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ANNEE : 2008 N 0 :26 THESE Présentée et soutenue publiquement le 28 juillet 2008 à 17h Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar pour obtenir le Grade de DOCTEUR VETERINAIRE (Diplôme d’Etat) Par François Xavier FOSSOG TINE Né le 24 Mai 1978 à Yaoundé (CAMEROUN) JURY UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES (E.I.S.M.V.) EVALUATION DE LA DEMANDE ET DU COUT DES ANALYSES COMPLEMENTAIRES DANS LES CLINIQUES VETERINAIRES PRIVEES DE LA REGION DE DAKAR Président : M. Moussa Fafa CISSE Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto- Stomatologie de Dakar Directeur et rapporteur de Thèse : M. Germain Jérôme SAWADOGO Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar Membres : M. Yalacé Yamba KABORET Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar Mme. Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar

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  • ANNEE : 2008 N0:26

    THESE

    Présentée et soutenue publiquement le 28 juillet 2008 à 17h Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie

    de Dakar pour obtenir le Grade de

    DOCTEUR VETERINAIRE (Diplôme d’Etat) Par

    François Xavier FOSSOG TINE Né le 24 Mai 1978 à Yaoundé (CAMEROUN)

    JURY

    UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

    ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES

    (E.I.S.M.V.)

    EVALUATION DE LA DEMANDE ET DU COUT DES ANALYSES COMPLEMENTAIRES DANS LES CLINIQUES VETERINAIRES

    PRIVEES DE LA REGION DE DAKAR

    Président : M. Moussa Fafa CISSE

    Professeur à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar

    Directeur et rapporteur de Thèse :

    M. Germain Jérôme SAWADOGO Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar

    Membres : M. Yalacé Yamba KABORET Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar Mme. Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar

  • ii

    ______

    COMITE DE DIRECTION ______

    LE DIRECTEUR Professeur Louis Joseph PANGUI

    LES COORDONNATEURS Professeur Moussa ASSANE

    Coordonnateur des Etudes Professeur Malang SEYDI

    Coordonnateur des Stages et de la Formation Post-Universitaire Professeur Justin Ayayi AKAKPO

    Coordonnateur Recherches et Développement

    Année Universitaire 2007 - 2008

  • iii

    PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV

    PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)

    PERSONNEL EN MISSION (PREVU)

    PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV (PREVU)

    PERSONNEL ENSEIGNANT

  • iv

    A. DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES

    ET PRODUCTIONS ANIMALES

    CHEF DE DEPARTEMENT : Ayao MISSOHOU ; Professeur SERVICES

    1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE

    Serge N. BAKOU Maître de conférence agrégé Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant Camel LAGNIKA Docteur Vétérinaire Vacataire Paul Fabrice SHE Moniteur

    2. CHIRURGIE –REPRODUCTION

    Papa El Hassane DIOP Professeur Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant Bilkiss V.M ASSANI Docteur Vétérinaire Vacataire Fabrice Juliot MOUGANG Moniteur

    3. ECONOMIE RURALE ET GESTION

    Cheikh LY Professeur Adrien MANKOR Assistant Claude Michel WOMBOU TOUKAM Moniteur

    4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE

    Moussa ASSANE Professeur Rock Allister LAPO Assistant Clarisse INGABIRE Moniteur

    5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES

    Germain Jérôme SAWADOGO Professeur Nongasida YAMEOGO Assistant Sylvain HABIMANA Moniteur

    6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION

    Ayao MISSOHOU Professeur Simplice AYESSIDEWEDE Assistant Sosthène HABUMUREMYI Docteur Vétérinaire Vacataire Francklin Noël JAOVELO Moniteur

  • v

    B. DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT CHEF DE DEPARTEMENT : Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur S E R V I C E S 1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES

    D’ORIGINE ANIMALE (HIDAOA) Malang SEYDI Professeur Bellancille MUSABYEMARIYA Assistante Khalifa Babacar SYLLA Assistant David RAKANSOU Moniteur 2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE Justin Ayayi AKAKPO Professeur Mme Rianatou ALAMBEDJI Professeur Philippe KONE Assistant Raoul BAKARI Docteur Vétérinaire Vacataire Abdel-Aziz ARADA IZZEDINE Docteur Vétérinaire Vacataire 3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE

    Louis Joseph PANGUI Professeur Oubri Bassa GBATI Maître-assistant Koffi Benoît AMOUSSOU Docteur Vétérinaire Vacataire Dieudonné DOSSOU Moniteur

    4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE - CLINIQUE AMBULANTE Yalacé Yamba KABORET Maître de Conférences Agrégé Yaghouba KANE Maître-assistant Mireille KADJA WONOU Assistante Hubert VILLON Assistant

    Medoune BADIANE Docteur Vétérinaire (SOVETA) Omar FALL Docteur Vétérinaire (WAYEMBAM)

    Alpha SOW Docteur Vétérinaire (PASTAGRI) Abdoulaye SOW Docteur Vétérinaire (FOIRAIL) Ibrahima WADE Docteur Vétérinaire Vacataire Charles Benoît DIENG Docteur Vétérinaire Vacataire Arouna NJAYOUNGAPAGNA Docteur Vétérinaire Vacataire François Xavier NDUNGUTSE Docteur Vétérinaire Vacataire

  • vi

    5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE Félix Cyprien BIAOU Maître-assistant (en disponibilité) Gilbert Komlan AKODA Assistant Assiongbon TEKO AGBO Assistant Egide ISHIMWE Moniteur Fara Hanta RATALATA RALAIVAO Monitrice C. DEPARTEMENT COMMUNICATION CHEF DE DEPARTEMENT : PROFESSEUR YALACE YAMBA KABORET

    SERVICE

    1. BIBLIOTHEQUE

    Mariam DIOUF Documentaliste 2. SERVICE AUDIO-VISUEL

    Bouré SARR Technicien

    3. OBSERVATOIRE DES METIERS DE L’ELEVAGE (O.M.E.) Christian Enonkpon DOVONOU Moniteur D. SCOLARITE

    El Hadji Mamadou DIENG Vacataire Naomie KENMOGNE Docteur Vétérinaire Vacataire Aimable UWIZEYE Moniteur

  • vii

    1. BIOPHYSIQUE Mamadou MBODJ Maître-assistant Faculté de Médecine UCAD Boucar NDONG Assistant Faculté de Médecine UCAD

    2. BOTANIQUE Kandouioura NOBA Maître de Conférences (Cours) Mame Samba MBAYE Assistant (TP) Faculté des Sciences et Techniques UCAD 3. AGRO-PEDOLOGIE Fary DIOME Maître-assistant Institut de Science et de la Terre (IST) 4. ZOOTECHNIE Abdoulaye DIENG Docteur Ingénieur

    Enseignant à ENSA - THIES

    Léonard Elie AKPO Maître de Conférences

    Faculté des Sciences et Techniques UCAD

    Alpha SOW Docteur Vétérinaire Vacataire 5. H I D A O A . NORMALISATION ET ASSURANCE QUALITE Mme Mame S. MBODJ NDIAYE Chef de la division Agro-alimentaire de l’Institut Sénégalais de Normalisation . ASSURANCE QUALITE – CONSERVE DES PRODUITS DE LA PECHE Abdoulaye NDIAYE Docteur Vétérinaire AMERGER 6. ECONOMIE Oussouby TOURE Sociologue

    PERSONNEL VACATAIRE (Prévu)

  • viii

    1. ANATOMIE Mohamed OUSSAT Professeur Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat (Maroc) 2. TOXICOLOGIE CLINIQUE A. EL HRAIKI Professeur Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat (Maroc) 3. PATHOLOGIE MEDICALE Marc KPODEKON Maître de Conférences Agrégé Université d’ABOMEY-CALAVI (Bénin) 4. PARASITOLOGIE Sahdou SALIFOU Maître de Conférences Agrégé Université d’ABOMEY-CALAVI (Bénin) 5. BIOCHIMIE Georges Anicet OUEDRAOGO Maître de Conférences Agrégé Université de BOBO-DIOULASSO (Burkina Faso) 6. H.I.D.A.O.A Youssouf KONE Maître de conférences Université de NOUAKCHOTT (Mauritanie) 7. REPRODUCTION Hamidou BOLY Professeur Université de BOBO-DIOULASSO (Burkina Faso) 8. ZOOTECHNIE Abdoulaye GOURO Professeur CIRDES de BOBO-DIOULASSO (Burkina Faso)

    PERSONNEL EN MISSION (Prévu)

  • ix

    1. MATHEMATIQUES

    Abdoulaye MBAYE Assistant

    Faculté des Sciences et Techniques UCAD

    2. PHYSIQUE Issakha YOUM Maître de Conférences (Cours) Faculté des Sciences et Techniques UCAD André FICKOU Maître-assistant (TP) Faculté des Sciences et Techniques UCAD

    3. CHIMIE ORGANIQUE Abdoulaye SAMB Professeur Faculté des Sciences et Techniques UCAD 4. CHIMIE PHYSIQUE Abdoulaye DIOP Maître de Conférences Faculté des Sciences et Techniques UCAD Rock Allister LAPO Assistant (TP) EISMV - DAKAR 5. BIOLOGIE VEGETALE Aboubacry KANE Maître-assistant (Cours) Ngansomana BA Assistant Vacataire (TP) Faculté des Sciences et Techniques UCAD 6. BIOLOGIE CELLULAIRE Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé EISMV - DAKAR

    PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV

  • x

    7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE Karomokho DIARRA Maître de conférences Faculté des Sciences et Techniques UCAD 8. PHYSIOLOGIE ANIMALE Moussa ASSANE Professeur EISMV – DAKAR 9. ANATOMIE COMPAREE DES VERTEBRES Cheikh Tidiane BA Professeur Faculté des Sciences et Techniques UCAD 10. BIOLOGIE ANIMALE (T.P.) Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé EISMV - DAKAR Oubri Bassa GBATI Assistant EISMV - DAKAR 11. GEOLOGIE . FORMATIONS SEDIMENTAIRES Raphaël SARR Maître de Conférences

    Faculté des Sciences et Techniques UCAD

    . HYDROGEOLOGIE

    Abdoulaye FAYE Maître de Conférences Faculté des Sciences et Techniques UCAD 12. CPEV TP Naomie KENMOGNE Docteur Vétérinaire Vacataire Aimable UWIZEYE Moniteur

  • xi

    DEDICACES

    Tout vient à point à qui sait attendre.

    A mes parents,

    Merci de m’avoir toujours encouragé et soutenu malgré toutes vos difficultés.

    Conscient de vos énormes sacrifices, trouvez ici la gratitude d’un fils heureux,

    reconnaissance éternelle. Je vous dédie cette thèse.

    A mes frères et sœurs,

    Mon jumeau Blaise, Francky, Carine, Sandrine et Christelle, Pour l’esprit d’entente et d’amour qui nous unit. Ce travail est le fruit de vos nombreux

    sacrifices. Merci pour tous vos conseils et soutien.

    A mes oncles et tantes : Fidèle (in mémorium), Augustin, Paul, Régine, Marie,

    Josephine, Nti Pauline, Anne.

    A mes cousins et cousines : Sigha, Patrice, Doudou, Dadie, Sosso, Brice, Agnes,

    Nini.

    A la famille Fortès, ma famille sénégalaise,

    Vous m’avez accueilli et adopté comme votre fils. Vos encouragements, votre

    assistance, et votre rigueur ont largement contribué à faire de moi un homme

    aujourd’hui comblé. Votre générosité, affection, resteront à jamais dans ma mémoire.

    Trouvez ici la gratitude d’un fils heureux. Je vous dédie aussi cette thèse.

    A Pape Malick Diouf, merci pour tout ami et grand frère. Je vous dédie également

    cette thèse.

  • xii

    A mes amis et frères,

    Pour les moments que nous avons passés, j’espère que nous resterons toujours liés :

    Olive, Sophia, Mimi, Adji, Camille, Zombou, Ciewe, Tayou, Rock, Malick, Lamine, Félix,

    Mayigane, Tapha, Diallo, Zale, Karamba, Gérard, Ibrahima, Tidiane, Kiki, Moussa, Gora,

    Barkham, Bernard, Aîné, Alpha, Bamba, Doudou, Davide, Mandiaye et Gilson.

    Aux amis du pavillon A,

    Pour ces bons moments passés au campus universitaire de l’UCAD.

    A tous mes amis au Sénégal

    A tous les enseignants que j’ai pu rencontrer pendant ma scolarité et grâce à qui je

    suis vétérinaire aujourd’hui, particulièrement ; Pangui, Assane, Akakpo,

    Sawadogo, Kaboret, Missouhou.

    A tous ceux qui m’ont appris quelque chose ou transmis leur savoir et leur passion,

    qu’ils fûssent professeurs, vétérinaires, éleveurs, dresseurs, toiletteurs ou autres.

    A tous les étudiants de la cité de l’EISMV et aux enseignants du CPEV,

    Qui ont été indulgents et patients face aux désagréments occasionnés par mes chiens

    durant mon séjour à la cité vétérinaire. Trouvez ici l’expression de ma profonde

    gratitude.

    A mes chiens,

    Whonose (in memorium), Ken (in memorium), Binka, Diva et Tina, qui ont été toujours

    proches de moi durant tout mon cursus vétérinaire et qui m’ont rendu d’énormes

    services. Fidélité et amitié indéfectibles.

    A tous mes compatriotes de la CAVESTAS et à l’AEVD

    Au Cameroun, ma chère patrie, Afrique en miniature !

  • xiii

    Au Sénégal, pays de la téranga et de la chaleur.

    A l’EISMV mon école de formation

    A tous ceux que j’ai omis de citer ici mais qui restent éternellement dans mon cœur.

  • xiv

    REMERCIEMENTS A Dieu l’Eternel, le Clément et le Miséricordieux,

    C’est toi que nous adorons et de toi nous implorons notre secours.

    Guides-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que tu as comblés de bienfaits.

    AMEN.

    A tous nos maîtres de l’EISMV de Dakar, pour la qualité de l’enseignement qu’ils nous

    ont si généreusement dispensé. Sincères remerciements

    A tout le personnel de l’EISMV de Dakar

    A Nongasida YAMEOGO (IN MEMORIUM),

    Assistant en biochimie à l’EISMV

    Vous nous avez inspiré ce sujet mais malheureusement la mort vous a arraché des

    nôtres et vous n’aviez pas pu suivre l’aboutissement de notre travail. Votre ouverture,

    votre disponibilité et vos conseils resteront toujours gravés dans notre mémoire. Que la

    terre vous soit légère. Amen

    A Justin Kouamo et Moctar Mouliom,

    Vacataires en biochimie à l’EISMV

    Qui m’ont aidé et suivi tout le long de mon travail

    Profonde gratitude et sincères remerciements pour tout le travail et le temps qu’ils m’ont

    consacré.

    Aux vétérinaires praticiens,

    Qui ont répondu aux questionnaires

    Merci pour le temps qu’ils ont pris à y répondre.

  • xv

    Aux laboratoires Discacciati et Bio24,

    Qui m’ont aidé dans mon travail en répondant à mes questions.

    Merci.

    A Gabi Fall et son équipe du cabinet vétérinaire

    A Cissé et son équipe du cabinet vétérinaire

    A Bitar et son équipe du cabinet vétérinaire

    A vous tous, si nombreux que je n’ai pas pu citer et qui avez contribué énormément à ce

    succès, sachez que ce travail est aussi le vôtre et je vous serai toujours reconnaissant.

    Merci.

  • xvi

    A NOS MAITRES ET JUGES A notre Maître et président de jury,

    Monsieur Moussa Fafa CISSE Professeur à la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie ;

    Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider notre jury de thèse, malgré

    votre emploi du temps chargé.

    Hommage respectueux et sincères remerciements.

    A notre Maître et Directeur de thèse,

    Monsieur Germain Jérôme SAWADOGO

    Professeur à l’EISMV de Dakar ;

    Vous avez inspiré et guidé avec rigueur ce travail. Cela ne surprend guère quand on

    connaît vos hautes qualités d'homme de science, votre caractère humain et votre abord

    facile. Nous avons toujours trouvé auprès de vous un accueil et une constante

    disponibilité malgré vos multiples occupations. Nous vous rendons un hommage

    respectueux. Sincères reconnaissances et remerciements.

    A notre Maître et Juge,

    Monsieur Yalacé Yamba KABORET

    Professeur à l’EISMV de Dakar ;

    Vous compter parmi les membres de notre jury de thèse nous honore. Votre

    disponibilité, la clarté de votre enseignement et votre rigueur scientifique ne nous ont

    pas laissé indifférents. Nous gardons de vous l’image d’un maître très dynamique et

    toujours à la page de l’évolution scientifique.

    Au-delà de notre sincère reconnaissance, nous vous prions de trouver ici l’expression

    de nos considérations. Vive admiration.

  • xvii

    A notre Maître et Juge,

    Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI

    Professeur à l’EISMV de Dakar ;

    Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce

    modeste travail. Votre disponibilité, la clarté de votre enseignement et votre rigueur

    scientifique ne nous ont pas laissé indifférents. Soyez assurée de notre profonde

    reconnaissance.

  • xviii

    « Par délibération, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

    d’Odonto – Stomatologie et l’Ecole Inter – Etats des Sciences

    et Médecine Vétérinaires de Dakar ont décidé que les

    opinions émises dans les dissertations qui leur seront

    présentées, doivent être considérées comme propres à leurs

    auteurs et qu’elles n’entendent donner aucune approbation

    ni improbation. »

  • xix

    LISTE DES ABREVIATIONS

    ADH : Hormone antidiurétique AEENVN : Association des Elèves de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes AGNE : Acides Gras Non Estérifiés ALAT : Alanine AminoTransférase ASAT : Aspartate AminoTransférase ASV : Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire BHB : Béta-HydroxyButyrate BSP : BromSulfone-Phtaléine CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine CMT : Californian Mastitis Test CPK : Créatinine PhosphoKinase DHPP : Dermatite par Hypersensibilité aux Piqûres de Puces EDTA : Acide Ethylène Diammine Tétraacétique EISMV : Ecole Inter-Etat des Sciences et Médecine Vétérinaires ELISA : Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay Felv : Virus leucémogène félin FIV : Virus de l’immunodéficience féline GGT : Gamma Glutamyl Transférase GLDH : Glutamate Déshydrogénase GSRH : Groupage Sanguin Rhésus HDL : Lipoprotéine de Haute Densité IF : Immuno Fluorescence IPI : Infecté Permanent Immunotolérant IRM : Imagerie à Résonance Magnétique LDH : Lactate Déshydrogénase LNERV : Laboratoire National de l’Elevage et de la Recherche Vétérinaire MGG : coloration de May Giemsa Gründwald NFS : Numération Formule Sanguine

  • xx

    OCT : Ornithine Carbarymyl Transférase ODVS : Ordre des Docteurs Vétérinaires du Sénégal OIE : Office Internationale des Epizooties PAL : Phosphatase Alcaline PCR: Polymerase Chain Reaction PU/PD: Polyurie/Polydypsie RT-PCR: Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction SDH: Sorbitol Deshydrogénase UCAD: Université Cheikh Anta Diop UE: Union Européenne

  • xxi

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I : Valeurs physiologiques des neutrophiles………………………………………26

    Tableau II : Localisation des cliniques dans la région de Dakar………………………….54

    Tableau III : Spécialité des cliniques de la région de Dakar……………………………….55

    Tableau IV : Lieux de formation des Docteurs vétérinaires de la région de Dakar……..56

    Tableau V : Années de fin de formation des Docteurs vétérinaires de la région de

    Dakar…………………………………………………………………………………………….56

    Tableau VI : Répartition des cliniques ayant recours aux examens complémentaires…57

    Tableau VII : Fréquence d'analyse des cliniques par semaine……………………………64

    Tableau VIII : Coûts des analyses de laboratoires…………………………………………65

    Tableau IX : Coût moyen des dépenses en analyses par semaine………………………66

    Tableau X : Fréquence des besoins d'analyses en biochimie et hématologie…………..67

    Tableau XI : Fréquence des besoins d'analyses en bactériologie, parasitologie et

    virologie………………………………………………………………………………………….68

    Tableau XII : Fréquence des besoins d'analyses paracliniques…………………………69

  • xxii

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Carte de la région de Dakar (échelle 1/1000ème)……………………………….51

    Figure 2 : Proportions des groupes d’examens complémentaires demandés par les

    cliniques…………………………………………………………………………………………58

    Figure 3 : Proportions d’analyses les plus demandées par les cliniques………………..59 Figure 4 : Proportions des espèces concernées par les analyses………………………..60

    Figure 5 : Proportions des prélèvements couramment effectués par les cliniques……..61

    Figure 6 : Proportions des laboratoires d’analyses sollicités par les cliniques………….62

    Figure 7 : Difficultés à effectuer les analyses par les cliniques……………………………63

  • xxiii

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe 1 : Questionnaire d’enquête

    Annexe 2 : Liste des praticiens vétérinaires installés clientèle en privée dans la région

    de Dakar Annexe 3 : Paramètres biochimiques chez les carnivores domestiques

    Annexe 4 : Normes hématologiques chez les carnivores domestiques

    Annexe 5 : Choix du tube à prélèvement

    Annexe 6 : Choix des examens complémentaires en dermatologie chez les carnivores

    domestiques

    Annexe 7 : Fiche d’un laboratoire d’histo-cytopathologie vétérinaire

    Annexe 8 : Fiche d’un laboratoire de parasitologie et mycologie

    Annexe 9 : Exemple de fiche d’analyse en radiologie

  • xxiv

    TABLE DES MATIERES Introduction……………………………………………………………………………………..1

    Première partie: Synthèse bibliographique……………………………………………….3

    Chapitre I: La profession vétérinaire au Sénégal………………………………………..4

    I.1. Base de formation……………………………………………………………..4

    I.2. Rôle et fonctions………………………………………………………………5

    I.3. Cliniques vétérinaires…………………………………………………………5

    I.3.1. Installation en clientèle privée…………………………………………….6

    I.3.2. Données sur la branche……………………………………………………8

    I.3.3. Subdivision dans la branche………………………………………………9

    I.3.4. Impact socio-économique…………………………………………………9

    I.3.4.1. Clientèle : la détermination du marché ciblé, son volume et sa

    Segmentation ………………………………………………………………………………9

    I.3.4.2. Concurrence………………………………………………………………..9

    I.3.4.3. Moyen de marketing…………………………………………………….10

    I.3.4.4. Facteurs de réussite dans la branche….. …………………………..10

    I.3.4.5. Obstacles d'entrée dans la branche……………………………........10

    I.3.5. Dénombrement et évaluation du personnel employé……………….11

    I.3.6. Activité des cliniques……………………………………………………..11

    I.3.6.1. Praticien canin……………………………………………………...........12

    I.3.6.2. Praticien rural………………………………………………………….....13

    I.3.6.3. Praticien équin……………………………………………………………15

  • xxv

    Chapitre II: Quelques prélèvements utiles chez les animaux de compagnie pour

    un bilan de santé………………………………………………………………………….16

    II.1. Contention chez les animaux………………………………………………..16

    II.2. Le prélèvement de sang……………………………………………………..16

    II.2.1. Indications et technique……………………………………………………16

    II.2.1.1. Indications………………………………………………………………….16

    II.2.1.2. Technique…………………………………………………………………..17

    II.2.2. Bonnes pratiques……………………………………………………………17

    II.2.3. Interpréter une prise de sang chez le chien………………………...….18

    II.2.4. Analyses pratiquées………………………………………………………..20

    II.2.4.1. Observation macroscopique……………………………………………20

    II.2.4.2. Hématocrite………………………………………………………………...20

    II.2.4.3. Protéines……………………………………………………………………21

    II.2.4.4. Glycémie……………………………………………………………………21

    II.2.4.5. Evaluation du processus de coagulation…………………………….22

    II.2.4.6. Fibrinogène………………………………………………………………...22

    II.2.4.7. Recherche de parasites sanguins……………………………………..22

    II.2.4.8. Etude des cellules sanguines…………………………………………..23

    II.2.4.8.1. Etude des érythrocytes………………………………………………..23

    II.2.4.8.2. Etude des leucocytes…………………………………………………..24

    II.2.4.8.3. Etude des thrombocytes………………………………………………27

    II.2.4.8.4. Evaluation du taux fibrinogène………………………………………27

    II.2.4.8.5. Métabolites…………………………………………………………….…27

    II.2.4.8.6. Enzymologie……………………………………………………………..28

  • xxvi

    II.2.4.8.7. Virologie......................................................................................28

    II.2.4.8.8. Immunologie...............................................................................28

    II.2.5. Conclusion........................................................................................29

    II.3. Le prélèvement d’urine .......................................................................30

    II.3.1. Indications et techniques ................................................................30

    II.3.1.1. Indications .....................................................................................30

    II.3.1.2. Techniques ....................................................................................30

    II.3.2. Bonnes pratiques.............................................................................31

    II.3.3. Analyses pratiquées ........................................................................31

    II.3.3.1. Analyse Physique..........................................................................32

    II.3.3.1.1. Couleur........................................................................................32

    II.3.3.1.2.Turbidité.......................................................................................34

    II.3.3.1.3. Densité ........................................................................................34

    II.3.3.2. Analyses chimiques......................................................................36

    II.3.3.2.1. Bandelette urinaire.....................................................................36

    II.3.3.2.1.1. Glucose ....................................................................................37

    II.3.3.2.1.2. pH urinaire ...............................................................................37

    II.3.3.2.1.3. Protéines..................................................................................38

    II.3.3.2.1.4. Erythrocyte/Hémoglobine/Myoglobine..................................39

    II.3.3.2.2. Bactériologie...............................................................................40

    II.3.4. Conclusion……………………………………………………………….. 41

    II.4. Autres prélèvements………………………………………………………41

    II.4.1. Le prélèvement de fèces………………………………………………..41

    II.4.1.1. Indications et technique………………………………………………41

  • xxvii

    II.4.1.1.1. Indications ..................................................................................41

    II.4.1.1.2. Technique ...................................................................................42

    II.4.1.2. Bonnes pratiques..........................................................................42

    II.4.1.3. Observation du prélèvement........................................................42

    II.4.1.3.1. Détection de sang dans les fèces .............................................43

    II.4.1.3.2. Recherche de parasites digestifs ............................................43

    II.4.1.4. Conclusion……………………………………………………………...44

    II.4.2. Le prélèvement de tégument (dermatologie)……………………….44

    II.4.2.1. Indications et techniques .............................................................44

    II.4.2.1.1. Indications ..................................................................................44

    II.4.2.1.2. Techniques de prélèvement ......................................................45

    II.4.2.1.2.1. Raclage cutané........................................................................45

    II.4.2.1.2.2. Trichogramme .........................................................................45

    II.4.2.1.2.3. Peignage ..................................................................................45

    II.4.2.1.2.4. Biopsie .....................................................................................45

    II.4.2.2. Bonnes pratiques de prélèvement...............................................46

    II.4.2.3. Analyses réalisables…………………………………………………..46

    II.4.2.3.1. Parasitologie...............................................................................46

    II.4.2.3.2. Bactériologie et mycologie........................................................47

    II.4.2.3.3. Cytologie et histologie........................................................……47

    II.4.2.4. Conclusion………………………………………………………………48

  • xxviii

    Deuxième partie: TRAVAIL PERSONNEL.…………………………………..49

    CHAPITRE I: MILIEU D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES...................50

    I.1. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE........................50

    I.2. MATERIEL.............................................................................................51

    I.3. METHODES DE TRAVAIL…………………………………………………..52

    I.3.1. L’ENQUETE........................................................................................52

    I.3.1.1. Pré enquête……………………………………………………………...52

    I.3.1.2. Enquête proprement dite…………………………………………….. 53

    I.3.2. TRAITEMENT DES DONNEES ..........................................................53

    CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION……………………………….54

    I I.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DES CLINIQUES VETERINAIRES

    PRIVEES DE LA REGION DE DAKAR.......................................................54

    II.1.1. Localisation des cliniques dans la région de Dakar .....................54

    II.1.2. Spécialité des cliniques de la région de Dakar..............................55

    II.1.3. Identification des vétérinaires responsables des cliniques .........56

    II.2. EVALUATION DES ANALYSES COMPLEMENTAIRES DEMANDEES

    DANS LES CLINIQUES...............................................................................57

    II.2.1. Analyses complémentaires demandées dans les cliniques……..57

    II.2.2. Espèces concernées par les analyses complémentaires.............60

    II.2.3. Laboratoires d’analyses ..................................................................62

    II.2.4. Fréquences et coût d’analyses………………………………………..64

    II.3. EVALUATION DES BESOINS EN ANALYSES COMPLEMENTAIRES

    DES CLINICIENS ........................................................................................67

    II.3.1. Besoin d'analyse en biochimie et Hématologie.............................67

  • xxix

    II.3.2. Besoin d'analyse en Bactériologie, Parasitologie et Virologie….68

    II.3.3. Besoin d'analyse Para clinique………………………………………..69

    Chapitre III : RECOMMANDATIONS…………………………………………...70

    III.1. RECOMMANDATIONS……………………………………………………...70

    III.1.1. Aux praticiens vétérinaires……………………………………………...70

    III.1.2. Aux propriétaires d’animaux……………………………………………70

    III.1.3. Aux Laboratoires humains………………………………………………70

    III.1.4. A l’EISMV……………………………………………………………………71

    III.1.5. A l’Etat, aux organismes internationaux et bailleurs de fonds……71

    III.2. LES BILANS DE SANTE CHEZ L’ANIMAL DE COMPAGNIE………….71

    III.2.1. Quand les faire ?..................................................................................71

    III.2.2. Quels examens privilégier ?................................................................72

    CONCLUSION……………………………………………………………………….74

    Bibliographie……………………………………………………………………..….77

  • 1

    Introduction

    De nos jours, la médecine vétérinaire est en passe de rejoindre la médecine humaine

    tant par la rigueur de sa pratique que par les moyens mis à la disposition de notre

    profession. Les propriétaires d'animaux de compagnie souhaitent aujourd'hui

    retrouver dans la médecine de leur compagnon, le niveau technique offert en

    médecine humaine. Les possibilités thérapeutiques permettent d'augmenter

    l'espérance de vie de nos compagnons, mais c'est surtout le niveau de

    médicalisation qui a augmenté ces dernières années. Au Sénégal, ces animaux

    peuvent avoir recours actuellement aux analyses de sang, d’urine, à la radiologie, à

    l’échographie, etc. Les propriétaires d'animaux de compagnie sont prêts aujourd'hui

    à tout mettre en oeuvre pour améliorer les conditions de vie de leurs compagnons

    mais surtout prolonger leurs vies dans le meilleur confort possible.

    De ce fait, les prélèvements pour des analyses complémentaires sont de plus en

    plus réalisés par les praticiens vétérinaires. Pour la plupart d’entre eux, les analyses

    sont réalisées au laboratoire par un personnel spécialement formé. Les analyses

    complémentaires sont parfois incontournables pour le vétérinaire, afin de confirmer

    ou d’infirmer une suspicion ou un diagnostic. Après un examen clinique de l’animal, il

    est parfois difficile pour les vétérinaires de choisir laquelle des hypothèses

    diagnostiques est privilégiée. Des examens complémentaires sont alors nécessaires

    pour conclure. L’importance de ces analyses réside dans le nombre d’informations

    non négligeables que celles–ci apportent au praticien. Elles complètent l’examen

    clinique et l’anamnèse, permettant de confirmer ou rectifier une présomption

    diagnostique.

    C’est dans ce cadre que cette étude a été menée, avec pour objectif général,

    d’évaluer la demande et le coût des analyses complémentaires dans les cliniques

    vétérinaires privées de la région de Dakar. Il s’agit de façon spécifique de : caractériser les cliniques vétérinaires de la région de Dakar ;

    évaluer les analyses complémentaires effectuées dans les cliniques ;

    évaluer les besoins en analyses complémentaires dans les cliniques ;

    déterminer le coût moyen des différentes analyses.

    Le document se présentera en deux grandes parties : une première partie

    bibliographique qui traitera de la profession vétérinaire au Sénégal et de quelques

  • 2

    prélèvements utiles pour l’analyse complémentaire ; ensuite, une deuxième partie qui

    traitera du matériel et de la méthodologie qui nous permettra d’aboutir aux résultats

    qui seront ensuite discutés.

  • 3

    Première partie : Synthèse bibliographique

  • 4

    Chapitre I: La profession vétérinaire au Sénégal

    Le terme « vétérinaire » dérive du latin « vétérinarius » relatif aux bêtes de somme.

    Au Sénégal, la profession vétérinaire est de nos jours reconnue comme étant une

    profession d’essence libérale dont l’exercice découle de principes et normes inspirés

    du code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OIE [OIE, 2003], auxquels s’ajoutent des exigences fondées sur des stratégies de réduction de la pauvreté et

    de développement rural en général [PACE Sénégal, 2003]. Selon l’article premier de l’ODVS : « constitue l’exercice de la profession vétérinaire

    au sens de la présente loi, tout acte qui a pour objet de donner des consultations

    vétérinaires, d’établir des diagnostiques vétérinaires, de fabriquer, détenir, diffuser,

    prescrire et délivrer des médicaments et produits biologiques pour animaux, de

    pratiquer des interventions chirurgicales vétérinaires, de traiter des maladies

    animales selon les règles de l’art, de procéder à l’inspection d’hygiène et de

    salubrité des denrées d’origines animales et halieutiques, de concevoir et

    d’appliquer des plans de prophylaxie ».

    Trois catégories de personnel interviennent dans la profession, au nom de l’Etat du

    fait des traditions administratives mais aussi d’usages non règlementés :

    - les Docteurs vétérinaires

    - les Ingénieurs des travaux d’élevage

    - les Agents techniques d’élevage.

    En plus de ces acteurs, on peut ajouter les ingénieurs zootechniciens et les

    auxiliaires d’élevage qui interviennent aussi dans le domaine vétérinaire.

    Au Sénégal, les para professionnels vétérinaires sont représentés par les ingénieurs

    des travaux d’élevage, les agents techniques d’élevage et les auxiliaires d’élevage ;

    ils peuvent exercer tant dans le contexte public que libéral [PACE Sénégal, 2003].

    I.1. Base de formation

    Les docteurs vétérinaires sont en général appelés les professionnels. Ils sont

    titulaires d’un diplôme d’Etat acquis après six années d’études supérieures au moins

    après le baccalauréat. Ce diplôme, de manière explicite et conformément aux usages

    internationaux, leur confère l’aptitude d’exercer la médecine et la pharmacie

  • 5

    vétérinaire. Le vétérinaire assure la formation de son auxiliaire. Pour débuter, un

    diplômé a intérêt à intégrer une entreprise ; en effet, si monter son cabinet seul ou en

    association, est courant dans la profession, le délai pour y parvenir est très variable,

    et l'installation à son compte reste délicate. L'inscription à l'Ordre national des

    vétérinaires conditionne par ailleurs la légalité de l'exercice professionnel.

    I.2. Rôle et fonctions

    Le vétérinaire peut opérer dans deux fonctions : publique ou privée.

    Les vétérinaires professionnels exercent des missions centrées sur :

    - la formation et la mise en œuvre des politiques ;

    - la santé publique vétérinaire ;

    - la gestion et la présentation des ressources naturelles ;

    - la recherche, l’enseignement et la formation ;

    - la zoo prophylaxie collective ;

    - le suivi de l’exécution du mandat sanitaire ;

    - les haras nationaux.

    Les attributions du vétérinaire exerçant en clientèle privée tournent autour de :

    - la pratique de la médecine, la chirurgie et la pharmacie vétérinaire ;

    - la pratique du conseil zootechnique et en santé animale ;

    - la délivrance de certificats sanitaires officiels pour les actes accomplis dans

    l’exercice de leur clientèle ;

    - la zoo prophylaxie collective grâce au mandat sanitaire.

    D’une manière générale, les vétérinaires tant publics que privés, exercent leurs

    missions en partenariat avec les cadres supérieurs tels que les zootechniciens dans

    le domaine des productions animales en particulier.

    I.3. Cliniques vétérinaires Les animaux de compagnie (chien, chat, lapin, cochon d’inde, perroquet, etc.) ou les

    animaux de ferme (cheval, vache, mouton, chèvre, basse-cour) sont quelquefois

    malades ou blessés, et un gros problème se pose, par le fait qu’ils ne savent pas

    parler, dire où ils ont mal. Des personnes ont été formées pour cela: les vétérinaires.

  • 6

    Le diplôme du docteur vétérinaire est un diplôme protégé, qui permet l’exercice de la

    médecine et la chirurgie des animaux. Ces vétérinaires chargés des soins et suivis

    des animaux exercent le plus souvent dans un cabinet vétérinaire ou clinique

    vétérinaire.

    I.3.1. Installation en clientèle privée : Etude d’implantation

    Le préalable avant toute forme d'exercice est l’inscription à l'Ordre des Docteurs Vétérinaires (O.D.V).

    Il est indispensable de prendre un avis éclairé de l’O.D.V.S avant de prendre la

    décision de s'installer quelque part ; ceci pouvant éviter de se retrouver dans des

    situations difficiles.

    L'installation

    - Où et quand ?

    - Création, succession ou "association" ?

    - Choisir son mode d'exercice : seul, à plusieurs, généraliste, consultant, vétérinaire

    à domicile…

    Réaliser ou faire réaliser :

    • Etude de marché (étude de l'environnement)

    Prendre en compte :

    -Démographie animale (animaux de rente, de compagnie) et taux de médicalisation

    -Démographie vétérinaire

    -étude comparée des deux

    -Environnement économique

  • 7

    -Environnement para vétérinaire (pharmaciens, dispensaires, groupements

    d’éleveurs…)

    Travail du vétérinaire

    Choix personnel subjectif

    Bien comprendre :

    • Éléments du (futur) patrimoine professionnel :

    Éléments corporels :

    Mobilier, matériel, stock, agencements

    Locaux :

    - en location; cf. éléments incorporels : droit au bail

    - en propriété

    Prendre en compte les différents éléments de réglementation (code de

    déontologie, amiante, radiologie...)

    Éléments incorporels : le bail professionnel, le droit de présentation

    Découvrir le cas échéant, les principaux aspects juridiques de :

    • L'exercice seul

    Possibilité de créer une Société d'Exercice Libéral unipersonnelle, attention à la

    difficulté d'assurer la continuité des soins quand on exerce seul.

    • L'exercice en commun

    -Société en participation

    -Société civile professionnelle

    -Société d'exercice libéral

    -Société civile de moyens

  • 8

    • La cession d'un cabinet ou de parts sociales :

    Promesse de vente, acte de vente

    Dans tous les cas, être soi-même libre de toute clause de non-concurrence

    Bien réfléchir aux :

    • Aspects financiers

    -Etude de rentabilité

    -Budget prévisionnel (prendre en compte les exonérations des premières années...)

    -Financement de l'installation (prendre en compte les dates d'installation pour la

    cotisation à l'ordre, la taxe professionnelle,...)

    • Locaux professionnels

    -Choisir le lieu d'implantation compte tenu des obligations du code : pas de fléchage,

    donc lieu bien visible, central ; pas de vitrine etc.

    -Cabinet ou clinique : choix à faire en fonction des obligations imposées par le code

    de déontologie.

    -A titre d’indication, il est conseillé de consulter les organismes suivants : l’O.D.V.S,

    chambres de commerce, mairie, experts comptables, avocats, notaires.

    I.3.2. Données sur la branche Les cliniques vétérinaires proposent des services de soins variés tels que : les soins

    courants, le service de radiologie, des examens du sang, des vaccins et différentes

    opérations chirurgicales (stérilisation, césarienne…). Certaines cliniques sont

    également pourvues de services d’hospitalisation ou de pension, le vétérinaire

    passant chaque jour constater l’évolution de la santé, et prodiguer des soins :

    traitements post-opératoires, pansements, piqûres, perfusions, etc.

    Dans d’autres cliniques, on peut acheter en plus des médicaments spécifiques aux

    animaux, de la nourriture et divers accessoires d’hygiène. Une partie de ces endroits

    offre des services de toilettage pour chien sur place.

  • 9

    Le docteur vétérinaire est à la tête d’une clinique vétérinaire et peut exercer seul ou

    en groupe ; il est généralement assisté d’un ou de plusieurs auxiliaires spécialisés

    vétérinaires (ASV).

    Au Sénégal sont enregistrés 293 vétérinaires organisés dans l’ODVS depuis 2007.

    Une partie travaille dans le privé et une autre partie travaille dans des services

    publics. Dans le pays de la teranga et particulièrement à Dakar, les cliniques

    vétérinaires sont le plus orientées vers la branche d’animaux de maison et de ferme.

    I.3.3. Subdivision dans la branche Les cliniques vétérinaires fonctionnent dans plusieurs branches :

    • Animaux de maison, surtout les chiens et chats

    • Grands animaux : chevaux, bovins

    • Animaux de fermes : ovins, volaille, poissons

    Et plus récemment les nouveaux animaux de compagnie : furet, serpent, caméléon,

    rat, etc. qui prennent de plus en plus d’ampleur dans les pays occidentaux.

    I.3.4. Impact socio-économique I.3.4.1. Clientèle : la détermination du marché ciblé, son volume et sa segmentation On peut diviser la clientèle potentielle des cliniques vétérinaires de la même manière

    que la division des cliniques dans la branche :

    • Clients individuels de toutes les couches de la population possédant des

    animaux à la maison (surtout moutons, chiens et chats)

    • Agriculteurs, fermes pour la boucherie ou pour le lait et les œufs

    • Parcs zoologiques, zoos pour enfants et fermes.

    Les clients ont tendance à rester fidèles aux vétérinaires auxquels ils sont attachés

    tant qu’ils n’ont pas une raison particulière pour en changer (déménagement, erreur

    professionnelle ou mauvais services).

  • 10

    I.3.4.2. Concurrence Les principaux concurrents menaçant une clinique vétérinaire viennent des autres

    cliniques vétérinaires de la région.

    I.3.4.3. Moyen de marketing D’après la loi, un vétérinaire n’a pas le droit de faire de la publicité pour lui-même,

    sauf les rubriques de l’annuaire des pages jaunes ou autre et la pancarte de

    devanture de la clinique. La meilleure méthode de marketing est de fournir de bons

    services de qualité (professionnels, de bons rapports avec les clients et une attitude

    chaleureuse vis-à-vis des animaux eux-mêmes), afin de créer une base de clientèle

    satisfaite et fidèle qui recommandera ses services à leurs amis.

    I.3.4.4. Facteurs de réussite dans la branche

    • La réputation constitue le principal moyen d’obtenir de nouveaux clients et de

    conserver les clients existants. Par conséquent, le principal facteur de réussite

    d’une clinique vétérinaire est son renom et sa compétence professionnelle.

    • Compétences : il s’agit du savoir-faire et du savoir-être.

    Le métier exige une solide formation scientifique et un vif intérêt pour l’évolution des

    technologies. La sûreté du diagnostic est liée aux facultés d’observations et

    d’analyse des comportements des animaux. La résistance physique et la force sont

    nécessaires, surtout en exercice rural. Une grande habilité manuelle est requise,

    notamment pour les interventions chirurgicales. La profession exige, outre des

    compétences médicales, de nombreuses qualités personnelles : amour des animaux,

    sens du contact, disponibilité. Savoir communiquer est de plus en plus utile pour

    conquérir une clientèle recherchée par d’autres professionnels tels que les

    techniciens agricoles, capables de prendre en charge une partie des soins (vaccins,

    insémination artificielle, etc.) [BIONANTES, 2008].

    javascript:detail(3);�

  • 11

    I.3.4.5. Obstacles d'entrée dans la branche

    - Le coût élevé d’établissement

    - La création d’une base de clientèle dans un délai permettant de parvenir à couvrir

    les frais et faire des profits dans un temps raisonnable.

    I.3.5. Dénombrement et évaluation du personnel employé

    Les vétérinaires privés sont en général installés au niveau des villes et des

    départements, là où les conditions minimales de confort sont réunies (accessibilité,

    électricité pour la conservation des vaccins, habitats, téléphone etc.). Ils peuvent être

    alors associés au niveau des communautés rurales à des para professionnels.

    Les praticiens installés au Sénégal sont au nombre de 618 en 2003. Les docteurs

    vétérinaires constituent 24% de l’ensemble, les ingénieurs des travaux d’élevage

    16% et les agents techniques d’élevage 60%.

    Depuis le dernier recensement des docteurs vétérinaires inscrits dans l’ODVS 2007,

    le Sénégal compte 95 vétérinaires privés dont 43 sont à Dakar. Parmi les vétérinaires

    privés de Dakar, 27 travaillent dans les cliniques vétérinaires, 20 sont des hommes et

    7 des femmes. La plupart sont des généralistes et sont sortis de l’EISMV. I.3.6. Activité des cliniques

    En général, les activités des cliniques vétérinaires de Dakar sont essentiellement

    orientées dans les services ci-dessous qu’elles offrent :

    - Clinique et pharmacie vétérinaires ;

    - Etude de projets d’élevage ;

    - Encadrement d’exploitation ;

    - Prestations de services.

    Le chiffre d’affaires moyen mensuel d’un cabinet vétérinaire se situe dans la

    fourchette de 1 à 5 millions Fcfa pour les docteurs vétérinaires [PACE Sénégal, 2003]. Concernant les paraprofessionnels, leur chiffre d’affaires gravite autour de 2 millions de Fcfa. Dans la formation de ce chiffre d’affaires, la clinique et la pharmacie

    vétérinaires y contribuent pour 80%, le mandat sanitaire pour 10 à 15%, le reste

    étant constitué par les consultations et les autres activités de diversification.

  • 12

    La répartition du marché des produits vétérinaires par famille thérapeutique montre

    que les antiparasitaires occupent plus de 60% du marché, suivis du groupe de

    vitamines prémix et oligo-éléments (plus de 18%) et enfin les anti-infectieux (12%)

    [PACE Sénégal, 2003]. La bonne répartition des vétérinaires privés et des para professionnels sur l’étendue

    du territoire, facilite grandement la fourniture de service aux éleveurs quel que soit le

    système d’élevage à l’intérieur duquel ils se trouvent. Les médicaments destinés aux

    ruminants domestiques occupent plus de 80% du marché des médicaments

    vétérinaires en 2002 [NIANG, 2004]. En fonction de la zone d’installation (urbaine ou rurale) des cliniques vétérinaires et

    des espèces en général traitées, on note trois types de praticiens vétérinaires

    exerçant en clinique :

    I.3.6.1. Praticien canin

    Le plus connu du grand public, c'est en fait le vétérinaire de tous les animaux de

    compagnie : chiens, chats, oiseaux, tortues, poissons, lapins, hamsters...

    Il exerce seul ou en groupe, au sein d'un cabinet ou d'une clinique, généralement

    assisté d'un ou de plusieurs auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV). Il peut exercer

    comme vétérinaire à domicile, souvent dans le cadre d’un service d’urgence ou

    vétérinaire consultant itinérant ; il exerce alors son métier soit au domicile des clients,

    soit chez d’autres confrères ponctuellement à leur demande.

    Actuellement, les hommes représentent toujours la majorité des praticiens en

    exercice ; cependant en Europe, cette profession évolue vers une féminisation

    croissante, accès souvent dans le cadre d'un travail à mi-temps. Majoritairement, ces

    praticiens exercent à plein temps une profession libérale qui demande une grande

    disponibilité.

    Ce vétérinaire qui exerce essentiellement en zone urbaine, est d'abord le médecin

    des animaux. Pour établir son diagnostic, il fait appel à l'examen clinique attentif et

    patient de l'animal, mais aussi à de nombreux examens complémentaires possibles :

    radiologie, échographie, endoscopie, examens biologiques à partir de

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chien�http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat�http://fr.wikipedia.org/wiki/Oiseau�http://fr.wikipedia.org/wiki/Testudines�http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson�http://fr.wikipedia.org/wiki/Lapin�http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamster�http://fr.wikipedia.org/wiki/Féminisation�http://fr.wikipedia.org/wiki/Diagnostic_(médecine)�http://fr.wikipedia.org/wiki/Radiologie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Échographie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Endoscopie�http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Examen_biologique&action=edit�

  • 13

    prélèvements... Il est en même temps, l'anesthésiste et le chirurgien des animaux. Il

    prescrit mais peut dispenser également tous les médicaments vétérinaires

    nécessaires à l'animal. Il est le seul professionnel à bien les connaître. Son rôle de

    nutritionniste est très important. La diététique animale est aujourd'hui performante;

    dans son cabinet, on trouve des aliments adaptés aux divers stades physiologiques

    de l'animal et aussi à ses différentes maladies.

    Mais le rôle de conseil de ce praticien, loin de se limiter à l'hygiène, à la nutrition,

    englobe également les questions de reproduction, de génétique et, de plus en plus,

    celles relatives à l'éthologie, c'est-à-dire au comportement animal et à ses troubles.

    Le praticien intervient également dans les élevages. Il est présent lors des concours,

    des expositions pour en vérifier le bon déroulement, en conformité avec les

    règlements sanitaires.

    Le praticien canin, s'il doit certes bien connaître la psychologie animale, ne doit pas

    pour autant négliger celle du propriétaire de l'animal: il lui faut des qualités de

    communication et de tact avec son client.

    C'est donc un médecin généraliste des animaux, mais si on le compare au médecin

    généraliste de l'homme, on lui trouverait plutôt une allure de " polyspécialiste ".

    De plus en plus, en particulier lors d'exercice en groupe, un vétérinaire approfondit

    ses connaissances, son art dans une spécialité et devient ainsi, plus spécialisé dans

    telle ou telle discipline. Certains praticiens ont développé leur activité dans le

    domaine des médecines douces : acupuncture, homéopathie, ostéopathie... Déjà

    ébauchée au niveau européen, une spécialisation vraie et officiellement reconnue, se

    met progressivement en place en France [ONV, 2005].

    I.3.6.2. Praticien rural

    C'est un vétérinaire qui s'occupe des animaux de rente : bovins, ovins, caprins,

    porcs, volailles, lapins... voire dromadaires, selon les régions du globe.

    Si l'on excepte le cas des jeunes vétérinaires assistants ou remplaçants salariés,

    c'est un professionnel libéral. Il y a un demi-siècle, il constituait l'écrasante majorité

    des vétérinaires praticiens. Même si les tabous tombent, c'est un métier encore

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Prélèvement�http://fr.wikipedia.org/wiki/Anesthésiste�http://fr.wikipedia.org/wiki/Chirurgie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Nutritionniste�http://fr.wikipedia.org/wiki/Hygiène�http://fr.wikipedia.org/wiki/Reproduction_(biologie)�http://fr.wikipedia.org/wiki/Génétique�http://fr.wikipedia.org/wiki/Éthologie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Élevage�http://fr.wikipedia.org/wiki/Acupuncture�http://fr.wikipedia.org/wiki/Homéopathie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Ostéopathie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Bovin�http://fr.wikipedia.org/wiki/Ovin�http://fr.wikipedia.org/wiki/Caprin�http://fr.wikipedia.org/wiki/Porc�http://fr.wikipedia.org/wiki/Volaille�http://fr.wikipedia.org/wiki/Lapin�http://fr.wikipedia.org/wiki/Dromadaire�

  • 14

    essentiellement masculin à l'heure actuelle, un métier qui demande une très grande

    disponibilité, une grande résistance physique... et qui n'offre guère de possibilités de

    travail à mi-temps ! Le praticien se caractérise encore souvent par son véhicule

    spécialement aménagé, rempli de matériel et de médicaments, avec lequel il sillonne

    les routes de campagne. Tout comme le praticien canin, c'est un Chef d'Entreprise

    qui emploie du personnel non vétérinaire (secrétaires, auxiliaires spécialisés

    vétérinaires ...) et qui exerce seul ou en groupe avec d'autres confrères, ce qui lui

    permet souvent de mieux s'organiser.

    S'il est toujours le médecin et le chirurgien des animaux de la ferme, prescripteur et

    dispensateur éclairé de médicaments vétérinaires, intervenant en cas d'urgence mais

    aussi dans le cadre de suivis d'élevages et ainsi de visites programmées, ce

    vétérinaire s'est adapté, et parfois même a précédé les évolutions du monde de

    l'élevage. Et bien au-delà de la prévention et du traitement des maladies, il s'implique

    de plus en plus comme conseiller technique et sanitaire des éleveurs. De médecin

    des bêtes, le vétérinaire est devenu ingénieur de l'élevage, donnant son avis sur la

    conception des bâtiments, sur l'exploitation des prairies, sur la nutrition et

    l'alimentation des animaux, sur les programmes de reproduction et de sélection, sur

    l'économie de l'exploitation. Certains s'impliquent dans l'insémination artificielle, dans

    la transplantation embryonnaire...

    Il est presque toujours également vétérinaire sanitaire des exploitations, c’est-à-dire

    vétérinaire investi d'un mandat confié par les pouvoirs publics, auxquels il rend

    compte, dans le cadre de la prophylaxie et de la police sanitaire des grandes

    maladies contagieuses d'importance économique ou des maladies transmissibles à

    l'homme. Cette activité consiste souvent en des tests et prélèvements en séries dans

    les exploitations, elle l'implique en tout cas nettement dans l'hygiène publique. Mais il

    en est de même de la prescription du médicament pour lequel son souci constant est

    de veiller à ce qu'il ne se retrouve pas indirectement dans l'assiette du

    consommateur. Enfin, toujours dans ce domaine de l'hygiène publique, des missions

    de contrôle des denrées (inspection des abattoirs) lui sont parfois confiées à titre

    contractuel. Ainsi donc, même au quotidien dans ce type d'exercice, le vétérinaire est

    un hygiéniste de la santé publique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ingénieur�http://fr.wikipedia.org/wiki/Insémination_artificielle�http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Transplantation_embryonnaire&action=edit�http://fr.wikipedia.org/wiki/Prophylaxie�http://fr.wikipedia.org/wiki/Test�http://fr.wikipedia.org/wiki/Prélèvement�http://fr.wikipedia.org/wiki/Prescription_(médecine)�http://fr.wikipedia.org/wiki/Hygiéniste�

  • 15

    L'évolution du paysage rural amène souvent ce praticien, initialement exclusivement

    orienté vers l'animal de rente, à devenir un praticien dit mixte, c'est-à-dire partageant

    cette activité en rapport avec l'animal de compagnie.

    I.3.6.3. Praticien Equin

    Le Vétérinaire Praticien Equin est celui qui soigne les chevaux de sport et de loisir.

    La diversité des types d'utilisation du cheval (courses, courses hippiques, dressage,

    attelage, endurance, loisirs, élevage...), la valeur vénale souvent élevée des animaux

    et la spécificité de l'élevage équin amènent les praticiens à une inévitable

    spécialisation : les vétérinaires équins sont peu nombreux et ont parfois de grands

    déplacements à faire pour effectuer leurs visites et leurs interventions. Ils travaillent

    souvent en collaboration avec le maréchal-ferrant. De nombreux vétérinaires

    généralistes ont une activité équine partielle, ce sont dans l'ensemble des

    vétérinaires libéraux.

    Le praticien spécialisé en médecine équine doit bien connaître le milieu des chevaux,

    les origines et les performances des champions. Il est d'abord le médecin et le

    chirurgien des chevaux. Mais il est aussi le conseiller des éleveurs, propriétaires,

    entraîneurs et cavaliers et s'investit beaucoup dans la prévention des maladies et

    accidents, en particulier par une surveillance médicale parfois sophistiquée du cheval

    de sport. Il participe activement à l'amélioration de l'élevage, par exemple en

    pratiquant des suivis de reproduction [ONV, 2005].

  • 16

    Chapitre II : Quelques prélèvements utiles pour un bilan de santé chez les animaux de compagnie II.1. Contention chez les animaux Les préparations dont dispose le praticien sont insuffisantes pour assurer seules la

    contention des animaux. Or, une bonne immobilisation est indispensable à la sécurité

    du vétérinaire et de ses aides [DONIOL-VALCROZE J., 2001]. Le résultat des prélèvements peut aussi dans certains cas dépendre d'une parfaite maîtrise de

    l'animal.

    Pour le chien, l’usage d’une muselière ou d’une bande bloquant les mâchoires est

    indispensable pour les interventions douloureuses.

    Les méthodes de contention des animaux que l’on souhaite examiner ou opérer,

    répondent donc à des règles et des techniques précises. Ces méthodes sont

    l’héritage des expérimentations et pratiques des plus illustres vétérinaires que sont,

    Bourgelat, Lafosse, Gohier, Vinsot, Coquot, Blin, Seuillet…

    II.2. Le prélèvement de sang Le prélèvement de sang est sans doute le plus utilisé par les praticiens car il est

    facile à réaliser et il existe de très nombreuses analyses développées dans des

    pathologies les plus diverses, rendant son utilisation incontournable.

    II.2.1. Indications et technique II.2.1.1. Indications Les indications sont très nombreuses. C’est la raison pour laquelle, le prélèvement

    de sang est sans doute le plus pratiqué. Le prélèvement constitue une étape

    importante de l’analyse médicale car il conditionne la fiabilité des résultats [NDOUR, 1999] Il permet d’évaluer toutes les fonctions de l’organisme : la fonction cardiovasculaire mais aussi les fonctions hépatique, rénale, digestive, locomotrice,

    reproductrice et métabolique. Ce prélèvement peut être intéressant dans de

  • 17

    nombreuses disciplines : cela va de l’étude hématologique à la recherche de

    parasites, de la biochimie à la sérologie, de l’enzymologie à la toxicologie. Même si

    ce prélèvement n’est pas toujours le plus adapté, il donne souvent une indication

    pour la réalisation d’examens complémentaires et permet, en un acte, d’évaluer

    plusieurs organes.

    II.2.1.2. Technique La technique est simple. Le plus souvent, on peut prélever indifféremment du sang

    veineux ou artériel. On utilise en général la ponction de la veine saphène ou de la

    veine céphalique chez les carnivores domestiques, la veine jugulaire et aussi la veine

    auriculaire chez les ruminants et chevaux, la veine alaire ou jugulaire chez la volaille.

    Le choix se fait en fonction du mode de contention des animaux [ROSENBERGER, 1979]. Le matériel de prélèvement consiste en une aiguille montée sur seringue de volume adéquat. Il existe des systèmes qui permettent de mettre le sang directement

    dans un tube. C’est le vacutainer. Il se compose d’une aiguille qui pique dans la

    veine d’un côté et dans un tube sous vide de l’autre côté [ROSENBERGER, 1979].

    II.2.2. Bonnes pratiques En fonction de l’analyse demandée, il faut un tube avec un conservateur particulier

    (ou sans conservateur le cas échéant). Pour une hématologie, on utilise un tube à

    EDTA ; pour l’étude de la coagulation (dont fibrinogène), un tube citraté ; pour

    l’équilibre acido-basique, un tube hépariné ; pour la biochimie, un tube hépariné si

    l’analyse se fait sur sang total et tube sec si c’est sur sérum. On utilise un tube avec

    oxalate pour éviter la glycolyse (glucose et lactates) et conserver les plaquettes. Il

    faut se renseigner auprès du laboratoire avec lequel on travaille pour savoir quel

    tube est nécessaire.

    Les conditions de prélèvement ont également leur importance car en cas de stress,

    on observe une neutrophilie et une hausse de la glycémie par exemple. Il faut en

    tenir compte lors de l’interprétation. Si le sang doit être analysé sur place, il doit l’être

    immédiatement car il coagule vite. On peut le prélever dans une seringue héparinée

    si nécessaire pour éviter ce désagrément, à condition que cela ne fausse pas les

  • 18

    mesures. Ainsi lorsqu’il est nécessaire de réaliser un frottis, il faut le faire

    immédiatement [ROSENBERGER, 1979 ; VANDERPUTTE, 2003]. La conservation doit se faire dans l’idéal sous couvert du froid. Il ne faut pas que la

    glace rentre directement en contact avec le tube de verre sous peine de faire geler le

    prélèvement, rendant l’analyse ininterprétable. Lorsqu’on a besoin de sérum, il faut

    laisser quelques heures à température ambiante pour que le caillot se forme. Il faut

    noter avec soin l’identification de l’animal afin de ne pas mélanger les tubes lors de

    prélèvement en série. Pour la réalisation d’un frottis, il faut mettre une goutte sur une

    lame qui va servir à l’observation, puis poser une deuxième lame juste en arrière de

    la goutte afin d’obtenir une absorption de la goutte sur toute la largeur. Ensuite, il

    suffit de glisser la goutte de sang sur toute la longueur de la première lame assez

    rapidement. Si on ne fait pas cela, on risque de ne pas avoir de queue au frottis,

    c'est-à-dire une couche monocellulaire permettant un examen parasitologique et

    hématologique convenable [CHUZEL, 2003]. Des artéfacts sont observés en hématologie lors d’un excès d’EDTA par rapport au sang. C’est pourquoi, il faut

    mettre assez de sang dans le tube. De même, lors de séchage trop rapide, trop

    chaud ou insuffisant, on observe par exemple des corps réfringents dans les

    hématies qu’il ne faut pas confondre avec des piroplasmes ou des érythrocytes

    crénelés, à différencier des acanthocytes [CHUZEL, 2003]. Le prélèvement sanguin est très fréquemment réalisé de par sa simplicité et aussi car il permet une évaluation

    globale de l’animal en permettant d’étudier de nombreuses fonctions. De par sa

    vitesse de réalisation, il est aussi idéal pour faire des examens de troupeaux. Les

    laboratoires de plus en plus équipés possèdent du matériel pour doser les

    électrolytes et les enzymes sériques, ce qui permet après avoir réalisé un traitement

    de première intention, de voir pourquoi l’animal n’est pas guéri. Les résultats pouvant

    être obtenus en moins d’une demi journée. Il reste de nombreux domaines où le

    recours au laboratoire est d’une grande importance. C’est le cas en particulier de

    l’infectiologie.

    II.2.3. Interpréter une prise de sang chez le chien Nombreuses sont les situations dans lesquelles le vétérinaire demande une analyse

    de sang. Elle ne signifie pas que votre ami présente une maladie grave. Le

    vétérinaire peut soupçonner une infection et vouloir confirmer son diagnostic, à

  • 19

    moins qu’il ne veuille vérifier le bon fonctionnement de son organisme si votre animal

    vieillit. Il se peut aussi que votre compagnon présente des troubles d’origine

    indéterminée et que le vétérinaire cherche une piste pour orienter ses recherches :

    En cas de fièvre d’origine Indéterminée

    Plutôt que d’attendre la venue d’autres symptômes signifiant l’évolution de la

    maladie, le vétérinaire peut demander un bilan sanguin pour en savoir plus. Une

    numération formule sanguine (NFS) peut laisser craindre une infection si le nombre

    de globules blancs a augmenté. Selon le type de globules blancs concernés

    (leucocytes, lymphocytes ou éosinophiles), le vétérinaire peut ainsi définir l’origine de

    l’infection : bactérienne, virale ou parasitaire. Dans ce dernier cas, il peut demander

    une sérologie de leishmaniose ou de dirofilariose (deux parasites transmis par les

    insectes dans la région méditerranéenne ou les DOM TOM), ou encore déceler une

    maladie de Lyme transmise par les tiques. Il peut aussi effectuer un frottis sanguin à

    la recherche d’une piroplasmose. Le prix d’une analyse de sang dépend du type

    d’examen demandé.

    En cas de symptômes évocateurs

    Un chien qui se met à boire beaucoup et à uriner souvent, quel que soit son âge,

    peut être victime d’un diabète, par exemple. Dans ce cas, une prise de sang visant à

    mesurer son taux de sucre à jeun (glycémie) est indispensable pour déterminer la

    cause. Un animal, victime de troubles digestifs, sans cause apparente, peut avoir un

    problème hépatique (au niveau du foie). Doser ses phosphatases alcalines et ses

    transaminases dans le sang permet d’en avoir le coeur net (elles sont alors

    augmentées). Un chien qui boit beaucoup et vomit, peut avoir une insuffisance

    rénale : l’augmentation de son taux d’urée et de créatinine dans le sang va permettre

    de poser le diagnostic. De façon générale, devant l’un de ces symptômes, le

    vétérinaire demande un bilan complet pour vérifier le bon fonctionnement de tous ces

    organes à la fois. Des examens réguliers sont utiles chez les vieux chiens!Les

    premiers signes de la sénescence apparaissent dès 8 ou 9 ans chez les chiens de

    taille moyenne, et, 6 ou 7 ans pour les races de grand format. Or, des organes vitaux

    comme le foie, le cœur et les reins se font plus fragiles avec l’âge. C’est pourquoi les

  • 20

    vétérinaires conseillent un bilan de santé annuel dès que le chien devient “senior”.

    Après un interrogatoire et un examen clinique, il demande une analyse sanguine

    pour dépister d’éventuelles carences. Il peut également pratiquer un

    électrocardiogramme ou une radiographie du squelette à la recherche d’une

    arthrose. Plus un traitement est donné tôt, plus on a des chances d’éviter les

    complications [SZAPIRO, 2007].

    II.2.4. Analyses pratiquées

    II.2.4.1. Observation macroscopique Le sang normal est de couleur rouge soutenu, il est épais et collant. On peut

    observer des modifications de couleur et de viscosité lors de maladies graves

    [ROSENBERGER, 1979]. En cas d’anémie, le sang est clair et limpide, il est plus fluide. Après de fortes pertes liquidiennes, d’infection ou d’intoxication, le sang est

    rouge sombre et très épais. Dans la phase agonique, le sang est noir. En cas

    d’hémoglobinémie, il est de couleur brun café. Lors de certaines intoxications, il est

    possible d’observer une coloration brun chocolat. On est alors en présence de

    méthémoglobinémie [ROSENBERGER, 1979].

    II.2.4.2. Hématocrite Le taux d’hématocrite peut être mesuré à l’aide d’un microhématocrite qui est un

    appareil dont il existe des versions portables. Le microhématocrite est plus précis

    que le macrohématocrite. En effet, il s’agit d’un fin capillaire qui est centrifugé 7

    minutes à 5 000 ou 10 000 tours par minute. La lecture se fait en comparant la

    hauteur de la colonne d’érythrocytes à la hauteur totale du sang dans le capillaire

    [MORRIS, 2002a ; ROSENBERGER, 1979]. L’anémie fait diminuer l’hématocrite et la déshydratation le fait augmenter. Ainsi lorsque les deux sont présents, le résultat

    peut être normal alors qu’il y a une pathologie plus complexe et probablement plus

    grave. En dessous de 25%, l’animal est anémié. Au dessus de 45%, il est

    déshydraté. On considère que la normale est de 30 à 40% [ROSENBERGER, 1979]. Lors de la centrifugation, on obtient un surnageant qui peut être rouge en cas

    d’hémolyse ou jaune foncé en cas d’ictère. Cela donne un indice pour la réalisation

    d’examens complémentaires. L’hématocrite peut aussi être calculé par un analyseur

  • 21

    sanguin portatif, grâce à la mesure d’autres paramètres [ROLLIN, 2006 ; VANDERPUTTE, 2003].

    II.2.4.3. Protéines Il est possible de mesurer le taux sanguin de protéines avec un réfractomètre sur le

    sérum. Pour cette technique, il faut donc un réfractomètre, mais aussi une

    centrifugeuse portable [ROLLIN, 2006 ; VANDERPUTTE, 2003]. En réalité, l’appareil mesure la réfraction du liquide et on lit sur l’échelle une

    conversion en gramme de protéines par litre de sérum (ou g/100ml). Cela est

    possible car les protéines sont largement majoritaires dans le sérum. L’échelle tient

    compte des autres solutés. Ainsi, on a une différence pouvant aller jusqu’à 4 ou 5 g/l

    en présence d’autres substances en quantité anormalement élevée, ce qui est

    négligeable. Cela peut être de la bilirubine ou de l’urée par exemple [ROLLIN, 2006 ; VANDERPUTTE, 2003]. Il faut être attentif car certains appareils mesurent la quantité totale de solides. Il faut alors enlever 15 à 20 g/l pour obtenir la quantité de

    protéines. Des erreurs peuvent être dues à l’utilisation d’EDTA, une hémolyse ou une

    variation du rapport albumine sur globuline [ROLLIN, 2006]. Lors de l’interprétation, il est important de rattacher la mesure à l’état d’hydratation de l’animal. Une hyper

    protéinémie peut être due à une déshydratation ou à une inflammation ; le traitement

    n’est pas le même. Les valeurs normales se situent entre 55 à 80 g/l chez le chien et

    65 à 75 g/l chez le chat [VANDERPUTTE, 2003]. Il existe des variations légères liées à un mauvais étalonnage et à une température trop éloignée de 20°C [ROLLIN, 2006].

    II.2.4.4. Glycémie La glycémie peut se mesurer à l’aide d’un glucomètre. La mesure est rapide et ne

    nécessite qu’une goutte de sang. L’appareil comme les bandelettes ne coûtent pas

    chers. L’appareil est destiné à la médecine humaine. Il permet de juger de l’utilité

    d’une perfusion glucosée [ROLLIN, 2006 ; VANDERPUTTE, 2003].

  • 22

    II.2.4.5. Evaluation du processus de coagulation Il est possible d’évaluer le processus de coagulation en lui-même. Lorsque le test du

    temps de saignement gingival donne une valeur supérieure à 5 minutes, il faut

    évaluer si c’est la fonction plaquettaire ou la fonction plasmatique (coagulation) qui

    est en cause [AEENVN, 2004a]. On fait un test de coagulation sur sang total. Immédiatement après avoir prélevé le sang, on le met dans un tube en verre sans

    anticoagulant. On renverse le tube toutes les trente secondes et on regarde à partir

    de quel moment les premiers filaments de fibrines apparaissent. Sur l’animal normal,

    ce temps doit être inférieur à 5 minutes. Dans le même temps, il est indispensable de

    prévoir simultanément le même test sur un animal présumé sain [AEENVN, 2004b].

    II.2.4.6. Fibrinogène La mesure du fibrinogène permet l’évaluation des inflammations aussi efficacement

    que l’évaluation à l’aide des neutrophiles [DERY et al., 2003]. Le taux de fibrinogène augmente lors de l’atteinte inflammatoire puis diminue lors de la phase de résolution.

    La concentration est élevée aussi longtemps que dure le processus [MORRIS, 2002c]. La mesure du taux de fibrinogène est un indicateur plus sensible que l’étude des leucocytes. Ces deux éléments en font un indicateur de choix [MORRIS, 2002c]. Il existe un test rapide qui donne un résultat semi quantitatif. Il est utilisable à la

    ferme de par sa rapidité et sa facilité d’exécution. On place le sang avec le réactif

    GelmateR immédiatement après la réalisation du prélèvement et on observe s’il se

    forme un caillot. Si le caillot se forme en moins de 5 minutes, le test est fortement

    positif, ce qui correspond à une inflammation grave. S’il se forme entre 5 et 10

    minutes, il s’agit d’une inflammation modérée [DERY et al., 2003].

    II.2.4.7. Recherche de parasites sanguins On prélève le sang sur tube anticoagulant et on peut analyser le tube à la fin de la

    demi-journée s’il n’a pas été au soleil. Le frottis est séché à l’aide d’un sèche

    cheveux et coloré avec la coloration MGG (May Gründwald Giemsa) ou une

    coloration rapide. Les Babésia et Théléria sont colorées en bleu. On regarde au

    microscope les bords du frottis au grossissement x40 ou x100. L’espèce pathogène

  • 23

    la plus importante en pathologie canine : Babésia canis chez le chien où les

    piroplasmes ont alors une forme de poire, souvent bigéminés, intra érythrocytaires ;

    et haemobartonella félis chez le chat où les coccoïdes ou bâtonnets fixés en

    périphérie des hématies [AEENVN, 2004b].

    II.2.4.8. Etude des cellules sanguines La recherche d’une anémie, d’une infection ou d’une inflammation sont autant de

    motifs qui peuvent pousser le praticien à réaliser une étude sur la numération formule

    sanguine. La réalisation de cette étude est possible aujourd’hui au laboratoire grâce

    à la commercialisation d’automates. L’association de cette numération avec la lecture

    d’un frottis permet d’obtenir les informations classiques si on a un peu l’habitude. Les

    découvertes lors de cet examen doivent être mises en relation avec les signes

    cliniques et les examens complémentaires déjà réalisés tels que la mesure des

    protéines avec le réfractomètre ou l’hématocrite [DERY et al., 2003]. On fait une coloration rapide (Diff QuickR) ou bien on utilise la coloration de Wright-

    Giemsa qui est plus complexe et coûteuse. Il s’agit alors de regarder la répartition

    des types cellulaires (comptage différentiel) et de rechercher des modifications

    éventuelles dans la morphologie de ces cellules. L’observation se fait au

    grossissement 10 pour rechercher la queue du frottis puis au grossissement x40 et

    x100 pour l’observation morphologique des cellules [DERY et al., 2003].

    II.2.4.8.1 Etude des érythrocytes L’étude des érythrocytes permet de mettre en évidence en particulier une anémie

    avec une baisse du nombre de ces cellules mais on peut aussi mettre en évidence

    des hémoconcentrations. Pour ne pas obtenir des résultats erronés, il est nécessaire

    d’étudier le nombre et la morphologie des cellules. Il faut savoir que des formes

    immatures (réticulocytes) acanthocytes peuvent être présents chez le chiot sans

    pathologie particulière. De même chez l’adulte, une légère anisocytose est sans

    interprétation pathologique [DERY et al., 2003 ; MORRIS, 2002a]. On recherche également s’il y a des anomalies de morphologie ou la présence d’inclusions [DERY et al., 2003].

  • 24

    Le principal intérêt de l’étude des érythrocytes est la mise en évidence d’anémie.

    Dans ce cas, on recherche si l’anémie est régénérative ou non, autrement dit s’il y a

    des réticulocytes. Pour cela, on fait une coloration avec du nouveau bleu de

    méthylène (on mélange une goutte de sang avec une goutte de la solution puis on

    attend 10 minutes avant d’étaler et d’observer). On compte 1000 érythrocytes et on

    regarde la proportion de réticulocytes. Ainsi, on calcule le nombre total de

    0.réticulocytes présents. La proportion de réticulocytes par rapport aux érythrocytes

    totaux ne suffit pas puisque qu’elle varie en fonction de la sévérité de l’anémie

    [DERY et al., 2003 ; MORRIS, 2002a]. En cas d’augmentation du nombre de réticulocytes et d’anisocytose (taille des cellules plus importante par exemple), on a

    un processus régénératif faisant penser à une hémorragie ou une hémolyse par

    exemple. En cas de non régénération, il faut penser à une carence en fer, une

    inflammation chronique ou une aplasie médullaire [DERY et al., 2003]. Une déficience en fer ou une coagulopathie disséminée peuvent être suspectées lors de

    déformation érythrocytaire. La présence de corps de Heinz visibles aussi au nouveau

    bleu de méthylène est liée à l’oxydation de l’hémoglobine, lors d’hémolyse intra

    vasculaire ou d’intoxication [MORRIS, 2002a]. La présence d’hématies nucléées est souvent le signe que l’anémie est à son stade

    débutant. Une auto agglutination est le signe d’un processus immunitaire. La

    disparition lors de l’ajout de soluté salé peut être due à une inflammation sévère. Les

    anémies, une fois mises en évidence, doivent faire l’objet d’études plus poussées car

    elles ont des origines multiples: ectoparasites, ulcère, pneumonie chronique,

    hémobartonellose, leptospirose, babésiose... [MORRIS, 2002a]. Les valeurs normales sont présentées en annexe 4 et peuvent servir en pratique pour la

    comparaison de valeurs obtenues sur le terrain. On a plus rarement de

    l’érythrocytose. Elle est liée à une hémoconcentration dans le cadre des chocs

    septiques ou endotoxiniques [DERY et al., 2003].

    II.2.4.8.2. Etude des leucocytes Cette étude a comme intérêt principal de voir si on est en face d’un processus

    infectieux ou inflammatoire. On prend en compte principalement la numération totale

    leucocytaire, celle des neutrophiles et celle des lymphocytes. Il faut étudier la

    morphologie de ces catégories pour conclure à différentes hypothèses.

  • 25

    Un traitement à base de corticoïdes aug