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UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE FILIERES AGRO INDUSTRIELLES - RAPPORT MAURITANIE Version provisoire 765 Juillet 2002 92-98, bd Victor Hugo, 92115 CLICHY France TØl: + 33 1 41 27 95 95 Fax: + 33 1 47 37 96 20 E-mail: [email protected] / Web : www.sofreco.com

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UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST

DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE FILIERES AGRO INDUSTRIELLES -

RAPPORT MAURITANIE

Version provisoire

765 Juillet 2002

92-98, bd Victor Hugo, 92115 CLICHY � France Tél: + 33 1 41 27 95 95 Fax: + 33 1 47 37 96 20

E-mail: [email protected] / Web : www.sofreco.com

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TABLE DES MATIERES

1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE PAYS......................................................................... 3

1.1. CHIFFRES CLES DE L’ECONOMIE .................................................................................................. 3 1.2. CONTEXTE ECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT........................................................................... 3 1.3. L’AGRICULTURE, L’ELEVAGE ET LA PECHE DANS L’ECONOMIE................................................. 3

2. FILIERES AGRO-INDUSTRIELLES SELECTIONNEES......................................................... 4

2.1. FILIERE FRUITS ET LEGUMES......................................................................................................... 4 2.1.1. Généralités sur la filière ............................................................................................... 4 2.1.2. Statistiques de production, commercialisation et prix des produits............................... 5 2.1.3. Transformation locale .................................................................................................. 6 2.1.4. Potentialités et contraintes........................................................................................... 6 2.1.5. Besoins de partenariat................................................................................................. 7 2.2. FILIERE CEREALES.......................................................................................................................... 7 2.2.1. Généralités sur la filière ............................................................................................... 7 2.2.2. Statistiques de production et de commercialisation ..................................................... 8 2.2.3. Transformation locale .................................................................................................. 8 2.2.4. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat...................................................... 9 2.3. FILIERE ELEVAGE ......................................................................................................................... 10 2.3.1 Généralités sur la filière ...............................................................................................10 2.3.2. Statistiques de production et de commercialisation ....................................................10 2.3.3. Le secteur moderne et la transformation locale ..........................................................12 2.3.4. Potentialités et contraintes..........................................................................................13 2.3.5. Besoins de partenariat................................................................................................14 2.4. FILIERE PECHE .............................................................................................................................. 15 2.4.1. Généralités sur la filière ..............................................................................................15 2.4.2. Statistiques de production et de commercialisation ....................................................15 2.4.3. Transformation locale .................................................................................................18 2.4.4. Potentialités et contraintes..........................................................................................18 2.4.5. Besoins de partenariat................................................................................................19

3. PERSONNES RENCONTREES.................................................................................................... 20

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1. Informations générales sur le pays

1.1. Chiffres clés de l’économie

Superficie 1 030 700 km² Population (2000) 2,7 millions d�habitants Croissance démographique (1994�2000) 2,7 % par an P.I.B. (2000) 990 millions � P.I.B. / habitant 367 � Taux de change (juillet 2002) 1 � ≈ 265 Ouguiya (UM) Contribution au P.I.B. (2000) : ! Agriculture 22,4 % ! Industries et mines 30,6 % ! Services 47,0 % 1999 2000 2001 Croissance du P.I.B. +4,1% +5,2% - Taux d�inflation +2,1% +5,8% - Commerce extérieur (2000) : ! Exportations FOB 366 millions � ! Importations CAF 349 millions � Principales exportations du secteur primaire : produits halieutiques

Sources : BIRD

1.2. Contexte économique du développement L�importance prise par le secteur privé a modifié le paysage économique mauritanien au cours des dernières années. Ainsi le secteur agro-industriel reçoit-il un volume significatif d�investissements nets depuis quelques années. La Mauritanie reste toutefois en marge du commerce mondial. Ses importations sont assez diversifiées mais sa balance commerciale reste déficitaire. Le pays importe la quasi totalité de ses produits de base (farine, blé, sucre�). Ses exportations se concentrent autour du fer et des produits halieutiques, transformés ou non. D�un point de vue général, le milieu rural est peu pourvu en matière d'équipements. L�infrastructure routière et l�électricité sont des facteurs de compétitivité indéniables mais le rattrapage nécessiterait un investissement considérable. La stratégie gouvernementale prend néanmoins en compte cette préoccupation et prévoit la réhabilitation et la maintenance des routes existantes, avec une attention toute particulière accordée aux zones de production agricole et aux régions enclavées.

1.3. L’agriculture, l’élevage et la pêche dans l’économie Les conditions agro-écologiques désertiques à semi-désertiques de la Mauritanie limitent les possibilités agricoles. Les cultures se concentrent essentiellement au sud, autour de la plaine alluviale du fleuve Sénégal, communément appelée la Vallée. Les terres arables

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représentent plus de 500 000 ha, dont 100 à 140 000 sont irrigables. Les aménagements hydro-agricoles n�ont concerné jusqu�à présent que 47 000 ha, dont moins de 20 000 ha sont cultivés chaque année. La production agricole nationale ne satisfait que partiellement la demande alimentaire, notamment en céréales, et reste, pour l'essentiel, tributaire de la pluviométrie. De fait, la production céréalière domestique, dominée par le riz, le sorgho et le mil, couvre à peine le tiers des besoins tandis que les deux autres tiers (du blé surtout) sont approvisionnés depuis l�étranger. Malgré ces contraintes, le poids du secteur rural dans l�économie mauritanienne est prépondérant. Le secteur agricole est celui qui contribue le plus à la création d�emploi et à la génération de revenus. Il concerne directement plus de la moitié de la population. De son côté, le sous-secteur de la pêche est un important pourvoyeur de devises (50% des recettes d�exportation) et représente de surcroît la principale contribution au budget de l�Etat. Sa contribution au PIB reste en revanche modeste (2,15% pour la pêche industrielle et 0,69% pour la pêche artisanale en 1999) tandis que le secteur rural, productions végétales et animales confondues (mais hors pêche artisanale), produisait 22,12% de la valeur ajoutée nationale en 1999, dont les deux tiers sont générés par le seul élevage. Le cheptel mauritanien est effectivement considérable. Les données 1996-971 rapportées à l'ensemble des herbivores (incluant les asins et équins) conduisent à un total estimé à plus de 3,5 millions d�unités de bétail tropical (UBT), soit 1,55 UBT/habitant. Cette même année, la valeur ajoutée de l'élevage était estimée à 18,5 milliards d�UM courants dont 50% générés par les élevages ovins et caprins. L�élevage procurait alors environ 56 000 emplois directs, c'est-à-dire 7 à 8% de la population active du moment.

2. Filières agro-industrielles sélectionnées Le potentiel agropastoral et halieutique de la Mauritanie est considérable. Paradoxalement, le pays est fortement dépendant des importations pour nourrir sa population. Cette contradiction est toutefois porteuse de promesses en terme de potentiel de développement, et ce pour un nombre important de productions. Nous avons donc choisi de présenter un éventail assez large de filières : ! la filière fruits et légumes ; ! la filière céréales (y compris les produits du blé) ; ! la filière élevage ; ! la filière pêche. Nous insisterons toutefois davantage sur les potentialités de valorisation des productions animales ainsi que sur celles des produits de la mer.

2.1. Filière fruits et légumes

2.1.1. Généralités sur la filière L�introduction des fruits et légumes (autres que les dattes) dans la diète alimentaire des Mauritaniens s�est généralisée très récemment (depuis la fin des années 1980). Le marché

1 Stratégie pour le secteur rural à l�horizon 2010 � Ministère pour le Développement Rural � janvier 1998

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pour ces produits est en pleine structuration. Il est approvisionné par une production locale fortement saisonnière, des importations régionales et des importations depuis l�Europe. La production des fruits et légumes frais est traditionnelle et intensive dans les oasis mais relativement récente dans la vallée du fleuve. Elle se concentre pendant la saison froide sur environ deux mois (décembre et janvier). Le reste de l�année, le marché est alimenté par des importations. Les principales spéculations sont les carottes, les oignons, la pomme de terre, les aubergines, la tomate, la laitue et le chou cabus. Le Programme de Développement Intégré de l�Agriculture Irriguée en Mauritanie (PDIAIM) réalise un travail de diversification et de vulgarisation des cultures maraîchères et fruitières dans la vallée en collaboration avec des domaines et des entreprises importantes dont : ! les Grands Domaines de Mauritanie (GDM) qui exportent des fruits et légumes et

assurent une logistique maritime et aérienne ; ! la SICAP (arboriculture fruitière) ; ! la SOMAGIR (production maraîchère et fruitière � essentiellement axée sur le raisin de

table � pour le marché local et l�export).

2.1.2. Statistiques de production, commercialisation et prix des produits La production totale de légumes atteignait 60 000 tonnes en 1999, soit près du double de la production de 1994. Parmi les fruits, les pastèques et les dattes apparaissent comme les deux productions majeures en terme de volume produit : ! près de 10 000 tonnes de pastèques en 1999 (contre moins de 8 000 tonnes en 1994) ; ! environ 20 000 tonnes de dattes en 1999, soit une augmentation de plus de 40% par

rapport à 1994. La production nationale de fruits et légumes frais est extrêmement saisonnière. Elle ne couvre que très partiellement la demande, qui est satisfaite par des importations en provenance de la sous-région (Mali, Côte d�Ivoire, Sénégal) et d�Europe.

Importations en provenance de l’UE (en tonnes)

Légumes et tubercules Fruits pomme

de terre oignon carotte autres TOTAL pomme

et poire orange banane autres TOTAL

1999 7 739 5 625 1 025 1 301 15 690 1 382 423 161 223 2 189 2000 13 123 14 915 1 690 1 070 30 798 1 519 629 163 192 2 503

Source : Stratégie agroalimentaire de la Mauritanie, novembre 2001. Les prix des différents produits dépendent beaucoup des marchés de destination, et éventuellement des modalités de transport (pour les produits exportés).

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Niveaux de prix de quelques fruits et légumes, en rapport avec leurs principaux marchés respectifs

Raisin 3 à 4 �/kg CAF Europe Haricot vert 1,5 à 2,5 �/kg CAF Europe Mangue (par avion) 2 à 3 �/kg CAF Europe Mangue (par bateau) 1 à 1,5�/kg CAF Europe Tomate cerise 1 000 à 1 400 FCFA/kg FOB Dakar Oignon 70 à 130 UM/kg au marché de Nouakchott Pomme de terre 60 à 150 UM/kg au marché de Nouakchott

2.1.3. Transformation locale Les opérateurs mauritaniens ont peu investi pour la transformation et la distribution des productions maraîchères et fruitières. Quelques initiatives sont cependant remarquables. Ainsi, la Société de Conditionnement des Dattes (SCD), installée au nord du pays (Atar), est équipée de chambres froides (capacité de 300 tonnes) mais l�activité annoncée est faible : 20 tonnes de dattes et 150 tonnes de carottes. Dans la vallée, certains opérateurs explorent les potentialités et contraintes des produits de niches (tomates cerises, produits exotiques�) destinés au marché européen. La société SOMAGIR, filiale d�un important groupe (AON), exporte pour partie sa production fruitière et maraîchère. Les GDM (Grands Domaines de Mauritanie), filiale de la Compagnie Fruitière de Marseille, suscitent également beaucoup d�espérance.

2.1.4. Potentialités et contraintes En ce qui concerne les fruits et légumes frais, l�étalement et la diversification de la production sont limités par : ! la faible technicité des producteurs ; ! la rareté de l�eau en dehors de la vallée ; ! l�absence d�espèces et de variétés adaptées aux contraintes climatiques ; ! la quasi inexistence d�équipements de stockage. La filière fruits et légumes focalise particulièrement l�attention des autorités car elle recèle un important gisement de développement. La région du sud, qui dispose de terres fertiles et d�une ressource en eau relativement abondante, est favorable à la production de cultures variées. Les problèmes fonciers sont cependant nombreux et parfois source de conflits graves. Par ailleurs, les producteurs manquent d�expérience ; la connaissance, les moyens et les capitaux font défaut autant que le savoir-faire marchand. Les dispositifs post-récolte ne sont pas encore optimisés, pas plus d�ailleurs que les méthodes d�irrigation et les itinéraires techniques. Quoi qu�il en soit, l�urbanisation et la sédentarisation des populations suscitent des changements d�habitudes alimentaires qui dessinent la perspective de nouveaux débouchés pour les productions fruitières et maraîchères. D�autre part, le fait que la saison de

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production végétale en Mauritanie coïncide avec la contre saison productive des pays européens, génère certaines opportunités. Bref, le décollage de la production fruitière et maraîchère est vraisemblable à très court terme, tiré par la demande locale et par les opportunités sur certaines niches à l�export.

2.1.5. Besoins de partenariat Les GDM montrent sans aucun doute l�exemple du type de partenariat que certains voudraient multiplier pour la production maraîchère et l�arboriculture fruitière en vue de l�exportation (produits de niche et produits de contre saison) et de l�approvisionnement du marché national (étalement des productions, substitution des importations d�oignons et de pommes de terre, etc.).

2.2. Filière céréales

2.2.1. Généralités sur la filière La production rizicole est essentiellement réalisée sur les périmètres irrigués comme il est montré au tableau suivant, lequel propose aussi la répartition de la production céréalière mauritanienne en fonction du type de culture.

Production céréalière nette pour la campagne 2001/2002 (en tonnes) sorgho mil maïs riz TOTAL

Dieri2 61 317 4 066 65 383

Bas-fonds 21 606 6 621 28 227

Walo3 2 611 796 3 407

Décrue contrôlée 3 750 3 750

Irrigation 683 756 58 163 59 602

TOTAL 89 967 4 066 8 173 58 163 160 369

Taux de perte 15% 15% 15% 40%

Production nette 76 472 3 456 6 947 34 898 121 773

Source : Observatoire de la sécurité alimentaire, décembre 2001. La problématique de la sécurité alimentaire est préoccupante d�autant que les projections, à l'horizon 2010, prévoient l'augmentation de la population à 3,5 millions d'habitants. Et il importe de noter que l�autoconsommation ne couvre qu�une faible part des besoins, y compris chez les agriculteurs, lesquels doivent acheter une forte proportion des produits alimentaires et autres biens de consommation dont ils ont besoin.

2 Cultures pluviales. 3 Cultures sur des zones inondables par la crue du fleuve Sénégal.

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Le contexte mauritanien impose donc une lourde dépendance vis-à-vis des vivriers importés et particulièrement du blé, ce qui a sans aucun doute contribué à structurer une filière blé singulièrement plus importante en valeur relative comparativement aux pays voisins de la sous-région.

2.2.2. Statistiques de production et de commercialisation

Source : ONS. A part la production paddy, la production céréalière nationale (sorgho, mil et maïs) est écoulée via des circuits plus ou moins informels. Globalement, le sous-secteur des vivriers est surtout dominé par un fort courant d�importation de blé en grains et sous forme de farines et semoules.

Importations via le port de Nouakchott en 2000/2001 (en tonnes) Importations

commerciales Aides

alimentaires Importations

totales Blé 103 859 9 742 113 601

Farine de blé 77 958 77 958 Semoule de blé 20 087 20 087 Sous-total (éq. grain) 238 181 9 742 247 923 Riz usiné 9 504 11 966 21 470 Sorgho 975 975 Total (équivalent grain) 247 685 22 683 270 368

Source : Port autonome de Nouakchott / CSA.

2.2.3. Transformation locale a. Le riz La production de paddy est dirigée vers des unités industrielles (6 petites unités à Rosso, Boghé, Kaédi et Foum Gleïta totalisant une capacité de l�ordre de 20 tonnes par heure), des mini-rizeries (5 à 6 unités à Rosso totalisant 2 à 3 tonnes par heure) ou des décortiqueuses

Production céréalière nette (en tonnes)

020000400006000080000

100000120000140000160000

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

mil et sorgho blé et orge* maïs riz

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artisanales (50 à 60 unités à Rosso, Kaédi, Boghé et Foum Gleïta pour une capacité totale estimée de 25 à 30 000 tonnes par an). Les capacités installées sont relativement sous-utilisées. En outre, un faisceau de problèmes qui découlent aussi bien d�une maîtrise technique incertaine que d�une démarche qualité approximative (le consommateur mauritanien préfère les riz importés) contribuent encore à démotiver les opérateurs. Le groupe MAOA aurait récemment décidé de fermer définitivement les 3 unités qu�il contrôle à Rosso, Kaédi et Boghé, sauf à « dénicher » le partenaire susceptible de prendre en charge l�usinage et la commercialisation des riz. b. Le blé Les importations de blé en grains et de produits du blé (farines et semoules) approvisionnent : ! une minoterie de blé tendre (capacité : 200 tonnes par jour), équipée de matériels Buhler

modernes, opérationnelle depuis la fin 2001 ; ! plusieurs centaines de petits moulins artisanaux qui écrasent les céréales locales aussi

bien que les blés importés (plus de 500 selon un rapport du CILSS publié en janvier 1998) ;

! 2 unités de fabrication de pâtes alimentaires qui se partagent à peu près à parité un marché supérieur à 20 000 tonnes par an ;

! 6 biscuiteries qui commercialisent principalement un « biscuit de mer » à faible teneur en sucre ;

! plusieurs dizaines de boulangeries dont 193 pour la seule ville de Nouakchott4. Ces unités ont contribué à démocratiser et à populariser le pain, lequel au demeurant est un aliment disponible et facile à consommer.

Courant 2000 et 2001, les autorités ont en outre délivré deux agréments pour les projets Minoteries du Sahel (investissement : environ 2 milliards d�UM) et les Grands Moulins de Nouakchott (investissement du même ordre que le précédent). Il est peu vraisemblable que ces projets aboutissent à court terme bien qu�Il y ait encore place pour une seconde minoterie, dans la mesure où la capacité de GMM (60 000 tonnes d�écrasement annuel) est moitié inférieure à la demande, évaluée entre 75 et 85 000 tonnes de farine par an soit 100 à 120 000 tonnes d�écrasement annuel en équivalent blé tendre. Il existe aussi un marché parallèle de semoules de blé dur de l�ordre de 20 à 25 000 tonnes par an (soit 30 à 40 000 tonnes d�écrasement annuel blé dur). On doit toutefois éviter de confondre la mouture du blé tendre et la mouture du blé dur, lesquelles ne sont vraiment pas compatibles et nécessitent chacune une ligne spécifique. En revanche, les infrastructures de base (logistique, silos, magasins�) et la gestion (conduite, administration, commercialisation�) peuvent être communes. Dans le même temps, plusieurs projets pour la réalisation d�unités pour la fabrication d�aliments composés pour le bétail et la volaille sont en cours d�étude. On peut citer celui des GMM (30 à 35 000 tonnes de capacité annuelle pour un aliment d�entretien), qui connaît d�ailleurs un début de réalisation.

2.2.4. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat En ce qui concerne la filière riz, il existe sans nul doute un important potentiel de production mais la compétitivité de l�usinage ne semble pas assurée. A ce titre, on se réfère au groupe 4 Source : CIMDET (Centre d�Information Mauritanien pour le Développement Economique et Technique).

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MAOA déjà cité plus avant, qui souhaite s�appuyer sur un partenaire capable de rentabiliser l�usinage et la commercialisation du riz. La filière blé ne doit pas être ignorée car elle offre également quelques opportunités qui contribueraient à consolider le tissu agro-industriel local, créateur d�emplois, et plus particulièrement la filière amont de l�élevage (aliments issus des meuneries). L�appui de partenaires, capables de maîtriser les technologies spécifiques de cette industrie de l�alimentation du bétail, sera déterminant.

2.3. Filière élevage

2.3.1 Généralités sur la filière L�élevage mauritanien est de type extensif, essentiellement transhumant. Les principales zones d�élevage se concentrent dans le sud-est du pays et à proximité du bassin du fleuve Sénégal. La transhumance constitue une réaction adaptée à la variabilité, à la dispersion et à la rareté des ressources naturelles (eau et pâturages), constamment affectées par les aléas climatiques en Mauritanie. Cette pratique est cependant confrontée à une réduction progressive de l�espace pastoral vital, sous la pression conjuguée de l�extension des activités agricoles, de l�appropriation privative de l�espace et de la sédentarisation. De fait, l�élevage sédentaire est de plus en plus pratiqué dans la Vallée, conséquence des grandes sécheresses qui ont beaucoup modifié les pratiques traditionnelles de l�élevage. L�élevage périurbain s�est développé autour des grandes villes pour répondre principalement à la demande en lait frais. De la même manière, des unités avicoles semi-industrielles pour les productions d��ufs et de poulets de chair ont été installées à proximité des agglomérations tandis que l�élevage de volailles reste très traditionnel partout ailleurs dans le pays. En règle générale, le sous-secteur de l�élevage continue de fonctionner en dehors des circuits formels de l�économie. Il a certes relativement bien réussi l�intégration des techniques vétérinaires courantes mais une lourde hypothèque pèse sur la ressource fourragère (en raison de la concentration spatiale et des conditions climatiques notamment). La croissance passe désormais par un renouvellement des modes de gestion des ressources et une intégration plus étroite à l�agriculture et à l�agro-industrie. C�est d�autant plus souhaitable que l�élevage représente un énorme potentiel d�exportation.

2.3.2. Statistiques de production et de commercialisation La Mauritanie possède l�un des plus importants cheptels d�Afrique : environ 11 millions d�ovins et de caprins, 1,4 millions de bovin et autant de camelins. On dénombre en outre quelques 250 000 asins et 63 000 équins. La population de volailles est quant à elle estimée à 2,2 millions de têtes dont moins de 10% sont élevées sur la base d�une alimentation intensive.

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Source : Ministère du Développement rural et de l’Environnement. Les comptes nationaux indiquent pour 1999 une production totale du secteur de l�élevage (volailles et sous-produits compris) de l�ordre de 38,4 milliards d�UM, générant une valeur ajoutée de 28,8 milliards d�UM (soit environ 110 millions d�euros). Les principaux produits obtenus sont : ! pour les bovins : le lait et la viande ; ! pour les ovins et caprins : les cuirs et peaux et la viande ; ! pour les camelins : le lait ; ! pour les volailles : les �ufs et dans une moindre mesure, la viande.

Estimation des productions animales en 1996

viande (tonnes)

lait (tonnes)

cuirs et peaux (nombre de pièces)

œufs (milliers)

Bovins 16 215 130 368 108 100 Camelins 18 046 201 522 100 260 Petits ruminants 38 745 30 996 2 583 000 Volailles 2 420 17 500 TOTAL 75 426 362 886 2 791 360 17 500

Source : DRAP, janvier 1998. Il n'existe pas de statistiques officielles concernant les sorties de bétail sur pieds vers la sous-région. Sur la base des potentialités théoriques, l'excédent exportable de la Mauritanie était estimé en 1992 à environ 43 300 bovins (6 500 tonnes de viande, soit 36% de la production de viande bovine), 327 600 petits ruminants (4 900 tonnes, soit 15% de la production de viande ovine et caprine) et 31 600 camelins (5 700 tonnes, soit 33% de la production de viande cameline). Ces quantités représentent un total de 17 110 tonnes d'équivalent carcasse. La consommation actuelle de viande blanche est estimée à 8 400 tonnes par an5, dont 58% est approvisionnée par l�aviculture traditionnelle, 25% par l�aviculture intensive et 17% par les importations. 5 Source : Stratégie agroalimentaire de la Mauritanie � novembre 2001.

0

5000

10000

15000

1994 1995 1996 1997 1998 1999

Le cheptel mauritanien (en milliers de têtes)

bovins ovins et caprins camelins

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En ce qui concerne les cuirs et peaux, les douanes mauritaniennes faisaient état de 22 000 peaux d�ovins exportées vers l�Europe en 1996. L�Union européenne importe en effet différents types de cuirs et peaux provenant de Mauritanie, mais les peaux brutes d�ovins dominent en terme de volume : 252 tonnes en 1999, 189 tonnes en 2000. La collecte des peaux brutes est essentiellement réalisée à Nouakchott où sont concentrés les abattages contrôlés. Le potentiel de production est important. Toutefois, la qualité des peaux est souvent contestable, en partie du fait de la conduite de l�abattage, ce qui explique sans doute la faiblesse relative des volumes exportés.

2.3.3. Le secteur moderne et la transformation locale a. Les viandes et les sous-produits L�abattoir moderne de la SAN (Société des Abattoirs de Nouakchott) devrait être opérationnel très prochainement. Pour l�heure, les abattages et la commercialisation des viandes sont dominées par le système traditionnel d�exploitation du cheptel. Les chiffres des abattages contrôlés indiquent un total annuel de 30 à 40 000 bovins, 100 à 110 petits ruminants et 20 à 25 000 camelins. Concernant les sous-produits, les cornes et les onglons ne sont pas vraiment exploités. Les peaux de dromadaires ne sont pas utilisées. Une partie des cuirs et peaux est utilisée par l'artisanat local, mais il est vraisemblable que la majeure partie est perdue. Un cuir de bovin est actuellement négocié autour de 1 000 UM � moins de 4 � � à Nouakchott. Une seule entreprise pratique un traitement primaire (phosphate / chaux / eau et séchage à l�air). Elle annonce une capacité de l�ordre de 100 000 peaux par an mais son potentiel est sans doute sous-utilisé. L�entrepreneur prévoit des projets d�investissement dans le domaine des tanneries et dans celui de l�alimentation animale. b. Le lait et les produits laitiers La production laitière est principalement auto consommée. Cette filière connaît cependant un développement remarquable ces dernières années, suite à la mise en place de laiteries privées dans la région de Nouakchott. Les deux transformateurs mauritaniens, Tiviski et Toplait, ont démontré leur capacité à produire du lait de bonne qualité tout en générant des revenus et des bénéfices dans le domaine de la transformation et de la commercialisation du lait frais pasteurisé et, depuis début 2002, du lait UHT. La société Tiviski a pour cela réalisé plus de 3 millions d�euros d�investissements complémentaires en 2001. Tiviski propose une gamme diversifiée de produits : lait frais pasteurisé, lait UHT, yaourts, crème fraîche, fromage frais, fromage de chèvre, etc. Actuellement, l�entreprise traite un volume de 13 à 14 000 litres de lait par jour (dont 2 000 litres UHT) pour une capacité totale de 20 000 litres par jour. L�approvisionnement est assuré depuis les centres de Kaédi et Boghé. A ce titre, l�Association des Producteurs Laitiers de Tiviski (APLT), sur laquelle s�appuie l�entreprise, compte plus d�un millier de producteurs actifs. Ce vecteur permet de dispenser un appui technique aux éleveurs (formation, conseil, financement...), ainsi qu�une assistance vétérinaire (vaccination...) et zootechnique (aspects nutritionnels tels que l�achat des aliments pour le bétail), dans le but d�augmenter à la fois la productivité du cheptel et la qualité des produits. Le prix d�achat du lait brut rendu centre de collecte (Boghé et Kaédi) était payé 120 UM le litre en mai 2002, tandis que le prix du lait pasteurisé au détail était vendu 130 UM le pack d�un demi litre dans les magasins de Nouakchott. La marge des détaillants est de l�ordre de

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15% sur le prix livré par Tiviski (facturé 226 UM le litre). Tiviski annonce 560 millions d�UM de chiffre d�affaires en 2000 et une marge bénéficiaire de l�ordre de 9%. c. Les produits avicoles La filière moderne est relativement restreinte puisque 90% des 2,2 millions de volailles sont des animaux de souche locale, élevés traditionnellement, avec une faible productivité et une forte mortalité (maladie de Newcastle). Les élevages industriels sont regroupés autour de Nouakchott et Rosso. Ils s'approvisionnent à l�étranger (Sénégal, France...) en poussins d'un jour : environ 1,5 millions de poussins de souche mixte sont importés annuellement mais les volumes fluctuent beaucoup d�une année à l�autre. Les aliments pour volailles sont fabriqués sur place, à partir d�ingrédients importés (maïs, tourteaux de soja, CMV, vitamines...). A noter que l'aviculture intensive en Mauritanie connaît des difficultés cycliques en rapport avec les conditions économiques et notamment la compétitivité des viandes blanches congelées importées (essentiellement des pilons, sous-produits des industries agro-alimentaires européennes, écoulés à bas prix).

2.3.4. Potentialités et contraintes Les importations en provenance de l�UE témoignent des besoins locaux qui restent à satisfaire : ! près de 12 000 tonnes de lait et de produits laitiers importés en 2000, dont 42% de lait

non concentré, 35% de lait concentré et 12% de lait en poudre. ! plus de 2 700 tonnes de viande et d�abats de volailles importés en 2000 ; ! près de 500 tonnes d��ufs importés. L�approvisionnement du marché local en lait pasteurisé conditionné par Tiviski et Toplait (voire par d�autres intervenants) est riche de promesses pour l�élevage laitier. Le potentiel se mesure d�abord à l�aune des volumes importés, à la condition que la production locale parvienne à pérenniser une relative compétitivité. Celle-ci passe nécessairement par l�amélioration de la production laitière en ce qui concerne la productivité (alimentation, vaccination, sélection des races), la qualité des produits (contrôle sanitaire notamment), mais aussi le coût de la collecte et de l�acheminement. Il faut souligner ici l�intérêt particulier de la filière laitière cameline, qui réside entre autres dans la résistance des animaux au climat désertique de la Mauritanie, la diversité des produits et sous-produits obtenus et l�existence de flux commerciaux importants concernant ces produits au sein de la sous-région. En ce qui concerne la production carnée, la demande du marché régional devrait tirer la production mauritanienne mais les ressources fourragères naturelles sont comptées (6,6 millions de tonnes de matière sèche en année normale et moitié moins en année sèche). Pour ne pas aggraver le déséquilibre par rapport à la base de ressources, la croissance de la valeur ajoutée passe nécessairement par une amélioration de la valorisation du cheptel et de ses produits plus que par la poursuite d�une croissance extensive. De ce point de vue, l�évolution des habitudes de consommation, avec une réduction des quantités de viandes rouges consommées, allége naturellement la charge pour le cheptel, et par suite libère des disponibilités pour l�exportation.

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Quant aux sous-produits de l�élevage (cuirs, peaux�), la croissance des récupérations et des exportations est liée à l�amélioration de la collecte et de la capacité de traitement des produits, c'est-à-dire à l�amélioration de la conduite de l�abattage et au développement des industries de transformation.

2.3.5. Besoins de partenariat Le sous-secteur des cuirs et peaux et celui de l�alimentation animale offrent des opportunités et certains promoteurs sur ces créneaux expriment de façon très explicite leur volonté de chercher des partenaires. En ce qui concerne les cuirs et peaux, la modernisation des abattoirs est une opportunité pour élargir le champ d�action des opérateurs tout en évoluant vers plus de valeur ajoutée relative (traitement des peaux jusqu�au stade wet-blue en partenariat avec un tanneur européen par exemple). L�alimentation animale, et plus précisément l�inexistence d�une industrie pour la fabrication des aliments composés pour le bétail et la volaille, handicape lourdement le développement de l�industrie laitière et dans une moindre mesure l�élevage avicole. Une conjonction de facteurs favorables tels qu�une plus grande disponibilité en matière première (sous-produits des agro-industries, son de meunerie, etc.) et l�émergence de débouchés pérennes (cas de l�élevage laitier notamment) autres que les demandes ponctuelles en période de soudure, laisse augurer un environnement propice pour de prochaines réalisations. Les GMM (Grands Moulins de Mauritanie) envisagent la réalisation d�une unité d�une capacité de 30 à 35 000 tonnes pour la fabrication d�un aliment d�entretien (relativement sommaire) incorporant principalement les issues de meunerie et des tourteaux importés. C�est une plate forme intéressante mais insuffisante. D�autres promoteurs envisagent une réalisation parallèle visant la fabrication d�aliments composés plus sophistiqués pour la volaille et pour les niches spécifiques. Dans ce dernier cas, l�appui technique et accessoirement commercial (approvisionnement) et financier de la part d�un professionnel européen sera un facteur déterminant. La réalisation des hypothèses précédentes conforterait évidemment le développement de l�industrie laitière. Il subsistera néanmoins de nombreux besoins au plan vétérinaire et zoo sanitaire, sans oublier la collecte et le traitement du lait pour lesquels les partenaires extérieurs sont un garant primordial. L�apparition de nouveaux opérateurs est probable. La Société Laitière de Mauritanie (SLAM) envisage notamment d�adapter son installation et de reprendre ses activités à partir du lait produit localement. En ce qui concerne l�élevage avicole (�ufs et viande blanche), les opérateurs mauritaniens n�ont certes pas confirmé une compétitivité manifeste. Le débouché est cependant étroit et l�environnement difficile. De plus, les élevages sont de petites tailles (5 000 têtes en moyenne). Ainsi, on peut douter de la capacité des opérateurs à rassembler compétence et moyens. Or l�on sait combien la rentabilité de cette activité s�appuie sur la parfaite maîtrise de techniques relativement pointues.

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2.4. Filière pêche

2.4.1. Généralités sur la filière L�intérêt pour l�exploitation des ressources halieutiques est relativement récent en Mauritanie. La Nouvelle Politique des Pêches (NPP), adoptée en 1979, marquait l�émergence d�un secteur des pêches structuré. Par la suite, l�action prioritaire du gouvernement dans ce secteur était régulièrement réaffirmée, notamment à travers l�intensification des contrôles et la prévention contre les infractions, avec la DSPCM (Délégation à la Surveillance et au Contrôle en Mer), créée en décembre 1994. Actuellement, le CNROP (rebaptisé IMROP � Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches � depuis avril 2002) poursuit l�effort de recherche halieutique afin d�approfondir la connaissance de la ressource. D�une manière générale, la politique nationale des pêches vise à améliorer la gestion de la ressource via des captures sélectives, et entend promouvoir la qualité et une meilleure valorisation des produits. L�UE est très présente dans le secteur des pêches en Mauritanie. Les accords de pêche ont d�ailleurs été renouvelés récemment (septembre 2001). A ce titre, la Mauritanie recevra 86 millions d�euros de compensation pour la période 2001-2005 dont 4 millions sont destinés à des actions ciblées de modernisation du secteur de la pêche. La Commission européenne devrait prochainement débloquer des fonds afin d�aider à la réhabilitation du port de pêche de Nouadhibou, dont l�accès est bloqué par des épaves. Malgré ses manifestations d�intérêt, la contribution du secteur à l�emploi reste en deçà des espoirs : seulement 6 300 emplois liés à la pêche industrielle d�après une enquête menée en 1996, tandis que la pêche artisanale pesait bien davantage avec 21 000 emplois (dont 9 000 emplois induits). La ZEE de la Mauritanie est réputée poissonneuse grâce à l�activité permanente de l�upwelling du Cap Blanc. Ce phénomène se traduit au final par une explosion phytoplanctonique qui constitue la base d�une chaîne alimentaire importante. Cette richesse des eaux mauritaniennes en ressources halieutiques s�explique aussi par le rôle que joue la partie littorale du Banc d�Arguin où la faune marine trouve des conditions favorables à la reproduction et au développement. Le potentiel de prélèvement annuel est voisin de 1,5 millions de tonnes, constitué principalement de petits pélagiques et de coquillages (praire), qui sont actuellement très peu exploités.

2.4.2. Statistiques de production et de commercialisation a. Captures et flottes En 2001, les captures totales dans la ZEE mauritanienne se chiffraient à plus de 642 000 tonnes, dont 620 000 tonnes pour les flottes de pêche industrielles. Celles-ci capturent surtout des espèces pélagiques.

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Evolution des captures dans la ZEE mauritanienne (en tonnes) 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

pélagiques 326334 465995 516545 531782 507121 458093 544837 démersaux 112571 148732 28586 56332 22953 19320 26414 merlus 10546 10992 9453 8477 10307 11766 13361 crevettes 2246 2727 3810 5068 4550 3711 4273 langoustes 8 61 59 23 14 4 109 thons 331 3099 2789 4424 3024 1933 3188 céphalopodes 29751 25420 19622 20757 29280 30628 27899 coquillages 78 35 33 36 4 14 65 sous-total pêche industrielle 481865 657061 580897 626899 577253 525469 620146

pêche artisanale 20978 22236 15827 18043 14527 19456 22142

total 502 843 679 297 596 724 644 942 591 780 544 925 642 288 Source : DSPCM / Direction des Etudes et de l’Aménagement des Ressources halieutiques.

La pêche industrielle pélagique est exclusivement pratiquée par des flottilles étrangères avec des bateaux sous licence ou d�affrètement. La pêche industrielle démersale, en particulier l�armement de fond mauritanien, est pour l�essentiel une pêche au poulpe, plus quelques petites unités glacières qui ciblent les poissons. Les autres pêches sont des pêches spécialisées (crevettes, crabes de fond, merlus, thons�), assurées par des navires étrangers sous licence.

Evolution du nombre de bateaux autorisés à pêcher et du nombre d’embarcations de la pêche artisanale

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

mauritanien 163 195 168 136 110 100 103 Pêche démersale étranger 60 64 40 45 49 49 55

mauritanien 1 1 1 1 0 0 0 Pêche pélagique étranger 47 76 48 63 80 54 53 mauritanien 4 4 8 11 18 13 18 Autres pêches étranger 103 113 131 148 112 118 115

Total flotte industrielle 378 453 396 404 369 334 344

Pirogues artisanales 2195 2332 3000 2430 2431 2790 3890 Source : Direction des Etudes et de l’Aménagement des Ressources halieutiques.

En 2001, 223 navires étrangers ont déclaré une activité de pêche dans la ZEE mauritanienne (un peu plus de la moitié sont des navires de l�Union européenne). Ces bateaux étrangers sont soumis aux régimes des accords de pêche respectifs (licence libre ou affrètement). Les licences libres (dont la plupart des bateaux de l�UE) ne sont pas soumises à l�obligation de débarquement et de transbordement en rade. Parallèlement, la flottille artisanale a considérablement augmenté ces dernières années. La quasi-totalité des embarcations sont équipées de moteurs hors-bord (puissance inférieure à

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200 CV). La pirogue en bois de type saint-louisienne représente encore plus de la moitié du parc mais les embarcations en aluminium et en plastique sont de plus en plus utilisées. L�évaluation des débarquements de la pêche maritime artisanale est assez approximative. Les données sont très fluctuantes sans aucun doute pour des raisons économiques mais aussi en raison d�un suivi statistique inégal. La progression du secteur artisanal est cependant régulière. Il se substitue de plus en plus à la pêche industrielle pour l�approvisionnement des unités de congélation à terre. D�autre part, les artisans pêcheurs ciblent préférentiellement les espèces à forte valeur ajoutée dont le poulpe (3 000 tonnes en 1995), le mulet (1 600 tonnes en 1997), la courbine (faibles prises), la sardinelle (4 000 tonnes), le requin (2 500 à 3 500 tonnes) et la langouste verte (très en retrait par rapport aux années 1980 ; les captures des années ultérieures à 1993 ne dépassent pas quelques dizaines de tonnes). b. Exportations La quasi-totalité de la production mauritanienne est exportée, le plus souvent sans transformation. La consommation domestique est d�ailleurs faible ; elle est estimée à moins de 16 000 tonnes par an. En 2000, les exportations totales étaient de l�ordre de 210 000 tonnes (dont près des trois quarts pour les seuls pélagiques), pour une valeur d�environ 133 millions d�euros (dont presque la moitié pour les seuls céphalopodes). En volume, les exportations ont augmenté de 6,2% entre 1997 et 2000.

Sources : ONS et DEARH / Douanes Parmi les autres produits halieutiques exportés, on trouve : ! des crustacés : 781 tonnes exportées en 2000, pour une valeur de 3,1 millions d�euros ; ! des farines de poissons : 11 447 tonnes (4,1 millions d�euros) ; ! des huiles : 671 tonnes (180 000 �) ; ! des poissons salés séchés et des conserves : 7 441 tonnes (5,1 millions d�euros). L�Etat contrôle les opérations d�exportation des produits de la pêche via la SMCP (Société Mauritanienne de Commercialisation de Poisson) dont il détient encore 35% des parts. Les produits frais (exportés par voie aérienne), les poissons salés séchés et les poissons démersaux ayant subi une transformation échappent cependant aux prérogatives de la SMCP, laquelle se concentre principalement sur la commercialisation des céphalopodes

Evolution des exportations pour les principales espèces exportées (en tonnes)

0

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100000

150000

200000

1997 1998 1999 2000

céphalopodes démersaux pélagiques

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(70% des tonnages en 1998) et des poissons entiers congelés, destinés principalement aux marchés asiatique et européen. En 2001, les exportations de la SMCP ont dépassé 43 000 tonnes, pour une valeur totale de plus de 103 millions de dollars US. Près de 60% des produits exportés ont subi une congélation à terre, le restant étant congelé à bord. Les destinations sont l�Europe (66% du volume exporté par la SMCP en 2001), le Japon (26,5%) et quelques pays du continent africain (7,5%).

2.4.3. Transformation locale Le Ministère des Pêches et de l�Economie Maritime, autorité compétente pour le contrôle des obligations des producteurs, a renforcé sa vigilance pour l�exportation vers l�Europe. Le CNROP (dorénavant IMROP) est son outil technique et le DVIS (Département Valorisation et Inspection Sanitaire) est la structure d�exécution. Le contrôle des établissements et des produits de la pêche est assuré par le Laboratoire d�Inspection Sanitaire. En février 2000, sur la liste actualisée par Bruxelles, la Mauritanie comptait 51 usines agréées dont 25 à Nouakchott et 26 à Nouadhibou. Trois navires-usines étaient également agréés à des conditions similaires aux usines à terre. En fait, le MPEM recense et liste 62 installations à Nouadhibou et Nouakchott qui reçoivent les poissons débarqués par les glaciers et la pêche artisanale pour leur traitement, leur congélation et leur stockage ou pour leur conditionnement et leur expédition en produits frais. Les capacités déclarées pour les 62 entreprises listées et concernant le seul stockage installé à terre sont de 29 251 tonnes et la capacité de congélation totale atteint 1 232 tonnes par jour. Les plus importantes (COMACOP, MCP, SMEF) annoncent des capacités de stockage de respectivement 3 800, 3 500 et 3 000 tonnes et une capacité de congélation comprise entre 40 et 80 tonnes par jour. Les déclarations sont probablement optimistes (et certaines entreprises sont sans doute fermées) car la capacité opérationnelle peut être estimée à 600 tonnes par jour, et serait utilisée à moins de 20%. Quoi qu�il en soit, la valeur ajoutée des intervenants est généralement faible. Toutefois, certaines entreprises tentent d�améliorer la valorisation des produits de la mer. C�est le cas de MIP-Frigo qui bénéficie de l�appui du CDE. La société exploite une petite unité à Nouakchott (investissement : 2 millions d�euros ; capacité de congélation déclarée de 24 tonnes par jour et capacité de stockage de 800 tonnes), pour la transformation des produits de la pêche artisanale (poisson frais ou congelé, entier, vidé, étêté, éviscéré, fileté et transformé, cuisiné, conditionné). Elle travaille en partenariat avec le groupe SAROS (restauration collective) et avec le concours scientifique et technique de la société CREA (spécialisée en ingénierie agroalimentaire). Les dirigeants envisagent de réaliser une seconde unité plus importante à Nouadhibou.

2.4.4. Potentialités et contraintes L�absence d�une infrastructure adéquate constitue un handicap majeur pour les artisans pêcheurs, pour les navires de pêche industrielle et pour les usines à terre, sous-exploitées faute d�approvisionnements suffisants. ! Nouadhibou est le seul port de pêche capable d�accueillir des unités de pêche

industrielle. La ville est cependant isolée et mal desservie du point de vue du réseau routier et des dessertes aériennes si bien que la plupart des exportations sont nécessairement expédiées par la voie maritime.

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! Nouakchott ne dispose pas d�un véritable port de pêche ni pour la pêche artisanale ni

pour la pêche industrielle. Le port de l�amitié (port de commerce construit au cours des années 1980) reçoit les navires de commerce. Le wharf (ancien port), quoique utilisé ponctuellement par les chalutiers, n�est pas adapté.

Des aménagements portuaires sont à l�étude pour faciliter les débarquements de la pêche à Nouadhibou (évacuation des épaves) et probablement à Tanit (site à 65 km au nord de Nouakchott). Il est également envisagé de faciliter l�accostage des pirogues et autres embarcations de la pêche artisanale (réalisation de débarcadères et de dépôts de carburant) pour faciliter l�exploitation des campements et désenclaver les villages côtiers. Concernant les potentialités, les pays du nord offrent un débouché garanti pour des produits halieutiques de valeur ajoutée de plus en plus élevée. En revanche, les exigences sanitaires et les normes de qualité des produits seront de plus en plus contraignantes. La logistique, et notamment l�offre de fret pour le poisson frais, constitue également une contrainte même si l�Europe n�est finalement pas si loin (quelques heures en avion ; quelques jours en bateau). En ce qui concerne les produits démersaux, les mesures visant à geler voire réduire l�effort de pêche devraient contribuer à préserver la ressource. Cela conduira sans doute à dégager une meilleure visibilité pour l�avenir des industries à terre, ce qui est susceptible de favoriser la diversification des investissements pour une meilleure valorisation de certains produits (céphalopodes, poissons démersaux). Le créneau actuellement vierge de la transformation à terre des petits pélagiques est sans doute celui qui porte le plus de promesses. De même l�aquaculture, la pisciculture et l�élevage des poissons recèlent sans doute aussi quelques potentialités. L�exploitation des bivalves pour l�exportation vers l�Europe est pareillement un axe de développement concevable si la barrière sanitaire est levée. Pour l�heure, ces secteurs restent à défricher.

2.4.5. Besoins de partenariat Il existe sans doute encore des possibilités pour certaines pêcheries sous-exploitées pour des navires utilisant des techniques autres que le chalut (pélagiques, crabe, praire, thon, merlu). De même, les services de maintenance, de réparation ou de construction navale sont un secteur où les besoins de partenariat technique et financier sont importants. Par ailleurs, la transformation des produits de la pêche est insuffisamment diversifiée et reste toujours en deçà des possibilités offertes, notamment pour les poissons salés et séchés, le poulpe battu, le blanc de seiche, les filets de calmar, les conserves, le surimi, les filets de poissons à écailles, la poutargue, les queues de langouste, etc. Outre l�apport de capitaux, les besoins sont aussi de nature technique (maîtrise des technologies, qualité des produits) et commerciaux (bonne connaissance des marchés européens et autres débouchés internationaux). Enfin, la mise aux normes sanitaires des établissements existants et des produits de la pêche suscite sans aucun doute un besoin de partenaires à tous niveaux : pour l�apport de capitaux complémentaires, la maîtrise de techniques de plus en plus sophistiquées et de procédures de plus en plus contraignantes, une meilleure connaissance des débouchés et des exigences internationales aux points de vue sanitaire et qualité des produits.

Page 20: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUESThubrural.org/IMG/pdf/agroind-mauritania.pdf2000 13 123 14 915 1 690 1 070 30 798 1 519 629 163 192 2 503 Source : Stratégie agroalimentaire

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SOFRECO -20-

3. Personnes rencontrées Nom Fonction Contact M. Hervé Portal Directeur Technique FAMO Tél. :+222 25.32.39/

+222 525.57.14 M. Francis Duprat Conseiller Commissaire à la Sécurité

Alimentaire (UE) SOFRECO Tél. :+33 1 41 27 95 95

M. Oumar Fall Directeur Général CIMDET (Centre d'Information Mauritanien pour le développement Economique et Technique)

Tél.:+222 525.87.38

M. Hamoud Etheimine Secrétaire Général de la Fédération des Industries et des Mines à la CGEM (Confédération Générales des Employeurs de Mauritanie)

Tél.:+222 525.39.74 Cell:+222 630.26.50

M. Ahmed Hamza Directeur Général FAMO-Mauritanie - Trésorier CGEM (Confédération Générale des Employeurs de Mauritanie)

M. Elhassen Ould Boukhreiss

Directeur Adjoint des financements - Coordinateur de la Cellule Européenne

Tél :+222 525.67.41

M. Eric Debeck Directeur Technique GMM Grands Moulins de Mauritanie Tél :+222 29.42.83

M. Abdou Maham Commerce Général M. Ba Kalidou Chef du Département de la Coordination

Statistique Tél.:+222 25.30.70

M. Haye Ould Didi Directeur MIP Frigo (transformation produit de la pêche, partenaire groupe SAROS - France)

Tél : +222 525.68.47 Cell:+222 630.50.78

M. Benoit Dehaeze Assistance périodique du CREA (Centre de Recherche et d'Etudes pour l'Alimentation)

Tél.: + 33 1.40.44.73 72

M. Kelly Oumar Sada Directeur de la Promotion de l'Investissement Privé (Guichet Unique) - Ministère des Affaires Economiques et du Développement

Tel +222 529.04.35 Cell.+222 641.18.62

M. Wague Ousmane Chef de Service Etudes et Promotion Industrielles Ministère de l'Industrie

M. Mohamed Salem Ould Mamoune

Directeur de l'Industrie - Ministère de l'Industrie

Tél. :+222 525.72.66 poste 440 Home : +222 525 83.28

Mme Nancy Abeid Arahamane

Directrice laiterie TIVISKI

Ahmed Ould Hamoud Directeur Général MPA (Mauritanienne de Pâtes Alimentaires)

Tél. : +222 525.98.45

M. Camara Abdoul Aziz

Chef division des coopératives à la DRFV Direction Recherche Formation et Vulgarisation

Dr. Saleh Ould Sidi Mohamed

Chef Service des Industries Agro-Alimentaires et de la Transformation - Direction de l'Elevage et de l'Agriculture

Page 21: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUESThubrural.org/IMG/pdf/agroind-mauritania.pdf2000 13 123 14 915 1 690 1 070 30 798 1 519 629 163 192 2 503 Source : Stratégie agroalimentaire

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SOFRECO -21-

Dr. Lemrabott Mekhalle

Chef du Service Santé Animale à la Direction de l'Elevage et de l'Agriculture (DEA)

M. Djimé Diagana Secrétaire Général - Ministère des Pêches et de l'Economie Maritime

Tél.+222 525.99.70 +222 525.46.07

M. Baba Ould Sidina Statistiques Agricoles Dr. Saleh Ould Sidi Mohamed

Statistiques de l'Elevage

M. Boudah Ould Sidi Statistiques de la Pêche M. Sidi Ould Ahmed Société de Conditionnement des Dattes

(SCD - ATAR)

Med Fadel O/ Cheikh Youba

Consultant SGTC, projets Avicole, UAB et Cuirs et Peaux

Tél.: +222 525.14.83 Cell.+222 641.92.31

M. Jacques Causse Conseiller Commercial - Services d'Expansion Economique - Ambassade de France en Mauritanie

Tél.:+222 525.22.31

M. Ball Ould Mohamed Vall

Directeur Général SGTC (Société Générale de Transit et de Consignation)

Tél.:+222 525.90.67 Cell.+222 641.21.28

Dr. Saleh Ould Sidi Mohamed

Chef Service des Industries AgroAlimentaires et de la Transformation - Direction de l'Elevage et de l'Agriculture

M. Mario Carvajal Attaché Pêche Délégation de la Commission Européenne

Tél.:+222 525.27.24

M. Mohamed Ould Brahim

Directeur Département Agricole - Groupe AON (Abdallahi Ould Nouygued - superviseur / responsable société SOMAGIR

Tél.:+222 525.11.83 Cell:+222 645.45.18

M. Mohamed Cherif DG division agro-alimentaire groupe MAOA (Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi)

Tél.:+222 525.50.04

M. Jc Ballouhey PDG Ballouhey International France - Interim Bastien Ballouhey DG GMM (Grands Moulins de Mauritanie)

Cell:+222 630.34.23

M. Med Hmayen Bouamatou

Président GBM (Générale de Banque de Mauritanie) - Président CGEM (Confédération Générale des Employeurs de Mauritanie)

Tél.:+222 525.20.00 Cell:+222 632.00.48