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CHAMBRE CONSULAIRE REGIONALE - UEMOA MAI 2020 BÉNIN BURKINA FASO CÔTE D'IVOIRE GUINÉE BISSAU MALI NIGER SÉNÉGAL TOGO

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  • CHAMBRE CONSULAIREREGIONALE - UEMOA

    MAI 2020

    BÉNINBURKINA FASOCÔTE D'IVOIREGUINÉE BISSAUMALINIGERSÉNÉGALTOGO

  • ©CCR-UEMOAMai 2020

  • Le 26 mars dernier, le Président de la CCR-UEMOA a invité, par courriel,l’Administration de ladite institution à prendre les dispositions urgenteset idoines pour effectuer un sondage des effets avérés et latents de laCovid-19 sur le secteur privé de l’UEMOA. Soulignant le fait que depuisle début de la pandémie du Coronavirus, des décisions étaient prisessur les plans national, régional et international pour contrer la propaga-tion de la maladie, il était d’une certitude que les effets induits desditesdécisions tout comme, les incertitudes sur l’issue de la crise avaient unimpact certain sur le secteur privé de l’union.

    De ce fait, le sondage à conduire, exclusivement avec l’expertise internede la CCR-UEMOA auprès des organisations et acteurs du secteurprivé, devrait avoir un objectif simple : faire un état des lieux des consé-quences économiques de la crise et recueillir des informations sur laperception des enquêtés des mesures d’accompagnement prises danschaque pays.

    Ce rapport est le résultat de cette démarche. C’est le lieu de remerciertoutes les personnes et organisations qui ont participé à cette enquêtepar leurs réponses et suggestions. Les résultats et recommandationscontenus dans ce rapport sont, en majorité, le fruit de leur retour d’ex-périences sur le terrain.

    Cependant, il convient de le souligner, la crise n’est pas encore termi-née, il est donc à noter que ce rapport ne fait pas un point exhaustif del’ensemble des situations d’impact induites à date. Les recommanda-tions formulées ont été élaborées sur la base des constats du moment.Les situations ont certainement évolué et continueront de l’être au regardsoit, de la maladie (sa maîtrise ou non dans l’espace et dans le temps)soit, de l’efficacité des mesures prises. Il persiste encore de nombreusesincertitudes que les espoirs d’un nouveau vaccin et la grande capacitéd’anticipation des acteurs économiques et gouvernants peuvent contri-buer à mitiger.

    L’espoir d’une renaissance économique reste fort et, la chance de saisirde nouvelles opportunités l’est tout autant. C’est pourquoi, parallèlementaux actions d’urgence conduites sur le terrain, cette étude voudrait invi-ter les décideurs, dans le cadre de la gestion des effets de la crise, àavoir une vision à la fois globale et prospective pour engager, au seinde l’Union, des réflexions sur des plans de relance économique postCovid-19.

  • SOMMAIRE

  • RAPPORT COVID-19 5

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    SOMMAIRE..............................................................................................................................................5

    LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................7

    LISTE DES FIGURES ...............................................................................................................................7

    INTRODUCTION......................................................................................................................................8

    METHODOLOGIE DE L’ENQUETE........................................................................................................10

    2.1. Les mesures de lutte contre le COVID-19 prises dans les Etats membres ...........................15

    2.2. Rappel des mesures de lutte prises par les organisations professionnelleset les entreprises de l’Union ..........................................................................................................17

    3.1. Les effets induits de la crise du COVID-19 dans le secteur des Services.............................21

    3.2. Les effets induits de la crise du COVID-19 dans le secteur du Commerce ..........................24

    3.3. Les effets induits de la crise du COVID-19 dans le secteur de l’Industrie.............................27

    3.4. Les effets induits de la crise du COVID-19 dans le secteur de l’Artisanat ............................30

    3.5. Les effets induits de la crise du COVID-19 dans le secteur de l’Agriculture .........................30

    5.1. Recommandations du Secteur privé de l’Union à l’endroit des Etats membres :..................38

    5.2. Recommandations du Secteur privé de l’Union à l’endroit de laCommission de l’UEMOA ..............................................................................................................40

    5.3. Recommandations du Secteur privé de l’Union à l’endroit de la ChambreConsulaire Régionale de l’UEMOA................................................................................................41

    CONCLUSION.......................................................................................................................................42

    BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................43

  • TABLEAUX& FIGURES

  • IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    RAPPORT COVID-19 7

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1: Situation du COVID-19 dans les Etats membres à la date du 10/05/2020 ............................8Tableau 2: Tableau récapitulatif des réponses par Organisation et par pays.......................................11Tableau 3: Coût global des plans de riposte par pays et par domaine (en milliards de FCFA)............15Tableau 4: Situation des mesures prises par les Etats membres ..........................................................16

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1: Taux de réponse par type d’organisation membre de la CCR-UEMOA.................................10Figure 2: Taux de réponse par pays membre de l’UEMOA...................................................................11Figure 3: Secteurs d’activités les plus impactés par la crise .................................................................20Figure 4: Les activités les plus impactées dans le secteur des services ..............................................21Figure 5: Proportion de la baisse estimée du chiffre d’affaires dans le secteur des services...............22Figure 6: Baisse estimée de la trésorerie dans le secteur des services................................................22Figure 7: Proportion de la baisse estimée de l’emploi dans le secteur des services ............................23Figure 8: Décision d’investissements par type d’activité dans le secteur des services ........................24Figure 9 : Les activités les plus impactées dans le secteur du Commerce...........................................25Figure 10: Proportion de la baisse estimée du chiffre d’affaires dans le secteur du Commerce..........25Figure 11: Baisse estimée de la trésorerie dans le secteur du Commerce ...........................................26Figure 12: Proportion de la baisse estimée de l’emploi dans le secteur du Commerce .......................26Figure 13: Décision d’investissements par type d’activités dans le secteur du Commerce..................27Figure 14: Les activités les plus impactées dans le secteur de l’Industrie............................................28Figure 15: Proportion de la baisse estimée du chiffre d’affaires dans le secteur de l’Industrie ............28Figure 16: Proportion de la baisse estimée de l’emploi dans le secteur de l’Industrie..........................29Figure 17: Principales difficultés rencontrées par les entreprises suite aux différentes mesures .........32Figure 18: Satisfaction des entreprises et des organisations vis à vis des mesures prisespar les Etats et les Institutions sous régionales (BCEAO, BOAD, CREPMF) .........................................33Figure 19: Justification de l’insatisfaction des mesures prises ..............................................................34Figure 20: Justification de la satisfaction des mesures prises...............................................................35Figure 21: Délai estimé d’un « retour à la normale » de l’activité économique .....................................35Figure 22: Justification des craintes à la reprise des activités post COVID-19 .....................................36Figure 23: Impacts des différentes mesures sur l’activité économique communautaire.......................36

  • La maladie à coronavirus (COVID-19) qui a été déclarée dans la ville de Wuhan en Chine à fin décembre2019 s’est vite propagée dans plusieurs pays du monde. Elle a eu et continuera d’avoir des répercussionssanitaires, économiques et financières sans précédent à l’échelle mondiale et singulièrement dans l’espaceUEMOA. En effet, le COVID-19 a été décrété comme une pandémie le 11 mars 2020 par l’OrganisationMondiale de la Santé (OMS) et à ce jour, tous les Etats membres de la zone UEMOA en sont touchés avecle plus de cas observés en Côte d’Ivoire et au Sénégal, enregistrant respectivement 1667 et 1709 cas à ladate du 10 mai 2020.

    Source : CEDEAO

    Pour faire face à cette pandémie, endiguer sa propagation et limiter ses effets sanitaires, sociaux et écono-miques qui impactent négativement tant la vie des populations que l’activité des entreprises avec son corol-laire de conséquences sur le chiffre d’affaires, la trésorerie, la production, l’emploi, les faillites d’entreprisesetc., l’ensemble des pays de l’Union, ont pris des mesures d’urgence.

    En vue de contribuer à la réflexion sur la gestion des effets de la pandémie du COVID-19 sur les entrepriseset l’économie de la sous-région, la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA (CCR-UEMOA), a procédéà une collecte de données auprès de ses structures membres à savoir les Chambres de Commerce et d’In-dustrie, les Organisations Patronales, les Chambres d’Agriculture, les Chambres des Métiers, les Associa-tions d’Importateurs/Exportateurs, les Associations Professionnelles des Banques et EtablissementsFinanciers, etc. Cette collecte visait à recueillir leur perception de la gestion des effets de la crise sur le

    8 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    PAYS DE L'UEMOA Bénin Burkina

    Faso Côte d'Ivoire

    Guinée Bissau

    Mali Niger Sénégal Togo Total

    Nombre de cas déclarés 319 751 1700 726 704 821 1709 174 6904

    Nombre de guérisons 62 577 794 26 351 624 650 89 3173

    Nombre de décès 2 49 21 3 38 46 19 11 189

    Nombre de cas actifs 255 125 885 697 315 315 1040 74 3706

  • secteur privé à court et moyen termes, les orientations ou mesures à prendre pour limiter ses conséquenceset pour relancer l’activité économique dans l’Union.

    L’objectif général de cette étude est d’évaluer de manière préliminaire les conséquences économiques etfinancières du COVID-19 sur les entreprises de l’UEMOA, identifier les secteurs les plus durement touchés,les besoins et les attentes des chefs d’entreprises pour une relance de leurs activités économiques et uneatténuation des conséquences de cette crise. De manière opérationnelle, l’étude vise à contribuer à laréflexion sur les actions concrètes à mettre en œuvre au profit des entreprises par les Etats, la Commissionde l’UEMOA et la CCR-UEMOA en vue d’une relance de l’activité économique plus inclusive et mieuxadaptée.

    De manière spécifique, il s’agit de :

    • recueillir la perception des acteurs économiques, notamment les chefs d’entreprises et leursorganisations sectorielles ou patronales, sur les impacts réels ou potentiels de la crise duCOVID-19, notamment, les difficultés qu’elles traversent et leurs besoins en vue de proposerune meilleure offre d'accompagnement pendant et après la sortie de crise ;

    • identifier les secteurs d’activités les plus touchés par la crise et les mesures d’accompagne-ment prises pour renforcer leur résilience ;

    • identifier les mesures d’accompagnement urgentes de relance des économies et des entre-prises, à envisager au niveau des Etats membres, de la Commission de l’UEMOA et de laCCR-UEMOA pour leur permettre de faire face à cette crise sans précédent et limiter leseffets néfastes de la pandémie du COVID-19 sur l’économie communautaire ;

    • faire des propositions concrètes aux Organes de l’Union, aux Etats membres et aux organi-sations du secteur privé sous-régionale.

    Le principal résultat attendu est de disposer d’un document de base dont les conclusions contribueront àenrichir les réflexions menées (ou à mener) tant à l’échelle nationale que régionale visant à un meilleuraccompagnement du secteur privé face aux différentes préoccupations relayées par les organisations ausein de l’UEMOA.

    RAPPORT COVID-19 9

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • La méthodologie de l’étude a consisté dans une première phase à faire une revue documentaire sur lapandémie du COVID-19, ses effets et ses impacts sur les économies et les entreprises à partir de travauxen cours, une revue de presses en ligne, etc. Cette étape aura permis de s’accorder sur les objectifs etles résultats qui peuvent être attendus de l’étude et d’identifier les variables les plus pertinentes à intégrerdans les outils de collecte.

    Dans une seconde phase, il s’est agi d’adresser à l’ensemble des cinquante-six (56) organisations d’en-treprises membres de la CCR-UEMOA, soit sept (07) organisations par pays, un questionnaire de cinq(05) pages pour recueillir leurs avis et ceux de leurs membres. Le questionnaire a été élaboré avec lemaximum de réponses déjà codifiées de sorte à limiter les réponses ouvertes qui sont certes, souventplus riches en information et donnant plus de liberté à l’enquêtée, mais qui nécessitent des traitementsplus fastidieux et souvent, conduisent à des taux de réponses faibles voire superficielles et/ou inexploi-tables.

    La conception du questionnaire s’est faite en tenant compte des objectifs de l’étude. Le questionnaireest ainsi circonscrit car il ne permet de capter que les variables entrant dans le cadre de l’étude. Ilregroupe toutes les variables en trois (03) sections de façon homogène. Ce sont :

    – Section A : identification de l’organisation ;

    – Section B : les difficultés rencontrées par les organisations et les entreprises et, leurs impacts éco-nomiques ;

    – Section C : les mesures d’accompagnement souhaitées par les organisations et les PME ou recom-mandations formulées à l’attention des gouvernements des Etats membres, de la Commission del’UEMOA et de la CCR-UEMOA.

    Initialement prévue pour durer deux (02) semaines à partir du 02 avril 2020, la collecte a été prolongée àdeux reprises jusqu’au 30 avril 2020 après plusieurs relances des organisations membres par mail et parWhatsApp.

    Un masque de saisie a été élaboré sous EPIDATA et a permis de saisir les quarante–sept (47) question-naires réponses transmis par les organisations professionnelles d’entreprises. La base de données récu-pérée en Excel, version 2016 a été apurée et l’ensemble des traitements statistiques et des graphiquesont été effectués sous cette application de la suite Microsoft. Les analyses statistiques sont essentielle-ment descriptives et bi-variées des réponses fournies par les organisations. Le taux de réponse par paysmembre de l’UEMOA se présente comme suit :

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    10 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    RAPPORT COVID-19 11

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    PAYS DE L'UEMOA

    Benin Burkina Faso

    Côte d'ivoire

    Guinée Bissau Mali Niger Sénégal Togo Total

    Chambres de Commerce et d’Industrie 1 1 1 1 1 1 4 1 11 Chambre des Métiers et de l'Artisanat 1 1 1 1 1 5 Chambres d'Agriculture 1 1 1 1 1 1 1 1 8 Associations d'importateurs/Exportateurs 1 1 1 1 4 Associations Professionnelles des Banques et Etablissements Financiers 1 1 1 1 1 1 6 Conseil National du Patronat 1 1 1 1 1 1 1 1 8 Associations Patronales des Industriels 1 1 1 1 1 5 Total 3 7 4 7 7 7 7 5 47 E ectif attendu 7 7 7 7 7 7 7 7 56 Taux de réponse Pays 43% 100% 57% 100% 100% 100% 100% 71% 84%

    Organisations membres de la CCR

  • Débutée en Chine en fin d’année 2019, la pandémie du COVID ébranle tous les fondamentaux macroset micro-économiques et bouleverse toutes les estimations de croissance économique. C’est ainsi quetoutes les économies du monde s’accordent à revoir à la baisse leurs indicateurs pour l’année 2020.Selon le FMI, l'économie mondiale devrait se contracter de 3 % en 2020 par rapport à 2019 (-3,0% en2020 contre +3,3% initialement prévu en janvier 2020). Ces prévisions sont susceptibles de connaitreune amélioration ou une dégradation en fonction de l’évolution de la pandémie.

    La principale cause de cet écroulement de l’économie mondiale est la chute de la consommation desménages en raison des mesures de confinement et de fermetures des frontières adoptées pour contenirla propagation de la maladie, la baisse des investissements notamment dans le BTP avec l’arrêt de nom-breux chantiers. Aussi la baisse de la production au niveau des entreprises par le fait de la pénurie demain d’œuvre liée aux mesures de confinement du personnel, de modification des horaires de travail, dedistanciation sociale et la disponibilité de la matière première aura des effets sur les prix des produits etl’inflation.

    En Europe, depuis le début de l’année, les prévisions sur la croissance économique et le commerceinternational ont été revues à la baisse par l’OCDE et le risque d’une récession est de plus en plus fort.L’économie devrait se contracter encore davantage (– 7,7 % en 2020 et + 6,3 % en 2021). Les pays déve-loppés de ce continent comme la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie devrait connaitre un recul deleur PIB respectivement de 8%, 7%, 8% et 9,1%. L’économie européenne devra s’attendre à vivre unerécession économique en 2020.

    Aux États-Unis, pays le plus touché au monde en nombres de cas positifs au COVID-19 et de décès lesplus élevés au monde, la pandémie du COVID-19 aura mis un terme à dix ans de croissance économiqueininterrompue. Le PIB devrait connaitre une baisse pour 6,3% en 2020.

    En Chine, alors que l’on s’attendait à une croissance économique de près de 5 % pour l’année 2020,l’épidémie du COVID-19 semble présager une baisse du PIB chinois à 0,8 %. La croissance économiqueest marquée par un recul de 6,8% au premier trimestre. La production industrielle a plongé de 13,5 %sur les mois de janvier et février 2020, par rapport à la même période de l’année 2019.

    En Afrique subsaharienne, l’activité économique est pénalisée par le resserrement des conditions finan-cières mondiales, la fuite des capitaux et la chute des prix des matières premières. La croissance éco-nomique devrait ainsi passer de 2,4% en 2019 à une fourchette de -2,1% à -5,1% en 2020 selon uneétude1 du groupe de la Banque Mondiale. Ainsi, la chute de la croissance pourrait atteindre jusqu’à 7points de pourcentage dans les pays exportateurs de pétrole et jusqu’à 8 points de pourcentage dansles pays exportateurs de métaux, et modéré dans les pays ne disposant pas de grandes ressources natu-relles.

    Dans l’UEMOA, selon les estimations de la Commission de l’UEMOA, la croissance économique del’Union devrait chuter de près de la moitié pour l’année 2020. En effet, la croissance économique devraits’établir à 2,7% pour une prévision initiale de 6,6% car les mesures prises entraineront un ralentissementde l’activité économique, avec des conséquences sur l’activité des entreprises et par conséquent sur lesrecettes fiscales des Etats. Aussi, un impact non négligeable de la pandémie est l’effet induit sur le coursde certaines matières premières telles que le pétrole, l’or, le coton, le café et le cacao, etc. Avec lesmesures de confinement, les pays producteurs de pétrole assistent à une chute vertigineuse du coursdu baril du pétrole toute chose qui impacteront le niveau des recettes budgétaires des Etats et les activitésdes entreprises dans le secteur. L’or n’est pas en reste même si sa baisse reste modérée pour l’instant.Aussi, l’arrêt des usines de transformation de coton dans les pays importateurs entraine une chute ducours du coton.

    En outre, l’inflation pourrait connaitre une hausse dans les mois à venir du fait de la rareté de certainsbiens liés aux mesures de fermetures de frontières, aux difficultés de production, aux renchérissementsde certains frais d’importations etc. Ainsi le taux d’inflation devrait s’établir dans l’UEMOA à 2,5% au lieude 1,1% initialement prévu. Enfin la morosité de l’activité économique observée dans l’ensemble despays de l’Union impactera davantage les échanges intracommunautaires.

    1 Africa’s pulse, groupe de la banque mondiale, évaluation de l’impact économique du covid-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne, avril 2020 | volume 21

    RAPPORT COVID-19 13

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Face à la pandémie de la maladie à coronavirus, les Gouvernements des différents Etats membres ontpris des mesures socio-économiques visant à atténuer les impacts de la maladie et limiter sa propagation,notamment à soulager la trésorerie et/ou les comptes d’exploitation des agents économiques privés dessecteurs formel et informel.

    D’un coût global estimé à 5 284,93 milliards de FCFA, ces mesures peuvent être regroupées en mesuressociales d’aides aux ménages et aux entreprises (Fonds de solidarités/Soutien, paiements de facturesd’électricité, eau, loyers, etc.), mesures d’accompagnement des entreprises et mesures fiscales et doua-nières pour les entreprises. Les mesures d’accompagnement des entreprises avaient pour but essentielde maintenir l’activité économique, soulager la trésorerie des entreprises et préserver l’emploi et l’outilde travail notamment la capacité de production.

    Source : Commission de l’UEMOA

    Outre ces différentes mesures prises par les Etats, les institutions sous régionales telles que la BanqueCentrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque Ouest Africaine de Développement(BOAD), le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) ont d’une partfait des propositions de mesures pour assurer un niveau adéquat de liquidités dans les économies, modé-rer le coût du crédit, soutenir le secteur privé, atténuer l’impact de la crise sur les couches vulnérablesde la population et éviter une récession. D’autre part, elles ont pu allouer des prêts concessionnels d’unmontant de 120 milliards, soit 15 milliards par Etat membre, pour le financement des mesures d’urgenceliées à la pandémie.

    RAPPORT COVID-19 15

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Sanitaire Social Relance économique Total Bénin 213,46 50 40 303,46 Burkina Faso 177,85 76,08 140,17 394,1 Côte d'Ivoire 95,88 349,54 1351,45 1796,87 Guinée-Bissau - - - - Mali 57,1 130,7 349,65 537,45 Niger 167,32 300,3 385,4 853,02 Sénégal 96,33 50 853,7 1000,03 Togo 110 110 180 400 Total 917,94 1066,62 3300,37 5284,93

  • 16 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Bénin Burkina Faso

    Cote d’Ivoire

    Guinée-Bissau

    Mali Niger Togo Sénégal

    Mesures barrières à la propagation de la pandémie du COVID-19 Intensi cation des campagnes de sensibilisation

    Etat d’urgence sanitaire

    Fermeture des frontières

    Bouclage/Con nement des villes avec des cas détectés de coronavirus

    Instauration d’un couvre-feu

    Mise en quarantaine/Auto-con nement des voyageurs, des cas suspects, des contacts des malades dans les centres réquisitionnés par l’Etat, personnes testées positives et nécessitant pas une hospitalisation

    Renforcement du contrôle sanitaire aux di érentes frontières

    Fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une période déterminée et renouvelable

    Fermeture des lieux de culte

    Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes

    Réaménagement des horaires de travail (Journée continue)

    Gratuité totale du diagnostic et de la prise en charge de tous les cas suspects et con rmés de Covid-19

    Fermetures des lieux de rassemblement notamment les bars, maquis, restaurants et boîtes de nuit

    Imposition du port du masque

    Arrêt du transport en commun

    Fermeture des marchés

    Con nement des populations

    Mesures sociales Exonération du paiement de factures d’eau et électricité pour les tranches sociales

    Mise en place d’un programme de résilience économique et sociale

    Distribution de denrées alimentaires aux populations vulnérables

    Remise de peine de prisonniers

    Mesures scales, douanières et nancières pour accompagner le secteur privé Exonérations/report ou allégements scaux temporaires (di éré de paiement de taxes et impôts, de charges scales et sociales)

    Rééchelonnement des crédits bancaires

    Subventions aux loyers et report de factures de loyer

    Report des droits et taxes de douane à l’importation

    Remise d’impôt direct, de TVA et remboursement accéléré des crédits de TVA

    Suspension des contrôles scaux

    Aides nancières (baisse des taux d’intérêt, crédits garantis, ...)

    Mesures d’accompagnement des entreprises Exonération de droits et taxes à l’importation sur les équipements de protection, de sécurités et les produits pharmaceutiques entrant dans le cadre de la lutte contre le Covid-19

    Annulation des pénalités de retards dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics avec l’Etat

    Instauration d’un fonds de Soutien/Solidarité/Relance des entreprises en di cultés

    Paiement de la dette intérieure

    Réaménagement du paiement des frais de magasinage en douane

    Suspension des pénalités et la facturation des surestaries

  • Dès l’apparition des premiers cas de COVID-19 dans l’UEMOA, certaines entreprises ou organisationsse sont préparées à une résilience face aux conséquences économiques que la pandémie pourrait entrai-ner. En effet, les premières actions menées par celles-ci ont porté sur la sensibilisation de leurs membressur les mesures barrières et d’hygiènes à développer au sein de leurs entreprises et organisations pourcontinuer à assurer le fonctionnement de celles-ci. Elles ont aussi animé des sessions de partage d’infor-mations sur les meilleurs attitudes et comportements à tenir dans les entreprises pour assurer la surviede celles-ci.

    C’est ainsi que dès l’apparition des premiers cas dans les différents Etats membres, le secteur privé, àtravers les Chambres de Commerce et d’Industrie et les organisations professionnelles, a réagi sponta-nément en adoptant les mesures suivantes :

    – la mise en place de comité interne d’écoute et de veille ;– la sensibilisation du personnel sur les mesures d’hygiènes et de protection pour assurer

    la continuité des services, la production, les emplois et permettre à l’économie d’êtreplus résiliente ;

    – la sensibilisation du personnel sur les mesures barrières et les mesures d’hygiènes pré-conisées par l’OMS ;

    – l’acquisition et la distribution de kits de protection (masques de protection, gels hydro-alcooliques et dispositifs de lave-mains) ;

    – l’édition de bulletin d’information pour sensibiliser les populations et les opérateurs éco-nomiques sur la maladie ;

    – le confinement total ou partiel du personnel du secteur privé ;– l’élaboration et la proposition de notes sur les mesures fiscales, douanières, sociales et

    économiques pour accompagner les entreprises pour une sortie de crise ;– l’organisation de visites aux entreprises sinistrées par certaines chambres consulaires ;– les enquêtes et études menées au niveau des entreprises dans certains pays pour

    apprécier l’impact de la crise sur leurs activités ;– la tenue de réunions de concertations entre le secteur privé et les autorités politiques

    pour trouver une solution à la crise ;– la participation dans les Comités de Gestion et de Fonds nationaux dédiés à la crise du

    Covid-19 ;– etc.

    RAPPORT COVID-19 17

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Outre ces mesures, le secteur privé de la sous-région s’est impliqué directement sur le terrain dans lalutte contre le COVID-19 et la gestion de ses effets sociaux induits en accompagnant les efforts des Etatspar des dons en nature (don de kits de gel, de masques et d’appareils pour les populations et le personnelsoignant) et en numéraire par la collecte de fonds pour appuyer les Comités nationaux de Gestion duCOVID-19.

    Les entreprises ont, en plus des mesures édictées plus haut, procédé à :

    – la sensibilisation du personnel, des clients et fournisseurs sur les gestes barrières à la propagation du COVID-19 ;

    – un renforcement des dotations de protection pour le personnel ;– la réorganisation du travail (rotation d’effectifs, système de télétravail, modification des

    horaires de travail ; congés partiels etc.) en tenant compte des contraintes fixées par les Etats ;

    – des négociations avec les institutions bancaires pour le rééchelonnement des crédits des entreprises.

    18 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Maintenir la distance sociale

    Évitez de toucher les yeux, le nez et

    la bouche

    Mesuresde protection

    contre lecoronavirus

    Lavez-vous les mains

    fréquemment

    Pratiquer l'hygiène respiratoire

    Si vous avez des symptômes, consultez un

    médecin au plus vite

  • L’analyse des effets du COVID-19 sur les secteurs d’activités permet d’observer que les conséquenceséconomiques et financières du COVID-19 ont été de plusieurs ordres et variaient significativement selonl’activité. En effet, au regard de son caractère inédit, singulier et planétaire, la crise du COVID-19 aéprouvé durement les entreprises la quasi-totalité des secteurs économiques et leurs organisations pro-fessionnelles. C’est ainsi que, selon les organisations professionnelles d’entreprises, tous les secteursont été impactés, d’une manière ou d’une autre dans des proportions différentes. Selon ces organisations,le secteur des Services semble être celui où l’impact négatif de la crise du COVID-19 est le plus importantde l’avis de 87% d’entre elles. Ce secteur est suivi respectivement par le Commerce, l’industrie, l’arti-sanat et l’agriculture dans les proportions d’avis de 71%, 62%, 56% et 48%.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    20 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Quant à l’emploi, il a connu une baisse d’ensem-ble de l’ordre de 25% selon les organisations pro-fessionnelles d’entreprises. Cette baisse, si ellesemble faible dans l’ensemble par rapport auxeffets attendus du COVID-19, s’expliquerait parles contraintes en matière de licenciement, lesentiment de confiance des entreprises à unereprise prochaine rapide des activités, le choixd’éviter les coûts de rotation et ceux liés à d’éven-tuels nouveaux recrutements.

  • Si le secteur des services est ressorti comme celui qui subit le plus les effets de lacrise, cela est dû à l’arrêt quasi-totale des activités de tourisme (100%), d’hôtel-lerie (95%), de restauration (95%), d’agence de voyage (95%). Ces quatre sec-teurs subissent les effets des fermetures des frontières et des confinements desvilles présentant des cas positifs.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Si la fermeture des frontières n’a pas affecté le fret, il ressort toutefois que le secteur des transports depersonnes (aérien, routier et ferroviaire) est très impacté de l’avis de 70% des organisations parce quele transport de personnes (aérien et terrestre) a été stoppé dans la plupart des pays.

    L’arrêt des cours dans les établissements d’enseignements perturbe le bon déroulement de l’année sco-laire et expose les promoteurs des établissements privés à des charges imprévues. De ce fait, ce secteurest impacté à près de 60%.

    Le secteur financier n’est pas en marge des effets négatifs de la crise du COVID-19. En effet, il subit lesdifficultés de remboursement des clients, la baisse des demandes de crédit due à l’incertitude liée à lamaladie etc.

    RAPPORT COVID-19 21

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Pour les entreprises du secteur des Services, le chiffre d’affaires devrait connaitre une baisse de plus dela moitié dans les différents secteurs d’activités si la pandémie perdurait jusqu’en fin juin 2020. En effet,dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie, des agences de voyage, du transport et de l’enseignement,des arts et spectacles, le chiffre d’affaires devrait baisser de plus de 50% de l’avis respectif de 69%,55%, 52%, 57%, des acteurs interrogés. Dans le secteur de la restauration, le chiffre d’affaires sera mar-qué par une baisse de 25% à 50% pour 58% des acteurs interrogés et dans le secteur financier, la baissedevrait être de l’ordre de moins de 25%.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Le niveau de la trésorerie est ressorti en baisse chez toutes les entreprises du secteur des services.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    22 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

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  • En ce qui concerne l’emploi, il faut noter le grand effort fournit par les entreprises pour maintenir lesemplois. En effet, dans le secteur des services, la plupart des emplois ont été maintenus. Les secteursd’activités qui ont procédé à des suppressions d’emplois l’ont fait en général dans une proportion demoins de 25% (Tourisme, Enseignement, Transport, Restauration, Hôtellerie). Il s’agit pour la plupart decontractuels et de personnels non essentiels.

    Toutefois certains secteurs comme l’hôtellerie, les agences de voyage et de tourismes, l’enseignementetc. ont dû recourir à des chômages partiels/chômages techniques pour certaines catégories d’employésen réduisant leur effectif salarié dans les proportions de 25% à 50%.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    RAPPORT COVID-19 23

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Les infirmières sont nos héros ! Merci aux courageux soins de santé quitravaillent dans les hôpitaux et qui combattent ensemble contre le virus

  • Une des principales conséquences de la crise du COVID-19 sur le secteur des services est l’annulationvoire le report des principaux investissements initialement prévus par les entreprises. La situation d’in-certitudes créée par la pandémie n’encouragerait pas ces dernières à poursuivre certains projets en2020. En effet, dans l’enseignement, 100% des acteurs préfèreraient reporter leurs investissements. Il enest de même dans l’hôtellerie et la restauration respectivement pour 80% et 82% d’entre eux. Toutefoisles acteurs du Tourisme, de la Culture, du transport préfèrent annuler les investissements prévus en 2020respectivement dans les proportions de 70%, 47% et 30%.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Dans le Commerce, les maillons les plus touchés par la pandémie du COVID-19 concernent le secteurinformel notamment celui de la vente des produits frais, le commerce de détail, le commerce de demi-gros, les exportations et les importations dans les proportions respectives de 96%, 84%, 77%, 43% et40%. Ces maillons subissent les effets d’une baisse de l’offre et de la demande du fait de l’arrêt ou duralentissement des activités en raison de l’observation des mesures barrières et de distanciation sociale,des mesures de confinement, des restrictions de mouvements de personnes et de biens qui, dans l’en-semble participeraient à une perturbation du commerce, à la baisse des revenus et du pouvoir d’achatdes ménages.

    De ce fait, la tendance de la demande est baissière et induit une limitation des importations à ce qui estessentiel. Si la fermeture des marchés a mis en difficultés le commerce de détail et particulièrement celuides produits frais, les mesures de couvre-feu ont mis à mal l’activité des débits de boisson, restaurants,boîtes de nuit, cinéma, théâtre.

    24 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

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  • Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Les acteurs du secteur du commerce (constitués à 75% d’acteurs du secteur informel) estiment avoirperdu entre 25% à 50% de leurs chiffres d’affaires en raison en raison soit, des arrêts de leurs activités(des fermetures des marchés, des débits de boissons et restaurants) soit, des couvre-feux instaurés.Pour 80% des acteurs exportateurs de ce secteur, les principales raisons sont liées entre autres, à larécession économique dans les pays destinataires, aux mesures de confinement des populations dansces pays et aux difficultés de la disponibilité de la logistique d’acheminement. Les importateurs connais-sent une réduction de leurs chiffres d’affaires par le fait de la baisse de la consommation des ménages,de la demande des produits et des difficultés d’approvisionnement.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    RAPPORT COVID-19 25

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • La baisse du chiffre d’affaires au niveau des entreprises du Commerce a eu pour effet immédiat la dimi-nution de la trésorerie. Ainsi, 32% des importateurs ont connu une baisse de trésorerie de l’ordre de 25%.Il en est de même pour 40% des exportateurs, 63% des Commerce de gros, 72% des Commerce dedétail et 81% des commerçants du secteur informel.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    L’emploi dans le secteur du Commerce est resté quasi-stable. Les entreprises n’ont pas eu recours àdes suppressions d’emplois dans la majorité même si elles ont souffert des mesures de fermetures desmarchés.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    26 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

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  • La conjoncture économique difficile ne permet d’envisager le maintien des investissements prévus parles entreprises de commerce en 2020. Ainsi, elles sont respectivement 80%, 79%, 63%, 61% et 53% desentreprises du secteur informel, du commerce de demi-gros, de détail, des exportateurs et des importa-teurs à envisager un report à 2021 de leurs investissements. Il faut toutefois noter que 40% des importa-teurs et 39% des exportateurs envisagent maintenir leur niveau d’investissement de 2020 en raison desengagements financiers en cours.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Dans l’Industrie, les secteurs d’activités les plus impactés par la crise du COVID-19 sont respectivementl’agro-industrie (77%), le BTP et la construction immobilière (72%), les mines (62%), l’industriemanufacturière (61%), l’industrie du pétrole (60%). Ce secteur subit les effets de la rupture des cir-cuits/perturbation d’approvisionnement en matières premières, de la diminution des volumes importésdes matières premières du fait du confinement des populations des principaux pays fournisseurs, de lamise en hibernation de certains marchés publics du fait de la situation de crise, des mesures de restric-tions sur les regroupements de personnels et des investissements dans les équipements de protection.

    L’industrie du pétrole et celle minière subissent les effets de la baisse des cours de ces matières pre-mières sur le marché international.

    RAPPORT COVID-19 27

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    Le chiffre d’affaires est en baisse de l’ordre de 25% dans tous les segments du secteur industriel notam-ment dans l’agro-industrie, les mines et l’industrie du pétrole. Cela s’expliquerait par les baisses de pro-duction liées aux mesures de distanciation sociales adoptées dans les unités industrielles, notammentles rotations d’effectifs, la limitation des effectifs dans les usines et chantiers et le couvre-feu.

    En ce qui concerne les mines et le pétrole, la baisse des cours des matières n’est pas de nature à favoriserle niveau du chiffre d’affaires. Ledit chiffre d’affaires connait une forte baisse de l’ordre de 25% à 50%dans les BTP en raison de l’arrêt des chantiers et des conditions difficiles de financement des travaux.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    28 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Le niveau de la trésorerie n’est guère meilleur dans l’industrie comme dans les autres secteurs. En effet,la trésorerie a baissé de près de 25% dans l’industrie agro-alimentaire, l’industrie manufacturière, lesmines et l’industrie pétrolière pour 67% des acteurs. Dans le BTP, elle est en baisse dans l’ordre de 25%à 50% pour 72% des acteurs.

    Les industriels ont en majorité maintenu les emplois malgré les conditions difficiles qu’elles traversent.En effet, le niveau de l’emploi est ressorti stable pour respectivement 67%, 89%, 91%, 92% à 93% desentreprises du BTP, de l’agro-industrie, des industries manufacturières et des industries du pétrole. Lespertes d’emplois ont été plus observées dans le secteur du BTP en raison des mesures de distanciationsociale à observer sur les chantiers.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    En ce qui concerne l’investissement dans le secteur industriel, la conjoncture économique n’est pas favo-rable au maintien du niveau des investissements prévus en début d’année. Ainsi, 23% seulement desindustriels maintiendraient leur niveau d’investissement en raison des engagements en cours tandis que63% d’entre eux préfèreraient reporter les investissements.

    RAPPORT COVID-19 29

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • A l’instar des autres secteurs d’activités, le secteur de l’Artisanat a aussi été impacté par les mesuresbarrières adoptés dans les pays. La fermeture des frontières et des villes ayant entrainé l’absence d’ac-tivités touristiques, le chiffre d’affaires des acteurs ressortirait en baisse de 25% à 50%. Il en est de mêmede la trésorerie qui a chuté de près de 25% pour les acteurs de ce domaine. Ce secteur a connu despertes temporaires d’emplois de l’ordre de 17% et cette situation ne pourrait s’améliorer en raison d’uneabsence de visibilité sur les perspectives de redémarrage des activités touristiques. Pour ce faire, ceuxqui escomptaient réaliser des investissements préfèreraient les reporter à d’autres échéances. Il faut tou-tefois noter que la crise du COVID-19 a aussi été l’occasion pour certains maillons du secteur de l’artisanatd’apporter un appui essentiel à la lutte contre le COVID-19 dans les différents pays. En effet, la crise duCOVID-19 a permis de constater que certains produits importés tels que les masques, les gels hydro-alcooliques pouvaient être fabriqués localement. Les entreprises artisanales de ce maillon bien qu’im-pactées dans leurs activités ordinaires, ont du se reconvertir dans la production de ces articles.

    Le secteur de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche semble dans un premier temps le moins impactépar la crise du COVID-19. Toutefois les mesures de fermetures de frontières, de marchés, de confinementsont eu des effets sur les produits frais et sur la logistique en matière d’exportation. En effet, le Chiffred’affaire des entreprises du secteur ressortirait en baisse de moins de 25%. Le niveau de la trésorerie estresté stable ainsi que le niveau de l’emploi. Les segments les plus impactés dans ce secteur sont lesmaillons exportation de produits frais, légumes et bétails. Ces maillons ont été confrontés à des difficultéslogistiques d’exportation qui ont entrainé des avaries de produits. Aussi, les entreprises du secteur del’Agriculture, s’attendent à des conséquences plus prononcées dans leur secteur d’activités dans lesmois à venir. En effet, les mesures de lutte contre la propagation de la pandémie du COVID-19 pourraientêtre source d’une insécurité alimentaire à long terme par le fait de l’indisponibilité des intrants agricoles,l’indisponibilité de produits alimentaires de base et l’inflation des prix etc.

    30 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • De manière générale, les principales difficultés rencontrées par le secteur privé de l’Union suite à la crisedu COVID-19 sont : les difficultés d’effectuer des voyages d’affaires internationaux, la baisse du chiffred’affaires liée à la baisse des commandes et des ventes, les difficultés d’approvisionnements en matièrespremières et les produits de commerce importés d’Asie (Chine), d’Europe ou d’Amérique avec l’allonge-ment des délais de livraison, l’arrêt des chantiers et des commandes publiques, la baisse de la trésorerieet les difficultés d’accès aux financements.

    Les difficultés d’ordre commercial et financier sont :

    – le poids des charges d’exploitation arrivées à échéance, notamment les factures d’élec-tricité qui peuvent représenter entre 45% à 55% du chiffre d’affaires, les factures d’eauet de communication, les loyers, les charges sociales (salaires, cotisations sociales, ...) ;

    – les retards constatés dans les paiements de certains marchés publics dûment exécutéspar les entreprises ;

    – l’augmentation des impayés des clients ;– le ralentissement des activités financières notamment les emprunts bancaires; – les difficultés d’accès à des financements malgré les mesures prises par la BCEAO.

    Pour les organisations, ces difficultés s’expliqueraient par le fait que les commandes clients et les impor-tations et exportations ont été marquées par une baisse considérable, les annulations de commandeset la baisse de la consommation en général.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    32 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Il ressort de ces difficultés rencontrées par le secteur privé, des risques majeurs de fermeture de nom-breuses entreprises qui auraient des conséquences néfastes dans l’Union et particulièrement sur l’emploi,dans un contexte où les dispositifs de chômage partiel sont quasi absents et ne permettent pas ainsid’éviter les licenciements et de maintenir les emplois et les salariés.

    Face à ces difficultés qui impactent le niveau d’activités des entreprises, les organisations estiment à37%, que les différentes mesures prises dans l’Union par les Etats membres sont « peu satisfaisantes »et 55% d’entre elles pensent que ces mesures sont à améliorer. Seulement 8% des chefs d’entrepriseset leurs organisations ont estimé les mesures satisfaisantes.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    RAPPORT COVID-19 33

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Les organisations et les entreprises qui ont estimé les mesures « Peu satisfaisantes » justifient leur opi-nion par l’insuffisance des mesures d’accompagnement des populations vulnérables face à la fermeturede certaines activités économiques et à la prise de mesures de résilience des entreprises. En effet, ellesestiment que les mesures prises sont conjoncturelles et très limitées à la période estimée pour endiguerla propagation de la maladie (3 mois) sans tenir compte d’une période morte pour la relance des entre-prises car la plupart de ces mesures ne vont pas résoudre les préoccupations de trésorerie, de baissede chiffres d’affaires et de pertes d’emplois des entreprises. Elles justifient aussi leur opinion de peu desatisfaction vis-à-vis des mesures par les faits suivants :

    – l’insuffisance de masques de protection en quantité et en qualité ; – les difficultés d’accès au gel hydro-alcoolique ; – le manque ou la pénurie de matières pour la confection de dispositifs de lave-mains ou

    lavabos mobiles ;– l’absence d’appui compensateur du manque à gagner créé par le couvre-feu notam-

    ment pour les travailleurs de nuit dont beaucoup d’artisans : boulangers, bouchers, res-taurateurs, etc. ;

    – l’insuffisance des infrastructures sanitaires adéquates en termes d’équipements et depersonnel ;

    – la réduction des horaires de travail ;– les délais courts des reports des échéances fiscales ;– le manque de visibilité sur les mesures pour soutenir l’emploi ;– la nécessité d’approfondir le plan de relance post crise.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    34 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Celles qui estiment les mesures satisfaisantes justifient leur opinion par : la forte sensibilisation des popu-lations sur les mesures barrières qui permettent de limiter la propagation de la maladie, les mesures visantà appuyer les couches vulnérables et les entreprises sinistrées, une assez bonne prise en charge desmalades et la transparence dans la communication sur la pandémie.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    En outre, ¾ des chefs d’entreprises et leurs organisations, s’attendent à une reprise à la normale de leursactivités au troisième trimestre 2020 (Juillet, Aout, Septembre) si la pandémie est maitrisée avant fin juin.15% des entreprises et leurs organisations estiment une reprise à la normale au dernier trimestre de l’an-née 2020 et 10% n’ont aucune visibilité sur les délais d’une reprise à la normale de leurs activités.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    RAPPORT COVID-19 35

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Ces inquiétudes et craintes des chefs d’entreprises sur les délais de reprise des activités se justifient auplan économique et pratique notamment en termes d’engorgement de l’emploi du temps, de report desactivités et des investissements, de suppression temporaire de postes de travail, etc.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    En ce qui concerne le degré de perturbation de l’activité économique et des échanges intracommunau-taires, les acteurs du secteur privé estiment à l’unanimité que la pandémie entrainera une baisse de lacroissance économique de l’Union comme le prévoit aussi la Commission de l’UEMOA. L’inflation connai-tra une hausse du fait de la baisse des importations et de la production. Les difficultés de financementsdu secteur privé par les banques et établissements financiers s’accentueront en raison de la conjonctureéconomique défavorable et du climat des affaires moroses. Ces difficultés ralentiront davantage leséchanges intracommunautaires. En outre, à 84%, le secteur privé s’attend à une révision à la baisse duniveau des investissements des entreprises au cours de l’année 2020.

    Source : Enquête/COVID-19/CCR-UEMOA

    36 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • a) Décréter un moratoire sur toutes les obligations contractuelles et sociales (reports d’im-pôts et taxes, prêts bancaires, déclarations fiscales) afin de soulager les entreprises etd’éviter le risque de faillite ;

    b) Suspendre pour une durée de six (06) mois au moins, toutes les procédures de contrôle(fiscal, douanier et social) en cours à l’encontre des entreprises ainsi que celles derecouvrement, de redressements ou de régularisations financières subséquentes aux-dits contrôles ;

    c) Appliquer des remises d’impôts directs pour les entreprises menacées de fermeture ; d) Suspendre les pénalités et majorations découlant des contrôles fiscaux des entreprises

    et d’organismes sociaux sur la durée de la pandémie ;e) Suspendre les pénalités de retards dans l’exécution des marchés publics pour une

    période d’au moins six (06) mois ; f) Reporter la date de dépôt des états financiers de l’exercice 2019 et du paiement de

    l’impôt sur les sociétés y afférant d’au moins trois (03) mois ; g) Faciliter les procédures douanières et fiscales sur toutes les plateformes portuaires,

    douanières et frontalières par la délivrance de laisser-passer.

    38 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

    Face à la pandémie du COVID-19, le secteur privé communautaire a saluéles mesures prises par les Gouvernements et les Institutions internationales.Toutefois, il relève que ces mesures n’ont pas permis de juguler la crise, cequi nécessite d’autres actions fortes des Etats, Gouvernements et des institu-tions pour sauver les activités des entreprises de l’Union en difficulté. C’estdans cette optique et en vue de continuer à appuyer et accompagner le sec-teur privé communautaire, que les chefs d’entreprises ont relevé la nécessitéde renforcer le système sanitaire dans l’Union, de promouvoir la transformationindustrielle dans les pays de la Zone UEMOA pour assurer la sécurité alimen-taire et réduire le chômage, à promouvoir des investissements structurantscapables de booster le commerce intra-communautaire qui tarde à être uneréalité au sein de l’espace UEMOA.Les recommandations spécifiques formulées par les enquêtés dans le présentdocument s’adressent aux Etats membres de l’Union, à la Commission del’UEMOA et à la CCR-UEMOA.

  • a) Mettre en place dans chaque pays (ou renforcer) un Fonds d’appui à la relance écono-mique des entreprises et qui pourrait allouer des ressources de soutien aux entreprisesexistantes via le financement de leurs fonds de roulement dans les limites d’une four-chette financière à définir ;

    b) Mettre en place (ou renforcer) le Fonds de solidarité et un Fonds de garantie danschaque pays pour les secteurs spécifiques (Agriculture, élevage, pêche et secteur infor-mel) ;

    c) Mobiliser des financements auprès des bailleurs de fonds pour des projets de relancedes entreprises ;

    d) Veiller à accompagner les entreprises pour assurer leur survie par la mise en œuvreeffective des mesures édictées par la BCEAO ;

    e) Apurer la dette intérieure de l’Etat vis-à-vis des entreprises afin de favoriser la circulationdes flux financiers et le renflouement de la trésorerie des entreprises et raccourcir lesdélais de paiement pour booster l’activité économique ;

    f) Accorder une garantie de l’Etat pour l’assouplissement des conditions d’octroi de créditsen mobilisant notamment les lignes de refinancement de la BCEAO.

    a) Proroger les délais de non-paiement des factures d’eau, d’électricité et de loyers sur lapériode de la pandémie ;

    b) Dématérialiser certaines procédures administratives, portuaires, frontalières, douanières,fiscales et bancaires pour faciliter le respect des mesures de distanciation sociales etla fluidité des opérations ;

    c) Permettre aux véhicules de transport de marchandises de circuler de nuit pendant lecouvre-feu ;

    d) Apporter une aide au chômage partiel pour maintenir les emplois ; e) Elaborer un programme de relance de l’activité économique mettant l’accent sur le déve-

    loppement du secteur privé national.

    RAPPORT COVID-19 39

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • a) Rétablir le commerce intracommunautaire (ouverture des frontières) ;

    b) Plaider auprès des institutions financières telles que la BCEAO et la BOAD pour unepolitique monétaire accommodante au profit des entreprises des secteurs d’activitésles plus touchés par les effets de la pandémie et des ménages afin de maintenir la pro-duction et la consommation ;

    c) Mettre en place un Comité ad’hoc au niveau communautaire, au plus haut niveau, avecla participation effective d’acteurs majeurs du secteur privé et de personnes ressourcescompétentes pour proposer :

    • un plan de relance de l’économie communautaire post COVID-19 en parfaite articu-lation avec les plans nationaux ;

    • la création d’un Fonds de relance économique de l’Union, en rapport avec les initia-tives en cours au niveau de la CEDEAO qui permettrait de relayer les mesures trèssalutaires d’accompagnement à court terme, prises par la BCEAO et la BOAD ;

    • la révision des anciennes ou la définition de nouvelles mesures communautaires plusfavorables au développement d’échanges communautaires et à une transformationindustrielle locale ou communautaire plus accrue ;

    d) Promouvoir et développer la transformation industrielle dans les pays de la Zone UEMOApour assurer la sécurité alimentaire, réduire le chômage et préserver la stabilité de laditezone. En effet, la crise de la pandémie du COVID-19 a permis de constater que certainsproduits importés tels que les masques, les gels hydro-alcooliques peuvent être fabri-qués localement. L'industrialisation en particulier par le développement de PME/PMI auniveau local constitue un moteur du bien-être et du développement économique régio-nal. Les Etats sont invités à un sursaut de patriotisme pour faciliter les investissementsstructurants et à même de booster le secteur privé sous régional au détriment des faci-lités offertes par les importations ;

    40 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • e) Accompagner la mise en place des projets structurants à l’échelle sous-régionale dansles secteurs stratégiques, afin de booster le commerce intra-communautaire qui est trèsfaible dans l’espace UEMOA (14%). A titre d’exemple, à la demande de la Chambre deCommerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), la CCR-UEMOA a appuyé la miseen place du Projet de promotion de la conteneurisation de bout en bout en Afrique del’Ouest à travers la mise en place d’un mécanisme de cautionnement du retour desconteneurs vides à l’armateur, qui a fait l’objet d’une réunion des Présidents des Cham-bres Consulaires Nationales de l’Union, et dont le Mémorandum d’entente a été signéle 30 juillet 2019 à Ouagadougou. Le projet a pour objectif de contribuer à la facilitationdes échanges au sein de l’espace communautaire à travers :

    • la baisse du coût élevé de la caution, causé par les risques de pertes des conteneurset l’absence d’autres formes de garantie ;

    • la réduction des délais dus à la vétusté des moyens de transports, au recours à desnon professionnels, à l’exposition aux mauvaises pratiques, etc. ;

    • la baisse des tarifs élevés (manutention, surestaries, pénalités de détention, transportroutier, etc.) du fait de la faiblesse du trafic conteneurisé et des charges fixes d’exploi-tation des terminaux élevées.Il est important de souligner que le projet compte couvrir l’Afrique de l’Ouest en colla-boration avec les Chambres de Commerce et d’Industrie des pays de l’Union, les Orga-nisations sous régionales (Organes de l’Union dont la CCR, la CEDEAO) et lesPartenaires Techniques et Financiers. Toutefois, il est important de relever que cela nesaurait se faire sans une application effective des textes communautaires par tous lesEtats membres.

    a) Assurer le leadership du dialogue avec les autorités communautaires pour des propo-sitions d’actions de sortie de crises pour le secteur privé communautaire ;

    b) Mettre en place un dispositif de lobbying fort pour porter les préoccupations du secteurprivé au plus haut niveau (Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement, Prési-dence du Conseil des Ministres et Présidence de la Commission de l’UEMOA) afin demobiliser des financements pour des programmes de relance des entreprises en diffi-cultés dans les différents pays ;

    c) Elaborer, de concert avec la Commission de l’UEMOA, un Projet/Plan d’appui et derelance des entreprises de l’Union post COVID-19 prenant en compte les PME du sec-teur informel et de l’artisanat ;

    d) Consacrer les thèmes de l’année 2020 des Commissions Techniques à la réflexion surles stratégies de relance des entreprises de l’UEMOA et les actions de plaidoyer àmener ;

    e) Renforcer le rôle d’appui et d’assistance aux entreprises du secteur privé des pays etorganisations membres de l’Institution.

    RAPPORT COVID-19 41

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • Le monde entier fait face, depuis la fin d’année 2019, à une grave crise sanitaire marquée parla propagation rapide de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie qui affecte l’économiemondiale, affecte aussi celle des pays de l’UEMOA avec des conséquences sur les activitésdu secteur privé.

    En effet, suite aux premiers cas déclarés dans l’Union et aux mesures barrières et de distan-ciation sociale prises par les Gouvernements des Etats de l’Union, l’activité économique a étéfortement ralentie créant des pertes énormes pour le secteur privé dans tous les secteurs d’ac-tivités.

    Pour faire face à cette situation, le secteur privé communautaire a pris des mesures pour assu-rer le fonctionnement des entreprises pendant cette période difficile, mais aussi faire desrecommandations aux gouvernements pour soutenir la résilience des entreprises. C’est ainsique dans l’ensemble des pays de l’Union, le secteur privé a été consulté pour orienter lesmesures d’accompagnement des entreprises. Aussi, les organisations du secteur privé se sontautosaisies pour évaluer les effets de la crise sur leurs membres.

    La Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA a initié la présente étude qui a bénéficié desretours d’expériences des organisations membres en vue de faire le lobbying nécessaire à larelance de l’appareil productif des entreprises. Car, il y a en effet, le risque d’une récessionéconomique si des mesures prospectivistes et d’anticipations adéquates ne sont pas prisespour redresser les entreprises des secteurs d’activités les plus impactés d’une manière spé-cifique et les économies nationales d’une manière générale.

    De l’opinion des personnes enqêtées, il ressort que les différentes mesures prises laissentpenser qu’il s’agit d’une gestion des effets de court terme alors que les effets de long termeseront, de loin, les plus importants. C’est pourquoi dans leur majorité, les chefs d’entrepriseset leurs organisations professionnelles disent ne pas être totalement satisfaits des mesuresprises dans les différents pays.

    Les secteurs d’activités les plus impactés par la crise dans les secteurs des Services (Transportaérien, Hôtellerie, Tourisme, restauration, etc.) ont besoin de mesures d’urgences pour repren-dre leurs activités. C’est pourquoi il s’avère nécessaire de prendre en compte les recomman-dations du secteur privé communautaire pour mieux assurer une résilience des entreprisesface aux effets de la crise du COVID-19 et permettre la relance de l’économie sous régionaledéjà en difficulté. De manière pratique, il s’agira de réfléchir à une stratégie globale au niveaucommunautaire pour la relance économique des entreprises de l’Union aussi bien du côté dela demande que de l’offre.

    En outre, si la crise du coronavirus vient remettre en cause les grandes théories économiqueset l’ordre économique mondial, pour le secteur privé de l’UEMOA, elle offre une occasion pourréfléchir sur la dynamique à impulser au secteur privé communautaire afin qu’il puisse répondreà des chocs de ce type.

    La crise du COVID-19 est aussi l’occasion pour les entreprises d’expérimenter la digitalisationaux outils de travail des TIC qui pourraient être implémentés pour réduire certaines chargesd’exploitation notamment le télétravail et les ventes en lignes.

    Toutefois, face aux conséquences à long terme de la crise du COVID-19, il est souhaitableque les recommandations formulées par le secteur privé à l’endroit des Etats membres, de laCommission de l’UEMOA et de la CCR-UEMOA soient mises en œuvre dans le cadre des pro-grammes respectifs de relance du secteur privé de l’Union.

    42 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 1. Note relative à la crise de la maladie à coronavirus (COVID-19) dans les Etats mem-bres de l’UEMOA, Avril 2020

    2. Africa’s pulse, groupe de la banque mondiale, évaluation de l’impact économiquedu COVID-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne, avril 2020 |volume 21

    3. Rapport de l’analyse relative à l’enquête sur les impacts de la pandémie du COVID-19 (coronavirus) sur les entreprises Béninoises, CCI-Bénin, Avril 2020

    4. Impact & gestion du COVID-19 dans les entreprises du CNP, conseil national dupatronat du Sénégal, Avril 2020

    5. Effets de la crise sanitaire liée au COVID-19 sur les activités des entreprises dusecteur prive togolais, CCI-TOGO, mai 2020

    6. L’impact du COVID-19 sur la zone UEMOA, Bloomfield Investment, 2020

    7. COVID-19, Impact sur les entreprises Camerounaises, Groupement inter-patronaldu Cameroun, Avril 2020

    8. COVID-19 : une menace sans précédent pour le développement, Perspectiveséconomiques régionales, Afrique Subsaharienne du Fonds Monétaire International,Avril 2020

    9. Le coronavirus et l’Afrique, crise sanitaire et crise économique aggravées par la fai-blesse des filets de sécurité sociale africains, FINACTU, Mars 2020

    10. Incidences économiques et financières du COVID-19 sur les économies de laCEMAC et esquisses de solutions, Communauté Economique et Monétaire del’Afrique Centrale (CEMAC), Mars 2020

    RAPPORT COVID-19 43

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • SECTION A : IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE

    Dénomination de l’Entreprise : ……………………………………………………………………………….… Nom et prénoms du répondant : ……………………………………………………………………………….. Fonction du répondant : ……………………………………………………………………….………………… Téléphone 1 :…………………………………..….. Téléphone 2 :…………………………………………….. Email :…………………………………………………Boite postale :…………………………………….…….. Tranche effectifs employés : [0 ; 50[ [50 ; 100[

    [100 ; 300[ Plus de 300 Secteur d’activités :

    BTP Mines Commerces Artisanat Industrie Distribution Audit et conseil Tourisme Transport de personnes Transport de

    marchandises Energie Service à la personne

    Gestion des déchets Agriculture / Pêche Formation / insertion / Coaching

    Service aux entreprises

    Autres :…………………………………………………………………………………………………………….

    SECTION B : DIFFICULTES RENCONTREES ET IMPACTS ECONOMIQUES

    1. Quelles sont les principales mesures prises par les autorités politiques de votre pays pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Fermeture des frontières Couvre-feu Mise en quarantaine des voyageurs Bouclage des villes avec des cas détectés de corona virus Arrêt du transport en commun Fermeture des marchés Confinement des populations Intensification des campagnes de sensibilisation Autres (Précisez) :

    2. Le coronavirus a-t-il un impact sur l’activité de votre entreprise ? OUI NON

    3. Si oui, quelles sont les principales mesures prises par votre entreprise pour lutter contre

    la propagation du coronavirus ?

    Mise en place des mesures CVP (Corona Virus Protection) telles que l’isolation, la rotation des équipes

    Mise en place des systèmes de télétravail

    Mise en quarantaine de certains collaborateurs Fermeture des bureaux Réduction et modification des horaires de travail Annulation des voyages professionnels Autres (Précisez) :

    RAPPORT COVID-19 45

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 4. Quelles sont les principales difficultés rencontrées par votre entreprise dues aux mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Difficultés

    Non

    Oui

    Si oui dans quelle proportion estimez vous ces impacts dans les deux mois à venir

    Moins

    de 25% 25% à 50%

    Plus de 50%

    Négligeable Pas de visibilité

    Baisse du chiffre d’affaires Baisse des ventes Baisse de la fréquentation des clients Baisse de la trésorerie Baisse des commandes Annulation de commandes de clients Réduction des emplois (licenciements, chômage technique ou autres)

    Baisse du niveau des investissements Baisse des importations Baisse des exportations Difficultés d’approvisionnements (Allongements des délais)

    Annulation d’événements (salons, marchés d'art, etc ...)

    Difficultés d’effectuer des voyages internationaux

    Difficultés d’accès à des financements Difficultés logistiques Difficultés à contacter des fournisseurs Inflation Fermetures de l’entreprise (arrêt des activités)

    Pas d’impacts à ce jour Autres (précisez) ……………………………. ……………………………. ……………………………. …………………………….

    5. Quelle appréciation faites-vous à ce stade des différentes mesures prises dans votre pays pour lutter contre la pandémie du coronavirus ? Satisfaisantes Peu satisfaisantes A améliorer

    Justifiez votre réponse : ……………………………………………………………………………………………. a) ………………………………………………………………………………………………………………

    ……………………………………………………………………………………………………………… b) ………………………………………………………………………………………………………………

    ……………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………

    46 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 6. Pouvez-vous énumérer les secteurs d’activités les plus touchés par les mesures prises dans votre pays et les proportions dans lesquelles les activités pourraient être impactées ?

    Secteurs d’activités

    Non

    Oui Si oui dans quelle proportion estimez vous ces

    impacts dans les deux mois à venir Moins

    de 25% 25% à 50%

    Plus de 50%

    Négligeable Pas de visibilité

    Commerce

    Importations Exportations de matières premières

    Commerce de Demi-gros Commerce de Détail Petit commerce Autres …………………… …………………………….. ……………………………..

    Industrie

    Agro-industrie Mines Bâtiments et travaux publics Industrie manufacturière Industrie du Pétrole Autres ……………………… …………………………….. ……………………………..

    Service

    Tourisme Hôtellerie Agences de voyage et tourisme

    Arts, culture et spectacles Restauration Transport Services financiers Enseignement Autres ……………………… …………………………….. ……………………………..

    Agriculture, pêche et élevage

    Agriculture Pêche Elevage Autres ……………………… …………………………….. ……………………………..

    Artisanat Artisanat

    RAPPORT COVID-19 47

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 7. Selon vous, quels seront les impacts des différentes mesures dans les pays de l’UEMOA sur l’activité économique communautaire ? (degré de perturbation des échanges intracommunautaires) :

    Oui Non Baisse de la croissance économique régionale Hausse de l’inflation Chute du cours des matières premières Ralentissement des échanges intracommunautaires Difficultés de financement en période de crise liée à la poussée Des comportements de précaution

    Autres

    8. A quelle perspective envisagez-vous un « retour à la normale » de l’activité économique ?

    Au second trimestre 2020 (Avril, Mai, Juin) Au troisième trimestre 2020 (Juillet, Aout, Septembre) Au quatrième trimestre 2020 (Octobre, Novembre, Décembre) Pas de visibilité

    9. Etes-vous inquiet quant a la reprise de votre activité ?

    Oui, j’ai des craintes sur le plan économique Oui , j’ai des craintes sur plan pratique (engorgement de l’emploi du temps, report d’activités etc.). Non, je n’ai pas d’inquiétudes

    SECTION C : MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

    10. Selon vous, quelles sont les mesures d’accompagnement d’ordre fiscal, douanier,

    financier, etc. à mettre en œuvre rapidement pour résorber la crise économique ?

    Ligne de trésorerie bancaire Aide au maintien dans l'emploi Report de trois (03) mois des échéances douanières Report de trois (03) mois des échéances bancaires Report de trois (03) mois des échéances fiscales Report de trois (03) mois des échéances sociales Paiement de la dette intérieure Report du délai de dépôt des états financiers Suppression ou allégement conséquent de la prime fixe

    d’électricité Moratoire ou une réduction sur les factures (Eau ;

    électricité, télécommunication) Annulation des pénalités de retards dans le cadre de

    l’exécution des marchés et commandes publics avec l’État durant la période de crise

    Aucune

    Autres (Précisez) :

    48 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 11. Selon vous quelles sont les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre rapidement par les Etats pour aider les entreprises des secteurs d’activités les plus impactées ?

    a) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    b) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    c) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    12. Selon vous quelles sont les mesures d’accompagnement et de soutien à mettre en œuvre

    rapidement par les Organes de l’UEMOA pour aider à résorber la crise économique au niveau communautaire ?

    a) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    b) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    c) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    13. Quelles sont vos attentes par rapport au rôle à jouer par la CCR-UEMOA dans le cadre des mesures d’accompagnement à prendre et à mettre en œuvre par les autorités nationales et communautaires ?

    a) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    b) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    c) ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    RAPPORT COVID-19 49

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • SECTION A : IDENTIFICATION DE L’INSTITUTION

    Organisation : ……………………………………………………………………………..……………….……… Nombre de membres : …………………………………………………………………………………………… Nom et prénoms du répondant : ……………………………………………………………………………….. Fonction du répondant : ……………………………………………………………………….………………… Téléphone 1 :…………………………………..….. Téléphone 2 :…………………………………………….. Email :………………………………………………..Boite postale :…………….……………………….……..

    SECTION B : DIFFICULTES RENCONTREES ET IMPACTS ECONOMIQUES

    1. Quelles sont les principales mesures prises par les autorités politiques de votre pays pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Fermeture des frontières Couvre-feu Mise en quarantaine des voyageurs Bouclage des villes avec des cas détectés de corona virus Arrêt du transport en commun Fermeture des marchés Confinement des populations Intensification des campagnes de sensibilisation Autres (Précisez) :

    2. La coronavirus a-t-il un impact sur l’activité de votre Organisation? OUI NON

    3. Si oui, quelles sont les principales mesures prises par votre organisation pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Mise en place des mesures CVP (Corona Virus

    Protection) telles que l’isolation, la rotation des équipes Mise en place des systèmes de télétravail

    Mise en quarantaine de certains collaborateurs Fermeture des bureaux Réduction et modification des horaires de travail Annulation des voyages professionnels Autres (Précisez) :

    RAPPORT COVID-19 51

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 4. Quelles sont les principales difficultés rencontrées par votre organisation dues aux

    mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Difficultés

    Non

    Oui

    Si oui dans quelle proportion estimez vous ces impacts dans les deux mois à venir

    Moins de

    25% 25% à 50%

    Plus de 50%

    Négligeable Pas de visibilité

    Baisse du chiffre d’affaires Baisse de la trésorerie Réduction des emplois Baisse du niveau des investissements Annulation d’évenements (salons, marchés d'art, etc ...)

    Difficultés d’accès à des financements Pas d’impacts à ce jour Autres (précisez) ……………………………. …………………………….

    5. Quelles sont les principales difficultés rencontrées par vos membres dues aux mesures

    prises pour lutter contre la propagation du coronavirus ?

    Difficultés

    Non

    Oui

    Si oui dans quelle proportion estimez vous ces impacts dans les deux mois à venir

    Moins de

    25% 25% à 50%

    Plus de 50%

    Négligeable Pas de visibilité

    Baisse du chiffre d’affaires Baisse des ventes Baisse de la fréquentation des clients Baisse de la trésorerie Baisse des commandes Annulation de commandes de clients Réduction des emplois (licenciements, chômage technique ou autres)

    Baisse du niveau des investissements Baisse des importations Baisse des exportations Difficultés d’approvisionnements (Allongements des délais)

    Annulation d’évenements (salons, marchés d'art, etc ...)

    Difficultés d’effectuer des voyages internationaux

    Difficultés d’accès à des financements Difficultés logistiques Difficultés à contacter des fournisseurs Inflation Fermetures de l’entreprise (arrêt des activités)

    Pas d’impacts à ce jour Autres (précisez) ……………………………. …………………………….

    52 RAPPORT COVID-19

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 6. Quelle appréciation faites-vous à ce stade des différentes mesures prises dans votre pays pour lutter contre la pandémie du coronavirus ?

    Satisfaisantes Peu satisfaisantes A améliorer

    Justifiez votre réponse : …………………………………………………………………………………………….

    a) …………………………………………………………………………………………………….………… ………………………………………………………………………………………………….……………

    b) ……………………………………………………………………………………………….……………… ………………………………………………………………………………………………….……………

    7. Pouvez-vous énumérer les secteurs d’activités les plus touchés par ces mesures dans votre pays et les proportions dans lesquelles leurs activités seront impactées dans les deux mois à venir?

    Secteurs d’activités

    Non

    Oui Si oui dans quelle proportion estimez vous ces impacts

    dans les deux mois à venir Moins de

    25% 25% à 50%

    Plus de 50%

    Négligeable Pas de visibilité

    Commerce

    Importations Exportations de matières premières

    Commerce de Demi-gros Commerce de Détail Petit commerce Autres ………………………… ……………………………..

    Industrie

    Agro-industrie Mines Bâtiments et travaux publics Industrie manufacturière Industrie du Pétrole Autres ……………………… ……………………………..

    Service

    Tourisme Hôtellerie Agences de voyage et tourisme

    Arts, culture et spectacles Restauration Transport Services financiers Enseignement Autres ……………………… ……………………………..

    Agriculture, pêche et élevage

    Agriculture Pêche Elevage Autres ……………………… ……………………………..

    Artisanat Artisanat

    RAPPORT COVID-19 53

    IMPACT DE LA PANDEMIE DU COVID-19 SUR LE SECTEUR PRIVE DE L’UEMOA

  • 8. Selon vous, quels seront les impacts des différentes mesures dans les pays de l’UEMOA sur l’activité économique communautaire ? (degré de perturbation des échanges intracommunautaires) :

    Oui Non Baisse de