universitÉ du quÉbec memoire prÉsentÉ À l'universitÉ
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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
MEMOIRE
PRÉSENTÉ À
L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DE LA MAITRISE EN SCIENCE DE LA TERRE
PAR
CHRISTIAN TREMBLAY
B.Sc.A
LES ÉLÉMENTS DU GROUPE DU PLATINE DANS LE DYKE DE MEQUILLON
CEINTURE DE CAPE SMITH, NOUVEAU-QUÉBEC.
AVRIL 1990
bibliothèquePaul-Emile-Bouletj
UIUQAC
Mise en garde/Advice
Afin de rendre accessible au plusgrand nombre le résultat destravaux de recherche menés par sesétudiants gradués et dans l'esprit desrègles qui régissent le dépôt et ladiffusion des mémoires et thèsesproduits dans cette Institution,l'Université du Québec àChicoutimi (UQAC) est fière derendre accessible une versioncomplète et gratuite de cette �uvre.
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II
RESUME
Des indices sulfurés de nickel-cuivre riches en éléments du groupe du platine (EGP)se trouvent associés aux basaltes komatiitiques du Groupe de Chukotat de la fosse del'Ungava. Ces basaltes komatiitiques recoupent, en formant des dykes et des sills, leGroupe sous-jacent Povungnituk qui est formé de basaltes continentaux et de sédimentsélastiques. Le dyke de Méquillon est un exemple d'un tel conduit nourricier enrichi enNi-Cu et en EGP.
Le dyke de Méquillon a une épaisseur de 120 m et un pendage réel de 20°. Il est zonede façon asymétrique: sa bordure consiste en un mélagabbro composé de chlorite,d'actinote et de plagioclase à grains fins, alors que son centre est formé de grainsd'olivine en phase cumulât et de grains poecilitiques d'orthopyroxène altérés enserpentine et amphibole. La chromite et les sulfures sont présents comme phasesaccessoires dans toute l'intrusion, mais les sulfures sont concentrés dans la partieinférieure de l'intrusion.
Le contenu en MgO des roches de la bordure (15-18%), le patron plat des terres rareset les proportions des éléments incompatibles comme Zr/Y=3.5. Al2O3/TiC«2=20,Sc/Y=3.6 indiquent une composition de basalte komatiitique comme les basaltes àphénocristaux d'olivine du groupe de Chukotat. La valeur de 5 34 s se situant entre 0 à5 et le ratio Se/S entre 200-350* 10^ indiquent que le soufre est dérivé du manteau etn'est pas dû à la contamination par les sédiments.
La modélisation numérique a montré qu'il était possible de produire le coeur de notredyke à partir de la composition des bordures. La soustraction d'un mélange d'olivine(entre 15 et 35%), d'orthopyroxène (entre 0 à 25%) et de sulfure entre (0 à 10%) suffitpour reproduire les différentes roches du dyke de Méquillon. Pour équilibrer les élémentsincompatibles comme Zr, Sm, Se, nous devons faire évoluer la composition du liquideinitial par le fractionnement de 10 à 30% d'olivine, ce qui signifie que le magma a évoluéentre la première injection qui a produit les bordures et celui qui est responsable du coeurdu conduit. Le calcul de la balance de masse nous indique que le système était ouvert carla somme de la composition des roches du dyke est plus riche en MgO et FeO que celledes bordures.
Les valeurs maximum de Pt et Pd (1.5ppm) se trouvent dans les roches riches ensoufre à la base de l'intrusion. L'abondance des sulfures dans cette intrusion (1.5%)indique que la phase sulfurée a interagi avec un important volume de magma pourproduire cette concentration de sulfures. Il s'agit d'une évidence qui confirme que notresystème était ouvert. La composition des sulfures est anormale pour des minéralisationsassociées à des magmas avec une composition de basalte komatiitique; Les rapports Pd/Iret Cu/Ir sont plus élevés et le rapport Ni/Cu plus bas que normal, ce qui suggère que laphase sulfurée est en équilibre avec un liquide plus évolué que celui des bordures. Lalocalisation physique de la minéralisation à la base de l'intrusion est due à la géométriedu conduit à cet endroit.
Mots-clés: Les éléments du groupe du Platine, Basalte komatitique, ceinture plissée
de Cape-Smith, Nickel, Cuivre, Nouveau-Québec, Protérozoique
I l l
ABSTRACT
Nickel-copper sulphides rich in platinum-group elements (PGE) occur associatedwith the komatiitic basalts of the Chukotat Group in the Ungava trough. These komatiiticbasalts are fed by sills and dykes which cut the underlying Povungnituk continentalbasalts and sediments. The Mequillon dyke is an example of this type of feeder whichcontains Ni-Cu sulphides rich in PGE.
The dyke is 120 m thick with a dip of 20°. It is asymetrically, concentrically zoned,the margins consist of melagabbro containing a fine-grained mat of chlorite, actinolite andplagioclase, the interior consists of poikilitic olivine cumulates partly altered to amphiboleand serpentine. Chromite and sulphides are present as accessory phases throughout, butsulphides are concentrated towards the base of the dyke.
The MgO content of the marginal rocks (15-18%), their flat REE patterns and theirnear chrondritic ratios for Zr/Y=3.5. Al2O3/TiO2=20, Sc/Y=3.6 indicate that the magmawas a komatiitic basalt similar to the olivine pheric basalts of the Chukotat group. The534 S values which cover the range 0 to 5 and Se/S ratios 200-350* 10^ which indicatethat the sulphur was mantle derived and not derived by contamination from the enclosingsediments.
It is possible to numerically model the major oxides and compatible trace elements ofthe rocks in the center of the intrusion by considering them to be a mixture of initial liquidwith a composition similar to the margin rocks, 15 to 35% olivine, 0 to 25%orthopyroxene and 0 to 10% sulphides. However these models produce rocks too poorin the incompatible elements e.g. Zr, Sm and Sc. To model these elements it necessary toassume that the trapped liquid component is fractionated and has lost approximately 30%olivine. A mass balance calculation indicates that the system was opensince the sum therocks within the dyke is more MgO and FeO rich than the margins. The fact that the sumof rocks within the intrusion is more mafic than the margin rocks implies that somefractionated liquid has been expelled from system.
The rocks with highest Pd and Pt contents (1.5 ppm) are the sulphide-rich rockstowards the base of the intrusion. The amount of sulphide present in the dyke (average1.5%) is too great to have formed from the volume of magma present, this providesfurther evidence that the system was open. The collection of the sulphides at the base ofthe dyke is attributed to the geometry of the intrusion and the sulphide segregation in theconduit. The composition of the sulphides are unusual for sulphides associated with akomatiitic basalt; the Pd/Ir and Cu/Ir ratios are higher and the Ni/Cu ratios are lower thannormal, suggesting that the sulphides formed in equilibrium with a more fractionatedliquid than a komatiic basalt.
Key words: Platinum-group elements, komatiitic basalt, Cape-Smith Fold Belt,
Nickel, Copper, New Quebec, Proterozoic
IV
REMERCIEMENTS
Je remercie d'abord mon directeur de thèse Sarah-Janes Barnes pour l'encadrement
et le suivi lors des travaux de recherche et les deux responsables scientifiques du projet,
Jayanta Guha et Donald Francis, pour leurs conseils. Je remercie, également, le
responsable du laboratoire SLOWPOKE II de l'École Polytechnique à Montréal, M. Greg
Kennedy pour l'irradiation des échantillons ainsi que M. Richard Lechasseur et M. Paul
Bédard, responsables des laboratoires de géochimie analytique et d'activation neutronique
à l'UQAC, pour leur soutien pendant cette recherche.
Ce travail a été rendu possible grâce à un contrat conjoint de l'U�M-CERM obtenu
du Ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec et d'une subvention du CRSNG
(Sarah-Janes Barnes). Le programme d'Actions Structurantes a également soutenu
financièrement le projet
V
TABLE DES MATIERES
pages
RESUME FRANÇAIS II
RÉSUMÉ ANGLAIS III
REMERCIEMENTS IV
TABLE DES MATIERES V
LISTE DES FIGURES VII
LISTE DES TABLEAUX XI
LISTE DES ANNEXES XII
LISTE DES ABBREVIATIONS XIII
1. INTRODUCTION 1
1.1 Géologie générale 31.2 Géologie locale 5
2. PÉTROGRAPfflE DU DYKE DE MÉQUILLON 15
2.1 Les mélagabbros de bordure 152.2 Les cumulats à olivine avec pyroxene
poecilitique 172.3 Le cumulât à olivine tardif 172.4 La phase sulfurée 18
3. GÉOCHIMIE DU DYKE DE MÉQUILLON
3.1 Méthodes analytiques 193.2 Le dyke de Méquillon: magmatisme
du Chukotat ou du Povungnituk 203.3 Évolution des roches du conduit et de la
minéralisation 24
3.3.1 Fusion partielle 243.3.2 La contamination 273.3.3 Cristallisation Fractionnée 29
3.4 Les EGP et la cristallisation fractionnée 373.5 Les sulfures à Méquillon 42
VI
4. CONCLUSIONS
4.1 Modèle pour la production dumagma et des minéralisations 44
REFERENCES 47
ANNEXE 1 50
ANNEXE II , 59
ANNEXE III 67
ANNEXE IV 71
ANNEXE V 74
VII
LISTE DES FIGURESPages
Figure 1 Contexte géologique régional et localisation du secteur du lac
Méquillon et des principaux indices sulfurés de la ceinture
supracrustale de Cape Smith-Weakeham bay. Les principaux
indices se situent à la limite entre le Groupe de Chukotat et leà l'intérieur du Povungnituk 2
Figure 2 Localisation et contexte géologique du dyke de Méquillon et de la
coupe d'échantillonnage 6
Figure 3 Photo A: Vue aérienne du dyke de Méquillon. Notez ladiscordance entre le dyke de Méquillon, dont les contacts sontsoulignés par les lignes noires, et les roches encaissantes. Lehaut de la photo montre la direction nord-est. Photo B:Microphotographie en lumière naturelle du mélagabbro debordure. Les plages claires correspondent aux orthopyroxènesaltérés en amphibole et serpentine. Elles sont entourées de petitsgrains de plagioclase transformés en épidote. Le trait blanc estégale à 0.5mm. Photo C: Microphotographie en lumièrepolarisée du cumulât à olivine avec pyroxene poecilitique. Enclair on voit un grand cristal de pyroxene avec des grainsd'olivine en inclusion. Le trait blanc est égal à 0.5mm. Photo D:Microphotographie en lumière naturelle du cumulât à olivinetardif. Il est formé à plus de 80% de grains arrondis d'olivinealtérés en serpentine avec des reliques de pyroxene en bordure.Le trait blanc est égal à 2mm. Photo E: Microphotographie enlumière réfléchie de la minéralisation. Po=Pyrrhotite,Cp=Chalcopyrite, Pn=pentlandite, MGP= Minéraux du groupedu platine. Le trait blanc est égal à 0.5mm. Photo F:Microphotographie en lumière réfléchie de la minéralisation. Enclair on voit les sulfures et en foncé les silicates. Notez lasubstitution des silicates par les sulfures. Le trait blanc est égal à2mm 7
VIII
Figure 4 Coupe lithologique transversale du dyke de Méquillon avecla localisation des analyses 13
Figure 5. Distribution des minéraux normatifs dans le dyke de Méquillon.
Les sulfures se concentrent dans le premier tiers inférieur. Les
silicates mafiques sont plus abondants dans le coeur de
l'intrusion 16
Figure 6 Diagramme des spectres de terres rares. A noter la similitude des
spectres des roches de bordure du dyke de Méquillon et des
basaltes à olivine précoce du Groupe de Chukotat (La source des
données du Chukotat et du Povungnituk est Francis et al. 1983).... 21
Figure 7 Diagramme des éléments incompatibles normalisés au manteau(Spidergram). Sur ce diagramme on peut voir le profil desroches de Méquillon qui est plat par rapport à ceux des rochesvolcaniques du Groupe de Chukotat et du GroupedePovungnituk et des sédiments du Groupe de Povungnituk.Les roches de Méquillon sont similaires à celle du Groupe deChukotat. De plus, elles n'ont pas été contaminé par lessédiments. (La source pour les données du Chukotat et duPovungnituk est Francis et al. 1983) 22
Figure 8 Diagrammes des champs d'équilibre pour les rapports Pd/Trversus Ni/Cu et Ni/Pd versus Cu/Ir. La localisation deséchantillons nous montre que ceux du coeur et de la bordureinférieure de l'intrusion sont en équilibre avec un liquide plusévolué que ceux de la bordure supérieure qui représentent lemieux le liquide primitif, (source Barnes,1990) 23
Figure 9 Diagramme du spectre des éléments métalliques suivants: Ni, Os,
Ir, Ru, Rh, Pt, Pd, Au, Cu. normalisés aux valeurs du manteau.
Nous voyons que les roches de Méquillon sont enrichies en
PPGE et appauvries en IPGE. La courbe de la bordure
supérieure est très semblable à celle de la limite inférieure des
IX
basaltes à haut MgO. Cette faible quantité d'Ir pour Méquillonpeut s'expliquer par une rétention de l'Ir par la cristallisation del'olivine dans le conduit. (Tiré de Barnes et Naldrett, 1988) 25
Figure 10 Diagramme du rapport Se/S*106 versus le ^ 34 du S. Ce
diagramme nous indique bien que le soufre des roches de
l'intrusion vient du manteau et non de la contamination par les
sédiments. (Tiré de Ecktrand et al. 1989) 28
Figure 11 La figure 11A nous montre qu'avec l'olivine et le liquide il y a un
pyroxene qui contrôle la composition des roches à Méquillon. La
figure
11B indique qu'il s'agit d'un pyroxene pauvre en Ca 30
Figure 12 Diagramme ternaire Fe-Ni-S. Ce diagramme nous montre que lessulfures n'ont pas été affectés par l'altération puisque la plupartdes échantillons ont préservé leur signature magmatique. (Tiréde Naldrett et al. 1967) 31
Figure 13 Diagrammes MgO versus Sm. Sur le diagramme 13a on voit leslignes de contrôle formées par le liquide inital (Liq i) avecl'olivine initiale (01 i) et l'orthopyroxène initial (Px i), la plupartdes échantillons tombent en dehors du champ. À la figure 13bnous avons de nouvelles lignes de contrôle formées par unliquide évolué (Liq.é) avec l'olivine évoluée (01.é) etl'orthopyroxène évolué (Px.é); Ces nouvelles lignes de contrôlesincorporent mieux les échantillons, ce qui confirme que leliquide a évolué entre la première injection de magma qui aproduit les bordures et le liquide du coeur de l'intrusion 34
Figure 14 Matrice de corrélation entre les éléments métalliques Ni, Cu, Co,
Ir, Pt, Pd, Rh, le soufre et le rapport Pd/Ir. Cette table montre
que ces éléments ont une valeur de corréllation significative entre
eux et avec le soufre 38
X
Figure 15 Diagramme Pd versus Ni. Sur ce diagramme on peut voirl'influence de chacune des composantes de notre système sur ladistribution des éléments métalliques. On remarque que la phasesulfurée est la composante qui contrôle la distribution des Pd etdu Ni. Pour les valeurs du cumulât à olivine tardif,l'abondance des olivines est responsable des variations de Ni 39
Figure 16 Distribution du Ni, Cu, Pt, Pd, Ir et du S dans le dyke deMéquillon. Le comportement des éléments métalliques estsimilaire à celui du S 40
Figure 17 Modèle pour la production du liquide et des concentrationsd'EGP à Méquillon 45
XI
LISTES DES TABLEAUXpages
Tableau 1 Tableau des résultats d'analyse chimique des roches deMéquillon, des sédiments élastiques et des volcaniques duPovungnituk 51
Tableau 2 Tableau des valeurs du d 34 du S pour les roches de Méquillon et
des sédiments du Povungnituk 57
Tableau 3 Tableau de la précision et recurence des analyses de EGP 58
Tableau 4 Modélisation numérique du cumulât à olivine avec OPXpoecilitique du coeur de l'intrusion. Le liquide de départ estl'analyse de la bordure de l'intrusion. Si on soustrait 15%d'olivine 30% d'opx et 5% de sulfures au liquide de départ il estpossible de reproduire assez bien la composition du coeur del'intrusion, cependant, on n'arrive pas à équilibrer les élémentsincompatibles comme SmLa, Y etc 32
Tableau 5 Tableau de la balance de masse pour les roches de Méquillon.
La somme des compositions du conduit est différente de celle des
bordures, ce qui signifie qu'une partie du magma plus évolué a
été expulsé. Le coeur du dyke représente la composition d'un
mélange entre la partie cumulât d'un liquide primitif et un liquide
fractionné contenant une quantité plus importante d'éléments
incompatibles 36
XII
LISTE DES ANNEXES
PagesANNEXE I Tableau des résultats d'analyse de roche 50
ANNEXE II Procédure de broyage et d'analyse de roche 59
ANNEXE m Calcul de la composition des sulfures 67ANNEXE IV Calcul de la concentration du fer dans les sulfures 71ANNEXE V Tableau de la Norme CPIW 74
XIII
LTSTE DES ABREVIATIONS
POCPPYmmcmCpxMSS(D)
REEHREELREEEGPRIREMCERMolopxqorabanneleCacwodihymtheilapPAFCnBKAABKNAAPKNAAPKAAMGPnorÉ.I.MORBpand<LdIPGE
PPGE
Pyrrothine.Chalcopyrite.Pyrite.Millimètre.Centimètre.Clinopyroxène."Mono Sulphide Solution".Coefficient de partage des éléments entre une phase minérale donnée et leliquide.Terres rares.Terres rares lourdes.Terre rares légères.Éléments du groupe platine.Facteur qui exprime le taux d'échange entre les sulfures et les silicates.Institut de recherche en exploration minérale.Centre d'étude en ressources minérales.Olivine.Orthopyroxène.Quartz.Orthose.Albite.Anorthite.Néphéline.Leucite.Carbone.Acmite.Wollastonite.Diopside.Hyperstène.Magnetite.Hématite.Ilménite.Apatite.Perte au feu.Chondrite.Basalte komatiitique appauvrie en aluminium.Basalte komatiitique non appauvrie en aluminium.Péridotite komatiitique non appauvrie en aluminium.Péridotite komatiitique appauvrie en aluminium.Minéraux du groupe des platinoïdes.Norme ou normatif.Éléments incompatibles."Mid Oceanic Ridge Basalt" (Basalte de crête mid-océanique).Pas analysé.Non disponible.Plus petit que la limite de détection.Les éléments du groupe de l'iridium platine (Iridium platinum groupelement).Les éléments du groupe du paladium platine (Paladium platinum groupelement).
CHAPTTTRE T
INTRODUCTION
Dans la ceinture supracrustale de Cape Smith (fig.l) trois groupes de roche ont été
cartographies: Le Povungnituk, le Chukotat et le Watts. D'après Lamothe (1986),
Picard et al. (1989), Hoffman (1985), Bédard et al. (1984), Francis et al. (1983, 1982,
1981), Hynes et Francis (1982) et Francis et Hynes (1979) les deux premiers
représentent des séquences déposées lors de l'ouverture d'un rift en milieu continental
(Povungnituk) et de son évolution vers un plancher océanique (Chukotat). Le groupe de
Watts pourrait représenter, en partie, les restes d'une séquence ophiolitique (St-Onge et
Lucas, 1989; St-Onge étal. 1987; Picard et al. 1989; Scott étal. 1988). Pour les indices
de Ni-Cu-EGP (Éléments du groupe du platine), deux contextes de mise en place de la
minéralisation sont reconnus, (Giovenazzo 1985: et Giovenazzo et al. 1988): A) Les
gisements de Katiniq, Lac Cross et Raglan (fig.l) se trouvent à la base d'intrusions sub-
volcaniques ou de lacs de lave situés à la limite entre le sommet du Povungnituk et la base
du Chukotat (Barnes et al. 1982; Dillon-Leach et al. 1986); B) Les indices plus au sud
comme Delta, Expo-Ungava et Méquillon (fig.l) sont associés à de petites intrusions qui
percent le Groupe de Povungnituk.
Le but de cet article est: 1) de décrire un des indices septentrional: le dyke de
Méquillon; 2) de voir la relation entre ce type d'intrusion et le magmatisme de la ceinture;
3) de tenter d'expliquer la distribution des EGP.
Cette recherche a été orientée afin de comprendre les problèmes suivants:
- Evolution des roches du conduit depuis la fusion dans le manteau jusqu'à leur
cristallisation.
DÉTROIT DHUDSON
CHURCHILL
BAIEDVUDSON
v v v v v v v v v v vv v v v v v v v v
'� v v v v v vV V V V V
V V V V
APHÉBIENGROUPE DE POVUNGNITUK
SSS3GROUPE DE CHUKOTAT1S3GR0UPE DE WATTS
ARCHÉENSUPERIEUR
INDICES SULFURÉS
Figure 1: Contexte géologique régional et localisation du secteur du lac Méquillonet des principaux indices sulfurés de la ceinture supracrustale deCape Smith.Les principaux indices se situent à la limite entre le Groupe de Chukotatet le Groupe de Povungnituk.
- Pourquoi la minéralisation semble concentrée là où le conduit recoupe les volcaniques
avec un angle très fort?
- Pourquoi y-a-t-il autant de minéralisation dans un si petit conduit?
- À quel moment la démixion de la phase sulfurée a eu lieu?
- Quelle a été la dynamique de cristallisation dans le conduit puisque l'ensemble des
lithologies du coeur de l'intrusion sont plus magnésienne que les bordures qui
représentent le mieux le liquide parent?
- Où est allée la fraction plus évoluée du liquide?
1.1 GÉOLOOTE GÉNÉRALE
Le dyke de Méquillon se trouve dans la partie sud de la fosse de l'Ungava, dans la
formation de base de la stratigraphie de la ceinture supracrustale de Cape Smith, le
Groupe de Povungnituk. Ce groupe est divisé en deux sous-groupes, le Lamarche et le
Beauparlant. Le Lamarche repose en discordance de faille sur le socle Archéen. Il est
constitué d'une séquence dominée par les sédiments de marge continentale. Le
Beauparlant surmonte structuralement le Lamarche dont il est séparé par une faille de
chevauchement. Il est formé d'un assemblage volcano-sédimentaire. La proportion de
roches volcaniques augmente vers le sommet du Beauparlant. Plusieurs filons-couches et
dykes ultramafiques s'insèrent à travers l'empilement volcano-sédimentaire. Le sommet
du Beauparlant est caractérisé par l'abondance des roches pyroclastiques et volcaniques de
composition intermédiaire. Le Povungnituk représente bien les séquences du début de
l'ouverture d'un rift en milieu continental (Francis et al. 1982; Lamothe et al. 1983, 1987,
1989).
Le groupe de povungnituk est surmonté par une importante séquence volcanique
d'affinitée komatiitique: Le groupe de Chukotat. Une évolution magmatique caractérise
l'ensemble de ce groupe (Picard, 1986). À la base du Chukotat se trouve les unités les
plus mafiques qui sont les basaltes à phénocristaux d'olivine. Un peu plus haut ce sont
les basaltes à phénocristaux de pyroxene qui dominent; ces roches marquent une
différenciation par soustraction principalement de l'olivine et du pyroxene. Finalement,
les basaltes à phénocristaux de plagioclase représentent l'unité la plus différenciée. Cette
unité se rencontre au sommet du Groupe de Chukotat. La succession des unités à
l'intérieur du groupe de Chukotat s'interprète comme l'évolution des stades matures d'un
rift continental vers la formation d'un plancher océanique. La différenciation s'est faite en
grande partie dans les conduits (Francis et al. 1983; Bédard et al. 1984).
Le Groupe de Watts forme la partie supérieure de la fosse de l'Ungava.
Structuralement, il prend la forme d'un grand synclinal épais qui est bordé au Nord et au
Sud par des contacts tectoniques. Au Sud, le Watts chevauche l'empilement volcanique
du Chukotat le long de la faille Bergeron. Au Nord le Watts est séparé du socle Archéen
par une zone de décollement indiquant un mouvement vers le Sud des unités de la Fosse
sur le socle Archéen (Moorshead, 1987: sous presse). Hoffman (1985), propose que
l'ensemble de la ceinture de Cape Smith représente une nappe de chariage ("klippe") qui a
été transportée du nord et qui repose en discordance sur le socle Archéen. Dans le
secteur du Lac Hubert, le Watts peut se diviser en deux grands sous-ensemble:
Le premier occupe la partie occidentale du Groupe de Watts. La similarité entre
plusieurs des lithologies de ce sous-ensemble et celle du groupe de Povungnituk nous
incite à le correler avec ce dernier.
Le deuxième sous-ensemble se situe dans la partie orientale. Il présente des
ressemblances marquées avec l'empilement volcanique-volcanoclastique de la formation
de Parent (Moorshead, 1987). St-Onge et Lucas (1989) ont reconnu des lithologies et des
structures typiques des complexes ophiolitiques et suggère cette interprétation pour une
partie du Watts se trouvant dans le secteur de Purtuniq. L'Ensemble du Groupe de Watts
est recoupé par des intrusions pré, syn à post-tectoniques. La composition de ces
intrusions varie de ultramafîque à granitique en passant par granodioritiques.
t.2 GÉOLOGIE LOCALE
La région du lac Mequillon se trouve dans la partie supérieure du Groupe de
Povungnituk (fig. 1). Nous avons cartographie, à l'échelle de 1:20, 000, une superficie
de 75 km2 dont une partie importante est présentée à la figure 2. Les roches
cartographiées comprennent les sédiments clastiques et les volcanites coussinées à
massives du Povungnituk ainsi que les roches intrusives mafïques et ultramafiques reliées
au magmatisme du Chukotat et du Povungnituk (fig. 2).
L'intrusion de Mequillon mesure 1.5 km de long par 120 m d'épaisseur. Elle recoupe à
angle fort les roches volcaniques adjacentes (fig. 2, Fig. 3A). Le dyke de Mequillon est
formé d'une bordure de mélagabbro de 5 à 20 m d'épaisseur et d'une partie centrale
consistant en un cumulât à olivine avec orthopyroxène poecilitique. Un petit dyke de
cumulât à olivine de 1 à 2m d'épaisseur recoupe le conduit principal (fig.4). Picard
(1986) a décrit quatre types d'intrusion dans le Povungnituk: les types 1,2,3,4. Le dyke
de Mequillon correspond au type (4) de cette classification c'est-à-dire filon nourricier de
pyroxénite-péridotite-dunite. En se basant sur les informations de forage et de terrain et
après une reconstruction structurale de la géométrie du conduit il est possible d'estimer le
pendage du dyke, au moment de sa mise en place, à environ 20 et 30°. Cette
reconstruction n'est valable que pour le recoupement entre le dyke et les volcanites.
= = = : Coupe de Méquillon
500 1000 m
INI
�
�<
m
�
nSédiment du Groupe de Povungnituk
Gabbro
Péridotite
Basalte coussiné du Groupe de Povungnituk
Basalte massif du Groupe de Povungnituk
Dyke de Méquillon
Coupe d'échantillonnage
Figure 2: Localisation et contexte géologique du dykede Méquillon et de la coupe d'échantillonnage
Figure3: Photo A: Vue aérienne du dyke de Méquillon. Notez la discordance entre le
dyke de Méquillon dont les contacts sont soulignés par les lignes noires et les
roches encaissantes. Le haut de la photo montre la direction nord-est. PhotoB: Microphotographie en lumière naturelle du mélagabbro de bordure. Les
plages claires correspondent aux orthopyroxènes altérés en amphibole et
serpentine. Elles sont entourées de petits grains de plagioclase transformés en
épidote. Le trait blanc est égale à 0.5mm. Photo C: Microphotographie en
lumière polarisée du cumulât à olivine avec pyroxene poecilitique. En clair on
voit un grand cristal de pyroxene avec des grains d'olivine en inclusion. Le
trait blanc est égal à 0.5mm. Photo D: Microphotographie en lumière
naturelle du cumulât à olivine tardif. Il est formé à plus de 80% de grains
arrondis d'olivine altéré en serpentine avec des reliques de pyroxene en
bordure. Le trait blanc est égal à 2mm. Photo E: Microphotographie en
lumière réfléchie de la minéralisation. Po=pyrrhotite, Cp=chalcopyrite,
Pn=pentlandite, MGP= minéraux du groupe du platine. Le trait blanc est égal à
0.5mm. Photo F: Microphotographie en lumière réfléchie de la
minéralisation. En clair on voit les sulfures et en foncé les silicates. Notez la
substitution des silicates par les sulfures. Le trait blanc est égal à 2mm.
13
_ C8-120
C8-104
C8-99
C8-91
C8-82C8-78
C8-72
C8-65
C8-58
C8-53
C8-48C8-44C8-41
C8-28C8-25
C8-17
C8-12C8-08C8-04
Basalte Povungnltuk
Bordure mélagabbro
Cumulât à olivine tardif
Cumulât à oilvine avecOpx Poecilitlque
Figure 4: Coupe lithologique transversale du dyke deMéquillon avec emplacement des analyses.
CHAPITRE II
PÉTROGRAPHIE DU DYKE DE MÉOUTLLON.
Les minéraux primaires du dyke de Méquillon ont été transformés en minéraux
métamorphiques de basse température (faciès des schistes verts). Les minéraux ignés ont
été reconstitués selon la norme CIPW (fig.5 et annexe V).
La figure 5 montre la distribution et la concentration de l'olivine, des plagioclases
des pyroxenes et des sulfures normatifs dans l'intrusion de Méquillon. Nous avons établi
les divisions pétrographiques suivantes:
2.1 TES MÉLAGABBROS DE BORDURE.
Les mélagabbros sont des faciès de bordure de l'intrusion. Ils sont formés de
pyroxenes automorphes (1 à 2 mm) transformés en actinolite et serpentine et de
plagioclase xénomorphe (<1 mm) altérés en épidote et chlorite (fig.3B). Les plagioclases
se trouvent à l'intersection des pyroxenes, ce qui indique qu'ils ont été les derniers à
cristalliser (fig.3B). Les mélagabbros sont interprétés comme représentant le mieux la
composition du liquide parent parce qu'ils ont une texture à grain fin et qu'ils ne montrent
pas d'évidence de fractionnement. On note la présence de pyrrhotite, de chalcopyrite et
de pentlandite dans les deux bordures de l'intrusion. Les sulfures sont disséminés
(<0.1mm, 1%) dans la bordure supérieure, et constituent des amas polyminéraliques
xénomorphes ( l à 6mm, 2 à 10%) à l'intersection des grains dans la bordure inférieure.
1 20
1 0 0
8 0
6 0
4 0
2 0
0 m.
MgO
ollvlne Pyroxene Plagioclase MgO+Feo Sulfures Pd/lr Ni/Cu
hy
dl
in «o r^ oo� � � �
o o o oBasalte Povungnltuk
Bordure Mélagabbro
60 10 40
� Cumulât à ollvlne
Cumulât à ollvlne avec Opx poecllltique
0 5 10 .1 1 10
Figure 5: Distribution des minéraux normatifs dans le dyke de Méquillon. Les sulfures se concentrent dans le tiers inférieur.Les silicates mafiques sont plus abondants dans le coeur de l'intrusion
17
2.2 LES CUMIJLATS À OLIVTNE AVEC PYROXENE POECILITIOUE
Les cumulats à olivine avec pyroxene poecilitique forment la partie centrale de
l'intrusion. Ils sont formés d'olivine cumulus altérée en serpentine et chlorite et de
pyroxene poecilitique transformé en serpentine et amphibole. L'olivine (2 à 4mm) est
arrondie à tabulaire et le pyroxene (5mm à lcm) est sub-automorphe et possède une
altération complexe en serpentine et actinote (fig.3C). C'est dans cette lithologie que se
retrouve la partie la plus importante de la minéralisation et les phases sulfurées montrent
les mêmes relations que dans le faciès de la bordure inférieure.
2.3 LE CUMULAT A OLTVINE TARDIF
Le cumulât à olivine tardif se trouve sur une épaisseur de 1 à 2 mètres dans la partie
inférieure du dyke (fig.4). Ce petit niveau est discontinu et montre des contacts nets avec
les autres roches du conduit. Cette roche est formée à plus de 80% d'olivine (2 à 4 mm)
arrondie altérée en serpentine et de pyroxene interstitiel xénomorphe (lmm) altéré en
amphibole (fig. 3D). La présence de contacts nets avec les autres roches du dyke suggère
que cette lithologie représente une petite pulsion tardive de magma par rapport à la mise en
place du conduit principal.
2.4 LA PHASE SULFURÉE
Les sulfures sont la pyrrhotine, la chalcopyrite et la pentlandite. Le plus souvent, ces
sulfures forment des amas polyminéraliques xénomorphes (2 à 10%) à l'intersection des
grains de silicate (fig.3E). La quantité de sulfure varie de 1 à 5% dans la partie centrale
du dyke et de 5 à 10 % dans le premier tiers à la base du dyke (fig.5). Localement, nous
18
avons pu observer des évidences de remplacement des silicates par les sulfures (fig.3F) et
sur certaines lames minces des minéraux de platine qui n'ont pas été identifiés (fig.3E).
CHAPITRE ITI
GEOCHIMIE DU DYKE DE MEOUILLON.
3.1. METHODES ANALYTIQUES
Les résultats obtenus sont basés sur 24 analyses de roches du dykes de Méquillon
réparties de façon à obtenir une section complète perpendiculairement à la direction de
l'intrusion. Les résultats sont présentés aux tableaux let 2 de l'annexe I et la localisation
des échantillons à la figure 4. Les poudres de roches furent obtenues à l'aide d'un
pulvérisateur en alumine (Shatter box). Les oxydes, à part le Na2O, et le Cu, Ni, S, Zr,
Y ont été déterminés par fluorescence X au laboratoire de Caleb Brett International
(Angleterre). Les autres éléments traces et le Na2Û ont été déterminés à l'Université du
Québec à Chicoutimi par activation neutronique après une irradiation par le réacteur
SLOWPOKE II de l'École Polytechnique à Montréal. Les platinoïdes furent également
analysés par activation neutronique à l'Université du Québec à Chicoutimi après
concentration de ces éléments par la méthode de la pyrolyse de pastille de Nickel-soufre
(fire assay) (Haines et Robert, 1982). Pour les détails de ce type d'analyse voir le texte à
l'annexe H. Une estimation de la précision et de la récurrence des analyses des EGP est
présentée au tableau 3, annexe I. Les analyses 834 S du soufre ont été faites par le centre
géoscientifique de Carlton à Ottawa. Les valeurs de tous les éléments analysés ont été
recalculées à 100% de roche de façon à éliminer la perte au feu.
20
3.2 LE DYKE DE MEOUILLON: MAGMATISME DU CHUKOTAT OUDU POVUNGNTTUK?
Les différents types d'intrusions plus ou moins différenciés, de cette partie de la
ceinture, ont déjà été identifiés comme étant associés au magmatisme du Povungnituk et
du Chukotat (Picard, 1986: Picard et Giovenazzo, 1989 ). Le dyke de Méquillon
recoupe de façon claire les roches du Povungnituk (fig.3A). Une question importante est
de savoir si le magma de l'intrusion de Méquillon est relié au Povungnituk ou au
Chukotat. Le contenu en MgO des mélagabbros de bordure de l'intrusion, qui représente
la composition du liquide initial, se situe entre 15 et 18% (Éch C8-04, C8-104 et C8-120,
tableau 2, Annexe I). Cela suggère que ce liquide est relié au magmatisme du Chukotat
qui montre des teneurs en MgO de 12 à 18% alors que le contenu en MgO des liquides du
Povungnituk se situe entre 5 et 12% (Francis et al., 1983; Picard, 1986). Sur le
diagramme des terres rares (fig. 6) on voit que le champ des roches de Méquillon
recoupe la partie inférieure du champ des roches du Chukotat. De plus, les roches de
bordure de l'intrusion sont au même niveau et avec la même pente que la partie la plus
primitive des roches du Chukotat. Le diagramme des éléments incompatibles normalisés
au manteau (fig.7) donne la même indication que le diagramme de la figure 6. Ces
diagrammes confirment le lien magmatique entre les roches de Méquillon et les basaltes
komatiitiques du Groupe de Chukotat.
Les diagrammes discriminants Pd/Ir-Ni/Cu et Ni/Pd-Cu/Ir (Barnes et al. 1988)
(fig.8) permettrent de faire ressortir les caractéristiques suivantes pour les roches du dyke:
ils ne sont pas dans le champ des basaltes riches en MgO (basaltes komatiitiques), ils
tombent plutôt à la limite supérieure du champ des basaltes de plateau (fig.8). Un des
échantillons de la bordure supérieure et ceux du cumulât à olivine tardif possèdent des
rapports Ni/Cu, Pd/Ir et Ni/Pd, Cu/Ir qui sont très près de ceux retrouvés dans les
basaltes à phénocristaux d'olivine du Groupe de Chukotat (Picard et al. 1989) et des gîtes
de Katinik et Donaldson ouest (fig. 8). On peut voir, également, que toutes les autres
21
100
oJZ
.2ta
10
La Ce Sm EuC8-04 Bordure inférieure
C8-120 Bordure supérieure
Tb Yb LuC8-104 Bordure supérieure
Figure 6: Diagramme des spectres de terres rares. À noter la similitude desspectres des roches de bordure du dyke de Méquillon et des basaltesà olivine précoces du Chukotat (La source des données du groupe deChukotat et du Povungnltuk est Francis, 1983).
22
100 -
lant
eau
Roc
he/M o
1 i
.5 :
A/y/Povungnitui
i i \ v-.u..m
�v W\
Méquillon /
Cs Rb Ba Th K
Roche
^ > *Chukotat
1 1 1
La Ce Nd
sédimentaire
^
� i i i
P Hf Zr Sm
du Povungnituk
If
. . i i . � i i �
Ti Eu Tb Y Yb Lu Se Al Ca
Figure 7: Diagramme des éléments incompatibles normalisés au manteau(Spidergraph). Sur ce diagramme on peut voir le profil des roches deMéquillon qui est plat par rapport à ceux des roches volcaniques etsédimentaires du Povungnituk Les roches de Méquillon sont similaires àcelles du Groupe de Chukotat.(La source pour les données du Chukotat et du Povungnituk est Francis, 1983).
Q.
105-
104-
103-
102-
101
10°-
10"1
10 -2
r�-���,..,,
REEFSENEGP
I
\ Veines de\ sulfures riches
S en cuivre
t -H. . , � � � �
. . - . . - � ' '
� � � . .
� � � . .
BASALTESDE PLATEAU
BASALTES RICHES EN MgO
INTRUSIONSLITÉES
CHROMITITES KOMAT1ITES
CHROMITITESOPHIOUTIQUES
10 -2 10 -1 )° 101
Ni/Cu10'
ë x��u.
f BASALTES RICHES EN MgO
\
Veines de sulfuresriches en cuivre
Cu/lr106 107 108 109
� Cumulât à olivine tardif� Bordure mélagabbro� Cumulât à olivine et orthopyroxène
poecilitique
K KatinikD Donaldson
23
Figure 8: Diagrammes des champs d'équilibre pour les rapports Pd/lr et Ni/Pd versus Ni/Cu et Cu/lr.La localisation des échantillons nous montre que ceux du coeur et de la bordureinférieure de l'intrusion sont en équilibre avec un liquide plus évolué que ceux de labordure supérieure, (source Barnes et al. 1988).
24
roches de Méquillon possèdent un rapport Ni/Cu et Cu/Ir plus bas avec un rapport Pd/Ir
et Ni/Pd plus élevé que ceux des basaltes riches en MgO. Egalement, si on regarde les
spectres des métaux normalisés par rapport au manteau on peut voir que les patrons de la
bordure supérieure ainsi que celui des cumulats à olivine tardif sont similaires à celui des
basaltes à haut MgO (fig.9). Pour les autres roches du dyke, on remarque un
enrichissement en platinoïdes du groupe du Pd (PEGP, Barnes et al. 1985) en Au et en
Cu comparativement aux platinoïdes du groupe de l'Ir (IEGP, Barnes et al. 1985) et du
Ni qui sont appauvris par rapport aux valeurs du manteau, ce qui donne à cette courbe
une pente plus forte que celle des basaltes riches en MgO (fig. 9). Ces diagrammes nous
indiquent que seules les roches de la bordure supérieure et celles du cumulât à olivine
tardif sont en équilibre avec un liquide de basalte komatiitique. La minéralisation du
coeur de l'intrusion est en équilibre avec un liquide plus évolué (fig. 8).
3.3 EVOLUTION DES ROCHES DU CONDUTT ET DE LAMINERALISATION
L'évolution de la minéralisation est intimement liée à celle du magma puisqu'il s'agit
de sulfures magmatiques. Ainsi, chacune des étapes de l'évolution des roches de
Méquillon, depuis la génération du magma dans le manteau supérieur jusqu'à la
transformation de la minéralogie par le métamorphisme, a influencé les caractères de la
minéralisation.
3.3.1 Fusion partielle
La génération de liquides ayant une composition aussi magnésienne requiert un taux
de fusion partielle élevé. Pour les basaltes à phénocristaux d'olivine du Groupe de
Chukotat ce taux se situe à environ 25-30% (Francis et al. 1983; Picard et al. 1989).
25
Ia>
10
10
10
o 10oc
10
10 -1Ni Os Ir Ru Rh Pt Pd Au Cu
Bordure supérieure
Bordure inférieure
Cumulât à olivine tardif
Limites inférieure, et supérieure, desbasaltes riches en MgO
Cumulât à olivine avec orthopyroxène poecilitique
Champ des roches de Méquillon
Figure 9: Diagramme du spectre des éléments métalliques suivants:Ni, Os, Ir, Ru, Rh, Pt, Pd, Au, Cu. normalisé aux valeurs du manteau.Les roches de Méquillon sont enrichies en PPGE et appauvries en IPGE.La courbe de ia bordure supérieure est très semblable à celle de la limiteinférieure des basaltes à haut MgO. Cette faible quantité d'Ir pour Méquillonpeut s'expliquer par une rétention de i'Ir par ia cristallisation de l'ollvinedans le conduit. (Tiré de Barnes et et al. 1988.)
26
Pour Méquillon le taux de fusion partielle devrait se situer aux alentours de celui des
basaltes à phénocristaux d'olivine du Groupe de Chukotat puisque la composition des
roches de Méquillon est similaire à ces derniers (fig. 6 et 7). La figure 7 montre les
spectres des éléments traces incompatibles normalisés par rapport au manteau. Le patron
pour les roches de Méquillon est très plat et les valeurs à faible concentration par rapport
aux celles du manteau. Ces caractéristiques indiquent que ces roches sont primitives et
qu'elles n'ont subi que peu de modifications depuis leur production dans le manteau.
Une caractéristique importante de la fusion partielle concerne le comportement du
soufre et des éléments métalliques incluant les platinoïdes. Le diagramme de la figure 9
peut nous donner des indications concernant ces paramètres. Ce diagramme est le spectre
des platinoïdes ainsi que du Ni, de l'Au et du Cu, normalisés aux valeurs du manteau. Le
Ni se trouve au même niveau que les IEGP et le Cu est au même niveau que les PEGP.
Cela indique que la totalité des EGP disponibles furent captés, lors de la fusion partielle,
par le liquide de fusion (Morgan, 1986; Barnes et al. 1985). Pour que les EGP se
retrouvent dans le liquide et non dans le matériel du manteau, il faut également que la
totalité du soufre ait été capté par le liquide. Le coefficient de partage des EGP pour le
soufre est très élevé (plus de 20,000 Peach et al. 1989); celui du Cu et du Ni est plus bas,
autour de 200. Si une faible quantité de soufre était demeuré dans le matériel réfractaire
du manteau, il aurait retenu avec lui les EGP en quantité plus importante que le Ni et le
Cu. Ceci aurait donné des courbes avec des pics positifs pour le Cu et le Ni et des
concentrations plus faibles pour les EGP.
En résumé, pour les roches de Méquillon, nous avons une fusion partielle qui se
caractérise par son taux élevé (25 à 30%). Le magma produit possède les caractéristiques
géochimiques de la série komatiitique.
27
3.3.2 Contamination
La contamination du magma se fait lors de son ascension à travers la croûte. Il est
difficile d'imaginer qu'un magma de cette nature, qui est à une température très élevée,
(1400C0) (Huppert et Sparks, 1985) puisse traverser toute la croûte sans incorporer une
certaine quantité du matériel adjacent. La contamination du magma sera d'autant plus
évidente si la composition de la roche incorporée est très différente de celle du liquide.
Par exemple, si le magma a incorporé 5% de roches sédimentaires ou de volcanites
intermédiaires du Povungnituk, sa composition sera beaucoup plus modifiée que s'il a
assimilé 5% de volcanites mafiques comme celle du Chukotat. Le diagramme des
éléments incompatibles de la figure 7 montre bien que la contamination est négligeable
puisque pour les roches de Méquillon la concentration des différents éléments du
diagramme ne semble pas influencée par l'abondance des éléments se trouvant dans les
roches qui aurait pu contaminer notre magma.
Une partie du soufre contenu dans le liquide aurait pu être incorporée par
l'assimilation de sédiments riches en soufre. Pour vérifier cette possibilité on peut
regarder le rapport Se/S versus le 5 S34 (Eckstrand et al. 1989) (fig. 10). Les valeurs
3S34 des échantillons de Méquillon se situent entre 4.1 et 5.1 et celles des sédiments entre
0.2 et 3.0 (tableau 2, annexe I). Les valeurs de S S34 ne permettent pas, à elles seules, de
distinguer la source du soufre. Par contre le rapport Se/S, des échantillons de l'intrusion
est beaucoup plus élevé que celui des roches sédimentaires (figure 10). Ces valeurs
combinées nous permettent de dire que le soufre de Méquillon est igné.
IDO
350
300
250
200
150
100
50
CHAMP DUMANTEAU
� MÉQUILLON |
� SÉDIMENT
SEDIMENT DEMÉQUILLON
�°D
-30 -20 -10 10 20
Figure 10: Diagramme du rapport Se/S* 106 versus le S du S. Ce diagramme nous indiquebien que le soufre des roches de l'intrusion vient du manteau et non de lacontamination par les sédiments. Tiré de Ecktrand 1989
00
29
3.3.3 Cristallisation fractionnée
Pendant la cristallisation fractionnée, la distribution des EGP a pu être influencée par
la cristallisation de l'olivine, de la chromite ou des sulfures. Les évidences
pétrographiques indiquent bien que la partie centrale du conduit a évolué par accumulation
de cristaux d'olivine, de pyroxene et de sulfures (fig. 3C, D, E).
Les pyroxenes du conduit sont complètement altérés en trémolite, chlorite et bastite.
Pour vérifier le type de pyroxene présent dans l'intrusion, nous avons utilisé le
diagrammes MgO-SiO2 et MgO-CaO (fig. 11A et B). La figure 11A nous montre
qu'avec l'olivine et le liquide il y a un pyroxene qui contrôle la composition des roches à
Méquillon. La figure 11B indique qu'il s'agit d'un pyroxene pauvre en Ca. Donc, les
pyroxenes en phase cumulus sont vraisemblablement des pyroxene pauvre en Ca,
contrairement aux pyroxenes des autres intrusions du Chukotat qui sont des
clinopyroxènes (Bédard et al. 1984; Picard et al. 1989).
Le diagramme Fe-Ni-S de la figure 12 montre que la composition recalculée à 100%
de sulfure des échantillons de Méquillon se trouvent dans le champ du liquide immiscible
sulfuré (Monosulphide Solid Solution, MSS) (pour les calculs voir annexe III et IV).
Donc, il semble que la composition des sulfures est demeurée ignée malgré le
métamorphisme.
Les composantes principales qui contrôlent la composition de ces roches sont
l'olivine, le pyroxene pauvre en Ca, les sulfures et le liquide. En prenant les bordures
comme liquide initial il est possible d'obtenir, par modélisation, la composition des
roches du coeur de l'intrusion (tableau 4). Cependant, le contenu en éléments
incompatibles est beaucoup moins élevé dans le cumulât modélisé que dans celui observé
pour les roches du coeur de l'intrusion (tableau 4). Pour obtenir les valeurs en éléments
incompatibles des roches du coeur de l'intrusion, le liquide qui a produit cette partie de
30
Olivine
Pyroxene pauvre en
Liquide
SIO2 55
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1112 13 14 15 16 17 18 19 20CaO
D Bordure de mélagabbro� Cumulât à olivine avec Px poecilitique� Cumulât à olivine tardif
Figure 11: La fîgure 11A montre qu'avec l'olivine et le liquide, il y a un pyroxenequi contrôle la composition des roches à Méquillon. La figure 11B nousindique qu'il s'agit d'un pyroxene appauvrie en Ca.
31
� Mélagabbro de bordure+ Cumulât à olivine avec Opx� Cumulât à olivine tardif
T=600
8 a X T a t l q U 8
Fe Ni
Figure 12: Diagramme ternaire Fe-NI-S. Ce diagramme nous montre queles sulfures n'ont pas été affecté par l'altération puisque lapiupart des échantiiions ont préservé ieur signaturemagmatique. (Tire de Naldrett et al. 1967)
32
%
SiO2A12O3FeOMgOCaONa2OSTiO2MnOK2ONiCoCuZrSmThHfCrYbYSePdIrRbSeAsLa
Liq. i
48.9510.610.516
12.750.450.20.470.180.050.0573
0.03538
1.250.2470.56813521.089.2937.91
200.24.441.037.892.27
Liq. Fra.
0.05
48.8710.8410.2415.4613.030.460.10.470.180.050.02
00.0140
1.310.260.5913971.129.7439.28
00
4.671.088.3
2.38
Cumulât
47.95.3911.4
25.476.60.221.920.370.150.0236000.02230019.240.630.120.289260.614.98
24.95116010.392.220.523.991.14
Ech 41
46.115.4213.124.797.000.12182060.340.160.013169174
266227.630.88
. . .0.4322171.039 .5317234 .31.8
3.190.681.42
Olivine
0.15
40.430
11.8246.84
0000
0.170
0.10
0.0400000000000000
Sulfure
0.05
00
53.7300037000
4.630
4.6300000000
232002080000
Opx
0.3
57.620.137.8333.840.56
00
0.450.11
00.11
00.05
0000
813.60.210.9119.02
000000
Tableau 4: Modélisation numérique du cumulât à olivine avec pyronènepoecilitique du coeur de l'intrusion. Le liquide de départ (Liq.i)est la bordure de l'intrusion. Si on soustrait 15% d'olivine (Fo 80)30% d'opx (En 81) et 5% de sulfure au liquide de départ (Liq.i)il est possible de reproduire assez bien la composition du coeurde l'intrusion pour les éléments compatibles. Cependant, on n'arrivepas à équilibrer les éléments incompatibles Zr, Sm, Se, La, Y, etc..
33
ECH.
SiO2 %A12O3TiO2Fe2O3MgOCaONa2OK2OMnOP2O5TOTAL
Cu ppmNiCoCrSYZrSm
Pd ppbIr
moyenne
45.056.390.3615.2123.527.840.200.020.180.0299.79
17582166147
225114543
8.232.81.165
4713.19
1
46.7710.810.3813.24
15.3212.750.350.070.180.0299.89
2564.051557.85137.611357.44
14314.0310.3334.091.082
3901.77
2
49.8911.650.4810.7413.6511.601.490.050.290.0399.88
38.02314.4352.62995.68274.3511.3040.071.29
130.33
3
48.9510.600.4711.3216.0011.290.970.050.180.0699.89
349.99510.0173.13
1352.471069.58
9.2938.201.25
580.53
Tableau 5: Tableau de la balance de masse pour les roches de MéquillonLa moyenne (la somme des compositions du dyke estpondérée par l'abondance de chacune de ces compositions) estdifférente de celle bordures. Ce qui signifie qu'une partie du magmaà été expulsée. Le coeur du dyke représente la composition
d'un mélange entre la partie cumulât d'un liquide primitif et unliquide fractionné contenant une quantité plus importanted'éléments incompatibles.1 Bordure inférieure contenant 5% de sulfure2 Bordure supérieure 3 Bordure inférieure
NiCuCoSirPtPdRhPd/lr
Ni Cu Co S Ir Pt Pd Rh Pd/lr10.8750.9390.9570.920.8940.9020.9490.719
10.8160.9060.7750.8180.8520.690.801
10.930.8380.8670.8690.950.749
10.8910.8710.9310.880.781
10.8580.8410.910.599
10.810.960.71
10.960.896
10.784 1
n=24 SaufRh=15 " 4 r 9 9 9 =0.652
Figure 14: Matrice de corrélation entre les éléments métalliques NI, Cu, Co, Ir, Pt, Pd, Rh,le soufre et le rapport Pd/lr. Cette table montre que ces éléments ont une valeurde corrélation significative entre eux et avec le soufre.
35
Figure 13 Diagrammes MgO versus Sm. Sur le diagramme 13a on voit les lignes decontrôle formées par le liquide initale (Liq i) avec l'olivine initiale (Ol i) etl'orthopyroxène initial (Px i), la plupart des échantillons tombent en dehorsdu champ. À la figure 13b nous avons de nouvelles lignes de contrôleformées par un liquide évolué (Liq.é) avec l'olivine évoluée (01. é) etl'orthopyroxène évolué (Px.é). Ces nouvelles lignes de contrôlesincorporent mieux les échantillons. Ce qui confirme que le liquide a évoluéentre la première injection de magma qui a produit les bordures et le liquidedu coeur de l'intrusion.
Figure 1336
8 -t
1 0
-, Liq.é = Llq.i -30% de cristallisation d'ol
M CUMULAT A OUVINE AVEC OPX
� CUMULAT A OUVINE TARDIF
D BORDURE DE MÉLAGABBRO
20 30 PxiPx.é
4 0 Q | é OLi 50 M g 0 %
37
l'intrusion devait être plus fractionné que celui des bordures actuelles (tableau 4). Le
diagramme Sm/MgO de la figure 13a, qui met en relation un élément incompatible (Sm)
avec un élément compatible (MgO), illustre bien ce point. La plupart des échantillons du
coeur de l'intrusion possèdent une quantité de Sm plus élevée que celle résultant d'un
mélange liquide initial-olivine-orthopyroxène. Par contre.si le liquide capté dans la partie
centrale de l'intrusion est plus fractionné que le liquide initial, on peut expliquer les
valeurs élevées de Sm et d'éléments incompatibles. Sur la figure 13b, la ligne de mélange
entre le liquide évolué (30%, d'olivine soustrait) et le pyroxene pauvre en Ca en
équilibre représente mieux les échantillons du coeur de l'intrusion.
Dans un système en équilibre, la somme des compositions des composantes du
système devrait être égale à celle du liquide parent. Pour Méquillon ce n'est pas le cas.
Le tableau 5 montre que la moyenne pondérée de la composition de l'ensemble du dyke
contient plus d'éléments compatibles comme le MgO et le FeO et moins d'éléments
incompatibles comme le CaO et TA12O3 comparée au contenu des bordures. Ceci met en
évidence le déséquilibre dans la balance de masse qui résulte du mécanisme de
cristallisation dans un système ouvert où une partie du magma, partiellement cristallisée,
est partiellement expulsée et remplacée par une fraction de liquide nouveau venant de plus
profond dans la croûte.
3.4 LES EGP ET LA CRISTALLISATION FRACTIONNEE
Les éléments du groupe du platine montrent une bonne corrélation avec le S, le Ni,
le Cu et le Co (fig. 14). Ce qui indique que la distribution de ces éléments a été contrôlée
par la phase sulfurée. On peut estimer la composition des sulfures avec la formule
suivante:
38
Msulfure = (Mroche -
M sulfure est le métal dans la phase sulfurée.
M roche est le métal dans la roche.
S roche est le soufre dans la roche.
M litho est le métal dans les minéraux lithophiles de la roche.
Pour estimer le M litho on a pris le contenu en Ni, Cu, Pd, Ir d'une intrusion
similaire à celle de Méquillon mais ne contenant aucun sulfure comme Delta 1A
(Tremblay, 1989). Le contenu de ces éléments dans ce cumulât à olivine est Ni=l,000-
2,000 ppm, Cu=20-40 ppm, Ir=l-2 ppb, Pd=10-20 ppb (Tremblay, 1989). Avec ces
valeurs de M litho la composition des sulfures est Ni=2-3%, Cu=3-4%, Ir=40-70ppb et
Pd= 10,000-15,000. Sur la figure 15, le diagramme Ni versus Pd montre que tous les
échantillons se retrouvent dans le champ formé par le liquide initial, le MS S et l'olivine.
On peut expliquer la distribution du Pd et du Ni par une variation en sulfures, en liquide
et en olivine dans les roches.
Avec les données que nous possédons sur les sulfures et les silicates on peut penser à
un magma, avec une composition de basalte komatiitique, qui s'injecte à Méquillon et que
par la suite une démixion de la phase sulfurée sur place capte les EGP et le Ni-Cu pour
produire les minéralisations observées. Les sulfures se concentrent à la base de
l'intrusion par gravité (fig. 16) Mais, quand on regarde la composition des sulfures ceux-
ci ne sont pas en équilibre avec un magma de la composition d'un basalte komatiitique.
Comme nous l'avons déjà mentionné, les proportions Pd/Ir Cu/Ir sont plus hautes et les
proportions Ni/Cu Ni/Pd sont plus basses que celles d'un basalte komatiitique (fig.8 et
fig.9).
100000 -
10000 �:
o.CL
1000-
100
Ni-Pd dans 100% de sulfure
Ni dans oiivine |
Champ oiivine, liquideet sulfure
Ni-Pd dans liquide
10 100
Pd (ppb)
1000 10000
� Mélagabbro bordureo Cumulât à oiivine avec en pyroxene poécélitique� Cumulât à oiivine tardif
Figure 15: Diagramme Pd versus Ni. Sur ce diagramme on peut voir l'influence de chacunedes composantes de notre système sur la distribution des éléments métalliques.On remarque que la phase sulfurée est la composante qui contrôle la distributiondu Pd et du Ni. Pour les valeurs du cumulât à oiivine tardif l'abondancedes olivines est responsable de leur emplacement.
1 20
1 0 0
8 0
6 0
4 0
2 0
0 m.
Ni ppm Cu ppm Pt ppb Pd ppb I r ppb
oooM
Ooo
Basalte Povungnltuk
Bordure Mélagabbro
Cumulât à ollvlne tardif
Cumulât à ollvlne avec Opx poecilltique
Soufre
\>
0 2 4 6 o CM
Fugure 16: Distribution du Ni, Cu, Pt, Pd, Ir, S dans le dyke de Méquillon. Le comportement des élémentsmétalliques est similaire à celui du S.
4 1
Pour expliquer ces caractéristiques, rappelons que le liquide qui a produit le coeur de
l'intrusion était plus fractionné que le liquide initial qui a formé les bordures. Ainsi, si on
soustrait 30% d'olivine et de chromite d'un magma de la composition d'un basalte
komatiitique qui contient lOppb Pd, 0.5ppb Ir, 500ppm Ni et lOOppm Cu, nous allons
obtenir les valeurs suivantes 14ppb Pd, 0.07ppb Ir, 171ppm de Ni et 142ppm de Cu. La
phase sulfurée d'un tel liquide possédera des proportions Pd/Ir Cu/Ir et Ni/Cu Ni/Pd
similaire à celles des roches du coeur de Méquillon. Donc, les caractéristiques de la phase
sulfurée nous suggèrent également que le magma a évolué par cristallisation fractionnée
entre la première injection qui a produit les bordures et le liquide responsable du coeur de
l'intrusion et de la minéralisation.
La variation des proportions Pd/Ir et Ni/Cu à l'intérieur du dyke peut-être expliquée
par cette évolution du magma . Le rapport Pd/Ir est plus élevé à la base de l'intrusion que
dans la partie supérieure et le rapport Ni/Cu est plus bas à la base de l'intrusion et plus
élevé dans la partie sommitale (fig.5). Il y a une bonne correlation entre le rapport Pd/Ir
et le S (fig. 14 et fig. 16), ce qui signifie que plus il y a de S plus le rapport Pd/Ir est élevé.
Une explication possible est le mélange entre un magma partiellement cristallisé ayant une
composition de basalte komatiitique avec des proportions Pd/Ir et Ni/Cu normales, c'est-
à-dire comme celle de Katiniq (K) et Delta (D) sur les figures 8a et 8b et une nouvelle
injection de magma plus fractionné qui apporte avec elle la phase sulfurée en équilibre
avec ce nouveau magma. Le résultat sera ce qui est observé à Méquillon c'est-à-dire un
mélange entre sulfures fractionnés et roche initiale. La figure 3F montre le remplacement
de l'olivine par des sulfures. Cette observation soutient l'idée de plusieurs injections de
magma dont l'une aurait contenu une phase sulfurée capable de remplacer les silicates déjà
formés. La présence de sulfures dans la bordure inférieure qui possèdent les mêmes
caractéristiques géochimiques que les sulfures du coeur de l'intrusion pourrait s'expliquer
par ce mécanisme de remplacement.
42
3.5 LES SULFURES À MEOUILLON.
La quantité de sulfures qui se trouve à Méquillon est très élevée pour un système
magmatique de cette taille. À la base de l'intrusion, on trouve de 1 à 10% de sulfures sur
une épaisseur de 40 mètres. Si on additionne les sulfures de l'intrusion, ils représentent
environ un et demi pourcent de l'ensemble de l'intrusion (voir tableau 5). Nous
connaissons la composition de ces sulfures (voir annexe ni) et celle du liquide initial.
Nous pouvons donc calculer s'il est possible de produire cette quantité de sulfures avec le
volume de magma que nous avons à Méquillon. Le calcul est le suivant:
EX. de C8-04: Pd s u i f u r e = Pdroche-pdlitho * 3 7 % = io,28O (2)Proche
Pdsuifure est la quantité de Pd dans la phase sulfurée. Pdroche est la quantité de Pd
dans la roche. Le 37% est la quantité de sulfure dans le MS S. Sroche est la valeur de
soufre dans l'échantillon et Pdlitho est le quantité de Pd dans les minéraux lithophile.
Avec 20 ppb dans liquide et 10,280 ppb dans sulfure, nous pouvons produire 0.2% de
sulfure si on captait tout le Pd du liquide soit 20/10,280 multiplié par 100. Mais la
proportion de sulfures est beaucoup plus grande que cette valeur pour le conduit de
Méquillon (environ 1.5%), ce qui implique, que la phase sulfurée a été en contact avec
un volume de magma qui est beaucoup plus grand que celui du conduit lui même. Si on
veut estimer ce volume, nous pouvons faire un rapport entre la quantité de sulfures
observée dans l'intrusion et la quantité théorique: 1.5/0.2= 2,5. La phase sulfurée aurait
été en contact avec 7.5 fois plus de magma que la quantité à Méquillon pour pouvoir
produire la quantité de sulfure présente dans l'intrusion. Ce calcul démontre que le
43
facteur d'échange (R) (Campbell et Naldrett, 1979) entre la phase sulfurée et silicatée
est déterminant pour concentrer les sulfures dans des proportions importantes. Pour ce
faire, nous avons besoin d'un mécanisme de mise en place qui permette cet échange. D
semble que les meilleurs endroits pour produire ces échanges sont dans les conduits
nourriciers et dans les coulées comme à Katinik et Raglan où l'écoulement continu du
magma permet à la phase sulfurée de réagir avec beaucoup de liquide et de se concentrer.
Un autre processus que nous avons discuté est la circulation d'une certaine quantité
de liquide, après que la cristallisation ait débuté à Méquillon même. Ce mécanisme est la
raison pour laquelle le coeur de l'intrusion est enrichi en Mg et Fe et que la partie plus
felsique n'est plus là. Cette circulation de liquide à travers le conduit partiellement
cristallisé a pu contribuer à enrichir la phase sulfurée déjà en place.
CHAPITRE TV
CONCLUSION
4.1 MODELE POUR LA PRODUCTION DU MAGMA ET DESMINERALISATIONS
En intégrant l'ensemble de ces caractéristiques, nous proposons un modèle général
pour les roches de Méquillon et ses minéralisations en Ni-Cu-EGP. Le croquis de la
figure 17 résume les traits de chacune des étapes importantes dans l'évolution du magma
de Méquillon.
À l'étape 1, un taux élevé de fusion partielle d'environ 25 à 30% à partir du
manteau produit le liquide initial de composition komatiitique. De plus, nous pouvons
déduire des caractéristiques qualitatives de ce liquide. Le taux de fusion est assez élevé
pour dégager la totalité du soufre du manteau (Morgan, 1986; Barnes et al. 1985) et ce
soufre se retrouve dans le fondu. Ainsi, les éléments métalliques possédant un coefficient
de partage élevé pour le soufre comme les EGP et le Ni-Cu sont captés et entraînés par ce
liquide. Le liquide initial était riche en soufre et contenaint un maximum d'éléments
métallique; il a pu produire plus tard, avec la contribution d'autres mécanismes, des
minéralisations de Ni-Cu fortement enrichies en platinoïdes:
V
A l'étape 2, le liquide débute son ascension à travers la croûte. Ce liquide est très
chaud ~ 14OOC0 (Francis et al. 1983) et très fluide. Ses propriétés rhéologiques et le
contexte tectonique permettent à ce liquide une montée très rapide à travers la croûte, de
façon qu'il ne puisse incorporer les roches adjacentes.
45
Étape 5 Une partie du liquide primitif partiellement cristalliséet du liquide évolué contenant la minéralisation se mélange <refroidissent pour produire les roches observées à Méquilion.y
Étape 4 Le magma se fractionne dans le condurt.et l'Ir est retenu.Peu après la démixion de la phase sulfurée à lieuce qui permet d'augmenter le rapport d'échange.Ce liquide fractionnée et contenant la phase sulfuréearrive à Méquilion.
Étape 3 le premier magma primitif arrive à Méquilionet commence à cristalliser sur les bordures.
Étape 2 Le magma monte rapidement à travers la croûte.Sans incorporer le matériel adjacent.
O,Étape 1 Le taux de fusion élevé du manteau supérieur 25-30% produit\ / un liquide komatiïtique. La totalité du soufre est capte par le liquide de fusion.
Figure 17: Modèle pour la production du magma et desminéralisations en Ni-Cu-EGP à Méquilion.
BibliothèqueUniveraité du Québec à Chicoulimi
46
À l'étape 3, le magma primitif arrive à Méquillon et commence à cristalliser. Les
bordures de l'intrusion sont alors formées.
À l'étape 4, le magma qui circule à Méquillon est plus évolué et apporte avec lui la
phase sulfurée immiscible. La phase sulfurée est en équilibre avec un liquide plus évolué
que celui représenté par la bordure supérieure de l'intrusion. La cristallisation précoce de
l'olivine et de la chromite dans le conduit est interprétée comme le mécanisme responsable
de cette caractéristique du liquide. La cristallisation à Méquillon implique un mélange
d'une partie du liquide primitif partiellement cristallisé et du nouveau liquide évolué qui
amène la phase sulfurée en équilibre. Pour le contrôle de la minéralisation, il semble
qu'un mélange de sulfure, olivine et liquide évolué soit suffisant pour expliquer son
évolution (fig. 15) Nous avons mentionné la possibilité qu'une partie du liquide ait
circulé après que la quantité de cristaux ait été suffisament importante pour obstruer
partiellement le conduit. Comme on ne retrouve pas la partie la plus évoluée de la
cristallisation, cela implique que ce liquide a été expulsé avant que le système soit fermé.
Pour la localisation physique de la minéralisation, la cassure à travers le sillon
volcanique représente un brusque changement dans l'angle d'ascension du magma.
Selon nous, le dyke devait monter avec un angle très fort, proche de la verticale, à travers
la plupart des roches de la croûte. À certains endroits, comme à Méquillon, le conduit
aurait changé brusquement son angle d'ascension pour traverser un niveau de roche plus
compétent. Ce changement dans l'angle d'ascension du conduit, de vertical à presque
horizontal (20 à 30°) se traduit par des changements importants dans le comportement du
liquide et particulièrement lorsqu'il commence à cristalliser. Ces changements permettent
aux sulfures plus denses et aux cristaux de s'accumuler dans ce piège géométrique.
47
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TABLEAU 1 51
ECH.
SiO2AI2O3TiO2FeOMgOCaONa2OK2OMnOP2O5SFe(Su l )
Total
PAF
C8-04
% 46.6310.780.389.0315.2712.710.350.070.180.021.433.15
100.00
3.31
Cu ppm 2564NiCoCrSeAsSbLaCeNdSmEuTbHoYbLuZ rYSeThHtRbBa
Os ppb1 rRuPtPdRhAu
1558138135740.21.481.944.901.121.080.540.17<Ld1.000.153 410380.20.4925
1.71.771 11963 9 15 015.04
C8-08
44.847.060.5811.3519.738.620.270.060.210.042.245.00
100.00
4.68
26842760187162550.30.842.805.984.261.670.430.300.701.260.204513360.50.9453
2.53.6471928 1 65539.00
C8-012
44.447.630.5111.8220.987.910.230.040.220.021.924.27
100.00
5.24
26852411172178540.40.661.893.921.491.110.240.20<Ld0.920.154 18370.20.6265
3.23.7881938 7 14 917.45
C8-1 7
43.896.850.369.4423.677.020.070.020.150.012.665.87
100.00
6.15
353632842 0 4197750.41.281.542.701.540.760.080.160.480.750.123 193 70.30.3561 2
1.63.501 11949 2 85 432.47
C8-1 8
43.394.100.2013.5130.225.480.000.000.230.010.862.00
100.00
9.62
4 3 214931274228128.80.482.373.922.510.950.290.160.360.670.12248190.10.26110
12.1492327414.09
52
ECH.
SiO2 %AI2O3TiO2FeOMgOCaONa2OK2OMnOP2O5SFe(Sul)
Total
PAF
Cu ppmN iCoCrSeAsSbLaCeNdSmEuTbHoYbLuZ rYSeThHfRbBa
Os ppb1 rRuPtPdRhAu
C 8 - 2 2
44.873.410.3115.2227.755.220.020.020.230.020.932.00
100.00
7.37
188414269 7370910.30.241.411.853.451.010.270.160.670.930.1423.738.6322.950.20.28510
1.41.7945 727568.10
C 8 - 2 5
48.354.890.3810.6223.418.770.070.020.170.021.022.28
100.00
4.72
13741667104369230.30.411.212.360.650.820.160.170.550.750.1136.726.2949.920.20.41210
1.34.48261003 0 32 217.62
C 8 - 2 8
45.545.620.3810.7127.326.040.090.010.170.011.272.84
100.00
6.96
116322141532340223.40.831.383.142.230.780.270.110.260.730.1234.405.3830.140.20.4921 0
1.63.131 01595974 619.68
C 8 - 3 2
47.614.930.369.124.767.840.100.020.160.031.613.48
100.00
5.56
20982835159226130.70.771.362.891.200.820.210.120.270.830.1429.645.2933.710.10.4541 0
2.33.7421271486Pa26.87
C8-34
43.985.580.4010.1624.566.410.110.010.190.032.695.89
100.00
6.47
34173614205218260.41.071.484.302.860.820.220.160.230.850.1230.929.5932.520.20.5031 0
3.54.671 42 4 19 3 06943.77
C 8 - 3 6
44.804.920.3410.3124.876.290.060.010.180.022.585.65
100.00
6.59
288938382 1 0236050.41.171.373.701.350.860.220.14<Ld0.880.1431.017.4931.920.20.3121 0
1.54.211 42 0 09 3 06814.49
53
ÉCH.
SiO2AI2O3TiO2FeOMgOCaONa2OK2OMnOP2O5SFe(Su l )
Total
PAF
C 8 - 4 1
% 45.915.400.3410.8524.686.970.120.010.160.011.813.87
100.00
5.92
Cu ppm 26 62N iCoCrSeAsSbLaCeNdSmEuTbHoYbLuZ rYSeThHfRbBa
Os ppb1 rRuPtPdRhAu
3169174221730.70.851.423.641.160.880.160.200.541.030.1527.639.5631.78<Ld0.44210
3.34.32192 2 47 2 45918.50
C 8 - 4 4
45.495.520.347.2722.868.030.110.020.160.023.187.13
100.00
5.71
3340368620221 1960.20.861.714.271.260.860.190.12<Ld0.800.1132.776.3433.600.20.43210
35.45162758937419.86
C 8 - 4 8
44.495.790.318.3724.087.070.060.010.160.012.976.75
100.00
6.08
22743654194216450.41.331.544.071.410.910.160.160.350.950.1531.819.5432.730.10.3231 0
2.75.281 525711498 023.90
C 8 - 5 3
46.086.420.329.0624.337.660.130.020.160.021.884.07
100.00
5.95
29972801154216830.30.631.342.822.310.880.170.160.500.970.1328.6184834.72<Ld0.3531 0
1.53.141 31545514 618.20
C8-58
45.136.080.3310.4726.316.20<Ld<Ld0.180.021.673.60
100.00
6.68
20532979166221340.71.231.412.602.310.850.140.150.250.790.1227.807.4834.020.10.3631 0
4.44.111 52 6 36 9 7pa18.90
C8-65
45.445.10.0.3412.8627.106.57«ijd
<Ld0.210.010.731.64
100.00
6.79
71315221392507111.30.521.332.331.670.790.160.140.420.800.1231.035.3531.900.10.46310
1.72.281 5104250pa16.90
54
ECH.
SiO2AI2O3TiO2FeOMgOCaONa2OK2OMnOP2O5SFe(Sul )
Total
PAF
Cu ppmNiCoCrSeAsSbLaCeNdSmEuTbHoYbLuZ rYSeThHfRbBa
Os ppb1 rRuPtPdRhAu
C 8 - 7 2
% 46.345.160.3712.2326.576.870.030.020.190.030.671.52
100.00
6.31
8 1 613711292334<Ld9.60.511.553.431.960.900.150.160.50.910.1329.767.4434.380.10.46210
1.41.801 2101199pa38.69
C 8 - 7 8
46.925.630.3712.5125.338.060.090.010.180.020.270.60
100.00
5.92
3158359 72242«Id12.30.232.094.162.611.160.220.220.41.010.1532.8610.6033.070.20.3421 0
2.50.96<Ld3 07 6pa4.34
C 8 - 8 2
47.155.590.3811.9926.326.930.120.010.180.020.410.89
100.00
6.01
54410511 10231 1<Ld15.10.371.592.811.981.020.200.170.40.930.1438.289.5735.460.20.4831 0
1.61.18<Ld51109pa3.00
C 8 - 9 1*
46.888.310.4112.4921.0110.380.190.030.240.020.030.00
100.00
5.47
1578 2 09 71658<Ld0.80.111.402.912.240.980.350.230.30.970.1531.718.4539.110.20.5821 0
0.90.71<Ld2 52 6pa1.81
C 8 - 9 9
46.366.170.399.7423.318.050.110.010.170.021.713.96
100.00
5.34
12252185187223020.10.550.982.852.690.840.170.150.30.650.1034.774.2132.010.30.38410
2.43.07141892934315.00
C8-1 04
50.4911 .7,90.499.7113.8111.741.510.050.290.030.030.06
100.00
2.80
38314539 9 6<Ld5.90.272.357.262.331.300.440.260.71.140.1740.0711.3040.250.20.72610
<Ld0.33<Ld520pa0.95
55
ECH.
SiO2AI2O3TiO2FeOMgOCaONa2OK2OMnOP2O5SFe(Sul)
Total
PAF
Cu ppmNiCoCrSeAsSbLaCeNdSmEuTbHoYbLuZ rYSeThHfRbBa
Os ppb1 rRuPtPdRhAu
C8-1 20
% 49.5010.720.4810.1216.1811.420.980.050.180.060.110.19
100.00
3.25
349.99510.0173.131352.4717.90.202.274.701.621.250.410.240.601.080.1838.209.2937.910.30.5741 0
<Ld0.53<Ld4 98 7pa3.32
C 5 - 1 0 5
48.4914.331.3413.226.8912.872.140.280.220.100.040.06
100.00
1.68
31.4888.3348.85pa1pa0.605.1511.468.533.251.020.601.042.310.3784.2725.3844.540.31.89143 5
pa<Ld<Ld<Ld<Ldpa<Ld
C5-BAS
47.5314.111.3512.576.8615.561.260.130.210.110.100.20
100.00
1.46
102.3493.2250.15pa1pa0.646.7920.477.163.761.160.680.622.670.3989.1724.3244.560.52.1272 8
pa<Ld<Ld14pa<Ld
CT-61
56.121 1.040.445.914.982.654.000.620.070.273.999.91
100.00
3.16
293.1851.6225.52pa3pa0.1450.25103.1138.726.791.510.810.592.930.51133.1732.009.9810.82.882 71 22
pa<Ld<Ld1 41 7<Ld1.41
56
Tableau 1: Tableau des résultats d'analyse de roche de Méquillondes sédiments élastiques et des volcanites du Povungnituk<Ld= Valeur inférieure à la limite de détection. pa:= pas analysiC5-105 et C5-BAS roches volcaniques encaissantesCT-61 roche sédimentaire encaissante
57
No. Éch 3^4 s Se s Se/S*106
CT-65-i*CT-04-iCT-99-iCT-18-iCT-36-iCT-61-s**CT-173-sCT-24-s
4.05.14.14.74.70.80.23.0
1.83.44.525.631.61.4
71741431417242847526056413441651422559
250237260236215729062
Tableau 2: Résultats d'analyse de l'isotope 34 du S, du Se et du S. * i=IntrusionMéquillon **s=Sédiment,
58
PrécisionSARM-7*
(i) (ii)Os 59 63Ir 74 74Ru 425 430Rh 269 240Pt 3767 3740Pd 1597 1530
RécuranceAX-90**
2.062.61811.8129325
0
0.470.141.70.79.637
Erreurstandard***
22.815.49.4.5.97.411.4
Tableau 3: Précision et récurance des analyses des EGP.* SARM-7 Standard international d'Afrique du Sud.** AX-90 Standard de l'UQAC . n=15* * * Erreur standard= (déviation standard/moyenne* 100).(i) UQAC(ii) Robert et al. (1982).0 Déviation standard
60
Manipulations et procédures de hrovage et d'analvse.
Broyage:
1. Nous avons coupé les échantillons par tranche d'un centimètre d'épais de façon à
obtenir environ un kilogramme de roche sans altération ni fracture .
2. De ce kilo de roche environ la moitié a été broyé dans un petit broyeur à machoir de
type Bicho.
3. La dernière étape consiste à pulvériser environ 150 grammes du produit du premier
broyage. Pour séparer la quantité requise nous avons utilisé la méthode du quartage qui
consiste à séparer en quatre l'ensemble de la roche qui a subit le premier broyage. Nous
avons fait particulièrement attention à bien proportionné les différentes classes
granulométriques. Nous avions beaucoup de roche avec des sulfures qui étaitent à
l'intersection des grains de silicate et qui, après le premier broyage, devait se retrouver en
plus grande quantité dans la fraction granulométrique fine.
4. La pulvérisation s'est faite à l'aide d'un pulvériseur(shooter box) avec l'intérieur en
alumine afin de réduire au maximum la contamination par les éléments métalliques comme
le chrome le nickel et le fer. Au total entre 100 et 150 grammes de roche furent
pulvérisés.
5. De cette quantité 50 grammes furent utilisés pour l'analyse des éléments
majeurs. Un autre 50 grammes a été utilisé ici même pour l'analyse des platinoides par
activation neutronique (Pt,Pd, Ir, Rh,Ru Os) (Robert et al. 1982) et quelques grammes
pour les terres rares
61
Procédure pour la fusion et la dissolution des boutons de sulfures de
Nickel.
1. Fusion
Les différentes étapes de cette recette se trouve dans Robert et al. 1982.
a) Mettre dans un creuset en céramique 50 grammes de poudre de l'échantillon, 10
grammes de S (soufre), 16 grammes de Ni (nickel métal), 30 grammes de carbonate de
sodium (NaCo3) et 60 grammes de borate de sodium (Na2Bo4). Bien mélanger les
ingrédients en prenant garde de ne pas les renverser. Les quantités de S et de Ni ne
devront pas dépasser 10 et 16 gr. D faudra toujours soustraire la quantité présente dans
l'échantillon à celle qui est ajoutée. Par exemple si un échantillon contient 3% de S et 2%
de Ni la quantité à ajouter sera de 8.5 gr. de S (10gr.-3% de 50gr. de roche) et de 15gr.
de Ni (16gr.-2% de 50gr. de roche). Si la quantité de soufre dans l'échantillon est
supérieure à 20% il ne sera plus nécessaire d'ajouter du soufre et il faudra réduire la
quantité d'échantillon dans la recette de façon à toujours conserver la quantité de 10
grammes de S dans la recette. Par exemple si un échantillon contient 30% de S la quantité
d'échantillon à ajoutée sera de 33gr. (10gr./la quantité de soufre de l'échantillon *100).
La quantité de Ni devra s'ajuster à la nouvelle quantité d'échantillon.
b) H faudra ajouter également de la silice si la quantité de soufre est supérieure à 8%.
Si S < 8% pas ajouter de Sio2
Si S > 8% < 15% ajouter 5 grammes de Sio2
Si S > 15% < 30% ajouter 10 grammes de Sio2
Si S > 30% < 40% ajouter 13 grammes de Sio2
c. Mettre les creusets dans le four pendant une heure et demie à 1000 C. S'assurer que
le four est bien à la bonne température car la fusion se produit à 851 C.
62
d. Retirer du four et laisser refroidir. Pour retirer le bouton, briser le creuset à l'aide
d'un marteau. Attention de ne pas briser le bouton de sulfure qui se trouve dans le fond
du creuset.
e. Pour s'assurer que la fusion a bien réussi il faut que le bouton soit bien formé et qu'il
ne reste pas de petites gouttelettes de sulfures à travers le verre. Ce qui signifirait que la
démixion fut incomplète. Aussi il faut peser le bouton de sulfure. Son poid doit se situer
entre 24 et 34 grammes. Si son poid est inférieur cela pourrait signifier que la
séparation entre les silicates et les sulfures a été incomplète. Si le poid est supérieur cela
pourrait signifier que la quantité des ingrédients n'a pas été respectée. Si notre mélange
contenait trop de S le bouton de sulfure sera formé de phases minérales plus difficile à
dissoudre.
Pour s'assurer que les ingrédients que nous avons ajoutés pour la préparation des
boutons de sulfures n'a pas contaminés nos échantillons nous avons fait un "blanck" qui
ne contenait que les ingrédients ajouté c'est-à-dire 10 grammes de S (soufre), 16
grammes de Ni (nickel métal), 30 grammes de carbonate de sodium (NaCo3) et 60
grammes de borate de sodium (Na2Bo4).
Dissolution du bouton.
a. Broyer le bouton à l'aide d'un broyeur à bouton. Cet étape est nécessaire afin
d'accélérer le processus de dissolution. Il est très important de bien nettoyer le broyeur
entre chaque échantillon. Attention de ne pas perdre des petits morceaux du bouton.
b. Ajouter dans chacun des béchères, où se trouve le bouton broyer, 400 ml d'acide
chloridrique concentrée ( Hcl à 37%). Recouvrir le béchères d'un verre de montre.
63
c. Placer sur une plaque chauffante les béchères. La température doit être juste en
dessous du point d'ébulition (90 à 95 C). N.B. Pour la dissolution il faut bien sur que le
tout se fasse sous une hotte parfaitement étanche. La moidre fuite dans les conduits peut
entrainer des odeurs très désagréables. Rajouter de l'acide chloridrique si le niveau baisse
en dessous du 2/3 de celui de départ. Nettoyer le verre de montre et les parois du béchère
avec de l'eau distillée lorsque des dépôts s'y accumulent La dissolution est complétée
lorsque qu'il n'y a plus d'ébulition dû à l'activité de l'acide et que l'acide devient claire
(entre trois et six heures cela dépend de la taille des grains de sulfure, de la température de
la plaque chauffante et du contenu des boutons de sulfure).
d. Pour le filtrage laisser refroidir jusqu'à pouvoir le tenir dans les mains. Rincer le
dessous du couvert et les parois du béchère avec de l'eau distillée. Filtrer à travers un
filtre millipore (N.B. le papier filtre millipore doit être du bon côté vers le haut sinon le
filtrage ne sera pas efficace.
e. Plier le papier millipore en quatre et l'insérer dans la petite bouteille de plastic utilisée
pour l'activation neutronique. Attention de ne pas échapper le résidu de dissolution car il
contient les PGM. Placer les petites bouteilles dans un four ouvert à faible température
(50 à 60 C) afin de faire sécher complètement le papier. Attention de ne pas surchauffer,
les bouteille de plastic ne résistent pas à la chaleur intense. Ensuite fermer la bouteille et
sceller à chaud.
64
Procédure d'analvse par activation neutronique.
Terres Rares.
Les échantillons furent activés par le réacteur nucléaire "SLOWPOKE" de l'institut
de génie énergétique de l'école polytechnique à Montréal. Le temps d'irradiation était de
deux heures et le flux de neutrons se situait entre 9.5 et 10.5 0 . La lecture s'est faite au
laboratoire d'analyse par activation neutronique de l'Université du Québec à Chicoutimi.
Le délai de lecture était entre six et dix jours. Comme nous avions des roches
ultramafiques qui ne contiennent pas beaucoup de terres rares nous avons fait qu'une
seule lecture. Cependant, le temps de lecture était de beaucoup plus long (entre 15,000 et
30,000 secondes). Le temps mort variait de 8% à 12%.
L'utilisation du standard de Toronto C-55 nous a permis de contrôler la qualité de
l'analyse (Voir tableau 3)
Platinoides.
Les échantillons furent activés par le réacteur nucléaire "SLOWPOKE" de l'institut
de génie énergétique de l'école polytechnique à Montréal. Pour ces éléments nous avons
procédé de deux façons:
1. La première était pour l'analyse des éléments qui possèdent une demie vie entre
trois et sept jours (Pt, Os, Ir, Ru, Au). Pour ces derniers La procédure d'irradiation et
de lecture étaient les mêmes que pour les terres rares. Seul le temps de délai entre
l'irradiation et la lecture était plus court entre cinq et sept jours.
2. La seconde procédure était pour l'analyse des éléments qui ont une courte demie
vie comme le Palladium et le Rhodium. Le délai de transport de Montréal à Chicoutimi,
65
qui est de deux jours, nous a oubligé à faire compter les échantillons à Montréal par le
laboratoire de génie énergétique de l'école polytechnique à Montréal. Pour le Palladium
le flux et le temps d'irradiation sont les mêmes que pour les autres platinoides. Le temps
de délai se situait entre neuf et vingt sept heures. Le temps de comptage était autour de
3000 secondes.
Pour le Rhodium la procédure était très différente. Comme cet élément possède une
demie vie de quelques minutes, nous avons plutôt fait des irradiations de courtes durées
avec des lectures immédiatements après avoir sortie l'échantillon du réacteur. Le temps
d'irradiation n'était que de 30 secondes. Le temps de délai était égale à zéro car le
comptage était faite immédiatement après avoir sortie l'échantillon du réacteur. Le temps
de comptage variait entre 200 à 250 secondes: Le temps mort entre 20 à 35%. Pour ces
deux éléments le comptage a été fait à l'école polytechnique par le laboratoire de génie
énergétique. L'utilisation des standards de roche et des standards fabriqués nous a permis
de contrôler la qualité des analyses et de corriger, lorsque nécessaire, les procédures
d'analyse (Voir tableau 2 annexe 1).
Analyse des éléments majeurs et traces.
Ces analyses ont été faitent à l'extérieur par le laboratoire de CALEB BRETT
INTERNATIONAL LIMITED d'Angleterre. Les analyses ont été faitent par XRF pour
les éléments majeurs ainsi que pour les traces
66
Analyse isotopique du soufre ( 34g)
Ces analyse ont été faitent par le centre d'études géoscientifiques d'Ottawa-Carleton,
dans la division des isotopes stables Département de géologie, Université d'Ottawa. La
préparation des échantillons s'est faite à l'université du Québec à Chicoutimi. Afin
d'augmenter la précision des résultats il est souhaitable que les minéraux contenants le
soufre, les sulfures, soient séparés des autres minéraux. Cette séparation a été réussi sur
deux échantillons, Les autres échantillons contenaient de la magnetite ce qui compliquait
beaucoup le procédé de séparation. Dans un premier temps nous avons séparé, par
liqueur dense(bromoforme) les différents minéraux. Les résultats furent décevants. Et la
manipulation fastudieuse Ce que nous avons obtenu ce n'est qu'un concentré d'un
ensemble de minéraux dont la densité était supérieure à celle de la solution 3.1 ce qui
comprend une foule de minéraux. Nous avons donc utilisé le séparateur magnétique
Franz pour concentrer nos phases sulfurées. Là encore, l'ajustement est long. La
magnetite que contenaient la plupart des échantillons rendait difficile la procédure de
séparation. Finalement nous avons réussi a séparer les phases sulfurées pour deux
échantillons. Les analyses sont plus précises lorsque les minéraux contenants le soufre
sont séparés. Chaque phase sulfuré va capter une proportion différente de 34g.
123456789
1 01 11 21 31 41 51 61 71 81 92 02 12 22 32 42 52 62 728
AEch.
BCu ppm
dans rocheC8-04C8-08C8-012C8-17C8-18C8-22C8-25C8-28C8-32C8-34C8-36C8-41C8-44C8-48C8-53C8-58C8-65C8-72C8-82C8-99
2564268426853536432
18841374116320983417288926623340227429972053713816544
1225
CNi ppm
dans roche15582760241132841493142616672214283536143838316936863654280129791521137110512185
DN i - 1 0 0 0 *dans roche
5581760141 1228449342666712141835261428382169268626541801197952137151
1185
*Ni-1000: Cette soustraction est nécessaire afin de 1
ECo ppm
dans roche13818717220412797104153159205210174202194154166139129110187
FCo-100* *dans roche
3887721042714
53591051107410294546639291087
enir compte du Nickel qui**Co-100: Cette soustraction est nécessaire afin de tenir compte du Cobalt qui
GOsppb
dans roche1.672.40
1.530
1.2991.261.512.2
3.321.423.062.85
01.44.11.60.11.52.3
HIr ppb
dans roche1.773.643.783.5
2.131.794.483.133.744.674.214.325.455.283.144.112.281.8
1.183.07
se trouve dans l'olivinese trouve dans l'olivine
IRu ppb
dans roche1 178
1 194
26102114141916151315151 20
14
Ooo
123456789
1 01 11 21 31 41 51 61 71 81 92 02 12 22 32 42 52 62 72 8
JPt ppb
dans roche196192193194235710015927124120022427525715426310410151189
KPd ppb
dans roche3918168719282727
303597324930930724893114955146516813474
278
LAu ppb
dans roche15.04
3917.4532.4714.0968.117.6219.6826.8743.7714.4918.519.8623.918.218.916.9
38.693
15
MRh ppb
dans roche
55.4149.47
53.8953.784.7821.6446.12
pa69.0267.9158.8973.8579.6845.86
PaPapaPaPa
NS ppm
dans roche1431422608193432692884759159
1019912701161532719926056182063240330221189081666271746642412717242
OS MSS %
37.6837.2937.4337.5435.5337.4936.7736.4937.1537.4737.2637.4537.2736.9037.6337.1035.8135.9336.3536.55
PS MSSppm
376849372887374325375382355264374872367715364874371533374656372580374519372709368996376329370985358143359333363473365520
(1) Le facteur est obtenu en divisant la quantité de soufre dans le MSS avec la quantité dansAinsi, pour obtenir la valeur virtuellede nos éléments dans le MSS il suffitmultiplier la valeur dans la roche par le facteur.
(2) On note ijne grande variation dans la valeur du facteur. Ce quidans la roche est faible et plus le facteur sera élevé
de
est nornal plus la valeur
L Q-acteur (1
P/N26.3316.4919.3513.9441.9240.9336.0528.7323.0013.7714.3020.5711.5012.2119.9022.2649.9254.1088.0721.20
l'échantillon.
en soufre
RCu ppm
dans MSS6750444276519534929518089771204954833420482564706541313547613842127760596574570135574441554795125979
SNi ppm
dans MSS14687290262730631846206751742824048348694220036007405764461830895324083585344072260342007Û445825130
O
123456789
1 01 11 21 31 41 51 61 71 81 92 02 12 22 32 42 52 62 72 8
TCo ppm
dans MSS990
1429139714441128
41158
15261367144915671530117311421072146919621547849
1848
UOs ppb
dans MSS43.9739.580.00
21.330.00
53.1745.4343.3850.6045.7320.3062.9532.780.00
27.8691.2979.875.41
132.1148.76
V\r ppb
dans MSS46.6060.0473.1548.7989.2973.27
161.5289.9286.0264.3360.2088.8762.6964.4762.4991.51
113.8297.37
103.9365.08
WRu ppb
dans MSS282109161157391158934293483199193390183182266323729628
9295
XPt ppb
dans MSS5147316837432704968
233036154559622933222859460331663142306358475192544244564015
YPd ppb
dans MSS102861346516856129401141111910927171547445128121329314890102711402310959103628372722265005887
ZAu ppb
dans MSS3966433384535912787635565618603207 '3812282923624218442093264318
AARh
dans MSS0
914957751158196780
1325#VALUE!
951971
1211849973913
#VALUE!#VALUE!#VALUE!#VALUE!#VALUE!
123456789
1 01 11 21 31 41 51 61 71 81 92 02 12 22 32 42 52 62 72 82 93 03 13 23 33 4
AECH.
C8-04C8-08C8-012C8-17C8-18C8-22C8-25C8-28C8-32C8-34C8-36C8-41C8-44C8-48C8-53C8-58C8-65C8-72C8-78C8-82C8-91C8-99C8-104C8-120C3-47C2-248C5-105C5-BASC61C384C80-4AX-90
BFe2O3
13.2417.7817.4716.5716.8818.7614.0614.7713.6817.4217.3416.0215.5116.3214.1915.2915.8414.9414.3114.0913.6914.8410.7411.3227.5737.6514.5313.9817.0411.7215.1317.14
CCu ppm
2564.052684.402684.683536.12431.52
1884.171374.321163.322098.023416.822889.222662.063340.342273.562997.422052.59712.60816.22314.78544.45157.47
1225.4938.02349.99
4372.619734.76
31.48102.34293.1867.1538.66846.04
DNi ppm
1557.852759.842411.053284.451493.201425.801667.022213.742834.763614.043837.683168.973686.013654.232801.412979.461521.501371.00835.18
1050.62820.12
2185.44314.43510.01
6942.6714454.90
88.3393.2251.62276.7534.59
7050.32
ECo ppm
137.61186.61172.17203.57126.9296.53
104.39153.10159.42205.22209.58174.39202.01193.53153.89165.98139.31128.6096.64
109.6396.77
187.20-52.6273.13
340.94533.2248.8550.1525.5234.7038.120.00
FS / 3 2 . 0 6
446.48705.17603.34839.91264.34285.68318.13396.16503.85848.38812.74567.881010.71942.64589.78519.72223.77207.1984.80128.73
8.34537.81
8.5633.36
2392.274133.03
10.4829.17
1289.5816.95117.21
1346.29
GCu/63.54
40.3542.2542.2555.656.7929.6521.6318.3133.0253.7745.4741.9052.5735.7847.1732.3011.2112.854.958.572.4819.290.605.5168.82
153.210.501.614.611.060.6113.32
HN i - 1 0 0 0
557.851759.841411.052284.45493.20425.80667.02
1213.741834.762614.042837.682168.972686.012654.231801.411979.46521.50371.00335.18550.62320.12
1185.4414.43
210.015942.6713454.90
88.3393.2251.62276.7534.59
6050.32
IN i / 5 8 . 7
9.5029.9824.0438.928.407.25
11.3620.6831.2644.5348.3436.9545.7645.2230.6933.728.886.325.719.385.45
20.190.253.58
101.24229.21
1.501.590.884.710.59
103.07
JCo-100
37.6186.6172.17
103.5726.9246.5354.3953.1059.42
105.22109.5874.39
102.0193.5353.8965.9839.3128.6046.649.6346.7787.202.62
23.13240.94433.2248.8550.1525.5234.7038.120.00
1
IS)
3456789
1 01 11 21 31 41 51 61 71 81 92 02 12 22 32 42 52 62 72 82 93 03 13 23 33 4
KCo-100/ 5 8 . 90.641.471.221.760.460.790.920.901.011.791.861.261.731.590.911.120.670.490.790.160.791.480.040.394.097.350.830.850.430.590.650.00
LS-Cu-Ni-Co
395.98631.48535.83743.59248.69247.98284.22356.27438.56748.29717.07487.77910.65860.06511.01452.58203.01187.5473.34110.61-0.39496.85
7.6723.88
2218.123743.26
7.6525.12
1283.6610.59115.36
1229.91
MFer dans sul.AG3*55.84
22111.6035261.6629920.6041521.8213886.8213847.1315870.6919894.1324489.2741784.5240041.0227237.0550850.8648025.6128534.5925271.9111335.8710472.054095.366176.69-21.51
27744.12428.231333.66
123859.93209023.55
427.371402.8271679.45591.18
6441.7868678.06
N% FEM0000AH3/10000
2.213.532.994.151.391.381.591.992.454.184.002.725.094.802.852.531.131.050.410.620.002.770.040.1312.3920.900.040.147.170.060.646.87
0Fe2O3*.6996E3*0.6996
9.2612.4412.2211.5911.8113.129.8410.339.5712.1912.1311.2110.8511.429.9310.7011.0810.4510.019.869.5810.387.517.9219.2926.3410.179.7811.928.2010.5811.99
PFeE-FeS2
7.058.919.237.4410.4211.748.258.347.128.018.138.485.776.617.078.179.959.409.609.249.587.617.477.796.905.4410.129.644.758.149.945.12
QFe2O3 COR.
10.0812.7413.1910.6314.9016.7811.7911.9310.1811.4511.6212.138.249.4610.1111.6814.2213.4413.7213.21 .13.6910.8710.6811.139.877.7714.4713.786.7911.6414.217.32
RFeO COR.Fe2o3\899
9.0611.4511.869.5613.3915.0910.6010.729.1510.2910.4410.907.418.509.0910.5012.7812.0912.3411.8712.319.789.6010.018.876.9913.0112.396.1110.4612.776.58
s IFe dans su II
3.165.044.285.941.981.982.272.843.505.975.723.897.276.864.083.611.621.500.590.880.003.970.060.19
17.7029.880.060.20
10.250.080.929.82
Éch. No.
C8-04C8-08
C8-012C8-17C8-18C8-22C8-25C8-28C8-32C8-34C8-36C8-41C8-44C8-48C8-53C8-58C8-65C8-72C8-78C8-82C8-91C8-99
C8-104C8-120
Q
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
or
0.410.350.240.120.000.120.120.060.120.060.060.060.120.060.120.000.000.120.060.060.180.060.300.30
ab
2.962.281.940.590.000.170.590.760.850.930.511.010.930.511.100.000.000.250.761.011.610.93
12.608.20
an
27.7018.0319.7418.5511.079.0712.9314.9213.0214.8813.2814.2114.8015.7316.9216.6313.7713.7114.7014.5421.3916.3524.9324.40
ne
0.000.000.00.0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
le
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
c
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
ac
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
wo
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
di
28.4619.9315.6613.2612.6213.2024.2311.9620.5713.6414.5016.3220.3715.7416.7811.2214.7215.8019.6915.4623.4918.8126.1725.11
hv
21.5329.5328.0931.2718.8730.2037.8731.8338.6132.6136.6834.5537.0434.8833.1233.8528.1331.2527.8332.6921.1734.5920.8423.68
ol
13.4021.6526.8327.5952.5742.0919.3835.0920.9729.0426.6627.4417.1223.7125.3131.9938.7034.1533.3332.5629.2522.5812.4215.34
mt
0.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.010.01
he
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
i I
0.721.100.970.680.380.590.720.720.680.780.650.650.670.610.610.630.650.700.680.720.760.740.910.89
ap
0.050.090.050.020.020.050.050.020.070.070.050.020.050.020.050.050.020.070.050.050.050.050.070.14
sum
95.2492.9893.5392.1095.5595.4995.9295.3894.9092.0292.4094.2791.1191.2794.0194.3896.0096.0797.1197.1097.9294.1398.2698.08
PAF
0.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.00
TOTAL
95.2492.9893.5392.1095.5595.4995.9295.3894.9092.0292.4094.2791.1191.2794.0194.3896.0096.0797.1197.1097.9294.1398.2698.08
Dl.Index
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Norm.Plaq
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JON