union des Éleveurs · 2018. 5. 22. · vous informe n° 50 union des Éleveurs bio au service des...

8
Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture, il y a comme une surenchère de communication sur les pro- duits bio. Carrefour annonce la multiplication par trois de son chiffre d’affaires dans le sec- teur d’ici quatre ans, Leclerc se lance dans les magasins spécialisés, et toutes les marques cherchent leur gamme bio, de préférence locale ! Cette dynamique est appréciable, l’industrie agro-alimentaire ayant dix ans de retard sur les attentes des consommateurs. Oui mais voilà, le temps de l’agriculture biologique, basée sur les cycles naturels, l’agrono- mie, la connaissance du vivant et du territoire auquel il appartient, n’est pas le temps court du marketing. Avec une croissance à deux chiffres, le marché bio progresse plus vite que le nombre de fermes bio, et attise les convoitises de ceux qui, il y a quelques années à peine, ne voyaient aucun avenir pour la bio et ne juraient que par les OGM et les pesticides. Si la réglementation prévoit un processus de certification de deux à trois ans avant de pouvoir ob- tenir le label AB, il faut en réalité techniquement et économiquement cinq à dix ans pour trouver un équilibre global sur la ferme. A vouloir aller trop vite, le marché pourrait bien casser son jouet ! Ce sont les fondamentaux techniques de la production biologique qui font sa crédibilité, si im- portante pour la confiance des consommateurs. Plus le marché se tend, plus les prix montent et plus la pression de certains groupes industriels et coopératifs se fait sentir pour faire baisser les contraintes de notre cahier des charges, celui pour lequel les producteurs et les transforma- teurs bios historiques se sont battus ! [...] • EDITO Stéphanie Pageot Éleveuse laitière bio en Loire-Atlantique et ex-présidente de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique. «Oui à la Bio pour tous, non à la bulle marketing !» SOMMAIRE p.2 à 5 p.6 p.7 Points filières Gros bovins : retour sur une hausse structurelle et durable du prix d’achat des bovins bios. Veaux : mise en place d’une nou- velle grille de prix Porcs : doublement des volumes en 2018. Salon de l’Agriculture Unébio participe à la création d’un cahier des charges autour d’une «Filière Responsable» Tour de France de la viande bio Secteur Nord : fédérer les éleveurs tout en développant des projets locaux Le travail d’adaptation de l’industrie aux spécificités de l’agriculture biologique sera long et coûteux. Et ce n’est qu’à ce prix que la qua- lité sera garantie pour le consommateur et l’équité pour les producteurs-trices. Il faudra moduler les approvisionnements, adapter les variétés utilisées pour assurer les rendements et améliorer la résistance aux maladies, modifier les recettes et travailler sur les goûts, et surtout investir dans la recherche, alors que l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (Itab) dispose actuellement d’un budget dix fois inférieur aux besoins réels. Arrêtons de nous gargariser avec des discours angéliques sur le développement de la bio. L’agriculture bio doit rentrer dans une éco- nomie de massification de l’offre en gardant sa cohérence et sa viabilité technique et économique pour ne pas revivre les erreurs du conventionnel. Pour cela, il faudra : • former sérieusement et continuellement les producteurs-trices aux méthodes de l’agriculture biologique et les accompagner techni- quement, économiquement mais aussi commercialement pour qu’ils puissent maîtriser leurs coûts de production et garder la valeur ajoutée créée ; renforcer les exigences du label français AB et en faire un label mieux-disant que le label européen Eurofeuille, sur lequel il est au- jourd’hui aligné ; • repartir sur des bases de contractualisation commerciales saines qui permettent aux producteurs-trices de gagner leur vie correctement. 1 Les dirigeants des entreprises agro-alimentaires et de la grande distribution, les élus natio- naux et locaux, ne doivent pas construire une bulle marketing bio, mais s’atteler, avec la fi- lière, à un nouveau projet agricole et alimentaire riche de sens pour les citoyen-nnes, an- cré dans les territoires, vivable et enviable pour les paysan-nnes et pour les entreprises !» Les éleveurs d’Unébio remer- cient Madame Pageot pour son investissement à la Présidence du réseau FNAB et sa contri- bution à ce cinquantième nu- méro d’ Unébio Vous Informe. Extrait d’une tribune parue dans Le Monde et Ouest France en Février 2018 Tribune «Oui à la Bio pour tous, non à la bulle marketing !» sur http://www.fnab.org/actualites/actualites-fnab/

Upload: others

Post on 09-Oct-2020

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

Vous informe N° 50

UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004

Mai 2018

Suite au «Salon de l’agriculture, il y a comme une surenchère de communication sur les pro-duits bio. Carrefour annonce la multiplication par trois de son chiffre d’affaires dans le sec-teur d’ici quatre ans, Leclerc se lance dans les magasins spécialisés, et toutes les marques cherchent leur gamme bio, de préférence locale ! Cette dynamique est appréciable, l’industrieagro-alimentaire ayant dix ans de retard sur les attentes des consommateurs.

Oui mais voilà, le temps de l’agriculture biologique, basée sur les cycles naturels, l’agrono-mie, la connaissance du vivant et du territoire auquel il appartient, n’est pas le temps court du marketing. Avec une croissance à deux chiffres, le marché bio progresse plus vite que le nombre de fermes bio, et attise les convoitises de ceux qui, il y a quelques années à peine, ne voyaient aucun avenir pour la bio et ne juraient que par les OGM et les pesticides.

Si la réglementation prévoit un processus de certification de deux à trois ans avant de pouvoir ob-tenir le label AB, il faut en réalité techniquement et économiquement cinq à dix ans pour trouver un équilibre global sur la ferme. A vouloir aller trop vite, le marché pourrait bien casser son jouet !

Ce sont les fondamentaux techniques de la production biologique qui font sa crédibilité, si im-portante pour la confiance des consommateurs. Plus le marché se tend, plus les prix montent et plus la pression de certains groupes industriels et coopératifs se fait sentir pour faire baisser les contraintes de notre cahier des charges, celui pour lequel les producteurs et les transforma-teurs bios historiques se sont battus ! [...]

• EDITOStéphanie PageotÉleveuse laitière bio en Loire-Atlantique et ex-présidente de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique.«Oui à la Bio pour tous, non à la bulle marketing !»

SOMMAIREp.2 à 5

p.6

p.7

Points filières• Gros bovins : retour sur une hausse structurelle et durable du prix d’achat des bovins bios.• Veaux : mise en place d’une nou-velle grille de prix• Porcs : doublement des volumes en 2018.

Salon de l’Agriculture• Unébio participe à la création d’un cahier des charges autour d’une «Filière Responsable»

Tour de France de la viande bio• Secteur Nord : fédérer les éleveurs tout en développant des projets locaux

Le travail d’adaptation de l’industrie aux spécificités de l’agriculture biologique sera long et coûteux. Et ce n’est qu’à ce prix que la qua-lité sera garantie pour le consommateur et l’équité pour les producteurs-trices. Il faudra moduler les approvisionnements, adapter les variétés utilisées pour assurer les rendements et améliorer la résistance aux maladies, modifier les recettes et travailler sur les goûts, et surtout investir dans la recherche, alors que l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (Itab) dispose actuellement d’un budget dix fois inférieur aux besoins réels.

Arrêtons de nous gargariser avec des discours angéliques sur le développement de la bio. L’agriculture bio doit rentrer dans une éco-nomie de massification de l’offre en gardant sa cohérence et sa viabilité technique et économique pour ne pas revivre les erreurs du conventionnel. Pour cela, il faudra :• former sérieusement et continuellement les producteurs-trices aux méthodes de l’agriculture biologique et les accompagner techni-quement, économiquement mais aussi commercialement pour qu’ils puissent maîtriser leurs coûts de production et garder la valeur ajoutée créée ;• renforcer les exigences du label français AB et en faire un label mieux-disant que le label européen Eurofeuille, sur lequel il est au-jourd’hui aligné ;• repartir sur des bases de contractualisation commerciales saines qui permettent aux producteurs-trices de gagner leur vie correctement.

1

Les dirigeants des entreprises agro-alimentaires et de la grande distribution, les élus natio-naux et locaux, ne doivent pas construire une bulle marketing bio, mais s’atteler, avec la fi-lière, à un nouveau projet agricole et alimentaire riche de sens pour les citoyen-nnes, an-cré dans les territoires, vivable et enviable pour les paysan-nnes et pour les entreprises !»

Les éleveurs d’Unébio remer-cient Madame Pageot pour son investissement à la Présidence du réseau FNAB et sa contri-bution à ce cinquantième nu-méro d’Unébio Vous Informe. Extrait d’une tribune parue dans Le Monde et Ouest France en Février 2018

Tribune «Oui à la Bio pour tous, non à la bulle marketing !» sur http://www.fnab.org/actualites/actualites-fnab/

Page 2: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

2

FILIÈRE BOVINE : Amélioration des revenus pour les éleveurs

> Hausse de 0,25€/kg de la grille de prixDepuis 2 ans, la conjoncture économique tend vers l’aug-mentation des prix dans plusieurs domaines tels que l’éner-gie, le foncier ou encore les charges salariales. Les éleveurs de viande biologique sont concernés par ces hausses tarifaires. Ajouté à cela, les enveloppes d’aides se sont vues diminuées ou même supprimées et le besoin d’adaptation des systèmes de production vers l’autonomie alimentaire reste grandissant.

Pour pallier à ce constat, les adhérents de la Commission Fi-lière Bovine (CFB) d’Unebio ont décidé de travailler sur une hausse structurelle et durable du prix d’achat des bovins bios.

Les objectifs :• Participation de tous les maillons de la filière à la struc-turation et au développement de nos filières viande bio• Répartition équitable de la chaîne de valeurs afin d’améliorer les conditions d’achat sur la cam-pagne 2017/2018, l’objectif fixé était de 0,25€/kg.

Cette hausse des prix d’achat éleveur a été financée équitablement par Unébio (baisse de la marge opéra-tionnelle), et par une hausse des prix de vente aux in-dustriels et distributeurs. Les éleveurs ont décidés de rendre cette hausse des prix effective progressivement.

Afin d’organiser au mieux le com-merce de la viande bio et d’assu-rer ses engagements, Unébio de-mande à ses éleveurs de planifier leurs animaux. L’assiduité des éle-veurs dans cette mission permet de gérer l’offre et la demande.

En 2016, la demande a été très dy-namique sur de nombreux cré-neaux de distribution et Uné-bio a récolté les fruits de son investissement et collecté 15% de bo-vins de plus que le prévisionnel initial.

Pour récompenser les éleveurs les plus engagés dans la filière via la planification, Unebio a décidé de reverser, à titre exceptionnel, un complément de prix rétroactif ap-pelé : Prime d’engagement filière.

Les prérequis pour prétendre à cette prime étaient les suivants :• 80% d’animaux planifiés et en-gagés sur le site Unebio.fr

• Être adhérent à une structure ré-gionale d’éleveurs bios actionnaire d’Unebio (É.BIO, Normandie Viande Bio, Unebio Centre Est, Union Bio)

Les éleveurs éligibles se sont vu recevoir la prime sous forme de forfait à l’animal planifié et livré en 2016 : soit 25€ par bovin laitier et 40€ par bovin allaitant.

Unébio continuera à investir dans le développement de notre marché pour maintenir une tension positive comme le montre la revalorisation de la grille de prix détaillée ci – des-sus et la prime d’engagement filière.

Planifier et anticiper, c’est l’assurance d’une croissance durable de la filière. Profitons du contexte favorable pour consolider nos positions et déve-lopper la présence des viandes bio sur tous les marchés. C’est la meil-leure des garanties de durabilités.

> Une prime pour les éleveurs engagés

POINTS FILIÈRES

Page 3: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

3

> Quel avenir pour la production bovine bio ?

Pour pallier la faible rémunération de l’élevage, Hervé Simonneau évoque un autre point : « À terme, la solution serait peut-être de produire moins de viande mais de meilleure qualité. Cette dernière est attendue par le consommateur au niveau de la qualité bouchère mais également des conditions d’élevage et d’abattage et peut-être faudra-t-il établir de nouveaux critères d’éxigences axés sur des aspects sociaux, environnementaux ou équitables.»

Chiffres clés

Prix d’achat rendu abattoir (€/kg)

POINTS FILIÈRES

> Création d’une Fédération regroupant l’ensemble des Organisations Économiques de Producteurs Bio :Le 20 avril dernier, l’ensemble des Organisations Économiques de Producteurs Bio du monde ani-mal et végétal, se sont réunis à Paris pour créer FORÉBIO : Fédération des ORganisations de Produc-teurs BIO. Les adhérents sont : Fermes bio (Cocebi, Biocer, Corab, Probiolor), les Eleveurs Bio de France (Unébio, Bio Direct, Biolait, Bvb, Pré Vert, Sicaba, Lann Bodiguen, Bio Gallines, Vbo) et Norabio (Coheflor). L’objectif de cette organisation 100% bio, gouvernée par des producteurs bio, est de per-mettre une représentation des organisations économiques 100% AB auprès des instances ins-titutionnelles et de communiquer positivement sur nos produits bio auprès du grand public. Le Président élu le 20 avril 2018 lors de l’AG constitutive est Philippe JAUNET, éleveur lai-tier du Maine et Loire (49), administrateur d’E.BIO et représentant Unébio auprès de cette fédération :« La bio démontre depuis longtemps la symbiose entre le végétal et l’animal : faire pousser des lé-gumes ou de la céréale sans matières organiques, fumier ou compost, est une impasse technique… pour valoriser l’herbe des prairies, quoi de plus naturel que les ruminants et herbivores ? Et avec les hari-cots verts, une belle entrecôte ! Voilà un peu l’esprit que je souhaite incarner pour cette première année... »

> Groupe Abattage Mobile Un groupe de travail composé d’éleveurs et d’opérationnels Unébio ainsi que d’experts extérieurs vient de se créer au sein d’Unébio pour réaliser un état des lieux des pratiques sur l’abattage mobile en France et en Europe. Un voyage d’étude en Suède est prévu à la fin du mois d’avril. Dans notre prochain bulletin, nous donnerons la parole à ce groupe d’expert.

Unébio relait un mot d’Hervé Simonneau, président d’É.BIO et co-président d’Unébio sur l’avenir de la filière bovine : « Suite à un manque de représentation de la bio face aux pouvoirs publics, des aides pour la produc-tion biologique sont supprimées comme l’aide appelée ‘au maintien’. La filière bovine observe un manque de renouvellement des jeunes producteurs qui n’osent pas s’engager au vue de la faible rémunération. »

Pour être davantage présent et défendre les valeurs de la bio, des acteurs issus du monde végétal et ani-mal 100% bio et 100% français (comme Unébio) ont décidé de se regrouper. L’éleveur bovins et porcins nous en dit plus : « Grâce à ce mouvement, nous souhaitons défendre les valeurs de la bio. Certaines aides étant supprimées, les producteurs ont besoin d’une hausse des prix pour compenser ce manque. C’est à cette occasion que ce mouvement peut entrer en jeu et allier les acteurs pour défendre cette hausse.»Plus d’informations sur ce mouvement en bas de page (FORÉBIO).

Page 4: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

FILIÈRE VITELLINE : Mise en place d’une nouvelle grille de prixDepuis le dernier trimestre 2017, la filière veau se développe au sein d’Unébio grâce à de nouveauxdébouchés en lien avec des industriels et à l’ouverture de rayons boucherie traditionnels bio.

Tendriade, spécialiste du veau en France depuis 50 ans, abat 220 000 veaux chaque année et ré-alise 260 millions d’euros de Chiffres d’affaires.

Tendriade a la volonté de répondre aux at-tentes des consommateurs et d’appor-ter en permanence des innovations.

Ainsi au regard des évolutions du marché du bio, la marque a souhaité répondre à ce besoin et pro-pose à présent une nouvelle gamme de veau bio. Suite à leurs échanges réguliers depuis plu-sieurs années, Unébio et Tendriade ont choisi de mettre en place un partena-riat pour assurer l’approvisionnement.

À ce jour, Unébio fourni une vingtaine de veaux issus de l’agriculture biologique par semaine, produits en région Bretagne, Normandie et Grand-Est de type :

L’objectif est de doubler le volume d’ici l’année prochaine grâce à :

L’augmentation de la production dans le Grand-Ouest Des professionnels du veau qui assurent un suivi

technique Des formations à destination des éleveurs Un planning prévisionnel des sorties de veaux

> Zoom sur le dossier Tendriade

150 / 160 kg

Engraissement 3

Couleur 2+/3-

Race à viande

6/7 mois

Au vu de ces nouveaux dossiers commerciaux et du développement de nouvelles zones de production (Sud-Ouest), les services approvisionnement et commerce d’Unébio travaillent pour définir des prix de veaux de qualité bouchère et extras bien différenciés.

L’objectif : Mieux rémunérer les veaux de qualité bouchère et inciter les éleveurs à produire des veaux biens finis.

Dans cette optique, une nouvelle grille de prix a été transmise aux éleveurs concernés courant avril 2018.

4

gras 32COULEUr

Pour plus d’informations merci de contacter :Tryphina Durel ([email protected])

Charlotte Gérard ([email protected])

POINTS FILIÈRES

Page 5: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

5

FILIÈRE PORCINE : Pari réussi pour les éleveurs de porcRevenons 3 années en arrière. La fi-lière porcine affichait des volumes modestes mais certains acteurs du porc bio n’ont pas cessé de croire en cette production, dont Unébio.

Les éleveurs de la Commission Filière Porcine (CFP) d’Unébio, nos parte-naires industriels comme Terrena, Hol-via et Selvi, ou encore Boris Jeanne, Responsable Filière Porcine Unébio ont prôné les valeurs fortes de la filière. En 2016, la CFP a impulsé un travail d’éla-boration d’une charte de production porcine ayant pour but de promou-voir une filière responsable, basée sur un modèle de développement agri-cole bio cohérent, durable et solidaire qui renforce le cahier des charges européen (CE) n°834/2007 complé-té par le règlement (CE) n°889/2008 :

• Des fermes biologiques à taille limitée,

• Une autonomie alimentaire et une cohérence agronomique : optimiser les performances économiques des élevages, gagner en durabilité et en stabilité, limiter l’empreinte carbone,

• Un meilleur bien-être animal,

• Un développement du terri-toire durable et solidaire : re-fus des systèmes d’intégration, favoriser l’emploi sur la ferme.

Aujourd’hui, ce modèle de production a permis d’observer une augmentation des volumes : les ventes du Grand quart Nord-Ouest ont doublé au printemps 2018. L’ensemble de la carcasse des porcs est valorisé en bio.

valorisation

Pour plus d’information merci de contacter :Boris Jeanne ([email protected])

> Le porc bio : Filière dynamique qui recrute de jeunes éleveursUne filière qui recrute des jeunes agriculteurs en dit long sur son avenir. Durabilité, perspectives et sa-voir – faire sont des notions souvent recherchées pour offrir des garanties aux futurs producteurs.

Depuis 2 ans, il est important de souligner que 38% des fermes porcine d’Unébio accueillent un jeune asso-cié, soit 18 fermes sur 47. Ceci est également synonyme d’économie rurale et de dynamisme de nos territoires.

Stéphanie Prouteau, installée depuis 2016, a suivi un BTS Agricole en 2007 et a été embauché dans la ferme Prou-teau en tant que technicienne d’élevage avant de s’installer :

«Depuis 2 ans, je suis installée et je souhaite pérenniser la filière porcine en continuant à m’investir. J’ai 75 truies réparties en 3 bandes de 25 et je vends mes porcelets de 12 kg sevrés à 6 se-maines à un post-sevreur engraisseur d’Unébio. Aujourd’hui je suis rassurée quant à la visibilité du marché et la lisibilité des prix.»

Stéphanie Prouteau, jeune éleveuse de truies récemment converties en Vendée (85), nous raconte son ressenti face à cette évolution : «J’avais 28 truies naisseurs en mai

2017 et suite à un échange avec Bo-ris Jeanne, qui m’a annoncé l’évo-lution des volumes à venir, j’ai aug-menté le nombre de truies à 75.»

POINTS FILIÈRES

Points filières Ovins et Volailles dans le pro-chain numéro d’Unébio Vous Informe.

Page 6: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

6

Unébio était présent sur le Salon International de l’Agriculture (SIA) en partenariat avec Auchan qui mettait en avant ces « Filières responsables ». C’est d’ailleurs lors du SIA 2017, que le cahier des charges « Filière Respon-sable – Viande Bovine Biologique » a été signé entre Unébio, Elivia (abatteur & transformateur) et Auchan.

Unébio au Salon de l’Agriculture

> Unébio, Auchan et Elivia : Quels rôles dans l’élaboration de cette filière responsableLundi 26 février, l’interprofession du sec-teur viandes, Interbev, a mis en avant le pro-jet de développement ambitieux des viandes bio : doubler les productions à l’horizon 2022 grâce à un socle commun d’engage-ments basé sur des démarches collectives.

Tandis qu’Unébio, outil collectif d’éleveurs bio spécialisé dans la mise en marché des viandes bio, s’est organisé pour générer des approvisionnements réguliers et assurer des produits de qualité à prix justes et rémuné-

rateurs, Elivia, abatteur & transformateur, s’est engagé à respecter des pratiques de production environnementales, qui favorisent le bien-être des animaux et des opérateurs.

Le distributeur Auchan s’est quant à lui adon-né à la mise en place d’actions de sensibilisation et d’accompagnement (formations, animations magasins) afin de développer la distribution des viandes bio issues de la « Filière Responsable ». Philippe Cabarat,

Président de la Commission Bio Interbev

Dans le cadre du partenariat « Filière Responsable » avec Auchan, les éléveurs et Chris-tophe Brossault ont eu le plaisir de remettre le Prix des Ambassadeurs Bio 2018. La jour-née du jeudi 1er mars a donc été animée par les lauréats qui se sont vu récompensés pour leurs efforts et leurs progrès durant l’année 2017. Pour être nommés, les magasins étaient évalués sur 4 critères :

> Journée des Ambassadeurs Bio 2018

Corinne Jardin, Directrice Pôle Elivia Unébio et Chris-tophe Brossault Respon-sable Filière Responsable Auchan.

- Progression par rapport à l’année précédente- Atteinte des objectifs fixés en 2017- Implication des équipes tout au long de l’année- Anticipation des commandes

suivi d’une race, dans notre Auchan : la limousine. Ceci permet à notre marché bio d’évo-luer depuis plusieurs années, pour 2018 nous envisageons une croissance de 3 à 5%.»

Béthune (62) - Mers les bains (80) - Laxou (54) - Schweighouse (67) - Val d’Europe (77) -

Melun (77) - Chambray (37) - Bouliac (33) - Pau (64) - Cavaillon (84)

10 AUCHAN

récompensés

Monsieur Maurice Martin, Ambassadeur Auchan Val Europe nous fait part de son ressenti :

«Pour moi le partenariat entre l’éleveur et le distributeur est un réel avantage. Unébio nous fourni de la viande de qualité uniforme, vis-à-vis du consommateur c’est un réel avantage. De plus, nous proposons le

LA VIE D’UNÉBIO

Page 7: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

7

TOUR DE FRANCE de la viande BIO : Zoom sur le secteur NORDUnébio accompagne les éleveurs bio sur tout le territoire français. Dans ce n°50, nous nous intéressons au secteur Nord, animé par Marie Ferragne et Louise Brulin. Ce binôme Nord a pour objectif de fédérer les éleveurs dans la région Hauts de France tout en développant des projets locaux.

> Une structuration régionale

Marie et Louise animent également les réseaux pour présenter l’outil Unébio aux éleveurs et développer la section Nord Unébio Centre Est.

La structuration, comme dans les autres régions, est primordiale pour pérenniser et consolider la filière à tous les niveaux.

> Des partenariats locaux

Depuis fin 2017, une relocalisation des étapes de la mise en marché a remobilisé les éleveurs.

Unébio est maintenant partenaire des abattoirs locaux Elivia Nœud Les Mines et Bigard Feignies, la collecte s’effectue via la coopérative agricole Cevinor et quelques négociants pri-vés. La valorisation, elle, passe loca-lement par Agriviandes et nationale-ment par le circuit Unébio.

> Des formations en élevage

Grâce au partenariat entre Auchan et Unébio, notre binôme organise des rencontres chez les éleveurs à destination de l’aval. Elles invitent les bouchers et les responsables des rayons boucherie d’Auchan à se rendre dans les fermes pour les former et les sensibiliser aux spécifi-cités de l’élevage bio.

Ces temps forts ont plusieurs objectifs :- Favoriser l’échange- Inscrire le bio dans les rayons viande bio et les boucheries- Faire du bio une valeur sûre et non plus un marché de niche- Augmenter les volumes

Depuis février 2017, nos expertes observent d’ores et déjà des progrès.

• Rendez-vous en Nouvelle Aquitaine pour le prochain numéro.Retrouvez tous les Responsables par secteur sur le site internet Unebio.fr onglet Contact.

Comme chaque début d’année, les structures actionnaires d’Unébio organisent leur Assem-blée Générale. Retrouvez tous les détails sur le site internet Unebio.fr onglet Actualités.

Unébio Centre Est 20 et 21/03 - É.BIO 22/03 - Normandie Viande Bio 29/03 - Union Bio 26/04

Retour surnos AG

LA VIE D’UNÉBIO

Page 8: UNION DES ÉLEVEURS · 2018. 5. 22. · Vous informe N° 50 UNION DES ÉLEVEURS BIO au service des éleveurs et de la filière viande depuis 2004 Mai 2018 Suite au «Salon de l’agriculture,

LA VIE D’UNÉBIO

Carnet

Afin de couvrir un maximum de régions et d’accompagner au mieux ses éleveurs, Unébio souhaite s’engager dans le temps grâce à une équipe dynamique et présente sur tout le territoire français.

> Arrivées

SERVICE FILIÈRESSERVICE ACHATS

Pierre DurisResp. de secteur

Rhône AlpesFévrier 2018

Agnès de TournadreResp. de secteur

Sud Loire - AgneauMars 2018

Charlotte GérardResp. de secteurSud Loire - Veau

Mars 2018

Carine MoisyAssistante achat

Janvier 2018

Thierry TeinturierResp. de secteur

Nord EstMars 2018

Magalie JubertAssistante achat et Resp. de secteur Normandie

Juillet 2017

Vincent MottardResp. de secteur

BretagneMars 2018

Florine DennebouyResp. de secteur

Nord LoireSeptembre 2017

Emeline CalvetCoordinatrice filière

Chargée de mission charteDécembre 2017

Lise BoumardChargée de

communicationFévrier 2018

Erika MousselCoordinatrice filière

Normandie Viande BioAvril 2018

Blandine Massot quitte la Normandie et s’installe en Nouvelle Aquitaine afin de structurer une association et déve-lopper notre réseau de collecte.

> Départs

> Évolution

Marc Piot : Responsable de secteur en Limousin, quitte Unébio pour s’installer sur une ferme dans l’Allier avec un projet de conversion à l’AB.Julia Guillermic : Chargée du développement de la Restauration hors domicile et de la filière avicole au Comptoir des Viandes Bio nous quitte pour raison familiale.

8

Adresse : 23 rue Nicolas Appert - BP 57 - 61002 Alençon Cadexhttp://www.unebio.frImprimé sur papier recyclé par le Groupe Renard

Direction de la publication : Jacques Secque, Didier PellerinRédaction : Aurélie Mauget, Boris Jeanne, Louise Brulin, Marie Ferragne, Lise BoumardRéalisation : Lise Boumard

Déjà 50 numéros