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I UNIVERSITE DE LUBUMBASHI FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION Département de gestion B.P. : 1825 LUBUMBASHI Rédigé par ILUNGA NSENGA Nacky Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du titre de licencié en gestion financière Revenu et Épargne des ménages de la commune Kenya à Lubumbashi Juillet 2019

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Page 1: UNIVERSITE DE LUBUMBASHI - Congo Memoirede notre travail de fin de deuxième cycle (mémoire) réalisé après un temps fort de sacrifices tant sur le plan intellectuel, moral que

I

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION Département de gestion

B.P. : 1825

LUBUMBASHI

Rédigé par ILUNGA NSENGA Nacky

Mémoire présenté et défendu en vue de

l’obtention du titre de licencié en gestion

financière

Revenu et Épargne des ménages de la commune Kenya à

Lubumbashi

Juillet 2019

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II

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION Département de gestion

B.P. : 1825

LUBUMBASHI

Rédigé par ILUNGA NSENGA Nacky

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention

du titre de licencié en gestion financière

Dirigé par NGUBA MUNDALA Médard

Professeur Ordinaire

Codirigé par MUYEMBE SABULONI

Chef de Travaux

Revenu et Epargne des ménages de la commune Kenya à

Lubumbashi

ANNÉE ACADÉMIQUE 2018-2019

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I

EPIGRAPHE

Emile DE GIRARDIN

« Généraliser l'habitude de l'épargne, c'est généraliser

le bien-être ; c'est assurer l'indépendance de l'homme ; c'est

développer en lui le sentiment de sa dignité ; c'est faciliter le bon

accord des ménages et la bonne éducation des enfants ; enfin, c'est

améliorer la condition commune et accroître la somme des

garanties données à la sécurité publique. ».

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II

IN MEMORIAM

Plaira-t-il à la terre de pleurer ceux qu’elle a dévoré ?

Plaira-t-il au ciel de recueillir ceux qu’il l’a recueillis ?

A mon grand-père AUGUSTIN MWANKE, à mes deux grands-mères NDALA WA

NGOIE Justine et KYULU SOMBWE Marthe, à ma tente EDWIGE KITONGO, à mon très cher

ami IGNACE MPIANA MUHOYA, à ma très chère collègue MOTEMA NTUMBA TANYA

Gracia et ma nièce Younice KABULO, pour vous à qui la mort n’a pas laissé l’occasion de

dévorer les fruits de vos conseils, si l’on avait le pouvoir d’acheter la mort, je pouvais descendre

pour vous présenter ce travail.

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III

DEDICACE

Je dédie cette œuvre à mon très cher Papa ILUNGA NSENGA Ndala et ma très chère

mère KABULO KASEKA Agathe, a toute ma famille ainsi qu’à MWAPE KATSHASA L.

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IV

AVANT-PROPOS

Le présent travail s’inscrit dans une tradition académique qui veut qu’à la fin de

chaque cycle un travail le sanctionnant soit fait. Un travail de fin de premier cycle de graduat, le

mémoire pour le deuxième cycle de licence et le DEA pour le troisième cycle.

De ce fait, nous sommes aussi à la fin de notre deuxième cycle, alors, nous ne

dérogerons pas à la règle de l’université.

C’est avec un sentiment de bonheur que nous sommes arrivés au bout de l’élaboration

de notre travail de fin de deuxième cycle (mémoire) réalisé après un temps fort de sacrifices tant

sur le plan intellectuel, moral que financier.

La vie ici-bas dit on ne se réalise pas en un seul jour et sans le concours des autres

comme qui dirait : « un seul doigt ne peut pas nettoyer une figure ». Ce qui veut dire que dans la

vie on a toujours besoins des autres, grands ou petits afin de réaliser une performance quelconque

et le succès de cette performance dépend de la manière dont chacun contribue à sa réalisation.

C’est ainsi que je coutume de citer Newton qui disait que : « s’il avait vu plus loin

que les autres c parce qu’il était monté sur les épaules des géants ».

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V

REMERCIEMENTS

Nos sentiments de gratitudes s’adressent avant tout à Dieu le père tout puissant pour

son souffle de vie, sa miséricorde et son amour qu’il ne cesse de témoigner à notre égard.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance à

mon père ILUNGA NSENGA Ndala et à ma mère KABULO KASEKA Agathe sans oublié

maman THERESE pour leurs soutiens, tant physique que moral ainsi que spirituel qu’ils nous ont

accordé pendant les moments de découragement et de désespoirs.

Je congratule le corps professoral, académique et scientifique de nous avoir transmis

toutes les connaissances possibles que nous devrions avoir.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance à toutes les personnes qui ont apporté leurs

concours à la rédaction de ce beau travail de deuxième cycle :

A mon directeur le professeur ordinaire NGUBA MUNDALA Médard et à mon codirecteur

Jeff MUYEMBE SABULONI Narval qui malgré leurs multiples occupations ont acceptés de

nous assurer une direction de qualité. Ses remarques, suggestions et critiques constrictives

nous ont étaient d’une grande importance, nous leurs exprimons toute notre gratitude ;

A MUJINGA KALASA Chancel, Bernadette NKODE et Marianne SALOME de nous avoir

aidé à récolter les données auprès des ménages de la commune de Kenya ;

A mes frères : AUGUSTIN MWANKE Elie Payet, Hemery KABUNDA KUMWIMBA et

mes sœurs Aguy NDALA WA NGOIE, KYULU SOMBWE Marthe, NGOIE NOMIE Nicole,

MULANDA NDALA Tina, UPITE ETTHIA JING, MIRADI KANDU et NDALA WA

NGOIE Justiana ;

A mes collègues : AFEBU OMOMBO Dieu-Merci, MWANBA Daniel, WALIUZI KABALA

Trésor, NDALA MANDE Isudor, NGOY DITSHIMA Grace, KYUNGU MWILO Lambert,

NONDA KIWAYA Joseph, NTAMBWE KABEYA Mika, RACHIDI MWEMEDI Serge,

MUNGA MULUME Jacob, KABEYA MAKOLO Pierre, IKASO BARAKA Aldred avec qui

nous avons passé des moments agréables et désagréables sur le plan académique que para-

académique ;

Nous pensons également à ILUNGA KIMBA Bienver, KASOMB BITUY Gloire Fortuna,

Docteur KALUMBA NGOIE Hermann, Régine KAYA MIKELANGE GLOIRE MULENDA

Tabu, SOKI SALA Melodie, Chola SAMUTELA, MUKANYA BUKASA Jules, KILUFYA

KASONGO Aurèlie, BILOBA WA BONDO Musset, DAVID KAPOTO, Hanania MIJ (Mr

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VI

H), ADALBERT SANGWA Bertho, Francine, Louise, KISIMBA Dorine, SOMP Raïssa,

NETTA, Choudelle, NTUBA WA NGOY Pauline, SALUMU Eveline, KALONDA PINDA

John, Pacifique SALUMU, Florence MWENZE, François KABWE, Jeanny KATURUSHI, JJ

MWAPE, ROMARIO MUKADJI, KALUDJI MWANKE ;

A ILUNGA KALONJI Ruffin, PITSHO KASONGO, Ettienne UPITE, ALAIN MUSOLE

KAULU NGOMBE, JM KAYEMBE, MBAV KAMAR Dédé ;

A mes neveux : ILUNGA JEAN MARIE Bob, et mes nièces Joyce MBUAYA, Ruffine

ILUNGA NDALA, Gustavie MUTONKOLE….

Je tiens également à remercier tous ceux qui nous sont très chers et dont les noms ne

sont pas cités ci haut et ceux qui de près ou de loin ont contribué à la rédaction de ce beau travail

et à notre formation.

Nous leurs adressons à travers ces lignes notre reconnaissance.

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VII

SIGLE ET ABREVIATION

ANR : Agence nationale de renseignement

BA : Bénéfices agricoles

BIC : Bénéfices industriels et commerciaux

BNC : Bénéfices non commerciaux

C : Consommation

IMF : Institution de microfinance

PED : Pays en développement

PIB : Produit intérieur Brut

Pmc : Propension marginale a consommée

PMC : Propension moyenne a consommée

RDC : République démocratique du Congo

SNCC : Société nationale de chemin de fer

UNILU : Université de Lubumbashi

Y : Revenu

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VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Grille de lecture

Tableau N°2 : Commune de la ville de Lubumbashi

Tableau N°3 : La répartition de l’enquête selon la nationalité

Tableau N°4 : La répartition de l’enquête selon l’âge

Tableau N°5 : La répartition de l’enquête selon le genre

Tableau N°6 : La répartition de l’enquête selon l’état matrimonial

Tableau N°7 : La répartition de l’enquête selon le niveau d’instruction

Tableau N°8 : La répartition de l’enquête selon la profession

Tableau N°9 : La réparation de l’enquête selon les recours aux activités secondaires

Tableau N°10 : la répartition de l’enquête selon la taille du ménage

Tableau N°11 : La répartition de l’enquête selon le statut résidentiel

Tableau N°12 : La réparation du revenu disponible mensuel en CDF

Tableau N°13 : La réparation de l’enquête selon l’épargne des ménages

Tableau N°14 : La réparation de l’enquête selon le choix de Mobile Money

Tableau N°15 : la répartition des motifs d’épargne de chef de ménage

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IX

TABLE DES MATIERES EPIGRAPHE ................................................................................................................................................................... I

IN MEMORIAM........................................................................................................................................................... II

DEDICACE ................................................................................................................................................................. III

AVANT-PROPOS ....................................................................................................................................................... IV

REMERCIEMENTS ..................................................................................................................................................... V

SIGLE ET ABREVIATION .......................................................................................................................................VII

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................................... VIII

INTRODUCTION GENERALE.................................................................................................................................... 1

1. INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 1

2. REVUE DE LA LITTERATURE ...................................................................................................................... 2

2.1. Approche théorique .................................................................................................................................... 2

2.2.2.Hypothèse du cycle de vie ........................................................................................................................... 3

2.2.3.Hypothèse du revenu absolu ....................................................................................................................... 3

2.2.4.Hypothèse du revenu relatif ....................................................................................................................... 3

2.2. Approche empirique ................................................................................................................................... 4

3. PROBLEMATIQUE ........................................................................................................................................... 8

4. HYPOTHESES .................................................................................................................................................... 8

5. CHOIX ET INETERET DU SUJET .................................................................................................................. 9

5.1. Choix du sujet .............................................................................................................................................. 9

5.2. Intérêt du sujet ............................................................................................................................................ 9

a. Sur le plan scientifique ................................................................................................................................ 9

b. Sur le plan individuel .................................................................................................................................. 9

6. METHODES ET TECHNIQUES DES COLLECTES ET D’ANALYSE DE DONNEES ........................... 9

6.1. METHODES ................................................................................................................................................ 9

a. Méthode statistique ................................................................................................................................... 10

b. Méthode économétrique ........................................................................................................................... 10

6.2. TECHNIQUES .......................................................................................................................................... 10

a. Technique d’interview libre ..................................................................................................................... 10

b. Technique d’enquête par questionnaire .................................................................................................. 11

7. DELIMITATION DU SUJET .......................................................................................................................... 11

a. Dans le temps ............................................................................................................................................. 11

b. Dans l’espace ............................................................................................................................................. 11

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL ......................................................................................................................... 11

CHPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET EMPIRIQUE ........................................................................... 12

Section 1 : CADRE CONCEPTUEL ........................................................................................................................... 12

1.1. Définition des concepts de base ................................................................................................................ 12

1.1.1.Revenu ........................................................................................................................................................ 12

1.1.2.Épargne ...................................................................................................................................................... 12

1.1.3.Ménage ....................................................................................................................................................... 12

1.2. LE REVENU, EPARGNE ET MENAGE ....................................................................................................... 12

1.2.1.LE REVENU ............................................................................................................................................. 12

1.2.2.L’ÉPARGNE ............................................................................................................................................. 17

1.2.3.LES MÉNAGES ........................................................................................................................................ 23

Section 2 : CADRE EMPIRIQUE ............................................................................................................................... 25

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X

2.1. Historique .................................................................................................................................................. 26

2.2. Situation géographique ..................................................................................................................................... 26

2.3. Secteurs d'activités économiques ............................................................................................................. 27

2.4. Les divers équipements de la ville ............................................................................................................ 29

2.5. Situation politique de la ville .................................................................................................................... 30

CONCLUSION PARTIELLE ...................................................................................................................................... 32

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE ............................................................... 33

2.1. L'APPROCHE NEOCLASSIQUE .................................................................................................................. 33

2.2.1.La théorie du revenu permanent ............................................................................................................. 33

2.2.2.La théorie du cycle de vie ......................................................................................................................... 35

2.2. L'APPROCHE KEYNÉSIENNE ..................................................................................................................... 36

2.2.1.La théorie du revenu absolu ..................................................................................................................... 37

2.2.2.La théorie du revenu courant ................................................................................................................... 38

2.2.3.La théorie du revenu relatif ...................................................................................................................... 39

2.3. ÉPARGNE ET HORIZON TEMPOREL ....................................................................................................... 41

2.4. ÉPARGNE ET TAUX D’INTÉRÊT ................................................................................................................ 43

2.4.1.ÉPARGNE : LE RÔLE DU TAUX D'INTÉRÊT................................................................................... 43

2.5. FORMATION DE L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT .......................................... 44

CONCLUSION PARTIELLE ...................................................................................................................................... 45

CHAPITRE TROISIÈME PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE ..................................................... 46

3.1. Méthodologie ...................................................................................................................................................... 46

3.1.1.Méthode d’analyse de données ................................................................................................................. 46

3.2. Présentation du questionnaire d’enquête ........................................................................................................ 46

3.3. Détermination de la taille de l’échantillon ....................................................................................................... 47

3.4. Présentation et analyse des résultats de l’enquête .......................................................................................... 48

3.4.1.Les caractéristiques du chef de ménage .................................................................................................. 48

3.4.2.L’épargne de ménage ................................................................................................................................ 55

3.5. Détermination du lien entre le revenu et l’épargne ........................................................................................ 58

3.5.1.Calcul du Coefficient de corrélation linéaire .......................................................................................... 58

3.5.1.1. Test de STUDENT du coefficient de corrélation .............................................................................. 59

3.5.2.Détermination de l’équation de la droite d’équation ............................................................................. 60

3.5.2.1. Test de Fischer-Snedecor .................................................................................................................... 60

DISCUSSION DES RESULTATS .............................................................................................................................. 63

CONCLUSION PARTIELLE ...................................................................................................................................... 63

CONCLUSION GENERALE ...................................................................................................................................... 64

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................................................... 66

I. OUVRAGES ...................................................................................................................................................... 66

II. COURS ............................................................................................................................................................... 66

III. ARTICLES ......................................................................................................................................................... 67

IV. MEMOIRES ...................................................................................................................................................... 67

V. DICTIONNAIRES............................................................................................................................................. 67

VI. SITES INTERNET ............................................................................................................................................ 67

ANNEXES ...................................................................................................................................................................... i

Annexes 1 : Questionnaire d’enquête ............................................................................................................................. ii

Annexes 2 : La statistique de la population congolaise de la commune de Kenya à Lubumbashi en 2018 ................... ii

Annexes 3 LA MÉTHODE DE MOINDRE CARRÉ ORDINAIRE ............................................................................ iii

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1

INTRODUCTION GENERALE

1. INTRODUCTION

Dans les temps anciens, le crédit international était abondant et faisait bon marché.

Nos pays ont ainsi contracté un volume important d’emprunts extérieurs pour financer leur

développement.

Ces entrées massives des capitaux, dans leur phase de retour ont généré un important

service de la dette dont le gonflement a été accéléré à partir des années 80 par une hausse

concomitante des taux d’intérêt et des taux des changes.

L’incapacité à honorer le service de la dette a été à l’origine des politiques de

rééchelonnements, de remises ou d’annulations partielles du stock ou de l’encours commercial et

public.

Pour assurer la solvabilité de nos pays, les bailleurs de fonds vont imposer des

politiques d’ajustement budgétaire et monétaire à l’objectif de rétablir les équilibres

macroéconomiques.

C’est ainsi que la mobilisation de l’épargne intérieure est devenue un objectif majeur

pour la politique de développement. En effet, face à la crise de l’endettement, au déficit extérieur

qu’elle aggrave, au poids du service de la dette qui l’accompagne et au problème de la solvabilité.

Les pays en développement (PED) doivent de plus en plus recourir à leur propre

effort d’autofinancement de l’investissement intérieur essentiel à leurs progrès économiques.

Pour cette raison, ont préconisés aux Etats en développement de mettre en place un

cadre incitatif au développement d’une épargne susceptible de financer l’investissement.

L’élaboration et la réussite de ces politiques de mobilisation et de promotion de

l’épargne intérieure nécessite cependant une bonne connaissance des comportements d’épargne

des agents de l’économie nationale parmi lesquels nous retrouvons le ménage qui nous intéresse.

C’est ainsi que nous avons observé que la plupart des ménagesqui habitent dans la

ville de Lubumbashi en générale et dans la commune Kenya en particulier qui, au lieu de placer

leur revenu à la banque pour générer les intérêts mais ils préfèrent placés leur revenu dans un

compte d’épargne Mobile Money qui n’est génère aucun intérêt. Ce qui constitue un manque a

gagné des certaines banques congolaises en générale et katangaises en particulier.

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2

D’où il nous a semblé très utile de pouvoir analyser cette situation et voir par quels

mécanismes nos banques pourront atteindre les ménages qui placent leur revenu dans un compte

d’épargne Mobile Money.

Pourquoi les ménages préfèrent ils placer leur revenu dans un compte d’épargne

Mobile Money ?

Tout au long de notre dissertation scientifique, nous allons d’une manière plus

détaillée nous permettre d’analyser le revenu de chef des ménages de la ville de Lubumbashi en

général et de la commune Kenya en particulier afin de dégager le lien observable ou qui existe

entre le revenu et l’épargne ainsi que déterminer les facteurs qui expliquent le comportement

d’épargne des ménages de cette commune.

Bien avant cela, nous commencerons par passer en revue des différents travaux

réalisés sur le même thème, afin de pouvoir montrer nos points de démarcation.

2. REVUE DE LA LITTERATURE

2.1. Approche théorique

Nous allons évoquer 5 théories qui expliquent le comportement d’épargne des

ménages. Ces théories seront présentées sous formes d’hypothèses à savoir :

L’hypothèse du revenu permanent de M. Friedman

L’hypothèse du cycle de vie de Franco Modigliani

L’hypothèse du revenu absolu de J.M. Keynes ;

L’hypothèse du revenu relatif de J. Duesenberry

2.2.1. Hypothèse du revenu permanent

La théorie du revenu permanent, développé par Friedman(1957), stipule que

l’individu fait ses choix de consommation en fonction de son revenu permanent, ce dernier étant

défini comme le revenu total de l’individu (composé du revenu du travail et de la richesse

financière de l’individu) en valeur actualisé.

Selon cette théorie, le revenu permanent de l’individu constituant la véritable

contrainte budgétaire de ce dernier, les variations temporaires de revenu n’auront pas d’impact

significatif sur la consommation présente, l’individu effectuant un lissage de l’utilisation de ce

revenu transitoire à des fins de consommation sur différentes périodes de sa vie au moyen de

l’épargne.

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3

Cette théorie prévoit donc que l’épargne (positive ou négative) servira d’outil de

lissage de la consommation, et que l’épargne variera davantage lorsque le ménage vit

momentanément une variation transitoire de son revenu.

2.2.2. Hypothèse du cycle de vie

L'hypothèse du cycle de vie est l'œuvre de Modigliani et Brumberg (1954), testée par

Ando et Modigliani (1963). Ces auteurs ont fait remarquer que la consommation et l'épargne

varient en fonction des phases de la vie.

Selon cette théorie, les ménages plus jeunes auront une épargne négative (au sens des

comptes nationaux soit revenu-dépenses) car ils sont à un stade de leur vie ou leur revenu est

relativement faible et où ils font généralement plusieurs dépenses importantes (par exemple,

dépenses en éducation, acquisition d’une maison, etc.) dont plusieurs sont des investissements.

Passé l’âge de la retraite, le modèle prévoit aussi une épargne négative des ménages compte tenu

de la diminution de revenu associée à la perte du revenu de travail. Entre ces deux étapes de la

vie, le modèle prévoit que les individus auront une épargne positive pour rembourser les dettes

contractées lorsqu’ils étaient plus jeunes, et pour leur retraite.

2.2.3. Hypothèse du revenu absolu

De nombreux économistes considèrent qu'on peut appliquer de manière générale, le

rapport simple entre épargne et revenu. Ils considéraient que l'épargne des ménages dépend

directement du revenu courant disponible.

La propension à épargner une partie du revenu courant disponible augmente, estime-

t-on avec les revenus. C'est l'hypothèse keynésienne sur le revenu.

Les études ont montré que cette hypothèse ne reste valable qu'à court terme, car à

long terme la consommation et l'épargne restent constantes. (Malcolm, 1990).

2.2.4. Hypothèse du revenu relatif

Cette hypothèse développée par Duesenberry (1947) soutient que l'épargne et la

consommation dépendent non seulement du revenu courant mais également du niveau antérieur

de revenu et des habitudes de consommation passée. La croissance à long terme des revenus

amène les consommateurs à adapter leurs dépenses à des niveaux de consommation supérieure.

Cette hypothèse a été utilisée pour expliquer le comportement en matière de

consommation et d'épargne aux États-Unis. Ultérieurement, des chercheurs ont soutenu qu'elle

peut également s'appliquer aux pays en développement. Certains ont laissé entendre que le jeu

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4

d'un « effet de démonstration » entraîne une élévation en dent de scie de la consommation et de

l'épargne dans les pays en développement, à mesure de la croissance de revenu (Malcolm, 1990).

Après notre analyse, nous avons abouti à la conclusion selon laquelle, aucune étude

en gestion financière à notre connaissance n’a abordé cette question dans ce sens.

2.2. Approche empirique

L’approche empirique une étape très importante qui consiste à dépouiller la littérature

existante relative à l’objet de la recherche qu’un auteur se propose. Il permet au chercheur de

fouiller les travaux antérieurs et similaires à son travail.

La notion de revenu et l’épargne a déjà fait l’objet de plusieurs recherches

scientifiques et a été appréhender de différentes manières suivant les orientations et les domaines

de recherche.

Plusieurs auteurs qui nous ont précédé ont abordé ce sujet dans un sens presque

semblable au notre tel que :

MBOBO KABADI Anna (2017-2018), dans son travail intitulé « déterminants de

l’épargne nationale en RDC de 1970 à 2016 ». Il avait la préoccupation de savoir quels sont les

déterminants de l’épargne nationale et comment impactent ils l’épargnent nationale. Après

analyse, il a conclu que l’épargne nationale de la RDC est expliquée de manière positive par

l’investissement, le revenu par capital, le solde de la balance courante et le taux d’intérêt; et le

déficit budgétaire élevé et le niveau d’inflation impactent négativement l’épargne nationale;

l’amélioration du terme de l’échange influence positivement le niveau d’épargne nationale.

ILUNGA KITENGE (2017-2018), dans son travail intitulé « déterminants de choix

des ménages dans l’allocation de leurs épargnes dans la ville de Lubumbashi ». Il avait la

préoccupation de savoir s’il y a-t-il des motifs qui font que les ménages Lushois puissent faire le

choix d’épargne ; deuxièmement quels sont les déterminants de choix de ménages Lushois dans

l’affectation de leur épargne et en fin s’il existe un arbitrage entre la consommation et l’épargne

des ménages dans la ville de Lubumbashi. Après analyse, il a conclu qu’étant donné que

l’environnement économique est instable, plusieurs motifs expliquent la renonciation des

ménages Lushois à la consommation : vouloir satisfaire dans le futur une dépense de

consommation relativement importante( épargne pour pouvoir acquérir une voiture); vouloir faire

face à des dépenses non prévues ou se protéger d’évènement aléatoires de la vie, c’est une

épargne de précaution (une perte d’emplois); vouloir se constituer un patrimoine (acquisition

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5

d’un appartement). Concernant la deuxième préoccupation, il conclut que dans cette perspective,

les ménages Lushois déterminent leur épargne compte tenu de : l’évolution de revenu disponible

c’est-à-dire, plus le revenu disponible augmente, plus la part consacrée à l’épargne aura tendance

a augmenté, inversement plus le revenu aura tendance à stagner ou à baisser, plus le taux

d’épargne diminuer. Et l’inflation, les ménages Lushois ont tendance à augmenter leur épargne en

fin de préserver leur pouvoir d’achat, toutefois si le rythme de hausse de prix et particulièrement

important, les ménages peuvent au contraire accélérer leur consommation parce qu’on anticipe

une nouvelle hausse de prix dans l’avenir et troisièmement il dit que le taux d’intérêt détermine

l’arbitrage des ménages Lushois entre la consommation et l’épargne c’est-à-dire que plus le taux

d’intérêt augmente, plus il favorise les placements bénéficiant d’une meilleure rémunération.

MUTOMBO (2013-2014), dans son travail intitulé « l’épargne et son impact sur le

système bancaire ». Il avait la préoccupation de savoir ceux qui influencent les agents

économiques, les ménages, les entreprises et l’état a épargné. En guise de conclusion, il est

appuyé sur les seules données relatives à l’augmentation de la masse monétaire et le système

bancaire congolais pour montrer le lien existant entre la circulation de la monnaie et l’économie

congolaise, pour lui le taux d’épargne des agents économiques est très faible auprès du système

bancaire.

BISELE (2013-2014), dans son travail intitulé « la structure financière congolaise et

la problématique de l’épargne de ménage ». Il s’est également appuyer sur les seules données

relatives au financement de l’économie et les institutions financières pour montrer le lien qui

existe entre la structure congolaise et l’épargne de ménage à la limite de leurs ressources. Pour lui

l’épargne de ménages est fonction du revenu qui provient de salaire, après leur consommation.

NYEMBO HEMEDI Augustin (2017-2018), dans son travail intitulé « déterminants

de l’épargne nationale et le cycle de vie en RDC ». Il avait la préoccupation de savoir quels sont

les déterminants de l’épargne nationale en RDC. Après analyse il a conclu que le revenu

d’épargne national serait expliqué par : le revenu par habitant ou par tète en se réfèrent à

l’hypothèse keynésienne du revenu absolu, qu’il existe une relation positive entre le produit par

tête et l’épargne; la croissance économique mesurée par la croissance du PIB réel qui impacte

positivement le niveau d’épargne nationale dans le sens de Friedman de telle sorte qu’elle varie

avec les écarts du revenu permanent; la croissance démographique (la dépendance à l’âge),

conformément à l’idée de Modigliani, elle est censée réduire le niveau d’épargne; la variation des

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6

termes de l’échange qui, partant de la théorie du cycle de vie, il existe un lien positif entre ces

deux variables; le taux d’intérêt qui est l’apport de l’école classique, l’épargne nationale est

corrélée positivement au taux d’intérêt; le taux d’inflation étant donné qu’elle est la variable ou

l’indicateur avancé , le plus pertinent de l’instabilité macroéconomique.

En se référant aux travaux traitant du cadre théorique et empirique qui expliquent le

comportement d’épargne des ménages, nous avons construit un cheminement lequel permettra

d’aborder les mêmes déterminants dans la ville de Lubumbashi précisément dans la commune

Kenya par la mise en œuvre de l’approche économétrique en utilisant la régression linéaire

simple par la méthode de moindre carré ordinaire, afin de vérifier le lien observable entre le

revenu et l’épargne des ménages de cette commune.

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7

Tableau N°1 : Grille de lecture

N° Auteurs Synthèse

1

J.M. Keynes (1936)

Il postule que l’épargne est un résidu du revenu. En effet, l’épargne est d’autant plus

importante que le revenu disponible est élevé. La relation entre le revenu disponible et

l’épargne est donc positive et croissante.

2

DUESENBERY (1949)

Les ménages regardent leur niveau de revenu relativement aux autres plutôt que leur niveau de

revenu absolu. La consommation et l’épargne sont déterminés par la relation entre le revenu

présent du ménage et le revenu antérieur de ménage (de référence) avec lesquels le ménage se

compare et des habitudes de consommation passée ; c’est une théorie qui a été développé par

Duesenberry en 1949 et ainsi dite théorie ou hypothèse du revenu relatif.

3

M. Friedman (1957)

La consommation est donc l’épargne ne dépend pas du revenu relatif mais du revenu à moyen

terme (3 à 5ans). Selon lui, le revenu permanent devrait être pris en compte lors de l’étude du

comportement d’épargne et de consommation des agents économiques et non du revenu absolu

comme le suggère Keynes.

Pour lui, les individus peuvent prévoir avec un degré de certitude raisonnable, l'ensemble de

ces flux pendant leur existence et fonder leur consommation sur ce qui est à leurs yeux, le

revenu normal ou permanent, qui tend à la stabilité sur une longue période.

4

Franco MODIGLIANI (1966)

Il part des analyses de J.M Keynes pour se construire son hypothèse (l’épargne est fonction

croissante du revenu) ; tout en considérant l’hypothèse de l’école classique qui suppose un

impact positif du taux d’intérêt sur l’épargne. Cependant, son étude suggère que le niveau

d’épargne dépend de l’âge de l’individu, à cet effet, cette étude suggère trois âges dans le cycle

de vie d’une personne. Dans les premières années de la vie d’une personne, ils sont des

emprunteurs au milieu des années, ils épargnent pour rembourser leurs dettes contractées les

années du premier âge et prévoir leur retraite qui est donc le troisième âge.

Après analyse des tous ces auteurs, nous désirons aussi mener une étude sur « Revenu et épargne des ménages de la

commune Kenya à Lubumbashi » afin de déterminer les facteurs qui expliquent le comportement d’épargne des ménages de la

commune Kenya et de compléter les idées de nos prédécesseurs voire approfondir cette notion d’épargne.

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8

3. PROBLEMATIQUE

La problématique est une reformulation de la question centrale. Il s’agit de

l’ensemble des questions pertinentes qui se posent à l’observation scientifique à propos de

phénomènes, questions qui sont susceptible d’avoir une réponse logique et contrôlable et de

donner lieu à des opérations classées par ordre des disciplines qui les provoquent (Pascal Sem

MBIMBI 2017).

La république démocratique du Congo accuse un faible taux de bancarisation (6%)

laissant plus de 40 millions d’adultes en dehors du circuit bancaire1.

Par ailleurs, nous savons tous bien que le revenu des ménages est généralement

affecté à la consommation et à l’épargne pour plusieurs motifs (raisons) mais une des contraintes

majeures auxquelles la république démocratique du Congo en générale et la ville de Lubumbashi

en particulier et plus précisément la commune Kenya fait face en sa politique de développement

économique durable est la mobilisation de l’épargne intérieure.

C’est ainsi que la plupart des ménages qui habitent dans la ville de Lubumbashi en

générale et dans la commune Kenya en particulier qui au lieu de placer leur revenu à la banque

pour générer les intérêts mais ils préfèrent placer leur revenu dans un compte d’épargne Mobile

Money qui n’est génère aucun intérêt.

Cela suscite les interrogations suivantes :

Quels sont les facteurs qui expliquent le comportement d’épargne des ménages de la

commune Kenya ?

Quel est le lien observable entre le revenu et l’épargne ?

4. HYPOTHESES

L. VAN CAMPENHOUDT et RAYMOND (2011) définissent l’hypothèse comme

étant une proposition qui anticipe une relation entre deux termes qui, selon le cas, peuvent être

des concepts ou des phénomènes ou en d’autres termes une proposition qui demande à être

vérifier.

Pour répondre à la première préoccupation, nous estimons qu’il y a plusieurs facteurs

qui expliquent le comportement d’épargne (Franco MODIGLIANI (1966) et (J.M. Keynes 1936))

des ménages parmi lesquels, nous pouvons dire que les ménages épargnent pour:

1 https://www.financialafrik.com/com/2016/07/08/rdc-inclusion-financiere-par-le-mobile-banking/

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9

Faire face aux aléas du futur de la vie (chômage, maladie, accident...) d’où l’on parle de

l’épargne de précaution ;

Constituer un capital ou un fonds de démarrage des activités génératrices des revenus ;

Constituer des ressources financières nécessaires pour acquérir des biens durables ;

Réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de

consommation importante dans un futur proche (croisière, voiture...) ;

Pour la préparation de la retraite ;

Etc.

En ce qui concerne la deuxième préoccupation, nous estimons qu’il doit y avoir un

lien positif et significatif entre les deux variables à savoir le revenu et l’épargne c’est-à-dire que

les deux variables évoluent dans un même sens. (J.M. Keynes 1936).

5. CHOIX ET INETERET DU SUJET

5.1. Choix du sujet

Le choix de ce sujet est justifié par notre domaine de formation et l’importance de

l’épargne des ménages de la ville de Lubumbashi c’est-à-dire que ce sujet tel que formulé nous

permettra de déterminer les facteurs qui expliquent le comportement d’épargne des ménages de la

ville de Lubumbashi en générale et de la commune Kenya en particulier étant donné que

l’épargne permet d’accroitre les revenus futurs des ménages et d’améliorer le bien-être.

5.2. Intérêt du sujet

Notre étude comporte un intérêt à la fois scientifique et individuel :

a. Sur le plan scientifique

La présente étude est pour nous une preuve de notre maturité scientifique, en plus,

cette même étude va nous a enrichir sur le plan intellectuel de par la connaissance du résultat qui

vient de s’ajouter sur notre petite connaissance.

b. Sur le plan individuel

Le présent travail, sera désormais une source d’information pour les futurs chercheurs

et tous ceux qui vont emboiter le pas, afin d’approfondir leurs champs d’investigations.

6. METHODES ET TECHNIQUES DES COLLECTES ET D’ANALYSE DE DONNEES

6.1. METHODES

L’efficacité de tout travail scientifique tient aux méthodes et techniques utilisées.

D’où tout travail scientifique quel que soit sa grandeur ou le domaine dans lequel il s’applique,

doit nécessairement recourir aux procédés méthodologies, c’est-à-dire l’usage des méthodes et

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10

techniques de recherche inhérentes à toute démarche scientifique visant à atteindre un objectif de

façon poursuivi.

Dans le cadre de notre étude, nous allons utiliser les méthodes suivantes :

a. Méthode statistique

Elle nous aidera à collecter, traiter et interpréter les données de l’observation relatives

à un groupe des chefs des ménages.

b. Méthode économétrique

Qui est la branche des sciences économiques qui traite des modèles et des méthodes

mathématiques appliqués aux grandeurs et variations économiques(NGUBA MUNDALA

Médard 2018).C’est une méthode qui étudie des relations quantitatives de la vie économique

faisant appel à l’analyse statistique et la formulation mathématique ainsi que les corrélations

pouvant exister entre des phénomènes économiques dont la théorie affirme l’existence2. Cette

méthode nous permettra de confronter un modèle économique à un ensemble de données

(données de panel, série temporelle, coupe instantané etc.) et ainsi d’en vérifier la validité.

6.2. TECHNIQUES

Une technique est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à

un moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret, du fait

observé, de l’étape pratique et limitée. (Pascal Sem MBIMBI 2017).

Pour ce qui nous concerne, nous allons recourir à deux techniques dans la collecte de

nos données :

a. Technique d’interview libre

C’est un procédé d’investigation scientifique, utilisant un processus de

communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but fixé. L’utilisation

de cette technique dans le cadre de cette étude se justifie par le fait d’entretien exploratoire qu’on

aura avec certains chefs des ménages de la commune de Kenya dans le but d’obtenir des

renseignements se rapportant à notre étude.

2 Htpps//: www.eric.univer-lyon2.fr/-ricco/cours-econometrie.html

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b. Technique d’enquête par questionnaire

Qui est une technique d’observation qui permet de quantifier et comparer

l’information. Cette information est collectée auprès d’un échantillon représentatif de la

population visée par l’évaluation3.

7. DELIMITATION DU SUJET

Il s’avère très important pour nous de délimiter ce travail, car un sujet d’étude doit

être prescrit dans le temps et circonscrit dans l’espace. C’est ainsi que ce travail est limité selon

ces deux axes :

a. Dans le temps

Sur le plan temporel, nous mènerons nos études durant la période allant de 2017-

2018.

b. Dans l’espace

Notre sujet a pour cadre spatial la ville de Lubumbashi plus précisément la commune

Kenya.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction ainsi que la conclusion générale, notre étude s’articule sur trois

chapitres à savoir :

Le premier chapitre qui sera consacré au cadre conceptuel et empirique ;

Le deuxième chapitre qui sera consacré au cadre théorique ;

Le troisième chapitre qui sera consacré à la présentation des résultats de l’étude.

3 Htpps// : www.eurostat-enquete-questionnaire. Page 1

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12

CHPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET EMPIRIQUE

Dans ce chapitre, il est question de définir les concepts opératoires qui seront utilisé

tout au long de ce travail, le cadre conceptuel et empirique sera présenté de façon à rendre plus

aisé le sens attribué à chaque concept en rapport avec le travail.

Section 1 : CADRE CONCEPTUEL

1.1. Définition des concepts de base

Il est souvent difficile de bien appréhender un sujet quand les concepts clés échappent

à l’entendement, c’est pourquoi cette première section de ce chapitre est consacrée aux

définitions des concepts.

1.1.1. Revenu

Le revenu est l’ensemble des ressources ou des droits qu’un individu, une entreprise

ou une collectivité publique, perçoit sur une période donnée, en nature ou en monnaie, sans

prélever sur son patrimoine4.

1.1.2. Épargne

L’épargne correspond la partie du revenu d’un ménage ou d’une entreprise qui,

durant une période donnée n’est pas affecté à la consommation. Elle est généralement confiée à

un organisme financier qui la rémunère par un taux d’intérêt5.

1.1.3. Ménage

Laby Mpiana BOKETSHO (2017) définit aussi un ménage comme étant l’ensemble

d’individus ou d’un groupe d’individus habitant sous un même toit considéré tant dans leur

fonction de consommateurs que dans celle, éventuelle d’entrepreneurs produisant des biens

marchants ou des services financiers et non financiers marchands.

1.2. LE REVENU, EPARGNEET MENAGE

1.2.1. LE REVENU

1.2.1.1. Définition

Le revenu d’une personne ou d’un agent économique désigne l’ensemble des droits

sur les ressources disponibles qui lui sont attribués au cours d’une période donnée sans

prélèvement sur son patrimoine (J Bremond et Geledan Hatier 1981).

1.2.1.2. Source de revenu des ménages

Aujourd’hui nous pouvons différencier les différentes sources de revenus qui

constituent le revenu primaire des ménages.

4 www.google.com/recherche 5 Dictionnaire économique téléphone Mobile

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13

Nous devons retenir que le salaire n’est pas le seul revenu perçu par les ménages, tous

les ménages ne sont pas de salariés. Mais, il sied de signaler qu’il existe bien d’autres sources de

revenus des ménages notamment :

Le revenu d’activité qui se trouve être des revenus touchés par un individu en

échange du travail fournit à une entreprise privée ou publique ou à une administration publique.

Ces revenus se décomposent en 2 catégories selon l’activité des personnes :

Les revenus salariaux qui sont constitués d’un salaire qui se décompose en salaire de base

auquel s’ajoutent les primes et heures supplémentaires. On discerne le salaire brut qu’on

oppose au salaire net ;

Les revenus des travailleurs indépendants également appelés « salaires mixtes » qui sont des

revenus provenant à la foi du capital et du travail.

Ensuite nous distinguons les revenus patrimoniaux qui sont des revenus ayant

progressé dans la part finale des revenus des ménages.

Ils se décomposent en deux catégories :

Les revenus immobiliers (Loyers…) ;

Les revenus mobiliers (intérêt des comptes en banques, produits des actions, assurance vie).

C’est de ces sources de revenus que dépend le pouvoir d’achat, l’un influe sur l’autre

et le pouvoir d’achat a réellement évolué depuis le 19emesiecle.

Nous allons maintenant voir quelques formes du revenu.

1.2.1.3. Formes des revenus

1.2.1.3.1. Revenu disponible

En économie, le revenu disponible est le revenu dont dispose effectivement un

ménage pour consommer ou d’épargner6.

Synthétiquement

𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐧𝐢𝐛𝐥𝐞 = 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐩𝐫𝐢𝐦𝐚𝐢𝐫𝐞 + 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐞𝐫𝐭 − 𝐏𝐫𝐞𝐥𝐞𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬

Les prélèvements obligatoires sont constitués des impôts et cotisations qui sont

soutirées de revenu primaire et perçus par l’administration publique. On distingue alors les

prélèvements sociaux versés à l’état et celui versés à la sécurité sociale7.

Le revenu disponible d’un ménage comprend :

Les revenus d’activités ;

6 www.wiki-compta.com/Revenu_disponible.php 7 Organisation de coopération et de développement économique

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Les revenus du patrimoine ;

Les transferts en provenance d’autres ménages ;

Les prestations sociales nettes des impôts directs.

1) Les revenus des activités

Le revenu d’activité est la rémunération perçue par un individu en échange de

l’activité qu’il exerce titre personnel ou du travail qu’il fournit a une entreprise privée ou

publique ou à l’une des administrations publiques8.

Il existe deux sortes des revenus d’activités

Les revenus d’activités salariées ;

Les revenus d’activités non salariées.

a. Les revenus d’activités salariées

Un revenu d’activité salariés sont perçus par les salariés et constituent l’ensemble des

salaires nets de cotisations sociales, primes et accessoires, heures supplémentaires ou

complémentaires, indemnités, congés payés, avantages en nature ou en espèces, pourboires, etc.

b. Les revenus d’activités non salariées

Les revenus d’activités non salariée sont perçus par les travailleurs non-salariés ou

indépendants. Ils correspondent à la somme des bénéfices générés par l’exercice d’une activité

non salariée.

Ces revenus sont imposables, en fonction de l’activité exercée par le travailleur

indépendant, dans la catégorie9 :

Des bénéfices agricoles (BA) ;

Des bénéfices industriels et commerciaux(BIC) ;

Des bénéfices non commerciaux(BNC).

Les revenus d’activités se distinguent des revenus encaissés à raison de la possession

et/ou de la mise à disposition d’un capital, d’un bien financier ou immobilier ; d’un bien

immatériel (licence, redevance, loyer…) ou des revenus liés à l’activité financière.

Nous distinguons plusieurs dénominations utilisées :

Activité salariée sous statut privé : ici les travailleurs salariés perçoivent un salaire,

éventuellement, augmenté des primes. Le revenu peut prendre une autre forme ou

8 Impotsurlerevenu.org/définition/899revenu-d-activité.php. 9www.previssima.fr/lexique/revenu-dactivite-non-salariee-621.html

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dénomination particulier selon les usages des différents métiers : on parle ainsi de gages pour

les personnels employés dans les services ;

Activité des professions libérales ou nous distinguons :

Les professions libérales qui perçoivent des honoraires, émoluments, commissions et

prestations facturées ;

Les professions artistiques qui perçoivent des cachets ou des rémunérations contractuelles.

Activité des entrepreneurs individuels et artisans : ces catégories perçoivent différents types

de revenus selon qu’ils sont considérées comme salariés ou non-salariés et selon qu’ils

exercent une activité non commerciale (régime BNC) ou commerciale(BIC) ;

Activité de dirigeant : l’appellation et la forme des rémunérations d’activité des dirigeants

sont multiples et dépendent notamment du fait qu’ils ont le statut ou non de mandataire

social.

2) Revenu de transfert

En économie, un transfert désigne le paiement d’un revenu qui ne correspond pas à

des services économiques effectivement rendus par les bénéficiaires et ne sont pas la contrepartie

d’une prestation productive.

Les revenus de transfert sont issus des mécanismes de redistribution.

Ce sont :

Les prestations familiales ;

Les pensions de retraites ;

Les allocations de chômage ;

Les prestations de la sécurité sociale.

Ces revenus sont donc prélevés sur les revenus des agents économiques productifs. Ils

sont par conséquent exclus du revenu national (au cout des facteurs) puisque celui-ci est la

somme ses revenus correspondant à des activités productives.

Ce revenu est en fait une correction de l’inégalité créée par les revenus primaires

étant exclus de toute activité productive. Les transferts sociaux destinés à corriger certaines

inégalités dans la répartition des revenus (allocation familiale).

Les revenus de transfert sont des revenus alloués aux ménages à la suite du

mécanisme de la redistribution.

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Les revenus de transfert sont versés par l’état aux ménages sous forme de prestations

sociales.

Ils peuvent être classés en cinq catégories :

Les prestations familiales ;

Les pensions de retraite ;

Les indemnités de chômage ;

La sécurité sociale ;

Les aides sociales.

Nous devons aussi retenir que les revenus de transfert sont des moyens utilisés par

l’état pour réduire les inégalités sociales10.

Les revenus de transfert constituent aujourd’hui plus de tiers du revenu disponible

moyen des ménages. Leur progression est fortement liée à la volonté des pouvoirs publics de

vouloir réduire les inégalités sociales et assurer une meilleure protection sociale.

La plupart des ménages perçoivent simultanément plusieurs types de revenus. Un

salarié perçoit chaque mois son salaire (revenu du travail) dont une partie est socialisée via les

cotisations sociales, mais dans un même temps les allocations familiales s’il a deux enfants ou

plus (revenu de transfert) et les intérêts de ses placements financiers, s’il en a place (revenu du

capital).

3) Le revenu du patrimoine

Sur le plan financier et économique, le patrimoine désigne l’ensemble des biens

possédés par une personne physique ou une personne morale à un instant donné. Il s’agit de tous

les biens meubles ou immeubles, des créances ainsi que des droits dont un ménage ou un individu

ou une société est propriétaire11.

Les revenus dégagés par ces différents actifs sont des flux, contrairement au

patrimoine qui est un stock. Le patrimoine augmente grâce à son revenu, mais aussi lors d’un

héritage.

1.2.1.3.2. Le revenu primaire

En économie, le revenu primaire des ménages est le revenu que les ménages tirent de

leur contribution à l’activité économique, soit directement (revenu d’activité salariée ou non

10 Htpps// : www.kartable.fr/ressources/ses/Fiche-notionrevenu-de-transfert/10470. 11 Dictionnaire économique téléphone

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salariée) ou soit indirectement (revenu de placement mobilier ou immobilier). Il inclut donc pas

les prestations sociales c’est un revenu avant redistribution12.

Le revenu primaire est l’ensemble des revenus que les agents économiques tirent de

leur participation à la production directement ou indirectement13.

Les revenus primaires sont aussi calculés pour chaque secteur institutionnel résident.

Il existe cinq secteurs institutionnels résidents :

Les ménages et les entreprises individuels ;

Les sociétés financières, banques et assurances ;

Les sociétés non financières ;

Les administrations publiques, état, régions, départements, communes, sécurités sociales ;

Les institutions sans but lucratif au service des ménages, associations, syndicats, partis

politiques, organisations religieuses ;

Etc.

1.2.1.3.2.1. Différentes composantes du revenu primaire

Le revenu primaire des ménages inclus différentes composantes :

Les salaires et les cotisations sociales assises sur lesdits salaires constituent la part la plus

importante du revenu primaire des ménages (dans les salaires, on inclut aussi les primes et

les traitements des fonctionnaires) ;

Une autre composante est le revenu mixte des entrepreneurs individuels. Il correspond au

solde du résultat d’exploitation. Les revenus mixtes des entrepreneurs individuels, artisans et

professions libérales, sont inclus dans le revenu primaire des ménages par ce que ces

entrepreneurs individuels apportent à la fois leur travail et leur capital ;

Viennent enfin les revenus de la propriété, revenus fonciers, dividendes.

Etc.

Il faut noter que le revenu primaire des ménages n’inclut pas les prestations sociales.

1.2.2. L’ÉPARGNE

La notion d’épargne cache de discordes théoriques relatives aux déterminants de

l’épargne sur l’économie globale et même aux différentes façons de mesurer l’épargne.

Les ménages renoncent parfois à certaines consommations immédiates et épargnent

une partie de leur revenu disponible pour acquérir, dans le futur, une voiture, un logement, etc. 12 Htpps// : www.google.cd/search. 13www.contrat-de-travail.ooreka.fr/astuce/voir/497955/revenu-primaire

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C’est ainsi que tous les agents économiques peuvent ou doivent épargner. C’est le cas

des ménages, mais aussi des entreprises (autofinancement), de l’économie nationale (qui doit

pour ce faire se ménager une balance des paiements courants excédentaire) ainsi que de l’état

(problématique de l’excèdent budgétaire).

1.2.2.1.Définition

L’épargne correspond à la partie du revenu d’un ménage ou d’une entreprise qui,

durant une période donnée, n’est pas affecté à la consommation. Elle est généralement confiée à

un organisme financier qui la rémunère par un taux d’intérêt c’est-à-dire elle est donc un acte de

renonciation à une satisfaction immédiate au profit d’une satisfaction future, d’une

consommation future14.

L’épargne est la part du revenu disponible qui n’est pas utilisée dans le cadre de vos

consommations habituelles. Cet excèdent de revenu est stocké, probablement comme la plupart

des ménages sur un compte épargne15.

L’épargne est constituée de la partie du revenu disponible des ménages qui n’est pas

consacrée à la consommation différée dans le temps.

L’épargne au niveau individuel, consiste à ne pas utiliser le revenu présent, la

richesse ou le budget pour une dépense immédiate mais de s’abstenir de dépenser ce revenu.

Cette richesse ou ce budget afin de le dépenser a un point situé plus tard dans le temps16.

𝑬𝒑𝒂𝒓𝒈𝒏𝒆 = 𝑹𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆 − 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

1.2.2.2.Les formes de l’épargne

On distingue deux catégories d’épargne à savoir :

L’épargne financière ;

L’épargne non financière.

1.2.2.2.1. L’épargne financière

L’épargne financière est la partie des revenus qui n’est pas destinée à couvrir un

besoin immédiat et se trouve alors investie sur un certain nombre de produits financiers, tels que

les titres en direct, ou encore les organismes de placement collectif en valeurs mobilières.

14 Dictionnaire économique téléphone 15 Htpps//: www.jepargneenligne.com/pourcommencer-2/a-savoir/differents-types-depargne/. 16 Htpps// : W. Fred Van Raaij, Motifs et comportement d’épargne, université de Tilbourg (pays bas) P.84.

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19

Nous distinguons 4types d’épargnes financières :

Les placements financiers qui consistent à acquérir de titres (actions, obligations, assurances

vie…) ;

Thésaurisation : argent conservé sous une forme liquide et ne rapportant pas des intérêts ;

Placements monétaires : avoirs sur un compte plus ou moins des liquides et rapportant un

intérêt ;

Remboursements de prêts immobiliers.

1.2.2.2.2. L’épargne non financière

L’épargne non financière est l’épargne stockée ou investie sur des investissements

immobiliers tes que :

Les achats de terrains ;

Les acquisitions de terrain ;

Les rénovations immobilières ;

L’épargne non financière est l’ensemble des familles non investie sur des placements

financiers (assurance vie, actions, obligations…)17.

Nous distinguons deux types d’épargne non financière à savoir :

La valeur refuge qui est un investissement vous permettant de sécuriser votre patrimoine

malgré les périodes de crises. Il peut y avoir plusieurs valeurs refuges, comme l’immobilier ou

le dollar a une certaine époque, mais la valeur refuge par excellence depuis des millénaires et

bel et bien l’or18.

Les acquisitions des biens immobiliers qui sont de transfert de propriété. C’est un acte

important qui se fait en plusieurs étapes, depuis la signature du compromis de vente, en

passant par l’acte de vente et le remboursement du crédit. L’achat envisagé demande au

préalable, une réelle réflexion afin de ne pas se tromper19.

L’épargnant va arbitrer entre ces différentes formes d’épargne en fonction de

paramètres tels que :

La liquidité ;

La sécurité ;

La rentabilité.

17 Htpps//: www.rachatducredit.com/tag/eprgne-non-financiere. 18 Htpps//: www.google.cd/search 19 Htpps//: www.lamy-expertise.fr/definition/acquisition-immobiliere.html.

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20

Nous allons maintenant analyser l’épargne des ménages qui nous intéresse le plus.

1.2.2.3.Épargne des ménages

L’épargne des ménages correspond à la part de leurs revenus qui n’est pas destinée a

la consommation immédiate. Cette épargne peut être placée auprès d’une institution financière ou

thésaurisée c’est à dire conservée par l’épargnant et non réintroduit dans le circuit économique

qui l’avait générée.

La structure de l’épargne des ménages dans le pays en développement a tendance à

être irrégulière, avec de fréquents mouvements de balancier entre épargne et désépargne et avec

une préférence pour les instruments d’épargne très liquides et accessibles.

1.2.2.3.1. Formes de l’épargne des ménages

Nous distinguons deux formes d’épargne des ménages à savoir :

L’épargne libre individuelle ;

L’épargne forcée et sociale.

1.2.2.3.1.1. Épargne libre individuel

Celle-ci est subdivisée en deux catégories qui sont

L’épargne spontanée ou volontaire

L’épargne contractuelle.

A. Épargne spontanée ou volontaire

Nous distinguons 3 types d’épargnes spontanée ou volontaire à savoir :

L’épargne réelle ;

L’épargne financière ;

L’épargne thésaurisée.

a) Épargne réelle

Les agents économiques détiennent des actifs réels pour se prémunir contre des aléas

du futur.

Les actifs détenus par les ménages sont entre autre les stocks des marchandises

comme les céréales, les matériaux de construction ou le cheptel, qui sont acquis comme richesses

et souvent achetés ou vendus afin de préserver les habitudes de consommation.

Le choix d'actifs non financiers comme instruments d'épargne dépend de divers

facteurs. Certains actifs comme le cheptel, les bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent

d'indicateurs du statut et ou de la richesse. Le choix peut aussi résulter d'une décision de

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placement raisonnée dans un contexte combinant risque élevé, environnement financier incertain

et difficulté d'accès aux instruments financiers adéquats (CNUCED, 2007)

b) Épargne financière

L'épargne financière est une épargne placée auprès d'une institution financière. Celle-

ci peut être une institution formelle (une banque par exemple), informelle (le cas des tontines ou

gardes fonds) ou d'une institution semi-formelle (institution de micro finance).On retrouve

également dans cette catégorie les actions et les obligations.

L'existence de ces éléments permet le bon fonctionnement du marché financier. Ce

type d'épargne n'existe pas en RDC. L’incitation à épargner va permettre l'augmentation du taux

d'épargne en RDC et plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi précisément dans la

commune de Kenya et par là le bon fonctionnement du marché financier.

c) Épargne thésaurisée

Dans le sens commun, la thésaurisation peut désigner une accumulation d'actifs

accompagnée de leur retrait des circuits de l'économie. De manière spécifique, elle décrit une

accumulation de la monnaie hors du système financier.

La thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou en devises.

Il y a thésaurisation en devises si la monnaie nationale est instable. Ainsi, les agents

économiques vont détenir des devises pour conserver leur pouvoir d'achat.

Pour le cas de la RDC, les agents économiques utilisent le plus souvent le dollar

américain pour conserver leur pouvoir d'achat.

Ainsi, on parle de l'effet de dollarisation parce que le dollar se substitue à la monnaie

nationale. Ceci traduit la loi de « Gresham à rebours ». Lorsque la monnaie nationale est

relativement stable, la thésaurisation se fait généralement en monnaie locale.

La thésaurisation est stérile tandis que l'épargne est productive car celui qui épargne

permet à d'autres d'investir.

Il y a plusieurs causes qui font que les agents économiques thésaurisent, parmi

lesquelles on peut citer : la méfiance de certains agents économiques vis-à-vis des institutions

financières, le manque d'informations des populations vis-à-vis des instruments d'épargne et les

habitudes des agents économiques qui préfèrent garder l'argent chez eux au lieu de le placer

auprès d'une institution financière.

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B. Épargne contractuelle

Dans cette forme d'épargne se classent les assurances. Le système d'assurance permet

aux ménages assurés de se sentir à l'abri de certains imprévus notamment en ce qui concerne

l'assurance-maladie, l'assurance-vie, ... Il y a également le système de sécurité sociale pour ce qui

concerne l'épargne retraite.

Il sied de noter à ce niveau que ces instruments ne sont pas très développés en RDC et

plus précisément dans la province du Haut Katanga dans la ville de Lubumbashi plus précisément

dans la commune Kenya qui est notre champ d'étude. Le montant des indemnités de retraités est

tellement insignifiant que les ménages ne se fient pas trop à cette forme d'épargne. Si une

catégorie d'agents pratique cette forme d'épargne c'est parce qu'ils sont quelque peu forcés à

payer d'autant que le retrait se fait à la source.

1.2.2.3.1.2.Épargne forcée et sociale

C'est une forme d'épargne qu'on est obligé de conserver d'une manière obligatoire soit

suite aux exigences des pouvoirs publics, soit suit à celles de l'organisation dont on gère ou dont

on participe à la gestion, soit encore aux exigences de l'économie(Kibalonza, 2006).

Elle prend trois formes qui sont :

L'épargne forcée étatique (impôts, taxes, ...) qui permet à l'État de financer ses propres

besoins et ceux de l'économie ;

L'épargne forcée sociétaire (autofinancement) : qui est une épargne constituée par une

organisation en vue de financer ses besoins d'investissement ou de rembourser ses dettes ;

L'épargne forcée monétaire qui désigne le fait que la hausse de prix (inflation) provoque

forcement une baisse du pouvoir d'achat des consommateurs, donc réduit leur demande,

exactement comme le ferai un comportement d'épargne20.

1.2.2.3.Obstacles à l'épargne des ménages

L'épargne est le fruit de long sacrifice dans la mesure où celui qui épargne décide de

consommer moins aujourd'hui pourvu que son lendemain soit meilleur via le bien-être élevé qui

en résulte.

Plusieurs facteurs limitent le niveau d'épargne dans les pays en développement dont

les principaux sont les suivants :

La faiblesse du revenu constitue un goulot d'étranglement à l'épargne;

20 Htpps// : www.leconomiepolitique.fr

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L'imprévisibilité des revenus. Cette imprévisibilité pousse les épargnants à convertir les

résultats de leurs épargnes en consommation très rapidement. Il s'avère alors très important

que leurs épargnes soient protégées ;

La consommation à crédit. Les ménages à faible revenu et par conséquent à faible épargne

cherchent à lisser leurs consommations par l'emprunt. Dans un tel contexte, il est difficile de

mobiliser l'épargne même si les instruments d'épargne sont attrayants ;

Le déficit budgétaire. Un déficit budgétaire élevé détourne les agents économiques de

l'objectif de l'épargne qui anticipent de futures hausses des impôts pour réduire et assurer le

service de la dette. C'est ce que la littérature économique appelle « l'équivalence ricardienne

». Dans un environnement où le déficit budgétaire est imposant, il en résulte un taux

d'inflation élevé. Celle-ci augmente le coût de la vie et par conséquent réduit le taux d'intérêt

réel. Dans un tel environnement, les agents économiques préfèrent investir dans l'immobilier

ou détenir des actifs étrangers. Une telle politique est qualifiée de « répression financière »,

car les gens épargnent pour bénéficier des intérêts qui en résultent. Dans ces conditions, les

banques qui tâchent de conserver l'épargne sont dans une situation de transporter de l'eau dans

une passoire (Easterly, 2007).

1.2.3. LES MÉNAGES

1.2.3.1.Définition

Un ménage est tout individu ou un groupe d’individus habitant sous un même toit qui

ont pour fonction principale de consommer et d’épargner, en d’autres termes ils dépensent une

partie de leur revenu pour acquérir les biens et services, et une autre partie pour épargner (Jean

Helene KITSALI KATUNGO 2016).

Un ménage constitue une unité de consommation. Il se compose d’une ou de

plusieurs personnes, qui vivent et consomment en commun qui ont pour fonction de consommer

des biens et des services marchands (réalisés par les entreprises) ainsi que des services collectifs

(fournis par les administrations publiques (KILONDO NGUYA Didier 2015).

1.2.3.2.Les sortes des ménages

Il existe deux grandes catégories des ménages à savoir :

Le ménage individuel ;

Le ménage collectif.

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1.2.3.2.1. Le ménage individuel

Le ménage individuel est un regroupement des personnes sous un même toit et sous

l’autorité d’une même personne appelle chef de ménage. En outre, ces regroupements des

personnes pouvaient en commun à leur besoin. Ce qui nécessite la gestion de leurs ressources

(MWANIA KIBANZA 2013).

1.2.3.2.2. Le ménage collectif

C’est un regroupement collectif des personnes qui partagent un même toit mais ne

répondent pas à une autonomie et ne pourvoient pas à leurs besoins de manière commun. C’est le

cas d’une prison ou d’un internat.

En ce qui nous concerne, nous allons nous intéresser beaucoup plus au ménage

individuel ou l’on va distinguer le ménage individuel, pris au sens d’entreprise individuelle du

ménage collectif.

Les ressources principales de ménage proviennent des revenus du travail (salaire,

traitement…), des revenus de la propriété (loyers, dividendes…) et des revenus mixtes pour les

entrepreneurs individuels à la fois apporteurs de travail et propriétaire des moyens de production.

1.2.3.4.Les déterminants de l’épargne des ménages

Dans notre analyse, nous allons nous intéresser sur les facteurs purement

conjoncturels de l’épargne des ménages dans une variable monétaire.

Ces variables monétaires dont le revenu, le taux d’intérêt et le taux d’inflation

agissent sur l’épargne des ménages.

L’influence des taux ou des facilités au niveau international est à prendre en compte

dans une stratégie de maintenir de l’épargne dans le pays d’origine. Des taux d’intérêt élevés, un

revenu avantageux, une inflation maitrisée dans les pays étrangers peut occasionner la fuite de

l’épargne vers ces destinations plus attractives.

Un environnement monétaire stable encourage l’épargne productive l’instabilité

monétaire nécessite l’inclusion d’une prime de risque dans la rémunération de l’épargne quel que

soit le taux de rendement offert, les conditions de confiance des ménages résidents par rapport

aux institutions locales, la sécurité économique et monétaire de leur placement ainsi que les

anticipations concernant le taux de change de la monnaie doivent pouvoir être rassurant.

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La simple existence d’une stabilité monétaire ne suffit pas il est nécessaire de créer

une situation dans laquelle cette stabilité est anticipée, car les décisions d’épargne sont fondées

sur des risques anticipés sur les variables purement monétaires.

1.2.3.5.Motifs d'épargne des ménages

Du point de vue du ménage, la décision d'épargner consiste à ne pas consacrer tout le

revenu courant aux dépenses de consommation.

On peut distinguer trois grands motifs conduisant à prendre cette décision :

L'épargne-retraite, c'est-à-dire la formation d'actifs qui permettront de financer la

consommation après le départ à la retraite, lorsque le revenu courant de l'activité deviendra nul

(ou négligeable) ;

L'épargne de précaution : en raison des aléas que comporte l'avenir, le ménage peut souhaiter

constituer une réserve d'actifs pour faire face à des situations d'urgence, telles que chômage,

maladie, etc. ;

L'épargne de solidarité : c'est-à-dire la formation d'actifs qui seront laissés en héritage a la

génération suivante. En outre, il y a l'épargne destinée à acquérir des actifs matériels.

Naturellement, ces motifs ne s'excluent pas mutuellement ; et l'épargne effective est

généralement déterminée par une combinaison des trois raisons énoncées ci-dessus, qui font

l'objet d'une brève analyse dans les paragraphes suivants.

Dans une société rationnelle, les décisions d'épargne doivent être fondées sur un

comportement optimisant qui choisit le niveau de la consommation et celui de l'épargne de façon

à égaliser les avantages marginaux de ces deux utilisations possibles du revenu21.

Nous allons essayer d’approfondir sur cette partie dans le deuxième chapitre.

Section 2 : CADRE EMPIRIQUE

Dans cette section, il est question de présenter notre champ empirique qui est la ville

de Lubumbashi.

Il sied de signaler que la ville de Lubumbashi occupe la deuxième position après

Kinshasa du point de vue de la superficie et de l'infrastructure. Localisée dans la partie australe

de la RDC, au sein du Katanga, elle compte sept communes et accuse une population en majorité

jeune.

21 Les déterminants de l’épargne théorie et empiriques P.162.

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2.1. Historique

De par son nom, Lubumbashi provient du nom de la rivière qui baigne cette ville qui

était créé en 1910 au moment de l'entrée du rail venant du sud.

Auparavant, c'est-à-dire à partir de 1907, le C.S.K au nom de l'Etat indépendant du

Congo et de la compagnie du Katanga, se rendant compte du progrès de l'industrie (U.M.H.K)

dont l'existence d'un centre administratif et commercial à proximité des mines et des usines,

confia à Monsieur Emile Wangemée qui était son représentant de procéder au transfert du siège

du comité spécial du Katanga de Lukonzolwa (Lac Moero) aux environs de la mine de l'étoile

(Kalukuluku) à Lubumbashi avant 1906.

C'est un plateau caractérisé par une savane infinie, dominé par des miteux à la terre

ocre et à a maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en saison sèche, fut habités

depuis 1906.

A partir de ce moment, cette ville s'appellera Elisabethville, baptisée du nom de la

reine Elisabeth épouse du Roi Albert 1 er des Belges. Cette ville, subissant multiples mutations,

sera baptisée et appelée « Lubumbashi » aura son statut de la ville par l'ordonnance N°28/aimo du

25 juin 1941.

Elle s'étendait de l'avenue limitée au sud à l’avenu drogman au Nord, du rail de

chemin de fer et l'Est au boulevard INERA (actuelle Kamanyola) à l'ouest, elle grouillait d'une

population cosmopolite.

2.2. Situation géographique

2.2.1. Superficie

Située à 1230m d'altitude, la ville de Lubumbashi s'étend sur une superficie 747Km².

Elle est constituée d'un plateau légèrement vallonnée est limité par 11°30 de latitude sud, 27829'

longitudes Est 271030' de longitude ouest.

2.2.2. Hydrographie

Du Nord au Nord-ouest vers le sud Est, la ville de Lubumbashi est traversée par deux

grandes rivières : Kafubu et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé de quatre

ruisseaux qui sont : Katuba, Kimilolo, Kiawishi et naviundu.

2.2.3. Relief

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par :

Le plateau incliné du Nord vers le Sud - Est

Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales

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Un sol alluvionnaire et sablo-argileux.

2.2.4. Le climat

La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :

La saison de pluie allant de fin octobre à mi-avril

La saison sèche allant de fin avril à mi-octobre

Il faudra noter qu'il y a une forte chaleur pendant les mois d'Août, de septembre et

d'octobre. Alors qu'il fait froid au mois de juin et de juillet.

2.3. Secteurs d'activités économiques

L'économie Lushoise est caractérisée par l'exploitation des produits miniers

l'importation des denrées alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la

fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre également dans la ville de

Lubumbashi, mais en nombre limité, des industries agroalimentaires, des usines textiles, une

brasserie, des limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal d'activités qui se déroulent à

Lubumbashi en les regroupant en différents secteurs.

2.3.1. Secteur minier

Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction. Elle transforme les

minerais en vue de les exploiter sans pour autant les raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la

Gécamines qui produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le moment), la

STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de l'hétérogénéité. Signalons que suite à la

libéralisation de l'exploitation artisanale des produits miniers dans les anciennes cités de la

G.C.M, il existe des creuseurs, des négociants et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs

produits localement à l'état brut.

2.3.2. Secteur bancaire

Il existe dans la ville de Lubumbashi, que quelques institutions bancaires qui

fonctionnent tant bien que mal les autres ont succombé sous le coup de la crise généralisée. Ce

qui précède justifie dans une large mesure la circulation hors des circuits bancaires d’une bonne

partie de la masse monétaire et l'apparition à la fois des maisons de change agrées et des

cambistes de la rue qui spéculent la monnaie.

2.3.3. Secteur agricole

À Lubumbashi nous distinguons deux sortes d'agricultures à savoir l'agriculture

traditionnelle et l'agriculture moderne.

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L'agriculture traditionnelle, quant à elle fournit la nourriture à la population en

générale et aux paysans en particulier dans un système d'autoconsommation cette forme

d'agriculture est caractérisée par l'application des techniques agricoles rudimentaires et

archaïques.

L'Agriculture moderne : quant à elle, fournit sa production non seulement à la

consommation de la population, mais aussi au commerce. Elle approvisionne en matière première

les industries d'aval dites « industries agro-alimentaires ».

Toutefois, l'agriculture demeure l'activité principale de la RDC souligne la Banque

Centrale.

La colonisation avait favorisé les cultures commerciales et industrielles destinées à

l'exploitation au détriment des cultures de consommation locale. Ce qui vient d'être dit justifie le

développement du secteur agricole moderne par rapport au secteur agricole traditionnel. Cette

situation est à la base de l'insécurité alimentaire croissante.

À Lubumbashi, les industries agricoles sont nombreuses et variées : les minoteries de

maïs, de manioc, de froment, et de raisin, des huileries, des savonniers, des usines textiles, des

brasseries, des limonadières, des scieries, ...

Aujourd'hui, l'agriculture accuse une crise profonde de laquelle résulte une réduction

sensible de la contribution de ce secteur dans l'ensemble économique. La production agricole est

devenue insignifiante, ne pouvant pas satisfaire le besoin en alimentation de la population. D'où

l'accentuation de la dépendance alimentaire de l'étranger.

2.3.4. Importance économique

Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC compte tenu de :

D'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol qu'elle regorge, et

D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux pays australes en

général et aux pays de la SADEC en particulier.

Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville

renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES

contribuait, avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la me gestion, dans la formation du PIB

dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays.

Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du

pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et

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l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimentée, à

des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australs via la ville de

Lubumbashi cela en cas de pénurie.

2.4. Les divers équipements de la ville

Les équipements d'infrastructures et de superstructure sont repartis in équitablement

sur l'ensemble de la ville. Mais c'est dans la commune Lubumbashi, constituée essentiellement

des quartiers de la ville moderne, que ces équipements sont plus représentés, et voici les

équipements de la ville de Lubumbashi.

2.4.1. Équipements commerciaux

À Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable elle est repartie dans toutes

les communes, les magasins, les marchés, les boutiques, les kiosques et les étalages constituent

les principaux équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus

précisément du centre des affaires que ses concentrent les magasins. Il convient cependant de

signaler que les avenues basiliques et du marché de la commune Kenya se sont transformées au

fil des ans en centre commercial et tendent à concurrencer les magasins du centre-ville. Ces

équipements constituent des pôles d'attractions de la population et certaines activités telles que le

pousse-pousse, les tresses, la couture, le taxi, le marché pirate etc., y sont très développées. C'est

ainsi qu'on assiste à diverses scènes insolites ou à des cas de vols très fréquents par les «

Kachomona » ou pickpocket.

2.4.2. Équipements industriels

Les industries ont les branches d'activités diverses (métallurgies de transformation,

textile alimentaire, etc.) Ces industries sont situées pour la plupart dans la commune de

Kampemba. Contrairement au commerce, ces équipements n'attirent pas une concentration de la

population et des activités. Toutefois, des grandes entreprises telles que la Gécamines et la SNCC

constituent des espaces de concentration organisés à l'instar des quartiers industriels ou

résidentiels.

2.4.3. Équipements sanitaires, scolaires, et religieux

Dans le domaine sanitaire, la hiérarchie des équipements va des grands hôpitaux de

référence aux dispensaires. C'est encore une fois, la commune Lubumbashi qui héberge ces

hôpitaux, sauf un qui est situé dans la commune Kampemba (qui est une propriété de la SNCC).

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Cependant les centres de santé et les dispensaires sont les plus nombreux et se

retrouvent disséminés sur l'ensemble de la ville. Les écoles sont tenues dans divers bâtiments

allant de plus beaux aux plus délabrés.

Ces équipements sont présents dans toutes les communes. Et comme pour les

logements, ce sont les habitants qui érigent les écoles. L'administration publique ne dispose que

les écoles construites avant l'indépendance ou sous le régime de Tshombé, dont certaines

présentent une dégradation des bâtiments et des locaux. Quant à l'enseignement supérieur, la ville

de Lubumbashi est dotée de plusieurs instituts supérieurs (privés et officiels) et d'une université

officielle qui est l'université de Lubumbashi (UNILU).

Concernant les édifices religieux, on assiste à travers la ville à une prolifération des

églises et des sectes religieuses. Ces assemblées se tiennent dans des grands bâtiments et même

dans des hangars.

2.4.4. Équipements socioculturels et récréatifs

Les équipements socioculturels sont peu nombreux sur l'ensemble de la ville. La

grande salle de cinéma « Betamax », les bibliothèques, les grands hôtels sont encore une fois

situés dans la commune Lubumbashi. Cependant la ville est pleine des petits cinés, des bars et

des petits hôtels.

2.4.5. Équipements judiciaires

La ville est dotée de plusieurs institutions civiles, militaires et policières, chargées de

gérer les matières relatives à la sécurité et à l'ordre public. Les grandes institutions telles que le

parquet, la cour d'ordre militaire, l'ANR, l'État-major ville sont situées dans la commune

Lubumbashi. Seules les instances d'échelon inférieur à celui de la ville ou du district sont

implantées à travers les communes.

2.5. Situation politique de la ville

La préoccupation majeure dans ce point est d'étudier les institutions politico

administratives qui sont mise en place dans la ville de Lubumbashi pour son fonctionnement et

son organisation dans les soucis de la réalisation de l'élément sans lequel le chao s'installe c'est-à-

dire l'intérêt général.

Étant donné que la politique est l'art de gouverneur, de diriger qu'il convient de

signaler que la politique de la ville de Lubumbashi est dirigée par la mairie.

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2.5.1. La mairie

La mairie est une entité décentralisée dotée d'une personnalité juridique qui la rend

sujet de droit et des obligations pour mieux fonctionner, la mairie doit mettre ne place une

organisation efficace et durable tendant à assurer la pleine satisfaction des aspirations de la

population de la ville de Lubumbashi.

2.5.2. Le maire de la ville

La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire titulaire, il est nommé par

l'ordonnance loi du président de la République, secondé par un maire adjoint, ils doivent aussi

être révoqué dans les mêmes conditions, cela autant sur base de la théorie contraire développé en

droit administratif.

2.5.3. Le maire adjoint

Dans la ville de Lubumbashi, le maire adjoint est nommé dans les mêmes conditions

que le maire titulaire par le président de la République. Dans l'exercice de sa mission il doit aussi

avec le consultant du maire et le chef de division être chargé de beaucoup d'attribution.

Après cas deux autorités, vient ensuite en troisième position les chefs de division.

Celui-ci est administratif numéro un de la ville, il est plus sédentaire celui qui assure la direction

de l'appareil administratif de la ville, il est donc le centralisateur de toute l'administration de la

ville.

La ville de Lubumbashi est divisée en sept communes dirigées par les bourgmestres

qui sont nommés par le président de la République, à leur tour les communes divisées en qui sont

géré par les chefs de quartier.

Les communes de ladite ville sont :

Tableau N°2 : Commune de la ville de Lubumbashi

KATUBA KENYA RUASHI KAMPEMBA LUBUMBASHI KAMALONDO ANNEXE

01 Q. Bukama Luapula Bendera Bel air I Gambela Kitumaini Kalebuka

02 Kaponda Nord Lualaba Congo Bel air II Kalubwe Njanja Kasapa

02 Kaponda Sud Luvua Kalukuluku Bongonga Kiwele Kasungami

04 Kisale Luano Industriel Lido-Golf Kimbeimbe

05 Lufira Matoleo Kafuira Lumumba Kisanga

06 Musumba Shindaika Kampemba Makutano Luwowoshi

07 Mwana Shaba Kigoma Mamapala Munua

08 Nsele Navuindu

09 Upemba

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CONCLUSION PARTIELLE

Nous voici à la fin de notre premier chapitre intitulé le cadre conceptuel et empirique.

Dans ce chapitre il a été question de définir les concepts opératoires qui ont étaient

utilisés tout au long de ce travail, le cadre conceptuel et empirique de notre recherche a été

présenté de façon à rendre plus aisé le sens attribué à chaque concept en rapport avec le travail.

C’est ainsi nous l’avons subdivisé en deux sections à savoir le cadre conceptuel où

nous avons eu à définir les concepts de base et évoquer les différentes notions du revenu, épargne

et les ménages. Et la deuxième section consacrée au cadre empirique de la recherche où il a été

question de présenter notre champ empirique qui est la ville de Lubumbashi.

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CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

Dans ce chapitre, il sera question de présenter les théories explicatives du phénomène

étudié.

Il sied de signaler que tous les économistes n’expliquent pas les comportements de

consommation et d’épargne de la même manière.

Pour certains, ils dépendent du niveau du revenu, pour d’autres ils s’expliquent par la

façon dont les agents se déterminent par rapport à leur propre horizon temporel.

Ces énigmes empiriques vont conduire à plusieurs tentatives de reformulations

théoriques.

C’est ainsi que nous allons expliquer le comportement d’épargne des ménages selon :

L’approche néoclassique ;

L’approche keynésienne.

2.1. L'APPROCHE NEOCLASSIQUE

Dans cette approche néoclassique, nous allons présenter deux théories qui expliquent

le comportement d’épargne des ménages :

La théorie du revenu permanent de Milton Friedman ;

La théorie du cycle de vie de Franco Modigliani.

2.2.1. La théorie du revenu permanent

L'idée de départ de cette théorie est que la consommation d'une période donnée ne

peut pas être entièrement déterminée par le revenu de cette période. Il dépend plus généralement

du revenu de cette période et des revenus anticipés des périodes futures.

Pour Milton Friedman (1957), il convient de distinguer au sein du revenu une

composante permanente et une composante transitoire.

Y = YP + YT

Le revenu permanent (YP) est un revenu tendanciel anticipé, que l'individu infère

des évolutions économiques de long terme et de ses propres capacités. En d’autres termes c’est

un revenu dont les ménages souhaitent conserver une part constante.

Le revenu transitoire (YT) ou revenu courant dépend au contraire d'événements

imprévus ou de fluctuations de court terme.

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Friedman estime donc que la consommation dépend essentiellement du revenu

permanent dans la mesure où les individus peuvent recourir à l’épargne et à l’emprunt pour lisser

leur consommation en réaction à toute variation temporaire du revenu.

Une hausse du revenu ne se traduira donc par une augmentation significative de la

consommation que si cette hausse est interprétée comme durable par les agents économiques et si

elle aboutit à modifier les anticipations portant sur le revenu permanent.

Dans le cas contraire, la hausse du revenu sera perçue comme provisoire et se traduira

surtout par un flux d'épargne supplémentaire dans la crainte d'une diminution future du pouvoir

d'achat.

L'explication friedmanienne conduit à relativiser la portée des politiques de relance

de la consommation à court terme et à mettre l'accent sur le rôle par nature contra cyclique des

comportements de consommation.

Graphique N°1 : revenu permanent

Quand le revenu courant est supérieur au revenu permanent, c'est l'épargne qui augmente,

pas la consommation.

Quand le revenu courant est inférieur au revenu permanent, c'est l'épargne qui baisse, pas la

consommation.

Donc, à l'inverse de ce que dit Keynes, la propension marginale à consommer ne diminue pas au

fur et à mesure que le revenu augmente. L’épargne joue le rôle de variable d’ajustement.

Friedman arrive à la conclusion selon laquelle le revenu réel n'est jamais régulier, la

consommation des ménages est plus stable dans le temps que ce dernier. Une baisse de revenu ne

correspond pas toujours à une baisse de consommation (effet de cliquet de Duesenberry).

Selon lui, cette situation trouve son explication dans la réalité selon laquelle la

consommation n'est pas seulement fonction du revenu courant, mais des revenus (revenus passés

et revenus futurs c'est-à-dire la richesse de l'agent). Les valeurs de la consommation et du revenu

Revenu Permanent

Consommation Permanente

Revenu Courant

Épargne

Consommation

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prévues par le consommateur dépendent largement des constatations du passé et des anticipations

sur l'avenir.

En moyenne, les personnes riches ont un revenu transitoire positif, ce qui fait que leur

Pmc est faible alors qu'à l'inverse une personne pauvre dont le revenu transitoire est négatif aura

une plus forte Pmc.

2.2.2. La théorie du cycle de vie

Cette théorie est inspirée des travaux microéconomiques de Milton Friedman sur

l’affectation « inter temporelle » du revenu pour élaborer une théorie des comportements de

consommation et d’épargne ou cours du cycle de vie.

L’épargne dépend des besoins de l’individu, qui ne sont pas les même selon les étapes

de la vie.

L’épargne est négative au début de la vie d’un adulte : il s’endette pour financer ses

besoins, et pendant sa période d’activité il consomme moins qu’il ne gagne, ce qui lui permet de

rembourser son prêt, puis de constituer une épargne pour financer sa retraite. Une fois à la

retraite, il puise dans son épargne pour vivre.

Comme Friedman, Modigliani relie la consommation aux ressources moyennes de

l'individu calculées sur le long terme.

Sa particularité réside cependant dans le fait qu'il substitue à la notion de revenu

permanent la somme actualisée des revenus perçus par un individu pendant sa vie entière.

En outre, il affine les explications de l'affectation du revenu à la consommation ou à

l'épargne, en montrant les différences de comportement à chaque stade du cycle de vie.

Schématiquement, les individus consomment plus qu'ils ne gagnent quand ils sont

jeunes (le financement de leurs dépenses se faisant par appel à la famille ou par emprunt auprès

des organismes de crédit), épargnent de plus en plus au cours de leur vie active (à la fois pour

rembourser leurs dettes initiales et pour se constituer un capital en vue de leur retraite) et

consomment les fonds accumulés peu à peu au cours de leur retraite (désépargne).

Cette théorie est globalement vérifiée sur les décennies précédentes, mais l'évolution

du contexte économique conduit à y apporter quelques nuances.

Au niveau micro-économique, c'est l'ensemble du revenu actualisé reçu durant sa vie

active qui importe à l'individu pour définir son profil de consommation, même si des aléas

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intervenus dans le revenu courant ou des modifications de ses anticipations sur les revenus futurs

peuvent modifier cette consommation à court terme.

Au niveau macroéconomique, le taux d'épargne des ménages varie en fonction de la

croissance de la population active mais aussi de celle du revenu.

Graphique N°2 : Cycle de vie

En bref nous pouvons dire que pour les économistes classiques et néoclassiques, le

niveau d'épargne est déterminé par le taux d'intérêt. En effet, dans le cadre de cette théorie,

l'agent économique cherche à maximiser son utilité et lorsqu'il est amené à faire un arbitrage

entre consommation et épargne, il va considérer ce que lui rapportera l'épargne. Autrement dit il

va considérer le taux d'intérêt.

Lorsque celui-ci est élevé, l'agent économique sera incité à épargner puisqu’épargner

lui permettra d'acquérir plus de revenus dans le futur. A l'inverse, lorsque le taux d'intérêt est

faible, l'agent économique a tendance à ne pas épargner, car l'épargne ne lui rapportera que peu

de revenus dans le futur. Pour les auteurs néoclassiques l'épargne a un caractère prioritaire, en ce

sens qu'elle est déterminée avant que les dépenses de consommation courante soient arrêtées.

2.2. L'APPROCHE KEYNÉSIENNE

Cette approche va se développer selon trois théories :

La théorie du revenu absolu de Keynes ;

La théorie du revenu courant ;

La théorie du revenu relatif de Duesenberry.

Patrimoine net

Entrée dans

la vie active Retraite

HYPOTHÈSE DU CYCLE DE VIE

(MODIGLIANI)

Revenu Disponible

Consommation

Décès

Épargne

Désépargne

Temps

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37

2.2.1. La théorie du revenu absolu

L'analyse de Keynes repose sur quatre idées.

La consommation est principalement fonction du revenu réel beaucoup plus que le revenu

nominal.

La propension marginale à consommer (part d'un éventuel supplément du revenu qui sera

affecté à la consommation) est positive et inférieure à un en vertu de la loi psychologique

fondamentale (John Maynard KEYNES 1936) qu'il énonce ainsi : « en moyenne et pour

la plupart de temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que

les revenus croissent mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement des

revenus ». Ainsi une hausse du revenu entraîne un accroissement plus marquée de l'épargne.

La propension moyenne à consommer (fraction du revenu dépensé qui est égale au rapport

de la consommation totale au revenu) est inférieure à la propension marginale à consommer.

La fonction de consommation est stable à court terme.

Pour démontrer cette stabilité, Keynes part d'une fonction de consommation de la

forme :

Ys=Cs

Ou Ys et Cs représentent respectivement le revenu et la consommation mesurée en unités de

salaire.

Il distingue six facteurs susceptibles d'agir sur la fonction :

L'unité de salaire ;

L'écart entre le revenu et le revenu net ;

Le rapport entre les revenus futurs et présents ;

Les valeurs en capital n'entrant pas en ligne de compte dans le calcul du revenu net ;

Le taux d'intérêt et la politique fiscale.

Il constate que la variation des trois premiers facteurs joue un rôle négligeable et que

celle imprévisible des valeurs en capital joue un rôle important sur la fonction et qu'enfin les deux

derniers facteurs peuvent jouer un rôle important à condition que leurs variations soient très

profondes.

Ainsi, en se plaçant dans une période où la politique fiscale ne présente pas de

changements importants, où les fluctuations du taux d'intérêts ne prennent pas une ampleur

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exceptionnelle et où les variations en capital qui en résultent sont limitées, la fonction peut être

considérée comme stable.

L'étude de séries temporelles porte à la fois sur des observations de court terme et des

observations de long terme. L'étude des observations de court terme examine les valeurs

annuelles ou trimestrielles prises par la consommation réelle et le revenu réel disponible des

ménages au cours d'une dizaine ou d'une vingtaine d'année.

Il en résulte que la consommation des ménages peut être représentée par une fonction

linéaire de la forme :

Ct = aYt + b

Où Ct, Yt, a et b représentent respectivement la consommation réelle, le revenu réel des ménages

et les paramètres de la droite d’ajustement.

Ces études ont donc permis de vérifier à court terme les hypothèses de l'analyse

Keynésienne.

L'étude des observations à long terme (sur un horizon correspondant à la durée de vie

d'un consommateur) de l'évolution de la consommation et du revenu disponible réels des

ménages, réalisée aux États-Unis par S. KUZNETS (1869) et GOLDSMITH (1956) montre

essentiellement deux choses :

La Pmc est approximativement constante et inférieure à un.

La PMC est approximativement égale à la Pmc. Ce qui infirme donc l'hypothèse de Keynes

selon laquelle la Pmc aura tendance à décroître au fur et à mesure que le revenu s`accroît.

2.2.2. La théorie du revenu courant

Selon Keynes la consommation est directement reliée au revenu des ménages dont

elle suit les fluctuations à court terme.

La fonction généralement retenue comprend une consommation incompressible et

une propension marginale à consommer qui diminue lorsque le revenu augmente. En d'autres

termes, la consommation s'accroît quand le revenu progresse, mais dans une moindre mesure, car

l'individu consacre une partie de sa richesse nouvelle à l'épargne.

Cette affectation du revenu à l'épargne est d'autant plus forte que le revenu est lui-

même important et que les besoins immédiats de la consommation ont été satisfaits.

Les travaux statistiques sur la consommation réalisée depuis les années 1940

confirment l'existence d'une telle fonction à court terme.

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39

Les enquêtes sur les budgets des ménages montrent en effet que la propension

moyenne à consommer diminue lors du passage à des revenus supérieurs.

En revanche, la propension moyenne à consommer ne diminue pas sur une longue

période, malgré la hausse du niveau de vie (travaux de Kuznets en 1946) ce qui peut s'expliquer

par l'urbanisation de la population ainsi que par l'apparition constante de nouveaux produits.

2.2.3. La théorie du revenu relatif

Nous présenterons successivement la théorie du revenu relatif développé par J.

DUESENBERRY (1949).

Les hypothèses de la théorie du revenu relatif se partagent entre deux vérifications,

l'une orientée vers les caractéristiques en coupes transversales de la population des

consommateurs et l'autre orientée vers les séries chronologiques.

L'interprétation des observations de courtes périodes montre l'absence de parallélisme

entre les fluctuations du revenu et celles de la consommation.

La fonction de consommation observée est de type :

Ct = aYt + b

DUESENBERRY (1949) considère que le taux d'épargne des ménages est variable. Il

diminue pendant les phases de récession et augmente pendant les phases d'expansion.

Il formule cette idée en posant:

𝑺𝒕

𝒀𝒕= 𝒂

𝒀𝒕

𝒀𝑴− 𝒃

Ou St est la variable dépendante qui représente l’épargne des ménages au cours de la période t, a

et b sont des constantes positives, Yt et YM sont respectivement le revenu disponible des ménages

au temps t et le revenu disponible le plus élevé atteint dans le passé.

Ainsi, le taux d'épargne est une variable dépendante de la position du revenu

relativement au plus haut niveau de revenu atteint dans le passé YM. Il y a alors une visibilité

dans le temps des décisions de consommation.

Cet effet de cliquet ou effet crémaillère explique qu'en cas de baisse de l'activité

économique et des revenus, la baisse de la consommation des ménages est freinée du fait de

l'égalisation inter temporelle des utilités. Une fois un certain niveau de vie atteint, ce dernier est

mis en mémoire par les ménages et tend, comme par un cliquet, à s'opposer à la baisse de la

consommation résultant de la diminution du revenu.

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En période de récession, le revenu disponible réel régresse mais la consommation

diminue moins fortement, les ménages maintiennent leur niveau de consommation en réduisant

leur épargne S. La fonction de consommation devient :

Ct= (1+b-2a)Yt

A la reprise et pendant l'expansion, la consommation s'élève mais plus lentement que

le revenu, car l'accroissement de celui-ci permet aux ménages de reconstituer leur épargne. La

fonction de consommation devient :

Ct = [1 + b - a (1 +ɤ)]Yt

ɤ : est assimilé au taux de croissance de l'économie

La consommation redevient proportionnelle au revenu lorsque cette dernière retrouve

le niveau le plus élevé atteint dans le passé.

L'interprétation des observations en coupes instantanées de la théorie du revenu

relatif débouche sur l'abandon de l'un des postulats de la théorie classique de la consommation, à

savoir l'indépendance de la consommation d'un agent de celle des autres agents.

La théorie du revenu relatif permet ainsi d'expliquer que la croissance du revenu des

ménages au cours du temps n'entraîne pas de diminution de la PMC bien que, en coupes

instantanées, l'élévation du revenu s'accompagne d'une baisse de celle-ci.

En bref nous pouvons dire que l'approche Keynésienne du comportement d'épargne

est tout autre. Ici, c'est la consommation qui précède l'épargne, le niveau d'épargne n'est pas

déterminé par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent économique. Celui-ci

consomme d'abord et affecte le reste de son revenu à l'épargne.

Il ressort de cette théorie que l'épargne a un caractère résiduel en ce sens que ce sont

les besoins de consommation qui sont déterminés en premier lieu et le reste, pour autant qu'il en

soit possible, est affecté suivant différentes modalités à l'épargne.

Il est même possible que l'épargne soit négative c'est-à-dire qu'un agent économique

consomme momentanément plus que son revenu, il dépense alors un revenu épargné auparavant.

Pour Keynes l’épargne est d’autant plus importante que le revenu est élevé. Un

ménage à faible revenu ne satisfera pas ses besoins en consommation et n’augmentera pas son

épargne suite à une hausse de son revenu, sa propension marginale à épargner sera proche de

zéro. Par contre, un ménage à revenu élevé augmentera son épargne suite à une hausse de son

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revenu, sa propension marginale à épargner sera proche de un. La relation donc entre le revenu

disponible et l’épargne est donc positive et croissante.

La théorie macroéconomique est aussi utile pour comprendre l’épargne actuelle

grâce aux trois motifs de détention de la monnaie évoqués par Keynes : transaction, précaution, et

spéculation.

Le motif de précaution renvoie à l’épargne de court terme sur des placements liquides

non contraignants au rendement.

Le motif de spéculation renvoie à l’épargne de long terme par l’utilisation

d’opportunités sur les marchés financiers pour des produits aux rendements incertains comme les

actions et obligations.

En bref nous pouvons dire que les keynésiens disent que le comportement d’épargne

est tout autre : c’est-à-dire qu’ici la consommation qui précède l’épargne.

Le niveau d’épargne n’est pas déterminé par le taux d’intérêt mais par le niveau de

revenu de l’agent. Celui-ci consomme d’abord et attribue le reste de son revenu (celui qui n’a pas

été consommé) à l’épargne.

De cette façon, Keynes aboutit à la conclusion selon laquelle l'épargne et la

consommation sont fonction du revenu et le taux d'intérêt permet uniquement la répartition entre

l'épargne placée et l'épargne thésaurisée.

2.3. ÉPARGNE ET HORIZON TEMPOREL

Selon Keynes, les ménages n'anticipent pas et n'accumulent pas d'épargne, sauf pour

répondre à un besoin de précaution.

L'épargne est le résidu non consommé du revenu courant. L'horizon temporel est

court.

Modigliani comme Friedman s'opposent à l'approche keynésienne avec un horizon

temporel long, c'est pourquoi on fusionne fréquemment ces deux théories.

Dans les deux approches, la consommation des ménages et donc, leur épargne est

fonction du revenu anticipé sur la durée de leur vie et non de leur revenu courant comme c'est le

cas chez Keynes.

Leur objectif est d'assurer une consommation régulière sur toute la durée de leur vie

dans une perspective d’affectation inter temporelle des ressources, l'épargne n'est autre chose que

de la consommation future.

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Elle est donc fonction de l'âge et du revenu permanent. L'horizon temporel est long

mais fini : la fin de la vie.

L'aspect intergénérationnel n'est pas pris en compte ; la transmission d'un patrimoine

est involontaire ou accidentelle (incertitude de la durée de vie).

Il y a cependant une différence entre les deux approches. Chez Modigliani, le

financement de la retraite est un souci majeur, alors que pour Friedman, les ménages ne

consomment pas nécessairement leur épargne, à partir d'un certain âge.

Les travaux de Kotlikoff et Summers (1987) étendent le modèle de cycle de vie aux

transferts intergénérationnels.

Dans ce modèle, les préférences de l'épargnant prennent en compte les besoins des

générations suivantes. L'horizon décisionnel excède la durée de la vie de l'épargnant. Un

déterminant supplémentaire du comportement d'épargne a été ajouté au cadre d'analyse : l'origine

des revenus, selon qu'ils proviennent du travail (salaires) ou du capital.

Kaldor (1957), Pasinetti (1962), Bertola (1993), Alesina et Rodrik (1994) ont montré

que la propension à épargner diffère selon l'origine du revenu.

DUESENBERRY va développer l'idée d'interdépendance des consommations fondée

sur l'effet de démonstration ou d'imitation. Les agents du groupe i auront une propension à

consommer plus forte que celle des agents du groupe supérieur à i parce qu'ils chercheront à

imiter la consommation de ceux ayant un niveau de vie supérieur. Ceci explique pourquoi la

croissance du revenu au cours du temps n'entraîne pas la diminution de la propension à

consommer.

En somme, les individus sont plus sensibles à leur consommation relative et

comparent régulièrement leur dépense à celle des autres consommateurs. Ainsi, pour un même

niveau de revenu, une famille appartenant à la population noire aux États-Unis aura une PMC

plus faible que celle d'une famille appartenant à la population blanche. L'explication que propose

DUESENBERRY est qu'à revenu égal, la famille noire sera, à l'intérieur du groupe social formé

par la population noire relativement plus riche que la famille blanche à l'intérieur du groupe

social formé par la population blanche.

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2.4. ÉPARGNE ET TAUX D’INTÉRÊT

L'interprétation de l'équilibre entre épargne et investissement donne lieu à des débats

entre classiques et keynésiens, mais également au sein des mêmes courants de pensée.

L'opposition entre les classiques et les keynésiennes portes avant tout sur le sens de la

relation existante entre épargne et investissement.

Pour les néoclassiques, l'épargne et l'investissement s'ajustent grâce au taux d'intérêt.

Cet ajustement signifie qu'à l'équilibre l'investissement est égal à l'épargne, ce que conteste

l’approche keynésienne.

Les économistes ont considéré que l’épargne dépendait du taux d’intérêt réel et du

niveau général des prix. Un taux d’intérêt élevé, correspond à une forte rémunération de

l’épargne, incite à diminuer sa consommation présente au profit de l’épargne, selon un effet de

substitution.

De plus l’augmentation des taux d’intérêt se traduit par une baisse de la valeur du

patrimoine, ce qui devrait mécaniquement favoriser l’épargne pour maintenir la valeur de celui-

ci.

Mais la relation positive entre taux d’intérêt et épargne, est contrebalancée par un

effet de revenu : pour un ménage qui souhaite effectuer des placements financiers, une hausse des

taux d’intérêt signifie une hausse des revenus futurs, ce qui peut inciter à réduire l’épargne

nécessaire pour constituer un patrimoine donné.

2.4.1. ÉPARGNE : LE RÔLE DU TAUX D'INTÉRÊT

L'effet d'une hausse ou d'une baisse du taux d'intérêt sur la consommation et l'épargne

est a priori ambigu.

En effet, une hausse du taux d'intérêt accroît le pouvoir de l'épargne à se transformer

en consommation ultérieure abondante et rend donc l'épargne plus attractive par rapport à la

consommation immédiate (effet-substitution en réponse à une modification des prix relatifs).

À l'inverse, la hausse du taux d'intérêt peut également conduire à une baisse du taux

d'épargne dans la mesure où celle-ci devient moins nécessaire pour assurer un niveau de

patrimoine désiré (effet-revenu).

Un autre effet de la hausse du taux d'intérêt est de renchérir le coût du crédit, d'inciter

au désendettement et donc de peser sur la consommation des ménages.

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Cet effet joue principalement via l'immobilier, surtout dans les pays dont les ménages

sont majoritairement endettés à taux variable (États-Unis, Royaume-Uni ou Espagne).

2.5. FORMATION DE L'EPARGNE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT

Au regard de ces deux principales théories (des classiques et des keynésiens) qui

précèdent, la formation de l'épargne dans les pays en développement se fonde plus sur la théorie

de l'épargne de précaution.

Les pays en développement étant caractérisés par la pauvreté et la vulnérabilité de

leurs populations, ces dernières accordent une priorité à l'épargne notamment pour des raisons de

précaution.

Face à une telle situation, deux actions s'offrent aux ménages que sont :

Une action ex-ante : la diversification de son portefeuille (la prévision) ;

Une action ex-post : mécanismes d'atténuation (recours à l'assurance informelle c'est-à-dire

amis et familles ; assurance formelle si possible et enfin épargner en période de gloire et

désépargner ou emprunter lorsque le revenu devient faible).

Ainsi, même avec un faible revenu, les ménages ont souvent l'obligation d'épargner

une part substantielle pour : Faire face aux aléas du futur de la vie (chômage, maladie,

accident...), pour constituer un capital ou un fonds de démarrage des activités génératrices des

revenus ; constituer des ressources financières nécessaires pour acquérir des biens durables ;

réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de

consommation importante dans un futur proche (croisière, voiture...) et enfin pour la préparation

de le retraite .

C'est dans ces conditions que les tontines et les gardes fonds prennent de l'ampleur

dans ces pays, car ces institutions permettent de collecter l'épargne des populations pauvres.

Le dualisme financier, c'est-à-dire la coexistence entre le secteur financier informel

d'une part et le secteur financier formel d'autre part, ne profite pas à l'État dans la mesure où le

secteur informel échappe dans une certaine mesure au contrôle de l'État et constitue une

contrainte majeure pour le développement de ces pays.

En effet, ceux-ci doivent mobiliser d’avantage des ressources intérieures

qu'extérieures. Car ces dernières sont souvent coûteuses et mettent les pays en développement

dans une dépendance perpétuelle.

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Ainsi, l'intégration du secteur financier informel dans le secteur formel permet de

canaliser l'épargne informelle vers des investissements productifs et, donc, de favoriser le

développement économique.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre il a été question de présenter les différentes théories explicatives du

phénomène étudié. C’est ainsi que nous avons eu a présenté les théories qui expliquent les

comportements d’épargne, de revenu et de consommation des ménages selon deux approche à

savoir : l’approche néoclassique et l’approche keynésienne.

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CHAPITRE TROISIÈME PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE

Dans ce chapitre, il est question de présenter les données statistiques de l’enquête

réalisée dans la commune Kenya à Lubumbashi.

3.1.Méthodologie

Dans cette partie, il est question de présenter la méthodologie de notre travail. Nous

allons présenter d’une part les méthodes d’analyse et de traitement de nos données et d’autre part

présenter notre taille de l’échantillon ainsi que notre questionnaire d’enquête que nous avons eu a

utilisée dans ce travail.

3.1.1. Méthode d’analyse de données

Les données recueillir ont ainsi fait l’objet d’une analyse statistique (tant descriptive

qu’infférentielle), notamment par l’utilisation des différents tests statiques (Student et Fisher).

Ces derniers sont importants en raison qu’ils jouent dans le test de l’ajustement d’une loi

théorique à une distribution observée et dans les tests d’hypothèse sur l’indépendance et la

dépendance des variables (revenu et épargne).

Nous allons aussi faire l’analyse économétrique en utilisant la régression linéaire

simple en passant par la méthode de moindre carré ordinaire en déterminant le lien entre le

revenu et l’épargne des ménages de la commune Kenya à Lubumbashi et en fin nous allons

estimer l’équation de la droite de la régression qui est donnée par l’équation suivante :

𝒀𝒊 = 𝛃𝟏𝑿𝒊 + 𝛃𝟎 + 𝛜𝒊

Où :

Yi est la variable a expliquée (Épargne mensuel) ;

i représente les ménages

Xi est la variable explicative (le revenu disponible mensuel) ;

β1 et β0 (sont les coefficients inconnus du modèle) sont des paramètres qui vont nous permettre

d’ajuster l’équation de la droite de régression de l’épargne en fonction du revenu.

3.2.Présentation du questionnaire d’enquête

Le questionnaire nous a servi pour la collecte des données dans la commune Kenya

en vue de cerner la réalité ; aussi, la plupart de nos questions étaient fermées pour permettre une

nette compréhension et une bonne précision à nos enquêtés.

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Pour élaborer notre questionnaire, nous nous somme basé sur les hypothèses

élaborées au départ et aux objectifs de notre travail. Cependant, notre questionnaire est composé

d’au moins 20 questions regroupées en 3 catégories :

Les caractéristiques du chef des ménages ;

Le revenu du chef des ménages ;

L’épargne du chef des ménages.

Pour plus de précisions, voir le questionnaire d’enquête en (Annexe 1).

3.3.Détermination de la taille de l’échantillon

Il est question de signaler qu’il était vraiment impossible à notre niveau d’être en

contact avec tous les ménages de la commune Kenya à Lubumbashi ; ceci pour des raisons

financières et aussi du temps qui nous est imparti. D’où, c’est cette population mère qui nous a

été fournie par la commune de Kenya, nous avons tiré un échantillon représentatif auprès de qui

nous avons collecté les données analysées pour arriver à généraliser les comportements de

l’échantillon sur l’ensemble de la population.

C’est ainsi que nous avons déterminé notre taille de l’échantillon par la méthode de

sondage aléatoire simple (voir le tableau de données statistiques de la population de la commune

Kenya en (Annexes 2)) au seuil de confiance de 90% avec une marge d’erreur de 10% (degré de

liberté) de la manière suivante :

𝒏 =𝒕𝟐𝑵

𝒕𝟐 + (𝟐𝒆)𝟐(𝑵 − 𝟏)

n : la taille de l’échantillon ;

N : la population mère ;

t : le coefficient de la marge déduit du taux de confiance(s)

e : la marge d’erreur que l’on se donne pour la grandeur que l’on veut estimer.

Notre :

N : 40725 ménages avec un seuil de confiance de

s : 90%

e : 10%=0,1

t=1,645

n= ?

𝒏 =(𝟏, 𝟔𝟒𝟓)𝟐𝟒𝟎𝟕𝟐𝟓

(𝟏, 𝟔𝟒𝟓)𝟐 + (𝟐𝒙𝟎, 𝟏)𝟐(𝟒𝟎𝟕𝟐𝟓 − 𝟏)= 𝟔𝟖

𝒏 = 𝟔𝟖

Notre enquête a porté sur un échantillon de 68 ménages sélectionnés dans les trois

quartiers de la commune Kenya à Lubumbashi soit un échantillon de 21 ménages dans le quartier

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LUALABA, de 30 ménages dans le quartier LUVUA et de 17 ménages dans le quartier

LUAPULA. Nous avons réalisé cette enquête entre le mois de mars et mai 2019.

D’une manière générale, la population enquêtée nous a réserver un accueil très

favorable pour n’est pas dire chaleureux à répondre à nos préoccupations bien qu’une infirme

partie était réticente envers nous.

Pour enregistrer les données du questionnaire, nous avons opté pour la méthode

d’administration indirecte ceci veut dire que c’est nous même qui avons rempli les questionnaires

en lieu et place de l’enquête de peur que l’enquêté sans instruction soit effrayé, voire aussi

pourrait disparaitre après avoir reçu son questionnaire.

3.4.Présentation et analyse des résultats de l’enquête

Dans cette partie, il est question de présenter de manière successive nos résultats de

l’enquête réalisé dans la commune Kenya à Lubumbashi.

3.4.1. Les caractéristiques du chef de ménage

3.4.1.1.Nationalité

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon la nationalité.

Tableau N°3 : La répartition de l’enquête selon la nationalité

Nationalité Effectif Fréquence

Congolaise 68 100%

Étrangère 0 0%

Total 68 100%

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Il se dégage de ce tableau que la plupart de nos enquêtés ont une nationalité

congolaise soit une proportion de 100 en terme de pourcentage.

3.4.1.2.Age

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon l’âge.

Tableau N°4 : La répartition de l’enquête selon l’âge

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

20-30 ans 02 9,52 02 6,67 02 11,76 06 8,82

31-40 ans 05 23,81 05 16,67 01 5,88 11 16,18

41-50 ans 08 38,05 11 36,67 07 41,18 26 38,24

51-60 ans 04 19,05 11 36,67 04 23,53 19 27,94

61–Plus 02 9,52 01 3,33 03 17,65 6 8,82

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

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49

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°3 : La répartition de l’enquête selon l’âge

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur 68 chefs des ménages enquêtés, 6 sont

dirigés par un chef de ménage dont l’âge varie entre 20-30ans ; 11 sont dirigés par un chef de

ménage dont l’âge varie entre31-40 ans ; 19 sont dirigés par un chef dont l’âge varie entre41-50

ans ; 15 sont dirigés par un chef de ménage dont l’âge varie entre51-60 ans et en fin 3 sont dirigés

par un chef de ménage âgé 61- et plus.

Ce tableau et graphique nous montre que la plupart des ménages de nos 3 quartiers

sont dirigés par des jeunes dont l’âge varie le plus souvent entre 41-50 ans.

Il sied de signaler que peu des ménages qui sont dirigés par un chef dont l’âge est au-

delà de 61 ans soit une proportion de 0,14%. Si les ménages agissent suivant la théorie de cycle

de vie, on peut s’attendre à un afflux de l’épargne retraite.

3.4.1.3.Genre

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon le sexe.

Tableau N°5 : La répartition de l’enquête selon le genre

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Masculin 13 61,90 17 56,67 10 58,82 40 58,82

Féminin 08 38,10 13 43,33 07 41,18 28 41,18

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°4 : La répartition de l’enquête selon le genre

0

10

20

30

20-30 31-40 41-50 51-60 61-Plus

0

10

20

30

40

50

Masculin Feminin

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50

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs des ménages enquêtés, 40

chefs de ménages soit une proportion de 58,82% sont dirigés par les hommes contre 28 chefs des

ménages soit une proportion de 41,12% des femmes.

La direction des ménages par les femmes est due généralement par le décès et le

divorce du conjoint comme le montre le tableau qui vient juste après. De ce résultat, on peut

s’attendre à ce que la décision d’épargner soit influencée par cette répartition, car les hommes ont

une propension à épargner supérieur à celle des femmes toutes choses restant égales par ailleurs.

3.4.1.4.État matrimonial

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon l’état matrimonial.

Tableau N°6 : La répartition de l’enquête selon l’état matrimonial

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Célibataire 02 9,52 04 13,33 01 5,88 7 10,29

Marie(e) 14 66,67 17 56,66 11 64,71 42 61,76

Divorcé(e) 04 19,05 04 13,33 04 23,53 12 17,67

Veuf (ve) 01 4,76 05 16,67 01 5,88 7 10,29

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°5 : La répartition de l’enquête selon l’état matrimonial

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur 68 chefs de ménage enquêtés dans les

trois quartiers, 67,76% des chefs de ménage sont mariés, 17,67% sont des divorcé(e)s, 10,29%

sont des veufs (ve) et enfin 10,29% sont des célibataires.

3.4.1.5.Le niveau d’instruction

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon le niveau d’instruction.

0

10

20

30

40

50

Célibataire Marie(e) Divorcé(e) Veuf (ve)

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Tableau N°7 : La répartition de l’enquête selon le niveau d’instruction

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Sans instruction 1 4,76 1 3,33 0 0 2 2,94

Primaire 0 0 0 0 2 11,76 2 2,94

Secondaire 11 52,38 15 50 10 33,67 36 52,94

Supérieur et universitaire 9 42,86 14 46,67 5 16,33 28 41,18

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°6 : La répartition de l’enquête selon le niveau d’instruction

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs des ménages enquêtés,

52,94% ont un niveau secondaire, 41,18% ont un niveau supérieur et universitaire, 2,94% de

chefs de ménage ont un niveau primaire et enfin 2,94% ont un niveau de sans instruction.

Étant donné que la proportion des ménages qui ont un niveau d’instruction secondaire

est très élevées, nous pouvons nous attendre à un très bon comportement d’épargne d’autant plus

qu’il a été déterminé que le niveau d’instruction exerce aussi une influence positive et

significative sur le comportement d’épargne des ménages.

3.4.1.6.La Profession

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon la situation professionnelle.

Tableau N°8 : La répartition de l’enquête selon la profession

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Commerçant (e) 10 47,62 06 20 05 29,41 21 30,88

Enseignant 01 4,76 05 16,67 03 17,65 9 13,24

Fonctionnaire 07 33,33 09 30 04 23,53 20 29,41

Agriculteur 00 00 01 3,33 00 00 01 1,47

Employé 01 4,76 00 00 00 00 01 1,47

Sans emploi 00 00 00 00 00 00 00 00

Profession libérale 02 9,52 06 20 04 23,53 12 17,65

Autres 00 00 03 10 01 5,88 04 5,88

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

0

10

20

30

40

Sans instruction Primaire Secondaire Supérieur et

universitaire

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52

Graphique N°7 : La répartition de l’enquête selon la profession

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 ménages enquêtés dans les trois

quartiers, 30,88% des chefs des ménages exercent une profession des commerçants ; 29,41% des

chefs des ménages exercent une profession de fonctionnaire de l’état ; 17,65% de chefs des

ménages exercent une profession libérale, 13,24% des chefs de ménages exercent une profession

des enseignants ; 5,88% de chefs de ménage exercent une autre profession et en fin 1,47% de

chefs de ménage sont des agriculteurs.

3.4.1.7.Recours aux activités secondaires

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon le recours aux activités secondaires.

Tableau N°9 : La réparation de l’enquête selon les recours aux activités secondaires

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Oui 09 42,86 13 43,33 06 35,29 28 41,18

Non 12 57,14 17 56,67 11 64,71 40 58,82

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°8 : La réparation de l’enquête selon les recours aux activités secondaires

0

5

10

15

20

25

0

10

20

30

40

50

Oui Non

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53

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs de ménages enquêtés dans

les 3 quartiers ; 58,82% de chefs des ménages n’est font pas recours aux activités secondaires

contre 41,18% de chefs des ménages qui font recours aux autres activités secondaires. Ce sont

beaucoup plus ceux qui ont un niveau d’instruction primaire et secondaire qui s’adonnent à ces

pratiques.

3.4.1.8.La taille du Ménage

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon la taille de ménage.

Tableau N°10 : la répartition de l’enquête selon la taille du ménage

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Moins de 4 Personnes 06 28,57 05 16,67 01 5,88 12 17,65

4-8 Personnes 09 42,86 17 56,67 11 64,71 37 54,41

8-12 Personnes 05 23,81 08 26,67 04 23,53 17 25

12-a plus 01 4,76 00 00 01 5,88 02 2,94

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°9 : la répartition de l’enquête selon la taille du ménage

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 Chefs de ménage enquêtes dans

nos trois quartiers, 54,41% de chefs de ménage ont une taille de ménage comprise entre 4-8

personnes ; 25% de chefs de ménages ont une taille de ménage comprise entre 8-12 personnes ;

17,65% de chefs de ménage ont une taille de ménages de moins de 4 personnes et en fin 2,9% de

chefs de ménage ont une taille de ménage qui varie entre 13- a plus.

3.4.1.9.Le statut résidentiel

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon le statut résidentiel.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Moins de 4

Personnes

4-8 Personnes 8-12 Personnes 12-a plus

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54

Tableau N°11 : La répartition de l’enquête selon le statut résidentiel

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Propriétaire 08 38,10 09 30 06 35,29 23 33,82

Locataire 08 38,10 17 56,67 10 58,82 35 51,47

Habitation familiale 05 23,81 04 13,33 01 5,88 10 14,71

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°10 : La répartition de l’enquête selon le statut résidentiel

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs ménages enquêtés dans

nos 3 quartiers, 35 chefs des ménages ont statut des locataires soit une proportion de 51,47%; 23

chefs des ménages ont un statut de propriétaire soit une proportion de 33,82%; et en fin 10 chefs

des ménages qui habitent dans des maisons familiales soit une proportion de 14,71%.

Ce tableau et graphique essaye de nous montre que la majorité des chefs des ménages

ont un revenu disponible mensuel faible, et ce revenu ne leur permette pas à construire une

maison pour être propriétaire.

II.2.2. Le revenu du chef de ménage

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon leur revenu disponible mensuel en CDF.

Tableau N°12 : La réparation du revenu disponible mensuel en CDF

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Moins de 200 000 01 4,76 03 10 00 00 04 5,88

200 001-500 000 07 33,33 18 60 09 52,94 34 50,00

500 001-800 000 06 28,57 07 23,33 05 29,41 18 26,47

800 001-1000 000 06 28,57 02 06,67 03 17,65 11 16,18

1000 001-Plus 01 4,76 00 00 00 00 01 1,47

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

0

10

20

30

40

Propriétaire Locataire Habitation familiale

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Graphique N°11 : La réparation de revenus mensuels en CDF des ménages enquêtés

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs de ménages enquêtés dans

nos trois quartiers, 34 chefs de ménages ont un revenu disponible mensuel compris entre 200001-

500000 soit une proportion de 50%, 18 chefs de ménages ont revenu disponible mensuel compris

entre 500001-800000 soit une proportion de 26,47%, 11 chefs de ménages ont un revenu

disponible mensuel compris entre 800001-1000000 soit une proportion de 16,18%, 4 chefs des

ménages ont un revenu disponible mensuel inferieur a 200000 soit une proportion de 5,88% et

enfin un chef de ménage a un revenu disponible mensuel supérieur à 1000000 soit une proportion

de 1,47%.

Il sied de signaler que le revenu moyen de chefs des ménages de la commune Kenya

à Lubumbashi est de 558 000Fc, le revenu minimal est de 154 000Fc et en fin le revenu maximal

est de 1250 000Fc et enfin le revenu Médian est de 480 000Fc.

Ce qui nous permet de conclure que les ménages de cette commune ont un revenu

disponible mensuel assez faible.

3.4.2. L’épargne de ménage

3.4.2.1.L’épargne des ménages

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon l’épargne des ménages.

Tableau N°13 : La réparation de l’enquête selon l’épargne des ménages en CDF

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Moins de 100 000 14 66,67 26 86,67 16 94,12 56 82,35

100 001-150 000 03 14,29 01 3,33 01 5,88 05 7,35

150 001-200 000 03 14,29 02 6,67 00 00 05 7,35

200 001-250 000 01 4,76 01 3,33 00 00 02 2,94

250 001-Plus 00 00 00 00 00 00 00 00

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

0

10

20

30

40

Moins de 200000 200001-500000 500001-800000 800001-1000000 1000001-Plus

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56

Graphique N°12 : La Réparation de l’enquête selon l’épargne des ménages

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs ménages enquêtés dans

nos trois quartiers, 56 chefs des ménages ont une épargne supérieure ou égale à 100 000FC par

mois, 5 chefs des ménages ont une épargne comprise entre 100 001-150 000FC, 5 chefs des

ménages ont une épargne comprise entre 150 001-200 000FC, 2 chefs des ménages ont une

épargne comprise entre 200 001-250 000FC et en fin aucun chef de ménage a une épargne

supérieure à 250 001FC.

Ce tableau et graphique nous montre que les chefs des ménages ont un revenu

disponible faible, mais malgré leur faible revenu ils arrivent qu’a même a épargné.

3.4.2.2.Le choix de Mobile Money

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon le choix de Mobile Money.

Tableau N°14 : La réparation de l’enquête selon le choix de Mobile Money

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Airtel MONEY 10 47,62 13 43,33 04 23,53 27 39,71

Orange MONEY 05 23,81 08 26,67 09 52,94 22 32,35

Vodacom M-Pesa 06 28,57 07 23,33 04 23,53 17 25,00

Africell Money 00 00 02 6,67 00 00 02 02,94

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°13 : La réparation de l’enquête selon le choix de Mobile Money

0

10

20

30

40

50

60

Moins de 100 000 100 001-150 000 150 001-200 000 200 001-250 000 250 001-Plus

0

5

10

15

20

25

30

Airtel MONEY Orange

MONEY

M-Pesa Africell Money

Page 69: UNIVERSITE DE LUBUMBASHI - Congo Memoirede notre travail de fin de deuxième cycle (mémoire) réalisé après un temps fort de sacrifices tant sur le plan intellectuel, moral que

57

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs de ménages enquêtés dans

les trois quartiers, 39,71% de chefs de ménage épargnent dans un compte Airtel Money ; 32,35%

de chefs de ménage dans un compte Orange Money, 25% dans un compte Vodacom M-Pesa et en

fin 2,94% dans un compte Africell Money.

3.4.2.3.Les motifs d’épargne de chef de ménage

Nous présenterons dans le tableau ci-dessous la répartition de la population enquêtée

selon les motifs d’épargne de chef de ménage.

Tableau N°15 : la répartition des motifs d’épargne de chef de ménage

LUALABA LUVUA LUAPULA Total

ni fi ni fi ni fi ni fi

Pour le motif de précaution 17 80,95 20 66,67 09 52,94 46 67,65

Pour l’accumulation du capital 03 14,19 05 16,67 03 17,65 11 16,18

Pour la préparation de la retraite 01 4,76 03 10,00 03 17,65 07 10,29

Pour l’achat des biens durables 00 00 02 6,67 01 5,88 03 4,41

Pour autres raisons 00 00 00 00 01 5,88 01 1,47

Total 21 100 30 100 17 100 68 100

Source : Élaboré par l’auteur à partir de données de l’enquête

Graphique N°14 : la répartition des motifs d’épargne de chef de ménage

Il se dégage de ce tableau et graphique que sur les 68 chefs des ménages enquêtés

dans les trois quartiers de le commune Kenya à Lubumbashi qui épargnent, 46 chefs de ménage

épargnent pour le motif de précaution soit une proportion de 67,65%; 11 chefs de ménage

épargnent pour le motif d’accumulation du capital soit une proportion de 16,18%; 7 chefs de

ménage épargnent pour la préparation de leur retraite (quelques fonctionnaires) soit une

proportion de 10,29%; 3 chefs de ménage pour l’achat des biens durables soit une proportion de

4,41% et enfin un chef de ménage qui épargne pour des autres raisons soit une proportion de

1,47%.

0

10

20

30

40

50

Pour le motif de

précautionPour

l’accumulation du

capital

Pour la

préparation de la

retraite

Pour l’achat des

biens durables

Pour autres

raisons

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58

Les résultats de l’enquête sont conformes à la théorie qui explique les comportements

de l’épargne. Comme l’a dit J.M. Keynes et Franco MODIGLIANI, les ménages épargnent pour

prémunir contre les aléas du futur (épargne de précaution).

Ce qui nous a permis de confirmer notre première hypothèse qui a été soutenue par la

théorie de J.M. Keynes et Franco MODIGLIANI (1966).

3.5.Détermination du lien entre le revenu et l’épargne

Nous avons deux variables le revenu et l’épargne, nous allons utiliser le coefficient de

corrélation calculé et théorique lequel nous permettra de déterminer le lien entre le revenu et

l’épargne.

3.5.1. Calcul du Coefficient de corrélation linéaire

Le coefficient de corrélation est un coefficient statistique permettant de mettre en

évidence, une liaison entre deux variables quantitatives. Il est compris entre -1 et 1.

Il est calculé de la manière suivante :

𝐫𝐱,𝐲 =𝚺(𝐱 − ẋ) (𝐲 − ӯ)

√𝚺(𝐱 − ẋ)𝟐√𝚺(𝐲 − ӯ)𝟐

Ou X représente le revenu et Y l’épargne (voir le tableau en annexes3)

Après analyse et traitement de données par la méthode de moindre carré ordinaire en

utilisant le logiciel Excel (Pour plus de précisions, voir le tableau des données statistiques traité

en Annexes 3). Nous avons trouvé :

𝚺(𝐱 − ẋ)(𝐲 − ӯ) = 𝟓𝟐𝟕 𝟑𝟗𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎, 𝟎𝟎

𝚺(𝒙 − ẋ)𝟐 = 𝟒 𝟎𝟎𝟑 𝟎𝟔𝟒 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎, 𝟎𝟎

𝚺(𝒚 − ӯ)𝟐 = 𝟏𝟖𝟖𝟐𝟑𝟖𝟐𝟑𝟓𝟐𝟗𝟒, 𝟏𝟐

𝒓𝒙,𝒚 =𝟓𝟐𝟕 𝟑𝟗𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎, 𝟎𝟎

√𝟒 𝟎𝟎𝟑 𝟎𝟔𝟒 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎, 𝟎𝟎√𝟏𝟖𝟖𝟐𝟑𝟖𝟐𝟑𝟓𝟐𝟗𝟒, 𝟏𝟐

𝒓𝒙,𝒚 = 𝟎, 𝟔𝟎𝟕𝟓

Interprétation

Il y a un lien positif et significatif entre ces deux variables à savoir le revenu et

l’épargne c’est-à-dire que les deux variables évoluent dans un même sens.

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59

3.5.1.1.Test de STUDENT du coefficient de corrélation

Après le calcul du coefficient de corrélation linéaire r estimé sur un échantillon de 68

chefs des ménages, nous allons tester si le coefficient de corrélation 𝒓𝒙,𝒚 est significativement

différent de 0.

H0 : 𝒓𝒙,𝒚 = 𝟎 absence de liaison [linéaire] entre revenu (X) et épargne(Y)

H1 : 𝒓𝒙,𝒚 ⍯ 𝟎existence d’une liaison entre X et Y

Le test du coefficient de corrélation consiste à calculer la grandeur to et à la comparer

à la valeur seuil tα sur la table de la loi de Student à (n-2) degrés de libertés.

𝒕𝟎 = |𝒓𝒙,𝒚

√𝟏−𝑹𝟐

√𝒏−𝟐

|

𝑹𝟐 = (𝟎, 𝟔𝟎𝟕𝟓)𝟐 = 𝟎, 𝟑𝟔𝟗𝟎

La qualité d'ajustement obtenu de la régression (𝑹𝟐 = 𝟎, 𝟑𝟔𝟗𝟎) montre que la

variabilité totale de l’épargne est expliquée à 36,90 %par les variations du revenu disponible,

(l’épargne et le revenu sont liées positivement). Par conséquent notre 𝒕𝟎est donné par :

𝒕𝟎 = |𝟎, 𝟔𝟎𝟕𝟓

√𝟏−(𝟎,𝟔𝟎𝟕𝟓)𝟐

√𝟔−𝟐

| = 𝟔, 𝟐𝟏𝟒

𝒕𝟎 = 𝟔, 𝟐𝟏𝟒

𝒕𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 (𝜶

𝟐; 𝒏 − 𝟐)À lire dans la table de la loi de STUDENT que nous avons présentée en

(annexes 3).

Au seuil de confiance de 90% avec un degré de liberté de 10% soit une marge

d’erreur de 10% nous trouvons :

𝐭𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 (0,1

2; 68 − 2)

𝒕𝒕𝒉é𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆(𝟎, 𝟎𝟓; 𝟔𝟔) = 𝟏, 𝟔𝟔𝟖

Notre 𝒕𝟎 > 𝒕𝒕𝒉

Nous rejetons H0 et nous acceptons H1 ce qui nous permet de conclure qu’il y a une

liaison entre le revenu et l’épargne des ménages de la commune Kenya à Lubumbashi c’est-à-dire

que notre coefficient de corrélation est significatif. Ce qui nous a permis de confirmer notre

deuxième hypothèse.

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60

La théorie de J.M Keynes « la relation entre le revenu disponible et l’épargne est

donc positive et croissante », empiriquement ça se vérifie dans la commune Kenya à

Lubumbashi.

3.5.2. Détermination de l’équation de la droite d’équation

Nous allons maintenant estimer l’équation de la droite de régression qui nous

permettra d’en déduire les valeurs de l’épargne estimées.

𝒀𝒊 = 𝛃𝟏𝑿𝒊 + 𝛃𝟎 + 𝛜𝒊

Nous allons commencer par l’estimation de nos deux paramètres (𝛃𝟎, 𝛃𝟏)qui

minimisent l’erreur de l’échantillon :

𝛃𝟎 = ӯ − 𝛃𝟏ẋ

D'après l'estimation du modèle sur le logiciel Excel par la méthode MCO, on a obtenu

le résultat suivant :

β1 =Σ(x − ẋ)(y − ӯ)

Σ(𝑥 − ẋ)2=

527390000000,00

4003064000000,00= 0,1317

𝛃𝟏 = 𝟎, 𝟏𝟑𝟏𝟕Représente la propension marginale épargnée.

𝛃𝟏 = 𝟎, 𝟏𝟑𝟏𝟕Explique que si le revenu disponible des ménagesaugmente d'une unité,

l’épargne augmente de 𝟎, 𝟏𝟑𝟏𝟕 unité.

β0 = 81764,7059 − ( 0,1317 ∗ 558000) = 8 250,1131

𝛃𝟎 = 𝟖 𝟐𝟓𝟎, 𝟏𝟏𝟑𝟏

L’estimation de l’équation de notre droite de régression est donnée par :

𝑌𝑖 = 0,1317𝑋𝑖 + 8 250,1131

𝐄𝐩𝐚𝐫𝐠𝐧𝐞(𝐒𝒊) = 𝟎, 𝟏𝟑𝟏𝟕𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮(𝐘𝒊) + 𝟖 𝟐𝟓𝟎, 𝟏𝟏𝟑𝟏

3.5.2.1.Test de Fischer-Snedecor

Nous allons maintenant tester la significativité de 𝛃𝟏pour voir si notre modèle est

globalement significatif dans son ensemble.

H0 : 𝛃𝟏 = 𝟎 Revenu n’a aucun pouvoir sur Epargne

H1 : 𝛃𝟏⍯ 𝟎 Revenu à un pouvoir sur Epargne

𝒕𝛃𝟏=

𝛃𝟏

𝜎2𝛃𝟏

𝝈𝟐𝛃𝟏

= √𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞(𝛃𝟏)

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61

𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞(𝛃𝟏) =𝝈𝟐

𝐦𝐭

𝚺(𝒙 − ẋ)𝟐

Ou 𝜎2𝐦𝐭 est l’estimateur de la variance de l’erreur

𝜎2mt =

Σe𝑖2

𝑛−2=

118756405350,85

66= 1799339475,01

𝝈𝟐𝐦𝐭 = 𝟏𝟕𝟗𝟗𝟑𝟑𝟗𝟒𝟕𝟓, 𝟎𝟏

Variance(β1) =𝜎2

mt

Σ(𝑥−ẋ)2 = 1799339475,01

4003064000000= 0,000449491

𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞(𝛃𝟏) = 𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟒𝟒𝟗𝟒𝟗𝟏

σ2β1

= √0,000449491 = 0,021201192

𝝈𝟐𝛃𝟏

= 𝟎, 𝟎𝟐𝟏𝟐𝟎𝟏𝟏𝟗𝟐

𝑡β1=

0,1317

0,021201192= 6,2141

𝒕𝛃𝟏= 𝟔, 𝟐𝟏𝟒𝟏

𝐅𝑪𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍é = 𝑡2𝛃𝟏

= ( 𝒕𝛃𝟏)2

𝐅𝑪𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍é = 𝑡2𝛃𝟏

= (𝟔, 𝟐𝟏𝟒𝟏 )2 = 𝟑𝟖, 𝟔𝟏𝟓𝟏𝟖𝟔𝟖𝟎

𝐭𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞(𝐊−𝟏; 𝐧−𝟐) = 𝐭𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞

(𝟐−𝟏; 𝟔𝟖−𝟐) À lire dans la table de la loi de Fischer-Snedecor

(Annexes 5).

𝐭𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞(𝟏; 𝟔𝟔) =3,99

𝐅𝑪𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍é > 𝐭𝐭𝐡é𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞

Nous rejetons H0 et nous acceptons H1 ce qui nous permet de conclure que le revenu

des ménages de la commune Kenya à Lubumbashi a un pouvoir positif et significatif sur

l’épargne c’est-à-dire que le revenu explique l’épargne.

Apres avoirs analysé les différents tests, nous arrivons à la conclusion selon laquelle

notre modèle est globalement significatif dans son ensemble. Et nous confirmons notre deuxième

hypothèse.

Compte tenu de ces résultats, nous suggérons aux autorités politiques ce qui suit :

Accroître le revenu des agents en vue de leur permettre de dégager une épargne pouvant leur

garantir un bien-être futur surtout pendant la retraite. Ceci implique une politique de

répartition équitable du revenu national, c'est-à-dire réduire les écarts criants entre les agents

économiques. Car les résultats de notre étude montrent que l'épargne influence le bien-être des

ménages ;

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62

Redonner la confiance aux agents économiques en punissant tout comportement contraire à

l'esprit d'épargne et avoir une bonne politique de sensibilisation financière des ménages

pouvant permettre le changement de mentalité de la population. Car jusque-là, la population

congolaise n'est pas encore prête à placer son épargne dans une institution compte-tenu de

l'histoire du secteur financier en RDC ;

Libéraliser le secteur financier non bancaire (Mobile Money) pour permettre à la SONAS et

l'INSS de devenir compétitive. Ainsi, les ménages auront les possibilités de choisir librement

vers quelle institution placer son épargne retraite.

Pour les ménages de la commune Kenya à Lubumbashi, nous suggérons un plan

d'épargne retraite, c'est-à-dire d'épargner dans le secteur bancaire un montant équivalent à la

cotisation sociale.

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63

DISCUSSION DES RESULTATS

Les résultats de notre étude indiquent qu’il y a une relation positive et significative

entre le revenu et l’épargne. Ce résultat confirme la théorie de l'épargne dans les pays en voie

développement. Car l'épargne dans les pays en voie développement est essentiellement une

épargne de précaution.

Ces résultats de l’enquête sont conformes à la théorie qui explique les comportements

de l’épargne. Comme l’a dit J.M. Keynes, les ménages épargnent pour se prémunir contre les

aléas du futur (épargne de précaution). Ce qui nous a permis de confirmer notre première

hypothèse qui a été soutenue par la théorie de J.M. Keynes (1936) franco Modigliani.

Les résultats de notre travail confirment aussi la théorie de cycle de vie de

Modigliani. D'après cette théorie, le revenu des agents économiques est important pendant l'âge

adulte (18 ans à 65 ans). Le revenu permet d'épargner en vue de financer la retraite et de se

prémunir contre le risque du futur (épargne de précaution). Plus on vit, plus les ménages se créent

des alternatives pouvant rendre leur retraite confortable.

Le ménage qui s'attend à vivre longtemps, va commencer à épargner en vue de

préparer sa retraite.

La théorie du revenu absolu qui nous dit que la relation entre le revenu disponible et

l’épargne est donc positive et croissante est aussi vérifié empiriquement et théoriquement et nous

appuyons cette théorie.

L'autre explication pourrait être le fait que le système financier congolais n'inspire

plus confiance aux agents économiques surtout aux ménages, le poussant à détenir l'épargne en

actif réel plutôt qu'en actif financier.

CONCLUSION PARTIELLE

Nous voici à la fin de notre troisième et dernier chapitre qui a porté sur la

présentation des résultats de l’étude

Dans ce chapitre, il a été question de présenter les données statistiques de l’enquête

réalisée dans la commune Kenya à Lubumbashi.

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64

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrive au terme de notre travail dont l’objet d’étude est « Revenu et

Epargne des ménages de la commune de Kenya à Lubumbashi ».

En effet, notre étude a tourné autour de trois questions essentielles à savoir :

Quels sont les facteurs qui expliquent le comportement d’épargne des ménages de la commune

Kenya ?

Quel est le lien observable entre le revenu et l’épargne ?

Nous avons émis les hypothèses suivantes : Qu’il y a plusieurs facteurs qui expliquent

le comportement d’épargne des ménages parmi lesquels, nous pouvons dire que les ménages

épargnent pour faire face aux aléas du futur de la vie (chômage, maladie, accident...) d’où l’on

parle de l’épargne de précaution; pour constituer un capital ou un fonds de démarrage des

activités génératrices des revenus ; pour constituer des ressources financières nécessaires pour

acquérir des biens durables ; pour réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue

d'effectuer une dépense de consommation importante dans un futur proche (croisière, voiture...)

et enfin pour la préparation de la retraite ; Etc. En ce qui concerne la deuxième préoccupation,

nous avons dit qu’il doit y avoir un lien positif et significatif entre les deux variables à savoir le

revenu et l’épargne c’est-à-dire que les deux variables évoluent dans un même sens.

Pour mener à bien ce travail nous avons eu a utilisé les méthodes d’analyse et de

traitement des données suivantes : Méthode statistique qui nous a aidé à collecter, traiter et

interpréter les données de l’observation relatives à un groupe des chefs des ménages et en fin la

méthode économétrique qui nous a aidé à déterminer le lien entre le revenu et l’épargne et à

estimer notre modèle en utilisant la régression linéaire simple en passant par la méthode de

moindre carré ordinaire.

Nos deux méthodes ont été appuyées par deux techniques de collecte des données : la

technique d’interview libre ainsi que la technique d’enquête par questionnaire.

Âpres avoirs analysé le revenu disponible de chefs de ménages de la commune Kenya

à Lubumbashi, nous avons remarqué que les chefs ménages de cette commune ont un revenu

faible soit une moyenne de 558 000 CDF soit 340 dollars américains, mais malgré le faible

revenu ils arrivent qu’a même a épargné pour le motif de précaution, pour l’accumulation du

capital et pour les autres raisons. Ceci nous a permis à confirmer notre première hypothèse qui a

été soutenue par la théorie de J.M. Keynes.

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65

Apres analyse et traitement de données récoltées auprès des ménages de la commune

Kenya à Lubumbashi, en utilisant la régression linaire simple en passant par la méthode de

moindre carre ordinaire en utilisant le coefficient de corrélation linéaire nous avons trouvé un

coefficient de corrélation qui est compris entre -1 et 1 soit un 𝒓𝒙,𝒚 = 𝟎, 𝟔𝟎𝟕𝟓. Nous avons

abouti à une conclusion selon laquelle Il y a un lien positif et significatif entre ces deux variables

à savoir le revenu et l’épargne c’est-à-dire que les deux variables évoluent dans un même sens.

Ce qui nous a permis de confirmer notre deuxième hypothèse.

Le fait que nous n’avons pas utilisé les données en série chronologique raison pour

laquelle nous n’avons pris en compte des certains agrégats tel que : le taux d’épargne, la

consommation, l’inflation, le taux de change…seraient les principales limites de notre travail.

Notre travail étant une œuvre humaine, il est sujet à des imperfections et ne manquera

certainement pas d’étaler quelques faiblesses au travers de certains jugements émissent. Qu’à ce

sujet, les lecteurs, nous en accordent indulgence surtout qu’il ne s’agit d'un travail qui marque la

fin de notre deuxième cycle celui de licence, les remarques et suggestions sont le bienvenu

surtout qu’ils nous permettront d’améliorer nos recherches futures.

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66

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES

1) BROWN T. M., Habit persistence and Lags in consumer behaviour, Econometrica, july, vol

20, n° 3, 1953.

2) DUESENBERRY, J. Income, saving and the theory of consumer behaviour, Havard UP,

1949

3) FRIEDMAN Milton, A theory of consumption function (theorie de la function

consummation), New York, 1957.

4) G THINES A LEMPEREUR, dictionnaire général des sciences humaines, ed ciaco, paris

1984)

5) GOLDSMITH, A study of saving in the United States, Prince Town: Prince Town UP,

1956, 3vol

6) J Bremond et Geledan Hatier, Dictionnaire économique et social, paris 1981.

7) John Maynard KEYNES, Theorie generale de l’emploi de l’interet et de la monnaie, Trad.

Francaise, Paris :

8) KUZNETS Simon, National product since 1869, New York: National bureau of economic

research, 1946.

9) MODIGLIANI, BRUMBERG, Utility analysis and the consumption function: An

interpretation of cross section data in K.K. ed Kurihaya, Post Keynesien, New Brunskwick,

1954

10) Malcolm G(1990), Economie du développement, De Boeck, New York

II. COURS

11) Jean Helene KITSALI KATUNGO, cours d’économie politique 2, G2 Economie, UNILU

2015-2016,

12) KILONDO NGUYA Didier, cours d’économie politique 1, G1 Économie, UNILU, 2014-

2015.

13) Laby Mpiana BOKETSHO, cours de comptabilité nationale, G3 Économie, UNILU, 2016-

2017

14) MWANIA KIBANZA René, Cours de comptabilité Nationale, G3 Économie, UNILU,

2012-2013.

15) MWANIA KIBANZA René, Cours de Macroéconomie, L1Gestion, UNILU, 2017-2018.

Page 79: UNIVERSITE DE LUBUMBASHI - Congo Memoirede notre travail de fin de deuxième cycle (mémoire) réalisé après un temps fort de sacrifices tant sur le plan intellectuel, moral que

67

16) NGUBA MUNDALA Médard, cours d’économétrie, L1 Économie et gestion UNILU,

2017-2018.

17) Pascal Sem MBIMBI, cours de méthode de recherche en sciences coniques et de gestion,

G2 économie, UNILU 2016-2017.

III. ARTICLES

18) CNUCED 2007, le développement économique en Afrique, UN, Genève,

19) L. VAN CAMPENHOUDT et RAYMOND, manuel de recherche en sciences sociales, ed

dunod, paris 2011.

20) Les déterminants de l’épargne théorie et empiriques.

21) Organisation de coopération et de développement économique

IV. MEMOIRES

22) BISELE la structure financière congolaise et la problématique de l’épargne de

ménage 2013-2014

23) ILUNGA KITENGE, Déterminants de choix des ménages dans l’allocation de leurs

épargnes dans la ville de Lubumbashi, L2 Économie Monétaire, UNILU, 2017-2018.

24) KIBALONZA, B., (2006), Le secteur informel et le relâchement de la contrainte budgétaire

des ménages des fonctionnaires de l'Etat à Goma : cas du quartier Katindo de 2005-2006,

mémoire, FASEG, Université de Goma.

25) MBOBO KABADI Anna, déterminants de l’épargne nationale en RDC de 1970 à 2016, L2

économie monétaire, UNILU, 2017-2018.

26) MUTOMBO, l’épargne et son impact sur le système bancaire, L2 Gestion Financière,

UNILU, 2013-2014.

27) NYEMBO HEMEDI Augustin, déterminants de l’épargne nationale et le cycle de vie en

RDC, L2 Économie Monétaire, UNILU 2017-2018.

V. DICTIONNAIRES

28) Dictionnaire économique

29) Joelle BANENFANT et Jean la CROIX, Direction des relations internationales de

l’enseignement, P.1.

VI. SITES INTERNET

30) Contrat-de-travail.ooreka.fr/astuce/voir/497955/revenu-primaire

31) Htpps// : Eurostat-enquête-questionnaire.

Page 80: UNIVERSITE DE LUBUMBASHI - Congo Memoirede notre travail de fin de deuxième cycle (mémoire) réalisé après un temps fort de sacrifices tant sur le plan intellectuel, moral que

68

32) Htpps// : www. Fred van raaij, motifs et comportement d’épargne, université de tilbourg

(pays bas).

33) Htpps//: www.jepargneenligne.com/pourcommencer-2/a-savoir/differents-types-depargne/.

34) Htpps//: www.boursedescredits.com/lexique-definition-epargne-financiere-1873.php.

35) Htpps//: www.comparalivret.fr/lexique/epargne-financiere.php.

36) Htpps//: www.google.cd/search

37) Htpps//: www.lamy-expertise.fr/definition/acquisition-immobiliere.html.

38) Htpps//: www.rachatducredit.com/tag/eprgne-non-financiere.

39) Htpps//: www.eric.univer-lyon2.fr/-ricco/cours-econometrie.html.

40) Https// : www.leconomiepolitique.fr

41) Https://www.financialafrik.com/com/2016/07/08/rdc-inclusion-financiere-par-le-mobile-

banking/

42) Impotsurlerevenu.org/définition/899revenu-d-activité.php.

43) Www.google.com/recherche

44) www.previssima.fr/lexique/revenu-dactivite-non-salariee-621.html

45) www.previssima.fr/lexique/revenu-dactivite-non-salariee-621.html

46) Www.wiki-compta.com/revenu_disponible.php

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i

ANNEXES

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ii

Annexes 1 : Questionnaire d’enquête

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Dans le souci de contribuer à la recherche scientifique de notre travail de fin de

deuxième cycle de licence en sciences économiques et de gestion plus précisément en gestion

financière qui porte sur « revenu et épargne des ménages de la commune de la Kenya à

Lubumbashi ». Nous sollicitons humblement votre contribution et nous vous prions de bien

vouloir répondre aux questions posées ci-dessus.

Nous vous garantissons que vos réponses resteront confidentielles et serviront

uniquement pour de fins de la recherche.

I. CARACTERISTIQUES DU CHEF DES MENAGES

1. Quelles est votre nationalité ?

a. Congolaise :b. Etrangère :

2. Dans quelles tranches d’âge vous situez vous ?

20-30 ans 31-40ans 41-50ans 51-60ans Plus de 61ans

3. Quel est votre sexe ?

Masculin : Féminin :

4. Quel est votre état matrimonial ?

Célibataire : Marié(e) : Divorcé(e) : Veuf (ve) :

5. Quel est votre quartier résidentiel ?

Lualaba : Luvua : Luapula :

6. Quel est votre niveau d’instruction ?

Sans instruction : Primaire : Secondaire : Supérieure et Universitaire :

7. Quelle est votre profession ?

Commerçant : Enseignant : Fonctionnaire : Agriculteur :

Employé : Sans emploi : Profession libérale : Autres :

8. Exercez-vous une autre activité en dehors de votre profession ?

Oui : Non :

9. Si oui laquelle (laquelle) ?

Location maison : Propriétaire Taxi : autres ……………….

10. Si non pourquoi ?

Le revenu est suffisant : Contraintes de l’employeur : Autres :

11. Quelle est la taille du ménage ?

Moins de 4 Personnes : 4-8 Personnes : 8-12 Personnes : Plus de 12 :

personnes :

12. Quel est le nombre d’enfant de 0-18 ans ?

R/…………………………………………

13. Quel est le statut résidentiel ?

Propriétaire : Locataire : Habitation familiale :

II. REVENU DU CHEF DES MENAGES

14. Quel est votre revenu mensuel de l’activité principale du chef des ménages ?

R/……………………….

:

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iii

15. Où votre revenu mensuel est compris entre :

a) Moins de 200 000 FC

b) 200 001-500 000 FC

c) 500 001-800 000

d) 800 001-1000 000

e) 1000 001-Plus

16. Le revenu tiré de votre activité principale vous permet-il d’épargner ?

Oui : Non :

III. EPARGNE DU CHEF MENAGES

17. Avez-vous un compte d’épargne Mobile Money ?

Oui : Non :

18. Si oui dans quelle institution financière ou monétaire le faites-vous ?

Airtel MONEY: Orange MONEY: M-PESA: Africell Money:

19. Combien d’argent placez-vous dans un compte d’épargne ?

R/…………………………….

20. Pourquoi préférez-vous placer votre revenu dans un compte d’épargne mobile Money ?

R/……………………………………………………………...……………………………………

…………………………………..…………………….……………………………………………

………………………………………………….…......………………………………

21. Pourquoi épargnez-vous ?

a. Pour motif de précaution (faire face aux aléas du futur)

b. Pour l’accumulation du capital (fond de démarrage d’une activité)

c. Pour la préparation de la retraite

d. Pour acheter des biens durables (maisons, Voitures, Télévisions,)

e. Pour autres raisons

Merci pour votre contribution

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ii

Annexes 2 :La statistique de la population congolaise de la commune de Kenya à Lubumbashi en 2018

Population congolaise Population étrangère TOTAL

GENERALE Hommes Femmes Garçons Filles Total Hommes Femmes Garçons Filles Total

LUALABA 6145 6464 11634 11449 35692 24 9 8 5 46 35738

LUAPULA 5084 5275 9353 9205 28917 1 3 3 - 7 28924

LUVUA 8688 9009 15017 14884 47598 18 5 - - 23 47621

Total générale 19917 20748 36004 35588 112207 43 17 11 5 76 112283

Source : A la commune de la Kenya à son service de la population et environnement

Calcul préliminaire

Notre population a été constituée de la manière suivante :

Population congolaise Hommes + Femmes = 𝟏𝟗𝟗𝟏𝟕 + 𝟐𝟎𝟕𝟒𝟖 = 𝟒𝟎𝟔𝟔𝟓

Population étrangère Hommes + Femmes = 𝟒𝟑 + 𝟏𝟕 = 𝟔𝟎

Ce qui nous donne une population mère de 40725 et cette population a été reparti de la manière suivante :

Quartier Luapula 10 363 Soit 25,45% des ménages ;

Quartier Lualaba 12 642 soit 31,04% des ménages ;

Quartier Luvua 17 720 soit une proportion de 43,51%.

C’est sur base de cette population mère que nous avons tiré notre taille de l’échantillon de 68 ménages dont :

68x25,45

100= 17 menages dans le quartier Luapula;

68x31,04

100= 21 menages dans le quartier Lualaba;

68x43,51

100= 30 menages dans le quartier Luvua

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iii

Annexes 3 LA MÉTHODE DE MOINDRE CARRÉ ORDINAIRE

i Revenu (X) Epargne (Y) x-ẋ y-ӯ (x-ẋ) (y-ӯ) (x-ẋ)2 (y-ӯ)2 Ŷi ei ei2

01 900000 100000 342000,00 18235,29412 6236470588 116964000000,00 332525951,6 126 822,0370 - 26 822,0370 719421667

02 950000 50000 392000,00 -31764,7059 -12451764706 153664000000,00 1008996540 133 409,3661 - 83 409,3661 6957122349

03 900000 160000 342000,00 78235,29412 26756470588 116964000000,00 6120761246 126 822,0370 33 177,9630 1100777231

04 960000 160000 402000,00 78235,29412 31450588235 161604000000,00 6120761246 134 726,8319 25 273,1681 638733026,1

05 1250000 150000 692000,00 68235,29412 47218823529 478864000000,00 4656055363 172 933,3407 - 22 933,3407 525938116

06 280000 50000 -278000,00 -31764,7059 8830588235 77284000000,00 1008996540 45 139,1561 4 860,8439 23627803,87

07 960000 250000 402000,00 168235,2941 67630588235 161604000000,00 28303114187 134 726,8319 115 273,1681 13287903285

08 400000 150000 -158000,00 68235,29412 -10781176471 24964000000,00 4656055363 60 948,7459 89 051,2541 7930125855

09 720000 80000 162000,00 -1764,70588 -285882352,9 26244000000,00 3114186,851 103 107,6522 - 23 107,6522 533963589,5

10 850000 150000 292000,00 68235,29412 19924705882 85264000000,00 4656055363 120 234,7079 29 765,2921 885972616,1

11 800000 30000 242000,00 -51764,7059 -12527058824 58564000000,00 2679584775 113 647,3788 - 83 647,3788 6996883973

12 300000 15000 -258000,00 -66764,7059 17225294118 66564000000,00 4457525952 47 774,0877 - 32 774,0877 1074140824

13 400000 50000 -158000,00 -31764,7059 5018823529 24964000000,00 1008996540 60 948,7459 - 10 948,7459 119875037

14 650000 80000 92000,00 -1764,70588 -162352941,2 8464000000,00 3114186,851 93 885,3914 - 13 885,3914 192804095,4

15 200000 20000 -358000,00 -61764,7059 22111764706 128164000000,00 3814878893 34 599,4295 - 14 599,4295 213143341,3

16 390000 100000 -168000,00 18235,29412 -3063529412 28224000000,00 332525951,6 59 631,2801 40 368,7199 1629633547

17 400000 100000 -158000,00 18235,29412 -2881176471 24964000000,00 332525951,6 60 948,7459 39 051,2541 1525000446

18 390000 90000 -168000,00 8235,294118 -1383529412 28224000000,00 67820069,2 59 631,2801 30 368,7199 922259149,2

19 780000 180000 222000,00 98235,29412 21808235294 49284000000,00 9650173010 111 012,4471 68 987,5529 4759282453

20 650000 100000 92000,00 18235,29412 1677647059 8464000000,00 332525951,6 93 885,3914 6 114,6086 37388437,88

21 650000 100000 92000,00 18235,29412 1677647059 8464000000,00 332525951,6 93 885,3914 6 114,6086 37388437,88

22 300000 10000 -258000,00 -71764,7059 18515294118 66564000000,00 5150173010 47 774,0877 - 37 774,0877 1426881701

23 390000 180000 -168000,00 98235,29412 -16503529412 28224000000,00 9650173010 59 631,2801 120 368,7199 14488628734

24 500000 95000 -58000,00 13235,29412 -767647058,8 3364000000,00 175173010,4 74 123,4041 20 876,5959 435832255,6

25 480000 80000 -78000,00 -1764,70588 137647058,8 6084000000,00 3114186,851 71 488,4725 8 511,5275 72446100,77

26 300000 50000 -258000,00 -31764,7059 8195294118 66564000000,00 1008996540 47 774,0877 2 225,9123 4954685,586

27 800000 85000 242000,00 3235,294118 782941176,5 58564000000,00 10467128,03 113 647,3788 - 28 647,3788 820672309,5

28 400000 100000 -158000,00 18235,29412 -2881176471 24964000000,00 332525951,6 60 948,7459 39 051,2541 1525000446

29 350000 50000 -208000,00 -31764,7059 6607058824 43264000000,00 1008996540 54 361,4168 - 4 361,4168 19021956,52

30 500000 70000 -58000,00 -11764,7059 682352941,2 3364000000,00 138408304,5 74 123,4041 - 4 123,4041 17002461,53

31 450000 50000 -108000,00 -31764,7059 3430588235 11664000000,00 1008996540 67 536,0750 - 17 536,0750 307513926,9

32 390000 90000 -168000,00 8235,294118 -1383529412 28224000000,00 67820069,2 59 631,2801 30 368,7199 922259149,2

33 640000 50000 82000,00 -31764,7059 -2604705882 6724000000,00 1008996540 92 567,9256 - 42 567,9256 1812028291

34 650000 100000 92000,00 18235,29412 1677647059 8464000000,00 332525951,6 93 885,3914 6 114,6086 37388437,88

35 800000 50000 242000,00 -31764,7059 -7687058824 58564000000,00 1008996540 113 647,3788 - 63 647,3788 4050988822

36 154000 30000 -404000,00 -51764,7059 20912941176 163216000000,00 2679584775 28 539,0867 1 460,9133 2134267,651

37 500000 80000 -58000,00 -1764,70588 102352941,2 3364000000,00 3114186,851 74 123,4041 5 876,5959 34534379,14

38 650000 50000 92000,00 -31764,7059 -2922352941 8464000000,00 1008996540 93 885,3914 - 43 885,3914 1925927582

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39 350000 10000 -208000,00 -71764,7059 14927058824 43264000000,00 5150173010 54 361,4168 - 44 361,4168 1967935301

40 400000 50000 -158000,00 -31764,7059 5018823529 24964000000,00 1008996540 60 948,7459 - 10 948,7459 119875037

41 200000 15000 -358000,00 -66764,7059 23901764706 128164000000,00 4457525952 34 599,4295 - 19 599,4295 384137636,1

42 350000 50000 -208000,00 -31764,7059 6607058824 43264000000,00 1008996540 54 361,4168 - 4 361,4168 19021956,52

43 200000 10000 -358000,00 -71764,7059 25691764706 128164000000,00 5150173010 34 599,4295 - 24 599,4295 605131930,9

44 650000 100000 92000,00 18235,29412 1677647059 8464000000,00 332525951,6 93 885,3914 6 114,6086 37388437,88

45 320000 25000 -238000,00 -56764,7059 13510000000 56644000000,00 3222231834 50 409,0193 - 25 409,0193 645618263,7

46 450000 35000 -108000,00 -46764,7059 5050588235 11664000000,00 2186937716 67 536,0750 - 32 536,0750 1058596177

47 800000 160000 242000,00 78235,29412 18932941176 58564000000,00 6120761246 113 647,3788 46 352,6212 2148565496

48 960000 250000 402000,00 168235,2941 67630588235 161604000000,00 28303114187 134 726,8319 115 273,1681 13287903285

49 480000 80000 -78000,00 -1764,70588 137647058,8 6084000000,00 3114186,851 71 488,4725 8 511,5275 72446100,77

50 850000 150000 292000,00 68235,29412 19924705882 85264000000,00 4656055363 120 234,7079 29 765,2921 885972616,1

51 320000 20000 -238000,00 -61764,7059 14700000000 56644000000,00 3814878893 50 409,0193 - 30 409,0193 924708457,1

52 250000 30000 -308000,00 -51764,7059 15943529412 94864000000,00 2679584775 41 186,7586 - 11 186,7586 125143567,8

53 230000 30000 -328000,00 -51764,7059 16978823529 107584000000,00 2679584775 38 551,8269 - 8 551,8269 73133744,14

54 480000 80000 -78000,00 -1764,70588 137647058,8 6084000000,00 3114186,851 71 488,4725 8 511,5275 72446100,77

55 1000000 100000 442000,00 18235,29412 8060000000 195364000000,00 332525951,6 139 996,6952 - 39 996,6952 1599735625

56 480000 80000 -78000,00 -1764,70588 137647058,8 6084000000,00 3114186,851 71 488,4725 8 511,5275 72446100,77

57 400000 50000 -158000,00 -31764,7059 5018823529 24964000000,00 1008996540 60 948,7459 - 10 948,7459 119875037

58 850000 80000 292000,00 -1764,70588 -515294117,6 85264000000,00 3114186,851 120 234,7079 - 40 234,7079 1618831717

59 800000 20000 242000,00 -61764,7059 -14947058824 58564000000,00 3814878893 113 647,3788 - 93 647,3788 8769831548

60 480000 80000 -78000,00 -1764,70588 137647058,8 6084000000,00 3114186,851 71 488,4725 8 511,5275 72446100,77

61 850000 80000 292000,00 -1764,70588 -515294117,6 85264000000,00 3114186,851 120 234,7079 - 40 234,7079 1618831717

62 420000 80000 -138000,00 -1764,70588 243529411,8 19044000000,00 3114186,851 63 583,6776 16 416,3224 269495642,8

63 560000 60000 2000,00 -21764,7059 -43529411,76 4000000,00 473702422,1 82 028,1990 - 22 028,1990 485241553,2

64 700000 100000 142000,00 18235,29412 2589411765 20164000000,00 332525951,6 100 472,7205 - 472,7205 223464,7119

65 450000 50000 -108000,00 -31764,7059 3430588235 11664000000,00 1008996540 67 536,0750 - 17 536,0750 307513926,9

66 600000 100000 42000,00 18235,29412 765882352,9 1764000000,00 332525951,6 87 298,0623 12 701,9377 161339220,5

67 380000 50000 -178000,00 -31764,7059 5654117647 31684000000,00 1008996540 58 313,8143 - 8 313,8143 69119507,64

68 650000 150000 92000,00 68235,29412 6277647059 8464000000,00 4656055363 93 885,3914 56 114,6086 3148849294

Somme 37944000 5560000 0,00 0,00 527390000000,00 4003064000000,00 188238235294,12 5 560 000,0000 0,0000 118756405350,85 Moyenne 558000 81764,70588

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