dans le carnet en p.70 de ce numéro.

L’agenda des petits

Odysséus plastokSpectacle de marionnettes et musique

Cie Fleming Welt - Création 2011

Deux enfants se disputent leurs goûters,rangés dans des sacs en plastique. Déchirés

et abandonnés, les sacs donnent vie à un personnage qui s’envole : Plastok.

Un joli spectacle autour de la question du développement durable et de la pollution

du sac plastique.Maison de la culture de Tétouan

Le 24 février à 17 h

Rencontre avec… Mathilde ChèvreSamedi 14 février à 16h30

Section jeunesse - Médiathèque IFT TangerNée en 1972, dans une campagne de Franceentre deux avions pour Bougara en Algérie où sesparents vivaient, Mathilde Chèvre a grandi dansune ancienne ferme des Pyrénées, assez éloignéedu monde. Depuis vingt ans, elle vit entreMarseille, le Caire et Damas, dirige les éditionsLe port a jauni qu’elle a fondées en 2001, illustreet écrit des livres pour enfants. Par ailleurs ellea réalisé une thèse sur La création arabe enlittérature pour la jeunesse depuis 1967, reflet etprojet des sociétés (Égypte, Syrie, Liban), etenseigne au département d’Études Moyen-Orien-tales de l’université Aix-Marseille.

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Les ateliers vacancesde Tabadoul - CarnavalTous les matins, du 23 février au 9 mars

• Acrobatie, de 9h45 à 11 h• Danse africaine, de 11 h à 12h15• Arts plastiques, de 9h45 à 11 hou de 11 h à 12h15 ou de 12h15 à13h30

Prix par atelier : 50 dh, tarif dégressif pour plusieursactivités. Inscription annuelle à Tabadoul 100 dh (facul-tatif), assurance annuelle 50 dh (obligatoire).

URBaINoime !

CinémaCinémathèque de TangerMa maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill de Marc Boréal

Institut français de TangerGarfield, champion de rire de Davis John - Le 7 février à 16h30

Petit loup, le manuel de méchanceté - Le 14 février à 16h30

Piano Forest de Masayuki Kjima - Le 21 février à 16h30

Brave story de Chigira Kôichi - Le 28 février à 16h30

Institut français de TétouanMagique de Philippe Muyl - Le 3 février à 16 h

Loulou, l’incroyable secret d’É. Omond et G. Solotareff - Le 10 février

La Vallée des fourmis perdues d’H. Giraud et T. Szabo - Le 17 février

À l’occasion du Festival International de Cinéma Jeune public en Valde Marne se déroulant du 28 janvier au 10 février, la Cinémathèquede Tanger propose au jeune public un atelier de création de décors,d’animation de personnages et une projection. À partir de 5 ans.

SPÉCIALFestival Ciné Junior - À partir du 11 février

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Les ateliers vacancesde Tabadoul - CarnavalTous les matins, du 23 février au 9 mars

• Acrobatie, de 9h45 à 11 h• Danse africaine, de 11 h à 12h15• Arts plastiques, de 9h45 à 11 hou de 11 h à 12h15 ou de 12h15 à13h30

Prix par atelier : 50 dh, tarif dégressif pour plusieursactivités. Inscription annuelle à Tabadoul 100 dh (facul-tatif), assurance annuelle 50 dh (obligatoire).

URBaINoime !

CinémaCinémathèque de TangerMa maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill de Marc Boréal

Institut français de TangerGarfield, champion de rire de Davis John - Le 7 février à 16h30

Petit loup, le manuel de méchanceté - Le 14 février à 16h30

Piano Forest de Masayuki Kjima - Le 21 février à 16h30

Brave story de Chigira Kôichi - Le 28 février à 16h30

Institut français de TétouanMagique de Philippe Muyl - Le 3 février à 16 h

Loulou, l’incroyable secret d’É. Omond et G. Solotareff - Le 10 février

La Vallée des fourmis perdues d’H. Giraud et T. Szabo - Le 17 février

À l’occasion du Festival International de Cinéma Jeune public en Valde Marne se déroulant du 28 janvier au 10 février, la Cinémathèquede Tanger propose au jeune public un atelier de création de décors,d’animation de personnages et une projection. À partir de 5 ans.

SPÉCIALFestival Ciné Junior - À partir du 11 février

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CULTURE À L'AFFICHE

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À l'affiche en février…Cinéma à la Cinémathèque

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Les films de l'Institut françaisLes films du mois

•TIMBUKTUD’Abderrahmane SissakoFiction, Mauritanie, 2014, VOSTFRSélection officielle Cannes 2014, Nominé aux Oscars 2014 Meilleur film étranger, Sélection au Festival de Marrakech 2014En février

•LE SEL DE LA TERREDe Wim Wenders et Juliano Riberio SalgadoDocumentaire, Allemagne, 2014, VOSTFREn février

•SECRETS D’OREILLERDe Jilali FerhatiAvec Fatima Zahra Banacer et Majdouline IdrissiFiction, Maroc, 2014, VOSTFRÀ partir du 4 février

•AUJOURD’HUIDe Alain GomisAvec Saul Williams et Djolof MbengueFiction, France/Sénégal, 2013, VOSTFRÀ partir du 4 février

•LE VOYAGE EXTRAORDINAIREDe Serge BrombergDocumentaire, France, 2011, VFÀ partir du 5 février

•BOYHOODDe Richard LinklaterAvec Ellar Coltrane, Patricia Arquette et Ethan HawkeFiction, États-Unis, 2014, VOSTFRSélection aux Oscars 2015 du Meilleur filmÀ partir du 11 février

•LE TEMPS DES AVEUXDe Régis WargnierAvec Raphael Personnaz et Kompheak PhoeungFiction, France/Belgique/Cambodge, 2014, VFLe 5 février à 19h30

•STILL THE WATERDe Naomi KawaseAvec Nijiro Murakami et Jun YoshinagaFiction, Japon, 2014, VOSTFRCompétition officielle Festival de Cannes 2014Le 12 février à 19h30

•QUI VIVEDe Marianne TardieuAvec Reda Kateb et Adèle ExarchopoulosFiction, France, 2014, VFLe 19 février à 19h30

•LA PROCHAINE FOISJE VISERAI LE CŒURDe Cédric AngerAvec Guillaume Canet et Ana GirardotFiction, France, 2014, VFLe 26 février à 19h30

Cinéma à l’Institutfrançais de Tétouan

•LE TEMPS DES AVEUXDe Régis Wargnier – Le 6 février

•QU’ALLAH BÉNISSE LA FRANCED’Abd Al Malik – Le 13 février

•LA PROCHAINE FOIS, JE VISERAI LE CŒURDe Cédric Anger – Le 20 février

•QUI VIVEDe Marianne Tardieu – Le 27 février

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CULTURE À L'AFFICHE

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EvénementOpéra du MET au cinémaÀ la cinémathèque depuis le Metropolitan de New York

LES MAÎTRES CHANTEURSDE NUREMBERG

De Richard WagnerDirection musicale : James LevineMise en scène : Otto SchenkAvec Annette Dasch et Johan Botha, opéra en allemand ST français, 6 hAu XVIe siècle, à Nuremberg, le chevalier Walther apprend qu’Eva est promise au vainqueur du concours de chant qui se tiendra le lendemain. Amoureux d’elle, il a 24 h pour apprendre à chanter. Un opéra épique d’une grande richesse musicale et un bel hommage à la puissance de l’art.Le 22 février à 15 h

CINÉFORUM DE TABADOULCycle Néoréalisme

Amour de Michael Haneke (2012)En présence du jeune réalisateur Yann Nifenecker. Entrée 30 DH avec boisson chaude.

Ciné Clubde l’Institut français de Tétouan

Cinéma et Littérature

THÉRÈSEDESQUEYROUXDe Claude MillerLe 5 février

L’IMMEUBLEYACOUBIAN

De Marwan HamedLe 12 février

LE PÈRE GORIOTDe Jean-Daniel VerhaegheLe 19 février

VILLA AMALIADe Benoît Jacquot

Le 26 février

Cycle cinéespagnolà l’institut CervantesSueno y silencio de Jaime RosalesLe 3 février à 19 h

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Love me tender, love me trueEN CE MOIS DE FÉVRIER QUI FAIT LA PART BELLE À L’AMOUR DETOUS CÔTÉS (COMME NOUS ENAVONS BIEN BESOIN !),PETITE GALERIE DE PORTRAITS D’AUTEURS DONT LES EXTRAITS DE LIVRESNOUS RÉVÈLENT UNE FACETTE DE LEUR RELATION À L’AMOUR.QU’ILS SOIENT CLAIRVOYANTS,DÉÇUS, ENTHOUSIASTES, PASSIONNÉS, L’AMOUR FUT, EST ET RESTERA UN DES SUJETS DEPRÉDILECTION DES ÉCRIVAINS.

PAR STÉPHANIE GAOU, LIBRAIRE

CULTURE � SÉLECTION LIVRES

Ovide, va-t-en guerre, dans L’art d’aimer« Avant tout, préoccupe-toi de trouver l’objet de ton amour, soldat qui, pour la pre-mière fois, affrontes des combats où tu es neuf. Consacre tes efforts à toucher la fillequi t’a plu, et en troisième lieu, à faire durer ton amour.Voilà nos limites ; voilà la car-rière où notre char laissera sa trace ; voilà la borne que devra serrer la roue lancéeà toute vitesse. »

La Rochefoucauld, observateur,dansMaximes et réflexions« Il y a des gens si remplis d’eux-mêmes que,lorsqu’ils sont amoureux, ils trouvent moyend’être occupés de leur passion sans l’être de lapersonne qu’ils aiment. »

CorinneAmar, voyageuse et amoureuse empirique, dans L’acte d’amour« Je me souviens de ma première émotion physique, inattendue – ma main sur ton torse, à la recherchede ta peau, je me souviens que je l’aimai très vite ta peau même si je ne la désirai pas immédiate-ment, je me souviens de cette nuit courte, immortelle et de l’aube, je me souviens du taxi et de lapâleur deTokyo, je me souviens de ta chambre d’hôtel claire aussi, je me souviens m’être dit que tu al-lais m’aimer, que tu m’aimais déjà. »

Louis Calaferte, de mauvaise foi, ou joueur, dans Paraphe« Du moment que je l’aime, elle doit tout me pardonner. », « J’aime les femmesqui savent se laisser regarder quand elles savent qu’on les regarde, et qui y met-tent un peu du leur. »

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Paul Morand, revenu detout, dans Va jouer avec cettepoussière« Que de temps les gens perdent àchercher à se faire aimer ! J’ai écritje ne sais où : Être aimé est un étatqui ne convient qu’aux femmes, auxbêtes, et aux enfants. »

Anaïs Nin, double et torturée dans Journal de l’amour« Je me sens divisée entre le bien et le mal. Aimer ou tuer. Détruire ou donner lavie. Jamais je ne m’étais trouvée comme aujourd’hui, à l’intersection de mes in-stincts les plus primitifs et de mes pulsions les plus nobles. »

Abdelhak Serhane, désertiqueet infini, dans Les Dunes paradoxalesJe sais qu’il n’existe d’autre Désertque celui de ta vagueen mille ans d’amour d’hommeet de poèmeje sais qu’il n’existe d’autre poèmeque celui de tes lèvresen mille ans de folie d’hommeà la recherche de ses originespour que l’aversesupporte nos larmesdans la nudité des ombreschaque matinà hauteur de nos secrets.

Siham Issani, désirante, dans Les amants de l’ailleurs«Ton désir je le touche, quand tout mon corps se fait main, quand tu viens vers moià toute heure de la nuit, à l’aube même, quand tu voiles les premières lueurs del’aurore à l’ombre de tes yeux. »

Rotrou, lucide, dans Venceslas« Apprenons l’art, mon cœur, d’aimer sans espérance. »

Camille Laurens, rétive et authentique, dansL’amour, roman« Ça n’a pas été de tout repos, l’amour, pour moi, je n’ai pas eu lagrâce, c’est venu de loin, ça a fait le trajet, ça a mis le temps, c’estpassé comme au travers de couches géologiques qu’auraient forméesle passé l’enfance, la peur, ça a filtré goutte à goutte à travers cesépaisseurs, je ne peux pas dire combien de temps, des semaines, desmois, ce que je sais, c’est qu’un jour c’est arrivé à l’air libre, ça a fendules glaciers et les roches pour faire jaillir fluide et frais, ça a traverséles terres, les mousses, et là d’un coup ça a chanté. »

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PRATIQUE � PSYCHO

Arrêter de fumer, c’est facile!Par Laurence Dudek, psychothérapeute

Arrêter de fumer, c'est facile. Lesanciens fumeurs le savent bien etsouvent même ils regrettent de nepas l'avoir fait plus tôt. La croyanceque c'est difficile - voire douloureux - créel'idée même de la dépendance, d'ailleursles cigarettiers l'ont très bien compris : ilsentretiennent cette croyance. Une autrecroyance populaire dit que lorsqu'on estfumeur, on le reste toute la vie, qu'on ne"redevient" jamais non-fumeur maisqu'on est fumeur abstinent, quel contre-sens ! C'est précisément le contraire : onne DEVIENT jamais fumeur car “fumer”c'est un comportement et rien d'autre :c'est ce qu'on fait (ou ce qu'on ne faitpas), ça n'est en aucun cas qui on est.Une fois qu'on a compris cela, ladémarche est plutôt simple...

D'abord, il convient de prendreconscience qu'on n'arrête pas defumer un bonne fois pour toutes :on arrête de céder à l'envie d'une ciga-rette, pas à pas, chaque fois qu'elle seprésente et autant de fois qu'elle seprésente, sans lâcher. On peut s'arrêterde fumer avec un paquet de cigarettesdans la poche et même avec une ciga-rette allumée devant soi, je le pratiqueavec succès depuis plus de dix ans. En sedisant qu’on a le choix, toujours et àchaque instant : fumer ou ne pas fumer.

Pour y parvenir, on fait deux choses.La première, c'est conscientiser etmodéliser (les outils de la PNL sont demerveilleux accélérateurs de modélisa-tion) l'expérience sensorielle de lamultitude d’actions dont on a envie etque l'on se retient de faire chaque jour :taper sur son voisin quand il vous réveille

à 5 h du matin le dimanche, aborder unejolie fille qui passe alors qu’on est marié,traiter son patron de tous les nomsd’oiseaux, rester au lit au lieu d'aller tra-vailler, sortir en chaussons et en pyjamaacheter son pain, ne pas se brosser lesdents, piquer une frite dans l'assiette deson voisin à la table d’à côté au restau-rant, etc.). Toutes ces choses que l'on seretient de faire plutôt facilement alors quepourtant cela ne met pas notre santé enpéril, ça risquerait au pire de ternir notreimage. La frustration est un apprentissagequ'on a en soi, c'est-à-dire que notre êtretout entier maîtrise dans les moindresdétails et dans toutes ses dimensions.On peut donc l'utiliser à tout momentpour laisser passer une envie (qui passetoujours pour peu qu'on sorte de lacroyance qu'on n'y arrivera pas) : oui, on aenvie de fumer, et alors ? On ne peut passe retenir ? Quelle croyance limitante !Certes, cela peut être inconfortable,surtout les cinq premiers jours, et alors ?

Cet inconfort, on se l'inflige au centuplechaque jour dans des tas de choses bienplus contraignantes. Depuis quand, nous,la seule espèce animale qui s’oblige àlutter contre ses besoins naturels (dormir,manger, respirer…) serait-elle incapablede supporter l'inconfort d’une frustra-tion ? Pour atténuer l'inconfort, on peutaussi créer des espaces de ressource-ment à investir lors des réflexespavloviens (prévoir ce que l'on fera à laplace de fumer la prochaine fois qu'unesituation déclenchera le réflexe et doncsavoir identifier le-dit réflexe).

Et si c'est difficile de vous libérervous-même de vos croyances limi-tantes au sujet du tabac, si vous êtesanxieux à l'idée d'arrêter, si vous avezdéjà essayé plusieurs fois sans y parvenir,vous pouvez vous faire aider.Faites donc cela avant d'être vraimentmalade, histoire de pouvoir en profiter leplus longtemps possible...

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PRATIQUE � CUISINE

Préparation

Pour 4 personnes� 1 kg de gambas� 700 g de médaillon delotte � 700 g de calamars� 580 g d’artichaut� 350 g de champignonsde Paris � 350 g decourgettes � 100 g detomates cerise � 500 gde semoule � 0,5 l defumet de poisson � 0,5 lde bisque � 1 botte debasilic � 80 g de beurre� 20 g d’ail � 2 c. à s.d’huile d’olive � 5 g depoivre � 5 g de sel� Piments selon votre goût

� Versez la semoule dans un grand plat, arrosez d’un verre d'eau et laissez gonfler.

� Frottez la semoule entre la paume desmains pour l'égrainer, recommencez l'opération, ajoutez l’huiled'olive et assaisonnez légèrement.

� Faites bouillir de l'eau dans la marmite à couscoussier, versez la semoule dans le panier, puisplacez celui-ci sur la marmite, couvrez et laissez cuire pendant 35 min à feu doux.

� Pendant ce temps, coupez la lotte en tronçons et parez calamars et gambas, puis assaisonnez-les.

� Dans une grande poêle épaisse, faites revenir dans l'huile déjà chaude et dans l'ordre qui suit :les calamars et gambas, puis la lotte, et réservez.

� Dans la même poêle, faites revenir les artichauts, les champignons de Paris, la courgette dansun peu d'huile d’olive, suivis de l’ail, des tomates cerise et des piments.

�Ajoutez la bisque de crevette et le fumet de poisson, le basilic et l’ail ciselé, salez et poivrez tout encontinuant de remuer. Couvrez et laissez cuire à feu doux : les légumes doivent rester croquants !

�Avant de servir, faites chauffer le jus de la cuisson et ajoutez les morceaux de poisson.Incorporez à la semoule chaude le beurre coupé enmorceaux et dressez-la dans un plat de service.Disposez le poisson et les légumes dans un plat de service creux, versez le reste de bouillon dansune soupière. Servez aussitôt.

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Sana Gamasse, Chef exécutifaux Jardins de la Médina,

MarrakechApres une formation académique et desstages à La Mamounia et au Es Saadi,Sana a représentéMarrakech en cuisineMarocaine au concours Maroc Hôtel2001. De 2001 à 2008, elle développe sapassion pour les cuisines du monde ausein du restaurant Jardin des Arts, àMarrakech, de l’hôtel Les 2 Tours maisaussi à Paris chez Durant Dupont, laCantine Du Faubourg, Le Quinzième etau Céproc. Elle fait également l’ouver-ture du Bo&Zin et du Grand Café de laPoste. Depuis 2008, elle est en chargedes cuisines des Jardins de la Médina.« Les goûts, les senteurs, les matières,les couleurs et... les différences. Revis-iter des classiques est un véritable défique j'aime relever : faire apprécier à des"puristes" ma propre interprétation duClassique n'est pas chose aisée. Je suisconstamment à la recherche de nou-veaux arômes, de nouveaux produits…J'aime inventer de nouvelles façons deles mettre en valeur, en associant lesmatières selon leur "densité", leur saveur,leur couleur, leur odeur, en essayant dedépasser les "identités culinaires na-tionales" et de favoriser les mariagesmixtes de tous ces éléments. Cela esttrès excitant et toujours très stimulantd'explorer de nouveaux territoires. Mescartes sont toujours composées demetsd'ici et d'ailleurs... C'est ma cuisine. »

Le Bistrotdu Petit Socco

Découvrez chaque journos petits plats à l’ardoise

Service traiteur - Plats à emporterService continu de 10 h à 23 h

Fermeture le vendredi

Place du Petit Socco - Tanger

Tél. : 05 39 37 20 89 / 06 08 50 11 95

Champagne, foie gras, chocolats, vins...Ouvert de 9 h à 23 h

9, rue Ibn Rochd - TangerTél. : 05 39 93 70 39 / 05 39 93 60 76

Email : [email protected]

Casa PépéÉpicerie Fine Internationale

L’adressedes tablesraffinées

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Crèchelemanège

203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École Américaine)

Tél. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma

Pour les enfants de3 mois à 3 ans (pe�te sec�on)

Pédagogie - Apprentissage du françaisSocialisation - Bien-être des tous petits

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PoissonsUn mois sans soucis, mais sans folie non plus. Lecalme règne sur vos amours et vous pourriez bienêtre tenté de rechercher un peu de frisson. Réflé-chissez avant d’agir. Love days : les 6 et 7 février.

BélierDes gros nuages s’accumulentsur votre couple depuis des moiset cela vous mine. Tentez de trou-ver des compromis, faites despropositions et soyez ouvert audialogue. Love day : le 14 février.

TaureauPas folichon, ce mois de l’amour,le Taureau. Vous vous lamentezsans arrêt en idéalisant un grandamour qui n’existe que dans votretête. Redescendez vite sur terre.Love day : le 20 février.

GémeauxUne belle surprise en fin de moispourrait venir bouleverser votrevision pessimiste du couple etvous faire réviser très sérieuse-ment vos priorités. Love days :les 12 et 23 février.

ViergeLes célibataires vont vivre unmois complètement fou, fou, fou !En couple, on brise la routine eton envisage des voyages, des en-gagements, voire plus si affinité...Love days : les 5 et 17 février.

BalanceTout baigne comme vous l’aimez,la Balance, en février, mais votrepartenaire n’est pas forcément dumême avis que vous ! Intéressez-vous davantage à ses envies. Love days : les 11 et 28 février.

LionEnvie de douceur, de calme, demoments privilégiés à deux et demots d’amour ? Prenez l’initiative,car on n’est jamais aussi bienservi que par soi-même ! Lovedays : les 3 et 14 février.

ScorpionSi vous êtes en couple depuislongtemps, vous pourriez bienressentir une légère lassitude en début de mois. Changez unpeu d’air... mais pas d’herbage !Love day : le 24 février.

SagittaireVous pensiez avoir perdu toutesvos illusions sur l’amour et voilàque votre coeur, soudain, pourraitbien s’emballer ! Gardez la têtefroide et l’oeil ouvert. Love days :les 21 et 25 février.

CapricorneAmoureux, vous l’êtes. Et on vousle rend bien ! Vous ressentez uneenvie de vous enfermer dansvotre bulle avec l’être aimé quenul vous reprochera. Profitez-en !Love days : les 8 et 19 février.

CancerUn joli mois pour vos amours, surtout si vous êtes encouple. Votre partenaire vous comblera d’attentionset l’atmosphère sera douce et sereine. Vous l’avezbien mérité. Love days : les 2 et 3 février.

Février, pour vous, méritera bien son nom de mois desamoureux ! Que vous soyez en couple ou célibataire,Cupidon vous fera les yeux doux. Faites une cure dedouceur... Love days : les 5 et 14 février.

68

PRATIQUE � URBANOSCOPE

Bon anniversaire, le Verseau !

Février desamoureux

avec

LallaChams

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PoissonsUn mois sans soucis, mais sans folie non plus. Lecalme règne sur vos amours et vous pourriez bienêtre tenté de rechercher un peu de frisson. Réflé-chissez avant d’agir. Love days : les 6 et 7 février.

BélierDes gros nuages s’accumulentsur votre couple depuis des moiset cela vous mine. Tentez de trou-ver des compromis, faites despropositions et soyez ouvert audialogue. Love day : le 14 février.

TaureauPas folichon, ce mois de l’amour,le Taureau. Vous vous lamentezsans arrêt en idéalisant un grandamour qui n’existe que dans votretête. Redescendez vite sur terre.Love day : le 20 février.

GémeauxUne belle surprise en fin de moispourrait venir bouleverser votrevision pessimiste du couple etvous faire réviser très sérieuse-ment vos priorités. Love days :les 12 et 23 février.

ViergeLes célibataires vont vivre unmois complètement fou, fou, fou !En couple, on brise la routine eton envisage des voyages, des en-gagements, voire plus si affinité...Love days : les 5 et 17 février.

BalanceTout baigne comme vous l’aimez,la Balance, en février, mais votrepartenaire n’est pas forcément dumême avis que vous ! Intéressez-vous davantage à ses envies. Love days : les 11 et 28 février.

LionEnvie de douceur, de calme, demoments privilégiés à deux et demots d’amour ? Prenez l’initiative,car on n’est jamais aussi bienservi que par soi-même ! Lovedays : les 3 et 14 février.

ScorpionSi vous êtes en couple depuislongtemps, vous pourriez bienressentir une légère lassitude en début de mois. Changez unpeu d’air... mais pas d’herbage !Love day : le 24 février.

SagittaireVous pensiez avoir perdu toutesvos illusions sur l’amour et voilàque votre coeur, soudain, pourraitbien s’emballer ! Gardez la têtefroide et l’oeil ouvert. Love days :les 21 et 25 février.

CapricorneAmoureux, vous l’êtes. Et on vousle rend bien ! Vous ressentez uneenvie de vous enfermer dansvotre bulle avec l’être aimé quenul vous reprochera. Profitez-en !Love days : les 8 et 19 février.

CancerUn joli mois pour vos amours, surtout si vous êtes encouple. Votre partenaire vous comblera d’attentionset l’atmosphère sera douce et sereine. Vous l’avezbien mérité. Love days : les 2 et 3 février.

Février, pour vous, méritera bien son nom de mois desamoureux ! Que vous soyez en couple ou célibataire,Cupidon vous fera les yeux doux. Faites une cure dedouceur... Love days : les 5 et 14 février.

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PRATIQUE � URBANOSCOPE

Bon anniversaire, le Verseau !

Février desamoureux

avec

LallaChams

URBAIN 24:Urbain déf 25/01/15 11:09 Page 38

Peinture, sculpture, dessin sur pièces automobiles

7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger+212 (0)6 60 28 33 23 / 5 39 37 20 54

GALERIE CONILFévrier 2015

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PRATIQUE � ADRESSES

Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie Lusko / LMDépôtVenteGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel ChellahHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel Golden Tulip FarahHôtel MövenpickHôtel SolazurDar Al BarnousDar ChamsDar El Kasbah

Dar JameelDar SultanLaMaisondeTangerLeBalcon de TangerLe Dar NourLe Nord Pinus

Restaurants / Salonsde théBoston CaféCafé CentralCafe Le SavouretCafé Le SavoyCafé MirandaCafé OasisCasino MovenpickClub restaurant La PiscineMosaic CaféteriaAnna & PaoloArt & GourmetEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLa Table du DétroitLe Bistrot du Petit SoccoLe Parcours des SensLe Relais de ParisLe Salon BleuOtori SushiO Tri KPasta CosiTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

DiversBritish CouncilCabinet BernossiCom ChannelCrèche Le ManègeCentre Régional d’InvestissementChambredeCommerce FrançaiseChambredeCommercedeTangerConsulat Général de FranceConsulat d’ItalieDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitMédi1 TV

Beauté / SportAll LadiesAuriègeCatherine CoiffureCity ClubClub MovingDior StyleEden Club FemmesFigurellaMedispaNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSook SurfSpa Osmose TangerSurfiti

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car Location

Animalerie AnimalooBab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet d’avocats El KhatibCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepeChabi ChicPointureDar Blue ImmobilierDesigner'sDJ The VoiceDoce AmorFushia AmeublementGeoxGulliverIdeapolis AgencyJaggerJoupiLa Fine BoucheLa Tribu des ZiriLas ChicasMaroquinerie SebouMTONatural OpticsNext LookOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPassementerie BouzidPâtisserie L’ItaliennePressing 5 À SecSuperblocV12 AutohouseVilla Art Immo

Carnet d’adresses - AgendaCinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T :0539330425Galeries Conil Événements et Conil Collection7,rue duPalmier et 35,rueAlmohades - Petit Socco -T :0655641014

Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34Galerie Monassilah - 3, rue Jamae Zecouri - Médina - AssilahGalerie Photo Loft - 115, av.Med BenAbdellah - T : 06 41 45 66 40

IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12

Institut Cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T :0539932001La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367MedinaArtGallery -30,rueAbouChouaibDoukkali -T :0539372644Musée de la Kasbah - Place de la Kasbah - T : 05 39 93 20 97Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47UNE - Rue Chouaib Doukali - Bel AirVolubilisArt Gallery - 6, rue Sidi Boukouja - Kasbah -T :06 68700181

Numéros utilesRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

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Les Tropezienneshabillent vos pieds!