[Le barrage de Quélennec, situé sur la commune de Languidic,mais auquel on accède par Hennebont, est l'un des meilleurs coinsde pêche au saumon, sur le Blavet. c' SB / Bretagne Durable]

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UNE SECONDE VIEPOUR LES MAISONS ÉCLUSIÈRES

Par Stéphanie Biju

Au bord du Canal de Nantes à Brest, à Rohan, Valérie et Pascal Stil onttransformé la maison éclusière du Guer en un gîte d'étape prisé des ran-donneurs et cyclistes. Près du barrage de Quélennec, sur le Blavet, SolèneLe Bourhis-Beyer vient d'ouvrir une « Maison de la pêche ». Sous l'im-pulsion de la Région, qui souhaite voir revivre le patrimoine bâti fluvial,

17 maisons éclusières bretonnes ont ainsi trouvé un nouvel usage...

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[Travaux de peinture, cuisine aménagée, chauffe-eau, mobilier... Pascal et ValérieStil ont investi près de 10 000 euros pour réhabiliter cette maison édusière, inhabi-tée depuis 5 ans. ® 56 / Bretagne Durable]

[La maison édusière du Guer borde le canal de Nantes à Brest. Au total, 17 projets,privés, associatifs ou publics, visant à réhabiliter ce patrimoine bâti fluvial, ont étéretenus par la Région. * SB/ Bretagne Durable]

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'est une maison aux volets bleus, le long du canal deNantes à Brest. On y vient à pied... «Le plus souvent àvélo», corrigent Pascal et Valérie Stil, qui se sont vus

confier les clés de cette maison éclusière, dite du Guer, à Ro-han (56). Le couple voulait la transformer en gîte d'étape. Uneproposition retenue dans le cadre de l'appel à projet lancé enjuillet 2013 par la Région, visant à valoriser et faire revivre cepatrimoine bâti fluvial breton. Vingt-trois maisons éclusières etde barragistes, huit en bordure du canal d'Ille-et-Rance, quinzele long du canal de Nantes à Brest et du Blavet, ont ainsi bé-néficié de cette impulsion régionale. Dix-sept ont aujourd'huitrouvé de nouveaux occupants...Au total, on recense désormais 150 maisons éclusières en Bre-tagne, datant toutes de la seconde moitié du XIXe siècle. Unpatrimoine historique considérable... pourtant en désuétude.Seules 63 sont encore occupées par des agents en charge del'exploitation des canaux. Avec la baisse du trafic fluvial etl'automatisation des écluses, la centaine d'autres ont été aban-données au fil du temps.

Au service des usagers des canaux«L'offre devait être au service des usagers des canaux», racon-tent Pascal et Valérie Stil, déjà habitués à recevoir randonneurset cyclistes sillonnant le canal, dans leurs chambres d'hôtes àRohan. Pour mieux répondre aux attentes d'un public, «qui, engénéral, privilégie des modes d'hébergement en gestion libre»,le couple s'était mis en quête d'un endroit où aménager un gîted'étape. « Cet appel à projets nous l'a servi sur un plateau ! »À 800 m de chez eux, la maison éclusière du Guer était inhabi-tée depuis cinq ans lorsqu'ils ont signé une Convention tempo-raire d'occupation (COT) de dix ans avec la Région. Aujourd'hui,Pascal et Valérie disposent de cette maison de 55 m2 et sonjardin clos de 780 m2, «pour un loyer annuel de 1 400 euros».La Région s'est engagée à renforcer l'isolation et remplacer leshuisseries. Les travaux intérieurs étaient à leur charge. «Il afallu passer plusieurs couches de peinture à cause d'une cer-taine humidité. Cuisine aménagée, chauffe-eau, meubles... nousavons investi près de 10 000 euros pour réhabiliter cette mai-son», indique Pascal.

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VAGABONDAGES

Vers UK dleuxièrvie appel à. projet

Atelier de ferronnerie d'art à Calorguen, crêperieà Montreuil sur-ILLe, toues cabanées et cabanesflottantes à Hédé-Bazouges... figurent parmi les17 propositions retenues par la Région dans lecadre de ce premier appel à projet. En cours definalisation, un deuxième appel à projet devraitêtre lancé au cours de ce printemps 2015.

PLUS D'INFOS +++www.bretagne.bzh

En avril 2014, le gîte d'étape du Guer accueillait ses pre-miers hôtes. «D'avril à septembre, nous avons enregistré 90nuitées. Sans pub .'», se satisfait Valérie. La curiosité a faitson effet : « Nos hôtes sont contents de dormir dans une mai-son édusière. C'est le genre d'endroit où l'on n'a pas souvent['occasion de rentrer», observe l'hôte.

Un patrimoine naturel valoriséÀ Hennebont, au bord du Blavet, la maison édusière deQuélennec se situe «près d'une des meilleures écluses àpoissons migrateurs de la région», signale Solène Le Bou-rhys-Beyer, originaire du coin. «Quatre à cinq pêcheurs sontrégulièrement installés sur la digue. Pour l'ouverture de lapêche, ils sont une quinzaine. » À six ans, Solène venait déjàelle-même y taquiner saumon, truite ou brochet...

Ce patrimoine naturel riche est au cœur du projet de cettejeune femme de 22 ans, titulaire d'un BTS gestion et pro-tection de la nature et d'un Brevet professionnel Animationpêche. Son idée : «ouvrir une "Maison de la pêche" et dé-velopper des animations nature à destination des enfants».Les premières animations ont été organisées l'été dernier.L'hiver, quant à lui, a été mis à profit pour aménager uneboutique dans la maison. En plus de la vente de cartes depêche, de matériel pour les pêcheurs ou d'articles de pre-mière nécessité pour les cyclistes et randonneurs, «je pré-vois d'y monter des expositions. Sur le saumon par exemple.Ou l'alose, un poisson qui prolifère dans le Blavet, mais quepersonne ne connaît», annonce Solène. La jeune femme estaussi chargée de la gestion d'un terrain de 3 000 m2 situésur l'autre rive du Blavet, « une zone humide où j'envisage deréhabiliter des frayères à brochet». À Quélennec, ce ne sontpas seulement quelques vieilles pierres qui revivent, maistoute une biodiversité...

PLUS D'INFOS «•+Gîte d'étape du GuerPascal et Valérie Stil10, rue du stade - Saint Samson56580 Rohanwww.cauxbreizh.com

Maison de la pêche de QuélennecSolène le Bourhys-BeyerÉcluse de Quélennec56440 Languidicwww.eclusedequelennec.com

PLUS WEBRetrouvez les i -.-. .; - -- :-. =:

[À 22 ans, Solène le Bourhys-Beyer développe une activité d'initiation autour de la pêche et de la nature à destination des enfants. Parallèlement, elle aaménagé une boutique au rez-de chaussée de la maison où elle vend articles de pêche et de randonnée de première nécessité. ® SB / Bretagne Durable]

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