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UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE
FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL
*****************
ANNEE 2001 N°
THESE
POUR LE DIPLOME D’ETAT
DE
DOCTEUR EN MEDECINE Avec Qualification en Médecine Générale
-------------
Présentée et soutenue publiquement le
A CRETEIL (PARIS XII) -------------
Par
Madame GAILLARD-BENAOUM Anne-Marie
Née le 16 Mars 1968 à Rouen (76) -------------
TITRE : LES MEDECINS ET LES CHIRURGIENS VISCERAUX ONT-ILS LES
MEMES ATTITUDES DE SOINS CHEZ LES PATIENTS PRESENTANT DES DOULEURS
ABDOMINALES AIGUES AUX URGENCES ?
ETUDE PROSPECTIVE MONOCENTRIQUE.
DIRECTEUR DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA
M. le docteur Vincent FOURESTIE BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
Signature du Directeur Cachet de la bibliothèque
De thèse universitaire
2 Je tiens à présenter mes plus sincères remerciements :
A Monsieur le Docteur Vincent FOURESTIE
qui m’a fait l’honneur d’être mon directeur de thèse.
Merci pour sa compétence, sa disponibilité et sa grande
patience.
3
Je dédie ce travail :
A mon mari Brahim avec tout mon amour.
A mes parents, grâce à qui j’ai pu faire mes études de
médecine.
A ma fille Leyla et je l’espère à mes futurs enfants.
A toute ma famille, en particuliers à mes grands parents.
A mes amies Alima et Rina.
A l’Algérie, chère à mon coeur.
TTTAAABBBLLLEEE DDDEEESSS MMMAAATTTIIIEEERRREEESSS INTRODUCTION : p.7.
4
MATERIEL ET METHODE : p.9.
A) MATERIEL : p.9.
B) METHODE : p.9.
I. PROTOCOLE D’ETUDE : p.9.
1) TYPE D’ETUDE : p.9.
1.1) Objectifs d’étude : p.9.
2) CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION : p.10.
2.1) Critères d’inclusion : p.10.
2.2) Critères d’exclusion : p.10.
3) PRISE EN CHARGE MEDICALE ET DESCRIPTION DE LA FICHE D’AIDE AU DIAGNOSTIC : p.10.
4) SUIVI DES SOINS :p.13.
II. CRITERES DE JUGEMENT : p.14.
III. ANALYSE STATISTIQUE : p.14. RESULTATS : p.15.
A) POPULATION ETUDIEE : p.15.
I. REPARTITION AGE ET SEXE : p.15.
5
II. ANNALYSE DES DOSSIERS : p.15.
III. ANNALYSE DU RESULTAT DES FICHES D’INCLUSION : p.16.
B) DEVENIR DES PATIENTS : p.16.
I. ADMIS/NON ADMIS : p.16.
II. INTERVENTION CHIRURGICALE ET DELAI D’INTERVENTION : p.16.
III. REPARTITION DES DIAGNOSTICS : p.17.
C) CONCORDANCE DE PRISE EN CHARGE : p.20.
I. Y-A-T-IL INDICATION A UNE HOSPITALISATION ?p.20.
II. SURVEILLANCE MEDICALE /SURVEILLANCE CHIRURGICALE : p.21.
III. Y-A-T-IL INDICATION A UNE INTERVENTION CHIRURGICALE ? p.22. DISCUSSION : p.23. CONCLUSION : p.27.
6
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : p.28.
ANNEXES : p.30. Annexe I : Abord d’un malade souffrant d’une douleur abdominale aux urgences
: recommandations générales : p.30.
Annexe II : Etude de prise en charge des douleurs abdominales aux urgences.
Fiche d’inclusion médicale : p.31.
Annexe III : Etude de prise en charge des douleurs abdominales aux urgences.
Fiche d’inclusion chirurgicale : p.32.
Annexes IV : Aide au diagnostic des douleurs abdominales aiguës <1 semaine : p.33 à 35..
Annexe V : A l’attention des consultants : p.36.
INTRODUCTION
7 Les douleurs abdominales sont un motif relativement fréquent de recours aux soins
dans les services d’accueil et d’urgences, 5% à 6% selon les études (3, 12, 14).
Les étiologies de ces douleurs abdominales sont très variées : cardio-vasculaires,
endocriniennes, pulmonaires, gynécologiques, viscérales, urologiques ou psychogènes. La
plainte des patients est souvent importante et le soulagement qu’ils attendent doit être rapide et
durable.
Mais alors que pour de nombreuses pathologies d’urgences un protocole de prise en charge
par le médecin peut être instauré (douleurs thoraciques, coliques néphrétiques, infections
urinaires hautes ou basses), pour d’autres et en particuliers les douleurs abdominales, les
choses sont beaucoup moins tranchées. Parmi les imprécisions persistantes, figurent les
indications du recours à l’avis d’un chirurgien viscéral. Pour certains services, ce recours doit
être systématique devant toute douleur abdominale, pour d’autres il peut-être limité aux
indications portées par le médecin responsable de l’accueil des Urgences.
La demande d’un avis chirurgical prolongeant souvent l’attente des patients aux urgences (le
chirurgien est souvent occupé au bloc, au staff ou en consultation), il nous est apparu logique
de préciser si cette attente était justifiée pour toutes les douleurs abdominales aiguës. Il se pose
donc la question de déterminer quelle est la meilleure politique de service entre ces deux
attitudes pour la prise en charge des douleurs abdominales aiguës dans un service d’urgence.
Nous nous proposons d’étudier dans ce travail les attitudes actuelles des médecins d’urgence et
des chirurgiens viscéraux dans la prise en charge des douleurs abdominales aiguës aux
urgences. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la concordance des attitudes de
soins entre médecins urgentistes et chirurgiens viscéraux dans un centre d’urgence.
Dans cette étude nous ne retiendrons que les douleurs survenant chez les adultes (>15ans),
depuis moins de 8 jours.
Nous décrirons tout d’abord les caractéristiques de la population et son devenir (diagnostic,
hospitalisation, intervention, …).
8 Dans un second temps nous étudierons la concordance d’attitude entre chirurgiens
viscéraux et médecins des urgences pour les critères de jugement suivants :
-Hospitalisation oui/non, si oui
-Surveillance médicale/ surveillance chirurgicale
-Intervention chirurgicale en urgence oui/non.
MATERIEL ET METHODE
9
A) MATERIEL
L’étude qui nous concerne s’est déroulée au département des Urgences de l’hôpital
H.Mondor à CRETEIL, sur une période de 78 jours entre le 14/11/95 et le 30/01/96.
B) METHODE
I. PROTOCOLE D’ETUDE
1) TYPE D’ETUDE
C’est une étude de cohorte, ouverte, prospective, monocentrique.
1.1) Objectifs d’étude
L’objectif de cette enquête est d’étudier la concordance d’attitude entre les médecins
d’urgence et les chirurgiens viscéraux dans la prise en charge des patients se présentant aux
urgences pour une douleur abdominale aiguë.
Le critère de jugement principal est la décision d’hospitalisation.
Les critères de jugement secondaires sont, le type de surveillance (médicale ou chirurgicale)
et l’indication d’une intervention chirurgicale en urgence.
Par ailleurs les diagnostics des douleurs abdominales aiguës sont recueillis.
2) CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION
2.1) Critères d’inclusion
10 Pour cette étude une douleur abdominale est définie par la présence d’une sensation
douloureuse évoluant depuis moins de 8 jours et située dans un point quelconque de
l’abdomen, depuis la région sous-diaphragmatique jusqu’à la région pelvienne comprise ; en
incluant les douleurs lombaires, mais à l’exception des douleurs rachidiennes.
Sont inclus tous les patients consécutifs se présentant à l’accueil des urgences du site
concerné pendant le temps de l’étude et présentant une douleur abdominale ayant les
caractéristiques définies plus haut et identifiée par les médecins d’accueil des urgences.
2.2) Critères d’exclusion
Ne sont pas incluses : les douleurs exclusivement rachidiennes définies par leur siège
rachidien, leur déclenchement ou leur aggravation par la mobilisation ou la pression
rachidienne, et/ou leurs irradiations de topographies radiculaires ou tronculaires extra-
abdominales ; les douleurs évoluant depuis plus de 8 jours.
3) PRISE EN CHARGE MEDICALE INITIALE AUX URGENCES ET
DESCRIPTION DE LA FICHE D’AIDE AU DIAGNOSTIC
Tous les patients inclus dans l’étude sont examinés successivement par un médecin
d’urgence et par un chirurgien viscéral. Les modalités des examens en vigueur dans le site
d’urgence, pendant la durée de l’étude, sont conformes aux recommandations générales de
prise en charge des douleurs abdominales exposées en annexe I.
Le déroulement de la prise en charge médicale s’effectue comme suit. Les patients se
présentant pour une douleur abdominale à l’accueil des urgences de l’hôpital Henri MONDOR
pendant la durée de l’étude sont examinés par le médecin d’urgence. Une fiche d’inclusion
(Annexe II) indiquant les données d’identité du patient est remplie par le médecin d’urgences
pour tout patient identifié par lui comme présentant une douleur abdominale.
Les actes cliniques (d’exploration ou thérapeutiques ) et les examens de biologie ou
d’imagerie jugés nécessaires sont effectués sur l’initiative du médecin d’urgence.
11 Les résultats des actes de soins et des examens complémentaires effectués pour un patient
donné sont consignés au dossier suivant les démarches habituelles à l’accueil des urgences et
selon la Fiche d’Aide au Diagnostic des Douleurs Abdominales (7) (annexes IV).
Une hypothèse diagnostique principale est indiquée par le médecin d’urgence et retranscrite
sur la fiche d’inclusion (annexe II). Des diagnostics secondaires sont indiqués s’ils sont jugés
appropriés.
Les décisions de prise en charge médicale sont formulées par le médecin d’urgence en 3
points :
1- Y-a-t-il une indication à une hospitalisation ? oui/non.et dans l’affirmative
2- Préciser la nature médicale ou chirurgicale de la surveillance indiquée.
3- Y-a-t-il une indication à une intervention chirurgicale en urgence oui/non ?
Les réponses à ces questions servent de critères de jugement de l’attitude médicale du
médecin d’urgence. Ces critères de jugement sont indiqués sur la fiche d’inclusion (annexe II)
établie avant l’examen du chirurgien. Celle ci est conservée par le médecin d’urgence.
Tous les patients inclus sont examinés par un chirurgien viscéral. Celui-ci est préalablement
informé du déroulement de l’étude et du caractère protocolaire de l’examen du malade.
Usuellement ce chirurgien est l’interne de chirurgie viscérale disponible sur appel du médecin
d’urgence. Si nécessaire et sur l’initiative de l’interne de chirurgie viscérale, il est fait appel au
chef de clinique de chirurgie viscérale de garde. Les données cliniques du dossier sont
présentées au chirurgien viscéral par le médecin d’urgence. Les résultats des différents
examens complémentaires sont présentés au chirurgien viscéral sur sa demande. De nouveaux
examens complémentaires sont réalisés s’il le souhaite. Au terme de son examen le chirurgien
viscéral formule une hypothèse diagnostique. Celle-ci est consignée au dossier et retranscrite
sur une fiche d’inclusion chirurgicale (annexe III).
Les décisions de prise en charge du chirurgien sont formulées en 3 points :
1) Y-a-t-il indication à une hospitalisation ? oui/non et dans l’affirmative
2) Précisez la nature médicale ou chirurgicale de la surveillance indiquée.
3) Y-a-t-il une indication à une intervention chirurgicale en urgence ? oui/non
12 Les réponses à ces questions servent de critères de jugement de l’attitude du
chirurgien viscéral. Ces critères de jugement sont indiqués sur une fiche d’inclusion. Cette
fiche (annexe III) est conservée par le chirurgien viscéral.
FICHE D’AIDE AU DIAGNOSTIC DES DOULEURS ABDOMINALES AIGUËS
Flamant Y (7) (Annexes IV)
Cette fiche très détaillée permet de conduire en toute logique l’examen clinique et de ne pas
oublier un point particulier. Ce questionnaire doit être rempli lors de l’examen du malade aux
Urgences.
Cette fiche comporte plusieurs parties
a) l’analyse de la douleur :
permettant de localiser la douleur, son irradiation et d’apprécier la durée de cette douleur,
de rechercher des facteurs d’exacerbation ou de soulagement et de mesurer son intensité
(poursuite d’une activité possible ou non).
b) autres symptômes
divers : vomissements répétés, lipothymies, hémorragies digestives ;
troubles du transit
type de mictions normales ou non
troubles gynécologiques.
c) antécédents :
douleurs identiques anciennes >8 jours ? oui-non
antécédents médicaux abdominaux
antécédents cardiaques
facteurs déclenchants : alcool, aliments, médicaments.
13 d) examen clinique réalisé aux urgences avec les
paramètres physiologiques notées (température, pouls, tension artérielle).
Cet examen doit être détaillé et précis : palpation, percussion, auscultation, touchers
pelviens. Cet examen clinique est renouvelé 4 à 6 H après l’examen initial.
Un diagnostic est proposé avant le résultat des examens complémentaires.
e) résultats des examens de laboratoire facultatifs
f) résultat de l’imagerie médicale (dans les 12 premières heures).
Un diagnostic est proposé après le résultat des examens complémentaires et une décision
thérapeutique est prise et notée sur cette fiche.
4) SUIVI DES SOINS
Pour les malades hospitalisés, un relevé de dossier est fait après leur sortie. Le compte-rendu
d’hospitalisation et le cas échéant le compte-rendu opératoire sont relevés. Pour les malades
non hospitalisés une enquête téléphonique ou par courrier est réalisée dès le 8ème jour après
leur consultation (à noter que les patients inclus sont informés de l’étude, dès leur consultation,
par un formulaire (Annexe V).
En raison de la nature du relevé des caractéristiques de l’étude (pure étude d’observation), il
n’a pas été nécessaire de demander l’avis du Comité Consultatif de Protection des Personnes
dans la Recherche Biomédicale (CCPPRB).
14 II. CRITERES DE JUGEMENT
Le critère de jugement principal de cette étude est la concordance des attitudes
thérapeutiques indiquées indépendamment par les médecins d’urgence et par les chirurgiens
viscéraux pour les mêmes malades. La concordance est mesurée pour chaque malade sur : 1-la
nécessité d’une hospitalisation, et 2-dans l’affirmative, la nature médicale ou chirurgicale de la
surveillance, et 3-la nécessité d’une intervention chirurgicale en urgence
L’efficacité de la prise en charge médicale du Service des Urgences est estimée sur la base
des résultats du suivi.
III. ANALYSE STATISTIQUE
Pour chacun des critères de jugement, les fiches d’inclusion médicale et chirurgicale ont été
étudiées. Un tableau de concordance a été dressé pour chacun de ces critères sur l’ensemble
des cas où les fiches d’inclusion médicale et chirurgicale étaient disponibles.
L’analyse du critère de jugement principal et des critères de jugement secondaires est faite
par le test kappa (5, 6), qui mesure l’accord entre deux juges. Il est calculé par le rapport de la
proportion d’agréments inter-observateurs (Po) corrigée du hasard (Pc), à la proportion
d’agréments maximale corrigée du hasard (1-Po) : K= (Po-Pc)/(1-Pc). Les résultats de ces tests
kappa sont exprimés suivant le tableau ci-dessous.
Table de résultats
Accord Kappa
Très bon
Bon
Modéré
Médiocre
Mauvais
Très mauvais
>0.81
0.80 - 0.61
0.60 - 0.41
0.40 - 0.21
0.20 - 0
<0
.
15 RESULTATS
A) POPULATION ETUDIEE L’étude a comporté 319 inclusions de patients consultant pour douleurs abdominales aiguës
dont 184 hospitalisations.
Durant l’étude, 6447 patients toute pathologie confondue ont consulté aux Urgences
d’H.MONDOR (urgences médicales, traumatologie et orthopédie) ; il y a eu 2259 admissions
soit 35 % des consultations.
Les douleurs abdominales représentent donc dans notre série 5 % des consultations
d’urgence et 8% des hospitalisations.
I. REPARTITION AGE ET SEXE
La population de cette étude se répartit comme suit : 179 Femmes (56% de la population
totale) et 140 Hommes (44% de la population totale). L’âge moyen de cette population est de
43,5 ans (avec un écart type de 20,3 ans) ; l’âge moyen pour les femmes est de 42,9 ans (écart
type de 21,1) et celui des hommes de 44,1 ans (écart type de 19,2 ans).
Rappelons que les enfants de moins de 15 ans sont exclus de cette étude.
II. ANNALYSE DES DOSSIERS
Sur les 319 patients inclus, 21 n’ont pu être contactés par courrier ou par téléphone et sont
perdus de vue (7% des 319 consultants, 17% des non-admis), 3 n’ont pas de dossier médical
retrouvé aux archives.
A noter que 6 patients ont chacun consulté deux fois et ont été inclus à chaque consultation.
16 III. FICHES D’INCLUSION
Sur les 319 patients inclus, 305 ont une fiche d’inclusion médicale (96%) dont 204 ont leurs
3 items remplis (64%), 101(32%) ont 1 ou plusieurs item(s) manquant(s). 278 ont une fiche
d’inclusion chirurgicale (87%) dont 213 ont leurs 3 items remplis (66.7%), 41 (20.3%) ont 1 ou
plusieurs item(s) manquant(s).
B) DEVENIR DES PATIENTS
I. ADMIS/NON ADMIS
Pendant la durée de notre enquête, 184 patients présentant des douleurs abdominales aiguës
sont admis au décours de leur consultation aux urgences (à noter qu’1 patient a fugué 24 heures
après son hospitalisation).
Cet effectif représente :
- 58% des consultants pour douleur abdominale aiguë,
- 8% de la totalité des patients hospitalisés pendant la même période.
135 patients souffrants de douleur abdominale aiguë ne sont pas admis (42%).
Parmi les 184 patients hospitalisés, 54 ont été admis en milieu médical (29% des patients
admis) et 130 ont été admis en milieu chirurgical (71% des patients admis).
II. INTERVENTION CHIRURGICALE ET DELAI D’INTERVENTION
Parmi les patients hospitalisés de notre enquête, 71 sont opérés (39% des patients admis,
22% des 319 consultants inclus) dont 44 (62% des opérés) dans les 24 premières heures.
La répartition des délais d’intervention chirurgicale apparaît au tableau I.
17 TABLEAU I. Délai entre la consultation d’urgence et l’intervention chirurgicale
pour les patients consultants aux urgences pour douleur abdominale aiguë.
Délai Nombre de
patients opérés
Immédiat
à 24H
à 48H
de J4 à J10
de J11 à J14
de J15 à J30
différé
total
16
27
8
10
4
4
2
71
III. REPARTITION DES DIAGNOSTICS
Les diagnostics des douleurs abdominales aiguës des consultants ont été retenus sur des
critères différents suivant que ces consultants avaient été amis ou non-admis.
Chez les patients admis, les diagnostics retenus étaient ceux figurants dans leur dossier
médical (Compte-rendu d’Hospitalisation, compte-rendu Opératoire).
Chez les patients non-admis, les diagnostics sont retenus après une enquête téléphonique ou
postale auprès des patients, à distance de leur première consultation aux urgences. Soit le
diagnostic posé aux urgences est secondairement confirmé et est retenu, soit de nouveaux
événements sont survenus (nouvelle consultation, examens complémentaires) et le diagnostic
est alors celui posé après ces nouveaux avis.
18 Ainsi la répartition des diagnostics est résumée dans le tableau II. Ce tableau
indique que le diagnostic le plus fréquemment rencontré est la Douleur Non Spécifique (DNS)
dans 20% des cas. Loin derrière, se trouve un groupe de 7 pathologies survenant dans des
proportions égales (6 à 7%). Les autres pathologies abdominales représentent 14% des
douleurs abdominales aiguës : les plus fréquentes sont, les troubles gynécologiques (12), les
cancers digestifs (8), les hernies digestives (8) et les péritonites (5).
TABLEAU II. Répartition des diagnostics portés chez des patients consultants pour
douleur abdominale aiguë aux urgences.
DIAGNOSTICS N %
Douleurs abdominales non spécifiques
Autres pathologies abdominales
Syndromes occlusifs
Pathologies biliaires
Troubles fonctionnels
Coliques néphrétiques
Syndromes appendiculaires
Gastro-entérites et intoxications alimentaires
Pathologies ulcéreuses
Pathologies extra abdominales
Pancréatites
Infections Urinaires
Gastrites
Inconnus
TOTAL
63
44
24
22
22
21
19
18
18
13
12
11
8
24
319
20%
14%
7%
7%
7%
7%
6%
6%
6%
4%
4%
3%
2%
7%
19
TABLEAU II Bis. Répartition des pourcentages d’admission et d’intervention chirurgicale
pour chacun des diagnostics portés aux urgences chez des patients consultants pour douleur
abdominale aiguë aux urgences.
ADMISSIONS INTERVENTIONS
CHIRURGICALES
DIAGNOSTICS N
N % N %
Douleurs abdominales non spécifiques
Autres pathologies abdominales
Syndromes occlusifs
Pathologies biliaires
Troubles fonctionnels
Coliques néphrétiques
Syndromes appendiculaires
Gastro entérites et intoxications
alimentaires
Pathologies ulcéreuses
Pathologies extra abdominales
Pancréatites
Infections urinaires
Gastrites
Inconnus
Total
63
44
24
22
22
21
19
18
18
13
12
11
8
24
319
20
36
22
20
10
12
18
5
7
12
10
5
3
4*
184
32%
82%
92%
91%
45%
57%
95%
28%
39%
92%
83%
45%
37.5%
17%
57.7%
2
22
9
14
0
2
14
0
3
1
2
1
1
0
71
3%
50%
37.5%
64%
0%
9.5%
74%
0%
17%
8%
17%
9%
12.5%
0%
22%
*Les 4 patients hospitalisés avec un diagnostic inconnu concernent les 3 dossiers non
retrouvés et le patient ayant fugué.
20
C) CONCORDANCE DE PRISE EN CHARGE Nous allons maintenant étudier la concordance entre les médecins et les chirurgiens
viscéraux pour la prise en charge des patients se présentant aux urgences pour douleur
abdominale aiguë.
La concordance de prise en charge est étudiée suivant les réponses des médecins et des
chirurgiens aux questions suivantes :
Le critère de jugement principal est :
1) Y-a-t-il indication à une hospitalisation ? oui/non.
Les critères de jugements secondaires sont
2) Dans l’affirmative d’une hospitalisation, précisez la nature de la surveillance indiquée
Surveillance médicale/Surveillance chirurgicale.
3) Y-a-t-il indication à une intervention chirurgicale en urgence ? oui/non.
I. Y-A-T-IL INDICATION A UNE HOSPITALISATION ?
Pour ce critère de jugement, nous disposons de 225 fiches d’inclusion médicale et de 219
fiches d’inclusion chirurgicale.
Pour juger la concordance des médecins et des chirurgiens viscéraux sur ce critère nous
disposons de 219 fiches.
La répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur l’indication d’une
hospitalisation est résumée dans le tableau III.
TABLEAU III. Répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur
l’hospitalisation des patients présentant une douleur abdominale aiguë aux urgences.
INDICATION D’HOSPITALISATION
Avis Des Chirurgiens Total
Oui Non Oui 123 4 127
Avis Des Médecins
Non 13 79 92
Total 136 83 219
21 Suivant ce tableau le résultat du test KAPPA est de 0.84+/-0.07. Ce résultat indique une
très bonne concordance entre les médecins et les chirurgiens viscéraux pour ce critère de
jugement. Le taux de concordance est de 92% et le taux de discordance de 8%
Les médecins ont répondu OUI à l’indication d’Hospitalisation dans 58% des cas et les
chirurgiens dans 62% des cas.
II. SURVEILLANCE MEDICALE /SURVEILLANCE CHIRURGICALE
Les médecins et les chirurgiens viscéraux ne précisaient la nature de la surveillance que s’ils
répondaient OUI à l’indication d’Hospitalisation.
Pour ce critère de jugement le nombre de fiches d’Inclusion disponibles est de 130 pour les
médecins et de 135 pour les chirurgiens viscéraux. Dans 119 cas les 2 fiches d’Inclusion sont
disponibles.
La répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur la nature de la
surveillance des patients hospitalisés est exposée dans le tableau IV.
TABLEAU IV. Répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur la nature
de la surveillance des patients présentant une douleur abdominale aiguë aux urgences et
hospitalisés.
NATURE DE LA SURVEILLANCE
Avis Des Chirurgiens Total
Surveillance Médicale
Surveillance Chirurgicale
Surveillance Médicale
20 8 28
Avis Des Médecins Surveillance
chirurgicale 11 80 91
Total 31 88 119 Suivant ce tableau le résultat du test KAPPA est de 0.57 +/- 0.09. Ce résultat indique une
concordance modérée entre les médecins et les chirurgiens viscéraux pour ce critère de
jugement. Le taux de concordance est de 84% et le taux de discordance de 16%.
22 Les médecins proposent la surveillance médicale dans 24% des cas et la
surveillance chirurgicale dans 76% des cas. Les chirurgiens viscéraux proposent la surveillance
médicale dans 25% des cas et la surveillance chirurgicale dans 75% des cas.
La surveillance chirurgicale est proposée de façon majoritaire par les médecins et les
chirurgiens viscéraux. Bien que les pourcentages des surveillances médicale et chirurgicale
paraissent proches, ils ne sont pas concordants pour un même malade.
III. Y-A-T-IL INDICATION A UNE INTERVENTION CHIRURGICALE ?
Pour ce critère de jugement, nous disposons de 221 fiches d’inclusion médicales et de 226
fiches d’inclusion chirurgicales. Dans 213 cas les 2 fiches d’inclusion sont disponibles.
La répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur l’opportunité d’une
intervention chirurgicale est exposée dans le tableau V.
TABLEAU V. Répartition des avis des médecins et des chirurgiens viscéraux sur l’indication
d’une intervention chirurgicale en urgence chez des patients présentant une douleur
abdominale aiguë aux urgences.
INDICATION D’INTERVENTION CHIRURGICALE
Avis Des Chirurgiens
Total
Oui Non
Oui 14 9 23
Avis
Des Médecins Non 11 179 190
Total 25 188 213
Suivant ce tableau le résultat du test KAPPA est de 0.53 +/- 0.07. Ce résultat indique une
concordance modérée entre médecins et chirurgiens viscéraux pour ce critère de jugement.
Le taux de concordance est de 91% et le taux de discordance de 9%.
Les médecins ont répondu OUI à l’indication d’intervention dans 11% des cas et les
chirurgiens viscéraux ont répondu OUI dans 12% des cas. Le NON à l’indication
d’intervention chirurgicale est majoritaire chez les médecins et les chirurgiens viscéraux. Bien
que les pourcentages de OUI et de NON soient proches, ils ne portent pas toujours sur les
mêmes patients.
23
DISCUSSION
Les douleurs abdominales aiguës relèvent très fréquemment d’une prise en charge
chirurgicale. Cependant l’organisation de leur prise en charge aux urgences reste difficile. Les
chirurgiens viscéraux en effet doivent partager leur temps entre le bloc opératoire, les patients
hospitalisés et les urgences.
Les urgences constituent un lieu privilégié pour l’étude des pratiques des médecins
urgentistes et des chirurgiens viscéraux prenant en charge les douleurs abdominales aiguës. En
effet les attitudes thérapeutiques de ces différents intervenants peuvent être étudiées
simultanément chez les mêmes malades.
Il est intéressant de déterminer les points de concordance ou de discordance de la prise en
charge des patients souffrants de douleurs abdominales aiguës aux urgences entre les médecins
urgentistes et les chirurgiens viscéraux.
Les douleurs abdominales représentent un motif relativement fréquent de consultation dans
les centres d’urgences. Le pourcentage des douleurs abdominales de cette étude 5% est très
proches de celui de différentes études de la littérature : 5% (3), 5.6% (9), 6% (14). De plus ce
pourcentage reste stable sur 20 ans (15).
Les moyens contribuant à l’établissement d’un diagnostic médical sont en général, en
constante amélioration (Tests biologiques, examens d’imagerie : ASP, échographie, scanner
abdominal, IRM, coelioscopie). Pour certain, ils diminuent la fréquence d’admission à l’hôpital
pour douleur abdominale de 27.4% en 1972 à 18.3% en 1993 et dans le même temps, ils
améliorent la précision diagnostique (41% de douleurs non spécifiques en 1972 et 24.9% en
1993) (15). Pour d’autres, l’utilisation de l’informatique permet une précision diagnostique
optimale de75/80% (18).
Malgré ces avancées diagnostiques, la place du chirurgien viscéral en complément du
médecin d’urgence reste à définir.
24
L’étude prospective nous permet d’avoir le moins de biais possible. Ainsi pendant un laps de
temps défini, chirurgiens viscéraux et médecins urgentistes ont vu chacun les mêmes patients
et ont répondu au même questionnaire (Fiches d’inclusion). Pour remplir ces fiches
d’inclusion, médecins et chirurgiens viscéraux s’aidaient de la fiche d’aide au diagnostic (7)
(annexes IV). Cette fiche d’aide au diagnostic est également utilisée dans l’étude de
GUILLEMINOT (8) et les items figurant dans les recommandations de l’ACEP (1) sont très
proches.
Avec un taux de 7% de la population totale (soit 17% des non-admis), le chiffre de perdus
de vue de notre étude est comparable aux taux de perdus de vue des urgences en général. Cela
tient peut être du fait que chaque patient était tenu au courant de l’étude dont il faisait parti
(annexe V) et qu’un premier contact par téléphone ou par courrier a eu lieu dès J8. LAFOSSE
MARIN HUBERT (12) avait 14.9% de perdus de vue de la population totale soit 31.5% des
non-admis.
Il semble que de façon générale les femmes soient légèrement plus nombreuses que les
hommes à consulter aux urgences pour douleurs abdominales.
En effet les femmes représentent 56% de la population totale dans notre étude et entre 50.9%
et 59.6% dans la littérature (9, 12, 14, 16). De même pour l’âge moyen, les chiffres sont très
proches quelles que soient les études : 43.5+/-20.4 ans dans notre étude, 41.4+/- 21.6 ans (14),
41.4 ans (8), 39 ans (12), 46.34 (9).
Dans l’étude de KLINKMAN M.S (11), qui s’est intéressé aux douleurs abdominales chez
un groupe d’étudiants, les femmes représentent70%, la moyenne d’âge est de 34 ans.
Le pourcentage d’hospitalisation des patients présentant des douleurs abdominales aux
urgences est plus élevé que le pourcentage d’hospitalisation des urgences en général. Lors de
notre étude, 35% des patients consultants aux urgences ont été admis (toute pathologie
confondue) et dans le même temps 58% des patients présentant une douleur abdominale aiguë
ont été hospitalisés. D’autres auteurs retrouvent dans leurs études sur les douleurs abdominales
aux urgences des taux d’admission compris entre 47 et 56% (8, 9, 12, 16).
25 Par contre dans l’enquête de POWERS (15), seuls 18.3% des patients souffrants de
douleur abdominale sont admis en 1993.
Les douleurs abdominales aiguës sont le premier symptôme des abdomens aigus qui
nécessitent une intervention chirurgicale en urgence dans 90% des cas (13). Dans les cas où
cette douleur abdominale n’est pas due à un abdomen aigu le taux d’intervention chirurgicale
reste non négligeable. Il est de 13% dans les 24 premières heures et de 22% à 30 jours selon
notre étude. Le taux d’intervention chirurgicale de notre enquête reflète assez bien ce qui se
passe dans les services d’urgence si nous nous en référons aux différentes études (4, 14, 16).
Le taux élevé de Douleurs Non Spécifiques (DNS) (20% des douleurs abdominales aiguës
dans notre étude) est un problème fréquemment retrouvé dans la littérature (2, 9, 12, 15, 17) où
il représente 17 à 45.6% des douleurs abdominales aux urgences.
Selon CHAPAULT ces DNS restent un épisode unique dans 90% des cas environ (4). Dans
10% des cas les douleurs réapparaissent, (ceci qu’il y ait eu laparoscopie ou non, voire ablation
d’appendices sains) et le risque de méconnaître une appendicite serait de 2.5% (4).
Pour les autres diagnostics, la comparaison aux autres études est plus difficile car la
classification des diagnostics n’est pas la même.
Par exemple, nous nous sommes intéressés aux syndromes occlusifs en général et non pas
seulement aux occlusions confirmées par des examens complémentaires (8, 9, 14). Nous
obtenons dans notre étude, 7% de syndromes occlusifs, alors que les occlusions intestinales
représentent 3.6% des douleurs abdominales chez MEILLON-POUGET (14), 6% chez
GUILLEMINOT (8) et 9.56% chez JEANSOULE (9).
De même nous avons regroupé tous les syndromes appendiculaires qu’il y ait ou non-
confirmation par l’intervention, alors que dans les études précédemment citées, les auteurs ne
se sont intéressés qu’aux appendicites opérées. Les syndromes appendiculaires représentent 6%
des diagnostics finaux dans notre enquête, contre respectivement 3.6%, 8.4% et 10%
d’appendicites confirmées (14, 9, 8).
Ces différences de pourcentages pour une pathologie données en fonction des séries sont
clairement exposées par MEILLON-POUGET (14) en 1996.
26 Ces différents chiffres d’hospitalisation, d’intervention, de répartition âge et sexe,
de répartition des diagnostics permettent, aux vus des autres études, de dire que notre enquête
est représentative des services d’urgence en général.
A notre connaissance, aucune étude encore dans la littérature ne s’est intéressée à la
concordance ou à la discordance des attitudes de soins entre médecins urgentistes et
chirurgiens viscéraux aux urgences pour la prise en charge des douleurs abdominales aiguës
aux urgences et en particulier pour l’indication d’une hospitalisation. Une étude (12) a étudié
l’influence des DES en chirurgie sur le taux de bons diagnostics posés aux urgences pour les
douleurs abdominales. Cette enquête ne retrouvait pas de différence significative entre
médecins et chirurgiens viscéraux et les pourcentages de bons diagnostics étaient assez
décevants (environ 50%).
L’indication d’une hospitalisation ou d’une non-hospitalisation est un point clé de la
consultation aux urgences, en effet plusieurs études (8, 12, 16) retrouvent près de 50%
d’hospitalisation des patients consultants aux urgences pour douleur abdominale, voire 54% (9)
et 58% dans notre enquête. D’après notre collectif de 319 patients, il apparaît que médecins
urgentistes et chirurgiens viscéraux ont de très bons chiffres de concordance pour le critère de
jugement principal : « y a t’il indication à une hospitalisation ? », avec un test kappa de 0.84.
Pour les critères de jugement secondaires, à savoir la nature de la surveillance des patients
hospitalisés et l’indication d’une intervention chirurgicale en urgence, les résultats des tests
kappa sont moins bons. Il est difficile, pour ces critères de jugement secondaires d’analyser les
résultats du test kappa. En effet, souvent la nature de la surveillance des patients hospitalisés
dépend surtout des lits disponibles à l’hôpital dans les différents services et non, seulement de
la décision des médecins et des chirurgiens viscéraux. De même, la décision finale
d’intervention chirurgicale revient au chirurgien viscéral mais avec les aléas du bloc opératoire
(disponibilité du personnel, disponibilité d’une salle) et dépend également de l’accord ou non
du patient pour une intervention chirurgicale.
. Le résultat de notre étude favorise le schéma d’organisation des services d’urgence où l’avis
des chirurgiens viscéraux est demandé par les médecins urgentistes seulement si ces derniers le
jugent nécessaire.
27
CONCLUSION
En conclusion, ce collectif montre que les douleurs abdominales aiguës sont un motif très
fréquent de consultation aux urgences. Parmi celles-ci, 58% sont hospitalisées. Le diagnostic le
plus fréquemment retrouvé à l’origine de ces douleurs abdominales aiguës est la Douleur Non
Spécifique (DNS), qui est de 20%. Ces chiffres concordent avec ceux de la littérature.
Selon ce collectif, l’étude des pratiques de prise en charge des douleurs abdominales aiguës
aux urgences par les médecins urgentistes et les chirurgiens viscéraux qui ont examiné en
aveugle et simultanément les patients, indique premièrement une très bonne concordance sur la
décision d’hospitalisation qui était le critère principal de cette étude ; deuxièmement une
concordance moyenne sur la nature de la surveillance des patients hospitalisés et sur
l’indication d’une intervention chirurgicale en urgence. Ces résultats ont une application
majeure dans l’organisation du fonctionnement des urgences générales pour la prise en charge
des douleurs abdominales aiguës. Ils favorisent un schéma où ces douleurs abdominales aiguës
sont prises en charge en première ligne par les médecins d’urgence et où les avis des
chirurgiens viscéraux ne sont sollicités que si les médecins d’urgence le jugent nécessaire.
28
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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complaint of nontraumatic acute abdominal pain. Annals of emergency Medicine. 1994 ;
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Santé Publ. 1984 ; 32 : 140-147.
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29
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d’urgences : la douleur abdominale, 135 f ; Th :Méd : Paris 13 : 1992 : 13 0055.
9/ JEANSOULE Sandrine. Diagnostic des douleurs abdominales de l’adulte aux urgences de
l’hôpital de Pau : à propos de 674 cas, 50 f. Th : Méd :Bordeaux : 1999 : 25147.
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l’adulte : prise en charge au service d’urgence. 116 f. Th : Méd : Bordeaux : 2000 : 3.
17/ SANDHU G S, REDMOND A D, PRESCOTT M V. Non specific abdominal pain : a
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18/ TODD B S, STAMPER R. Limits to diagnostic accuracy. Medical informatics.
1993 ; 18 (3) : 255-70.
30
ANNEXE I :
ABORD D’UN MALADE
SOUFFRANT D’UNE DOULEUR ABDOMINALE AUX URGENCES
RECOMMANDATIONS GENERALES
1-Un malade souffrant de douleur abdominale aiguë doit être examiné sans délai.
2-Un interrogatoire doit s’efforcer d’établir aussi précisément que possible la
chronologie des événements ayant conduit le patient à consulter et les caractéristiques
actuelles de la douleur. Les données de cet interrogatoire doivent figurer dans
l’observation.
3-Les principales constatations de l’examen clinique de l’abdomen, de l’examen
pelvien ou rectal et de l’examen général, doivent être rapportées dans l’observation.
4-La ou les principales hypothèses diagnostiques doivent être clairement formulées
dans l’observation.
5-Les indications ou non-indications d’examens complémentaires biologiques ou
d’imagerie doivent apparaître dans l’observation.
6-La décision thérapeutique doit également être clairement formulée :
-décision d’intervention chirurgicale prise dans le cadre de l’urgence,
-décision d’hospitalisation avec surveillance chirurgicale,
-décision d’hospitalisation avec surveillance médicale,
-décision de non-hospitalisation.
31
ANNEXE II :
ETUDE DE PRISE EN CHARGE
DES DOULEURS ABDOMINALES AUX URGENCES
FICHE D’INCLUSION MEDICALE
Identification du patient : Etiquette d’identité
Date d’inclusion :
Heure d’inclusion (heure de rédaction de la fiche) :
Nom du médecin d’urgence responsable de l’inclusion :
Hypothèse diagnostique principale :
Diagnostics associés (le cas échéant) :
1-Y a t il une indication à une hospitalisation ?
(entourer la bonne réponse)
OUI NON
2-dans l’affirmative, préciser la nature de la surveillance indiquée
(entourer la bonne réponse)
SURVEILLANCE SURVEILLANCE
MEDICALE CHIRURGICALE
3-Y a t il une indication à une intervention chirurgicale en urgence ?
(entourer la bonne réponse)
OUI NON
32
ANNEXE III
ETUDE DE PRISE EN CHARGE
DES DOULEURS ABDOMINALES AUX URGENCES
FICHE D’INCLUSION CHIRURGICALE
Identification du patient : Etiquette d’identité
Date d’inclusion :
Heure d’inclusion (heure de rédaction de la fiche) :
Nom du chirurgien ayant pratiqué l’examen :
Hypothèse diagnostique principale :
Diagnostics associés (le cas échéant) :
1-Y a t il une indication à une hospitalisation ?
(entourer la bonne réponse)
OUI NON
2-Dans l’affirmative, préciser la nature de la surveillance indiquée
(entourer la bonne réponse)
SURVEILLANCE SURVEILLANCE
MEDICALE CHIRURGICALE
3-Y a t il une indication à une intervention chirurgicale en urgence ?
(entourer la bonne réponse)
OUI NON
33 ANNEXE IV
34 ANNEXE IV (suite)
35 ANNEXE IV (suite).
36
ANNEXE V :
A L’ATTENTION DES CONSULTANTS
Vous venez de consulter dans le Service des Urgences de l’hôpital H Mondor.
Afin d’assurer le suivi de cette consultation, un médecin de ce Service vous
appellera au téléphone dans un délai d’environ huit jours. Il vous posera des questions
concernant l’évolution de vos symptômes depuis cette consultation : amélioration,
guérison, survenue d’autres symptômes.
Nous vous remercions de bien vouloir répondre à ces questions. La qualité de vos
réponses nous permettra d’améliorer le fonctionnement du Service des urgences de
notre hôpital.
Pouvez-vous indiquer au médecin le n° de téléphone et les horaires permettant de
vous appeler dans environ huit jours ? Si vous n’avez pas le téléphone, pouvez-vous
indiquer un autre moyen de vous joindre (tierce personne : voisin, gardien ou
questionnaire écrit avec enveloppe réponse).
Le caractère strictement anonyme et confidentiel de ce questionnaire vous est
assuré par le Service.