une sous-classification pour mieux identifier les barrières du contrôle moteur

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[2] Tsuji T, Liu M, Hase K, Masakado Y, Takahashi H, Hara Y, et al. Physical tness in persons with hemiparetic stroke: its structure and longitudinal changes during an inpatient rehabilitation pro- gramme. Clin Rehabil 2004;18:45060. [3] Weineck J. Biologie du sport. Paris: Vigot; 1992. [4] Billat V. Physiologie et méthodologie de l'entraînement. Paris, Bruxelles: De Boeck; 1998. [5] Thill E, Doutreloux JP, Fleuridas C, Blareau C, Cazorla G. L'éducateur sportif : préparation au brevet d'État d'éducateur spor- tif et au brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation popu- laire et du sport. Paris: Vigot; 2005. [6] Dupont G, Bosquet L. Méthodologie de l'entraînement. Paris: Ellipses; 2007. [7] Thépaut-Mathieu C, Miller C, Quivre J. Entraînement de la force spécicité et planication. Paris: Les Cahier de l'INSEP n o 21; 1997. p. 4984. [8] Kraemer WJ, Ratamess NA. Fundamentals of resistance training: progression and exercise prescription. Med Sci Sports Exerc 2004;36:67488. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.050 Vendredi 8 février 2013 CI8 Une sous-classication pour mieux identier les barrières du contrôle moteur Dianne Andreotti a , Viviane Lador-Vogel b a SMARTERehab Accredited Tutor, via Pentima 2, 6596 Gordola/Ti, Suisse b Chemin de la Foge 12, 1815 Clarens, Suisse Auteur correspondant. Dianne Andreotti Adresse e-mail : [email protected] Le cerveau évalue constamment les informations sensorielles sur nous-mêmes, les tâches à effectuer ainsi que sur l'environnement an de nous maintenir stable et en sécurité. Le contrôle moteur peut donc être considéré comme le résultat du traitement des informations reçues par le SNC, puis réorganisées via le système musculosquelettique an de contrôler notre posture, créer des mouvements, des actions coordonnées et spéciques. Lors d'une douleur, nous bougeons différemment, pensons différem- ment, nous comportons différemment mais ceci sera vital pour notre guérison. Toutefois, si ces stratégies d'adaptation, qui changent les stratégies normales du mouvement, se poursuivent une fois le temps de cica- trisation du tissu passé, elles peuvent potentiellement devenir des facteurs de microtraumatismes perturbant le retour d'un bon contrôle moteur et amenant la chronicité. Dans la gestion de la douleur musculosquelettique chronique, les exercices de motricité spéciques ont démontré une efcacité moindre par rapport à celle observée pour les patients qui ne sont pas chroniques. Ceci est peut-être lié à la grande variété des perturbations de la fonction motrice et du système nerveux central qui est présente lors de chronicité et qui rend la réhabilitation plus difcile. An de retrouver un bon contrôle moteur, on a besoin d'identier les barrières qui peuvent se poser tout au long du SNC jusqu'à la périphérie. Une compréhension élargie de toutes ces barrières nous permettra de développer des programmes de traitement physiothérapeutiques ciblant très spéciquement les problèmes de chaque patient. La nature hétérogène des patients musculosquelettiques chroniques a conduit à différentes stratégies de sous-classication an d'améliorer l'évaluation et le choix du type de réhabilitation pour chaque patient. Les sous-classications actuelles dans la pratique clinique de la phy- siothérapie incluent : la pathoanatomie ; les schémas du mouvement ; les mécanismes de la douleur ; les facteurs psychosociaux. Dans notre groupe, nous considérons qu'une cinquième catégorie est nécessaire an de répondre aux patients qui se présentent avec des cits de la coordination du système nerveux central (décits neu- rocognitifs, décits sensorimoteurs et présence de réexes primitifs). http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.051 CI9 Nouvelle approche en physiothérapie des tendons échisseurs de la main Jean-Claude Rouzaud Clinique Clementville, 25, rue de Clémentville, 34070 Montpellier, France Adresse e-mail : [email protected] Depuis le protocole de Kleinert en 1967 qui a été mis en place pour la réparation et la prise en charge des sutures des tendons échis- seurs, les évolutions se sont succédées depuis une vingtaine d'années pour tenter d'améliorer les résultats après cette chirurgie. Parallèlement la rééducation et l'appareillage spécique ont suivi les évolutions de la chirurgie pour s'adapter aux nouvelles techniques et mettre en place de nouveaux protocoles dictés par des technologies différentes. L'évolution en matière de chirurgie s'est faite au niveau de la technique de suture, du l utilisé, du type de nœud, de la présence ou non d'un surjet périphérique ou de sutures bloquées. L'appareillage a évolué en nous alignant sur le principe de Kleinert avec une attelle et des rappels élastiques permettant au patient de faire une extension active et une exion passive par retour des moteurs installés. Notre prise en charge est passée de la mobilisation protégée à la mobilisation passive assistée puis passive aidée, pour enn arriver à la mobilisation active précoce. Ce dernier pas n'a pu être franchi que grâce à l'arrivée de sutures capables de supporter une mobilisation active avec résistance et tension. Aujourd'hui il est clair qu'on ne peut pratiquer une mobilisation active précoce qu'avec une suture compor- tant au moins six brins, un l de diamètre sufsant et un surjet péri- phérique avec des nœuds bloqués appuyés. La résistance des sutures, calculée en fonction des actes réalisés, permet d'obtenir un glissement plus important des tendons échisseurs, sans pour cela augmenter le taux de rupture postopératoire. Actuellement, nous proposons un travail actif précoce avec, idée nouvelle, mise en tension des tendons échisseurs. La tension appli- quée augmente la résistance du cal breux. La discussion porte aussi sur la position de protection notamment des métacarpo-phalangiennes pour court-circuiter les intrinsèques. Le débat s'élargit aussi au niveau de la position du poignet qui, jusqu'à présent, était toujours en position de exion forcée, pour détendre les sutures. La demande de mise en tension actuelle des sutures a donc boule- versé les habitudes. La participation et le travail du échisseur commun superciel prennent une nouvelle importance et nous éclaire sur une fonction passée inaperçue jusqu'alors. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.052 JFK 2013 10

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JFK 2013

[2] Tsuji T, Liu M, Hase K, Masakado Y, Takahashi H, Hara Y, et al.Physical fitness in persons with hemiparetic stroke: its structureand longitudinal changes during an inpatient rehabilitation pro-gramme. Clin Rehabil 2004;18:450–60.

[3] Weineck J. Biologie du sport. Paris: Vigot; 1992.[4] Billat V. Physiologie et méthodologie de l'entraînement. Paris,

Bruxelles: De Boeck; 1998.[5] Thill E, Doutreloux JP, Fleuridas C, Blareau C, Cazorla G.

L'éducateur sportif : préparation au brevet d'État d'éducateur spor-tif et au brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation popu-laire et du sport. Paris: Vigot; 2005.

[6] Dupont G, Bosquet L. Méthodologie de l'entraînement. Paris:Ellipses; 2007.

[7] Thépaut-Mathieu C, Miller C, Quivre J. Entraînement de la forcespécificité et planification. Paris: Les Cahier de l'INSEP no 21;1997. p. 49–84.

[8] KraemerWJ, RatamessNA. Fundamentals of resistance training:progression and exercise prescription. Med Sci Sports Exerc2004;36:674–88.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.050

Vendredi 8 février 2013

CI8Une sous-classification pour mieux identifier lesbarrières du contrôle moteurDianne Andreotti a, Viviane Lador-Vogel baSMARTERehab Accredited Tutor, via Pentima 2, 6596 Gordola/Ti,SuissebChemin de la Foge 12, 1815 Clarens, SuisseAuteur correspondant. Dianne AndreottiAdresse e-mail : [email protected]

Le cerveau évalue constamment les informations sensorielles surnous-mêmes, les tâches à effectuer ainsi que sur l'environnement afinde nous maintenir stable et en sécurité.Le contrôle moteur peut donc être considéré comme le résultat dutraitement des informations reçues par le SNC, puis réorganisées viale système musculosquelettique afin de contrôler notre posture, créerdes mouvements, des actions coordonnées et spécifiques.Lors d'une douleur, nous bougeons différemment, pensons différem-ment, nous comportons différemment mais ceci sera vital pour notreguérison.Toutefois, si ces stratégies d'adaptation, qui changent les stratégiesnormales du mouvement, se poursuivent une fois le temps de cica-trisation du tissu passé, elles peuvent potentiellement devenir desfacteurs de microtraumatismes perturbant le retour d'un bon contrôlemoteur et amenant la chronicité.Dans la gestion de la douleur musculosquelettique chronique, lesexercices demotricité spécifiques ont démontré une efficacité moindrepar rapport à celle observée pour les patients qui ne sont paschroniques.Ceci est peut-être lié à la grande variété des perturbations de lafonction motrice et du système nerveux central qui est présente lorsde chronicité et qui rend la réhabilitation plus difficile.Afin de retrouver un bon contrôle moteur, on a besoin d'identifier lesbarrières qui peuvent seposer tout au long duSNC jusqu'à la périphérie.Une compréhension élargie de toutes ces barrières nous permettra dedévelopper des programmes de traitement physiothérapeutiquesciblant très spécifiquement les problèmes de chaque patient.

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La nature hétérogène des patients musculosquelettiques chroniques aconduit à différentes stratégies de sous-classification afin d'améliorerl'évaluation et le choix du type de réhabilitation pour chaque patient.Les sous-classifications actuelles dans la pratique clinique de la phy-siothérapie incluent :– la pathoanatomie ;– les schémas du mouvement ;– les mécanismes de la douleur ;– les facteurs psychosociaux.Dans notre groupe, nous considérons qu'une cinquième catégorie estnécessaire afin de répondre aux patients qui se présentent avec desdéficits de la coordination du système nerveux central (déficits neu-rocognitifs, déficits sensorimoteurs et présence de réflexes primitifs).

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.051

CI9Nouvelle approche en physiothérapie des tendonsfléchisseurs de la mainJean-Claude RouzaudClinique Clementville, 25, rue de Clémentville, 34070 Montpellier,FranceAdresse e-mail : [email protected]

Depuis le protocole de Kleinert en 1967 qui a été mis en place pourla réparation et la prise en charge des sutures des tendons fléchis-seurs, les évolutions se sont succédées depuis une vingtained'années pour tenter d'améliorer les résultats après cette chirurgie.Parallèlement la rééducation et l'appareillage spécifique ont suivi lesévolutions de la chirurgie pour s'adapter aux nouvelles techniques etmettre en place de nouveaux protocoles dictés par des technologiesdifférentes.L'évolution en matière de chirurgie s'est faite au niveau de la techniquede suture, du fil utilisé, du type de nœud, de la présence ou non d'unsurjet périphérique ou de sutures bloquées.L'appareillage a évolué en nous alignant sur le principe de Kleinertavec une attelle et des rappels élastiques permettant au patient defaire une extension active et une flexion passive par retour desmoteurs installés.Notre prise en charge est passée de la mobilisation protégée à lamobilisation passive assistée puis passive aidée, pour enfin arriver à lamobilisation active précoce. Ce dernier pas n'a pu être franchi quegrâce à l'arrivée de sutures capables de supporter une mobilisationactive avec résistance et tension. Aujourd'hui il est clair qu'on ne peutpratiquer une mobilisation active précoce qu'avec une suture compor-tant au moins six brins, un fil de diamètre suffisant et un surjet péri-phérique avec des nœuds bloqués appuyés. La résistance dessutures, calculée en fonction des actes réalisés, permet d'obtenirun glissement plus important des tendons fléchisseurs, sans pour celaaugmenter le taux de rupture postopératoire.Actuellement, nous proposons un travail actif précoce avec, idéenouvelle, mise en tension des tendons fléchisseurs. La tension appli-quée augmente la résistance du cal fibreux. La discussion porte aussisur la position de protection notamment desmétacarpo-phalangiennespour court-circuiter les intrinsèques. Le débat s'élargit aussi au niveaude la position du poignet qui, jusqu'à présent, était toujours en positionde flexion forcée, pour détendre les sutures.La demande de mise en tension actuelle des sutures a donc boule-versé les habitudes. La participation et le travail du fléchisseurcommun superficiel prennent une nouvelle importance et nous éclairesur une fonction passée inaperçue jusqu'alors.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.052